LES SORCIERS
( THE MEDECINE MEN)
Tournage : novembre 1963 Diffusion : ITV, 23 novembre 1963 – 13ème Rue, 30 avril 1998 Scénario : Malcolm Hulke Réalisation : Kim Mills Résumé Une femme est assassinée aux bains turcs, alors qu’elle enquêtait à propos d’un réseau de contrefaçons de produits anglais au Moyen-Orient. Steed et Cathy mènent l’enquête et apprennent que la principale société victime de ces agissements, le groupe pharmaceutique Willis-Sopwith, désire changer d’emballage pour contrecarrer leurs concurrents peu délicats. Or le concepteur de la maquette, un artiste peintre, s’associe avec un imprimeur pour en faire des copies à destination des contrefacteurs. Steed découvre alors le véritable but de la manœuvre, commanditée par une puissance étrangère : sous couverts de médicaments prétendument anglais, faire circuler du poison pour détruire l’influence de la Grande-Bretagne dans cette région riche en pétrole. Les Avengers parviennent à infiltrer l’organisation, puis à mettre hors d’état de nuire ses différents membres, dont le propre PDG de Willis-Sopwith ! CRITIQUES Estuaire44 10 juin 2008 La première chose qui attire l’attention dans Les sorciers demeure l’originalité de son scénario. Voir les Avengers s’intéresser à une histoire de contrefaçon médicamenteuse n’est certes pas banal, d’autant que, d’une manière tout à fait inattendue, l’intrigue rebondit par une tentative d’expulser la Grande-Bretagne du Moyen-Orient ! Cette fantaisie bienvenue n’apparaît certes pas exempte d’un nombre non négligeable d’invraisemblances. On ne comprend guère l’intérêt pour Willis de comploter contre sa propre entreprise, le micro dissimulé saute aux yeux, la découverte de Fay et son témoignage suffiraient à en finir avec une affaire durant encore tout un acte etc. Mais qu’importe au fond ce manque de réalisme, le temps n’étant plus aux stricts récits d’espionnage de la saison 2. La fantaisie commence désormais à occuper une place prépondérante : on ne s’en plaindra certes pas et cela justifie une certaine tolérance en la matière. C’est d’autant plus vrai que par ailleurs l’intrigue se déroule de manière fort claire, sans aucune digression inutile. Malheureusement ce pétillement se trouve compromis par la mise en scène de Kim Mills. Celui-ci tente bien ici ou là quelques mouvements de caméra intéressants (notamment dans l’imprimerie et l’atelier de peinture), mais l’ensemble demeure tout de même singulièrement empesé. L’accumulation de passages silencieux s’avère particulièrement pénible, avec pour effet que la musique d’accompagnement de Johnny Dankworth a rarement parue aussi répétitive. Les scènes de combat semblent également pauvrement filmées et peu mises en valeur. L’épisode bénéficie cependant de décors forts réussis, notamment celui de l’imprimerie. Ce dernier nous vaut ainsi une jolie leçon avec un Steed exécutant avec précision les différentes étapes d’une impression. Du fait de sa réalisation peu enlevée, l’épisode pourrait parfois sembler longuet mais, fort heureusement, il jouit de la présence d’excellents comédiens. On éprouve ainsi un vif plaisir à retrouver un Peter Barkworth marquant Les sorciers par une prestation aussi divertissante que celles qu’il nous offrira durant les saisons ultérieures. Il déploie tout son panache dans ce rôle de patron sarcastique, manifestant un mordant plein de morgue envers son entourage. Ses scènes avec Steed puis Cathy demeurent particulièrement réussies. On regrette par contre que l’auteur ne fournisse pas plus d’explication sur le déroutant retournement final, d’autant plus que le personnage de la secrétaire suffisait à justifier les fuites d’informations. L’autre figure clef de l’épisode reste le peintre Leeson. Harold Innocent apporte tout son métier à cet artiste avide et imbu de lui-même. Sa suffisance et sa vénalité amènent beaucoup de drôlerie à l’épisode. Elles apparaissent de plus en filigrane comme une satire de l’art contemporain et de ses pratiques. On retrouve ici en germe la brillante veine caustique de la saison 4 à venir. Les autres personnages secondaires paraissent plus anodins, mais demeurent plaisants et bien interprétés. Les Avengers apparaissent en grande forme dans cet épisode. Cathy Gale, outre quelques scènes assez suggestives, se montre alerte et particulièrement élégante dans une tenue de cuir lui seyant à ravir. Elle retrouve ses piques mordantes envers Steed, désormais bien plus teintées d’humour que durant la saison précédente. Elle n’hésite pas à infliger à son partenaire une savoureuse leçon de golf en appartement, au grand effarement de ce dernier ! La série n’a pas encore versé dans la fantaisie la plus totale puisque Cathy concède ne pas connaître l’Arabe. On peut se demander si Mrs Peel n’aurait pas répondu par l’affirmative ! On reste quelque peu dubitatif devant le bandeau fort peu esthétique dont Honor Blackman se trouve affublée durant la dernière partie de l’épisode, alors qu’à l’accoutumée les associées de Steed sortent de leurs combats sans la moindre égratignure. La seule raison semble bien consister en la chute finale, ce qui demeure tout de même fort disproportionné. Steed lui aussi se montre à son avantage dans cet épisode. C’est avec un grand plaisir que nous le retrouvons pratiquer son golf si particulier. Néanmoins le meilleur moment de l’épisode reste bien sa composition d’un fort improbable acheteur islandais de peinture. Ce passage s’avère particulièrement hilarant, avec un Patrick Macnee éblouissant de drôlerie. Son accent caricatural à plaisir, ses mimiques accentuées et jusqu’à son accoutrement extravagant font de cette excellente scène de comédie l’égale des grands numéros dont Steed nous régalera dans la saison suivante. Décidemment en verve, nous le voyons ici se servir de son pistolet, non pour abattre froidement un homme comme dans La trahison (saison 2), mais au contraire pour donner lieu à une savoureuse réplique. On mesure le chemin parcouru ! EN BREF : Un épisode imaginatif et fort réussi, auquel ne manque qu’un metteur en scène plus alerte pour retrouver le ton des grands moments de la saison 4. D’autant que Steed y apparaît particulièrement en verve ! VIDÉO Steed, l’acheteur venu du froid ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Tournage Continuité o Durant la bagarre dans l’imprimerie, les combattants heurtent une cloison qui se met alors à vibrer fortement. On se rend parfaitement compte qu’il s’agit d’un décor ! (35’19’’) o Un fil particulièrement évident apparaît au bas de l’image dans la dernière scène de l’épisode et le générique de fin. Détails o Cathy se rend aux bains turcs Recency. o La contrefaçon, fléau économique mondial, provient effectivement le plus souvent de Chine et du Sud-Est asiatique, comme décrit dans l’épisode. Elle touche désormais l’Europe de plein fouet, dans des domaines très divers, et non plus seulement le luxe. La contrefaçon médicamenteuse connaît un important accroissement dans les pays en voie développement (particulièrement l’Afrique), dont la population n’a pas les moyens de s’offrir les produits des grands groupes pharmaceutiques. Au lieu de poison, il s’agit généralement de placebo, mais les effets n’en demeurent pas moins dramatiques pour ces régions subissant de graves maladies et des conditions sanitaires précaires. o Dans leur discussion sur l’art, Steed et Leeson opposent le Formalisme et l’Expressionnisme. Il s’agit en effet de deux écoles très différentes, le Formalisme s’appuie sur l’esthétisme des formes jusqu’à la pure abstraction, tandis que l’Expressionnisme déforme la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle, selon des symboles souvent inspirés par la Psychanalyse. o Lord Beaverbrook : Steed définit ses mystérieux commanditaires islandais comme représentant ce que Lord Beaverbrook fut au Nouveau Brunswick. Max Aitken (1879-1964), premier Baron Beaverbrook, originaire du Nouveau Brunswick (Canada), émigra en Angleterre où il mena une formidable double carrière dans les affaires (il fut propriétaire de Rolls Royce, entre autres) et la politique. Membre de plusieurs gouvernement et grande figure du Parti Conservateur, il fut notamment l’artisan de l’entrée du Canada dans la Grande Guerre. Anobli par George V, ce personnage controversé, grand ami de Churchill, forgea un véritable empire de presse, ce qui lui valut le surnom de Premier Baron de Fleet Street, la fameuse rue contenant les sièges des grands journaux anglais. Richissime, il devint un important bienfaiteur du Nouveau Brunswick, dans de nombreux domaines. C’est à cela que Steed fait allusion car Aitken fonda une prestigieuse fondation à Fredericton, capitale de la Province, pour héberger sa fabuleuse collection personnelle de peintures, puis les peintres canadiens les plus célèbres. Steed entend flatter Leeson et lui faire miroiter de superbes perspectives financières ! Lors du tournage de l’épisode, Lord Beaverbrook figurait de nouveau dans l’actualité pour avoir épousé en juin 1963, à 84 ans, une autre milliardaire, de trente ans plus jeune ! Acteurs – Actrices À noter que… Fiche des Sorciers des sites étrangers : En anglais
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LA CAGE DOREE
( THE GILDED CAGE )
Tournage : Octobre 1963 Diffusion : ITV, 9 Novembre 1963 – 13ème Rue, 23 Avril 1998 Scénario : Roger Marshall Réalisation : Bill Bain Résumé Une recrudescence de spectaculaires cambriolages s’observe à travers tout le pays. Steed soupçonne Spagge, un ancien spécialiste du genre à la retraite pour raison de santé, d’avoir en fait repris du service. Pour obtenir une preuve il monte une souricière en lui faisant miroiter un important vol de lingots d’or d’Etat, Cathy se faisant passer pour une fonctionnaire du Trésor corrompue. Spagge mort à l’hameçon et ses complices enlèvent Mrs Gale pour mener l’opération en toute sécurité. Spagge découvre que Steed travaille avec Scotland Yard et décide de le faire abattre, mais celui-ci échappe à un tireur d’élite grâce aux vitres blindées de son appartement. Un fois le coup réalisé le gang décide d’en finir également avec Mrs gale, mais Steed surgit à temps et les Avengers mettent les malfaiteurs hors d’état de nuire. CRITIQUES Estuaire44 9 juin 2008 La cage dorée apparaît avant tout comme un épisode d’acteurs. En effet ceux-ci apportent tout leur talent à une galerie de portraits faisant tout le prix de cette histoire. C’est d’abord le cas avec l’incroyable duo formé par Spagge et Fleming, aussi hilarant que mal assorti. Par sa présence et sa force de conviction, Patrick Magee donne beaucoup d’intensité à un Spagge déplaisant au possible, mélange réussi de Scrooge et du Professeur Moriarty. Mais la meilleure surprise de l’épisode provient de Fleming, aussi élégant et précieux que son employeur parait rustre et discourtois. Ce personnage nous vaut non seulement le plaisir de retrouver l’excellent Norman Chappell, mais constitue également une anticipation fort réussie de ces majordomes si amusants des saisons ultérieures. On le croirait formé à la Butler’s and Gentleman’s Gentlemen Association de Les espions font le service (saison 4) ! Ecouter sa description avertie de Steed représente un authentique plaisir. On peut aller jusqu’à voir un symbole dans le fait que Spagge tombe mais pas lui. Les bandits traditionnels quittent la scène mais les personnages délicieusement excentriques ont tout leur avenir devant eux. A côté de ce duo, Abe présente un réel intérêt pour la bonhomie décontractée d’Edric Connor, que ne gâche pas son talent limité de comédien. On apprécie cette ambiance enthousiaste et joyeuse dans la bande finalement assez sympathique de cambrioleurs, à laquelle il contribue puissamment. La relation amicale qui s’établit entre lui et Cathy Gale demeure également plaisante à suivre, mais de débouche finalement sur rien, ce qui constitue une des limitations de l’intrigue. Une autre faiblesse de l’histoire, plus gênante, réside dans le grand trou d’aire séparant la rencontre entre Cathy et le gang, puis la réalisation du cambriolage. Les scènes de dialogue entre elle et Abe quoique plaisantes, s’étirent trop au détriment d’une action faisant du surplace au point de donner l’impression de se figer. On demande à Edric Connor d’assumer un trop grande espace dans le déroulement de l’histoire, alors qu’il n’a pas assez à apporter en termes d’intensité de jeu. Pour tenter de maintenir la tension dramatique l’auteur tâche d’exploiter la tentative d’assassinat de Steed, mais ceci demeure aussi périphérique que téléphoné. Même la parenthèse carcérale débouche sur un dénouement finalement prévisible. Cependant l’intrigue rebondit en fin de parcours avec une attaque du dépôt et une confrontation finale fort alertes. La relative faiblesse de l’argument se voit d’autre part plus que compensée par une prestation haut de gamme des Avengers. On s’amuse bien sûr beaucoup de retrouver Honor Blackman dans une histoire étonnamment proche de Goldfinger, mais elle parvient par ailleurs à donner beaucoup de vie à son personnage en passant avec conviction à travers toute une gamme de sentiments au long de l’épisode. La cage dorée met particulièrement en évidence Cathy Gale, qui prouve une fois de plus qu’elle a l’étoffe suffisante pour occuper le premier plan. Si, hormis la scène finale réussie, Steed participe moins à l’action que sa collaboratrice, il se révèle néanmoins précieux par sa classe et son humour, particulièrement brillants ici. Sas confrontations avec Spagge s’avèrent fort plaisantes ! Conjointement, le raffinement de Fleming et le brio de Steed annoncent clairement les temps à venir et installent déjà pleinement le ton Avengers dans la saison 3. L’épisode bénéficie également d’une réalisation efficace même si peu innovatrice, avec quelques moments de bravoure, tels l’attentat perpétré contre Steed ou le combat final réussi. Les décors ne comptent pas parmi les plus inoubliables de la saison, mais demeurent néanmoins évocateurs, à l’image de cet épisode plaisant et prometteur mais ne parvenant pas à enthousiasmer tout à fait. EN BREF : Un épisode alerte et plaisant, avec une Cathy Gale occupant parfaitement le devant de la scène dans une histoire étonnamment proche de Golfinger ! Critiques Steed3003 Critique à venir! VIDÉO Comme une attaque de Fort-Knox… INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Tournage Continuité o Un plan de l’appartement de Steed apparaît un instant durant la conversation entre Spagge et Fleming (9’45’’). o Un reflet lumineux apparaît au passage de Fleming et Spagge (45’58’’) : Détails o Cathy Gale utilise le terme d’Irlande du Sud (Southern Ireland) pour désigner la République d’Eire, proclamée en 1949. Cette dénomination tout à fait obsolète correspond à la situation administrative du début des années 20, mais demeure effectivement encore aujourd’hui couramment utilisée au Royaume-Uni. o Fait rare, Cathy ne maîtrise pas d’emblée les connaissances monétaires nécessaires à sa couverture. Elle doit les mémoriser grâce à un imposant magnétophone et à un livre intitulé Gold reserves and American market. Vénus Smith procède de même pour apprendre le Chinois, quoique avec un tourne-disque plus modeste, dans Le Clan des grenouilles (saison 2). o Le gang tente de faire croire à Cathy qu’elle est enfermée dans la sinistre prison féminine d’Holloway. Cet établissement était déjà apparu dans Inter-crime (saison 2), la tueuse professionnelle Hilda Stern y séjournant avant son évasion. o La scène d’introduction voyant Steed et Cathy franchir plusieurs sas sécurisés se retrouve de manière très similaire dans Le Cocon, où c’est cette fois Steed qui fait visiter les lieux à sa partenaire. o Fleming s’extasie (entre autres !) sur le chapeau melon de Steed réalisé à St-James. Il s’agit d’une rue de Londres donnant sur Piccadilly, aux nombreuses boutiques de mode très cotées et connue pour accueillir nombre de Clubs pour Gentlemen parmi les plus réputés de la capitale. D’une manière générale St-James est synonyme de l’élégance traditionnelle britannique. Acteurs - Actrices A noter que… Fiche de La Cage dorée des sites étrangers : En anglais
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LE MARCHAND DE SECRETS
( THE SECRETS BROKER)
Tournage : Octobre 1963 Diffusion : ITV, 1 Février 1964 – 13ème Rue, 28 Mai 1998 Scénario : Ludovic Peters Réalisation : Jonathan Alwyn Résumé Un confrère de Steed est assassiné alors qu’il participait à l’élaboration d’un système révolutionnaire de détection sous-marine. Steed envoie Cathy enquêter au laboratoire, tandis que lui même suit une piste le conduisant à s’intéresser à un marchand de vin au comportement suspect. Il découvre qu’en réalité ce Waller dirige un réseau d’espions utilisant le chantage pour dérober les secrets militaires du pays. Alors que l’organisation tente une nouvelle une fois de s’emparer des plans de cette nouvelle invention en manipulant l’épouse du directeur du projet, Steed et Cathy interviennent et mettent hors d’état de nuire l’ensemble du gang. CRITIQUES Estuaire44 28 mai 2008 Le marchand de secrets peine réellement à retenir l’attention du spectateur La faute en revient principalement à une intrigue particulièrement convenue et prévisible en tous points. En effet aucun suspens ou effet de surprise ne subsiste dans ce récit cousu de fil blanc, recourant à tous les poncifs les plus éculés de l’espionnage et accumulant de surcroît les maladresses d’écriture. C’est ainsi que plusieurs éléments distincts de l’intrigue nous sont présentés successivement sans que l’auteur ne se préoccupe de leur liaison. Le spectateur ressent ainsi la désagréable sensation de ne pas tout saisir, d’autant que la scène de spiritisme ouvrant le récit disparaît totalement par la suite, ne refaisant surface qu’en fin de parcours ! On reste d’ailleurs bien perplexe sur l’utilité réelle de ce procédé inutilement théâtral. Quel intérêt pour le gang d’ainsi se compliquer la vie ? La complexité de l’histoire, source de nombreuses incohérences, tourne d’ailleurs à vide, ne présentant aucun enrichissement pour l’épisode, bien au contraire. On peut aussi s’interroger sur la menace prétendument représentée par cette organisation et son manque d’efficacité manifeste par ailleurs. Le manque de crédibilité et d’intérêt du sujet, ainsi que la mauvaise exposition d’un scénario cherchant à abuser le spectateur sur sa faiblesse par une complication artificielle, condamnent sans recours ce récit d’espionnage vraiment bas de gamme. Tout comme L’école des traîtres (saison 2), dont l’argument apparaît finalement très proche, l’épisode souffre également d’une mise en scène incroyablement statique, Alwyn filmant platement des scènes, qui , il est vrai, ne méritent pas le plus souvent un autre traitement. Rien n’est jamais tenté pour insuffler un semblant de vie à cette succession de bavardages, le manque d’inventivité de l’histoire, trouvant comme naturellement écho dans celle de la réalisation. Les décors semblent également parfaitement quelconques, notamment la cave. Les scènes de dégustation s’y déroulant, quoique clairement les plus plaisantes de l’épisode, achèvent en fait de mettre en faillite Le marchand de secrets par la comparaison qu’elles induisent avec leurs équivalentes dans Meurtre par téléphone (saison 4), autrement plus relevées et enthousiasmantes. De plus le son apparaît régulièrement exécrable (plusieurs scènes demeurent à la limite de l’audible), tandis que l’image semble bien médiocre et subissant de nombreux à-coups. Face à ce néant les talentueux comédiens font leur possible pour permettre à leur personnage d’exister. Si Jack May présente un jeu trop marqué et frôle dangereusement le cabotinage, Ronald Allen et Patricia English paraissent convaincants en couple adultère et passionné. Avice Landon donne à Mrs Wilson l’onctuosité perverse qui convient. Son jeu du chat et de la souris avec ses victimes offre à l’épisode quelques unes de ses scènes les plus marquantes. Jennifer Wood a de la présence, Julia demeure cependant bien trop anecdotique après avoir beaucoup promis pour rien durant la scène d’introduction. Une incongruité de plus et un personnage inutile dont l’intrigue aurait pu faire judicieusement l’économie. « L’homme du Ministère a son utilité après tout » déclare Jim Carey et on ne peut certes lui donner tort tant Steed se révèle indispensable à l’épisode. Le manque d’intérêt rend précieux les quelques éléments de fantaisie et d‘humour que Patrick Macnee parvient à distiller. Grâce à Steed les scènes tournant autour du vin demeurent plaisantes, même si pauvrement filmées. Il se montre également amusant lors de la scène des diapositives mais souffre lui aussi de l’insigne faiblesse d’écriture de l’épisode. On reste ainsi confondu devant sa fade et quelconque présentation de l’affaire à Cathy Gale, lui qui déploie coutumièrement des trésors de finesse et de panache dans cet exercice. Surtout Steed conserve un ton bien policier durant cet épisode, certes réaliste mais dans lequel il perd une grande partie de son charme. Lors de sa discussion avec Carey à propos de l’alibi de ce dernier on apprend ainsi qu’il est lié à la surveillance des réunions des partis d’opposition… Ce n’est pas vraiment dans de domaine qu’on le préfère ! On doit également évoquer la scène passablement ridicule où Cathy le surprend dans la cave de Waller au point qu’il s étale sur le sol. On se demande d’ailleurs bien pourquoi Steed avait dissimulé cette intrusion à Cathy ! Encore un tumulte inutile pour tenter de combler quelque peu le vide de l’intrigue… Cathy Gale subit un sabotage similaire, perdant ici son fort caractère si irrésistible, demeurant bien passive durant tout l’épisode. Steed vient perturber son travail lors de la préparation d’une importante conférence et elle ne cille même pas, se contentant d’obéir sans mot dire ! Son rôle parait également bien effacé durant le combat final où seul Steed a la vedette. Elle ressort en fait comme la principale victime de l’inutile inflation de personnages secondaires car dépouillée de tout espace véritable au cours de cette histoire. Cet irrespect du personnage achève de nous faire sentir à quel point Ludovic Peters, auteur de polars à l’éphémère participation aux Avengers, n’a de fait rien compris à l’esprit de la série. Il se contente en réalité de maladroitement plaquer ses schémas d’écritures coutumiers à des personnages autrement plus brillants et originaux, condamnant dès lors l’épisode à un échec fracassant. EN BREF : Ludovic Peters se contente de perpétuer sans subtilité les conventions de ses récits d’espionnage, ce qui ne convient plus à des Avengers ayant désormais commencé à emprunter d’autres voies. Un fastidieux retour en arrière où la sauce (marchand de vin) ne prend vraiment pas ! VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Tournage Continuité o Steed sort la carte de visite avant même que Waller ne le lui demande. Patrick Macnee ne peut éviter un cours instant d’embarras ni de jeter un bref coup d’œil à l’équipe technique (10’37’’) : o Howard éteint la lumière avant de quitter son travail, mais aucune différence ne se fait remarquer. En fait la lampe n’était pas allumée ! (28’35’’) : o Un bruit de chute particulièrement sonore se fait entendre durant la conversation entre Cathy et Marion (37’19’’). o L’image connaît de violents à-coups à de multiples reprises au cours de l’épisode (24’43’’, 39’26’’, 45’05’’, etc.). Détails o Durant les années 60 la publicité devait déjà être interdite dans œuvres de fiction : à deux reprises le nom d’un négociant en vin de Chelsea apparaissant sur des cartons a été effacé (22’36’’ et 49’48’’). o L’épisode s’illustre par une impressionnante succession de vins français. o Sonar : Le dispositif de détection sous-marine décrit dans l’épisode correspond au Sonar (SOund Navigation and Ranging). Ce dispositif a été inventé durant la Grande Guerre par le Français Paul Langevin, pour permettre de détecter mines et navires allemands. La légende veut que Langevin ait débuté ses travaux suite au drame du Titanic, il visait alors le repérage des icebergs! Une onde sonore est émise par l’appareil, dont la réflexion et son écho permettent de mesurer la distance avec l’objet atteint. Des modèles plus modernes assurent une écoute directe des bruits sous-marins. Outre ses applications militaires, le sonar permet de mesurer la profondeur des fonds marins, ou de détecter les bancs de poissons. Comme indiqué dans l’épisode, la Grande-Bretagne occupa toujours un place de premier rang dans le développement du sonar. La Royal Navy fut ainsi la première flotte au monde à en avoir généralisé l’emploi, dès les années 20. Elle offrit cette technologie aux Américains durant la Deuxième Guerre Mondiale, assurant aux Alliés la prédominance durant les grandes batailles maritimes. Acteurs - Actrices o Patricia English est, comme son nom ne l’indique pas, d’origine américaine. Elle apparaîtra également dans Mission à Montréal (saison 2) et sera surtout la remarquable Dr James de Interférences (saison 5). Par la suite elle participera à plusieurs séries (Les Champions, Department S), avant de se retirer au début des années 70. A noter que… Fiche du Marchand de Secrets des sites étrangers : En anglais
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SECONDE VUE
( SECOND SIGHT)
Tournage : Octobre 1963 Diffusion : ITV, 16 Novembre 1963 – 13ème Rue, 23 Avril 1998 Scénario : Martin Woodhouse Réalisation : Peter Hammond Résumé Halvarssen, un milliardaire scandinave aveugle résidant à Londres, doit recevoir les cornées d'une amie mourante pour lui permettre de retrouver la vue. L'opération va se dérouler en Suisse, les greffons étant convoyés en Angleterre dans un caisson hermétique et opaque. Steed soupçonne rapidement que ce récipient pourrait bien contenir tout autre chose. Il envoie en Suisse Cathy Gale et le Dr. Spender, ophtalmologiste réputé, afin de suivre le déroulement des prélèvements. Spender, trop curieux, est assassiné et l'opération se déroule sans témoins. Les Avengers, désormais certains de l'existence d'un complot, pénètrent dans l'appartement londonien de Halvarssen. Ils découvrent que celui-ci et son entourage tramaient en fait l'entrée en fraude de diamants mondialement célèbres. Halvarssen, non informé de l'assassinat de Spender, se voit de plus trahi par les siens. Les Avengers et lui s'allient et parviennent à vaincre leurs adversaires dans un combat mené en pleine obscurité. CRITIQUES
Estuaire44 16 mai 2008 Seconde vue pourrait laisser... à première vue une impression mitigée. En effet le spectateur reste quelque peu dubitatif devant la complexité de l'intrigue et le raffinement usité par les comploteurs dans ce qui demeure finalement un simple passage en fraude de diamants. Il semble étrange de développer un stratagème comportant la présence obligatoire d'un agent de l'Etat! Woodhouse ne se préoccupe guère de justifier une telle disproportion, se contentant d'esquisser de vagues considérations sur la psychologie de Halvarssen. Néanmoins cette histoire, pour invraissemblable qu’elle demeure, nous régale d’un vibrant suspens jusqu’à son terme. De plus ces réserves se trouvent rapidement oubliées devant l'incroyable maestria manifestée, une fois de plus, par le grand Peter Hammond, tout au long de son dernier épisode réalisé pour la série. Avec une infaillibilité tenant du prodige, il trouve à chaque fois l'angle de vue parfait pour susciter une ambiance déstabilisante pour le spectateur. Les gros plans finement désaxés sur les visages, le jeu entre les différents plans d'une même image, une caméra admirablement mobile pour suivre les déplacements et repérages de la main de Halvarssen confèrent à Seconde Vue une délectable aura d'étrangeté, bien au-delà de la simple intrigue policière qu'il développe. Un épisode à montrer dans les écoles de cinéma, d'autant que la vive imagination de Hammond multiplie les audaces et les excellentes idées de mise en scène, comme la vision du gang se confrontant à Cathy, réfléchie dans une table miroir, ou la chute mortelle du Pr Spender reflétée dans les lunettes noires de son agresseur. Il parvient à transformer les contraintes du tournage en studio en tremplin pour sa créativité, orchestrant à merveille tous les moyens à sa disposition. Un remarquable exercice de style, particulièrement enthousiasmant. Ce récital bénéficie également d’un autre chant du cygne, celui du dessinateur de décor Terry Green. Déjà auteur de plusieurs superbes compositions, il réalise son chef d'oeuvre lors de sa dernière participation à la série : l'appartement de Halvarssen. Celui-ci constitue en effet un exceptionnel décor, aussi bien pour ses qualités esthétiques que pour son étrangeté. Ses reliefs distordus nous font toucher du doigt l'univers mystérieux de la cécité. Ce n'est pas un hasard si Steed trébuche lors de son départ, s'identifiant ainsi à un spectateur troublé par cette expérience. Hammond en est si parfaitement conscient qu'il n'hésite pas à consacrer une longue scène silencieuse à la découverte de ce décor, lors de l'intrusion de Steed. Une jolie audace, une nouvelle fois payante. Décor et mise en scène concourent ainsi avec une rare éloquence à nous faire percevoir le véritable sujet de l’épisode : la terrible expérience de la cécité. L’auto-portrait, remarquable et aperçu à de nombreuses reprises, en résonne comme un lancinant rappel. L'intérêt de Seconde Vue se trouve également rehaussé par une magnifique galerie de portraits. Les amateurs des Avengers n'en seront guère surpris : Peter Bowles réalise une fois de plus une étonnante prestation. Anstice ne se contente pas en effet d'être un criminel classique : sa cruauté hilare et son orgueil délirant confine presque au dérèglement mental. Le comédien souligne habilement cette dimension, entre suavité et brusques accès de violence, annonçant clairement les futurs Harvey et Thyssen. Rarement le plaisir offert par la période Cathy Gale de découvrir les performances antérieures des grandes figures de la série n'aura été autant ressenti! Eve Hawn apparaît cependant nettement plus en retrait et dominée par son partenaire, d'autant que le jeu de la très belle judy Bruce semble assez limité. On regrette que sa confrontation avec Cathy ne produise pas plus d'étincelles. Spender campe un médecin à l'ancienne, d'un machisme si pittoresque que même Cathy Gale finit par en sourire. L'épisode lui doit plusieurs passages particulièrement amusants, mais aussi une scène réellement intense, lors de son agression filmée en caméra subjective. Un procédé efficace, parfaitement réalisé par l'habile Hammond et que l'on retrouvera dans des opus aussi brillants que Le vengeur volant ou encore Le tigre caché. Seconde vue représente également une nouvelle occasion de s'émerveiller devant le don de transformiste de John Carson, Halvarssen demeurant totalement méconnaissable du bouillonnant Ariston de Le clan des grenouilles ou du sinistre Fitch de Meurtre par téléphone. Outre ce talent, Carson confère également une intensité particulière à son personnage , s'imposant comme le centre de gravité de l'épisode. Les conversations avec Steed ou son soliloque triomphant constituent des scènes particulièrement fortes. Il y a quelque chose de très émouvant dans ce personnage volontaire, foudroyé par la cécité, dont toute la vie se résume à une lutte empreinte de fierté contre le handicap et qui doit finalement avouer sa faiblesse devant la menace du gang. Ce destin brisé émeut jusqu'à l'habituellement cynique Steed, qui personnifie encore une fois le spectateur dans sa sympathie envers Halvarssen. Un duo d'Avengers particulièrement enthousiasmant parachève l'étonnante réussite de l'épisode. Leurs scènes communes paraissent toujours aussi toniques et distrayantes, d'autant que Steed cède encore une fois avec délectation à se manie de manipulation amicale de sa partenaire. La manoeuvre finit d'ailleurs par divertir la propre Cathy Gale, dont on perçoit bien que la contrariété n'est que de façade. Mais à leur brio coutumier, cet épisode finalement particulièrement sensible, apporte une dimension supplémentaire de grande humanité. Certes coutumière chez Cathy, il demeure tout de même significatif de voir celle-ci manifester une sympathie amusée face aux emportements misogynes d'un spender resté encalminé dans une époque révolue, alors qu'on la connaît autrement intransigeante sur ce point. Mais c'est surtout Steed qui surprend, lors de ses scènes superbement écrites avec Halvarssen, car il montre une rare empathie avec un potentiel adversaire et s'acharne jusqu'au bout à lui laisser sa chance. Patrick Macnee et Honor Blackman, magnifiques, concourent de tout leur talent au succès de cet épisode particulièrement dense et ambitieux. EN BREF : Cette conjonction de superbes talents aboutit à une évocation particulièrement éloquente de la cécité, de ses mystères comme de ses misères. L’intrigue n’en constitue que le prétexte mais offre néanmoins un suspens de grande qualité. Peter Hammond s’impose définitivement comme le meilleur réalisateur des années Cathy Gale ! VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Tournage Continuité o Peter Bowles essaie d’ouvrir la porte de la salle de préparation, mais visiblement oublie qu’elle est fermée. Surpris, il se précipite alors pour tourner la clé (28’15’’) : o A l’issue du combat final Steed demande que l’on rallume la lumière (49’58’’), mais au contraire elle s’éteint alors totalement ! Erreur de manipulation ou ultime évocation de la cécité ?
Détails o On retrouve le portrait de l’ancêtre de Steed, R.K.J. de V. Steed (18’42’’), disposé de la même manière que dans Le Cocon. o Les deux livres présentés par Steed à Cathy pour l’aider à rendre crédible sa couverture s’intitulent : Handbook of ophtalmic surgery et Visual optics. o Cathy se plaint de toujours devoir déplacer ses congés au bon gré de Steed. Dans Le quadrille des homards, son ultime épisode, elle finira par effectivement partir pour des vacances à durée indéterminée… o Steed craint une réaction du Royal College of Surgeons en cas d’intervention injustifiée (11’33’’). Cette institution dont les origines remontent au XIVième siècle fut formalisée en 1800 par charte royale. Elle remplit un rôle d’assistance et de surveillance des actes des chirurgiens et dentistes, dont elle supervise la formation. Son siège se situe en bordure du Lincoln’s Inn Fields, le plus grand jardin public de Londres et contient une superbe bibliothèque ainsi qu’un musée fort réputé consacrés à la chirurgie. o La surcompensation, évoquée par Halvarssen (15’13’’) est un phénomène psychologique étudié par le psychanalyste autrichien Alfred Adler (1870-1937), selon lequel un individu cherche à contourner un sentiment d’infériorité par une autoglorification affirmée. Le soliloque du même Halvarssen (45’06’’) en constitue d’ailleurs un exemple des plus explicites ! o Steed et Cathy viennent d’assister à une course de stock-car (2’30’’). Steed décrit ce sport comme pratiqué par des particuliers. En effet il s’agit de courses automobiles, plus souvent pratiquées en circuit fermé qu’en rallye, où l’on utilise théoriquement des voitures de série. Cependant, le plus souvent, on ne conserve que la carrosserie originelle, tout le reste de la voiture étant optimisé pour la compétition. Peu répandu en France, cette discipline connaît une grande popularité en Grande-Bretagne mais aussi aux Etats-Unis et au Canada. La principale organisation de stock-car, le NASCAR, fut fondée aux Etats-Unis en 1948. Cette discipline se répand en Grande-Bretagne à partir de 1954, avec une particularité : les courses mettent alors principalement en œuvre des voitures des années 30 spécialement renforcées. On comprend ce qui y attire John Steed ! Les années 60 verront l’arrivée progressive des véhicules modernes. o Greffe de la cornée : Cette très fine couche de cellules, épaisse de 500 à 600 micromètres, recouvre le centre de la surface de l’œil et joue un rôle primordial dans la diffraction de la lumière permettant la vue. Comme énoncé par Cathy Gale, ce type de greffe est de pratique ancienne et courante. La première réussie sur l’homme remonte à 1905, par l’ophtalmologiste viennois Zirm. Cette tradition d’excellence autrichienne perdure et se retrouve dans l’épisode à travers le Dr. Vilner. Les techniques s’améliorent progressivement et les années 60 marquent un progrès décisif par l’introduction des corticoïdes. En France 2700 cornées sont greffées chaque année, ce qui permet effectivement de guérir, ou d’améliorer grandement la situation des personnes atteintes de pathologies de cet organe, même s’il existe d’autres sources de cécité. La cornée reste un des organes les plus facilement transplantables, avec un faible taux de rejet. Le nombre de donneurs s’avère par contre insuffisant et 8000 patients demeurent en attente. Des solutions alternatives sont actuellement développées, comme l’utilisation de membranes de placenta, de cellules souches ou de cornées synthétiques. Acteurs - Actrices o Peter Bowles (1936) a tourné dans trois autres épisodes de la série : Meurtre par téléphone (saison quatre), Remontons le temps (saison 5) et Les évadés du monastère (saison 6). Il a tourné dans de nombreuses séries ITC des années 60 même si "elles rapportaient plus d'amusement que d'argent" : Le Saint, Destination danger, Département S, Amicalement vôtre, Cosmos 1999. Il est l'infâme A dans l'épisode A, B et C du Prisonnier. Très peu de films à son actif mais des sitcoms au début des années 80. Il s'est tourné vers le théâtre ces dernières années. Il participe régulièrement à des interviews et reportages sur la série. o John Carson (1927) a également participé aux épisodes suivants : Le clan des grenouilles (saison 2), Meurtre par téléphone (saison 4) et Le baiser de Midas (saison 7, The New Avengers). Il a participé à une multitude de séries (Le Saint, Le Baron, Poirot…) mais c’est au cinéma qu’il a connu ses plus grands succès, jouant dans de nombreux films d’horreur, notamment dans les productions de la Hammer : The plague of the Zombies (1966), Taste the blood of Dracula (1969), Captain Kronos-Vampire Hunter (1974). Sa voix particulière l’a souvent fait comparer à Christopher Lee, une autre étoile de la Hammer. o Judy Bruce : Sa participation à l’épisode représente le dernier rôle répertorié de sa très courte carrière (1958-1963). o Ronald Adam (1895-1979) connut une remarquable carrière dans l’Armée de l’air : il eu le privilège d’être une des victimes du légendaire baron rouge durant la Grande Guerre, avant de devenir un important dirigeant de Service du Radar durant la Bataille d’Angleterre. Les historiens lui reconnaissent un rôle crucial dans le succès de la RAF. Membre d’une famille de comédiens, il connut une carrière fertile s’étendant sur quarante ans (1938-1978), au théâtre comme à l’écran : Public Eye, Gideon’s Way, Columbo… Pour son dernier rôle il interpréta le juge anglais de L’amour en en question d’André Cayatte. A noter que… o La présence de Starke se fait toujours sentir, on retrouve ainsi la coiffure conique très haute couture de Cathy Gale, tandis qu’apparaissent un nouvelle tenue de cuir particulièrement stylée Notre héroïne également arbore un pantalon de cuir fort suggestif,lui aussi mis en valeur par la caméra de Hammond qui s’y attarde quelque peu (4’03’’)… La mode devient décidemment une composante majeure de la série. . Comme dans Mort d’un ordonnance, nous observons Steed utiliser son parapluie selon le mode usuel (2’13’’), de nouveau en le refermant en rentrant dans une pièce après avoir affronté la pluie. L’instant est encore une fois fugace ! Steed préfèrera toujours utiliser son fameux parapluie de mille et une autres manières ! o Avec le voyage de Cathy Gale, l’épisode renoue avec la grande tradition des périples en décors de la saison 2, la Suisse succédant à l’Amérique du Sud, l’Atlantique, la Grèce ou bien encore la Côte d’Azur. o Peter Hammond (1923-2011) est une figure importante de la série car il a réalisé pas moins de 19 épisodes, durant les saisons 1 (neuf épisodes, dont Passage à tabac), 2 (Warlock, Le point de mire, Mort d’un grand Danois, Les œufs d’or, La loi du silence) et 3 (Plaidoirie pour un meurtre, La toison d’or, Ne vous retournez pas, Le piège à rats idéal, Seconde vue). Il a participé à de nombreuses autres séries (Rumpole of The Bailey, Shades of greene…). Plus récemment il a tourné neuf épisodes du Sherlock Holmes de Jeremy Brett. o Martin Woodhouse a écrit le scénario de sept épisodes : Monsieur Nounours, Le grand penseur, les œufs d’or, Un cœur de grenouilles (saison 2), Seconde vue, Lavage de cerveau (saison 3) et L’économe et le sens de l’histoire (saison 4). Il est également connu pour sa participation à la série Supercars, dont il a écrit 22 épisodes (1961). o Terry Green, concepteur de décors, interviendra dans sept épisodes de la saison 2 (Mission à Montréal, La trahison, Warlock, le décapode, Mr Teddy Bear , Un traître à Zébra, La naine blanche) et deux de la saison 3 (Ne vous retournez pas, Seconde vue). Ses créations seront toujours de bonne facture, voire excellente. Elles apporteront un attrait supplémentaire à ces épisodes, particulièrement crucial pour la série au moment où celle-ci est tournée quasi exclusivement en décors intérieurs, aux studios de Teddington. Fiche de Seconde Vue des sites étrangers : En anglais En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale35.htm
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