Saison 2 1. Le Retour du scalpeur (The return of Bigfoot) 2. Faibles Femmes (In this Corner, Jaime Sommers) 3. Rendez-vous en haute mer (Assault on the Princess) 4. Mission à Nashville (Road to Nashville) 5-6. Pour la vie d'Oscar : 1re partie / 2e partie (Kill Oscar: Part 1 / Part 2) 7. Frissons à la carte (Black Magic) 9. Les Ondes de l'espace (The Vega Influence) 10-11. Rinja Gabrin : 1re partie / 2e partie (Jaime's Shield: Part 1 / Part 2) 13-14. Alex : 1re partie / 2e partie (Doomsday is Tomorrow: Part 1 / Part 2) 15-16. Sosie bionique : 1re partie / 2e partie (Deadly Ringer: Part 1 / Part 2) 17. Jaimie et le roi (Jaime and the King) 19. Le Coup de Dijon (The Dejon Caper) 20. Le Démon de la nuit (The Night Demon) Date de diffusion : 19 et 22 septembre 1976 - Here she comes again, Nedrik ! - Very tenacious, that Bionic Woman. But this time she won't escape ! Résumé : Steve est suspecté quand une série de vols indique l’usage de pouvoirs équivalents aux bioniques. Précédemment rencontrée, l’extraterrestre Gillian lui révèle que des rebelles dirigés par le sombre Nedlick se sont emparés de Sasquatch, puissante créature évoquant Bigfoot. Ils s’en servent pour amasser des matériaux nécessaires afin de rendre invulnérable leur base utilisant l’énergie d’un volcan, pour ensuite dominer le monde. Quand Oscar refuse de le croire, Steve doit s’enfuir, mais il conserve la confiance de Jaimie. Un affrontement avec Sasquatch tourne mal et Steve est empoisonné par des radiations. Aidée par Gillian et son alliée Shalon, la Femme bionique reste la seule qui puisse le sauver et contrer les plans diaboliques de Nedlick. Réuni, le duo bionique doit enfin empêcher une cataclysmique éruption volcanique. Critique : La première partie du double épisode, également écrite par Kenneth Johnson, bénéficie bien entendu de l’impact des retrouvailles entre Jaimie et et Steve. Au-delà de l’aspect ludique de leurs pouvoirs complémentaires, on sent bien que c’est l’émotion ressentie par ses personnages qui intéresse avant tout Johnson dans cette histoire. Derechef au rendez-vous, le généreux soleil californien est à l’unisson de cette chaleureuse rencontre se déclinant en moments complices ou tragiques, comme lors de la bouleversante scène finale voyant Jaimie au chevet d’un Steve agonisant. Lee Majors et Lindsay Wagner s’fonctionnent toujours parfaitement ensembles. Pour le rest,e on sent déjà que l’auteur se passionne déjà nettement moins pour les histoires trop indexées à son goût sur la Science-fiction. Il se contente d’un canevas minimaliste, autour de la formule éculée de la course aux ingrédients nécessaires au Projet du jour, et évoque la présente rencontre avec Bigfoot à travers des flashbacks purement fonctionnels. Malicieux, l’auteur souffre le plaisir d’une scène voyant Steve narrer toutes les péripéties mises bout à bout, ce qui les rend particulièrement ridicules, un régal. Si le déguisement de Bigfoot a bien vieilli, la mise en scène se montre efficace, allant notamment aussi loin que le permettent les moyens de la séries concernant les combats. La suite du récit dans le cadre de Super Jaimie n’apporte aucune rupture de ton. Si les évènements se succèdent sans défaillir, le fait que Steve et Jaimie demeurent séparés durant l’essentiel de l’action, hormis lors du final, prive le récit d’une précieuse dimension. Du coup le côté parfois enfantin du récit n’en ressort que davantage, on se trouve vraiment devant une histoire purement distractive. On apprécie néanmoins la vision positive et humaniste des Aliens, renouvelant les poncifs du genre (Nedlick étant clairement présenté come un déviant). La mise en scène se montre également plaisamment désuète, avec ses inserts évidents et ses décors mêlant carton pate et design 70’s à la Cosmos 1999, en considérablement plus fauché ! Si les deux héros se voient nettement cantonnés à l’action et à la manifestation de leurs pouvoirs bioniques, ils trouvent néanmoins des relais percutants chez les seconds rôles. Stefanie Powers apporte de l’émotion à Shalon, tandis que la jeune Sandy Duncan pétille dans le rôle de la vaillante et loyale Sandy Duncan. On savoure particulièrement le jeu affranchi de toute retenue de John Saxon, qui, en vieux routier des séries télé, a bien compris qu’il ne fallait ménager aucun effort afin de camper Nedlick en félon archétypal. Un spectacle dans le spectacle, encore rehaussé par un costume violet/doré absolument 70’s. A l’issue de cette reprise distrayante et mouvementée de Super Jaimie, on pourra également s’amuser à percevoir en Bigfoot un intéressant prototype de l’incroyable Hulk, la série suivante de Johnson. Anecdotes :
Date de diffusion : 29 septembre 1976 - I don't suppose you'd consider putting Steve in a dress, huh? Résumé : Un agent de l’OSI disparaît après s’être intéressé à une équipe de catcheuses, dirigée par Milt Bigelow . Oscar demande à Jaimie d’infiltrer celle-ci en se faisant passer pour une aspirante à la profession. Jaimie est embauchée après avoir démontré sa force et prend le pseudonyme de Savage Sommers. Il s’avère que le chef de l’équipe, Milt, et ses catcheuses ont partie liée avec une agente soviétique dissimulée au sein de l’OSI et tentant d’exfiltrer une invention vitale pour la sécurité du pays. Tout en se liant d’amitié avec April, une autre lutteuse, Jaimie parvient à stopper le complot. Critique : Le volet espionnage du scénario apparait totalement improbable avec cette histoire de catcheuses servant à exfiltrer un agent soviétique et son secret technologique tenant dans une poche. En soi cela ne pose pas réellement problème, la fantaisie atteint de tels niveaux que l’épisode pourrait presque relever des séries d’aventures des Sixties, voire des Avengers. Mais il n’en demeure pas moins que le récit aurait du être davantage construit, il manque ici par trop de substance. Tout se résout avec une confondante facilité et Johnson ne cherche pas à activer le moindre ressort narratif, avec une identité des antagonistes dévoilée dès la scène d’introduction ou une permanente absence du moindre danger ressentie autour de l’héroïne. Jaimie est évidemment chloroformée, un ressort trop souvent utilisé, dans ce domaine elle fait concurrence à Tara King. Seul le twist de l’identité de l’agent de l’Est constitue une sensation au sein d’une intrigue tout à fait prévisible. De fait cette dernière apparaît avant tout comme un moyen d’insérer le tournage au sein du Grand Olympic Auditorium de Los Angeles, un décor il est vrai extraordinaire et parfaitement mis en valeur par une mise en scène prenant le temps de nous en faire découvrir aussi bien le ring que les diverses coulisses. L’ambiance est pleinement au rendez-vous. Kenneth Johnson parvient également à faire sa petite la musique, notamment avec une héroïne constante dans son refus de la violence et dont les pouvoirs ne se voient pas enflés jusqu’au ridicule, avec des limitations clairement établies (devant se reprendre à deux fois pour effectuer son grand saut). L’auteur nous offre une description du petit monde du catch s’avérant souvent amusante et pittoresque, mais aussi sensible grâce à la sympathique et touchante April, véritable covedette de l’opus. Grâce à elle, le récit s’ouvre à ces gens de modeste condition, confrontés aux difficultés d’un quotidien cruel, soit un population encore peu présente dans des séries télé privilégiant souvent le rêve et les sensations fortes. Anecdotes :
3. RENDEZ-VOUS EN HAUTE MER Date de diffusion : 06 octobre 1976 - Well is this the time when you give me twenty lashes and throw me in irons? - Yeah, sure, if that's the sort of thing you're into. But it'd be just as easy for me to call a couple of my men and throw you overboard. Résumé : Jaimie s’infiltre à bord du Princess Louise, un luxueux navire casino. Elle doit identifier le mystérieux Iceman. Celui-ci s’est emparé de deux cellules énergétiques révolutionnaires et a un rendez-vous en haute mer avec un sous-marin. Il risque également d’utiliser son butin pour faire exploser le bateau. La mission de Jaimie se complique quand elle doit à nouveau faire face au volubile et exalté Romero, mais aussi quand une romance se crée entre elle et le propriétaire du Princess Louise, le séduisant et aventureux Lucky Harrison Critique : Une réjouissante atmosphère à La Croisière s’amuse imprègne cet épisode nautique, où le décor du superbe paquebot occupe une place similaire à celui du Grand Olympic Auditorium de Los Angeles lors de l’opus précédent. La mise en scène met similairement en valeur les différentes parties du navire, de la passerelle à la salle des machines, en passant par le casino et les extérieurs. L’œil se régale, tandis que, cette fois, Kenneth Johnson n’oublie pas d’agrémenter la visite par un authentique scénario. Certes celui-ci ne se départ pas des menées traditionnelles de la série d’aventures, mais les péripéties et rebondissements se montrent suffisamment rythmés et conséquents pour pleinement maintenir l’intérêt du spectateur. Cette fois-ci une véritable interrogation se met en place quant à l’identité de l’adversaire du jour, d’autant que son pseudonyme The Iceman, se révèle un indice fort ludique. Comme souvent Kenneth Johnson soigne particulièrement la caractérisation de ses personnages. Alors que les adversaires se montrent sinistres à souhait, Romero, de nouveau porté par la verve de Vito Scotti, s’avère très amusant. L’auteur sait l’insérer dans l’action principale pile au moment où son numéro en roue libre pourrait lasser. Ed Nelson sait rendre crédible la personnalité à la fois cynique et romanesque de Lucky. On apprécie également que Jaimie vive une romance et qu’elle ne reste pas confinée dans l’attente de possibles lendemains avec Steve. Tout l’épisode se révèle d’ailleurs un magnifique véhicule pour Lindsay Wagner, avec une Jaimie décidée et séduisante en diable, faisant chavirer bien des cœurs, mais aussi sujette à d’humaines faiblesses et tout à fait non conventionnelle comme agent secret. Tandis que l’auteur fait montre d’imagination afin d’employer ses pouvoirs de manière non violente, Jaimie conserve sa spécificité même au sein d’aventures classiques. Anecdotes :
Date de diffusion : 20 octobre 1976 - So you and Oscar were in intelligence together during North Korea ? - Yeah, that's right, only I had the intelligence to get out of this racket after the war. Résumé : Un agent de l’OSI disparaît alors qu’il s’intéressait à Big Buck Buckley, chanteur vedette de Country Music. Via un ami commun, Muffin Calhoun, Oscar introduit Jaimie dans l’entourage de Buckley, à Nashville, afin qu’elle y mène l’enquête. Elle se fait passer pour une chanteuse débutante. Il s’avère que, grâce à un code en ultrason, les chansons de Buckley servaient à faire passer des messages à l’étranger, mais à l’insu de l’artiste. Sa partenaire et compagne Tammy est toutefois complice des conspirateurs. Critique : Imbibé de chansons et d’airs Country, Road to Nashville fait figure d’épisode musical de la série, une spécificité souvent porteuse. Et, de fait, tout le volet Nashville s’avère extrêmement convaincant, bien avant la série de 2012 du même nom (fastueuse bande son), auquel l’opus fait souvent songer. La participation d’artistes reconnus, tels Nicolette Larson, Doc Severinsen et Hoyt Axton (même si clairement meilleur chanteur que comédien) apportent de la crédibilité au projet et nous valent de fort jolies chansons. On avouera que le clou du spectacle demeure la pétillante interprétation de Lindsay Wagner, lors d’un très sympathique Good To Be Alive In The Country. Evidemment il faut apprécier le genre pour goûter l’épisode, Johnson ayant fait le choix de s’y tenir, contrairement à un Joss Whedon à l’inverse particulièrement éclectique lors du Once More, with Feeling de Buffy contre les Vampires. Mais ce choix confère une appréciable unité au récit, parfaitement relayée par l’écriture de personnages pittoresques et une mise en scène reconstituant savoureusement l’esthétique Country (concerts, ranch somptueux, costumes, voitures…). L’immersion est totale, signifiant un vrai dépaysement pour le spectateur européen. Johnson n’oublie pas non plus d’incorporer quelques plaisanteries sur la rivalité avec le Rock and Roll, l’autre grande musique de l’Amérique profonde. Le corolaire de cette option thématique si développée reste toutefois que l’intrigue d’espionnage, prestement expédiée, passe une nouvelle fois au second plan. C’est d’autant plus vrai que l’on éprouve le sentiment d’un simple décalque vis-à-vis de celle du récent épisode In this Corner, Jaime Sommers, avec pareillement un justificatif fantaisiste, une Jaimie se faisant passer pour une débutant afin de pénétrer un univers particulier, l’importance du décor central, une opposition peu relevée… Mais Kenneth Johnson a l’excellente idée d’accentuer le pathos autour de la relation amoureuse entre Buckley et Tammy, transformant le récit en une de ces histoires d’amour contrariées dont raffole la Country Music, à l’instar du Jess-Belle de La Quatrième Dimension, un convergence parachevant en définitive le succès de l’épisode. L’occasion aussi d’un final débordant d’émotion et magnifiquement porté par Lindsay Wagner, Jaimie accordant visiblement autant d’importance au sentiment qu’au succès de sa mission. Anecdotes :
5-6. POUR LA VIE D'OSCAR : 1RE PARTIE / 2E PARTIE Dates de diffusion : 27 et 31 octobre, 03 novembre 1976 - Colonel Austin and Miss Sommers are quite extraordinary, but they are no match for the forces of Nature ! Résumé : Jadis rejeté par l’OSI, le Dr. Franklin a développé des androïdes surpuissants et impossibles à distinguer des humains. Il est financé par une puissance étrangère souhaitant s’emparer d’un contrôleur climatique détenu par l’OSI. Il va substituer l’un de ses robots à Oscar, ainsi que des androïdes féminines, les Fembots, aux secrétaires de ce dernier et de Rudy. Ayant pris le contrôle de l’OSI. Il s’empare de la machine, mais ses plans machiavéliques se voient percés à jour par Steve et jaimie. Un combat oppose les Fembots à la Femme bionique, tandis que Steve triomphe du faux Oscar. Steve et Jaimie se rendent alors dans l’île où le Dr. Franklin a installé sa base secrète et où il détient encore Oscar. Il déchaîne un ouragan apocalyptique, grâce au contrôleur météorologique. Le climat est bouleversé sur toute la planète, tandis que le duo bionique tente d’arriver à temps pour empêcher un désastre. Critique : Cet ambitieux arc de trois épisodes (en intégrant la partie 2, diffusée chez Steve Austin) présente le grand intérêt de pleinement renouer avec la tonalité grand train des séries d’aventures de la décennie précédente, de manière tout à fait réussie. Rien ne manque au cocktail, du Maître Plan du Diabolical Mastermind de rigueur aux exploits spectaculaires des héros, en passant par l’enjeu d’un péril mondial. Les mateurs des Avengers se réjouiront en particulier de nombre de convergences avec leur propre série. Nous découvrons ainsi un efficace traitement du thème des Doubles, si cher à chapeau Melon, avec toute paranoïa ambiante et les rebondissements que ce sujet autorise (la révélation du faux Oscar s’avère un twist magistral). La machine à contrôler le temps et son déchainement final évoque A Surfeit of H2O, l’aspect robotique, The Cybernauts, les dangereuses secrétaires et leur importance dans le fonctionnement de leur organisation, How to succeed.. at Murder. Jaimie se fait même traquer par un hélicoptère, tout comme Mrs Peel lors de Murdersville, tout en s’en sortant (évidemment) nettement mieux ! Le triple épisode a l’excellente idée de particulièrement mettre en avant l’Adversaire diabolique, le Dr. Franklin se voyant de plus incarné avec un parfait sens de la théâtralité par le vétéran John Houseman. C’est d’autant plus appréciable que la faiblesse d’ennemis peu relevés et interchangeables constitue une faiblesse de la série. Le génie scientifique se double d’un stratège habile et la longue et acharnée partie d’échecs menée contre Rudy et le duo bionique, où il réussit quelques brillants gambits, le positionne en adversaire de très haut vol. S’il sait se montrer beau joueur et élégant (évitant de tuer quiconque), sa mélomanie s’avère jouissive, nous régalent notamment de l’éclat de rire sardonique sans lequel le spectacle ne saurait être complet. Avec lui retrouve également une figure bien connue des Avengers, le savant aux travaux refusés par les décideurs et avant tout en quête de revanche. Vis à vis de ses confrères de Chapeau Melon, il bénéficie d’une production aux moyens supérieurs, même si les séries bioniques n’ont jamais appartenu aux grosses cylindrées de la télévision américaine. Les effets de la machine climatique résultent ainsi davantage spectaculaires et l’étrange humanité des Fembots, combinée à l’horreur de la révélation de leur véritable visage, déstabilise bien plus le spectateur que les robots à lunettes et chapeau. Le fait que les Fembots soient des marionnettes, et non des automates bornés et répétitifs, permet à Franklin de prendre bien davantage part à l’action que le Dr. Armstrong, auquel il fait songer par bien des aspects (misanthropie, culte de la Machine). Le procédé permet aussi à Kenneth Johnson de placer l’un de ses messages sociaux qu’il affectionne. L’opposition entre Franklin contrôlant ses créatures et le groupe d’individualités formés par Steve, Jaimie et Rudy, ainsi que la victoire de ces derniers, plaident certes pour la suprématie de l’esprit humain sur le mécanique, mais aussi de la démocratie participative sur la dictature (plusieurs esprits œuvrant de concert prévalent sur un seul, aussi brillant soit-il).. Le scénario utilise d’ailleurs le temps long d’un arc triple pour s’affranchir de la stricte intrigue d’aventures. La première partie complète ainsi agréablement la découverte du petit monde de l’OSI, tandis que les discussions entre Jamie et les secrétaires revêtent une tonalité légèrement féministe. Chaque tronçon présente d’ailleurs son intérêt propre, le deuxième capitalisant sur les Doubles et le troisième sur le final tonitruant. On regrettera toutefois que le thème de l’ordre donné par Oscar de l’abattre en cas de capture (donnant son titre à l’ensemble) ne débouche en définitive sur rien de concret et certains moments de la troisième partie lorgnent vers l’absurde. Surtout, alors que ce triple épisode constitue le chant du cygne de la relation entre Steve et Jaimie avant les téléfilms postérieurs (dernier crossover), les deux protagonistes sont séparés dans la majeure partie des deux premières parties, ce qui s’avère réellement frustrant. Passer de la fraicheur et de l’originalité du caractère de Jaimie au sein d’une série d’aventures à la personnalité autrement plus conventionnelle de Steve s’avère d’ailleurs passablement cruel pour L’Homme qui valait trois milliards. Le duo est heureusement réuni pour une conclusion épique, où la confrontation finale, entre Jaimie et un Franklin défait mais digne, brille une nouvelle fois par l’humanité et la compassion de l’héroïne. Anecdotes :
Date de diffusion : 10 novembre 1976 - Carstairs Manor ? Lafitte Island ? Oscar, it sounds like an old horror movie. Résumé : Jaimie se rend sur une île isolée dans les marécages de la Louisiane, où doit être lu le testament de feu Carstairs. Elle est chargée de récupérer la formule d’un alliage révolutionnaire inventé par le défunt. Jaimie se fait passer pour une nièce éloignée mais doit composer avec les autres membres de la famille, de pittoresques escrocs se détestant cordialement, comme le frère jumeau de Carstairs ou la cousine Claudette. Le trésor du mort revenant à celui qui le découvrira en premier, une compétition se met en lace, tandis qu’une mystérieuse créature rode autour du manoir familial. Critique : La première partie de l’épisode, se montre distrayante, au fur et à mesure que l’on découvre les irrésistibles membres de la famille Carstairs. Leur caractère et apparences pittoresques ainsi que leurs disparitions successives des mains d’un mystérieux inconnu n’est d’ailleurs pas sa ns évoquer certes sur un ton mineur, la grande réussite d’Amicalement vôtre que représenta A Death in the Family, quatre ans plus tôt. La mise en scène s’appuie sur un superbe décor de manoir gothique archétypal (le bâtiment est également magnifique), créant toute une ambiance évoquant plaisamment les grands classiques du film d’horreur. Sous cette optique, les dialogues truculents et décalés, rayonnant de la joie d’être mauvais, positionnent les Carstairs en amusant pastiche de la Famille Addams. Le clou du spectacle demeure bien évidemment l’exceptionnelle présence de Vincent Price, ci comme dans un poisson dans l’eau. Son raffinement, son brio et sa voix si riche apportent immensément à l’opus, d’autant que le grand comédien n’est pas seulement là pour le cachet. On ressent totalement son propre amusement à ainsi s’encanailler, et son pur plaisir à jouer la comédie (déjà si perceptible dans Batman 1966). La complicité avec Lindsay Wagner fait également plaisir à voir, elle-même irrésistible dans une tenue de bohémienne également insolite. Le reste d’une distribution haute en couleurs joue également le jeu avec bonne humeur en cabotinant avec brio, à commencer par une tonique et élégante Julie Newmar. L’épisode ne parvient toutefois pas à totalement décoller, du fait d’un scénario ne venant pas relayer cette porteuse situation initiale. La fusion entre l’univers particulier de la famille et celui du récit d‘espionnage ne convainc pas. Il reste tout à fait saugrenu qu’une formule révolutionnaire de carburant ait pu être inventée dans ce manoir et l’on sent bien que Jaimie est plaquée sur une intrigue de chasse au trésor pouvant parfaitement fonctionner sans elle ; De plus sa présence indique d’emblée qui va remporter la course, privant le récit d’une bonne partie de son aspect ludique. De plus l’intrigue ne cesse de changer de braquet, passant rapidement d’une chasse au trésor à une série de disparitions à la Dix petits nègres, puis à un faux Fantastique à la Scoubidou et enfin à une résolution d’espionnite classique. Autant de segments disjoints ne disposant pas de suffisamment d’espace pour se développer de manière satisfaisante. Anecdotes :
Date de diffusion : 24 novembre 1976 - Patience, Sir, this one's giving birth to a lamb. - Eh, this is police business, ma'am. - God's business comes first. Résumé : Une trafiquante de diamants est arrêtée alors qu’elle se faisait passer pour une nonne. Jaimie se substitue à elle et intègre le couvent où les diamants doivent être délivrés, afin de découvrir qui est le membre suivant du réseau. Elle va découvrir que le trafic s’étend également à la drogue et faire en sorte de faire arrêter les bandits, sans que les innocentes nonnes et leur Mère supérieure ne soient entachées par le scandale. Afin de sauver le couvent, elle ne va pas hésiter à ruser avec Oscar. Critique : La première partie de l’épisode, durant laquelle Jaimie mène un semblant d’en quête au sein du couvent, inquiète réellement. L’action se limite à des allées et venues très passe partout au sein des bâtiments et le pot aux roses est découvert avec une facilité déconcertante. Les différentes rencontres avec le sympathiques nonnes s’avèrent aussi sympathique que superficielles,. Alors qu’il se confirme que cette saison aime s’insérer dans des lieux originaux et dignes d’intérêt, La très belle localisation de la Chapelle de Guasti ne se voit pas suffisamment mise en valeur par une réalisation très quelconque, uniquement fonctionnelle. Au total, malgré une fausse piste fort bien menée, faire passer la Mère supérieure pour une complice des bandits, le spectateur se dit que la vacuité et le déjà vu vont singulièrement limier l’intérêt de l’opus. Tout change du tout au tout quand les masques tombent entre Jaimie et le Mère supérieure et que l’héroïne fait pleinement cause commune avec les Sœurs pour sauver l’établissement. Cœur de l’épisode, la scène où la Mère avoue ses angoisse et fraternise avec Jaimie au pied de l’autel peut certes être qualifiée de naïve à notre époque davantage cynique, mais Lindsay Wagner et Kathleen Nolan y insufflent une émotion emportant toutes les digues. L’humour des différentes Sœurs et la narration portée par une musique guillerette de l’exploit empêchent également le récit de sombrer dans le mélodrame édifiant, de même que la tonalité féministe revendiquée de l’ensemble. On aime aussi le divertissant fatalisme d’Oscar face à l’aplomb et au naturel de son agente d’élite décidément pas comme les autres, jamais démontée par ses échecs temporaires. Anecdotes :
Date de diffusion : 01 décembre 1976 - You know, at times like this it's kinda nice being a girl, cause I can admit to being very scared ! Résumé : Jaimie accompagne le Dr. Michael Marchetti lors d’un voyage en avion destiné à rapporter du matériel médical de haute technologie depuis Londres. Afin de se ravitailler en carburant, l’appareil se pose dans une base du grand nord aérien, où se trouve également une station scientifique. Or tous les habitants semblent avoir mystérieusement disparu. En fait une météorite semi-vivante découverte profondément enterrée dans le permafrost émet des ultrasons transformant les Terriens en Zombies à ses ordres. Jaimie est protégée par son oreille bionique, elle doit réagir alors que l’entité s’apprête à se faire transporter vers des zones plus peuplées. Critique : Le seul moment de l’épisode parvenant à réellement intéresser le spectateur demeure les quelques minutes où l’on parcoure l’énigmatique étrangeté de la base déserte. On songe bien entendu à L’heure perdue des Avengers, mais le récit souffre d’une mise en scène considérablement plus sommaire et ne tirant qu’un bien faible parti du pourtant propice décor à l’air libre. Par ailleurs on trouve très vite la clef du mystère relevant d’une Science-fiction très classique, voire relevant des séries b des années 50. Mais là où La mangeuse d’hommes du Surrey, autre épisode de Chapeau Melon, développait un savoureux pastiche anglais sur un thème tout à fait similaire, The Vega Influence ne bâtit absolument rien. L’intrigue se contente de répéter à satiété les scènes de poursuite de Jaimie par des similis Zombies bien davantage amorphes qu’effrayants. Elle et l’autre rescapée ne cessent de ressasser l’action en cours, une astuce bien connue pour délayer la sauce. Par ailleurs l’intrigue d’Arthur Rowe multiplie les contresens. Elle semble oublier que la Femme bionique n’a strictement rien à craindre d’un groupe d’individus impavides et quasi figés, elle peut leur échapper ou les ventiler façon puzzle quand elle le désire. On peut filmer la météorite en aussi grand plan que l’on voudra, avec musique et effet spécial à profusion, elle reste un bête caillou, pour l’effet terreur on repassera, là aussi. Par ailleurs Jaimie ne dispose que d’une seule oreille bionique, donc le son fatal lui parvient fatalement à elle aussi. Mais le plus irritant reste que l’auteur, pour relever un plat à l’évidence bien fade, décide de charger jusqu’au ridicule les réactions de Jaimie, sans cesse en crise de panique comme jamais elle ne l’a été. Transformer la femme bionique en Damsell in distress passablement hystérique, il fallait oser. The Vega Influence résulte bien comme le prototype de ces épisodes de Science-fiction bas de gamme imposés par le diffuseur qui finiront par pousser Kenneth Johnson au départ. Anecdotes :
Date de diffusion : 15 et 22 décembre 1976 - There's only one thing more dangerous than being an undercover agent... - Being a school teacher. - Being a cop. Résumé : Des espions auraient infiltré le LAPD. Afin de mener l’enquête, Jaimie se fait passer pour une cadette en formation à l’académie de police. En fait l’opposition projette d’enlever une chef de gouvernement étrangère en visite à Los Angeles, dont la protection doit être assurée par les forces de l’ordre locales. Jaimie soupçonne la trop douée Arlène Hart, mais celle-ci est la fille d’un haut gradé de la police, désireuse de faire ses preuves incognito. Repérée par les agents ennemis, la Femme bionique est désormais en danger, amis Arlène va faire équipe avec elle. Critique : Le format long permet à la première partie du double épisode de s’inscrire pleinement dans la totalité propre de la série, utilisant le format de la série d’aventures avant tout comme véhicule pour évoquer les valeurs humaines. Seules quelques péripéties convenues viennent émailler le portrait d’un groupe de jeunes femmes se préparant au dur métier de policier de patrouille. Une évidente fausse piste (marronnier de la série) est esquissée et vite abandonnée, la coupable est évidemment celle que l’on suspecte le moins et on a droit à la tentative d’assassinat rituelle de Jaimie. Une tonalité féministe se fait évidemment jour au sein ces années 70 où celui-ci s’ouvre effectivement au beau sexe dans les polices urbaines américaines. Mais c’est avant tout l’étude de caractères qui séduit, notamment la belle amitié naissant entre Arlène et une Jaimie toujours irrésistible de naturel et d’humour. La véritable académie du FBI confirme l’intérêt de la saison pour les localisations apportant une nette valeur ajoutée et la visite des lieux, efficacement assurée par la mise en scène, développe un véritable intérêt documentaire. Mais la découverte de cette école vaut surtout par son expression des plus belles valeurs policières : protéger et servir la population, être solidaires, refuser la gâchette facile et les attitudes de matamore. Sans naïveté on demeure sensible à l’évidente sincérité de ce discours. Même si le mot «Shield» figure dans le titre original, on se situe au parfait antipode de la série contemporaine du même nom ! La seconde partie de l’opus complète l’ensemble en laissant cette fois la part belle au spectacle. On retrouve avec plaisir toute l’esthétique des séries policières des années 70, des voitures fonçant sirènes enclenchées aux scènes de vie en commissariat, ce qui renouvelle une fois de plus une programme ne cessant de passer d’un univers à l’autre cette saison. Que le complot du jour se révèle hautement fantaisiste ne pose pas réellement problème au sein d’une série d’aventures et il autorise quelques retournements de situation efficaces et un joli suspense final. L’agente ennemie se montre également un peu plus relevée que le commun des adversaires de Jaimie. Le récit à l’intelligence de pleinement impliquer des liens d’amitié (voire le flirt entre Jaimie et son binôme masculin) dans l’action principale, ce qui assure une continuité et prolonge les parcours individuels jusqu’à d’émouvants adieux. Anecdotes :
Date de diffusion : 12 janvier 1977 - Hey, I'm sorry about the way I grabbed you back there. - I'm sorry I didn't have the time to take advantage of it. Résumé : Grâce à Rudy, Jaimie fait la connaissance de Darwin Jones, biologiste ayant appris au Tibet comme réguler son corps par la volonté mentale et la transe. Son frère, Peyton, est également un brillant scientifique, mais Oscar ne souhaite plus financer ses travaux, estimant que le décodeur universel qu’il a mis au point suffit aux besoins de l’OSI. Ulcéré, Peyton décide de s’associer au sinistre Ivan Karp, qui abuse de sa confiance. Jaimie et Darwin vont s’associer pour récupérer Peyton en RDA et le ramener dans le droit chemin avant qu’il ne soit trop tard. Critique : D’une manière presque similaire à ce que pratiquera bien plus tard le All Things des X-Files pour les philosophies orientales, l’épisode signifie un certain détournement de la série afin de promouvoir de manière pachydermique des idées chères à la vedette de la série, et en soi respectables (même s’il ne faudrait pas que tout cela dispense de suivre des traitements médicaux nécessaires). On ne doute pas de la sincérité du propos ni que celui-ci présente un cachet 70’s plaisamment daté. Mais néanmoins plus de la moitié du récit se voit uniquement dédié à l’exposition des vertus quasi miraculeuses du biofeedback, sur un ton pénétré et avec un étonnant accompagnement visuel, entre imagerie naïve du Tibet et une exposition d’une totale crudité d’un cœur en train de battre et autres organes internes (à satiété, encore et encore). Cela finit par devenir passablement répugnant et les exploits de Darwin auraient évidemment été bien plus convaincants dans le cadre d’un documentaire que lors d’une fiction. Toutefois, même réduite à la portion congrue, la mission effectuée de concert entre Jaimie et Darwin s’avère agréable à suivre, même si ce dernier pâtit du jeu passablement inexpressif de son interprète. Le scénario combine astucieusement les pouvoirs complémentaires des deux agents très spéciaux de l’OSI et ménage quelques rebondissements animant au moins a minima la seconde partie de l’opus. L’amateur des Spy Shows des Sixties retrouvera avec plaisir une tonalité proche de ces séries lors de l’expédition de Jaimie par delà le Rideau de fer, avec une idée initiale proche des Champions, une pétillante naïveté de l’ensemble, des décors évidents, de belles scènes d’action mais aussi des raccourcis de scénarios (Karp qui confierait le seul exemplaire de la liste de noms à Peyton). Le volet automobile est à l’unisson, avec des méchants bien entendus pourvus de la Mercedes de rigueur et un summum atteint avec la Volvo de Darwin, la propre voiture du célèbre Simon Templar, alias le Saint ! Demeure également une nouvelle prestation irrésistiblement tonique de Lindsay Wagner, qui anime autant que possible les moments empesés du récit et nous vaut un nouvel happy end à la bonne humeur communicative. Anecdotes :
Date de diffusion : 19 et 26 janvier 1977 - After all, in a way, we're cousins. - What are you talking about? - That's right, think about it: you're a human with the parts of a machine and I am a machine with the mind of a human. Résumé : Inventeur d’une terriblement puissante bombe atomique au Cobalt, mais désormais épris de pacifisme, le Dr. Elijah Cooper annonce au monde qu’il a créé un mécanisme qui, en cas de tout nouveau tir d’essai nucléaire, répandra dans l’atmosphère un isotope qui supprimera toute vie sur terre. Or un état moyen-oriental croit à un bluff et procède à un tel test, provoquant le déclenchement de la machine infernale. D’abord infiltrée sous l’identité d’une scientifique française puis avec l’aide de l’agent soviétique Dimitri, Jaime tente de parvenir au tréfonds du complexe scientifique d’Elijah, afin de stopper à temps la catastrophe. Très malade, Elijah décède brusquement, mais, la Femme Bionique doit lutter conte les multiples armes à disposition d’Alex 7000, l’ordinateur régissant la base. Elle échoue in extremis, mais il s‘avère que la menace était fictive, Elijah voulant faire prendre conscience du péril atomique. Jaimie parvient à détruire ALEX quand celui-ci décide de provoquer malgré tout l’Apocalypse. Critique : La première partie du double épisode se montre d’emblée fort appréciable. La révélation choc de la machination ourdie par Elijah fait réellement sensation, surfant sur la peur diffuse mais toujours bien présente de l’holocauste nucléaire. Le jeu de Lew Ayres reflète parfaitement la nature tourmentée de ce scientifique soucieux de refermer les portes de l’enfer qu’il a entrouvertes, à l’instar d’un Oppenheimer. En amusant contrepoint l’accent français revêtu par Lindsay Wagner sonne plaisamment juste, d’autant que les quelques mots en français dans le texte. L’accent russe de l’interprète de Dimitri monte par contre à pleurer de rire tellement il résulte mauvais et caricatural. De splendides vues de la vallée de la Mort rend spectaculaire la première étape de la progression vers le complexe scientifique. Toutefois, tout comme lors de la seconde partie, le récit souffre de trop longues digressions pseudo militaires, dont le jargon sert surtout à meubler. L’opus revêt toutefois toute sa dimension lors du captivant et acharné duel opposant Jaimie au glacial ALEX 7000, clairement une resucée réussie du fameux HAL 9000 de Kubrick. La scénographie rend l’affrontement particulièrement ludique, avec un compte à rebours d’enfer et une disposition spatiale conduisant Jamie toujours plus profondément sous la terre, à l’instar d’une partie de Donjons et dragons réussie. Le séquençage de la progression en huit niveaux successifs autorise autant de confrontations souvent inventives et électriques entre les deux adversaires. Alors qu’il s’agit certainement de l’épisode où Jaimie sollicite le plus ses pouvoirs bioniques et sa vivacité d’esprit, l’affrontement se double encore d’un volet psychologique extrêmement affûté à propos de la nature à la fois antagoniste et symétrique de la personnalité des deux adversaires. En tant que Cyborg, Jaimie symbolise la prédominance de l’humain sur la machine, ALEX l’exact contraire, ce qui exacerbe l’enjeu de l’écrasement final de ce dernier par la femme Bionique. Lindsay Wagner parvient à insérer un nouveau superbe numéro d’actrice au sein de cet opus accordant une large place à l’action, Jaimie reste bien une jeune femme comme un autre que le Destin a propulsé dans des situations extrêmes, avec tout l’humour ou l’émotion que cela engendre. Les caractéristiques de l’Intelligence Artificielle d’un Système expert (à la fois divisible et extensible, programmée et adaptative), se voient astucieusement employés au cours de ce récit de Science-fiction de grande qualité. Derrière la caméra Johnson suscite des scènes particulièrement suggestives, notamment grâce à la localisation exceptionnelle et angoissante en diable du complexe industriel. On apprécie l’audace transgressive de montrer l’héroïne échouer au terme de la course à l’abîme, malgré ses divers exploits, d’autant que la révélation finale apporte un écho solennel et saisissant au message pacifiste et pro Détente de l’épisode. Décidément Super Jaimie s’entend à conjuguer avec succès spectacle et message social. Pinacle de la série n’ayant rien perdu aujourd’hui de son impact et de sa modernité, Doomsday is Tomorrow en constitue la démonstration la plus éclatante. La série se situe bien à son zénith en cette saison 2. Anecdotes :
Date de diffusion : 02 février 1977 Résumé : Jaimie, droguée par ses ennemis afin qu’elle ne puisse utiliser sa force surhumaine, est secrètement substituée à son sosie Lisa Galloway dans sa cellule. Alors que le meurtre de Jaimie est programmé, Lisa infiltre de nouveau l’OSI après avoir consommé une drogue conférant une force équivalente à celle des individus bioniques, mais aux terribles effets secondaires. Elle désire obéit une nouvelle fois au Dr. Courtney, son mentor. Jaimie parvient à s’évader de prison, puis, traquée, convainc in extremis Oscar qu’elle est bien Jaimie. Lisa, influencée par le modèle représenté par Jaimie, rompt avec Courtney et se réconcilie avec l’héroïne. Elle accepte l’aide de l’OSI pour retrouver sa véritable apparence. Critique : L’épisode prend le risque de revenir sur le cas Lisa Galloway, brillamment traité en saison 1, un pari gagné, mais pas en totalité. Malgré les développements apportés, il s’agit fondamentalement d’une redite, le sentiment de doublon se voyant accentué par le fait que le thème des doubles a déjà été traité durant la présente saison, avec les Fembots. Pour obtenir l’effet recherché, le scénariste n’hésite pas utiliser les grands moyens, avec cette drogue miracle au concept trop manifestement tordu dans tous les sens afin que les éléments du puzzle puissent s’emboiter correctement. On regrette aussi que l’épisode cherche à pour partie surfer sur la vague des Women in Prison films connue par les années70, à travers des œuvres magistrales du gabarit de The Big Doll House (1971), Lovers of Devil's Island (1972) ou encore Caged Heat (1974), entre bien d’autres exemples. Au moins l’opus ne revêt cet aspect que pour sa première partie, en nous épargnant le catalogue de clichés par contre largement développé par les Drôles de Dames de Spelling à travers les épisodes Angels in Chains (1976) et Caged Angel (1979). De plus, si l’intrigue suit un chemin assez prévisible, elle manifeste quelques twists percutants, comme Oscar ne croyant pas initialement Jaimie, où la perspective du visage de Jaimie transformé en celui de Lisa, qui ajoute une dimension supplémentaire au cauchemar. Toutefois cet élément se voit minoré par la fait que, même si la série est toujours demeurée floue sur la sensibilité de ses membres artificiels, Jaimie doit bien ressentir qu’elle est bionique, donc sa dérive personnelle n’a pas vraiment de raison d’être. Par ailleurs l’ensemble aurait paru bien plus déstabilisant en provenance de médecins pensant œuvrer pour le bien de leur patiente, et non de complices de Courtney. En définitive, outre le charmant retour à Ojai, le grand atout de l’épisode demeure la nouvelle ébouriffante démonstration de Lindsay Wagner, exprimant avec souffle et expressivité les tourments respectivement vécus par Jaimie et Lisa, où l’épopée représentée par l’évasion de la Femme bionique. La scène de psychose de Jaimie a du compter beaucoup pour sa victoire aux Emmy Awards, car typique de ce jeu paroxystique particulièrement apprécié par les Américains. Anecdotes :
17. JAIMIE ET LE ROI Date de diffusion : 23 février 1977 - Now, you wanna tell me what I am doing in Monte Carlo, dressed like Mary Poppins, when everyone else is wearing postage stamps? Résumé : A Monte-Carlo, Ali Bin Gazim, émir d’un état du Golfe Persique allié des États-Unis, et son fils Ishmail sont menacés par des assassins. Afin de veilleur sur le jeune prince, Jaimie devient sa perceptrice. Elle va devoir démasquer le traître menant le complot, le sombre Hassan, et parer une tentative de meurtre menée par l’une des danseuses de la suite de l’Émir mais surtout lutter contre les préjugés du prince concernant les femmes. Découverte, Jaimie parvient à se réintroduire dans la résidence de l’émir en se faisant passer pour une danseuse orientale, avant de triompher de ses ennemis. Critique : S’il bénéficie de jolis décors et autres inserts de la Riviera, l’épisode souffre d’un scénario beaucoup trop prévisible, car ne s’extirpant jamais des divers clichés proche orientaux caractérisant ce type d’épisodes des Spy Shows des années 60 (prince folklorique, félon de théâtre, orientalisme d’opérette, domination occidentale clairement affichée…), mais qui semblent déjà caduques durant la décennie suivante. On suit donc tout cela sans guère de surprises, d’autant que l’on devine d’emblée qui est le traître lrsqu’apparaît l’excellent Joseph Ruskin, ce que l’intrigue confirmera d’ailleurs bien vite. Si le métier de ce dernier lui permet de s’en sortie par le haut, le cabotinage éhonté de Robert Loggia, dans un improbable quelque part entre Lawrence d’Arabie et le Cheik Blanc, finit par lasser après avoir initialement amusé. Le jeune Lance Kerwin semble figé tout au long de l’épisode, ce qui pénalise ses scènes avec Lindsay Wagner, par trop déséquilibrées. Au moins les amateurs des Avengers pourront-il s’amuser des nombreuses convergences entre cette histoire et celle de Du miel pour le prince, jusqu’à contenir pareillement une danse orientale très sexy interprétée par l’héroïne. Mais la fantaisie et l’imagination de la narration de l’aventure de Steed et Mrs Peel font ici cruellement défaut. Comme toujours la sensibilité et l’aura de Lindsay Wagner permettent de sauver l’essentiel et de rendre l’épisode encore regardable de nos jours. C’est d’autant plus vrai que l’actrice brille comme à l’accoutumée par sa sincérité dans l’expression des messages chers à la série, regard protecteur et compréhensif envers la jeunesse et féminisme léger mais bien présent. Ce dernier aspect se voit toutefois contrebalancé par la scène de la danse, passablement voyeuriste, c’est pour le moins contradictoire ! Anecdotes :
Date de diffusion : 09 mars 1977 - I don't know why Goldman insisted we use a chopper. - Well that's a special consession from Oscar to me. I've had some pretty unpleasant memories of parachutes. Résumé : La petite Kim, fille d’une Vietnamienne et d’un soldat Marcia, n’a plus prononcé un mot depuis la mort de sa mère durant le conflit. Jaime tente de sympathiser avec elle et de vaincre son blocage émotionnel. Pendant ce temps le père de Kim, le Major John Cross, tente de dérober le mécanisme ultra secret d’un missile autoguidé, par vengeance contre l’armée américaine qui n’a pas protégé sa femme. Jaimie va tout tenter pour le ramener dans le droit chemin et éviter que la fille et le père ne soient séparés. Critique : Kim constitue l’inévitable épisode évoquant les traumas liés au conflit du Viêt Nam, un cas de figure évidement très présent dans les productions de 1977 et qui va demeurer sur le long terme un passage obligé pour les diverses séries américaines. Vingt ans plus tard les X-Files en comporteront ainsi encore deux, Sleepless et Unrequited. Si on peut regretter un léger abus des flashbacks et des scènes en studio, Super Jaimie a le mérite d’aborder le sujet en l’intégrant à ses propres thématiques : un regard sur l’enfance au cœur d’un récit comportant également un segment d’espionnage correspondant davantage à un prétexte. De fait, si le dernier aspect s’avère comme souvent, assez passe-partout, la volet psychologique va apporter tout son sel au récit. L’étude de caractères construit un intéressant effet miroir entre Kim et son père, réagissant de manières apparemment très différentes au drame, mais chez qui l’histoire va progressivement révéler des failles convergentes. Les confrontations entre Kim et Jaime électrisent l’ensemble, d’autant que les auteurs évitent le piège de Lénifiant en rendant Kim non seulement muette également brutale et parfois inquiétante. Mariel Aragon se sort très honorablement de ce rôle malaisé, dont les tourments ne s’expriment longtemps que par expression faciale et corporelle, Lindsay Wagner excelle comme toujours lors des scènes avec ses jeunes partenaires. On peut regretter que le scénario préfère couper court à ces échanges par une scène paroxystique, accompagnée du poncif de l’orage. toutefois les deux interprètes font gagner ce pari, notamment lors du bouleversant moment où Kim renaît à la parole. Anecdotes :
Date de diffusion : 16 mars 1977 - I think you should call Beaumont and arrange a meeting and I'll just go as your girlfriend or friend or whatever - That might work. He knows I'm adored by beautiful women. Résumé : A Paris, Beaumont, criminel de haut vol, a mis au point un trafic de peintures célèbres. Il les dérobe dans les musées et y substitue des copies réalisées par un faussaire de génie, Pierre Lambert. Le vol de deux œuvres à Washington et la capture de Lambert provoquent l’intervention de l’OSI. Contre une amnistie, Lambert va s’associer à Jaimie afin de faire tomber Beaumont. L’affrontement va se dérouler à Paris, puis à Cannes, où Jaimie va tendre un piège à Beaumont en le mettant en difficulté face à son client, un parrain corse. Critique : Sans toutefois aller jusqu’à poser en épisode décalé, The Dejon Caper brille dès le départ par sa fantaisie enjouée, exacerbée au sein d’une série pourtant fondamentalement radieuse et optimiste. Cette bonne humeur générale s’appuie sur plusieurs piliers se soutenant l’un l’autre, en parfaite synergie. Le public hexagonal se réjouira d’une France de cartes postales, tout à fait similaire à celle des productions des années 60, naïves et relevant d’une aimable imagerie d’Épinal. Les accents s’avèrent bien entendus allègrement caricaturaux, domaine où René Auberjonois et Maurice Marsac excellent tout particulièrement. Costumes, décors, voitures et musique d’ambiance (accordéon de rigueur) concourent à cette douceur de vivre d’un Paris, certes d’opérette, mais célébré avec amitié. On songe beaucoup aux escapades parisiennes du Saint, parcourues par une pareille allégresse. D’ailleurs, tout comme dans Amicalement vôtre ou Chapeau Melon, on s’amusera de constater que la « France utile » demeure exactement la même pour les productions anglo-saxonnes des deux côtés de l’Atlantique : Paris et la Riviera, plus les vins de Bordeaux évoqués dans les dialogues. L’interprétation se révèle également à la hauteur, la plupart des acteurs n’hésitant à surjouer, fort à propos dans le cadre d’une telle comédie. René Auberjonois impulse beaucoup d’énergie grâce à un cabotinage de bon aloi, avec ce Pierre d’abord pleutre puis courageux, sauvé par son sincère amour pour l’Art et par une Jaimie toujours aussi positive. Le duo formé avec Lindsay Wagner fonctionne du tonnerre, tandis que la série demeure fidèle à ses fondements. Le thème de la deuxième chance se voit ainsi une nouvelle fois mis en avant, de même que la non-violence d’une héroïne se servant de ses pouvoirs bioniques pour ruser, jamais de manière agressive. D’ailleurs personne n’est bien entendu blessé ou tué, la fête ne sera pas gâchée. Astucieusement, le scénario multiplie à l’envie les scénettes dignes de vaudeville voyant Jaimie duper Beaumont et exhorter Pierre, évidemment en dehors de tout réalisme, mais qu’importe. L’épisode s’impose également comme un vrai plaisir pour l’œil, malgré des moyens limités Le plateau de Paris reste ainsi clairement le même que celui de la ville allemande de Biofeed Back, cette saison, avec quelques éléments modifiés. Mais les nombreux magnifiques tableaux, les voitures, les inserts, la somptueuse villa de Beaumont enjolivent formidablement l’esthétique de l’ensemble, de même que les particulièrement nombreuses tenues de Jaimie, épisode parisien oblige ! Anecdotes :
Date de diffusion : 23 mars 1977 - He is a satanic figure with slight variations. His Good is that he protects the rest of the Dead. His bad is that when once aroused, he... - Kinda does his own thing? - Sort of. Résumé : Thomas Bearclaw, un archéologue ami de Jaimie réalise des fouilles dans un anicien cimetière indien situé dans le désert. Il y découvre la statuette d’un mon nocturne et , conformément, à la légende est désormais hanté par le spectre. Cela l’incite à vendre le terrain à son voisin, mais Jaimie rend visite à thomas et découvre le pot aux roses ; c’est le voisin et son complice qui se faisaient passer pour le démon, grâce à divers trucages. Ils désirant s’emparer d’un riche gisement d’uranium, dont Thomas ignorait l’existence. Et ils auraient réussi si vous Jaimie n’était pas intervenue ! Critique : L’épisode est desservi par un scénario tout à fait enfantin et d’autant plus prévisible que n’importe qui ayant un tant soit peu suivi les aventures de Scooby-Doo et de Mystère et Cie devinera d’emblée de quoi il en retourne, tant tout ceci relève de l’évidence. Le scénario manquant cruellement de consistance et de développement, l’auteur cherche à meubler de manière systématique et maladroite. Au-lieu de développer une réelle atmosphère fantastique ou une intéressante galerie de portraits, il se contente paresseusement de multiplier les digressions, les commentaires inutiles de l’action en cours ou les redites. Une espèce de summum est atteint quand on assiste par le menu au développement d’une photographie ou à un fastidieux exposé sur la reconnaissance des sols par satellite. On ne cesse également de tirer à la ligne en nous remontrant encore et encore le démon (une espèce de Chewbacca disco), accompagnée d’une musique ridiculement accentuée et de trucages sans doute déjà pathétiques à l’époque. Sa statuette évoque nettement plus l’Egypte antique que les Amérindiens ! Même Lindsay Wagner ne semble guère motivée par cet épisode visiblement destiné à atteindre le nombre requis cette saison. Demeurent quelques jolis plans du désert et le professionnalisme de Jeff Corey s’obstinant à faire quelque chose d’un Thomas ne bénéficiant que d’une caractérisation minimaliste. John Quade et Gary Lockwood bénéficient également de rôles d’escrocs country bien dans leur répertoire. Anecdotes :
21. LA TOMBE D'ACIER Date de diffusion : 30 mars 1977 - You know, lady, you're pretty smart and then again you're pretty dumb. Résumé : Les plaques militaires de Samuel Goldman, frère aîné d’Oscar disparu durant l’assaut de Pearl Harbor, sont découvertes sur un chantier naval de désassemblage d’anciens cuirassés de l’US Navy. Un soupçon a toujours entaché son honneur, car il transportait alors une forte somme d’argent, également évanouie. Se faisant embaucher dans l’équipe de dockers, Jaimie découvre que Samuel est décédé du fait des tirs japonais, et qu’un employé de la base, Duke, a alors dissimulé l’argent au sein du navire. Avec deux complices, il est en train de fouiller l’épave à la recherche du magot. Aidée par le sympathique Bob, Jaimie va parvenir à pleinement réhabiliter Samuel. Critique : L’épisode présente le mérite de développer le profil d’Oscar et son parcours antérieur à la série. Même si ce frère disparu tombe bien à pic pour cela, il demeure logique qu’il n’en ait pas parlé à Jaimie auparavant et Richard Anderson sait rendre convaincant cet aspect plus tourmenté de son personnage. Avec le chantier naval et le petit monde des dockers, le récit a l’excellente idée de poursuivre la tradition de cette saison 2 voyant Jaimie visiter des univers divers et variés, parfois originaux au sein des séries télévisées. Tournées sous le grand soleil californien, les différentes vues du port s’avèrent superbes, même si on aurait pu les rendre davantage nombreuses. À rebours, le bar de Duke et son quartier relèvent d’un décor très bon marché et particulièrement voyant, on n’y croit pas une seule minute. L’intrigue sait également varier ses effets par l’emploi de flashbacks de Pearl Harbor, une pratique relativement peu usitée durant la série. Surtout, l’épisode sait nous surprendre en se décalant ostensiblement d’un scénario de chasse au trésor se profilant de prime abord, un pratique certes distrayante mais passablement rebattue. Super Jaimie aime décidément se démarquer des séries d’action classique, en réduisant les scènes d’action à la partie congrue, pour au contraire privilégier les portraits des personnages. Le procédé est ici porté à l’extrême (et il vrai que l’on aurait apprécié quelques péripéties supplémentaires), avec le trio de bandits pittoresques : le premier comme jailli des récits de piraterie, le deuxième de la Blaxploitation, et le troisième irrésistible par son accent grec caricatural et son machisme matois. Le sympathique Bob ajoute encore un surcroît d’humanité à cette comédie refusant de se prendre au sérieux. Lindsay Wagner, à qui les bonnets marins siéent à merveille, anime avec entrain cette Jaimie toujours aussi nature, dont on adore les gaffes irrésistibles, d’une fraîcheur inimaginable chez les maîtres espions télévisuels. La parabole d’un Duke s’étant construit par avidité une prison invisible le liant au navire apporte le message moral cher à la série. Anecdotes :
22. MISSION : VOL Date de diffusion : 4 mai 1977 - I got myself a partner. - Yeah, who? - A very special woman. An amazing woman. Résumé : Inky, pittoresque voleur ami d’un petit singe, a la mauvaise idée de vouloir cambrioler le ranch de Jaimie. Il est mis en fuite par la Femme bionique, mais imagine de la filmer durant ses exploits, puis de la faire chanter afin de l’inciter à réaliser le casse du siècle dans une des principales banques de Los Angeles. Informé, Oscar tend un piège à Unky avec l’aide du LAPD. Mais le patron d’Inky, à qui ce dernier doit de l’argent, décide de s’en mêler. Jaimie et Inky vont sympathiser et faire alliance contre les bandits. Critique : Pour cet ultime épisode de la période, c’est cette fois le danger qui vient à Jaimie, directement menacée par une révélation de sa double identité, un moment critique toujours porteur dans l’univers des super héros (hormis pour l’Iron Man de Robert Downey Jr.). Kenneth Johnson aurait pu en profiter pour épicer, voire dramatiser, le final de saison. Mais il demeure fidèle à sa conception positive des aventures de Jaimie et oriente rapidement le récit vers une parodie très amusante et rythmée des films de casse alors en pleine vogue. La personnalité humoristique d’Inky, interprété avec un confondant naturel par Elisha Cook Jr., aide puissamment à décrisper la situation, même si l’on peut regretter l‘ajout d’éléments mélodramatiques superfétatoires autour de sa mère défunte. De plus, la caricature des rituels de ce type de productions s’effectue avec pertinence, reprenant la préparation minutieuse, le final mouvementé ou le règlement de comptes entre complices, le tout sur un tempo alerte. Mais, outre Inky, les divers gangsters savoureusement caricaturaux apportent avant tout de l’humour bon enfant. On s’amuse beaucoup jusqu’à la pirouette finale, mais l’opus souffre de succéder à Iron Ships and Dead Men, trop similaire par ses bandits pour de rire et son aspect de simili récit animalier, le singe succédant aux chats. On regrettera surtout la passivité de Jaimie durant la majeure partie du récit, nécessaire au développement du pastiche, mais parfois frustrante. Elle ne cesse de se conformer aux consignes d’Oscar ou d’Inky, ne se rebiffant réellement que lors de la bataille finale. Anecdotes :
|