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Une époque formidable... (1991)La Totale (1991)

Comédies françaises Années 90

Ma vie est un enfer (1991)  par Sébastien Raymond


MA VIE EST UN ENFER (1991)

Résumé :

Léah est déprime : sa vie est un véritable enfer, le monde entier semble se liguer contre elle. A bout de nerfs, épuisée, elle passe un contrat avec un suppôt de Satan. Mais en plus haut lieu, dans les limbes, l’Archange Gabriel ne l’entend pas de cette oreille. Il annule le contrat et oblige le suppôt Abargadon privé de ses fonctions à suivre une cure de péchés pendant plusieurs semaines.

Critique :

Petite comédie fantastique française qui je crois a été oubliée. Alors qu’elle possède deux acteurs au meilleur de leur forme et quelques invités qui n’ont rien de la pacotille.

Sans des moyens colossaux numériques ou autres, cette comédie parvient à créer un univers fantastique plutôt rigolo. Certes, la modestie de moyen se fait sentir dès que les personnages sortent du réel pour entrer aux marges de l’enfer (ce bar un chouïa caricatural) ou aux portes du paradis (qui ont la bonne idée de singer la bureaucratie terrestre).

J’avoue que je suis bien conscient d’avoir l’oeil indulgent pour ce film. Froidement, sans doute que je le trouverais juste moyen, souffrant de nombreux défauts qui vont bien au-delà du manque de moyens mis à contribution.

D’abord, son rythme n’est pas maîtrisé. Dans sa structure même, il y a des temps morts beaucoup trop longs pour une comédie. Cela crée des déséquilibres. Le film apparaît bancal, mal foutu.

En fait, il repose entièrement sur la complémentarité entre un démon espiègle (Daniel Auteuil) et une jeune femme dépressive (Josiane Balasko). Tout ce qu’il y a autour de leur relation n’est finalement que décorations et prétextes à quelques gags secondaires.

A ce propos, j’ai particulièrement aimé retrouver la bouille de Jean Benguigui, un acteur plutôt récurrent dans le cinéma comique français des années 80/90 et qui est un peu trop absent de nos jours à mon goût. De même que l’austère figure mais pleine d’autorité d’un Michael Lonsdale par exemple.

L’essentiel est bel et bien le duo pétaradant que constituent Daniel Auteuil et Josiane Balasko. Je trouve leurs échanges plutôt réussis. Les dialogues sont impeccablement dits, dans le rythme, dans les ruptures. Ils sont parfois assez drôles. Les deux comédiens assurent.

Pour ces deux-là, de même que pour l’audace de principe (d’avoir osé un film fantastique pour une comédie, malgré tous les périls dus à l’univers qu’il fallait créer sans tomber dans le grotesque), j’ai envie d’appuyer ce petit film, même si je suis tout à fait conscient qu’il est effectivement plein de défauts.

Anecdotes :

  • Un honnête petit succès pour cette comédie fantastique avec presque 1,2 million d’entrées en France.

  • C’est le 3e film de Josiane Balasko derrière la caméra après Sac de noeuds (1985) et Les Keufs (1987).

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