Open menu

Les Marchands de Peur5-02-01L'oiseau qui en savait trop

 

REMONTONS LE TEMPS
(ESCAPE IN TIME)

Steed visits the barber – Emma has a close shave

Tournage : septembre 1966

Diffusion : ITV, 28 janvier 1967 – 2e chaîne ORTF, 23 juillet 1968

Scénario : Philip Levene

Réalisation : John Kirsh

Peter Bowles (Thyssen), Geoffrey Bayldon (Clapham), Judy Parfitt (Vesta), Imogen Hassall (Anjali), Edward Caddick (Sweeney), Nicholas Smith (Parker), Roger Booth (Tubby Vincent), Richard Montez (Josino), Clifford Earl (Paxton), Rocky Taylor (Mitchell).

Résumé

Paxton, un agent de sa Majesté, est retrouvé mort dans la Tamise, une balle du XVIe siècle dans le corps. Nos "vengeurs" font rapidement le lien avec la disparition mystérieuse de nombreux truands et pensent que Paxton avait certainement découvert leur moyen d'évasion. Peu de temps après, un autre agent arrive à l'appartement de Steed, mortellement blessé mais porteur d'un message contenant un lieu de rendez-vous. Nos deux agents s'y rendent et découvrent un étrange rite de passage. Steed décide alors de remonter la filière et se retrouve chez un personnage qui lui propose, moyennant finance, de remonter le temps pour s'enfuir à une époque voulue. Pendant ce temps, Mrs Peel ayant perdu la trace de Steed, décide à son tour de remonter la filière. Malheureusement vite découverte, elle est envoyée à une époque d'où elle risque fort de ne jamais revenir. Steed, de retour à notre époque, s'aperçoit vite que Mrs Peel est en danger et vole à son secours. Pour cela il n'hésite pas, pour la sauver, à remonter le temps siècle après siècle.

Épilogue

Steed essaie de faire démarrer un vieux taxi de 1908. Mrs Peel se retrouve à la place du conducteur et Steed est couvert de suie. La tenue de Mrs Peel est la même que celle dans la séquence "Mrs Peel, we're needed". (Cet épilogue est absent des DVD français).


 CRITIQUES

5-02-03


Denis Chauvet 13 février 2005

Escape in Time est une farce "made in" Avengers pas comprise par un grand nombre de sites anglo-saxons qui cherchent des explications au plan et à la mise en scène extravagants de Waldo Thyssen. En fait, il n'y en a pas ! Dès le début, nous sommes convaincus que cet épisode n'est pas à prendre au sérieux. L'artifice utilisé pour le passage à travers les siècles souligne le côté loufoque de l'épisode mais rien n'est destiné à fournir une quelconque explication. Le mobile du superbe "vilain" n'est qu'un prétexte permettant aux Avengers d'assouvir le fantasme de chacun : remonter le temps ! L'histoire de l'Angleterre est ainsi revisitée par la série en quelques tableaux plutôt savoureux. The Avengers nous avait habitués à des reconstitutions historiques durant la saison quatre (Le club de l'enfer, Faites de beaux rêves, L'économe et le sens de l'histoire…) mais cet épisode couleurs permet d'apprécier les costumes et les décors à leur juste valeur. La robe en soie de la Régence anglaise de Mrs Peel est de toute beauté (elle se fait néanmoins enlever la perruque par le sadique Matthew Thyssen) et le mobilier donne l'illusion (tapisseries ou tableaux suivant les époques).

Quelques scènes mémorables font de Remontons le temps un classique de la saison. Bien évidemment, le passage sans parole de Mackidockie Court est un temps fort de l'épisode, surtout qu'il se reproduit trois fois (Josano, Steed et Mrs Peel). Toute la bouffonnerie de la série est présente dans les échanges de peluches (un crocodile contre une girafe puis une girafe contre un kangourou et enfin un kangourou contre un éléphant !), les visites chez le barbier (énorme pansement noir sur la joue de Steed) et Steed feignant d'enlacer Mrs Peel dans l'alcôve ! Le parcours compliqué ("the escape route" en VO) emprunté par les criminels recherchés explique l'allusion à Blake, dont l'évasion et le passage à l'Est furent tout aussi complexes. Deux autres scènes surréalistes et inoubliables : Mrs Peel, un crocodile sous le bras, poursuivie dans les dunes par un individu habillé pour la chasse à courre et la séance finale de torture superbement filmée à la lumière du feu de cheminée. Il est à noter que Mrs Peel a la possibilité d'extraire ses pieds facilement ! Les deux premiers passages cités ainsi que la bagarre finale bénéficient d'une musique très agréable, celle de Mackidockie Court n'étant pas réutilisée à mon avis. Comme lors de la saison quatre, Laurie Johnson adapte sa musique aux époques utilisant judicieusement le violon et le clavecin.

Après une absence remarquée dans The Fear Merchants, l'humour indissociable à la série tient une place importante cette fois-ci. Matthew Thyssen et Mrs Peel échangent la réplique de l'épisode : "Those strange clothes you wear… The devil's work ! Designed to daze and to bewitch a man's senses !" [Ces vêtements que vous portez sont l'œuvre du diable ! Conçus pour ensorceler les hommes]. Emma est habillée style 1790 et a été aiguillée au dernier moment sur 1560 et le tortionnaire de l'époque ; sa réponse "You should see me in 400 years from now !" [Vous devriez me voir dans 400 ans] souligne implicitement ses tenues provocantes. La moue de Mrs Peel est craquante à la suite de l'échange avec Waldo : "You need to be appreciated", "I appreciate your appreciation".

Les Avengers ont également un échange intéressant (le premier de la saison couleurs !) lorsque Steed est surpris des talents de couturière d'Emma "Well, our relationship hasn't been exactly domestic, has it ?", hmm, pas si sûr ! "I show you the files in my apartment" [je vous montre le dossier dans mon appartement] peut très bien être interprété comme la devil mind de l'épisode ! Un clin d'œil de Mrs Peel à l'émancipation de la femme : "Didn't we get the vote ?".

Peter Bowles (Thyssen family !) est évidemment LE second rôle illuminant l'épisode par sa présence. Habitué de la série (quatre épisodes), il offre ici sa meilleure prestation. Son personnage est quadruple (à l'instar de Peter Wyngarde dans Epic) mais le changement est assez impressionnant que cela soit Matthew le tortionnaire, Bruno le gentilhomme (l'assassin de Paxton), Edwin le duelliste (l'assassin de Vincent) ou Waldo l'extravagant bègue. Les autres acteurs ne déméritent pas mais ne sortent pas du lot à l'exception du grassouillet mais cynique bourreau qui chauffe son fer consciencieusement !

Le français est utilisé à deux reprises ; Steed évoquant Jubert "cool million" et Thyssen à Steed "Bon voyage !". La verte campagne anglaise (même un peu brumeuse) est aussi agréable que dans les deux épisodes précédents et l'entrée de la maison de Thyssen ressemble étrangement à celle de Petit gibier pour gros chasseurs. Sans oublier le magnifique corbillard Rolls Royce et les alentours de la ferme de dindons.

Les quelques points négatifs à noter dans cet excellent épisode sont les doublures (c'est celle de Steed qui manie la hallebarde et… on ne peut pas confondre le gros popotin de Cyd Child avec celui de Diana Rigg !), la poursuite entrecoupée avec Steed suivant Josino… et le fer rouge qui met un certain temps à arriver à température !

L'idée de faire disparaître des grands criminels en leur proposant un… "Voyage sans retour" n'est pas originale mais le procédé l'est. L'imagination du téléspectateur est mise à contribution dans un scénario comme seul Philip Levene sait les écrire.

Quelques remarques pour terminer : quelle est la recette de ce "long drink" que Steed prépare en attendant Tubby Vincent ? Combien d'usages le brolly de Steed a dans la série ? Avez-vous remarqué que c'est souvent "one of our best agents" qui se fait descendre au début d'un épisode (cette fois-ci, Paxton retrouvé dans la Tamise) ? Le spectateur assidu remarquera la présence d'un échiquier… "After all, time is our speciality".

Avec le recul (nouvel avis, décembre 2011): Excellent bien entendu. 4 melons est un minimum. Par cet épisode, on voit tout ce qui fait la différence entre la saison 5 et la suivante. Entre un épisode loufoque et digne de la série et des bouffonneries consternantes et stupides (comme Etrange hôtel et Le legs). Pour la première fois, j’ai pu voir le fameux tag, absent des DVD français, dans la foulée de l’épisode.

EN BREF : Un épisode loufoque et digne de la série. À savourer sans chercher à comprendre l'inexplicable !

Steed3003 13 août 2004

Un épisode brillant à tous points de vue, dans lequel Patrick Macnee et Diana Rigg s'amusent énormément... et nous aussi !

Tout d'abord, le scénario plein de surprises, écrit par l'inégalable Philip Levene, est particulièrement délirant et sied totalement à l'esprit Chapeau Melon. Les inoubliables séquences se succèdent : le processus pour atteindre "le voyage dans le temps", l'hilarante traversée de toutes les époques par Steed, l'affriolante tenue de Mme Peel...

Pour une fois, la musique rythme habilement l'épisode. La réalisation de John Kirsch est de haute volée, avec un effet "voyage dans le temps" particulièrement efficace. On regrettera des séquences d'action, trop souvent le cas dans la série, plombées par une visibilité trop évidente des cascadeurs. On excusera néanmoins la reconstitution trop minimaliste des époques, celle-ci restant crédible et s'incorporant parfaitement à l'intrigue. Encore une fois (cf L'homme transparent), Chapeau Melon intègre intelligemment son budget limité au script !

On remarquera aussi des extérieurs de toute beauté (ah, les vertes campagnes anglaises !), une Mme Peel plus belle et féline que jamais et une interprétation inspirée, après Meurtre par téléphone, de Peter Bowles.

EN BREF : Un épisode à ne pas manquer par conséquent, qui fait définitivement honneur à cette excellente saison 5.

 

Estuaire44 15 Septembre 2013

Après un terne The Fear Merchants soulignant quelques-uns des aspects les moins enthousiasmants de la nouvelle saison, Escape in Time (titre très à la Doctor Who) va au contraire en annoncer les points forts, avec un Levene de nouveau en grande forme. Sans toutefois déjà se situer dans le surréalisme (parfois aux confins du psychédélisme) de la saison 6, l'épisode induit clairement un surcroit de fantaisie agréablement panaché d'humour, autant dans le sujet de son intrigue que dans l'atmosphère qu'il installe.

L'onirisme des évènements abracadabrantesques de Mackidockie Court, la moto pilotée par un chasseur en grand frac pourchassant Mrs Peel ou l'érudition absurde de cette dernière nous plonge bien dans une Angleterre imaginaire tout à fait délectable. Divertissante au plus haut point également, tant une drôlerie légère et pétillante irrigue l'ensemble. L'aspect sinistre de l'ultime destin des disparus en ressort quasi oblitéré, tant mieux. Les irrésistibles dialogues entre Avengers participent pleinement à la bonne humeur générale avec un sommet avec la flèche du Parthe  décochée par Mrs Peel à son compère : Our relationship hasn’t been exactly domestic, is it ?.

Ce mouvement de refus d'un triste réel, de plus en plus caractéristique de l'époque, s'épanouit dans le recours à l'un des grands classiques de la Science-fiction, le Voyage dans le Temps. Outre son importance intrinsèque dans le panorama des thèmes proposés par la série, il représente une excellente idée, de par sa nature encore très anglaise. Dès 1895, H. G. Wells en a inventé le concept moderne et Doctor Who illustre déjà régulièrement la vitalité et l'inépuisable potentialité du concept à la télévision britannique. On remarquera d'ailleurs que,  tout comme les infortunés clients de Waldo Thyssen, le Maître aura pu échapper à ses adversaires en changeant d'époque (Utopia), mais cette fois tout à fait effectivement ! Etre un Time Lord présente parfois quelques menus avantages.

Les Avengers trouvent de nouveau un ton et un modus operandi novateurs pour revisiter ce grand classique, annonçant l'originalité des prochains concepts évoqués cette saison, avec une Science-fiction proche du merveilleux, un autre point commun avec le Docteur. On se situe loin du suivisme suranné des Cybernautes. L'explication en définitive cartésienne de l'arnaque, sise en toute fin de récit, n'altère en rien à cette dimension de l'épisode. Elle permet astucieusement, de rassurer à la onzième heure les tenants du réalisme et apparaît comme une ultime concession à l'époque s'achevant, présentant Escape in Time comme un épisode charnière.

Entre effet spécial des plus réussis et excellent travail de production (décors et costumes), La mise en scène soutient idéalement l'illusion. Avec les moyens étant les siens, la série parvient ici à aller jusqu'au maximum de ce qui était envisageable en termes de reconstitution d'époque. Il en va d'ailleurs de même pour la musique, toujours ad-hoc. On renoue avec le charme particulier du film en costumes. Au sein de cet épisode particulièrement stylisé, la réalisation (tout comme la garde robe de Mrs Peel) continue à pleinement intégrer le passage au technicolor, avec de nouveaux décors particulièrement haut en couleurs, tels l'art urbain très design, Mackidockie Court ou le propre appartement de Steed, ce désormais lieu central de la série accomplissant ici son apparition.

La distribution se montre enthousiasmante, jusqu'au moindre second rôle, et présente l'intérêt supplémentaire de se constituer principalement de visages connus, rencontrés dès l'ère Cathy Gale. A côté d'une toujours parfaite Judy Parfitt, Peter Bowles se montre grandiose en l'un des plus remarquables Diabolical Masterminds de la saison. La folie et la démesure de Thyssen accompagnent idéalement le non sens si anglais caractérisant cet opus de haute volée. Patrick Macnee et Diana Rigg, toujours fabuleusement complices, apparaissent à l'unisson de cette nouvelle saison trouvant ici une idéale carte de visite.

EN BREF : Fantaisie et humour rendent particulièrement  délectable cette histoire également portée par de charmants décors et une grande interprétation. Un épisode qui fait date !


VIDÉO


L'épilogue retrouvé

Un combat...Steedesque


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

5-02-02


Tournage

o Cet épilogue est un des trois tournés à Beaulieu, dans le Hampshire (également les épilogues de L'homme transparent et L'oiseau qui en savait trop). Cette résidence de Lord Montaigu de Beaulieu, Palace House, remonte au XIVe siècle. Elle est bâtie sur le site de la principale abbaye cistercienne du royaume, fondée en 1204 et détruite durant la Réforme. Depuis 1952 elle est ouverte au public qui peut ainsi admirer la somptueuse collection de voitures anciennes de Lord Montaigu. Elle se compose de plus de 250 véhicules, remontant aux origines de la voiture au XIXe siècle et s’étendant jusqu’aux années 30. Un autre voyage dans le temps ! Elle comporte également quelques curiosités, comme la Lotus Esprit sous-marine de L’Espion qui m’aimait (1977). Les trois tournages eurent lieu le même jour (le 5 septembre 1966), et furent réalisés par Roy Rossotti. Le véhicule de Remontons le temps est un Unic Taxi Cab de 1908, celui de L’Homme transparent une Roll-Royce Silver Ghost de 1909 et celui de L’oiseau qui en savait trop une Vauxhall de 1905. (source : The Avengers on Location)

o Les extérieurs de la demeure de Thyssen sont ceux de Starveacres à Radlett, également utilisés lors de l'épisode Petit gibier pour gros chasseurs de la saison précédente. Cette résidence privée apparaît également dans Rien ne va plus dans la nursery et dans Un dangereux marché.


Continuité

o Dans la scène de la moto, la doublure de Diana Rigg est apparente. Cyd Child, la doublure de l'actrice dans les passages dangereux, sera légèrement blessée dans cette scène (on aperçoit un court instant la moto entrer en collision avec la cascadeuse). De plus, les traces de craie sur les pantalons de Diana Rigg et Cyd Child ne sont pas aux mêmes endroits. Cyd raconte l’anecdote qu’ils ont refait plusieurs fois cette scène car John Kirsh, le réalisateur, trouvait, à chaque fois, que la moto n’était pas assez proche. La moto a finalement heurté la cascadeuse, qui a demandé à John Kirsh : "Was that close enough?"

o On aperçoit souvent la doublure de Steed ; entre autres lors de la danse avec la hallebarde et dans le combat final avec le bourreau.

o Tubby Vincent est poignardé sauvagement par Edwin Thyssen mais l'assassin est repoussé en arrière. Comment se fait-il donc qu'Edwin se retrouve près de la porte et devant Vincent au plan suivant ?

o Mitchell coince son bras dans la poignée de son parapluie durant la bagarre avec Mrs Peel : on le voit clairement se libérer, mais il continue à faire comme si…

o Il est à noter que Mrs Peel a la possibilité d'extraire ses pieds facilement de l’engin de torture !


Détails

o Premier épisode couleurs où l'on découvre le nouvel appartement de Steed (reproduction du tableau "La charge de la brigade légère", grande cheminée…).

o Le titre du journal Daily Mail dans Mackiedockie Court : "Where is Blake ?" fait référence à l'évasion de l'agent double George Blake démasqué en 1962 et emprisonné. Il s'échappe en 1966 et passe de l'autre coté du Mur. Il est décédé en 1994.

o Mrs Peel semble avoir un journal italien dans Mackidockie Court

o L'inscription sur le faux mur au moment où Mrs Peel est remplacée par Vesta "There is no substitute" [il n'y a pas de remplaçant] !

o Que représente le grand Q lorsque Mrs Peel fait face à Mitchell ?

o Ganesha est évoqué dans la boutique d'Anjali. C'est l'une des plus populaires divinités de l'hindouisme, avec un corps humain et une tête d'éléphant.

o Les portes blanches de la demeure de Thyssen (première image lorsque Paxton les ouvre au début de l'épisode) sont les mêmes que celles de la maison de Bertram Smith (Bons baisers de Vénus).

o Sur le carton d'invitation : "Invitation to a Grand Hunt Ball. We request the pleasure of the company of Mrs Peel" et bien entendu "We're needed" de l'autre côté!

o Le message que Tubby Vincent donne à Steed avant de mourir est le suivant : "Josino arriving from South America. Make contact 12:30 pm. Mackidockie Court". Un crocodile apparaît en guise de signature.

o On retrouve "Stone Street" dans L'oiseau qui en savait trop. À noter également que le bâtiment où Steed manque de se retrouver dans le vide dans La danse macabre se trouve à Mackidockie Street !

o Dans la scène finale où Mrs Peel est déguisée en marquise, elle porte un faux grain de beauté, appelé mouche. Fait de mousseline noire et collé sur le visage, cet ornement était utilisé pour faire ressortir la blancheur du teint à l'époque des marquises sous l'Ancien Régime.

o La MGB (MG Type B), est une automobile de la marque Morris Garages (MG) fabriquée de 1962 à 1980 et déclinée en quatre modèles : MK1, MK2, MK3 et MK4. Elle est souvent considérée comme l'archétype du roadster à l'anglaise. Elle fut le plus grand succès commercial de la marque et fut produite à environ 500 000 exemplaires jusqu'en 1980, date de sa disparition. D'abord produite sous la seule forme de roadster, elle fut également diffusée en version coupé nommé MGB GT à partir de 1965. (source : Wikipedia)

o Décrivant les escrocs disparus à Mrs Peel, Steed  déclare I wonder what ever happened to Bibigyn ? Phonétiquement, il s'agit d'un clin d'œil au film What Ever Happened to Baby Jane?, qui vient de faire sensation en 1962.

o Dans Mackidockie Court, une affiche annonce un grand combat de catch, citant les Frères Cortez. Jon et Peter Cortez furent d'importantes figures du catch anglais durant les sixties, avant de s'établir en Australie. Leurs combats obtenaient régulièrement de grands succès à la télévision. Ils étaient d'ailleurs diffusés sur ITV (ITV World of Sport,  à partir de 1965), soit la propre chaîne des Avengers, d'où sans doute le clin d'œil. Jon Cortez, l'ainé et le plus célèbre des deux lutteurs, fut le premier à remporter le prix décerné par World of Sport, l'ITV Golden Gown Award.

o Evoquant le XVIIIème Siècle avec Thyssen, Steed cite deux locutions exclamatives en vieil anglais L'expression Stamp my vitals n'a pas de sens particulier et servait à souligner la grande importance de la phrase associée. Gadzooks !, expression archaïque de grande surprise,  est la contraction de God's  Hooks, en référence à la Crucifixion. Ces locutions sont reprises dans de nombreuses pièces de théâtre publiées au XVIIème et XVIIIème siècles (John Vanbrugh, Oliver Goldsmith...) et demeurent appréciées par les comédiens anglais.

Acteurs – Actrices

o Imogen Hassall (1942-1980) était surnommée "The countess of cleavage" pour ses nombreuses photos déshabillées. Comme Patrick Macnee (et Peter Cushing), elle participe à Incense for the Damned (1970). Elle a tourné dans Le Saint et le premier épisode d'Amicalement vôtre. L'actrice s'est suicidée.

o Peter Bowles (1936) a tourné dans trois autres épisodes de la série : Seconde vue (saison trois), Meurtre par téléphone (saison quatre) et Les évadés du monastère (saison six). Il a tourné dans de nombreuses séries ITC des années 60 même si "elles rapportaient plus d'amusement que d'argent" : Le Saint, Destination danger, Département S, Amicalement vôtre, Cosmos 1999. Il est l'infâme A dans l'épisode A, B et C du Prisonnier. Très peu de films à son actif mais des sitcoms au début des années 80. Il s'est tourné vers le théâtre ces dernières années. Il participe régulièrement à des interviews et reportages sur la série.

o Le bourreau est Christopher Plummer, une doublure régulière de la série. Il a un rôle assez important, bien qu’absent au générique, dans Dans sept jours le déluge de la saison précédente. On le voit aussi dans Le dernier des sept, Interférences et de nombreux autres épisodes.

À noter que…

o Dans le synopsis de l'épisode (The Avengers de Dave Rogers), on relève deux différences avec la version retenue : Steed et Mrs Peel visitent l'appartement de Paxton et Vincent arrive mortellement blessé (dans l'épisode, la scène se passe dans l'appartement de Steed). Mrs Peel est reconnue, kidnappée et emmenée chez Thyssen (dans l'épisode, elle est reconnue alors qu'elle est déjà dans "la machine à remonter le temps").

o Le résumé du livre de Didier Liardet fait référence à des "financiers véreux" au lieu de "criminels".

o Rocky Taylor est Mitchell et devient Steed pendant l'échange... et Rocky Taylor est également la doublure de Patrick Macnee dans la série !

o La scène de la moto a nécessité plusieurs prises, sur deux jours, car le véhicule n'était pas assez proche de la cascadeuse. (‘Close enough' répète plusieurs fois Cyd Child). Une des deux scènes (avec celle de la prison dans Le mort vivant) où la doublure de Diana Rigg est apparente. (Stay Tuned : The Perils of Cyd Dave Rogers).

o "I show you the files in my apartment". L'utilisation du terme américain "apartment" au détriment du mot anglais "flat" montre que la série a perdu de sa "Britishness" !

o Le taxi Austin de 1910 provient de la collection de Lord Montaigu. Elle est toujours exposée au National Motor Museum de Beaulieu en Angleterre. Ce musée a été créé par Lord Montaigu pour célébrer la passion de son père pour les automobiles anciennes – (source : Voitures de rêve et séries cultes/éditions Yris).

o L'épilogue de l'épisode n'est pas présent sur les DVD Canal+. Ainsi, la scène où Steed essaye de faire démarrer une vieille voiture de collection n'est plus passée à la télévision française en VF depuis les rediffusions sur Antenne 2 le 19 janvier 1989 et est passé une dernière fois (en VO cette fois) sur FR3 dans le cadre de l'émission Continentales le 8 juillet 1992. L'épilogue est rediffusé pour la première fois en VF sur Eurochannel lors de la diffusion de la saison 5 en 2019. 

o Le barbier s'appelle Sweeney (c'est écrit sur l'échoppe) et Joanna Lumley a tourné dans un téléfilm de John Schlesinger en 1998 intitulé Sweeney Todd-The Tale of Sweeney Todd. L'histoire se passe à la fin du XVIIIe siècle et raconte les aventures de Sweeney, un barbier qui revient dans la capitale anglaise après s'être évadé de prison. Il recherche femme et fille enlevées par le juge qui l'a condamné et retrouve Mrs Lovett, une cuisinière dont la spécialité est les meat pies. Ils entreprennent d'égorger leurs clients et de faire disparaître les corps dans les meat pies ! Le rôle titre est tenu par Ben Kingsley et Joanna Lumley est Mrs Lovett. Le barbier Sweeney de Remontons le temps est vraisemblablement une référence au Demon Barber of Fleet Street.

o En VO, le générique du début est "mixte" (titre français mais distribution anglaise) et celui de la fin (de très mauvaise qualité) est français. Pas de sous-titre anglais sur les DVD kiosque.

o Édition Optimum : Sur le DVD1 de la collection Optimum, il y a des ‘episodes trims’ de cet épisode en bonus, des scènes sans son avec claps de tournage.

oCoupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé Poche

Télé 7 Jours

Fiche de Remontons le temps des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel2-3.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmacol/503.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS2-03-EscapeInTime.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/peel30.htm
En italien
http://www.avengers.it/03col.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_escape.htm

Retour à la saison 5

Les Aigles

4-25-03 saison 11

 

  LES MARCHANDS DE PEUR
(THE FEAR MERCHANTS)

Steed puts out a light – Emma takes fright

Tournage: septembre 1966

Diffusion : ITV, 21 janvier 1967 – 2e chaîne ORTF, 9 juillet 1968

Scénario : Philip Levene

Réalisation : Gordon Flemyng

Patrick Cargill (Pemberton), Brian Wilde (Raven), Annette Carell (Dr. Voss), Garfield Morgan (Gilbert), Andrew Keir (Crawley), Jeremy Burnham (Gordon White), Edward Burnham (Meadows), Bernard Horsfall (Fox), Ruth Trouncer (Dr. Hill), Declan Mulholland (Saunders), Philip Ross (Hospital Attendant).

 

Résumé

Un homme se réveille. Il découvre stupéfait qu'il est au milieu d'un Wembley vide de tout spectateur. Commençant à paniquer, il s'écroule rapidement, en prise à une attaque nerveuse. Emma et Steed sont envoyés à l'hôpital où on l'a interné et y découvrent deux autres grands industriels de la céramique devenus tous fous dans des circonstances similaires. En rendant visite à leur associé, Steed découvre une lettre d'un fabricant d'un four révolutionnaire qui proposait une union industrielle des fabricants de céramiques. En interrogeant ce créateur de génie, Steed découvre que, suite au refus de tous les industriels de s'associer avec lui, il avait fait appel à une société qui se vante d'être capable, après analyse du marché, d'éliminer ses concurrents... Mais selon toute vraisemblance, elle utilise des moyens peut-être trop "définitifs" !

Épilogue

Emma trouve la phobie de Steed : manquer de champagne ! "I've run out. Not a drop in the place !"


CRITIQUES  

5-01-01


Denis Chauvet 30 janvier 2005

Les marchands de peur fut le premier épisode de la série à être réalisé en couleurs. Un tournant pour The Avengers mais, malgré l'innovation, cet épisode est remarquable par sa noirceur ! Steed et Mrs Peel nous avaient habitués à de d'humour même lorsque les circonstances ne s'y prêtaient pas (Les cybernautes par exemple) ; or The Fear Merchants n'a pratiquement rien qui puisse s'y apparenter : un manque évident !

Le thème de la phobie est magistralement exploité grâce à une excellente réalisation de Gordon Flemyng, pourtant novice sur la série (il coréalisera également Le vengeur volant). La scène d'introduction est restée dans toutes les mémoires : un œil en gros plan puis un visage, de l'herbe, une pelouse et un stade gigantesque ! Meadows en robe de chambre se tenant la tête à deux mains et le stade tourbillonnant autour de lui reste une image forte de la saison. La réalisation est véritablement le point fort de cet épisode ; les scènes de panique (stade, Rolls) sont superbement rendues et font même référence à Hitchcock (White et l'oiseau) mais de nombreuses autres scènes et plans sont également à prendre en considération : visage de Raven dédoublé, plan arrière de la Bentley avant la poursuite, phare de la Lotus Elan en arrivant chez Raven, gros plan sur la perceuse et le pistolet, tatouage de l'araignée, Steed et Mrs Peel de dos devant la Rolls... La musique oppressante de Laurie Johnson permet également de participer activement à la peur des victimes.

La distribution fait surtout la part belle à Patrick Cargill (Pemberton), excellent comme lors de la saison précédente (Cœur à cœur). Son interprétation d'un maître chanteur cynique est convaincante et fait de l'ombre à ses acolytes "Our territory is the mind, our merchandise is fear" [Notre territoire est l'esprit, notre marchandise la peur]. Garfield Morgan (Gilbert), l'homme de main redoutable, et Annette Carell (Doctor Voss), froide mais plus effacée, complètent ce trio sinistre. Bernard Horsfall (Fox) fait une courte apparition mais casse une brique d'un coup de karaté, réminiscence de son rôle dans Les cybernautes ! Comme toutes les critiques, je souligne le mauvais casting de Brian Wilde (Jeremy Raven), trop vieux (45 ans à l'époque du tournage) pour entendre Steed lui dire "You're extremely young..." ! C'est néanmoins l'excentrique de l'épisode qui apporte une petite touche d'humour avec sa machine qui ne fonctionne pas et sa recherche de la perfection "I can't stand the slightest flaw" [Je ne supporte pas le moindre défaut].

Les deux Emmapeelers de l'épisode ne réapparaîtront pas, à la demande des américains qui les jugeaient trop osés pour un programme familial ! La tenue bleue (avec des trous aux hanches pour poser les mains) a néanmoins servit à des photos promotionnelles qu'on retrouve sur de nombreux livres consacrés à la série ; la vert foncé, très "ventilée", est à admirer lors de l'entretien Mrs Peel-Dr Voss "Quite revealing, I assure you !". Mrs Peel porte brièvement la robe lilas que j'apprécie tant (voir ma critique Bons baisers de Vénus) dans la séquence "Mrs Peel, we're needed" et dans l'épilogue. Le passage avec la boîte de chocolats me fait penser à une séquence du même genre dans Les chevaliers de la mort.

La scène d'action entre Gilbert et Steed dans la carrière avec le bulldozer est bien filmée et suffisamment singulière pour faire partie des trouvailles de la saison (bien plus que la scène finale). Néanmoins, le plan montrant l'arrivée de la Bentley sur les lieux laisse apparaître la doublure de Patrick Macnee.

La courte poursuite entre la Bentley de Steed (remarquez l'Union Jack) et la Rolls de Crawley nous fait découvrir la toujours verdoyante campagne anglaise sur une musique très agréable de Laurie Johnson.

Peu d'échanges entre les Avengers dans cet épisode ; néanmoins dans la Rolls, Steed se demande "Indian or China ?", "Coffee" répond Emma. "Coffee it is !" et Steed chatouille Emma avec la plume trouvée chez White. C'est tout... et c'est trop peu d'où les trois chapeaux. Pourquoi s'attaquer aux magnats de la céramique ("ceramic tycoon") ?

Cet épisode, somme toute assez classique pour la saison cinq, vaut surtout pour son excellente réalisation et peut être considéré comme prémonitoire du monde actuel, même si l'élimination de la concurrence est ici prise au pied de la lettre. "Efficiency is hardly a crime !".

Avec le recul (nouvel avis, décembre 2011): Un très bon épisode, trois melons et demi, +0,5 par rapport à ma critique d’il y a six ans. J’ajoute que Raven est un personnage plutôt quelconque et, après la saison 4, bourrée d’humour et de devil minds, The Fear Merchants détonne mais c’est compréhensible vu le thème abordé. On peut regretter que la tenue verte à trous d’Emma Peel ne réapparaisse pas dans d’autres aventures….

EN BREF : Encore une bonne histoire de Philip Levene, servie par une excellente réalisation de Gordon Flemyng, qui ne laisse cependant pas de place à l'humour.

Steed3003 29 avril 2004

Cet épisode n'est pas très original : on nous refait le coup du stratagème Steed veut tuer sa partenaire, il reste cependant très efficace. En effet, il joue sur des peurs assez communes, mais le fait très habilement. Les différentes scènes qui parsèment l'épisode fonctionnent très bien. Les séquences d'action comptent parmi les plus réussies du show (une sera même réutilisée plus tard dans Homicide et vieilles dentelles – saison 6).

Les méchants sont très stylisés, un peu trop peut-être. Le partenariat entre Steed et Peel fonctionne parfaitement, la scène finale est très drôle. Il manque cependant à cet épisode le grain de folie qui fait les meilleurs épisodes de Chapeau Melon. Même si quelques personnages bien dérangés, comme le céramiste qui balance brutalement ses œuvres, rattrapent le coup.

EN BREF : Un début de saison efficace !

 

Estuaire44 15 Septembre 2013

Cette nouvelle saison s’ouvre avec la scène particulièrement spectaculaire du Wembley Stadium. Optimisation du site, caméra virevoltante et occasionnellement subjective, impact du bruitage, tout concoure à marquer les esprits. Malheureusement cette appétissante entrée en matière ne tiendra pas ses promesses, car il s’agit de l’unique passage réellement effrayant de cet épisode bâti sur la peur. En effet, Les marchands de peur va souffrir d’un scénario guère marquant (sans doute le plus faible de Levene), mais qui aurait néanmoins pu susciter quelques passages électriques. Hélas, la défaillance de la mise en scène de Gordon Flemyng empêchera de saisir pleinement cette opportunité résiduelle.

L’argument de Levene apparaît en effet singulièrement naïf. Comment croire qu’une aussi simple exposition à la source de ses frayeurs puisse instannément rendre fou ? Comme souvent dans les histoires de déstructuration psychologique, passer directement au résultat prive le récit de son sel. C’est bien le chemin parcouru qui s’avère intéressant, pour peu qu’il se charpente solidement, et non l’arrivée. Sur thème voisin, un épisode comme The Wringer l’a parfaitement compris, illustrant ainsi que l’ère Cathy Gale peut ponctuellement l’emporter en intérêt et en ambition sur celle d’Emma Peel. L’intrigue percute également de plein fouet l’écueil du poncif de la série, non pas ici de meurtres, mais de victimes, ce qui ne change rien au fond.

 C’est d’autant plus regrettable qu’en cela Les marchands de peur s’avère annonciateur, la saison 5 s’apprêtant à recourir bien plus fréquemment à cette béquille que la précédente, aux scénarios des plus variés. On note également certaines maladresses, comme le fait que Pemberton ne recoure pas à son arme de prédilection pour abattre Steed ou que la tentative de faire croire en la culpabilité de Raven soit aussi peu développée. Levene aurait plutôt du le composer pleinement en Excentrique, au lieu de demeurer ainsi sur un entre-deux improductif. De même, si Pemberton a la phobie de l’obscurité, on se demande bien pourquoi il porte des lunettes noires !

L’opus aurait pu se rattraper, au moins partiellement, sur l’impact des scènes de psychose. C’est tout le contraire qui se produit. Les quelques ficelles employées par Gordon Flemyng ne rendent jamais ces scènes suffisamment terrifiantes pour électriser l’opus, sabotant ainsi la crédibilité de l’ensemble auprès du spectateur. On se cantonne trop souvent au suggéré, comme pour la souris (bien isolée, alors qu’on sait que ce sont les meutes qui effrayent en l’espèce, Cf. Willard) ou l’araignée en plastique (on se situe loin de Dr. No). L’effet visuel demeure en deçà, paradoxalement au sein d’une série se situant parmi les plus novatrices de son temps dans le domaine de l’expression télévisuelle.

La scène du bulldozer reste finalement la plus marquante. Mais, outre le récurrent problème de la doublure trop visible, Gordon Flemyng botte en touche sur le moyen qu’à utilisé Steed pour sortir du gouffre, une dommageable facilité. La mise en scène sait cependant tirer parti du passage au Technicolor, notamment par des décors et paysages attractifs, ainsi que par une garde robe des plus variées  chez Steed et bien entendu Mrs Peel. Celle-ci arbore ses premiers Emmapeelers, particulièrement élégants et suggestifs, à l’inverse d ‘autres où elle se trouvera comme engoncée dans une armure.

Les scènes entre Avengers apparaissent relativement peu nombreuses mais instillent un humour et une complicité toujours aussi irrésistible. Outre l’introduction du fameux Mrs Peel, we’re needed !, l’opus bénéficie de l’heureuse innovation du tag conclusif humoristique, renouvelant la formule un brin usée des véhicules. C’est d‘autant plus vrai que celui-ci s’avère particulièrement rôle et malicieux, finement raccordé au thème de l’épisode. Le trio de vilains se montre également croustillant par sa folie froide prétendant à la supériorité de l’esprit, à l’image de leur antre dont le design glacé ne constitue qu’un mince vernis dissimulant la démence. L’excellent Cargill nous offre un nouveau succulent numéro, même si on peut légèrement préférer celui du sémillant Lovejoy.

EN BREF : Un scénario recherchant l'originalité, mais la mise en scène demeure bien trop atone lors des scènes évoquant la frayeur. 


VIDÉO


La découverte de la Rolls : attention aux doubles sens !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

5-01-03

Tournage

o Une grande partie de cet épisode fut tourné aux Studios Pinewood.

o Steed perd la trace de la Rolls de Crawley à Pinewood Road, tout proche des studios.

o Meadows se réveille dans le stade de Wembley.

Continuité

o Dans le premier plan, Steed aperçoit le chauffeur inanimé, il est sur le ventre et les bras le long du corps, mais dans le plan suivant, il est en chien de fusil.

o La plume trouvée par Mrs Peel n'est pas la même que Steed utilise pour la chatouiller : elle a doublé de volume entre deux plans successifs !

o La doublure de Patrick Macnee est très visible lorsqu'on le voit de dos conduire la Bentley.

o Lorsque White retourne dans son bureau après avoir entendu un bruit, la mappemonde sur la petite table à coté de son bureau tourne.

o Lorsque Steed et Mrs Peel arrivent dans la Lotus chez Raven, ce sont les doublures de Patrick Macnee et Diana Rigg qui sortent de la voiture, mais on retrouve les deux acteurs en haut des escaliers. Rocky Taylor, la doublure de Patrick Macnee, est très visible sur de nombreux plans lors de la scène dans la carrière.

o Steed arrive à son rendez-vous à 11 heures dans les bureaux du BEB mais il repart à…15h35 !

o La feuille prise de l’ordinateur par le docteur Voss concernant Mrs Peel n’est pas la même que celle dans l’insert en gros plan.

Détails

o Le stade de Wembley : Inauguré en 1924, ce stade nécessita 250 000 tonnes de béton armé et 1 000 tonnes d’acier. Créé initialement comme démonstration de la puissance de l’Empire (Empire Stadium fut sa première appellation), ses formes et dimensions audacieuses, ainsi que la ferveur du public londonien, en firent rapidement un temple du sport. Il accueillit ainsi les JO de 1948 et la légendaire finale de la Coupe du Monde de Football de 1966 opposant l’Angleterre à l’Allemagne. Le match se déroula à peine un mois avant le tournage de l’épisode ! Le stade accueillit également d’immenses concerts, mais, non conforme aux normes modernes, il fut démoli en 2002. Le nouveau Wembley Stadium fut inauguré en 2007.

o BEB signifie Business Efficiency Bureau.

o On peut lire plusieurs devises dans les bureaux de BEB dont "Motivation is the root of decision".

o On retrouvera l'imposante Rolls Royce Silver Cloud III blanche immatriculée CKP500C dans Une petite gare désaffectée – (source : Voitures de rêve et séries cultes/éditions Yris).

o Richard Meadows, retrouvé à Wembley en pyjama, dirige English Earthenware et Steed dit à Mrs Peel : ‘He’s one of our top dollars earners’ ; n’oublions pas que la saison couleur était une exigence américaine !

o Mrs Peel donne des notes sur 10 dans la VO à Pemberton mais sur vingt dans la VF.

o On retrouve la sculpture d'oiseau dans l'appartement de Mrs Peel (dans six épisodes). Elle était dans le bureau "Art Incorporated" de The Girl from Auntie.

 

 

Acteurs – Actrices

o Annette Carell (1929-1967) est née en Allemagne et a tourné dans des films anglais, américains et allemands. Elle est décédée à peu près un an après le tournage des Marchands de la peur. Son avant-dernière apparition est dans A, B et C, un épisode du Prisonnier. Également vue dans Le Saint et L'homme à la valise.

o Patrick Cargill (1918-1996) est également Lovejoy dans Cœur à cœur de la saison quatre. Il était un acteur réputé de théâtre et de comédie légère. Célèbre en Angleterre pour la série Father, Dear Father (1968 à 1973). Son seul rôle important au cinéma est dans La comtesse de Hong Kong, le dernier Chaplin (1967). Il tourna dans deux épisodes du Prisonnier (Numéro 2 dans Le marteau et l'enclume). Ami de Patrick Macnee, ce dernier rentra de Californie pour participer à un de ses shows (1972). Il a été tué par un chauffard.

o Jeremy Burnham a écrit cinq épisodes de la saison Tara King. Il fut également scénariste pour divers épisodes des séries Paul Temple, Les professionnels, Bergerac, Inspecteur Morse... Acteur dans les séries Destination danger, Le Saint, Amicalement vôtre… et deux autres épisodes des Avengers : Voyage sans retour (saison 4) et Ne m'oubliez pas (saison 6).

o Andrew Keir (1926-1997) est né en Écosse et a travaillé dans les mines de charbon jusqu'à l'âge de vingt ans avant de devenir acteur, souvent dans des rôles de militaires autoritaires puis dans des films d'horreur de la Hammer. Il a joué dans Les évadés du monastère (saison 6) ainsi que dans Les champions, Le Saint, Amicalement vôtre et Taggart.

o Garfield Morgan (1931-2009) fait deux autres apparitions très remarquées dans la saison 6 : Jeux et Noël en février. Il est l'inspecteur Frank Haskins dans la série Regan (1975-78) avec John Thaw dans le rôle titre.

À noter que…

o Deux Burnham dans la distribution (Jeremy et Edward).

o Cet épisode marque le début de l'introduction «Mrs Peel, we're needed» [Mrs Peel, on a besoin de nous] juste après le générique. Elle disparaîtra au cours de la saison sous la pression américaine exigeant plus de temps pour leurs «commercials» [publicités] !

o Sur le DVD1 de la collection Optimum, il y a des ‘episodes trims’ de cet épisode en bonus, des scènes sans son avec claps de tournage.

o Declan Mulholland (Saunders) apparaît dans la distribution mais n'a pas de rôle significatif dans l'épisode. On le voit brièvement dans la salle de gym essayer de faire des haltères ! Une coupure au montage a dû être effectuée.

o C'est le premier épisode à être produit en couleurs, mais c'est Bons baisers de Vénus qui sera diffusé en premier, le 14 janvier 1967.

o L'épisode est classé numéro un en Grande-Bretagne pour la saison 1967 et numéro deux pour toute la série en terme d'audience lors de leur première diffusion d'après Television's Greatest Hits.

o En VO, le générique du début est "mixte" (titre français mais distribution anglaise) et celui de la fin (de très mauvaise qualité) est français. Pas de sous-titre anglais.

o Édition Optimum: contrairement à la collection kiosque, l’épisode a évidement les génériques et le titre en anglais. Il est le premier sur le coffret Optimum (2010) car il fut le premier produit. Les épisodes sont divisés en quatre chapitres ce qui semble peu. 49’23 de durée contre 49’17 aux éditions françaises.

o Certains britanniques pensent que Tyler est…Patrick Macnee ! Et vous ?

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé Magazine

Télé Poche

Télé 7 Jours

Fiche des Marchands de peur des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel2-2.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmacol/502.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS2-02-FearMerchants.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/peel29.htm
En italien

http://www.avengers.it/02col.htm
En espagnol

http://losvengadores.theavengers.tv/peel_fear.htm