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PrésentationPrésentation

Supercopter

Saison 1

1. Trafic de filles (Shadow of the Hawke)

2. Détournement (Daddy's Gone a Hunt'n)

3. La Morsure du chacal (Bite of the Jackal)

4. Récupération (Proof Through the Night)

5. Les Cascadeurs (One Way Express)

6. Les Échos du passé (Echos From the Past)

7. Vengeance (Fight Like a Dove)

8. Rançon (Mad Over Miami)

9. Les Mercenaires (And They Are Us)

10. Le Simulateur (Mind of the Machine)

11. Cache-cache (To Snare a Wolf)

 

  


1. TRAFIC DE FILLES
(SHADOW OF THE HAWKE)



Résumé :

Le sénateur William Dietz est appelé pour assister à la démonstration d'un nouvel appareil révolutionnaire : Airwolf. Un hélicoptère de combat, capable de dépasser Mach 1 et possédant un arsenal défensif et offensif hors du commun. Conçu par le docteur Charles Henry Moffet, qui est également le pilote. Ce dernier trahi la Firme, une organisation plus ou moins gouvernementale, en volant l'appareil et tuant pratiquement tous les participants de la démonstration. Cinq semaines plus tard, Michael Archangel seul survivant de la démonstration avec Marella, vient voir en compagnie de Gabrielle, Stringfellow Hawke, un ancien pilote d'essai de l'US Air Force devenu une sorte de mercenaire. Moffet  a emmené Airwolf en Lybie, Archangel demande à Hawke de le ramener contre 1 million de dollars de prime. Hawke refuse, il demande qu'on retrouve son frère. Hawke part en Lybie avec son ami et mentor : Dominic Santini. Gabrielle est aussi envoyée là-bas, Moffet la torture, et la tue. Hawke récupère Airwolf, se lance alors à la poursuite de Moffet et le tue, il garde l'appareil jusqu'à que son frère soit retrouvé.

Critique :

Un épisode pilote assez long : 90mn. Mais il fallait bien ça pour lancer une série qui allait devenir un hit des années 80 aux côtés de nombreuses autres comme K2000 ou encore L'Agence Tous Risques par exemple. Créée par Donald P. Bellisario (Code Quantum, Magnum, NCIS : Enquêtes Spéciales), ce pilote est également écrit et réalisé par celui-ci. Et autant le dire de suite, c'est une vraie réussite : c'est rythmé, il y a peu de temps morts, et la réalisation même si il y a quelques petits couacs est d'un très bon niveau. Le magnifique hélicoptère Bell 222B maquillé pour l'occasion est tout simplement exceptionnel et ne donne qu'une envie : monter dedans ! À cela, s'ajoute la magnifique BO de Sylvester Levay (La Malédiction du Loup-Garou, Hot Shot, Navy Seals : Les Meilleurs) mélancolique à souhait, qui est un pur bonheur. D'ailleurs, pour l'anecdote, il faut savoir que le CD avec les musiques originales de la série faites par Levay fut tiré à un nombre d'exemplaires donnés, et est aujourd'hui introuvable. Ce qui fait que vous ne pouvez plus trouver la BO originale et les superbes thèmes de Levay fait à la trompette et autres instruments naturels, notamment pour le générique de début. En effet, désormais ce ne sont que des reprises faites au synthé et qui sont vraiment horribles. Le CD des BO originales contient la majorité des musiques du pilote, plus celles qu'il a écrite pour la série. C'est Jan-Michael Vincent (Le Souffle de la Guerre, The Survivors, Le Rebelle) qui interprète Stringfellow Hawke, un pilote exceptionnel, tourmenté, qui a perdu sa famille, sa femme, son frère au Viêt Nam, etc.

Vincent arrive à faire en sorte d'être très impassible et en même temps de faire passer cette émotion qui démontre à quel point la détresse est présente chez Hawke. Il a d'ailleurs une phrase terrible lorsqu'il revoit Gabrielle en Lybie, lorsqu'elle lui demande de revenir vivant, il lui répond « Je reviens toujours, c'est là mon problème ! ». Heureusement, Dominic Santini, joué par Ernest Borgnine (Urgences, Le Célibataire, Future Cop), apporte cette bonne humeur nécessaire qui contre balance au désespoir de Hawke. Meilleur ami et mentor de Hawke, on sent une énorme affection de l'un pour l'autre. Alex Cord (La Loi est la loi, Arabesque, L'Île Fantastique) est Archangel, cet espion à la tête de la Firme qui est une organisation plus ou moins gouvernementale selon les circonstances. Son rôle est minime pour l'instant, mais il s'étoffera au fil des épisodes et Archangel développera une amitié avec Hawke. Deborah Pratt (Code Quantum, Magnum, Sergent Anderson) qui n'était autre que la femme de Bellisario  à l'époque d'Airwolf joue le rôle de Marella. Elle sera présente dans beaucoup d'épisodes, mais n'aura qu'un petit rôle à chaque fois. Belinda Bauer (Robocop 2, Le Voyageur, Arabesque) joue Gabrielle avec son destin tragique.

En guest stars, nous avons donc David Hemmings (Magnum, Les Contes de la Crypte, Equilibrium) qui incarne le docteur Moffet, Hemmings est un ami de Bellisario, ce qui fait qu'on le retrouvera comme scénariste, réalisateur ou parfois producteur dans d'autres séries de Bellisario. Il interprète un Moffet bien barré, c'est juste parfait. Nous avons également W.K Stratton (JAG, Tequilla et Bonetti, Magnum) le célèbre Larry Casey de la série Les Têtes Brûlées. Bref, épisode rythmé d'une série qui allait faire de Jan Michael Vincent une star et qui sera l'acteur le mieux payé, à l'époque, pour une série tv : 150 milles dollars par épisode (si mes souvenirs sont bons) et qui aura malheureusement la déchéance qu'on lui connaît. Hawke gagne un bel oiseau dans cet épisode, mais perd une fois de plus en contrepartie la femme qu'il aime. Un excellent épisode. En France, c'est la défunte chaîne LA 5 qui nous fera découvrir Airwolf sous le titre de Supercopter.

Anecdotes :

  • Si le Bell 222B occupe une majeure partie de l'épisode, une maquette de taille bien plus petite et parfaite réplique du véritable hélicoptère est utilisée dans certains plans. Par ailleurs, l'armement sur le vrai Bell 222B était statique et de ce fait ne pouvait pas être 'rentré' : un autre Bell 222B était utilisé pour les scènes sans les armes sorties sur l'hélicoptère. On peut apercevoir ce second Bell 222B dans l'épisode Airwolf II de la saison 3 de la série.

  • Le Bell 222B utilisé dans la série fut vendu par les canadiens à la fin de la saison 3 pour financer la saison 4 qui disposait d'un très petit budget (300 milles dollars par épisode). L'hélicoptère fut démaquillé complètement pour reprendre sa forme originale et c'est un hôpital allemand qui le racheta. Lors d'un orage, l'hélicoptère pris dedans s'écrase alors en tuant ses 3 passagers.

  • Le budget par épisode la série Airwolf était de plus d'un million de dollars.

  • Le chalet de Hawke au bord du lac, était en fait une résidence secondaire de Bellisario qu'il prêta pour le tournage, évidemment l'intérieur réel est très différent de celui vu dans la série qui, lui, était tourné en studio.

  • Toutes les scènes dans le cockpit d'Airwolf sont tournées dans une cabine factice créée pour la série, en effet, il aurait été impossible de faire une prise de son ne serait-ce qu'avec le bruit du rotor et surtout en plein vol. Même si on l'a cru à une époque, et contrairement à ce qu'il fut raconté par certaines revues, Jan Michael Vincent n'a jamais piloté le Bell 222B tout au long de la série, c'était un vrai pilote qui était aux commandes, c'est pour cela qu'on le voit souvent avec la visière baissée pour les gros plans.

  • Dans cet épisode pilote, Hawke, lorsqu'il est en Lybie, a la visière de son casque abaissée pour pas qu'on le reconnaisse lorsqu'il va vers Airwolf. Pourtant, dans le dernier épisode de la saison 1, Hawke s'étonnera qu'une visière se baisse sur son casque lors du bombardement intensif et qui lui sauve la vie.

  • Stringfellow Hawke, devient Springfellow Hawke dans la version française, c'est Patrick Poivrey qui double Jan Michael Vincent.

  • La séquence du début de l'épisode pilote est tournée à Monument Valley, or ce sera dans le même endroit que Hawke et Dominic planqueront Airwolf dans la série !

  • L'épisode pilote porte le titre de 'Shadow of The Hawke' or Jan Michael Vincent joua en 1976 dans un film qui s'intitulait 'Shadow of The Hawk'.

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2. DÉTOURNEMENT
(DADDY'S GONE A HUNT'N)

Résumé :

Archangel demande à Stringfellow Hawke de reprendre du service en tant que pilote de l'US Air Force, car un nouvel appareil va être dérobé pour être livré aux Russes, mais il ne sait pas qui est le traître dans l'équipe du programme. Hawke doit donc le démasquer. Sur la base, Hawke revoit une ancienne conquête : Nhi Houng qui est mariée avec le major Roper qui est le pilote traître. En fait, Roper va leur livrer l'appareil en échange du fils de Nhi Houng, qui est sous la coupe des Russes. Hawke pense qu'il s'agit de son fils, il décide avec Airwolf de ramener le fils de Nhi Houng aux états-unis.

Critique :

Un second épisode encore assez chargé en émotion pour Hawke, puisque dans celui-ci il pense avoir un fils. Il est même prêt à échanger Airwolf contre celui-ci au grand dam d'Archangel. Si c'est toujours un vrai plaisir que de revoir l'hélicoptère Airwolf, la réalisation commence à se laisser aller : par exemple, on a des plans où on passe de la vue d'Airwolf sans les armes sorties, et l'image d'après avec toutes les armes dehors, alors que la seule chose qu'il fait est d'accélérer ou de faire un looping. Bref, ce n'est vraiment pas fignolé pour certains plans, d'ailleurs vers la fin, lorsque Hawke attaque la base russe avec Airwolf, à un moment on peut même voir deux hommes dans le cockpit de l'hélicoptère : probablement le vrai pilote, de même on voit clairement qu'il ne s'agit pas d'Ernest Borgnine qui descend de l'hélicoptère pour aller récupérer l'enfant. On revoit Marella dans cet épisode, et c'est James Whitmore Jr. (Le Caméléon, Rick Hunter, Code Quantum) le célèbre Jim Gutterman de la série Les Têtes Brûlées qui joue le traître.

James Whitmore Jr. fait partie de l'équipe de Bellisario et réalisera des épisodes de nombreuses séries tv (NCIS, Code Quantum, etc.). Roper fait cela pour récupérer l'enfant de sa femme Nhi Houng, jouée par la très jolie Irene Yah-Ling Sun (Sunset Beach, Hawaï Police d'état, Khan!). Dominic Santini apporte toujours cette touche d'humour qui sert à dédramatiser certaines situations, Hawke étant toujours aussi embourbé dans ses anciennes relations et sentiments envers un fils éventuel : il faut d'ailleurs savoir que cette ficelle sera réutilisée un peu plus tard dans la série. Un épisode assez rythmé, et qui est agréable à regarder. Bon évidemment, les méchants sont les Russes, et ce sera souvent le cas dans la série, mais il faut se rappeler que nous sommes dans les années 80, et que le climat n'était pas le même que maintenant (quoique).

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3. LA MORSURE DU CHACAL
(BITE OF THE JACKAL)

Résumé :

Dominic doit livrer un hélicoptère à une vieille amie au Mexique. Mais son appareil est saboté, et à peine a-t-il passé la frontière qu'il se crache. Pour couronner le tout, Dominic découvre une passagère clandestine, une adolescente nommée Phoebe Danner et qui recherche son père qui vivrait au Mexique. Le sabotage est l'œuvre de Mitchell Bruck, un assistant d'Archangel qui veut prendre sa place et mettre la main sur Airwolf. Dominic est un appât. Hawke part alors au secours de Dominic, avec Archangel comme co-pilote d'Airwolf.

Critique :

Dans ce 3e épisode, nous avons droit à une nouveauté : Archangel qui monte pour la première fois dans Airwolf, mais ce ne sera pas la dernière. Ceci étant dû au fait que Dominic est absent. Une fois encore nous avons des plans mal montés : toujours le même problème, une image Airwolf n'a aucune arme sortie, l'image d'après il est toutes armes dehors alors qu'il ne fait qu'accélérer. D'autre part, on a droit à la réutilisation d'images de l'épisode pilote juste après que Hawke ai réparé le rotor arrière d'Airwolf au Mexique avec les paysans locaux. À noter dans cet épisode deux futures stars du petit écran : tout d'abord Shannen Doherty (Mari/Kari, 90210 Beverly Hills Nouvelle Génération, North Shore : Hôtel du Pacifique) alors toute jeune ici dans Airwolf et qui sera plus tard mondialement connue pour son rôle de Prue Halliwell dans la série tv Charmed. L'autre guest étant Scott Hylands (V 2009, Falcon Beach, Au-Delà du Réel L'Aventure Continue) très célèbre pour son rôle du détective Kevin O'Brien dans la série tv Brigade de Nuit. L'épisode est à nouveau très rythmé et ne laisse que peu de temps morts, on apprend quelques petits détails sur les spécifications techniques d'Airwolf, par exemple que les turbos ont une poussée de 2 tonnes, on constate qu'Archangel connaît visiblement certaines capacités de l'appareil puisqu'il les utilise sans que Hawke le lui explique. Un petit détail amusant, les casques qu'ils portent dans cet épisode dans Airwolf sont différents des autres épisodes.

Sinon nous avons droit à un joli moment d'émotion lorsque Phoebe retrouve son père à la fin de l'épisode, et on a le loisir d'entendre encore des superbes morceaux des compositions de Sylvester Levay. Dans les autres détails, l'épisode dans sa version française sur le DVD est amputé de quelques scènes que l'on voit dans le générique de fin et qui ne figurent pas dans celui-ci ! Bon épisode, donc, où l'on voit encore un Hawke obnubilé par la disparition de son frère : à ce propos, l'acteur sur la photo ne sera pas le même qui incarnera le frère de Hawke un peu plus tard dans la série. C'est Alan J. Levi le réalisateur de l'épisode, celui-là même qui réalisé l'horrible téléfilm de K2000 en 1991 : K2000 La Nouvelle Arme. Enfin, l'hélicoptère que Dominic doit emmener au Mexique est le même modèle que celui utilisé dans la série Riptide.

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4. RÉCUPÉRATION
(PROOF THROUGH THE NIGHT)

Résumé :

Dans un laboratoire d'essai en URSS, des chercheurs ont mis au point une nouvelle arme biologique mortelle très efficace. Mais un homme arrive, les gaz et s'en va avec la nouvelle arme. C'est un agent double au service d'Archangel : Rostoff. Stringfellow Hawke doit alors avec Airwolf aller en Russie pour récupérer l'agent et l'arme chimique. Hawke part avec Dominic, mais arrivés sur place ils doivent aller à un autre endroit pour prendre la famille de Rostoff et l'arme, mais sa famille est réticente à s'en aller, de plus Airwolf n'a pas d'armes pour pouvoir mettre plus de carburant pour pouvoir faire le trajet aller-retour. Heureusement, Hawke ramènera Rostoff et sa famille aux USA, ainsi que l'arme biologique.

Critique :

Encore un très bon épisode, surtout psychologique plus que dans l'action car cette fois-ci, Airwolf est totalement désarmé ! En effet, pour pouvoir avoir un plus gros réservoir du fait d'un long trajet à faire jusqu'en Russie, il ne doit contenir aucune arme. Ceci enlève donc tout effet d'action pour cet épisode, même si il ruse avec les fameux turbos d'Airwolf qui sont utilisés comme des armes, bien que la scène où Hawke affronte l'hélicoptère russe soit assez 'légère' je trouve, et on a du mal à croire qu'au final il s'écrase ainsi juste par l'effet de l'air déplacer par Airwolf. Mais bon cet épisode vaut surtout pour sa magnifique bande-originale, toujours signée Levay, avec notamment les 5 dernières minutes où la fille de Rostoff, interprétée par Linda Grovenor (Arabesque, Magnum, Les Guerriers du Futur), chante l'hymne Russe avec Hawke qui l'accompagne à la contrebasse : c'est juste magnifique et malheureusement cette version ne figure pas sur le CD des musiques ! Mais ce n'est pas spécifique à Airwolf ce genre de chose.

Dans les autres guests, c'est Rick Lenz (Arabesque, Les Nouvelles Aventures de Beans Baxter, Simon et Simon) très connu pour avoir incarné le Docteur Michael Marchetti dans la série Super Jaimie et qui ramena Jaimie à la vie et qui joue ici Rostoff. À noter dans cet épisode qu'en version française, Michael Archangel tutoie Stringfellow. Dans les autres détails, on voit Airwolf avec trois phares lumineux à l'avant qui sortent d'on ne sait où. Car ils doivent prendre de la place vu leur puissance et il est inconcevable qu'ils soient rétractables dans l'appareil ou qu'ils soient si petits qu'ils sont intégrés à la coque. Enfin, ce ne sont que des détails, le côté sentiments prime dans cet épisode, et toujours dans la séquence de fin, Hawke donne une parfaite définition de ce que doit être la démocratie à Tanya : « la liberté d'accepter ou de rejeter notre culture et notre politique, si vous le jugez bon ! ». Et on commence à percevoir que le tandem Hawke-Santini fonctionne bien à l'écran.

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5. LES CASCADEURS
(ONE WAY EXPRESS)

Résumé :

Une soi-disant maison de production contacte Dominic pour réaliser une dangereuse cascade en hélicoptère pour un film qu'ils sont en train de tourner. Mais en fait, les producteurs veulent que ce soit Stringfellow qui réalise la cascade, ce qui crée un conflit entre Hawke et Dominic qui en viennent aux mains. Hawke demande l'aide d'Archangel pour empêcher Dominic de faire la cascade, ce dernier lui apprend que Philip Maurice le producteur du film est un voleur et un escroc et qu'il veut le coincer. Stringfellow décide de faire la cascade et se brouille avec Dominic, Hawke met alors Dominic en retrait et lui demande de l'aider avec Airwolf.

Critique :

Encore un excellent épisode qui montre bien toute l'affection que possède Hawke envers son mentor et ami qu'il considère comme son père : Dominic. On voit à la fin que Hawke en veut véritablement à Philip Maurice, interprété par Henry Darrow (Amour Gloire et Beauté, Les Nouvelles Aventures de Zorro, Simon et Simon) acteur très connu pour son rôle de Rafael Castillo dans la série Santa Barabara, qui est responsable de la brouille entre lui et Dominic, d'autant plus qu'il est un truand sans envergure. Qui d'ailleurs n'hésite pas à se débarrasser de ses complices pour quelques lingots d'or de plus, ainsi il sacrifie Simon Sayes, joué par le regretté Paul Carr (Murphy Brown, Les Feux de l'Amour, Dallas) qui interpréta le rôle du lieutenant Lee Kelso dans le second épisode pilote de la série Star Trek Classic.

Très bonne interprétation également d'Ernest Borgnine qui fait passer à l'écran son sentiment d'amertume de se sentir vieux et de s'être brouillé pour cela avec Hawke, c'est notamment bien joué lorsque Hawke lui propose de le suivre avec Airwolf. À noter d'ailleurs, que la série suivra quelques bonnes évolutions pour les personnages, en effet par exemple pour cet épisode : Dominic n'utilise pas les turbos d'Airwolf car il n'est pas encore capable de maîtriser la puissance de l'appareil. Cela sera bien entendu résolu à partir de la saison 2 où Dominic utilisera toute la puissance de l'appareil sans souci, il se sera donc formé entre-temps. Archangel a une nouvelle assistante encore pour cet épisode, Meryl jouée par Leann Hunley (Dynastie, Dawson, Des Jours et des Vies) très connue des séries US, vous reconnaîtrez de suite son visage. Visiblement la production n'utilise que des hélicoptères Bell, car celui qui sert pour se poser sur le toit du camion, est un Bell 206 JetRanger III. À ce propos, même si cela paraît assez simple, la cascade à l'écran est tout de même impressionnante. Enfin, dans cet épisode nous avons droit au début à l'intro : « Dossier A56-7W... » qui va servir pour le dernier épisode de la saison 1 avec l'agent Bogard et qui prendra tout son sens.

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6. LES ÉCHOS DU PASSÉ
(ECHOS FROM THE PAST)

Résumé :

Hawke reçoit un paquet d'un avion qui passe au-dessus de son chalet, dedans il y a la gourmette de son frère Saint-John, et un mot lui donnant un rendez-vous auquel il se rend. Là, il retrouve Peter MacGregor Moore, qui lui indique où le frère de Hawke, qui est vivant, est retenu prisonnier. Hawke repart avec son hélicoptère et a un accident. Hawke se réveille à l'hôpital où on lui apprend qu'il a été dans le coma depuis 1 an, que Dominic est mort avec Archangel, et que son frère Saint-John a été libéré et ramené aux états-unis. Il reçoit peu après la visite de Saint-John, ainsi que de Morton Abrams remplaçant d'Archangel à la Firme qui vient récupérer Airwolf. Mais une vraie infirmière arrive jusqu'à Hawke. C'est en fait un coup monté par un groupe d'espions au service des libyens pour mettre la main sur Aiworlf et Hawke. Heureusement, avec l'aide de Dominic, Stringfellow réussira à s'en sortir.

Critique :

Épisode assez particulier qui se détache des autres de la saison 1, notamment avec l'ambiance de souvenirs qu'il rapporte. On y revoit Gabrielle, pour Hawke ce ne sont pas des bons souvenirs. Sinon, c'est le premier épisode où apparaît Saint-John Hawke qui est incarné par Christopher Connelly (L'île Fantastique, Martin Eden, La Barbe à Papa) et qui l'incarnera pendant les 3 saisons produites par Bellisario, pour la 4e et dernière saison réalisée par les canadiens, ce sera Barry Van Dyke qui reprendra le rôle pour avoir un acteur plus jeune. Christopher Connelly est un acteur que j'adore personnellement, il a ce truc qu'ont certains acteurs avec un immense charisme. Et je trouve qu'il n'a pas eu la carrière qu'il méritait, l'acteur est mort en 1988. On découvre aussi Peter MacGregor Moore, joué par Michael Halsey (Matlock, Les Deux Font la Paire, Santa Barbara) excellent acteur lui aussi avec des faux airs de James Coburn, Moore étant un mercenaire qu'on reverra dans un autre épisode de la série, toujours en relation avec le frère de Stringfellow. Pour les autres guests nous avons Robert Hogan (New-York Police Judiciaire, Arabesque, Alice) qui joue le rôle de Abrams le soi-disant remplaçant d'Archangel, Zohra Lampert (K2000, The Equalizer, Switch) qui interprète la psychologue Lisa Holgate, et enfin la très jolie Michelle Nicastro (Santa Barbara, Simon et Simon, Xena La Guerrière) dans le rôle de l'infirmière Susan.

Cet épisode est aussi bourré d'invraisemblances concernant Airwolf : en effet, tour à tour, il utilise ses turbos en mode inversé pour sortir de l'avion cargo (on se demande comment cela est possible !), puis déploie un parachute après avoir utilisé les turbos : avec le rotor on se demande bien comment il fonctionne et surtout comment le parachute ne se déchire pas, et enfin l'hélicoptère du début piloté par Hawke qui était radiocommandé par ondes. Cela fait quand même beaucoup à avaler pour un épisode. Heureusement, la fin détend un peu tout ceci. En tous cas on est en droit de penser en voyant cet épisode, que Hawke rendra Airwolf si son frère est vraiment retrouvé. Ce n'est pas un épisode exceptionnel, mais rien que pour le fait de voir les frères Hawke ensemble (ce sera un des rares de la série) ça vaut le détour. Enfin, il est à noter que l'intro avec le dossier A56-7W... est désormais « plus officielle » en terme de présentation.

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7. VENGEANCE
(FIGHT LIKE A DOVE)

Résumé :

À Paris, un certain Harry Lebow qui traque les criminels nazis de la seconde guerre mondiale pour les faire juger par Israël, accoste un colonel Krüger qui prétend s'appeler Hans Daubert, mais Krüger est démasqué et tue Lebow. Plus tard, alors qu'ils rentrent d'une sortie avec Airwolf, Stringfellow et Dominic ont la surprise de découvrir Sarah Lebow dans la cachette d'Airwolf. Elle leur demande leur aide pour capturer Krüger qui se cache au Paraguay dans une véritable forteresse. Hawke refuse, mais elle lui dit que si elle a trouvé Airwolf, elle peut peut-être trouver son frère Saint-John. Hawke accepte, mais Krüger est en affaires avec Archangel : Stringfellow va devoir aller à l'encontre d'Archangel pour capturer Krüger qui possède l'une des armes les plus efficaces contre les avions de chasse.

Critique :

Encore un bon épisode, avec cette fois-ci une personne qui découvre la cachette d'Airwolf. Il s'agit de Sarah Lebow, incarnée par Tovah Feldshuh (Salvation, The Walking Dead, New-York Police Judiciaire), la fille d'un Israélien spécialisé dans la traque des criminels nazis de la seconde guerre mondiale pour les faire juger de leurs crimes. Le père de Sarah a été tué par celui qu'il traquait : le colonel Oberst Helmut Krüger, interprété par Walter Gotell (X-Files : Aux Frontières du Réel, Les Années Infernales, Deux Flics à Miami) très connu pour ses rôles de méchants dans les séries, l'acteur est mort en 1997 à l'âge de 73 ans, Krüger qui se fait appeler Hans Daubert et qui est un marchand d'armes très connu avec lequel Archangel fait des affaires. On tente de nous démontrer dans cet épisode les diverses tractations qui peuvent exister pour la vente des armes dans les différents pays, tout en essayant de montrer que Michael Archangel est un bon américain qui tente de sauver des vies. La réalité, hélas, étant tout autre : les marchands d'armes n'ayant aucune conscience à part celle du profit.

Un épisode donc encore assez psychologique, avec toutefois une bonne petite dose d'action. La scène la plus impressionnante de celui-ci étant lorsque Archangel appelle Hawke lorsqu'il est au Paraguay et que Airwolf sort de derrière les arbres, l'image est spectaculaire et montre toute la beauté du Bell 222 en gros plan. Strignfellow s'attache à Sarah et tente de lui faire passer le fait que la vengeance n'adoucit en rien la peine et la solitude, mais il se retient de lui montrer ses sentiments. Par contre, la série commence à prendre le chemin de pas mal de séries américaines : à savoir, moments dramatiques et action pendant la majeure partie de l'épisode, avec une petite blague à la fin avec un rire de tous les protagonistes. Ce n'est pas toujours de bon aloi.

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8. RANÇON
(MAD OVER MIAMI)

Résumé :

Dominic se rend à Cuba pour amener une rançon qui va permettre de délivrer des prisonniers politiques, mais alors qu'il remet l'argent, un hélicoptère débarque et mitraille à tout va : ils volent la rançon, et Dominic doit rentrer bredouille. Et le prix des prisonniers passe de 2 millions à 3 millions de dollars. Dominic a le réservoir de son hélicoptère percé, et doit se poser sur une petite île, Hawke part le rejoindre avec Airwolf. Ils déouvrent qu'Archangel a des activités là-bas avec un certain Sanchez et grâce à cela obtiennent les 3 millions de dollars. Hawke découvre que c'est Sanchez qui vole l'argent de la rançon et qu'il est allié avec le colonel de l'armée qui retient les prisonniers. Dominic retourne rapporter l'argent pour libérer les prisonniers une nouvelle fois, mais cette fois-ci, Strignfellow le rejoint avec Airwolf.

Critique :

Épisode moyen qui fait un peu n'importe nawak : déjà, on voit avec cet épisode qu'Airwolf peut aller se poser n'importe où quand il le veut, pour un appareil ultra-secret recherché activement par le gouvernement c'est quand même un peu difficile à avaler ! Ensuite, Airwolf peut sans problème voler pendant une tempête de tous les diables : visiblement l'appareil n'est pas du tout sensible aux conditions climatiques : c'est bon à savoir ça aussi. Et pour couronner le tout, on se demande bien à quoi sert Dominic en co-pilote, puisque Hawke, ici, seul dans Airwolf arrive non seulement à le piloter mais aussi à actionner les armes et les systèmes de défense tout seul ! Bref, vous l'aurez compris on a pas trop soigné la mise en scène, et d'ailleurs cela se confirmera un peu plus loin dans l'épisode avec encore des plans successifs où Airwolf a les armes déployées puis l'image suivante n'a plus les armes de sorties. De plus, l'histoire en elle-même est assez ennuyeuse, et même les acteurs ne semblent pas dans leur rôle.

Ainsi la très jolie Gina Gallego (Crazy Ex-Girlfriend, Shooter, Des Jours et Des Vies) qui joue le rôle de Stella Rivera n'est pas du tout crédible une seconde, dommage. Pas plus d'ailleurs que Ismael Carlo (Undercovers, Cold Case : Affaires Classées, Nostromo) dans le rôle de Sanchez, le pourri de service. On constate aussi que Michael Archangel a le chic pour être dans tous les mauvais plans, et de choisir le mauvais cheval. Un seul petit moment intéressant : lorsque Dominic part pour la seconde fois livrer la rançon pour récupérer les prisonniers, Hawke lui demande alors d'être très prudent et on sent à nouveau toute l'affection et l'amitié qu'il y a entre les deux hommes. Par contre, l'image de fin où Airwolf repart seul est assez incompréhensible, on aurait préféré un passage où Dominic s'envolait avec Hawke et qu'ils repartent ensemble. Mais bon, après tout il ne faut pas qu'Airwolf reste trop longtemps à découvert. Bon évidemment, il y aura encore son lot de Mig russes dans cet épisode pour bien finir en beauté. À noter un détail amusant : l'épisode est réalisé par David Hemmings qui jouait le Docteur Moffet, le concepteur d'Airwolf, dans l'épisode pilote de la série.

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9.  LES MERCENAIRES
(AND THEY ARE US)

Résumé :

En Afrique du Sud, deux avions corsaires de la seconde guerre mondiale de l'armée du nord du Limbawe du président Seko Legana, mènent une attaque contre le général Ali Butami du Limbawe du sud qui a des missiles pour attaquer ses voisins proches. Malheureusement, les deux avions sont abattus par l'escouade d'hélicoptères dirigée par le colonel Martin James Vidor. Archangel demande à Hawke de stopper Butami, Hawke accepte car Vidor était censé être mort dans un crash lors d'une mission avec Saint-John le frère de Stringfellow, si quelqu'un sait où est Saint-John Hawke, c'est bien Vidor. Hawke doit alors affronter Vidor qu'il n'arrive pas à raisonner. Hawke arrive à vaincre Vidor et son escouade d'hélicoptères, avant de mourir Vidor dit à Hawke qu'il savait où se trouve Saint-John.

Critique :

Un épisode moyen à nouveau, cette fois-ci qui se passe en Afrique du Sud. Hawke y retrouve un vieux compagnon d'armes : le colonel Martin James Vidor, joué par Christopher Stone (L'Âge de CristalLes Nouvelles Aventures de Lassie, Les Enquêtes de Remington Steele) acteur très connu des séries américaines qui est mort en 1995, Vidor était censé être mort lors d'une mission avec Saint-John Hawke où son hélicoptère s'était craché. Stringfellow pense alors que Vidor doit savoir où se trouve son frère. C'est pour cela qu'il accepte la mission d'aider le président du Limbawe du Nord : Seko Legana, incarné par Raymond St. Jacques (Arabesque, L'Homme qui Tombe à Pic, Falcon Crest).

Mais Vidor ne se laisse pas berner par Hawke, et ce dernier doit l'affronter en duel, Vidor meurt et avant de mourir, il dit à Hawke qu'il savait où se trouvait Saint-John. C'est encore un épisode très nostalgique qui a attrait au passé de Hawke et de son frère, mais malheureusement je trouve que cela est très mal exploité et ce n'est vraiment pas une histoire prenante. Il est à noter que cet épisode fut exploité en France de façon indépendante de la série en VHS sous le titre « Airwolf II » où il était mis à la suite de l'épisode pilote, il me semble, ou accolé à un autre épisode de la série pour faire croire à un film. Comme la France l'avait déjà fait auparavant avec la série de Hulk, ou encore le Spiderman de 1977. À noter que l'épisode est réalisé par Nicholas Corea qui réalisa pas mal d'épisodes de la série de L'Incroyable Hulk justement. 

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10. LE SIMULATEUR
(MIND OF THE MACHINE)

Résumé :

Stringfellow et Dominic sont en mission dans Airwolf, ils la réussissent mais alors qu'ils vont sortir d'un canyon, Airwolf se crache. Ce n'était en fait qu'une simulation dirigée par le docteur Robert Winchester. Ce dernier via des tests en simulation énerve Hawke pour le provoquer en duel et lui montrer qu'il est meilleur pilote que lui, car Winchester devait être un des pilotes d'Airwolf. Mais ce que Winchester ignore c'est que son assistante, Diana, dont il est amoureux est une espionne russe qui veut récupérer les plans d'Airwolf pour son pays. Elle réussit à les voler, et veut emmener Winchester avec elle en Russie, mais Winchester refuse et est blessé. Hawke affronte les russes, qui ont piégé l'électronique d'Airwolf, heureusement Hawke repasse en manuel et se débarrasse d'eux, mais Winchester meurt.

Critique :

Un excellent épisode, très triste, et qui nous apprend beaucoup de choses sur Airwolf. Tout d'abord, on apprend qu'il était donc prévu qu'en cas de succès de l'appareil, une flotte de plusieurs appareils devaient être construit par Archangel, malheureusement Moffet ayant volé Airwolf et ses plans, cela n'a pas être réalisé. Ainsi dans cette optique d'une flotte d'Airwolf, plusieurs pilotes étaient déjà recrutés, comme Robert Winchester, incarné par David Carradine (Kill Bill, Associées pour la Loi, Matlock) le très célèbre Kwaï Chang Caine de la série Kung Fu. Ensuite, dans l'épisode pilote il était dit que les plans d'Airwolf étaient dans l'appareil et que c'est pour cela qu'en volant Airwolf, Moffet avait de ce fait empêcher qu'on puisse en construire d'autres. C'est donc ici, qu'on découvre la mémoire interne de l'ordinateur d'Airwolf, avec non seulement tous ses plans, mais également l'enregistrement de chaque combat qu'il fait, mais aussi l'analyse de toutes ses tactiques de combat et par ce fait, il crée des algorithmes permettant à la machine de combler ses lacunes et d'augmenter ses performances, voir de créer ses propres tactiques. On comprend alors mieux le nom en version originale : L'esprit de la machine.

Airwolf a une électronique bien plus sophistiquée qu'on ne le pense. Néanmoins à cause de cela, l'assistante de Winchester, Gloriana de son vrai nom, jouée par Sondra Currie (Very Bad Trip, Columbo, Simon et Simon), piège l'électronique d'Airwolf ce qui risque presque de lui coûter cher. L'autre chose que nous montre cet épisode, c'est un peu les coulisses d'Airwolf ! En effet, le fameux simulateur, n'est autre que la cabine factice dans laquelle sont tournées toutes les scènes du cockpit dans la série ! Il faut le rappeler, un hélicoptère en vol fait tellement de bruit avec son rotor, qu'il serait impossible d'enregistrer des conversations en plein vol. On aurait que des communications radio, et puis ce ne serait pas pratique pour effectuer la prise de son. On voit donc ici un peu l'arrière du décor.

Dans les autres détails à retenir, on voit Dominic jouer les apprentis soudeurs pour faire sortir l'armement d'Airwolf, ce ne sera pas la seule fois où il devra intervenir sur les circuits électroniques de l'appareil ! De même comme pour K2000 avec KITT, Airwolf montre ici une anticipation qui allait devenir réalité : les simulateurs de vol professionnels, utilisés de nos jours pour former les vrais pilotes d'avions. Bref, excellent épisode, qui nous montre beaucoup de choses sur Airwolf, et avec une fin assez triste, ce qui change des blagues des précédents. Et le cri du coyote par Dominic en version française vaut tout simplement cet épisode à lui seul !

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11.  CACHE-CACHE
(TO SNARE A WOLF)

Résumé :

D.G. Bogard un agent du gouvernement lance un satellite et met tout en œuvre pour découvrir où est caché Airwolf. Et met la pression sur Hawke et Archangel. Stringfellow est obligé de déplacer Airwolf, le temps que le satellite explore la zone où ils cachent Airwolf. À côté de cela, Dominic vient au secours d'une jolie pilote : Toni Donatelli, dont Hawke pense qu'elle est une taupe de Bogard. En réalité, la taupe est le sergent Nash de l'armée de l'air pour laquelle Dominic doit réaliser un film, Bogard trouve la nouvelle cachette d'Airwolf et arrive au moment où Stringfellow va le déplacer, Stringfellow s'enfuit poursuivi par Bogard vers le site où des B52 vont larguer leurs bombes pour que Dominic fasse ses images, et échappe grâce à cela à Bogard qui se fait arrêter pour avoir outrepasser ses fonctions.

Critique :

Un épisode vraiment pas extraordinaire pour conclure cette courte première saison, on aurait pu s'attendre à mieux. Néanmoins, avec cet épisode, on en termine en fait avec la recherche du gouvernement à propos d'Airwolf, en effet, à partir de la saison 2, il sera fait table rase de ceci. C'est Lance Legault (Le Rebelle, Dallas, La Malédiction du Loup-Garou) très connu pour avoir joué le célèbre Colonel Decker dans la série L'Agence Tous Risques qui joue le rôle de Bogard et qui pour cet épisode dans la version originale fait la voix de la narration à propos du dossier A56-7W... au début de l'épisode. Alors que chez nous en version française, un épisode c'est la voix de Hawke, un épisode c'est la voix de Dominic. D'ailleurs à propos de Lance Legault, il sera en guest dès le premier épisode de la saison 2 d'Airwolf dans le rôle d'un shérif malhonnête, tout comme Jeff MacKay (Jake Cutter, JAG, Magnum) très connu pour avoir joué 'French' dans la série Les Têtes Brûlées, qui joue ici le rôle du sergent Nash la taupe de Bogard, il sera lui aussi dans le premier épisode de la saison 2 d'Airwolf aux côtés de Lance Legault, les deux acteurs étant aujourd'hui morts depuis plusieurs années.

Enfin en autre guest, nous avons la charmante Kathleen Lloyd (7 à la Maison, Diagnostic : Meurtre, Equal Justice). Alors je ne sais pas si c'était un test pour le rôle de Caitlin qui reviendra à Jean Bruce Scott, mais personnellement j'aurai préféré mille fois que ce soit Kathleen Lloyd qui récupère ce rôle, elle a un charme et un charisme de folie. C'est également dans cet épisode que Hawke fait la remarque sur sa fameuse visière qui s'abaisse automatiquement, il semble la découvrir alors qu'il l'utilise depuis plusieurs épisodes, disant que c'est le fait qu'elle s'abaisse de façon automatique qui doit le surprendre ! Pour le reste rien à redire, pas de scène de combat, mais une scène assez impressionnante lorsque Airwolf est cerné par les hélicoptères de Bogard, et que Hawke le pose au sol avec les roues sorties et met les turbos pour le faire rouler à grande vitesse sur le parapet et surprendre ainsi Bogard et lui permet de s'enfuir. J'avoue ne pas avoir encore saisie comment la scène a été réalisée, car même avec le rotor plein pot, le Bell 222 ne peut pas rouler très vite, soit l'image est accélérée, enfin bref : jolie scène ! Et nous finissons avec la petite blague qui fait rire tout le monde à la  fin de l'épisode : tout est bien qui finit bien cette première saison.

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Saison 2Saison 4

NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 3



1. CONTRE-COUPS 
(AFTERSHOCKS)



Scénario : Andrew W. Marlowe

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Appelée sur une scène de crime, Kate Beckett y découvre Richard Castle, absent depuis des mois !

Critique :

Un démarrage sur les chapeaux de route ! Déjà, l’épisode s’ouvre par une séquence ultradynamique avec un splendide jeu de miroirs (un travail impeccable de Rob Bowman) qui se termine par Castle et Beckett se mettant respectivement en joue !

La victime, une dénommée Chloé, avait une adresse dans la main. En s’y rendant, le trio Beckett/Esposito/Ryan y découvrent Richard Castle, une arme à la main ! Beckett passe les menottes à son ex-partenaire ; le réalisateur zoome d’abord sur les mains de l’écrivain puis sur le visage de Nathan Fillion. C’est un plaisir de voir le visage si mobile, si ouvert de l’acteur. L’interrogatoire que mène Beckett est très serré. Stana Katic montre avec talent à la fois le professionnalisme de son personnage (questions sur l’affaire) et l’irritation de cette dernière (parce que Castle ne lui a donné de nouvelles depuis qu’il est revenu des Hamptons). On appréciera les vacheries réciproques des duettistes. Innocenté, Castle est sèchement renvoyé chez lui. Nathan Fillion rend parfaitement compte du désarroi de l’écrivain qui ne comprend pas la froideur de ses amis.

Avec sa maestria habituelle, Andrew W. Marlowe fait progresser son intrigue et parvient à replacer Castle sur la route des policiers en une parfaite symétrie de la première scène de crime ! C’est drôle et brillant. Le plus beau c’est la parfaite explication logique qui a amené le tandem au même endroit, la troisième scène de crime, en partant de deux points de départ différents. Comprenant qu’elle ne se débarrasserait jamais de Castle, Beckett l’admet « pour cette enquête » à ses côtés et il parie qu’il trouvera la solution. L’enjeu : sa présence au poste. Il est évident que Castle restera mais ce jeu fait partie de l’ADN du personnage et c’est une série qui joue avec les codes et avec son public. Comment rendre cette évidence plausible ? C’est le réel enjeu. Le spectateur s’amuse de retrouver les passages obligés de sa série : le café apporté le matin (ne manquez pas le visage de Stana Katic ; l’actrice rend parfaitement visible le plaisir qu’éprouve son personnage de retrouver son binôme), les théories farfelues et surtout l’idée qui relance l’enquête. Ici, il prouve le lien entre les victimes. Le scénariste parvient à nous surprendre en plaçant ledit lien dans un cabaret burlesque ! On note une marotte des réalisateurs dans les interrogatoires. Alors que la caméra est statique dans l’interrogatoire dans un cas, elle est très mobile dans un autre ; ce qui signifie qu’un élément important va nous être communiqué. Une réflexion de Beckett fait bingo dans son esprit puis ça fait tilt entre eux. Quelle série aime tant ses fans pour leur présenter tous les passages obligés tout en jouant avec ?

L’arrestation nous ramène à la scène de départ et l’explicite avec une redoutable efficacité. Beckett considère que Castle a gagné. Le duo est reformé. La saison peut commencer !

Anecdotes :

  • Le premier épisode de cette saison a été suivi par près de 12 millions de téléspectateurs sur ABC, aux États-Unis. Face à cette audience, la chaîne a commandé 2 épisodes supplémentaires pour la saison.

  • Stana Katic et Tamala Jones continuent à se laisser pousser les cheveux.

  • Michael Rady/Evan Murphy : acteur américain, surtout présent à la télévision : Greek (2008-2009), Melrose Place : Nouvelle génération (2009-2010), Mentalist (2011-2012), Jane the Virgin (depuis 2014).

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2. COMME CHIEN ET CHAT 
(SUSPICIOUS MINDS)

Scénario : Moira Kirland

Réalisation : John Terleski

Résumé :

L’enquête sur la mort d’une voyante amène Castle et Beckett sur la piste d’un autre meurtre.

Critique :

Castle et la voyante ! Une évidence pour cet amateur de fantastique ! Dommage que l’intrigue avec ses multiples personnages soit un peu confuse. On peut heureusement compter sur notre duo, très Mulder et Scully sur ce coup-là, pour nous distraire. Castle est bien entendu Mulder et Beckett Scully ; d’ailleurs elle reçoit très officiellement ce surnom.

Difficile d’isoler l’intrigue principale de ses sous-intrigues. La victime, Vivienne Marchand, avait déjà collaboré avec la police mais Ryan démonte la réputation de la voyante, mise en cause par un producteur de télé-réalité à qui elle propose de confier la vérité sur un « vrai » meurtre pour qu’il efface des images qui lui nuisent. La victime prétendue aurait fait une crise cardiaque mais pourrait avoir été empoisonné. Cet homme, Emilio, avait une liaison avec la femme d’un de ses employés, une gourde blonde. C’est compliqué de bien suivre et la résolution de l’énigme est un peu tirée par les cheveux. Le plus intéressant, c’est la différence entre un Castle ouvert au mystère et une Beckett matérialiste. La scène où les policiers démontrent comment la voyante aurait pu tout découvrir sur le meurtre d’Emilio est sans doute une des meilleures. Mais c’est Castle qui a la plus belle réplique décochée à son amie : « Si vous ne croyez pas à la possibilité que la magie existe, vous ne la trouverez jamais ».

Là-dessus, la fille de la voyante, Penny, elle aussi médium – Rachel Boston est le meilleur second rôle de l’épisode émouvante dans son deuil, un peu exaltée par ses visions ; d’abord hésitante à dire la première à Beckett puis gagnant en assurance – nous gratifie d’un pronostic sur l’avenir de Beckett.

Comme souvent, la famille de l’écrivain fournit l’intrigue secondaire ; aujourd’hui c’est Martha qui s’y colle. Cette partie de l’épisode est la plus solide et la plus forte, notamment dans l’émotion. Martha – merveilleuse Susan Sullivan éblouissante, la « Castle girl » de l’épisode – s’est vu demandé en mariage par son amant Chet. Elle veut réfléchir mais, en fait, elle pense que leur histoire est finie. Plus de flamme et c’est un moment touchant. Mais voilà que Chet meurt avant qu’elle n’ait rompu ! La scène entre Susan Sullivan, effondrée, et Nathan Fillion, magnifique en fils soutenant sa mère, est très émouvante. Cette sous-intrigue sauve le 3ème melon.

Anecdotes :

  • Absence Ruben Santiago-Hudson

  • Beckett a cessé de croire au Père Noël à l’âge de 3 ans.

  • Castle nous révèle que, si son nom de plume est « Richard Edgar Castle » (en hommage à Edgar Allan Poe), son véritable nom est Richard Alexandre Rodgers.

  • Rachel Boston/Penny Marchand : actrice américaine, vue dans les séries Mes plus belles années (2002-2005), NCIS (2006), The Ex List (2008-2009), US Marshall : protection de témoins  (2011-2012), Witches of the East End (2013-2014).

  • Mercedes Masöhn/Marina Casillas : actrice suédoise, vue dans les séries Entourage (2008), NCIS (2009), Three Rivers (2009-2010), 666 Park Avenue (2012-2013), Californication (2014), NCIS : Los Angeles (2014, 5 épisodes), Fear the walking dead (depuis 2015).

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3. LE JUSTE CHOIX 
(MAN ON FIRE)

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

Le meurtre d’un garant de caution envoie Castle et Beckett à la fois dans le passé de cette dernière et sur la piste d’un trésor

Critique :

A travers une enquête très classique, Castle s’offre un beau moment dans l’approfondissement du personnage de Kate Beckett tout en rendant hommage quelque part au Faucon maltais. Le mort est trouvé dans son bureau et c’est de là que va découler toute l’enquête. Sur son corps, Lanie trouve un papier rempli de traits. Castle pense d’emblée à un (Da Vinci) code quand Beckett le compare à un vulgaire bout de papier. Faute du scénariste puisque rien n’est inutile dans une série policière et que, d’autre part, Beckett ne pourrait jamais considérer un élément quel qu’il soit comme anodin. Dans le bureau, les enquêteurs trouveront un micro qui relie l’épouse de la victime à la scène de crime. Sur le corps, Lanie, à nouveau, découvre une croix faite de baume et d’huile qui amène un prêtre en salle d’interrogatoire ! Enfin, une empreint fait tomber dans l’escarcelle un ancien criminel visiblement complètement décati !! Mais le plus beau, c’est qu’en coursant un suspect, Beckett tombe sur Mike Royce, son ancien instructeur. Jason Beghe est impeccable dans ce rôle de mentor, à la fois distancié par l’âge et l’humour tout en montrant une affection certaine pour son ancienne élève. Stana Katic est tout aussi remarquable car l’actrice rend elle aussi palpable cette affection. Les deux acteurs réussissent à créer et à rendre tangible et partant crédible cette connexion entre leurs personnages.

Evidemment que le papier découvert était important et même qu’il est une carte menant au butin d’un vol de bijoux d’un montant pour lequel on pourrait aisément tuer ! Rien n’étant ce qu’il paraissait être, la seconde partie de l’épisode déconstruit les figures qu’il nous avait précédemment présentées ! C’est très bien écrit et la chasse au trésor amène à une scène d’un cliché absolu qui devient un morceau de bravoure : tout le monde s’y retrouve et se menace réciproquement avec des armes de tous les calibres !!! Castle sauve la mise et résout l’énigme.

L’épisode comporte une intrigue mineure, celle d’Alexis qui veut un scooter. C’est mignonnet surtout avec le charme de Molly C. Quinn mais on n’y croit qu’à moitié et, surtout, c’est clairement ajouté pour donner du temps de jeu à la « famille Castle ». Pas grave, Nathan Fillion et consorts auront réussi à nous amuser quand même !

Anecdotes :

  • « Les filles rêvent d’un deux roues quand on réalise qu’on n’aura jamais de poney » affirme Beckett

  • « J’ai toujours rêvé de faire ça ! » s’exclame hilare Castle en poursuivant un suspect !

  • Castle a écrit « Le tueur n’avait pas le son » ; il a trouvé mieux comme titre !

  • Jason Beghe/Mike Royce : acteur américain vu au cinéma dans The X-Files : le film (1998) mais plus souvent à la télévision : X-Files (1994), Les Experts (2002), Veronica Mars (2006), Californication (2009/2011-2013), Chicago Fire (2012-2015), Chicago Police Department (depuis 2013).

  • Sophina Brown/Gayle Carver :  actrice américaine vue dans les séries New York Unité spéciale (2001), Shark (2006-2008), Numb3rs (2008-2010), NCIS : Los Angeles (2011), Ravenswood (2013-2014), Scream (2015).

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson.

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4. LA GRANDE ÉVASION 
(ESCAPE PLAN)

Scénario : David Grae

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Un homme est retrouvé mort tué par une balle en plomb vieille de 200 ans !

Critique :

Très joli titre français qui, sans vendre la mèche, en allume toutefois une partie. Une des forces de cet épisode c’est son travail visuel. D’entrée de jeu, Rob Bowman nous captive par cette scène dans une lumière bleu-noir mêlant silence autour du cadavre et bruits de chevaux au galop. Un déphasage qui illustre que le temps sera une des données du problème.

La victime, un certain Daniel Goldstein créait des produits financiers complexes. Un de ces produits a justement fait perdre beaucoup d’argent à plein de monde. Suivez l’agent est un poncif du récif policier sauf que nous sommes chez Castle et que ce n’est qu’un aspect de la réponse. Car Lanie apporte plus de questions qu’elle ne donne de réponse : la victime a été tuée par une balle remontant au XVIIIème siècle tirée par une arme de la même époque ! Il n’en faut pas plus à Castle pour imaginer un tueur spatio-temporel venu par un portail dimensionnel ! L’énergie que met Nathan Fillion dans son personnage le préserve du ridicule pour le faire passer dans l’autre dimension des huluberlus sympathiques, un excentrique ! Devinez le modèle de la voiture de Daniel et vous imaginerez les sommets de jubilation de l’écrivain !

Castle et Beckett vont remonter jusqu’à un club de farfelus, éminemment délirants mais bons enfants. Le décor est chargé mais il crée une véritable identité visuelle au club, un décalage entre l’extérieur du XXIème siècle et l’intérieur qui se revendique du Londres victorien (costumes notamment) mais comme si le futur imaginé à l’époque (référence à Jules Verne) s’était justement arrêté là. Rob Bowman, bien aidé par les décorateurs, opère une présentation en deux/trois images, de vrais tableaux d’originaux saisis sur le vif. Mais si le club est original, c’est aussi lui qui donnera la clé de l’énigme. Grâce aussi à une séance de tir devant mesurer la précision des armes du siècle des Lumières ; d’abord sérieuse, cette séance vire au déjanté et on remercie Nathan Fillion à genoux tellement c’est fou !!

L’intrigue mineure du jour, ce sont les premiers émois d’Alexis. C’est très touchant grâce à l’implication de Molly C. Quinn, absolument géniale quand elle entreprend de se demander à voix haute comment on sait qu’on est amoureux. C’est à la fois drôle et touchant et Nathan Fillion n’est pas en reste. Sur cette scène, il est lui aussi attendrissant et nous fait bien sourire. Il a carrément su nous faire rire par la jalousie de Castle, vexé que ce soit à Martha et non à lui, le « papa cool » qu’Alexis se soit confiée la première ! Quant à la première rencontre du père et du petit ami, il n’y a que dans cette série qu’elle pouvait avoir lieu de cette façon !!

Anecdotes :

  • Humour noir toujours pour ouvrir l’épisode lorsque Martha dit à son fils : « Rien de tel qu’un petit meurtre pour te remonter le moral » !

  • Le premier mot de bébé Alexis a été « Dénouement » mais c’est parce que Castle « lui a appris très tôt à structurer sa pensée » !!

  • Première apparition du nouveau compagnon de Kate Beckett.

  • Andrew Leeds/ Adam Murphy : acteur américain vu dans les séries Nip/Tuck (2003-2004), Bones (Pelant, 2012), NCIS : Los Angeles (2013-2014).

  • Victor Webster/Josh Davidson : acteur canadien, vu dans les séries Sunset Beach (1998-1999), Mutant X (2001-2004), Related (2005-2006), Esprits criminels (2009), Continuum (2012-2015).

  • Hommage à Stephen J. Cannell. 

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5. LES VRAIS HÉROS NE SE REPOSENT JAMAIS 
(COURSE CORRECTION)

Scénario : Terence Paul Winter

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

Lors d’un enterrement un cercueil se renverse libérant deux corps !

Critique :

Au tour des séries hospitalières de passer à la moulinette de Castle ! Humour et ironie à tous les étages mais aussi beaucoup de sentiments voire du sentimentalisme si l’on est peu charitable. La victime, Valérie Monroe, était médecin dans un hôpital et elle a été tuée avec une « précision chirurgicale » selon la formule agréée. Le mode opératoire, et plus largement l’injection de formules médicales, permettent à Tamala Jones de sortir de son registre habituel pour développer une réelle expertise. La mise en scène de John Terlesky permet de donner un aspect fluide à une scène d’explication qui aurait été bavarde et pesante s’il l’avait tourné platement.

L’écriture de la série est bien rodée mais absolument pas mécanique. Ainsi, le premier suspect, Greg McClinctock, est-il bien entendu innocent du crime puisqu’il est le premier justement. Sauf que c’est bien plus subtil ! L’explication finale est stupéfiante par la maîtrise d’écriture et le jeu avec le spectateur qui a toutes les cartes en main mais tombe dans le panneau qu’on lui présente ! Comment faire autrement quand le scénario mêle un baron de la drogue qui employait la victime comme médecin personnel ? Comment passer sous silence le fait qu’elle était une informatrice du ministère de la justice ? Et que vient faire dans tout cela une recherche du docteur Monroe concernant la ville de Katona, État de New York, prototype selon le capitaine Montgomery « de la ville où il ne se passe jamais rien » ? La réponse à la question est fournie par le capitaine Montgomery lui-même ! Ruben Santiago-Hudson a peu de temps de présence mais il l’emploie bien, chaleureux, proche de ses troupes.

Et puis il y a de l’amour dans cet épisode. L’amour d’Alexis pour Ashley (absent bien qu’on parle beaucoup de lui) et le couple qui a « sa » chanson (de Taylor Swift). Celui de Castle pour Gina ; une crise entre eux dû à la jalousie de ce dernier déjà constatée quand on parle de sa fille mais qu’ils parviennent à surmonter grâce à un travail sur soi de cet égotiste de première qu’est Richard Castle. Nathan Fillion est impeccable et l’on sent les efforts que son personnage a fait par amour pour les autres. C’est aussi avec délice que l’on assiste à la lecture entre Castle et Beckett d’une correspondance amoureuse où ils espèrent trouver une piste. Non seulement c’est amusant mais c’est loin d’être purement anecdotique. Quant au mobile du meurtre, il est quelque part lié à l’amour, décidément un grand meurtrier !

Anecdotes :

  • Michael Cassidy/Greg McClinctock : acteur américain vu dans les séries Newport Beach (2004-2005), Smallville (2007-2008), Scandal (2012), Men at Work (2012-2014), The Magicians (2016).

  • L’épisode comprend de multiples références à des séries hospitalières, comme un « docteur Rhonda Shimes » ! Selon Castle, les médecins sont connus pour « leur fornication galopante » et le triolisme serait « courant » !

  • Retour de Monet Mazur (Gina).

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6. AUX AGUETS 
(ONE GOOD MAN)

Scénario : David Amann

Réalisation : Bill Roe

Résumé :

Le meurtre d’une femme blonde indique à la police de New York qu’un tueur en série, le Triple Tueur, est de retour en ville.

Critique :

Un épisode remarquable à l’intrigue complexe mais maîtrisé, aux dialogues froids et à la mise en scène lente et grave ; profondément noir, cet épisode, éclairci par l’intrigue secondaire qui aura son importance sur l’intrigue principale, ce qui est rare, réussit une figure imposée des séries policières : introduire la Némésis du (des) héros.

L’entrée dans l’épisode est déjà un signe de maîtrise narrative, visuelle et sonore. Quand tout va bien, la jeune femme blonde est éclairée par les lumières de la ville et on entend clairement Phil Collins. Puis, progressivement, le silence se fait. Très vite, Lanie relie ce crime à ceux du Triple Tueur. Ruben Santiago-Hudson enfile les habits du commandant Montgomery et, avec autorité, nous donne un topo sur ce meurtrier. Survient une seconde victime et seulement le générique ! Avec efficacité, mais en ayant tout de même pris le temps d’une scène d’émotion, le scénario introduit le héros noir de l’épisode, Marcus Gates incarné avec un talent fou par Lee Tergesen. L’acteur donne un détachement ironique à son personnage (il faut voir le sang-froid qu’il conserve alors qu’une armada de flics surarmés le mettent en joue). Les interrogatoires de Gates par Beckett seule sont des bijoux. Le ton est toujours calme mais la tension est palpable surtout que la froideur de Gates le rend de plus en plus affreux mais, comme il a réponse à tout, c’est une anguille qui se tient devant nous. Le second interrogatoire semble rejouer la même scène mais on notera alors que le réalisateur zoome sur les visages. Quelque chose de nouveau va sortir de tout cela.

Pour coincer Gates, les enquêteurs ont fouillé le passé du roi de Sing Sing et découvert son co-détenu, Jerry Tyson. Autant Gates est glacial, autant Tyson paraît émotif, mal à l’aise. Il faut que la police lui arrache les bribes d’information qui vont lui être utile. Mais, nous sommes dans Castle et c’est chez notre écrivain préféré qu’un détail fait tilt permettant de sauver une femme ! On s’achemine vers le happy end traditionnel mais on aurait dû mieux écouter Castle, insatisfait du dénouement. Parce ce que, cette fois, l’imagination débordante de ce dernier lui fait entrevoir trop tard la vérité. Le final sera éminemment fort et noir, et pourtant, il conservera jusqu’au bout une brindille d’humour.

Ce petit éclat d’humour, pareil à la noisette dans le chocolat noir, provient de la résolution de l’intrigue secondaire du jour : l’admirateur secret d’Alexis. Ce qui est amusant et bien écrit, c’est le caractère évolutif de cette histoire et la manière dont les protagonistes, Alexis mais surtout Castle, la vivent. Cette intrigue et la principale interagissent et se renforcent ou plutôt s’équilibrent ; la noirceur de l’intrigue principale est en partie compensée par la relative légèreté de l’intrigue secondaire. Ensuite, quand Alexis, très insouciante sur ce coup-là, décide de se rendre au rendez-vous fixé, Martha défend à son fils de la surveiller…se réservant ce rôle ! Bonne composition de Susan Sullivan qui rend très convainquant et savoureux le changement de pied de son personnage et donne à voir, mine de rien, l’amour profond que cette famille se porte. C’est le coup de fil qu’elle passera à son fils pour le rassurer qui va jouer un rôle déterminant dans le final de l’épisode.

Anecdotes :

  • Brian Klugman/Paul McCardle : acteur américain, surtout connu pour avoir joué dans Bones (2013).

  • Michael Mosley/Jerry Tyson : acteur américain, vu au cinéma dans La Proposition (2009) mais plus souvent à la télévision : Scrubs (2009-2010), The Closer (2010), Pan Am (2011-2012).

  • Lee Tergesen/Marcus Gates : acteur américain, peu de films notables mais une longue carrière télévisuelle : New York Police Judiciaire (1990), Homicide (1993-1994), Code Lisa (1994-1998), Oz (1997-2003), Desperate Housewives (2006), Dr House (2009), American Wiwes (2010-2011), Longmire (2013-2014), The Strain (2016).

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7. GUERRE DE GANGS 
(OUTLAWS)

Scénario : Elisabeth Davis

Réalisation : Felix Alcala

Résumé :

La mort d’un comédien minable conduit Castle et Beckett dans une histoire de faux-semblants.

Critique :

Un épisode pas déplaisant certes mais extrêmement banal et pour tout dire peu inspiré. L’intrigue est confuse, passant d’une chose à une autre sans s’en fixer sur une seule tout en étant très linéaire. La révélation de l’identité du coupable tombe comme un cheveu sur la soupe.

On avait pourtant commencé par une entrée contrastée comme la série sait si bien les faire. D’un côté, un policier en uniforme disparaît brusquement happé depuis l’intérieur d’un appartement d’où venait des cris. D’un autre côté, Alexis et Martha font des vocalises à 5 heures du matin !

C’est ce policier qui est mort sauf que c’était un comédien ! Un strip-teaser pour être précis. Et l’appartement abrite une colonie de jeunes femmes totalement effondrées quand Castle et Beckett y arrivent : enterrement de vie de jeune fille ! Mais passé cette ouverture hilarante, on va rire beaucoup moins et, dans Castle, c’est quand même plutôt gênant.

Tout le reste de l’épisode va dérouler la pelote que le patron de la boîte qui employait la victime a donné à Ryan et Esposito. Le club de strip-tease (passage assez drôle grâce à nos duettistes) amène à une « cougar » qui était la maîtresse de la victime mais avait rompu parce qu’il lui avait demandé 25 000 $. Argent qui amène à…etc. Tout cela pour nous amener à une histoire d’escroquerie très classique mais que la scénariste (pourtant talentueuse) n’a plus tellement le temps de développer et doit même bâcler la scène où le coupable est confondu. Et le spectateur avec lui.

L’intrigue secondaire est amusante (Alexis veut auditionner pour un rôle dans Grease à son lycée et Martha la coache) mais parfaitement anecdotique et complètement périphérique à notre intrigue. Seule la frimousse mutine de Molly C. Quinn et l’allant que met Susan Sullivan nous font passer un bon moment et, en fait, nous évite l’ennui.

Anecdotes :

  • La victime lisait des bouquins de Donald Trump parlant de finances.

  • Castle trouve que la victime ne valait pas 300$/heure : Lanie, elle, achète tout de suite !

  • Selon le patron qui reçoit Ryan et Esposito, les filles sont « dingues des petits maigrichons genre Twilight ». Ce qui date l’épisode !

  • Sagesse de Martha Rodgers : « Les auditions, c’est comme les hommes. Une de perdue… »

  • Mary Page Keller/Rebecca Dalton : actrice américaine, elle tourne surtout pour la télévision: Providence (1999), JAG (3 épisodes, 2002-2003), New York Police Blue (4 épisodes, 2004), Commander in Chief (4 épisodes, 2005), 24 heures chrono (2 épisodes, 2009), Castle (2010), NCIS : Los Angeles (2011), Supernatural (2011), Pretty Little Liars (4 épisodes, 2012), Chasing Life  (2014-2015).

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8. DOUCE MÉLODIE 
(MUSIC TO MY EARS)

Scénario : Matt Pyken

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

La mort d’un employé municipal emmène Castle et Beckett vers une toute autre affaire.

Critique :

Solide épisode : une première affaire qui ouvre sur une seconde et relance complètement l’intrigue tout en faisant monter la pression. L’humour est bien dosé ; très présent au départ, il se fait plus rare ensuite à la mesure de l’élévation des enjeux. Un parfait tempo empêche tout ennui. Tout juste peut-on regretter que tous les acteurs ne soient pas au top niveau.

C’est à Central Park que nos duettistes préférés se retrouvent autour du cadavre d’un certain « Lenny les bonnes ampoules », un électricien chargé de changer les ampoules dans le métro de New York. D’emblée, le scénariste nous dit que ce n’est pas une affaire simple : la victime a été tuée de trois balles au terme d’une chasse à l’homme. Pourquoi le tuer ? Ryan et Esposito pensent avoir trouvé du matériel d’espionnage chez lui à moins que ce ne soit son peu scrupuleux supérieur ? Matt Pyken nous présente ces pistes avec une parfaite crédibilité mais elles sont fausses ! L’explication de la présence du matériel est absolument hilarante !

Et c’est là que le scénariste nous inflige un rebondissement dramatique : la victime a été tuée pour avoir assisté à un enlèvement d’enfant ! La tension est installée d’emblée puisque les enquêteurs ignorent l’identité de l’enfant et doivent la découvrir. En outre, Nathan Fillion nous permet d’apprécier la partie dramatique de Castle ; un père qui comprend quelle épreuve traverse le père du gamin. Père joué par John Pyper-Ferguson qui est très juste. L’acteur est très impliqué et on croit à sa peine beaucoup plus qu’à celle de la mère, tellement plus fade et dans un rôle extrêmement convenu. Un père qui passe aussi un temps pour le coupable et clame son innocence alors que le temps presse. A ce stade de l’épisode, il pourrait très bien être un kidnappeur. Ça oui mais tueur, cela était plus difficile et les enquêteurs en sont conscients. Leurs interprètes aussi et on est à fond avec eux. Le final, dynamisé par Nathan Fillion dont le personnage a deux éclairs de génie qui décide du succès et Stana Katic, très convaincante dans l’action. Ruben Santiago-Hudson est très bien aussi dans un registre plus dur que d’habitude.

L’intrigue secondaire est amusante quoique résolument mineure : Alexis garde le rat domestique de son petit ami Ashley (Ken Baumann, peu expressif), une bestiole nommée Théodore, et qui disparaît. Elle le cherche en vain et craint la réaction du jeune garçon. Pas vraiment de quoi fouetter un chat. L’intrigue ne passionne pas Molly C. Quinn outre mesure même si l’actrice a déjà suffisamment de talent pour nous garder avec elle.

Anecdotes :

  • Quand Castle parle de Ben par rapport au rat, il fait référence au film d’horreur Ben de Phil Karlson sorti en 1972.

  • Pour Beckett, l’animal de compagnie le plus courant à New York, c’est le cafard ! L’animal le plus étrange qu’elle ait eu ? Castle bien sûr !

  • Castle fait référence à « Flamme d’argent », une nouvelle de Sherlock Holmes où c’est l’absence d’une chose (en l’occurrence un aboiement) qui en révèle une autre.

  • Carmen Argenziano/Marco Rivera : acteur américain actif sur les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Le Parrain II (1974), Le retour de l’inspecteur Harry (1983), Broken Arrow (1996), Anges et Démons (2009). A la télévision dans Columbo (1973), L’Agence tous risques (1983), La loi de Los Angeles (1986-1990), Urgences (1995), Stargate SG-1 (1998-2005), Docteur House (2007), Hawaï Five-0 (2014).

  • John Pyper-Ferguson/Dean Donegal : acteur canadien d’origine australienne, on a pu le voir dans X-Men l’affrontement final (2006) mais plus souvent à la télévision : Brisco County (1993-1994), MilleniuM (1997-1998), Les Experts (2000, 2010), Brothers & Sisters (2006-2007), Terminator : Les chroniques de Sarah Connors (2009), Grimm (2012), Once upon a time (2013), The Last Ship (depuis 2014), Marvel : les agents du SHIELDS (2017).

  • Eve Carradine/Mirielle Lefcourt : Ever Dawn Carradine est la nièce de David Carradine. On a pu la voir essentiellement à la télévision : Les Dessous de Veronica (1998), Les Experts (2004), Supernatural (2009).

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9.  À TOUTE VITESSE 
(OVERDRIVE) 

Scénario : Shalisha Harris

Réalisation : Bethany Rooney

Résumé :

La mort très étrange d’une astrophysicienne amène Castle et Beckett aux frontières du réel.

Critique :

Savoureux hommage à une glorieuse ainée tout autant que passage au tamis de la question extraterrestre, cet épisode est un régal ultra-référencé (Castle est une série « geek » à l’image de son héros) qui insère avec bonheur une enquête policière dans un cadre baignant dans l’étrange. L’on est toutefois plus proche de Jean Ray avec un « fantastique expliqué ».

La victime était une astrophysicienne retrouvée victime d’une « décompression explosive » ; ce qui se produit lorsqu’un corps est situé hors de l’atmosphère ! Tamala Jones rend bien la perplexité de Lanie et la suite de l’autopsie ne va pas lui rendre le sourire ; il y a bien plus de questions que de réponses. Mais si la légiste est perdue, Castle, lui, est tout sourire ! La victime a été enlevée par des aliens ! Lorsque le générique est lancé après 10 minutes d’épisode, cette hypothèse n’a pas pu être démentie par Beckett !

Il est intéressant de revoir nos duellistes dans leurs rôles de sceptique et de convaincu d’autant qu’à la différence de la magie, l’hypothèse d’une vie (et d’une intelligence) extra-terrestre est toujours valable scientifiquement même sans aller jusqu’aux élucubrations de la littérature et du cinéma fantastique. Jusqu’au bout, Beckett refusera d’admettre que les aliens existent même si, un instant, la logique policière semble vaciller. Le scénario donne évidemment un peu de temps à la thèse ufologique et s’offre Lance Henrikssen en invité de luxe ! Certains pourront regretter le temps relativement bref de sa présence mais c’est en fait cohérent avec la série : Castle est une série policière et non une série fantastique. Disons que c’est un témoignage de sympathie et une révérence faite à un acteur reconnu dans ce domaine tout autant qu’un hommage à la célèbre série où la vérité est ailleurs. En tout cas, en peu de minutes, l’acteur est très juste. Très posé, Benny Stryker n’a rien d’un gourou illuminé et il a même des informations pour les enquêteurs. Impossible de ne pas sourire quand il affirme avec un sérieux académique que le Gouvernement est derrière tout cela ! Et ce n’est pas la suite qui va le démentir !! Des « agents fédéraux » enlèvent les affaires de la malheureuse et interrogent dans des conditions ultraclichées nos héros !!!

Cet « enlèvement » est le climax de l’hommage. Par la suite, la vérité va se faire jour sous un angle réaliste de plus en plus affirmé. Castle a une idée pour le moins cocasse pour joindre ces mystérieux agents et le fait que ça marche souligne le côté fictionnel de la série. C’est encore l’écrivain qui va comprendre que quelque chose ne va pas du côté de la victime. Bien vu de la part de la scénariste que de ne pas faire de l’écrivain un obstiné. S’il croit en la magie et aux « petits hommes gris » (merci Mulder !), il n’en fait pas l’alpha et l’oméga. Si la prosaïque réalité doit l’emporter, alors tant pis ! Mais on sait qu’il ne renoncera pas à ses convictions. C’est finalement la coopération entre la police et un agent fédéral secret mais bien réel qui permettra à la vérité de se faire jour.

Anecdotes :

  • L’épisode ne compte pas d’accroche. La séquence « Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer » est supprimée.

  • « Les parents d’Ashley vous aimeront. Il vous suffit de ne pas être vous-même », assène avec gourmandise Beckett à Castle qui doit dîner avec les parents du petit ami d’Alexis !

  • Le titre original de cet épisode est un jeu de mot avec le titre original du film Rencontres du troisième type à savoir Close Encounters of the Third Kind.

  • Cet épisode multiplie les références à la série X-Files : Aux frontières du réel. Le titre français l’avait déjà annoncé !

  • Un des acteurs invités, Lance Henriksen, a interprété le personnage principal de la série MillenniuM, créée par Chris Carter à l'instar de X-Files.

  • Castle, après avoir parlé chinois, explique qu'il parle chinois parce qu'il adorait une série télévisée. Une autre référence à la série Firefly dans laquelle Nathan Fillion jouait dans un monde où l'anglais et le chinois mandarin sont parlés couramment par tout le monde.

  • Lance Henriksen/Benny Stryker : acteur américain, vu au cinéma dans Rencontre du troisième type (1977), Terminator (1984), Aliens, le retour (1986), Aliens 3 (1992), Mort ou vif (1995), Scream 3 (2000), Appaloosa (2008). Il a également joué pour la télévision où il est surtout connu pour MilléniuM (1996-1999). On l’a vu aussi dans NCIS (2007) et The Blacklist (2015).

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10. MAUVAISE ALLIANCE 
(FOLLOW THE MONEY)

Scénario : Scott Williams

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

La mort d’un ancien docker fauché, un ancien bar et la Prohibition sont les ingrédients du nouveau cocktail pour Castle et Beckett.

Critique :

Bel hommage au passé sulfureux de l’Amérique mais aussi à une certaine ambiance quand « atmosphère » voulait dire quelque chose de l’esprit d’un lieu.

Tout commence quand le corps d’un certain Donnie est sorti de l’East River. Les enquêteurs trouvent très vite que c’est un ancien docker et Castle fantasme déjà sur l’implication de la Mafia ! Il y a bien un ancien type louche mais il a juste vendu un bar, le Old Haunt à Donnie qui y avait des souvenirs. Castle fait un éloge vibrant du lieu et c’est un régal d’entendre vibrer ces mots d’autant que Nathan Fillion est vraiment excellent dans l’incarnation de son personnage. Sur cet épisode, il vole la vedette à Stana Katic qui se rattrape pour partie dans l’interrogatoire du barman. C’est ultra-sexy et plein d’humour. On a encore l’occasion de rire avec le troisième suspect de l’épisode, complètement « chargé » mais blanc comme neige. C’est sans doute le point faible de cet épisode ; le coupable n’est pas si dur à trouver quand on a éliminé presque tout le monde très vite. A défaut d’un whodunit à la Duchesse de la mort, il reste le whydunit.

Le Old Haunt est au cœur de l’intrigue et le décor a été particulièrement soigné. Il y a un bel effort de reconstitution avec ce souci de lier le beau à l’utile, à savoir donner l’illusion qu’il s’agit d’un lieu lié à la Prohibition. Le tunnel qu’empruntent nos duettistes est un classique de la littérature policière de l’époque (lire Sax Rohmer ou Dashiell Hammett) mais il s’insère avec aisance dans l’histoire et joue un rôle déterminant dans l’explication et la résolution de l’intrigue. Le scénariste s’offre en plus le luxe de se payer la jeunesse branchée par cette confrontation entre un Castle amoureux et respectueux du passé et une tête à claque patron de start-up ; le genre à se gargariser d’avoir inventé la roue et de l’avoir fait breveter. La charge caustique est à déguster sans modération.

Dans une histoire où le passé se rappelle et se confronte au présent, l’intrigue secondaire avec la copine d’Alexis venue du Kansas est certes très mineure mais elle résonne plutôt bien avec l’ensemble.

Anecdotes :

  • Castle a écrit « Pour une poignée de balles » au Old Haunt.

  • L’écrivain multiplie les références au cinéma dont Les Dents de la mer et Alien.

  • Beckett fait référence aux « alligators » dans les égouts. Légende urbaine, elle s’appuie sur un fait véridique : un crocodile est sorti des égouts de New York le 10 février 1935. Dès 1936, la municipalité lança une campagne d’éradication. Il est de toute façon impossible à un reptile de vivre dans un environnement aussi froid.

  • La Prohibition : le terme renvoie à la campagne contre la production, la vente et la consommation d’alcool. Elle fut institutionnalisée par le 18ème amendement en 1919 mais suscita une puissante contrebande. Roosevelt la supprima en 1933 (21ème amendement).

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11. PARI GAGNANT 
(LET IT RIDE)

Scénario : David Grae

Réalisation : Jeff Blekner

Résumé :

Alors que l’équipe enquête sur la mort d’une marieuse, elle accueille l’actrice qui doit incarner Nikki Heat au cinéma et veut s’inspirer de Beckett !

Critique :

Attention ! Idée brillante ! Un scénario signé David Grae est en général gage de qualité mais ici, il fait preuve d’une belle inventivité et d’un grand humour car c’est la série qui se moque d’elle-même ! La mise en abîme est hilarante et nos duettistes interprètent une symphonie en trois temps impeccable. Comme l’intrigue policière n’est nullement sacrifiée à cet exercice de style, le spectateur est à la noce !

A la noce parce que la victime, Stacy Collins, veillait à ce que des couples se rencontrent. « Un petit meurtre te fera du bien » avait dit Alexis à son père affligé par le choix de l’actrice Natalie Rhodes pour interpréter Nikki Heat. C’est vrai que les premières images dont on nous gratifie n’ont rien de gratifiant pour elle et l’énoncé de sa filmographie – qu’Alexis n’a « pas vu » mais qu’elle connaît bien – a de quoi faire fuir en effet !! Or, voilà que ladite Natalie Rhodes débarque sur la scène de crime !!! Beckett avait donné son accord pour qu’elle la suive et prenne des notes (elle a l’habitude !). C’est le premier mouvement de la symphonie : Beckett confiante, collaborant de bonne grâce avec une Natalie à l’écoute, concentrée et un Castle proprement snobé et dont toutes les tentatives pour se rendre intéressant virent au pathétique. Il a des répliques d’une platitude confondante prononcées avec le sérieux qui ne va pas. Même Chuck Norris s’en sortirait mieux ! Nathan Fillion est juste génial ; une mimique suffit pour nous faire comprendre la solitude d’un auteur à qui sa muse et sa création échappent. Que Natalie n’ait pas lu Vague de chaleur, roman justement porté à l’écran, est juste le dernier clou du cercueil de Richard Castle !

Le second mouvement correspond à l’approfondissement de l’enquête. La victime versait beaucoup d’argent à un détective miteux qui se renseignant sur les clients de celle-ci. A ce moment, Natalie avoue à Castle qu’elle trouve le personnage de Nikki « complexe » et qu’elle espère parvenir à lui ressembler un peu. Cela n’a l’air de rien mais ces quelques mots rassénèrent le romancier qui amorce sa « réévaluation » de l’actrice. Laquelle, pour s’immerger dans le personnage, va jusqu’à copier la gestuelle de Beckett et à lui ressembler physiquement ! C’est bluffant ! Du coup, Beckett commence à paniquer. Il faut dire que Laura Prépon en brune ressemble effectivement beaucoup à Stana Katic ! On est aussi obligé de rire devant la mine rêveuse de Nathan Fillion !!! Le réalisateur s’amuse avec des gros plans sur les visages montrant la palette des sentiments des acteurs. Ce mouvement se termine lorsque, pour « rentrer dans le personnage », Natalie « chauffe » Castle puisque celui-ci s’est inspiré de lui-même pour créer le personnage de Jameson Rook, journaliste qui suit Nikki Heat de près (de très près même).

Enfin, le troisième mouvement voit Natalie demander à Beckett si Castle est gay : ce dernier a refusé de coucher avec elle ! Du côté de l’enquête, les policiers se sont concentrés sur la jolie secrétaire du miteux et celle-ci avoue piéger des hommes à la demande de Stacy. Le final baigne dans le mélodramatique mais c’est justement l’effet recherché et c’est vraiment drôle. Natalie Rhodes en est quasiment arrivé à faire plus Beckett que Beckett et celle-ci est soulagée que cela soit fini. Tout au long de l’épisode, Stana Katic et Nathan Fillion auront été à leur meilleur niveau mais Laura Prépon se sera révélée excellente. Qu’elle commence avec un look de bimbo ne fait que renforcer la mue de l’actrice qui joue une actrice devenant meilleure à mesure qu’elle comprend le personnage. C’est une jolie réflexion sur l’image et le monde du spectacle, plus originale d’autant que Castle s’est justement inspiré de Beckett pour créer Nikki et voilà Natalie copiant Beckett pour comprendre Nikki. Pour une fois, Frankenstein a réussi son œuvre !

En petite musique de fond, l’intrigue mineure du jour prend Kevin Ryan en personnage principal. Il va demander sa petite amie Jenny en mariage. Castle lui donne quelques conseils farfelus qui lancent l’épisode ! Et il se trouve que Natalie est un fantasme du policier ! Seamus Dever est épatant dans cet homme simple, qui s’efforce d’être un bon policier et un amoureux sincère malgré la présence d’une bombe sexuelle à ses côtés. L’épisode se termine sous les applaudissements. Rien de plus normal.

Anecdotes :

  • Nikki Heat est le nom original de l’héroïne créée par Castle. En VF, elle est appelée « Nikki Hard » mais, dans les traductions françaises des romans, c’est bien son nom original qui est utilisé.

  • Après le record d'audience de près de 10 millions de téléspectateurs sur la chaîne ABC, celle-ci a commandé une quatrième saison pour la série.

  • Lorsque Ryan montre sa bague à Castle, celui-ci fait un simulacre de demande à Beckett. C’est la seconde fois qu’il lui présente une bague de fiançailles.

  • Laura Prépon/Natalie Rhodes : actrice américaine, essentiellement présente à la télévision : That 70’Show (1998-2006), How I met your mother (2009-2010), Docteur House (2010), Orange is the new black (depuis 2013).

  • Absence de Tamala Jones et de Ruben Santiago-Hudson.

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12. HUIS CLOS EXPLOSIF 
(HELL ON THE HIGH WATER)

Scénario :Terri Edda Miller

Réalisation : Millicent Shelton

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un magicien mais il y a un lapin dans le chapeau !

Critique :

Consacrer un épisode de Castle à la magie relève tellement de l’évidence qu’on se demande comment les scénaristes n’y ont pas pensé plus tôt. Il est aussi agréable que la magie constitue un élément de constitution du « Caskett » par les souvenirs qu’elle évoque à nos duellistes.

Faux semblant. C’est ce qui qualifie le mieux la magie. Tout est différent de ce qu’il paraît être et le scénario parvient à rendre tangible sans gratuité cette évidence. La mort paraît être un suicide mais la lettre laissée par la victime révèle autre chose. Ladite victime paraît soudain vivante mais c’est un frère jumeau (d’où la théorie farfelue du jour de Castle). Un vieil artisan construit un automate mais les enquêteurs ont découvert des traces d’explosif. Pour finir, deux morts sortent de leurs tombes ! Pour résoudre le meurtre et confondre le coupable, la police va devoir avoir recours…à la magie ! C’est brillant, bien joué et ce coup final couronne aussi un épisode où l’humour n’aura pas manqué.

Faux semblant donc. Deux intrigues secondaires utilisent ce procédé. D’abord, Lanie et Esposito qui sont en couple mais le cache aux autres. L’épisode est généreux avec Tamala Jones qui dispose de bien plus de temps de présence et l’utilise à bon escient réussissant en une scène à être à la fois glamour et factuelle. Ensuite, Castle et Gina dont l’histoire prend fin. Ainsi que l’avoue le romancier à sa mère (brève mais utilise présence de Susan Sullivan parfaite en mère attentive et présente), il vivait quelque chose de banal et rêvait de magie. C’est aussi la morale de cette histoire : la magie détourne le réel, elle ne s’y substitue pas.

Anecdotes :

  • « Alakazam » invoque Beckett : c’est une formule contraire au traditionnel « Abracadabra » dont l’origine est moyen-orientale mais l’étymologie contestée. C’est une invocation performative (la prononcer provoque quelque chose) et c’est la formule utilisée pour animer le Golem.

  • Brett Cullen/Christian Dahl : acteur américain, vu au cinéma dans Wyatt Earp (1994), La vie devant ses yeux (2007) mais plus souvent à la télévision : Les oiseaux se cachent pour mourir (1983), Falcon Crest (1986-1988), L’Equipée du Pony Express (1989-1990), Ally McBeal (1997), FBI : Portés Disparus (2002), Desperate Housewifes (2004-2005), A la Maison-Blanche (2005-2006), Lost (2005-2008), Ugly Betty (2006-2007), Person of Interest (2011-2013), Under the Dome (2014-2015).

  • Jeff Hephner/Edmund et Zalman Drake : acteur américain né Jeffrey Lane Hephner. On l’a vu dans les séries Newport Beach (2005), Docteur House (2008), Chicago Fire (2013), Chicago Med (2016).

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson.

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13. LE RETOUR DU PIRATE 
(RETURN OF THE KING)

 

Scénario : Will Beall

Réalisation : Tom Wright

Résumé :

Un ancien policier contacte Kate Beckett pour lui parler du meurtre de sa mère mais il est abattu devant elle.

Critique :

Il y a deux catégories d’épisodes excellents dans Castle : ceux qui poussent l’humour au plus loin en pastichant les films et séries de genre et ceux qui sont des œuvres au noir. Cet épisode est de la seconde catégorie et de la meilleure eau.

Exceptionnellement, il ne débute pas par la découverte d’un corps ; ce qui est déjà une indication que ce n’est pas un épisode ordinaire. John Raglan est mourant et veut tout raconter à Beckett (venue en compagnie de Castle) mais il est tué. Il a tout de même eu le temps d’apporter un élément nouveau qui, dans un premier temps, complexifie l’histoire. A rebours de l’épisode type, aucune des personnes interrogées n’est innocente à un degré ou à un autre mais toute sont des pièces d’un sinistre puzzle qui prend sens dans une époque pas si lointaine où New York vivait sous la coupe de la Mafia. Presque tous les interrogatoires sont des confrontations ; celle avec Vulcan Simmons est la plus violente psychologiquement. Jonathan Adam est prodigieux dans l’incarnation d’un véritable serpent, malveillant, à la fausse élégance, mais fin renard et sachant pousser à bout Kate Beckett. Sans faute de Stana Katic qui fait ressentir toutes les émotions par lesquelles passent son personnage. Il faut la voir complètement livide par exemple. On est avec elle du début à la fin sans la lâcher et on apprécie que Richard Castle vienne la soutenir. Le romancier, à qui sa mère a demandé d’être honnête sur la raison qui le fait aller au poste de police tous les jours, ne se dérobe pas. Il apportera une aide importante et il sera déterminant dans le final éprouvant.

Le grand mérite de cet épisode est de replacer un fait – le meurtre de Johanna Beckett – dans un contexte plus large ; lui donnant une profondeur et une consistance et partant un intérêt. Intérêt renouvelé puisque l’épisode ne résout pas le crime originel tout en faisant avancer l’histoire générale. Les nouveaux personnages impliqués sont importants chacun à leur manière, ce qui construit une narration riche et passionnante à suivre et qui rend crédible la présence du « dragon » ; le puissant commanditaire in fine. Avec une réalisation alerte qui joue à fond la carte du mouvement, tout en réussissant à placer de courts mais précieux moments plus intimes, c’est un des sommets de la saison.

Anecdotes :

  • Jonathan Adam/Vulcan Simmons : acteur américain, très peu de films à son actif mais plusieurs séries : Bones, Nikita, NCIS : Los Angeles.

  • Max Martini/Hal Lockwood : acteur américain présent sur les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Colombiana (2011), Captain Phillips (2013), Cinquante nuances de Grey (2015), Cinquante nuances plus sombres (2017). A la télévision : Le Caméléon (1997), Les Experts (2002), Les Experts : Miami (2003), The Unit (2006-2009), Mentalist (2012).

  • Absence de Molly C. Quinn et de Tamala Jones.

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14. PANDORA'S BOX, PART 2 
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : Émile Levisetti

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un ancien gagnant de la loterie.

Critique :

Un épisode sympathique mais un peu banal. Le thème de « l’argent ne fait pas le bonheur » est par trop cliché pour être un moteur d’intrigue satisfaisant.

De fait, si l’histoire se suit sans déplaisir et avec un certain nombre de rebondissements intéressants voire amusants, elle n’a pas d’éléments de fantaisie qui font le sel de cette série. Elle reprend un certain nombre de clichés (enfant toxico, passé qui ne passe pas) ou de figures rituelles (dealer jouisseur, gagnant qui culpabilise, majordome guindé). Il y a cependant un bon rebondissement pour relancer l’intrigue dans la dernière partie de l’épisode, ce qui donne un coupable convainquant et qu’on avait trop facilement laissé passer. On appréciera aussi l’astuce de Castle pour résoudre l’énigme. Le fil rouge de ce que ferait les personnages principaux avec le gros lot est plaisant mais sans plus. Sauf le final qui est réellement touchant parce qu’il concerne nos héros.

L’intrigue secondaire du jour concerne Martha désemparée par l’héritage fabuleux que lui a laissé Chet. Il est agréable que ce soit Beckett qui lui souffle le moyen d’en user sans mal agir et sans remords.

Anecdotes :

  • Pour Castle, le coupable c’est le majordome ! Un classique du roman policier dont Chapeau melon avait su faire son miel (Les espions font le service).

  • « La richesse ne fait qu’accentuer tous les aspects de notre personnalité » philosophe Castle…qui avoue que c’est son côté enfantin qui en a profité.

  • Castle s’est acheté un cratère de la Lune ! Depuis le traité sur l’espace de 1967, la Lune est considérée comme un espace international (comme les mers). En revanche, l’appropriation dans des buts commerciaux et économiques reste juridiquement floue.

  • Ned Bellamy/Logan Meech : acteur américain, vu dans Les enquêtes de Remington Steele (1986), Arabesque (1993), Les Experts : Miami (2004), The Unit (2006-2007), Terminator : les chroniques de Sarah Connors (2008-2009), Treme (2011-2013), Resurrection (2014).il a aussi joué au cinéma : Ed Wood (1994), Dans la peau de John Malkovitch (1999), Saw (2004), Twilight chapitre I-Fascination (2008), Django Unchained (2012).

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15. TERMINUS 
(END OF THE LINE)

Scénario : Moira Kirland

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

La mort de l’épouse d’un vieil ami de Richard Castle provoque une crise avec Kate Beckett.

Critique :

Moira Kirland a brillamment mis en forme cette idée géniale que de mettre à l’épreuve la solidité du « Caskett » sur un autre terrain que celui des sentiments ; en plaçant cette opposition sur le terrain qui les réunit : le crime.

La victime était l’épouse de Damian Weslake, ami de Castle. Les explications que donne celui-ci à sa défense acharnée sont très convaincantes ; en plus, Nathan Fillion donne beaucoup de chaleur à celles-ci. L’acteur est impeccable, tant dans son obstruction initiale que dans son repentir et sa soif de justice. « Écoute ton cœur » lui dit Martha, toujours de bon conseil. Le scénario est véritablement habile puisqu’il charge Damian mais indirectement. L’élément le plus lourd étant la « coïncidence » entre ce crime et la mort du père de Damian, 20 ans auparavant. Or, que dit-on des coïncidences dans les séries policières ?

La série joue sur ses habitudes, comme le « bon » suspect initial mais innocent. Le fait qu’il soit relativement vite expédié signifie que le scénario va appuyer ailleurs et, de fait, il multiplie les suspects. Ils sont relativement bien dessinés même si un peu schématiques. Par contre, Jason Wiles n’est pas tout à fait le bon choix pour Damian. Emprunté, peu à l’aise et sans beaucoup d’expression, il ne crée que partiellement une connexion avec Nathan Fillion. Mais il y a beaucoup de rebondissements, tous crédibles et la rivalité entre Castle et Beckett rajoute un allant et pas mal de suspense. L’enquête à double hélice accouche d’une double résolution absolument stupéfiante et d’un final doux-amer.

Anecdotes :

  • « Chez les riches, les meurtres sont toujours bizarres » affirme Esposito

  • L’épisode se passe aux alentours de la Saint Valentin.

  • Alicia Coppola/Amber Patinelli : actrice américaine diplômée d’anthropologie et ancien mannequin n’a aucun lien de parenté avec Francis Ford Coppola. Vue au cinéma dans Benjamin Gates et le trésor des Templiers (2008) mais plus souvent à la télévision, notamment Another World (1991-1993), Trinity (1998-1999), Cold Feet (1999-2000), JAG (2003), Preuves à l’appui (2003-2005), NCIS (2004-2005, 3 épisodes), Mon oncle Charlie (2005-2013), NCIS : Los Angeles (2010, 2015), Esprits criminels (2014), Shameless (2016).

  • Tom Irwing/Simon Campbell : acteur américain, vu dans les séries Angela, 15 ans (1998-1999), Les Experts (2002), Related (2005-2006), Saving Grace (2007-2010), Grey’s Anatomy (2010-2011), Devious Maids (2013-2016).

  • Jason Wiles/Damian Westlake : acteur américain, surtout actif à la télévision : New York 911 (1999-2005), American Wives (2007), Esprits criminels (2010), Scream (2015).

  • Absence de Tamala Jones.

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16. ENVERS ET CONTRE TOUT 
(THE LAST STAND)

Scénario : David Amann

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Croyant enquêter sur la mort d’un simple chauffeur de taxi, Castle et Beckett se retrouvent à chercher une arme de destruction massive !

Critique :

L’excellent épisode par nature : partir d’un fait banal et amener doucement à quelque chose de beaucoup plus gros, mettre de l’humour au départ puis le réduire progressivement tout en faisant monter la pression, doubler l’enquête habituelle du soupçon de la manipulation, et vous obtenez 40 minutes  (quasiment) sans faute qui vous scotchent à votre fauteuil.

D’entrée de jeu, Rob Bowman – sûrement le meilleur réalisateur de la série et un très bon réalisateur tout court – installe une tension, un rythme rapide marqué par une musique forte, qui scande les secondes et que l’on retrouvera plus tard. Tout commence donc par la mort d’Amir, un chauffeur de taxi dans un entrepôt abandonné. Ainsi que le souligne Lanie, tout pourrait faire paraître à un vol qui aurait mal tourné mais pourquoi avoir brisé les doigts du défunt ? David Amann, une des meilleures plumes du staff, nous invite ainsi à ne pas prendre ce que nous allons voir comme allant de soi, plus que d’habitude. La présence d’un diplomate syrien semble convenue mais c’est efficace pour troubler l’onde et cela nous vaut l’habituelle mais toujours réjouissante théorie de Castle ! Lequel devant un garde-meuble nous régalera une dernière fois d’une référence cinématographique amusante.

Une dernière fois parce que voilà que des traces de radioactivité sont détectées. Avant que l’enquête n’atteigne un climax de tension, le scénario s’est accordé une pause pour que Beckett évoque ses états d’âme, dise son amertume devant la tournure de sa vie amoureuse et trace le portrait du compagnon idéal. Intéressant que, sur ce passage, Nathan Fillion n’ait aucune ligne de texte. L’arrivée de Mark Fallon, de la Sécurité Intérieure, n’apaise pas vraiment les esprits ; d’autant qu’Adrian Pasdar est diablement convainquant en homme d’autorité. L’enquête suit un rythme trépidant car il y a urgence et ce moteur, pour être classique, n’en reste pas moins efficace. Tout comme le procédé un brin éculé d’éjecter les héros de l’enquête, histoire de dramatiser encore un peu les enjeux. Alors, certes, du coup, il n’y a plus de surprise désormais mais cela n’enlève rien à la qualité de l’ensemble car David Amann a su doser les révélations, amener chaque élément à temps et s’il ne surprend pas, c’est qu’il avait gardé une terrible carte dans son jeu qu’il abat à la dernière minute nous laissant tétanisé !

Anecdotes :

  • Cet épisode et le suivant forment un double épisode.

  • Alon Moni Aboutboul/Fariq Yusef : acteur israélien, vu au cinéma dans Rambo 3 (1988), Munich (2005), The Dark Knight Rises (2012), La chute de Londres (2016). Il travaille aussi pour la télévision : NCIS (2010), Fringe (2011), NCIS : Los Angeles (2013), The Blacklist (2014), The Leftovers (2015).

  • Lochlyn Munro/Kevin McCann : acteur canadien, vu dans Highlander (1994), JAG (1999), Monk (2004), Hawaï Five-0 (2012), Rizzoli & Isles (2015). Au cinéma, dans Dracula 2001 (2000), Freddy contre Jason (2003), Assaut sur Wall Street (2013), A la poursuite de demain (2015).

  • Adrian Pasdar/agent Mark Fallon : acteur américain, vu au cinéma dans Top Gun (1986), Aux frontières de l’aube (1987), L’impasse (1993) mais surtout à la télévision : Profit (1996-1997), Les Chemins de l’étrange (2000-2002), Amy (2003-2005), Heroes (2006-2010), The Lying Game (2011), Agents of SHIELD (2014), Colony (2016).

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17. RAPIDE, SILENCIEUX, MORTEL 
(SWIFT, SILENT, DEADLY)

Scénario : Andrew W. Marlowe

Réalisation : Bill Roe

Résumé :

Les enquêteurs n’ont que quelques heures pour découvrir la bombe.

Critique :

La surprise ne joue plus ici puisque le spectateur sait quels sont les tenants et les aboutissants mais le scénario d’Andrew W. Marlowe sait parfaitement user du contre-la-montre, gérer la tension et garder un peu de temps pour ses personnages. La réalisation est sans faute. L’orchestration est cependant moins présente et moins signifiante que pour le premier volet.

Tout le départ de l’épisode (jusqu’au générique) se joue sur trois fronts qui se renforcent mutuellement générant un effet d’angoisse croissant : Castle et Beckett se congelant à petit feu, Martha et Alexis rentrées inopinément et se demandant où est Richard, les enquêteurs à cran ayant autre chose à faire que les chercher. Évidemment que notre couple préféré s’en sortira mais, par un coup de vice dont on aurait pourtant pu s’attendre de la part de Marlowe, le « Caskett » subit un coup d’arrêt.

Castle va véritablement être le moteur de tout l’épisode. Ce sont ses intuitions, ses suggestions qui vont réellement permettre à l’enquête de progresser. Du grand Nathan Fillion. Pourtant, Mark Fallon ne passe pas au second plan grâce à l’énergie que met Adrian Pasdar dans son personnage. Il ne le rend vraiment pas sympathique mais c’est parfaitement voulu et pleinement réalisé. Juste une anecdote glissée par Ryan éclairera sur les motivations de l’agent Fallon. Après la séquence Dana Delany en saison 2, c’est une autre séquence de haut vol que s’offre la série avec Adrian Pasdar. C’est moins chaleureux mais, du moins, c’est complètement différent et pas moins intéressant. Coup de génie du scénariste que la « méthode Castle » qui sauve New York ! C’est à peine croyable mais c’est tellement bon !!

Anecdotes :

  • Générique différent : il est bleu glacier et l’orchestration n’est pas la même.

  • « On est programmé par la peur » énonce Beckett

  • Approximativement au 3/4 de l’épisode, Esposito cite deux noms, Evan Bauer et Jack Cochran ; en prenant le nom du premier et le prénom du second, il est possible d'obtenir Jack Bauer, le personnage principal de 24 heures chrono. Cochran est sans doute une référence à Robert Cochran, co-créateur de la série (avec Joel Surnow). Quant à Evan peut être une référence à Evan Katz, scénariste/executive producer durant toute la série 24 heures chrono, et co-créateur avec Manny Coto du spin-off 24 : Legacy.

  • Absence de Tamala Jones.

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18. UN PASSÉ ENCOMBRANT 
(SLAY THE DRAGON)

Scénario : Elisabeth Davis

Réalisation : David M. Barrett

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent dans le monde impitoyable du soap-opera.

Critique :

Une fois encore, Castle se paye un genre et c’est le soap qui trinque. L’épisode est amusant, surjoué évidemment mais il aurait pu être meilleur cependant. Les différents éléments donnent plus l’impression d’être juxtaposés que réellement mêlés. On passe donc de l’un à l’autre sans vrai lien. L’écriture d’un soap a peut-être déteint sur Elisabeth Davis. En tout cas, on rit pas mal.

La mort de la victime est déjà une satire en soi : c’est un auteur ! L’effet miroir joue et on savoure d’autant que Castle et Beckett la prolonge d’une certaine façon. Néanmoins, ensuite, c’est un déroulement beaucoup plus classique qui survient même si les interrogatoires des comédiens sont très cocasses. Très drôles certes mais on a quand même connu plus désopilant. Elisabeth Davis s’amuse à doter tous les suspects d’alibis et on sourit devant la perplexité croissante des enquêteurs. Le problème c’est que quand Castle trouve la solution, l’impression laissé c’est qu’elle sort de nulle part. On aura une dernière occasion de sourire avec la scène écrite par le romancier pour le soap.

Heureusement, les divas vont sauver le médiocre pour le tirer vers le mieux. Susan Sullivan se déchaîne dans cet épisode qui a dû lui rappeler des souvenirs ! Martha est littéralement dans son élément puisqu’elle a joué dans ce soap…trente ans avant ! Elle veut se la jouer « agent infiltré » et c’est vraiment très drôle. Surtout dans deux moments ne paraissant pas du tout être ce qu’ils sont. Là, on est plié et la complicité entre Susan Sullivan et Nathan Fillion est exquise. Et puis il y a Jane Seymour, en invité de luxe. L’actrice surjoue une grande partie du temps (elle incarne la mère de la victime et il ne faut pas rater le moment où elle est amenée au poste) mais, quand son personnage est fermement interrogé par les enquêteurs, elle se pose et nous montre, à nous et à Castle et Beckett, ce que c’est que le talent. On n’ira pas jusqu’à brûler un cierge mais, dans le contexte de cet épisode, Jane Seymour était l’actrice qu’il fallait et elle ne se rate pas, nous faisant bien rire alors que son personnage n’a rien de reluisant !

Anecdotes :

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson

  • Castle affirme qu’une machine à dérégler le climat a été imaginée dans un soap. Lequel est imaginaire mais la machine a été imaginé, elle, dans le film Chapeau melon et bottes de cuir !

  • Scène rarissime : Castle appelle Beckett « Katherine » mais c’était pour se moquer.

  • Tina Majorino/Reese Harlan : actrice américaine, de son nom complet Harmony Olivia Tina Majorino, elle travaille essentiellement pour la télévision : Veronica Mars (2004-2007), Big Love (2006-2010), Bones (3 épisodes, 2010-2011), Legends (2014).

  • Jane Seymour/Gloria Chambers : née Joyce Frankenberg, cette actrice britannique a été naturalisée américaine en 2005. Elle débute avec Ah ! Dieu ! que la guerre est jolie ! (1969) de Richard Attenborough, qui deviendra son beau-père entre 1971 et 1973 mais c’est son rôle de James Bond Girl dans Vivre et laisser mourir (Solitaire) en 1973 qui la fait connaître. Elle jouera ensuite notamment dans La Révolution française (1989) ou Serial noceurs (2005) mais c’est la télévision qui lui donne ses principaux rôles, en particulier Docteur Quinn, femme médecin (1993-1998). Elle a aussi joué dans les séries Smallville (2004-2005), Miss Marple (2007), Franklin et Bash (2012-2014), Jane the Virgin (2015). Élevée officier dans l’Ordre de l’Empire britannique en 2000. 

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19. ANTIDOTE 
(QUID PRO QUO)

Scénario : Terence Paul Winter

Réalisation : Jeff Blockner

Résumé :

Un juré s’effondre en plein procès : il a été empoisonné !

Critique :

Un honnête épisode même s’il n’a rien de particulièrement original. Son erreur est de ne pas se moquer du genre judiciaire et de l’aborder de façon trop sérieuse. Il est cependant assez bien écrit pour se suivre plaisamment.

L’épisode se base sur l’aphorisme bien connu : « A qui profite le crime ? ». En l’occurrence à l’accusé. Le scénario est assez habile pour ne pas l’écarter de la liste des suspects mais un autre aphorisme veut que le doute lui profite aussi. L’accusé innocent, c’est un cliché des séries et films judiciaires et, sur ce plan, Castle n’innove absolument pas mais, surtout, ne propose pas une fantaisie qui donnerait un second degré à l’épisode. A la place, c’est une enquête sérieuse mais banale qui nous est proposée. Par contre, on appréciera que le personnage de Montgomery soit mis en avant. Voilà un policier consciencieux mis sous pression par le procureur en personne ; difficile de bien faire son métier quand l’affaire concerne un procès médiatisé. C’est grâce à sa ténacité, et au soutien sans faille qu’il apporte à Beckett, que l’affaire sera résolue. Ruben Santiago-Hudson campe solidement son rôle.

Il y a une intrigue secondaire dans cet épisode autour d’un secret d’Alexis et d’une méthode peu scrupuleuse de son père pour savoir ce que fait sa fille. Amusant même si c’est une redite destinée à nous faire comprendre la foncière honnêteté de la jeune fille. Heureusement, la bonne composition de Molly C. Quinn permet à Alexis d’échapper au cliché de la bonne fille un peu bêta. On aura aussi apprécié comment elle remet son père en place mais, ça aussi c’est une redite. Dommage.

Anecdotes :

  • Le titre original de cet épisode est un jeu de mot avec la série Law and Order connue en France sous le nom New York, police judiciaire.

  • Bruce Davison/Louis Arnacki : acteur américain, vu au cinéma dans Fureur apache (1972), Six degrés de séparation (1993), X-Men (2000, 2002), Le maître du jeu (2003). Il a tourné aussi pour la télévision : Les contes de la crypte (1995), Triangle (2005), Les aventures de Flynn Carson : le secret de la coupe maudite (2008).

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20. UN MENTOR TRÈS SPÉCIAL 
(NOLA CONFIDENTIAL)

Scénario : Scott Williams

Réalisation : Steve Boyum

Résumé :

Le corps d’un journaliste est retrouvé dans le four d’une pizzéria.

Critique :

Voilà un épisode de Castle comme on les aime, plein d’humour mais un humour au service d’une solide enquête policière.

Avant le générique (donc en moins de dix minutes), le spectateur a eu deux grands éclats de rire ! Rien que les noms des quatre pizzaiolos en guerre sont des bijoux de drôlerie sans oublier les coups pendables qu’ils se sont faits entre eux ! Même Lanie pour une fois sacrifie à l’humour noir !! La théorie fumeuse de Castle est aussi brève qu’hilarante. L’identité de la victime, Gordon Burns, journaliste déchu, lance véritablement l’histoire. Une histoire simple puisqu’elle part de la « guerre des pizzas » pour aboutir à un trafic de drogue. Simple mais en aucun cas linéaire. Chacun des suspects pourrait être lié au crime et au trafic mais leurs interrogatoires distillent également de petites pastilles d’humour. Faire rire en instruisant le spectateur ; c’est bien joué.

L’enquête rebondit avec la découverte de Monica Wyatt, une ex de la victime. Liz Vassey apporte la gravité et la tendresse appropriée faisant un joli contraste avec les hommes jusqu’alors présenté qui avaient tous un côté ridicule ou pathétique. Poursuivre l’enquête va permettre de traquer la « Baleine Blanche » de Burns en lien avec un épisode traumatisant de son passé. Voilà l’élément tragique qui densifie le fond de l’épisode. Très appréciable aussi la révérence, très dans l’ADN de la série, au « film noir » et que ce soit « Boggie » qui apporte un élément déterminant est un bel hommage. Le fin mot de l’histoire, il revient à Castle, grand amateur du genre.

L’intrigue secondaire du jour, liée à Alexis, est différente des habituelles par sa gravité. L’adolescente vit très mal un coup qu’on lui a fait et ne comprend pas bien pourquoi elle réagit comme elle le fait. Molly C. Quinn est ici particulièrement convaincante et la connexion avec Nathan Fillion toujours aussi limpide. Les deux acteurs réalisent un sans-faute dans cette partition et il est bien vu de ne pas dresser de « l’âge ingrat » un portrait caricatural mais bien nuancé.

Anecdotes :

  • Castle a écrit « Ciel de cendres ».

  • En 2003, Ryan était dans la brigade des stups.

  • La « Baleine blanche » fait évidemment référence à Moby Dick, métaphore de l’obsession destructrice, d’après le roman éponyme d’Herman Melville. Il y a plusieurs références dans l’épisode.

  • Gary Basaraba/Ralph Carbone : acteur canadien, vu au cinéma dans La dernière tentation du Christ (1988), Striptease (1996), Suburbicon (2017) et à la télévision dans Brooklyn South (1997-1998), Boomtown (2002-2003), Person of Interest (2013-2014), NCIS : Nouvelle-Orléans (2016).

  • Peter Onorati/Sal Malavolta : acteur américain, surtout actif à la télévision : Walker, Texas Ranger (2000), Mes plus belles années (2002-2004), Ghost Whisperer (2007), Desperate Housewifes (2009).

  • Liz Vassey/Monica Wyatt : actrice américaine, elle tourne principalement pour la télévision : La Force du destin (1990-1992), Code Quantum (1991, 1993), Star Trek : la nouvelle génération (1992), Urgences (1994), Dharma et Greg (2000), Tru Calling (2005), Les Experts (2005-2010), La diva du divan (2011-2012).

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21. REPRÉSAILLES 
(KREWE)

Scénario : Matt Pyken

Réalisation : Paul Holahan

Résumé :

Un champion de natation est retrouvé mort noyé. Parallèlement, Castle s’agace de voir un autre auteur s’intéresser à Beckett.

Critique :

Episode un peu ambivalent. Son intrigue principale ne casse pas trois pattes à un canard mais elle est tout de même suffisamment bien écrite pour rester intéressante. Par contre, une fois n’est pas coutume, l’intrigue secondaire concerne Richard Castle lui-même ! Ces deux segments tendent à se renforcer mutuellement, ce qui est une réussite, et sauve l’épisode.

Lequel commençait mal avec cette histoire d’un nageur venu d’un milieu modeste, désargenté et qui devient un potentiel champion. La question usuelle du « D’où vient l’argent ? » n’est néanmoins pas mal exploitée puisqu’elle permet de développer l’environnement de la victime, fournissant ainsi la crédibilité du mobile du meurtre lorsque les enquêteurs l’auront trouvé. Le dopage dans le sport est aussi devenu un cliché de la série policière. C’est dommage d’y avoir sacrifié.

Tout cela va déboucher sur la résolution du crime grâce à…Michael Connelly ! Le célèbre auteur de polars participe à la traditionnelle soirée poker chez Castle (avec Dennis Lehanne) et c’est lui qui pose la question qui va renverser la table et relancer l’intrigue. Cette séance prend place dans l’intrigue secondaire autour d’Alex Conrad, auteur de polar débutant qui a pour mentor Richard Castle. Sauf que Castle Richard prend ombrage de l’intérêt de Conrad pour Beckett. La jalousie du romancier est aussi comique que sincère et Nathan Fillion joue toute la gamme : colère froide, méchanceté de gamin, homme sensé obligé de reconnaître sa mesquinerie. Le plus beau, c’est l’aveu qu’il fait à Beckett qui lui adresse la plus belle des réponses.

Anecdotes :

  • Justin Bruenig/Rob Tredwyck : acteur américain, surtout vu à la télévision : La force du destin (2003-2011), Les Experts : Miami (2008), Knight Rider (2008-2009), Ringer (2011-2012), Grey’s Anatomy (2013-2014), Les Experts : Cyber (2015).

  • Erik Palladino/coach Rome : acteur américain, vu à la télévision dans Murphy Brown (1996-1997), Urgences (1999-2001), Les Experts (2006), Championnes à tout prix (2009-2010), NCIS : Los Angeles (2012-2013), Suits (2015).

  • Brendan Hines/Alex Conrad : acteur et chanteur américain, vu dans les séries Lie to me (2009-2011) et Scorpion (2015).

  • Josie Loren/Bridget McManus : née Josie Lopez, cette actrice américaine d’origine cubaine tourne surtout part la télévision : Veronica Mars (2006), Championnes à tout prix (2009-2012), Mentalist (2014-2015).

  • Quatrième réunion poker entre Castle et ses pairs.

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22. AIE FOI EN LA PAROLE 
(KNOCKOUT)

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

Mike Royce, le mentor de Beckett, est assassiné. Pour retrouver le meurtrier, elle n’hésite pas à aller jusqu’à Los Angeles.

Critique :

Un épisode plutôt dur sur le thème bien connu de la vengeance et de la justice. Classique mais bien fait et Nathan Fillion assure la part d’humour.

Classique aussi que le policier « trop » impliqué refuse de lâcher. Beckett doit aller à Los Angeles car le tueur présumé – un certain Ganz -  n’a fait qu’un saut à New York. La série s’offre cependant son originalité grâce à Richard Castle. L’arrivée « discrète » de nos duettistes dans la Cité des Anges puis la brève mais hilarante séquence à l’hôtel sont des moments de légèreté bienvenus. Classique aussi cette enquête en jouant au chat et à la souris avec la police locale mais, là encore, la « Castle touch », c’est le tournage de Vague de chaleur décalé, très drôle et très utile aussi ! Par contre, le coup de la balle qui fond, c’est beaucoup plus original ! On ne manquera pas non plus l’entrée en scène ultra-sexy de Beckett essayant de piéger Ganz.

L’épisode vaut surtout son pesant de cacahuètes pour sa place dans le « Caskett ». Les deux héros ne sont pas dans les positions habituelles ; ils sont dans une autre ville (superbes extérieurs ; l’hôtel de Ganz a un petit côté Les Experts : Miami) et sans tout ce qui fait leur quotidien. Lorsqu’ils parlent ensembles, le soir, à l’hôtel, ils le font à cœur ouvert et on sent que les deux personnages sont sur la corde raide. Tant Nathan Fillion que Stana Katic laissent entrapercevoir la tension qui habitent Castle et Beckett. Le temps paraît suspendu, hésitant. 

Anecdotes :

  • Dominic Purcell/Russell Ganz : acteur anglo-australien, on a pu le voir au cinéma dans Mission : Impossible 2 (2000), Blade Trinity (2004) mais surtout à la télévision : John Doe (2003), Prison Break (2005-2009), The Flash (2014).

  • D.B. Sweeney/Kyle Seeger : Daniel Bernard Sweeney, acteur américain, vu dans Les coulisses du pouvoir (1986), Sons (1989), Visiteurs extraterrestres (1993), Chiraq (2015). A la télévision, Docteur House (2006), The Event (2010).

  • Jason George/Charles Kelvin : acteur américain, surtout vu à la télévision : Roswell (2000), Stargate SG-1 (2005-2006), Les Mystères d’Eatswick (2009-2010), Grey’s Anatomy (depuis 2010), Mistresses (2013-2016).

  • Absence de Susan Sullivan et Molly C. Quinn. 

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23. CHANTIER À HAUT RISQUE 
(DOWN THE RABBIT HOLE)

Scénario : Terri Edda Miller

Réalisation : John Bleckner

Résumé :

La mort d’une candidate amène Castle et Beckett dans le monde glamour des concours de beauté

Critique :

Joli épisode qui se moque des concours de beauté en reprenant tous les codes mais avec le regard moqueur de la série.

C’est un peu meurtre chez Miss Détective dont on retrouve un certain nombre de marqueurs comme le photographe à la réputation sulfureuse, l’organisatrice du concours qui ne jure que par lui, le présentateur star, le conseiller efféminé. Les portraits de tous ceux qui gravitent autour du concours n’a rien de reluisant ! Classique et un peu facile. On pense aussi à cet épisode de Castle, « L’enfer de la mode » (2-3) où les projecteurs diffusaient une lumière crue sur le monde du mannequinat. Néanmoins, l’épisode est plus que cela. A partir du moment où une candidate – une blonde un peu bête et méchante – donne aux enquêteurs le violon qui servait à la victime pour son numéro, elle leur remet également – selon elle – « le mobile du meurtre » ; à savoir des photos de nus. Photos que l’on pourra voir, ce qui n’est pas si fréquent tout de même ! Qui dit photo de nu pour une future Miss dit chantage dit aussi photographe. C’est en examinant soigneusement la photo – mais « que » la photo – que Castle trouve le détail qui relance l’intrigue et l’éloigne du copier-coller et c’est grâce à Beckett que l’écrivain aura la révélation.

L’épisode comprend deux intrigues secondaires. La moins importante tient dans le choix du cadeau à sa femme par Montgomery pour fêter 30 ans de mariage. C’est Castle qui lui suggère ledit cadeau. Mais, plus fort, il y a l’histoire entre Alexis et Ashley. Les deux adolescents s’apprêtent à quitter le lycée et Alexis craint que l’éloignement ne tue leur amour mais aussi elle refuse qu’il fasse un choix en fonction d’elle et non de ce qu’il veut lui pour son avenir. Entre les deux, papa Castle devra jouer les médiateurs ! C’est tendre et touchant grâce en partie à la connexion Nathan Fillion-Molly C. Quinn.

Anecdotes :

  • Michael McKean/Victor Baron : acteur américain, il joue sur les deux écrans. Au cinéma, on l’a vu dans 1941 (1979), Spinal Tab (1984), Jack (1996), Jugé coupable (1999). A la télévision, il fut récurrent pour X-Files (Morris Fletcher, 3 épisodes, 1998-2002), The Lone Gunmen (2001), Better Call Saul (2015).

  • Sasha Roiz/Bobby Stark : acteur israélo-canadien, vu au cinéma dans Pompéi (2014) et à la télévision dans Missing : disparu sans laisser de traces (2004), NCIS (2007), Lie to me (2009), Docteur House (2011), Grimm (2011-2017).

  • Teri Polo/Kayla Baron : Teresa Elisabeth Polo, actrice et mannequin américaine, vue au cinéma dans La maison aux esprits (1993), Mon beau-père et moi (2000) et vue à la télévision dans Bienvenu en Alaska (1994-1995), Le Damné (1998-1999), The Practice (2003), Les Experts : Miami (2008), The Fosters (depuis 2013).

  • Bellamy Young/Candace Ford : cette actrice américaine, née Amy Maria Young, est principalement connue pour son rôle – magnifique – de Mellie Grant dans Scandal (depuis 2012). Elle incarne aussi la compagne d’Hotchner dans Esprits criminels (7 épisodes 2011-2013). Elle a aussi joué dans Scrubs (2004-2009).

  • Judith Scott/ Evelyn Montgomery : actrice américaine vue dans les séries Robocop (1994), Inspecteur Barnaby (1998), X-Files (2000), FBI : Portés Disparus (2003), Dexter (2007), Docteur House (2008), Les Experts : Miami (2011).

  • Absence de Tamala Jones remplacée par Arye Gross.

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24. LA CHUTE 
(POETIC JUSTICE)

castle 3 24

Résumé :

Hal Lockwood, l’assassin de la mère de Beckett, s’évade de prison. En se lançant à ses trousses, Kate Beckett provoque une série de drames.

Critique :

Épisode très noir, très dur et très amer ; jamais l’arc « Johanna Beckett » n’avait tant ressemblé à la terre brûlée. Le spectateur profite tout juste quelques minutes de légèreté avant d’entrer dans la violence. Elle prend tous les visages, physique (usage de grenade assourdissante, fusillades) et psychologique (peur de Jim Beckett de perdre sa fille ; la rencontre de Scott Paulin et de Nathan Fillion est très émouvante). Stana Katic est éblouissante, volant la vedette à son partenaire (ce qui causera des frictions) : elle donne à voir un flic qui s’obnubile, un supérieur qui confond autorité et autoritarisme mais surtout une femme qui n’écoute plus rien, ni personne. Ce n’est plus une enquête ; c’est une croisade. Sur l’autel de sa vengeance, Kate Beckett sacrifie Richard Castle. Leur tête-à-tête, d’abord très touchant, devient tendu et, à bout – magnifique composition des comédiens incandescents – ils se lancent à la figure quelques vérités blessantes. Cet épisode met aussi en valeur le capitaine Montgomery et Ruben Santiago-Hudson donne toute sa force à ce personnage secondaire mais si attachant. Tour à tour, il est dur, tendre, complice. Un numéro très fort.

Il y aura un autre sacrifice. L’enquête s’est poursuivie et la ténacité de Ryan et Esposito a malheureusement payé. Une visite de Lockwood nous l’avait déjà appris. C’est un moment glaçant. Max Martini est très convainquant : cet homme fait froid dans le dos et quand il sourit, c’est pire encore ! Ce qui rend ce final si fort, c’est que le scénario ne sacrifie aucunement l’émotion à l’action. Il est impossible de garder les yeux secs jusqu’au bout et surtout pas après la dernière réplique de Nathan Fillion. L’aveu de Castle.

Anecdotes :

  • Retour de Max Martini (Hal Lockwood), Scott Paulin (Jim Beckett) et Judith Scott (Evelyn Montgomery).

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