The Vampire Lovers (1970) Résumé : Lors d’une soirée, une comtesse prend prétexte d’un parent mourant pour laisser sa nièce Marcilla à la garde du Général von Spielsdorf. Mais c’est une ruse car Marcilla est en réalité Carmilla Karnstein, une vampiresse qui a un goût pour les jeunes femmes. Or, le Général a une nièce, Laura, qui ne tarde pas à tomber sous la coupe de la trop jolie Marcilla. Bientôt, les morts s’accumulent dans la contrée. Un voisin, Morton, a aussi une très belle fille, Emma, qui est une amie de Laura… Critique : A l’orée des années 1970, la Hammer cherchait de nouvelles idées et c’est exactement ce que le scénariste Tudor Gates et les producteurs Harry Fine et Michael Style vont lui apporter sous la forme d’une adaptation du court roman Carmilla, de Joseph Sheridan Le Fanu. C’est l’acte de naissance de la seule trilogie de la Hammer, la trilogie Karnstein, qui aurait pu même s’enrichir d’un quatrième volet si Michael Carreras n’avait pas voulu faire table rase des projets antérieurs quand il reprit le studio en 1973. Cette série, mais à commencer par ce film, va permettre à la Hammer d’aller plus loin dans le gore – le film s’orne notamment de très belles scènes de décapitation (plans alors inédits) mais aussi dans l’érotisme. The vampire lovers est ainsi un défilé de femmes toutes plus belles les unes que les autres dont on admire les poitrines nues à plusieurs reprises. Il y a même un nu intégral pour Ingrid Pitt précédé d’un « strip-tease » somptueusement filmé par Roy Ward Baker. La chambre est plongée dans la pénombre et l’actrice seulement éclairée de dos par la lumière lunaire à travers une fenêtre. Si la Hammer est coutumière quant à choisir des créatures superbes (et qui crient très fort, comme ici et à plusieurs reprises), le film bénéficie également du fait que ce sont de bonnes actrices. Pippa Steele a l’insigne honneur d’être la première victime d’Ingrid Pitt et elle se montre convaincante. La scène de séduction est filmée avec classe, sensualité. C’est d’ailleurs la marque de Roy Ward Baker sur ce film. Malgré le thème, il ne tombera jamais dans la vulgarité. Le spectateur a aussi un aperçu de son talent avec la structure du film qui est en partie un flash-back. La scène d’ouverture, qui est un modèle de poésie, est rappelée dans la dernière partie du film, et l’on comprend alors que tout ce que l’on a vu aurait pu ne pas être ! Le scénario a également l’habileté cruelle de faire disparaître le personnage de Laura au bout de vingt minutes alors qu’on pouvait penser qu’il s’agissait du second rôle féminin ! Sauf qu’on a ici un écho du Psychose d’Hitchcock. Du coup, quand « Marcilla » rebaptisée « Carmilla » apparaît dans la vie d’Emma (Madeline Smith), c’est l’angoisse assurée puisque le spectateur « sait » ce qui va suivre et peut donc s’inquiéter. D’autant, et le baron Hartog le dira, que les vampires sont intelligents. On en a plusieurs exemples avec Carmilla. Peut-elle arriver à ses fins ? Certainement ! Visuellement, c’est superbe. Les décors sont vraiment splendides, notamment les ruines du château Karnstein avec sa chapelle de style byzantin ou la salle de bal du Général (qui ressemble à la grande salle dans Capitaine Kronos) et la maison de Morton. Il y a un luxe qui flatte l’œil. La description des cauchemars est également rendue par un enchaînement d’images menaçantes en noir et blanc qui fait penser au tableau de Jacob Füssli, justement appelé « Le cauchemar ». Avec habileté, Roy Ward Baker enchaîne le récit poignant du cauchemar avec une scène érotique ; le lien étant Carmilla, ce qui est évident pour le spectateur mais pas pour Emma. Éros et Thanatos sont bien unis dans une même chair ! Autre scène forte, la mise à mort du trop perspicace docteur. Dans un décor forestier qui aurait pu être bucolique mais qui se charge de ténèbres, Carmilla s’avance dans une tenue vaporeuse mais l’œil froid ; parfaite manifestation de la Mort en marche ! The vampire lovers a cette première originalité que le vampire est féminin. Il s’affranchit aussi du code traditionnel en permettant à Carmilla de vivre le jour et même de boire du vin (rouge !). C’est également une représentation explicite de l’amour saphique. Lorsque Carmilla réconforte Emma, le réalisateur se concentre sur le visage extatique d’Emma. Il suffit d’un regard entre Ingrid Pitt et Kate O’Mara pour que Carmilla enchaîne à elle la gouvernante. Certes, puisque Carmilla est un monstre, on pourrait s’attendre à un discours moralisateur sur une « anormalité » dans les relations entre femmes. Sauf que cette condamnation n’arrive jamais. En outre, il y a une remarquable sensualité dans les scènes de séduction et Ingrid Pitt y est pour beaucoup. En effet, jamais l’actrice n’en fait trop. Elle donne à voir un attachement qui paraît réel et sincère tant envers Laura qu’avec Emma ; ce qui est conforme au roman où la vampiresse ne cesse de protester de son amour pour sa proie qu’elle vide pourtant de sa vie chaque jour un peu plus. Ingrid Pitt détonne quelque peu dans la galerie des « Hammer’s Girl » par son physique d’abord ; plus âgée que la plupart des actrices habituelles, elle déploie une séduction plus mûre. Elle a en outre un vécu personnel dramatique et une expérience plus grande. Elle a donc un très grand impact à l’écran et s’impose comme une des meilleures actrices de la firme dans un des meilleurs films de celle-ci. Anecdotes :
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Confession à un cadavre (1965) Résumé : Le jeune Joey, dix ans, accusé d’avoir tué sa petite sœur, sort de l’hôpital psychiatrique où il avait été enfermé alors qu’il crie à la culpabilité de sa nourrice. La confrontation entre le garçon perturbé et la gouvernante imperturbable est violente et constante, éprouvant toute la famille. Critique : Si le titre français est en partie inexact puisqu’il ne se rapporte qu’à une seule scène, il correspond aussi à la scène capitale de ce thriller implacable. Tout au long du film, il est impossible de savoir si Joey est un sociopathe en puissance ou bien un innocent qui lutte pour sa vie. Rien dans le comportement de « Nanny » - elle n’aura jamais d’autre nom hormis un « Mary Poppins » jeté avec ironie par une jeune voisine ; ce qui en fait la personnification de ces gouvernantes indissociable de la bonne société anglaise – ne prête le flanc à ces accusations. Mais c’est justement le talent de film éprouvant et au final vraiment dur et sordide que de faire de cette absolue normalité une angoissante situation ! L’angoisse est un sentiment qu’on ne peut supporter qu’un temps alors il est effroyable d’imaginer que angoisse et vie quotidienne soient synonymes ! Les gouvernantes aident au bon fonctionnement de la « maison », la famille et le lieu où celle-ci habite. Et c’est exactement ce que fait Nanny. On la voit préparer et servir le dîner, coiffer sa maîtresse, la réconforter, être attentive aux besoins de chacun. Comme le dit le père, elle fait partie de la famille. Or, Joey la défie dans chacune de ses tâches : il refuse de manger ce qu’elle prépare, qu’elle l’aide pour le bain ou quoique ce soit donc. Il l’atteint donc dans son être propre ; il lui dénie le droit d’exister. Les dialogues ; toutes les scènes, entre William Dix et Bette Davis sont d’une grande violence psychologique. Même les tentatives de Nanny pour expliquer ou excuser le comportement dérangeant et choquant du jeune garçon finissent par mettre mal à l’aise. Pourquoi fait-elle ça ? La cellule familiale où revient Joey est parcourue de tensions et de mal-être. Mais sont-ils la cause ou la conséquence de l’internement et du retour de l’enfant ? Le père est un despote rigide obsédé par la bonne tenue et les apparences. Son travail l’accapare certes mais il est incapable d’apporter le moindre réconfort à sa femme qui est brisée, rongée par la peur et l’angoisse. Le seul dîner familial qu’on nous montre tourne au désastre. Les tensions ont fait exploser l’apparence de normalité mais, en fait, cela ne résout rien car un puissant non-dit existe. A la base de tout sentiment ce culpabilité, il y a un péché originel. Dans ce thriller éprouvant, Bette Davis – la seule star internationale à avoir tourné pour la Hammer – réalise une prestation de haut vol. Sa Nanny est irréprochable et l’actrice varie très peu ses expressions puisqu’une bonne gouvernante n’en montre rien. Ce qui rend justement chacune des variations qu’on observe si précieuses et si dérangeantes. On ne sait jamais si elle réagit à un mensonge odieux ou à une vérité qui l’est tout autant. En face d’elle, le jeune William Dix fait un très bon travail. Il est peu expressif mais c’est précisément ce qu’il faut. En effet, comment prendre au sérieux une accusation de meurtre quand celui qui la profère a le visage lisse ? N’est-ce-pas un comportement de sociopathe que de demander à regarder la télévision alors qu’on vient, soi-disant, d’échapper à un meurtre ? Il faut également saluer la performance de Jill Bennett, « tante Pen », venu garder son neveu et qui découvre la vérité au cours de la nuit. L’actrice la joue d’abord légère et un peu superficielle avant d’en montrer tout à la fois la force et la fragilité, et la tragique lucidité. Anecdotes :
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Lust for a vampire (1971) Résumé : Dans un collège de jeunes filles, Mircalla Karnstein s’en prend aux professeurs et à des élèves. Critique : Un film d’une stupidité rare, complètement nul du début à la fin, aberrant de A à Z, mal joué, mal filmé et le spectateur malmené ! Qu’est-ce qui a pris la Hammer de mettre en chantier une imbécilité pareille ? Avec ce film, James Carreras a joué avec le feu car, quand il fait le tour des distributeurs, il n’a qu’une affiche dans les mains et rien d’autre ! Lust for a vampire s’est monté sur la seule réputation de la Hammer, financé avant même qu’un scénario soit écrit ! Quand il sortit, il devint une source d’embarras pour le studio. Second volet de la « trilogie Karnstein », il est moins la suite du précédent, The Vampire lovers, qu’un mauvais plagiat. La première mention des Karnstein tombe comme un cheveu dans la soupe. Quand l’écrivain Richard Lestrange débarque dans l’école privée pour jeunes filles en tenues légères, en plein cours de « gymnastique », on se demande si on n’est pas plutôt dans un porno ! Ce que la suite semble confirmer d’ailleurs avec ce massage érotique de Mircalla par Susan suivie d’une baignade lesbienne. Si encore Lust for a vampire avait confirmé son orientation érotique comme son titre semblait l’indiquer, il serait allé plus loin que son prédécesseur mais non ! Du gore du précédent volet, il ne demeure rien du tout non plus. D’autant que le rythme extrêmement lent de la réalisation érode beaucoup du peu du feu qu’il pourrait y avoir. La faute à des acteurs d’un charisme mou. Palme pour Yutte Stensgaard dont la plantureuse poitrine ne peut faire oublier la vacuité du jeu. Incapable de montrer de l’émotion (elle varie à peine son jeu ; un sourire dédaigneux est son stade ultime), elle est incapable de rivaliser avec Ingrid Pitt qui aurait apporté tellement plus si elle avait repris le rôle. Le film commet en outre, tant qu’il y est, un contresens phénoménal sur Carmilla – dont le nom est à peine prononcé, Mircalla paraissant être la « vraie » identité de la créature. En effet, on nous la montre s’amourachant d’un homme ! C’est tout simplement contradictoire avec le personnage ! Qu’elle séduise pour se débarrasser d’un gêneur, admettons mais, là, le scénario va trop loin. Le générique peut bien dire qu’il s’inspire du personnage de Sheridan Le Fanu, c’est une pure et simple trahison. Parler de « scénario » est aussi insulter ceux qui font profession de scénariste parce que le film ne raconte rien du tout en fait. Le « script » est un rassemblement d’inanités comme on en voit peu dans un même film. Le château est présenté au sommet d’une colline dans les premières images mais on ne verra jamais personne grimper car on y accède facilement. Pourquoi Richard donne-t-il rendez-vous à Mircalla au château le soir alors qu’il pourrait plus facilement la voir dans le parc de l’école ? Au passage, un professeur homme dans une école de jeunes filles, et qui est attirée par l’une d’entre elles, si ce n’est pas un prétexte de film porno, qu’est-ce que c’est ? Un cliché, peut-être ? Les villageois, qui sont superstitieux, deviennent brusquement violents (à dix minutes de la fin) et veulent brûler le château ? C’est quand même plus que facile ! Et entendre que le feu ne peut rien contre les Karnstein laisse pantois ! Habituel scénariste et producteur, Jimmy Sangster passe derrière la caméra, remplaçant Terence Fisher à la dernière minute, mais ne parvient pas à animer son récit. C’est mou, ça n’avance à rien et il abuse des gros plans sur les yeux des différents protagonistes. On peut se demander ce que Fisher aurait pu faire tout de même avec un matériau si indigent. Pas pire, c’est certain. Dans ce naufrage surnage quelque peu Suzanna Leigh qui arrivera miraculeusement à instiller quelques instants d’émotions et, un peu aussi, Ralph Bates. Celui qui aurait dû incarner la succession d’un Peter Cushing (qu’il remplace d’ailleurs sur ce tournage), et qui ne manque pas de qualités d’acteurs par ailleurs, parvient à composer un personnage un peu ambigu, un peu malsain (que le professeur Barton emmène ses élèves au château pour leur raconter l’histoire des Karnstein est quelque peu préoccupant quand même) et qui se hissera brièvement à un niveau tragique lors d’une scène qui aurait dû être extrêmement intense si Yutte Stensgaard avait eu du talent. Anecdotes :
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Un million d’années avant Jésus-Christ (1966) Résumé : Au temps de la préhistoire vivent deux tribus. Banni de celle des cavernes, Tumak rencontre Loana, de celle de la mer. Ils partent ensembles et affrontent les périls d’une Nature hostile peuplée de créatures féroces. Critique : Il serait facile de se moquer de ce film qui met en scène une préhistoire de pacotille et fait fi de toute vraisemblance historique. Sauf que l’exactitude n’a aucun intérêt ici puisque la vérité est ailleurs. Dépourvu de dialogues, ce film est en revanche doté d’un scénario intéressant où la simplicité n’est qu’apparente et dévoile, grâce à la réalisation judicieuse de Don Chaffey, bien plus de fond qu’on ne le supposerait. Le fil rouge de ce film, quasi-psychanalytique, montre comment l’Homme passe de l’état de brute sauvage à celle d’être civilisé. Symptomatiquement, l’ouverture nous montre des scènes de volcanisme impressionnantes et le réalisateur enchaîne sur un orage nocturne non moins violent suivi de scènes montrant l’état sauvage de la tribu des cavernes. La violence des éléments renvoie à celle des hommes qui ne s’en dissocient pas. En revanche, au final, on aura une scène solaire où l’homme, sorti de la caverne (référence à Platon ?), surmonte la colère de la Nature. Entre les deux, le processus de polissage et d’apprentissage aura profondément transformé le personnage principal, symbole de l’Homo sapiens, « L’homme sage ». Les deux tribus sont caractérisées très simplement et, presque, de manière caricaturale. La tribu de la caverne, d’où vient Tumak, est sauvage, marquée par une violence de tous les instants et où tout le monde est brun alors que la tribu de la mer, d’où vient Loana est calme, posée, réfléchie et tout le monde est blond. Notons donc que c’est la femme qui est la plus avancée culturellement ! Un rare instant de féminisme chez la Hammer qui sait toujours en revanche mettre en valeur ses belles actrices ! Classiquement, le processus de civilisation est personnifié par Tumak qui, de brute mal dégrossie, va peu à peu surmonter sa violence pour apprendre. Il est intéressant de voir que des choses simples comme le rire (magnifique) ou la douceur de Loana, surprennent et interrogent Tumak. Celui-ci a l’intelligence de ne pas rejeter ce qu’il ne comprend pas et de se laisser guider par sa curiosité. Bien que sa grossièreté fasse rire, il se laisse guider par Loana. On osera dire « apprivoiser » sans connotation aucune. Plus fort encore, elle persuade Tumak de renoncer à la mise à mort traditionnelle du vaincu et elle montre l’exemple en refusant de tuer une femme contre qui elle a combattu. En psychanalyse, on dirait que la conscience prend le dessus sur l’instinct en parvenant à contrôler la violence. Tout aussi évident est le symbole que représente la corne que se disputent Loana et Nupondi. La dimension biblique est aussi très présente à travers la lutte des deux frères ; l’un (Sakana), pourtant préféré à l’autre (Tumak), tente de tuer le père réellement quand l’autre y réussit symboliquement. Enfin, la dernière scène illustre l’union des tribus contraintes à l’exode par une Nature déchaînée. Après quarante ans dans le Sinaï, les tribus des Hébreux devinrent le peuple élu. La réussite de ce film tient, d’une part, en l’implication totale des acteurs et, d’autre part, en une réalisation maîtrisée utilisant avec bonheur des trucages géniaux. Sans dialogues (à part les noms propres, les personnages n’ont aucun texte construit), les acteurs doivent utiliser leur corps comme messager. John Richardson, qui incarne Tumak, a un regard d’un bleu intense qui convainc aisément du tempérament fort de son possesseur mais il parvient à l’adoucir pour y faire luire l’intelligence et l’émotion que suscite en lui la douceur de Loana. Raquel Welch n’a pas plus à dire mais elle s’impose pourtant à l’écran. Quasiment la première image où elle apparaît la montre riant ; le rire est, dit-on même si ce n’est pas tout à fait exact, le propre de l’Homme. En nous la présentant ainsi, le scénario nous indique qu’elle est plus proche du spectateur que de la brute. Même si Loana reste une demoiselle en détresse, elle a ses scènes qui la mette en valeur et Raquel Welch réussit à se placer à la hauteur de son partenaire. C’est assez rare chez la Hammer qu’un couple soit présenté à égalité. Actrice sous contrat avec la 20th Century Fox, distributeur du film, Raquel Welch allait être propulsée star internationale grâce à l’affiche et aux photos avant même que le public n’ait vu le film. Qui fit un carton en salle. Don Chaffey maîtrise son sujet à la perfection. Il tire magnifiquement parti des décors naturels des Canaries pour composer un paysage digne du matin du monde. Il alterne avec talent les scènes fortes (comme les combats entre les personnages) et d’autres plus posées (l’apprentissage de Tumak) voire intimes (le rapprochement de Tumak et Loana). Mais mieux encore, il intègre les effets spéciaux comme rarement chez la Hammer. On pourrait même dire que la firme ne fera jamais mieux en la matière. Elle ne fera même jamais mieux tout court réussissant ici à conjuguer financement extérieur et talent artistique. Le summun est atteint dans cette scène superbe qui voit un tricératops affronter un carnosaure. La scène est assez longue pour que l’on voit la réussite de cette animation image par image qui fit la renommée de Ray Harryhausen. Lequel avait déjà travaillé avec Chaffey sur Jason et les Argonautes. On a vraiment peur pour les personnages ! A plusieurs reprises, l’effet de réel de ces créations intensifie le propos. Quand on compare aux effets numériques actuels, il est tentant de se dire que ce n’est vraiment pas mal du tout. Anecdotes :
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