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Saison 10Saison 12

Inspecteur Derrick

Saison 3

1.  La mort du colibri (Tod der Kolibris)

2. Mort d'un musicien (Tod des Trompeters)

3. La peur (Angst) 

4. Quand les oiseaux ne chantent plus (Tote Vögel singen nicht)

5. Choc (Schock)

6. Calcutta (Kalkutta)

7. Un triste dimanche (Kein schöner Sonntag)

8. Faussaires (Auf eigene Faust)

9. Un sale caractère (Ein unbegreiflicher Typ)

10.  Bienvenue à bord (Das Bordfest)

11. Un truc super (Das Superding)

12. Risque (Risiko)

13. Pecko (Pecko)

14. L'homme de Portofino (Der Mann aus Portofino)

 

1. LA MORT DU COLIBRI
(TOD DER KOLIBRIS) 



Date de diffusion originale : 11 janvier 1976.

Résumé :

Une prostituée thaïlandaise est retrouvée morte dans le coffre d’une voiture. Le lendemain, Derrick reçoit un coup de fil anonyme lui conseillant de se rendre chez le docteur Schebnitz…

Critique :

Derrick est très en forme, souvent espiègle dans cet épisode passionnant qui le conduit à un réseau de trafic de filles thaïlandaises. Et bien décidé à se défouler sur chaque personne qui se mets en travers de sa route pour clôturer son enquête.

Paradoxalement, il affirme ne pas avoir dormi depuis deux jours : la passion pour son métier est clairement plus importante que son épuisement physique.

Il se dispute même avec Klein lui demandant de se taire, ce dernier réplique la même chose : chamaille de « couple » amusante à laquelle on assiste parfois.

L’enquête est palpitante, sans temps mort, fait assez rare : notre inspecteur est dans presque toutes les scènes dès qu’il apparaît au bout de cinq minutes d’épisode.

L’originalité de celui-ci, outre son milieu abordé (qui est une première dans la série) est que la seule témoin est une jeune femme handicapée moteur, que son père fait prendre pour une folle.

Le rythme est très soutenu, la mise en scène efficace et nerveuse : avec ses plans-séquences, ses zooms, ses mouvements de caméras à l’épaule.

Quand aux dialogues, ils sont merveilleusement ciselés, souvent drôles. Tout l’épisode est quasiment porté sur la performance de Horst Tappert, qui est constamment en mouvement.

Le final, plein de suspens, est vraiment très habile.

Anecdotes :

  • La dernière scène qui sert également de générique de fin montre Derrick assis dans une chambre d’hôpital en train de s’endormir.

  • Ernst Schröder (1915-1994) qui incarne le docteur Scheibnitz reviendra dans quatre épisodes dont un autre de cette saison : « Bienvenue à bord » (épisode 10).

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2. MORT D'UN MUSICIEN
(TOD DES TROMPETERS) 

Date de diffusion originale : 08 février 1976.

Résumé :

Un jeune homme appelle Derrick pour signaler un kidnapping : peu après, il est tué. Derrick apprend qu’il est musicien et part à la rencontre de ses amis…

Critique :

Pour la première fois de la série, Derrick est confronté à une bande de jeunes gens, ici des musiciens plutôt doués – bien que leurs compositions soient trop ancrées dans leur époque – avec leur langage, leur attitude qu’il ne comprend pas vraiment. Ils ne semblent pas se rendre compte qu’un de leurs amis s’est fait tuer. Mais la somme d’argent qu’il leur a été proposé pour un kidnapping, surtout quand on est jeunes, ça ne se refuse pas. Le seul qui a refusé mais été tout de même au courant de leur combine, c’est Heinz : et ça lui a coûté la vie.Ils tentent de profiter de leur train de vie soudainement luxueux, continuant leurs concerts tout en ayant Derrick aux basks, ce qui devient de plus en plus difficile. Car notre inspecteur veut retrouver le meurtrier et n’est pas du genre câlin.

Alors ils seront obligés d’avouer dans quelle combine se sont mis, car les responsables, ce n’est pas eux, ça vient de plus haut, de bien plus dangereux, de plus terribles.

Devenant eux-mêmes victimes d’un terrible engrenage dont ils ne sont que des pions.

Le final qui est un échange de coups de feu sous un brouillard près d’une grande demeure, est magnifique. Cet épisode, outre à la bande-originale excellente, doit beaucoup à l’énergie de ses jeunes acteurs : Bernd Herberger, Bernd Herzsprung et Sabine von Maydell.

On peut regretter la longueur inutile des scènes de concerts, qui auraient méritées d’être nettement raccourcies.

Anecdotes :

  • Les différents morceaux apparaissant dans cet épisode sont « Ohne Dich ist es Nacht » de Sabrina, « Tod des Trompeters » et « Opium » de Peter Thomas.

  • Le réalisateur de l’épisode Zbynek Brynych qui a mis en scène 37 épisodes de la série, fait une petite apparition dans le rôle d’un homme qui ramasse des fleurs dans un casier (à 53 mns 35).

  • Sky du Mont, star en Allemagne apparaissait pour la première fois dans la série, il y jouait ici Brinkmann. Il réapparaîtra dans treize autres épisodes.

  • Bernd Herberger qui joue Robert reviendra dans quatre autres épisodes, dans des rôles toutefois plus sérieux.

  • Bernd Herzsprung qui interprète Achim rempilera dans six autres épisodes jusqu’en 1992.

  • Sabine von Maydell qui joue Hilde réapparaîtra dans deux autres épisodes.

  • Alexander Stephan qui incarne Heinz, la victime est doublée en français par William Coryn. Coryn, connu pour être la voix française principale de Jackie Chan et être l’adaptateur de « South Park » (ainsi que l’interprète de Kyle, Kenny et quelques autres personnages). Il doublera d’autres comédiens dans la série.

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3. LA PEUR
(ANGST)

Date de diffusion originale : 07 mars 1976.

Résumé :

Le docteur Hertel assassine sa maîtresse lorsqu’il apprend qu’elle le trompe avec un autre homme. Mais son alibi est très mince : sa femme devra le couvrir…

Critique :

Un des épisodes les plus marquants et terrifiants de la série. Quasi-théâtral, laissant en arrière-plan assez vite l’enquête de Derrick et Klein pour se concentrer sur l’affrontement psychologique entre le meurtrier et son épouse, car celui-ci, qui pense avoir commis le crime parfait et ferait volontiers porter le chapeau à son nouveau petit ami, a oublié un petit détail : la montre de ce dernier, oublié sur la table de nuit et qu’il a récupéré. Or, son épouse trouve cette montre, dont lui a parlé Derrick un peu plus tôt. Et que devrait-elle faire ? Le dénoncer à sa police : vu la façon dont il la traite, ça serait la moindre des choses. Et le fait qu’elle ne fasse rien le terrifie.

Et justement pour qu’elle ne fasse rien : il l’achète, lui faisant des cadeaux – comme des bouquets de fleurs – ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Il exige d’elle qu’elle réponde des choses exactes et d’un ton extrêmement précis aux inspecteurs pour qu’il puisse être couvert.

Et si sa « performance » ne fonctionne pas, elle en subira les conséquences. Pourtant : elle fait de son mieux, mais les inspecteurs sont du genre très obstinés, ils savent qu’elle cache quelque chose.
Mais ignorent que son mari est en train de la broyer. Elle encaisse tout, sans rien dire, sans lever la voix. Devoir vivre le fait d’être une épouse trompée, il faut maintenant être la complice de son mari meurtrier... Lorsqu’il comprend qu’elle a la montre, il la supplie quasiment de lui donner. Et fera tout ce qu’il peut pour avoir cette preuve, cette seule preuve contre son crime. 

Derrick lui a donné son numéro de téléphone, elle l’appelle avant de boire un verre – empoisonné et elle le sait – mais il est absent. Le temps qu’il arrive, elle sera morte. Ce final est bouleversant.

On notera que Derrick s’emportera envers le meurtrier, le plaquant contre un mur, lui assénant : « Vous êtes une ordure ! ». Après son dernier crime, l’assassin recherchera la montre sans la trouver.

Mais Derrick, oui.

L’épisode tient de la performance d’acteurs, à savoir Hans Dieter Ziedler, déjà physiquement impressionnant, son physique terrifiant et sa voix grave, est très intense, face à lui Heidelinde Weis, prodigieuse, sidérante, tout en intériorité.

Anecdotes :

  • Le thème célèbre du générique interprété par les Humphries retentit à chaque fois que l’assassin panique, comme à la toute la fin où il recherche la montre.

  • Nous voyons très peu Klein de l’épisode car il a la jambe cassée. C’est Berger qui seconde Derrick.

  • Hans Dieter Ziedler qui incarne le docteur Hertel reviendra dans l’épisode « Un homme de trop » (saison 10, épisode 10).

  • Heidlinde Weis qui incarne son épouse rempilera dans deux autres épisodes jusqu’en 1998.

  • Bien que la série avait tendance à utiliser les mêmes comédiens et même comédiennes régulièrement, il était rarissime qu’un même acteur jouant deux rôles différents apparaisse dans deux épisodes consécutifs, c’est pourtant le cas avec Bernd Herzsprung, déjà présent dans le précédent épisode dans un rôle de musicien, est revenu dans celui-ci pour le rôle du petit ami de la victime.

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4. QUAND LES OISEAUX NE CHANTENT PLUS
(TOTE VÖGEL SINGEN NICHT)

Date de diffusion originale : 04 avril 1976.

Résumé :

Une adolescente a été retrouvée morte dans une décharge. Ses caractéristiques rappellent à Derrick la fille d’un homme ayant déclarée la disparition de son enfant. Son enquête va le conduire dans un monde où des filles parfois très jeunes sont chargées d’offrir leurs services…

Critique :

Les scénarios varient radicalement dans cette troisième saison, après un épisode psychologique aux longues scènes de dialogue, nous avons droit à un opus extrêmement rythmé, aux scènes courtes, alternant avec les différents personnages, faisant croiser de multiples intrigues, tandis que l’on as rarement vu Derrick autant en forme. Son énergie, sa gouaille m’as beaucoup fait penser à Kojak : il « tchatche », tutoie les témoins, se montre physiquement agressif avec les suspects et verbalement envers ses collègues dont le pauvre Schroder.
Entre un avocat qui ne supporte plus de devoir défendre des mafieux qui tuent des jeunes filles contrairement à sa femme, qui elle n’éprouve aucun scrupule (après tout défendre des pourritures, ça rapporte), une show-girl qui est le témoin principal mais ne cesse de mentir, un truand qui cherche à tout prix à grimper les échelons : cela en fait une jolie galerie de personnages très intéressants. Certes globalement caricaturaux, mais fort bien incarnés.

Cette chorale de caïds dans un monde glauque est parfois difficile à suivre, le rythme est presque trop soutenu, mais la fin, terrible qui dit qu’avoir une conscience : ce n’est vraiment pas bon dans ce genre de milieu… La mise en scène est carrée, efficace.

Au final, un très bon goût de polar.

Anecdotes :

  • L’épisode marque la deuxième et dernière apparition dans la série de Doris Kunstmann, ici Gerti après l’épisode « Une affaire étrange » (saison 2, épisode 8).

  • Hans Caninenberg (1913-2008) lui vient pour la première fois de la série. Et rempilera quatre autres fois jusqu’en 1989. De même qu’Hans Korte (1929-2016) interprétant ici Malenke, qui reviendra six autres fois jusqu’en 1993. Et Harald Leipnitz (1926-2000) jouant Schermann reviendra dans l’épisode « Le crime est dans l’escalier » (saison 19, épisode 3).

  • Thomas Astan, incarnant Kämmerer en est à sa deuxième apparition après l’épisode « Le diplomate » et réapparaîtra dans encore huit autres épisodes.

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5.  CHOC
(SCHOCK)

Date de diffusion originale : 02 mai 1976.

Résumé :

Alfred Recke, un truand tue le docteur Schöller qui l’empêche de voler sa voiture. Mais son fils l’as vu mais sous le choc n’arrive pas à prononcer un seul mot. Derrick fait intervenir sa petite amie qui est psychiatre pour tenter de libérer le garçon. Parallèlement, Recke qui culpabilise et à la fois a peur de retourner en prison, tente de se rapprocher du témoin, en faisant intervenir son propre fils, du même âge…

Critique :

Un épisode vraiment très intéressant et totalement passionnant. Il donne un regard très juste sur l’impact psychologique que peut avoir un meurtre, sur un enfant. Ainsi le jeune Ralf se renferme dans le silence, en état de choc. Son silence peut durer quelques heures, quelques jours voire bien plus. Il est le seul qui a vu le meurtrier. Mais son mutisme est à la fois une aubaine et un danger pour les vrais responsables : c’est parfait qu’il ne parle pas, mais justement quand va-t-il parler ?

De son côté, Recke qui n’est qu’un larbin dans une petite mafia, est terrifié par ce gosse, ne voulant pas retourner en prison, perdre sa famille encore une fois. Et d’un autre côté : il culpabilise car son propre fils sait ce que c’est que de ne plus avoir de père (pendant ses années de prison).

Sa femme lui suggère l’idée de lier leur garçon au jeune Ralf, pour savoir exactement ce qu’il a vu et où il en est psychologiquement. Mais Lussek, son chef, en a décidé autrement : il faut tuer le gosse, mais le tueur se trompera et tuera le fils de Recke…

A ce moment, l’épisode offre un autre regard plus glaçant, toujours juste, cette fois sur l’impact de la vie de gangster des parents sur leurs enfants. Ils sont condamnés par le milieu dans lequel vivent leurs parents. Recke, venant de perdre son enfant, pour se venger va balancer les commanditaires.

L’épisode se termine par un échange de coups de feu dans un entrepôt, montrant Recke sauvant Derrick. La rédemption par la mort d’un criminel en héros, très bien incarné par Vadim Glowna.

Anecdotes :

  • Cet épisode a fait polémique en Allemagne lors de sa diffusion car il y est montré explicitement le meurtre d’un enfant.

  • Il s’agit de la deuxième et dernière apparition de Johanna von Koczian dans le rôle de Renate Konrad, la petite amie de Derrick après l’épisode « Une affaire étrange ». Le public n’adhérant pas à l’idée que Derrick puisse avoir une petite amie. Toutefois, il en aura une autre bien des épisodes plus tard.

  • Dirk Galuba qui deviendra l’un des acteurs les plus prolifiques de la série avec vingt-deux épisodes, fait ici sa première apparition. Il incarne dans cet épisode, avec son magnétisme naturel, le mafieux sans pitié Lussek.

  • Première apparition également de Christine Wodetzky (1938-2004) qui jouera dans six autres épisodes. Et deuxième apparition (sur douze) de Dieter Eppler (1927-2008), ici le docteur Schöller, après un tout petit rôle dans « Quand les oiseaux ne chantent plus » (épisode précédent).

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6. CALCUTTA
(KALKUTTA)

Date de diffusion originale : 30 mai 1976.

Résumé :

Une femme appelle la police du bar « Le flamingo », peu après : elle est assassinée. Derrick s’y rend et découvre assez un club de jeu clandestins, avec Klein, il décide de s’y infiltrer…

Critique :

Un épisode qui n’en finit pas. Le rythme est vraiment mal géré. Se découpant clairement en trois parties : l’enquête, l’infiltration dans le club et la résolution dans une maison de retraite (si, si).

Faut reconnaître l’originalité : qui débute par un crime qui semble ordinaire derrière une boite et se termine par la découverte d’un détournement de fonds : une escroquerie rondement menée et vraiment pathétique envers des personnes âgées attristées par la faim dans le monde après le visionnage de différents films (dont des images nous sont montrés, qui sont très pénibles à voir).

Et mine de rien, comme Reinecker aimait reprendre certains trucs d’épisodes en épisodes : c’est de nouveau l’enfant de la victime qui servira à coincer le meurtrier. Ici, contrairement au précédent épisode, pas un témoin direct du meurtre, mais il a vu l’assassin rencontrer son père – pas totalement blanc dans l’histoire – quelques temps plus tôt. Cette résolution est tout de même tirée par les cheveux mais c’est la dernière pièce d’un puzzle complexe à saisir, mais résolu, enfin. L’interprétation est plutôt de bonne qualité.

Anecdotes :

  • Josef Fröhlich, ici Wenger, fait sa première apparition dans la série. S’en suivra six autres jusqu’en 1991.

  • De même que Kornelia Boja, ici madame Wenger, qui en fera cinq autres jusqu’en 1996.

  • Dans la version française, c’est le comédien Julien Thomast qui prête sa voix au policier qui prend l’appel de la victime au début de l’épisode. Thomast est connu notamment pour avoir été la voix de Richard Belzer dans la série « New York, unité spéciale » et des voix diverses dans la série « Hercule Poirot ». Il doublera d’autres personnages dans la série.

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7. UN TRISTE DIMANCHE
(KEIN SCHÖNER SONNTAG)

Date de diffusion originale : 27 juin 1976.

Résumé :

Monsieur Schirmer confie à son fils Jürgen qu’il a détourné de l’argent à son entreprise mais à tout perdu. Pour éviter d’aller en prison, il décide de cambrioler l’entreprise. Son fils trouve l’idée complètement folle avant de raviser et de l’aider. Mais le cambriolage tourne mal et Jürgen blesse le gardien…

Critique :

On ne voit pas le temps passer pendant cet épisode. Sur la thématique assez récurrente de la série, à savoir un père qui couvre son fils d’un crime, celle-ci est vraiment bien mis en place, certes longue mais où rien est trop. Schirmer a absolument tout prévu, enfin presque, dans son plan de cambrioler sa boite, lorsque son fils est partant : il lui explique tout. Ce dernier devra se débrouiller tout seul, tandis que pour se créer un alibi : il emmène la maman et la fille au théâtre, Jürgen ayant une place assez loin d’eux pour partir sans se faire remarquer en plein milieu de la représentation.

Il entre dans l’entreprise sans souci particulier, mais au moment où il est en train de voler l’argent dans le coffre, le gardien le surprend, ils se battent et il le fait tomber dans l’escalier. La bourde !

Maintenant, c’est le fils qui va demander de l’aide à son père pour l’avoir aidé (ouahoo). Il le laisse agonisant et retourne au théâtre, et se confie à son père. Ils décident de revenir sur les lieux pour savoir si le gardien est toujours en vie. C’est le cas, ils prennent l’argent et appellent la police, avant de partir. Ils vont maintenant devoir jouer le jeu des apparences, faire les innocents, mais le souci est que le gardien est blessé, conduit à l’hôpital, encore inconscient, il pourrait parler, donc il faut absolument se rendre à l’hôpital, genre on s’inquiète pour ce pauvre vieil homme : pourquoi pas après tout. Après partout où ils iront, Derrick et Klein les croiseront : coïncidence.

Cet épisode, outre l’introduction qui prend la moitié de l’épisode, à de particulier qu’il se déroule sur moins de vingt-quatre heures, et que Derrick et Klein ne mènent pas quasiment d’enquête, puisque le père, en panique, multiplie les erreurs, les petits détails, incohérences qui plaisent tant à un autre policier du petit écran, connu pour ses arrivées tardives : Columbo.

Le fils, à moins peur de se faire coincer, qu’il se mets à culpabiliser. Papa lui ordonne de se reprendre, il ne faut absolument pas qu’il craque.

Les dialogues sont vraiment savoureux, difficile de ne pas en citer un seul :

Schirmer évoque le gardien qui à ses rondes habituelles… ou presque : « La première à une heure, la deuxième à quatre heures… mais pourquoi il a changé d’heure ? », comment Schirmer a pu savoir que le gardien changeait d’heure. Plus tard, sa femme évoque la blessure précise du gardien, disant que son mari lui as dit : or, personne ne leur avait parlé.

Avec toutes ses bourdes, Derrick et Klein vraiment pas dupes savent qu’ils sont dans le coup : le final viendra naturellement, la culpabilité du fils le perdra.

L’interprétation est excellente. Ulrich Haupt, déjà vu brièvement dans l’épisode « La fête », est ici en très grande forme, tout le temps en mouvement, toujours en train de se la ramener : il est vraiment irrésistible, face à lui Andreas Seyferth, plus en intériorité est impeccable. Un duo père-fils très rigolo.

Anecdotes :

  • Derrick et Klein ne font leur apparition qu’au bout de 28 minutes d’épisode, soit pile la moitié de la durée. Cela rappelle la série « Columbo » où le policier n’arrive qu’après que le crime a été commis devant nos yeux.

  • Cet épisode fut tourné en 1974 comme le septième de la série alors qu’il fut diffusé comme le 22ème.

  • On peut voir l’ombre d’un technicien se déplacer sur le sol dans l’avant-dernier plan de l’épisode.

  • Ullrich Haupt (1915-1991) qui est ici Schirmer reviendra dans six autres épisodes, dont le dernier diffusé après son décès.

  • Gudrun Thielemann née en 1926, jouant sa femme signe sa dernière apparition à l’écran. Elle est doublée dans la version française par la comédienne Maïté Monceau.

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8. FAUSSAIRES
(AUF EIGENE FAUST)

Date de diffusion originale : 11 juillet 1976.

Résumé :

Winterstein, un policier du service des fraudes est tué en pleine rue. Il menait une enquête en solo pour coincer des trafiquants de faux billets… Derrick va reprendre son enquête et coincer son meurtrier…

Critique :

Lorsqu’un policier est tué, pour Derrick c’est vraiment personnel. Et il va employer tous les moyens qu’il faut pour retrouver le meurtrier. Idée originale quoi que classique : s’adjoindre les services d’un certain Schenke, spécialiste en la matière, en prison depuis trois ans et encore un an et demi à tirer : le faire sortir et lui faire retrouver son milieu. Et il va bien en profiter : faire la fête (aux frais de la police), rencontrer une certaine Barbara, parallèlement les deux inspecteurs continuent de refaire l’enquête de la victime, parlent à une de ses amies, ce qui le sera bien utile : elle leur indique une rue où se trouve un bar : Klein s’y rend mais n’y passe pas inaperçu et se fait virer avant de se faire dessus et d’être sauvé par un ancien collègue de la victime.

Schenke se fera avoir par sa nouvelle petite amie, qui placera un micro chez lui, ce qui lui coûtera la vie. Ancien truand devenir une balance auprès de la police, c’est vraiment risqué, mais avant de mourir il as eu de donner des informations importantes et Derrick pourra se faire passer pour un acheteur. On appréciera le final où lorsqu’il se fait repérer les faussaires, leur colle des baignes.

Cet épisode est vraiment palpitant, sans temps mort, soutenue par une bande-originale assez mélancolique mais collant étrangement bien au milieu décrit, et puis il y a l’excellent Horst Frank, charmeur, suave, impeccable dans son personnage.

Anecdotes :

  • Le morceau que l’on peut entendre dans l’épisode est « Endtitle Number Eleven » de Peter Thomas.

  • Horst Frank (1929-1999) reviendra dans deux autres épisodes jusqu’en 1983. Dans la version française, il est doublé dans cet épisode par Bernard Tiphaine.

  • Siegfried Rauch (1932-2018) reviendra dans trois autres épisodes jusqu’en 1987.

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9.  UN SALE CARACTÈRE
(EIN UNBEGREIFLICHER TYP)

Date de diffusion : 25 juillet 1976.

Résumé :

Koller traite d’une affaire avec Schündler, lui échangeant une importante somme d’argent contre des documents. Il disparaît peu après et un cadavre est découvert dans sa chambre d’hôtel...

Critique :

Une ambiance très hitchcockienne dans cet épisode palpitant, car plein de mystères.

Reinecker a signé un script très futé : Derrick revient sur les pas de la victime, découvrant que c’est un clochard s’étant lié d’amitié avec un homme : Koller !

Mettant Schündler sous surveillance, ils lui rendent visite et ils apprennent qu’il a une femme et une fille, mais Derrick est agacé par ces informations que Schündler donne au compte-gouttes car seul lui arrive à le faire avancer dans son enquête !

Se rendant voir son ex-femme, elle lui raconte qu’il a été lui rendre visite après vingt ans de silence lui racontant avoir le sentiment d’être suivi par un homme qui veut le tuer pour son argent. De leur côté, Klein et Schroder suivant Schundler, aperçoivent un homme qui semble connaître son chien, Klein le prend en chasse et s’ensuit un échange de coups de feu dans un ranch.

Derrick découvre en suivant à son tour l’ex de Koller, qu’il est hébergé par le petit ami de leur fille.

Koller rendra des comptes à Derrick mais pas grand-chose, il lui balancera juste l’homme qui le suit.

Comme un « MacGuffin » chez Hitchcock : nous ne saurons jamais de quelle affaire exacte traitent Koller et Schündler.

La dernière réplique de l’épisode prononcée par Koller est géniale : « J’ai rien dit, j’ai rien dit du tout, rien, c’est vrai, je vous le jure, j’avais tout intérêt à rien leur dire. », est comme adressé directement au spectateur.

Anecdotes :

  • Jürgen Goslar (né en 1927) qui interprète Schündler reviendra dans trois autres épisodes. Et surtout il mettra en scène onze épisodes de 1983 à 1996.

  • Jan Nikas (né en 1947) qui interprète le petit ami de la fille d’Holler reviendra dans l’épisode « Les règles du jeu » (saison 11, épisode 11).

  • La célèbre Michaela May (née en 1952) qui joue la fille d’Holler, reviendra dans deux autres épisodes.

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10. BIENVENUE À BORD
(DAS BORDFEST)

Date de diffusion originale : 08 août 1976.

Résumé :

Au cours d’une fête d’entreprise donnée sur une bateau, le patron est assassiné. Son corps est retrouvé dans l’eau peu après. Derrick et Klein découvrent que pour diverses raisons, il n’était pas vraiment apprécié de ses proches…

Critique :

Cet épisode a la particularité d’être ponctué de multiples flash-backs : les récits de plusieurs témoins ou suspects proches de la victime. Pendant près d’une heure, ce sont les pièces d’un puzzle qui sont reconstituées devant nos yeux. Alors que ces témoignages s’additionnent : la vérité change, au fur à mesure. Nous apprenons assez vite par exemple que Walter, le jeune fils de l’associé de Kettwig, la victime avait une liaison avec son épouse, et qu’il le savait : Walter ayant pris soin de lui apprendre, ce qui avait provoqué, sans surprise, sa colère.

Nous apprenons également que Kettwig avait l’intention de se séparer de son associé Solms, ce dernier étant pourtant le plus actif dans l’entreprise.

Chacun : Solms, son fils et la femme de Kettwig avaient un mobile. Alors que Derrick soupçonne fortement Solms, celui-ci est victime d’une tentative de meurtre chez lui.

Son épouse, qui reste étrangement insensible lui apprend que son mari est volage et a eu de nombreuses conquêtes féminines, dont une qui est morte suite à un avortement, alors amie très proche du chef du personnel...

L’information primordiale du meurtre n’arrive que six minutes avant la fin de l’épisode, bien que probable, elle arrive trop tard, ce qui semble vraiment être tiré par les cheveux. Néanmoins, désormais Derrick peut compléter son puzzle, quelque peu étrange, mais génialement construit.

Parfois l’essentiel n’est pas ce qui est raconté, c’est la manière dont c’est fait, et dans cet épisode, c’est vraiment bien foutu, sur fond d’accords de guitares entêtantes mélancoliques de Rolf Kühn et Peter Thomas. L’interprétation est impeccable.

Anecdotes :

  • Mathieu Carrière, acteur à la carrière longue comme le bras, alternant productions germaniques et françaises, apparaît ici pour la première fois dans le rôle de Walter. Il reviendra trois autres fois jusqu’en 1988.

  • C’est la même chose pour Walter Schmidinger (1933-2013), ici Steiner, qui reviendra 2 autres fois.

  • Judy Winter, ici Agnes Solms était déjà apparu dans l’épisode « La tentation » (saison 2, épisode 7) et reviendra dans « Le congrès de Berlin » (saison 6, épisode 9) de même qu’Ernst Schröder qui joue son père, était apparu dans « La mort du colibri » et rempilera dans quatre autres épisodes.

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11.  UN TRUC SUPER
(DAS SUPERDING)

Date de diffusion originale : 05 septembre 1976.

Résumé :

Un homme appelle le directeur d’une banque pour signaler que sa banque va être cambriolé. Peu après, il est assassiné. L’enquête de Derrick le mène à une boite de nuit située juste de l’autre côté de la rue…

Critique :

Un épisode complètement dingue, jouissif, passionnant. L’un des scripts les plus inspirés et originaux de Reinecker, avec des personnages atypiques et une interprétation de très bonne tenue.

Un ancien professeur de maths a fait construire une boite de nuits top moderne, en face d’une banque ? Coïncidence, oui : selon lui : c’est plutôt pas mal situé. Tu m’étonnes, oui, mais ce qu’ignore notre inspecteur avant la fin de l’épisode, c’est que cet ancien prof fait creuser un tunnel sous la boite, le menant exactement au niveau de la salle des coffres de la banque ! Les bruits de ces travaux sont couverts par la musique de la boite tous les soirs. C’est vraiment très futé et ce n’est pas fini.

C’est bien d’avoir un cerveau brillant comme le sien, mais avec des muscles, c’est mieux : il s’est adjoint les services d’anciens taulards motivés par l’appât du gain. Ainsi que d’un… nain !

Ce petit homme au costume et à la voix pincée, au caractère sec est la seule personne par sa corpulence à pouvoir passer dans une grille d’aération ! C’est cela : le truc super du titre.

Soutenu par une musique humoristique pour ce personnage : l’effet est vraiment bien trouvé.

En plus, cela donne quelque chose d’euphorique, totalement burlesque, chose extrêmement rare dans la série réputée pour sa froideur. Les rires sarcastiques, presque diaboliques du prof et du nain qui résonnent à la conclusion provoquent à la fois un sentiment de malaise et un sentiment d’euphorie.

Anecdotes :

 

  • C’est la star Horst Buchholz (1933-2003) qui joue Gerke, le prof de maths. Il reviendra dans trois épisodes jusqu’en 1983.

  • Gottfried John (1942-2014) interprète Krummbach. Il est surtout connu pour avoir joué Jules César dans le film « Asterix et Obélix contre César » (1999).

 

  • Nous retrouvons Ulrich Haupt, déjà présent dans un rôle bien plus marquant dans l’épisode « Un triste dimanche » (épisode 7 de cette saison).

  • Fritz Hakl (1932-2012) qui joue ici Kranz (le nain) est connu pour être avoir joué un rôle de nain dans « Le tambour » de Volker Schlöndorff.

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12. RISQUE
(RISIKO)

Date de diffusion originale : 19 septembre 1976.

Résumé :

Un chauffeur est abattu pour avoir aidé son collègue qui venait d’être piégé par des braqueurs. Plus tard, l’un d’entre eux est tué à son domicile.

Critique :

Que font des jeunes gens pour passer le temps le soir ? Et bien ils braquent des camions : c’est risqué, et c’est justement cela le but : éprouver une bonne dose d’adrénaline, se sentir vivant, avoir peur de se faire prendre. Mais ce soir, pour Alex et sa bande, ça tourne mal : ils n’avaient pas vu le deuxième chauffeur. Alex l’abat provoquant la colère de son ami Horst.

Ce dernier, issu d’une famille aisée se fait tuer un peu plus tard, en regardant simplement par la fenêtre de sa chambre : son comportement était étrange toute la soirée, il avait contacté Henry, leur chef, lui suppliant d’arrêter ces coups et le menaçant de le faire arrêter.

Assez vite, Derrick trouve les clefs du camion braqué dans la soirée, et va voir ses amis dont Alex.

L’amitié est très facilement remise en cause. Alex aurait-il abattu son « ami » ? Si ce n’est pas lui : il sait qui l’as fait et retourne les cartes pour ne pas se faire abattre à son tour.

Sur le visage du formidable Wolfgang Müller (Alex) nous voyons le stress, la peur : il est lié dans un engrenage dont il lui est impossible de sortir, à moins de peut-être dire la vérité, dire exactement ce qui s’est passé, et qu’il n’est pas le seul responsable. Qu’il y a plus important, plus dangereux que lui dans l’histoire.

Parmi les très belles choses de cet épisode, outre la description d’une jeunesse qui s’ennuie, il y a une très belle relation entre Derrick et Alex, le premier cherche bien sûr à faire avouer le deuxième, mais il veut en quelque sorte finalement le protéger, et des séquences vers la fin montrant les actes, de plus en plus violents, d’Alex et sa bande : démolissages de panneaux de signalisations, de voitures, puis de vitrines où ils volent sans vergogne sur fond d’un tube d’époque.

Anecdotes :

  • Wolfgang Müller (né en 1953) acteur au visage enfantin, fait ici sa première apparition dans la série.

  • Mais étrangement, il n’est pas crédité au générique malgré l’importance de son rôle. Il reviendra six autres fois jusqu’en 1986. En version française, il est doublé par William Coryn, qui le doublera systématiquement dans la série.

  • C’est la chanson « Breakthrough » d’Atomic Rooster que l’on entend dans les séquences, à la fin où nous voyons la bande détruire des tas de choses sur leurs passages.

  • Michaela May apparaît pour la deuxième fois dans la série, ici jouant la sœur de la victime, après un rôle dans l’épisode « Un sale caractère » (épisode 09 de cette saison).

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13. PECKO
(PECKO)

Date de diffusion originale : 03 octobre 1976.

Résumé :

Alors qu’il joue au cyclo-foot, le jeune Pecko assiste au meurtre d’une jeune femme. Bien qu’il soit capable d’identifier le meurtrier, il refuse. Derrick lui mettra la pression jusqu’à ce qu’il accepte…

Critique :

Les épisodes semblent parfois écrits pour des performances d’acteurs : ici, c’est Pierre Franckh qui se taille la part du lion. Blondinet nerveux, ne désirant jouer qu’au cyclo-foot avec ses amis : sa véritable passion du moment, son personnage, se retrouve malgré lui dans une sale histoire.

Mais pourquoi refuse-t-il d’identifier le meurtrier ? Par peur ? Oui, mais pas que.

Il veut vivre comme s’il n’avait rien vu, mais malheureusement, Derrick lui veut absolument coincer le meurtrier et seul lui peut l’aider.

Entre deux, ce sera d’abord un ping-pong verbal, entre l’inspecteur voulant avancer dans son enquête, de moins en moins patient et Pecko, qui lui aussi va perdre patience, car pratiquement partout où il vas, il le croise ! J’ai déjà fait plusieurs parallèles avec la série « Columbo » dans quelques précédentes chroniques, et bien une nouvelle fois : comment ne pas penser à la série avec Peter Falk, avec cet inspecteur gluant qui ne compte pas lâcher sa proie.

Les dialogues sont ciselés, vraiment très inspirés, même amusants par leurs franchises : Pierre Franckh et Horst Tappert semblent clairement se régaler avec leurs personnages.

Mais Pecko ne craque pas, il est solide le bougre et bien Derrick lasse va finir par se montrer particulièrement brutal envers lui, l’emmenant sur les lieux du crime où il simulera un meurtre !

Après cela, l’épisode vacille vers une enquête plus classique, jusqu’au boutiste et décrit parallèlement avec justesse la relation entre deux frères, dont le plus âgé est le plus dangereux : Pecko en prends littéralement plein la gueule, se faisant malmener aussi bien par notre inspecteur, par son frère, par un truand. Mais hélas pour lui, Pecko à une conscience et il cherche à fréquenter l’amie de la victime : grosse erreur bien entendu… Tous voudraient le contrôler, mais lui-même est complètement perdu. Rarement un personnage dans la série ne sera autant maltraité : ne pouvant plus penser par lui-même, vivre, respirer : étouffer. Bien sûr, il s’en sortira par une pirouette finale.

Pierre Franckh est totalement déchaîné, présent dans presque toutes les scènes du début à la fin : il est sensationnel, bouleversant.

Anecdotes :

  • Pierre Franckh (né en 1953) était déjà apparu dans la série : « La tentation » (saison 2, épisode 7) dans un rôle nettement moins important. Il reviendra encore cinq autres fois.

  • En version française, il est doublé dans cet épisode par Vincent Ropion.

  • Karl Walter Diess (1928-2014) qui joue son frère apparaissait déjà dans l’épisode « L’ami de Kamilla » (saison 2, épisode 10). Il reviendra également cinq autres fois.

  • Le fidèle Berger interprété par Willy Schäfer est étrangement cité sous le nom de Weber.

  • Parmi les morceaux entendus dans cet épisode, nous pouvons entendre le célèbre « Für Elise » de Beethoven et « The only time you love me is when you're losing me » de Gladys Knight and The Pips.

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14. L'HOMME DE PORTOFINO
(DER MANN AUS PORTOFINO)

Date de diffusion : 28 novembre 1976.

Résumé :

Sieburg, un petit truand s’est échappé du tribunal où il devait être jugé pour vol de voitures. Pas de chance, il est abattu peu après. Derrick et Klein vont remonter une piste, qui va les faire voyager à la campagne.

Critique :

Pour clore cette saison trois, une enquête vraiment très velue : où l’on se demande bien où Reinecker veut nous emmener ? Et sur notre route : nous allons croiser des personnages quelque peu singuliers. Souvent drôle (les séquences où Derrick et Klein prennent une substance nasale et se retiennent d’éternuer sont à mourir de rire) est cet épisode, aux dialogues ciselés, avec un Derrick énergique.

Sieburg, après s’être échapper du tribunal se fait tuer, jeter d’une voiture, voiture qui l’avait volé à un certain docteur Pinaldi disparu depuis trois mois. Derrick et Klein partent donc sur les traces de ce dernier, dans l’hôtel où il a séjourné quelques jours avant de disparaître. Puis se rendent à une auberge dans un bled paumé, faisant la rencontre du propriétaire ayant un caractère très tranchant et surtout envers sa pauvre nièce, même pas vingt ans, qu’il n’hésite pas à maltraiter physiquement.

Klein sous le charme voudrait la sauver. Non loin de cette auberge, ils découvrent un autre univers bien plus aisé où le propriétaire du domaine semble avoir quelque chose à cacher.

Dès lors, ils vont alterner entre ces deux univers radicalement différents et vont découvrir une histoire vraiment glauque. Cela peut paraître long par moments, mais l’originalité de l’enquête est très appréciable. La mise en scène est souvent originale tout particulièrement lors de séquences en points de vue subjectives, comme le récit de Parenge qui dure cinq minutes. 

Et la bande-originale bucolique est très jolie quoi que parfois agaçante.

Anecdotes :

  • Karl Renar (1935-1991) qui joue Sieburg en est à sa deuxième apparition dans la série après l’épisode « Un truc super » (épisode 11 de cette saison). Il reviendra dans onze autres épisodes jusqu’en 1990.

  • L’épisode fut tourné en partie à Portofino en Italie. 

  • Lotte Hass (1928-2014) qui joue Mme Parenge signe sa seule apparition dans une production. Elle était connue comme mannequin puis plongeuse sous-marine.

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AMARA (OUT OF THE DARKNESS, INTO THE FIRE)