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 saison 2 saison 4

The Closer: L.A. enquêtes prioritaires

Saison 3


1. DOUBLE TRANCHANT
(HOMEWRECKER)



Dans une maison en pleine nuit, un couple et leur fille sont retrouvés assassinés. Il ne reste qu’un jeune homme assez perdu dont Brenda s’occupe. En pleine enquête, l’équipe est confrontée à des restrictions budgétaires.

Lorsque l’on a connu en « police procedural » des séries comme « Kojak » ou « Hawaii Police d’état », « The Closer » est un choc culturel. Ici, il n’y a (quasiment) plus de spectacle. Le choix du réalisme à fond dépasse des séries comme « Capitaine Furillo ». Même comparé aux séries allemandes (« Le Renard », « L’Enquêteur ») ou à des séries us contemporaines comme « Cold Case », « The Closer » ne nous propose en guise d’enquêtes que du simili-reportage. On peut s’interroger sur ce parti pris de mise en scène. Il y a une jolie black, Gina Ravera (dans le rôle du détective Irene Daniels) qui distille un peu de glamour, mais l’héroïne ne nous fait pas rêver. Quand elle confond l’assassin, ce dernier pleure et avale sa morve. La violence jadis dans les rues avec « Baretta » et « Starsky et Hutch » est ici psychologique, avec des affrontements très durs, une crise d’hystérie de Brenda, des larmes, des cris.

Nous sommes dans l’Amérique post 11 septembre qui ne fait plus rêver, sombre, glauque. « Enquêtes Prioritaires » a un fort goût de faits divers sanglant et de journal télévisé. Telly Savalas et Jack Lord peuvent reposer tranquille, ce n’est pas Kyra Sedgwick qui nous les fera oublier. Elle joue bien mais dans le style Helen Mirren/Suspect N°1 , pas comme Sergent Anderson/Angie Dickinson. C’est mieux que « Julie Lescaut » et nos tristes polars hexagonaux, mais l’on se demande quel plaisir après une journée de travail le téléspectateur lambda peut trouver à « The Closer ». C’est tellement réel, un peu comme « Urgences » en version série policière, que cela rappelle le cinéma d’art et d’essai. Kyra n’est déjà pas un canon, mais la voir avec son compagnon policier en pleine dispute conjugale achève en nous tout espoir de trouver quelque distraction.

La mise en scène multiplie les gros plans sur les visages tendus, les vêtements « pièces à conviction » tâchés de sang, le regard à la fois dur et vulnérable de Brenda. On ne se sent pas rassurés. L’épisode se termine sur un baiser langoureux et des amants qui passent à l’acte, ce qui est un peu de douceur dans cet épisode de brutes où les enfants tuent leurs parents. La télévision et le monde ont changé, mais pas en bien, et la vision de cet épisode, comparée à un bon vieux « Rues de San Francisco » de jadis, suffit à nous en persuader.

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2. AU NOM DES SIENS
(GRAVE DOUBT)

Lors de travaux, on retrouve le corps momifié d’un adolescent qui fut membre d’un gang dans les années 90. Il y a la carte de visite d’un des policiers de l’équipe, le lieutenant Provenza, sur le corps de la victime.

On commence par une dispute conjugale Brenda-Fritz Howard. Puis l’autopsie du cadavre momifié qui n’est pas faite de façon très orthodoxe, le légiste arrachant les bras et membres comme s’il s’agissait d’un personnage de carton ! Nous revenons dans le passé en 1992. Provenza était semble-t-il le destinataire d’informations de cet indicateur protégé par un prêtre irlandais s’occupant de délinquants, le père Jack.

Brenda ne tarde pas à s’intéresser au Père Jack. Si l’on le téléspectateur distrait pense avoir pris en cours « Les Dessous de Palm Beach », la réalité sociale de l’image dramatique vient le détromper rapidement. On évoque les émeutes des banlieues, et les protégés du Père Jack ne sont pas des enfants de chœur.  Depuis Martin Luther King, les problèmes raciaux et de communautés noires n’ont pas changé aux Etats-Unis et cet épisode vient nous le rappeler.

Brenda semble obsédée par son métier, ses maux de ventre, avec des problèmes incessants pour s’imposer. Elle n’attire pas la sympathie et la mise en scène met en avant son ambition. Toujours des moments éprouvants comme la visite à la mère de la victime, qui avait quinze ans lorsqu’il fut tué.

La présence d’un politicien noir qui exerce des pressions accentue la détermination de Brenda à trouver la vérité. En s’attaquant au Père Jack, elle a mis un coup de pied dans la fourmilière. Nous assistons à un affrontement entre Brenda et le sergent noir David Gabriel, habituellement son allié. Les scènes d’interrogatoires sont éprouvantes, mais elles le semblent autant pour les suspects que pour Brenda. Série de qualité, mais dépressogène, « The Closer » n’arrive pas à nous faire aimer son petit bout de femme d’héroïne, toujours en train de tripoter ses lunettes et son sac à main. Kyra Sedgwick retrouve beaucoup d’humanité dans les scènes de sa vie privée avec Fritz, son compagnon policier.

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3. UN CERCUEIL POUR DEUX
(SAVING FACE)

Provenza et Flynn sont à l’enterrement d’un collègue. En portant le cercueil fort lourd avec d’autres personnes, ils le font tomber et il s’ouvre. A L’intérieur, outre le défunt se trouve le cadavre d’une jeune femme blonde nue. Un mariage se déroule à côté, la mariée jugeant que l’on gâche sa fête agresse violemment Brenda.

Cet épisode est intéressant car il change complètement de registre. Après la noirceur des deux premiers opus de la saison, nous sommes dans des scènes dignes d’une comédie. En Brenda courant maladroitement avec ses talons hauts, criant et gesticulant sur le lieu des funérailles, on trouve la maladresse d’un Monk ou d’un Columbo.

Toutefois, comme nous sommes dans une production de qualité, avec de bons comédiens, la mayonnaise prend. L’enquête sur le cadavre de la blonde commence. Il s’agit d’une inconnue et on l’appelle « Jane Doe » (comme « John Doe » pour les hommes). On passe du rire aux larmes avec habileté lorsque la veuve du policier doit identifier la morte sur des photos.

Les choses sérieuses commencent avec l’interrogatoire de l’homme de l’établissement funéraire  qui a fermé le cercueil. Tout l’aspect absurde du début est d’un coup gommé par la réalité sordide à laquelle Brenda doit faire face. Toutefois, les quiproquos chez le médecin qui a mis des implants mammaires sur la blonde font persister les fous rires étouffés (cette fois, c’est Irene/Gina Ravera qui s’y colle). Le médecin l’identifie comme une jeune actrice, Sue Emery. Bon, on passera sur le fait que le chirurgien esthétique trouvait qu’il y avait tout à refaire chez Brenda (la bouche, la poitrine…). Cet équilibre entre une scène comique et absurde, et celle juste avant où le commissariat au complet regardait en déjeunant sur le pouce l’interrogatoire du marbrier qui tout d’un coup se met à vomir, n’était pas évident à établir.

Kyra Sedgwick a du talent pour rendre crédible cette Brenda toujours au bord de l’hystérie. On est habitués à davantage de maîtrise de la part des patrons de brigades criminelles comme Kojak. On a une pincée de compassion devant cette équipe de policiers qui mange du fast food dans des assiettes en carton, lorsque l’on se souvient des repas au Gigondas chez Ginou dans « Navarro ». Face au suspect, l’imprésario de Sue (qui plus qu’actrice se révèle être une call girl), on verrait mieux la politesse et la stature du commissaire Léo Kress « Le Renard » ou la solidité d’un Mike Stone. Kyra Sedgwick redore son blason dans ses scènes de vie privée, devant son miroir où elle se rassure avec son rouge à lèvres devant le regard de son compagnon Fritz. Mais un mot malheureux de l’amant remet en mémoire à Brenda le chirurgien esthétique et elle repart dans l’hystérie. On n’a jamais vu Mc Garrett, Kojak ou Elliot Ness dans ce registre, alors c’est peut être plus « réaliste », mais l’on comprend mieux les coups de colère d’un commissaire devant l’injustice de la mort d’une victime que devant celle de dame nature face au miroir.

La dernière partie de l’épisode retrouve la trame classique des polars, avec les suspects piégés dans un restaurant. Brenda prendra une forme de revanche sur le chirurgien qui l’a involontairement humiliée. La scène finale permet à Pope et Brenda de trouver une solide cohésion face aux jeunes mariés dont l’héroïne a gâché la cérémonie. C’est de la bonne télévision avec les contraintes des années 2000, et un peu de glamour n’aurait pas été superflu. On peut aisément supposer que Simon Baker en Patrick Jane fait rêver les demoiselles dans « Mentalist » alors qu’ici, entre réalité sordide, situations ubuesques et héroïne hystérique, la part du glamour est réduite à peau de chagrin.

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4. RUBY
(RUBY)

Une petite fille noire de neuf ans disparaît sur le chemin de l’école. Aussitôt une alerte enlèvement est mise en place. Seule piste : un van bleu qui traînait près du lieu de la disparition.

Dès les premières images, on a hélas l’impression devant le JT. Ce genre de faits divers devenant de plus en plus courant, on en vient à regretter les Wo Fat, Frank Nitti et tueurs à gages de jadis.

La tension augmente lors de la découverte de la veste de l’enfant par un chien policier. Identification du numéro du van, arrestation musclée du propriétaire chez lui. Au commissariat, les suspects qui se succèdent d’un épisode à l’autre se ressemblent tous, ils pleurnichent. Le visage de Kyra Sedgwick est lui aussi torturé. Au moment où le suspect va craquer, il demande un avocat, alors qu’une lueur meurtrière brille dans l’œil du sergent Gabriel. Provenza est d’ailleurs assez téméraire de laisser le sergent seul avec le prisonnier. Plus tard dans l’épisode, on verra que le présumé pédophile a été passé à tabac.

Les policiers ne sont plus des héros, et lors de la découverte du cadavre de Ruby, on voit tant Brenda et Gabriel, qu’à distance Irene, sombrer littéralement dans le désespoir et la rage. Puis ce sont les cris de la mère (que l’on entend mais ne voit pas).

Mis en cellule, le présumé coupable Roger Stimple (Heath Freeman) est à moitié massacré par ses codétenus. Les images dépassent le stade du supportable. On reprochera à l’épisode l’absence totale de suspense, une intrigue prévisible, de trop nombreux bavardages.

Fritz apparaît dans le commissariat au début, mais on le voit habituellement davantage dans l’appartement commun avec Brenda.

La vérité accouche dans la douleur, et la policière semble aussi éprouvée que si elle était concernée personnellement. Elle dit au meurtrier qu’elle « comprend » mais qu’elle n’a pas de compassion pour lui, Lorsqu’Irene croit bien faire en venant remercier Brenda de ce qu’elle a fait, elle reçoit un accueil mitigé

On reste sur notre faim quant au sort du sergent Gabriel qui a été suspendu.

Une heure éprouvante pour le téléspectateur. Quitte à être taxé de passéiste, ce n’est pas le sentiment que l’on avait, dans une autre vie, dans une autre société, après un épisode de « Kojak » ou « Mannix ». Il n’y a pas de transition entre le JT et la série « L A Enquêtes Prioritaires ».

Même pas une petite scène de tendresse pour nous détendre. Un épisode glauque d’un bout à l’autre.

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5. MORT SUSPECTE
(THE ROUND FILE)

Brenda et Fritz veulent acheter une maison à une vieille dame. Dans une maison de retraite, un ancien journaliste prétend avoir tué plusieurs pensionnaires, mais n’est pas pris au sérieux, sauf par Brenda Johnson.

Cette fois, dans la salle d’interrogatoire, nous trouvons un vieillard qui s’accuse de sept meurtres par poison. Avouons-le, après l’épisode du pédophile, celui là est une véritable détente ! Nous sommes cette-fois plus proche de l’univers d’ « Arabesques » que du polar dur et cru mi-reportage mi-fiction.

C’est le retour du sergent Gabriel. « L A Enquêtes prioritaires » est donc une série/feuilleton.

Le scénario évoque un peu l’un des romans d’Agatha Christie « Un meurtre est-il facile ? » qui fut adapté à la TV avec Bill Bixby. Les maisons de retraite, quel endroit rêvé pour les assassins pour sévir impunément !

Moment de comique involontaire lorsque le lieutenant Provenza, à l’accueil de la maison de retraite, est pris, avec ses cheveux blancs pour un futur pensionnaire !

Pour qu’une maison de retraite apparaisse comme un apaisement, il faut vraiment que lors des précédents opus, « The Closer » nous ait habitué à des univers sordides. Donald Baxter (Orson Bean) qui s’est accusé des meurtres n’est pas pris au sérieux par le directeur de la maison de retraite qui tente de le discréditer auprès des policiers. Baxter déclare qu’il n’a pas de famille.

Habituellement, poussés dans leurs derniers retranchements, les suspects rechignent à avouer l’évidence, ici Baxter tente de convaincre Brenda de sa culpabilité. Il pense rendre service en pratiquant l’euthanasie.

L’enquête se poursuit : Brenda apprend que Baxter a un fils et l’interroge. Après que ce dernier soit parti, Provenza réalise que le vieux Donald Baxter avait raison : « Il n’a pas de famille », allusion au manque de compassion totale du rejeton.

Nous sommes dans un Whodunit, le directeur la maison de retraite, son assistante, sont tour à tour interrogés. Ici, l’étendue du registre de la série nous est démontrée, on passe de l’enquête réaliste assez trash aux classiques du roman policier.

A la différence de l’opus précédent, les choses ne sont pas si simples et le coupable pas autant évident.

Chaque interrogatoire se révèle une partie d’échecs entre Brenda et le suspect. Pas d’action ou de bagarre, encore moins de poursuites en voiture, à part des arrestations musclées.

L’épisode se termine sur un appel de Brenda à sa mère.

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6. COUP DE CHALEUR
(DUMB LUCK)

En pleine enquête, Brenda tombe malade et doit voir un médecin d’urgence. Fritz l’accompagne. De retour au commissariat, elle tombe sur Miss Lewis, une plantureuse blonde à moitié dénudée que reçoit le sergent Gabriel. Mais c’est pour lui annoncer la mort de son mari, assassiné dans un parking.

Le parti pris de ne pas faire rêver se retrouve ici jusque dans la distribution. Lisa Arturo en Tiffany Lewis a tout ce qu’il faut là où il faut pour faire rêver le téléspectateur masculin, mais la vedette de la série est Kyra Sedgwick. Les téléspectatrices sont mieux loties car le petit ami de Brenda est joué par un fort bel acteur, Jon Tenney.

Cette-fois, l’affaire n’est pas très passionnante : un meurtre dans un parking. Chez elle, Brenda n’est pas un fin cordon bleu.  Elle prépare des spaghettis qu’elle mange à même la casserole, pauvre Fritz !

En dehors de l’histoire du parking, l’équipe doit s’entraîner pour une attaque terroriste, ce qui constitue une intrigue secondaire. Mener les investigations dans de telles conditions de travail n’est pas facile.

Pas du genre calme, Brenda prend crises de nerf sur crises de nerf, nous sommes loin de la confiance et de la quiétude que devrait susciter un chef de police.

L’ambiance est plus légère que d’habitude. L’un des suspects que Brenda doit prendre en photo prend la pause avec fierté. Les policiers en combinaison de protection antiterroristes devant leurs ordinateurs sont grotesques. Brenda n’est pas prête de décolérer.

La confrontation finale entre Brenda et le suspect est de rigueur, cette-fois, il s’agit d’un homme assez faible. Cela change la donne par rapport aux individus assez coriaces de certains épisodes. Mais le scénariste n’a pas dit son dernier mot, et nous n’en dirons pas davantage pour préserver le spoiler.

Sur la fin de l’épisode, Lisa Arturo cesse de nous éblouir car ses qualités de comédienne sont vraiment limitées, et cela à l’inverse de sa poitrine. Il n’y aurait aucun problème si elle jouait dans l’adaptation de « 50 nuances de Grey », mais ici, Kyra Sedgwick la bat à plates coutures. Les scènes d’hystérie collective sont fréquentes dans « The Closer » et celle de l’épisode nous fait croire un instant que nous sommes dans « On the air », la série loufoque de David Lynch.

L’un des atouts du programme est de savoir partir dans le délire, et de reprendre son sérieux sans que l’harmonie de l’ensemble soit ébranlée. Comme si l’on passait de « Des agents très spéciaux » à « Kojak » sans choquer.

On termine sur une note dramatique avec les soucis de santé de notre héroïne. Un épisode assez moyen.

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7. LES GANGS DE LA HAINE
(FOUR TO EIGHT)

Brenda, toujours malade, va voir une gynécologue. Deux jeunes hispaniques sont tués dans ce qui semble être une guerre entre leur communauté et ceux des noirs.

Typiquement américain, l’épisode nous présente les communautés de gangsters de Los Angeles (Black, latinos…). La mère d’une des victimes ne comprend pas ce que vient lui annoncer Brenda, elle est droguée et en plein « voyage ». La série continue d’explorer la misère et les situations sordides, à l’inverse par exemple de la haute bourgeoisie de « Columbo ».

On n’arrive pas à s’attacher à Brenda et cela n’est pas une question de physique. Patricia Arquette en Allison DuBois dans « Médium », loin d’être canon, arrivait à nous faire pleurer, nous en sommes loin ici tellement Brenda apparaît comme un personnage décalé dans laquelle le public ne peut s’identifier.

Fritz en présence de sa dulcinée fait un diagnostic sur internet sur un site médical généraliste et impute le problème au stress. Pendant ce temps, une camionnette espion de la police est garée avec des hommes qui surveillent les gangs latinos et black. La tension est palpable. Les images que nous voyons sont peu rassurantes en ce qu’elles reflètent la réalité. Les comédiens choisis ont des « gueules » particulièrement convaincantes. A ce titre, la télé américaine semble moins frileuse que la France sur ces thèmes des voyous de banlieues.

Brenda ne croit pas à la thèse du double crime lié à la guerre des gangs. Elle cherche à savoir ce qui a pu se passer. Pope et Taylor ne l’écoutent pas. L’interrogatoire de la mère junkie, véritable déchet humain, s’annonce encore comme un moment éprouvant. On pleure beaucoup dans « LA Enquêtes prioritaires ». En particulier ceux qui passent par la case témoin/suspect. Au pays de la vente libre des armes, on assiste à une véritable guérilla urbaine.

Pope, lui, garde son calme. On ne le voit jamais à la limite de la rupture comme Brenda. L’enquête s’oriente sur le cousin d’une des victimes nommée Jessie, à l’initiative de l’héroïne qui ne tarde pas à faire fondre en larmes la grosse brute. A chaque fois, les autres membres de l’équipe jouent les voyeurs et assistent aux échanges, ici Pope et Taylor. Ce film dans le film renforce l’impression de reportage.

Un mot sur le suspect (sans dévoiler le spoiler), Miguel Torres. Il est incarné par Francis Capra, comédien qui a joué dans « Il était une fois le Bronx ». Particulièrement convaincant. Après le fils, Brenda interroge le père, Carlos (Geoffrey Rivas). Le climat est houleux. La petite bonne femme s’impose dans tous les cas, trouvant les failles, les mensonges des interlocuteurs, même si physiquement ils sont impressionnants. Elle va chercher les vérités inavouables. Elle n’en sort pas indemne. On n’est pas étonné ensuite que sa santé soit précaire.

Kyra Sedgwick reste crédible d’un bout à l’autre, rappelant le jeu d’acteurs comme Patrick Dewaere. Elle trouve le ton juste et ne tombe jamais dans l’exagération, malgré le climat persistant hystérique. Les récompenses qui lui furent attribuées (Golden Globe, Emmy Award) sont – le moins le que l’on puisse dire – méritées.

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8.CHASSE À L'HOMME
(MANHUNT)

Le corps d’une jeune femme qui a été torturée par un serial killer est trouvée sur une plage. Brenda interroge le mari, Scott Mason. Une deuxième victime ne tarde pas à être retrouvée. Très vite, l’équipe comprend qu’il s’agit du retour d’un tueur qui a sévi il y a quelques années.

Cet épisode est assez différent des intrigues réalistes vues jusqu’ici et rejoint les séries policières classiques. Il n’y aura d’ailleurs pas d’interrogatoires éprouvants à la fin car Brenda « The Closer », celle qui clôt, va en état de légitime défense, jouer les juges, exécuteurs  et débarrasser l’humanité de l’immonde criminel.

L’individu est tellement monstrueux que l’on aurait aisément pardonné à Brenda de le tuer même si elle n’était pas en état de légitime défense.

Pendant une bonne partie de l’épisode, on met en doute les capacités du « chef » Brenda Johnson à occuper ses fonctions tant la télévision américaine nous a habitué à des héros sans peur et sans reproche façon Kojak et Mc Garrett. Or Brenda se met à chialer chez le médecin (son chéri la consolera en la demandant en mariage à cette occasion dans le cabinet médical), elle est effondrée lorsque l’on trouve les victimes, et découvre des instruments de torture sadomasochistes. Le réalisateur, pour atténuer la noirceur de l’intrigue, profite du moment où Brenda regarde les instruments SM pour que Fritz l’enlace par surprise. Une vision du sexe des pires perversions et ainsi superposée (supplantée) par l’amour.

Le tueur ressemble à nombre de serial killer que la télévision nous a présenté. Brenda joue avec le feu en tentant de déjouer son attention alors que Provenza vient de lui donner des éléments clé qui l’accablent par téléphone. Dans cette scène, on imagine un dompteur entré imprudemment dans la cage au tigre et le jeu de dupes mortel qui va suivre.

Si Dirty Harry aurait expédié ad patrès sans état d’âme le tueur, et provoqué ainsi la question de la justice expéditive, Brenda, par sa faiblesse (elle est malade, et l’homme a commencé à la neutraliser avec un taser et l’a désarmée) n’a pas le choix. C’est lui ou elle. Mais « The Closer » quitte ici le domaine du réalisme et rejoint la fiction policière car dans la vraie vie, Brenda y aurait laissé sa peau.

On apprécie ce retour à un spectacle, à une série faite pour distraire, l’épisode étant l’antithèse de « Double tranchant » qui débutait cette saison. Les décors maritimes et luxueux (port privé, yachts) auraient pu appartenir à « Rick Hunter », la bagarre finale a tout de l’héroïsme improbable du policier qui s’en sort toujours à la fin. En fil rouge, on suit l’évolution de la maladie de Brenda, les examens médicaux, les peurs, les annonces de la gynécologue.

Un excellent épisode au suspense constant.

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9. UN PLAT QUI SE MANGE FROID
(BLINDSIDED)

Brenda est jugée traumatisée par son affrontement avec le serial killer Danny Jones qui a manqué de peu avoir sa peau. La psychiatre du LAPD la juge inapte à reprendre le travail. Pope croit la mettre sur une affaire tranquille, protéger un journaliste, mais il est loin de se douter que la vie de Brenda va être sérieusement mise en danger.

Episode réalisé par Kevin Bacon, époux à la ville de Kyra Sedgwick.

Drôle de mission tranquille : Brenda se fait mitrailler et un journaliste y laisse la vie. Le sergent Gabriel a bien failli y passer aussi. L’équipe pense qu’il faut chercher parmi les suspects que la policière a fait arrêter au cours des dernières années, liste longue comme un jour sans pain.

La vie privée de l’héroïne est connue davantage avec l’apparition du père (la mère était déjà apparue précédemment).

Chose singulière : Brenda puis Gabriel se retrouvent tour à tour, pour les besoins de l’enquête, dans la salle d’interrogatoire sur le siège du « suspect » tandis que tous les autres collègues les regardent.

L’enquête se poursuit à l’hôpital, auprès du reporter survivant qui se trouvait dans la voiture mitraillée. Dès le début, Brenda a l’intuition que ce n’était pas elle qui était visée. Mais peut-être se trompe-t-elle ?

Dans cette série, dès que l’on dévie vers la série d’action, le naturel revient au galop et l’aspect « série réaliste reportage » revient. Coincée chez elle dans le cadre d’un programme de protection avec ses parents et Fritz, Brenda continue l’enquête et découvre sur une vidéo des éléments nouveaux qui peuvent expliquer l’attentat.

Il y a toujours, comme marque de fabrique, cette absence de glamour. Ainsi la promiscuité avec le père avachi sur le lit aux côtés d’un policier qui protège Brenda, le trop grand nombre de personnes dans l’intimité de l’appartement, renforcent l’impression de télé reportage.

Dans une série policière, montrer la vie privée du héros de façon constante et détaillée nuit à l’intrigue et au suspense, mais c’est le choix fait ici. Mais sans doute par peur que le téléspectateur se lasse, la production hésite entre deux genres (police procedural réaliste, thriller) et la scène de l’ascenseur est à nouveau une séquence d’action dans laquelle Brenda est confrontée au frère d’un criminel qu’elle a mis son tableau de chasse. On arrive à un résultat mi figue mi raisin, puisqu’elle triomphe à nouveau d’un homme aussi dangereux que le serial killer Danny Jones.

On regrettera aussi l’aspect « cliché » du beau-père qui accepte de donner la main de sa fille dans l’épilogue, même si c’est mis au goût de 2007.

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10. CHOC CULTUREL
(CULTURE SHOCK)

A Chinatown, Brenda doit enquêter sur le meurtre d’une chinoise retrouvée morte dans un bus, tandis que Fritz occupe les parents de sa bien aimée. Brenda est soulagée de reprendre du service après son affrontement avec le serial killer Danny Jones.

Explorant communauté après communauté, la série aborde cette-fois la chinoise. L’enquête commence par l’interrogatoire du mari de la victime nommée Ping Mei. Le père du mari lui se manifeste par une telle hostilité qu’il quitte les lieux lors de l’enquête.

Ping Mei travaillait dans une société de tour operator. Mais la prospérité de l’affaire pourrait cacher une entreprise de prostitution. La victime semblait avoir un amant.

Si ce n’est la volonté de continuer l’aspect série/feuilleton, la présence des parents de Brenda paraît incongrue. Cela affaiblit beaucoup l’épisode. Les parents deviennent vite « pesants ».

L’enquête se concentre sur Conroy (John Wesley Shipp, un acteur de soap opera), l’amant de Ping Mei.

On est plein de compassion envers ce pauvre Fritz obligé de gérer ses futurs beaux-parents.

D’autre part, nous assistons à beaucoup de scènes inutiles, les collègues de Brenda (Provenza, Gabriel) apprenant qu’elle va se marier et se confondant en congratulations, alors que l’on aimerait avoir des nouvelles de la santé de l’héroïne.

Deux suspects sérieux : Conroy et le mari. Nous passons aux scènes d’interrogatoires, étape obligatoire de la série. L’intrigue est malheureusement sans surprises. Le coupable est très prévisible pour qui a suivi attentivement l’épisode, mais l’on ne révèlera rien.

Conroy est un personnage ignoble qui, sous prétexte qu’il a payé pour faire venir une famille d’Asie, en a usé et abusé à son gré. Il manifeste son cynisme jusque dans les dernières minutes.

Quant à Brenda, la gynéco lui annonce d’abord la bonne nouvelle « Ce n’est pas un cancer ». Mais notre héroïne devra se priver de chocolat, bonbons, sucre… Tout au plus (spoiler) dira-t-on que la maladie de Brenda concerne… la ménopause.

Comme l’on devine l’identité du coupable très vite, l’épisode perd beaucoup en efficacité. On regrettera aussi l’accumulation de clichés sur Chinatown.

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11. LA PART DES COYOTES
(LOVER'S LEAP)

Brenda doit enquêter sur le mort d’une collègue, Marguerite « Maggie » Scott, comptable du DHS, contrôlant les comptes du FBI. Sa voiture est retrouvée au fond d’un ravin, mais cet accident semble dissimuler un meurtre. Maggie avait une aventure avec le chef Pope.

L’épisode nous propose de nombreuses scènes en extérieurs, ce qui est appréciable après les claustrophobes interrogatoires au commissariat. Toujours aussi vulnérable, Brenda fond en sanglots à la première occasion.

Maggie enquêtait sur les finances de la police de Los Angeles, mais le FBI essaie de récupérer l’affaire, un thème récurrent dans les séries policières (Dans « Commissaire Moulin », la PJ a parfois le même problème avec la DGSE). Ces rivalités entre police et services secrets seront présentes en fond durant tout l’épisode.

Notre héroïne continue de souffrir, en de maintes occasions nous la voyons frotter son ventre.

La scène où Pope est obligé d’avouer à Brenda qu’il a eu une aventure avec Maggie Scott est un régal, car elle permet une confrontation entre Kyra Sedgwick et J K Simmons. Pope, habituellement très sûr de lui (et étant un ex de Brenda, ce que l’on apprend dans les premières saisons), est obligé de faire profil bas. Il est embarrassé et les sourires de Brenda ne font que l’enfoncer. Ce qui est typique de l’Amérique puritaine est l’aspect moraliste des reproches de Brenda : « Elle était mariée !» 

On se régale car l’épisode permet à la comédienne Gina Ravera d’avoir quelques belles scènes, alors que son personnage d’Irene passe habituellement au second plan.

Le FBI et l’unité de Brenda (LAPD) se font la guerre jusqu’à l’arrestation des suspects. Mais encore faut-il arrêter les bons ! L’enquête tourne autour de l’agent Joe White qui avait détourné de l’argent et sur lequel Maggie enquêtait. Il est arrêté par le FBI, mais Brenda est plus intéressée par un interrogatoire de son épouse Susan (Mina Badie, vue dans « Les Sentiers de la perdition » en 2002).

On reprochera une intrigue un peu trop facile, qui permet une victoire du LAPD sur le FBI au mépris de la vraisemblance.

En fil rouge continue l’étude de la vie privée de Brenda, en l’occurrence le couple qu’elle forme avec Fritz.

L’épisode, une fois n’est pas coutume, se termine sur une note humoristique entre Pope et Gabriel.  

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12-13. JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE
('TIL DEATH DO US PART)

C’est Noël. Brenda, se rendant sur les lieux d’un hold-up, découvre qu’en plus de deux victimes, un agent de police blessé, Wesley, a disparu de l’hôpital. Grady, jeune frère de 15 ans du fugitif, est arrêté. Fritz et Brenda enlèvent Wesley arrêté par une autre juridiction afin que le LAPD puisse continuer l’enquête

Le (double) épisode commence par un véritable carnage. Devant une banque après une attaque, on retrouve deux cadavres, enquête qui aboutit à l’arrestation d’un adolescent de quinze ans, Grady (Sterling Knight), frère d’un policier blessé en fuite, Wesley (Bill Heck). Contraste total avec la joie des fêtes de Noël qu’organise Brenda avec Fritz, le trouvant toutefois un peu ridicule en décorant l’appartement avec des guirlandes électriques.

Brenda, qui doit éviter les sucreries, se laisse tenter par celles qu’offre sa mère. On déballe les cadeaux. Mais les relations avec les parents sont tendues.

Voilà un Noël qui tourne au cauchemar avec la guerre des polices. La façon dont Wesley est enlevé est assez brutale. Contrainte du script, il y a ici plus de scènes de maison que d’ordinaire.

Trop mélanger vie privée et professionnelle ne réussit ni à Brenda, ni à la série. L’épisode est vite fastidieux. Wesley s’est enfui jusqu’en Georgie où résident les parents Johnson. Ceux-ci doivent supporter les aléas du métier de leur fille. On y fête Noël dans une ambiance de décors kitsch jusqu’à l’écoeurement. La promiscuité entre les parents, Brenda, Fritz, Flynn, Provenza et le fugitif Wesley Reed est littéralement étouffante. Le retour à Los Angeles dans un camping car est d’un ennui mortel. Nous devons supporter les chants de Noël de la mère de Brenda. En effet, lors du retour en avion prévu, Wesley a crié qu’il portait une bombe. On imagine l’effet dans l’aéroport sur les usagers.

Pour l’occasion, « L A Enquêtes prioritaires » passe du réalisme au saugrenu et à l’improbable. Wesley tente de s’enfuir par les toilettes du camping car, abîmant le précieux bien des parents. On surpasse les limites du ridicule, comme si scénaristes et réalisateurs ne savaient pas comment meubler le double épisode. Fallait-il nous infliger la scène où Wesley se barricade sous une table de pique-nique en plein air ? Pendant ce temps, à Los Angeles, Pope s’impatiente.

Autre moment de ridicule immense : le père de Brenda veut amadouer Wesley pour qu’il reste tranquille avec une bouteille de cognac. A Los Angeles, le lieutenant Sanchez et le sergent Gabriel tentent de faire parler le jeune frère, Grady.

Les dernières vingt minutes sont plus acceptables, revenues dans les normes de la série. Wesley doit coopérer et on lui cache des micros sur le corps. Un autre hold-up est sur le point de survenir, il échouera car la police attend. La fin inutile et mélodramatique de Wesley (abattu par une policière trop nerveuse) ajoute des larmes à l’ennui. Joyeux Noël ! Les scénaristes tentent alors de concocter un happy end avec les parents de Brenda et le jeune Grady.

Un épisode de cinquante minutes aurait largement suffit. Sans être géniale, la série se laisse habituellement regarder. Mais « Les liens du sang » est un double opus à zapper sans regrets. Comme le cadeau de Noël de Brenda : un CD de Perry Como de chants de Noël.

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14. LES LIENS DU SANG - PARTIE 1
(NEXT OF KIN (PART 1))

Pour la première fois, Brenda n’est pas parvenue à obtenir les aveux du coupable. Un avocat a été assassiné, elle pense que le coupable est un médecin ophtalmologiste, Jonathan Schafer. Fritz met en danger leur couple car il a commis un délit mineur dans son passé : conduite en état d’ébriété, et le couple devra payer une assurance fort chère pour payer la maison qu’ils veulent.

Cet épisode final de la saison 3 est en deux parties, mais à la différence du précédent, les deux segments sont divisés, ce qui permet une critique pour chacun.

Un avocat, Oliver Henry, est retrouvé assassiné au fond de sa piscine. La première suspecte est sa femme et associée qui hérite de 10 millions de dollars d’assurance vie.

L’épisode commence alors que nous en sommes déjà au procès. Puis nous revoyons l’enquête habituelle en flash-back, sachant cette-fois qu’au bout de cinquante minutes, nous ne verrons pas la fin.

Plusieurs personnes avaient menacé l’avocat. Mais personne n’avait de meilleur mobile que Valérie, l’épouse (Jennifer Aspen). C’est une avocate aussi Brenda à fort affaire.

L’épisode n’arrête pas de faire des allers et retours entre l’enquête et le procès. Les américains adorent les scènes de tribunal, ce n’est pas nouveau (« Perry Mason »).

Moment de grande hilarité quand lors d’un débriefing mené par Pope, Brenda prend une communication personnelle et pousse des exclamations. A un autre moment, elle se fait prendre devant un distributeur par le Sergent Gabriel en train d’acheter des sucreries et les cache dans son dos comme une gamine prise en train de voler de la confiture. Ces scènes permettent de nous détendre, même si le fait que l’enquête se déroule dans la grande bourgeoisie permet de ne pas tomber dans le sordide d’autres épisodes (guerre des gangs, drogués…)

C’est lors de l’interrogatoire de Kristen Schafer (la très belle Sarah Brown) qui avait eu recours à l’avocat assassiné, son mari l’ayant trompé, que Brenda et Gabriel se forgent leur certitude que ledit mari est le coupable.

Schafer est interprété par Michael Wiseman, que l’on a vu dans « La Planète des singes » (le remake de Tim Burton) et « Le jugement de la nuit ». Le médecin est beaucoup plus à l’aise que le sont habituellement les suspects qu’interroge Brenda. Elle ne parvient pas à l’ébranler.

Pope annonce (mais elle ne doit pas donner ses sources) à sa subordonnée que Fritz a commis des délits de conduite en état d’alcoolémie.

Alors que Gabriel vient d’apporter un élément décisif à Brenda pour confondre Schafer, ce dernier lui fait face et nie. Ils semblent tous deux d’acharnés combattants d’une partie d’échecs.

Au procès, l’avocat de Schafer semble marquer des points et le procureur général veut renoncer. Le générique nous laisse en plein clifhanger. A suivre.

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15. LES LIENS DU SANG - PARTIE 2
(NEXT OF KIN (PART 2))

Le boxeur Ron Johnson est provoqué dans un bar par un vieux confrère en retraite et saoul, Jimmy Victor. L’ivrogne donne un coup à Ron qui se défend et le tue. En Brenda ne dispose que de vingt-quatre heures pour prouver que l’alibi du docteur Schafer, qui aurait fait une partie de pêche à l’heure du meurtre avec un ami, Tober Barnes, est faux. Sinon, le juge donnera un non lieu.

L’épisode commence par les reproches de Brenda contre Fritz pour ses problèmes de condamnation pour conduite en état d’ivresse. Pour la première fois, leur couple est menacé.

Cette-fois, Gina Ravera bénéficie de nombreuses scènes, car son personnage d’Irene est aussi présente que Brenda. Nous les voyons toutes deux interroger l’ex-femme de Schafer. On aurait bien donné le premier rôle à Gina, mais l’on ne refera pas l’histoire.

L’intrigue se concentre désormais sur la recherche de Toper Barnes, l’alibi de Schafer. Mention très bien au décorateur qui nous propose des scènes insolites lorsque Brenda et Irene, arme au poing, affrontent le danger et se retrouvent dans une atmosphère « forêt tropicale ».

Retour à la case départ dans le commissariat, où l’ophtalmo Schafer et son alibi Barnes sont livrés aux questions de Brenda. Le tout sous les regards voyeurs de toute l’équipe (Provenza, Gabriel, Sanchez…)

Pour faire pencher la balance, Brenda s’appuie sur la maîtresse de Schafer qui a causé le divorce, la plantureuse Michelle Edwards (Megan Hilty). Or, elle parle trop, et fournit l’élément décisif à Brenda. Celle-ci s’empresse d’en parler au procureur Garnett (James Patrick Stewart). Autre personnage clé : l’ex-femme de Schafer, Kristen. Brenda réussit à en faire son alliée pour faire émerger la vérité. Elle témoignera lors du procès.

Et finalement, « La Enquêtes prioritaires » quitte le domaine des séries réalistes, car dans la vraie vie, les salauds s’en sortent. Ici, c’est la victoire du bon droit, fêtée au Champagne par toute l’équipe dans un restaurant, Flynn portant un œillet à l’oreille !

La saison se termine par la réconciliation des amants futurs mariés Brenda et Fritz, ce dernier avouant qu’il est désolé d’avoir conduit en état d’ébriété. Une note optimiste pour une saison qui nous aura conduit dans les bas fonds et face aux pires délinquants.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)