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 saison 1 saison 3

Opération danger

Saison 2


1. THE DAY THEY HANGED KID CURRY
INÉDIT EN FRANCE



Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Hannibal Heyes apprend que son partenaire Kid Curry est jugé pour meurtre dans le Colorado. Il s’y rend aussitôt pour découvrir à la place de l’accusé un imposteur, Fred Philpotts.  Ce dernier va être pendu, au grand désespoir de la belle Penny Roach.

Critique :

Elephant Films n’éditera pas la saison 3 de cette série, car l’un de ses deux héros, Pete Duel, s’est suicidé auprès de son sapin de Noël le 31 décembre 1971. Il sera remplacé, après une pause, pour finir la saison 2, par le comédien Roger Davis. Mais entreprendre dans ces conditions une saison 3 était une gageure.

Ce premier épisode de la saison 2 dure 90 minutes et a été perdu par la télévision américaine. Elephant nous propose ici un enregistrement de mauvaise qualité qui est tout ce que l’on trouve aujourd’hui, sans doute enregistré à la TV lors de sa diffusion par un téléspectateur.

Diffusé le 16 septembre 1971, à peu de temps de la mort de l’acteur principal, cet épisode a surtout valeur de document.

C’est l’occasion de voir, toute jeune, Belinda Montgomery de L’homme de l’Atlantide.

Le ton est ici à la comédie, alors qu’il s’agit d’une pendaison. Pete Duel en pseudo cousin de Kid Curry vient demander au juge de différer l’exécution afin que le condamné puisse voir une dernière fois sa grand-mère. Le juge cède.

Dans sa cellule, Hannibal ne parvient pas à convaincre Fred de renoncer à se faire passer pour Curry.

Si Ben Murphy est avant tout un beau gosse, Pete Duel était un grand acteur, l’œil malicieux, une expression unique et irremplaçable dans l’attitude. Il aurait fallu, dès sa mort, (plusieurs épisodes étaient alors « en boîte ») arrêter la série.

Pour donner une idée de la farce qui va se joeur, Kid et Hannibal engagent un comédien, Silky O’Sullivan (Walter Brennan) pour jouer le rôle de la grand-mère. C’est réussi, désopilant, et nous procure un bon moment de détente.

Bien entendu, les péripéties s’enchaînent marquant à chaque fois un pas de plus dans le délire, et la jeune Belinda Montgomery, au niveau comédie, n’est pas toujours à la hauteur, elle manque de métier.

Le juge (Henry Jones) se révélera content d’avoir évité de faire exécuter un innocent et ce même s’il a été dupé. Entre la justice et la loi, il choisira la première.

L’ensemble bon enfant n’est pas très sérieux mais permet de passer un excellent moment. Le ton a été donné dès le départ, on n’a jamais vu un futur pendu (Fred) aussi décontracté devant la mort. Les péripéties s’enchaînent et malgré la durée plus longue que d’habitude, on ne s’ennuie jamais.

Anecdotes :

  • Robert Morse (1931)  qui incarne Fred, tourne toujours. Dans sa filmographie, on note Le cher disparu (1965).

  • Walter Brennan (1894-1974) a joué dans Le port de l’angoisse et Rio Bravo.

  • Henry Jones (1912-1999) est connu pour Sueurs froides et Butch Cassidy et le Kidd.

  • Pete Duel (1940-1971) a joué 33 épisodes de la série, dont 18 dans la saison 2.

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2. HOW TO ROB A BANK IN ONE HARD LESSON 
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : David Moessinger. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Curry veut aider deux sœurs, Janet et Lorraine. Heyes se méfie, et il a raison. Il s’agit d’un piège. Une vieille connaissance du duo, Harry Wagner, garde Curry en otage et oblige Heyes à braquer une banque. Janet et Lorry ne sont même pas sœurs !

Critique :

Encore un épisode en VO, inédit en France, dans lequel nous retrouvons un acteur connu des séries, Jack Cassidy, au destin tragique comme le héros Pete Duel.

Les deux actrices qui incarnent Janet et Lorry, Joanna Barnes et Karen Machon, ne sont guère convaincantes en geôlières de Curry. Autant le pilote de la saison 2 nous faisait mourir de rire, autant l’ambiance est pesante ici.

D’ailleurs, sans doute peu inspiré par le script, Cassidy, excellent acteur, joue mois bien que d’habitude comme s’il avait du mal à entrer dans la peau de son personnage.

Le morceau de bravoure de l’opus est bien entendu le perçage du coffre fort inviolable. La photographie n’est pas bonne, avec trop de scènes filmées dans l’obscurité.

Pour se venger, Heyes piège l’argent après la réussite de l’opération, avec l’explosif, mais est-ce un coup de bluff ? Spoiler !

Je n’ai pas vraiment accroché à l’épisode qui se traîne un peu, même si l’humour reste présent, surtout à l’épilogue.

Anecdotes :

  • Janet est la mère de Lorry (surnom de Lorraine) qu’elle a eu à 15 ans.

  • Jack Cassidy (1927-1976) est mort dans l’incendie de sa maison. On l’a vu en France dans trois épisodes de Columbo.

  • Joanna Barnes (1934-) a joué dans Spartacus (1960) et A nous quatre (1998).

  • C’était le premier rôle de Karen Machon ( ?-) sur laquelle on sait peu de choses, sa carrière n’ayant pas dépassé les années 80. On l’a vue en France dans Columbo : état d’esprit.

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3. JAILBREAK AT JUNCTION CITY
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Dans une petite ville où ils arrivent désargentés, Heyes et Curry sont engagés par le shérif Slocum pour convoyer des prisonniers auteurs d’un braquage de banque qui a rapporté 62 000 dollars.

Critique :

Cette-fois, nous assistons à un mélange subtil de comédie et de suspense.

La malchance veut que se trouve sur leur route un policier du Colorado, Curt Clitterhouse (George Montgomery) qui les connaît. Nos héros se retrouvent face à un dilemme : continuer leur mission, ou se ranger du côté des prisonniers, qui ont tué le shérif Sweeney.

Le début de l’épisode permet à Pete Duel de faire plusieurs tours (pari, gain au poker) avec panache. Mais ils attirent l’attention du shérif Slocum (Kenneth Tobey) qui les oblige à travailler pour lui.

Le manque d’argent n’est pas un problème pour le duo, on le voit au début de l’épisode, ils n’ont pas 60 cents pour envoyer un télégramme, mais se rendent au saloon et avec un simple pari, Heyes empoche 50 dollars.

La comédie convient mieux à la série que le drame. Clitterhouse joue un mauvais tour à Heyes et Curry en les faisant arrêter, bien qu’il ait donné sa parole. Heyes va lui rendre la pareille en manipulant un des malfrats.

Avec l’arrivée de l’avocat Chester Brubaker (Angus Duncan), venu sauvegarder l’intérêt de nos héros, l’épisode se prend un peu trop au sérieux, sans altérer la saveur de ce qui a précédé. Clitterhouse tombe dans le piège des bandits en voulant récupérer le magot. Trop de scènes statiques, à l’intérieur de  la prison, empêchent de donner à l’épisode la note maximale. L’humour devient moins présent, et on le regrette.

Le juge Handley (Jack Albertson) découvre le secret de l’amnistie de Heyes et Curry, qui est le canevas de la série. J’ai trouvé cet échange assez savoureux.

La fin est assez morale, avec l’arrestation du shérif corrompu responsable de l’évasion, Clittterhouse.

Anecdotes :

  • S’ils sont extradés dans le Wyoming, Heyes et Curry purgeront 20 ans de prison.

  • Jack Albertson (1907-1981) est connu pour Charlie et la chocolaterie et L’aventure du Poseïdon.

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4. UN AMI SOURIANT
(SMILER WITH A GUN)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Max Hodge. Réalisation : Fernando Lamas.

Résumé :

Heyes et Curry suivent le plan de Seth, un mineur, qui pense, avec l’aide de trois jeunes hommes, retrouver une mine d’or de l’autre côté du désert dont il a rapporté des échantillons. Il y en a pour 30 000 dollars, mais une fois le désert traversé et la mine trouvée, Danny s’enfuit avec l’or, l’eau, la nourriture et les chevaux.

Critique :

Enfin un épisode doublé. Danny est persuadé que Smith et Jones sont recherchés, sans savoir qu’ils sont Heyes et Curry. Nos héros, avec des barbes de plusieurs jours, sont crasseux et peu reluisants.

L’intrigue est assez linéaire.et sans surprise. Les scènes de tempête de vent dans le désert qui constitue un véritable brouillard sont un peu lassantes. A la 24e minute, la mort de Seth donne une tonalité dramatique qui ne convient pas du tout à la série. La découverte d’une source revigore nos héros. Une véritable oasis dans le désert.

Dès lors, c’est la chasse à Danny Bilson et l’intrigue devient un peu monotone. Je trouve que le comédien Roger Davis n’a aucun charisme, et c’est assez ennuyeux quand on connaît la suite de la production (voir anecdotes). Lorsqu’ils le retrouvent, par le biais d’une entraîneuse de saloon, il les nargue, sachant qu’ils n’iront pas voir le shérif.

Devant l’impunité dont bénéficie Bilson, Curry le provoque en duel par une manipulation. L’épisode se conclue sans que le spectateur soit le moins du monde étonné.

Il manque vraiment une dose d’humour dans cet opus.

Anecdotes :

  • Roger Davis (1939-) était le narrateur de la série en VO, et incarne ici le personnage de Danny Bilson. A mi-saison, après le suicide de Pete Duel, il sera curieusement préféré à George Peppard (lequel venait de refuser une saison 3 de Banacek) pour incarner Heyes. Davis devra refaire des scènes faites par Pete Duel juste avant son suicide. Comme narrateur, c’est Ralph Storrey qui le remplaça.

  • La BBC, choquée par la mort de Pete Duel, décida d’arrêter là la diffusion de la série. Elle ne programma les épisodes avec Roger Davis que lors d’une rediffusion un an après. Antenne 2 attendit février 1976 pour programmer un panachage des deux premières saisons, 13 épisodes avec Pete Duel, le mercredi après midi.

  • Le personnage de Danny Bilson est tué par Curry dans cet épisode.

  • Fernando Lamas (1915-1982) qui réalise cet épisode est surtout connu comme comédien : La veuve joyeuse, Le monde perdu.

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5. QUI S'IMPOSE S'OPPOSE
(THE POSSE THAT WOULDN'T QUIT)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Pat Fielder. Réalisation : Harry Falk.

Résumé :

Pris à bord d’une carriole par Belle Jordan, Heyes et Curry sont pourchassés par le shérif Morrison aidé de douze hommes.

Critique :

Avec les deux filles espiègles, garçons manqués, du couple Belle et Jesse Jordan, l’atmosphère est au début assez détendue. Au bout de 25 minutes, l’arrivée de Morrison (Richard X. Slattery) change la donne. Belle Jordan (Vera Miles) laisse sa petite famille, mari blessé et filles, pour livrer Heyes et Curry sous la houlette du shérif Morrison.

On retrouve le ton comédie lorsque les deux jeunes gamines, Beth et Bridget (Cindy et Lisa Eilbacher), se font passer pour des bandits et attaquent Morrison, permettant la fuite de nos héros.

Après être revenus, Heyes et Curry apprennent que Belle va passer en justice et risque être condamnée. Jugée avec ses filles, Belle écope de trois ans de prison dans un pénitencier d’état. Intervient alors Curry pour sauver par une pirouette Belle.

Ce qui importe est que l’aspect dramatique ne dure pas. La série fait souvent l’impression d’un Amicalement vôtre au far west. On fera fi de plusieurs invraisemblances. L’épisode aurait eu quatre étoiles si Vera Miles avait évité des accents de tragédienne tout à fait hors sujet ici.

Anecdotes :

  • Ben Murphy est moustachu dans cet épisode.

  • C’est l’époque où Vera Miles (1929-) ne trouvait plus de rôles au cinéma et s’orientait vers la télévision. On pouvait ainsi la voir dans Hawaii Police d’état, L’homme de fer, Magnum, Mannix, Bonanza. Elle a arrêté de tourner en 1995 sans jamais retrouver sa gloire passée au cinéma.

  • Pete Duel chante une balade.

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6. UN CURIEUX COMPAGNON
(SOMETHING TO GET HUNG ABOUT)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Nicholas E. Baer et John Thomas James. Réalisation : Jack Arnold

Résumé :

Heyes et Curry doivent ramener à son mari une épouse, Sarah Henderson. L’amant de celle-ci, Jim Stokely, les menace.

Critique :

Opération danger est vraiment un titre trouvé à la vite par Antenne 2. Alias Smith and Jones aurait gagné soit à conserver son appellation originale, soit à trouver une meilleure traduction.

Au fil des épisodes, on s’attache à ce duo dynamique et débrouillard, qui se complète à merveille. La série permet de retrouver tous les comédiens de l’époque, ici Monte Markham.

Heyes et Curry jouent cette fois les conciliateurs matrimoniaux. Et ce dans une ambiance festive ponctuée de bagarres avec Jim Stokely (Monte Markham).

Le mari est incarné par Paul Carr, dont le jeu est excellent. L’épouse, Sarah (Meredith McRae) donne toute la crédibilité nécessaire à son personnage. Le shérif Harry Briscoe est incarné avec brio par l’acteur Noah Berry Jr père du héros James Garner dans  200 dollars plus les frais. On a l’impression que les comédiens passaient d’une série à l’autre et nous deviennent familiers à force d’être des guest-stars. On retrouve souvent les mêmes dans L’homme de fer, Le Virginien, Alias Smith and Jones, et autres séries de l’époque.

Quand Stokely est accusé de meurtre, on comprend d’emblée qu’il est innocent. L’avocat Foster (Roger Perry) était celui de la victime. Mais l’histoire, si elle passe du côté du suspense et de l’énigme sur le meurtrier, ne se départit pas d’un ton léger.

Si l’on soupçonne fortement Sarah, l’avocat Foster devient lui aussi suspect. Hannibal Heyes et Jed Curry nous rappellent souvent Danny Wilde et Lord Sinclair par la complicité de leur duo, les réparties et la façon de ne pas se prendre au sérieux.

L’épisode présent est une réussite totale. Il fut fort heureusement doublé et diffusé en France.

Le twist final nous apprend que Stokely n’est pas l’amant mais le frère de Sarah. Et qu’il est dans la situation de nos héros !

Anecdotes :

  • Monte Markham (1935-) tourne toujours. Il est train de jouer au cinéma le rôle du docteur Mecker dans Silent life de Vladislav Kozlov.

  • Meredith McRae (1944-2000) est morte d’une tumeur au cerveau.fut la vedette d’une série inédite chez nous, Petticoat Junction de 1966 à 1970, et l’invitée vedette de séries comme de Sur la piste du crime, Chips, L’île fantastique, Magnum.

  • Le shérif ne connaît pas l’existence des empreintes digitales !

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7. SIX STRANGERS AT APACHE SPRINGS
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Arnold Somkin et John Thomas James. Réalisation : Nicholas Colasanto.

Résumé :

Une veuve, Caroline Rangely, engage Heyes et Curry pour qu’ils récupèrent des sacs de poudre d’or sur le territoire des indiens Chiricahuas. Un certain Edward Fielding est lui venu en ambassadeur (avec sa femme) pour éviter une guerre et un bain de sang avec les indiens.

Critique :

Ton comique donné dès le début par la comédienne Carmen Matthews, qui incarne la truculente Caroline, dont le mari Barney a été tué par les indiens Chiricahuas. C’était, comme son défunt époux, une chercheuse d’or.

On se serait passé de la participation de la fade Sian Barbara Allen en sœur évangéliste, Grace. Je l’ai remarquée dans trois épisodes de L’homme de fer et un de 200 dollars plus les frais. Son jeu est désastreux, et elle n’a aucun charisme.

Si la première incursion en territoire indien se solde par un succès (deux paquets d’or ramenés), Heyes et Curry sont faits prisonniers en y retournant. On est un peu agacés par l’arrivée d’Edward Fielding (John S. Ragin), sorte d’ambassadeur. L’acteur qui l’incarne n’a aucun humour et son épouse, qui ne se mêle pas des affaires de son mari, Lucy (Patricia Harty) amène une certaine espièglerie, questionnant Heyes sur son parcours dans l’Ouest.

Fielding intervient pour faire libérer nos héros, mais ils doivent laisser l’or et leurs chevaux. A leur retour, ils doivent faire face à une Caroline hystérique qui pense qu’ils l’ont volée.

Toutefois, elle pourra récupérer tout l’or qu’elle veut, Fielding ayant négocié le départ des indiens pour une réserve.

Si l’on excepte les apartés entre l’insupportable sœur Grace/Sian Barbara Allen avec Curry, l’épisode est parfait et l’on prend le plus grand plaisir à cette aventure de nos deux héros.

Anecdotes :

 

  • Carmen Matthews (1914-1995) a joué au cinéma dans Another world, A corps perdu, Sounder, Daniel, et à la television dans La quatrième dimension et Alfred Hitchcock présente.

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8. NIGHT OF THE RED DOG
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson et John Thomas James. Réalisation : Russ Mayberry.

Résumé :

Heyes et Curry trouvent un homme à demi-mort d’épuisement, qui portait sur lui un important stock d’or. Il s’agit d’un prospecteur d’or qui possède le plan d’une mine. Heyes, Curry, un croquemort, un docteur et un cowboy deviennent les héritiers bénéficiaires des filons du moribond.

Critique :

L’humour est au rendez-vous, on croit le vieil homme mort , chacun lève son chapeau en signe d’hommage, et en fait le vieillard ronfle.

Un groupe, dont nos héros, est chargé des intérêts du chercheur d’or, mais quelqu’un vole l’or. Heyes soupçonne le docteur Beauregard (Jack Kelly).

C’est l’hiver, ce qui nous vaut des paysages magnifiques en décors naturels. Curry attrape une pneunomie.

Une immense partie de poker commence entre les héritiers du chercheur d’or. La séquence dure vraiment trop longtemps, empiétant sur l’action.

On s’amuse beaucoup. Heyes et Curry inventent avant l’heure le détecteur de mensonges.

L’épisode serait excellent, et du plus haut comique, si la partie de poker, puis de « Montana Red Dog » ne s’éternisait. La fin est à la hauteur de l’opus, drôle. Mais trop de scènes en huis clos dans la cabane empêchent de mettre la note maximale.

Anecdotes :

 

  • Rory Calhoun (1922-1999) qui incarne Jason Holloway, a joué dans Rivière sans retour avec Marilyn Monroe.

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9. THE REFORMATION OF HARRY BRISCOE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : B.W.Sandefur et John Thomas James. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Heyes et Curry retrouvent le détective de l’agence Bannerman, Harry Briscoe, dans une petite ville, Pearlman. Ils aident deux nonnes, les sœurs Julia et Isabel.

Critique :

Cet épisode reprend les choses développées dans le dernier épisode de la saison 1, The legacy of Charlie O’Rourke, réintroduisant dans l’intrigue le personnage d’Harry Briscoe, toujours interprété par J.D. Cannon. Ce dernier recherche sœur Isabel, qui en réalité s’appelle Molly Cusak, et a dérobé dans une banque du Missouri 30 0000 dollars.

Jane Merrow, habituée des séries britanniques (Le Saint : le diamant, Chapeau melon et bottes de cuir : Mission très improbable, Le prisonnier : Double personnalité) incarne ici Molly/Isabel. Lorsqu’ils la retrouvent, elle donne à nos héros une autre version des faits. Selon elle, Harry Briscoe a monté toute l’affaire du vol de la banque. La fille dit la vérité.

Comme lors de leurs autres rencontres, les embrouilles entre le duo et Harry Briscoe recommencent. Briscoe se montre fourbe et voleur. Ce qui donne à leurs épisodes communs un côté série/feuilleton.

Briscoe, toujours adepte du grand écart entre banditisme et métier de détective sera remis, un peu de force, sur le droit chemin, en rendant l’argent à la banque et en redorant son blason à l’agence Bannerman. On note que l’épisode ne quitte jamais le ton de la comédie.

L’épilogue dans le couvent avec sœur Julia (Jane Wyatt) est émouvant et drôle, et au fil des épisodes, on s’attache à ce duo de cowboys en sursis d’amnistie. On regrette beaucoup que la mort prématurée de Pete Duel ait mit un terme à ce tandem de choc, les choses après lui n’ayant plus le même charme.

Anecdotes :

  • Le personnage d’Harry Briscoe, incarné par J.D. Cannon, intervient cinq fois dans la série : saison 1 Erreur d’aiguillage, The legacy of Charlie O’Rourke, saison 2 : le présent épisode, puis le 18e The men that corrupted Hadleyburg, et enfin le premier épisode de la saison 3 The long chase.

  • CBS utilisa cet épisode en syndication et avec un nouveau montage pour un téléfilm intitulé The gun and the nun à la fin des années 70.

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10. DREADFUL SORRY CLEMENTINE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Clementine Hale, vieille amie de Curry et Heyes, sait qu’un homme dans la banque où son père travaillait a volé 50 000 dollars. Elle a juré de tendre un piège et de se venger de cet homme, Fletcher, afin d’innocenter son père injustement accusé.

Critique :

Avant de devenir une vedette de cinéma, Sally Field comme beaucoup d’autres travaillait pour la télévision. Elle est ici Clementine, personnage enjoué et dynamique, plein de ressources, et résolue à confondre un homme qui jadis vola 50 000 dollars dans la banque où son père travaillait.

Clementine qui possède une photo d’Heyes et Curry commence par les faire chanter : on ne les capture pas car il n’y a pas de photos d’eux, elle en possède une. Heyes la récupère au prix de mille dangers, dans le coffre de l’hôtel. Mais la belle en possède d’autres ailleurs ! Clementine veut voler Winford Fletcher (Rudy Vallee), qui s’attaque aux veuves riches. Le duo fait appel à Diamond Jim Guffy (Don Ameche, vu dans Columbo : Plein cadre) pour monter une arnaque.

Le trio veut faire investir à Fletcher 50 000 dollars dans un terrain qui ne vaut rien, un désert aride,  mais monte une machination, une escroquerie, qui lui fait croire le contraire.

Au fil de l’épisode, l’escroquerie s’étire un peu en longueur, avec des péripéties inutiles, et l’on rate la note maximale de quatre étoiles de peu.

Anecdotes :

  • Sally Field (1946-) n’était pas à l’époque la vedette de cinéma qu’elle devint : Cours après-moi Shérif, Forrest Gump, Lincoln, Mrs Doubtfire, The Amazing Spider-Man, Jamais sans ma fille, Norma Rae.

  • Keenan Wynn (1916-1986) était le shérif dans Il était une fois dans l’Ouest. Il incarne ici Horace Wingate, le propriétaire du terrain.

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11. PRISE D'OTAGES
(SHOOTOUT AT DIABLO STATION)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : William D.Gordon. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Dans une diligence, un certain George Fendler se montre impoli avec deux femmes et se fait remettre en place par Heyes et Curry. Lors d’une étape, les sept passagers sont pris en otage. Fendler dénonce Heyes et Curry aux ravisseurs.

Critique :

On retrouve une Anne Archer bien jeune. Howard Duff sait donner à son personnage de Fendler un aspect odieux à souhait. Le problème de cet épisode est le huis clos qui restreint les possibilités de mise en scène.

Il ne se passe quasiment rien d’important durant le premier quart d’heure. On aime l’interprétation de Neville Brand en Chuck Gorman, chef de gang.

Le groupe veut se venger du shérif Lom Trevors (Mike Road) qui a tué Ambroise Gorman, le frère de Chuck. Or Lom est le seul au courant de l’amnistie de Heyes et Curry, s’il meurt, leur délai de probation sera perdu, et ils purgeront vingt ans de prison.

Ce fil rouge de la série est un peu perdu de vue par le téléspectateur au fil des épisodes, alors qu’il est essentiel. Heyes et Curry seront amnistiés officiellement (ils le sont pour l’heure officieusement) s’ils se tiennent tranquille deux ans, mais seul le gouverneur et Lom Trevors sont au courant.

La partie de carte enlise l’ensemble dans l’ennui. On le regrette beaucoup car c’est l’une des dernières participations de notre cher Pete Duel. Les épisodes après sa mort n’auront plus aucune saveur.

Visiblement, la totalité de l’épisode a été faite en studio. Avec l’arrivée du shérif Trevors, il y a un peu de mouvement, ce qui nous sort de notre torpeur.

On reconnaît une « gueule » de l’époque, Bill Fletcher, qui incarne Kane, l’un des hommes de Gorman.  On trouve peu de renseignement sur lui (né en 1922), mais on le distingue parmi mille. Il a joué dans Sept secondes en enfer, La brigade du diable, le groupe, 5 cartes à abattre.

La fin est un peu trop prévisible. Il est peu fait allusion à l’amnistie. Tout au plus nos héros apprennent que l’amnistie courre toujours et que le gouverneur suit l’affaire.

Anne Archer dans le rôle d’Ellen Lewis, tout comme sa « sœur » dans l’intrigue, Elizabeth Lane en Mary, ne forcent pas leur talent. Un résultat mitigé qui atteint tout juste les deux étoiles.

Anecdotes :

  • Howard Duff (1913-1990) a joué dans La cité sans voiles, Kramer contre Kramer.

  • On a vu Anne Archer (1947-) à la TV dans Banacek, et au cinéma dans Liaison fatale, l’art de la guerre et dans deux films avec Harrison Ford Jeux de Guerre et Danger immédiat.

  • Mike Road retrouve son rôle de Lorn Trevors après l’épisode 8 de la saison 1, A fistful of diamonds. Rappelons que dans le pilote, c’est le héros du Virginien, James Drury, qui interprétait le personnage.

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12. THE BOUNTY HUNTER
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Nicholas E. Baehr. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Joe Smith, un chasseur de prime noir, capture Heyes et Curry, ayant percé à jour leur identité.

Critique :

Cet épisode montre nos héros en fâcheuse posture. Mais Joe Smith, victime du racisme des blancs, n’est pas mieux loti. Tuant accidentellement un cheval appartenant à des cowboys, il se retrouve lui aussi menacé de mort, six hommes voulant le pendre. On ne le prend pas au sérieux en chasseur de prime à cause de sa couleur. Un peu comme Jemal dans la série Les Bannis.

Là où les scénaristes forcent un peu le trait, c’est en faisant sauver par Heyes et Curry leur persécuteur. C’est essentiellement Curry d’ailleurs qui joue les héros purs et durs.

Au début très dramatique, l’ambiance se détend. Notre duo est très mal récompensé par Joe de leur geste qui a sauvé sa vie, car il les capture à nouveau. Les comédiens ne semblent pas prendre au sérieux le script, et cette série n’est jamais aussi bonne que lorsqu’elle verse dans le second degré.

Joe se fait doubler par d’autres chasseurs de prime, cette-fois des blancs.

Pete Duel en Heyes fait un numéro époustouflant de comédie en baratinant ses nouveaux geôliers.

Lou Gosset Jr aussi bon comédien que Pete Duel ne rate pas ses scènes et l’on assiste à une partie de joutes verbales brillante, sans que l’action soit sacrifiée.

Heyes et Curry sauvent deux fois la vie à Joe qui ne leur en est guère reconnaissant. La scène de la 40e minute cependant montre de la profondeur, lorsque l’ex-esclave exprime son ressentiment envers les blancs, disant qu’il n’a pas de haine, mais pas non plus de gratitude, sentiment qu’on lui a enlevé. Même au cœur de la comédie, ce passage est un joyau de finesse dramatique.

R.G Armstrong, vieux briscard des séries des années soixante, incarne Max, le blanc raciste et réactionnaire qui n’accepte pas l’émancipation d’un noir. Il ne supporte pas qu’un noir arrête un blanc. Armstrong trouve le ton juste pour faire basculer le comique dans la tragédie, en assassinant lâchement Joe.

C’est un grand opus, un des meilleurs de la série, avec un scénario royalement servi par des acteurs au sommet de leur art. Dommage que l’épisode soit resté inédit (sous-titré mais jamais diffusé en France). On ne tombe jamais dans le manichéisme ou la guimauve. Seul regret, malgré le trait d’humour du tandem qui n’ignore pas que Joe les aurait livrés, l’impunité de Max. Nous sommes le 9 décembre 1971 et l’épisode est dans l’air du temps de la dénonciation du racisme. Le prodige est d’avoir réussi, de la part du réalisateur Barry Shear, à rester dans le genre comédie malgré la noirceur du sujet.

Anecdotes :

 

  • Louis Gossett Jr (1936-) incarne ici l’ex-esclave devenu chasseur de prime, Joe Smith. Il est connu pour son rôle dans Officier et gentleman au cinéma.

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13. VOLE QUI PEUT
(EVERYTHING ELSE YOU CAN STEAL)

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Heyes et Curry apprennent que deux hommes se sont fait passer pour eux pour braquer une banque. Ce qu’ils ignorent, c’est que ces imposteurs ont été manipulés et tués par un certain Kenneth Blake.

Critique :

Avec la présence au générique de Jessica Walter et Patrick O’Neal, nous avons un atout supplémentaire pour cet épisode.

Si un hold-up est imputé à Heyes et Curry, fusse à des imposteurs, leur amnistie de fait tombe à l’eau. Ils sont donc obligés de tirer l’affaire au clair.

Jenny (Ann Sothern), une ex-entraîneuse d’âge mûr, vieille amie de Heyes et Curry, mène son enquête, car elle sait que Billy Blake et Caleb White ont volé la banque, se sont fait passer pour nos héros et l’ont payé de leur vie. L’épisode vire à l’intrigue policière plus que western ou comédie.

L’enquête conduit Heyes et Curry à une serveuse de restaurant, Louise (la très belle Jessica Walter) qui a été vue souvent avec Blake et Caleb. Louise est la maîtresse de Kenneth Blake (Patrick O’Neal). Lequel est le véritable voleur.

Malheureusement, malgré la présence conjointe au générique de Jessica Walter et Pete Duel, l’épisode se révèle décevant, en raison d’un scénario trop prévisible, et d’un Patrick O’Neal bien mal servi par un personnage mal écrit et peu crédible. On aurait aimé mettre quatre étoiles, mais le téléspectateur devine tout au fur et à mesure que l’épisode avance. C’est une intrigue vue mille fois ailleurs, plutôt dans les séries policières que western. O’Neal fait ce qu’il peut, mais à l’impossible nul n’est tenu, son personnage est totalement dépourvu de cohérence. Le shérif Coffin (David Canary) s’en sort bien mieux malgré un rôle plus modeste.

On ne croit pas trop au fait que Jenny soit la mère de Billy Blake, astuce du script tirée par les cheveux.

Anecdotes :

 

  • Jessica Watler (1941-) n’a connu qu’un grand role au cinema : Un frisson dans la nuit réalisé par Clint Eastwood. Mais les téléspectateurs français la connaissent pour ses apparitions dans Mannix, Hawaii Police d’état, Arabesque, Magnum, La croisière s’amuse, Les rues de San Francisco, L’homme de fer, Columbo, Banacek, Cannon, Mission Impossible, L’immortel. Elle tourne toujours et on la verra en 2017 dans Keep the change de Rachel Israel au cinéma.

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14. MIRACLE À SANTA MARTA
(MIRACLE AT SANTA MARTA)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson et John Thomas James. Réalisation : Vincent Sherman.

Résumé :

Dans une course de poneys à Yuma, un homme, Hanley, fait engager une pouliche qui gagne contre toute attente. L’organisateur, Sam Bleeker, étant furieux, Hanley engage Curry comme garde du corps.

Critique :

Cet épisode abuse un peu des clichés (musiciens dans le restaurant vêtus de sombrero, un Nico Minardos qui semble sortir d’une opérette).

Le personnage de Cordoba (Nico Minardos) est le juge du coin, portant le titre d’Alcade.

On reproche aussi à l’opus de faire la part trop belle à Ben Murphy au détriment de Pete Duel. Ensuite, on ne voit que les guest stars de l’épisode !

Le Mexique est dépeint d’une façon caricaturale.

Hanley ne tarde pas à être tué et Curry arrêté pour meurtre. Ce ne peut être Bleeker, car comme l’apprend Heyes à Curry, ce dernier vient d’être tué en duel.

L’épisode se dirige vite vers le genre policier. Le suspect devient Turner (Charles Tyner), le conducteur de diligence, ainsi qu’une jeune et jolie veuve, Margaret Carruthers (Ina Balin), une milliardaire, Meg Parker (Pat Crowley) et la veuve de Hanley (Joanna Barnes). Trop de personnages, trop de pistes, le scénario nous perd en lançant trop de fils différents.

Nico Minardos au fil de sa carrière n’a jamais été très bon acteur, et la preuve en est encore faite ici. Son jeu est surfait.

Majoritairement tourné en studio, l’épisode nous lasse assez rapidement et arrive tout juste aux deux étoiles. Très bavard, avec peu d’action et des rebondissements téléphonés, on s’ennuie vite.

Margaret tente de tuer Mrs Hanley, mais l’intervention de Meg Parker vient clarifier la situation devant l’alcade.

Le gros défaut de cet épisode est de sacrifier le temps de présence à l’écran de notre duo de héros au détriment des autres personnages, ce qui est vraiment dommage.

Anecdotes :

 

  • A la 10e minute, on voit un panneau plutôt singulier, « Santa Marta, 3 km », qui fait partie du film original. Or dans les productions américaines, il est habituellement question de « miles ». La chose s’explique peut-être car nous sommes au Mexique.

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15. TROIS SEMAINES DE TERREUR
(TWENTY-ONE DAYS TO TENSTRIKE)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Irving Pearlberg et John Thomas James. Réalisation : Mel Ferber.

Résumé :

Heyes et Curry sont engagés pour convoyer du bétail par un certain Terence Tynan.

Critique :

Episode visiblement tourné en studio, ce qui est dommage car la série nous a habitué aux grands espaces. Ce genre de séquences ne passe plus la rampe aujourd’hui.

Une série de meurtres commence durant le convoi. La première victime est Ralph (Glenn Corbett). Il est assassiné à coup de stylet. Curry est soupçonné.

Steve Forrest en Halloran prend le pas sur le reste de la distribution. On est surpris de voir Terence Tynan (Pernell Roberts) tellement en retrait par rapport à Halloran.

Intrigue policière à la Agatha Christie, décors en studios, l’avantage de l’opus réside dans la distribution. Steve Forrest, Linda Marsh, Pernell Roberts.

Pendant le trajet, le nombre des victimes augmente. Ralph, puis Bud (Robert Colbert) seraient mort parce qu’ils auraient été chacun l’amant de la femme de Tynan, Elizabeth (Linda Marsh). Le mari est le suspect numéro un.

Walter Brennan en chef du convoi, Gantry, est assez horripilant. Il en fait des tonnes. Lorsque Gantry assassine Halloran, il jure que ce dernier était l’assassin mais personne ne le croit. Il prend la place de premier suspect.

A Tenstrike, la destination, Heyes et Curry n’ont aucune envie de témoigner, car Gantry, pour la récompense, est prêt à les dénoncer.

Le point faible de cet épisode est le scénario, trop alambiqué, car la distribution à elle seule ne parvient pas à en faire un opus majeur.

On peut dire que, de très loin, Steve Forrest éclipse le reste du casting, donnant à son personnage une véritable âme. Il m’a fait hésiter entre deux et trois étoiles, hélas l’épisode ménage trop de moments de creux où le téléspectateur regarde sa montre.

Anecdotes :

  • Steve Forrest (1925-2013) qui est ici le contremaître Jake Halloran, fut la vedette de la série britannique Le Baron.

  • Linda Marsh (1939-) a arrêté sa carrière en 1979. On l’a vue au cinéma dans La tour des monstres.

  • Pernell Roberts (1928-2010) fut Adam Cartwright dans Bonanza.

  • Robert Colbert (1931-) est l’un des héros d’Au cœur du temps.

  • Glenn Corbett (1933-1993) a joué dans Chisum, Les prairies de l’honneur et la série TV Route 66.

  • Walter Brennan (1894-1974) a notamment été vu au grand écran dans Le port de l’angoisse et Rio Bravo.

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16. THE MCGREEDY BUST : GOING, GOING, GONE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Nicholas E. Baehr. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Heyes et Curry sont à nouveau au cœur de la rivalité entre les collectionneurs Big Mac McReady et Armendariz. Ils doivent récupérer un buste appartenant à McReady.

Critique :

L’ennuyeux, avec cet épisode, est qu’il est la suite directe de Quitte ou double, et que les téléspectateurs qui découvrent cet opus risquent de ne rien comprendre. On retrouve Cesar Romero (Armendariz) et Burl Ives (McReady) pour une seconde manche.

Le ton de l’épisode est au pur western, avec la traditionnelle scène de duel. La distribution nous permet de retrouver Lee Majors, qui n’était alors connu que pour La grande vallée (1965-69) et l’excellent comédien Bradford Dillman.

A peine arrivés en ville, Curry est provoqué par Joe Briggs (Lee Majors) qui l’oblige à danser s’il veut conserver son arme. Il renouvelle la chose le lendemain, voulant ridiculiser Curry.

Le révérend alcoolique Spencer (Bradford Dillman - qui joue admirablement bien) livre un jeu plus subtil que Majors, dont le personnage est détestable.

Pour la première fois, j’ai trouvé Ben Murphy excellent, au niveau de Pete Duel, dans la scène finale. Ce n’est pas un grand comédien (plutôt un beau garçon) mais il a visiblement beaucoup travaillé pour les scènes où il affronte Briggs et surtout lorsqu’il fait son laïus au révérend.

Lors de la dernière partie (la vente aux enchères), l’aspect comédie de la série est de retour après tant de tension. Un autre joyau à ajouter aux épisodes de cette série héritière de Butch Cassidy et le kidd.

Anecdotes :

  • Diffusé le 13 janvier 1972, cet épisode est le premier diffusé par ABC après le suicide de Pete Duel le 31 décembre 1971. Ce dernier souffrait de dépression et d’alcoolisme. Ses funérailles eurent lieu le 2 janvier 1972 à Pacific Palisades où sa compagne Dianne Ray, qui n’avait pu empêcher le drame, récita un poème.

  • Il s’agit de la deuxième partie de Quitte ou double, deuxième épisode de la saison 1. On y retrouve la même distribution (Burl Ives, Cesar Romero).

  • Lee Majors (1939-) est le héros de L’homme qui valait trois milliards et L’homme qui tombe à pic.

  • Le producteur Jo Swerling Jr voulait arrêter la série, mais la chaîne ABC fut inflexible, exigeant d’avoir la suite avec un autre acteur, répondant « Pas question, vous avez un contrat pour nous donner une saison complète ». Aussi, l’équipe se remit au travail seulement douze heures après la mort de Pete Duel !

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17. LES AFFAIRES DES AUTRES
(THE MAN WHO BROKE THE BANK AT RED CAP)

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Richard Benedict.

Résumé :

Dans un train, Heyes et Curry jouent aux cartes avec un certain Chester E. Powers lorsque Windford Fletcher, une vieille connaissance, veut les faire arrêter.

Critique :

Chester Powers (Broderick Crawford) a tout de suite reconnu Heyes et Curry mais decide de les utiliser. Il leur permet ainsi d’échapper à une arrestation.

En fait, il s’est servi d’eux pour leur attribuer un hold-up de 80 000 dollars. Ils le retrouvent et viennent lui demander des comptes. Le banquier a mis au point toute l’affaire et leur donne 20 000 dollars. Powers tente de les convaincre que l’amnistie est une chimère pour eux. En fait, le hold-up est un leurre, la banque de Powers étant ruinée suite à de mauvais placements.

Nos héros doivent prouver leur innocence, ils vont jusqu’à relancer Fletcher pour qu’il revienne sur son témoignage.

On n’accroche jamais vraiment à cet opus dont l’intrigue tourne en rond. C’est une succession de démarches auprès de Fletcher et du banquier.

Heyes et Curry jouent un bon tour à Powers. Le ton est à la comédie légère. L’épisode est plaisant à voir, on ne s’ennuie pas, mais ce n’est pas un chef d’œuvre.

Anecdotes :

 

  • Retour de Rudy Vallee en Winford Fletcher après l’épisode 10 de cette saison : Dreadful sorry Clementine.

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18. THE MEN THAT CORRUPTED HADLEYBURG
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson et John Thomas James. Réalisation : Jeff Corey

Résumé :

Heyes et Curry ont besoin d’Harry Briscoe, le détective de l’agence Bannerman. Ils lui racontent que reconnus par un shérif, ils ont fui dans la montagne où les ont capturé Bess et Matt Tapscott qui les ont livré au shérif Bintell.

Critique :

Quatrième participation de J.D.Cannon en Harry Briscoe de l’agence Bannerman. En fait, ce dernier est convié à écouter un récit qui dure 25 minutes et dans lequel il n’intervient pas : l’arrestation de nos héros et leur évasion. A son tour, Harry relate son récit et sa mission : un client a été victime de tricheurs qui lui ont dérobé au jeu 17000 dollars.

Cet épisode très bavard ne décolle qu’au bout de 27 minutes quand Harry et le tandem Heyes-Curry décide de s’associer pour résoudre leurs problèmes respectifs. On se désintéresse alors du couple Tapscott (Sheree North et Wally Cox).

Heyes se fait passer pour un riche touriste, un pigeon prêt à être plumé, afin de confondre le dirigeant du Silver Palace Casino de Colorado Springs, Phillips (Gene Evans), facilitant le travail de Briscoe.

Ce n’est pas le meilleur épisode de la série pour les dernières images tournées par Pete Duel. Les scènes de jeu de cartes se multiplient, et le ton général est à la comédie.

Adam West en avocat Brubaker arrive un peu tard dans l’histoire (40e minute) pour vraiment marquer l’intrigue, néanmoins, on oublie complètement son Batman tant il est talentueux lors de la scène du procès des Tapscott, qui se trouvent accusés d’avoir fait évader Heyes et Curry. Il fait appel comme témoin à Harry Briscoe qui lave de tout soupçon le couple.

J’ai beaucoup hésité pour la note, qui serait exactement 2.5. Nous disons donc adieu au talentueux Pete Duel, victime de ses démons et par contre comprenons la colère des téléspectateurs américains contre la chaîne ABC qui voulut que l’aventure continue sans lui.

Anecdotes :

  • Dernier épisode avec Pete Duel. Au montage, on se rendit compte qu’il fallait refaire l’enregistrement de la voix du comédien pour certaines répliques, ce qui fut la tâche de l’acteur Paul Frees. Pete Duel avait commencé l’épisode 19 mais il fallut refaire ses scènes en entier avec le nouveau comédien, Roger Davis, jusque-là narrateur au générique.

  • Paul Frees (1920-1986) était avant tout chanteur et auteur compositeur.

  • On apprend dans cet épisode qu’Heyes et Curry ont perdu leurs parents tous deux très jeunes.

  • Adam West (1928-), célèbre pour son rôle de Batman, incarne ici l’avocat des Tapscott. En 1970, il fut approché par les producteurs de 007 pour jouer James Bond dans Les diamants sont éternels, mais déclina l’offre, estimant que l’acteur interprète du rôle devait être britannique.

  • On a vu Sheree North (1932-2005) dans Tuez Charley Varrick! , Le dernier des géants et Maniac Cop.

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19. THE BIGGEST GAME IN THE WEST
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Heyes et Curry reçoivent, jetés d’une diligence, une sacoche de faux billets : il y en a pour 200 000 dollars. Curry veut les brûler.

Critique :

Pathétique. Roger Davis est de toute évidence un choix fait dans l’urgence (George Peppard a refusé le rôle). De toute façon, remplacer Pete Duel était une entreprise perdue d’avance, mais ici, on a commis la maladresse de choisir un comédien au genre assez similaire à Ben Murphy.

Roger Davis n’est pas le personnage. Il n’est pas crédible une seconde en Hannibal Heyes (il a fallu modifier le générique de début). Il donne à Heyes des allures aristocratiques alors que Pete Duel en avait fait une sorte de voyou rusé et malin. C’est donc une catastrophe sur toute la ligne.

A se demander si Pete Duel avait vu ce massacre, cela ne l’aurait pas dissuadé de faire son geste irréparable !

Ben Murphy, davantage gravure de mode que bon comédien, ne peut rien pour épauler son partenaire. On a souvent l’impression de voir à l’écran deux Kidd Curry, le vrai et sa réplique. Qui a pu croire à ABC qu’une telle entreprise n’était pas vouée à l’échec ?

Le scénario de John Thomas James, pseudonyme de Roy Huggins, est tellement mauvais que l’on se demande si ce n’est pas volontaire, si Huggins devant l’intransigeance d’ABC, n’a pas sabordé son œuvre et modifié le script prévu pour Pete Duel. L’intrigue est une sinistre farce qui ne fait pas rire. Heyes (difficile de l’appeler ainsi !) décide de déposer les faux dollars dans le coffre d’une banque. Mais le banquier, intrigué, y regarde de plus près et décide de faire chanter son client.

Roger Davis, pétri de prétention, affiche une arrogance qui n’allait guère lui attirer la sympathie des spectateurs. Car il a en plus l’air content de lui, il n’y a vraiment pas de quoi !

Davis rate scène après scène, par exemple la confrontation avec le shérif Grimly (Rod Cameron), qui aurait eu une toute autre tournure avec Pete Duel (n’oublions pas que l’épisode à l’origine a été écrit pour lui). Idem face au banquier, J P Sterling (Jim Backus).

La voix nasillarde de Roger Davis constitue aussi un sérieux handicap. Bref, il n’y a rien à sauver.

Anecdotes :

  • Ralph Story devient en VO le narrateur, tandis que l’on reconnaît celle de son prédécesseur, le fade Roger Davis.

  • Roger Davis était moustachu dans la vie. Dans cet épisode, la production lui demanda de se raser et intégra cela à l’intrigue.

  • Ford Rainey (1908-2005) revient dans le rôle de Collins, qui apparaissait dans cette saison dans l’épisode 17 Les affaires des autres.

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20. WHICH WAY TO THE O.K. CORRAL?
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Jack Arnold.

Résumé :

La rivalité continue entre les collectionneurs McReady et Armendariz. Le contremaître de ce dernier est assassiné et McReady accusé de meurtre. Georgette, amie du duo, voyage avec eux vers Tombstone et est menacée à son arrivée par un adjoint du marshal Earp, un certain Bart Russell.

Critique :

Le sort s’acharne sur la série, après la mort de Pete Duel, Sally Field qui devait revenir en Clementine dans l’épisode déclare forfait, attendant un heureux évènement. Les scénaristes créent un nouveau personnage, Georgette Sinclair, qu’interprète Michele Lee. Elle se fait engager comme chanteuse dans un saloon. Mais un adjoint du marshal, Bart (John Russell), la menace de mort si elle ne repart pas illico. Le marshal Wyatt Earp (Cameron Mitchell) ne la croit pas.

Cameron Mitchell nous étonne en Wyatt Earp, par une excellente interprétation assez différente de ses rôles habituels. Il est particulièrement convaincant.  En 1994, Kevin Costner l’interprétera au cinéma dans un film de Lawrence Kasdan.

L’épisode fourmille d’arguments secondaires : l’amitié de Wyatt Earp avec le joueur et criminel Doc Holliday, le couple McIntyre que tout le monde croit mort et qui cherche à éloigner Georgette qui pourrait les reconnaître.

Le twist final ne manque pas de panache. Le bon scénario et la qualité des acteurs invités vedette (surtout Cameron Mitchell) permet de combler un peu l’absence de Pete Duel, et surtout l’incompétence de son successeur.

Quant à McReady, il suffit de savoir qu’on le reverra encore dans la série, sans dévoiler le spoiler. Son rival Armendariz n’apparaît pas dans l’épisode.

Anecdotes :

  • Neville Brand, qui incarnait Chuck Gorman dans l’épisode 11 Shootout at Diablo Station revient dans la même saison avec un autre personnage, Sam Bacon.

  • Michele Lee (1942-) interprète Georgette Sinclair que le duo est censé connaître, mais on ne l’a pas vue jusqu’ici. Elle reviendra dans les épisodes 21 et 23. Elle est surtout connue pour Un amour de coccinelle et Côte Ouest. Georgette Sinclair est un substitut du personnage de Clementine Hall, l’actrice Sally Field, enceinte, n’étant pas disponible.

  • Burl Ives revient dans son rôle de McReedy, le collectionneur.

  • John Russell (1921-1991) qui incarne le shérif Bart Russell, remplacera James Drury et Mike Road, devenant dans la saison 3 le nouveau shérif Lom Trevors.

  • Cameron Mitchell (1918-1994) est célèbre pour Chaparral. Il incarne ici le célèbre marshal Wyatt Earp.

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21. DON'T GET MAD, GET EVEN
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Bruce Bilson.

Résumé :

Heyes perd une fortune au poker contre un certain Wheelwright. Il est ruiné. Voulant récupérer ses 12000 dollars, il envoie Curry à Denver chercher Georgette, car il a un plan en tête. Il s’agit d’une histoire de faux collier.

Critique :

Mon Dieu que Roger Davis joue mal ! On n’aurait pas pu faire pire comme choix pour remplacer Pete Duel. Mais en plus, il ressemble à Ben Murphy dans certaines scènes, côté morphologie. On les confond, bref, c’est la catastrophe d’un choix hâtif pour le remplaçant de l’acteur décédé.

Michele Lee en revanche joue aussi bien que Sally Field, dont elle reprend plus ou moins le rôle sous un nouveau nom. Nous ne sommes pas lésés de ce côté-là.

Robert Middleton s’avère un adversaire coriace en Wheelwright. Dans les derniers épisodes de cette saison, on a choisi avec soin les invitées vedettes pour parer à la carence de Pete Duel.

Avec l’attaque de diligence et de beaux décors extérieurs, l’épisode se regarde, dans un premier temps, sans ennui. Mais l’’intrigue du faux collier se révèle sur 48 minutes un peu répétitive, avec la substitution un peu énorme du paquet de 30 000 dollars donné à Wheelwright.

Cette histoire d’arnaque aurait eu quelque panache avec Pete Duel, mais ici elle perd toute sa saveur. Les ficelles sont grosses, et le téléspectateur devine tout d’avance.

Ce qui faisait le charme de la série était son humour décalé, mais le trait devient trop forcé, freinant l’adhésion du spectateur. On décèle chez les auteurs la tentation de sombrer dans la facilité.

Cette série restera un cas unique de changement d’acteur principal en cours de saison, avec en plus un Ben Murphy qui devient de plus en plus inconsistant. Un vrai gâchis !

Anecdotes :

  • Désormais, Georgette est appelée par le diminutif « George ».

  • Wheelwright prétend avoir rencontré l’écrivain Mark Twain.

  • Robert Middleton (1911-1977) a joué dans Mannix, Mission Impossible, Columbo, Kung Fu, Les incorruptibles, Les mystères de l’ouest, Perry Mason, et au cinéma La loi du seigneur, Le bouffon du roi, Le cavalier du crépuscule, Gros coup à Dodge City

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22. WHAT'S IN IT FOR MIA?
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation: William D. Gordon et John Thomas James. Réalisation : John Dumas.

Résumé :

Mia Bronson, femme gangster, a sous sa coupe toute une ville, King City. Elle a réussi à museler le journaliste local, George Austin, ancien propriétaire du « Clarion », mais ignore qu’il est aussi un faussaire doué. Heyes et Curry sont confrontés à elle dans un casino dont les cartes sont truquées.

Critique :

Nos deux héros ayant perdu leur rasoir depuis des lustres, il est impossible de les distinguer l’un de l’autre !

Malgré le talent d’Ida Lupino, il est difficile de regarder cet épisode jusqu’au bout. Quelques tours de magicien, afin de jouer un bon tour à Mia Bronson (Ida Lupino), en mélangeant vrais et faux billets, mais le scénario est totalement creux.

Le canevas du script est exactement le même que celui du précédent avec à la place de Wheelwright la cupide Mia Bronson qui se laisse duper avec une facilité déconcertante.

Les scénaristes semblent avoir eu du mal à rédiger un scénario qui dure 48 minutes, d’où le réemploi de scènes, qui se révèle catastrophique.

On comprend dès le début que pour Heyes, Curry, George Austin (Buddy Ebsen) et sa fille Charlotte (la fade Sallie Shockley), l’intérêt est de subtiliser un maximum de vrais dollars à Mia Bronson. L’idée de se venger de ses cartes truquées et de son casino où l’on plume les joueurs n’a pas quitté nos héros.

Vers le milieu de l’histoire, Charlotte révèle qu’elle a percé à jour l’identité de Smith and Jones, soit Heyes et Curry, et est prête à les livrer à un marshal.

Sans aucun doute l’un des plus mauvais épisodes de la série, où les scénaristes tirent à la ligne, je me demande même si avec Pete Duel, on aurait échappé au naufrage ! Il s’agit visiblement d’un opus réalisé à la va-vite pour une livrer une seconde saison complète à ABC.

Anecdotes :

 

  • Ida Lupino (1918-1995), comedienne, réalisatrice, est connue pour les films Une femme dangereuse, High Sierra, La femme aux cigarettes, La cinquième victime.

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23. BAD NIGHT IN BIG BUTTE
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Glen A. Larson. Réalisation : Richard L. Bare.

Résumé :

Georgette Sinclair se fait passer pour la fille d’un certain Jenkins qui vient de mourir, et tombe sur ses amis Heyes et Curry. Ensuite, c’est la chasse à un diamant dont la prescription du vol il y a sept ans arrive à terme et qui vaut 200 000 dollars.

Critique :

Cette série qui se révèle finalement bonne aurait dû s’arrêter au 18e épisode de la saison 2 avec la mort de Pete Duel. Au lieu de cela, une saison 3 sera mise en chantier en dépit du bon sens, et annulée au bout de 12 numéros, comme il fallait s’y attendre.

Ben Murphy était le maillon faible du duo, qui parvenait à donner le change avec le talent du rusé Pete Duel. Le calamiteux Roger Davis, pas crédible une seconde en Hannibal Heyes, aura plombé la fin de la saison 2.

Pour cette dernière aventure, après une première sous-intrigue vite éludée, nous arrivons au vif du sujet. L’histoire concerne le trio George-Heyes-Curry, mais aussi les habitants de la petite ville qui tous cherchent un diamant jadis dérobé. Un certain Boot Coby (Jack Elam) s’est rendu sur place tout exprès. Quand à Georgette, elle est prête à démonter tout l’hôtel s’il le faut avec un pied de biche. Le trio n’arrête pas de faire des allers et retours en prison, mais l’humour ne prend pas.

L’intrigue se poursuit laborieusement. Le twist final n’est même pas drôle. On quitte sans regret l’aventure avec cet opus mineur où il n’y a rien à sauver, avec une forte pensée pour Pete Duel dont seuls les épisodes méritent d’être revus, les autres étant l’objet d’une contrainte de la chaîne ABC. Il était un grand comédien et la série n’aurait en toute logique pas dû lui survivre.

Anecdotes :

 

  • 3e et dernière apparition de Michele Lee en  Georgette « George » Sinclair qui contrairement à J.D. Cannon ne se hasardera pas à jouer dans la saison 3.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)