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Le Chien des Baskerville (1959)L’homme qui trompait la mort (1959)

Saga Hammer

La malédiction des Pharaons (1959)


LA MALÉDICTION DES PHARAONS
(THE MUMMY)

Résumé :

A la fin du XIXème siècle, trois archéologues anglais découvrent en Égypte le tombeau d’une grande prêtresse, Ananka. Malgré les mises en garde d’un mystérieux Égyptien, ils entrent dans le tombeau. L’un d’entre eux va devenir brusquement fou puis périr assassiné. La malédiction est en marche !

Critique :

Un film splendide de l’époque inventive de la Hammer. Il règne une énergie, un allant qui transcende le manque de moyens, à commencer par « l’Égypte » plus que reconstituée en studio ! Mais l’histoire est solide, rythmée, monte progressivement en tension pour finir en apothéose. Chose rare, il y a même de courtes scènes d’humour ! Les acteurs sont en forme. On tient un des chefs-d’œuvre de la Hammer.

Qui dit malédiction dit maudits. Depuis Toutankhamon, c’est bien connu. On se doute que l’équipe d’archéologues est concernée mais l’originalité de Jimmy Sangster c’est d’en faire une famille. Il y a le père, Stephen Banning, à qui Félix Aylmer confère une allure à la fois bonhomme mais digne, absolument pas l’archéologue excentrique ou rapace, un père aimant et proche de son fils ; le frère, Joseph, campé plus classiquement par Raymond Huntley et le fils, John Banning joué par le grand Peter Cushing qui réalise une performance formidable, bon dans l’émotion (scène où il rend visite à son père affaibli) mais encore meilleur en homme déterminé. Pendant un temps, on se demande si Yvonne Furneaux n’est pas seulement la caution féminine, une jolie mais anecdotique silhouette et on aurait tout faux ! Les malédictions se mettent en branle de deux façons : soit les « victimes » les activent d’elles-mêmes (à leur insu bien sûr) soit elles sont guidées par des sectateurs, disons des cultistes pour faire un clin d’œil à Lovecraft (qui écrivit lui-même pour Houdini Prisonnier des Pharaons en 1924). C’est l’option retenue ici avec Méhemet, joué avec brio par George Pastell. Mettre en garde les « profanateurs » c’est courant mais, ici, la vigie est aussi le bourreau et l’acteur met une force dans son jeu qui le rend menaçant même sous un vernis mondain. La scène qu’il partage vers la fin avec Peter Cushing est fantastique par la courtoisie absolue que mettent à se parler deux hommes dont l’un sait que l’autre veut l’assassiner ! Il faut aussi écouter les arguments de Méhemet pour qui les « profanateurs » doivent être punis. Un discours d’une grande actualité !

Une malédiction vient toujours de quelque part. C’est quelque chose qui n’est pas désincarné. Le scénariste saisit le moment de calme qui vient après le premier meurtre pour revenir en arrière et exposer les tenants et les aboutissants. Le moment est important car le spectateur n’a pas besoin de tout savoir d’emblée, cela sacrifierait la tension et enlèverait tout rythme et surtout tout suspense. Il y a menace mais la victime, à la différence du spectateur, ne le sait pas. En exposant après le meurtre, le pourquoi de la malédiction, Jimmy Sangster relance le film et alourdit la menace sur les survivants qui, eux, ont désormais une chance. Tout ce passage dans « l’Égypte ancienne » fait gentiment sourire par la reconstitution aussi crédible que les fresques de Cnossos remaniées par Lord Evans. En clair, c’est du toc.

Parler de « sacrifices sanglants » est une pure invention du scénariste destinée à effrayer le spectateur. Si l’on a tué autrefois pour protéger la sépulture de la grande prêtresse Ananka, on peut tuer à nouveau ! Deux éléments sont à retenir néanmoins. Le premier, c’est la pudeur de Terence Fisher. Lorsqu’il filme la momification d’Anaka, il veille à montrer le moins possible le corps nu d’Yvonne Furneaux. Il filme de loin, place une colonne pour masquer la poitrine. Quel contraste avec le traitement plus « sensationnaliste » qu’adoptera le studio dans les années 70 ! Ensuite, Kharis, le grand prêtre, est incarné par Christopher Lee. On constate qu’en cette année 1959, il reste largement un second rôle pour la Hammer malgré le succès du Cauchemar de Dracula l’année précédente. L’acteur donne une allure grandiose, d’un sérieux papal à cet homme qui va commettre une profanation et en payer le prix.

Une malédiction a besoin d’un bras armé et quoi de mieux qu’une momie pour venger la profanation d’un tombeau égyptien ? En momie, Christopher Lee se débrouille très bien. Il a une allure dégingandée qui met mal à l’aise car la haute taille de la momie (« Au moins 2,50 mètres » selon un témoin !) lui confère d’emblée quelque chose de menaçant. Dans cette démarche, on retrouve également un peu de la créature de Frankenstein mais, son maquillage de boue séchée et le fait que la momie soit éveillée puis guidée par un parchemin (que l’invocation soit lue en anglais ne dérange semble-t-il personne !) l’apparente davantage au Golem de la Kabbale juive. Le Golem avait pour mission de protéger la communauté juive de Prague. Entre protéger et venger, il y a peu de chemin.

Mais une malédiction se terrasse finalement. C’est là qu’Yvonne Furneaux se révèle pleinement. Elle a profité de son temps de jeu pour donner un peu de crédibilité à son rôle d’épouse de Peter Cushing. Ça ne fonctionne pas tout à fait mais il est vrai qu’il est difficile d’exister aux côtés de cet acteur charismatique. En revanche, et Terence Fisher a raison d’insister, elle a des yeux magnifiques ; des yeux qui l’apparentent à travers les âges à Ananka. Avec habileté, le scénariste a comme « répété » la scène où Christopher Lee tente (une nouvelle fois !) de tuer Peter Cushing. Du coup, le spectateur a une crainte (car la tension est forte) et un espoir en même temps. Les scènes sont à la fois proches et différentes, si bien que, à la fois, on pressent ce qui va arriver, quel rôle important Yvonne Furneaux va jouer ; on se demande jusqu’au bout comment l’histoire va finir.

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Anecdotes :

  • Scénario de Jimmy Sangster

  • Réalisation de Terence Fisher

  • Sortie anglaise : 25 septembre 1959 Sortie France : 30 décembre 1959

  • La marche de la momie par Christopher Lee n’était pas évidente. En plus des blessures au dos et à l’épaule, il s’est également blessé aux genoux et aux tibias en faisant des scènes dans le « marais» du studio - il ne pouvait pas voir où étaient les divers tuyaux et raccords sous l’eau marécageuse.

  • Une porte que Christopher Lee doit percer a été accidentellement verrouillée avant que la scène ne soit prise. L’épaule de Lee a été disloquée quand il a cassé la porte, mais la scène reste dans le film.

  • Ce fut le premier film réalisé après que Hammer eut conclu un accord officiel avec Universal (alors Universal International) leur permettant de faire des remakes de leurs films d'horreur classiques. Dans ce film, par exemple, l'accord avec Universal leur a permis d'utiliser le nom de « Kharis ».

  • Le directeur de la photographie Jack Asher a voulu donner l’impression que le tombeau n’avait pas été ouvert depuis des milliers d'années. Il a donc fait monter un membre de l’équipe sur les podiums au-dessus de l'appareil pour pulvériser de l’eau avant chaque scène. À mesure que les particules d’eau descendaient, elles emportaient toute la fumée et la poussière, laissant l’air complètement dégagé.

  • Bien que conçu comme un remake de La momie (1932), l'intrigue du film et la plupart de ses principaux personnages sont tirés de La main de la momie (1940) et La tombe de la momie (1942). Il n’y a aucun crédit à aucune source préexistant du tout.

  • Dans Flesh and Blood: The Hammer Heritage of Horror (1994), Peter Cushing a affirmé qu’il a suggéré la scène dans laquelle il transperce la momie avec une lance. Il a été inspiré par l'affiche de pré-production qui montre la momie avec un axe de lumière qui la traverse.

  • Pour John Carpenter, « Dracula, Frankenstein et La momie forment la base sur laquelle s’est bâtie la Hammer »

  • Après la créature de Frankenstein, Christopher Lee reprend un rôle précédemment tenu par Boris Karloff

  • Yvonne Furneaux/Isabelle Banning-Princesse Anaka : actrice française, elle a fait l’essentiel de sa carrière dans le cinéma britannique. Lancée par L’Opéra des gueux (1953), elle joue dans Le Vagabond des mers la même année avec Errol Flynn. Michelangelo Antonioni lui confie un des principaux rôles de Femmes entre elles (1955) puis c’est Fellini qui la fait jouer dans La dolce vita (1960). Suivront Répulsion (1965), Le scandale (1967), Au nom du peuple italien (1971). Elle arrête ensuite sa carrière.

  • Eddie Byrne/inspecteur Mulrooney : acteur irlandais (1911-1981), vu au cinéma dans Révolte dans la vallée (1954), Vainqueur du ciel (1956), Dunkerque (1958), Jack L’Éventreur (1959), Les révoltés du Bounty (1962), L’île de la terreur (1966), Star Wars épisode IV : un nouvel espoir (1977). Il a joué également pour la télévision : Robin des bois (1957), Le Saint (1962, 1965, 1966, 1969), Alias le Baron (1967), Département S (1969).

  • Félix Aylmer/Stephen Banning : acteur anglais né Felix Edward Aylmer Jones (1889-1979), il a beaucoup joué au théâtre avec Laurence Olivier. Au cinéma, on a pu le voir dans Marie Tudor (1936), Train de nuit pour Munich (1940), Henry V (1944), Alice au pays des merveilles (1949), Quo vadis ? (1951), Ivanhoé (1952), Le vagabond des mers (1953), Exodus (1960), Le deuxième homme (1963). Il fut anobli officier de l’Ordre de l’Empire britannique.

  • Raymond Huntley/Joseph Whemple : acteur anglais (1904-1990), il a joué dans Train de nuit pour Munich (1940), Les briseurs de barrage (1955), Les griffes du lion (1972).

  • George Pastell/Mehemet Bey : acteur chypriote (1923-1976), né Nino Pastellides à Nicosie. Il a joué dans Les étrangleurs de Bombay (1960), Maniac (1963), Bons baisers de Russie (1963), Les maléfices de la momie (1964), La déesse du feu  (1965), Les turbans rouges (1967). Il meurt d’une crise cardiaque. A noter que jusqu’en 1960, Chypre est une colonie anglaise.

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Dracula, prince des ténèbres (1966)Une messe pour Dracula (1970)

Saga Hammer

Le retour de Frankenstein (1969)


LE RETOUR DE FRANKENSTEIN
(FRANKENSTEIN MUST BE DESTROYED)

Résumé :

Déterminé à poursuivre ses expériences, Frankenstein s’installe dans une pension de famille dont il ne tarde pas à prendre le contrôle. Il enrôle de force le jeune Karl pour que celui-ci l’aide à libérer le professeur Brandt, un dément qui détient la clé de recherches effroyables. Pour y accéder, le baron aura recours à la transplantation cérébrale !

Critique :

C’est le plus noir et le plus violent de tous les films consacrés au terrifiant baron Frankenstein, dont le prénom est désormais complètement oublié ! Le docteur et/ou le baron est devenu un archétype ; celui du savant fou, une caricature du scientifique ainsi que le proclame un dessin de presse dans le film. De films en films, c’est une progression implacable qui a lieu ; du savant passionné et obsédé au monstre froid.

Dès l’ouverture du film, la violence saute à la gorge du spectateur avec une décapitation ! Certes hors champ, elle renvoie à l’ouverture du film précédent et c’est une image volontairement obsédante puisque tout le sujet « scientifique » du film tourne autour de la possibilité de transférer un cerveau d’un corps à un autre et de préserver les facultés intellectuelles et la personnalité du patient transplanté. Dans Frankenstein créa la femme, c’était un peu le même sujet mais, ici, c’est la science pure et dure qui est à l’œuvre. Foin de l’âme ! Dans ce film, si une scène semble faire référence à la créature du premier film (qui s’échappe d’ailleurs aussi), le sujet d’expérience n’est plus qu’un moyen. Curieusement, alors que le baron tient le discours le plus rationaliste et matérialiste, on assiste brièvement au retour des cornues dans le laboratoire ! Autre curieux élément de continuité : l’assistant s’appelle à nouveau Karl !

La dimension scientifique de ce film flirte pourtant avec la fringe science ; ces concepts que la science du moment ne peut valider mais ne peut rejeter non plus et qu’on remet à plus tard en quelque sorte. C’est ici le cas dans cette volonté de « guérir » la folie. Laquelle est d’ailleurs un concept rejeté par le corps médical au profil des « névroses » et « psychoses » bien plus documentées scientifiquement mais l’histoire prend place sans doute au XIXème au vu des costumes. Pour l’anecdote, Frankenstein a quitté l’Allemagne pour l’Autriche-Hongrie comme le montre le portrait de l’empereur François-Joseph dans le poste de police. Police toujours aussi inepte et même carrément bouffonne ! Elle n’est cependant pas complètement inutile car sourire allège la noirceur du propos.

Noir, le film l’est quand il use des ficelles de l’horreur. Le sang est nettement plus présent mais, non pas fluide et bien rouge comme dans les Dracula où il symbolise la vie mais sale, tachant et couvrant les mains comme celles de lady MacBeth. Ici, le sang est symbole de mort et on tue dans ce film plus souvent qu’à son tour ! En outre, les opérations du baron sont davantage explicitées comme la transplantation cérébrale où l’on entend bien le bruit de la scie sur la peau ! C’est absolument atroce. Et la musique de James Bernard n’aide pas à soulager les nerfs !

Noir et violent, le film l’est avec Frankenstein. Jamais Peter Cushing n’a si bien représenté la folie scientiste et criminelle, l’amoralité poussée à son extrémité, l’égoïsme élevé au rang d’art ! Une froideur jamais prise en défaut, jamais la moindre repentance, la moindre excuse. Le baron est dévoré par sa volonté de puissance. Quand il consent à se montrer courtois, c’est une ruse. La violence, présente tout le temps, soit sous la forme de l’aliénation, réelle ou symbolique, soit sous la forme physique, explose soudainement quand Frankenstein se jette sur Anna tel un fauve sur sa proie. On pense soudain au comte Dracula de Dracula, prince des ténèbres ; la bête sous forme humaine ! Au terme d’une évolution abominable, Frankenstein est devenu un manipulateur, un maître chanteur, un violeur et un assassin ; tout cela pour atteindre son but. Peter Cushing est impressionnant de cruauté.

Face à ce monstre, les autres personnages peinent à exister. Simon Ward est un peu lisse et peu convaincant dans l’émotion mais il se défend plus que bien et l’acteur est bien meilleur quand il rend compte de l’étouffement du jeune homme à qui l’avenir s’annonçait prometteur et qui perd tout. C’est le premier assistant contraint du baron. Le premier était volontaire et a flanché. Le second était volontaire et est resté. Le troisième était un imbécile dans l’opus finalement le plus « léger » de la saga. Grande réussite que Veronica Carlson qui retrouve la Hammer. Elle n’est plus une jeune fille naïve mais une jeune femme à qui elle aussi tout réussissait et qui se retrouve piégée dans les rets du sinistre baron. « Amusant » qu’à la toute fin, le professeur Brandt fasse référence à l’araignée et à la mouche. C’est toute la situation des personnages ! Dans le rôle d’Anna, l’actrice fait montre de sensibilité mais nullement de sensiblerie. Elle est une lueur d’humanité dans un univers de cauchemar.

Anecdotes :

  • Sortie anglaise : 8 juin 1969 Sortie américaine : 11 février 1970 Sortie française : 3 décembre 1969

  • Scénario : Brett Batt d’après Anthony Nelson Keys et Brett Batt

  • La séquence du viol n’avait été tournée que pour le Japon. Les Français ont pourtant pu la voir mais pas les Anglais.

  • Le marketing proclamait « Plus monstrueux que le monstre qu’il a créé »

  • Le film connut un échec public.

  • Simon Ward/Karl : acteur britannique (1941-2012), vu au cinéma dans Les Trois mousquetaires (1973), Le Tigre du ciel (1976), Supergirl (1984), Les Hauts de Hurlevent (1992) et à la télévision dans Les Tudors (2009-2010)

  • Freddie Jones/Richter : acteur britannique, vu au cinéma dans Antoine et Cléopâtre (1972), Dracula habite toujours à Londres (1973), Elephant Man (1980), Firefox, l’arme absolue (1982), Et vogue le navire (1983), Dune (1984), Sailor et Lula (1990), Les Dames de Cornouailles (2004). Il a aussi travaillé pour la télévision : Chapeau melon et bottes de cuir (épisode « Qui suis-je ? »1967), Cosmos 1999 (1976), Le retour de Sherlock Holmes (1988), Inspecteur Barnaby (2004),

  • Veronica Carlson avait précédemment joué dans Dracula et les femmes. Thorley Walters est un habitué de la Hammer.

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Les cicatrices de Dracula (1970)La revanche de Frankenstein (1958)

Saga Hammer

Frankenstein s'est échappé (1957)


FRANKENSTEIN S'EST ÉCHAPPÉ
(THE CURSE OF FRANKENSTEIN)

Résumé :

Persuadé qu’il peut vaincre la mort, le baron Victor Frankenstein entreprend de créer un être parfait. 

 

Critique :

A voir ce film, on comprend bien pourquoi la Hammer a voulu continuer. C’est une variation sur le roman, ce qui est bien mieux qu’une adaptation littérale. Le scénario en a gardé la substantifique moelle et ôté toute la fioriture romantique qui rend parfois la lecture indigeste.

Le film est construit en flash-back : le baron Frankenstein se « confesse » à un prêtre. D’entrée, Peter Cushing nous accroche : barbu, échevelé, grisonnant, il compose un homme à bout de nerfs et qui veut être cru. Frankenstein, médecin, voulait aller au-delà d’une simple avancée chirurgicale : « Ressusciter ne suffit pas » (!), il voulait créer un homme idéal, un être parfait ! Nous sommes déjà accrochés par Peter Cushing et comment ne pas suivre cet être extraordinaire ? Frankenstein a une conception philosophique datée mais intéressante : il est certain que le Bon intérieur se reflète dans un Beau extérieur. Très ambitieux, simple dans son énoncé mais qui fournit amplement la motivation à poursuivre ses travaux. La première partie du film voit ainsi le baron assisté de Paul Kempe, son ancien précepteur, suivre des travaux de physiologie et d’anatomie. Seul souci : Paul qui « vieillit » moins que son élève. Une barbe et ça passe ! Pas vraiment crédible mais, chez la Hammer, la crédibilité n’a jamais été une politique ni une option. Frankenstein poursuit ses travaux seul quand ils épouvantent Paul.

Pour « créer », Frankenstein ne recule ni devant le vol de cadavre ni même devant le meurtre ! Le visage de Peter Cushing reflète une concentration inquiétante et pourtant il parle et agit comme si tout était normal et c’est bien ça le plus terrifiant ! Quand il parle de trouver un cerveau « génial », son regard a une fixité inquiétante et notre inquiétude ne tombe pas quand, sans prévenir, le réalisateur passe à une soirée anodine avec…un savant « génial ». C’est terrifiant de normalité. Pas de surprise pour le sort du savant mais le changement de musique qui fait monter la tension et surtout la réalisation impeccable qui laisse monter les acteurs et qui met parfaitement en valeur Frankenstein, filmé à mi-corps et par en-dessous. Hiératique et majestueux.

Ce n’est qu’au deux tiers du film qu’apparaît la Créature. L’étape finale a lieu évidemment pendant une nuit d’orage. On sourit en regardant les flashs aux fenêtres et les grondements, histoire de nous mettre en condition. C’est devenu un cliché mais nous sommes à l’époque où ont été inventés les clichés. Enfin, nous voyons la créature et c’est une horreur sans nom ! Christopher Lee n’a aucun texte mais il dégage une aura d’étrangeté dérangeante par ses gestes de pantin désarticulés. A la toute fin, Frankenstein explique qu’il doit « améliorer » sa créature. A cet instant, le scientiste le plus indulgent comprend que Frankenstein est engagé dans une aventure sans fin, que les expériences ne cesseront jamais et qu’il est incapable de reculer. Pour le coup, le spectateur est pris dans deux émotions contradictoires : la fascination et l’horreur devant Frankenstein.

Pour réussir l’adaptation, la Hammer devait soigner l’ambiance. Le roman ayant été écrit en pleine vague romantique en porte les traces et le studio anglais pose les bases du style qui sera le sien durant plus d’une décennie. Le film s’ouvre sur une bâtisse gothique, un homme qui y entre à cheval…Les costumes nous plongent dans une époque révolue telle la soirée d’avant le mariage avec une ambiance désuète, surannée. C’est loin d’être un détail car si les costumes sont d’avant, le discours sur la science et ses possibilités que tient Frankenstein sont autrement modernes et ce contraste dérange car il montre que le scientisme traverse les époques. C’est nous-mêmes que le film interroge et nos descendants après nous ! Le thème reste d’actualité. Pour créer l’ambiance, la Hammer pouvait compter sur ses décorateurs. Ah ! Les décors de la Hammer ! Toute une époque ! Le décor du labo est très basique avec ses cornues, ses substances bizarres etc. Par contre, aucune connotation glauque et on est même surpris par la luminosité de la pièce. Mais, c’est un peu la Hammer qui a inventé le laboratoire du savant fou. L’ambiance est faite par la musique et, au moment important, le silence se fait, seulement entrecoupé par un bruitage en forme de gargouillis. Un zoom progressif sur le visage illuminé de Peter Cushing montre le succès et la musique change devenant guillerette.

Dans le roman, le lien entre la Créature et le créateur est fait d’espoirs déçus, de rancœurs, et de vengeance. Le film simplifie cette trame en se concentrant sur le créateur. L’investissement inouï qu’il y met, à tout point de vue (temps, argent, mais aussi psychologique) crée une attente et une espérance démesurée. Frankenstein veut tout simplement recréer la Vie ! Il est donc condamné à échouer mais l’échec n’est jamais assez total. Frankenstein voulait que son œuvre soit belle or, rappelons-le, c’est une horreur sans nom ! Ce qui est d’ailleurs à signaler : jamais le baron ne baptisera l’être qu’il a mis au monde. Ce sera toujours la « créature ». Qu’est-ce qu’elle comprend ? Qu’est-ce qu’elle ressent ? Nous n’en saurons rien et c’est aussi ce qui trouble. Si le regard de la créature est souvent vide, elle a tout de même une lueur à la fin mais ce qu’elle exprime est ambivalent.

Peter Cushing est le héros et le pilier du film mais d’autres acteurs gravitent autour de lui. Il y a d’abord Robert Urquart qui incarne Paul Kempe. Derrière le vague prétexte du précepteur, la seule utilité de ce personnage est d’être la « voix de la raison » qui, évidemment, n’est pas écoutée. Robert Urquart ne nous régale pas vraiment par la profondeur de son jeu. Dans le rôle d’Elizabeth, la cousine et fiancée de Frankenstein, Hazel Court est très jolie (et les tenues qu’elle arbore le confirme), mais elle demeure limitée et n’agit que bien peu réellement. A la toute fin, Elizabeth se décide – enfin – à entrer dans le labo…au moment où la créature s’est libérée de ses chaînes ! La musique est alors insistante, oppressante et un jeu du chat et de la souris s’installe rendu plus tendu par le fait qu’elle ignore le danger qu’elle court. On a tout de même le temps de sourire franchement lorsqu’elle allume la lampe à pétrole et que la pièce s’éclaire vraiment beaucoup.

Dernier personnage, la bonne, qui est aussi la maîtresse du baron (qui a dit cliché ?), et qui menace de tout déballer s’il ne l’épouse pas. Valérie Gaunt l’interprète de façon assez appuyée. Dans cette scène de chantage, le réalisateur rend bien perceptible la différence de classe en filmant le baron en contre-plongée et la domestique en plongée. Que faut-il pour appuyer une accusation ? Des preuves. Rien de surprenant dans ce qui va suivre mais on appréciera la plastique très agréable de Valérie Gaunt qui, en chemise de nuit blanche et joliment échancrée, est une belle victime sacrificielle. Qu’elle ne trouve pas étrange qu’un homme aussi prudent que le baron ne ferme pas la porte de son labo à clé est véritablement extraordinaire ! La Hammer sélectionnait ses actrices sur leurs plastiques mais aussi, certainement, sur leur capacité à crier très fort ! C’est sans doute la vraie faiblesse du film : en dehors de Peter Cushing, il n’y a pas grand monde à ses côtés !

Au final, qu’advient-il de Frankenstein ?

Anecdotes :

  • Sortie anglaise : 2 mai 1957. Sortie française : 29 novembre 1957

  • Scénario de Jimmy Sangster.  Jimmy Sangster (1927-2011) fut un des scénaristes piliers de la Hammer. Il réalisa également le film Les Horreurs de Frankenstein (1970). Par ailleurs romancier, il écrivit Max n’oublie pas (1969), Un mouroir de poche (1986).                                                  

  • Réalisation de Terence Fisher.

  • Le titre français reprend la confusion entre le nom du créateur et la créature.

  • Dans le roman, il n’est nullement fait question d’un titre de noblesse. C’est une pure invention de la Hammer et un certain snobisme.

  • Christopher Lee a avoué avoir eu le rôle parce qu’il était de grande taille (1.98 m).

  • Le tournage s’est déroulé du 19 novembre au 24 décembre 1956.

  • Le maquillage de la créature fut adopté faute de pouvoir reprendre le masque créé pour James Whale et qui était propriété d’Universal.

  • Il s'agit de la première adaptation cinématographique de Frankenstein à avoir été tournée en couleur (Warnercolor). Le Fils de Frankenstein (1939) fut un moment envisagé en Technicolor mais le maquillage de Boris Karloff passant mal à l'écran, l'idée fut abandonnée.

  • C'est à sa propre demande que Peter Cushing fut engagé pour jouer le rôle du baron lorsqu'il entendit parler du projet. L'acteur était à cette époque, en effet, une immense vedette de la télévision, et pour la Hammer, son engagement s'avéra une aubaine.

  • Dans un premier temps, il était question d’adapter le roman de Mary Shelley d’après un projet écrit par Max J. Rosenberg et Milton Subotsky avec Boris Karloff. Mais Universal menaça la Hammer de poursuites en cas de plagiats de ses propres films tournés dans les années 1930. Par peur des représailles, la Hammer décide donc de faire marche arrière. Jimmy Sansgter fut chargé de rédiger un scénario original.

  • La campagne publicitaire lors de la sortie du film était : « Essayer de ne pas vous évanouir » !

  • Bien qu'ils aient joué précédemment dans Hamlet (1948) et Moulin Rouge (1952), Christopher Lee et Peter Cushing se sont rencontrés pour la première fois sur ce film. Ils passaient le temps entre les prises en échangeant des phrases des Looney Tunes, et ont rapidement développé une amitié qui a duré jusqu'à la mort de Cushing en 1994. L'amitié de Christopher Lee et Peter Cushing a démarré lorsque Lee a pris d'assaut la loge de Cushing, se plaignant de ne pas avoir de texte. Cushing lui répondit : « Tu as de la chance. J'ai lu le script. »

  • Pendant de nombreuses années, il s’est agi du film le plus rentable produit en Angleterre par un studio britannique.

  • Melvyn Hayes explique dans le "Making of" du Blu-Ray comment le producteur Peter Rogers lui a parlé du casting du monstre. Selon Rogers, un mémo indiquait que la Hammer cherchait "quelqu'un de grand" pour jouer le monstre. En fin de compte, Christopher Lee et Bernard Bresslaw étaient en lice. Les deux agents ont été appelés, leur demandant combien d'argent ils voulaient. Le tarif minimum de Bresslaw était de 10 livres par jour, alors que Lee en demandait 8. "Et donc, pour deux livres, Christopher Lee est devenu une star internationale", selon Hayes.

  • Le maquillage de monstre de Christopher Lee était presque littéralement fait à la "dernière minute". Après des tentatives de concevoir un maquillage de monstre à l'aide d'une fonte de la tête de Lee, le maquilleur Philip Leakey a fait le design final la veille du début des essais, directement sur le visage de Lee, en utilisant principalement du coton et d'autres matériaux ménagers. Comme il n’utilisait pas de latex ou de moules, le maquillage devait être recréé tous les jours.

  • La peinture sur l'escalier montrée au professeur Bernstein est le tableau de 1632 de Rembrandt van Rijn intitulé « La leçon d’anatomie du Dr. Nicolaes Tulp ». Dans un effet de miroir avec les actions de Victor, il montre la dissection d'un criminel pendu, dans ce cas le voleur armé Aris Kindt.

  • Pour certaines scènes extérieures, comme celle du petit garçon à la rivière, les feuilles au premier plan ont été peintes en rouge et en jaune. Cela donne une continuité avec les scènes au feuillage automnal vues dans la prise de vue de la forêt après que la Créature se soit échappée d'abord du laboratoire de Frankenstein.

  • Mary Shelley née Mary Wollstonecraft Godwin (1797-1851) fut la maîtresse puis l’épouse du poète Percy Shelley (1792-1822). Elle écrivit Frankenstein à partir de 1816 suite à un concours entre Shelley, Byron et Polidori (créateur du vampire littéraire) pour écrire une histoire fantastique. Le roman sera publié en 1818.

  • Hazel Court (1926-2008) fut une actrice spécialisée dans les films d’horreur : L’homme qui trompait la mort (1959), Le Corbeau, 1963 (avec Vincent Price), Le masque de la mort rouge (1964), La malédiction finale (1981).

  • Robert Urquart/Paul Krempe : acteur britannique (1921-1995) que l’on a pu voir au cinéma dans Commando sur le Yang-Tsé (1957), Dunkerque (1958), Les 55 jours de Pékin (1963), Les Chiens de guerre (1981), Testimony (1987). Il a aussi tourné pour la télévision : Le Saint (1965), Destination Danger (1965-1966), Chapeau melon et bottes de cuir (« Le Fantôme du château De’ath » et « Etrange Hôtel », 1967, 1969), Les Champions (1968), Les professionnels (1978), La maison de tous les cauchemars (1980), Puccini (1984), Inspecteur Wexford (1994).

  • Valérie Gaunt/Justine : actrice anglaise (1932-2016) : elle n’est référencée que pour deux films de la Hammer, celui-ci et Le Cauchemar de Dracula (1958). 

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Le redoutable Homme des neiges (1957)La malediction des Pharaons (1959)

Saga Hammer

Le Chien des Baskerville (1959)


LE CHIEN DES BASKERVILLE
(THE HOUND OF THE BASKERVILLES)

Résumé :

La mort brutale de sir Charles Baskerville semble relié à une malédiction familiale. L’héritier, sir Henry, n’y croit pas mais la lande de Dartmoor paraît véritablement receler une menace mortelle.

Critique :

La Hammer pouvait difficilement passer à côté de ce chef-d’œuvre de la littérature britannique à la sombre atmosphère fantastique mais elle l’adapte à sa sauce gothique et parfois sensationnaliste.

Le film montre la méthode de déconstruction/reconstruction qu’utilise la Hammer dans ses adaptations. C’est ainsi frappant concernant les personnages. Le docteur Mortimer, par exemple, ne ressemble en rien au personnage du roman : c’est un colosse qu’on aurait plutôt vu dans celui de Barrymore ! Plus frappant encore, le personnage de Frankland. Dans le roman, c’est un procédurier aigri et au caractère de cochon. Ici, c’est un pasteur (!), entomologiste par passion, extraverti, volubile et porté sur le sherry (le porto). Il apporte certes de la légèreté et une dose d’humour comme les Excentriques de Chapeau melon mais on est perplexe sur cette figure qui ne colle pas vraiment avec l’atmosphère angoissante. En fait, ce personnage est loin d’être inutile mais il ne réalise rien par lui-même. L’ouverture également, qui illustre la légende racontée par Mortimer, insiste sur l’atmosphère de violence et de décadence à travers les lumières, les gestes et la voix. Les ruines d’une abbaye permettent de dramatiser la scène de la mort de la jeune fille et de l’incarner dans un espace clos.

Le personnage de Stapleton et celui de sa fille Cécile sont aussi très reconstruits. Il faut tout voir pour apprécier la trahison que réussit Peter Bryan. Le premier est un rustre mal dégrossi et sec dont chaque phrase semble brutale. Ewen Solon ne rend pas du tout sympathique le personnage. Quant à Cécile, sa première apparition est plutôt « légère » mais on parle ici de sa tenue et de sa posture. Marla Landis apporte la brève touche d’érotisme maison qui est d’autant plus savoureuse qu’elle porte des vêtements bleus et rouges ; couleurs traditionnellement attribuées à la Vierge Marie ! A côté, le personnage de sir Henry est nettement conventionnel et Christopher Lee le joue bien, avec talent mais il est clairement en second rôle.

L’atout majeur de cette adaptation assez fidèle sur le fond, c’est sa touche gothique. Si le manoir Baskerville est conforme à l’image du manoir britannique d’une aristocratie avant tout rurale (et image d’une Angleterre éternelle), ce n’est finalement qu’un détail à côté de ce traitement gothique. Le mot est à prendre au sens artistique et littéraire. On parle de « roman gothique » pour parler de cette veine littéraire qui met en jeu des éléments médiévaux et exagère les caractères. L’ouverture du film, revenons-y, est dans cette veine avec cet aréopage de fins de races.

Une ouverture qui manifeste la force de Terence Fisher dans l’art de l’ellipse et de la suggestion car nous ne verrons ni le coup mortel ni l’attaque du Chien. Mais ce sont surtout les décors qui relèvent de cette veine et distingue la Hammer. Le décor de l’abbaye que nous avons admiré brièvement au départ sert aux retrouvailles de Watson avec Holmes. C’est un bel effet gothique dans la plus pure tradition des ruines issues de la Réforme anglicane et dont la littérature « gothique » (pour reprendre l’expression de Maurice Lévy) a su faire ses choux gras au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.

La Hammer se place ici comme héritière de ce « romantisme noir ». Si le décor de la lande est minimaliste et souvent faux, le décor de l’abbaye même en plein jour résonne beaucoup plus juste et que ce lieu autrefois saint ait été profané par une entité maléfique est bien sûr tout sauf un hasard. Terence Fisher n’était peut être pas anticatholique ni athée mais il a su tout au long de sa carrière utiliser avec réussite le cadre chrétien pour en faire un décor horrifique et symbolique. Ici, il y a eu profanation. Ailleurs, un savant se prendra pour Dieu.

Le Chien des Baskerville c’est aussi l’histoire d’un duo : Holmes et Watson. La Hammer réussit un coup de maître avec le choix des interprètes et la manière de représenter les personnages. En Sherlock Holmes, Peter Cushing est à l’aise d’entrée. La démonstration attendue de ses dons d’observation au départ confère un petit côté cocasse car l’acteur joue avec une légèreté drolatique. Admirons le sourire qu’André Morell donne à Watson : il souligne que le bon docteur s’amuse de voir un autre se faire avoir ! Il montre surtout la parfaite entente entre les deux hommes.

Peter Cushing varie ses expressions à merveille. On l’a vu léger, il se fait grave (à l’hôtel où il sauve une première fois sir Henry) voire impitoyable (contre le Chien). Le charisme de l’acteur éclate dans la scène où Holmes retrouve Watson dans les ruines de l’abbaye. Sa survenue est aussi excellemment mise en scène avec une certaine dramaturgie et la cape qu’arbore l’acteur entre en résonnance avec la mythologie Hammer. Tout au long du film, André Morell aura, de son côté, composé un Watson plutôt fidèle à son modèle canonique. Loin de tout comprendre, il n’est pourtant pas un benêt (Holmes n’a pas besoin de lui raconter un roman pour qu’il saisisse ce qu’implique le portait disparu) et il inspire le détective par ses commentaires. En outre, il montre un grand courage, une fidélité et une loyauté remarquable. Sans doute un des meilleurs Watson du cinéma.

Anecdotes :

  • Sortie française : 22 décembre 1959

  • Scénario de Peter Bryan, d’après le roman de Sir Arthur Conan Doyle

  • Réalisation de Terence Fisher

  • Le tournage s’est déroulé en septembre-octobre 1958.

  • C’est le premier long-métrage mettant en scène les aventures de Sherlock Holmes à être tourné en couleur.

  • Lorsque le pasteur parle de la tarentule à Holmes, il dit que c’est un insecte. Erreur surprenante pour un entomologiste puisque les araignées, comme les scorpions, sont des arachnides. Ces derniers ont huit pattes, les insectes six.

  • Peter Cushing reprendra le personnage de Sherlock Holmes en 1968 dans une série télévisée britannique débutée en 1964-1965, ainsi qu'en 1984 dans le téléfilm Les Masques de la mort.

  • Dans la scène où le chien des Baskerville tue Stapleton, on s'aperçoit en fait que c'est l'acteur Ewen Solon qui attrape le chien et non l'inverse. Si on regarde bien, le chien ne se précipitait pas vers l'acteur ce qui aurait eu pour effet de faire rater la scène.

  • Peter Bryan (1919-1972) : on lui doit les scenarii de Les maîtresses de Dracula (1960), l’invasion des morts-vivants (1966), Le défi de Robin des Bois (1967), Les Diablesses (1973).

  • C’est le seul film « Sherlock Holmes » de la Hammer mais Terence Fisher réalisera en 1962 Sherlock Holmes et le collier de la mort avec Christopher Lee dans le rôle du détective.

  • André Morell/Watson : acteur britannique (1909-1978), vu au cinéma dans Le Grand alibi (1950), Le serment du chevalier noir (1954), Le pont de la rivière Kwaï (1957), Ben-Hur (1959), La déesse de feu (1965), L’invasion des morts-vivants (1966), Dans les griffes de la momie (1967), Jeanne, papesse du diable (1972), Barry Lindon (1975). Il a aussi tourné pour la téélvision : Othello (1950), Chapeau melon et bottes de cuir (1963), Doctor Who (1966)

  • John Le Mesurier/Barrymore : acteur britannique (1912-1983), de son nom complet John Charles Elton Le Mesurier De Somerys Halliley, il fit des études de juriste mais se tourna vers la comédie. Il débuta au cinéma à la fin des années 50 mais son rôle le plus populaire est celui du Sergent Wilson dans Dad's Army (1968-77). Au cinéma, on a pu le voir dans La bataille du Rio de la Plata (1956), Ben-Hur (1959), La Panthère rose (1963), le frère le plus futé de Sherlock Holmes (1975), Jabberwocky (1977). Il est décédé d'une cirrhose du foie.

  • Ewen Solon/Stapleton : acteur néo-zélandais (1917-1985), vu au cinéma dans Rob Roy (1953), Les briseurs de barrage (1956), Les étrangleurs de Bombay (1959), Tarzan le magnifique (1960), La nuit du loup-garou (1961), Le message (1977), La dépravée (1983).

  • Marla Landis/Cécile : actrice italienne née Marcella Teresa Maria, elle a joué au cinéma dans L’attaque de San Cristobal (1962) mais surtout à la télévision : Ivanhoé (1958), The Invisible Man (1959), Destination danger (1961). Elle cesse de tourner après 1969.

  • Le Chien des Baskerville est un roman publié en 1902. Conan Doyle ne voulait plus écrire d’histoires avec Sherlock Holmes mais, face à la demande du public, il accepta d’écrire ce roman qui se situe chronologiquement avant la « mort » du détective survenue dans Le dernier problème.

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