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Saison 5 Volume 2Saison 6 Volume 1

Le Virginien

Saison 5 - Volume 3


1. SANS PITIÉ
(WITHOUT MERCY)




 

 

 

 

 

Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Cal Young refuse que sa fille Kathy fréquente Stacey, et pour cela n’hésite pas à attraper le jeune homme au lasso et à le traîner hors de ses terres. Peu après, Cal Young est retrouvé mort assassiné.

Critique :

James Gregory, bien connu des amateurs de séries, incarne ce père impitoyable, Cal Young, qui refuse de voir sa fille Kathy (Katherine Walsh, décédée tragiquement) fréquenter Stacey Grainger.

John Grainger tente de plaider la cause de son fils, mais y renonce quand il est confronté à l’inflexibilité de Young. Il demande donc à Stacey de respecter l’autorité paternelle du père de sa dulcinée et de ne plus tenter de la voir. Pour cela, il l’éloigne sous un prétexte de Shiloh.

En fait, Cal Young déteste les enfants de riches comme Stacey. Donovan Young (Lonny Chapman) est le débiteur de son frère et se voit obligé de le rembourser dans des conditions pires qu’un banquier.

Bref, Cal Young a tout pour être méprisable. En se promenant à cheval, Elizabeth Grainger trouve le cadavre de Cal. Ryker mène l’enquête, harcelé de questions par le frère, Donovan.

Le frère accuse Stacey Grainger. Or, Ryker pense que c’est un crime crapuleux, car on a volé Cal Young. James Gregory quitte l’écran au bout de trente minutes, mais nous avons le grand plaisir de retrouver Clu Gulager.

Ryker est obligé d’interroger Stacey comme suspect possible. Or, il a disparu. Trampas essaie de lui trouver des excuses.

Un jour, Gil Blinns (Warren Hammack), un éleveur pauvre, vient faire chanter John Grainger. Il dit avoir assisté à une dispute entre Stacey et Cal Young. Grainger le chasse.

Ryker vient interroger Kathy. Elle oriente les soupçons du shérif vers son oncle Donovan.

Le mystère rôde, l’intrigue policière est bien menée, et Clu Gulager est majestueux. Ryker soupçonne à la fois Kathy et Donovan, mais sans trop l’avouer.

John Grainger retrouve enfin Stacey qui lui dit avoir tenté une dernière fois de convaincre Cal Young de changer d’avis. On ressent dans cet épisode la haine des fermiers modestes envers les riches, comme les Grainger.

Stacey est arrêté, car l’on retrouve dans sa sacoche les 300 dollars rendus par Donovan. Malgré l’évidence, Ryker ne croit pas Stacy coupable.

On passe vraiment un excellent moment, en ayant plus l’impression de regarder une série policière qu’un western. Le maître-chanteur Gil Blinns est amoureux de Kathy et tente de lui faire la cour.

John Grainger découvre une preuve qui accable Gil Blinns. Ce dernier est parti seul avec Kathy qui comprend qu’il est le meurtrier. Ryker abat l’homme qui allait tuer la jeune femme.

Un opus majeur.

Anecdotes :

  • James Gregory (1911-2002) a joué dans Un crime dans la tête, Matt Helm, agent très spécial, Le secret de la planète des singes.

  • Lonny Chapman (1920-2007) est connu pour Les oiseaux, John Wayne et les cowboys, Piège fatal, Traqué.

  • Avant-dernier rôle de Katherine Walsh (1947-1970) qui a été assassinée à Londres le 7 octobre 1970. Elle a joué dans La poursuite impitoyable, Daniel Boone, The Monkees, The Trip. Son meurtre n’a jamais été élucidé.

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2. MÉLANIE
(MELANIE)

Scénario : Stephen Lord. Réalisation : Abner Biberman.

Résumé :

Un vieil ami de John Grainger, Jim Kohler, qu’il n’a pas vu depuis vingt ans, arrive à Medecine Bow avec sa fille Mélanie dont Trampas tombe amoureux. Ce dernier ignore que Mélanie est malade. Jim qui habite Chicago décide de s’installer à Medecine Bow.

Critique :

Il s’agit d’une histoire d’amour entre Trampas et une fille de bonne famille, Mélanie Kohler (Susan Clark), que tout sépare. Alors que son cheval s’emballe, elle fait une chute. A peine est-il venu à son secours, un lion des montagnes attaque Mélanie et Trampas la sauve. Mais la jeune femme s’est tordu la cheville. Elle embrasse Trampas. Une histoire d’amour débute. Doug McClure n’est pas très à l’aise dans cet emploi.

Le père Jim (Victor Jory) veut s’installer dans la région. John Grainger lui trouve une ferme. Grainger devine que quelque chose ne va pas chez son ami. Il s’agit de Mélanie qui à Chicago ne pensait qu’à s’amuser avec ses amies. Il veut qu’elle prenne la vie au sérieux.

Le père ne voit pas d’un bon œil l’idylle de sa fille avec Trampas. Mais peu après, il se confie à John. Elle est très malade. Elle n’a que quelques mois à vivre.

L’intrigue romantique se poursuit à Shiloh. Trampas demande à Mélanie de l’épouser. Elle refuse sans lui donner la raison, lui laissant croire qu’elle s’ennuierait quarante ans à Medecine Bow.

Peu à peu, l’intrigue bascule dans le mélodrame. Mais finalement, les fiançailles se préparent, alors que Trampas ignore que sa dulcinée est condamnée. En cadeau de mariage, Jim Kohler veut offrir à Trampas une ferme, mais le jeune cowboy refuse.

A Shiloh, on prépare en grandes pompes la fête. Lors d’une danse, Mélanie a un malaise. Tandis que John Grainger va annoncer le mariage, Mélanie prend la parole. Elle dit qu’ils rentrent à Chicago. Elle rencontre l’incompréhension de Trampas. Mélanie fait croire qu’elle a besoin d’une vie de luxe. Bien évidemment, elle plombe l’ambiance de la réception.

J’ai trouvé cet épisode assez longuet et transparent. Lors des adieux, Trampas, qui ignore tout, est glacial, mais Mélanie met son médaillon dans les affaires du jeune homme.

L’épisode se termine sans que l’on sache si Trampas a compris la vérité, il regarde le train partir en tenant très fort le médaillon qu’il a trouvé dans sa main.

Un épisode très moyen, et où il ne se passe pas grand-chose.

Anecdotes :

  • Victor Jory (1902-1982) jouait le père de Joe Mannix, Stefan, deux épisodes de la série dont l’un des deux est un des meilleurs de la série : Le retour.

  • Susan Clark (1943-) a joué dans Porky’s, La fugue, Un shérif à New York. Elle ne tourne plus depuis 1999.

  • Dans cet épisode, il est clairement établi que Trampas n’a pas de prénom.

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3. DOCTEUR PAT
(DOCTOR PAT)

Scénario : True Boardman. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Le docteur Spaulding a engagé un assistant. Quelle n’est pas surprise lorsqu’il découvre que c’est une femme, Patricia O’Neill. Elle est très mal accueillie à Medecine Bow.

Critique :

Cet épisode introduit un fait sociétal dans la série, l’acceptation d’une femme comme médecin. La doctoresse Patricia O’Neill (Jill Donohue) est engagée par Spaulding (John Bryant). Sa femme, Nora (Jacqueline Mayo) semble jalouse.

Marie Coulter (Mari Blanchard) est l’épouse de Charles (Don Red Barry) qui vient investir à la banque de Medecine Bow. On se doute vite qu’il s’agit d’escrocs.

Au début de l’épisode, un jeune garçon tombe et se fait une luxation à l’épaule, Patricia le soigne, mais il continue d’avoir mal. L’enfant ment pour ne pas à aller à l’école ni aider à la ferme. Le père, Mr Bates (Walter Coy) qui a sali la réputation de Patricia fait amende honorable et déclare publiquement que la doctoresse est douée.

Katy Anderson (Kathleen O’Maley) est malade d’une tumeur et le docteur Spaulding conseille au mari de la faire transporter à Cheyenne. Le mari est réticent en raison des frais. Patricia pense que Katy a une appendicite.

On se rend compte des préjugés que la population a envers une femme médecin.

Au bout de trois quarts d’heure, l’épisode tourne au drame. Patricia est obligée d’opérer Katy d’une appendicite. Elle l’opère assistée du virginien, mais la patiente meurt.

Ryker apprend au virginien que le mari, Steve Anderson, a porté plainte, et que Patricia va être jugée.

Charles Coulter cambriole la banque et prend en otage le banquier  Carl Jensen (Ed Prentis, qui tient ce rôle dans cinq épisodes de la série de 1967 à 1968, parmi onze participations au total). Patricia doit venir soigner le complice de Coulter, Roy Parker (Michael St Angel), que Jensen a blessé. Cela empêche Patricia, prise en otage, d’être présente à l’audience. Le virginien la cherche partout. Jensen veut se débarrasser des témoins gênants.

Les rebondissements sont crédibles. Le scénariste n’en fait pas trop. Sur fond de préjugés contre une femme médecin, nous avons en parallèle une intrigue policière solide. On regrette que Clu Gulager en Ryker se contente de passer les plats, n’ayant qu’un rôle utilitaire.

Libérée par le virginien, Patricia peut se défendre au tribunal. En fait, c’est le virginien qui plaide pour elle. « Cette audience aurait-elle eu lieu si le docteur O’Neill n’avait pas été une femme ? ».

La scène finale au tribunal est poignante. Si le jury l’acquitte, Patricia décide malgré tout de partir.

Il manque à cet épisode ce petit quelque chose pour en faire un grand épisode. L’idylle naissante entre le virginien et la femme médecin ajoute une touche mélodramatique qui n’était pas indispensable.

Anecdotes :

  • Jill Donohue (1940-) a fait une courte carrière (15 rôles). On l’a vue dans L’homme de fer, Tarzan, L’homme à la Rolls, Opération vol, Pour l’amour du risque.

  • Mari Blanchard (1923-1970) tournait là son avant-dernier rôle. Elle a plutôt fait carrière au cinéma, citons Deux nigauds chez Vénus, Le nettoyeur, Le grand McLintock.

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4. CAUCHEMAR À FORT KILLMAN
(NIGHTMARE AT FORT KILLMAN)

Scénario : John et Ward Hawkins. Réalisation : Abner Biberman.

Résumé :

Stacey par une suite d’un concours de circonstances se retrouve prisonnier de militaires peu scrupuleux à Fort Killman avec de faux papiers d’engagement. Il attendait le train pour San Francisco. C’est un véritable camp de l’enfer.

Critique :

Dans cet épisode, Stacey se retrouve prisonnier dans un camp militaire sous le joug d’un tyran, le sergent Joe Trapp (James Daly). Il est entouré de Tom Beale (Johnny Seven) et  Billy Martin (Don Mitchell).

Stacey a oublié sa valise à la gare, il a pris le train, et ne donne plus signe de vie, un voisin vient le signaler à John Grainger.

Le capitaine MacDowell (Les Crane) s’insurge face à ce fou de Sergent Trapp.

John Grainger part sur les traces de son petit-fils. Il mène l’enquête et refait son parcours.

A Fort Killman, Stacey reçoit de mauvais traitements, passages à tabac, torture.

Finalement, le sergent fou accepte d’envoyer un télégramme à Medecine Bow comme le demande Stacey, mais il se dispute avec Tom Beale et le tue en état de légitime défense. Il met le meurtre sur le dos de Stacey qui s’est évadé. Un détachement de Fort Killman se rend à Medecine Bow pour récupérer Stacey.

John Grainger accepte de laisser emmener son petit fils afin de faire éclater son innocence. Stacey se retrouve en plein cauchemar.

James Stacy joue les déments avec une immense conviction, on se souvient de sa folie en général Concannon dans l’épisode des Envahisseurs : La recherche de la paix.

Heureusement, le capitaine MacDowell fait arrêter le monstrueux personnage, ayant des preuves qu’il a tué Tom Beale.

Un épisode atypique et particulièrement stressant, qui montre la folie d’un sergent, d’un militaire, et les conséquences désastreuses de ses agissements. James Daly se révèle un comédien prodigieux dans le rôle de ce sergent de cauchemar.

Anecdotes :

  • James Daly (1918-1978) était l’associé de David Vincent-Roy Thinnes dans le pilote des Envahisseurs. Il a joué aussi dans un autre épisode, La recherche de la paix, le rôle d’un général. Il est le père de Tyne Daly (Cagney et Lacey) et Tim Daly (le remake 2000 du Fugitif).

  • Les Crane (1933-2008) a joué dans L’homme à la Rolls, L’homme de fer, Opération vol. Il a fait un talk show avec la première apparition des Rolling Stones aux USA. Comme acteur, il n’a tenu que 8 rôles de 1965 à 1973. Il était aussi producteur.

  • Johnny Seven (1926-2010) est connu pour son personnage de lieutenant Carl Reese dans L’homme de fer.

  • Martin est incarné par Don Mitchell, le Mark Sanger de L’homme de fer.

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5. LES FRUITS DE L’AMERTUME
(BITTER HARVEST)

Scénario : Andy Lewis. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Le virginien dans une petite ville, Winton, intervient dans une bagarre où trois hommes s’en prennent à un seul. Il vient dans cet endroit acheter de l’avoine pour Shiloh. Quelqu’un pousse les petits fermiers du coin à vendre leur propriété.

Critique :

Marie Adams (Whitney Blake) et son mari Frank (John Lupton) vendent de l’avoine au virginien. Mais Frank Adams aimerait quitter l’endroit. On veut l’en chasser. Mais l’argent de la vente d’avoine lui permettra de tenir un an.

Dès le début, je n’ai pas accroché à cet épisode. Le virginien se rend chez Tom Hadley (Russ Conway), qui se trouve être celui qui veut chasser les fermiers. Avec ses amis, Hadley tient un véritable conseil de guerre. Ses associés veulent chasser les fermiers et sont furieux que le virginien ait fait affaire avec Frank Adams.

Peu après, le virginien est attaqué et assommé.

Lorsqu’il veut prendre un train, aucune place n’est disponible, car l’employé des chemins de fer est de mèche avec Hadley afin que le virginien n’emporte pas à Shiloh son achat d’avoine. Mais le bétail d’Hadley défonce les clôtures de Frank Adams.

Le scénariste ne s’est pas trop trituré les méninges. L’intrigue est mince et peu passionnante.

Hadley explique que le gouvernement, en donnant une ferme à Adams, lui a faire perdre un point d’eau et qu'il risque la ruine.

L’intrigue repose sur le fait que la terre n’est bonne qu’à l’élevage, de ce fait, selon le virginien, tant Hadley qu’Adams vont être ruinés. Episode bavard, longuet, où il ne se passe pas grand-chose. Les fermiers eux ne voient qu’une chose, ils sont indépendants et possèdent un lopin de terre.

Ensuite, la ferme d’Adams est incendiée et ce dernier accuse Hadley. L’avoine est brûlée et le virginien doit annuler la vente. L’enfant d’Adams se fait prendre avec une allumette pour « rendre la monnaie de sa pièce » à Hadley, qu’il accuse d’avoir brûlé la ferme de son père.

Le téléspectateur s’ennuie et se prend à regarder sa montre.

Une bataille rangée se prépare entre les fermiers et les éleveurs. Le virginien se retrouve pris entre deux feux.

La voix de la sagesse parviendra-t-elle à se faire entendre ? Les fermiers, enragés, semblent avoir le dessus. Le twist final avec l’astuce d’Adams que son fils prend pour un fou est censé redonner de la vigueur à ce script. Mais il est bien trop tard (1h06 sur 1h13).

Un épisode dispensable. J’avoue avoir du mal à trouver quoi que ce soit qui sauve l’entreprise du naufrage et des clichés. La fin est très moralisatrice. La scène du jeu du couteau pour désarçonner l’ambiance lourde est plutôt artificielle. Tout cela nage dans l’invraisemblance. Le plan machiavélique de Carl Rand (Larry Pennell), beau-frère  de Frank Adams, pour chasser les éleveurs, tombe à l’eau. Le happy-end final où tout le monde se réconcilie est peu crédible.

Anecdotes :

  • Larry Pennell (1928-2013) a joué dans Magnum et Code Quantum.

  • Whitney Blake (1926-2002) que l’on a vue dans Mannix a été aussi scénariste.
  • John Lupton (1928-1993) a tourné au cinéma dans Jules César, La perle noire, 747 en péril.

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6. UNE PETITE VILLE ACCUEILLANTE
(A WELCOMING TOWN)

Histoire de  William Talman et Norman Jolley. Adaptation : Sy Salwowitz. Réalisation : Abner Biberman.

Résumé :

Trampas se rend dans une petite ville rendre visite à des amis Ida et  son  fils Joe Martin. Leur maison est vide, et il apprend qu’ils ont vendu la mine qu’ils possédaient.

Critique :

Le mystère rôde dès les premières images de ce périple solitaire de Trampas. Très vite, Trampas apprend que Joe est mort et qu’Ida a disparu. Joe aurait tenté de violer une jeune fille et les hommes du shérif l’ont tué. Trampas apparaît comme un bâton dans une fourmilière.

Le visiteur ne croit pas que Judy Atkins (Lynda Day-George, à l’époque Lynda Day) ait été attaquée par Joe Martin. Sa sœur Cathy (Carole Wells) est fiancée à Clint Richards (Robert Fuller).

Trampas retrouve Ida Martin (Jocelyn Brando), la mère de Joe qui accuse Judy de mensonge. La mine a été rachetée par Sam Atkins (Frank Overton), père de Judy et Cathy, qui exploite la mine qui recèle de l’or. Le shérif (Phillip Pine) est de peu d’aide envers Trampas, à qui il conseille de rester à l’écart.

Le shérif n’était pas présent quand Joe a été tué. Le malheureux a été lynché. La mine qui ne valait plus rien donne désormais de l’or en abondance.

Trampas tente de tirer les vers du nez de Judy. Il ne croit pas à la version officielle de la mort de Joe.

Plus tard, un malaise semble exister entre Clint, le futur beau-frère, et Judy.

Trampas harcèle le shérif et veut démontrer que la richesse de la mine était connue avant l’affaire. Mais il se heurte à un mur. Trampas est persuadé que Judy seule connaît la vérité. Il lui explique que sa famille va devenir soudain très riche à cause de ce qui s’est passé.

Au bout de trois quart d’heure, l’enquête tourne un peu en rond, Trampas allant d’un témoin à l’autre. On comprend que tout repose sur Judy qui sait très bien que Joe ne l’a jamais attaquée. Elle se révolte contre son père.

Après une bagarre, Trampas passe une nuit en cellule mais le shérif ne l’arrête pas. Continuant son enquête, notre héros interroge Judy, qui prétend que Joe était ivre. Trampas la met face à sa conscience. Elle lui révèle que c’est Clint qui a tenté de la violer, et elle ne voulait pas détruire les fiançailles de sa sœur.

La fin est moralisatrice, et le spectateur apprend ce qu’il sait déjà. Clint a agi par appât du gain. Le shérif cette-fois se met du côté de Trampas. Les explications sont un peu laborieuses et nuisent au suspense. Tout le monde se retourne contre le coupable qui devra rendre des comptes à la justice.

Le twist final avec Ida sombre dans la guimauve.

Anecdotes :

  • Robert Fuller (1933-) a joué dans Le cerveau de la planète Arous, Le retour des sept, Maverick.

  • Frank Overton (1918-1967) a tourné dans La rafale de la dernière chance, Du silence et des ombres, Point limite et la série Star Trek.

  • Carole Wells (1942-) a joué au cinéma dans Le chéri de ces dames.

  • Lynda Day (1944-) alias Lynda Day-George est célèbre pour son rôle de Casey dans Mission Impossible.

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7. LA FILLE AU CHEVAL GRIS
(THE GIRL ON THE PINTO)

Histoire de Theodore Apstein. Adaptation : Seeleg Lester et Theodore Apstein. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Trampas tombe amoureux d’Amanda Harley, une jeune cavalière qu’il a aperçue dans la prairie.

Critique :

Le couple Harley, Miriam et Frederick (Vivi Janiss et R.G. Armstrong) semble cacher un secret. Un homme arrive à Medecine Bow, Richard Pierce (Warren Stevens), et semble à la recherche d’Amanda Harley (Valora Noland) qu’il rencontre devant sa maison.

Le couple Harley est gêné et aimerait que leur fille accepte la proposition d’aller danser avec Trampas.

Ce dernier manœuvre auprès d’Elizabeth pour qu’elle rende une visite de courtoisie aux Harley, dans le but de faire connaissance d’Amanda.

On regrette l’absence de Ryker au profit du shérif Mark Abbott. Un certain Bert Robinson (Sandy Kenyon) vient de sortir de prison et arrive en ville. Le shérif le tient à l’œil.

Les Harley se comportent avec leur fille comme si elle était attardée. Arrive la visite d’Elizabeth et de Trampas. Mais vexée par une remarque de son père, Amanda est partie. Elle a tué un serpent à sonnette, il ne la croit pas, elle le tue, et après coup, le père constate son erreur.

Le lendemain, Trampas rencontre Amanda. Elle se montre rétive, asociale.

Le shérif est alerté par un transport de 500 000 dollars de lingots d’argent qui intéressent Robinson. Le marshal John Howard (Ken Mayer) qui est sur le point de prendre sa retraite vient donner des renseignements au shérif Abbott.

Ce dernier rencontre Robinson qui exerce la profession de photographe. L’épisode serait palpitant avec Ryker-Clu Gulager, mais avec Abbott est terne.

Pendant ce temps, Trampas continue de s’intéresser à Amanda. L’épisode est bavard, passant d’une situation à l’autre sans véritable transition. Mais elle continue de cacher un secret et en parle avec sa mère.

Elle n’est que la fille adoptive des Harley, mais le père révèle à Trampas qu’elle a tué un jeune homme avec un fusil, sans raison, ne se rappelant plus de rien. Harley pense que le père biologique d’Amanda lui a transmis son hérédité.

Finalement, Trampas emmène Amanda au bal de Pinto. Une rixe éclate entre Trampas et un homme qui importune Amanda, Urban Scott (Don Stewart). Urban menace Trampas, mais fascinée par l’arme, Amanda se jette sur elle, blessant Trampas. Elle a été comme hypnotisée par le révolver.

Abbott arrête Urban Scott. Peu après, le virginien rencontre le shérif avec le marshal Howard qui traquent Robinson, Pierce et les frères Scott, Urban et Arnold (ce dernier non crédité au générique).

Les bandits attaquent la banque. Pierce se réfugie chez les Harlow et prend en otage Amanda. Pierce est le père de la jeune femme. Il est blessé. Trampas veut faire comprendre à Amanda qu’elle n’est pas responsable des fautes de son père. C’est l’occasion pour la jeune femme de choisir entre son père naturel et ses parents adoptifs.

Sans être ennuyeux, l’opus se regarde sans passion. Des comédiens comme R.G. Armstrong d’habitude cantonnés dans les seconds rôles tiennent ici des personnages dont ils ont du mal à incarner l’envergure.

Anecdotes :

  • Fait inhabituel dans la série : juste après le générique, aucune guest-star n’est créditée.

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8. LA MAÎTRESSE DE MAISON
(LADY OF THE HOUSE)

Scénario : Leslie Stevens. Réalisation : Abner Biberman.

Résumé :

John Grainger engage une gouvernante, Mrs Miles, pour apprendre les bonnes manières à Elizabeth. Son mari, ami de Grainger, a été tué durant la guerre civile. Elle se révèle despotique, empêchant les employés de pénétrer dans la maison, à l’exception du virginien. Ce dernier lui est vite hostile.

Critique :

Mrs Miles (Myrna Loy) veut imposer une vie étriquée chez John Grainger, écartant les cowboys.

Ce conflit entre le virginien et Mrs Miles tourne vite au vinaigre. On se demande quelle mouche a piqué Grainger d’engager cette vieille sorcière.

S’écartant du domaine du western, on pénètre ici dans les carcans de la bourgeoisie et de la bienséance. Myrna Loy se fait vite détester du téléspectateur en maîtresse de maison. Dès le début, je me suis demandé ce que le scénariste avait cherché à prouver avec cet épisode.

Elizabeth elle-même est mal à l’aise. Mrs Miles veut lui apprendre la grande cuisine. Stacey et John lui font bonne figure. Derrière ses airs austères, Mrs Miles cache une grande sensibilité. En témoigne la discussion entre la gouvernante et Elizabeth.

Stacey la surprend en train de pleurer. C’est le cauchemar que fait Mrs Miles lorsque des pillards ont incendié sa maison.

En donnant des ordres à tout le monde dont Stacey, la gouvernante crée un véritable malaise à Shiloh. Au bout de trente minutes, on n’attend plus rien de l’opus. C’est verbeux et creux. Mrs Miles estime que les petits enfants de Grainger n’ont aucune éducation. Elle ne jure que par les poèmes et la littérature. Elle compare les petits enfants de John à ceux qui sortent des grandes écoles.

Le scénariste Leslie Stevens s’est évertué à nous montrer ce personnage d’épouvantail, la gouvernante. « On ne peut pas vivre dans un musée » déclare Stacey.

Une crise s’instaure à Shiloh. Elizabeth a peur de Mrs Miles comme l’épouse de Maxime de Winter vis-à-vis de Mrs Danvers dans Rebecca.

Stacey refuse l’autorité de Mrs Miles, et dit au grand-père qu’il faudrait au petit-fils une autre autorité qu’elle. Le virginien lui reste droit dans ses bottes et n’a pas peur de la vieille femme. Stacey pense que Mrs Miles cherche à épouser Grainger. Le virginien est affolé de voir que Stacey veut s’en aller, et qu’Elizabeth veut entrer dans une institution pour jeunes filles de Boston.

Episode peu attractif. Le virginien finit par se confier à Grainger. Il pense que si Elizabeth et Stacey veulent partir, c’est à cause de Mrs Miles et de ses possibles intentions de devenir la femme du patron.

Il faut une heure à John Grainger pour reprendre ses esprits et tenir tête à cette vieille sorcière. Il comprend qu’il a eu tort de l’engager, et qu’il lui faut garder Elizabeth et Stacey près de lui. On a fait trop de changement dans sa maison en l’embourgeoisant. Grainger lui dit que Shiloh est une maison de fermiers.

Mrs Miles révèle alors sa haine contre les nordistes, elle n’a jamais accepté la fin de la guerre de sécession. Elle poursuit une vengeance absurde et un combat d’arrière garde. Elle met le feu aux rideaux comme Mrs Danvers dans Rebecca.

Grainger explique au virginien qu’elle voulait transformer Shiloh en son ancienne maison brûlée et détruire la famille par esprit de vengeance.

On se demande ce que vient faire ce remake de Rebecca au sein de la série Le Virginien. Pour ma part, je trouve que c’est une mauvaise idée.

Anecdotes :

  • Myrna Loy (1905-1983) a joué au cinéma dans L’introuvable,  Les plus belles années de notre vie, Meurtre en musique, Un million clefs en mains.

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9. L’ÉTRANGE ENQUÊTE DE CLAIRE BINGHAM
(THE STRANGE QUEST OF CLAIRE BINGHAM)

Histoire de Joseph Hoffman. Adaptation : Joseph Hoffman et True Boardman.  Réalisation : Don McDougall.

NB : Pour la première fois, une saison de cette série comporte 29 et non 30 épisodes.

Résumé :

Ryker et le virginien partent aux trousses d’un malfrat, voleur à main armé et qui a blessé un homme. Ils arrêtent l’individu,  Chuck Larson. Une infirmière, Claire Bingham, arrive alors de Kansas City à Medecine Bow. Elle rend visite à Ryker. Elle pense être la sœur de Larson.

Critique :

Chuck Larson (Andrew Prine) à peine sous les verrous, il reçoit la visite d’une jeune femme, Claire Bingham (Sandra Smith), qui pense être sa sœur.

Larson trouve cette histoire invraisemblable.

Le lecteur sait que les épisodes avec Clu Gulager ont mes préférences. Il tient ici le premier rôle, devant le virginien. Si Gulager est un comédien brillant, encore faut-il lui écrire de bonnes histoires. Celle-ci relève du pur western.

Or, il faut admettre que dans la première demi-heure, il ne se passe pas grand-chose et que l’acteur n’est pas mis en valeur. Même si la caméra du réalisateur Don McDougall s’attarde sur lui, le scénariste n’est guère convaincant.

Les complices de Larson interviennent, mettent KO Ryker et baillonnent Claire, puis le libèrent. Mais le « frère » reçoit une balle durant sa fuite.

Larson a été blessé. Une balle s’est logée dans son corps. Il a donc l’idée de faire appel à l’infirmière qui se dit sa sœur. L’idée vient à Ryker que Claire est dans le coup. Un des trois complices vient la chercher pour qu’elle intervienne.

Et c’est ce qu’elle fait, après avoir dîné une seconde fois au saloon avec Ryker.

Chuck Larson est maintenant persuadé que Claire Bingham est bien sa sœur. Andrew Prine joue avec beaucoup de talent ce bandit à l’air arrogant.

Emmett Ryker est inquiet car Claire a disparu et l’hôtelier ne l’a pas vu de la journée. Dès son retour, il l’interroge. Il est persuadé qu’elle a aidé Larson.

L’épisode est desservi par la présence de l’actrice Sandra Smith, trop transparente, insignifiante. C’est une comédienne qui a fait quelques apparitions dans des séries télévisées des années 60-70.

Lorsque Claire retire 5000 dollars dans une banque, Ryker se met sur sa piste. Et il fait bien car c’est un coup monté : elle est complice et tout était arrangé d’avance. Mais Larson a commis l’erreur de doubler ses complices. Il est abattu par un certain Frank (Hank dans la VO, joué par Don Wilbanks).

Ryker abat Frank, et recueille les confidences du mourant, qui avoue qu’il n’était pas le frère de Claire.

La fin est incohérente, puisque Claire n’est pas le moins du monde inquiétée pour sa complicité. Elle dit à Ryker qu’elle renonce à chercher son frère.

J’aurais aimé mettre quatre melons, Clu Gulager étant parfait, mais le scénariste ne s’est franchement pas démené, l’intrigue est à la fois peu vraisemblable et banale.

Anecdotes :

  • La piste sonore française est abîmée. Craquements, son souvent caverneux.

  • Andrew Prine (1936-) fait ici la quatrième de cinq apparitions dans la série, à chaque fois dans un rôle différent.

  • Emmett Ryker raconte qu’il a failli être un jour tué car il ressemblait à un pilleur de banques.

  • Sandra Smith (1940-) n’a tourné que 27 rôles et arrêté sa carrière en 1975. On l’a vue dans Mannix, L’homme de fer, Match contre la vie, 200 dollars plus les frais, Hawaii Police d’état, Columbo, Bonanza, Star Trek, Les mystères de l’ouest.

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