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TOP 3

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1) Ne vous retournez pas : Les Avengers s'essaient au film d'épouvante, avec un incomparable brio. Le talent de conteur de Brian Clemens se voit sublimé par la mise en scène inspirée de Peter Hammond, le meilleur réalisateur de l'ère Cathy Gale, mais aussi par le jeu intense d'Honor Blackman. La balade en voiture reste par contre un grand moment de joie de vivre. Ce pur chef-d'œuvre soutient aisément la comparaison avec son remake Le joker.

2) L'homme aux deux ombres : À un déjà excellent récit d'espionnage, l'épisode insuffle un supplément d'âme et de panache par une audacieuse touche de fantastique. En cela il demeure annonciateur de l'âge d'or d'une série encore en devenir, d'autant qu'avec le thème des Doubles il introduit une idée appelée à un riche avenir ! On n'oubliera pas l'effarante composition de Terence Lodge dans sa brillante évocation de la folie.

3) Balles costumées : Un épisode étonnamment ludique et permettant à Brian Clemens de s'illustrer une fois de plus par son sens du récit et son goût pour le Fantastique. En effet il règne sur cette histoire comme une atmosphère à la Quatrième dimension, tant cet étrange huis clos rompt avec l'espionnage traditionnel encore coutumier de la série. Le tout est irrigué par un humour des plus brillants, notamment grâce à la féline Pussy Cat !


FLOP 3

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1) Le marchand de secrets : Cet épisode à l'étonnante vacuité constitue un pénible retour en arrière vers les plus mauvais moments de la saison 2. On y trouve en effet une histoire montée de bric et de broc, représentant une tentative maladroite de plaquer un récit éculé d'espionnage à des Avengers ayant alors déjà évolué vers plus de fantaisie et de brio. La mise en scène demeure de plus tristement statique. Comme un goût de piquette...

2)Cette grandeur qu'était Rome : L'originalité de l'argument initial se voit gaspillé par une intrigue insignifiante, aux trous béants, et des dialogues très plats. Il en découle un manque de vie et d'intérêt très dommageable pour cet épisode qui ne manquait pourtant pas d'attraits, comme le décorum romain ou la belle composition de Hugh Burden. La mise en scène et le reste de la distribution demeurent également bien médiocres.

3)Esprit de corps :L'ambiance écossaise demeure la seule originalité de cet épisode qui, pour le reste, se limite à une intrigue rebattue de coup d'État, de plus très schématique et au dénouement extrêmementt brusqué. L'épisode souffre particulièrement du manque de moyens de l'époque et d'une mise en scène des plus inertes. L'ensemble demeure bien terne malgré l'amusant numéro de Roy Kinnear.

 

Retour à la saison 3

TABLEAU RECAPITULATIF SAISON 3

 

Episodes Estuaire44
Concerto 3
Plaidoirie pour un meurtre 4
Le cocon 4
La toison d'or 3
Mort à la carte 2
L'homme aux deux ombres 4
Ne vous retournez pas 4
Cette grandeur qu'était Rome 2
Les fossoyeurs 3
Mort d'un ordonnance 2
Le piège à rats idéal 4
Le cinq novembre 2
Seconde vue 4
Le marchand de secrets 1
La cage dorée 3
Les sorciers 3
L'éléphant blanc 2
Balles costumées 4
Lavage de cerveau 3
Les petits miracles 3
La mandragore 3
Le cheval de Troie 2
Le retour du traître 2
Les charmeurs 4
Esprit de corps 2
La quadrille des homards 2
Total 75
Moyenne 2,88
   
Nombre de 4 chapeaux 8
Nombre de 3 chapeaux 8
Nombre de 2 chapeaux 9
Nombre de 1 chapeaux 1
   
Pire note 1
Meilleure note 4
   
Carton rouge pour … Le marchand de secrets
     
     
  Plaidoirie pour un meurtre
  Le cocon  
  L'homme aux deux ombres
Cartons verts pour (à égalité)… Ne vous retournez pas
  Le piège à rats idéal
  Seconde vue  
  Balles costumées
  Les charmeurs 
     
     
©Steed3003    

 

Retour à la saison 3

 

LE QUADRILLE DES HOMARDS

( LOBSTER QUADRILLE)

Tournage : mars 1964

Diffusion : ITV, 21 mars 1964 – 13ème Rue, 2 avril 1998

Scénario : Richard Lucas (pseudonyme de Brian Clemens)

Réalisation : Kim Mills

Leslie Sands (Captain Slim), Burt Kwouk (Mason), Gary Watson (Bush), Jennie Linden (Katie), Norman Scace (Dr. Stannage), Corin Redgrave (Quentin Slim), Valentino Musetti (Jackson)

Résumé

L’agent de liaison de Steed à Paris est retrouvé mort des suites de l’incendie d’une cabane de pêcheur, en Angleterre. L’autopsie révèle qu’il a auparavant été abattu d’un coup de révolver. Cathy Gale enquête à propos d’un cavalier de jeu d’Échecs retrouvé dans les affaires du disparu, tandis que Steed se rend sur les lieux du crime. Il découvre que la cabane incendiée appartient au Capitaine Slim, qui dirige une importante entreprise de pêche de homards. Slim héberge la veuve de son fils Quentin, décédé en mer il y a un an. Or Steed découvre que ce fils s’est en fait enfui en France (ou il avait été repéré par l’agent de liaison) et qu’il dirige un trafic d’héroïne, utilisant l’entreprise de son père comme couverture, a l’insu de celui-ci. Le gang utilise un code basé sur les Échecs pour ses communications. Quentin prend en otage Mrs Gale pour attirer Steed dans un piège. Elle essaye de s’échapper quand Quentin tente de la faire elle aussi périr par incendie. Celui-ci finit par mourir dans les flammes. Après toutes ces émotions, Cathy décide de partir pour des vacances de durée indéfinie aux Bahamas ! Steed s’empresse de téléphoner à une remplaçante…


CRITIQUES


Estuaire44 13 septembre 2008

Dans sa globalité la saison 3 marque un réel accroissement de la qualité et de l’intérêt de la série et l’on pouvait espérer voir cet élan déboucher sur un vrai feu d’artifice. Il n’en est rien, Le quadrille des homards s’avérant un épisode assez quelconque.

On comprend sans mal que Brian Clemens ait voulu recourir à un pseudonyme, tant cette intrigue apparaît plus faible qu’à l’accoutumée. Cette histoire de trafic d’héroïne dissimulée dans des homards ne convainc guère et l’on reste des plus sceptiques sur l’intérêt qu’elle peut présenter pour l’élite de l’espionnage britannique. Au total on assiste à beaucoup de discussions, scandées par des va-et-vient passablement artificiels entre les domiciles de Steed et du capitaine Slim. Les actions des adversaires du jour semblent passablement incohérentes (capturer Cathy pour attirer Steed, puis tenter d’assassiner celle-ci) et les digressions se multiplient comme pour tenter de dissimuler l’insigne faiblesse de l’argument principal.

Tout comme dans La baleine tueuse (saison 2), autre épisode de fin de saison décevant, la mise en scène de Kim Mills demeure d’un honnête niveau, et supporte efficacement l’histoire. On lui doit notamment quelques jolis plans mettant en valeur de superbes décors (en particulier à la morgue et à l’Alice Club), mais l'ensemble manque tout de même de souffle et d’imagination. La musique de Johnny Dankworth demeure égale à elle-même, sans originalité notable pour saluer la fin d’une si longue participation à la série. La qualité du son et de l’image demeure bien médiocre ; décidément on ne regrettera pas l’époque de la vidéo ! Heureusement, l’évocation des Échecs demeure astucieuse et l’on suit avec plaisir ce fil rouge tout au long de l’épisode, même si la résolution de l’énigme du Cavalier par Cathy ne sert finalement à rien !

L’insignifiance des différents membres du gang n’apportera pas d’intérêt supplémentaire à l’épisode. Tout juste remarque-t-on la fascination de Quentin pour les flammes, mais cet aspect reste insuffisamment développé. On apprécie tout de même d’admirer l’excellent Burt Kwouk dans un rôle relativement étoffé, même si non exempt de clichés. Le Dr Stannage demeure un personnage amusant, préfigurant les médecins légistes plus ou moins "allumés" qui peuplent les séries contemporaines. On aurait souhaité le voir davantage participer à l’enquête, ou apparaître comme un authentique Excentrique, mais l’épisode stagne encore ici dans l’inabouti.

Le capitaine Slim paraît plus intéressant, Leslie Sands, sans effets de manches inutiles, traduisant éloquemment le désespoir rongeant cet homme d’apparence si solide. La scène de conclusion à la morgue et la réconciliation avec Katie ont quelque chose de touchant, mais ce mélodrame, certes bien écrit, n’a pas grand-chose à voir avec les Avengers. Les scènes les plus réussies demeurent celles, très amusantes, entre Katie et un Steed séducteur en diable. Jennie Linden apparaît absolument charmante et la jeune dame connaît l’insigne honneur de porter le chapeau melon de Steed. Elle présente un léger accent français, décidemment jusqu’au bout la période Cathy Gale aura été prolixe en la matière ! Ces passages présentent également l’intérêt de montrer un Steed nettement plus Casanova qu’il ne le deviendra avec l’arrivée de Mrs Peel…

Hormis ses conversations galantes avec Katie, Steed ne brille guère dans cet épisode où il doit souvent porter des dialogues convenus. Et, bien entendu, pour son ultime apparition c’est bien sur Cathy Gale que se focalise l’attention. Si, exceptées deux scènes nerveuses de combat où s’illustrent une dernière fois ses talents de combattante, elle ne bénéficie guère de scènes marquantes, Honor Blackman donne de nouveau vie et panache à son personnage.

Le meilleur du Quadrille des homards demeure finalement la scène de conclusion, en marge de l’ensemble, où Cathy faits ses adieux. C’est avec une belle acuité et un ton parfaitement juste que, bien loin de la déchirante séparation avec Mrs Peel, Brian Clemens en fait une scène particulièrement amusante et caustique. C’est bien fidèlement à leur relation, totalement à part, que Steed et Cathy se quittent sur une ultime prise de bec, piquante et sarcastique. Une jolie réussite !

Ainsi nous quitte Mrs Catherine Gale, après 43 épisodes où elle nous aura tant séduits par sa force de caractère, son charme si énergique, sa vraie générosité et sa droiture face à un partenaire souvent bien cynique ! Elle aura su parfaitement accompagner et soutenir l’évolution de la série vers davantage de fantaisie, tout en établissant qu’une femme puisse devenir une héroïne à part entière. Les trois coups sont frappés, Mrs Peel peut désormais entrer en scène !

EN BREF : Un épisode quelque peu décevant pour conclure l’ère Cathy Gale, mais cette dernière prend fort joliment congé !


VIDÉO


Mrs Gale part pour des vacances bien méritées !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Tournage


Continuité

o La pendule du capitaine Slim est bloquée, et indique toujours 11h40 (14’20’’, 35’49’’, 39’41’’, 41’52’’…) :

o À la boîte de nuit, quand Steed veut tendre son manteau à Katie, celui-ci reste un instant accroché à la chaise (27’34’’) :

o Jusqu’à cet ultime épisode, le sous-titre se sera entêté à appeler Cathy « Mademoiselle Gale », au lieu de Madame.


Détails

o Dans la scène finale, Steed interroge sa mystérieuse correspondante à propos des sloughis de cette dernière. Le sloughi représente l’autre nom du lévrier arabe. Ce chien de haute taille (jusqu’à 72 cm) est originaire d’Afrique du Nord et sert principalement à la chasse et à la garde. Ses origines remontent à la Haute Antiquité et il serait le fruit de croisements réalisés durant les invasions barbares. À l’issue de Un petit déjeuner trop lourd (saison 5), on s’apercevra que Mrs Peel est très attachée aux grands chiens…

o L’acronyme R.S.V.P. provient du français Répondez S’il Vous Plaît. Cette expression est effectivement passée dans l’Anglais courant, en particulier pour les cartons d’invitations.

o Pourquoi Cathy Gale donne-t-elle comme adresse celle de Steed ? Steed avait agi de même dans Cette grandeur qu’était Rome, en indiquant le numéro de téléphone du British Muséum où travaille cathy.

o En fouillant les affaires personnelles du disparu Steed trouve un billet de 100 Francs français, et estime que c’est fort peu. Il s’agit pourtant d’une belle somme en 1964 ! Sans doute voulait-il dire que les agents en mission transportent avec eu une somme conséquente en liquide.

o Cathy devine que Steed va emmener sa conquête à Richmond Hill. Ce célèbre site du Grand Londres, situé dans la ville très huppée de Richmond, bénéficie en effet d’une superbe vue, la seule du Royaume protégée par un Arrêt du parlement (1902) ! Du haut de cette colline au Sud-Ouest de la Capitale, on jouit d’un superbe panorama sur la Tamise et les bois et jardins (Terrace Gardens) environnants. Elle a inspiré de nombreux peintres anglais, dont Joshua Reynolds et Turner.

o Steed déclare posséder une résidence secondaire à Kew, autre site de Richmond. Ce quartier des plus chics (grandes maisons luxueuses…) est réputé pour ses boutiques de luxe et la présence des Jardins Botaniques Royaux ainsi que des Archives Nationales.

o Comme indiqué par son léger accent, Katie a vraisemblablement des origines françaises ; elle termine d’ailleurs sa conversation téléphonique anonyme avec Steed en disant « Au revoir ».

o Mrs Gale conserve dans son réfrigérateur du saumon et du Pouilly Fumé. Il s’agit d’un vin blanc du val de Loire, réputé pour ses saveurs fleuries et minérales. Il apparaît en effet recommandé pour accompagner les poissons... et les crustacés !

o En inspectant la boutique d’Échecs, Steed remarque sur un échiquier un « gambit écossais ». Le Gambit écossais (ou partie écossaise) est une ouverture caractérisée par l'avancée en d4 du pion blanc au troisième coup et ayant pour but d'ouvrir le centre. Elle reçut son nom en 1824 lors d'un match par correspondance entre la ville de Londres et d'Edimbourg. Posant relativement peu de difficultés aux Noirs pour égaliser, on ne rencontre cette ouverture qu'occasionnellement dans les grands tournois, mais elle fut remise à l’honneur par Garry Kasparov.

o Les Échecs demeurent très présents tout au long de l’épisode. Au-delà de la boutique, ils apparaissent dans de très nombreux décors : carrelage et murs de la morgue, décors de la boîte de nuit, plancher du bureau de Slim. Même si les échecs constituent un élément récurrent de la série, il n’y a guère qu'Avec vue imprenable (saison 4) qui puisse s’approcher d’une telle profusion !

o Le titre de l’épisode fait référence au chapitre X d’Alice au Pays des Merveilles (Lewis Carroll, 1865) où la Simili-Tortue et le Griffon narrent à Alice la beauté de cette danse des homards, entre autres fantaisies aquatiques. Le thème d'Alice est également évoqué par la boîte de nuit, l’Alice Club, décorée entre autres par les célèbres gravures de Sir John Tenniel (1820-1914), qui ornaient l’édition première du livre. Les échiquiers rappellent la rencontre entre Alice et les pièces du Noble Jeu, dans ses secondes aventure : De l’autre côté du miroir (1871). Les nombreux chiffres inversés du décor sont ainsi vus comme reflétés dans un miroir ! Une version particulière des Échecs s’intitule d’ailleurs Les Échecs d’Alice, où comme à travers un miroir, on rajoute un second échiquier, vide, à l’habituel.

o Homard Thermidor : En découvrant un homard calciné dans l’incendie de la cabane, Steed s’exclame « Homard Thermidor !». En effet cette recette, très goûtée des gastronomes, prévoit que le homard soit cuit et cuisiné dans sa coque. (Ce nom original ne fait pas référence au calendrier révolutionnaire (Thermidor : mois de la chaleur, du 19 juillet au 17 août)). Elle rend hommage à la pièce à succès Thermidor (de Henry Irving), où s’illustra Victorien Sardou. La recette fut ainsi crée durant les représentations, en janvier 1894, au restaurant Maire, à Paris. Plus généralement le homard reste très prisé en haute cuisine, où il est considéré comme le plus fin des crustacés, devançant la langouste. Ceux de la Manche, devenus rares, comptent effectivement parmi les plus cotés, particulièrement le homard bleu sauvage de Audresselles, dans le Pas de Calais.

Acteurs – Actrices

o Burt Kwouk (1930) apparaît également dans Kill The King (saison 1) et Les cybernautes (saison 4). Il est connu pour son rôle de Cato dans les films de la Panthère rose. Cet acteur anglo-chinois est également apparu dans deux James Bond : Goldfinger (1964) et On ne vit que deux fois (1967). Occupant de très nombreux rôles d’asiatique au cinéma et à la télévision, il connaît une très grande popularité en Grande-Bretagne.

o Valentino Musetti est apparu dans un total impressionnant de cinq épisodes des Avengers : Le décapode (saison 2), Mort à la carte, Le marchand de secrets, Le retour du traître et Le quadrille des homards (saison 3). Dans Le décapode il est par erreur crédité sous le prénom Valentine ! Il mène une double carrière comme acteur (Doctor Who, Cosmos 1999, Mission Casse-Cou, Batman…) et cascadeur (Amsterdamned, Alien, plusieurs James Bond…).

o Gary Watson (1930) a participé à trois autres épisodes : Death on The slipway (saison 1), Argile immortelle (saison 2) et Étrange hôtel (saison 6). Comédien reconnu au théâtre, il connaît une grande popularité durant les années 60 avec l’édition de disques reprenant l’ensemble des pièces de Shakespeare, où il interprète les plus grands rôles du répertoire. Ses dons de lecteur lui valurent d’autres succès du même ordre mais il n’obtint jamais que des rôles secondaires à la télévision (Le Saint, Dr Who, War and Peace…).

o Jennie Linden (1939) connut une jolie carrière au cinéma (Dr Who and The Daleks, 1965, Women in love, 1969…)

o Leslie Sands (1921-2001) fut une figure régulière des séries anglaises (Le Saint, Dixon of Dock Green, Z Cars, Department S, Blackadder…)

o Corin Redgrave (1939) appartient à une grande famille de comédiens (quatre générations !). Il est ainsi le frère de Lynn et Vanessa Redgrave (Retour à Howard Ends). Il interprète de très nombreux rôles au théâtre, ainsi qu’au cinéma et à la télévision. Très engagé politiquement à gauche, il a fondé en 2004, avec Vanessa, le Human Rights Party. Il a combattu la guerre d’Irak et ardemment soutenu une éventuelle motion de censure contre Tony Blair.

À noter que…

o Cet épisode constitue non seulement la fin de l’ère Cathy Gale, mais également celui des enregistrements sur vidéo (saisons 1 à 3), au profit du film, support de meilleure qualité. Étrangement cet épisode boucle la boucle en traitant de trafic d’héroïne, comme le tout premier de la série, Neige brûlante.

o Honor Blackman quitte la série pour intégrer la distribution de Goldfinger, où elle va interpréter le personnage de Pussy Galore. Une allusion y est faite durant la scène d’adieux, où Steed décrit ainsi les vacances de Cathy : pussyfooting along those sun-soaked shores… Quand Cathy lui réplique, en partant, qu’au contraire elle pense rester allongée sur la plage, il réplique : Not pussyfooting ? I must have been misinformed !

o Kim Mills (1931-2006) a réalisé de nombreux épisodes de diverses séries anglaises des années 60 (Public Eye, Mystery and Imagination, Armchair Theatre…) avant de débuter une carrière de producteur dans les années 70 (Zodiac, The Rivals of Sherlock Holmes…). Il a en tout réalisé 10 épisodes des Avengers : Le grand penseur, La boîte à trucs, L’homme dans le miroir, La baleine tueuse (saison 2), Concerto, Mort à la carte, Mort d’un ordonnance, Les sorciers, La grandeur qu’était Rome et Le quadrille des homards (saison 3). Il a eu ainsi l’honneur de conclure chacune de ces deux saisons !

o Richard Lucas est en fait un pseudonyme utilisé par Brian Clemens ! Tony O'Grady et Brian Sheriff seront d’autres fausses identités portées par Clemens au cours de sa carrière.

Fiche du Quadrille des homards des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/gale2-26.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/ gale/326.html
http://deadline.theavengers.tv/GaleS2-26-Lobster.htm

 

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ESPRIT DE CORPS

( ESPRIT DE CORPS )

Tournage : mars 1964

Diffusion : ITV, 14 mars 1964 – 13ème Rue, 25 juin 1998

Scénario : Eric Paice

Réalisation : Don Leaver

Duncan Macrae (Sir Ian Stuart-Bollinger), Joyce Heron (Lady Dorothy Stuart-Bollinger), Roy Kinnear (Pivate Jessop), John Thaw (Captain Trench), Pearl Catlin (Mrs. Graig), Douglas Robinson (Sergeant Marsh), Hugh Morton (Admiral), Anthony Blackshaw (Private Asquith), James Falkland (Signaller), George Alexander (Piper), Tony Lambdon (Drummer), George Macrae (Highland Dancer). .

Résumé

Un sergent d'un régiment de la Garde Écossaise est prétendument tué accidentellement en manipulant son arme de service. Or l'autopsie révèle qu'il a été touché par trois armes différentes. L'Armée confie l'enquête à Steed, qui s'introduit parmi les officiers du régiment sous couvert d'écrire une biographie du célèbre général Ian Stuart-Bollinger, aujourd'hui à la retraite. Celui-ci intervient à titre officieux pour la mise au point d'importantes manœuvres militaires visant à tester les défenses de Londres. Cathy Gale, prétendant participer aux cours d'autodéfense organisés par le régiment, attire l'attention du général en se prétendant d'origine écossaise. En effet Bollinger, originaire d'Écosse, se passionne pour l'histoire de son pays et en particulier pour les Stuarts ! Steed découvre qu'en fait le général prépare un coup d'État militaire visant à rétablir cette famille. Bollinger, à partir d'une fulgurante découverte généalogique, offre d'ailleurs le trône à Cathy Gale ! Repéré, Steed manque d'être exécuté. Il est sauvé par le cynique et vénal, mais finalement sympathique, Jessop. Avec Cathy Gale, il tend un piège révélant l'imposture du général et arrête celui-ci.


CRITIQUES


Estuaire44 6 septembre 2008

L'avant-dernier épisode de la saison n'en restera pas comme le plus bel opus. En dehors de l'aspect écossais, l'intrigue se caractérise par un grand classicisme, avec le thème archi-rebattu du complot visant à renverser le gouvernement établi. Surtout son évolution paraît par trop prévisible, sans aucun réel coup de théâtre ni suspense mis en place. Le récit ne connaît pas d'emballement ou de scène forte marquant les esprits, au contraire il se maintient à un rythme bien trop languissant. Tout ceci demeure très anodin et le spectateur finit par suivre ces péripéties peu épicées d'un œil bien distrait. L'ensemble apparaît également très bavard, avec de plus une disproportion frappante entre la présentation du coup d'État et sa résolution absurdement rapide. Un défaut coutumier de la saison 2, auquel cet épisode fait songer par bien des aspects.

L'aspect écossais, doublé de l'évocation des Stuart, constitue la seule originalité de cette histoire. Malheureusement, si les références ne manquent pas (cornemuses, danse folklorique, kilts, objets d’art, présence de Duncan Macrae), tout ceci demeure extrêmement figé et sans vie. On en ressort avec l'impression d'un simple catalogue sans âme, dont les divers éléments se verraient alignés avec une grande artificialité. Les contraintes techniques et budgétaires de l'époque y sont sans doute pour beaucoup, de même que l'action s'insèrant dans le cadre de bâtiments administratifs standardisés et dépourvus de tout cachet. Avec davantage de moyens, et un environnement ad hoc, Le fantôme du château De'Ath (saison 4) parviendra à rendre nettement plus crédible son atmosphère écossaise. Et puis on ne croit pas une minute à cette histoire de Reine d'Écosse...

L'épisode souffre également d'une réalisation des plus linéaires, sans aucune marque d'imagination. Cela participe grandement au caractère lénifiant de l'ensemble, d'autant que les scènes d'action paraissent rares et peu trépidantes. On ne dispose bien entendu d'aucune image des mouvements militaires en cours, tout se résumant à quelques déclarations. Cela ne peut qu'aggraver le manque de vie de l'épisode ! On remarque bien quelques scènes en extérieur, mais celles-ci ne présentent guère d'intérêt.

L'épisode ne bénéficie que bien partiellement du renfort de ses personnages pour secouer sa torpeur.

En félon de théâtre John Thaw n'apparaît certes pas maladroit, mais son personnage n'a vraiment pas grand-chose à montrer. Plus riche et complexe demeure le Général Stuart-Bollinger. Macrae lui apporte toute sa présence mais là encore l'épisode échoue par son trop grand conformisme et sa fadeur avérée. Avec son potentiel et un tel interprète, Bollinger aurait pu constituer un personnage excessif et délirant à souhait, comme la série a si bien su nous le proposer ailleurs. Malheureusement on en reste trop sagement à un excentrique certes machiavélique, mais surtout passablement ennuyeux.

Heureusement, comme toujours, nous pouvons compter sur l'irrésistible Roy Kinnear pour assurer le spectacle. Jessop, personnage haut en couleurs, au solide bon sens n'excluant pas le cynisme, tranche agréablement avec les laborieuses chimères des officiers. De plus le contraste existant entre lui et Steed nous vaut des scènes particulièrement amusantes, avec enfin des dialogues enlevés. La gouaille de l'un et l'humour élégant de l'autre nous valent sans conteste les meilleures scènes d’un épisode qu’ils sauvent de la catastrophe. Le reste des personnages, militaires et épouses, demeure par contre d'une totale transparence.

Comme de coutume Steed se montre spirituel, alors que l'on s'amuse par ailleurs de le voir aux prises avec une machine à laver ! La scène du peloton d’exécution fait également son petit effet. En dehors de son savoureux duo avec Jessop, Steed se montre par moments étonnamment brutal, ce qui n'est pas, encore une fois, sans nous rapprocher de la saison 2. Cathy Gale n'a malheureusement pas la chance de disposer d'un tel interlocuteur et doit se contenter des interminables bavardages des officiers. Elle déclare elle-même s'ennuyer à mourir, comme on la comprend. Elle se voit de plus infliger l'histoire ridicule d'Anne II et une scène de bagarre finale bâclée. Au total, cet épisode la met bien peu en valeur et on ne peut que se réjouir qu'il ne constitue pas son ultime intervention !

EN BREF : Une tonalité écossaise agréable, mais, malgré l’amusant numéro de Roy Kinnear, l’ensemble demeure trop faible pour réellement capter l’attention.


VIDÉO


Une épingle de cravate judicieusement placée !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Tournage


Continuité


Détails

o Le procès de Steed se déroule le 5 mars, soit à peine quelques jours avant la diffusion de l’épisode.

o Steed lit le Batttalion News, un journal imaginaire.

o Le général et Cathy Gale trinquent au whisky écossais en s’exclamant Slainte ! Il s’agit du terme gaélique équivalent au Français Santé !, utilisé en Irlande et en Écosse.

o Cathy prétend avoir appris l’escrime avec une épée Claymore. Une Claymore est traditionnellement une large et grande épée à deux mains, qui était utilisée par les Highlanders (guerriers écossais). Elle fut beaucoup pratiquée au XVIe siècle. Elle mesure environ 1,35 mètre de long (1,05 mètre de lame et 30 centimètres de poignée). La poignée se distingue par deux branches longues souvent terminées par un trèfle à quatre feuilles. Concernant l’escrime Cathy doit faire allusion à un modèle plus tardif (XVIIe siècle), avec une main protégée par une garde d’acier en panier. Cette épée, qui sert également pour les danses écossaises, est toujours portée par les officiers du Royal Regiment of Scotland dans leur tenue de cérémonie. Les autres officiers britanniques utilisent, eux, des épées de cour classiques.

o La culture écossaise s’enorgueillit à juste titre de nombreuses danses traditionnelles extrêmement colorées et plaisantes, encore souvent pratiquées de nos jours. Elles font d’ailleurs l’objet de compétitions très populaires. La danse des épées (Ghillie Callum) présentée dans l’épisode, compte parmi les plus renommées. Elle plonge profondément ses racines dans l’histoire écossaise, les premières observations conservées remontant au XIIIe siècle ! Elle était une occasion pour les guerriers des Highlands de prouver leur agilité et leur vigueur. Des équivalents existaient avec des haches ou des lances. Ghillie Callum était un grand seigneur écossais qui, lors de la victoire de Dunsinane (1504), croisa sa Claymore avec celle du chef vaincu et dansa dessus en signe de triomphe. Les compétitions actuelles, davantage pacifiques et orientées vers la technique, se sont ouvertes aux femmes (fin du XIXe) et celles-ci représentent désormais 95% des compétiteurs !

o Lors de la réception, Bollinger demande à ce que soit interprétée The White Cockarde (1776). Il s’agit d’une des chansons les plus connues du très populaire auteur écossais Robert Burns (1759-1796). Créateur de nombreux poèmes et chants folkloriques, chantre de l’art de vivre et des paysages écossais, le Barde de l'Ayrshire, non content d’être l'une des principales gloires littéraires de l’Écosse, est également considéré au plan européen comme l’un des grands annonciateurs du Romantisme. La Burns Night, célébrée le 25 janvier, jour de sa naissance, est considérée comme une fête nationale en Écosse. On y invite ses amis autour d’un haggis, en récitant la célèbre Adresse au Haggis écrite par le poète (Burns Supper).

o "Esprit de corps" (expression française également entendue dans l’épisode), est également pratiquée en Anglais, particulièrement dans le langage militaire (cohésion et moral d’une unité).

o Steed se voit refuser un avocat du fait que le tribunal est une cour prévôtale. Ce terme, issu d’Ancien Régime, recouvrait des juridictions d’exceptions temporaires, destinées à conjurer une menace précise (rebellions, jacqueries…). Les droits de la défense s’y voyaient réduits presque à néant, au profit de procès expéditifs.

o Dans son anecdote racontée durant la réception, Bollinger fait allusion à la venue de Haig. Il s’agit du Maréchal Haig, commandant en chef des forces britanniques durant la Grande Guerre. Originaire d’Edimbourg, il constitue lui aussi une grande figure de l’histoire d’Écosse ! Bien que controversé pour les pertes subies durant la Bataille de la Somme (400 000 morts pour un gain de 12 kilomètres en juillet 1916), il fut élevé au rang de Earl (comte écossais) en 1919. Sous un pseudonyme transparent, Stephen Fry en donna un portrait au vitriol dans Blackadder (1989).

o Le War Office, où se rend le général, était, du XVIIe à 1964, le siège administratif de l’Armée de Terre britannique. À cette date il fut fondu dans le Ministère de la Défense. Son gigantesque siège (plus de 1 000 pièces), situé à White Hall, porte toujours ce nom et appartient au Ministère.

o En décembre 2004, l’armée britannique fut réorganisée, avec notamment une fusion de tous les régiments écossais, souvent d’un glorieux passé, dans le nouveau Régiment royal d’Écosse, doté de sept bataillons. Ce resserrement provoqua d’ailleurs une grande émotion en Écosse ! Essentiellement basé dans les grandes villes écossaises (QG à Edimbourg), la Reine en est le Colonel en chef, il en va de même pour chaque bataillon, avec un membre de la famille royale à sa tête.

o Plusieurs batailles sont évoquées au cours de l’épisode :

- Vimy, dans le Pas de Calais (avril 1917) voit les Canadiens vaincre les Allemands là où Anglais et Français avaient échoué, ce qui permettra au Canada de jouer un rôle accru lors des négociations de l’Armistice.

- Preston, dans le Lancashire (27 novembre1745), marque un des rares succès de l’ultime descente des Jacobites sur Londres depuis l’Écosse.

- Derby, dans l’East Midlands, marque l’arrêt de cette offensive (4 décembre 1745). Vaincue par les troupes royalistes, l’armée jacobite battit en retraite vers le Nord avant d’être définitivement écrasée à Culloden, en Écosse (16 avril 1746).

o Les Stuart : La Maison de Stuart, longuement évoquée dans l’épisode, régna sur l’Écosse de 1371 à 1714, et sur le Royaume-Uni de 1603 à 1714. Le fondateur en fut un noble breton ayant participé à l’expédition de Guillaume le Conquérant. Sa descendance hérita du titre de Grand Stewart (sénéchal) d’Écosse, titre qui finit par donner son nom à la famille. Robert II devint Roi d’Écosse en 1371. Par le jeu des successions, Jacques, fils de Marie Stuart, devint Roi du Royaume-Uni en 1603, la lignée perdurant jusqu’à Anne Stuart (la reine Anne Ire de Bollinger), qui, en 1714, mourut sans enfants. Son frère Jacques fut écarté au profit des Hanovre, car catholique. Réfugié en France, il s’y proclama Roi, et fut surnommé le Prétendant. Ses partisans, les Jacobites, furent surtout actifs en Écosse, où il débarqua par deux fois avant d’y être repoussé. Son fils Charles fut définitivement écrasé à Culloden (1746). Il se réfugia à Rome, et par mariage et succession, son titre passa dans la famille des Rois d’Italie puis de Bavière. L’actuel « Prétendant » jacobite est François II (1933), chef de la Maison de Bavière. Lors du tournage de l’épisode il s’agissait de son père, Albert de Bavière.

Acteurs – Actrices

o Roy Kinnear (1934-1988) est apparu dans trois autres épisodes de la série : L’heure perdue (saison 4), L'homme transparent (saison 5) et Bizarre (saison 6), le dernier épisode de la série. Il est décédé des suites d'une chute de cheval pendant le tournage du film Le Retour des Mousquetaires. Il y tenait pour la troisième fois le rôle de Planchet.

o Douglas Robinson a participé à trois épisodes des Avengers, Le décapode (saison 2), L’homme aux deux ombres et Esprit de corps (saison 3), mais n’a fait ultérieurement que quelques apparitions, dont le rôle d’Euphemus dans Jason et les Argonautes (1963).

o Anthony Blackshaw (1929) apparaît dans trois autres épisodes des Avengers : La trahison, Mauritius Penny (saison 2) et Le document disparu (saison 6). Il jouera dans de nombreuses autres séries dont Le Saint, Le Baron ou Détective. Il fera une très brève apparition dans Opération tonnerre (1965) où il joue un des gardes de la base britannique où les bombes sont volées.

o John Thaw (1941-2002) fut une figure de proue des séries policières anglaises (Redcap, The Sweeney, Inspecteur Morse, Kavanagh QC…). Ancien de la Royal Academy of Dramatic Arts, il connut également une belle carrière au théâtre, notamment avec la Royal Shakespeare Company, mais aussi au cinéma : Cry Freedom (1987), Chaplin (1992)… Il fut élevé au rang de Commandeur de l’Empire Britannique.

o Duncan Macrae (1905-1967), originaire de Glasgow, y fut membre de la police municipale avant de devenir comédien. Il se spécialisa dans les rôles d’Écossais, en maîtrisant l’accent et les manières naturelles. Grande figure du théâtre écossais durant les années 40 et 50, il apparut de plus par la suite sur les écrans britanniques : Le Prisonnier, Casino Royale (1967)... Il fut également très populaire pour ses interprétations du chant traditionnel écossais The wee cock sparra, lors des retransmissions télévisées du Hogmanay, célébration locale du dernier jour de l’année. Considéré comme une gloire nationale en Écosse, son portrait, réalisé par son ami l’artiste William Crosbie, figure en bonne place à la National Gallery of Scotland (Édimbourg)

À noter que…

o Comme dans l’épisode précédent Les charmeurs, on trouve ici une allusion à Eton mais aussi à la vie de Macnee, Lady Stuart-Bollinger se lamentant que son fils ait étudié à Eton pour finalement devenir un simple bookmaker. Patrick Macnee fut en effet expulsé d’Eton pour y avoir organisé des paris clandestins, en plus d’un trafic de parutions pornographiques, comme il le rappelle lui-même avec beaucoup d’humour dans ses mémoires.

o La traditionnelle danse de l’épée fut également brillamment interprétée par Patrick Macnee lui-même, issu d’une famille aristocratique écossaise, dans Le fantôme du château De'Ath (saison 4). Il utilise toutefois un parapluie et un bâton, tandis que Mrs Peel joue d’une cornemuse miniature ! Le passage est présent au complet sur la fiche de cet épisode.

o De même, l’idée d’un Steed confronté à un peloton d’exécution sera reprise dans Le mort vivant (saison 5), où notre héros sera cette fois sauvé par une rafale de mitraillette de Mrs Peel !

o Des instruments de musique apparaissent au mur de l’appartement de Cathy Gale.

o Eric Paice (1926-1989) sera l’auteur de sept épisodes. : Dead of winter (saison 1), Mort en vol, Le décapode, Le point de mire, Le festin de pierres (saison 2), Le cinq novembre, Les petits miracles et Esprit de corps (saison 3). Il fera parfois preuve d’une belle astuce, notamment dans Mort en vol, Le point de mire et Les petits miracles.

o Don Leaver mettra en scène 20 épisodes des Avengers, majoritairement dans les saisons 1 et 2. Ses réalisations se révéleront souvent atones et assez plates, à la considérable exception du fameux L’héritage diabolique (saison 4).

Fiche d'Esprit de corps des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/gale2-25.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/ gale/325.html
http://deadline.theavengers.tv/GaleS2-25-EspritDeCorps.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale52.htm

 

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