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Saison 4Saison 6

L'Homme de fer

Saison 5



1. FOLIE MEURTRIERE
(THE PRIEST KILLER) 



Histoire de David Levy et Robert Van Scoyk. Adaptation : Robert Van Scoyk et Joel Oliansky. Réalisation : Richard A. Colla.

Episode d’une heure trente six minutes. En France, l’épisode est diffusé en deux parties.

Résumé :

Trois prêtres sont assassinés à peu de temps d’intervalle. Très vite, il apparaît que ces crimes ne sont que le prélude d’un massacre de masse de prêtres que veut commettre un fou, Vincent Wierthel.

Critique :

Nous retrouvons Dacier dans une enquête insolite qu’il mène conjointement avec un sergent de police devenu prêtre à la mort de sa femme, le père Cavanaugh (George Kennedy). En fait, on voit autant sinon plus George Kennedy que Raymond Burr. Dans le rôle du fou criminel, Anthony Zerbe livre une composition étonnante de vérité.

Le problème de cet opus est sa durée, pourquoi avoir voulu tenir 1h36 lorsque le format 48 minutes suffisait ? De ce fait, le rythme est lent, les bavardages se multiplient. NBC nous montre plusieurs fois San Francisco « en vrai », mais les scènes sont présentées simultanément avec d’autres en studio, problème depuis la saison 1.

On nous révèle aussi trop rapidement l’identité du meurtrier, qui ne fait pas mystère. Ses motivations restent obscures et les scénaristes en font une sorte de pantin sans âme. Louise Latham incarne Martha Gordon, qui servait la première victime, le père McMurthy. Le téléspectateur ne retient que ces trois personnages d’une longue distribution, les autres n’ayant qu’une importance relative. On ne comprend pas trop pourquoi l’on nous présente une organisation néo fasciste pour vite l’oublier, le chef étant tué par Wierthel.

Robert Dacier semble plus passif que d’habitude, ayant du mal à contrôler les initiatives du père Cavanaugh. Ed et Mark sont inexistants, n’ayant que des tâches subalternes à acquitter. Il manque une présence féminine : Elizabeth Baur en Fran Belding piétine dans les coulisses.

Le réalisateur s’attarde sur des décors d’églises, et l’on n’a pas lésiné sur le nombre de figurants. Mais la mise en scène n’est jamais spectaculaire. On retient quelques scènes près du Golden Gate. Les trois scénaristes s’éparpillent dans des détails qui nous laissent de marbre. C’est plus l’enquête du père Cavanaugh qu’une aventure de Robert Dacier. Le temps d’écran de George Kennedy à l’antenne nous paraît bien plus long que celui de Burr.  Folie meurtrière  manque singulièrement de suspense et de rythme. La fin est très prévisible. L’opus lui-même n’est pas un grand cru.

Anecdotes :

  • Quelques scènes ont été tournées à San Francisco.

  • George Kennedy (1925-) est connu pour sa participation aux films Y a-t-il un flic pour sauver… . On l’a vu aussi dans  Luke la main froide  (1967).

  • Louise Latham (1922-) était la mère de Marnie  d’Alfred Hitchcock.

  • Anthony Zerbe (1936-) est connu pour  Papillon , Dead Zone  et le James Bond Permis de tuer .

  • C’est une musique de générique lente et faite spécialement pour cet épisode qui remplace le thème habituel.

  • L'épisode est un cross-over avec la série télévisée Sarge. La série Sarge est une série policière dont le rôle le principal est un ancien policier de San Diego devenu prêtre, interprété par Georges Kennedy.

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2. TUEZ-LE
(CONTRACT : KILL IRONSIDE) 

Scénario : Stephen et Elinor Karpf. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Dacier doit témoigner devant le grand jury contre Alvin Kresser, soupçonné d’extorsion de fonds. Afin de l’en dissuader, quelqu’un met une charge d’explosif dans le fourgon de l’inspecteur pendant qu’il assiste à un concert. Pour assurer la sécurité de Dacier, le commissaire Randall le fait emprisonner.

Critique :

On retrouve les tournages dans les studios Universal où dans les rues de San Francisco, censées être représentées, quelques véhicules isolés sont disposés. Tout cela ne fait plus illusion de nos jours.

En tueur Marvin Bosner, James Olson se livre à un jeu du chat et de la souris avec Dacier à l’intérieur de la prison. Assez classique, l’opus ressemble à ceux des premières saisons.

Le scénario est assez astucieux : Bosner a un concurrent, un jeune morveux engagé par le mafioso Rossi (Phillip Pine). On est assez surpris par la double personnalité de Bosner, à la fois époux et fils affectueux et tueur implacable. Olson joue le rôle tout en subtilité. Au lieu d’une froide mécanique, c’est un personnage complexe.

James Olson bénéficie, en tant que « méchant », de davantage de scènes que de coutume dans la série. On regrettera la fin un peu bâclée, le fait que le tueur s’expose vraiment plus que nécessaire pour accomplir son job, ce qui n’est pas très vraisemblable. Néanmoins, nous avons droit à un bon suspense.

Anecdotes :

  • La musique du générique a changé et reprend de façon détournée le thème de Quincy Jones.

  • On retrouve Marion Ross (1928-), vedette de la série  Les jours heureux , dans le rôle de Gloria Bosner, l’épouse du tueur.

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3. LES PROFESSIONNELS
(THE PROFESSIONALS) 

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Une arnaque aux touristes possédant des cartes bancaires provoque la mort d’un certain Fremont. Al, qui dirige ce racket, utilise la complicité d’un chauffeur de taxi et de deux belles filles. Ed Brown sert de « chèvre » pour piéger le gang.

Critique :

Très bonne idée d’intrigue policière. Jamais vue ailleurs. Et fort bien interprétée, en particulier par James Drury, le justicier de la série western Le Virginien  en chef de gang, Al. Une allusion à Capone ?

On oublie le cowboy qui ici s’est recyclé du mauvais côté de la barrière. Johnny Seven tient un rôle particulièrement important et joue toujours aussi bien en lieutenant Reese. Les scènes d’extérieurs de San Francisco la nuit sont censées se dérouler dans le brouillard, ce qui permet d’atténuer le manque de crédibilité du tournage en studio.

Le suspense est constant. On ne s’ennuie pas une seconde, et l’on peut noter que Raymond Burr est un peu moins présent à l’écran. Reese mène sa propre enquête au péril de sa vie. On passe donc un excellent moment, sans aucun temps mort.

Il faut avouer que Don Galloway n’a pas l’air d’un touriste en goguette, et l’on n’est guère étonné que le faux chauffeur de taxi ne morde pas à l’hameçon. L’idée de Robert Dacier est de faire retirer tous les taxis de la compagnie « Standart » pendant une soirée, ce qui permet à Reese de trouver celui du gang.

On aimerait que tous les épisodes de  L’homme de fer  soient de ce niveau de qualité.

Anecdotes :

  • Retour de Johnny Seven dans le rôle du lieutenant Carl Reese.

  • James Drury (1934-) est la vedette de la série  Le Virginien . Il venait juste d’arrêter la série à l’époque après neuf saisons.

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4. JEUX DANGEREUX
(THE GAMBLING GAME) 

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Une jeune recrue de l’école de police, Fran Belding, veut innocenter son père, Dave,  assassiné et considéré comme de mèche avec les gangs des jeux clandestins. En voulant piéger un membre de la bande, elle provoque involontairement une grave blessure à Dacier qui tombe de son fauteuil roulant.

Critique :

Barbara Anderson partie, il fallait songer à son remplacement, et surtout ne pas se tromper. Pas question pour NBC d’engager une inconnue. L’idée de recruter une vedette de série télé populaire ayant un peu le même genre que l’interprète d’Eve Whitfield, jolie mais réservée, semblait évidente. Encore fallait-il trouver la perle rare, et libre de surcroit.

A la rentrée 1971, la populaire Elizabeth Baur, Teresa O’Brien héroïne de la série Le Ranch L, après l’annulation au terme de deux saisons, n’est pas engagée dans des projets nouveaux à long terme. Elle n’a tourné, en guest-star, que trois épisodes de séries. Très belle mais dans un registre différent de Barbara Anderson, elle était le choix idéal.

En France, où elle est populaire pour  Le Ranch L  tardivement diffusé (une saison en 1970, une en 1973-74), il faudra attendre 1976 sur Antenne 2 pour la découvrir en Fran Belding. Après 39 épisodes programmés sur l’ORTF entre 1969 et 1973, la série fait moins d’audience. Mais à la faveur de 13 épisodes inédits sélectionnés dans cette saison 5, nous allons enfin la découvrir en partenaire de Raymond Burr.

Dès les premières images, on est sous le charme. Sous ses airs de faible femme, Elizabeth Baur nous propose une héroïne policière aussi forte et déterminée que la partenaire de James Stacy et Andrew Duggan dans sa série western. Dotée de plus de personnalité que Barbara Anderson (qui n’avait rien fait avant la série), et de ce que l’on peut appeler « un petit caractère », elle ne rate pas son entrée en scène dans cet épisode où elle veut jouer les francs tireurs pour sauver l’honneur du père de son personnage Dave Belding.

Dès son arrivée dans l’équipe, Fran se heurte à Ed. Dacier a aussi du mal à amadouer cette jument sauvage.

C’est un très bel épisode, avec l’opération que doit subir l’homme de fer pour ne pas rester totalement paralysé, et l’intégration de Fran dans le groupe. Il faut aussi réhabiliter le père de Fran et trouver la véritable brebis galeuse qui l’a compromis au sein même de la police.

La personnalité du vrai coupable « ripoux » est un peu décevante. Un bellâtre, le sergent Artie Atkins (Van Williams). Arrivant au but, Fran craque.

Confrontée à la meurtrière de son père, Betty (Madlyn Rhue), arrêtée, Fran sait faire taire sa rancœur et montrer qu’elle a du coeur. La scène est bouleversante. Bien davantage que celle, plus conventionnelle où elle intègre définitivement l’équipe. Elle est si bien partie prenante de la série que lors du téléfilm réunion en 1993, nous aurons le plaisir d’avoir à la fois Barbara Anderson et Elizabeth Baur.

Bienvenue Fran dans le monde de L’homme de fer.

Anecdotes :

  • Elizabeth Baur (1947-) cherchait un autre rôle après  Le Ranch L. Elle figura parmi les 100 candidates envisagées pour remplacer Barbara Anderson dans  L’homme de fer, puis les 14 restantes. Elle obtint le rôle après avoir triomphé de six autres finalistes en faisant un essai concluant. Passionnée de peinture, elle décida, après la série, d’arrêter sa carrière pour se dédier à ses toiles.

  • Robert Dacier a connu Fran enfant. Belding père était aussi un ami.

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5. L’ANNEAU DES PRIERES
(RING OF PRAYER)  

Scénario : Jack Morse. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Robert Dacier est confronté à une femme aux pouvoirs démoniaques et surnaturels, Madame Jabez. Elle pratique la magie noire, mais Dacier pense de façon plus matérielle qu’elle s’est emparée du butin d’un braqueur dont la liberté surveillée vient d’être refusée.

Critique :

Première incursion, pour le moins insolite, de la série dans le fantastique. Par certains côtés, l’approche rappelle celle qui fut tentée dans une autre série Universal, Opération vol, avec l’épisode Le scorpion.

Dacier est ici confronté à Mme Jabez (Barbara Rush), personnage dont on ne saura jamais le prénom. Elle tient une librairie et y vend des ouvrages sur l’occultisme dont l’un est introuvable partout ailleurs.

Bien que deux personnes avant lui meurent de ses agissements, Dacier ne croit pas en son pouvoir. L’épisode réussit à distiller une certaine épouvante mais très cartésien, le héros en fauteuil roulant ne se laisse pas impressionner. Au contraire de ses collaborateurs qui craignent pour sa santé.

On regrette que pour sa première mission en tant qu’assistante définitivement recrutée dans l’équipe, Fran Belding soit cantonnée à jouer un minimum de scènes, si l’on excepte sa participation au groupe de médiums lors de la cérémonie finale contre Mme Jabez.

L’opus nous laisse sur notre faim, et la série ne fait pas bon ménage avec le surnaturel.

Anecdotes :

  • Pour la première fois, dans le doublage français, le commissaire Dennis Randall est appelé le préfet (The commissioner en VO).

  • Lors de la scène où Dacier convoque Mme Jabez dans un cimetière, nous sommes en studios et les raccords avec les scènes filmées en extérieurs sont mal ajustés.

  • Barbara Rush (1928-) est surtout connue pour Le choc des mondes au cinéma et Peyton Place à la TV. C’est sa première apparition dans la série, elle reviendra dans un autre rôle dans la saison 6.

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6. LA FEMME EN NOIR
(IN THE LINE OF DUTY)

Scénario : Mark Rodgers. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Un policier ami de Dacier est devenu la victime d’un criminel appelé par la presse « le tueur du Golden Gate ». Il était seul ce soir-là, son coéquipier étant grippé. L’inspecteur n’est pas convaincu par cette version de l’affaire.

Critique :

Il s’agit d’une intrigue à tiroirs à multiples pistes qui donne très vite mal à la tête tant le script est tortueux. Notons que le tueur du Golden Gate est vite arrêté et n’a rien à voir avec la mort du policier.

A force d’embrouiller l’affaire, le téléspectateur soupçonne tout et n’importe qui, à commencer par la veuve, Gloria Campbell (Vera Miles) qui touche une assurance vie confortable. Il y a aussi un délinquant que le sergent Jack Campbell a arrêté il y a quatre ans pour trafic de drogue, brisant sa carrière dans la marine, George Whittaker (Brandon De Wilde) qui fait un suspect idéal.

Pendant 48 minutes, nous tournons en rond, passant d’un potentiel coupable à l’autre. Alors qu’il dispose d’un homme qui passe aux aveux et risque la chambre à gaz, Dacier n’est pas satisfait et continue son enquête, en dépit du bon sens.

Le téléspectateur finit par s’ennuyer ferme, d’autant que la réalisation laisse à désirer. Vera Miles tente de sauver les meubles, mais elle a l’air de se demander ce qu’elle fait là. Il y a bien entendu de nombreux retournements de situation, mais le spectateur y perd son latin. On multiplie les personnages et les retours dans le passé. Elizabeth Baur a peu de scènes à défendre, et le costumier ne s’est pas creusé la tête pour sa garde robe. Raymond Burr affiche un air auto-satisfait et il n’y a guère que lui qui soit content.

Anecdotes :

  • Vera Miles revient, mais dans un personnage qui n’a plus aucun lien avec son rôle de Barbara dans les saisons 1 et 3.

  • Peu après ce tournage, Brandon De Wilde se tuait dans un accident de la route. C’est son dernier rôle.

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7. DES FIANÇAILLES MOUVEMENTEES
(JOSS STICKS AND WEDDING BELL)

Scénario : Marty Roth. Réalisation : Leslie Martinson.

Résumé :

Dacier a financé l’éducation dans un orphelinat coréen d’une jeune fille, Chong, qui le considère comme son père. Elle arrive aux Etats-Unis car elle vient de se fiancer.

Critique :

Il n’a jamais été question de cette fille coréenne de Dacier lors des quatre premières saisons. Sa biographie se complète donc. Le fiancé, Kwangsoo, est traqué par les hommes de main d’un usurier.

L’ensemble est empreint d’une naïveté confondante. Le prétendant accumule les bêtises et se retrouve accusé de vol. La VF est catastrophique, donnant aux personnages coréens un phrasé ridicule.

Ce qui frappe également, c’est la minceur du scénario. Le réalisateur abuse de scènes très carton pâte, on semble arpenter la moindre « rue » des studios Universal. Alors que nous sommes censés être dans le quartier chinois de San Francisco, on a le sentiment de se trouver dans une petite bourgade perdue. La fin remplie de guimauve ne rachète pas un épisode médiocre.

Au hasard de la distribution, on retrouve Dana Eclar et Soon-Tek-Ho. Personne ne sera étonné en apprenant que dans les saisons suivantes, il ne sera plus jamais question de cette fille adoptive. On ne s’en plaindra pas.

Il est bien regrettable pour la nouvelle venue Elizabeth Baur de commencer par des épisodes aussi mineurs.

Anecdotes :

  • Dana Eclar (1927-2005) qui incarne l’employeur du futur marié est connu pour son rôle de Pete dans Mc Gyver.

  • Soon-Tek-Ho (1943-) était le lieutenant Hip dans le James Bond L’homme au pistolet d’or.

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8. IMPROVISATION DE MEURTRE 
(MURDER IMPROMPTU)

Histoire de John McGreevey et Max Hodge. Adaptation : Max Hodge. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Lors de la représentation d’une troupe de comédiens pratiquant l’improvisation, dans un cabaret, l’un d’eux est assassiné.

Critique :

L’épisode se déroule en huis-clos, ce qui évite au metteur en scène de devoir tricher avec de faux décors de San Francisco. Dacier découvre très vite que la victime, Lennie, était un être abject, maître chanteur, et comptait de nombreux ennemis.

Sans être géniale, l’intrigue se suit sans ennui. On y retrouve Roddy McDowall dont le jeu historique est parfois difficile à supporter, ainsi que la belle et méconnue Elaine Giftos. Les numéros d’improvisation sont réussis. Mc Dowall est Jamie, ex-enfant star qui accepte mal d’être passé de la lumière à l’ombre. Les suspects ne manquent pas. On ne sait pas parfois si l’on se situe dans le théâtre ou la réalité. L’enquête s’avère difficile. Mais Dacier a plus d’un tour dans son sac et trouvera la solution en faisant effectuer une nouvelle représentation qui sera une reconstitution inavouée.

Dans cette saison 5, la série semble parfois avoir du mal à se renouveler. L’ambiance rappelle parfois d’autres huis-clos comme Mystère à l’exposition (Saison 1).

Elizabeth Baur a quelques scènes intéressantes, par exemple l’interrogatoire d’un suspect (rien moins que Jamie), et semble plus autonome que Barbara Anderson. Mais sans mauvais jeu de mots, le scénario sent parfois l’improvisation.

Anecdotes :

  • Elaine Giftos (1945-), d’abord danseuse puis actrice a joué trois fois dans Hawaii Police d’état.

  • Roddy McDowall (1928-1998) est surtout resté dans les mémoires pour la saga La planète des singes.

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9. CHÈRE FRAN
(DEAR FRAN…)  

Scénario : Edward De Blasio. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Avant de se suicider en se jetant du Golden Gate, Bobby Adams, cousin de Fran, lui laisse une lettre d’adieu lui avouant son amour éperdu. Peu après, quelqu’un contacte Fran en se faisant passer pour le mort.

Critique :

Sans doute conscients qu’il fallait par un électrochoc imposer Elizabeth Baur en remplaçante définitive de Barbara Anderson, les producteurs ont choisi de nous proposer un épisode hors norme, de la qualité du mémorable  Où est la limite ? , centré sur le personnage de Fran Belding. Pour la musique, Billy Goldenberg est mis à contribution afin de composer une partition spéciale et mémorable, illustrée par la chanson  Growing up is hard to you , dont les paroles sont signées par David Wilson.

Bien évidemment, Elizabeth Baur sera de tous les plans de l’épisode. C’est « son » opus. Et elle s’en sort avec les honneurs, nous permettant, malgré un tournage studio toujours limite (ah, la scène devant un écran montrant le Golden Gate avec des gros plans sur les personnages !) de faire une interprétation inoubliable, et précisément de tourner la page Eve Whitfield.

Aux côtés d’Elizabeth, Christine Belford, la rivale de  Banacek  tout au long de la série avec George Peppard, est également brillante. Ces deux comédiennes nous permettent d’atteindre un niveau de qualité que l’on n’avait plus eu depuis longtemps dans  L’homme de fer.

 Chère Fran, avec le cousin amoureux transis mort et revenu d’outre tombe, nous fait immanquablement penser à  Sueurs froides  d’Alfred Hitchcock. Bobby est-il vivant ? Tout l’indique, et pourtant, omniprésent, il ne se manifeste jamais. On n’a pas retrouvé son corps, ce qui permet à Fran d’espérer que son cousin soit toujours en vie.

Le scénario béton d’Edward de Blasio (une superbe et déchirante histoire d’amour), ponctuée de retours en arrière qui nous en apprennent beaucoup sur le passé de Fran, construisant ainsi sa biographie, et la réalisation du toujours impeccable Don Weis nous tiennent en haleine jusqu’aux dernières images.

 Chère Fran  fut diffusé, à bon escient, dès 1976 par Antenne 2. C’est le meilleur moyen de passer d’Eve à Fran en douceur, avec une intrigue qui hante le téléspectateur longtemps après sa vision.

Durant une bonne partie de l’histoire, Elizabeth Baur agit seule, et nous oublions un peu l’équipe de l’homme de fer. En nous montrant cette jeune femme solide mais sensible, on dépasse l’image de fille de flic de  Jeux dangereux. Toute l’histoire se passe entre l’actrice, Christine Belford en Suzanne Broderick et un violoniste suspect, un voisin, incarné par l’inquiétant Anthony James, au visage taillé à la serpe.

Le suspense alterne avec le mélodrame au sens positif.  Chère Fran  est un véritable joyau présenté au téléspectateur, qui tranche avec le reste de la série. On aurait presque aimé qu’il soit le pilote d’un spin off dédié au personnage de Fran.

Anecdotes :

  • Aucune mention du père de Fran, assassiné dans Jeux dangereux.

  • L’enfance de Fran s’est faite avec son cousin Bobby et la famille Broderick, dont la belle Suzanne.

  • Christine Belford (1949-) est surtout connue pour son rôle de Carlie Kirkland dans  Banacek.

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10. LE PETIT TÉMOIN
(IF A BODY SEE A BODY) 

Scénario : Max Hodge. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Alors qu’il joue au football durant un moment de détente dans un parc avec Mark et leurs petites amies respectives, Ed découvre un cadavre dans un sac. Un gamin avec un appareil photo prend un cliché, mais peu après le cadavre a disparu.

Critique :

J’ai cru au départ qu’il s’agissait d’un autre excellent épisode, mais après un bon début, l’intrigue s’effiloche et ne tient plus la route, au point de lasser un peu le téléspectateur. Que le sergent Ed Brown, appelé ici pour la première fois « Edward » soit ridiculisé pour avoir alerté ses collègues pour un corps qui disparaît est un argument bien mince. Surtout que peu après, nous savons qu’il s’agit de Paul Collin, un homme kidnappé, affaire sur laquelle travaille le FBI.

Toute la partie concernant l’enfant, dont les parents affichent pour 1971 des mœurs libérées très en avance, est vite fastidieuse. On se retrouve devant un kidnapping classique et la mystification de la voix enregistrée de Collin ne nous tient guère en haleine. Notons que les petites amies d’Ed et Mark disparaissent vite de cet opus et l’on n’en saura pas davantage à leur sujet.

Nous trouvons ensuite le temps long. En Craig, jeune singe savant, Lee Harcourt Montgomery cabotine. Raymond Burr joue les papas gâteaux en robe de chambre et plusieurs situations rendent l’ensemble un peu ridicule. Le scénariste Max Hodge tire à la ligne pour tenir quarante huit minutes et les redites sont nombreuses. Beth Brickell en Karen Muller, la kidnappeuse de Collin, ne manque pas de charme, mais cela ne suffit pas à faire un bon épisode.

Anecdotes :

  • Elizabeth Baur est absente de cet épisode.

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11. BON SAMARITAIN
(GOOD SAMARITAN) 

Scénario : Frank Telford. Réalisation : Leslie H. Martinson.

Résumé :

Une nuit, blessé par des braqueurs qu’il a surpris, le sergent Ed Brown est sauvé par un déserteur de l’armée accusé de meurtre, qui lui fait un garrot. En échange, Ed va l’aider à prouver son innocence du meurtre d’une jeune femme, Mildred.

Critique :

Cet épisode rappelle les meilleures intrigues des saisons 1 et 2. Un bon scénario, avec de multiples rebondissements, tout en restant plausible. Pour l’occasion, l’équipe de l’homme de fer va enquêter dans  le milieu militaire, ce qui n’est sans doute pas de sa compétence. Certes, les bons sentiments sont un peu trop nombreux, et Don Galloway une fois de plus montre les limites de ses talents d’acteur.

Il faut s’y retrouver au milieu de nombreux personnages de la base militaire où un trafic de drogue sévit parmi les anciens du Vietnam. Tout accuse le bon samaritain qui a sauvé Ed, le caporal William Eller (Michael Callan). Bien souvent, on trouve la situation désespérée. On sait que le happy end (à part dans  Où est la limite ? ) est la règle de la série.

On passe un bon moment, on retrouve au passage Diana Muldaur, visage familier des séries, les méchants sont ceux que l’on soupçonne le moins. Un regret cependant, Elizabeth Baur est cantonnée à un rôle mineur.

En dire plus serait dévoiler des spoilers. Un épisode qui rappelle bien le début de la série dont on peut trouver quand même qu’elle a duré trop longtemps, plombée aussi par les éternels tournages en studios (pas trop visibles ici).

Anecdotes :

  • Diana Muldaur (1938-) qui incarne le capitaine infirmière Pauline Daniels fut la vedette de la série animalière  Vivre libre .

  • Dans cet épisode, Mark annonce à Dacier qu’il a réussi son diplôme de droit.

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12. MEURTRE À GENTLE OAKS
(GENTLE OAKS) 

Scénario : Michael Fisher. Réalisation : Robert Clouse.

Résumé :

Dans une maison de retraite, les patients meurent bizarrement. Un médecin ami de Robert Dacier s’en émeut et trouve la mort dans un accident de voiture provoqué.

Critique :

Cet excellent épisode est joyeusement pompé sur un roman d’Agatha Christie  Mon petit doigt m’a dit. Une maison de retraite où les patients confiés par les enfants ont le bon goût de mourir à volonté.

Si l’on met de côté le plagiat évident d’Agatha Christie, on passe 48 minutes excellentes avec des personnages hauts en couleur. En tout premier lieu, la directrice May Joyce Skinner (Ruth Roman) en blouse blanche, tyrannique comme l’infirmière de  Vol au dessus d’un nid de coucous, qui ira jusqu’à jeter Dacier de son fauteuil pour lui démontrer qui fait la loi. Ensuite, le docteur Perry (Harry Townes), son complice. Ajoutons qu’à la liste des patients résidents se trouve John Carradine en Isaiah Witt, pensionnaire trop curieux.

May Joyce Skinner tombe dans le piège tendu par Dacier qui se fait passer pour un vieux scientifique dont les enfants ingrats (Ed et Fran !) veulent se débarrasser. Mark hante les parages en ecclésiastique, adjoint d’un pasteur.

Le piège monté est presque trop facile, mais Robert Dacier a sous-estimé la criminelle, habituée à liquider sur la demande d’enfants indignes les parents âgés. On passe bien sûr un excellent moment, et Raymond Burr est parfaitement crédible d’un bout à l’autre en vieil homme promis à un sort funeste. L’épisode se déroule en huis clos, la maison de retraite, ce qui fait que pour une fois, les tournages en studio ne posent aucun problème.

Un excellent thriller pour cette saison 5, qui n’avoue cependant pas ses sources littéraires pourtant évidentes.

Anecdotes :

  • Harry Townes (1914-2001) a joué dans des épisodes de  Alfred Hitchcock présente et  Les envahisseurs.

  • John Carradine (1906-1988) est un spécialiste des films d’épouvante.

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13. MEURTRE PAR PROCURATION
(LICENSE TO KILL)  

Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Frank Carlson, policier ami d’Ed Brown, veut venger son coéquipier tué par une petite frappe, Colter. Ce dernier parvient à se soustraire à la justice au terme d’un procès où son avocat plaide la légitime défense. Mais Carlson tend un piège à Colter, le tue, et se retrouve dans le pétrin.

Critique :

David Carradine était plus crédible en guitariste hippie qu’en policier dans cette série. On trouve qu’il se prend ici terriblement au sérieux, est assez rigide.

Elizabeth Baur prend peu à peu ses marques dans la série et pour les besoins de l’enquête, son personnage se fait passer pour une serveuse de bar Elle se tire assez bien de l’exercice. Carradine en fait trop et n’est guère crédible pour sa dernière apparition dans l’homme de fer. Avec Don Galloway, le comédien présente trop de différences pour leur complicité comme anciens camarades de promotion soit crédible.

L’avocat de Colter, Rod Balard, est joué par Richard Anderson. Un ripoux à la solde de Keating, le truand de l’histoire. Une abondance de personnages nuit à la bonne compréhension de l’intrigue.

Après un bon début, l’épisode tourne en rond et l’on s’impatiente. Les scènes d’extérieurs, souvent le fourgon de Dacier filmé à San Francisco dans des lieux symboliques comme les rues en pente et le Golden Gate ne trompent personne. La fin est téléphonée et l’on retient surtout la prestation d’Elizabeth Baur en serveuse, seule vraie surprise de l’épisode.

Anecdotes :

  • 3e participation de David Carradine à la série, dans un nouveau personnage, et ce dans un épisode qui suit juste celui où jouait son père John.

  • Ralph Manza (1921-2000) qui tient  le petit rôle d’Emilio est Jay Drury, le chauffeur de Banacek .

  • 3e des cinq participations de Roger Perry (1933-) à la série, il incarne ici un truand, Keating. On l’a vu dans Hawaii Police d’état, Opération Danger, et L’homme qui tombe à pic.

  • Richard Anderson est Oscar Goldman dans L’homme qui valait trois milliards.

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14. PREMIER AMOUR
(CLASS OF ’57)  

Histoire de Robert Earll. Adaptation : Robert Earll et Sy Salkowitz. Réalisation : James Neilson.

Résumé :

Pour les besoins d’une enquête, Ed Brown retrouve à la fois un camarade d’école, Bernie Simon, recherché pour agression, et son premier amour, Ann Garfield.

Critique :

Cela fait deux épisodes consécutifs sur des anciens amis d’Ed Brown, trame un peu répétitive. Ici, il retrouve son amour de jeunesse, Ann (Marlyn Mason). Notons que Fran a trouvé ses marques et n’hésite pas à se moquer gentiment de son partenaire à partir de l’album photos de la promotion 1957.

On retrouve avec plaisir Johnny Seven en lieutenant Reese. Par rapport à Barbara Anderson, Elizabeth Baur est le plus souvent habillée comme l’as de pique, ce qui est fort regrettable. Dacier par rapport à son attitude avec Eve est moins sévère avec Fran.

On voit Don Galloway plus souvent que d’habitude à l’écran, et seul. C’est un véritable défilé des anciens camarades de collège d’Ed. Beaucoup ont mieux réussi, financièrement, que lui, simple sergent de police. Mais d’autres ont mal tourné, ayant moins de chance. Il faut avouer que Don Galloway s’en sort mieux que d’habitude. Comme il s’agit des anciennes amours d’Ed, l’intrigue policière passe un peu au second plan.

La fin sombre un peu trop dans le mélodrame.

Anecdotes :

  • Ed a fait ses classes à l’académie de police lors de la promotion 1957.

  • Née en 1940, Marlyn Mason tourne depuis 1960. On l’a vue dans le fugitif, Mannix, Les envahisseurs, Des agents très spéciaux, Banacek, Cannon, Le magicien, Les rues de San Francisco. Elle tourne en ce moment pour le grand écran Besetment de Brad Douglas.

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15.  SANS MOTIF APPARENT
(NO MOTIVE FOR MURDER) 

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Leslie H. Martinson.

Résumé :

Robert Dacier se rend à Tokyo pour empêcher le meurtre d’un ami japonais,Toshio.

Critique :

Après  Vacances aux Fidji, autre destination exotique pour l’homme de fer : le Japon, évidemment sans quitter les studios Universal, avec des stock-shots.

Lors de scènes de flash-back, nous apprenons que durant la seconde guerre mondiale, Toshio Watari a capturé Dacier. Avec les décors filmés qui défilent derrière les vitres des voitures, on se croirait dans la série Le Saint.

Bien entendu, on a rameuté tous les comédiens asiatiques d’Hollywood. L’histoire est verbeuse et peu captivante. Toshio est lui aussi en fauteuil roulant après avoir été renversé par une automobile un an auparavant.

Fran et Ed restant à San Francisco, nous tournons un peu en rond avec les seuls Mark et Robert Dacier. Les échanges entre l’homme de fer et Toshio relèvent de la banalité. Les aller et retour entre 1945 et 1971 perturbent la bonne compréhension. Toshio Watari après la guerre est devenu un danseur célèbre. Avant de devenir infirme.

La fin est déconcertante. Mais toutefois assez émouvante. Dans les scènes de 1971, James Shigeta semble parfois s’ennuyer et ne pas être très concerné.

Anecdotes :

  • James Shigeta (1929-2014) qui incarne Toshio fait sa seconde et dernière apparition après l’épisode de la saison 3 Des négociations difficiles.

  • Mark est étonné en voyant un combat de sumo à la télévision dans sa chambre d’hôtel.

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16. IRRESPONSABILITÉ
(BUT WHEN SHE WAS BAD) 

Scénario : Alvin Boretz. Réalisation : Corey Allen.

Résumé :

Parce qu’il veut coffrer pour meurtre un malfrat, Roy Lewis, qui sort de prison pour braquage, le bandit met un contrat sur l’homme de fer et lui envoie une entraîneuse pour le piéger. Celle-ci se laisse émouvoir par Dacier.

Critique :

C’est l’anniversaire de Fran, occasion de se rendre compte que le chef Dacier éprouve pour son assistante une bienveillance et une affectation « paternelle » qu’il n’a jamais montré à Eve.

L’adorable Suzanne Pleshette peine à nous faire croire qu’elle une « méchante » même future repentie. Dane Clark, qui revient pour la quatrième fois  sur six dans la série, toujours dans un nouveau rôle, est bien plus convaincant en mafieux Lewis.

Fran, d’instinct, se méfie de Shelly Kingman/Suzanne Pleshette, affichant une jalousie évidente envers elle. Shelly se rend compte que Dacier éprouve des sentiments pour ce qu’elle représente, même si cela reste dans le registre paternaliste.

La romance rappelle parfois Qui êtes- vous Barbara ? avec Vera Miles. On sombre trop rapidement dans le mélodrame car Shelly est vite démasquée. Dans la seconde partie de l’épisode, Suzanne Pleshette parvient à nous donner une image de paumée, de looser, qui s’écarte des premières images. Le lieutenant Reese n’a pas l’importance qu’il a habituellement, et n’apporte rien de plus à l’intrigue.

Le pot aux roses est trop vite éventé et la confrontation entre Lewis et Dacier ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà.

Curieusement, l’interprétation et l’écriture du rôle de Suzanne Pleshette nous rappellent beaucoup Vikki, la strip-teaseuse de l’épisode des envahisseurs : la mutation. La fin prévisible fait basculer l’opus dans la sensiblerie : dommage.

Anecdotes :

  • Suzanne Pleshette (1937-2008) connue pour Les oiseaux et Les envahisseurs : la mutation fait ici son unique apparition dans la série.

  • Don Mitchell arbore désormais une coupe afro typique de la blaxploitation.

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17.  FACSIMILÉ
(UNREASONABLE FACSIMILE) 

Scénario : Mervin Gerard. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

L’homme de fer veut innocenter un libéré sur parole, Harry Grenadine, comédien raté spécialiste des déguisements, qui est soupçonné de braquages de banques.

Critique :

Premier épisode diffusé par NBC en 1972, cet opus est irregardable aujourd’hui, comparé aux Rues de San Francisco. Le trois quart de l’intrigue est filmé en extérieurs, avec des noms de rues, des carrefours, des panneaux indiquant des lieux connus. Mais tout est bouclé dans les studios Universal, ce qui explique que le sergent Brown, qui file Harry Grenadine, n’a jamais de problème pour gare sa berline. Tout au plus voit on de temps en temps passer une automobile en arrière plan. Ce tournage en studio en 1972 relève de l’inexplicable, ou d’économies de bouts de chandelle qui plombent complètement l’œuvre.

Burgess Meredith en fait des tonnes et est très vite insupportable en cabotin. Le suspense ne s’installe jamais vraiment, et l’ensemble adopte le ton de la comédie, sauf vers la fin où nous frôlons le drame. L’identité de l’homme qui usurpe celle de Grenadine nous est trop tôt révélée (35e minute), dissipant tout suspense alors que plusieurs coupables potentiels, dont l’ex-acteur cabotin, étaient sur la liste. Le gendre (Bernie Kopel), lui-même acteur raté, ainsi que les nombreux copains auxquels Harry Grenadine a appris à revêtir des postiches et livré le secret de ses tours pour ne pas se faire prendre.

Malgré la présence d’Elizabeth Baur qui apporte du sang neuf,  L’homme de fer  semble une série essoufflée, et cette cinquième saison de trop. L’épisode fait la part belle à Don Galloway, dont le jeu est toujours limité, et Burr lui-même n’a pas un charisme éblouissant.

Anecdotes :

  • Mark a préparé une spécialité culinaire en ne mettant pas d’oignon pour Fran au cas où elle ait un rendez vous galant !

  • Bernie Kopel est célèbre pour le rôle du docteur Adam Bricker dans La croisière s’amuse.

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18.  QUI EST LA VICTIME ?
(FIND A VICTIM) 

Scénario : Irving Pearlberg. Réalisation : Christian I. Nyby II

Résumé :

Dacier aide Lou Karns, un ancien perceur de coffre-fort, qui anime une organisation de réinsertion d’anciens voleurs. Mais il est obligé de le faire surveiller car des vols surviennent, les victimes étant des membres de la mafia qui refusent de porter plainte.

Critique :

Cet épisode bénéficie de la présente de l’inquiétant Robert Emhardt (Alfred Hitchcock présente, Les envahisseurs) dans le rôle d’un fleuriste mafieux, comédien bien plus intéressant que Pat Hingle en Lou Karns.

Le doublage semble fait à la va-vite. Certaines voix françaises ne vont vraiment pas avec les comédiens américains, notamment pour Paul Winfield dans le rôle de Luther. Quant à l’épisode, la présence plutôt incongrue de Charo, danseuse excentrique et qui est aussi dans son domaine un peu une Lady Gaga de son époque tombe comme un cheveu dans la soupe. Vraiment une fausse bonne idée.

On peine à se captiver pour le sort de Lou Karns. Il se révèle vite moins blanc qu’il ne veut bien le laisser paraître. Il est aidé de son fils Pete qui voudrait le voir raccrocher. On remarque dans certaines scènes qu’Elizabeth Baur s’est parfaitement intégrée à l’équipe, sa complicité avec Don Mitchell/Mark est évidente. Elle est très à l’aise dans son personnage surtout comparée à un Ed Galloway rigide en sergent Brown après cinq saisons. Après Le ranch L, la comédienne n’a pas choisi la bonne série pour rebondir et sa carrière ne s’en remettra pas. On comprend qu’elle ait préféré se consacrer à la peinture.

L’intrigue embrouillée lasse vite le téléspectateur. Seul Raymond Burr en Dacier semble y croire encore. L’homme de fer durant la saison 71-72 est programmé le mardi face à La nouvelle équipe sur ABC à 19h30 et a la grande chance de précéder Hawaii Police d’état sur CBS à 20h30, série qui aurait pu précipiter son annulation.

Gros regret de cet opus : Robert Ermhardt disparaît trop vite de l’image. Le scénario n’a pas été assez travaillé. Comme pour bien rappeler au spectateur que l’on est dans L’homme de fer, le thème de Quincy Jones est inséré jusqu’à la lie au sein de l’épisode mais n’empêche pas le ratage.

Anecdotes :

  • Ed parle du commissaire Randall comme « Le préfet ».

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19. ET S’IL N’EN RESTE QU’UN…
(AND THEN THERE WAS ONE) 

Scénario : Fred Freiberger. Réalisation : Arnold Laven.

Résumé :

Mark fait faire un détour avec le fourgon de son chef, Dacier, pour se servir chez le pompiste Sid, un ami. Sid inaugure une station service avec un associé. Mais à peine Mark et Dacier partis, Sid est tué par une grenade à fragmentation.

Critique :

C’est à la fois un épisode sur le racisme – piste de départ pour le meurtre de Sid – et aussi sur les anciens du Vietnam.

La première est rapidement écartée, il est question d’un groupe de séparatistes musulmans qui détestent les anglo-saxons « blancs ». Chacun de ces citoyens américains a renié son nom d’origine, leur leader se fait appeler Mohammed. Il est incarné par le tranquille Percy Rodriguez, acteur afro-canadien.

L’intrigue se concentre donc vite sur une trame policière héritée de la guerre du Vietnam. On peut aisément supposer qu’en 1972, le sujet « racisme » était trop brûlant. Dacier en annonçant à Mohammed que la piste des séparatistes musulmans est abandonnée par un coup de fil se heurte à une fin de non recevoir lorsqu’il veut continuer à parler de philosophie avec son interlocuteur « La nôtre ou la vôtre ? » lui lance Mohammed.

Elizabeth Baur est cette fois mise en valeur, elle a plusieurs scènes à jouer, et domine largement Don Galloway et Don Mitchell. Mais elle méritait mieux que cette série qui a dû la dégoûter de la profession de comédienne.

Plus qu’une critique au vitriol de l’après Vietnam, l’opus se concentre sur un suspense policier. Bo Hopkins de La horde sauvage est l’inquiétant Gregg Hewitt, le suspect numéro un. Nous n’en dirons pas davantage pour sauvegarder le spoiler.

Don Mitchell est traité dans la première partie par ses confrères black de traitre, mais la suite du scénario ne lui permet pas de se mettre en avant. Il laisse donc le champ libre à Elizabeth Baur pour plusieurs scènes où elle mène l’enquête seule, notamment auprès des deux couples (en fait une veuve et un couple dont le mari est grièvement blessé) de la station service. La médiocrité du jeu de Don Galloway lui offre un boulevard pour régner sur l’épisode sans rival.

Raymond Burr lui semble fatigué et pressé quelque part de retrouver Perry Mason. Il lui reste cependant trois saisons avant de pouvoir se libérer de Robert Dacier. Enthousiaste dans la première partie, avec un discours angélique vis-à-vis des séparatistes, il semble s’ennuyer dans la seconde.

Les dernières images sont celles de l’espoir de la station service qui perdure malgré le décès de Sid. Et c’est Fran Belding qui se colle à la tâche afin de venir aux nouvelles.

Anecdotes :

  • Percy Rodriguez (1918-2007) est apparu deux fois dans Daktari.

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20.  LE NUMÉRO DE LA MORT
(DEATH BY THE NUMBERS) 

Scénario : Francine Carroll. Réalisation : Don Weis.

Résumé :

Tous les membres d’un comité de remises de peines sont tués les uns après les autres après avoir reçu un numéro. Dacier prend la place du numéro quatre, le peintre Carlton Duffy.

Critique :

Episode insolite, on s’attend à un thriller sombre et l’on débouche sur une comédie. Burr est désopilant en peintre excentrique et misanthrope Carlton Duffy.

On a l’impression que Raymond Burr a compris qu’il avait fait le tour du sujet avec la série, et sa tentative d’innover dans cet opus est réjouissante.

Comme dans  Mes bons vœux , l’ultime épisode de Hawaii Police d’état  où Jack Lord est grimé, le déguisement est grotesque et repérable à cent lieues à la ronde. Raymond Burr comme Jack Lord en 1980 ne cherche pas à faire illusion, au contraire, il renforce le trait. Lorsque nous voyons le « vrai » Duffy avec Mark, on reconnaît à la première seconde le comédien.

En cinquième saison, L’homme de fer est devenue une série prévisible, et cet épisode est une agréable surprise, étant totalement décalé. Les puristes hurleront à la trahison, mais Le numéro de la mort a l’immense mérite de nous sortir de la routine et de la monotonie.

A la 44e minute, le scénariste a réussi le prodige de passer de la comédie au drame. On quitte la farce pour basculer dans le réalisme. Une curiosité, le seul épisode avec Raymond Burr dans deux rôles. Quand au très coincé Gene Lyons, c’est la première fois qu’il est drôle en commissaire Randall (scène de l’épilogue).

Un opus hors série.

Anecdotes :

  • Ne cherchez pas le nom de l’interprète du membre numéro quatre, Carlton Duffy,  Raymond Burr l’interprète sous une postiche. Une rare occasion de voir Burr marcher dans la série.

  • La majeure partie de l’épisode se déroule dans une cabane devant un lac, qui est en fait un décor grossier de studio, une simple peinture visible par le téléspectateur le plus distrait.

  • Dacier exprime ici son regret de ne jamais avoir eu de fils.

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21. POUPÉES, SORCIÈRES ET ASSASSINS
(BUBBLE, BUBBLE, TOIL AND MURDER) 

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Christian I. Nyby II.

Résumé :

Une petite fille, Pip, dont les parents sont des amis de Dacier, croit qu’elle a pu jeter un sort et provoquer la mort d’un homme.

Critique :

Certains fans achèteront le coffret pour ce seul épisode, soit pour voir une Jodie Foster en petite apprentie sorcière de 11 ans, soit pour retrouver comme acteur le créateur de La quatrième dimension Rod Serling, qui ici est presque un figurant, propriétaire d’un magasin d’articles de magie noire

On est surpris du rôle mineur attribué à l’excellent Milton Selzer, quand à Jodie Foster, enfant star, elle est prometteuse, et presque plus intéressante que ce qu’elle est devenue. Il y a un naturel chez elle à cet âge qu’elle a perdu.

L’opus vaut surtout pour sa présence, une véritable Lolita qui tient tête à Dacier, remplaçant par une incarnation de sorcière le personnage sulfureux de Vladimir Nabokov. Pour Rod Serling, les amateurs seront déçus, car il se cantonne à un rôle mineur certes dans son registre. Pour autant, on s’ennuie ferme dans cet épisode dès que Jodie n’est pas à l’image. Le scénario est tiré par les cheveux, des longueurs perturbent le spectateur qui a la tentation de regarder sa montre. Notons qu’à l’époque, il n’était pas inhabituel de voir l’enfant prodige dans des séries (Elle joua aussi dans Bonanza, Disney Parade et Kung Fu), on peut pour d’autres raisons préférer des autres prestations en adolescente par exemple dans Moi, fleur bleue avec Jean Yanne et Bernard Giraudeau ou bien sûr l’évident Taxi Driver. Je pensais mettre quatre étoiles, cet épisode étriqué en récolte seulement deux. Pour les aficionados de Jodie et de Serling, disons que c’est un document plus qu’un grand film.

La fin est particulièrement bâclée en ce qui concerne l’intrigue policière. Hors le talent évident de Jodie Foster, ce n’est pas une grande cuvée.

Anecdotes :

  • Un des rares épisodes de la série avec l’épisode 5 de cette saison L’anneau des prières à flirter avec le fantastique, ce qui ne réussit pas vraiment à L’homme de fer.

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22.  - LE TALON D’ACHILLE
(ACHILLE’S HEEL)

Scénario : Frank Telford. Réalisation : Raymond Burr.

Episode réalisé par Raymond Burr en personne.

Résumé :

Le fils du juge Van Buren tombe dans un piège destiné à faire chanter son père pour qu’il épargne un mafieux fraudeur au fisc.

Critique :

En regardant l’épisode, le fait qu’il soit réalisé par Raymond Burr et non l’habituel Don Weis n’est pas flagrant. On regrette la sortie de piste trop rapide de la belle et sensuelle Angel Tompkins dont le personnage est assassiné.

Johnny Seven en lieutenant Reese se rebelle contre Ed Brown, ce qui surprend beaucoup puisque l’on a tendance jusqu’ici à le considérer comme faisant partie de l’équipe de Robert Dacier.

Grosse surprise aussi avec le comédien Rick Lenz alors âgé de 32 ans dont on jurerait au premier abord qu’il s’agit de James Farentino jeune.

Si l’interprétation du juge Van Buren par William Windom est sans surprise, Johnny Seven se livre à une prestation réussie et étonnante, prenant un rôle d’invité vedette et non de comparse habituel, et pas du côté de l’équipe du héros, suite à l’écriture du scénario. Il montre un lieutenant Reese intègre, faisant son devoir quitte à déplaire à ses amis.

Elizabeth Baur n’a jamais été aussi belle, bottes de cuir et ensemble tailleur. Elle fait preuve de beaucoup d’affirmation de soi et de caractère, ce qui en aurait fait une potentielle partenaire de John Steed si sa nationalité américaine n’était pas un handicap.

On est un peu déçu par l’interprétation des méchants, assez fade. En Stilwell, James Douglas, trop jeune et manquant de charisme, et son homme de main Stark (Bill Fletcher)  ne sont pas à la hauteur. Kerwin Matthews, qui fut un piètre OSS 117, est davantage à sa place en avocat.

Le scénario, qui présente un faux coupable, Otis, un jeune black (Hilly Hicks), lequel s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment à la place du vrai tueur, et de celui auquel on voulait imputer le crime (le fils du juge), malgré sa complexité, reste clair et compréhensible. Cela n’était pas évident vu le nombre de personnages en scène.

Anecdotes :

  • Rick Lenz qui incarne Larry ressemble beaucoup à James Farentino.

  • La belle Angel Tompkins, qui incarne l’actrice Candy Delmar, disparaît bien trop vite, son personnage étant assassiné juste après le pré-générique. Née en 1942, elle est surtout connue pour le film Une certaine façon d’aimer de Mel Stuart (1970).

  • Kerwin Matthews (1926-2007) fut le premier OSS 117 dans OSS 117 se déchaîne (1963) d’André Hunebelle. Il incarne dans cet épisode Paul Arnstein.

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23.  LE QUATUOR INFERNAL
(HIS FIDDLERS THREE)

Scénario : Edward De Blasio. Réalisation : Alf Kjellin

Résumé :

Dans un conservatoire de musique, le professeur Anton Beecham est assassiné avec un silencieux. Chacun des élèves est suspecté car Anton était un homme tyrannique.

Critique :

Après la superbe surprise de l’épisode précédent, Elizabeth Baur revient à une tenue plus classique : finies les bottes, elle revêt ici un uniforme strict et peu féminin, un imperméable orange, du genre de ceux que Barbara Anderson portait en 1967 dans la saison 1, ce qui la vieillit avant l’heure. D’autant plus qu’elle intervient, lors de sa première scène, sur une plage où toutes les filles sont en bikini.

Dans cet épisode, le contraste est saisissant entre la rigueur surannée du conservatoire et la plage où les étudiants se délassent.

Lorsque Don Galloway en sergent Brown mène l’enquête de son côté, on le trouve nettement moins convaincant que sa partenaire Elizabeth Baur en Fran dans le même exercice.

Le reste de l’épisode est un peu trop traditionnel. En 1972, le téléspectateur attend autre chose qu’une enquête de Robert Dacier des premières saisons. L’effet « tournage en studio » pour une fois ne nuit pas à la vision, la plupart de l’action se déroulant sur une plage et dans le conservatoire.

Une fois de plus, Raymond Burr semble las d’un personnage dont il a fait le tour. Le comédien ne fait guère preuve de conviction et d’émotion dans les scènes cruciales. Tout au plus peut-on trouver amusant le contraste entre le goût inconditionnel de Dacier pour le classique et Mark qui aimerait, tout en finissant ses études de droit, entendre des musiques plus modernes.

En Diane, l’une des principales protagonistes, la trop junévile Kathleen Llyod de Missouri Breaks peine à convaincre. Pas davantage que le script d’Edward DeBlasio avec ses codes secrets dissimulés dans des enregistrements musicaux.

La fin de l’épisode traîne en longueur. Une fois vus dans leur vie privée, les personnages peinent à convaincre en musiciens, guère aidés par des interprètes peu motivés. Les explications destinées à confondre le meurtrier sont verbeuses.

Anecdotes :

Darryl Podell, un étudiant, à Fran : « J’adore la forme de votre joli nez. Est-ce qu’on vous l’a déjà dit avant moi ? »

Fran : « Le chirurgien qui l’a rectifié ».

Darryl : « Vous vous payez ma tête ? »

Fran : « Peut-être bien ».

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24. UN HOMME NOMMÉ ARNO
(A MAN NAMED ARNO)

Scénario : Helen Mc Avity. Réalisation : Chris Christenberry.

Résumé :

Fran est prise en otage par un prisonnier évadé. Mais un invité impromptu de Dacier lui vient en aide et la libère. L’équipe de l’homme de fer recherche un certain Arno, personnage clé dans un important trafic de drogue.

Critique :

Avec ce dernier épisode, si l’on peut estimer que c’est la saison de trop pour L’homme de fer, le bilan est largement positif concernant Elizabeth Baur qui a fait oublier Barbara Anderson. Au point que l’on regrette qu’elle ne soit pas arrivée plus tôt, Le Ranch L l’accaparant jusque là.

Coup de théâtre, alors que Robert Dacier a décidé d’envoyer en vacances Fran (suite à ses émotions avec l’évadé), et l’a faite remplacer par une nouvelle coéquipière black, Peggy Alexander (Aldine King), la jeune femme policier ne l’entend pas de cette oreille et revient dare-dare.

La concurrence est rude pour Elizabeth Baur dans cet ultime opus puisque la vedette invitée est Anne Francis. Aldine King en tout cas fait les frais du retour inopiné d’Elizabeth. Son personnage ne fait que passer.

On aurait aimé que les choses se prolongent entre l’évadé et Fran, lui permettant quelque morceau de bravoure et d’en faire son épisode à la manière de Chère Fran. Les années 70 sont là et une nouvelle vision de la femme, moins effacée que celle d’Eve Whitfield, s’est imposée, d’où le personnage de Fran Belding qui prend des initiatives, et dont l’interprète vole les scènes à ses partenaires.

Si elle a retrouvé ses bottes de cuir, Elizabeth Baur est confinée dans des manteaux et tailleurs stricts fort peu attrayants. L’homme de fer ne se départit pas d’un certain conservatisme. On aurait apprécié un peu plus de fantaisie et d’audace. Il faut aussi s’y faire : Fran n’est pas une Charlie’s angel et son intellect serait une gêne pour cet emploi. Elle joue bien davantage dans la cour des Emma Peel, Cathy Gale, Purdey, Tara King ou Jaime Sommers.

La suite de l’épisode la met au premier plan à la recherche du mystérieux Arno. Elizabeth s’accapare tout l’espace, volant à la fois les scènes d’Anne Francis (dont le personnage est trop peu développé) et de Raymond Burr. Une nouvelle fois, on se surprend à regretter qu’Universal n’ait pas songé à faire un spin-off Fran Belding. En temps de présence à l’écran, c’est flagrant. On est tellement sous le charme de Miss Baur que l’intrigue nous paraît perdre sa consistance en cours de route. Nico Minardos en Ken, mari d’Angela Griffin/Anne Francis, est émouvant. Loin d’Honey West, Anne est passée ici du côté obscur de la force. Le mystérieux Arno n’est pas celui que l’on croit, et l’on n’en dira pas davantage pour préserver le spoiler.

Une chose est certaine : en une saison, Fran a pris ses aises, au point que l’elle a fait sien le quartier général du chef Dacier y évoluant comme si tous les autres n’étaient que des invités.

Anecdotes :

Fran à Dacier : « Je pense qu’il est temps de tout vous dire, je sais que j’aurais dû faire ça bien plus tôt ».

Dacier  « C’est vrai, oui, mais maintenant je veux savoir et je t’écoute ».

Fran : « Chef, est-ce que vous allez me renvoyer pour ne pas vous avoir dit qu’il était là ? Ou alors, donnez-moi un bon coup sur la tête, je ne sais pas, je suis sûre que j’irai mieux ».

Dacier : « Le choix est intéressant. Dès que la décision sera prise, je promets que tu seras aussitôt avertie ».

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