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 saison 4 saison 6

200 dollars plus les frais

Saison 5


1. ROCKY CONNAIT LA MUSIQUE
(HEARTACHES OF A FOOL)



Scénario : Stephen J. Cannell. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Rocky, le père de Jim, est victime d’une embuscade qui lui fait renverser son camion. Il transportait des saucisses. Deux limousines bleues lui ont coupé la route.

Critique :

Retour pour une saison 5 des enquêtes de Jim Rockford. Son père se fait vieux (68 ans). Gretchen Corbett a quitté la série en désaccord avec la production.

On rappelle ici que Rocky est un routier. Il est accusé à tort de contrebande de saucisses venant du Mexique.

Pour cause de blessures du père, nous avons droit à plusieurs scènes d’hôpital. Jim enquête pour son père.

La piste mène à un chanteur de country, Charlie Strayhorn (Taylor Lacher) qui ne vivant pas de sa musique fait du trafic de saucisses. A ses côtés, la fade Lynne Marta interprète Carrie, sa femme.

L’image de ce DVD est granuleuse et ressemble à une VHS. Notons que dans l’épisode, Rocky écoute dans son camion de la musique avec une cartouche 8 pistes, support musical qui a existé de 1964 à 1980, plutôt implanté aux Etats-Unis.

Charlie semble avoir été abusé et pensait que la marchandise qu’il faisait transporter était légale. Avec une intrigue très conventionnelle, l’épisode devient vite ennuyeux, et surtout ne nous procure pas la légèreté que l’on est en droit d’attendre de la série : de l’humour, de la bonne humeur et de l’action.

Un mauvais départ pour la nouvelle saison.

Anecdotes :

  • Lynne Marta (1931-) a joué dans Les feux de l’amour et Footloose. Elle a arrêté sa carrière en 2004. Elle est apparue en guest star dans Cannon, La nouvelle équipe, L’homme de Vienne, Kojak, Le justicier, Les rues de San Francisco, Starsky et Hutch, Chips, Drôles de dames, K2000, Columbo et Urgences.

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2. FAUTE PROFESSIONNELLE
(ROSENDAHL AND GILDA STERN ARE DEAD)

Scénario : Juanita Bartlett. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Rita Capkovic, la prostituée amie de Jim, est accusée de meurtre. Elle fait appel à Jim.

Critique :

Deuxième des trois apparitions de Rita Moreno dans le rôle de Rita Capkovic. Il est fait allusion à l’épisode précédent où ils faisaient connaissance, et nous apprenons que cela date de huit mois.

Rita est accusée du meurtre d’un certain docteur Rosendahl. Elle appelle donc au secours Jim. Rita a eu le tort de vouloir faire une promenade à pied avec la victime au lieu de partir en voiture. Le portier témoigne donc contre elle.

Il faut avouer que l’on préfère nettement Sharon Acker, actrice vue dans de nombreuses séries en guest star, à Rita Moreno souvent pathétique. Elle incarne Edie Nevit, propriétaire de chevaux de courses. Son mari, médecin, Russell (Robert Loggia, excellent), était un collègue du docteur Rosendahl. Sharon Acker avait 47 ans lors du tournage, mais elle fait beaucoup plus jeune.

Rita Moreno semble passer dans l’épisode comme tornade, l’intrigue se concentre sur le couple Nevit. Jim les suspecte. Dans la seconde partie de l’épisode, on la voit beaucoup plus.

Le meurtrier est un caïd, Phil Gabriel (Abe Vigoda, quelle trogne !) qui veut se venger des deux médecins qui ont raté l’opération qui l’a laissé handicapé. Ils lui ont bouzillé la hanche lors d’une opération.

L’épilogue se termine dans le commissariat de Dennis Becker où le moins que l’on puisse dire est que Phil Gabriel se montre glaçant.

Anecdotes :

  • Sharon Acker (1935-) a joué au cinéma dans Le point de non-retour. On la connaît pour ses apparitions à la TV dans Les mystères de l’ouest, Star Trek, Max la menace, Opération vol, Mission Impossible, Cannon, Les rues de San Francisco, La croisière s’amuse, L’incroyable Hulk, K2000, Arabesque, avant de terminer sa carrière en 1991-92 avec un rôle récurrent dans Les feux de l’amour.

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3. CRIME DE JEUNESSE
(THE JERSEY BOUNCE)

Histoire de Stephen J. Cannell, David Chase et Juanita Bartlett. Adaptation : David Chase. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Une voiture s’amuse à défoncer la boîte aux lettres de Joseph « Rocky » Rockford, le père de Jim. Ce dernier évoque une bande de jeunes qui font du tapage nocturne. Peu après, Jim est accusé de meurtre.

Critique :

Jim a désormais un nouvel avocat, Wade G. Ward (Sorrell Brooke) qui ne s’avère guère efficace. Il rencontre un juriste, avocat rayé du barreau, John Cooper dit « Coop » (Bo Hoskins).

Les jeunes qu’affrontent Rockford sont particulièrement agaçants. Leur interprétation est toutefois presque caricaturale. La victime est un certain Mac Amodeus.

Notre héros ne tarde pas à trouver que derrière cette affaire se cache le caïd de la pègre Arthur Nodzak (Luke Andreas). Mac Amodeus était l’amant de la sœur d’Arthur, Divine (Dawn en VO) interprétée par Doney Oatman.

On a du mal à prendre au sérieux ce procès. Les loubards, Eugene Conigliaro (Greg Antonacci) et Mickey Long (Gene Davis) essaient de se faire embaucher par le mafioso Nodzak. Mais les choses se passent mal.

Le gangster ne veut pas les prendre dans son équipe.

En fil rouge, il y a l’histoire ennuyeuse de Celeste (Elta Blake) enceinte de Conigliaro, lequel refuse d’assumer la paternité.

La maladresse des jeunes est flagrante. Pour se faire bien voir de Nodzak, Conigliaro décide de tuer son complice Mickey, qui doit la vie sauve à Jim.

L’épisode est vraiment ennuyeux. Gretchen Corbett en avocate manque cruellement à l'épisode.

Anecdotes :

  • Bo Hopkins (1942-) a joué dans La horde sauvage et Midnight Express.

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4. UN DÉTECTIVE PRIVÉ SANS PEUR ET SANS REPROCHE
(WHITE ON WHITE AND NEARLY PERFECT)

Ecrit et réalisé par Stephen J. Cannell.

Résumé :

Jim Rockford fait équipe avec un autre privé, Lance White, pour retrouver une fille disparue.

Critique :

Cet épisode nous permet de découvrir, avant Magnum, Tom Selleck. A l’époque, il faisait des petits rôles comme dans Morts suspectes (Coma) de Michael Crichton.

Dans le cas présent, Selleck incarne Lance White. Il est un collègue privé de Jim.

Le duo doit retrouver, Veronica la fille d’Armand Teasedale (Bill Quinn). Celle-ci fréquente un personnage louche, Joe Blackwood.

Dans le passé, Jim a déjà travaillé avec Lance, ce qui lui a valu trois semaines de prison. Aussi est-il réticent à s’engager avec lui à nouveau dans une nouvelle enquête.

Tom Selleck a toute la prestance de son futur personnage de Thomas Magnum. Il est même davantage crédible que James Garner en détective privé.

Lors de leurs investigations, le tandem rencontre la belle Barbara Blankner dite « Bell Labelle » (Julienne Wells), que Blackwood a quittée pour Veronica Teasedale.

Selleck, ce qui est un peu embêtant pour Garner, éclipse ce dernier, surtout dans les scènes de séduction, comme avec la danseuse Bell Labelle. On regrette que cette dernière quitte trop vite l’écran.

En raison d’une maladresse de Lance, Blackwood est tué avant que l’on puisse intervenir.

Armand Teasedale se révèle travailler pour le département de la défense. L’intrigue se complique avec une affaire internationale impliquant le Moyen Orient.

L’assaut final contre le bateau où est retenue Veronica ne manque pas de panache. Cet épisode a des allures de pilote de Magnum à l’intérieur de la saga Rockford Files. Un peu à la façon de l’épisode Le roi dans la série Le Saint pour Amicalement vôtre.

Anecdotes :

  • On a pu voir Julienne Wells dans Starsky et Hutch, L’homme à l’orchidée, Simon et Simon.

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5. UNE AFFAIRE DE PROMOTION
(KILL THE MESSENGER)

Scénario : Juanita Bartlett. Réalisation : Ivan Dixon.

Résumé :

La voiture du commissaire-adjoint Eugene Towne est retrouvée abandonnée avec dans le coffre le cadavre de sa femme. Dennis espère devenir lieutenant.

Critique :

Episode mettant en valeur Joe Santos alias Dennis Becker. D’ailleurs, son ami Jim Rockford n’est pas chargé d’une enquête mais veut résoudre le cas Towne pour que Dennis puisse se consacrer à son examen de lieutenant.

L’épisode relève du polar pur. Même s’il n’est pas très vraisemblable qu’un privé mène l’enquête à la place d’un policier. Le commissaire veuf ne veut pas de favoritisme et demande toute la transparence sur l’affaire.

Jim soupçonne l’amant de la victime, Nick (Alex Colon). Mais Mme Towne aurait eu plusieurs amants, jeunes, dont un certain sergent Rudy Kempner (Ed Harris).

Malgré sa bonne volonté, Jim qui trouve l’assassin provoquera un tel chaos qui fera (presque) échouer Dennis Becker à son examen.

Dans le rôle récurrent de Peggy, l’épouse de Dennis (Pat Finley) est parfaite en femme au foyer. On est loin des créatures fatales que rencontre parfois Jim.

L’épisode ne manque pas de suspense, même si l’humour pointe souvent au travers des dialogues. Un épisode dans la moyenne.

Anecdotes :

  • Ed Harris (1950-) a joué dans Morts suspectes, Abyss, The rock, Un homme d’exception, Stalingrad.

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6. LE CADRE VIDE
(THE EMPTY FRAME)

Scénario : Rudolph Borchert. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Frank Falcone, écrivain et acteur interprétant un personage de policier télévisé, a besoin d’une baby sitter, disons d’un garde du corps, et engage Jim Rockford.

Critique :

Il y a ici un film dans le film, puisque nous découvrons une série télévisée fictive, “Falcone”.

Dès le début, on comprend que la comédie est au programme : Frank Falcone sera l’effigie d’une marque de jouets à son nom.

Le gros problème de cet épisode est l’immense erreur de casting pour le personnage de Falcone : l’acteur Hector Elizondo a le physique d’un tueur russe ! Très vite, le comédien (Elizondo), avec ses airs hautains, se montre insupportable et enlève toute crédibilité à son personnage.

Les jolies filles sont au programme, d’abord Linda (Jenny Sherman), puis la plus vulgaire et franchement cruche Debbi (Louisa Moritz), petite amie de George (Nicolas Coster), un ami de Falcone. C’est un indicateur, qui avertit ce dernier qu’un témoin va être tué.

Après une bagarre, Frank Falcone passe une nuit en prison et risque perdre tous ses contrats publicitaires. Elizondo force le trait antipathique plus que nécessaire.

Démissionnaire de la police de Chicago, Falcone perd tout crédit dans l’entreprise de jouets « Fun toys ». Une allusion est faite à la crise de l’énergie (nous sommes en 1978).

Le scénario est trop alambiqué pour être pris au sérieux. Reste un parfum d’insouciance et de légèreté typiquement années 70.

A la fin de l’épisode, Falcone/Elizondo nous paraît presque sympathique. Entre temps, des tueurs s’en sont pris à Jim puis à George, l’ami de Falcone.

Un bon épisode avec quelques invraisemblances.

Anecdotes :

  • La VF donne comme nom “George” au personnage d’Augie Augustine, incarné par l’acteur britannique Nicolas Coster.

  • Hector Elizondo (1936-) est connu pour Pretty Woman et la série Chicago Hope, la vie à tout prix.

  • La plantureuse Jenny Sherman (?-) a joué dans Hôpital central, Cannon, Section contre-enquête, Les rues de San Francisco, Baretta, Chips, Drôles de dames, L’île fantastique, Dallas, L’homme qui tombe à pic, Hooker, Dynastie, Matt Houston, Magnum.

  • Louisa Moritz (1946-) a joué dans Vol au-dessus d’un nid de coucous.

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7. AUTRES PAYS, AUTRES MŒURS
(A GOOD CLEAN BUST WITH SEQUEL RIGHTS)

Scénario : David Chase. Réalisation : Ivan Dixon.

Résumé :

Jim Rockford est enlevé par un scheik au sujet d’une enquête qu’il a menée pour rechercher une jeune femme, Khedra Azziz.

Critique :

Cet épisode présente de façon caricaturale, façon carte postale, la communauté arabe de Los Angeles. Jim se retrouve enlevé en pleine nuit en robe de chambre.

Il se fait ensuite prendre pour l’intermédiaire d’une riche acheteuse d’une villa. En recherchant le détective Sean Innes, Jim prend une rossée.

Dès le début, on comprend que c’est un mauvais épisode, écrit à la va-vite. La distribution n’est pas brillante, et l’opus vite ennuyeux.

Le sentiment que donne cet opus est que l’on compense la faiblesse du script par les décors, somptueux, des riches quartiers de Malibu.

Maria Grimm en Khedra est loin d’être convaincante. Rien ne sauve l’entreprise du désastre.

Les rebondissements sont téléphonés. Richard Romanus en Sean Innes ne fait pas illusion une seconde, et à ses côtés, James Garner semble le meilleur acteur du monde.

L’intrigue tourne en rond, et le spectateur s’est endormi depuis longtemps lorsque le générique de fin arrive.

Anecdotes :

  • Noah Berry ne participe pas à l’épisode.

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8. ARRÊTE OU JE TIRE
(A THREE DAY AFFAIR WITH A THIRTY DAY ESCROW)

Scénario : Stephen J. Cannell. Réalisation : Corey Allen.

Résumé :

Angel organise une réception à laquelle le lieutenant Chapman prétend interdire l’accès à Jim et son invitée la journaliste Cynthia Daskin. Peu après, un commando terroriste attaque la réception, vole des tableaux et bijoux précieux et s’enfuit par la mer.

Critique :

S’il est difficile d’admettre que le médiocre Angel soit à l’origine d’une si grande réception, on est submergé par l’action non-stop qui manquait tant au précédent opus. Dans le rôle de Cynthia Daskin, la belle Marianne Bunch symbolise bien les actrices de l’époque et la légèreté des séries contemporaines.

C’est la première fois que le lieutenant Chapman (James Luisi), chef de Dennis Becker et successeur de Diel/Tom Atkins, demande à notre héros s’il existe des combines et arrangements entre le privé et Becker. Chapman le prend pour un indic.

Le gratin se trouvait à la réception, et l’affaire est donc délicate pour Chapman. Sinclair et son ami Jeff, dont les tableaux ont été volés, et qui n’étaient pas assurés, engagent Jim.

Afin de calmer la presse, Chapman est suspendu. Jim retrouve les voleurs, et l’un des propriétaires, Jeff Levane (Paul Carr), qui sera tué, se révèle le complice et l’instigateur du vol de son ami Johnny St Clair (Richard Seff).

Un bon épisode, mais l’on aurait aimé voir davantage Marianne Bunch.

Anecdotes :

  • Marianne Bunch ( ?-) a joué dans Sergent Anderson, Dieu merci, c’est vendredi, Starsky et Hutch, Magnum. Sa carrière n’a pas dépassé les années 80. Dans son style, beaucoup d’appelées et peu d’élues dans la durée.

  • Rare à l’époque, courant aujourd’hui, le thème de l’homosexualité est abordé discrètement avec le couple Johnny et Jeff.

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9. LE REGARD DES TÉNÈBRES
(BLACK MIRROR)

PARTIE 1

Scénario : David Chase. Réalisation : Arnold Laven.

Résumé :

A cause d’une maladresse d’Angel, avec un ballon sur la plage, Jim fait la connaissance de la ravissante psychologue aveugle Megan Dougherty. Elle l’engage car elle se sent menacée.

Critique :

Enfin un personnage consistant dans la série : le docteur Megan Dougherty, incarné par Kathryn Harrold,

Le suspense est au rendez-vous. Megan est agressée dans un ascenseur par un inconnu. Jim se rend compte qu’elle est aveugle lors de leur deuxième rencontre, dans son appartement, car sur la plage, elle portait des lunettes de soleil.

On comprend qu’une romance va naître entre eux. Les producteurs visaient-ils à remplacer Gretchen Corbett dans un personnage récurrent, qui après ce double épisode, reviendra dans la saison 5 le temps d’un opus ?

Le suspect est forcément l’un des clients frappadingues de Megan. Mais elle se montre peu coopérative, refusant de livrer son fichier de patients.

Parallèlement, l’enquête et la romance avancent. Il s’agit d’un scénario remarquable, bien au-delà des critères habituels de la série, et devant beaucoup à la performance de l’actrice  Kathryn Harrold.

Jim espère beaucoup en une expertise graphologique d’un des malades de Megan.

Cette première partie, dense, est la meilleure surprise de cette saison 5. On aimerait que tous les épisodes de la série soient de cette teneur.

Anecdotes :

  • Kathryn Harrold (1950-) après des débuts dans Starsky et Hutch a fait une belle carrière jusqu’en 2011. Alliant beauté et un talent indéniable, on l’a vue dans Chips, Desperate housewives, Mac Gruder et Loud, Les experts : Manhattan, The pratice, Chicago Hope la vie à tout prix,  et au cinéma dans Le contrat, le chasseur, Modern romance, Série noire pour une nuit blanche. Son personnage revient dans un épisode de la saison 5.

PARTIE 2

Scénario : David Chase. Réalisation : Arnold Laven.

Résumé :

Jim pense que c’est l’un des patients de Megan qui veut attenter à sa vie.

Critique :

C’est un véritable épisode en deux parties, et non un téléfilm de 90 minutes artificiellement coupé lors de la diffusion française en deux parties.

Cette deuxième partie est nettement plus faible que la première, l’effet de surprise étant estompé.

Danny Green (John Pleshette), un des patients de Megan, est victime d’un dédoublement de personnalité, il serait aussi un certain Jackie Tetuska, un tueur à gages connu dans le milieu, lequel a récemment assassiné un avocat.

Je me demandais à qui me faisait penser John Pleshette, en fait il a une certaine ressemblance avec le chanteur Calogero.

Tetuska est recherché par le FBI. Il faut donc placer Megan sous haute protection. Ce qui nuit considérablement à cet épisode est le fait que Danny Green est le coupable évident. Il n’y a donc plus de mystère sur l’identité de celui qui traque la psychologue.

Jim pense que Tetuska est un simulateur, et qu’il n’est pas victime de dédoublement de personnalité. Pour lui, tout cela est un plan fomenté de longue date.

Ce qui manque en mystère est compensé par le suspense. On regrette une image trop sombre dans certaines scènes, le directeur de la photo laisse un peu à désirer.

Meilleure comédienne que Garner, Kathryn Harrold domine toute la dernière partie et lui vole toutes ses scènes.

Anecdotes :

  • John Pleshette (1942-) a joué dans Rocky II et The Truman show au cinéma.

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10. MEURTRE AU DERNIER ROUND
(THE FAST COUNT)

Scénario : Gordon Dawson. Réalisation : Reza S.Badiyi.

Résumé :

Jim doit défendre Morry Hawthorne, entraîneur de boxe, arrêté par le FBI pour une affaire de corruption.

Critique :

Cet épisode dans le monde de la boxe semble avoir été vu mille fois ailleurs. Après le double épisode magnifique que nous venons de voir, celui-ci fait figure de parent pauvre.

Le poulain de l’entraîneur, Jesus Hernandez (Steven Bauer), est l’enjeu de manigances du milieu. Parfaitement crédible dans son personnage, Kenneth McMillan incarne un Morry impeccable.

Jim remonte la filière de la corruption en suivant un certain Tony Malavida (Carl Anderson).

Les tractations pour acheter des actions sur un boxeur risquent de paraître fort obscures au téléspectateur français.

Ruth Beetson-White (Mary Frann) veut déposséder les parts de Morry sur Jesus Hernadez.

C’est un épisode bavard, pas passionnant. Le client de Jim passe de l’accusation de corruption à celle du meurtre de Malavida. L’argent des investisseurs n’est pas un argument qui passionne le téléspectateur. Sans doute une intrigue trop américaine pour l’Hexagone.

Un peu d’action nous sort de notre torpeur vers la 39e minute. Cela ne suffit pas à nous passionner. Dans la dernière partie, la méchante (Ruth) devient « gentille », au détriment de toute crédibilité.

Anecdotes :

  • Mary Frann (1943-1998) est de retour après l’épisode 17 de la saison 1 Souffler n’est pas jouer.

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11. LE GANGSTER DE SAINTE LUCY
(LOCAL MAN EATEN BY NEWSPAPER)

Scénario : Juanita Bartlett. Réalisation : Meta Rosenberg.

Résumé :

Jim se fait passer pour un reporter au « National Investigator ». Il est démasqué. Le docteur Hagens l’a engagé, persuadé que les reporters ont fait un cambriolage chez lui.

Critique :

On comprend mal au début où la scénariste Juanita Bartlett veut en venir. Il y a la starlette Monica (Harlee McBride) à laquelle on projette des rushs d’un film, et l’affaire du National Investigator qui recherche des informations médicales sur les stars.

Cet épisode préfigure l’époque des paparazzis. En fait, c’est le metteur en scène Augie Arnow (Scott Marlowe) et son beau-frère Leo Cotton (Joseph Hindy), ceux qui s’occupent de Monica, qui sont derrière le meurtre du docteur Hagens et une tentative de meurtre de Jim.

Hagens était le médecin du metteur en scène Augie Arnow. L’intrigue est particulièrement confuse, avec les rumeurs sur la santé de Johnny Bongard (Gianni Russo). On le disait malade d’un cancer, ce qui n’était qu’affabulations. Augie et Leo s’arrangent pour l’envoyer ad-patrès lors d’une fusillade dans un cimetière qui manque nous priver de notre héros Jim Rockford, lequel échappe de justesse à la mort.

Pour faire la lumière, Jim et John Cooper (Bo Hopkins) ne respectent pas la légalité et fouillent un peu partout. Les associés de Johnny Bongard sont tous liés à la Mafia. Quant à Bongard, son épouse Natalie (Rose Gregorio) est complètement folle, écoutant les voix de Sainte Lucy qui lui commandent de faire mourir des gens.

Dans la deuxième partie de l’opus, Harlee McBride brille par son absence. Les explications finales, après deux visions, me semblent toujours autant tirées par les cheveux. Un épisode à zapper.

Anecdotes :

  • Harlee McBride (1948-) a joué dans Switch, Section contre enquête, Homicide, et au cinéma dans Raid sur Entebbe, Young Lady Chatterley et Les amants de Lady Chatterley.

  • L’image de cet épisode est délavée, qualité VHS, au début, cela s’améliore ensuite.

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12. NOUVELLE TENDANCE
(WITH THE FRENCH HEEL BACK, CAN THE NEHRU JACKET BE FAR BEHIND?)

Scénario : Rudolph Borchert.  Réalisation : Ivan Dixon.

Résumé :

Une amie de Jim, Carol Calcot, l’appelle au secours. Peu après, on la retrouve morte, s’étant soi-disant suicidée en se jetant par une fenêtre.

Critique :

Si la police ne veut pas croire que l’amie de Rockford Carol Calcot ne s’est pas suicidée, elle s’occupe du meurtre d’une certaine Consuelo Hooper. Dennis Becker n’est d’aucune aide à Jim.

La meilleure amie de Carol, Margaret Hatch, dite « Alta » (Erin Gray, la vedette de Buck Rogers au XXVe siècle) soutient la thèse du meurtre. Elle introduit Jim dans le monde de la haute couture. Le privé est engagé par un créateur de mode qui pense que le meurtrier de Carol est son petit ami, Luigi, et également celui qui lui a dérobé ses créations.

Après la guerre des gangs, la guerre des polices, la guerre des mondes, voici la guerre des couturiers. Jim pense que Consuelo Hooper et Carol Calcot ont été mêlées à la même affaire.

Consuelo Hooper était la cliente du couturier Masters (René Auberjonois). Piste bien mince pour le privé. Masters est la marionnette d’un mafioso, Bancroft (Howard Witt) à laquelle il doit une fortune.

Gringalet, efféminé, René Auberjonois est peu crédible en tueur au sang-froid, alors que le rôle de couturier lui sied à merveille.

Masters se révèle avoir emmené Carol chez Consuelo Hooper pour la persuader de porter ses toilettes, mais la star s’est moquée de lui et vexé il l’a tuée. L’autre couturier, Luigi (Chris DeRose) n’a pas le physique de l’emploi, ressemblant à un gangster.

Un épisode moyen, qui se laisse regarder, et qui cherche l’originalité.

Anecdotes :

  • Erin Gray (1950-) fut victime du succès de Buck Rogers au XXVe siècle. On a en effet souvent tendance à réduire sa carrière à cette série et à son personnage de Wilma Deering. On l’a vue dans Magnum, L’homme qui tombe à pic, L’île fantastique, Simon et Simon, La croisière s’amuse, Perry Mason, Arabesque. Elle continue de tourner, mais de petits rôles, son prochain film au cinéma étant In-World War.

  • Dans cet épisode, James Garner se livre à une parodie de JR dans Dallas.

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13. LA DERNIÈRE CHANCE
(THE DEUCE)

200dollars 5 14

Histoire de Manny Rubin et Michael Wagner. Adaptation : Rogers Turrentine. Réalisation : Ivan Dixon.

Résumé :

Jim se trouve avec un client dans une voiture volée, une Cadillac, et fait l’objet d’une arrestation. Le coffre de la voiture est rempli d’armes.

Critique :

Dans cet épisode, Jim se trouve piégé dans une histoire entre le FBI et la police locale à propos d’un trafic d’armes.

Jim est victime d’un certain Petrankus (Sully Boyar). L’opus hésite entre le sérieux et le loufoque. Les services secrets de plusieurs pays (Intelligence Service britannique, FBI américaine) s’intéressent à cette affaire.

L’histoire au début sérieuse bascule dans le genre décalé, qui ne lui réussit pas. Le téléspectateur est vite perdu dans cette énumération d’heures sur les évènements, et de personnages des services secrets, dont Mrs Bateman (Marge Redmond). On se croit parfois dans la parodie de James Bond Casino Royale avec David Niven.

Evènements qui se succèdent sans véritable trame, histoire relativement impossible à relater. Jim cherche à sauver la secrétaire Stacy Hutchins  (Antonie Becker) qui détient la clé de l’énigme et a été enlevée. Quant à Mrs Bateman, elle est accusée de trahison. En chef des services secrets, Marge Redmond peine à convaincre.

Jim aide Marge Redmond à se laver de tout soupçon. Nous sommes très loin d’une enquête de détective privé. Le scénario part un peu dans tous les sens.

Cette parodie d’espionnage tourne à la farce et ne convainc jamais. On regrette le peu de présence à l’écran d’Antonie Becker, qui file le parfait amour avec un agent secret, pendant que Jim se débat pour blanchir la vieille dame Marge Redmond.

Cela aurait été parfait pour Annie, agent très spécial, mais tout est hors sujet ici.

Anecdotes :

  • Antonie Becker ( ?/) qui incarne Stacy Hutchins, la secrétaire,  a joué à la TV dans Dynastie et au cinéma dans Car Wash, C’était demain, Le jour d’après, les rues de feu.

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14. LA FAUTE
(GUILT)

200dollars 5 15

Scénario : Juanita Bartlett. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Jim est sollicité par un ancien flirt, Valerie Pointer, victime d’une tentative d’assassinat.

Critique :

Cette-fois, nous sommes (par rapport à l’épisode précédent) dans une enquête de privé. J’ai trouvé que l’actrice Pat Crowley en Valerie Pointer joue très mal, elle a un look de mère de famille là où l’on s’attend à une vamp. On a bien du mal à imaginer que Valerie a failli épouser Jim il y a vingt ans. Valerie a eu une liaison avec Joe Zakarian (Robert Quarry). Elle s’est attirée les foudres de l’épouse légitime Cynthia (Rita Gam).

Une autre comédienne relève le niveau, dans un rôle de garce, Jean Ludwig, alias Sandie Ludmer (Elisabeth Brooks). Elle conduit une Porsche et travaille pour celui qui veut tuer Valerie Pointer pour le compte d’un certain Eric Genther (Ted Shackelford). Apprentie comédienne, Jean est l’amie de Brian Tegg (James Carroll), le tueur.

Poursuites effrénées entre hélicoptère et voiture, bagarres, enquête à cent à l’heure, fausses pistes, tout est au rendez-vous pour une bonne aventure de Jim Rockford. On regrette la mièvrerie de Pat Crowley, grosse erreur de casting. Elle coûte la quatrième étoile à cet épisode qui sans elle serait parfait.

Anecdotes :

  • Elisabeth Brooks (1951-1997) a été fauchée par une tumeur au cerveau à 46 ans. Elle est connue pour le soap Des jours et des vies, et ses apparitions dans de nombreuses séries : Starsky et Hutch, L’homme qui valait trois milliards, L’homme de fer, Dossiers brûlants. Elle fut célèbre également comme mannequin.

  • On reconnaît vite Ted Shackelford (1946-), le Gary Ewing de Dallas et Côte Ouest.

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15.  LE DINDON DE LA FARCE
(THE BATTLE AX AND THE EXPLODING CIGAR)

Scénario : Gordon Dawson. Réalisation : Bernard McEveety.

Résumé :

Un conducteur ivre, George Bassett, est victime d’un complot. On provoque un accident et l’on jette sous ses roues une femme inconsciente qui trouve la mort.

Critique :

Jim Rockford est juré dans un procès contre un chauffard ivre. L’homme est George Basset (Mills Watson). Jim refuse de voter coupable. Il rencontre Bonnie Pruitt (ravissante Margaret Blye), sœur de la victime. Il essaie de convaincre cette dernière que sa sœur Betsy a été assassinée et que le chauffard n’a été que le dindon de la farce.

De juré, Jim est donc passé à enquêteur et il reconstitue toute l’affaire. Il a compris le mécanisme du meurtre et la machination. Il est un peu invraisemblable cependant qu’il ait de si bonnes relations avec la sœur de la défunte, Bonnie.

Or Bonnie est une garce qui le trahit et est de mèche avec les tueurs. En ce sens, Margareth Blye joue à la perfection son personnage. Jim se retrouve kidnappé par les assassins de Betsy.

Il échappe à la mort plusieurs fois, de façon peu crédible. La piste mène à Al Corbett (Joe Maross) pour le compte de Martin Horvath (James Karen). Betsy faisait chanter Horvath, qui servait de conseiller à une bande de professionnels du vol.

Au cours de l’opus, Bonnie manipule Bassett pour qu’il reprenne le volant en état d’ébriété, ce qui fait beaucoup d’invraisemblances accumulées et empêche l’adhésion du téléspectateur. On ne demande pas du réalisme mais un minimum de cohérence.

Notons une scène de cascade impressionnante au bord d’un ravin, à couper le souffle, où Jim sauve Bassett.

C’est un épisode moyen, aussitôt vu, aussitôt oublié. On est en droit d’attendre davantage de la série.

Anecdotes :

  • Margaret Blye (1939-2016) a joué au cinéma dans L’or se barre, Hombre, Le bagarreur, L’emprise.

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16. L'HOMME QUI VOYAIT DES ALLIGATORS
(THE MAN WHO SAW ALLIGATOR)

200dollars 5 17

Episode de 90 minutes.

Scénario : David Chase. Réalisation : Corey Allen.

Résumé :

Jim vient de se faire enlever ses dents de sagesse. Tony Gagglio qui sort de prison a juré de se venger de Jim qui l’a envoyé à l’ombre. Becker conseille au privé de se cacher.

Critique :

George Loros incarne Tony Gagglio avec une maladresse étonnante. Un grand dadais qui peine à être menaçant. La mère du gangster est assez insupportable (Penny Santon qui semble doublée en VF par Marthe Villalonga). Tony a un frère, Richie (Joey Aresco).

Tout cela laisse mal augurer de l’épisode. Tony doit travailler pour le caïd newyorkais Minette (Joseph Sirola). Le ton est davantage à la comédie de mafiosi qu’à la vengeance, même si c’est involontaire de la part du scénariste et du réalisateur.

Syl (Luke Andrews), ancien complice de Tony, a suivi un programme de réinsertion. Sur le point de se marier, il refuse d’aider même sous la menace son ancien partenaire à tuer Jim.

Avec l’apparition d’Angel, les choses tournent au désastre. Jim subit un contrôle fiscal. Sharon Acker en Adrianna Danielli est la seule à tirer son épingle du jeu. Lorsqu’Angel est pris en otage, on laisserait bien à la place de Jim les gangsters se débarrasser de cet encombrant personnage.

Il s’agit d’un épisode de 90 minutes, ce qui aggrave la faiblesse d’un scénario que le réalisateur se voit obligé d’étirer en longueur. Le plus ennuyeux sont les scènes avec la mère de Tony, Lucia, et Richie Gagliano, on se croirait au théâtre.

Un sérieux concurrent pour le pire épisode de la série. En 48 minutes, cela aurait été supportable. Là, on se perd en bavardages, l’action est en panne.

On se réveille lors de l’affrontement final entre Jim et Tony. On a beaucoup de mal à comprendre pourquoi la production a choisi le format long pour cet opus.

Anecdotes :

  • Sharon Acker revient dans la même saison après l’épisode 2 Faute professionnelle. Mais elle incarne un autre personnage.

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17. LE RETOUR DU BLACK SHADOW
(THE RETURN OF THE BLACK SHADOW)

200dollars 5 18

Scénario : Stephen J. Cannell. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Un gang de motards, des anges de l’enfer, attaquent Jim et la sœur d’un ami à lui. La fille est violée par vingt motards. Le frère, John Cooper, est ivre de vengeance.

Critique :

Episode très violent pour la série. Le viol de Gail Cooper (Laurie Jefferson) est sans doute ce que nous avons connu de plus dur depuis le début de la série. Le thème du viol collectif, qui rend fou la victime, est traumatisant.

Le réalisateur a choisi non une bimbo pour ce rôle mais une femme au physique assez ordinaire. Le frère de la victime a lui-même été ange de l’enfer jadis.

Dans le rôle de John Cooper (Bo Hopkins), nous retrouvons un personnage vu déjà trois fois dans la série.

Le méchant est incarné avec un talent indéniable par Paul Koslo en Willie, véritable sauvage. Ce diable a connu des gens de la haute bourgeoisie qui furent ses complices dans ses turpitudes et menacent de le liquider. Ils veulent qu’il quitte la ville, n’hésitant pas à lui flanquer une balle dans la jambe.

La particularité de cet épisode est de faire la part belle à Bo Hopkins au détriment d’un James Garner beaucoup moins présent à l’image que d’habitude.

Cooper s’introduit dans la bande de Willie. La tension monte lentement mais sûrement. Un peu trop lentement quand même car à la quarantième minute, la vengeance n’a pas commencé. On s’attend à un déferlement de violence dans les dernières minutes.

Episode atypique, avec un Jim remis sur pied dans le dernier quart de l’intrigue, et effectivement les images sont d’une extrême violence. Alors que l’on s’attendait à un bain de sang, Dennis Becker et ses voitures de police viennent cueillir les anges de l’enfer. Un affrontement terrible n’aurait pas été compris par le public de la série.

Superbes prestations d’acteurs de Laurie Jefferson et Bo Hopkins.

Anecdotes :

  • C’est la dernière apparition de Bo Hopkins dans la série.

  • Laurie Jefferson ( ?-) qui n’est pas l’invitée féminine habituelle de la série n’a fait qu’une courte carrière (sept rôles) dont Bienvenue Mr Chance.

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18. DES BLUE-JEANS TRÈS DIFFERENTS
(A MATERIAL DIFFERENCE)

200dollars 5 19

Scénario : Rogers Turrentine. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Angel Martin s’est mis dans de gros ennuis. Deux faux missionnaires d’une église indéfinie ont menacé Jim. Sous le nom de Jones, Angel a escroqué des gens en répondant à une annonce dans « Mercenaires Internationaux ». Il s’est fait passer pour un tueur pour toucher le gain sans passer ensuite à l’action.

Critique :

Rarement, Stuart Margolin aura été aussi ridicule dans son personnage d’Angel, escroc à la petite semaine. Le ton ici est à la comédie burlesque, mais recherchant à tenir en haleine malgré tout le téléspectateur avec un suspense indéniable. Cette combinaison va donner, la décennie suivante, Magnum.

La production semble vouloir innover en écornant l’image du privé pur et dur façon Mike Hammer, Joe Mannix et Frank Cannon, qu’elle juge passés de mode, n’hésitant à mêler Angel à une intrigue d’espionnage, qui n’est plus le domaine de la série policière.

Le résultat est mitigé. Angel a été engagé pour tuer un certain Louis Kramer. L’humour trop omniprésent, avec l’image de looser du tandem Rockford et Angel, ruine tous les effets d’une tension qui ne s’installe jamais.

Becker s’oppose aux manières inquisitrices des agents secrets de la marine. Ils prennent Angel très au sérieux. Dans ce contexte, en Becker et Chapman, les comédiens Joe Santos et James Luisi qui jouent au premier degré, sans céder à l’humour, jurent avec le reste de la distribution.

Kramer étant mort, Angel veut toucher le pactole en mettant le fait à son actif, mais avec sa couardise habituelle. Lorsqu’il tente de revenir à un ton plus solennel, James Garner n’est jamais crédible.

Les méchants recherchent ici une formule secrète qu’avait volée Kramer. Les faux missionnaires tombent sur une réserve de jeans chez Rocky, le père du héros. Au début de l’épisode, nous assistons à une projection avec un film super 8 que font des agents soviétiques surveillant Angel. Le tandem semble des enfants mêlés à un jeu de grandes personnes.

Les jeans sont associés à l’intrigue car Louis Kramer était un teinturier. Tout cela est incorporé à un scénario bancal auquel on n’adhère pas. Dans la deuxième partie de l’épisode, Angel et Jim accentuent l’aspect comédie en faisant mine d’enquêter sur un trafic de bibles, pistant les deux faux missionnaires.

Très américain, cet opus qui met en valeur les églises parallèles semblera bien obscur au spectateur français. Les frères Leonard (Rod Browning) et Bert (David Tress) ressemblent plus à des tueurs à gage qu’à des prêtres.

En 1979, nous sommes encore en pleine guerre froide. La découverte d’un local de radio clandestine du KGB fait partie du décor. L’épisode est ancré dans l’espionnage humoristique et ne relève plus du domaine du détective privé Jim. La scène éludée de torture chez un dentiste par les russes repousse encore plus Angel dans son registre de petit escroc qui tremble à la moindre menace. Il n’y a vraiment pas grand-chose à sauver de ce désastre. James Garner et Stuart Margolin s’appliquent et semblent même jouer avec plaisir cette intrigue loufoque en démasquant un Louis Kramer bel et bien toujours en vie. Le spectateur, lui,  a décroché depuis longtemps.

On est sidérés d’apprendre que la formule de Kramer consistait à la fabrication de faux blue jeans. Le charme féminin est représenté par la belle Cynthia Night qui incarne la réceptionniste du laboratoire « Bronckbusters Corp ». On aurait aimé la voir davantage, car l’opus manque bigrement de belles comédiennes.

Anecdotes :

  • Les soviétiques considèrent le jean comme le symbole de la décadence occidentale.

  • Nous apprenons que le vrai nom d’Angel est Evelyn Angel Martin.

  • Cynthia Night ( ?/) qui incarne la réceptionniste a joué au cinéma dans Killer’s delight (1978) et H.O.T.S (1979), œuvres qui n’ont pas traversé l’Atlantique.

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19. LA MALÉDICTION DU PHARAON
(NEVER SEND A BOY KING TO DO A MAN'S JOB)

PARTIE 1

200dollars 5 20

Scénario : Juanita Bartlett. Réalisation : William Wiard.

Résumé :

Un homme d’affaires corrompu oblige le père du jeune Richie à vendre son imprimerie pour seulement 40000 dollars. Richie demande de l’aide à Jim qui refuse. Il décide de se venger en montant un vaste canular.

Critique :

On retrouve un personnage du 21e episode de la saison 4, Richie Brockelman (Dennis Dugan), La maison de l’avenue Willis. Plutôt que d’en faire un personnage récurrent comme Angel ou Beth Davenport, la production imagina un spin off qui fit long feu (cinq épisodes !).

On le voit comme un lointain jeune héritier du héros, sorte de Jim Rockford adolescent.

Son père est interprété par l’excellent Harold Gould qui incarne ici une victime, lui qui fut le cruel Vashon dans Hawaii Police d’état pendant quatre épisodes.

Robert Webber joue les méchants comme souvent. On découvre en vamp l’australienne Trisha Noble qui incarne Odette Lependieu (Lependu dans la VF, on se demande pourquoi).

Cette-fois, l’intrigue nécessitait deux parties, ce n’est pas une histoire étirée en longueur. Dans cette première partie est mise en place la supercherie pour faire tomber Harold Jack Coombs (Robert Webber), le temps d’une longue audition comme pour un film ou une pièce de théâtre.

Jim et Richie organisent une fausse vente aux enchères pour piéger Coombs.

Déguisé en texan bouseux, James Garner se livre à un grand numéro d’acteur qui relève plus du théâtre de boulevard que de la série policière, face à un Robert Webber qui, contexte oblige, perd l’aspect menaçant de son rôle de Coombs.

Comme comédien, Dennis Dugan semble assez limité. Il peine à faire croire à son rôle de Richie mêlé à une intrigue sur une exposition que monte Jim à partir du trésor de Toutankhamon.

Dans cette première partie, le canular est finalisé.

Anecdotes :

  • Jim est censé bien connaître Odette mais il n’a jamais été question d’elle dans la série. Ils ont eu un flirt il y a huit ans.

  • Dennis Dugan (1946-) est connue pour Richie Brockelman, private eye, spin off de 200 dollars plus les frais (1978) inédit en France et qui fut annulé au bout de cinq épisodes. Au cinéma, il a joué dans Happy Gilmore (1996), Big Daddy (1999) et Rien que pour vos cheveux (2008). Il a arrêté sa carrière en 2013.

  • Trisha Noble (1944-) a tourné jusqu’en 2005. Cette australienne a commencé par des séries britanniques (Destination danger, Callan). Dans les années 70, on la retrouve dans Columbo, L’île fantastique, Madame Columbo, La croisière s’amuse, et la décennie suivante Pour l’amour du risque, Hooker, Matt Houston. Elle a fait une longue pause de 1986 à 2000 et terminé sa carrière dans Star Wars : la revanche des Sith.

PARTIE 2

200dollars 5 21

Scénario : Juanita Bartlett. Réalisation : William Wiard

Résumé :

Richie se fait passer pour le conservateur d’une exposition d’art egyptienne. Tout ceci pour venger son père et prendre Coombs.

Critique :

Dans cette seconde partie, les choses semblent trop faciles pour Jim et Richie. Coombs est réputé être un gangster implacable, or il se laisse duper par Jim en texan, Jimmy Joe Maker, en liaison avec un certain Robert Wendkos (Todd Martin).

Tout a tendance à s’embrouiller : l’exposition d’art égyptienne (Trisha Noble peine à nous faire croire qu’elle est attachée culturelle égyptienne avec son type très américain) semble un peu plaquée sur l’intrigue de façon artificielle.

Robert Webber, dans son jeu, nous paraît parfois emprunté. Trisha Noble en Mina Scadafi/Odette séduit Coombs et devient sa maîtresse. Mais on a un peu de mal à croire à la farce.

Au milieu de cette intrigue burlesque, James Garner laisse passer quelque sentiment. Il semble vraiment jaloux de Coombs/Robert Webber. Il s’en ouvre à Richie de façon détournée. Jim feint d’étrangler Wendkos, ce qui épate trop facilement le gangster.

Richie est un peu éclipsé dans cette deuxième partie. On apprend qu’il a 14 ans.

La réapparition d’Angel voulant effrayer avec la malédiction du pharaon ne convainc pas. On se croit au théâtre et pas dans une série policière.

Lorsque Coombs se met à croire à la malédiction et à avoir peur, Robert Webber doit se surpasser pour rendre son personnage crédible.

La fin semble un peu téléphonée. Coombs est terrorisé et fait un chèque de 450 000 dollars pour sauver sa peau. Harold Gould fait sa réapparition pour la scène finale.

Jim se comporte un peu en collégien amoureux avec Odette. La victoire contre Coombs trop facile donne à cet opus une note maximale de deux melons.

Anecdotes :

  • Cet épisode rappelle les théories sur les morts bizarres de ceux qui en 1922 ont trouvé le tombeau de Toutankhamon.

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20. LE MORT-VIVANT
(A DIFFERENT DRUMMER)

200dollars 5 22

Scénario : Rudolph Borchert. Réalisation : Reza S. Badiyi.

Résumé :

Jim est blessé. On le retrouve dans une voiture, percutée par deux ivrognes. A l’hôpital, il assiste à d’étranges agissements d’un médecin.

Critique :

Cette avant-dernière saison se termine avec un épisode sombre. Diffusé en avril 1979 aux Etats-Unis, il reprend le thème du trafic d’organes, abordé l’année précédente dans Morts suspectes (Coma) de Michael Crichton.

On s’éloigne nettement du ton habituel burlesque. Rockford assiste à une autopsie dont le supposé cadavre est toujours vivant. Il est décidé à résoudre l’affaire.

Il décide de mener une enquête sur la fondation « Extension de la vie », un peu l’alter-ego du Jefferson Institute dans Coma.

Très vite, il gêne et est victime d’un attentat. L’ambiance de l’opus est grave et dramatique. Ce style convient mieux à la série.

Le suspect est le docteur Yost (John Considine). Le comédien est particulièrement convaincant dans ce rôle sinistre. On est loin des pitreries d’Angel.

Ce qui brouille la piste est le duo Casey (Dave Cass) et Dumas (Carmen Argenziano), les deux ivrognes qui ont causé l’accident. Ils tentent de tuer Jim alors qu’il fouille le bureau du docteur Yost.

Le père de Jim est indigné des soupçons que ce dernier a envers Yost. Tout en enquêtant, Jim fait ami ami avec le médecin qui aime le sport. Ils se voient lors de moments de détente pour en faire.

Jesse Welles fait sa troisième apparition dans la série, dans un rôle différent. Elle incarne l’assistante du docteur, Sorel. Mais ici, on la trouve mal à l’aise et peu impliquée.

Quelqu’un sabote la voiture de Jim qui échappe à la mort, la scène avec les freins sabotés rappelle La mort aux trousses.

Se faisant passer pour un ami ancien militaire de Yost, Jim continue des investigations en allant voir Lucy et Evan Grange qui ont élevé le médecin.

Evan Grange dresse un portrait à faire trembler de Yost. Il aurait incendié la maison de sa mère et provoqué sa mort. Sociopathe, psychopathe, Yost est un coupable trop évident. Jim trouve une foule de témoins.

Le privé se confie à Becker. L’épisode est une sorte de plagiat de Coma. Mais ici, le trafiquant d’organes est un dangereux maniaque. John Considine est effrayant à souhait en médecin diabolique.

Le suspense est roi. Notre héros réussit à terrasser le monstre. L’épilogue prend tout son temps pour bien expliquer et ne laisser aucune zône d’ombre, alors que souvent les fins sont bâclées.

Longtemps après la vision de l’épisode, John Considine hante la mémoire du téléspectateur avec ce docteur Yost diabolique.

Anecdotes :

  • John Considine (1935-) a joué au cinéma dans Un mariage, Femme de rêve, Sauvez Willy 2.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)