LE RETOUR DES CYBERNAUTES Steed pulls some strings – Emma becomes a puppet Tournage : Terminé le 15 juin 1967 Diffusion : ITV, 30 septembre 1967 – 1re chaîne ORTF, 15 juillet 1973 Scénario : Philip Levene Réalisation : Robert Day Peter Cushing (Paul Beresford), Frederick Jaeger (Benson), Charles Tingwell (Dr. Neville), Fulton Mackay (Professor Chadwick), Roger Hammond (Dr. Russell), Anthony Dutton (Dr. Garnett), Noel Coleman (Conroy), Aimi MacDonald (Rosie), Redmond Phillips (Hunt), Terry Richards (Cybernaut). |
Résumé Paul Beresford fait enlever les meilleurs scientifiques pour venger la mort de son frère, feu le docteur Armstrong. L'élimination des Avengers est programmée… Épilogue Steed essaie de réparer le toaster de Mrs Peel. Les résultats sont explosifs… "That's the first thing Great-Britain's ever got into orbit!" [C'est la première chose que la Grande-Bretagne envoie sur orbite !] |
CRITIQUES
![]() Denis Chauvet Avis : Une suite n’égale jamais l’original. Bien qu’il y ait moins de suspense qu’à l’accoutumée, car nous connaissons le méchant et ses motivations très tôt, cet épisode est un classique de la série et il repose essentiellement sur les nombreuses scènes d’action. Paul Beresford est le meilleur méchant de la saison et sa façon de séduire Mrs Peel, au grand dam de son partenaire, est surprenante. À défaut d’humour, la jalousie de Steed est l’attrait des dialogues. Notez le prototype de la secrétaire à la voix désagréable (en VO) au possible. Bien qu’inférieur à l’original, Le retour des cybernautes est un très bon épisode où Peter Cushing personnifie admirablement le vengeur (ce n’est pas ceux qu’on croit cette fois-ci !) en jouant un "game of cat and mouse". Avec le recul (nouvel avis, janvier 2012): Un épisode que j’avais sous-évalué lors de l’élaboration de la fiche. De trois, je passe à quatre melons, même si je préfère le premier volet de la quatrième saison. Peter Cushing est grandiose et l’idée des cybernautes-marionnettes est une bonne trouvaille. Les commentaires de Cyd Child éclairent de nombreuses scènes, en particulier celle de la poursuite finale. Les seconds rôles sont très bons et le rythme sans temps mort. |
Steed3003 26 décembre 2006 Voici la seule et unique suite jamais donnée à un épisode des Avengers. Les Cybernautes était sans nul doute un des meilleurs segments de la 4e saison. La loi qui veut qu’une suite soit toujours inférieure à l’original s’est-elle appliquée à la série ? Malheureusement oui… On retrouve Philip Levene au scénario. C’est lui-même qui avait écrit Les cybernautes, il semblait donc le choix le plus légitime pour cette suite. Liant habilement cette suite à l’original et multipliant les références (« My turn !»/ « Mon tour ! » dit Steed à la fin de l’épisode pour terrasser le cybernaute de son index après que Mrs Peel l’eut fait dans Les cybernautes), Philip Levene devrait de ce point de vue régaler les fans. Pourtant, l’intrigue en elle-même manque foncièrement d’originalité et n’égale pas le premier opus. Si Philip Levene réussit à trouver un nouvel angle d’approche pour la menace des cybernautes, tout semble avoir été vu et revu dans la série et maintes fois ailleurs. Beaucoup trop linéaire, l’épisode bénéficie pourtant d’un des meilleurs méchants de la saison : Paul Beresford. Animé par une vengeance personnelle envers les Avengers mais aussi par des sentiments pour Mrs Peel, il forme un personnage complexe et fascinant. C’est bien d’ailleurs en tirant sur la corde romantique avec un triangle amoureux Beresford-Peel-Steed que Philip Levene réussit à maintenir en haleine pour cet épisode. Cette réussite ne nous fait pourtant pas oublier les nombreuses invraisemblances et zones d’ombre. Comment, par exemple, Beresford réussit-il à contrôler Mrs Peel pour qu’elle arrive en voiture chez lui à la fin de l’épisode ? Les dialogues manquent aussi beaucoup d’humour, ce qui est surprenant de la part de Levene. Le retour des cybernautes constitue par ailleurs une des histoires les plus adultes et les moins fantaisistes de la saison. Philip Levene a ici écrit l’un de ses moins bons récits. Contrairement à Philip Levene, le metteur en scène Robert Day effectue son meilleur travail pour la série. Il réussit à dynamiser un scénario plutôt faiblard grâce à une réalisation nerveuse et alerte. Le retour des cybernautes n’a rien à envier aux meilleurs films d’action de l’époque. Les scènes d’attaque du cybernaute se révèlent véritablement impressionnantes, surtout au regard du budget de la série. Il profite aussi audacieusement des décors, notamment à travers l’appartement de Beresford qui symbolise la dualité du personnage. Au niveau de l’interprétation, Peter Cushing se révèle être la meilleure guest star de la saison et nous livre ici une composition sans fausses notes. Soutenus par un acteur de tel talent, Patrick Macnee et Diana Rigg font eux aussi un travail formidable, tout en nuances. On remarquera également le retour réussi de Frederick Jaeger qui avait déjà tenu le rôle de Benson dans Les cybernautes. En bref, la mise en scène tranche avec le reste de la saison et apporte énormément de rythme à l’épisode. Steed s’inquiète du rapprochement entre Mrs Peel et Paul Beresford mais ne souhaite pas trop le montrer à sa partenaire. Quand celle-ci lui dit : « Steed, you’re jealous ! » [« Steed, vous êtes jaloux ! »], il lui répond : « No, I wouldn’t say that Mrs Peel. Just thoughtful ! » [« Non, je ne dirai pas cela Mrs Peel. Juste prévenant ! »]. Pour une fois, les tenues de Mrs Peel sont assez mitigées dans cet épisode. Si on saluera son ensemble noir et sa mini-jupe violette en première partie d’épisode, on sera plus circonspect sur son emmapeeler vert criard en seconde partie. Le manoir de Beresford est un des meilleurs décors de la saison, juxtaposant audacieusement une salle de contrôle ultra moderne à un salon plutôt classique à l’aide d’un miroir sans tain. Très jolie localisation aussi pour l’extérieur de son manoir. Le reste des décors apparaît étrangement vide et moins soigné. On retrouve avec plaisir l’excellent thème musical des Cybernautes, même si son utilisation répétée peut lasser. EN BREF: Une suite inférieure à l’original, la faute à un scénario nettement moins excitant. Néanmoins, l’interprétation de Peter Cushing et une réalisation survitaminée nous permettent de passer un agréable moment.
Estuaire44 15 Septembre 2013
On reprochera certes à l'épisode le caractère mensonger de son titre, car Levene nous régale ici de tout autre chose qu'un simple retour ! Bien à rebours Le retour des Cybernautes s'affirme comme un parangon de ce que devrait représenter toute suite d'un premier opus : une approche innovante apportant une indéniable valeur ajoutée. La scène d'ouverture établit certes une jonction nécessaire avec le premier volet de la trilogie, retrouvant la scène emblématique de l'attaque du Cybernaute. Mais l'amélioration se montre déjà patente, grâce aux angles de vue remarquablement suggestifs, débusqués par un Robert Day apportant une intensité nouvelle au passage. Tout au long du récit, la mise en scène, assistée par une parfaite musique, va d'ailleurs tirer le meilleur parti des proverbiaux décors déserts de la série, notamment de superbes extérieurs. Le tout au prix d'un léger manque de vraisemblance (personne ne remarque jamais la progression du robot), mais qu'importe. Les plateaux sont également judicieusement conçus, notamment l'élégante résidence de Beresford, idéal support de l'action grâce à une optimisation de l'inusable miroir sans tain. Surtout, dès l'entrée dans le vif de sujet, l'épisode connaît une totale rupture de ton en introduisant une si plaisante comédie de mœurs illustrant la jalousie de Steed, face à la cour menée par un entreprenant et délicieusement suave Beresford auprès d'une Mrs Peel que tout ceci amuse visiblement beaucoup. La tonalité de pure Science-fiction, souvent hélas bien primitive, qui animait le premier volet se voit ainsi considérablement renouvelée et aérée par ce marivaudage léger, mais également brillant et incisif. Une nouvelle fois, Levene joue avec brio de l'ambigüité de la relation unissant Steed à Emma, tandis que Diana Rigg, et peut être davantage encore Patrick Macnee, apparaissent ravis de s'exprimer sur ce registre. Paul Beresford, certainement l'un des meilleurs et des plus machiavéliques Diabolical Masterminds de cette cinquième saison, représente à lui seul l'un des atouts maîtres du succès de ce Retour des Cybernautes. Il se montre en effet particulièrement enthousiasmant par son aspect de double négatif de Steed, dont il partage tant de points communs, dont l'épicurisme raffiné mais aussi la ruse florentine. Son aspect dual de parfait homme du monde et d'esprit impitoyable habité par une inextinguible soif de vengeance se trouve parfaitement exprimé par le grand Peter Cushing Ecrire un Beresford totalement différent du génie scientifique visionnaire et dévoyé d'Armstrong s'avère judicieux au plus haut point pour le renouvellement de la saga. L'acteur se trouve assurément au faîte de son art, mais trouve aussi un personnage à sa mesure. Grâce au captivant personnage, Cushing accomplit une authentique prouesse de création, de plus parfaitement dans l'esprit Avengers et affranchie de son rôle emblématique de la Hammer, Van Helsing. Tout le contraire de ce qu'a hélas connu Christopher Lee, avec l'élémentaire et indigente redite de son Frankesntein, perpétrée par Interférences. Après un tel coup d'éclat, on comprend sans peine que Cushing ait remis son retour jusqu'aux New Avengers, tandis que Lee, évidemment resté sur une criante insatisfaction, mettra un point d'honneur à retrouver son camarade Macnee dès la saison suivante. On pourra éventuellement reprocher à Levene de broder sur le thème archi usé de la vengeance, auquel se greffent quelques clichés telle la révélation finale du lien parental du méchant. Mais le succès rencontré par cette formule illustre justement son inépuisable ressort dramatique. Ce dernier est encore récemment illustré par le succès de The Dark Knight Rises et sa découverte de l'identité d'une tortueuse Talia al Ghul, agrémentée de quelques cocasseries d'une malheureuse Cotillard totalement hors sujet. Grâce à Beresford, et au talent de Cushing, Levene donne merveilleusement corps à cette vénérable tradition. Qu'importe par ailleurs quelques errements comme la montre agissant soudainement sur le savant, sans que le biorythme de celui-ci n'ait été capté. Surtout le grand intérêt de l'épisode repose sur sa réécriture des Cybernautes, la fusion avec l'humain apportant une précieuse et troublante innovation au robot basique, destructeur immuable de portes et nuques. Celui demeure certes, apportant son lot de scènes d'action, mais l'intérêt se focalise bien sur l'impressionnante scène finale et les tourments de la malheureuse Emma. Transformer cette icône de la libération de la femme que compose Emma Peel en instrument servile des désirs du mâle dominant constitue bien l'ultime diablerie de Beresford, dans un effet absolument vertigineux. Diana Rigg se montre une nouvelle fois admirable dans cette composition d'une Mrs Peel claquemurée dans sa souffrance, dans un captivant effet de miroir inversé aux Cybermen du Docteur. Levene soigne le moindre détail de son nouveau chef d'œuvre, développant parmi ses seconds rôles une étude de caractère plus fine que ce que propose de coutume la période en couleurs de la série. Le dégradé des sentiments des scientifiques capturés, de la révolte immédiate à la soumission vénale, est joli observé, de même qu'interprété par d'excellents acteurs. On apprécie particulièrement la crapulerie satisfaite et goguenarde de Chadwick, avec un réellement succulent Fulton Mackay. La délurée Rosie ouvre une sympathique fenêtre sur le Swinging London des Sixties, dont elle incarne la mode et les intonations. Elle se montre juste assez pour divertir sans lasser. La présence de Benson, de nouveau la cheville ouvrière du Génie du Mal, apporte un amusant comique de répétition, ainsi qu'une nouvelle sympathique composition de Frederick Jaeger. EN BREF : Un grandiose Peter Cushing incarne un perfide et cruel alter ego de Steed, obsédé par la vengeance, un captivant portrait. L'entrecroisement avec l'humain rend bien plus intéressant le concept de Cybernaute, grâce également à une étonnante Diana Rigg. |
VIDÉO
Steed jaloux du béguin de Mrs Peel pour Beresford ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
![]() Tournage o La maison de Paul Beresford se trouve à Woolmers Park, Letty Green. o La scène du rapt du Dr Russell (l’introduction) a été tournée à Denham dans le Buckinghamshire. o Le bâtiment où on voit le cybernaute poursuivre Neville se trouve à Elstree. Il a été détruit depuis le tournage. o La tour qui marque quatre heures est celle de The International University à Bushey (introduction). Continuité o Lors de la scène d’introduction, le cybernaute pénètre chez le Dr Russell, la poignée de la porte est noire puis dorée. o Le sac de Mrs Peel n'a pas été oublié à l'endroit où il est retrouvé le lendemain. o Problème de tenue vestimentaire (encore !) : Steed quitte l'appartement de Paul Beresford en costume gris et arrive chez l'avoué en costume bleu foncé. o La ceinture de Mrs Peel est différemment attachée dans l'appartement de Steed puis chez Beresford (scène continue). o Toute la séquence de la poursuite fut tournée par les doublures, Cyd Child et Rocky Taylor. On le reconnaît facilement car les gros plans montrant Patrick Macnee et Diana Rigg ont une couleur pâlotte et furent tournés en studio. Cyd Child explique que ses chaussures étaient abimées à cause de la conduite excessive. ‘Here they (the shoes) are. That’s me’ dit-elle lorsque Mrs Peel marche de dos vers la Lotus. La scène a dû être tournée deux fois car les pneus de la voiture ont tellement crissés que les gens qui travaillaient dans les bureaux au bout de la rue se sont mis à la fenêtre. Le tournage se faisait la semaine et la circulation était coupée. (Source : commentaires de Cyd Child dans l’édition Optimum). o Lors de l’enlèvement du Dr Russell (introduction), le cybernaute se trouve dans l’encablure de la porte après l’avoir défoncée. Il n’y a aucun débris entre la porte et le tapis. Au plan suivant, le sol en est jonché. o Le docteur Neville a changé de chaussures très rapidement : lors de son enlèvement, il porte des chaussures marron dans sa voiture puis des noires lorsqu’il est transporté par le cybernaute ! o Ce n’est pas Patrick Macnee qui conduit la Bentley à l’arrivée chez Hunt, l’avoué, mais Rocky Taylor. o Le panorama du bureau du Dr Garnett, lors de la rencontre entre Steed et Conroy, est un ‘fake’, une peinture déjà vue dans Le tigre caché. o Le cybernaute vient rechercher Garnett dans l’appartement de Steed. Cyd Child : ‘Brian Clemens avait demandé si je pouvais aller jusqu’au canapé dans la chute. En fait, je suis passée par-dessus et j’ai brisé le verre du tableau avec mes pieds.’ (Source : commentaires de Cyd Child dans l’édition Optimum). o ‘That was me’ dit Cyd Child. Le film était parfois accéléré pour qu’on ne puisse pas reconnaître la doublure. (Source : commentaires de Cyd Child dans l’édition Optimum). o La montre de Steed est censée être photographiée pour obtenir une copie exacte. Néanmoins, la photo noir et blanc reproduit la montre à l’envers et l’heure indiquée est différente. Détails o Deuxième fois dans cette saison qu'un extrait de l'épisode Les cybernautes est diffusé. La première fois c'était dans l'épisode Interférences. o Le buste en bronze de Mrs Peel ressemble à un masque mortuaire ! o La Lotus explose la barrière de la propriété de Beresford. On peut lire sur l’écriteau : "Beresford Estate. Trespassers will be prosecuted." o Après l'envol du grille-pain, Steed s'exclame That's the first thing Great Britain's ever got into orbit !. Effectivement, après les prémisces de la décennie précédente, les années 60 voient se dérouler la phase la plus active de la Course à l'espace. Ses grands défis (premier homme dans l'espace, objectif Lune) constituent une extension de la rivalité entre les deux super puissances. L'absence totale de la Grande Bretagne dans cette compétition, à la remorque du programme américain, est commentée par les contemporains comme une illustration significative de l'abaissement de son statut. Un aspect d'autant plus sensible que la France du Général se montre bien davantage active en ce domaine. Fondé dès décembre 1961, le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) et le projet des "Pierres précieuses" établissent les fondements du futur programme spatial européen. Lors de la diffusion de l'épisode, la fusée Diamant A vient d'être lancée avec succès (1965) et met en orbite le satellite Astérix 1. Il faudra attendre 1971 pour que la Grande-Bretagne mette elle-même un satellite en orbite, avec Prospero X-3. o Steed évoque l’expression Safety by numbers. Elle signifie qu’il est toujours plus sûr de se rallier à la majorité. Cette sagesse populaire est d’ailleurs confirmée par les études statistiques modernes. Safety by numbers (la force du nombre, en français) y désigne une corrélation communément observée entre la diminution des risques et l’adéquation du comportement à celui du plus grand nombre. Ce la s’observe notamment en matière de circulation routière (les automobiles heurtent moins les cyclistes au fur et à mesure que ces derniers deviennent plus nombreux) o Steed vante le Léoville 28 de Beresford. Le Château Léoville Las Cases, l’un des meilleurs St Julien, est un des plus anciens grands crus du médoc, apprécié par les Anglais dès le Moyen-âge. Le lion héraldique anglais orne d’ailleurs toujours les bouteilles de Château Léoville. Lors de la scène finale de L’aile ou la cuisse (1976), le critique gastronomique Duchemin interprété par Louis de Funès, privé de goût, parvient à reconnaître un Léoville Las Cases 1953 à son apparence. 1953 est considéré comme l’un des meilleurs millésimes de ce vin particulièrement complexe, encore supérieur au très apprécié 1928. o A Loaf of Bread--and Thou, déclare Steed quand Beresford s’excuse de ne pas avoir d’informations concernant Armstrong et propose à la place une bouteille de bon vin. Il s’agit d’une citation du plus fameux des Quatrains écrits par le poète et mathématicien persan Omar Khayyam (1048-1131). Sybarite raffiné, Omar Khayyam fait souvent l’éloge du vin et des plaisirs terrestres dans ses œuvres (S'il existait un enfer pour les amoureux et les buveurs, le Paradis serait désert.). A Book of Verses underneath the Bough, A Jug of Wine, a Loaf of Bread--and Thou Beside me singing in the Wilderness— Oh, Wilderness were Paradise enow ! Un Livre de Vers sous les branches, Une cruche de vin, un peu de pain, et toi, Chantant près de moi dans la solitude sauvage, Oh, cette solitude serait pour moi un paradis ! o Merely on advance on the pacemaker, fanfaronne Chadwick auprès de Beresford. Lors de la diffusion de l’épisode le pacemaker est encore une récente innovation technologique. Les premiers modèles réalisés au cours des années 50 demeurent externes au corps et extrêmement incapacitants pour les patients, voire comportant des risques d’électrocution. Les installations in corpore de modèles réduits ne surviennent qu’au début des années 60, grâce aux progrès de la miniaturisation des transistors. Les pacemakers ne se généraliseront toutefois que durant les années 70, avce la mise au point de piles longue durée en lithium. |
Acteurs - Actrices o Peter Cushing (1913-1994) fut attiré très jeune par la comédie et il émigra aux États-Unis pour faire ses débuts à Hollywood dans L'homme au masque de fer en 1939. Il retourna en Angleterre pendant la seconde guerre mondiale et participa aux efforts de guerre de son pays. En 1948, il apparaît pour la première fois en Grande-Bretagne dans Hamlet aux côtés de Laurence Olivier. Il devient un familier de la télévision britannique avant de travailler pour la Hammer à la fin des années 50 qui le rendit mondialement célèbre. Ses premiers rôles à la Hammer sont devenus "cultes" : Dr Frankenstein dans Frankenstein s'est échappé, Van Helsing dans Dracula et Sherlock Holmes dans Le chien des Baskerville. Les deux premiers rôles vont le poursuivre pendant plus de deux décennies dans divers films d'horreur de la Hammer. Malgré la fermeture des studios de production, il continua à tourner dans des films du même genre jusqu'au milieu des années 70. Il était un grand ami d'un autre "spécialiste" du film d'horreur, Christopher Lee. Une participation remarquée à La guerre des étoiles en 1977 l'a fait sortir de ce registre. Il arrêta de tourner vers le milieu des années 80 pour se consacrer à deux autobiographies (dont The Gentle Man of Horror) ainsi qu'à la peinture et aux oiseaux. Il fut nommé Officer of the British Empire en 1989 et s'éteignit d'un cancer de la prostate en 1994. Il est le sinistre von Claus du Repaire de l'aigle des New Avengers. o Frederick Jaeger (1928-2004) a participé à trois autres épisodes de la série : Mort d'un grand danois, saison 2, Les cybernautes, saison 4, et Cible des New Avengers. Il tient déjà le rôle de Benson dans Les cybernautes de la saison 4. Jaeger est né à Berlin et il étudia en France et en Allemagne avant d'émigrer en Angleterre en 1939. Il commença à faire du théâtre en 1949, de la télévision en 1955 et du cinéma en 1956. Il est apparu dans de nombreuses séries comme Département S, Paul Temple, Amicalement vôtre, Poigne de fer et séduction, Regan, Le retour du Saint, Les professionnels… Il est décédé en Espagne. o Anthony Dutton a participé à Miroirs de la saison 6 mais également à Département S, Paul Temple, Mission casse-cou, Bergerac. o Fulton Mackay (1922-1987) a participé à deux épisodes de la saison 6 : À vos souhaits et Bizarre. Également dans Le Saint, Dr Who, Paul Temple mais c'est son rôle de gardien de prison dans le sitcom Porridge qui reste dans les mémoires en Grande-Bretagne. o Aimi MacDonald (1942) est une actrice écossaise qui fut très populaire dans les années 60 et 70 dans des comédies et émissions de variété. Elle a joué à la TV dans Vendetta pour le Saint, téléfilm et épisode en deux parties de la saison 6. À noter que… o Pour l'édition Optimum sortie en 2010 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait avec o L’image est superbement restaurée sur la collection Optimum, ce qui n’empêche pas de voir que l’écran était truffé de saletés lorsque l’action se fige sur le titre de l’épisode. De plus, c’est assez rare d’avoir une image fixe pour le titre dans les Avengers (plutôt vu pour les New Avengers). o Une sorte de référence à Two’s a Crowd (Un Steed de trop). Steed dit à Mrs. Peel: ‘There’s an old saying: three is a crowd; there’s equally an old saying: safety in numbers.’ o L’image n’est pas de bonne qualité, loin s’en faut : griffures, tâches. On le remarque dès la scène d’introduction. Il y a également quelques craquements prononcés au niveau du son particulièrement désagréables (DVD kiosque). o Erreur sur la jaquette du DVD kiosque : le réalisateur est non pas Sidney Hayers comme indiqué mais bien Robert Day. o Intro de Patrick Macnee : « Cette série était fascinante car nous innovions à la télévision bien avant tout le monde. Dans cet épisode, Steed et Emma rencontrent des robots téléguidés. Les scénaristes étaient toujours à la pointe de la technologie. Dans un épisode précédent, on voyait pour la première fois à la télévision un répondeur. » (source: DVD 5 de la collection Optimum, Granada Plus Points) o Commentaire de Laurie Johnson, compositeur sur la série : « Je n’avais travaillé que sur des longs métrages. Ce qui était fabuleux avec Chapeau melon, c’est que j’ai pu traiter chaque épisode comme un long métrage, grâce à ses personnages bizarres et ses ambiances différentes. Tous les épisodes étaient singuliers. De ce point de vue, la série était unique. » (source : DVD 5 de la collection Optimum, Granada Plus Points) o Coupures de presse lors de la 1e diffusion française. |
Fiche du Retour des cybernautes des sites étrangers En anglais |
LA PORTE DE LA MORT Steed relives a nightmare – Emma sees daylight Tournage : Terminé le 7 juin 1967 Diffusion :ITV, 7 octobre 1967 – Antenne 2, 30 septembre 1987 Scénario : Philip Levene Réalisation : Sidney Hayers Clifford Evans (Sir Andrew Boyd), William Lucas (Stapley), Allan Cuthbertson (Lord Melford), Marne Maitland (Becker), Paul Dawkins (Dr. Evans), Michael Faure (Pavret), Peter Thomas (Saunders), William Lyon Brown (Dalby), Terry Yorke (Haynes), Terry Maidment (Jepson). |
Résumé Un membre de la délégation britannique refuse d'assister à une conférence internationale et trouve la mort violemment, conformément à son rêve prémonitoire ! Son successeur ayant les mêmes craintes, les Avengers sont à la recherche d'une solution rationnelle… Épilogue Mrs Peel tire Steed, assoupi sur le sofa, d'un rêve érotique et elle lui prédit qu'ils vont aller au théâtre. Elle a peur de rater le début : "Shall we go ? I hate to miss the curtain." |
CRITIQUES
![]() Denis Chauvet Avis : Un épisode "sérieux" à l'histoire ingénieuse. Autant les scénarios de la série peuvent avoir un ton léger, autant ils peuvent arborer un côté grave... mais toujours avec la même efficacité. Les prémices de l'Europe sont abordées (on n'y voit que des Français et des Anglais pourtant) et la série peut être considérée, une fois de plus, en avance sur son temps. On peut regretter l'absence de véritable mastermind, le dénouement ridicule du passage du champ de tir et les doublures apparentes lors de la scène finale (surtout Steed). La musique est agréable (même si elle est parfois empruntée à la saison 4) et de circonstance lorsqu'elle accompagne les scènes de cauchemars qui constituent la grande attraction de l'épisode. Welcome to Nightmare Alley. Avec le recul (nouvel avis, janvier 2012): Un épisode qui souffre à la rediffusion par ses rêves prémonitoires répétitifs mais, aussi, à cause de trois gros défauts : la scène de l’accident de voiture, et l’alternance studio avec les acteurs/extérieurs avec les doublures, est choquante ; la scène du fusil est ridicule et digne de la saison 6, et les doublures de Patrick Macnee et de l’autre acteur lors du combat final sont tellement criantes qu’on se demande s’il n’y a pas quatre combattants au lieu de deux dans la salle de conférence ! Toujours trois (petits) melons néanmoins pour l’intrigue, les deux acteurs, déjà vus dans la saison quatre, et puis, on apprend comment Steed a rencontré Mrs Peel. |
Steed3003 11 juin 2004 Un très bon scénario qui part de l'irrationnel pour déboucher sur une explication somme toute très rationnelle (comme par exemple dans L'homme transparent ou Le mort vivant de cette même saison) écrit par le très talentueux Philip Levene. Malheureusement, la réalisation n'est pas à la hauteur de ce scénario : les scènes de rêve font très studio (ce que l'on comprendra paradoxalement par la suite), les quelques scènes d'action ne sont guère réussies (voir notamment celle avec les freins de la voiture de Steed : l'alternance doublures/studio est bien trop évidente) ou très confuses (la scène du fusil). Je pense qu'une réalisation plus formelle, c'est-à-dire avec moins de mouvements et de zooms qui vieillissent considérablement la série, aurait été plus adéquate. La musique, de plus, est plutôt discrète et loin d'être inoubliable, les décors aussi. Cependant, l'épisode, monté avec minutie, est un de ceux que l'on prend plaisir à voir et à revoir ; parce que son scénario est très riche et complexe et parce qu'on y apprend comment Steed et Mme Peel se sont rencontrés ! EN BREF : Une histoire très originale pleine de surprises !
Estuaire44 15 Septembre 2013
La Porte de la mort développe ce binôme original d'espionnage entremêlé d'étrange constituant l'un des piliers du succès des Avengers. Toutefois son succès laisse un goût d'inachevé, tant le contraste d'intérêt de deux éléments se monte ici patent. En effet le premier volet ne convainc guère. Le thème de la tentative de sabotage d'une conférence internationale relève des clichés les plus éculés du genre. Il peuple la plupart des spy shows du temps, jusqu'à déboucher ici sur une sensation de simple prétexte. Certaines facilités scénaristiques étonnent également. On a du mal à croire que Steed tombe aussi aisément dans le piège enfantin de Becker. Il était déjà miraculeux que ce dernier portât sur lui l'adresse de l'entrepôt fatidique, mais qu'il en aille pareillement derechef avec l'adversaire de Mrs Peel s'avère presque touchant. On reconnaît également aisément le cliché (très répandu notamment chez le Saint) du personnage bien présent, mais ne servant en fait pas à grand chose, donc infailliblement le félon. D'ailleurs l'intrigue s'efforce tout du long de maladroitement gommer l'indice massif voyant Stapley apparaitre dans le rêve de Lord Melford, jusqu'à une providentielle prise de conscience. Alors même que sa coupure a fait réagir son supérieur devant Steed et que celui-ci l'avait interrogé sur les personnages y figurant, dont Becker. Décidément La Porte de la mort arbore certes les oripeaux du récit d'espionnage, mais trop a minima pour leur conserver substance. Fort heureusement c'est à juste titre que l'opus parie tout sur son aspect onirique, aux lisières du Fantastique jusqu'à l'explication finale, un cas de figure régulier cette saison. Les scènes de cauchemar se voient filmées avec talent et suggestivité, exprimant un vrai sens de l'étrange, voire de l'effroi. De fait, l'épisode parvient à se montrer davantage inquiétant que bon nombres d'autres, notamment vis à vis de l'épouvante empesée et insipide d'Interférences. L'astucieux Levene comprend que le véritable impact nait du spectacle du dérèglement de l'esprit humain, préfigurant les succès futurs de la saison 6, tels Le Visage ou Mon rêve le plus fou. Evidemment, ce recours à la dimension onirique n'a rien d'original en soi, on se souvient naturellement de La Maison du docteur Edwardes et des compositions surréalistes de Dali (1945) mais aussi des précognitions horrifiques de Les Yeux de la Nuit (1948). De fait La Porte de la mort prend élégamment place au voisinage d'un courant irriguant une bonne partie du Fantastique anglo-saxon, les Sujets Psi (les Psychics évoqués à plusieurs reprises par Steed, trouvant écho dans les Psionics des univers de Science-fiction). Celui-ci puise sa source au spiritisme des Victoriens, s'étendant jusqu'à un jeu de rôle aussi marquant que Donjons et Dragons. Une belle excursion à la lisière de cette dimension du paranormal, sur un tempo très Avengers. La grande habileté de Levene consiste à prolonger cette saveur onirique au-delà des seules séquences de pseudo rêve et de l'impressionnant plateau de l'entrepôt. Il peut ainsi s'appuyer sur les couleurs particulièrement chatoyantes, quasi psychédéliques, des tenues de Mrs Peel ainsi que sur des décors éminemment raffinés et construits. Les travelings sur la porte fatidique se montrent particulièrement évocateurs, de même que la vaste splendeur de la salle de conférence ou l'aspect féérique du spectaculaire bâtiment l'abritant. Les nombreuses vues extérieures recèlent égalent de superbes couleurs et bénéficient d'une photographie parlante. Le symbole réitéré de la Licorne dans la chambre d'hôtel (emblématique du Merveilleux depuis les temps médiévaux, mais aussi chez Lewis Carroll et consorts) illustre idéalement cette dimension à mi chemin entre la réalité et la fantasmagorie. Plus que jamais le monde des Avengers interpénètre les royaumes de l'imaginaire. L'épisode peut également compter sur une brillante et talentueuse distribution, composée de figures régulières des séries d'aventure des Sixties, mais aussi d'anciens de la Hammer. Ainsi Clifford Evans exprime avec une parfaite expressivité l'angoisse taraudant Sir Andrew, de même pour Allan Cuthbertson dans le rôle de Lord Melford. Tous apportent également un très appréciable cachet authentiquement anglais à leur rôle. Marne Maitland parvient à se montrer réellement inquiétant, out comme chez le Saint (Teresa). Toujours si complices et particulièrement épanouis dans cette atmosphère si particulière, Diana Rigg et Patrick Macnee excellent sur le registre du regard incrédule et diverti porté sur les évènements. Tout juste regrettera-t-on que leur vérification du parcours se prolongeât jusqu'à avoisiner le fastidieux. Leur talent ne parvient cependant qu'à limiter la cruelle déception suscitée par la disparition du succulent rituel du Mrs Peel, we're needed, sacrifié sur l'autel publicitaire américain. EN BREF :Levene sait habilement prolonger l'ambiance onirique au-delà des scènes de cauchemar. La stylisation de la mise en scène et le talent des comédiens contribuent également à cette palisante impression de rêve éveillé. |
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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
![]() Tournage o Le centre de conférence est le Royal Masonic Senior School à Bushey (plus tard Bushey International University) ; c'est également Saint Bode's dans L'économe et le sens de l'histoire de la saison 4. On aperçoit l'horloge brièvement dans la scène d'introduction du Retour des cybernautes. o Les freins de la Bentley lâchent sur Old House Lane à Langley Bury. Dans l'épisode, le nom du lieu de l'accident est "Spout Hill". o Steed et Sir Andrew passent le pont de la M1 à Patchett's Green, en route pour la conférence. o La scène de tir avec Steed et Becker a été filmée à Little Westwood, Kings Langley. Continuité o On voit deux ombres de micro remonter (en haut à gauche et au milieu) lorsque Steed raccroche le combiné après que Sir Andrew lui ait conseillé de faire attention à Spout Hill. o La séquence de Spout Hill alterne les scènes en studio avec celles des doublures des héros (photos). C'est tellement habituel que cela finit par faire le charme de la série. Les autres scènes en voitures sont également tournées en studio ; lorsque Sir Andrew et Steed se rendent à la conférence, un film est projeté pour donner le change, procédé utilisé à maintes reprises dans la série. Idem lors du trajet Lord Melford/Steed. o La Bentley de Steed évite un camion blanc à Spout Hill, venant en sens inverse, mais il réapparaît dans l’arrière-plan lorsque la voiture s'est immobilisée quelques secondes plus tard. o Que fait le cendrier par terre ? Steed ramasse un cendrier en sortant de la pièce avec Sir Andrew. Or, il était sur la table quelques secondes plus tôt (à gauche). De plus, le cendrier ne fait pas partie des objets récurrents des divers cauchemars. o Comment voulez-vous ne pas avoir de cauchemars lorsque la chambre d'hôtel a des reflets rouges et verts des néons extérieurs ? o Ce n'est pas Diana Rigg qui marche dans Duchess Mews. Lors du combat final, Diana Rigg est brièvement remplacée alors que Steed n’est pas Patrick Macnee pendant toute la séquence d’action (sauf dans les gros plans bien entendu). Détails o Premier épisode sans sous-titres ni teaser…sous la pression américaine ! o Sir Andrew lit le même journal dans sa limousine que Mrs Peel dans le train avant de se battre avec la mariée (Une petite gare désaffectée). Le titre de la première page est : "Prime minister returns to n°10". o Le grand calendrier "THURSDAY 12" apparaît aussi dans l'épisode Mission... très improbable. o Lord Melford est photographié à terre après avoir refusé d'entrer dans la salle de conférence. Le titre du journal est : "Conference – Further delay." o Steed et Mrs Peel récupèrent une clé de leur victime respective. L'adresse inscrite est celle de l'entrepôt : "TEMP Storage Company. Western Lane, W4".
o Spout Hill existe réellement : située dans le Yorkshire, près de Brantingham, il s'agit d'une route boisée et en hauteur, nommée ainsi d'une source située à proximité, au sommet d'une colline. Elle s'intégre dans un populaire chemin de randonnée, accueillant piétons et cyclistes. o Lors de la diffusion initiale de la porte de la mort (octobre 1967), le gouvernement britannique est dirigé par Harold Wilson (1964-1970, puis 1974-1976). Ce premier ministre travailliste se distingue effectivement pour son vif attachement à la construction européenne. L'épisode se situe particulièrement dans l'actualité car Wilson vient de déposer en mai 1967 la demande officielle d'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté Européenne. En novembre de cette même année, celle-ci fera néanmoins l'objet d'un véto de la part du général de Gaulle. o La voiture dans laquelle les officiels se rendent à la réunion est une Limousine Daimler DR450. Elle fut produite de 1961 à 1968, à 864 exemplaires. Elle était pour son parfait équilibre entre confort, taille de la cabine et performances du moteur. o Lors du tag final, Mrs Peel et Steed partent assister à un mystérieux "spectacle musical, aux mélodies gaies et chantantes et se déroulant à Paris" (A musical. Gay, lilting melodies. Parisian setting). Il s'agit sans doute d'un clin d'œil : en cette fin d'année 1967 Laurie Johnson est en pleine composition des musiques et répétitions de The Four Musketeers, adaptation musicale et humoristique du classique d'Alexandre Dumas. Le livret est écrit par le scénariste Michael Pertwee, frère de Jon Pertwee apparaissant dans Bons baisers de Vénus et interprète du Troisième Docteur. Les paroles des chansons sont dues à Herbert Kretzmer, spécialiste du genre dont l'adaptation similaire des Misérables connut un immense succès à partir de 1985. Le fantaisiste Harry Secombe interprète D’Artagnan. Malgré une presse catastrophique, The Four Musketeers, donné le 5 décembre 1967, tint plus d'un an à l'affiche du Theatre Royal, au West End. o Steed remémore leur première rencontre à Mrs Peel. Il déclare qu’il fut distrait par la chevelure d’Emma, ce qui provoqua l’incident automobile : It was those Titian tresses, they distracted me. Le roux Titien fait références à la prédilection pour cette teinte de chevelure féminine qu’exprimait le peintre vénitien dans ses peintures. Le roux Titien, qui serait donc la vraie désignation de la couleur de la chevelure d’Emma, est une teinte subtile, plus proche d’un brun doré que du roux flamboyant. Elle est désignée par les professionnels comme étant glamour et fascinante, et recherchée par de nombreuses stars. Flora (Le Titien, 1515) |
Acteurs – Actrices o Clifford Evans (1912-1985) était un acteur, écrivain et metteur en scène gallois. Il a tourné dans deux autres épisodes de la série : Meurtre par téléphone (saison 4) et George et Fred (saison 6). Il fut l'un des nombreux "Numéro deux" dans la série Le prisonnier et participa également aux séries Les champions et Le Saint. Il était également grand amateur d'échecs. o Allan Cuthbertson (1920-1988). Né en Australie, il est arrivé en Angleterre en 1947. Il joua dans quatre épisodes de la série : The Deadly Air (saison 1), Mort en magasin (saison 4), La porte de la mort (saison 5) et Le document disparu (saison 6). o Marne Maitland (1916-1991) est né en Inde et a joué des rôles exotiques dès les années 50 au cinéma (Lord Jim, Khartoum, Shaft en Afrique, L'homme au pistolet d'or) ou à la télévision (Destination danger, Le Saint, Les champions, Département S). À noter que…… o Le script de l'épisode sur TAF : http://theavengers.tv/forever/peel2-18a.htm |
Fiche de La porte de la mort des sites étrangers En anglais |
QUI SUIS-JE ??? Steed goes out of his mind – Emma is beside herself Tournage : Terminé le 18 avril 1967 Diffusion :ITV, 6 mai 1967 – Antenne 2, 28 septembre 1987 Scénario : Philip Levene Réalisation : John Moxey Patricia Haines (Lola), Freddie Jones (Basil), Campbell Singer (Major "B"), Peter Reynolds (Tulip), Arnold Diamond (Krelmar), Philip Levene (Daffodil), Malcolm Taylor (Hooper). |
Résumé Deux agents ennemis, Basil et Lola, prennent possession des corps de Steed et de Mrs Peel grâce à l'invention du docteur Krelmar. Sous leur apparence, ils dupent et éliminent des agents des services de renseignements britanniques. Steed et Emma, piégés dans les corps des espions, sont arrêtés mais ils parviennent à s'échapper et partent à la recherche des imposteurs pour les neutraliser et réintégrer leur "enveloppe ". Épilogue Steed invite Mrs Peel à Paris pour fêter son anniversaire. Celle-ci a déjà préparé ses bagages ! Il accompagne Mrs Peel par ces mots : "Coming, honey child". |
CRITIQUES
![]() Denis Chauvet Avis : Épisode à priori rébarbatif mais qui s’apprécie après plusieurs passages ! Les "remplaçants", Basil et Lola, sont interprétés magistralement, ce qui est primordial dans ce genre d’aventure. La comédie a la part belle et on s’extasie de voir Steed fumer le cigare et Mrs Peel mâcher son chewing-gum. Drôle d’impression lorsque Steed cogne Mrs Peel avec son brolly ou qu’ils s’embrassent à pleine bouche ! L’introduction est superbe et place le téléspectateur dans le vif du sujet : "If that doesn't bring Steed and Mrs Peel… nothing will !". Tout est parodie, à commencer par le Major B et son réseau floral ! Évidemment, cet épisode n’est pas caractéristique de la série, mais on passe néanmoins un bon moment. Avec le recul (nouvel avis, janvier 2012):Un épisode très particulier, qui a de bons cotés, mais aussi des points noirs comme les annonces et le ridicule ‘Tulip’. Trois melons, mais tirant vers 2,5 car ce n’est pas du tout, heureusement d’ailleurs, caractéristique de la série. Patrick Macnee et Diana Rigg ont bien dû s’amuser et ce que j’apprécie dans cet épisode à la rediffusion est de voir Mrs Peel délurée, boire de la bière, mâcher son chewing-gum, se trémousser sur de la musique et rouler des pelles à Steed ! |
Steed3003 14 octobre 2005 Après Interférences, Bons baisers de Vénus, Remontons le temps et L'homme transparent, Philip Levene nous offre une nouvelle histoire SF dans la même veine, mais versant nettement plus dans la comédie. En effet, cette nouvelle variation autour du thème des doubles affirme délibérément son penchant série B de science-fiction sans honte (contrairement à Interférences par exemple) et baigne dans un délicieux esprit de parodie (comme nous l'indiquent les pancartes dotées d'un second degré réjouissant entre les entractes). L'intrigue se met en place rapidement et réserve son lot de faux-semblants ; même si on remarquera que les moments d'humour sont totalement privilégiés par rapport aux moments de suspense. L'épisode n'en possède d'ailleurs quasiment aucun. L'intrigue en elle-même est un peu faiblarde, manquant lourdement d'originalité dans son déroulement. Le dénouement est à cet égard d'une rapidité extrêmement décevante. On ne s'étonnera pas d'ailleurs que Basil et Lola soient parmi les méchants les moins crédibles de la série, tout en étant bizarrement parmi les plus efficaces, assassinant successivement de nombreux agents secrets. Les personnages sont avant tout au centre de l'épisode. Tous – mais c'est là l'une des qualités coutumières de Levene – sont superbement dépeints : entre Lola, Basil, Major B et nos agents favoris, on se régale avec des échanges pleins d'esprit. Notamment quand Steed (sous les traits de Basil) s'exclame, une fois revenu dans son appartement : "My cigars. Been smoking my cigars. And he's bitten the end of it !"/"Il a fumé mes cigares. Et il a mordu l'extrémité avec ses dents !" – "What sort of fiend are we dealing with ?"/"À quelle sorte de démon avons-nous affaire ?" Encore une fois, la patte Levene aux dialogues séduit par son rythme et son intelligence. Mais, avouons-le, cet épisode est avant tout un plaisir (coupable) car nous voyons nos deux agents comme jamais nous ne les avons vus : Emma Peel buvant de la bière à la cannette et mâchant vulgairement un chewing-gum, Steed embrassant langoureusement sa partenaire, le couple échangeant des regards libidineux… Les voir se déchaîner sur un morceau de twist (19'29" à 20'32"), même si l'on sait pertinemment qu'il ne s'agit pas vraiment d'eux, est un vrai moment de bonheur. C'est donc l'épisode typique qu'apprécieront vraiment les fans qui, familiarisés avec un duo maniéré, se régaleront de les voir ainsi, et laissera un peu plus mitigés les autres, à cause d'un scénario à l'intrigue un peu éculée et parfois répétitive. Voilà maintenant que Mrs Peel se révèle être une fine botaniste ! En effet, au début de l'épisode, en sentant une rose, elle indique à Steed : "It's a Crimsy Glory. Won first prize at the Chelsea Flower Show" (traduit en VF par : "Cette rose s'appelle Gloire Écarlate. Elle a eu le premier prix aux dernières Floralies."). Vous noterez qu'il s'agit d'une observation tout à fait inutile à l'intrigue, juste pour permettre à Emma Peel de rabaisser une nouvelle fois le spectateur quant à sa culture insuffisante ! Nous remarquerons qu'Emma Peel commence à avoir des doutes sur Basil/Steed dès que ce dernier l'a appelée Emma ; un clin d'œil aux fans de la série, eux aussi choqués par cet affront ! Enfin, à la fin de l'épisode, Emma Peel fête son anniversaire. Si on se fie à la date de première diffusion de l'épisode, celle-ci serait donc née en mai. Les décors sont plutôt réussis. On remarquera entre autres le bureau du Major B au style art moderne (même la poubelle est aux couleurs de l'Union Jack) et un magasin d'échasses soignés. Seuls les intérieurs du psychiatre, d'un classicisme outré pour un personnage qui permettait pourtant plus de folies, désolent. Au début de l'épisode, Mrs Peel porte une nouvelle fois bien son nom dans un ensemble pull à col roulé vert et veste bleu seyant. L'ensemble beige qu'elle porte par la suite la rend moins attrayante… Mais, elle revient grandiose dans le tag final dans une superbe tenue mauve. Hormis un choix agréablement SF durant les "échanges d'esprits", Laurie Johnson a composé ici une musique loin d'être entraînante. EN BREF : "Qui suis-je ???" permet à nos deux acteurs vedettes de nous régaler dans une composition à contre-pied étourdissante de drôlerie. Dommage que le reste se révèle plus quelconque.
Estuaire44 15 Septembre 2013
Depuis 1967, le thème de l’échange des personnalités entre antagonistes a certes été repris par nombre de séries télévisées, avec à la clef plusieurs épisodes marquants, tels le Dreamland des X-Files ou le This Year's Girl/Who Are You? de Buffy contre les Vampires. Toutefois le passage du temps et la banalisation du sujet n’ont en rien altéré l’impact de cette bourrasque ininterrompue d’humour et d’inventivité que représente Who’s Who ???; sans conteste l’un des opus les plus drôles des Avengers. Levene, décidément le grand homme de cette saison, optimise avec brio son sujet initial. Tout en maintenant la dualité entre Science-fiction et espionnite, élément constitutif du ton Avengers, il a l’excellente idée de jouer massivement la carte de la comédie, sur un tempo très élevé. La succession frénétique des rebondissements et le découpage du script en scènes courtes rendent le récit particulièrement tonique. Levene développe avec un égal talent le double point de vue des deux couples, avec un irrésistible effet miroir. Il n’hésite pas à puiser à diverses sources d’humour, comme la satire des personnages vedettes (formidable scène des cigares), l’absurde (le réseau fleurs ou ces interruptions de l’action par un narrateur de plus en plus embarrassé, un procédé régulièrement repris par le Monty Python's Flying Circus), voire le macabre, avec cette succession de meurtres menés tambour battant. Entre claquements de portes, quiproquos et dissimulation en placard, l’affrontement final revêt des allures de vaudeville endiablé. Il se voit d’ailleurs entouré de nombreuses références françaises pimentant encore davantage d’irrésistibles dialogues, d’ailleurs assez logiquement puisque le Who’s Who demeure une institution hexagonale, comme son titre ne le précise pas ! Plusieurs relances scandent l’intrigue et évitent toute chute d’intérêt, comme le transfert des esprits, la découverte des pilules ou le retournement de Basile et Lola décidant de la destruction de leurs corps d’origine, un maître coup de la part de Levene. La mise en scène accompagne le mouvement avec un vrai sens de l’image et un multiplicité des plans se synchronisant idéalement à la vivacité du récit. Who’s Who ??? permet ainsi de découvrir l’appartement de Steed sous tous ses angles, bien davantage qu’à l’ordinaire. Il s’embellit de divers autres décors, comme la machine du bon docteur, délicieusement archétypale des séries B de Science-fiction ou du bureau à l’Union Jack passablement psychédélique de Bee. Les trouvailles visuelles abondent, comme la mise en scène macabre initiale, la projection des films ou le charmant bouquet de fleurs funèbres composé par la fausse Mrs Peel. La présence, unique au sein de la série, du réalisateur argentin John Llewellyn Moxey suscite une curiosité supplémentaire, lui qui connut ultérieurement une prolifique carrière aux Etats Unis, avec notamment le remarquable téléfilm pilote de The Night Stalker, la série servant d’inspiration aux X-Files. Par ailleurs Who’s Who ??? s’affirme également comme un très grand épisode d’acteurs. Arnold Diamond se montre très convaincant en Krelmar, aux antipodes du pittoresque Colonel Latignant du Saint. Il s’avère rafraichissant au possible de découvrir Diana Rigg et Patrick Macnee joyeusement s’encanailler de la sorte, avec cette vision alternative de leurs personnages emblématiques. On apprécie particulièrement le petit morceau de danse sur une musique plaisamment Sixties. S’il s’agit d’une innovation pour l’actrice, les amateurs de la période Cathy Gale apprécieront vivement de retrouver chez Macnee les intonations du Steed des premières aventures menées de concert avec l’impétueuse anthropologiste. Mais l’on goutera davantage encore la prestation de Patrica Haines et de Freddie Jones sachant admirablement incarner la personnalité des Avengers dans leurs corps d’emprunt. Une œuvre d’une grande finesse et une belle illustration du talent d’interprétation. La présence de la sublime et très expressive Patrica Haines pour sa dernière participation à la série, quelques années seulement avant son fatal cancer, apporte également une émotion supplémentaire. Le talent des comédiens permet également de mettre en avant la nature des couples. La jouissive crapulerie cynique et astucieuse de Basile et Lola permet de rompre avec les pesants archétypes des antagonistes venus du Froid. Entre leurs observations et le murmure discret d’Emma pour se faire reconnaitre de son partenaire, Levene ajoute comme ultime ornement de ce chef d’œuvre une approche particulièrement ludique de l’ambivalente relation unissant Steed et Mrs Peel. EN BREF : Entremêlant humour noir et absurde, le ton de comédie sied particulièrement bien à l'épisode. Le jeu des coémdiens accompagne parfaitement ce joyeux et mortel tourbillon des identités. |
VIDÉO
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
![]() Tournage o Lola et Basil regardent un film sur Mrs Peel. Elle fait du cheval sur une plage. Cette scène a été tournée dans le Kent à Dymchurch. Continuité o Lors du premier plan où Steed/Basil et Emma Peel/Lola vont chez Steed, on peut s'apercevoir qu'il s'agit d'une doublure au volant et non de Freddie Jones (à l'absence de moustache !) (20'33" à 20'38"). o On distingue également une doublure pour Patrick Macnee lorsque Mrs Peel ramène Basil/Steed au Manor House. Détails o "If that doesn't bring Steed and Mrs Peel, nothing will". Evidement que cela va les attirer; c’est le logo de la série. Un petit clin d’œil… o Dans le petit film projeté à Lola et Basil sur les Avengers, on remarque des extraits des épisodes Remontons le temps (à gauche), Rien ne va plus dans la nursery, L'homme transparent ( à droite) ainsi que deux extraits de films publicitaires. o Pour convaincre Mrs Peel/ Lola, Steed/Basil lui parle d’un voyage entre Montbard et Dijon. Le nom de la première ville est difficilement audible mais c’est la seule qui correspond dans le département. Elles sont séparées d’une centaine de kilomètres. o La boutique d’échasse a deux références ; sur l’échasse du pauvre Hooper : HI-LIMBA, Products Ltd, Cork Lane, Hampstead et sur la porte de la "boutique" : HI-LIMBA, Products Ltd, Stilt makers, Established in 1899. o Dans cet épisode, une "importante annonce" est proposée à plusieurs reprises aux téléspectateurs, déroutés par la complexité du scénario. o La boutique d'échasses est le même préfabriqué qui sert de gare dans Une petite gare désaffectée. o Les fleurs sur le bureau du major B représentent les agents du groupe Floral. La fleur manquante est la rose, l'agent Hooper ayant été assassiné dans l'introduction. o Lola s’acclimate rapidement, la canette qu’elle boit goulument porte l’inscription Old English Ale. o Steed et Mrs peel évoquent un trajet qu’ils ont effectué entre Montbard et Dijon. Montbard est effectivement une sous-préfecture de la Côte-d’Or, située au nord-ouest de Dijon. Egalement évoqué, le chablis est bien un Vignoble de Bourgogne, mais davantage placé à proximité d’Auxerre, dans l’Yonne. o Le Major roule en Rover P5A. Cette voiture haut de gamme était alors associée à la puissance publique, étant le véhicule des ministres anglais, jusqu’au gouvernement Thatcher, qui opta pour la Jaguar XJ. Elle était également appréciée par la Reine Elisabeth, qui en posséda deux (P5 en 1963 puis P5B en 1972). |
Acteurs - Actrices o Patricia Haines (1931-1977), décédée trop tôt d'un cancer, fut mariée à Michael Caine. Elle a participé à deux autres épisodes des Avengers : Laura dans Le cocon, saison 2, mais surtout Holly Trent dans Les aigles, saison 4. Elle a également joué dans les séries : Destination danger, Les champions, Le Saint, Département S, Paul Temple, Poigne de fer et séduction. o Freddie Jones (1927) commença au théâtre en 1967 et son rôle dans la mini-série The Caesars en 1968 lui valu d'être nommé meilleur acteur de l'année de télévision au festival de Monte Carlo en 1969. Il tourna ensuite dans Frankenstein Must Be Destroyed, très bien accueilli par la critique, mais ce sont ses apparitions dans Elephant Man, Firefox, Dune ainsi que le rôle principal de Et vogue le navire de Fellini qui lui ont fait une réputation internationale. o Le scénariste de cet épisode, Philip Levene (1926) tient le bref rôle de Daffodil (Jonquille) qui se fera, bien sûr, assassiner ! Il a écrit 19 scénarios pour la série. Seul Brian Clemens a fait mieux !
À noter que… o The Chelsea Flower Show est une exposition florale qui se tient tous les ans, cinq jours au mois de mai, dans les jardins du Royal Hospital de Chelsea. Dans ce domaine, c’est la plus célèbre du Royaume-Uni et elle est mondialement connue. o Commentaire de Patrick Macnee pour cet épisode : "Steed et Emma multipliés par deux. Double danger, double frisson. Dans cet épisode, Philip Levene s'évade de la réalité. Auteur du scénario, il y apparaît aussi sous les traits de l'agent Jonquille." (Source : DVD 5 de la collection Optimum, Granada Plus Points) o L'histoire a été inspirée par de "dramatiques" circonstances : Patrick Macnee partait en vacances et Diana Rigg quittait la série. Par conséquent, les scènes où apparaissent ensemble Steed et Emma sont moins nombreuses dans cet épisode. o Cet épisode est le dernier à avoir un sous-titre à l'écran ainsi que la scène : "Mrs Peel, we're needed". o On peut également apercevoir Mrs Peel faire du cheval près de la plage dans le petit film proposé à Basil et Lola. Ce film était à la base un matériel de promotion pour la série (voir Tournage ). De nombreuses photos furent prises ce jour-là et on peut les retrouver pour la plupart sur les séries de trading cards Cornerstone. Plus d'infos sur http://www.woburnsands.co.uk o Nous voyons donc avec stupéfaction nos deux héros s'embrasser sur la bouche, esquisser des gestes très équivoques, employer un langage de charretier, etc. Le faux Steed appelle Mrs Peel par son prénom. Le vrai Steed ne le fait jamais (en VO) sauf dans Ne m'oubliez pas. o Parmi les photos de la galerie Optimum, notons celles de Diana Rigg avec le réalisateur John Moxley pour la scène d'introduction, Diana ayant le pistolet et la rose à la main, la terrible grimace de l'actrice Patricia Haines sous le casque de la machine et, de nouveau, Diana Rigg, occupée avec un objectif, en compagnie du réalisateur. o Lors d'une interview sur le site DVDEmpire, John Moxey, qui n'a réalisé qu'un seul épisode des Avengers, confie que Patrick Mcnee et Diana Rigg étaient formidables et qu'ils est resté ami pendant des années avec l'acteur. Cet épisode, controversé parmi les fans, a permis à Patrick Macnee et Diana Rigg d'avoir des rôles de méchants. |
Fiche de Qui suis-je ??? des sites étrangers En anglais |
LE JOKER Steed trumps an ace – Emma plays a lone hand Tournage : Terminé le 11 avril 1967 Diffusion : ITV, 29 avril 1967 – TF1, 2 septembre 1978 Scénario : Brian Clemens Réalisation : Sidney Hayers Peter Jeffrey (Prendergast), Sally Nesbitt (Ola), Ronald Lacey (Strange Young Man), John Stone (Major George Fancy). |
Résumé Emma Peel est invitée dans la demeure retirée d'un éminent joueur de bridge. Il est absent à son arrivée et elle fait la connaissance d'une étrange jeune femme. Des évènements bizarres et l'atmosphère pesante des lieux feront comprendre à l'Avengers girl qu'elle est tombée dans un piège… Épilogue Dans l'appartement de Steed, les Avengers font des tours de cartes. Steed joue au solitaire et Mrs Peel vient le perturber ! Steed décrète : "Solitaire is a game for one person". Mrs Peel lui répond : "I know, highly anti social !". |
CRITIQUES
![]() Denis Chauvet Avis : Un épisode plébiscité par les critiques et les fans à juste raison. Grandiose et incontournable ! Le thème de la revanche est abordé subtilement et l’intrigue nous tient en haleine jusqu’à la fin. Une mise en scène impeccable, une musique de circonstance, des seconds rôles marquants et Mrs Peel déshabillée font de cette aventure un grand moment de la saison. Max Prendergast reste un méchant de référence dans la série, même s’il n’apparaît que quelques minutes. Le schéma traditionnel est brisé et Steed a un temps de présence limité. Pour cette raison, je ne pense pas que cet épisode soit représentatif des Avengers ; c’est un chef-d’œuvre un peu à part. La réplique du Joker est pour Steed lorsqu’il s’adresse à Mrs Peel au sujet de l’âge avancé de son hôte : "You know what rejuvenating effects you have !". Avec le recul (nouvel avis, janvier 2012):Un véritable chef d’œuvre, pratiquement un petit film en soi et un des meilleurs épisodes de toute la série, même si Steed est en retrait. La série perd l’espace d’un épisode tout trace d’humour et produit un huis-clos, une histoire noire à suspense prodigieux qui met en évidence la beauté de Diana Rigg dans une tenue rouge inoubliable. |
Steed300314 mai 2005 Une nouvelle fois après Caméra meurtre, Brian Clemens centre l'épisode autour d'Emma Peel dans une formule qui n'est pas sans rappeler celle de L'héritage diabolique. En effet, Le joker, contrairement à Caméra meurtre, tranche avec la légèreté des épisodes précédents. On retrouve l'ambiance lourde des premières saisons (pas étonnant, puisque cet épisode est un remake avoué, à moitié pardonné, de l'excellent Ne vous retournez pas, juste adapté au personnage d'Emma Peel). Cet épisode est l'un des plus angoissants et effrayants de la série, l'un des moins bavards aussi. En effet, les dialogues, malgré quelques incontournables pointes d'humour (on retiendra notamment le panneau indiquant à un Steed perdu dans le brouillard qu'il a une vue imprenable sur quatre régions !), vont au plus efficace. Pour une fois, Brian Clemens rompt avec son plaisir du bon mot et épure totalement la forme, le résultat à l'écran n'en est que plus réussi. En effet, on dit souvent que c'est le format même de la série qui lui permettait de toucher tous les genres (suspense, horreur, humour, western, absurde…), c'est totalement faux. À chaque fois, la série a su s'adapter pour aborder ce nouveau genre, en reprenant ses codes inhérents, tout en essayant de le renouveler et de l'accommoder à l'esprit du show (un des exemples les plus pertinents à cet égard est la parodie des détective stories de la saison 6 : Trop d'indices). Ainsi, beaucoup de clichés s'enchaînent : entre les personnages classiques de films d'horreur (la demi-folle, l'inconnu qui débarque, l'hôte absent…), le schéma classique de l'héroïne prisonnière d'un manoir perdu au milieu du brouillard, les bruits étranges… Néanmoins, encore une fois après Caméra meurtre, la série sait se moquer d'elle-même et c'est par là, bizarrement, qu'elle établit une sorte de connivence avec le spectateur et qu'elle devient séduisante et crédible. Dans une scène mémorable, le "mystérieux inconnu" énumère avec ironie l'étrangeté de la situation de Mrs Peel, pour lui avouer qu'il ne manquerait plus que les fils téléphoniques soient coupés, avant de s'apercevoir qu'ils le sont bel et bien ! Brian Clemens se révèle être un inattendu maître du suspense, tous les éléments s'enchaînent avec une logique implacable, tandis que le piège se referme progressivement sur Mrs Peel. Cette dernière est d'ailleurs sublime en héroïne (forte, 30 ans avant Buffy contre les vampires) de film d'horreur. Avec cet épisode, la série perd en (joyeux, il faut bien l'avouer) infantilisme, pour gagner en profondeur, jouant sur une palette d'émotions plus adultes, inexplorées jusqu'alors (voyeurisme, amour trahi…). D'ailleurs, une nouvelle fois, contrairement à Caméra meurtre où Z.Z. Von Schnerk marquait plus le spectateur par son outrance sans vraiment l'effrayer, le méchant de cet épisode, Prendergast, prend une dimension humaine inédite : autrefois trahi par Emma Peel, il est un des méchants les plus "compréhensibles" et les plus terriblement humains de la série (seul celui de Méfiez-vous des morts, dans les New Avengers, réussira à l'égaler à ce niveau). Brian Clemens innove aussi dans ses choix narratifs : jouer sur le contraste entre le faux standard Mein Liebe, Mein Rose et ce qui se passe à l'écran (X-Files pillera d'ailleurs joyeusement cette idée, notamment dans des épisodes comme La meute), englober l'histoire sur un fond romantique (les roses coupées, l'œil envieux et voyeur scrutant Emma Peel)… Toutes d'excellentes idées ! En bref, Brian Clemens surprend une nouvelle fois le spectateur en allant là où on ne l'attendait pas, voire plus, dans un épisode entre suspense et horreur particulièrement réussi. Sidney Hayers nous avait déjà convaincu de son sens du suspense et du hors champ dans Le dernier des sept, il se montre ici largement à la hauteur de nos attentes. Tout d'abord, il tranche avec le certain conformisme dans lequel s'étaient installés jusqu'alors les réalisateurs de la saison 5, en cherchant, lui aussi, à surprendre le spectateur. Il joue astucieusement sur les miroirs, les bruits… Tout en laissant une grande part d'imagination au spectateur, en en montrant le moins, tel un M. Night Shyamalan, pour suggérer le plus. Un choix de mise en scène qui se révèle ici particulièrement efficace. Il parvient ainsi à instaurer une ambiance d'angoisse que nous n'avions quasiment jamais vue jusqu'ici dans la série (seul L'héritage diabolique avait aussi bien réussi). On est loin de l'ambiance plutôt légère de la saison. L'épisode se déroulant quasiment en huis clos aurait vite pu lasser le spectateur. Néanmoins, Sidney Hayers réussit à filmer ce décor unique sous tous ses angles avec inventivité et intelligence, on ne s'ennuie finalement pas un seul instant. Si le choix de la vue subjective pour symboliser le méchant commençait à devenir redondant lors des derniers épisodes, elle se révèle ici parfaitement adéquate pour caractériser l'aspect voyeuriste du méchant (comme ces effrayants gros plans sur les yeux de Prendergast d'ailleurs). Au niveau de l'interprétation, Diana Rigg est remarquable, dans un registre plus difficile qu'à l'accoutumée. Peter Jeffrey, même s'il apparaît finalement très peu dans le rôle de Prendergast, livre lui aussi ici sa meilleure composition de méchant pour la série. Seule l'interprétation de Sally Nesbitt, excessive jusqu'à agacer dans le rôle d'Ola, déçoit un peu. En bref, une réalisation largement à la hauteur de l'excellent scénario. Cette semaine, Mrs Peel est une spécialiste du bridge ! La semaine prochaine, apprendrons-nous qu'elle est aussi une championne d'haltérophilie ? On découvre, au détour d'une réplique, que Steed danse le tango ! Nous n'aurons malheureusement jamais l'occasion de jauger son talent par la suite… Comme vous pourrez le constater, Steed est définitivement le fameux "joker" du titre pour Emma Peel, comme il le prouve dans une fin émouvante. Le décor de Ne vous retournez pas était l'un des plus réussis et impressionnants de la 3e saison. Celui de cet épisode, tout aussi fastueux et soigné, ne démérite pas, même s'il lorgne plus vers l'ambiance films Hammer avec chandeliers, portes qui grincent, longs couteaux pendant dans la cuisine… À noter que le brouillard est superbement rendu tout au long l'épisode. Mrs Peel est toujours aussi bien habillée, notamment dans sa robe violette, qu'elle porte quasiment tout au long de l'épisode. Le spectateur n'en est que plus ravi ! Le thème musical de l'épisode, qui fait directement penser aux meilleurs thèmes hitchcockiens, est inoubliable et inusable. Même s'il est utilisé à de nombreuses reprises, on ne se lasse pas de l'entendre, tant il convient parfaitement à l'épisode. Un de mes thèmes préférés de la saison, après celui de Chasse au trésor. EN BREF : Encore un excellent épisode pour la saison 5. La série sait se renouveler et nous livre un petit film d'angoisse parfaitement maîtrisé.
Estuaire44 15 Septembre 2013 Remake particulièrement littéral de l'épisode Cathy Gale Ne vous retournez pas, Le Joker vient une nouvelle fois pointer du doigt le tarissement imaginatif caractérisant parfois cette cinquième saison. Entre suites, reprises directes ou relectures un peu plus ouvertes, un tiers des épisodes de la période s'affranchissent sans vergogne de toute réelle création originale, une proportion absolument considérable et sans équivalent depuis lors. Un phénomène d'autant plus dommageable que le choix de cette aventure de Mrs Gale ne s'imposait nullement. En effet chaque saison, monochrome ou couleur, de l'ère Emma Peel a déjà connu son chef d'œuvre plaçant l'héroïne seule face au péril des esprits maléfiques : L'héritage diabolique et Caméra meurtre. Ce type d'histoires ayant donc déjà été largement exploré, qui plus est avec un indéniable succès. Il s'avérait donc parfaitement superfétatoire d'y rajouter un opus. A la copie s'ajoute le doublon. L'entreprise pourrait certes se justifier par un notable et indiscutable gain de qualité, visuelle ou narrative. Hélas, comme tant de fois cette saison, la réalité s'affirme bien davantage partagée. On reconnaîtra que, contrairement au fiasco quasi complet du Dernier des Sept, Le Joker sait maintenir l'intérêt global de l'intrigue en ne la grevant pas d'innovations contreproductives. Le récit conserve de ce fait nombre des qualités) caractérisant Ne vous retournez pas (dont la précieuse règle des trois unités), épisode particulièrement remarquable d'une saison 3 souvent sous-estimée On le regardera sans doute avec plaisir, pour peu qu'une bienheureuse ignorance empêchât toute comparaison. La mise en scène bénéficie aussi de l'accroissement des budgets et du progrès technique : élévation de la qualité d'image et introduction du Technicolor. Le travail de production (notamment la photographie et les décors) se montre d'ailleurs des plus soignés. Peter Jeffrey manifeste une remarquable présence, pouvant rivaliser avec celle de Maurice Good et les réactions d'Emma Peel apportent au moins une différenciation vis à vis de celle de Cathy Gale. Toutefois, cette préservation globale se leste de nombreux défauts non négligeables, plaidant sans barguigner en faveur de l'original. Ne vous retournez pas représentait un modèle de récit horrifique, dont l'épure, tant visuelle que narrative, frappait particulièrement les esprits par sa vraisemblance. Le Joker cède continuellement à la tentation de sacrifier à une esthétique des plus tapageuses, à un excessif perpétuel (ces fleurs, ces meubles extravagants, cette chanson mielleuse au possible.). On veut impressionner davantage par l'épate et la débauche de moyens que par une relation réaliste des tourments de l'héroïne. Le spectateur se reconnaissait dans la terreur quasi panique de Mrs Gale, dont le réalisme trouvait écho en lui. Ici Mrs Peel demeure immuablement maitresse d'elle même, jusqu'à l'improbable. On préférait de loin sa déstabilisation de L'héritage diabolique, ou son humour narquois et brillant de Caméra meurtre. Emma Peel demeure une icone à la fois fascinante et irréelle, dont rarement l'aspect artificiel aura été autant souligné que durant cet épisode. A l'image de sa protagoniste, Clemens opte ici pour un onirisme dispendieux et sans finesse, en lieu et place de la crédibilité sans concession et si incisive de naguère. A cette édulcoration générale s'ajoute l'évidente percée de l'américanisation de la série. On en fait souvent le reproche à la saison 6, mais Le Joker apporte une preuve tranchante que le mouvement est déjà à l'œuvre durant l’ère couleur d’Emma Peel. Il ne faut surtout pas prendre le public familial à rebours par un pur récit d'épouvante et la mise en scène gagne conjointement en conformité. On se coule dans le moule et la disparition de la remarquable et dérangeante scène d'expression visuelle de la folie de l'antagoniste se montre sur ce point des plus éloquentes. Ou comment faire regretter derechef l'imagination audacieuse de Peter Hammond. Ola et le jeune homme se voient repris sans réelle amélioration d'interprétation, mais avec l'ajout d'une confrontation lourdement explicative et très cliché. Il convient désormais de prendre le spectateur par la main et tout lui raconter par le menu, au lieu de stimuler son imagination en recourant à l'ellipse. De même on lui mâche le travail et on s’attaque à la spécificité du récit en révélant le pot aux roses et l’identité de Prendergast avant la confrontation finale. Par ailleurs le terme de Joker et le joli décorum de cartes à jouer évoquent une nouvelle fois cette saison la série Batman, ainsi que sa Némésis préférée. Ola n’est d’ailleurs pas sans évoquer une Harley Quinn avant l’heure ! L’esthétique de la série en couleurs converge décidément vers celle des Comics. Il n’y d’ailleurs pas jusqu'au déshabillé de Mrs Peel qui évoque celle des Pin-ups. Surtout le final complaira à ceux appréciant l’aspect fusionnel de la relation unissant Emma à Steed, mais en renouant avant tout avec ce happy-ending si cher au grand public américain. La conclusion amère et si dramatiquement forte de Ne vous retournez pas, avec cette fêlure creusée entre Steed et Cathy, se montrait autrement audacieuse et transgressive (sans même parler de l’absence judicieuse de tag). Ici il s’en faut de peu pour que nos Avengers s’éloignent en entonnant l’une de ces chansons sucrées jusqu’au diabète dont Walt Disney a le secret. EN BREF :Vis a vis de son original, cet énième remake apporte une élévation des moyens mis en œuvre, mais surtout une édulcoration globale du récit et de la mise en scène. L'américation de la série est déjà à l'oeuvre. |
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![]() Tournage Continuité o Lorsqu'Emma retourne dans sa chambre et trouve les roses, on aperçoit par deux fois l'ombre du bras d'un technicien sur le mur au-dessus du lit. o C’est Rocky Taylor, la doublure de Patrick Macnee, qui tombe dans l’escalier. o Le bouton du milieu du manteau de Mrs Peel est tantôt boutonné, tantôt déboutonné dans la séquence post-générique. o Ce n’est pas Diana Rigg qui conduit la Lotus Elan en route pour la demeure de Sir Cavalier Rousicana. o Lorsque Emma s’entretient avec le jeune homme, elle se trouve près de l’armure et l’individu est appuyé sur la rampe d’escalier. Dans un gros plan, c’est pourtant Mrs Peel qui est appuyée sur la rampe ; une erreur de montage car elle est dans cette posture un peu plus tard, quand le jeune homme prend le combiné pour téléphoner. Détails o A qui appartiennent les mains dans la scène d’introduction ? o Le tuba, explosé dans l’épisode précédent, est de nouveau dans l’appartement de Steed. o ‘Sir Cavalier Rousicana’ ‘Sounds like an opera’ décrète Steed. C’en est un de Pietro Mascagni, "Cavalleria rusticana". o ‘How would you like me to tuck you up?’ est la devil mind de l’épisode ; ‘to tuck up’ voulant dire relever ou retrousser une jupe, ce qui perd beaucoup dans la VF! o Le journal de l’introduction s’intitule : Bridge players’ international guide. C’est le numéro de juin (June) et l’article écrit par Mrs Peel a pour titre Better Bridge with Applied Mathematics. o Mrs Peel lit le livre Trump Hand. "Trump" signifie "atout" en anglais. o La chanson qui rythme cette histoire comporte une erreur de déclinaison dans le titre. En effet, sur le disque, nous lisons Mein Liebe, Mein Rose, alors qu'il faudrait lire Meine Liebe, Meine Rose ; die Liebe et die Rose sont féminins en allemand. o Qu’est-ce qui bouge dans le drap de lit ? |
Acteurs – Actrices o Peter Jeffrey (1929-1999) a participé à trois autres épisodes de la série : Avec vue imprenable (saison 4), Jeux (saison 6) et Le château de cartes (TNA). Il était un acteur talentueux et reconnu. Un grand comédien britannique. L'un des plus grands méchants des Avengers : les personnages de Prendergast du Joker et Bristow de Jeux sont mémorables. Diplômé de Cambridge, son répertoire allait du théâtre classique aux comédies télévisées. Il travailla avec les plus grandes compagnies théâtrales dont la Royal Shakespeare Company. Il est décédé le jour de Noël 1999 d'un cancer de la prostate. o Ronald Lacey (1935-1991) débuta sa carrière en 1961. Il est célèbre pour son rôle de nazi dans Les aventuriers de l'arche perdue (1981). Il a également tourné dans Firefox (1982) avec Clint Eastwood. Il a deux autres participations remarquables dans la série : Le legs (saison 6) et le personnage de Hong Kong Harry dans l'épisode des TNA, Le baiser de Midas. Également à la TV dans Département S, Jason King, Poigne de fer et séduction, Colditz, Regan, Le retour de Sherlock Holmes, Bergerac… o Sally Nesbitt a très peu tourné à part son autre apparition remarquée dans la série au début de l'épisode Bizarre, saison 6. Présente également au cinéma dans l'excellent Le Clan des Siciliens (1969). o John Stone (1924) est un acteur gallois. Il a participé à deux autres épisodes de la série : Le marchand de secrets (saison 3) et Du bois vermoulu (saison 6). Vu également à la télévision dans Le Saint, Les champions, Amicalement vôtre… À noter que… o Dans la version allemande, Max Prendergast est autrichien et non allemand ; il a rencontré Emma à Vienne et non à Berlin ! Ce procédé était courant paraît-il en Allemagne dans les années 60 lorsque le "méchant" était allemand ! o Erreur DVD : au tout début du générique d'ouverture, si vous avez activé le bonus Suivez le chapeau de votre DVD, vous trouverez l'information suivante : "En Espagne, la série est intitulée Los Avengerdores". Aficionado de la série et visiteur régulier de notre site, vous aurez corrigé par vous-même l'erreur : en Espagne, la série s'intitule bien Los Vengadores. o Sur le DVD4 de la collection Optimum, Brian Clemens présente l’épisode avec l’effigie de Mrs Peel et des cartes Joker. C’est le remake de l’épisode Don’t Look Behind You mais il préfère celui-ci car c’est sur film et en couleur. Il évoque les acteurs et, plus particulièrement, Ronnie Lacey et suggère que sa prestation dans cet épisode a peut-être influencé Spielberg pour lui donner le rôle dans Indiana Jones. Cet épisode permit de donner un break à Patrick Macnee pour profiter de sa famille car le tournage se faisait cinq jours par semaine de 7 à 18 heures. La présentation se termine par la chanson, composée par Clemens lui-même et mise en musique par Laurie Johnson. o Parmi les images de la galerie du DVD 4 d’Optimum, notons celle où Diana Rigg et Ronnie Lacey sont assis sur les marches de l’escalier avec le script ; le cliché où les deux acteurs, une valise entre eux, écoutent le réalisateur et Diana Rigg faisant la clé de bras sur Lacey en répétition car elle a un manteau noir sur les épaules. o Au sujet de la chanson, "Mein Leibling, Mein Rose", Laurie Johnson composa la mélodie, Brian Clemens écrivit les paroles en anglais et Leo Birnbaum, un joueur de viole de l’orchestre, traduisit les paroles en allemand. L’engouement pour la chanson fut tel qu’un 45 tours dû être édité. Même Kim Novak écrivit à Laurie Johnson des Etats-Unis pour avoir un exemplaire. (Source : Mrs Peel, we’re needed). o Un passage qui a émoustillé bien des fans des années 60 à nos jours… |
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