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 saison 2 saison 4

The Closer: L.A. enquêtes prioritaires

Saison 3


1. DOUBLE TRANCHANT
(HOMEWRECKER)



Dans une maison en pleine nuit, un couple et leur fille sont retrouvés assassinés. Il ne reste qu’un jeune homme assez perdu dont Brenda s’occupe. En pleine enquête, l’équipe est confrontée à des restrictions budgétaires.

Lorsque l’on a connu en « police procedural » des séries comme « Kojak » ou « Hawaii Police d’état », « The Closer » est un choc culturel. Ici, il n’y a (quasiment) plus de spectacle. Le choix du réalisme à fond dépasse des séries comme « Capitaine Furillo ». Même comparé aux séries allemandes (« Le Renard », « L’Enquêteur ») ou à des séries us contemporaines comme « Cold Case », « The Closer » ne nous propose en guise d’enquêtes que du simili-reportage. On peut s’interroger sur ce parti pris de mise en scène. Il y a une jolie black, Gina Ravera (dans le rôle du détective Irene Daniels) qui distille un peu de glamour, mais l’héroïne ne nous fait pas rêver. Quand elle confond l’assassin, ce dernier pleure et avale sa morve. La violence jadis dans les rues avec « Baretta » et « Starsky et Hutch » est ici psychologique, avec des affrontements très durs, une crise d’hystérie de Brenda, des larmes, des cris.

Nous sommes dans l’Amérique post 11 septembre qui ne fait plus rêver, sombre, glauque. « Enquêtes Prioritaires » a un fort goût de faits divers sanglant et de journal télévisé. Telly Savalas et Jack Lord peuvent reposer tranquille, ce n’est pas Kyra Sedgwick qui nous les fera oublier. Elle joue bien mais dans le style Helen Mirren/Suspect N°1 , pas comme Sergent Anderson/Angie Dickinson. C’est mieux que « Julie Lescaut » et nos tristes polars hexagonaux, mais l’on se demande quel plaisir après une journée de travail le téléspectateur lambda peut trouver à « The Closer ». C’est tellement réel, un peu comme « Urgences » en version série policière, que cela rappelle le cinéma d’art et d’essai. Kyra n’est déjà pas un canon, mais la voir avec son compagnon policier en pleine dispute conjugale achève en nous tout espoir de trouver quelque distraction.

La mise en scène multiplie les gros plans sur les visages tendus, les vêtements « pièces à conviction » tâchés de sang, le regard à la fois dur et vulnérable de Brenda. On ne se sent pas rassurés. L’épisode se termine sur un baiser langoureux et des amants qui passent à l’acte, ce qui est un peu de douceur dans cet épisode de brutes où les enfants tuent leurs parents. La télévision et le monde ont changé, mais pas en bien, et la vision de cet épisode, comparée à un bon vieux « Rues de San Francisco » de jadis, suffit à nous en persuader.

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2. AU NOM DES SIENS
(GRAVE DOUBT)

Lors de travaux, on retrouve le corps momifié d’un adolescent qui fut membre d’un gang dans les années 90. Il y a la carte de visite d’un des policiers de l’équipe, le lieutenant Provenza, sur le corps de la victime.

On commence par une dispute conjugale Brenda-Fritz Howard. Puis l’autopsie du cadavre momifié qui n’est pas faite de façon très orthodoxe, le légiste arrachant les bras et membres comme s’il s’agissait d’un personnage de carton ! Nous revenons dans le passé en 1992. Provenza était semble-t-il le destinataire d’informations de cet indicateur protégé par un prêtre irlandais s’occupant de délinquants, le père Jack.

Brenda ne tarde pas à s’intéresser au Père Jack. Si l’on le téléspectateur distrait pense avoir pris en cours « Les Dessous de Palm Beach », la réalité sociale de l’image dramatique vient le détromper rapidement. On évoque les émeutes des banlieues, et les protégés du Père Jack ne sont pas des enfants de chœur.  Depuis Martin Luther King, les problèmes raciaux et de communautés noires n’ont pas changé aux Etats-Unis et cet épisode vient nous le rappeler.

Brenda semble obsédée par son métier, ses maux de ventre, avec des problèmes incessants pour s’imposer. Elle n’attire pas la sympathie et la mise en scène met en avant son ambition. Toujours des moments éprouvants comme la visite à la mère de la victime, qui avait quinze ans lorsqu’il fut tué.

La présence d’un politicien noir qui exerce des pressions accentue la détermination de Brenda à trouver la vérité. En s’attaquant au Père Jack, elle a mis un coup de pied dans la fourmilière. Nous assistons à un affrontement entre Brenda et le sergent noir David Gabriel, habituellement son allié. Les scènes d’interrogatoires sont éprouvantes, mais elles le semblent autant pour les suspects que pour Brenda. Série de qualité, mais dépressogène, « The Closer » n’arrive pas à nous faire aimer son petit bout de femme d’héroïne, toujours en train de tripoter ses lunettes et son sac à main. Kyra Sedgwick retrouve beaucoup d’humanité dans les scènes de sa vie privée avec Fritz, son compagnon policier.

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3. UN CERCUEIL POUR DEUX
(SAVING FACE)

Provenza et Flynn sont à l’enterrement d’un collègue. En portant le cercueil fort lourd avec d’autres personnes, ils le font tomber et il s’ouvre. A L’intérieur, outre le défunt se trouve le cadavre d’une jeune femme blonde nue. Un mariage se déroule à côté, la mariée jugeant que l’on gâche sa fête agresse violemment Brenda.

Cet épisode est intéressant car il change complètement de registre. Après la noirceur des deux premiers opus de la saison, nous sommes dans des scènes dignes d’une comédie. En Brenda courant maladroitement avec ses talons hauts, criant et gesticulant sur le lieu des funérailles, on trouve la maladresse d’un Monk ou d’un Columbo.

Toutefois, comme nous sommes dans une production de qualité, avec de bons comédiens, la mayonnaise prend. L’enquête sur le cadavre de la blonde commence. Il s’agit d’une inconnue et on l’appelle « Jane Doe » (comme « John Doe » pour les hommes). On passe du rire aux larmes avec habileté lorsque la veuve du policier doit identifier la morte sur des photos.

Les choses sérieuses commencent avec l’interrogatoire de l’homme de l’établissement funéraire  qui a fermé le cercueil. Tout l’aspect absurde du début est d’un coup gommé par la réalité sordide à laquelle Brenda doit faire face. Toutefois, les quiproquos chez le médecin qui a mis des implants mammaires sur la blonde font persister les fous rires étouffés (cette fois, c’est Irene/Gina Ravera qui s’y colle). Le médecin l’identifie comme une jeune actrice, Sue Emery. Bon, on passera sur le fait que le chirurgien esthétique trouvait qu’il y avait tout à refaire chez Brenda (la bouche, la poitrine…). Cet équilibre entre une scène comique et absurde, et celle juste avant où le commissariat au complet regardait en déjeunant sur le pouce l’interrogatoire du marbrier qui tout d’un coup se met à vomir, n’était pas évident à établir.

Kyra Sedgwick a du talent pour rendre crédible cette Brenda toujours au bord de l’hystérie. On est habitués à davantage de maîtrise de la part des patrons de brigades criminelles comme Kojak. On a une pincée de compassion devant cette équipe de policiers qui mange du fast food dans des assiettes en carton, lorsque l’on se souvient des repas au Gigondas chez Ginou dans « Navarro ». Face au suspect, l’imprésario de Sue (qui plus qu’actrice se révèle être une call girl), on verrait mieux la politesse et la stature du commissaire Léo Kress « Le Renard » ou la solidité d’un Mike Stone. Kyra Sedgwick redore son blason dans ses scènes de vie privée, devant son miroir où elle se rassure avec son rouge à lèvres devant le regard de son compagnon Fritz. Mais un mot malheureux de l’amant remet en mémoire à Brenda le chirurgien esthétique et elle repart dans l’hystérie. On n’a jamais vu Mc Garrett, Kojak ou Elliot Ness dans ce registre, alors c’est peut être plus « réaliste », mais l’on comprend mieux les coups de colère d’un commissaire devant l’injustice de la mort d’une victime que devant celle de dame nature face au miroir.

La dernière partie de l’épisode retrouve la trame classique des polars, avec les suspects piégés dans un restaurant. Brenda prendra une forme de revanche sur le chirurgien qui l’a involontairement humiliée. La scène finale permet à Pope et Brenda de trouver une solide cohésion face aux jeunes mariés dont l’héroïne a gâché la cérémonie. C’est de la bonne télévision avec les contraintes des années 2000, et un peu de glamour n’aurait pas été superflu. On peut aisément supposer que Simon Baker en Patrick Jane fait rêver les demoiselles dans « Mentalist » alors qu’ici, entre réalité sordide, situations ubuesques et héroïne hystérique, la part du glamour est réduite à peau de chagrin.

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4. RUBY
(RUBY)

Une petite fille noire de neuf ans disparaît sur le chemin de l’école. Aussitôt une alerte enlèvement est mise en place. Seule piste : un van bleu qui traînait près du lieu de la disparition.

Dès les premières images, on a hélas l’impression devant le JT. Ce genre de faits divers devenant de plus en plus courant, on en vient à regretter les Wo Fat, Frank Nitti et tueurs à gages de jadis.

La tension augmente lors de la découverte de la veste de l’enfant par un chien policier. Identification du numéro du van, arrestation musclée du propriétaire chez lui. Au commissariat, les suspects qui se succèdent d’un épisode à l’autre se ressemblent tous, ils pleurnichent. Le visage de Kyra Sedgwick est lui aussi torturé. Au moment où le suspect va craquer, il demande un avocat, alors qu’une lueur meurtrière brille dans l’œil du sergent Gabriel. Provenza est d’ailleurs assez téméraire de laisser le sergent seul avec le prisonnier. Plus tard dans l’épisode, on verra que le présumé pédophile a été passé à tabac.

Les policiers ne sont plus des héros, et lors de la découverte du cadavre de Ruby, on voit tant Brenda et Gabriel, qu’à distance Irene, sombrer littéralement dans le désespoir et la rage. Puis ce sont les cris de la mère (que l’on entend mais ne voit pas).

Mis en cellule, le présumé coupable Roger Stimple (Heath Freeman) est à moitié massacré par ses codétenus. Les images dépassent le stade du supportable. On reprochera à l’épisode l’absence totale de suspense, une intrigue prévisible, de trop nombreux bavardages.

Fritz apparaît dans le commissariat au début, mais on le voit habituellement davantage dans l’appartement commun avec Brenda.

La vérité accouche dans la douleur, et la policière semble aussi éprouvée que si elle était concernée personnellement. Elle dit au meurtrier qu’elle « comprend » mais qu’elle n’a pas de compassion pour lui, Lorsqu’Irene croit bien faire en venant remercier Brenda de ce qu’elle a fait, elle reçoit un accueil mitigé

On reste sur notre faim quant au sort du sergent Gabriel qui a été suspendu.

Une heure éprouvante pour le téléspectateur. Quitte à être taxé de passéiste, ce n’est pas le sentiment que l’on avait, dans une autre vie, dans une autre société, après un épisode de « Kojak » ou « Mannix ». Il n’y a pas de transition entre le JT et la série « L A Enquêtes Prioritaires ».

Même pas une petite scène de tendresse pour nous détendre. Un épisode glauque d’un bout à l’autre.

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5. MORT SUSPECTE
(THE ROUND FILE)

Brenda et Fritz veulent acheter une maison à une vieille dame. Dans une maison de retraite, un ancien journaliste prétend avoir tué plusieurs pensionnaires, mais n’est pas pris au sérieux, sauf par Brenda Johnson.

Cette fois, dans la salle d’interrogatoire, nous trouvons un vieillard qui s’accuse de sept meurtres par poison. Avouons-le, après l’épisode du pédophile, celui là est une véritable détente ! Nous sommes cette-fois plus proche de l’univers d’ « Arabesques » que du polar dur et cru mi-reportage mi-fiction.

C’est le retour du sergent Gabriel. « L A Enquêtes prioritaires » est donc une série/feuilleton.

Le scénario évoque un peu l’un des romans d’Agatha Christie « Un meurtre est-il facile ? » qui fut adapté à la TV avec Bill Bixby. Les maisons de retraite, quel endroit rêvé pour les assassins pour sévir impunément !

Moment de comique involontaire lorsque le lieutenant Provenza, à l’accueil de la maison de retraite, est pris, avec ses cheveux blancs pour un futur pensionnaire !

Pour qu’une maison de retraite apparaisse comme un apaisement, il faut vraiment que lors des précédents opus, « The Closer » nous ait habitué à des univers sordides. Donald Baxter (Orson Bean) qui s’est accusé des meurtres n’est pas pris au sérieux par le directeur de la maison de retraite qui tente de le discréditer auprès des policiers. Baxter déclare qu’il n’a pas de famille.

Habituellement, poussés dans leurs derniers retranchements, les suspects rechignent à avouer l’évidence, ici Baxter tente de convaincre Brenda de sa culpabilité. Il pense rendre service en pratiquant l’euthanasie.

L’enquête se poursuit : Brenda apprend que Baxter a un fils et l’interroge. Après que ce dernier soit parti, Provenza réalise que le vieux Donald Baxter avait raison : « Il n’a pas de famille », allusion au manque de compassion totale du rejeton.

Nous sommes dans un Whodunit, le directeur la maison de retraite, son assistante, sont tour à tour interrogés. Ici, l’étendue du registre de la série nous est démontrée, on passe de l’enquête réaliste assez trash aux classiques du roman policier.

A la différence de l’opus précédent, les choses ne sont pas si simples et le coupable pas autant évident.

Chaque interrogatoire se révèle une partie d’échecs entre Brenda et le suspect. Pas d’action ou de bagarre, encore moins de poursuites en voiture, à part des arrestations musclées.

L’épisode se termine sur un appel de Brenda à sa mère.

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6. COUP DE CHALEUR
(DUMB LUCK)

En pleine enquête, Brenda tombe malade et doit voir un médecin d’urgence. Fritz l’accompagne. De retour au commissariat, elle tombe sur Miss Lewis, une plantureuse blonde à moitié dénudée que reçoit le sergent Gabriel. Mais c’est pour lui annoncer la mort de son mari, assassiné dans un parking.

Le parti pris de ne pas faire rêver se retrouve ici jusque dans la distribution. Lisa Arturo en Tiffany Lewis a tout ce qu’il faut là où il faut pour faire rêver le téléspectateur masculin, mais la vedette de la série est Kyra Sedgwick. Les téléspectatrices sont mieux loties car le petit ami de Brenda est joué par un fort bel acteur, Jon Tenney.

Cette-fois, l’affaire n’est pas très passionnante : un meurtre dans un parking. Chez elle, Brenda n’est pas un fin cordon bleu.  Elle prépare des spaghettis qu’elle mange à même la casserole, pauvre Fritz !

En dehors de l’histoire du parking, l’équipe doit s’entraîner pour une attaque terroriste, ce qui constitue une intrigue secondaire. Mener les investigations dans de telles conditions de travail n’est pas facile.

Pas du genre calme, Brenda prend crises de nerf sur crises de nerf, nous sommes loin de la confiance et de la quiétude que devrait susciter un chef de police.

L’ambiance est plus légère que d’habitude. L’un des suspects que Brenda doit prendre en photo prend la pause avec fierté. Les policiers en combinaison de protection antiterroristes devant leurs ordinateurs sont grotesques. Brenda n’est pas prête de décolérer.

La confrontation finale entre Brenda et le suspect est de rigueur, cette-fois, il s’agit d’un homme assez faible. Cela change la donne par rapport aux individus assez coriaces de certains épisodes. Mais le scénariste n’a pas dit son dernier mot, et nous n’en dirons pas davantage pour préserver le spoiler.

Sur la fin de l’épisode, Lisa Arturo cesse de nous éblouir car ses qualités de comédienne sont vraiment limitées, et cela à l’inverse de sa poitrine. Il n’y aurait aucun problème si elle jouait dans l’adaptation de « 50 nuances de Grey », mais ici, Kyra Sedgwick la bat à plates coutures. Les scènes d’hystérie collective sont fréquentes dans « The Closer » et celle de l’épisode nous fait croire un instant que nous sommes dans « On the air », la série loufoque de David Lynch.

L’un des atouts du programme est de savoir partir dans le délire, et de reprendre son sérieux sans que l’harmonie de l’ensemble soit ébranlée. Comme si l’on passait de « Des agents très spéciaux » à « Kojak » sans choquer.

On termine sur une note dramatique avec les soucis de santé de notre héroïne. Un épisode assez moyen.

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7. LES GANGS DE LA HAINE
(FOUR TO EIGHT)

Brenda, toujours malade, va voir une gynécologue. Deux jeunes hispaniques sont tués dans ce qui semble être une guerre entre leur communauté et ceux des noirs.

Typiquement américain, l’épisode nous présente les communautés de gangsters de Los Angeles (Black, latinos…). La mère d’une des victimes ne comprend pas ce que vient lui annoncer Brenda, elle est droguée et en plein « voyage ». La série continue d’explorer la misère et les situations sordides, à l’inverse par exemple de la haute bourgeoisie de « Columbo ».

On n’arrive pas à s’attacher à Brenda et cela n’est pas une question de physique. Patricia Arquette en Allison DuBois dans « Médium », loin d’être canon, arrivait à nous faire pleurer, nous en sommes loin ici tellement Brenda apparaît comme un personnage décalé dans laquelle le public ne peut s’identifier.

Fritz en présence de sa dulcinée fait un diagnostic sur internet sur un site médical généraliste et impute le problème au stress. Pendant ce temps, une camionnette espion de la police est garée avec des hommes qui surveillent les gangs latinos et black. La tension est palpable. Les images que nous voyons sont peu rassurantes en ce qu’elles reflètent la réalité. Les comédiens choisis ont des « gueules » particulièrement convaincantes. A ce titre, la télé américaine semble moins frileuse que la France sur ces thèmes des voyous de banlieues.

Brenda ne croit pas à la thèse du double crime lié à la guerre des gangs. Elle cherche à savoir ce qui a pu se passer. Pope et Taylor ne l’écoutent pas. L’interrogatoire de la mère junkie, véritable déchet humain, s’annonce encore comme un moment éprouvant. On pleure beaucoup dans « LA Enquêtes prioritaires ». En particulier ceux qui passent par la case témoin/suspect. Au pays de la vente libre des armes, on assiste à une véritable guérilla urbaine.

Pope, lui, garde son calme. On ne le voit jamais à la limite de la rupture comme Brenda. L’enquête s’oriente sur le cousin d’une des victimes nommée Jessie, à l’initiative de l’héroïne qui ne tarde pas à faire fondre en larmes la grosse brute. A chaque fois, les autres membres de l’équipe jouent les voyeurs et assistent aux échanges, ici Pope et Taylor. Ce film dans le film renforce l’impression de reportage.

Un mot sur le suspect (sans dévoiler le spoiler), Miguel Torres. Il est incarné par Francis Capra, comédien qui a joué dans « Il était une fois le Bronx ». Particulièrement convaincant. Après le fils, Brenda interroge le père, Carlos (Geoffrey Rivas). Le climat est houleux. La petite bonne femme s’impose dans tous les cas, trouvant les failles, les mensonges des interlocuteurs, même si physiquement ils sont impressionnants. Elle va chercher les vérités inavouables. Elle n’en sort pas indemne. On n’est pas étonné ensuite que sa santé soit précaire.

Kyra Sedgwick reste crédible d’un bout à l’autre, rappelant le jeu d’acteurs comme Patrick Dewaere. Elle trouve le ton juste et ne tombe jamais dans l’exagération, malgré le climat persistant hystérique. Les récompenses qui lui furent attribuées (Golden Globe, Emmy Award) sont – le moins le que l’on puisse dire – méritées.

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8.CHASSE À L'HOMME
(MANHUNT)

Le corps d’une jeune femme qui a été torturée par un serial killer est trouvée sur une plage. Brenda interroge le mari, Scott Mason. Une deuxième victime ne tarde pas à être retrouvée. Très vite, l’équipe comprend qu’il s’agit du retour d’un tueur qui a sévi il y a quelques années.

Cet épisode est assez différent des intrigues réalistes vues jusqu’ici et rejoint les séries policières classiques. Il n’y aura d’ailleurs pas d’interrogatoires éprouvants à la fin car Brenda « The Closer », celle qui clôt, va en état de légitime défense, jouer les juges, exécuteurs  et débarrasser l’humanité de l’immonde criminel.

L’individu est tellement monstrueux que l’on aurait aisément pardonné à Brenda de le tuer même si elle n’était pas en état de légitime défense.

Pendant une bonne partie de l’épisode, on met en doute les capacités du « chef » Brenda Johnson à occuper ses fonctions tant la télévision américaine nous a habitué à des héros sans peur et sans reproche façon Kojak et Mc Garrett. Or Brenda se met à chialer chez le médecin (son chéri la consolera en la demandant en mariage à cette occasion dans le cabinet médical), elle est effondrée lorsque l’on trouve les victimes, et découvre des instruments de torture sadomasochistes. Le réalisateur, pour atténuer la noirceur de l’intrigue, profite du moment où Brenda regarde les instruments SM pour que Fritz l’enlace par surprise. Une vision du sexe des pires perversions et ainsi superposée (supplantée) par l’amour.

Le tueur ressemble à nombre de serial killer que la télévision nous a présenté. Brenda joue avec le feu en tentant de déjouer son attention alors que Provenza vient de lui donner des éléments clé qui l’accablent par téléphone. Dans cette scène, on imagine un dompteur entré imprudemment dans la cage au tigre et le jeu de dupes mortel qui va suivre.

Si Dirty Harry aurait expédié ad patrès sans état d’âme le tueur, et provoqué ainsi la question de la justice expéditive, Brenda, par sa faiblesse (elle est malade, et l’homme a commencé à la neutraliser avec un taser et l’a désarmée) n’a pas le choix. C’est lui ou elle. Mais « The Closer » quitte ici le domaine du réalisme et rejoint la fiction policière car dans la vraie vie, Brenda y aurait laissé sa peau.

On apprécie ce retour à un spectacle, à une série faite pour distraire, l’épisode étant l’antithèse de « Double tranchant » qui débutait cette saison. Les décors maritimes et luxueux (port privé, yachts) auraient pu appartenir à « Rick Hunter », la bagarre finale a tout de l’héroïsme improbable du policier qui s’en sort toujours à la fin. En fil rouge, on suit l’évolution de la maladie de Brenda, les examens médicaux, les peurs, les annonces de la gynécologue.

Un excellent épisode au suspense constant.

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9. UN PLAT QUI SE MANGE FROID
(BLINDSIDED)

Brenda est jugée traumatisée par son affrontement avec le serial killer Danny Jones qui a manqué de peu avoir sa peau. La psychiatre du LAPD la juge inapte à reprendre le travail. Pope croit la mettre sur une affaire tranquille, protéger un journaliste, mais il est loin de se douter que la vie de Brenda va être sérieusement mise en danger.

Episode réalisé par Kevin Bacon, époux à la ville de Kyra Sedgwick.

Drôle de mission tranquille : Brenda se fait mitrailler et un journaliste y laisse la vie. Le sergent Gabriel a bien failli y passer aussi. L’équipe pense qu’il faut chercher parmi les suspects que la policière a fait arrêter au cours des dernières années, liste longue comme un jour sans pain.

La vie privée de l’héroïne est connue davantage avec l’apparition du père (la mère était déjà apparue précédemment).

Chose singulière : Brenda puis Gabriel se retrouvent tour à tour, pour les besoins de l’enquête, dans la salle d’interrogatoire sur le siège du « suspect » tandis que tous les autres collègues les regardent.

L’enquête se poursuit à l’hôpital, auprès du reporter survivant qui se trouvait dans la voiture mitraillée. Dès le début, Brenda a l’intuition que ce n’était pas elle qui était visée. Mais peut-être se trompe-t-elle ?

Dans cette série, dès que l’on dévie vers la série d’action, le naturel revient au galop et l’aspect « série réaliste reportage » revient. Coincée chez elle dans le cadre d’un programme de protection avec ses parents et Fritz, Brenda continue l’enquête et découvre sur une vidéo des éléments nouveaux qui peuvent expliquer l’attentat.

Il y a toujours, comme marque de fabrique, cette absence de glamour. Ainsi la promiscuité avec le père avachi sur le lit aux côtés d’un policier qui protège Brenda, le trop grand nombre de personnes dans l’intimité de l’appartement, renforcent l’impression de télé reportage.

Dans une série policière, montrer la vie privée du héros de façon constante et détaillée nuit à l’intrigue et au suspense, mais c’est le choix fait ici. Mais sans doute par peur que le téléspectateur se lasse, la production hésite entre deux genres (police procedural réaliste, thriller) et la scène de l’ascenseur est à nouveau une séquence d’action dans laquelle Brenda est confrontée au frère d’un criminel qu’elle a mis son tableau de chasse. On arrive à un résultat mi figue mi raisin, puisqu’elle triomphe à nouveau d’un homme aussi dangereux que le serial killer Danny Jones.

On regrettera aussi l’aspect « cliché » du beau-père qui accepte de donner la main de sa fille dans l’épilogue, même si c’est mis au goût de 2007.

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10. CHOC CULTUREL
(CULTURE SHOCK)

A Chinatown, Brenda doit enquêter sur le meurtre d’une chinoise retrouvée morte dans un bus, tandis que Fritz occupe les parents de sa bien aimée. Brenda est soulagée de reprendre du service après son affrontement avec le serial killer Danny Jones.

Explorant communauté après communauté, la série aborde cette-fois la chinoise. L’enquête commence par l’interrogatoire du mari de la victime nommée Ping Mei. Le père du mari lui se manifeste par une telle hostilité qu’il quitte les lieux lors de l’enquête.

Ping Mei travaillait dans une société de tour operator. Mais la prospérité de l’affaire pourrait cacher une entreprise de prostitution. La victime semblait avoir un amant.

Si ce n’est la volonté de continuer l’aspect série/feuilleton, la présence des parents de Brenda paraît incongrue. Cela affaiblit beaucoup l’épisode. Les parents deviennent vite « pesants ».

L’enquête se concentre sur Conroy (John Wesley Shipp, un acteur de soap opera), l’amant de Ping Mei.

On est plein de compassion envers ce pauvre Fritz obligé de gérer ses futurs beaux-parents.

D’autre part, nous assistons à beaucoup de scènes inutiles, les collègues de Brenda (Provenza, Gabriel) apprenant qu’elle va se marier et se confondant en congratulations, alors que l’on aimerait avoir des nouvelles de la santé de l’héroïne.

Deux suspects sérieux : Conroy et le mari. Nous passons aux scènes d’interrogatoires, étape obligatoire de la série. L’intrigue est malheureusement sans surprises. Le coupable est très prévisible pour qui a suivi attentivement l’épisode, mais l’on ne révèlera rien.

Conroy est un personnage ignoble qui, sous prétexte qu’il a payé pour faire venir une famille d’Asie, en a usé et abusé à son gré. Il manifeste son cynisme jusque dans les dernières minutes.

Quant à Brenda, la gynéco lui annonce d’abord la bonne nouvelle « Ce n’est pas un cancer ». Mais notre héroïne devra se priver de chocolat, bonbons, sucre… Tout au plus (spoiler) dira-t-on que la maladie de Brenda concerne… la ménopause.

Comme l’on devine l’identité du coupable très vite, l’épisode perd beaucoup en efficacité. On regrettera aussi l’accumulation de clichés sur Chinatown.

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11. LA PART DES COYOTES
(LOVER'S LEAP)

Brenda doit enquêter sur le mort d’une collègue, Marguerite « Maggie » Scott, comptable du DHS, contrôlant les comptes du FBI. Sa voiture est retrouvée au fond d’un ravin, mais cet accident semble dissimuler un meurtre. Maggie avait une aventure avec le chef Pope.

L’épisode nous propose de nombreuses scènes en extérieurs, ce qui est appréciable après les claustrophobes interrogatoires au commissariat. Toujours aussi vulnérable, Brenda fond en sanglots à la première occasion.

Maggie enquêtait sur les finances de la police de Los Angeles, mais le FBI essaie de récupérer l’affaire, un thème récurrent dans les séries policières (Dans « Commissaire Moulin », la PJ a parfois le même problème avec la DGSE). Ces rivalités entre police et services secrets seront présentes en fond durant tout l’épisode.

Notre héroïne continue de souffrir, en de maintes occasions nous la voyons frotter son ventre.

La scène où Pope est obligé d’avouer à Brenda qu’il a eu une aventure avec Maggie Scott est un régal, car elle permet une confrontation entre Kyra Sedgwick et J K Simmons. Pope, habituellement très sûr de lui (et étant un ex de Brenda, ce que l’on apprend dans les premières saisons), est obligé de faire profil bas. Il est embarrassé et les sourires de Brenda ne font que l’enfoncer. Ce qui est typique de l’Amérique puritaine est l’aspect moraliste des reproches de Brenda : « Elle était mariée !» 

On se régale car l’épisode permet à la comédienne Gina Ravera d’avoir quelques belles scènes, alors que son personnage d’Irene passe habituellement au second plan.

Le FBI et l’unité de Brenda (LAPD) se font la guerre jusqu’à l’arrestation des suspects. Mais encore faut-il arrêter les bons ! L’enquête tourne autour de l’agent Joe White qui avait détourné de l’argent et sur lequel Maggie enquêtait. Il est arrêté par le FBI, mais Brenda est plus intéressée par un interrogatoire de son épouse Susan (Mina Badie, vue dans « Les Sentiers de la perdition » en 2002).

On reprochera une intrigue un peu trop facile, qui permet une victoire du LAPD sur le FBI au mépris de la vraisemblance.

En fil rouge continue l’étude de la vie privée de Brenda, en l’occurrence le couple qu’elle forme avec Fritz.

L’épisode, une fois n’est pas coutume, se termine sur une note humoristique entre Pope et Gabriel.  

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12-13. JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE
('TIL DEATH DO US PART)

C’est Noël. Brenda, se rendant sur les lieux d’un hold-up, découvre qu’en plus de deux victimes, un agent de police blessé, Wesley, a disparu de l’hôpital. Grady, jeune frère de 15 ans du fugitif, est arrêté. Fritz et Brenda enlèvent Wesley arrêté par une autre juridiction afin que le LAPD puisse continuer l’enquête

Le (double) épisode commence par un véritable carnage. Devant une banque après une attaque, on retrouve deux cadavres, enquête qui aboutit à l’arrestation d’un adolescent de quinze ans, Grady (Sterling Knight), frère d’un policier blessé en fuite, Wesley (Bill Heck). Contraste total avec la joie des fêtes de Noël qu’organise Brenda avec Fritz, le trouvant toutefois un peu ridicule en décorant l’appartement avec des guirlandes électriques.

Brenda, qui doit éviter les sucreries, se laisse tenter par celles qu’offre sa mère. On déballe les cadeaux. Mais les relations avec les parents sont tendues.

Voilà un Noël qui tourne au cauchemar avec la guerre des polices. La façon dont Wesley est enlevé est assez brutale. Contrainte du script, il y a ici plus de scènes de maison que d’ordinaire.

Trop mélanger vie privée et professionnelle ne réussit ni à Brenda, ni à la série. L’épisode est vite fastidieux. Wesley s’est enfui jusqu’en Georgie où résident les parents Johnson. Ceux-ci doivent supporter les aléas du métier de leur fille. On y fête Noël dans une ambiance de décors kitsch jusqu’à l’écoeurement. La promiscuité entre les parents, Brenda, Fritz, Flynn, Provenza et le fugitif Wesley Reed est littéralement étouffante. Le retour à Los Angeles dans un camping car est d’un ennui mortel. Nous devons supporter les chants de Noël de la mère de Brenda. En effet, lors du retour en avion prévu, Wesley a crié qu’il portait une bombe. On imagine l’effet dans l’aéroport sur les usagers.

Pour l’occasion, « L A Enquêtes prioritaires » passe du réalisme au saugrenu et à l’improbable. Wesley tente de s’enfuir par les toilettes du camping car, abîmant le précieux bien des parents. On surpasse les limites du ridicule, comme si scénaristes et réalisateurs ne savaient pas comment meubler le double épisode. Fallait-il nous infliger la scène où Wesley se barricade sous une table de pique-nique en plein air ? Pendant ce temps, à Los Angeles, Pope s’impatiente.

Autre moment de ridicule immense : le père de Brenda veut amadouer Wesley pour qu’il reste tranquille avec une bouteille de cognac. A Los Angeles, le lieutenant Sanchez et le sergent Gabriel tentent de faire parler le jeune frère, Grady.

Les dernières vingt minutes sont plus acceptables, revenues dans les normes de la série. Wesley doit coopérer et on lui cache des micros sur le corps. Un autre hold-up est sur le point de survenir, il échouera car la police attend. La fin inutile et mélodramatique de Wesley (abattu par une policière trop nerveuse) ajoute des larmes à l’ennui. Joyeux Noël ! Les scénaristes tentent alors de concocter un happy end avec les parents de Brenda et le jeune Grady.

Un épisode de cinquante minutes aurait largement suffit. Sans être géniale, la série se laisse habituellement regarder. Mais « Les liens du sang » est un double opus à zapper sans regrets. Comme le cadeau de Noël de Brenda : un CD de Perry Como de chants de Noël.

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14. LES LIENS DU SANG - PARTIE 1
(NEXT OF KIN (PART 1))

Pour la première fois, Brenda n’est pas parvenue à obtenir les aveux du coupable. Un avocat a été assassiné, elle pense que le coupable est un médecin ophtalmologiste, Jonathan Schafer. Fritz met en danger leur couple car il a commis un délit mineur dans son passé : conduite en état d’ébriété, et le couple devra payer une assurance fort chère pour payer la maison qu’ils veulent.

Cet épisode final de la saison 3 est en deux parties, mais à la différence du précédent, les deux segments sont divisés, ce qui permet une critique pour chacun.

Un avocat, Oliver Henry, est retrouvé assassiné au fond de sa piscine. La première suspecte est sa femme et associée qui hérite de 10 millions de dollars d’assurance vie.

L’épisode commence alors que nous en sommes déjà au procès. Puis nous revoyons l’enquête habituelle en flash-back, sachant cette-fois qu’au bout de cinquante minutes, nous ne verrons pas la fin.

Plusieurs personnes avaient menacé l’avocat. Mais personne n’avait de meilleur mobile que Valérie, l’épouse (Jennifer Aspen). C’est une avocate aussi Brenda à fort affaire.

L’épisode n’arrête pas de faire des allers et retours entre l’enquête et le procès. Les américains adorent les scènes de tribunal, ce n’est pas nouveau (« Perry Mason »).

Moment de grande hilarité quand lors d’un débriefing mené par Pope, Brenda prend une communication personnelle et pousse des exclamations. A un autre moment, elle se fait prendre devant un distributeur par le Sergent Gabriel en train d’acheter des sucreries et les cache dans son dos comme une gamine prise en train de voler de la confiture. Ces scènes permettent de nous détendre, même si le fait que l’enquête se déroule dans la grande bourgeoisie permet de ne pas tomber dans le sordide d’autres épisodes (guerre des gangs, drogués…)

C’est lors de l’interrogatoire de Kristen Schafer (la très belle Sarah Brown) qui avait eu recours à l’avocat assassiné, son mari l’ayant trompé, que Brenda et Gabriel se forgent leur certitude que ledit mari est le coupable.

Schafer est interprété par Michael Wiseman, que l’on a vu dans « La Planète des singes » (le remake de Tim Burton) et « Le jugement de la nuit ». Le médecin est beaucoup plus à l’aise que le sont habituellement les suspects qu’interroge Brenda. Elle ne parvient pas à l’ébranler.

Pope annonce (mais elle ne doit pas donner ses sources) à sa subordonnée que Fritz a commis des délits de conduite en état d’alcoolémie.

Alors que Gabriel vient d’apporter un élément décisif à Brenda pour confondre Schafer, ce dernier lui fait face et nie. Ils semblent tous deux d’acharnés combattants d’une partie d’échecs.

Au procès, l’avocat de Schafer semble marquer des points et le procureur général veut renoncer. Le générique nous laisse en plein clifhanger. A suivre.

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15. LES LIENS DU SANG - PARTIE 2
(NEXT OF KIN (PART 2))

Le boxeur Ron Johnson est provoqué dans un bar par un vieux confrère en retraite et saoul, Jimmy Victor. L’ivrogne donne un coup à Ron qui se défend et le tue. En Brenda ne dispose que de vingt-quatre heures pour prouver que l’alibi du docteur Schafer, qui aurait fait une partie de pêche à l’heure du meurtre avec un ami, Tober Barnes, est faux. Sinon, le juge donnera un non lieu.

L’épisode commence par les reproches de Brenda contre Fritz pour ses problèmes de condamnation pour conduite en état d’ivresse. Pour la première fois, leur couple est menacé.

Cette-fois, Gina Ravera bénéficie de nombreuses scènes, car son personnage d’Irene est aussi présente que Brenda. Nous les voyons toutes deux interroger l’ex-femme de Schafer. On aurait bien donné le premier rôle à Gina, mais l’on ne refera pas l’histoire.

L’intrigue se concentre désormais sur la recherche de Toper Barnes, l’alibi de Schafer. Mention très bien au décorateur qui nous propose des scènes insolites lorsque Brenda et Irene, arme au poing, affrontent le danger et se retrouvent dans une atmosphère « forêt tropicale ».

Retour à la case départ dans le commissariat, où l’ophtalmo Schafer et son alibi Barnes sont livrés aux questions de Brenda. Le tout sous les regards voyeurs de toute l’équipe (Provenza, Gabriel, Sanchez…)

Pour faire pencher la balance, Brenda s’appuie sur la maîtresse de Schafer qui a causé le divorce, la plantureuse Michelle Edwards (Megan Hilty). Or, elle parle trop, et fournit l’élément décisif à Brenda. Celle-ci s’empresse d’en parler au procureur Garnett (James Patrick Stewart). Autre personnage clé : l’ex-femme de Schafer, Kristen. Brenda réussit à en faire son alliée pour faire émerger la vérité. Elle témoignera lors du procès.

Et finalement, « La Enquêtes prioritaires » quitte le domaine des séries réalistes, car dans la vraie vie, les salauds s’en sortent. Ici, c’est la victoire du bon droit, fêtée au Champagne par toute l’équipe dans un restaurant, Flynn portant un œillet à l’oreille !

La saison se termine par la réconciliation des amants futurs mariés Brenda et Fritz, ce dernier avouant qu’il est désolé d’avoir conduit en état d’ébriété. Une note optimiste pour une saison qui nous aura conduit dans les bas fonds et face aux pires délinquants.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)

 saison 3 saison 5

The Closer: L.A. enquêtes prioritaires

Saison 4


1. CONTRE FEU
(CONTROLLED BURN
)

 



Un terrible incendie se produit. On trouve le cadavre d’une femme et Brenda est chargée de l’affaire. Bill Croelick, un pyromane, est vu au milieu de la foule de badauds.

Après la scène peu ragoûtante de la morgue, nous découvrons Brenda dans sa villa où Fritz, qu’elle présente à autrui comme « son fiancé » continue de boire des cafés (Il semble en boire à longueur de journées).

Brenda continue ses hystéries permanentes entrecoupées de moment où elle se laisse enlacer par Fritz. Le cadavre inconnu de Griffith Park (donc Jane Doe) fait l’objet d’un brain storming. Le lieutenant Tao apporte une pile de dossiers correspondant à toutes les femmes disparues. Au passage, nous découvrons que Brenda continue à grignoter des friandises.

En plein commissariat débarque, narquois, Bill Croelick (Jason O’Mara, de « Life on Mars »), qui est sur le champ arrêté. Toutefois, il garde son self-control et conduit même les policiers dans le parc qui a brûlé pour leur montrer d’où le feu a démarré.

Grâce au médecin légiste avec des gants carbonisés, que Tao met aux doigts de Brenda à son grand déplaisir, on peut identifier les empreintes et connaître la victime : Linda Harrell.

Toute une intrigue secondaire est consacrée au fait que le propriétaire de Brenda et Fritz a appris qu’elle avait un chat, alors que ce n’était pas autorisé.

L’enquête se dirige sur un pompier, Tom Merrick (Brian Krause, Leo dans la série « Charmed ») et le LAPD procède à son arrestation sur un parking. Pas de partie d’échecs et mat dans le commissariat car il avoue le meurtre de Linda sur le champ

Un bon épisode. J’ai trouvé Kyra Sedgwick moins hystérique que dans la saison 3. Certaines images nous laissent assez perplexes comme les chandelles pour le dîner en amoureux de Brenda et Fritz dont les mèches ont été allumées par Croelick qui est venu narguer la policière jusque dans sa maison.

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2. LIBERTÉ FATALE
(SPEED BUMP
)

 

Un condamné pour le meurtre d’une jeune femme qui vient juste de sortir de prison est retrouvé mort écrasé par un chauffard dans une ruelle. Brenda et Fritz font des galipettes mais Fritz se fait mal au dos !

Episode avec en invité vedette Paul Michael Glaser (Starsky).

On ne verra pas Kyra Sedgwick nue. Elle fait l’amour avec des sous-vêtements ou sous la couette. Après l’extase, elle a un sourire ravi un peu indécent lorsqu’elle se rend auprès du corps de l’homme que ses collègues viennent de trouver.

Une reconstitution est faite avec un mannequin. Le ton reste cependant léger par rapport au début de la saison 3. Des scènes d’humour de Brenda devant un distributeur de bonbons allègent l’atmosphère morbide et tendue habituelle, surprise dans une position négligée par Pope.

Flynn qui avait été mêlé à l’affaire commence à affronter Brenda. On se demande comment un grand gaillard comme Fritz a pu se faire mal au dos en portant la frêle et petite Brenda. La scène tourne au ridicule lorsque Brenda propose des anti-inflammatoires à son fiancé et qu’il les refuse. Jon Tenney ne joue pas très bien et ne simule pas la souffrance de son personnage. On croit à le voir qu’il va se relever et dire que c’est une mauvaise blague.

L’enquête commence à se centrer sur Laura Mayhan (Amy Aquino). Et sur son mari, Davis (Un Paul Michael Glaser méconnaissable, moustachu, barbu et au poil blanchi par l’âge). Brenda interroge un détenu,  Jim Francis (Greg Harris) et retrouve dans la salle d’interrogatoire du commissariat  deux autres suspectes, l’une étant Laura, l’autre Karen Silva (Jenny O’Hara). Un accent est mis sur le voyeurisme avec lequel Brenda et ses collègues observent, tels des poissons dans un bocal, les suspectes.

La scène finale atteint les confins du ridicule, lorsque l’on se demande combien de temps ce pauvre Fritz va rester coincé à même le sol et que Brenda y ménage un lit de fortune pour l’y rejoindre. La victoire sur les suspectes paraît trop facile et l’ensemble a un ton trop décontracté.

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3. RÉDUITE AU SILENCE
(CHERRY BOMB
)

 

Brenda enquête sur le suicide d’une jeune fille consécutif à un viol.

Les premières images, silencieuses, sont sinistres, on a l’impression que Brenda est seule avec la morte, une fille de seize ans. Puis toute l’équipe entre. L’identité du violeur, Darren Yates, est tout de suite connue, à la différence d’épisodes où la vérité surgit d’aveux dans les dernières minutes. C’est le fils d’un commandant de police, Mike Yates, un personnage influent. Les scènes de la morgue, que ce soit les dialogues ou les situations, sont insupportables. On comprend que nous avons affaire à un opus plus dramatique que d’habitude, même si les thèmes abordés dans cette série ne suscitent pas habituellement la joie de vivre.

Pour un policier, Mike Yates est étrangement du côté de son fils et contre Brenda. Il empêche carrément son fils de parler. Ce flic haïssable est remarquablement interprété par Daniel Baldwin, qui a participé, dans le rôle de Beau Fenton, à 35 épisodes de la série « Homicide ».

On partage l’indignation de Brenda. La police arrête à l’université tous les copains de Darren. La jeune morte est présente par un film de sa déclaration de plainte pour viol auprès de Taylor. Grâce à son ingéniosité, Brenda découvre qu’une autre lycéenne, Ally (Marcella Lenz-Pope) a été aussi violée par Darren. Ally est bien vivante. Les scènes entre Brenda, pleine de compassion, et Ally sont éprouvantes.

Face à un adversaire aussi puissant (le commandant Yates), on craint que Brenda, pour une fois, échoue à coincer le coupable. Le père apparaît d’ailleurs bien plus dangereux que sa petite frappe de rejeton.

Il faut attendre la dernière image pour retrouver l’espoir que justice sera faite, même si nous ne le verrons pas. Brenda semble autant éprouvée que les victimes, et bien souvent, on se dit que les criminels qu’elle affronte mériteraient de trouver sur leur route un Inspecteur Harry.

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4. ZOOM SUR UN MORT
(LIVE WIRE)

Benjamin Masters, un journaliste reporter, est retrouvé mort dans une ruelle sordide, abattu de plusieurs balles. Il portait sur lui un dispositif d’écoute et d’espionnage.

Après la découverte du corps, la première scène est assez éprouvante : Brenda et Tao vont annoncer la nouvelle à la veuve Trisha (Jackie Debatin – Très belle actrice vue dans « Mentalist », « Castle » et « The office ») et celle-ci se réfugie dans le déni total.

Cette-fois, nous voyons beaucoup Fritz dans des scènes de travail avec Brenda, il lui révèle que Masters travaillait sur une enquête fédérale concernant  Raoul Meja, un caïd de la drogue. Provenza, Flynn et Sanchez continuent néanmoins leurs investigations, jusqu’à trouver une vidéo caméra qui retransmettait ce que Masters enregistrait.

Chez eux, Brenda et Fritz parlent du cas Masters en s’affrontant. Le LAPD finit par arrêter un certain Dean Murphy que Trisha reconnaît. Le sergent Gabriel et Irene Daniels sont en total désaccord sur la façon de mener l’enquête et s’affrontent. Conflit de compétence entre LAPD et FBI mais aussi au sein du LAPD qui conduira les deux policiers black à présenter sans succès leur démission.  Après avoir remis de l’ordre, la traditionnelle scène d’interrogatoire commence.

Tao intervient durant l’interrogatoire pour prendre, de façon sophistiquée avec un appareillage moderne, les éventuelles traces du sang de Masters sur la chevalière que porte Murphy. Mais faute d’un scénario solide, on a un peu le sentiment que l’épisode tourne à vide et n’est que la répétition en moins bien d’autres scènes déjà vues dans la série.

Fritz n’apprécie pas du tout que l’on marche sur ses plates bandes. Mais il se fait surprendre en train d’écouter l’interrogatoire que Brenda fait de Murphy par le chef Pope de façon assez saugrenue. Avec son uniforme FBI, il est visible de loin. Scène assez improbable et mal écrite donc.

Le fait que Brenda et Fritz s’affrontent sur le terrain diminue de façon importante les scènes d’intimité. Le peu que l’on en voit montre que cette affaire a mis en danger leur couple, car Fritz lui reproche d’avoir clôt l’enquête (n’oublions pas qu’elle le « closer ») au détriment d’un travail d’investigation de trois ans contre Raoul Meja.

Un épisode inégal.

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5. LA BLONDE ET LE TUEUR À GAGES
(DIAL M FOR PROVENZA)

Une blonde, Angie Serabian, cherche un tueur à gages pour se débarrasser de son mari. Le lieutenant Provenza offre ses services pour permettre au LAPD de la coincer.

Cet épisode est une pure fiction à des lieues du réalisme du cahier des charges de la série. On a le sentiment d’avoir affaire à un épisode récréation sous forme de comédie, dès que les preuves, qui se trouvent dans la voiture de Provenza (l’enregistrement) disparaissent avec l’auto qui est volée !

Jennifer Coolidge qui incarne Angie est d’ailleurs une spécialiste des comédies au cinéma (la série « American Pie », « La Revanche d’une blonde »).

Tout le monde se retrouve au commissariat : le mari tout maigrichon à côté de sa géante et ronde épouse qui a mis un contrat sur sa tête. Mais les limites de l’humour sont vite atteintes quand Provenza risque sa carrière suite au vol de la voiture.

De plus, Serabian (Vasili Bogazianos) finit par être tué, alors que l’équipe de Brenda le protégeait. Angie prend alors une crise d’hystérie. Nous ne sommes plus ni dans le polar conventionnel style « Kojak », ni dans une série réaliste. A moins de considérer que la réalité est devenue cette espèce de folie permanente qui agite les personnages de cet opus. Pour une fois, Brenda passe au second plan au profit de Provenza.

Lorsque le scénario tente de faire revenir le téléspectateur au sérieux et aux fameux affrontements dans le commissariat lors des interrogatoires, la mayonnaise ne prend pas. C’est au tour du frère du défunt, Toros (Ari Rubin) d’être sur la sellette.

La scène de flirt entre Provenza et Angie dans la salle d’interrogatoire « Je suis trop vieux pour toi », « Tu pourrais être mon père », le tête à tête Pope/Provenza et le verre de Whisky partagé entre eux, les fous rires de l’équipe qui observe la salle, tout nous désoriente.

Absence totale de Fritz. Serait-il vraiment parti après l’épisode précédent ?

En tout cas, un mauvais épisode.

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6. UN ENFANT ENRAGÉ
(PROBLEM CHILD)

Un ado à problèmes de treize ans,  Serge Monroe, disparaît. Le LAPD est chargé de prendre le dossier en mains. On ne tarde pas à retrouver son cadavre.

Un épisode qui commence sous la douche où Fritz rejoint Brenda. Voilà qui nous fixe sur le sort de leur relation qui était entre parenthèses dans le précédent épisode après la dispute de compétences de « Zoom sur un mort ».

Pas vraiment un ange le petit Serge. Au moins deux témoins indiquent qu’il a tué leur chien. Le FBI et le LAPD enquêtent tous les deux sur l’affaire, Brenda est partante pour arrêter les recherches vu le passé de Serge, contrairement à l’avis de Fritz.

Dans un jardin, l’équipe pense retrouver le cadavre du garçon et déterre… un chien.

Avec cet opus, on retrouve le ton dur et réaliste de la série dont « La Blonde et le tueur à gages » s’était écarté. Les confrontations entre Brenda et les parents sont éprouvantes. Le tunnel plein de rats où l’on découvre le cadavre du jeune ensanglanté est sordide et nous fait oublier la touche d’érotisme des premières images. Les gros plans sur la tête du mort sont impressionnants.

Les suspects ne manquent pas.  Les confrontations commencent avec Jason (Daryl Sabara), le meilleur ami de Serge. Le jeune comédien est crédible car son jeu reste toujours mesuré, naturel, sans tomber dans les excès et les larmes de tant d’autres de ses confrères. Theresa, la sœur de Serge dont ce dernier avait tué le chien, au look gothique, est incarnée par  Vanessa Marano. On comprend aux attitudes de Brenda que la vérité est à portée de mains. Les parents, omniprésents, apparaissent suspects comme Theresa.

La fin de l’épisode est tellement traumatisante que l’on a du mal à conclure avec une scène de Brenda et Fritz en amoureux dégustant à domicile un repas chinois. Sans tomber cette fois dans le simili-reportage, « LA Enquêtes prioritaires » nous montre une Amérique sordide et sans grand espoir. Les regards de Pope/J K Simmons et Brenda/Kyra Sedgwick traduisent bien le mal être profond ressenti par le téléspectateur.

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7. MORT SUBITE
(SUDDEN DEATH)

Oscar, le jeune frère de Julio Sanchez, membre de l’équipe de Brenda, est assassiné un jour de repos quasiment sous ses yeux. Sanchez décide de mener sa vendetta personnelle, tandis que Brenda reçoit le témoignage d’un ami d’Oscar qui le met sur la piste d’un certain Puppet.

Episode réalisé par Kevin Bacon.

Sanchez est un des personnages les plus durs de la série. Il n’a pas la patience de Tao, la spontanéité de Gabriel ou la bonhommie de Provenza. Elena, la petite amie du mort (Emily Rios) est la première qu’interroge Brenda, après que chacun des membres du LAPD ait présenté ses condoléances à un Sanchez plus en haine qu’en peine.

Les voisins de Sanchez ne sont pas du genre coopérants. L’épisode a du mal à décoller avec trop de bavardages de Brenda dans le commissariat. Sur la piste de Puppet, l’équipe constate que Sanchez les précède toujours.

On n’éprouve guère de sympathie pour Sanchez et sa violence. Une scène nous montre à quel point la série est anti-glamour : là où l’on voit parfois des gens dans des jacuzzis, on nous propose des personnes toutes habillées prenant le frais dans leur piscine. Puppet (Kurt Caceres) symbolise à lui tout seul, lors de la scène de l’interrogatoire, la misère humaine de la communauté latino. D’ailleurs, trucage ou réalité, il manque des dents à l’acteur qui incarne Puppet. Le comble est atteint lorsque Fritz présente à Brenda l’agent du FBI Mara (Alex Fernandez) qui au premier abord nous semble, comme à l’héroïne, être un gangster. L’ambiance rappelle parfois, en plus glauque, la série « Un flic dans la mafia ».

On plaint Elena, perdue au milieu de ce commissariat si triste, devant tant de faces de tueurs et de flics leur ressemblant. C’est pourtant Tony (Mario Ardila Junior), sorte de premier communiant au milieu de cette faune hispanique, arrogant du haut de ses quatorze ans, qui se retrouve dans la confrontation finale avec Brenda.

La dernière image est celle du désespoir complet et permet aux trois comédiens qui la jouent un numéro bouleversant : G.W. Bailey en Provenza, consolant un Sanchez effondré (Raymond Cruz), avec pour témoin une Kyra Sedgwick dans les yeux de laquelle se lit toute la peine du monde. Un des épisodes les plus pessimistes de la série.

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8. DERNIÈRE COUPE
(SPLIT ENDS)

Les parents de Brenda, faisant un voyage annuel depuis leur Georgie, deviennent envahissants, voulant qu’elle se marie avec Fritz. Brenda a heureusement une enquête à mener sur le meurtre d’une coiffeuse, ce qui lui permet d’échapper à cette atmosphère assez étouffante.

Les parents de Brenda sont tellement insupportables que l’un des gestes symboliques de cet opus entre Fritz et Brenda est leur commune exaspération (leurs mains se rejoignent à la fois amoureusement et dans un manifeste commun de protestation et de complicité). Clay et Willie Ray Johnson nous envoie une idée horrible de la vie de couple, et que partir enquêter sur une de ses affaires sordides de meurtres soit une délivrance pour Brenda est assez édifiant. Clay et Willie Ray donnent corps à l’expression « L’Enfer est pavé de bonnes intentions ».

D’ailleurs, la scène où le vieux couple part à bord d’un petit train touristique de studio hollywoodien démontre  (le soulagement de Brenda étant évident à constater) l’étendue de la compassion que l’on peut avoir envers ce pauvre Fritz. De futurs beaux-parents aussi caricaturaux ont cependant le trait un peu surchargé.

Lorsque l’on voit beaucoup d’épisodes de « L A Enquêtes prioritaires » à la suite, les cadavres et les scènes de crime finissent par perdre leur côté réaliste « scènes de reportage » pour  rejoindre l’imagerie maintenant coutumière des films d’horreur. Le corps ensanglanté de la coiffeuse ne dépareillerait pas au milieu de maquillages de Tom Savini pour des films de Zombies.

Les parents de Brenda sont présents dans le commissariat et sur les lieux du crime au mépris de toute vraisemblance. Film dans le film, nous sommes ici sur le tournage d’une série à Hollywood. La coiffeuse travaillait pour une série (policière ?) et son mari violent est arrêté. L’épisode est gâché par une multiplication de scènes avec les parents qui sympathisent avec Provenza, le tout au détriment de l’enquête. Résultat, la part dédiée à l’investigation est étriquée et aucun comédien ne surnage dans ce naufrage.

C’est dommage dans la mesure où l’enquête rebondit (avec la clé une belle scène d’action) mais trop tard dans l’épisode.

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9. SI PRÈS DE L'ENFER
(TIJUANA BRASS

 

Deux policiers mexicains sont assassinés. Un prêtre, le père Donahue, leur fait les saints sacrements et appellent le « 911 ». Les victimes enquêtaient sur un cartel de la drogue. Le tueur possible est un « repenti » protégé par le FBI.

Les scènes du début de cet épisode ont un côté surréaliste. On prend d’abord le prêtre pour l’assassin. Sur les lieux du crime, Brenda semble perdue dans des images de cauchemar. Elle est vite rattrapée par la réalité de Pope hurlant en raison d’une campagne de presse contre le LAPD, et de déclarations qu’elle aurait soi-disant faites à la presse. Un journaliste, Ramos, a publié un papier incendiaire qui provoque la réorganisation du service et le renvoi de Brenda.

L’opus illustre les arcanes du pouvoir au sein de la police, avec les pressions qu’exerce Taylor sur Brenda lorsque le commandant Martin Vasquez (on l’appelle « Commandante ») débarque sur l’affaire.

Si l’épisode n’a pas les aspects irritants du précédent avec les parents,  il est plombé par le comédien Silas Weir Mitchell totalement improbable en curé juvénile et barbu. On regrettera la longueur de ses scènes, alors qu’en « Commandante », David Barrera est irréprochable. D’autre part, trop de thèmes sont abordés à la fois dans un seul épisode : les cartels de la drogue, l’église, les relations orageuses de la presse et de la police. Tous ces sujets ne sont qu’effleurés. L’opus fait la part belle à Pope et Taylor.

Les scènes avec Ramos (Stephen Martines), le journaliste par qui le scandale arrive, sont verbeuses et l’ennui s’installe. Il s’agit d’un épisode hors normes, et le coupable sera à la mesure de cet enjeu, confondu par une vidéo. On est très loin des scènes d’interrogatoires habituelles dans le commissariat. La scène finale dans le confessionnal donne un aspect « image d’Epinal » à cet opus pas inoubliable.

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10. BOMBE À RETARDEMENT
(TIME BOMB)

Des jeunes préparent un massacre dans le style de celui de l’université Columbine. L’un d’eux, Darren Melman, mort d’une overdose provoque le début d’une enquête qui ressemble à un compte à rebours fatal.

Série/feuilleton, on commence par « Précédemment dans The Closer », en nous montrant des scènes de « Mort subite (l’assassinat du frère de Sanchez) et de la réorganisation de « Si près de l’enfer ».

Episode d’action plus que de réflexion avec l’aspect bombes, on utilise un robot démineur. Comme elle ne veut pas, en quête de preuves, quitter l’appartement de l’apprenti artificier mort, Brenda est manu militari emportée sur une épaule par l’un des ses hommes ! Le bon point pour la série est de tenter d’innover, de rompre avec la routine d’épisodes simili reportages.

Nous ne sommes ni dans « Mission Impossible » ni dans « MacGyver », et le robot est ici montré de façon réaliste, quitte à être l’objet de scènes trop longues et de provoquer l’ennui. Têtue, Brenda risque sa vie avant l’explosion de l’appartement du mort pour récupérer une preuve !

Episode qui souligne la psychose des attentats post 11 septembre (même s’il est un peu fait référence au drame de Columbine de 1999), l’accumulation de scènes de vidéo surveillance nous plonge dans la triste réalité. Le fait que les présumés coupables soient des jeunes gens à peine sortis de l’adolescence n’est pas nouveau dans la série.

En regardant attentivement cet opus, on se dit que normalement une affaire de terrorisme ne devrait pas relever du LAPD mais du FBI. Les jeunes comédiens interprétant le groupe d’artificiers  « EE » se montrent à la hauteur de leurs personnages, odieux à souhait. Comment la « bonne société » a-t-elle pu engendrer de tels monstres doit se demander Brenda, comme le téléspectateur. Fils de bonne famille, ils sont plus effrayants que des punks ou des marginaux. L’acteur Cody McMains, qui incarne Johnny Mc Fadden, l’un des anges exterminateurs, arrêté chez sa mère, ne surjoue jamais et se montre répugnant à sassiété. Il ricane face à l’ordre établi symbolisé par Tao et Brenda, et s’empoisonne sans regret avec une froide détermination pour que la catastrophe planifiée ait bien lieu.

Tous les méchants de « Cannon » (même le mémorable Burdick/Clu Culager de « L’excès en tout est un défaut »), « Hawaii Police d’état » ou « Kojak » face à ces jeunes fanatiques sont des enfants de chœur. Là où Wo Fat et Burdick pensaient à préserver leur vie, quitte à tuer le maximum d’innocents, les gamins robotisés de « Bombe à retardement » n’ont rien de fictif. Une fois de plus, « LA Enquêtes prioritaires » a des côtés journal télévisé.

La découverte dans le supermarché d’un caddie rempli de bombes évoque les messages sans cesse répétés du plan Vigipirate sur les bagages sans surveillance dès que l’on prend un train.

La scène finale (le carnage) nous laisse pantelants, comme victimes d’un électrochoc, sachant que ce « spectacle » là ne relève aucunement de la fiction. Les jeunes blancs du « EE » sont aussi dangereux que les terroristes islamistes, et la longue fusillade sur le toit  nous démontre qu’il n’y a plus de Mc Garrett ou de Kojak pour sauver le monde de ces criminels fous. L’épisode se termine sur un cliffhanger nous laissant plus que dubitatifs sur la survie d’un des personnages principaux de la série.

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11. DE BONNE FOI
(GOOD FAITH)

Brenda prépare son mariage, avec ses parents encombrants. Le détective Sanchez a miraculeusement échappé à la mort après avoir été criblé de balles et reprend le service. Brenda enquête sur un suicide étrange, celui de Jeff Crawford.

Aucune cohérence avec l’épisode précédent, car Julio Sanchez est déjà de retour après avoir été transformé en gruyère par une mitrailleuse. Dans d’autres séries, il serait resté en convalescence un bon moment, voire tué. Même Brenda trouve cela étonnant, et comme Sanchez est toujours assis, elle lui ordonne de se lever, puis lui tâte le dos et la poitrine à la recherche de douleurs, tandis qu’à ses côtés, Provenza proteste : le médecin a déclaré Sanchez apte au service.

 J’avoue ne plus supporter les parents incroyablement geignards de Brenda. Les voir (déjà) de retour donne envie qu’elle devienne orpheline très vite ! On enchaîne trop rapidement sur l’enquête suivante. Trouvant sans doute qu’elle n’a pas assez de travail, Brenda veut absolument que le suicide sur laquelle elle enquête soit un meurtre.

Effet « montagnes russes », on passe d’un épisode palpitant (dans lequel une bonne partie de la distribution aurait logiquement due être décimée !) à une enquête très calme. Brenda prépare son mariage en guise d’Eglise dans un… gymnase. On se doute que les parents très conservateurs ne sont pas contents. Le pasteur est d’aspect négligé, obèse, en sandalettes, et parle de ses « ex-femmes ».

Jeff Crawford était un drogué. Il avait une bonne assurance vie qui fait de son frère survivant un suspect. On reconstitue son suicide avec un mannequin. C’est alors que le père de Brenda a une attaque cardiaque. Il lui avait caché une première alerte, ce qui met Brenda sur la piste de l’ex femme (cancéreuse) de Jeff Crawford.

L’intrigue est tirée par les cheveux, et l’épisode mérite à peine deux étoiles. On s’ennuie ferme pendant une bonne partie de ce film.

Brenda est un personnage aussi perturbé que Monk, avec les sucreries qu’elle ose/n’ose pas manger, son sac à main dans laquelle elle n’arrête pas de fouiller, ses larmes prêtes à jaillir dans sa vie privée alors qu’elle sait se montrer dure pendant les interrogatoires. La série est inégale, car après un opus impeccable, nous avons droit à un épisode passable.

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12. LES DIAMANTS SONT INFIDÈLES
(JUNK IN THE TRUNK)

On retrouve un cadavre décomposé et non identifiable dans le coffre d’une voiture qui lors de l’opération de remorquage se détache et s’écrase contre un pylône électrique qui prend feu. Les parents de Brenda squattent chez elle et la mettent ainsi que Fritz à bout de nerfs.

Les producteurs ont voulu insérer une dose de tragi-comédie dans cette série réaliste. L’accident de remorquage du début entre tout à fait dans les maladresses qui peuvent arriver dans la vraie vie, mais la mise en scène malgré l’aspect macabre de l’affaire provoque chez nous un sourire.

De même, mais là on est davantage dans le pur réalisme, les parents envahissants plein de bonnes intentions qui s’incrustent chez leur fille constituent une situation assez quotidienne et classique.

Très vite cependant, la série retrouve ses marques : les scènes d’interrogatoire au commissariat. Le mort était un trafiquant de diamant, et l’on remonte sa piste grâce à des bandes de surveillance vidéo et des relevés bancaires.

Brenda reprend ses crises d’hystérie devant ses collègues, ce qui ne lui était pas arrivé depuis un moment. Une fois le corps identifié comme celui d’un certain Phil Adams, l’enquête progresse. Toutefois, le sursaut narratif lorsque Sanchez est pris en flagrant délit d’embrasser une suspecte arrêtée est un nouveau pas vers la comédie, entorse au cahier des charges de la série. Surtout lorsque Brenda arrachera sa perruque à la belle qui est… un travesti, Keith Reyes ! (Chose que le téléspectateur attentif, vu les traits un peu rude du visage de l’acteur Jeffrey Licon, avait deviné).

L’équipe s’efforce de traiter l’affaire comme une enquête routinière malgré ses aspects un peu hors norme. Dans un contexte tendu, les préparatifs du mariage (les essais de la robe blanche) continuent. La vision de la robe dans un miroir indique à notre héritière lointaine de Sherlock Holmes où se trouvent les trois millions de dollars de diamants.

On comprend le soulagement du couple Brenda-Fritz lorsque les parents ont la bonne idée de s’en aller, mais la notion de vie privée est ici altérée par la vie professionnelle. Au moment où l’on pense que Fritz va passer à de douces et intimes choses avec sa dulcinée, il lui offre sur un plateau la résolution de son enquête sur Keith Reyes.

A hésiter entre plusieurs pistes, l’épisode peine à nous passionner. La pirouette finale montre que nous sommes dans une comédie et « LA Enquêtes Prioritaires » s’y prête mal.

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13. UNE DÉFENSE IMPARABLE
(POWER OF ATTORNEY)

Une patrouille de police capture un violeur et tueur en série qui vient de sévir. Réfugié dans un arbre, il a eu le temps d’appeler son avocat et veut faire un marché avec le LAPD pour sauver sa vie.

Critique difficile à faire sans révéler l’énorme spoiler qui consiste en l’identité du « deuxième homme », objet du marché que l’on veut imposer à Brenda. Sauf que le scénariste, Michael Alaimo, à trop vouloir nous surprendre, nous fait entrer de plein pied dans l’incroyable.

Il s’agit ici d’un violeur en série de blondes récemment arrivées à Los Angeles (six victimes, dont l’une tuée en se débattant). Garnett, le substitut du procureur (James Patrick Stuart) fait pression sur le LAPD pour que l’on accepte de donner une peine de huit ans de prison au coupable pris sur le fait, une petite frappe, Chris Dunlap (James Jordan). L’homme prétend n’avoir fait que faciliter les viols en permettant l’ouverture des maisons des victimes. Le marché consiste dans le fait de livrer le nom du « deuxième homme », ledit marché étant présenté par l’avocat Stroh (Billy Burke). Brenda, et le téléspectateur, sont contre cet odieux marché.

L’intrigue est (trop) originale pour un « police procedural ». Elle est en tout cas osée. Le talent des comédiens, Billy Burke et James Patrick Stuart, est mis à contribution avec efficacité pour nous faire avaler un script assez incroyable. Nous étions bien plus à l’aise dans « Cold Case » (02-09 « Chasseur de têtes » et 02-23 « Dans les bois ») lorsque le tueur en série se révélait être le médecin légiste (joué par George Billingsley (Le docteur alien Phlox dans « Star Trek Enterprise »). Je n’en dirai pas plus.

L’épisode se concentre sur les conflits de pouvoir au sein de la police, négligeant ici la vie privée de l’héroïne. A trop vouloir nous étonner, on est déçu. On peut admettre les coups de théâtre dans les séries, mais celui-ci ressemble davantage à un coup de bluff au poker.

La mise en scène, malgré tous les efforts de Rick Wallace, ne parvient jamais à nous faire avaler une trop grosse couleuvre. De plus, le rythme de l’opus est assez lent. Si l’on compare avec « Bombe à retardement », c’est même presque un ratage. Kyra Sedgwick elle-même peine à défendre le rôle dans ce scénario très « limite ». Il est bien d’innover, encore faut-il savoir que les frontières de la crédibilité ne doivent pas être franchies dans ce type de série.

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14. LA LIGNE DU DESTIN
(FATE LINE)

Claire, la sœur de Fritz, est venue pour le mariage et affirme avoir des dons de médium et être capable d’aider Brenda dans son enquête sur le mort suspecte d’un producteur de films.

Amy Sedaris, dans le rôle de Claire, sœur de Fritz, surpasse très vite Brenda au niveau hystérie.

Signe que la série est devenue un feuilleton, nous voyons Brenda effacer au tableau le nom de l’avocat Philip Stroh.

Un grand moment de comique réside dans le fait que Claire fait un portrait robot du tueur de l’enquête que mène Brenda, lequel portrait révèle … le chef Pope ! Brenda doit trouver le meurtrier de Shawn Thompson, un producteur de films d’horreur, mort dans un accident d’auto suspect.

Dans cette affaire, un homme condamné à des travaux d’intérêts généraux pour dégradation accepte d’aider le LAPD. Il a trouvé un téléphone portable qui peut mener sur la piste du meurtrier.

Claire proteste : elle n’est pas médium mais « Intuitionniste » ( !).  En fait, un jeu de langage car cela revient au même. Tao fait de savantes démonstrations au tableau à partir des appels téléphoniques du portable retrouvé.

La piste débouche sur un certain Andrew Raber, cascadeur (Bradley Snedeker) comme principal suspect du meurtre de Shawn Thompson pour le compte de sa femme Kristin qui était sa maîtresse.

Avouons-le, l’arrivée du personnage de Claire, la belle-sœur « Intuitionniste » est un peu artificielle, plaquée comme un passage obligé. La complicité entre Brenda et Claire nous paraît vraiment peu crédible. La mayonnaise ne prend jamais ni entre les actrices, ni entre leurs personnages respectifs. Claire va assister au rituel interrogatoire. Mais elle est d’une maladresse inouïe et vraiment fait preuve d’un état d’esprit naïf. Elle perturbe ainsi l’interrogatoire et met mal à l’aise Brenda.

L’enquête habituelle est sacrifiée au profit du personnage haut en couleurs de Claire, que l’actrice Amy Sedaris surjoue en permanence et de façon assez agaçante. Entre ses parents et sa belle-sœur, cette pauvre Brenda est obligée de supporter une famille caricaturale et pesante. Les « Sister sister sister » et autres accolades dont Claire gratifie l’héroïne sont particulièrement horripilants.

Tout cela nous donne un épisode très moyen.

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15. DOUBLE AVEUGLE
(DOUBLE BLIND)

Alors qu’elle est sur le point de se marier, Brenda ne veut pas manquer l’arrestation d’un dealer de cocaïne important.

Les moments comique saugrenus continuent dans la série, cette-fois Provenza ne supporte pas le vernis à ongles de Brenda, au point qu’il se comporte exactement comme lorsqu’il a affaire à des  cadavres en décomposition ! Vernis qui semble difficile à sécher car Brenda, lors d’un interrogatoire, en empruntant le téléphone portable de Sanchez, le prend avec des pincettes.

Nous sommes en fin de saison et un départ possible de comédiens est en suspens : En effet, Provenza ne supporte plus les disputes entre le sergent Gabriel et le détective Irene Daniels. Or, il est question de restriction budgétaire. Provenza veut que le chef Pope mute l’un des deux belligérants.

Brenda enquête sur une série de braquages d’agence d’escort girls. On a du mal à croire qu’elle est sur le point de se marier. Brenda est flic avant d’être femme, on le note par exemple dans la scène où, dans sa cuisine, donnant des croquettes à son chat, elle passe en même temps un holster et s’arme.

L’arrestation du dealer, avec chiens policiers « renifleurs », retrouve le côté reportage série réaliste auquel « The Closer » nous a habitué. Tout cela s’enchaîne avec des images plus tendres, la préparation du mariage, sa mère prêtant main forte à Brenda.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)

 saison 5 saison 7

The Closer: L.A. enquêtes prioritaires

Saison 6


1. VOIR LES ÉTOILES ET MOURIR
(THE BIG BANG)



Une étoile pour l'histoire du meurtre d'un observateur d'étoiles. Avec cet épisode, on se demande si "LA, enquêtes prioritaires" n'entame pas la saison de trop.

Côté scénario, l'intrigue à tiroirs est irréprochable et offre un canevas qui permet de tenir en haleine le téléspectateur. Mais dans une série réaliste, qui se fait une règle de bannir toute forme de glamour, surenchérir dans les maladresses est une idée absurde. Ainsi, le nouvel immeuble dans lequel l'équipe de Brenda officie permet que des portes s'ouvrent par inadvertance sur un suspect, qu'un tableau mural qui permet l'habituel brain storming devienne mobile et incontrôlable, le summum du ridicule étant atteint par la scène du début où Provenza, accumulant les bévues, ne parvient pas à hisser le cadavre de la victime hors de la vue de la femme que Brenda est en train d'interroger.

Lorsque celle-ci, incarnée par Natasha Gregson Wagner, l'une des interprètes de "Lost Highway" de David Lynch, est envoyée en "chèvre" pour piéger son mari, on se prend à espérer que la mise en scène va redevenir un brin cohérente. Hélas, c'est peine perdue, au point que l'on se croirait dans la série "On the air" de Lynch déjà cité, sauf que la confusion voulue dans la série en question semble ici assez incongrue.

Nous avons bien entendu les passages obligés comme l'interrogatoire du suspect que toute l'équipe observe, mais Brenda offrant des bonbons qu'elle sort d'un carton immense à un couple qu'elle interroge laisse perplexe le téléspectateur. Dommage, car sans ce surréalisme très artificiel et qui tombe comme un cheveu sur la soupe, le script aurait fait merveille dans une autre série policière.

On assiste en fait à une fuite en avant pour "faire encore plus original" que le concept déjà hors normes de la série. Cela laisse augurer le pire pour la suite.

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2. CHERCHE NOURRICE
(HELP WANTED)

Episode hors normes pour la série. Pas d’interrogatoires ici, mais de l’action. Au lieu des joutes oratoires de Brenda qui font accoucher les vérités inavouables et s’effondrer le suspect, notre agent du FBI Fritz, mari de l’héroïne, et un fusil à lunettes, mettent un point final à l’investigation sur un violeur et tueur de nounous. Notons au début de l’épisode une très belle idée de mise en scène : l’inspecteur Sanchez, filmé en couleurs, enquête sur les trajets que faisaient la victime, une nounou hispanique nommée Adriana Gomez, le tout étant en noir et blanc. Mais à part cette audacieuse initiative, l’épisode, qui offre une nouvelle confrontation entre Brenda et l’horrible Sharon Raydor, distille un certain ennui.

Les enjeux politiques (la nomination du chef Pope comme chef de la police de Los Angeles, la rivalité Brenda-Raydor) servent de toile de fond à une enquête sur un serial killer que l’on va retrouver ici grâce à des enfants, et au réseau social Facebook. Voilà qui ancre cette série dans son époque mais ce qui aurait donné matière jadis à un bon Kojak ou Mc Garrett a des allures de reportage filmé façon « envoyé spécial » trash. Vu les enjeux dramatiques, on a du mal à se passionner pour le sort politique de Pope face aux questions insidieuses de Raydor à Brenda.

Le fait que Mary Mc Donnell et Kyra Sedgwick tiennent le haut de l’affiche d’une série policière de grande écoute ne laisse pas de m’étonner. Le téléspectateur américain a bien changé en ayant envie de regarder ce qui ressemble plus aux infos qu’à une série palpitante et pleine de rebondissements. La réalité a quelque part remplacé la fiction au pays du rêve américain.

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3. GARDE RAPPROCHÉE
(IN CUSTODY)

Episode dépressogène. Si le postulat de départ nous met d’emblée dans la tragédie (lutte pour la garde d’enfants entre des parents divorcés, la mère droguée, le père en phase terminale de cancer), il y a ici et là des touches d’humanité (le détective Sanchez qui tente d’occuper les orphelins) et de sordide (le petit ami de la « suicidée », lui-même accroc aux drogues, a été prendre une douche avant de se rendre à la police). Brenda remet très vite en cause la thèse du suicide, tout en devant se concentrer non seulement sur le cas mais aussi sur sa situation professionnelle, ce qui entraîne une dispute avec Fritz au début de l’épisode. On note aussi ses échanges avec le chef Pope.

La vérité accouche ici dans la douleur et dans le commissariat, lors des fameux affrontements qui sont la caractéristique de la série. On a du mal à trouver un peu de lueur d’espoir dans cet épisode tragique, Kay Lenz (que l’on a connue plus séduisante en Kate Jordache dans « Les héritiers », la suite du « Riche et le pauvre » où elle était la belle sœur du héros Rudy-Peter Strauss) a beaucoup de talent. Reste que l’intrigue est trop complexe pour être correctement exposée en 41 minutes.

C’est là que la bat blesse. On nous abreuve de tellement d’informations sur ce qui au départ est un suicide que la mayonnaise prend mal. Un souci de « réalisme » fait que la caméra s’attarde longtemps sur le cadavre de la mère dans la voiture où le sang a coulé. C’était vraiment inutile. Belle composition du comédien Michael Chieffo (« LA Confidential ») qui tout comme Kay Lenz ne s’économise pas. Et d’une façon plus générale, Tony Denison en Flynn s’avère l’un des meilleurs interprètes de la série, mais le trop grand nombre de partenaires au sein de l’équipe l’empêche de s’épanouir vraiment.

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4. EN TRANSIT
(LAYOVER)

Les jolies filles sont en général interdites de séjour dans cette série. Aussi, lorsque Flynn et Provenza ont un rencart avec deux hôtesses de l’air canon, bien plus jeunes qu’eux, on se dit qu’il y anguille sous roche. L’épisode adopte le ton de l’humour, ainsi Provenza avant de faire sa « petite affaire » va dans la salle de bains avaler une pilule bleue, il ne pourra hélas pour lui en juger les effets : dans la glace, il aperçoit le cadavre d’un homme. L’enquête commence alors, et les deux filles se retrouvent sur la liste des suspects. Kaitlin Doubleday, qui incarne Linda a joué dans  « Arrête- moi si tu peux », tandis que l’autre invitée vedette, Julia Fowler, alias Ashley, vient… des « Feux de l’amour ».

Les situations cocasses ont beau se multiplier entre Flynn, Provenza et leurs « conquêtes », cela ne nuit en rien au sérieux de l’enquête. Il faut dire que le perpétuel manque d’humour de Kyra Sedgwick aide beaucoup au maintien d’une enquête rigide et traditionnelle en conformité avec le cahier des charges de la série. Bien qu’Ashley et Linda se retrouvent dans la salle d’interrogatoire, leurs chevaliers servants qui veulent y croire encore multiplient les galanteries, comme ces plateaux repas vite dissimulés dès que Brenda arrive pour les questionner. Fritz du moment qu’il est question de blanchiment de l’argent d’un baron de la drogue est de la partie. Il n’était pas évident d’éviter de sombrer dans le ridicule, mais le scénario fort bien construit nous permet d’apprécier l’intrigue sans être perturbé par trop d’entorses à la routine de la série. Lorsque Brenda et son équipe se mettent à surveiller les deux couples, on croit qu’ils vont jouer les voyeurs.

Cependant, très vite, l’aspect dramatique de « LA Enquêtes prioritaires » reprend le dessus et à défaut cette-fois d’évoluer dans des endroits sordides, nous avons notre dose habituelle de série policière réaliste. Le conflit entre Pope et Brenda pour la place de chef de la police est de trop, car il n’a pas matériellement le temps d’être développé. Un épisode rondement mené, car il est un exercice d’équilibre entre comédie et réalisme. J’avoue que Kaitlin Doubleday et Julia Fowler nous changent de Mary Mc Donnell / Sharon Raydor tandis que le jeu de  G.W. Bailey en Provenza est excellent : il nous fait croire à la situation là où beaucoup d’autres comédiens auraient surjoués et finis dans le ridicule.

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5. ATTRAPE-CŒUR
(HEART ATTACK)

Dernière et fugitive  apparition de Mikki Mendoza (Paola Turbay) au début de l’épisode, un personnage que l’on regrettera, prologue à une histoire foncièrement noire et dure, où des cadavres mutilés sont attribués aux cartels de drogue mexicains, avant qu’un trafic d’organes ne soit mis à jour. On a insisté dans cet opus sur le personnage de Julio Sanchez et de sa relation avec l’enfant perdu Ruben pour donner quelque espoir et humanité à une intrigue sordide. Cet enfant qui recherchait sa mère apparaissait déjà dans deux autres épisodes, signe que « LA Enquêtes prioritaires » est une série/feuilleton. L’autre signe d’espoir de l’épisode étant l’enfant sauvé par un chirurgien qui vient apprendre la bonne nouvelle à des parents dans l’angoisse.

Pour une fois, l’épisode ne nous propose pas la scène d’interrogatoire classique mais s’y substitue une clinique clandestine,  avec une curieuse dualité entre l’équipe représentant la loi et un médecin pour qui la fin justifie les moyens (il met d’ailleurs mal à l’aise l’équipe de Brenda en montrant la photo d’une gamine). Le praticien visiblement ne semble pas impressionné par toutes les armes que l’on braque sur lui, signe d’impuissance de l’équipe.

Avec autant de protagonistes dans l’équipe, il est impossible que tous les comédiens puissent avoir leur morceau de bravoure à chaque opus. Malgré cela, Provenza et Tao parviennent à exister ici grâce au script. C’est l’épisode de Raymond Cruz/Sanchez et il dégage une émotion qui sauve l’épisode d’une certaine confusion installée par un scénario qui veut dans un temps trop limité aborder trop de facettes.

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6. JUSTICE FULGURANTE
(OFF THE HOOK)

En voyant cet épisode, on se dit que le téléspectateur américain (et français) en a eu marre des séries policières conventionnelles (« Kojak », « Hawaii Police d’état », « L’homme de fer », « Les rues de San Francisco ») au fond de vouloir à tout prix du réalisme. La tendance avait été amorcée par « Capitaine Furillo/Hill Street blues », mais ici, on atteint des limites : long plan complaisant sur la victime avec tout le sang séché autour, policiers qui dévorent des morceaux de pizzas sans la moindre élégance.

Ce n’est plus une série policière, c’est un reportage. On choisit les actrices les plus moches, un brin d’intrigue – il en existe une malgré tout avec une chute pour maintenir l’audience – mais on se trouve dans la négation de la fiction. L’enquête cette-fois laisse la place à de nombreux affrontements entre Brenda et le chef Pope, qui n’avaient pu qu’être esquissés dans les précédents opus. Le sergent Gabriel reçoit un appel de détresse mais ses collègues, qu’il est obligé de faire taire, sont en train de se disputer pour des fadaises. On note qu’ici, Pope a envie de mener l’enquête sur la mort de la jeune femme (chargée des libérations conditionnelles)  d’une façon qui puisse nuire le moins possible à ses ambitions, tandis que Brenda est décidée à aller au bout de la vérité.

L’épisode est sauvé de l’ennui total par la présence de l’actrice Olivia Burnette dans le rôle d’Ann Weber, qui compose un personnage singulier qui nous sort de la torpeur ambiante. Fritz est absent de l’épisode, ainsi que toute scène de la vie privée de l’héroïne. Nous montrer des brutes épaisses comme Medina (incarné par le plus vrai que nature Rolando Molina) a ses limites.  Le personnage de l’inspecteur Varico est gâché par un Jon Seda à la fois insignifiant mais aussi peu crédible, il ressemble plus à un truand qu’à un flic. Le malaise s’accroît lorsqu’on l’on sent Brenda plus concernée dans ses affrontements avec Pope son chef qu’avec les suspects lors des scènes d’interrogatoires, plutôt bâclées ici.

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7. LE CERVEAU
(JUMP THE GUN)

Si le début de l’épisode nous laisse espérer un peu d’action, on déchante vite dans cet opus bavard et ennuyeux. Brenda et son équipe s’occupent de l’attaque d’une banque, où deux membres d’un gang de cinq suspects pistés depuis deux ans par la FBI sont tués. Fritz devient l’agent de liaison entre le FBI et la LAPD, ce qui déplaît autant à Pope qu’à Brenda qui le cache vraiment maladroitement, on s’en rend compte dans la scène où elle l’apprend et tente de donner le change.

C’est la présence d’une voiture immatriculée au nom d’un policier au dessus de tout soupçon qui permet de continuer l’enquête, mais en l’absence de preuves, Pope n’est pas chaud pour poursuivre, tandis que Fritz, qui a des informations, refuse de les partager. Brenda est toujours aussi accroc aux sucreries, ce qui arrive même à dégoûter Provenza. La scène d’interrogatoire est lassante, car on a compris avant tout le monde comment l’affaire va se terminer.

L’épisode multiplie les scènes de joutes orales (Brenda et son mari, Brenda et le chef Pope). Seul  Jon Tenney tire son épingle du jeu, impeccable dans toutes ses scènes, mettant la distance nécessaire à l’affaire et à sa tension. La scène où Brenda s’incruste devant un chef Pope laminé qui lui demande de sortir à plusieurs reprises est pathétique.

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8. ZONE DE GUERRE
(WAR ZONE)

Trois noirs sont tués devant un nightclub. Il s’agit de soldats de retour d’Afghanistan. L’un d’eux est le frère jumeau d’une petite frappe, Ty Baylor. Les choses s’agitent autour de cette affaire : un représentant de l’armée, le major Dorcet (Gary Cole, vu dans « Desperate housewives » et « Dans la ligne de mire »), est dépêché auprès du LAPD pour que le FBI prenne l’affaire en charge dans le cadre d’une attaque terroriste. Avec un certain cynisme, Brenda va faire un marché avec le gangster qui était visé.

Si l’on excepte une scène ridicule – Brenda tente de faire parler le seul rescapé des trois victimes du début juste avant qu’il ne meure en salle d’urgences, mais que font les docteurs ? – l’épisode est un froid jeu d’échecs entre Brenda et Ty Baylor. Fritz, bien que présent , est en retrait dans l’intrigue. Les comédiens ont la gueule de l’emploi, en particulier Ace Gibson en Baylor et Dennis L A White en Reggie Moses. « Zône de guerre » joue sur la tension au détriment du développement de l’intrigue. Brenda réussira à accorder une immunité au tueur qui ne le sauvera pas de son destin. L’épisode peine à nous passionner tant tout est prévisible, la majeure partie est filmée en intérieurs dans le commissariat.

Gary Cole est parfait dans son emploi de militaire, digne et droit. J.K. Simmons en chef Pope a cependant plusieurs scènes qui lui permettent de faire son numéro plutôt brillant, tout en sobriété. C’est une vision très sombre de l’Amérique qui nous est donnée ici, la violence transpirant de la moindre scène, même lorsque Brenda ramasse un insigne militaire ensanglanté. Les scènes qui opposent Reggie Moses et Kyra Sedgwick semblent avoir été vues et revues dans la série, tandis que le marché avec le diable qu’incarne Ace Gibson est lui aussi sans surprise. « LA Enquêtes prioritaires » ne parvient pas à se renouveler. « Zône de guerre » en est l’illustration, on a l’impression de revoir un des épisodes des premières saisons.

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9. LA DERNIÈRE FEMME EN LICE
(LAST WOMAN STANDING)

Si l’épisode part d’une bonne idée, elle tombe vite à plat. Une jeune femme, Judy Lynn (Rhea Seehorn, quelconque), qui tient un blog de charme soft, propose des rendez vous amoureux. Elle est assassinée. Les images sanglantes du début de l’enquête tranchent avec l’aspect charmeur. La fille est jolie, mais dès qu’elle parle - en VO - via les enregistrements de son blog  , sa voix trop grave brise tout le glamour. Elle avait un rendez-vous avec un jeune homme, Marc Torres, mais la démesure des moyens employés par l’équipe pour piéger le supposé agresseur défie toute raison et la crédibilité se trouve amoindrie. Le jeune homme est arrêté au moment où il va passer à l’acte avec sa fiancée, Debbie Shriner, laquelle se trouve être interprétée par l’une des plus belles actrices américaines des années récentes, Monica Keena, révélée en 2003 par « Freddy vs Jason » et l’une des comédiennes les plus glamour dans la lignée de Megan Fox !

Rater un épisode de « The Closer » quand on a au casting Monica Keena fait enrager, d’autant  que l’intrigue part dans tous les sens : Brenda a décidé de refuser le poste de chef de la police, au grand dam de Sharon Raydor, que l’on imagine de plus en plus comme l’interprète idéale de Cruella d’enfer des « 101 dalmatiens ». Le capitaine Raydor donne des leçons de séduction à Brenda, sur le changement de choix de sac à main, ce qui est hautement risible. Un peu plus tard, nous voyons Kyra Sedgwick, trop maigre, en nuisette, alanguie, pas à son avantage, et dans une scène complètement hors de propos. On ne peut pas lui reprocher son physique, mais le metteur en scène aurait pu se dispenser de cette séquence. A quand l’autre candidat, le chef Pope, en pyjama sexy ? La montagne accouche d’une souris avec un coupable de rechange après que Marc Torres ait semblé le coupable idéal.

La tentative de rendre Cruella/Raydon sympathique, après nous avoir présenté ce personnage comme détestable, est une idée saugrenue de plus. Monica, que diable es-tu allée faire dans cette galère ?

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10. LA FOLIE DES GRANDEURS
(EXECUTIVE ORDER)

Episode d’action empreint de violence, qui tranche assez avec les canons de la série, et peut rappeler ce que l’on trouve dans d’autres programmes policiers.  Un certain Kevin Mason (Matthew Glave – Paul Emerson dans « Stargate SG1 » et le docteur  Dale Edson dans « Urgences) attire dans un piège deux infirmiers qu’il abat froidement. L’enquête est confiée à Brenda, mais aussi à son rival finaliste pour le poste de chef, Tommy Delk. Déguisé en infirmier, Mason assassine très vite une troisième personne, un vieillard handicapé dont il a la charge.

On assiste à la fois à la chasse à l’homme et au duel entre Brenda et Delk. Kevin Mason a l’intention de provoquer un attentat lors de l’enterrement des infirmiers, mais son piège terroriste est déjoué à temps, grâce à l’ingéniosité de l’équipe de Brenda.

Matthew Glave est convaincant en terroriste cinglé et déterminé, tandis que le jeu de Courtney B. Vance, qui incarne Delk, est toute en sobriété. La série pour une fois évite les interrogatoires et les bavardages pour une course poursuite rondement menée en 42 minutes. Il manque ce qui faisait le punch des enquêtes de Mc Garrett, en ajoutant des scènes trop réalistes telle celle du médecin légiste qui reconnaît la victime infirmière comme une amie et sera dispensé d’autopsie. On aurait mieux compris aussi que Mason assassine le vieil homme lorsqu’il veut regarder la télé et tombe sur les infos, là où logiquement on devrait montrer la photo du suspect qui est donc à côté de lui. La scène est remise à plus tard.

L’épilogue que je ne révèlerai pas revient au cahier des charges de la série, les rivalités « politiques » au sein du LAPD et le choix du candidat retenu. La séquence la plus réussie est celle du sous-sol où Brenda et ses hommes font face à Mason, le suspense étant là à son point culminant.

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11. VIEILLE RANCUNE
(OLD MONEY)

L’originalité de cet opus est que Brenda doit confondre quelqu’un qui est déjà en prison, Rick Zuman, que Flynn fit jadis arrêter. L’homme a juré de se venger. Flynn est attaqué à la sortie d’une réunion des alcooliques anonymes et manque d’y laisser sa peau. Il tue son agresseur. Mais ce dernier a un commanditaire, qu’il convient de retrouver parmi ceux que Flynn a jadis mis à l’abri des verrous.

Pour une fois, Raydor ne se montre pas odieuse, le personnage s’aseptise. Sanchez est mis à contribution pour jouer les terreurs auprès d’une comparse de Zuman et il faut dire que le bougre est convaincant.  Fritz espère ses cinq minutes d’intimité avec sa femme, elle le fera attendre jusqu’à la fin de l’épisode.

L’intrigue aurait pu tourner autour du nom de l’ancien ennemi commanditaire de la tentative de meurtre de Flynn, ici, on l’identifie vite, et c’est la façon dont Brenda va le confondre qui est mise en valeur. Sa tâche est facilitée parce que les billets qui ont servi à payer le comparse ont été marqués par le FBI. On a quand même le sentiment que le concept de « L A Enquêtes prioritaires » s’use. Même en utilisant des intrigues construites de façon plus élaborées, le téléspectateur sait grosso modo ce qui l’attend. La façon dont les policiers manipulent leurs proies est ici un peu trop grossière, et le suspense s’en ressent. Un épisode tout juste moyen.

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12. TUEUR EN HERBE
(HIGH CRIMES)

Le nouveau chef, Tommy Delk, donne pour mission à l’équipe de Brenda d’enquêter sur des vols dans un centre de marijuana médicinale. Pour Brenda, l’affaire devient intéressante lorsque l’un des deux magasiniers est tué. La mise en scène dérive alors vers « Mission Impossible », lorsque les policiers tendent un piège aux braqueurs. L’un observe, deux autres se trouvent dans la boutique « par hasard », mais l’arrestation se fait bien trop facilement. Après avoir tenté de semer la discorde au sein du trio de voleurs en isolant le plus benêt, Clark, (ce qui vous vaut la scène habituelle d’interrogatoire),  nos héros découvrent que l'auteur du crime est ailleurs, et un second piège est alors tendu pour confondre le meurtrier.

Delk propose à Brenda la place de Pope, ce qui réjouit Fritz qui souhaite fêter la victoire au champagne, mais les choses ne sont pas si simples. La réalisation cède ici la place à la facilité, comme la scène où Brenda, perchée depuis un faux plafond, après avoir mis en joue le tueur, n’arrive pas à redescendre. Courtney B. Vance s’est imposé avec facilité depuis deux épisodes comme nouveau chef, mais l’ensemble du casting semble touché par une certaine torpeur et lassitude. Même Kyra Sedgwick semble parfois s’ennuyer.

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13. LA PREUVE VIVANTE (1/2) 
(LIVING PROOF (1))

On peut se demander ce qui a justifié cette interminable histoire de Noël sur fond d’importation du conflit serbo-croate. La première partie commence par une tentative de meurtre au couteau d’un vieil homme sur un jeune, l’assaillant étant alors écrasé par une voiture de police. Les parents de Brenda choisissent ce moment pour arriver et annoncer leur « cadeau de Noël » : ils viennent vivre à Los Angeles.

Sharon Raydon est présentée à la mère de Brenda comme une « bonne copine », ce qui donne lieu à des situations loufoques. Toutes les vacances des uns et des autres sont annulées pour cause d’enquête. Le jeune homme, Armand Marku, qui a épousé une américaine, prétend que c’est son père, un albanais musulman, qui a voulu le tuer.

Les séquences se suivent en nous orientant vers divers pistes dès l’assassinat d’une des sœurs d’Armand. Les soupçons se portent sur le jeune Skander, un adolescent qui, mis devant un jeu vidéo, parvient à communiquer avec un interlocuteur mystérieux par internet.

L’ennui s’installe très vite car les situations sont artificiellement étirées pour combler deux fois quarante deux minutes de film. On note aussi que les vacances supprimées des uns et des autres deviennent des sujets redondants. La naïveté de Brenda devant ses parents, et notamment un cadeau « lumineux » lorsqu’elle rejoint son mari Fritz, est confondante. On regrette que Sharon Raydon s’affadisse de plus en plus et perde son côté peste.

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14. LA PREUVE VIVANTE (2/2)
(LIVING PROOF (2))

Drame à Los Angeles : le camping-car des parents de Brenda a été cambriolé, et les voleurs ont emporté tous les cadeaux de Noël. Fritz ira jusqu’à leur prêter un cordon sanitaire jaune de scène du crime. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Le deuxième meurtre arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, et l’on se demande vraiment pourquoi Fritz a caché une information capitale sur Armand Marku.

En Joan Marku, l’actrice Margaret Easley peine à nous convaincre, semblant elle-même peu concernée par son personnage dans ses faces à faces avec Brenda. C’est une clef de voiture qui va révéler la clef de l’énigme. La vérité se fait petit à petit jour, horrible, et pour ne pas révéler le spoiler, nous ne dirons rien de la formidable prestation du comédien à l’origine du carnage. Malheureusement, tout cela est noyé dans une marée de bonnes intentions couleur Noël, le « Merry Christmas et Happy New Year » de toute l’équipe sonne faux et comme collé à une histoire déjà tirée par les cheveux et embrouillée par le contexte des fêtes.

Un épisode seul aurait suffi à cette intrigue.

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15.  LE VRAI RESPONSABLE
(AN UGLY GAME)

Voilà un opus qui n’a rien d’un épisode final de saison.  Pendant une bonne partie du métrage, Brenda se montre bizarrement compréhensive avec un drogué, Trey Gavin, qui a été arrêté par la police montée, l’un de ses membres s’étant attaché à retrouver des clefs de voiture que le jeune homme n’avait plus en sa possession au commissariat. Ceux sont celles d’une  voiture volée, et nous voyons le père d’une fille de 22 ans, Kim, qui a disparue, mort d’angoisse, il n’apprend qu’avec retard que l’on a retrouvé l’automobile.  De le simple affaire de narcotique, on passe ensuite au meurtre.

On retrouve dans le coffre de la Mercédès volée le cadavre de Michelle, une amie de Kim, battue à mort.

Pas de chef Tommy Delk dans cet épisode. L’arrivée d’un autre suspect, une brute, vient tout embrouiller, tandis qu’au grand dam du sergent Daniels, Brenda continue de faire preuve de compassion pour Trey, qui ne se supportant plus enfermé, réussira à sortir de sa salle d’interrogatoire en brisant une vitre.

La saison, après évidemment un coup de théâtre final pour l’enquête, se termine par Brenda et Fritz main dans la main après une mise au point avec le sergent Daniels. « Le vrai responsable » conclut une avant-dernière saison mineure et négligeable, qui nous aura réservée peu de temps forts.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)
 

 saison 3 saison 5

The Closer: L.A. enquêtes prioritaires

Saison 5


1. AU NOM DE LA FAMILLE
(PRODUCTS OF DISCOVERY)



L'équipe enquête sur un quadruple meurtre au sein d'une famille et suspecte le seul rescapé, le mari, Victor Rivera. Mais les meurtriers ne se sont-ils pas tout simplement trompés d'adresse lors de ce carnage ?

Pour commencer cette saison 5, mauvaise nouvelle, Gina Ravera (Irene Daniels) a quitté la série.

La série nous a habitué à des intrigues noires et pessimistes, mais celle-là est encore un cran au-dessus. Une famille de quatre personnes est tuée. Le seul rescapé, Victor Rivera (Lombardo Boyar, que l'on a revu depuis dans "La planète des singes, l'affrontement"), était absent. Il s'est déjà livré à des violences sur sa famille par le passé, et il a une liaison à laquelle il vient de mettre fin. Il est le principal suspect au début de l'histoire. C'est le lieutenant Provenza qui met Brenda sur une autre piste en se trompant d'adresse de lieu du crime.

Guerre des polices : lorsque Provenza et Brenda veulent appréhender les suspects, des dealers, ils se heurtent au détective Nick Carey (Lee Tergesen) qui refuse au début de coopérer, venant de les coffrer. Rosie Garcia, en Dina Lopez, femme enceinte mais meurtrière, fait une étonnante prestation. Adoptant la carte du réalisme, la série nous montre les abysses de l'âme humaine sans concession. L'affrontement entre Dina et Brenda lors de la scène finale d'interrogatoire est éprouvant pour les deux protagonistes. Les scènes d'intimité de Brenda et Fritz ne procurent qu'un léger répit à la tension ambiante. On passe chez Brenda sans transition de son enquête à son animal familier, le chat Kitty, dont la perte semble si dérisoire face aux drames qu'elle côtoie au quotidien.

L'épisode pêche un peu au niveau crédibilité quand, après nous avoir présenté le coupable idéal (Victor), on passe à un autre. On s'attarde aussi sur le personnage de Provenza, qui a quand même, c'est le moins que l'on puisse dire, fait preuve de légèreté dans l'enquête.

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2. LE PRIX DU SANG
(BLOOD MONEY)

Un nommé Allan Summers a disparu et une rançon est demandée. Mais l’homme avait tout intérêt à s’éclipser après avoir escroqué de nombreuses personnes.

Arrivée de la jolie Paola Turbey dans le rôle de Mikki Mendoza qui intègre l’équipe, hélas, elle ne restera que le temps de trois épisodes. On a cru tenir la remplaçante de Gina Ravera. Et dans cette enquête, Mikki s’éclipse bien trop rapidement.

On retrouve dans cet opus un visage familier, Miguel Sandoval, qui fut le procureur Devalos dans « Médium ». Ici, il est le chauffeur du disparu, un certain Mario Gomez. Sandoval est toujours aussi talentueux et il intervient  vers la fin de l’intrigue.

L’épisode alterne les scènes de l’enquête (on retrouve du sang dans la voiture de Summers) avec l’évolution de la maladie de Kitty, le chat de Brenda. Il est un peu surréaliste cependant qu’elle fasse des perfusions à l’animal en plein commissariat. A certains moments, Fritz, le mari de Brenda, est là à la fois pour l’aspect FBI de l’enlèvement, mais aussi pour aider Brenda à soigner l’animal.

Au lieu de porter une aide à la famille, Brenda semble à la fois soupçonner l’épouse Mary (Debra Monk) et le fils Adam (Kaj Erik Eriksen). L’épisode possède le suspense habituel des affaires d’enlèvement.

On apprécie que cet opus sorte du canevas habituel de la série, mais habituellement il est question de meurtres et non de kidnappings. Les démonstrations/reconstitutions de Tao sont un peu  longues et extravagantes. On préférera l’attitude plus classique du sergent Gabriel lorsqu’il passe au tableau pour expliquer le montant assez bizarre de la rançon (1 190 476 dollars et 19 cents).

On se régale avec l’arrestation musclée par Mikki Mendoza de Gomez. Mais une fois de plus, les scènes dédiées à Paola Turbey sont trop courtes. Sans révéler la fin, Miguel Sandoval nous fait complètement oublier qu’il est l’un des héros de « Médium » et  montre l’étendue de sa palette de comédien, ce qu’il n’avait pas pu faire dans une autre série, « Alias ».

A la différence des autres épisodes, il y a une « chute », que bien entendu il n’est pas question de révéler. On apprécie les innovations apportées pour briser la routine des interrogatoires/confrontations de la série.

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3. RUBAN ROUGE
(RED TAPE)

Le sergent Gabriel est dans un bar avec Taylor. Ils évoquent la promotion d’Irène qui est partie. Des coups de feu retentissent dehors, Gabriel se précipite, abat un suspect et se retrouve dans l’embarras car l’homme n’était pas armé.

Cet épisode nous montre Brenda voulant sauver Daniels des bœuf-carottes, en l’occurrence du capitaine Sharon Raydor (Mary Mc Donnell). Ce personnage deviendra à partir de 2012 le héros du spin off « Major Crimes ». Paola Turbey, elle, a déjà déserté (elle reviendra dans l’épisode 7 de la saison).  Bonne comédienne mais loin d’être une beauté, Kyra Sedgwick n’a rien à craindre de l’arrivée de la nouvelle. On ne soupçonnera pas les fans de « The closer » de regarder la série pour la beauté des actrices. Les femmes de pouvoir ici ne sont pas aussi des bimbos.

La caméra n’est guère complaisante pour Brenda/Kyra dans la scène de brain storming où elle enlève ses chaussures et se masse discrètement les pieds. A la morgue (et en général dans ce type de scènes), Brenda a toujours l’air de se demander ce qu’elle fait là, sauf que ce qui était drôle avec le lieutenant Columbo tiendrait plutôt ici du comique involontaire. Heureusement, l’équipe hétéroclite avec ses personnages pittoresques (Tao, Provenza) relève le niveau et l’attention, la scène suivante sur les lieux où Daniels a tué le suspect permettant à chaque membre de l’équipe de tirer son épingle du jeu. Mais avec une mention spéciale à Tao qui arrive toujours à se distinguer. Au hasard d’une scène, on retrouve une tête connue, Ed’O Ross de « L’arme fatale » et « Double détente », une « gueule », dans le rôle d’un voisin.

Kyra Sedgwick parvient à réaliser une prouesse de jeu ensuite, passant d’une scène où elle interroge sur un lit d’hôpital un suspect avec une férocité que n’aurait pas désavoué Jack Lord en McGarrett, pour passer dans la scène suivante aux larmes car Fritz lui donne des nouvelles alarmantes du chat.

Les scènes d’interrogatoires se passent ici dans une chambre d’hôpital et non au commissariat. Ce qui n’enlève rien à la pugnacité de Brenda. Notons quand même que l’artifice qui lui permet à deux reprises d’avoir accès à ladite chambre est une ficelle un peu grosse.

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4. COMME CHIEN ET CHAT
(WALKING BACK THE CAT)

Brenda doit enquêter sur la disparition d’un jeune gay, qu’elle retrouve à la morgue où il n’avait pas été identifié depuis plusieurs semaines.

Voilà un épisode qui multiplie les scènes de la vie privée de Brenda et Fritz, même si cela reste dans le cadre de l’enquête policière.

Il y a plusieurs invraisemblances dans l’épisode. L’affaire relève tout à la fois du LAPD et du FBI. Le fait que Brenda et Fritz appartiennent à chacune des organisations crée des conflits d’intérêt qui sont en contradiction avec la volonté de présenter une série réaliste. D’autre part, le couple est de plus en plus improbable. Comment les protagonistes peuvent-ils s’affronter, la vie professionnelle interférant sur la vie privée, et rester un couple uni ? On passe sur les scènes ridicules où Brenda trimballe les cendres de son chat Kitty à droite et à gauche, voire même à table au milieu de la nourriture, ce qui est peu ragoûtant. L’enquête multiplie les suspects (trois en l’occasion, avant de démasquer le coupable) mais les interventions de Fritz, qui dispose sur une clé USB du film d’une soirée « dance » de la victime et montre cela à son épouse, si elles font avancer l’enquête, rendent l’épisode de plus en plus improbable.

Provenza a une romance avec une jeunette, un canon nommé Lauren (Amy Hathaway), ce qui provoque des sourires laconiques auprès de l’équipe.

L’épisode nous permet de retrouver les scènes classiques d’interrogatoire, où LAPD et FBI vont se succéder. Jack Blessing, qui tient un rôle crucial, le père de la victime, se montre particulièrement convaincant dans l’interprétation. Les autres invitées vedettes sont plus classiques, le petit ami de la victime, Travis Myers (Barrett Foa) est très prévisible dans son rôle.

Kyra Sedgwick est souvent dans le registre de l’hystérie, mais sait se montrer humaine comme dans la scène finale avec Travis.

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5. LE SENS DE LA MORT
(HALF LOAD)

Cet épisode fait référence au  03-02 « Au nom des siens » où l’on retrouve le personnage du père Jack.

Un ancien délinquant, Reggie, est assassiné. Il faisait partie de la communauté du prêtre irlandais des délinquants, le père Jack. Brenda, chargée de l’enquête, pense qu’il a été tué par erreur.

Cette-fois, place à l’intrigue policière et donc présence moindre dans l’ensemble de scènes de vie privée de l’héroïne si l’on excepte une discussion de fond avec Fritz. Si l’on reconnaît immédiatement  Mark Rolston en père Jack, il faut en fait faire abstraction de « The Closer » : il incarnait Donald Lucas, le premier et faux « Jack de tous les coups » dans la série « Profiler ». Il n’apparaît ici qu’au début et à la fin de l’épisode.

On retrouve les scènes d’affrontement marathon dans le commissariat, ici non pas face à un mais quatre suspects. Episode typiquement américain avec une communauté qui reproche à la police de ne pas assez la protéger, mais aussi des signes de l’importance de la religion aux USA. Par exemple, ce plan fixe où Brenda regarde une église. Le monologue plaidoyer de la mère de la victime, Mrs Gray (Deborah Lacey) est le grand moment d’émotion de l’opus, avec  également les policiers de l’équipe qui mettent la main à la pâte pour effacer les graffitis, Brenda s’y collant en dernier sous l’œil moqueur de Flynn.

Les techniques modernes pour déterminer l’angle de tir mettent Brenda sur la piste. Le premier suspect est un latino, Tommy Martinez (Jeremy Ray Valdez). C’est ce dernier qui leur parle de Kelvin Blake (Don Franklin) avec laquelle Brenda se confronte. On note que dans le premier interrogatoire, c’est le détective Sanchez qui prête main forte à l’enquêtrice face à un suspect latino, tandis qu’ensuite, le sergent Daniels fait de même avec le black  Kelvin Blake. Enfin, deux derniers gangsters sont interrogés, Alonso Garcia (Joseph Julian Soria) et Enrique Santos (Jose Pablo Cantillo), des voleurs, des « irrécupérables ». De fil en aiguille, les pièces du puzzle se mettent en place grâce aux témoignages de Tommy et Kelvin. Les acteurs ont ici les têtes de l’emploi, des « gueules », des tueurs plus vrais que nature.

On préférera ce genre d’intrigue à celles qui portent trop sur la vie privée de Brenda et Fritz.

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6. ÉLIMINATOIRES
(TAPPED OUT)

Le chef Pope décide de revenir le temps d’une enquête simple policier de terrain. Mark Bernstein, une star des médias, est retrouvé mort dans un parking. C’était l’animateur d’un site sur la séduction.

Le premier plan n’est guère glamour, Provenza en train de manger (plutôt de se bâfrer) avec Flynn dans un snack. Les séries policières des années 2000 sont identifiables à la première image et nulle comparaison n’est possible avec « Kojak » ou « Les rues de San Francisco ».

On doit d’abord faire avec une femme hystérique Mary Morgan (Erica Piccininni) dernière conquête du mort, puis un faux détective (Dick Tracy !). Quant à la victime, Sanchez en avait entendu parler. Il donnait des « conseils de séduction ».

La première impression sur l’épisode est mauvaise tant l’intrigue semble saugrenue et tirée par les cheveux. On interroge le frère de la victime, Ken (Peter Birkenhead). Après les bas fonds, c’est dans la haute société que l’équipe évolue ici. Un piège est tendu au mythomane faux policier, interprété par Andrew Daly. Ce dernier a raté trois fois le concours d’entrée au LAPD.

La présence de Fritz est ici justifiée par le fait que trois ans auparavant, le FBI a enquêté sur Mark Bernstein.

Les personnages sont caricaturaux et extravagants et jamais l’adhésion du téléspectateur n’est possible. Dick Tracy s’appelle en réalité Jonathan Baird et – c’est le personnage qui l’y oblige- l’acteur Andrew Daly cabotine en permanence. Il y a un aspect surréaliste de la voir faire la leçon à l’équipe lors du débriefing. Seul Fritz semble s’amuser de la situation.

A partir d’un scénario bancal, le ratage devient inévitable. On peut dire que le chef Pope a été gâté pour son retour aux sources de policier lambda ! Les vidéos montrant les leçons de séduction données par la victime sont un autre moment de surréalisme et de ridicule.

La série « LA Enquêtes prioritaires » supporte mal les changements de ton et surtout l’humour au premier degré.

Brenda n’aura même pas besoin de ses techniques d’interrogatoire pour confondre le coupable qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe en fin d’épisode. Le scénariste croit avoir apporté de la fantaisie, mais c’est en fait un ratage total. Il n’y a pas l’aspect « documentaire » que la série avait adopté jusqu’ici, et l’ensemble sombre dans l’ennui.

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7. MORTS EN SERVICE
(STRIKE THREE)

Une patrouille aérienne nocturne de police découvre un carnage : deux policiers, Mike Stern et Enrique Duran, assassinés devant leur véhicule, et un peu plus loin le corps d’un jeune homme, Kevin Weber. C’est l’œuvre d’un groupe de néo-nazis.

Superbe épisode, malgré que l’on ait sacrifié la deuxième apparition de Mikki Mendoza/Paola Turbay  à deux scènes seulement : l’une où avec Sanchez, elle est déguisée en femme enceinte pour surveiller des suspects, et l’autre lors d’une arrestation musclée. Après le départ de Gina Ravera, on a l’impression que l’on n’aime pas les jolies filles dans la série.

Mauvaise surprise : le retour de l’affreuse et revêche Sharon Raydor. Non seulement elle n’a aucun droit de mener cette enquête, mais elle s’incruste et fait ce qu’elle veut au grand dam de Brenda.

Il apparaît très vite que Kevin Weber était un adolescent néo-nazi et c’est dans ce sens que l’enquête se dirige. Après une fausse piste constituée par le tatoueur (Ray Porter, très convaincant), c’est vers deux sinistres individus que l’on tombe : Kretchner (Richard Tyson), sorte de gros beauf yankee mais typiquement sadique et nazi, et le plus frêle mais pas moins dangereux Stomper (Derek Phillips). Le premier va manquer étrangler le second alors qu’ils sont en captivité, et l’on note la passivité des policiers qui prennent tout leur temps pour intervenir – on ne les blâme pas – tant ces individus sont méprisables. La chambre de l’ado tué avait au plafond une immense croix gammée, et la mère de ce dernier s’insurge qu’un « mexicain » (en l’occurrence Sanchez) ait pénétré dans sa maison.

Sharon Raydor est horripilante. Son personnage agace autant Brenda que le téléspectateur. Dans une scène, elle pousse à bout l’héroïne qui se réfugie dans son bureau. Richard Tyson fait une étonnante performance (j’ai eu du mal à trouver son nom, il n’est pas crédité sur IMDB) et lorsque les policiers fouillent sa maison et que l’on voit « chien dangereux », on se dit qu’étant lui-même un bouledogue humain, il n’a pas besoin de la race canine pour se protéger, il est même sûrement plus féroce.

Le final de l’épisode nous montre toute l’équipe en uniforme pour se rendre à l’enterrement des deux policiers, avec un gros plan sur le drapeau américain. C’est bien joué, jamais outrancier, et si « The Closer » existait aujourd’hui, on pense qu’il aurait fallu le même épisode sur les agents de l’état islamique.

Brenda sans scrupules déchire la photo de Kevin (l’adolescent nazi tué) et montre son émotion – sans trop en rajouter – face aux photos des deux jeunes policiers morts.

Fritz tout comme les scènes domestiques sont absents de l’épisode.

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8. AFFAIRES CLASSÉES
(ELYSIAN FIELDS)

Brenda enquête sur la mort d’un présumé tueur en série qui a été torturé et dont les corps des victimes, deux jeunes femmes, n’ont pas été retrouvés.

A noter : « The closer » étant une série/feuilleton, il est conseillé de voir cet épisode après le 04.13 « Une défense imparable », et d’enchaîner ensuite avec les 07.16 « Intime conviction » et enfin le final de la série, le 07-21 « Le dernier mot ». Mc Garrett avait Wo Fat, James Bond son Blofeld, Lily Rush son George Marks, et donc l’ennemi récurrent de Brenda Johnson est l’avocat violeur Philip Stroh.

Episode passionnant dès le prologue où l’on se croit avec Julie James jouant à un cache-cache mortel dans son appartement avec le pêcheur dans  les deux « Souviens-toi l’été dernier ». Il s’agit en fait d’un cauchemar de Brenda, mais révélateur de l’ambiance de l’enquête qui l’attend.

Il y a 19 ans, en 1990, deux jeunes femmes, Katie West et Dana Clarkson, ont disparu. Le policier chargé de l’enquête n’a pu coincer le coupable et il a à présent à la retraite. Mais il continue d’entretenir des relations avec les familles des victimes et a juré de coincer le meurtrier.

Ce policier, Joey O’lin est incarné par une tête bien connue, Tom Skerritt (« Alien » et « Un drôle de shérif/la ville du grand secret »).  Il dispute ici à Brenda une enquête dont il estime avoir la responsabilité mais c’est grâce à lui que l’on retrouvera les corps des deux filles. On n’a aucune compassion pour le meurtrier Howie  Greeson qui n’a eu qu’un châtiment mérité, même s’il a été mis sous morphine pour que son calvaire dure plus longtemps avant d’être tué de deux balles dans la tête. Les familles des victimes sont suspectées, et Brenda interroge longuement le frère de Katie West , Todd (Myk Watford). Brenda est furieuse que O’lin se soit permis de prévenir les familles des victimes avant elle.

Durant tous les épisodes, l’ancien flic marche sur les plates bandes de l’équipe de Brenda. Flynn, qui a suivi la première enquête il y a 19 ans, ne partage pas l’agacement de Brenda.

Cet épisode est passionnant d’un bout à l’autre, tout en abordant plusieurs thèmes : la justice expéditive, les coupables impunis, les enquêtes non résolues et les lacunes de la justice, avec en fil rouge l’ennemi machiavélique de Brenda,  Philip Stroh, qui n’intervient pas dans l’épisode en dehors d’un flash back et de sa photo que Brenda garde dans son tiroir. Grâce à la performance de Tom Skerritt, l’épisode est un ton au-dessus des autres, tandis que le jeu de Kyra Sedgwick, moins hystérique, est parfait de justesse.

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9. MÉDECINE PARALLÈLE
(
IDENTITY THEFT) 

Alors que sa mère débarque avec sa nièce Charlie, Brenda doit aider le lieutenant Tao qui dans une enquête est persuadé que le père s’accuse à la place du fils.

En 1975, le comédien Bruce Davison m’avait traumatisé en jouant l’assassin de la fiancée du héros dans la courte série western « Hec Ramsey » avec Richard Boone : épisode « Le mystère de la plume verte ». Tant de temps a passé depuis qu'en 2009, il est méconnaissable.

Ici, il est le père d’un enfant attardé mental, dont Tao pense qu’il s’accuse à sa place du crime d’un médecin, Keith Milano, qui a été étranglé.

Dès le début, j’ai trouvé l’épisode insupportable. D’abord, au mépris de toute crédibilité, la nièce de Brenda, Charlie (Sosie Bacon), plutôt délurée, assiste aux interrogatoires menés par sa tante. Au nom de quelle déontologie dans une série réaliste un commissariat est-il un lieu où l'on vient en familier ? Ensuite, nous voyons un défilé de coupables potentiels tiré par les cheveux. Cela commence par l’interrogatoire du fils, James (Michael Arden), très soft, car il s’agit d’un handicapé mental, et il attire la compassion de Brenda.  Ce qui ne doit pas nous faire oublier que pour la justice américaine, un malade mental est un justiciable (certains ont subi la peine capitale).

Puis l’épouse de la victime, Robin Milano (Cynthia Watros). L’épisode est imbuvable avec la présence de la mère de Brenda qui a décidé de s’incruster tout l’été (ce qui n’est pas du tout du goût du couple Howard – on continue d’appeler Brenda « Johnson » mais elle est mariée).

Le rythme est particulièrement lent et empesé. Les scènes mêlant enquête professionnelle et vie privée et familiale de l’héroïne se conjuguent mal. Sosie Bacon est particulièrement tête à claque. Autant l’épisode précédent était réussi et palpitant, autant celui-là est un ratage. Même Bruce Davison défend mal son personnage. On sauvera le jeu de l’actrice Cynthia Watros. Parmi la galerie des séquences atroces, la mère de Brenda qui tombe sur la photo de la jeune copine de Provenza.

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10. COMME UNE ODEUR DE MEURTRE
(SMELLS LIKE MURDER)

L’équipe reçoit un colis singulier : une cantine  qui était déposée dans une consigne depuis trois ans et contenant un corps en décomposition. Fritz découvre que Charlie se drogue.

Voilà une histoire de malle volante qui paraît bien mal agencée dans une série réaliste. Tout ici est loufoque. Le mobile du crime, que Brenda va découvrir en fouillant la boîte à gants de la voiture du mort, un certain Doug Courtney, tout à fait par hasard. Au milieu de cette enquête, avec une naïveté confondante, Brenda qui aime toujours autant les sucreries va manger sans broncher un « brownie » fait par sa nièce Charlie parfumé au… haschich. On devine la colère de Fritz quand il rentre et trouve sa femme dans un « état second ».

L’épisode est parsemé de personnages pittoresques, tel  ce médecin légiste grand et maigre, le docteur Terrence (Bob Clendenin, vu dans le reboot de « Star Trek » et dans « LA Confidential ») au coup duquel Brenda se jette quand il fait une trouvaille qui fait avancer l’enquête, devant un Provenza médusé. Les suspects défilent mais c’est une improbable histoire de loterie gagnante qui constitue le mobile du meurtrier. La jolie Scottie Thompson (Jeanne dans « NCIS ») fait une apparition mais trop brève, en ancienne petite amie du mort.

Un épisode en décalage total avec la série. Avec un peu plus de comédie, il aurait convenu à une autre série, mais pas du genre « Police procedural » sérieuse. Bonne nouvelle, on ne verra sans doute plus Charlie, l’insupportable gamine de 16 ans à laquelle Brenda semble trouver quelques excuses, ce qui n’est pas l’avis de Fritz et on le comprend.

J’ai trouvé cette-fois, mais on lui pardonnera vu l’ineptie du scénario, que Kyra Sedgwick jouait vraiment mal. Et malgré la présence de la mère de la victime, il ressort de cet opus une absence totale d’émotion. La fin avec la chasse nocturne au meurtrier a également quelque chose de décalé par rapport à l’ambiance de « The Closer ».

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11. L'INSTINCT MATERNEL
(MATERNAL INSTINCTS)

Brenda et sa nièce Charlie sont en voiture lorsque des coups de feu résonnent. Deux jeunes hommes à terre : l’un tué, l’autre ensanglanté, se cachant sous une voiture. L’enquête commence,  mais Charlie n’a pas fini de faire des siennes.

Beaucoup de larmes dans cet épisode qui m’a laissé de marbre, et pourtant je suis réceptif lorsque l’émotion est au rendez vous, comme à la fin de « Medium ». Mais là, tout est mal ficelé, mal joué, et on ressent un profond agacement.

Vous vous souvenez de Frances Malone/Heather Mc Comb, l’insupportable fille du co héros de « Profiler » joué par Robert Davi qui finissait par se faire tirer dessus par son rejeton ? Eh bien, Charlie/Sosie Bacon, qu’il va falloir encore supporter l’épisode suivant (et ensuite, ouf !) est exactement de la même eau, sauf que le jeu de l’actrice est exécrable. Quant à notre Brenda, elle fond en larmes parce-qu’un petit dealer à la gueule d’ange, Jake Burrell (Philip Ettinger, cheveux bouclés semblant sortir de « Hair », immense erreur de casting) vient de mourir à l’hôpital dans une chambre où la petite peste (Charlie) s’est précédemment faite passer pour sa sœur.

Tout est mal ficelé dans cet épisode. La meilleure scène est au début, lorsque Brenda n’annonce qu’à postériori, après avoir interrogé les parents, la mort de Thomas DeLeon, où l’on voit la colère et le désespoir surgir. C’est hélas le seul moment d’émotion pure de l’épisode. Après, nous avons droit à une scène où toute l’équipe de Brenda espionne Jake en direct, tandis que la petite peste de nièce lui parle. C’est grotesque.

Le scénario de Leo Geter est à jeter à la poubelle. La conclusion d’ailleurs qui nous entraîne loin des protagonistes du début (Burrell était en fait la cible du tueur) est misérabiliste.  On confond ici sensibilité et sensiblerie, et la scène où Provenza « soutient » Brenda après la mort de Burrell est d’une mièvrerie totale.

On a du mal à croire au revirement de Fritz envers Charlie. A la fin de l’épisode précédent, il semblait avoir une fois pour toutes jugé la nièce de son épouse. En oncle consolateur, il est bien improbable.

Voilà un épisode improductif, qui ferait fuir le téléspectateur qui commencerait par celui-là, à l'inverse de "Le sens de la mort" où au moins les délinquants avaient la tête de l'emploi, et où tout semblait juste.

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12. REFUS D'EXTRADITION
(WAIVERS OF EXTRADITION)

Une jeune femme est tuée la nuit au bord d’une piscine. Après avoir brièvement soupçonné le mari, Brenda comprend qu’elle a été la victime d’un tueur en série texan déguisé en ninja. Le père de Brenda est venu chercher Charlie.

Depuis la diffusion de cet épisode, le comédien Xander Berkerley qui incarne le détective texan Curt Landry a acquis la célébrité comme l’un des plus célèbres tueurs du petit écran, John le rouge, l’assassin de la femme et de la fille du « Mentalist » Patrick Jane.

Comme dans « Mentalist », Bekerley était le shérif Mc Allister (alias John le rouge), on n’est pas surpris de le retrouver ici en policier texan, avec chapeau et folklore. Il semble sorti de la série « Dallas ». Si ce n’était la présence du père de Brenda et de Charlie, on mettrait quatre étoiles à l’épisode, dans lequel on assiste à une fantastique et réaliste poursuite routière, le tueur s’échappant à bord d’un poids lourd, bien décidé à tout démolir sur son passage. Il a compté sans la détermination de Sanchez qui au pris de cascades qui restent dans le domaine du « possible », parvient à l’arrêter.

La poursuite est bien coordonnée au reste de l’intrigue. On se croit parfois dans un documentaire, et ce qui fait la richesse de « LA Enquêtes prioritaires ». Moore (Geoff Meed) à la différence du beau gosse de l’opus précédent à la tête de l’emploi. Brenda contemple dans une scène avec effarement les fiches des seize jeunes femmes victimes de cet horrible type, qui se retrouve en slip lors de la fameuse scène d’interrogatoire. Il est convenu que celui qui aura les meilleures preuves entre Brenda et le policier texan Landry inculpera le meurtrier, mais dans le second cas, cela signifie extradition au Texas et peine capitale. Franchement, peu de gens auraient de la compassion envers Moore, même si de toute évidence il n’a pas inventé l’eau tiède. A noter la scène où Sanchez, après la poursuite, continue de battre Moore qui lui a cassé le bras. On a l’impression d’être dans un reportage, dans la « vraie vie » et non dans une fiction.

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13. PERPÉTUITÉ
(THE LIFE)

Une nouvelle guerre des gangs a-t-elle commencé ? On découvre un véritable carnage et tout le laisse à penser, mais la carte d’identité d’une jeune femme va mettre l’équipe sur une autre piste. Fritz offre à Brenda un chaton qu’elle n’aime pas.

Je me suis profondément ennuyé durant cet épisode interminable.  Certes, nous sommes dans le cahier des charges de la série, mais on a l’impression d’avoir vu et revu déjà cette histoire. Stephanie Beatriz dans le rôle de Camilla est poignante dans ses déchirements, mais le script reste terne. On apprend que Provenza est célibataire, ce qui vu l’âge de sa promise n’est pas une surprise. Après une discussion avec Flynn, il en coupera sa cravate, alors que déchirer la photo de la belle aurait été suffisant !  Dans l’une des premières scènes, Brenda montre sa maladresse chronique en faisant tomber un portail qu’elle décroche accidentellement en entrant dans une maison, ce qui évoque une fois de plus le lieutenant Columbo.

Pour elle, remplacer Kitty n’est pas si évident, pourtant le chaton que Fritz tient dans ses bras est attendrissant même pour quelqu’un qui n’aime pas les félins, ce qui est le cas de votre serviteur, c’est tout dire. Dans le rôle de Fernando, Carloz Sanz est assez talentueux, surtout qu’il passe son temps assis et tapis dans sa maison. Sans dévoiler l’intrigue, Josh Cooke dans le rôle du détective  Ranski fait une bien singulière demande à Brenda. C’est un moment qui nous arrache un sourire mais n’éclaire pas d’un rayon de lumière la noirceur de l’opus.

Mais bon, après les premières images, on aurait préféré que l’épisode soit une vraie guerre des gangs, avec davantage d’action. Peut-être le fait qu’un jeune de douze ans soit l’une des victimes a-t-il dirigé les scénaristes Hunt Baldwin et John Coveny vers une histoire déprimante ? Comme l’est le moral de Provenza qui dit « je suis vieux ».

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14. SOINS À DOMICILE
(MAKE OVER)

Sur le point de partir avec Fritz au ski, Brenda est appelée sur une affaire datant de sept ans. Le témoin principal, l’inspecteur George Andrews est entre-temps devenu « Georgette » et sa crédibilité se trouve amoindrie pour confondre à nouveau la coupable.

Emotion et comédie sont au rendez-vous de cet épisode. Il s’agit, suite au discrédit d’un laboratoire, de déterminer si une certaine Doris Osgood, qui purge une peine de prison depuis sept ans pour empoisonnement,  est coupable ou si elle a cherché à protéger son fils Sam.

L’enquête n’est qu’un prétexte à des numéros d’acteurs : Beau Bridges s’en donne à cœur joie dans le rôle de l’ancien partenaire de Provenza, George, devenu une femme. Ce qui heurte les principes moraux du policier, et provoque moult situations cocasses.  Beau Bridges rappelle Scott Bakula déguisé en femme dans de nombreux épisodes de « Code Quantum », tandis que le sergent Gabriel, suite à des exhumations de cadavres, se retrouve à la morgue en train de porter des os.

Les situations sont improbables, mais bien mises en scène. C’est aussi pour Fritz, parti au ski sans sa chérie, et qui la nargue en lui envoyant des photos de ses prouesses neigeuses, l’occasion de réaliser à quel point il aime Brenda. La scène finale de la baignoire est sinon érotique du moins cocasse et tendre.

Le mot filigrane de l’épisode est « tolérance ». Lorsque George Andrews se présente à nouveau en « homme » pour interroger la prisonnière, c’est Provenza qui fera preuve de galanterie en disant à ce dernier/cette dernière « Ladies first ».

On est loin ici des références qui faisaient de la série le « Hill Street blues » des années 2000. Ce n’est pas un épisode représentatif de la série, mais au moins on s’amuse. Et plus que George/Beau Bridges, j’ai trouvé que c’était l’épisode de Provenza.

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15.  LE CADAVRE A SES SECRETS
(DEAD MAN'S HAND)

Le couple Brenda-Fritz traverse une crise. Brenda enquête sur les violences conjugales dont serait victime Allie Moore, membre de l’équipe de Sharon Raydor et épouse du policier Shawn Moore. Allie refuse de porter plainte. Le lendemain, son mari violent est tué.

Dans les années 60, Roy Huggins avait inventé le concept de l’homme que vous aimerez haïr avec Fred Johnson, le manchot de la série « Le fugitif ». C’est un peu le même canevas pour l’affreuse Sharon Raydor (Mary Mc Donnell) : elle est moche, méchante comme la gale et donne des boutons au téléspectateur quand il la voit. Elle réapparaît en cette fin de saison sans doute pour donner du piment à l’intrigue.

Il y a dans cet opus une très belle actrice, Brooke Langton, que les fans de « Melrose Place » n’ont pas oublié. Ici, avec ses yeux au beurre noir, elle est moins sexy. Son mari violent était-il bien en train de la battre quand en pleine nuit le beau sergent Ryan Dunn, que l’on suppose déjà être son amant, l’a abattu ? Ou Dunn n’a-t-il été qu’un pion qui aurait été manipulé ?

Brenda marche sur des œufs enquêtant dans le domaine de la vieille sorcière Raydor, mais ne s’en laisse pas conter. La vérité éclatera à la morgue devant le cadavre de Shawn Moore qui trouvera en quelque sorte une justice post mortem. Si Brooke Langton est ravissante, on a quelques difficultés à l’imaginer en fausse victime auteur d’un complot. On a tellement envie de voir ce genre de rôles réservés à des Mary Mc Donnell !

La réconciliation finale Brenda-Fritz aura-t-elle lieu ? Il lui reproche de trop penser à son métier et pas assez à leur couple. L’épisode se suit sans ennui, montrant les joutes verbales entre Brenda et Sharon, les hésitations du chef Pope bien embarrassé. Les personnages qui entourent habituellement Brenda sont un peu sacrifiés dans ce final. Aucun ne tire son épingle du jeu, aucun n’a « sa » scène. Kyra Sedgwick et Mary Mc Donnell ne laissent de place à personne d’autre. J’aurais préféré plus d’espace pour Brooke Langton, mais les temps de « Melrose Place » sont révolus et le pouvoir est aux actrices dont l’atout n’est pas forcément la plastique. Elles s’en donnent à cœur joie ici. On se demande quand même ce que Fritz plutôt beau gosse trouve à Brenda. Jon Tenney est vraiment un très bon comédien pour nous donner le change. Avec une Paola Turbay ou une Brooke Langton à porter dans la chambre à coucher, aucun spectateur ne lui tresserait  autant de lauriers.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)

 saison 5 saison 7

The Closer: L.A. enquêtes prioritaires

Saison 7


1. GANSTA RAP
(UNKNOWN TROUBLE)



Depuis le meurtre du rappeur Tupac Shakur en 1996, les français sont familiarisés avec le fait que le monde du rap se conjugue avec la violence. Ici, la mise en scène alterne des images de clips, celui d’un chanteur de rap C-Game, qui montrent un monde luxueux et de show bizz, avec celles sordides de la scène du meurtre et du déroulement de l’enquête. Comme Shakur, le chanteur a été assassiné ici avec six personnes.

En 42 minutes, on abreuve ici le téléspectateur d’informations, d’abord la réorganisation de l’équipe, puisque le chef Pope est muté à la circulation, son successeur Tommy Delk s’affirmant comme le nouveau chef, Taylor devient le supérieur de Brenda, et enfin le capitaine Sharon Raydor doit mener une enquête sur l’héroïne, poursuivie par la mère d’un homme à qui elle avait promis l’immunité et qui a été frappé à mort.

On peut dire que nous n’avons pas le temps de souffler, jusqu’à la scène choc finale. Quelques savoureux moments dont Raydon qui entre sans frapper tandis que Brenda et Fritz s’embrassent. L’enquête et les interrogatoires continuent d’exister, mais passent au second plan, actualité oblige. Il s’agit d’une série/feuilleton et il est tellement fait allusion à des évènements passés que celui qui prend la série en route a toutes les chances de ne rien comprendre. Il n’y a qu’une scène d’action, vers la fin, et d’une manière générale, l’équipe est moins mise à contribution. Ceci empêche à l’un ou l’autre des nombreux comédiens de voler la vedette aux autres.  Un épisode qui ne contribuera pas à faire aimer le rap à ceux qui le détestent et une fin cliffhanger sidérante qui remet en cause la suite de la série.

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2. UN TRAVAIL D'AMATEUR
(REPEAT OFFENDER)

Excellente intrigue, qui nous propose un premier coupable évident, avec les désastres que cela peut provoquer pour lui, et un rebondissement qui nous montre que les choses ne sont pas si évidentes et que la vérité est autre. Le chef Tommy Delk ayant la bonne idée d’être foudroyé par une crise cardiaque à la fin du précédent épisode, Pope retrouve son poste. Un comédien ici se distingue, et c’et un visage familier, James D’Arcy, que vous n’avez pas oublié en Anthony Perkins si vous avez vu le biopic d’Hitchcock. Il a été aussi Sherlock Holmes, et l’on a vu dans le film de SF « Cloud Atlas ».

On continue dans l’affadissement de Raydor, ici confrontée à une enquête que Brenda a menée dans la saison 06 (« Zône de guerre »), et qui a tendance à aller dans le sens de sa rivale, alors que c’était l’occasion rêvée de la mettre dans l’embarras, pourtant Pope aurait eu envie que les choses ne soient pas si simples pour Brenda. J’ai noté une invraisemblance : la baby sitter que l’on retrouve morte, en état de décomposition, est approchée sans aucune protection par les policiers, on voit habituellement  à la télévision ceux-ci se protéger le nez, ce n’est pas le cas ici, pourtant l’odeur doit être insupportable.

En faisant son métier, Brenda ruine un couple et brise la vie d’un homme qui est innocent. On voit sur le visage de Kyra Sedgwick à la fin une forme de remords, même si l’homme infidèle n’était pas un saint. Après une saison 6 inégale et peu captivante, la saison 7 finale s’avère sous les meilleures auspices.

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3. POUR QUELQUES DOLLARS
(TO SERVE WITH LOVE)

Une comédie dans « LA Enquêtes prioritaires », voilà qui n’est pas habituel. Les inspecteurs doivent vraiment être mal payés pour chercher des extras : Provenza et Flynn, qui entraînent avec eux le jeune Buzz, veulent retrouver un certain Hirschbaum (Adam Arkin), convaincu de détournement de fonds publics. S’ils y parviennent, ils lui donneront une assignation, en échange de quoi, l’avocat qui le recherche leur donnera une récompense, en billets verts. Malheureusement pour eux, ils tombent sur un sosie, un certain Esposito, qui juste après leur visite fait une chute mortelle du haut de son immeuble. Suicide ?

Si Fritz, concerné par l’affaire, n’a pas envie de rire, il faut avouer que notre trio, très vite piteux devant Brenda, avec un Buzz qui n’arrête pas de geindre de sa peine de trois jours de suspension, nous change des situations glauques de la série. En prime, nous avons droit à une jolie fille, chose encore plus rare dans « The Closer » : Amy Gumenick, qui incarne ici Shannon. Une comédienne à la carrière encore en devenir puisqu’elle s’est contentée de jouer en guest star dans « Castle », « Supernatural » et « Ghost Whisperer ». Mais cela nous change de Raydor !

A partir de ce qui est au départ un quiproquo, Brenda va avoir une véritable affaire entre les mains et sauvera in-extrêmis le vrai Hirschbaum de son assassin. On a donc une comédie, mâtinée de suspense en fin de compte, et une véritable enquête. Bien entendu, G.W. Bailey (Provenza) et Tony Denison (Flynn) se taillent la part belle de cet opus où ils veulent cacher leur petit « forfait » à Brenda, chose totalement impossible puisque Fritz intervient et veut savoir que les policiers faisaient avec l’homme cinq jours avant sa condamnation.

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4. CONFLIT PARENTAL
(UNDER CONTROL)

On a bien fait de profiter de la pause de l’épisode précédent, celui-là est effroyable de violence. Il s’agit d’un enfant, que connaît le  fils de Tao. Il disparaît et l’on ne retrouve que son vélo. Tao se retrouve face au jugement de son fils de seize ans, Kevin. Dans une scène bouleversante, Tao prend son fils dans ses bras. L’arc scénaristique de cet opus est double, puisqu’il est encore question de « Zône de guerre » (06-08) et que l’affreuse Sharon Raydor va jusqu’à conduire Brenda sur les lieux du lynchage de Baylor, lui conseillant de prendre un avocat, l’autre histoire étant la découverte du cadavre du petit copain de Kevin Tao, un certain Eric Lynch, âgé de neuf ans seulement.

C’est depuis un hélicoptère que Sanchez le retrouvera noyé dans une piscine. Le cadavre de l’enfant révèle la prise de drogue. Cette overdose est responsable de la mort. Même le médecin légiste, qui en a vu d’autres, est tout retourné. Nous assistons à la bataille entre les parents divorcés, Glen Lynch (Marcus Giamatti, qui se révèle un fabuleux comédien même si sa filmographie ne nous le remémore pas dans un personnage particulier) et de son ex-femme Tina, ainsi que du boy friend , Marcus, un ex-policier devenu drogué.

Du début à la fin, l’épisode se révèle cruel, une descente infernale dans l’abîme de la désespérance humaine. Rien ne vient jamais nous délivrer de ce cauchemar, ni Tao, ni les apartés Brenda-Raydon, ni la douleur des parents. Il y a (spoiler) entre Tina, Glen et Marcus un monstre qui va être mis à jour. Un épisode captivant mais très dur.  Si l’on compatit pour le petit Eric, il faut avouer que toute la mise en scène finale qui laisse imaginer l’exécution du gangster Baylor de « Zône de guerre » nous laisse froid.

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5. PARDONNEZ-NOUS NOS OFFENSES
(FORGIVE US OUR TRESPASSES)

Je n’ai pas du tout accroché à cette histoire de pasteur dont on cherche à faire les funérailles à la sauvette, alors qu’il avait de secrets à cacher, par exemple des sous-vêtements féminins que l’on retrouvera sur son lit de mort. Il n’a d’ailleurs pas de certificat de décès. Cela illustre l’importance de la religion aux Etats-Unis, mais pour nous téléspectateurs français, l’effet est vraiment mineur.

Avant cela, toute l’équipe, à l’exception du sergent Gabriel, est assignée par un avocat envahissant, Peter  Goldman (l’acteur Curtis Armstrong qui l’interprète en fait trop et n’est pas convaincant) pour la mort de Baylor, encore lui (voir l’épisode « Zône de guerre »). A ce titre, la scène finale entre Brenda et Fritz est bien le seul moment bouleversant de l’épisode. Il faut attendre quarante et une minutes pour cela.

Les interrogatoires se succèdent : la veuve Kate, son fils Chris. On a vu des suspects ayant plus d’épaisseur. Tout cela, malgré les conséquences qui en découlent, n’arrive pas plus à nous passionner qu’à détourner Brenda de la perspective du procès Baylor. Certaines scènes sont ratées, on était habitués à mieux, par exemple lorsque l’équipe au complet débarque au temple lors de la cérémonie funéraire et l’interrompt.

Bref, un épisode raté de remplissage, avec en fil rouge l’affaire Baylor.

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6. TRAVAUX DE RÉNOVATION
(HOME IMPROVEMENT)

Brenda pense prendre une attaque d’apoplexie quand Gavin, l’avocat que lui a conseillé le capitaine Raydor, lui demande 72 000 dollars d’honoraires. Fritz aura beau se fendre de 25 0000 dollars pour l’aider, cela ne suffit pas. Brenda et son équipe doivent alors enquêter sur un homme que l’on a retrouvé mort dans une villa en vente,  Près de deux acheteurs se sont présentés et ils sont autant de suspects possibles. Mais c’est avec un nain de jardin, que la propriétaire sera incapable de déplacer vu son poids, que Brenda trouvera la solution.

C’est un épisode de transition, sans intérêt véritable, dans le fil rouge de l’affaire Baylor. Laura Regan en Mrs Turner, vendeuse du bien, qui prétend que la victime a tenté de la violer (c’était un agresseur sexuel notoire) , fait ce qu’elle peut. Josh Causabon, qui incarne son mari, est assez crédible. Mais sachant les enjeux de la suite de l’intrigue pour Brenda, le téléspectateur peine à se passionner pour cette histoire de meurtre.

Cette-fois, aucun membre de l’équipe ne tire son épingle du jeu. Mark Pellegrino incarne avec cynisme l’avocat des riches qui peut sauver n’importe quelle cause. Il est terriblement convaincant dans son interprétation de Gavin Q Baker III, ce qui ne nous rassure pas sur l’équité de la justice américaine.

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7. PERDUE DE VUE
(A FAMILY AFFAIR)

La fille de l’inspectrice Ortega serait morte d’une overdose. Elle était une escort girl.  La police judiciaire d’Hollywood ayant établi des conclusions que ne satisfont pas la mère, l’enquête est reprise par l’équipe de Brenda. La victime, Sedona Gibson, souffrait de diabète et ne pouvait se droguer. Cet opus va être sombre d’un bout à l’autre, sans la moindre lueur d’espoir, le seul répit pour Brenda étant les bras de Fritz.

Dans cette affaire, le capitaine Raydor va aider le détective Sanchez à mettre Brenda sur la piste de Spencer Pittman (Jonathan Scarfe). Roxann Dawson, dans le rôle de la mère, le détective Ortega, incarne avec justesse, mais sans exagération dans son jeu, la mère meurtrie. Elle est déterminée à connaître la vérité sur la mort de sa fille, tout en se montrant d’une dignité exemplaire. Il aurait été facile de jouer sur l’aspect larmoyant, Roxann Dawson ne tombe jamais dans ce registre et cela fait de l’épisode une réussite totale.

Enquête interne à la police, ou du moins à sa famille, « Perdue de vue », nous permet de montrer une nouvelle facette de la personnalité du capitaine Sharon Raydor. Au milieu des scènes d’enquête, nous assistons à une fusillade qui ne laissera pas de survivants. On voit que Sanchez et Provenza n’ont pas perdu leur habileté au tir. Quant à Brenda, elle devra la vie au sergent Gabriel.

Kyra Sedgewick est plus que jamais convaincante en chef policière d’une série violente et réaliste, la scène où l’un des hommes abattus lui a craché son sang au visage lui permet de faire un joli numéro d’actrice. La scène suivante la fait affronter Raydor. Notons aussi les scènes qui font s’opposer de façon muette Sanchez et Raydor. L’intensité dramatique est constante durant 42 minutes.

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8. LE BAISER DE LA MORT
(DEATH WARRANT)

Ray Diamond, un prisonnier, propose un marché au LAPD. Un meurtre est en préparation. Pope n’est pas chaud pour que son équipe s’occupe de l’affaire. Il préfèrerait que cela incombe à Andrea Hobbs (Kathe Mazur) car cette affaire de cartel de drogue relève plus de sa compétence. Bien entendu, en tant qu’agent du FBI, Fritz est de la partie.

L’avocat de Brenda, Gavin, débarque au bureau et vient interroger ses collaborateurs. On est un peu surpris de la familiarité que Provenza et Flynn lui manifestent. Sanchez en revanche se montre de marbre avec lui. Par contre, il n’est pas très réaliste de le voir inviter en salle d’observations se mêler d’une enquête en cours qui ne le regarde en rien.

Au bout de vingt-cinq minutes, on entre dans les poursuites en voitures, fusillades, plus attendues dans ce genre d’intrigues que Brenda refaisant le nœud de cravate du comptable du cartel du crime sous protection, Robert Curtis (Andrew Polk).

Sharon Raydor a tendance à voler la vedette à Brenda, il faut la voir abattre après sommation le tueur non armé qui tente de partir tranquillement dans la foule. On aimerait que nos policiers hexagonaux en fassent autant plus souvent avec les racailles et terroristes.

La scène où Brenda confond l’avocat marron de Curtis, Nick Rhodes (Brian Howe) réussit à être aussi captivante que les séquences d’action, et Brenda reprend le dessus sur Raydor. Dans  « LA Enquêtes prioritaires », les affrontements psychologiques valent les coups de feu et les bagarres.

Je trouve Mark Pellegrino, l’avocat Gavin Baker, horripilant, presque plus que Sharon Raydor.

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9. DADDY DIS OUI
(STAR TURN)

Après une série de bons épisodes, celui-là est mortellement ennuyeux. Il y est question de la mort du père d’une jeune chanteuse. Cela nous vaut des scènes de montagne, à l’endroit où l’homme a trouvé la mort. Les caméras des reporters se concentrent sur Brenda. Son avocat, Gavin, lui conseille de ne pas accepter la transaction de son confrère, Maître Goldman, représentant de la mère de Baylor.

L’enquête, longue et laborieuse, aboutira à la preuve d’un crime et à une arrestation. Mais si l’on retrouve un Ken Howard (« Le justicier » en 1975) absolument vieilli et méconnaissable, les autres comédiens jouent mal. Rick Gonzales, dans le rôle de Bruno, le petit ami de la chanteuse, est atroce. Debrah Farentino, en veuve, peine vraiment à nous faire croire à son personnage. Quant à « Missy », la jeune chanteuse star, autant dans la fiction que dans son interprétation, rarement on aura autant desservi un épisode de série :  Skyler Day y est arrivée !

L’omniprésence de Mark Pellegrino et celle peu justifiée de Mary Mc Donnell/le capitaine Raydor n’arrangent rien. Le scénario est creux et languissant, et le metteur en scène ne pouvait faire des miracles.

Résultat : même les comédiens habituels de la série sont pour la plupart mauvais, ils n’ont rien à jouer. Jonathan Del Arco en docteur Morales se fait remarquer un peu au début avec le produit lacrymogène retrouvé sur le cadavre, mais l’effet ne dure pas. On retombe vite dans notre torpeur. Un ratage total. L’arrestation finale nous prouve que rien ne vaut les bons interrogatoires menés jusqu’ici dans la série, on a voulu faire « original » en filmant le coupable, et cela accroit encore le désastre. Un épisode à zapper.

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10. ENQUÊTE EN SOLO
(FRESH PURSUIT)

Le procès Baylor commence, mais tandis que l’audience débute, tout le monde s’éclipse. Un flic vient de se faire tuer dans une affaire de vol d’automobiles de luxe.

Le précédent opus est vite oublié. Nous avons affaire à un gang argentin qui organise des vols de voitures de sport genre Maserati et Aston Martin. Un policier a été tué et un complice arrêté. A la suite d’une maladresse phénoménale, le jeune complice n’a pas été fouillé, aussi, en salle d’interrogatoire, il est en possession d’une arme. Brenda devra la vie à la présence d’esprit de Buzz. Kyle, le jeune, acculé, se suicide. C’est la consternation dans l’équipe. L’avocat Gavin Baker prédit un deuxième procès à Brenda.

Avec l’aide du FBI et de Fritz, et de notre équipe habituelle, la filière des voleurs de Maserati et en l’occurrence d’une Aston Martin est cernée. Ce gros succès policier n’empêche pas l’angoisse ensuite de retourner devant le juge. Au moment où la sentence tombe, on ne donne pas cher de Brenda, mais elle est acquittée. La joie règne, et même le capitaine Raydor nous paraît sympathique. Hélas, l’infâme avocat Goldman n’a pas dit son dernier mot.

Tous les comédiens sont magistraux, et la réalisation impeccable. Le moindre petit rôle a été choisi avec minutie pour faire de cet épisode une réussite totale. Mark Pellegrino devenant sympathique a peut-être perdu un peu de son talent. En effet, le revirement du public envers son personnage est peu vraisemblable. Brenda appelle désormais le capitaine Raydor « Sharon ».

Les dernières images viennent compromettre la joie ambiante, même si l’affaire « Zône de guerre » est définitivement terminée. Mais un autre cauchemar commence. On attend la suite avec impatience. Curtis Armstrong, qui a perdu son exubérance, est diaboliquement talentueux en fauve redoutable et adoptant un jeu menaçant certes, mais plus sobre, rendant son personnage d’autant plus détestable. Quant à Brenda, elle a bien failli mourir en plein milieu de septième saison, elle peut dire un grand merci à Buzz. 

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11. UN MAL NÉCESSAIRE
(NECESSARY EVIL)

Déception avec cet épisode après le cliffhanger du précédent, il faut attendre quarante minutes sur quarante deux pour  retrouver Peter Goldman/Curtis Armstrong, et face à Sharon Raydor qui mène l’enquête quasiment tout le temps à la place de Brenda. Une Sharon « gentille » et métamorphosée, qui envisage même plusieurs fois de démissionner. Elle occupe vraiment l’écran, et quand le visage de Brenda surgit, en se relevant comme par surprise, on se demande presque ce qu’elle fait là, ce qui est un comble !

Un proviseur, John Reed, a été tué, sa femme a entendu un coup de feu. Il enregistrait toutes ses conférences téléphoniques, et on apprend qu’il était en conflit avec le professeur de sport. Dans ce lycée menacé de fermeture, le professeur de sport abritait trois jeunes. Le FBI surveillait ce collège d’où l’intervention de Fritz.

On ne parvient jamais à se passionner pour l’enquête. Deux interrogatoires se suivent, et cette-fois, Brenda s’y colle. D’abord le prof de sport, Rich Carr, puis un certain Terrence Miller. Mais ce n’est pas d’eux qu’elle obtiendra la vérité. Reed avait été menacé, et il voulait muter Rich Carr. Si l’on ne se passionne pas pour l’enquête, on comprend que Sharon Raydor a décidé de se battre contre le maudit avocat Peter Goldman et celui qui le renseigne. Le coupable du meurtre n’est pas une surprise, mais c’est lors d’une scène d’action et non d’une des confrontations habituelles, les interrogatoires, qu’il se dévoilera, ce qui est une relative déception.

Originalité de la mise en scène, les scènes du passé sont montrées sur un écran où Seule Brenda est en couleurs, le procédé avait déjà été utilisé avec Sanchez pour l’épisode 06-02 « Cherche nourrice ». Il faudra attendre l’épisode 15 « La règle Johnson » pour retrouver Peter Goldman et une nouvelle fois les protagonistes de l’épisode « zône de guerre ».

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12. QUI VEUT LA PEAU DU PÈRE DU NOËL?
(YOU HAVE THE RIGHT TO REMAIN JOLLY)

Superbe épisode « déjanté » de Noël, porté d’un bout à l’autre par un père Noël alcoolique, Randy, dit « Santa Jack », joué avec justesse par le truculent Fred Willard. L’intrigue criminelle passe au second plan, mais nous avons droit à un « meurtre en direct » assez ingénieux, un faux accident lorsque le père Noël entre en scène dans un parc d’attraction.

L’alcoolique sème la perturbation dans le commissariat, mais s’attire la sympathie, même si elle est un peu mitigée, de l’équipe. Le temps d’un épisode, Buzz se voit assister de sa ravissante soeur Casey (Christine Woods). On aurait bien aimé la revoir jusqu’à la fin de la série. Ce n’est pas cette fois par un interrogatoire que Brenda trouvera le coupable du sabotage, mais en regardant une nouvelle fois le film de l’accident, et notamment le public.

Si  Raydor est absente, on ne voit à nouveau que Gavin, parlant honoraires, voulant offrir un cadeau de Noël à Brenda qu’elle refuse (Fritz découvrira que c’est…une cloche), quant à Pope, il va se retrouver relativement gêné en persistant dans son mensonge (il a laissé croire à Brenda qu’il avait payé l’avocat, ce qu’a fait Fritz). Dans le rôle de l’avocat Gavin Baker, l’acteur Mark Pellegrino cabotine un peu, ce qui est dommage car le reste du casting est parfait.

Et puis il y a une photo qui apparaît fugitivement, Fritz l’écarte vite des yeux de Brenda, celle d’un Nemesis, celui qui depuis l’épisode 04-13 « Une défense imparable », est devenu  l’obsession de l’héroïne. Même sur une photo, Billy Burke dans le rôle de l’avocat Philip Stroh, fait peur.

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13. SOUS SURVEILLANCE
(RELATIVE MATTERS)

Dans cet épisode, l’intrigue policière passe un peu au second plan. C’est toujours la période de Noël et le père de Brenda vient donner une mauvaise nouvelle : il est atteint d’un cancer de la thyroïde. Cela le rend irritable, on le constatera dans une scène où Brenda et Fritz parlent de leur enquête et où il se met en colère.

D B Sweeney, qui jouait Chance Harper, héros de la série « Drôle de chance » produite par la Fox (dans un épisode, il était question du héros de X Files : Fox Mulder) joue ici un petit rôle, mais j’avoue ne pas l’avoir reconnu.

Le LAPD enquête sur la mort de Paul Burke qui venait de se battre avec un certain Eric Shaw, lequel était surveillé par le FBI (d’où la longue scène du début où l’on ne voit que le FBI). La victime travaillait dans la restauration. On s’aperçoit d’ailleurs que les agents du FBI ne sont pas pressés d’intervenir pour secourir quelqu’un qui risque être battu à mort. La sœur de Shaw était la femme de Burke. Brenda ne va pas se servir de ses interrogatoires, mais piéger le coupable lorsqu’ il viendra chercher l’arme du crime sur le bord d’une autoroute.

On sent que la nouvelle du cancer de son père empêche Brenda de se concentrer sur l’enquête. Elle ressent le besoin d’en parler à Pope, et au moment où elle se confie, Clay Johnson arrive comme si de rien n’était, toujours aussi exubérant. Notons la scène d’autopsie, peu ragoûtante car trop réaliste, et qui intervient dans l’histoire juste après que Brenda ait appris la maladie de Clay, mais le médecin légiste n’est pas censé être au courant.

Sharon Raydor, ainsi que les avocats Baker et Goldman, ont disparu de la circulation.

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14. DÉLIT DE FUITE
(ROAD BLOCK)

Je vais sans doute choquer, mais je ne suis pas d’accord avec Brenda dans cet épisode, dans sa hargne et sa haine afin de prouver la culpabilité de la femme du commissaire Meyers, Gail. Lorsque Gail dit à la fin « Je ne suis pas une alcoolique », Brenda lui répond « Mais vous êtes définitivement une meurtrière ».

Tout commence à un feu rouge. Le lieutenant Andy Flynn attend son tour, à ses côtés, sur un scooter, la jeune Gracey. Ils se sourient. C’est alors que le feu passe au vert, mais une automobile dont la conductrice est ivre brûle le feu et percute de plein fouet le scooter. Flynn n’a que le temps de dire quelques mots de réconfort à la pauvre Gracey qui agonise.

Gail Meyers (Elizabeth Perkins) comprend ce qu’elle vient de faire et prend la fuite, rejoignant des amies dans un restaurant. Telle une bête traquée, elle va s’inventer un alibi : dire que sa voiture a été volée. On retrouve ici le thème du film de Juan Bardem « La mort d’un cycliste » dans lequel  Maria (Lucia Bosé), conduisant trop vite, provoque la mort d’un cycliste. Le destin la punira puisqu’elle se tuera au volant à la fin du film… en essayant d’éviter un cycliste qui lui barre la route.

Ici, Gail Meyers est une alcoolique, avec des antécédents  (elle s’est déjà fait prendre en infraction l’été d’avant). Mais surtout, elle est antipathique, grande bourgeoise froide et sans cœur, sans remords, donc l’exemple est mauvais. Mais un chauffard qui fuit, pour moi, n’est pas la même chose qu’un tueur, dont nous avons un échantillon très large dans les sept saisons de la série. C’est certes condamnable, mais pas fait de façon volontaire comme un dealer ou une racaille qui assassine de sang froid.

Tout est fait ici pour entrer dans le manichéisme le plus total : les parents de Gracey sont pauvres, Gail Meyers est la femme d’un commissaire puissant, on nous montre même, lors de l’agonie de la jeune fille, des photos d’elle enfant à différents âges. Bien sûr que la conductrice ici est indéfendable, on a tellement noirci le trait, mais Brenda ne force pas mon admiration en justicière sans peur et sans reproche, toute blanche, sans défauts, dans son combat pour établir la vérité. La façon dont elle utilise la fille de Gail, Kelly, est d’ailleurs méprisable. On aurait d’ailleurs un épisode différent si la fuyarde était une paumée, qui finirait par regretter son geste, et se rendrait aux autorités. Malgré le manque de nuances ici, l’épisode mérite quatre étoiles. On sait que Gail ne s’en sortira pas, les preuves contre elle sont accablantes. Mais le personnage ne semble pas avoir de conscience, et ce manque de subtilité et de psychologie en font une « meurtrière » caricaturale.

On oublie aussi surtout, dans cet épisode, que l’alcoolisme est une maladie.

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15.  LA RÈGLE DE JOHNSON
(SILENT PARTNER)

Rarement, on aura vu au petit écran un tel changement de comportement chez une « méchante ». Le capitaine Sharon Raydor est là pour consoler Brenda à la fin de l’épisode, alors qu’on avait envie de la gifler auparavant. Un choix narratif audacieux, mais qui reçoit l’adhésion du téléspectateur, d’autant plus que l’on a la grande joie de voir cette ordure de  Peter Goldman en salle d’interrogatoire devoir répondre à Sharon et lui rendre des comptes, lui qui était prêt à mettre Brenda en pièces avec des procès multiples.

Ceux qui n’ont pas suivi la série/feuilleton risquent de ne plus comprendre, tant il est fait référence à des personnages des saisons passées. Ainsi, Reggie Moses (Un Dennis L A White plus crédible que notre Joey Starr national) argumentant dans le prologue avec l’avocat ripoux Peter Goldman. Une fois de plus, c’est la mort de cette petite frappe de Baylor – lynché par ses copains – dont il est question. Mais Goldman pousse ici le vice jusqu’à faire passer sa vengeance contre Brenda avant tout. Ce qui le perdra, lorsque Pope l’obligera à livrer une pièce essentielle. Un document révélateur.

Le problème des séries policières modernes est qu’à la différence de celles de jadis, on ne peut prendre les choses en cours. Il faut avoir vu plusieurs épisodes précédents – comme dans un feuilleton- pour saisir toutes les subtilités de cet opus.

On peut trouver un peu incroyable que Brenda se livre de façon aussi ingénue au méchant  commanditaire de la mort de Baylor, Martin Evans, gardé par deux doberman, qui la dépouille de son arme, de son sac, la fouille afin de savoir si elle ne cache pas un micro sur elle. La seule chose qu’il n’a pas prévue, c’est l’intervention de Fritz dès qu’il ouvrira sa porte.

La fin est frustrante pour Brenda, qui ignore qui dans l’équipe renseigne Goldman. On se régale à chacun des « ferme là » de Pope à l’avocat ripoux. Mais Sharon Raydor a gagné son passeport de sympathie pour tourner une série dérivée, et que les choses soient crédibles.

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16. INTIME CONVICTION
(HOSTILE WITNESS)

Thecloser 7 16

Désormais, même le moins attentif des téléspectateurs a compris que Philip Stroh (Billy Burke) est le Jack l’éventeur/Mister Hyde ou ce que vous voulez, le serial killer, de « LA Enquêtes prioritaires ». On fait donc durer les choses faute de preuves. Après de nombreuses références à l’épisode « Zône de guerre » (06-08), il s’agit maintenant de revenir sur l’épisode 04-13 « Une défense imparable ». Cela va durer jusqu’à la fin de la série.

Une infirmière, Gwyneth Adler, a été retrouvée violée, droguée et assassinée dans une chambre d’hôtel. La chambre était louée par un certain George Harris, qui avait un complice. Si l’identité de ce dernier ne fait pas de doute, le procureur Claire Baldwin n’est pas sûr de pouvoir le prouver. Il faudrait retrouver, ce dont se charge Fritz, une victime de viol qui en a réchappé, Nathalie Gilbert.

Pour cela, Brenda dispose de quatre semaines, délai octroyé par le juge. Véritable tête à claques, Claire Baldwin mériterait de subir le sort des victimes de Stroh. Lorsqu’elle retrouve, avec le sergent Gabriel, la première victime, celle-ci explique qu’elle a perdu son emploi et veut tout oublier.

Entre Peter Goldman, Gavin Baker et Philip Stroh, on suppose que les avocats adorent la série !

Suite à un souvenir de Nathalie, Stroh a droit a un comité d’accueil de toute l’équipe de Brenda dans un night club. Malheureusement, elle se trompe de coupable et accuse un barman. Et c’est une nouvelle victoire de l’insaisissable avocat violeur. On aura rarement joué au chat et à la souris avec un méchant dans une série. Sharon Raydor apprend à Brenda que le chef Pope est contre elle. Nouvelle incursion de Raydor en « gentille ».

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17. UN CHIEN, DEUX AIGLES, TROIS TÉMOINS
(FOOL'S GOLD)

Thecloser 7 17

L’ex femme de Provenza, Liz, vient le voir car elle a été escroquée par une société qui rachète les bijoux. Elle porte un intérêt démesuré à Franck, son chien, qui a besoin de médicaments. Se rendant sur place, Provenza et Flynn assistent à un cambriolage, à laquelle est mêlée la femme qui a bien voulu rendre le bijou aux policiers.

Pope est contre le fait que son équipe continue de s’occuper de cette affaire, et ce contre l’avis du capitaine Sharon Raydor.

L’épisode est poussif, et pas à la hauteur des précédents. Le chien est horripilant, tout comme l’ex femme de Provenza. Le suspect, Jerry Cooper, peu convaincant, et pas aidé par un acteur qui cabotine, Reg Rogers. On aurait tendance à donner raison à Pope, pourquoi  l’équipe de LA enquêtes prioritaires s’occupe-t-elle de ce cas ?

Notre intérêt est relancé par le personnage de Viktor (Ilia Volok) et l’arrestation dans la galerie d’arts qui donne lieu à de nouveaux interrogatoires. La présence de la jolie Sunny Mabrey vient un peu égayer le décor, mais l’aspect comédie du script n’égale jamais en qualité l’épisode 07-03 « Pour quelques dollars ».

Ici, les enjeux dramatiques sont minimes, la tension inexistante, et l’on quitte même le champ de la série policière réaliste sans que l’intrigue nous arrache un sourire.

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18. EFFETS SECONDAIRES
(DRUG FIEND)

Thecloser 7 18

Un cancérologue, gastro-entérologue,  le docteur Brady, est tué. Il s’avère qu’il venait de licencier il y a quinze jours une infirmière qui mettait en doute sa probité. Il prescrivait des médicaments onéreux à des patients fictifs. L’équipe s’aperçoit que les stocks de médicaments (comme la morphine) sont vides. Brady s’occupait de patients non assurés. Très vite, Brenda se heurte à l’hostilité du docteur Parr (Lennie Loftin).

La présence de la petite amie du sergent Gabriel sur les lieux du crime n’apparaît pas justifiée et cela ne fait pas professionnel : elle n’a pas voulu rester avec ses « beaux-parents » et Gabriel l’a amenée avec lui. Elle pose une question au docteur Parr par exemple. Cela entâche la crédibilité de l’enquête.

Lors d’une scène entre Sharon et Brenda, nous voyons cette dernière ranger rapidement dans son sac une brochure sur le cancer de la thyroïde dont son père est affecté.

On n’accroche pas vraiment pendant les premières vingt minutes, en raison d’un scénario trop approximatif et de quelques invraisemblances. La seconde partie de l’épisode se montre plus convaincante. Le légiste, le docteur Morales, donne un peu plus corps à l’enquête. Mais c’est à la suite d’une banale discussion avec Fritz que Brenda commence à y voir plus clair et reprend l’interrogatoire de Parr. Les soupçons se portent alors sur quelqu’un d’autre.

Très affectée par le cancer de son père dont elle prend des nouvelles par téléphone, Brenda se montre de plus en plus vulnérable, en particulier dans la dernière scène.

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19. DERNIERS SACREMENTS
(LAST RITES)

Thecloser 7 19

Alors qu’il était sur le point de donner les derniers sacrements, un prêtre, Adam Gray, est assassiné. Pendant ce temps, Brenda reçoit ses parents. Son père est toujours soigné pour son cancer. Malgré son état qui n’est pas bien rassurant, la mère affirme que son mari va mieux.

Il y a dans l’épisode des jeux de mots incompréhensibles en français puisque Pope, chef de Brenda, signifie aussi en anglais le pape.

Au sein de l’église catholique, Brenda rencontre des difficultés pour exercer son autorité d’enquêtrice.

Chez la victime, on trouve des choses pas très catholiques : dvd pornos, photos de petites filles, vêtements d’enfants…

Sharon Raydor, dont on croirait que c’est carrément un autre personnage par rapport à son arrivée dans la série, est apaisante, elle est presqu’une amie pour Brenda qu’elle aide. Pope, en revanche, que l’on plaignait quand il avait perdu son poste, devient de plus en plus hostile et nerveux.

On oublie assez vite l’enquête, avec un coupable de circonstance qui arrive dans le dernier quart d’heure, au profit de la vie privée de Brenda. L’épisode se termine par un drame inattendu, qui choque le téléspectateur.

Mais dans l’ensemble, c’est un opus inégal.

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20. RÉPONSES ARMÉES
(ARMED RESPONSE)

Thecloser 7 20

Alors que le cancer du père n’augurait rien de bon, c’est la mère de Brenda qui a été foudroyée par une attaque dans son lit à la fin de l’épisode précédent. Lorsqu’elle revient des funérailles, elle sent qu’elle n’est pas la bienvenue. Claire Baldwin (voir « Intime conviction », épisode 16) a pris sa place et tant Pope que Taylor ne sont pas ravis de la revoir si vite.

Un certain Danny Chaidez a été assassiné. C’était un ancien soldat devenu agent de sécurité. On procède à l’arrestation d’un jeune suspect, vendeur dans un magasin de sport.  Mais Sharon Raydor interrompt l’interrogatoire, elle a trouvé qui renseignait au sein de l’équipe Peter Goldman. On pense d’abord, stupéfaction, qu’il s’agit du sergent Gabriel, mais en fait, c’est sa petite amie Ann Mason (Shanti Lowry, épisode 18 « Effets secondaires »), celle qui s’était incrustée dans l’enquête sur le meurtre du docteur Brady. On avait, durant la vision des épisodes, fortement soupçonné Pope puis Taylor. Pour avoir trop parlé, pour avoir jugé que son équipe ne faisait pas toujours les bons choix, le sergent Gabriel présente ses excuses à ses collègues : tous acceptent, sauf un, Sanchez. Il donne sa démission à Brenda, qui la refuse. Elle estime qu'il y a trop de failles chez elle pour qu'elle puisse juger son subordonné.

Traumatisée après avoir trouvé chez elle sa mère morte dans son lit, Brenda ne veut plus mettre les pieds chez elle, mais Fritz tente de la convaincre de revenir au domicile conjugal.

Après le vendeur, c’est sa petite amie Jenna (Kira Sternbach) qui est interrogée pour le meurtre de Chaidez. Puis le père de la jeune fille, incarné par l’acteur Matt Maloy (vu dans la série « Six feet under » incarnant un rôle récurrent).

Brenda aura énormément besoin de son mari Fritz pour faire le deuil de sa mère, mais elle ignore que le grand moment est arrivé : l’épisode suivant (et final) va être pour elle l’affrontement déterminant entre le bien et le mal, permettant à la septième saison de finir sur une note grandiose.

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21.  LE DERNIER MOT
(THE LAST WORD)

Thecloser 7 21

Quatre jeunes femmes ont été violées et tuées. Tandis que le tueur en enterre une, un jeune homme  qui se prostitue avec un client aperçoit l’homme masqué qui le prend en chasse et manque le tuer. Il prévient les autorités, mais jette le téléphone portable de son « client » dans une poubelle. Cela permet de localiser l’homme, qui avoue avoir vu le tueur porter la victime. Mais la carte de crédit de la victime parle : la malheureuse s’en est servie dans une boutique où les caméras filmaient, et l’on voit l’assassin de dos l’aborder. A sa démarche, Brenda en est sûre : c’est l’avocat Philip Stroh.

Le procureur Andrea Hobbs, le chef Pope et même Sharon Raydor n’étant pas convaincus, Brenda décide d’en faire une affaire personnelle.

Brenda prend beaucoup de temps à interroger le jeune prostitué Rusty Beck (Graham Patrick Martin) mais il n’a vu qu’un homme masqué. Elle va s’en servir de « chèvre » en passant un avis de recherche du jeune aux actualités TV. Le jeune sera protégé par son équipe.

Fritz lui-même est surpris que sa femme soit si affirmative sur l’identité du tueur.

Et tandis que les policiers sont « en planque », Philip Stroh tombe dans le piège. On lui passe les menottes. Mais le monstre nie, nargue la police, et au moment de quitter les lieux, tandis qu’il prend l’ascenseur, Brenda s’y infiltre et tente de le tuer. Puis, ayant son sang sur ses mains, elle supplie le légiste, le docteur Morales, d’analyser le sang. Andrea Hobbs tente de s’y opposer, en vain. Rusty est recueilli chez Brenda (Fritz est parti en mission pour le FBI) et il lui propose un marché : « Que l’on retrouve sa mère et il témoignera contre Phillip Stroh. Andrea téléphone à l’avocat tueur. Stroh pénètre chez Brenda qui sauvera in extremis Rusty en tirant à travers son sac. Blessé, à terre, elle ne lui donne pas le coup de grâce.

Brenda a donné sa démission, et ses collègues lui offrent en cadeau de départ un nouveau sac à main, bourré de friandises. Elle part pour une nouvelle vie, un nouveau métier, avec Fritz.

Ainsi s’achève « LA Enquêtes prioritaires » après sept saisons, et en nous ayant offert un des plus beaux méchants de toute l’histoire de la TV américaine. Billy Burke en Phillip Stroh ne démérite pas face à d’autres comme Wo Fat, le manchot du fugitif ou le George Marks/John Billingsley de « Cold case » auquel Stroh faisait beaucoup penser.

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