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Les vierges de Satan (1968)Capitaine Kronos, chasseur de vampires (1974)

Saga Hammer

Dr Jekyll et Sister Hyde (1971)


DR JEKYLL ET SISTER HYDE
(DR JEKYLL AND SISTER HYDE)

Résumé :

Recherchant la potion qui prolongera la vie, le docteur Jekyll l’essaye sur lui-même mais il se transforme en une belle jeune femme ! Pour poursuivre ses recherches, il décide d’aller jusqu’au bout, jusqu’au meurtre même !

Critique :

Ce Hammer tardif montre que la déchéance de la firme n’était pas encore aboutie et qu’il pouvait toujours sortir des créations surprenantes et de qualité. Ce film est pourtant une reprise d’un thème déjà exploité mais il est bien plus original et ses interprètes, excellents, apportent quelque chose de nouveau, de plus sensuel aussi car le choix est de montrer plus de sang et d’érotisme. Heureusement que l’histoire développe plus que cela. Avec un scénario écrit par Brian Clemens, on pouvait s’attendre à de belles trouvailles et, en effet, elles ne manquent pas !

Le film profite d’un riche contexte historique qui sert plus que de trame historique en étant habilement mêlé à l’histoire. D’entrée de jeu, une affiche nous apprend que l’on recherche un assassin…dans le quartier de Whitechapel ! L’omniprésence du bouillard dans les scènes « d’extérieur » (visiblement tournées en studio) n’est pas sans évoquer l’épisode « Brouillard » de la série Chapeau melon et bottes de cuir justement consacré à Jack L’Éventreur. Ce nom ne sera pourtant jamais prononcé ici, laissant planer un petit mystère. L’ouverture du film est capitale aussi parce qu’elle instaure une tension : une prostituée est assassinée et le montage fait coïncider son meurtre avec le dépiautage d’un lapin ! L’insistance du réalisateur sur le couteau met mal à l’aise tout de suite. Le second point historique intervient en soutien des recherches de Jekyll qui a besoin de cadavres. Au départ, il se procure ce qu’il cherche à la morgue où travaille le sinistre Baker (excellente interprétation de Philip Madoc, inquiétant à souhait) mais, comme cela ne suffit pas, Jekyll charge Burke et Hare de lui procurer des cadavres. Ces deux affreux compères vont les trouver ces cadavres. L’idée géniale de Clemens, c’est de mêler à nouveau un fait historique (« les résurrectionnistes d’Édimbourg ») à la trame de l’histoire et le plus beau c’est que tout cela forme un tout cohérent, noir, violent et fascinant à la fois. La scène où le trio est filmé en contre-plongée fait ressortir la bassesse et la dangerosité de tous.

Le scénario de Brian Clemens réussit une variation sur le personnage de Jekyll. Ainsi, avec talent, le scénariste nous présente un homme a priori « normal » mais les scientifiques sont des proies tentantes pour la Hammer qui les aime bien à point ! Lancé sur une recherche scientifique impossible (un thème récurrent chez les savants fous), le jeune docteur Jekyll comprend qu’une vie ne suffira pas et qu’il lui faut prolonger la sienne. Mais Jekyll ne serait pas Jekyll s’il n’essayait pas son breuvage sur lui et, là, innovation géniale sur une trame connue : Jekyll devient certes Hyde mais Hyde est une femme ! Une femme magnifique très satisfaite de son apparence comme en témoigne une scène complaisante sur son buste et un beau rire de gorge. Ultérieurement, le réalisateur nous en montrera subrepticement beaucoup plus mais la nudité est ici mise au service d’une histoire et elle demeure fugace. Par contre, il est indéniable que, dans un premier temps, Martine Beswick n’est qu’un beau corps sans une ligne de texte. La Hammer aimait les jolies femmes mais n’était vraiment pas féministe !

En parallèle se déroule une intrigue secondaire qui, anecdotique au départ, prend petit à petit de l’ampleur et finit par jouer un rôle important. Au-dessus de chez Jekyll est venu habiter la jeune Suzanne (Suzanne Broderick) qui y vit avec sa mère et son frère Howard. Ce dernier n’aime pas beaucoup Jekyll mais il est tout de suite fasciné par Sister Hyde qui ne le décourage nullement ! Lors d’une « réunion » impromptue, Hyde révèle que Jekyll aime Suzanne et qu’elle-même aime Howard. Même si on peut douter de cette dernière affirmation voilà une phrase singulièrement troublante puisque Jekyll et Hyde sont une seule et même personne ! Le thème de l’ambigüité sexuelle est ici pleinement exprimé, montrant que l’époque a changé et que la Hammer cherche à s’adapter. Intéressante aussi la mention d’une « lutte » entre Jekyll et Hyde.

Un film c’est une histoire qu’il faut incarner et le choix des interprètes est ici une réelle réussite. A cent lieux du fadasse Paul Massie du premier opus, Ralph Bates est un magnifique Jekyll. S’il le montre extrêmement travailleur, il ne lui donne pas non plus la passion du savant fou et le montre même plutôt équilibré. Ce qui est très bien vu car cette « normalité » du docteur ne fait que plus ressortir l’horreur de ses crimes et l’ambigüité de sa position vis –à-vis de sa « sœur » (c’est ainsi qu’il parle de Hyde à sa jolie voisine Suzanne). On comprend que la Hammer ait songé à lui pour une « seconde génération » après celle des Lee et Cushing mais le déclin accéléré de la firme dans ces années 70 ne le permettra pas. A ses côtés, Martine Beswick se tire haut la main d’une prestation qui aurait pu être scabreuse. Elle est magnifique, on l’a déjà dit, mais elle sait jouer et c’est avec efficacité qu’elle use de ses sourires ambigus et de regards volontiers faussement pudiques pour dissimuler une force intérieure rageuse et un appétit de vivre féroce.

A la toute fin du film, quand Hyde veut assassiner Suzanne parce qu’elle plaît à Jekyll (et réciproquement), elle la suit dans le brouillard et c’est extrêmement tendu. Son visage exprime alors une détermination froide puis une haine virulente. Le troisième larron, Gerald Sim, réussit l’exploit d’éviter d’être le collègue « voix de la raison » pour exister vraiment par lui-même. D’un tempérament sybarite, le docteur Robertson est un confrère intéressé, certes sceptique sur les recherches de Jekyll mais pas hostile et qui ne cesse de le pousser à profiter de la vie. On est loin de la morale victorienne ! Jusqu’au bout, Gerald Sim saura alterner sourires de l’homme de plaisir et mine fermée de l’homme de devoir. Bel exercice d’équilibre. Le final est nerveux, angoissant mais, surtout, le testament de Jekyll, qui placé en ouverture nous a prévenu qu’il allait raconter « une histoire effroyable », est détruit accidentellement. La vérité ne se fera pas jour et cela signifie que tout peut recommencer.

Anecdotes :

  • Sortie britannique : 7 novembre 1971. Sortie US : avril 1972 Sortie française : 15 juin 1975

  • Film produit par Albert Fennell et Brian Clemens.

  • Réalisation : Roy Ward Baker. Réalisateur, producteur et scénariste britannique (1916-2010), il commence par des petits boulots avant de devenir assistant d’Hitchcock sur Une femme disparaît (1938). Il débute sa carrière de réalisateur avec L’homme d’octobre (1947). Il travaille un temps à Hollywood avant de revenir en Angleterre. Durant les années 50-60, il fut un des piliers du cinéma britannique avant de retourner à la télévision. On lui doit Troublez-moi ce soir (1952), Atlantique, latitude 41 (1958), Les monstres de l’espace (1967), The vampire lovers (1970), Les cicatrices de Dracula (1970), Asylum (1972), Les sept vampires d’or (1974). Pour la télévision, il réalisa des épisodes de Chapeau melon et bottes de cuir, Le Saint, Alias le Baron, Amicalement Vôtre, Les Champions.

  • Scénario : Brian Clemens, d'après le roman « L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde », de Robert Louis Stevenson. Brian Clemens est connu pour avoir été le maître d’œuvre de Chapeau melon et bottes de cuir et des Professionnels.

  • Le tournage s'est déroulé aux studios d’Elstree,

  • Le film fut projeté en France le 20 novembre 2004 dans le cadre du Festival du film gay et lesbien de Paris.

  • C’est Brian Clemens qui suggéra le titre à Sir James Carreras. Il l’avait trouvé en déjeunant au restaurant des studios Elstree avec Roy Ward Baker.

  • Le réalisateur David Price a par la suite effectué une nouvelle adaptation du roman en mettant de nouveau en scène un personnage de Hyde au féminin avec son Dr. Jekyll et Ms. Hyde (1995).

  • Martine Beswick a déclaré que ses scènes topless étaient à l'origine destinées à présenter une nudité frontale, mais elle était en désaccord avec le réalisateur Roy Ward Baker sur ce qu’il fallait montrer, et ils ne se sont pas parlé pendant une semaine. En revanche, elle accepta d’être intégralement nue quand Sister Hyde apparaît parce que, déclara-t-elle : « I understood that it was extremely important for that scene because she is birthed and she has no shame. »

  • Cette nouvelle variation du mythe créé par Stevenson fait coïncider son récit avec deux notoires éléments historiques que pourtant plus d'un demi-siècle sépare : Jack L’Éventreur (1888) et les meurtres du duo de « résurrectionnistes » Burke et Hare qui, en 1827-1828, assassinèrent plusieurs personnes pour fournir l’école d’anatomie de l’Université d’Édimbourg en cadavres. Les preuves n’étant pas formelles, le Lord Advocat sir William Rae offrit l’immunité à Hare s’il témoignait contre Burke. Ce dernier fut exécuté puis publiquement disséqué à l’Edinburgh Medical College.

  • Jack L’Eventreur : surnom donné à un tueur en série qui sévit dans le quartier londonien de Whitechapel entre août et novembre 1888. Le surnom vient d’une lettre reçue par une agence de presse, Central News, le 28 septembre 1888 qui débute par « Cher patron » et est signé « Jack the Ripper ». Cinq crimes lui sont attribués à coup sûr, cinq prostituées égorgées puis subissant des mutilations abdominales. Les théories abondent mais aucune ne fait l’unanimité. Jack l’Eventreur est aujourd’hui une figure importante du folklore populaire.

  • Ralph Bates/Dr Jekyll : acteur britannique (1940-1991), il débute au théâtre avant de devenir une figure montante de la Hammer dont le déclin le fait aller vers le petit écran. Il a joué au cinéma dans Une messe pour Dracula (1970), Les Horreurs de Frankenstein (1970), Lust for a vampire (1971), Sueurs froides dans la nuit (1972), Evil Baby (1975). Pour la télévision, Dear John (1986-1987). Il décède d’un cancer du pancréas.

  • Martine Beswick/Sister Hyde : actrice britannique née en Jamaïque, elle est d’abord mannequin. Au cinéma, on a pu la voir dans Bons baisers de Russie (1963), Opération Tonnerre (1965), Un million d’années avant JC (1966), Les femmes préhistoriques (1967), La Reine du mal (1974). Elle se fait plus rare ensuite : Nuit sanglante (1987), Le Flic de Miami (1990), La nuit de l’épouvantail (1995). Elle a également tourné pour la télévision : Des jours et des vies (1965), Opération Vol (1968, 1969), Night Gallery (1971), L’Homme qui valait trois milliards (1975, 1976), Pour l’amour du risque (1980), Santa Barbara (1985).

  • Gérald Sim/professeur Robertson : acteur anglais (1925-2014), il débute sa carrière juste après la Seconde guerre mondiale. Au cinéma, on a pu le voir dans Le silence de la colère (1960), Ah Dieu ! Que la guerre est jolie (1969), Frenzy (1972), Un pont trop loin (1977), Gandhi (1982), Jeu de guerre (1992). Il a aussi tourné pour la télévision : Chapeau melon et bottes de cuir (4 épisodes, 1962-1968), Alias le Baron (1967), L’homme à la valise (1967-1968), Amicalement Vôtre (1971), Angoisse (1974), Chapeau melon et bottes de cuir (« Le Lion et la Licorne », 1977), Les Professionnels (1978-1979), Bergerac (1984).

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Docteur Jekyll et Sister Hyde (1971)Présentation

Saga Hammer

Capitaine Kronos, chasseur de vampires (1974)


CAPITAINE KRONOS, CHASSEUR DE VAMPIRES
(CAPTAIN KRONOS – VAMPIRE HUNTER)

Résumé :

Bretteur accompli, Kronos est un ancien soldat qui traque les vampires. Il est appelé par son ami, le docteur Marcus, dans un village où des jeunes filles sont attaquées et meurent après avoir connu un vieillissement prématuré. Pour Kronos, elles ont été victimes d’un vampire qui les prive de leur énergie vitale.

Critique :

Après avoir magnifiquement renouvelé le thème du docteur Jekyll dans Docteur Jekyll et Sister Hyde, quoi de plus naturel pour la Hammer que de confier à Brian Clemens le soin de dépoussiérer le thème du vampire qui a fait la gloire de la firme. Malheureusement, malgré de bonnes idées, le scénario manque de surprises et surtout le film pèche par sa lenteur et son manque de rythme. Portant, il semblait pouvoir relever le gant avec un mélange de western et de cape et d’épée. En ceci, il annonce l’étrange Les sept vampires d’or qui mêlera vampirisme et kung-fu !

Visuellement, le film commence très fort et Brian Clemens semble exceller à trouver des images fortes comme la jeune femme au pilori que Kronos libère et qui deviendra sa compagne ou la chauve-souris suspendue à la croix de la pierre tombale. Quelques angles sont bien trouvés pour les premières attaques et, sur la toute fin, un lent travelling sur la coursive surplombant la salle où dort Caroline Munro fait passer un frisson d’angoisse. Sauf qu’entre les deux, c’est plat. Les décors naturels sont d’une banalité consternante et rappellent la forêt dans Dracula, prince des ténèbres ; sans doute parce que ce sont les mêmes probablement ! Le village est à peine esquissé et le manoir des Durward se résume à une façade gothique et une grande salle qui fait vraiment décor. On a connu Brian Clemens plus inspiré !

Pendant une grande partie du film, Kronos et son partenaire, le docteur Grost ne font pas grand-chose à part tendre des pièges inefficaces et deviser ou fumer avec l’air pénétré de ceux qui réfléchissent profondément. Le docteur Grost est un personnage intéressant à qui John Gates apporte une certaine sympathie mais c’est encore une figure du « sachant » bien connue des amateurs de films de vampires et qui ne manque pas de nous donner un cours, bref et pas dénué d’intérêt car Brian Clemens a une plume audacieuse. Dommage que le réalisateur, Clemens Brian, n’en fasse pas grand-chose, hormis peut-être une scène d’exécution d’un vampire pas piquée des vers. Bien filmé, avec un léger parfum d’ironie, ce passage se suit avec plaisir mais on garde cependant l’impression que c’est une saynète pour passer le temps.

En fait, tout le film se résume à la préparation de la bataille finale entre Kronos et le vampire. On a attendu une heure pour une scène de vingt minutes. Alors oui, elle est très bien rythmée et le duel à l’épée est un morceau passionnant. La mise en scène est intéressante : alors que Kronos et son adversaire ne cessent de bouger, les autres participants sont statiques car ils ont été plongés dans l’hypnose. Ce final débute par un coup de théâtre fantastique formidablement bien amené. Il n’en reste pas moins que près d’une heure de film s’est déroulée à une cadence paresseuse.

Le problème du manque de rythme se conjugue avec un autre, embarrassant également. L’acteur principal, Horst Janson, manque de charisme et ne paraît pas très impliqué. Pas étonnant que le personnage, censé devenir récurrent, ne soit jamais revenu ! Ensuite, les autres personnages sont de simples illustrations. On est ravi, par exemple, de revoir Ian Hendry dans un rôle de sale type mais c’est une scène purement gratuite ! Brian Clemens a donné un petit rôle à un acteur qu’il aimait bien mais le spectateur est le dindon de la farce. John Carson, qui incarne Marcus, est plus intéressant que dans L’invasion des morts-vivants mais ce n’est pas non plus le Graal. En fait, on devine assez vite ce qui va lui arriver. Le duo des Durward, Paul et Sarah, est plus intéressant car leurs liens sont ambiguës (d’autant que Lois Daine porte les cheveux courts et un habit d’homme, ce qui est audacieux et tendancieux pour l’époque) mais, là encore, le peu de charisme des acteurs empêche le récit de décoller.

Le plus grand péché de Brian Clemens ici est de s’être montré incapable d’écrire et de faire vivre le personnage de Carla auquel Caroline Munro apportait sa fraîcheur et sa beauté. Ah ! Oui ! Elle est belle ! Brian Clemens la filme deux fois en clair-obscur complètement nue mais quelle utilité dans le récit ? Carla est le repos du capitaine Kronos et n’agit jamais par elle-même. Plusieurs scènes la montrent d’ailleurs parfaitement désœuvrée ! La Hammer n’a jamais été féministe mais Brian Clemens, qui avait pourtant su donner de l’ampleur à la Sister Hyde jouée par Martine Beswick, est ici d’un machisme confondant et scandaleux.

Anecdotes :

  • Sortie anglaise le 7 avril 1974

  • Scénario et réalisation de Brian Clemens. Il s'agit de la seule réalisation de Brian Clemens.

  • Musique de Laurie Johnson, bien connu pour avoir composé celle des saisons 4 à 8 de Chapeau melon et bottes de cuir.

  • Le tournage s'est déroulé du 10 avril au 27 mai 1973 à Iver Heath, ainsi qu'aux studios d'Elstree.

  • La Hammer avait imaginé toute une série de films mettant en scène le capitaine Kronos, affrontant Frankenstein et Dracula, mais à la suite de l’échec commercial de ce premier film, les suivants furent annulés.

  • Présenté en France lors du 4e Festival du film fantastique de Paris en 1976, le film ne connut pas d’exploitation en salles.

  • Remarque intéressante : la croix ne protège que ceux qui ont vraiment la foi. Le scénariste et dessinateur de bande dessinée Yves Swolfe ne dira pas autre chose dans La lettre de l’inquisiteur, 2ème volume du « Prince de la Nuit », une histoire de vampire.

  • Mesmérisme : également appelé « magnétisme animal », c’est un ensemble de théories et de pratiques thérapeutiques de la fin du XVIIIème siècle développées par le médecin allemand Franz Anton Mesmer (1734-1815). Si, de son vivant, Mesmer fut considéré comme un charlatan par les autorités médicales, ses travaux sont à l’origine de théories sur l’hypnose.

  • Curiosité : une femme est agressée chez elle. Or, un vampire ne peut entrer quelque part s’il n’y est pas invité.

  • Lorsque le vampire affirme être « Karstein par naissance », il fait référence à Carmilla que la Hammer venait d’adapter sous forme de trilogie : The vampire lovers (1970), Lust for a vampire (1971) et Les sévices de Dracula (1971).

  • Selon le critique Richard Combs : « Ni horreur pure, ni parodie, le film emprunte à trop de genres (…) et trop vite pour qu’on puisse au final saisir le ton et le genre qui en résultent ».

  • Michael Carreras fut consterné par le résultat et considéra que l’équipe de Clemens n’avait pas « l’expertise souhaitée pour ce genre de matière première ».

  • Horst Janson/capitaine Kronos : acteur allemand, on l’a vu au cinéma dans Le glaive et la balance (1963), La percée d’Avranches (1979) et dans de nombreuses productions allemandes.

  • Caroline Munro/Carla : actrice anglaise, elle débute comme mannequin dès 1965. Elle débute au cinéma dans Casino Royale (1967). Pour la Hammer, elle tournera dans Dracula 72 (1972) et fut envisagée pour Frankenstein et le monstre de l’enfer. On la verra dans Le fabuleux voyage de Sinbad (1973), L’espion qui m’aimait (1977), Maniac (1980), Les Frénétiques (1982), Les prédateurs de la nuit (1988). On a pu la voir à la télévision dans Chapeau melon et bottes de cuir (1977), Un privé sous les tropiques (1992), Inspecteur Barnaby (2013).

  • John Gates/Grost : acteur britannique (1932-2009), il s’agit pratiquement de son dernier film. On l’a vu au cinéma dans Alfie le dragueur (1966), Le magot (1970), L’abominable Dr Phibes (1971) mais l’essentiel de sa carrière s’est déroulée à la télévision : Z Cars (1962-1971, 7 épisodes), Chapeau melon et bottes de cuir (1936-1967, 3 épisodes), Emergency Ward-10 (1965), Docteur Who (1966, 4 épisodes), Alias le Baron (1967), Departement S (1969), The Black Tulip (1970), Angoisse (1975), The Duchess of Duke Street (1976-1977), Inspecteur Morse (1989), Jeeves and Wooster (1993), Inspecteur Barnaby (1998, 2007).

  • Shane Briant/Paul Durward : acteur et écrivain britannique, il vit en Australie depuis 1983. On a pu le voir dans Le baron rouge (1971), Le Piège (1973), L’amant de lady Chatterley (1981), Cassandra (1986), The Lovers (2013).

  • Lois Daine/Sarah Durward : actrice britannique, vue au cinéma dans Un homme pour le bagne (1960), Les Hauts de Hurlevent (1970) mais surtout à la télévision : Mary Barton (1964), L’homme à la valise (1967), Coronation Street (1970, 1974), Couples (1975-1976), The Tale of Beatrix Potter (1982), The Bill (1993-1994).

  • Ian Hendry/Kerro : acteur britannique (1931-1984), mort d’une hémorragie à l’estomac le 24 décembre 1984. Il a tourné pour le cinéma : Les chemins de la haute ville (1959), L’étrange mort de Miss Gray (1963), Repulsion (1965), La colline des hommes perdus (1965), Danger, planète inconnue (1969), Théâtre de sang (1973), Profession : reporter (1975). Il a aussi tourné pour la télévision : Destination danger (1965), Le Saint (1969), Amicalement vôtre (1971), Bergerac (1981). Il fit partit de la distribution initiale de Chapeau melon et bottes de cuir (1961) avant de retrouver The New Avengers (1976).

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Dracula, prince des ténèbres (1966)Une messe pour Dracula (1970)

Saga Hammer

Dracula et les femmes (1968)


DRACULA ET LES FEMMES
(DRACULA HAS RISEN FROM THE GRAVE)

Résumé :

Alors qu’il avait été vaincu auparavant, le comte Dracula parvient à revenir à la vie grâce à un prêtre damné. Il veut alors assouvir sa soif de sang et tirer vengeance de celui qui a condamné l’accès à son château.

Critique :

Pour la première fois, ce film ne doit rien au roman de Bram Stoker hormis le comte évidemment et le final qui s’apparente à un pastiche. Si l’histoire n’a pas la force des précédents films, elle reste de bonne qualité et la réalisation de Freddie Francis est à la hauteur de celle de Terence Fisher. Peu concerné par la mythologie fantastique, le réalisateur va s’attacher à la dimension plastique de son film.

Une image forte au début donne le ton : l’église du village en contrebas du château est vide. Plus fermement que Fisher, Francis accentue la dimension blasphématoire de Dracula. Si son principal adversaire est Monseigneur Muller, on trouve un prêtre lâche et veule qui va devenir le principal valet du comte et le personnage de Paul est ouvertement athée. En outre, le premier crime est commis dans une église. A aucun moment, le prêtre damné n’aura de nom, ce qui en fait un archétype de ces ecclésiastiques ayant choisi l’Église catholique sans avoir la foi. Il est aussi l’image vivante de la damnation. Ewen Hopper la montre physiquement à l’œuvre à travers le dos voûté, l’accablement permanent, la peur qui ronge de l’intérieur, la certitude que ce qu’il est en train de faire est mal tout en étant incapable de refuser. La réussite de cette interprétation laisse ouverte la possibilité qu’il puisse se racheter et trouver une forme de rédemption. 

John Elder parvient à renouveler la figure de l’adversaire en la dédoublant. Monseigneur Muller a un rôle clé au départ mais il disparaît la moitié du film pour ne jouer qu’un rôle secondaire mais déterminant dans le final. Non seulement il est le « sachant » mais, pour la première fois, il est passeur car il transmet son savoir à Paul pour que celui-ci puisse protéger Maria, sa fiancée prise dans l’étau du comte. Dans Le cauchemar de Dracula, Arthur Holmwood se contentait de suivre Van Helsing. Ici, Paul suit des instructions mais agit par lui-même et c’est lui qui doit sauver la jeune femme. Rupert Davies s’inscrit dans la lignée ouverte par Peter Cushing mais l’âge de l’acteur (52 ans) l’exclut des scènes « d’action » alors que Peter Cushing y participait lui-même ; d’où la création de Paul correctement interprété par Barry Andrews qui manifeste une belle et saine énergie. Que Paul soit étudiant n’est pas tout à fait crédible par contre.

Par sa réalisation, Freddie Francis donne au film une dimension métaphysique intéressante. D’abord, il parvient, avec l’aide de décorateurs plutôt inspirés, à donner l’illusion d’une ascension en montagne ; ce qui était n’était pas du tout le cas dans Dracula, prince des ténèbres. Du coup, ici, la montée vers le château est une vision inversée de la descente vers l’Enfer. En outre, lors de la poursuite sur les toits de la ville, le réalisateur fait le parallèle avec cette même montée : Dracula est dans la ville ! Le vertige physique est ainsi mis en parallèle avec le vertige psychologique que représente le pouvoir de séduction du comte. Les scènes de déambulation sur les toits ont également une certaine poétique. 

Si le titre français est sensationnaliste, il n’est pourtant pas complètement faux. Ceci dit, cette dimension du film n’est pas la plus originale puisqu’il reprend le schéma du roman et des précédents films, deux femmes victimes. L’une succombe et devient servante, l’autre est sauvée. Barbara Ewing se sort plutôt bien du rôle un peu ingrat de « hors d’œuvre » par la gouaille qu’elle a du « vivant » de son personnage, de sa dimension « canaille » et de sa jalousie envers Maria. Elle ne rivalise pas en beauté avec Veronica Carlson qui fait ici son entrée dans le panthéon des « Hammer’s Girls ». Magnifique, elle est parfaitement mise en valeur par Freddie Francis qui a une astuce bien dans le goût de la Hammer pour marquer l’affermissement de l’emprise du comte sur Maria : il dénude à mesure son actrice. Si le pli reste sobre, le basculement du studio vers plus de sang et d’érotisme est patent. Quand le comte entre pour la première fois dans la chambre de Maria, la caméra se met en plan fixe et on voit Veronica Carlson reculer vers son lit puis tourner le cou et s’allonger. La posture érotique est nette mais, surtout, la réalisation met le spectateur à la place de Dracula ! La séduction opérée par le comte est mise en parallèle avec notre voyeurisme. Si l’on ne voit pas la morsure (qui est un signe de possession dans les représentations symboliques), le jeu des visages qui se frôlent est éminemment sensuel. Le jeu des gros plans participent pleinement à l’action : ce que nous ne voyons pas est suggéré assez nettement pour que le spectateur « complète » les vides de la narration.

En Dracula, Christopher Lee reste prodigieux et, miracle !, il retrouve des lignes de texte ! Il a peu à dire mais ces paroles, rares, participent de la posture du comte : il est le maître qui ordonne, fustige, séduit ou condamne. Dans les poses hiératiques caractéristiques du monstre, l’acteur anglais est fabuleux. Il rayonne d’un charisme sombre et manifeste aussi une grande force physique. Par contre, dans le final, il en fait un peu trop et la « mort » du comte est beaucoup trop théâtrale et peu convaincante.

Anecdotes :

  • Sortie anglaise : 24 novembre 1968 Sortie française: 3 juin 1969

  • Scénario :  John Elder (Anthony Hinds)
  • Réalisation : Freddie Francis. Né Fredeick William Francis (1917-2007), il débute comme photographe à 16 ans, sert dans le service de propagande cinématographique durant la guerre. Il travaille avec John Huston comme caméraman sur Moulin Rouge  (1952) et Moby Dick (1956). Il fait ses premières armes comme directeur de la photographie de seconde équipe. Il obtient un Oscar pour Amants et fils de Jack Cardiff. C’est la Hammer qui lui propose de passer à la réalisation avec Paranoïaque  (1963) puis Meurtre par procuration (1964), L’empreinte de Frankenstein  (1964), Le train des épouvantes (1965), Le clan du Diable  (1973). Le déclin du fantastique l’amène vers la télévision : Sherlock Holmes et Docteur Watson  (1980). David Lynch le convainc de reprendre son rôle de directeur de la photographie pour Elephan Man (1980) relançant sa carrière à ce poste : La maîtresse du lieutenant français  (1981), Dune (1984), Glory (1989), Une histoire vraie (1999).

  • À l’origine, le projet devait être réalisé par Terence Fisher, qui fut empêché par un accident de la route le blessant à la jambe.

  • Une campagne promotionnelle de grande envergure accompagna la sortie de Dracula et les femmes, phénomène inédit pour un film d’épouvante à petit budget.

  • Pour l’unique fois de la série, la présence du vampire est signalée par une auréole écarlate encadrant l'image (sauf dans la destruction finale). Le filtre qui servit à cet effet appartenait personnellement à Freddie Francis qui s'en était servi pour la photographie (en noir et blanc) de Les Innocents (1961) de Jack Clayton.

  • Le tournage du film fut honoré de la visite officielle de la reine Elizabeth II.

  • Pour la troisième fois, Christopher Lee y incarne le vampire, après Le Cauchemar de Dracula (1958) et Dracula, prince des ténèbres (1966). Dorénavant désolidarisé de la série, il ne consentira à participer aux épisodes ultérieurs que par amitié pour des producteurs en détresse financière.

  • Le film reçut de bonnes critiques de la part de Telerama, Les Lettres françaises et Minute !

  • Entre les prises de vues, Veronica Carlson, ancienne étudiante en art, réalisait des esquisses de Christopher Lee.

  • Ce film marque les débuts d’un nouvel accord de distribution pour les États-Unis avec la Warner avec qui James Carreras avait signé avant d’avoir vérifié si Christopher Lee était disponible ! Il offrit à ce dernier un salaire supérieur au tarif habituel que l’acteur accepta.

  • Ce fut le film le plus rentable de la série.

  • La bande-annonce décrivait Veronica Carlson comme « la plus belle victime de Dracula ».

  • Rupert Davis/Monseigneur Ernest Muller : acteur britannique (1916-1976), il a joué dans La Clé (1958), Opération Scotland Yard (1959), Les 13 fiancées de Fu Manchu (1966), Le cercueil vivant (1969).

  • Veronica Carlson/Maria Muller : mannequin et actrice britannique née Veronica May Glazer, c’est après l’avoir vu en photo portant un bikini dans The Sunday Mirror que James Carreras voulut l’engager. On a pu la voir dans les requins volent bas (1968), Le retour de Frankenstein (1969), Les horreurs de Frankenstein (1970), Les temps sont durs pour Dracula (1974). Elle se retire ensuite pour devenir peintre.

  • Barry Andrews/Paul : acteur britannique, c’est son premier rôle au cinéma. Ensuite, on le verra dans La nuit des maléfices (1971), L’espion qui m’aimait (1977), Les loups de haute mer (1980). Il a également joué pour la télévision : Le Saint (1969), Département S (1970), Le club des cinq (1978), Le retour du Saint (1979), Docteur Who (4 épisodes, 1979), The Bill (1989, 1993).

  • Barbara Ewing/Zena : actrice britannique, on l’a vu au cinéma dans Le jardin des tortures (1967), L’arme à l’œil (1981), L’île aux baleines (1989) mais plus souvent à la télévision : The Guardians (1971), Sam (1973-1975), Couples (1976), La maison de tous les cauchemars (1980), The Bill (1992, 1993, 1994, 1997), Casualty (1993, 1999, 2007).

  • Ewan Hopper/le prêtre : acteur écossais, il a joué au cinéma dans Comment j’ai gagné la guerre (1967), Jules César (1970) mais principalement pour la télévision : Chapeau melon et bottes de cuir (1966), L’homme à la valise (1968), Hunter’s Walk (1973-1976),  Le crime est notre affaire (1984), Hercule Poirot (1991), La fureur dans le sang (2003).

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La revanche de Frankenstein (1958)Le retour de Frankenstein (1969)

Saga Hammer

Frankenstein créa la femme (1967)


FRANKENSTEIN CRÉA LA FEMME
(FRANKENSTEIN CREATED WOMAN)

Résumé :

Frankenstein poursuit ses travaux : il est certain de pouvoir transférer une âme d’un corps dans un autre ! Des circonstances tragiques vont lui permettre de réaliser sa sinistre opération.

Critique :

A la fois une pure merveille et une sainte horreur ! Le scénario de John Elder (alias Anthony Hinds) renouvelle le concept des Frankenstein tandis que Peter Cushing assure la continuité et fait évoluer son personnage. Ce film réalise un délicat et subtil alliage ; celui de la science et de l’ésotérisme. En effet, dans cet opus, le baron – qui officie sous son vrai nom cette fois – ne cherche plus à créer un corps mais à transférer une âme !

John Elder pousse le scientisme du docteur jusqu’au bout car, si la chirurgie est une science, l’âme est une notion religieuse et non un concept scientifique. A moins de verser dans la métaphysique. A mi-chemin du film (le moment de bascule), Frankenstein explique à son assistant qu’il a « vaincu la mort ». Comme ledit assistant est particulièrement benêt, l’explication de Frankenstein s’adresse tout autant au spectateur qu’à lui ! Le scénariste cherche à nous attirer dans les rets du baron en nous faisant suivre la démonstration. Si les précédents opus relevaient de la science-fiction, celui-ci flirte avec le fantastique et ça marche !

La « dimension fantastique » (pour reprendre l’expression de Barbara Sadoul) débute en fait dès le commencement du film avec cette scène de guillotine. Laquelle fait écho aux deux films précédents mais elle devient aussi un sinistre « fil rouge » scandant les différents chapitres du film et jouant un rôle capital. Est-ce pour contrebalancer ce côté résolument noir que John Elder a écrit le rôle du docteur Hertz, qui est en tout point l’opposé du docteur Frankenstein, ainsi qu’il le dit lui-même ? Le premier est aussi crétin que le second est brillant, aussi porté sur la boisson que l’autre est sobre mais aussi gentil et attentionné (comme en témoigne ses attentions envers Christina) que Frankenstein est impitoyable. Il est un contrepoint comique qui allège la tension, évite le sérieux empesé sans jamais faire verser le film dans la parodie. Thorley Walters réalise un sans-faute dans l’interprétation subtile de son personnage.

Un second contre-point existe et il est inédit dans la saga : l’amour ! Si le baron en est préservé (comme Sherlock Holmes à qui Peter Cushing a justement prêté ses traits), ce n’est pas le cas des deux jeunes gens que sont Hans et Christina. Terence Fisher filme avec sa pudeur habituelle et apporte un temps de tendresse rare et, hélas, vain. Nous sommes chez Frankenstein. Il ne saurait y avoir de la place pour du sentimentalisme. On a même la plus parfaite expression du cynisme du baron ! Certains critiques le juge « bienveillant » mais, s’il fait preuve d’un certain sens de la justice, son égoïsme foncier l’empêche d’accéder à la réelle bienveillance. Robert Morris est un interprète correct pour Hans mais sans génie particulier. En revanche, Susan Denberg accroche le regard d’emblée. Elle a un rôle à deux facettes à jouer et elle réussit à jouer les deux sans anicroches. Elle est une des « Hammer’s Girls » à avoir un véritable rôle et sans que son physique ne soit absolument dévoilé. Lorsque Christina aguiche successivement les trois dandys, elle ne montre pas grand-chose mais promet beaucoup plus ! Là est l’érotisme mais la Hammer oubliera la leçon.

Le décor du laboratoire évolue peu mais on notera la disparition des cornues et autres fioles qui sont remplacées par des câbles, des mécanismes, des barres pour conduire la chaleur. Comme si, au moment où la saga glisse vers le fantastique, les décorateurs de la Hammer cherchaient à maintenir ladite saga dans le « réel » scientifique.

La science est présente également à travers la génétique mais c’est néanmoins la dimension « spirituelle » voire morale de la transmission qui intéresse le scénariste. Que doit-on à son héritage ? L’antienne « Tel père, tel fils » joue un rôle crucial et abominable ici. Sommes-nous libres ? Ce questionnement métaphysique n’est jamais énoncé clairement par Frankenstein mais tous les actes de ce dernier hurlent que non.

Anecdotes :

  • Sortie anglaise : 18 juin 1967 Sortie française : le 8 novembre 1967

  • La Hammer essaya d’engager Brigitte Bardot pour un premier projet en 1957.

  • Dans la peinture originale de Tom Chanterelle pour l’affiche britannique, la jeune femme à gauche de l’image avait les seins nus.

  • Le budget était de 140 000£

  • Susan Denberg/Christina : actrice anglaise, née en Pologne sous le nom de Dietlinde Ortrun Zechner, elle arrive à Londres en 1962. Elle rejoint la troupe des Bluebell. Elle prend le nom de Susan Denberg pour son premier rôle, dans American Dream. Elle joue dans un épisode de Star Trek. Susan Denberg fut Miss Août dans le magazine Playboy en 1966. Sa carrière s’acheva peu après dans une dépression nerveuse exacerbée par la drogue. Ce fut son dernier film. Pour le rôle de Christina, la Hammer lui versa un salaire de 12000 £, une somme fabuleuse !

  • Thorley Walters/Hertz a joué dans Dracula, prince des ténèbres. C’est un acteur récurrent de la Hammer.

  • Peter Blythe/Anton : acteur britannique (1934-2004), il a joué au cinéma dans Le gentleman de Londres (1966), Alfred le Grand, vainqueur des vikings (1969) mais l’essentiel de sa carrière s’est déroulé à la télévision : Chapeau melon et bottes de cuir (1966, 1967), L’homme à la valise (1967), Napoléon and Love (1974), Le crime est notre affaire (1983), Hercule Poirot (1992)

  • Peter Madden/chef de la police : acteur britannique (1904-1976) né Dudley Frederick Peter Butler Madden. On a pu le voir au cinéma dans Exodus (1960), Bons baisers de Russie (1963), Le train des épouvantes (1965), Le Docteur Jivago (1965), La vie privée de Sherlock Holmes (1970), Frankenstein et le monstre de l’enfer (1973). Il a aussi tourné pour la télévision : Destination danger (1964-1965), Sherlock Holmes (1965, 1968), Chapeau melon et bottes de cuir (1961, 1966, 1969), Le Saint (1966, 1969).

  • Robert Morris/Hans : acteur britannique, vu au cinéma dans Les monstres de l’espace (1967) mais la plupart du temps, il tourne pour la télévision : Chapeau melon et bottes de cuir (1964), Le Saint (1968), Menace (1973), Angoisses (1974), The Bill (1988).

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