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Les Aigles4-26-02 saison 11

DU MIEL POUR LE PRINCE
(HONEY FOR THE PRINCE)

Steed becomes a Genie – Emma joins a harem

Tournage : 20 février au 4 mars 1966

Diffusion : ITV, 26 mars 1966 – FR3, 20 juillet 1991 en VOST

Scénario : Brian Clemens

Réalisation : James Hill

Ron Moody (Hopkirk), Zia Mohyeddin (Prince Ali), George Pastell (Arkadi), Roland Curram (Vincent), Bruno Barnabe (Grand Vizier), Ken Parry (Bumble), Jon Laurimore (Ronny Westcott), Reg Pritchard (Postman), Peter Diamond (Bernie), Carmen Dene (Eurasian Girl), Richard Graydon (George Reed).

Résumé

Steed et Mrs Peel doivent déjouer un complot contre un prince de passage à Londres pour signer un contrat. Les Avengers enquêtent sur une agence spécialisée dans l'organisation de souhaits et fantasmes, des agents ennemis voulant l'utiliser pour éliminer l'hôte de marque. Pendant que Steed sympathise avec le prince, Emma devient le numéro 321 du harem...

Épilogue

Steed et Mrs Peel quittent les lieux en tapis magique. On se rend compte que le tapis est en fait attaché au toit d'une camionnette, mais Mrs Peel se montre inquiète : "How do you stop it ?", "That's a very good question !".


CRITIQUES

4-26-01


Denis Chauvet 31 décembre 2004

La quatrième saison s'achève par ce petit joyau qui fait regretter qu'il n'y ait que vingt-six épisodes. La scène incontournable est bien évidemment la danse des six voiles accomplie sublimement par Mrs Peel ; regardez la vidéo ci-dessous pour ceux qui n'ont pas encore vu l'épisode. En terme de tenue subjective, c'est le deuxième épisode derrière l'intouchable Le club de l'enfer.

Honey for the Prince est l'épisode type de la série : beaucoup d'humour et de sous-entendus pour une intrigue parfois un peu tirée par les cheveux mais qu'importe, c'est ce qui fait tout le charme de la série ! Beaucoup de petits détails font de cet épisode un chef-d'œuvre de la saison quatre.

La première scène qui suit le générique est tout à fait parlante sur les relations entre Steed et Mrs Peel. Ils reviennent d'une soirée, l'air bon enfant, Mrs Peel en robe blanche sexy, un teddy sous le bras, et Steed un ballon à la main. Ils passent ce fameux pont rendu célèbre par la série et Emma se permet une familiarité en mettant la main au postérieur de Steed : pas de dialogue mais très attendrissant ! D'autres scènes entre les Avengers sont cocasses ; Emma cassant la tirelire cochon de Steed et ce dernier déclarant à Mrs Peel : "It [le voile] suits you. Brings out the colour of your eyes. What size do you take in Turkish trousers ? " [Ça vous va. Cela fait ressortir la couleur de vos yeux. Quelle taille faites-vous en pantalon turc ?].

L'introduction plante le décor de cet épisode tout fou "quite quite fantastic" ! La séquence innocente censée se passer à l'étranger est interrompue par deux morts violentes à la mitraillette et le carillon de Big Ben vient rappeler que la série est (encore) 100% britannique. Le scénario et la musique soulignent une culture différente (prince, génie, tapis magique, harem, gong), assez inhabituel pour The Avengers mais les traditions britanniques ne sont pas négligées pour autant ; le miel est "Best British honey" et le sport national, le cricket (auquel je n'ai jamais rien compris !), est mis en évidence par une scène d'anthologie !

Les seconds rôles, même les plus discrets, sont tous remarquables. C'est à cela également qu'on reconnaît un bon épisode. Arkadi (George Pastell) est un tantinet maso et se fait tripoter la plupart du temps par une geisha qui fume même le cigare ! "Keep me cool". Ces deux personnages (sans oublier la fameuse danse) ont dû contribuer à l'éviction de l'épisode lors de la première diffusion de la série dans l'Amérique puritaine. Hopkirk (Ron Moody) est un excentrique de qualité qui met en scène sa propre mort "Think murderously !" ; Prince Ali (Zia Mohyeddin) est un piètre joueur de cricket mais ne manque pas d'humour : "320 wives mean 320 mothers-in-law !" [320 femmes signifient 320 belle-mères !], "Twelve goats for her (Emma), it's a great deal for just a woman !" [Douze chèvres pour elle, c'est beaucoup pour une simple femme !]. Vincent East (Roland Curram) est un tueur de sang froid convaincant qui nous livre deux belles bagarres contre les Avengers dont celle finale au sabre avec Mrs Peel ; sans oublier un Grand vizir (Bruno Barnabe) irrésistible qui se décrit comme "a mere speck on a camel's back" et un Napoléon silencieux (personnage récurrent dans la série) qui permet à Steed de parler français : "Je vous en prie, Monsieur – pardon, mon général, mon brave général, je cherche Mr Hopkirk". Avec cela, pas besoin de Jean Berger, Patrick Macnee aurait pu se doubler tout seul !

Le personnage le plus caractéristique de l'épisode à mon avis est néanmoins B. Bumble (Ken Parry) ; un excentrique que seul Chapeau melon et bottes de cuir peut produire ; de la même lignée que Fintry et Piedi de La danse macabre. B. (prononcer [bi:] de "bee" ("abeille" en anglais) Bumble ("bumble-bee" est un bourdon en anglais) a le pull-over rayé adéquat et personnifie ses petites bestioles "one of them has a bad knee. I may have to operate". Il a 365 sortes de miel et Mrs Peel se demande comment faire les années bissextiles (un peu semblable aux marches du phare de Miroirs). Bref, il est simplement regrettable que B. Bumble fasse un passage rapide dans l'épisode.

Les personnages et certaines autres scènes inoubliables à priori secondaires font de cet épisode un des incontournables de la saison quatre : Steed expliquant au prince que Emma est "retardée", la réaction de Mrs Peel, sirotant à la paille, est savoureuse – Mrs Peel réajustant sa culotte avant de rentrer dans le harem – Steed vidant ses pots de miel dans un pot de chambre – Steed assis entre Napoléon et un cow-boy ou prêt à suivre les conseils du prince et à choisir dans le harem – Mrs Peel en numéro 321 sur le tableau de service ("duty roster") apparemment réservée pour le samedi (à noter que le jeudi est jour de repos !) – Mrs Peel et Hopkirk fumant le houka... Et beaucoup d'autres ! On ne peut pas saisir toutes les finesses de Honey for the Prince après un seul passage !

Les scènes d'action sont très bien orchestrées, particulièrement le combat final au sabre entre Mrs Peel et Vincent, bagarre intense qui n'empêche pas l'humour (Arkadi : "The prince is reknown for his ardour"). Les quelques points négatifs (vite oubliés) de cet épisode sont la musique (le mélange de musique occidentale et orientale n'est pas très au point), les extérieurs inexistants (à part la scène très réussie du pont), les morts trop théâtrales de Ronny et Bernie, la doublure très apparente de Steed pendant le combat avec Vincent et l'intrigue délaissée, le lien amenant les Avengers à l'ambassade étant des plus minces.

Le tandem James Hill – Brian Clemens signe le dernier épisode de la quatrième saison par une grande réussite comme souvent à leur habitude (voir les superbes Le club de l'enfer, Caméra meurtre et le bon Visages des New Avengers). Honey for the Prince clôt ainsi une saison mythique avec un esprit britannique dans les moindres détails qu'on ne retrouvera malheureusement pas dans les saisons suivantes. "If you need anything else, just rub !"

EN BREF : La magie des Avengers est omniprésente dans ce superbe épisode qui fait regretter le noir et blanc ! The last but not the least !



Steed3003 10 juin 2006

Dernier épisode de la saison, Du miel pour le prince la conclut parfaitement, nous montrant quelles ont été ses forces et ses faiblesses récurrentes.

En effet, Brian Clemens a écrit ici un épisode avec des scènes mémorables mais qui se succèdent dans une intrigue faible. Cette histoire est somme toute très classique : Steed et Mrs Peel doivent empêcher l'assassinat d'un diplomate. Le début est lent et l'intrigue manque de souffle. La deuxième partie est bien meilleure, Brian Clemens y fait preuve d'un humour percutant. (Les scènes de Mrs Peel en danseuse attardée sont à se tordre de rire). Ses idées sont toutes aussi réussies, comme par exemple cette usine à rêves,une idée bien frappée comme on les aime, parfaitement exploitée ici. On se délectera aussi de ses personnages uniques et de ses dialogues "au poil". Ils auront fourmillé dans cette quatrième saison. Et puis, comme tout bon épisode de la saison 4, cet épisode a sa scène culte : la danse des sept voiles de Mrs Peel. Grand moment certes, mais qui ne permet pas d'occulter une histoire banale ; comme trop souvent le cas malheureusement dans cette saison. Il serait trop facile de mettre Emma Peel quasi nue pour faire un épisode culte de la série, même si certains le pensent, comme je le constate en louchant vers le haut. Brian Clemens avait déjà utilisé cette ficelle dans Le club de l'enfer dans le même but : pallier aux carences du scénario. Cette stratégie lasse déjà… Voilà donc un épisode typique de cette saison, avec ses moments mémorables, mais un fil entre ses scènes très léger.

Comme vous avez pu le constater au fil de mes critiques de cette saison, chers lecteurs, James Hill, qui assure ici la mise en scène, est celui qui a fourni à mon goût le meilleur travail. Il a donné au détour de L'héritage diabolique un véritable cachet cinématographique à la série. Sa réalisation est un peu en deçà de ses précédentes mais reste de bonne qualité. Peu aidé par un scénario mollasson, James Hill ne réussit pas à insuffler une vraie dynamique à l'épisode. Par ailleurs, sa tendance aux cadres très serrés et le manque de profondeur global de l'épisode, donne une impression d'étouffement au spectateur. L'absence d'extérieurs se fait cruellement sentir, comme ça avait déjà été le cas auparavant pour de nombreux épisodes. Malgré tout, les combats restent magistralement filmés, avec un duel au sabre en fin d'épisode qui s'avère être un grand moment d'action. Les quelques scènes intéressantes de l'épisode sont filmés avec talent. Il inscrit la danse des sept voiles de Mrs Peel dans la légende ! La distribution est épatante , tous les acteurs se révèlent très généreux et originaux dans leurs compositions. Ken Parry (qui joue le rôle du vendeur dans le magasin de miels) donne à l'épisode ses plus grands moments de comédie. À noter un doublage de qualité pour ce personnage, retranscrivant fidèlement son accentuation bien particulière.

Au début de l'épisode, nous pouvons voir Steed et Mrs Peel au retour d'une soirée bien arrosée. Ces quelques minutes donnent une idée de la convivialité qui régnait entre les deux acteurs. Les personnages semblent s'effacer le temps de ces instants volés. Par ailleurs, ceux qui regardent la série en VO pourront savourer quelques mots en français de Steed, lors de sa première arrivée au QQF. Des mots en français que la version française retranscrit ... en français ! Mrs Peel se transforme en danseuse orientale pour une mémorable "Danse des sept voiles".

Après des décors à l'économie dans l'épisode précédent Comment réussir … un assassinat, l'équipe de la série renoue avec le faste. L'univers oriental est extrêmement soigné, si bien qu'on regrette vraiment l'absence de couleurs pour cet épisode. Le court métrage The case of the missing corpse nous permettra de découvrir ce décor en couleurs.

Tenue de soirée blanche au début de l'épisode , la seule couleur que l'actrice a portée au cours des derniers épisodes, et c'est aussi tout de blanc qu'on la retrouve en danseuse orientale. Avis aux amateurs de Diana Rigg : cette tenue est la plus déshabillée qu'elle ait jamais portée pour la série. Pas de tenue exotique malheureusement pour Steed.

Pour cette dernière composition de l'année, Laurie Johnson nous régale les oreilles, avec quelques variations du thème de la série au demeurant très réussies et une musique des plus sensuelles pour la fameuse "Danse des sept voiles".

EN BREF : Un épisode concluant parfaitement cette saison, car symptomatique de ses forces et ses faiblesses. Quelques scènes cultes enrobées dans une intrigue bien trop légère.

 

Estuaire44 27 avril 2013

L’ultime épisode en noir et blanc ne manque paradoxalement pas de couleurs. Après l’échec de How To Succed… At Murder, Clemens retrouve intact tout son immense talent de conteur et nous offre une comédie légère très enlevée, pimentée de fantaisie orientaliste et d’un scénario malin (excellent idée des scénarios suggérés par QQF pastichant ceux de séries d’aventures), sachant ménager ses révélations jusqu’à son terme. Les éléments disjoints se rejoignent élégamment au près d’une enquête menée tambour battant, entremêlant gags irrésistibles, succulents personnages et humour volontiers surréaliste. Certes, il ne faut pas chercher ici une quelconque intensité dramatique ou des fulgurances du style de L’heure perdue ou de L’héritage diabolique. Le seul but demeure de divertir mais l’épisode y parvient avec une rare maestria. Plusieurs facteurs expliquent ce succès.

Outre une frénésie d’excellents gags, dynamisée par un récit alerte doublé d’un montage tonique de la part de James Hill, Clemens fête cette conclusion de saison par véritable feu d’artifice d’irrésistibles Excentriques, commence jamais la série n’en a connu. Rarissimes sont les personnages à ne pas relever de cette catégorie. Bumble se montre des plus charmants, à l’instar de son totem, tandis qu’Hopkirk culmine au sommet de la folie douce, bien avant une Île Fantastique fastueusement annoncée par Quite Quite Fantastic. Cette dernière boutique très à part conclue idéalement l’impressionnante  série visitée durant la période et permet en outre de retrouver Napoléon, lui aussi régulièrement aperçu. Le tueur pince sans rire se montre aussi amusant, mais on apprécie particulièrement son patron, copie conforme, à la fois orientalisée et assombrie, de Steed : sybarite et florentin, avec davantage de goût pour le sang. Le parallèle entre les deux personnages s’avère très amusant à suivre. La gaine qu’Arkadi emploie n’est ainsi pas sans présager des futurs problèmes de poids de Macnee lui-même !

L’épisode vaut aussi pour son orientalisme de pacotille mais néanmoins hautement divertissant par sa verve et son entrain. Malgré l’expression d’une certaine condescendance occidentale, on peut ainsi classer le Prince derechef parmi les Excentriques, pour les passages soudains entre les versants antagonistes de sa double culture. Les salamalecs à rallonge du vizir se montrent également irrésistible, de la même que la découverte d’un harem que l’on croirait sorti d’Angélique et le Sultan, la loufoquerie en sus. Cet aspect autorise également de superbes décors, alors quelques équivalents anglais persistent à manquer de relief depuis quelques temps au cours de la saison. Une bouffée d’oxygène bienvenue, qui sera reprise à juste titre dans The Strange Case Of The Missing Corpse. Honey For The Prince apparait de la sorte pleinement comme un pont vers le nouvel univers de la couleur, mais aussi la cinquième saison, par son surcroit de fantaisie.

Diana Rigg et Patrick Macnee apparaissent  particulièrement surexcités par ce final (l’épisode fut le dernier réalisé, comme le dernier diffusé de la quatrième saison), ils apportent une énergie et une facétie extraordinaires à leurs personnages ici plus complices que jamais. c’est notamment le cas lors des élucidations, mais quand ils prennent plaisir à se tiller à l’ambassade un pur moment de grande comédie. Au terme d’une saison durant laquelle Steed lui aura décidément rien épargné et où elle aura su à la perfection alterner élégance monochrome de bon ton et tenues hors nornes, Mrs Peel prend  temporairement congé avec son inoubliable Danse des Sept Voiles, le clou du spectacle.

Honey For The Prince ne résulte certes pas exempt de tout défaut. Après tout, contrairement aux Excentriques, l’exotisme drolatique n’est pas une spécificité des Avengers. Les opérettes de Francis Lopez c’est aussi cela à l’époque, de même que bon nombre des épisodes du Saint. on pense d’ailleurs ici beaucoup à The Wonderful War, certes plus proche de l’aventure classique. On n’échappe pas à quelques poncifs absolus, comme le tueur abattu par sa propre arme ou la source d’informations blessée parvenant à se trainer jusqu’au domicile du héros pour lui glisser quelques mots dans un dernier souffle (bel effort, le monsieur ayant été criblé de balles). Les puristes pourront également tiquer sur les libertés plus larges qu’à l’ordinaire que s’autorise Clemens, vis-à-vis de ses propres règles (acteurs noirs, sang visible), mais cela ne pénalise  concrètement en rien le récit. En définitive l’épisode demeure jusqu’au bout une comédie à la bonne humeur communicative.

EN BREF: Une comédie pétillante et enlevée, dont la fantaisie n’entrave pas le développement d’un scénario très astucieux. Un épisode festif tombant à pic pour conclure cette grande saison. 


VIDÉO


La danse des sept voiles !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

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Tournage

o Au début de l'épisode, Steed et Emma reviennent d'une soirée, d'humeur enjouée. Ils traversent un pont. C'est celui de Tyke's Water Lake, Elstree qui a été utilisé à plusieurs autres reprises dans la série : L'heure perdue, Un Steed de trop, La poussière qui tue, Du miel pour le prince, Petit gibier pour gros chasseurs (saison 4), Meurtres à épisodes, Interférences, La dynamo vivante (saison 5), Clowneries, Haute tension, Mais qui est Steed ? (saison 6) et dans le générique de la saison Tara King.

o L'épilogue a été tourné à London Road près de Shenley.


Continuité

o On aperçoit le fil qui tire le ‘tapis volant’  vers le haut dans le tag.

Détails

o Les assassins utilisent le "QQF" pour arriver à leurs fins ; Quite, Quite Fantastic permet à chacun de réaliser ses rêves les plus fous !

o Le titre du journal est "Guard for Prince Ali at the Embassy".

o L'anglais utilisé à l'ambassade : "Thrice" [trois fois] et "thee" [toi] est beaucoup plus soutenu que "three times" et "you".

o La devise de B. Bumble : "Best British honey keeps your strength up".

o La porte du bureau d'Hopkirk porte l'inscription "Q.Q.F. Inc. Knock and enter". Il se trouve au "10 Beaver Street".

o Comme très souvent, la série est ‘politiquement incorrect’ avec les 'directives actuelles'. Ainsi, le Prince Ali a intégré la culture britannique en pratiquant le cricket (rien à voir avec les Musulmans vivant actuellement en Grande-Bretagne), et, surtout, on peut remarquer que les figurants noirs sont tout simplement les esclaves du Prince. L’esclavagisme des pays musulmans est un fait que ces pays cherchent à cacher de nos jours en faisant retirer des inscriptions des monuments.

o La VF, comme trop souvent, n’est pas fidèle à la VO ; le mot de Mrs Peel sur le magnétophone ‘Play me’ est traduit par ‘Jouez moi’ (‘écoutez-moi’ aurait été plus judicieux), l’œil de rat est un œil de crapaud en VF et, pire, les 12 chèvres proposées pour Mrs Peel deviennent…20 veaux dans la VF ! QQF (Quite Quite Fantastic est traduit par’ Quelques heures dans le fantastique’).

o Les sous-titres français ne correspondent pas toujours à la version française. Ainsi, B. Bumble est A. Beille en sous-titre !

o Le panneau commercial de Bumble: B. Bumble & C°, Happy Hives Make The Best Honey, 365 Varieties of The Purest Blended Home Made Honey.

o On retrouve la partition des Danger Makers lorsque Steed vide les pots de miel.

o Après la fameuse danse, Mrs Peel demande à Steed sarcastiquement si elle doit maintenant danser Giselle. Giselle, ou les Wilis est un ballet-pantomime en deux actes composé par Adolphe Adam sur un livret de Théophile Gautier. En apprenant qu'Albrecht, qu'elle aime, est le noble fiancé d'une princesse, Giselle, une paysanne naïve, décède. La reine des Willis, esprits de jeunes filles mortes vierges, décide qu'Albrecht doit suivre Giselle dans la tombe. Il est condamné à danser jusqu'à la mort par épuisement. Mais l'esprit de Giselle, en dansant avec lui, arrive à le sauver. (Source : Wikipedia)

o Vincent atterrit sur une Austin Mini dans sa chute (6’21). Une autre est garée à côté. Cette voiture est le symbole automobile britannique des années 60. La Mini originale (1959-2000), initialement Morris Mini Minor et Austin Seven, sorties simultanément, est une petite automobile révolutionnaire et pleine de caractère conçue pour British Motor Corporation (BMC) par Alec Issigonis (1906-1988) et fabriquée à Birmingham (Royaume-Uni). Elle fut vendue sous plusieurs marques Austin, Morris, MG, Rover, Wolseley, Riley, Leyland et sous licence italienne Innocenti (groupe Fiat), avant de devenir une marque propre. (Source : Wikipedia).

o L’étiquette des pots de miel représente une abeille et une ruche avec l’inscription : Best British Honey, B. Bumble & C°.

o Entre autres contrées exotiques, Bumble affirme à Mrs Peel qu’il envoie du miel jusqu’au Nyasaland. Il s’agissait alors d’un protectorat anglais situé près du lac Nyassa, en Afrique australe. Fondé en 1907, il est associé à la Rhodésie  de 1953 à 1963. Le 6 juillet 1964 son indépendance est déclarée et il devient le Malawi.  En 1966, Bumble conserve l’appellation encore traditionnelle.

o Non crédité, on remarque le jeune Yaphet Kotto parmi les deux gardes noirs de la porte du harem. Sept ans plus tard il deviendra  le Dr Kananga, l’adversaire de James Bond dans Vivre et laisser mourir.

o Autre connexion avec 007, Carmen Dene, l’Eurasian Girl chère à Arkadi, effectue une brève apparition dans Goldfinger, comme jeune femme prenant le soleil au bord de la piscine.

o Steed confond le terme genie avec le prénom Jeannie. Ce jeu de mots est peut-être un clin d’œil titre de la série américaine I dream of Jeannie (1965-1970), dont l’héroïne est pareillement un Génie de la Lampe. Jinny de mes rêves (en français) fut programmée par NBC pour concurrencer le grand succès de Ma sorcière bien aimée (1964-1972), sur ABC, autre sitcom entremêlant humour et Fantastique.

o Parmi divers fantasmes qu’Hopkirk  propose à Steed,  figure celui d’être un cavalier lors de la bataille de Balaklava (1864) dans la Vallée de la mort. Cette charge fameuse et tragique de la cavalerie légère anglaise fournit justement le sujet du tableau de Robert Hillingford qui ornera la tableau de Steed la saison suivante ! Comme quoi Hopkirk manifestait véritablement un goût très sûr concernant les penchants de ses clients. 

Acteurs – Actrices

o Ron Moody (1924) est également le professeur Jordan dans L'oiseau qui en savait trop – saison 5. Il est célèbre pour son rôle de Fagin, le pickpocket de la version musicale d'Oliver Twist, appelée Oliver, au début des années 60. Il fut nommé aux Oscars pour la reprise de ce rôle au cinéma en 1968. Il a tourné dans des séries américaines : Gunsmoke, Starsky et Hutch.

o Peter Diamond (1929-2004) était un cascadeur anglais réputé, connu pour son travail sur la trilogie de La Guerre des étoiles ainsi que Superman et Highlander.

o Richard Graydon (1922) a effectué des cascades sur de nombreux James Bond et a également fait des courtes apparitions dans On ne vit que deux fois, Au service secret de sa Majesté, Octopussy.

o Zia Mohyeddin (1933) est né au Pakistan mais il a fait ses débuts d'acteur en Angleterre (Laurence d'Arabie, Khartoum). Il retourna dans son pays à la demande du régime Bhutto pour y créer une école mais revint en Angleterre, étant en conflit avec le gouvernement de son pays. Il a tourné également dans cinq épisodes de Destination danger et dans L'homme à la valise et Les champions.

À noter que…

o Une autre tenue affriolante de Mrs Peel. Après la Reine des péchés (Le club de l'enfer), l'Oiseau des îles (Maille à partir avec les taties) et Robin des Bois (L'économe et le sens de l'histoire), Mrs Peel fait un effeuillage dans cet épisode (Danse des sept voiles) !

o Le palais du prince Ali a été utilisé pour le tournage du petit film promotionnel pour la saison couleur The Strange Case of the Missing Corpse disponible sur les DVD en bonus.

o Les producteurs ont insisté pour que Diana Rigg ait un bijou dans le nombril afin de passer la censure américaine. Le bijou n'arrêtait pas de tomber durant les prises. Beaucoup de mal pour rien car cet épisode ne figura pas dans la diffusion initiale américaine.

o Des acteurs noirs dans cet épisode mais ils n'ont pas droit à la parole. Le seul épisode Emma Peel où un acteur de couleur s'exprime est un épisode noir et blanc, Petit gibier pour gros chasseurs. Cela changera avec la saison Tara King.

o Référence d'Hopkirk à James Bond : Licence to kill.

o DVD : Problèmes de moirage faisant des reflets de couleur sur le noir et blanc surtout pendant l'introduction et la partie de cricket.

o Dans la galerie photos du Blu-ray britannique, on dénombre une soixante de clichés seulement pour la tenue de Diana Rigg /Mrs Peel !

o Comparaison Studio Canal/Optimum (par Denis Chauvet) :

Pas de coupe mais la version Optimum est excellente et n’a plus les défauts apparents de l’édition française. Plus de traits verticaux gênants lorsque Mrs Peel déballe le pot de miel par exemple.

Fiche Du miel pour le prince des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-26.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/426.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-26-HoneyPrince.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/peel26.htm
En italien
http://www.avengers.it/26bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_honey.htm

 

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