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Les Seins de glace (1974)Zorro (1975)

Saga Alain Delon

Flic Story (1975)


FLIC STORY

Résumé :

L'inspecteur Borniche est un bon flic, c'est pour cela que le 3 septembre 1947, son supérieur le commissaire VieuChêne lui confie une grosse affaire. Il faut retrouver un criminel particulièrement violent qui vient de s'évader de prison : Emile Buisson. Alors qu'il piétine dans son enquête, grâce à un indic, Borniche réussi à avoir l'adresse de la planque de Buisson et lui tend une embuscade qui rate. Buisson s'échappe, et recommence ses vols et meurtres avec violences. Alors qu'ils ont une seconde chance de le coincer à nouveau, Buisson déjoue à nouveau le piège et tue son complice qu'il soupçonne être un indicateur. Borniche se voit enlever l'affaire Buisson, jusqu'au moment où il tombe sur le cadavre du dit complice de Buisson. Remontant à un autre complice, Borniche découvre la nouvelle planque de Buisson et lui tend un piège. Cette fois-ci, il le capture.

Critique :

Bon film, avec un climat bien à lui, et avec lequel vous passerez un bon moment. Réalisé à nouveau par Jacques Deray malgré le flop de Borsalino & Co, Delon retente sa chance avec Deray pour relancer sa carrière qui commence à accusé des films pas terribles du tout. Alain Delon incarne de nouveau un flic, cette fois-ci c'est un personnage qui a vraiment existé : l'inspecteur Borniche, un as de la police française des années 40 – 50.

Le film est d'ailleurs basé sur son histoire vraie de l'arrestation d'un ennemi public n°1 : Emile Buisson, incarné ici par Jean-Louis Trintignant (Un Homme et une Femme, L'Attentat, La Banquière) qui nous livre ici une sacrée prestation. Pratiquement silencieux à toutes ses apparitions à l'écran, les quelques mots qu'il décroche ou les attitudes qu'il a font froid dans le dos. On sent que c'est un homme dangereux à qui il ne faut pas tenir tête sous peine de se retrouver cadavre. Si Delon nous livre, lui, un jeu somme toute assez classique, même si il a tenté de prendre les gestuelles du personnage qu'il incarne, on ne peut qu'être impressionné par Trintignant. Qui ainsi, vole la vedette à Delon, malgré les efforts de l'acteur.

À leurs côtés, on retrouve plein d'acteurs connus pour travailler avec Delon, ou qui tournaient dans les films de cette époque : ainsi il y a André Pouce (OK Patron, Ne Nous Fâchons Pas, Drôles de Zèbres) dans le rôle du frère de Buisson, Henri Guybet (Le Guignolo, La 7ème Compagnie Au Clair de Lune, Les Aventures de Rabbi Jacob) qui joue un inspecteur aux côtés de Delon, Paul Crauchet (Le Cercle Rouge, L'Affaire Dominici, La Traque) dans le rôle d'un complice de Buisson, Maurice Barrier (Le Marginal, Les Fugitifs, Le Gitan) second rôle bien connu qui joue aussi un complice de Buisson, ou encore Renato Salvatori (Le Casse, Cadavres Exquis, Le Pigeon) qui finira mal. À cela s'ajoute des petits rôles comme Maurice Biraud en patron d'hôtel de passes, Mario David dans le rôle d'un patron bistro et accessoirement indic de Borniche, Catherine Lachens en prostituée extravertie...

Pour la partie féminine, nous aurons droit qu'à un seul rôle : la compagne de Borniche, Catherine, incarnée par Claudine Auger (Jeu de Massacre, La Baie Sanglante, Le Bâtard) surtout connue pour son rôle de Domino dans le James Bond : Opération Tonnerre. Elle n'a pas un très grand rôle, on retiendra sa prestation de Piaf au piano. Le film est plaisant à regarder, et on se laisse prendre un peu par l'histoire, mais pourtant on ne sent rien d'exceptionnel dans celui-ci, et ce n'est pas le genre de film que l'on a envie de revoir. On passe un bon moment comme je l'ai déjà dit, et c'est tout. Pourtant tout est assez bien fait, comme par exemple l'intro du film avec des pieds qui marchent et la voix off de Delon dessus, c'est original.

C'est bien réalisé techniquement, il y a des jolis plans, des jolis extérieurs de Paris des années 70, comme dans la scène où André Pouce prend la rue en pente pour retourner à sa planque lorsqu'il est suivi par Guybet, ou encore l'escalier emprunté par Borniche lorsqu'il va retrouver Paulo le Bombé dans sa voiture. Il y a aussi quelques scènes qui retiennent des images dans votre esprit comme celle où la gérante de l'auberge où se fera arrêter Buisson vient mettre de l'essence dans la voiture avec le vieux système à pompe. D'ailleurs en général, le décor de la fin des années 40 est bien reconstitué, pas de souci là-dessus. Le film est assez rythmé, il y a pas mal de fusillades et de morts, et certains moments de psychologie, c'est bien équilibré. Mais il manque ce petit truc, ce charme pour en faire un excellent film. Ceci dit, vous ne vous ennuierez pas.

La musique, signée Claude Bolling (Borsalino, Le Magnifique, On ne Meurt que Deux Fois), fait un peu penser à du François de Roubaix, mais est très calquée sur ce qui se passe à l'écran, donc rien à redire c'est du bon travail. Un film que je vous conseille dans la filmothèque de Delon, mais qui ne vous donnera pas forcément envie de le revoir. Le film marchera assez bien en France avec plus 1.9 millions d'entrées, moins en Espagne avec un peu plus de 525 milles entrées. À regarder surtout pour la prestation de Trintignant.

Anecdotes :

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