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Saison 6Saison 8

Inspecteur Derrick

Saison 7

1. Hanna (Hanna, liebe Hanna)

2. La faim (Unstillbarer Hunger)

3. Une très vieille chanson (Ein Lied aus Theben)

4. La seconde mortelle (Tödliche Sekunden)

5. Le prix de la mort (Ein tödlicher Preis)

6. La décision (Die Entscheidung)

7. Du sang dans les veines (Der Tod sucht Abonnenten)

8. La tentative (Auf einem Gutshof)

9. Le témoin (Zeuge Yurowski)

10. Une forte personnalité (Eine unheimlich starke Persönlichkeit)

11. Pricker (Pricker)

12. Un cierge pour l'assassin (Dem Mörder eine Kerze)

13. L'accident (Eine Rechnung geht nicht auf)

 

 

1. HANNA
(HANNA, LIEBE HANNA)



Date de diffusion originale : 04 janvier 1980.

Résumé :

Magda recherche son père, résidant dans une pension munichoise. Elle pense qu’il a pu aller voir sa mère, avec qui il est divorcé depuis fort longtemps. Derrick et Klein l’aident dans ses recherches…

Critique :

Cette septième saison s’ouvre de manière tranquille, avec une enquête plutôt classique mais néanmoins intéressante. Avec un Derrick plutôt zen.

Magda s’inquiète que son père ne lui ait pas donnée de nouvelles, elle se rend donc à la pension où il habite mais il n’y est pas : il y a encore toutes ses affaires.

Dans ses recherches, Magda a décidément beaucoup de chance : tout le monde, excepté sa mère, semble vouloir l’aider : outre Derrick et Klein a qui elle a demandée de l’aide, il y a Gresko : un jeune homme résidant dans la même pension que son père, et également son beau-père : un certain Windorf, homme très aisé.

Par ailleurs, les retrouvailles de Magda avec sa mère, qui sont retranchées dans leurs rancunes personnelles, ne sont pas très positives. Windorf, se montre lui très gentil, lui proposant même d’emménager chez lui le temps qu’elle retrouve son père. Ce que refuse sa mère.

Entre Windorf qui se montre presque trop gentil et sa femme qui n’est pas à l’aise avec la présence de sa fille : il y a de quoi se poser des questions...

Mais pour Windorf, il est bien naturel d’aider Magda, qui, après tout, fait partie de sa famille : une bonne action désintéressée, pourquoi pas après tout, c’est si rare.

Le père de Magda est finalement retrouvé mort, empoisonné, et Derrick et Klein multiplient les pistes, remontant celle les conduisant à Gresko, le jeune homme de la pension ayant voulu aider la jeune femme. La coïncidence (ou pas), c’est qu’il travaille dans l’entreprise de Windorf…

Le dénouement avec une histoire de chantage est un peu original, la dernière scène montrant Windorf demande à Magda de rester, avec lui seul, dans la maison, laisse songeur.

Anecdotes :

  • La victime s’appelle Klein, qui porte donc le même nom que le célèbre adjoint de Derrick, incarné par Fritz Wepper. Mais cela ne fera l’objet que d’une seule réplique, lorsque Klein se présentera à Magda, en lui disant qu’il porte le même nom qu’elle. Toute fois, c’est assez troublant pour le spectateur qui a le sentiment que c’est le Klein de Derrick qui est cité à chaque fois. Ce devait l’être également pour Fritz Wepper.

  • Ute Christiensen (née en 1955), ici Magda, apparaît pour la première fois dans la série. Elle reviendra à quatre reprises.

  • Herbert Fleischmann (1925-1984), ici Windorf, en est lui, à sa troisième apparition et il reviendra aussi quatre fois, dont dans l’épisode 10 de cette saison.

  • Christine Wodetzky (1938-2004), ici Hanna, en est également à sa troisième apparition et reviendra, elle aussi, quatre fois.

  • Volker Eckstein (1946-1993), ici Gresko, signe sa cinquième apparition (sur dix).

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2. LA FAIM
(UNSTILLBARER HUNGER)

Date de diffusion originale : 25 janvier 1980.

Résumé :

Helga Wichmann, une très belle jeune femme, est renversée par une voiture devant son bar préféré. Sa belle-mère est particulièrement dévastée.

Critique :

Un épisode vraiment bouleversant, qui est à la fois le portrait d’une femme incomprise et l’autopsie d’un couple déchiré.

L’enquête est centrée surtout justement sur la victime : sur la personne de ce qu’elle était, décrite par sa belle-mère et par des hommes qu’elle fréquentait comme autant de suspects.

Helga était une magnifique femme, blonde, les yeux rieurs, pleine de vie, avec un cœur énorme, hélas, pour elle, mariée. Elle avait plusieurs amants : un étudiant, qu’elle a rencontrée en promenant son chien ; un pianiste et un vendeur : tous deux rencontrés lors de soirées.

Si elle trompait son mari, c’est que celui-ci était une véritable ordure : désirant la contrôler, la modeler à son image, la broyer, la briser. Lui, plongé dans son travail, la forçait à l’emmener avec lui à des soirées mondaines, pour exhiber telle une poupée : l’épouse « parfaite » voulant créer l’illusion d’un mariage idéal avec une femme aimante. Monstre d’égoïsme pur, qui n’hésitait pas, à la maltraiter physiquement et à tenter de la tuer. Voulant absolument éteindre la flemme qui brûlait en elle, il ne suffisait pourtant de pas grand-chose, pour continuer à l’entretenir : un simple sourire, dans un parc ou à une réception. C’est tout ce qu’elle voulait, Helga : la Vie.

Le titre original de l’épisode « faim insatiable » : faim de vie, faim d’affection, faim d’amour.

Les flash-back, magnifiques, soutenus par une musique à la fois nostalgique et romantique de Frank Duval, retranscrivant les récits de sa belle-mère et de ses amants : la montrent comme un Ange.

On notera, à ce titre, qu’il est extrêmement rare de voir une belle-mère soutenir sa belle-fille.

Le final de l’épisode, sera encore plus terrible, finissant de faire du mari une pourriture absolue, ayant manipulé son demi-frère – qui voulait tant être considéré par lui – pour tuer sa femme.

Le dernier plan, où le demi-frère, arrêté, l’appelle de plus en plus fort, sans réponse, est vraiment glaçant.

Cet épisode remarquable, soutenue par une interprétation de très grande tenue, nous rappelle que les femmes battues, ne le sont pas seulement physiquement, mais aussi psychologiquement.

Anecdotes :

  • Diana Körner (née en 1944), ici Helga, reviendra dans quatre épisodes.

  • Peter Fricke (né en 1939), ici Eberhard son mari, en est à sa troisième apparition (sur huit).

  • Pierre Franckh (né en 1953), ici Ralf le demi-frère, en est également à sa troisième apparition (sur 14). Il a un rôle nettement moins important que dans « Pecko » (saison 3, épisode 13).

  • Quand à Sascha Hehn et Wolfgang Wahl, qui jouent deux des amants de la victimes, sont également des visages familiers de la série, étant déjà apparus et reviendront dans d’autres épisodes.

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3. UNE TRÈS VIEILLE CHANSON
(EIN LIED AUS THEBEN)

Date de diffusion originale : 07 mars 1980.

Résumé :

Hans Machnow, un jeune homme est retrouvé mort, devant chez lui. Ulrich Hemp, avec qui il s’était battu peu avant est le principal suspect.

Critique :

Ah l’amour… ça nous pousse à faire des folies, ce que peuvent confirmer Hans et Ulrich tous deux amoureux d’Inge. Après une répétition de danse, Ulrich provoque Hans, qui le cogne et Hans sera retrouvé mort, provoquant le mutisme d’Inge.

Comme à leur habitude, lorsqu’ils sont persuadés de tenir le coupable – car tout l’accuse – Derrick et Klein chargent donc Ulrich, tentent de le pousser à bout, mais rien n’y fait. Il n’avoue pas. 

Et les deux inspecteurs ne trouvent rien contre lui, mais ils obtiennent un mandat d’arrêt, qui le fait passer une nuit en prison. La première chose, qu’il compte faire : c’est rendre visite à Inge, qui refuse de le voir, persuadée qu’il est le meurtrier. Puis, comme Derrick soutient, que pour le moment, rien de prouve qu’il l’est, elle accepte de le voir. Avec un bouquet de fleurs.

Mais l’épisode dessine progressivement d’autres personnages : les membres de la famille chez qui Inge est hébergée, comme le fils, qui a avoué à son père, être sorti la veille, à peu près à la même heure que le meurtre ; son père lui, grande carcasse d’intériorité, semble un soutien pour la pauvre Inge, mais envers qui il fera preuve de brutalité physique, lorsqu’elle refusera d’accompagner Ulrich à leur spectacle.

La résolution du crime est très classique : nous pouvons deviner assez vite le meurtrier, mais son récit est soutenu par de discrets accords électros de Frank Duval, est complètement malade : c’est la folie d’un homme hypnotisé par les sujets qu’il étudie (les mythes égyptiens).

Interprétation excellente.

Anecdotes :

  • Après avoir joué un rôle efféminé dans l’épisode « La poupée » (saison 6, épisode 5), Werner Schulenberg, est, ici Ulrich, un jeune homme au caractère opposé : provocateur et hautain.

  • Mijou Kovacs, ici Inge, était Annegret dans l’épisode « Le photographe » (saison 5, épisode 1).

  • Elle reviendra dans l’épisode « La vie secrète de Richter » (saison 11, épisode 12).

  • Siegfried Wischnewski (1922-1989), ici Munch, signe sa troisième apparition (sur cinq) dans la série.

  • Inge Birkmann (1915-2004), ici Irma Munch, en est également à sa troisième apparition (sur sept).

  • Michael Boettge (1950-2010), ici Robert Munch, reviendra dans quatre épisodes.

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4. LA SECONDE MORTELLE
(TÖDLICHE SEKUNDEN)

Date de diffusion originale : 28 mars 1980.

Résumé :

Après avoir raccompagné sa petite amie chez elle, le jeune Achim aperçoit la voiture de son père non loin d’une épicerie qui est braquée...

Critique :

L’épisode commence par une très belle séquence romantique (avec notamment un beau plan sur les visages de deux amoureux se donnant un baiser à travers une vitre), continue par un braquage et un meurtre dont est témoin indirectement Achim, alors qu’il venait de quitter sa petite amie.

Mais ce qu’il ne dit pas à la police, c’est qu’il a remarqué la voiture de son père, Albert, assez proche des lieux : il ne va pas se gêner pour lui dire. Mais papa est un ancien taulard, avec un grand penchant pour les cambriolages et dès lors, l’épisode pourrait presque se borner à un face à face entre un jeune homme propre sur lui et son père, une brute en apparence : les échanges sont d’abord doux, puis vite tendues.
Contre toute attente, Albert va lui même dire à nos inspecteurs que sa voiture était garée non loin des lieux du crime, mais pour justifier sa présence, il raconte une histoire à dormir debout : le barman du bar où il était alors, lui a demandé ses clés de voiture, ce qu’il a accepté !

Mais en allant au bar, le barman jure qu’il n’en est rien. Derrick va passer un long moment avec Albert qui jure toujours son innocence, tandis que Klein et Berger vont surveiller le barman qui s’y rendent chez les frères Lohman, qui sont des bandits mais quelque peu stupides, qui reconnaissent le cambriolage mais pas le meurtre : Derrick les croit. Mais la femme de la victime prétend avoir vu trois hommes : qui est donc le troisième ? La réponse est vraiment très maligne.

Le final est très intelligemment mis en scène où Derrick, tel Hercule Poirot dans ses conclusions, fait réunir tout le monde et raconte tout ce qui s’est passé.

Anecdotes :

  • Werner Kriendl (1927-1992), ici Albert, était apparu dans l’épisode « Le bus de minuit » (s.2, ép.1).

  • Il reviendra dans deux épisodes.

  • Lisa Kreuzer, ici Ina, en est déjà à sa quatrième apparition (sur dix) dans la série.

  • Irina Wanka, ici Marianne, signe sa première, de ses huit apparitions dans la série.

  • Karl Renar (1935-1991), ici le barman en est à sa troisième de ses treize apparitions dans la série.

  • Dan Van Husen, acteur au visage marqué, ici Walter Lohmann, était déjà apparu dans l’épisode « Tandem » (saison 6, épisode 6). Il est doublé, dans la version française, par Nicolas Marié.

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5.  LE PRIX DE LA MORT
(EIN TÖDLICHER PREIS)

Date de diffusion originale : 02 mai 1980.

Résumé :

Deux mystérieux hommes venant d’Istanbul déposent une valise dans un taxi devant la Gare. Le chauffeur du taxi est assassiné peu après…

Critique :

Cet épisode reprend une intrigue très similaire à celle de « Via Bangkok » (saison 4, épisode 8), à savoir un mari et père de famille, à la femme malade, qui acquiert une valise contenant de la drogue et décide de se faire du fric avec. Mis à part que dans, ce nouvel épisode, l’homme ne découvre la marchandise qu’en ouvrant la valise chez lui.

Le lendemain, après sa découverte, il rend la valise aux objets trouvés mais se fait tuer peu après, car bien entendu, il s’est servi au passage. Ses enfants, surtout son fils Harald, cherche à savoir bien sur pourquoi il a été tué, d’autant qu’ils sont menacés.

Il finit par trouver la drogue et décide d’affronter les meurtriers de son père – et là, nous assisterons à une des scènes les plus violentes de la série.

Le gosse se fait tabasser dans un bâtiment désaffecté : la scène est filmée caméra à l’épaule, nous sommes près de son visage, de son corps, nous pouvons « ressentir » quasiment les coups qu’il subit. A ce titre, j’en profite pour saluer l’interprétation complètement dingue d’Ekkehardt Belle, vraiment impliqué dans son rôle. Son personnage veut absolument élucider la mort de son père, mais c’est pas si simple, d’autant qu’il ne parle pas de ses initiatives à la police.

Après avoir trouvé la drogue, aidé par un collègue de son père, ils décident de s’en débarrasser : c’est à dire en la vendant à qui la voudra. Évidemment, cela finira très mal et heureusement que Derrick sera là pour les secourir.

Cet épisode offre un regard réaliste sur la folie qui peut nous gagner, lorsque la possibilité d’avoir de l’argent, beaucoup d’argent, entre dans nos vies.

L’ensemble est vraiment palpitant, mené à un rythme effréné, mis en scène avec énergie.

Ajoutons également une très belle musique d’Hans Hammerschmid.

Anecdotes :

  • Comme déjà cité plus haut, c’est donc Ekkehardt Belle, qui joue ici le fils de la victime. S’il jouera dans sept autres épisodes, il est surtout connu pour être l’un des plus prolifiques comédiens allemands spécialisés dans le doublage. En 2017, il fête ses 40 ans de carrière et ses 3000 doublages ! Il est un équivalent germanique d’un Roger Carel.

  • Monika Baumgartner, qui joue sa sœur, avait jouée Manuela dans l’épisode « Ute et Manuela » (saison 5, épisode 12). Elle reviendra dans six épisodes.

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6. LA DÉCISION
(DIE ENTSCHEIDUNG)

Date de diffusion originale : 30 mai 1980.

Résumé :

Un pauvre homme a été tué dans le train à la place d’Alf Hauff, qui doit reprendre l’affaire familiale après le décès de son père. Derrick et Klein se rendent avec lui pour observer les comportements des membres de sa famille…

Critique :

Un épisode se déroulant quasiment en huis-clos, ici une demeure familiale où un homme a été victime d’une tentative de meurtre. Qui de son entourage avait-il intérêt à le tuer ?

Lorsque ce procédé est utilisé – Agatha Christie en demeure la reine, Reinecker se débrouillait vraiment pas mal – un protagoniste se détache généralement des autres.

Ici, Ulrich, c’est le frère d’Alf, qui a un don pour se la ramener. Un peu dérangé mentalement, aidé par sa copine la bouteille, il fait de longues tirades : une où il raconte que son père défunt l’a toujours considéré comme un moins que rien, qu’il en as eu marre et une autre, où il raconte en détail, comment il as commis le meurtre ! Face à lui, Derrick garde son calme, écoute, patient.

Il faut vraiment saluer la performance théâtrale, impressionnante d’Hannes Messemer dont le texte semble avoir été écrit pour lui.

Derrick ne croit pas un mot de son récit et porte ses soupçons sur les autres moments de la famille. La tante d’Alf affirme alors avoir aperçue le meurtrier et elle est crédible, Derrick revient alors vers Ulrich où il exige qu’il lui raconte la vérité et qu’il puisse coincer le meurtrier.

L’épisode se termine par une toute petite scène d’action où l’un des responsables du crime, se défenestre pour s’enfuir et se retrouve comme étouffé par les phares des voitures de police, sur fond d’une jolie musique électro.

De cet épisode, on pourra reprocher le surjeu de certains acteurs, des dialogues quasiment « trop » théâtraux, et un ensemble trop rigide et sec mais le dénouement est de belle qualité.

Anecdotes :

  • Hannes Messemer (1924-1991) est déjà apparu dans l’épisode « Mort d’un fan » (saison 5, épisode 2) et reviendra dans « Paix intérieure » (saison 10, épisode 7).

  • Il est doublé dans la version française de cet épisode par Philippe Dumat.

  • Brigitte Horney (1911-1988), ici Ina, était déjà apparue dans l’épisode « Une nuit d’octobre » (saison 4, épisode 3).

  • Gisela Uhlen (1919-2007), ici Henriette, était déjà apparue dans l’épisode « Ute et Manuela » (saison 5, épisode 12).

  • Christiane Krüger (née en 1945), ici Margot, signe sa première de ses neuf apparitions dans la série.

  • Quant à Sky du Mont (né en 1947), ici Peter, il en est à sa troisième (sur 14) apparition.

  • Karl Heinz Vosgerau (né en 1928), ici Alf, signe sa première de ses cinq apparitions.

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7. DU SANG DANS LES VEINES
(DER TOD SUCHT ABONNENTEN)

Date de diffusion originale : 27 juin 1980.

Résumé :

Un soir, Derrick vient en aide à une jeune femme qu’il conduit chez lui : elle est droguée, le temps qu’il appelle les secours, elle part. Elle est retrouvée morte dans les toilettes d’un bar peu après…

Critique :

L’épisode le plus cru, le plus réaliste, le plus violent sur la drogue.

Après l’avoir abordé par petites touches dans quelques précédents épisodes, Reinecker s’est vraiment déchaîné, visiblement ulcéré contre la drogue et ses ravages chez les jeunes gens : colère qu’il exprimera à travers une tirade de Klein – qu’on ne voit jamais autant emporté – et des scènes de sevrage et de prises de drogue, les plus dures écrites de toute la série.

Pour incarner ces scènes, insoutenables par moments, il s’est appuyé sur le jeu d’excellents interprètes : Verena Peter ne fait pas que « jouer » Marga, son personnage, elle fait seule avec son personnage. Les gens qui ont eu à faire à des drogués, reconnaîtront sans peine l’extrême justesse de sa performance. Elle est impressionnante.

Face à elle : Manfred Zapatka, excellent, qui joue le frère de son amie morte, résidant avec elle, pour essayer d’entrer en contact avec ses dealers. Il tombe assez vite amoureux de cette jeune femme, au visage enfantin, yeux ronds comme des billes, tellement mignonne, et devra supporter ses crises où elle supplie jusqu’à vouloir se prostituer, d’avoir sa dose.
La scène, où il est lassé et semble avoir fait tout ce qu’il as pu pour ne pas qu’elle replonge, et s’isole dans la cuisine, est vraiment bouleversante. Il finira par lui donner son fric pour avoir sa dose. Il voudrait tellement la sauver, car outre ses sentiments amoureux, il n’a pas pu sauver sa sœur.

Pour compléter la dureté de cet épisode, il fallait une mise en scène qui soit au plus près des personnages, et Zbynek Brynych a fait, fort heureusement le bon choix : caméra constamment en mouvement, très près des visages, des corps : on se croirait chez Cassavetes par moments, avec ces longues scènes de personnages complètement à bout. On est avec eux, simples témoins démunis : nous aussi, nous aimerions sauver cette jeune Marga.
Reinecker ne juge pas les drogué(e)s, il juge les dealers – que ce soit Klein et Derrick, les responsables de la mort de la jeune femme, en prenons pour leur grade, les qualifiant très justement de « meurtriers ».

L’épisode se termine toute fois sur une touche d’espoir, le frère de la victime promets à Marga qu’il aidera et Derrick demande à Klein d’appeler une ambulance.

Un épisode qui a une valeur de pédagogie, à montrer absolument dans les collèges et lycées : pour que surtout pas, les jeunes ne touchent à cette « saloperie » qu’est la drogue.

Anecdotes :

  • Le titre original signe littéralement « la mort cherche des abonnés ».

  • Verena Peter, inoubliable Marga, reviendra dans quatre autres épisodes, jamais dans un rôle aussi éprouvant. Manfred Zapatka, ici Rudolf, reviendra lui dans trois autres épisodes.

  • Jacques Breuer, ici dans le rôle du dealer et Ute Willing, qui joue la victime sont des interprètes réguliers de la série.

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8. LA TENTATIVE
(AUF EINEM GUTSHOF)

Date de diffusion originale : 01er août 1980.

Résumé :

Un soir d’orage, Marlène Schulte est victime d’une tentative de meurtre. Elle est persuadée que son agresseur est son mari mais ne peut pas le prouver…

Critique :

Comment passer après le marquant « Du sang dans les veines » ? Et bien, avec une intrigue beaucoup plus classique, rappelant de nouveau le style d’Agatha Christie.

La tentative de meurtre fait penser à celle de « L’as de Karo » (saison 6, épisode 13) et le fait que le mari nie farouchement le crime (à raison puisqu’il est innocent) en rappelle d’autres.

Pour se renouveler, Reinecker s’est servi du dénouement, qui est complètement tiré par les cheveux.

Car le vrai responsable de la tentative de meurtre est vraiment cruel envers le mari de sa victime. Mais j’y reviendrais plus bas.

En attendant, Derrick et Klein viennent enquêter dans la demeure – très belle, et découvrent que la famille et les employés ne portent pas vraiment dans son cœur Richard, le mari de la victime, très bien incarné par l’excellent Horst Buchholz.

Il leur apprend avoir fait de la prison et que son ex-femme l’a appris à sa nouvelle femme.

Nos inspecteurs vont donc la voir et elle lui raconte qu’il était avec elle, lui fournissant donc un parfait alibi.

A la demeure, Marlène Schulte finit par partir, au grand dam de son mari. Que toute la famille voudrait voir partir à son tour, mais il refuse.

Derrick et Klein vont à l’auberge du village, déjeuner, discuter avec le tavernier qui leur apprend énormément de choses sur la famille Schulte et leur domaine.

Nous assistons alors à deux scènes truculentes, d’abord le repas, presque en temps réel, de Derrick et Klein, suivi des répétitions d’une pièce de théâtre amateurs où les comédiennes sont mauvaises. Leurs soupçons se portent désormais sur Wesenbrinck qui s’occupe du domaine et dirige le théâtre local. Ce qui donne une idée à Derrick… A quel point Wesenbrinck est-il bon comédien ?

Ils se rendent dans sa petite maison du domaine, découvrant une photo de Richard et… un masque représentant son visage !

La dernière scène où Derrick le sauve du suicide est très émouvante. L’ensemble est soutenu par une musique assez triste et intrigante de Raimund Rosenberger.

Anecdotes :

  • Horst Buchholz (1933-2003) en est à sa troisième et avant-dernière apparition dans la série.

  • Helga Anders (1948-1986), ici Waltraud, en est à sa cinquième (sur sept).

  • Peter Dirschauer, ici Wesenbrink, jouait Hofer, dans l’excellent « Le mystère » (s. 5, ép. 13).

  • Rolf Becker, ici Eberhard, en est à sa deuxième apparition (sur quatre), après « Lena » (saison 6, épisode 7). Dans la version française, il est doublé par Thierry Ragueneau. Fait amusant, il était doublé par Jean Roche dans « Lena », ce dernier doublant Peter Dirschauer dans cet épisode.

  • Karin Baal, ici Ina, l’ex-femme de Richard, en est à sa troisième apparition (sur quatre) dans la série.

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9.  LE TÉMOIN
(ZEUGE YUROWSKI)


Date de diffusion originale : 22 août 1980.

Résumé :

Karl Yurowski surprend un cambriolage et un meurtre au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille : il reconnaît l’une de ses collègues pendant la fuite des cambrioleurs. Peu après, il est victime d’une tentative de meurtre chez lui, et se renferme dans le silence…

Critique :

« Le témoin » fait partie de ces épisodes écrits pour la performance d’un acteur, ici pour celle de Bernhard Wicki. Il retranscrit fort bien l’énorme pression qui est exercée sur son personnage : il est le seul témoin d’un crime, pour qu’il se taise : les agresseurs lui tirent dessus, et l’appellent pour exiger qu’il ne dise pas un seul mot. Il est terrifié. Ses enfants et son épouse l’encouragent pourtant à parler à la police. Justement, si il y en as qui sait « encourager » mieux que personne les gens à parler, c’est bien Derrick qui va se mettre à ses basks.

Quitte à se faire désavouer par leur père, ses enfants, vont finalement voir Derrick et Klein en lui disant tout ce qu’il sait, ce qui aide grandement notre inspecteur. Qui retourne vers lui, mais il ne bronche toujours pas.

Derrick va alors tenter de jouer sur les sentiments en le confrontant à la veuve de la victime, puis en le collant non-stop partout où il ira afin de le faire craquer.

Revenant chez lui, il jure à sa famille qu’il ne dira rien et reconnaît, ce qui est terrible pour un homme qui semble aussi robuste mentalement que lui, qu’il a une trouille atroce.

Épuisé psychologiquement, il sera une nouvelle fois confronté à Derrick, où il fera une longue tirade, disant notamment avoir peur de tout, des gens surtout, toute sa vie, ce qui le fait paraître faible. Son sentiment est très réaliste : nombre de personnes se cachent derrière une carapace, souvent un caractère fort, pour ne pas montrer la peur qui les ronge intérieurement.

Se mettant alors à revoir le braquage dans sa tête, traumatisé, il déballe finalement tout.

Le final avec des coups de feu dans un entrepôt, offre une très agréable touche d’action, après près d’une heure, quasiment dans la tête d’un homme.

Anecdotes :

  • Dans un plan, nous pouvons voir clairement un calendrier de juillet 1980, montrant que l’épisode à été tourné quelques semaines avant la diffusion.

  • Bernhard Wicki (1919-2000), ici Yurowski, avait joué dans « Une nuit d’octobre » (saison 4, épisode 3). Dans la version française, il est doublé par Raymond Loyer connu pour avoir prêté sa voix à John Wayne dans la plupart de ses films.

  • On retrouve avec plaisir des interprètes familiers de la série comme Johanna Elbauer, qui joue la fille de Yurowski ; Bruno Dietrich, ici le fils de Yurowski ; Christiane Krüger, ici, la secrétaire menaçante et co-auteure du cambriolage et Christian Quadflieg (marquant dans l’épisode « L’ange de la mort », saison 6, épisode 12), ici, un employé de Yurowski et autre co-auteur du cambriolage.

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10. UNE FORTE PERSONNALITÉ
(EINE UNHEIMLICH STARKE PERSÖNLICHKEIT)

Date de diffusion originale : 19 septembre 1980.

Résumé :

Robert Renz, un homme très riche se fait assassiner devant l’immeuble où habite sa maîtresse. Sa femme, possède un excellent alibi : elle était chez elle, avec sa gouvernante.

Critique :

Traiter son fils comme un moins que rien, tromper sa femme sans vergogne – jusqu’à refuser de l’emmener à une réception mondaine pour y aller avec sa maîtresse bien plus jeune que lui – se montrant dur avec ses employés, peut conduire à la mort.

Et ce soir, c’est exactement ce qui est arrivé à Robert Renz, juste après avoir quitté sa maîtresse.

Pour sa femme, de toute manière, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se fasse tuer.

Ce qui est plutôt malin dans cet épisode, c’est de nous montrer, avant son meurtre, la victime comme quelqu’un de plutôt positif, certes dure avec sa femme et presque romantique avec sa maîtresse et de le décrire, par la suite, comme une ordure.

Puisqu’il n’avait aucun ami (selon l’un de ses plus fidèles collaborateurs, Mahler, interprété avec bonhomie et naturel par Herbert Fleischmann) et donc beaucoup d’ennemis : Derrick et Klein ont de quoi faire.

Parallèlement à leur enquête (on voit, une nouvelle fois, relativement peu Derrick et Klein de l’épisode), Erich, le fils de la victime venant de Nuremberg, arrive dans la demeure familiale pour réconforter sa mère, et lui apprend qu’il a pensé aller la voir pour ne pas qu’elle passe la soirée toute seule, mais ne voyant aucune lumière dans la maison, a décidé de retourner chez lui.

Sa mère lui conseille de ne rien dire à la police pour ne pas qu’elle le soupçonne.

Erich, décide de se rendre à la société de son père, et d’y prendre les commandes et ce malgré qui n’a pas la moindre connaissance sur la manière de diriger une entreprise.

Ce qui lui voudra les soupçons de Derrick, ce jeune homme cachant son chagrin par son excès de confiance. Et finalement avoue le meurtre… pour protéger sa mère, qui en est l’auteure réelle.

Cette conclusion est très classique, mais fonctionne fort bien.

Anecdotes :

  • Anaid Iplicijian, ici, madame Renz, jouait également une veuve assez similaire dans l’épisode « Paddenderg » (saison 2, épisode 6).

  • Siegfried Wischnewski (1922-1989), ici Robert Renz, en est déjà à sa quatrième apparition (sur cinq) dans la série.

  • Franziska Bronnen, ici Ursula, sa maitresse, reviendra dans l’épisode « Un faux frère » (s.9, ép. 9).

  • Herbert Fleischmann (1925-1984), ici Mahler, en est à sa quatrième apparition (sur sept).

  • Il est doublé, dans la version française, comme souvent dans la série, par Philippe Dumat.

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11.  PRICKER
(PRICKER)

Date de diffusion originale : 17 octobre 1980.

Résumé :

Un convoi de prisonniers est braqué, et le chauffeur tué. Alfred Pricker, un petit truand en profite pour se faire la malle. Il trouve refuge chez Franziska Sailer, une femme vivant avec sa fille, à la campagne…

Critique :

Une très belle histoire, attachante et touchante doublée d’une enquête policière rythmée.
Personnellement, j’aime beaucoup ces épisodes qui délaissent, même partiellement, le côté policier de la série pour raconter des histoires avec des personnages quelque peu atypiques et vite attachants.

Alfred Pricker, fait partie de ceux-là, un pauvre type condamné pour escroquerie, profite de l’attaque d’un fourgon de prisonniers pour fuir. Ce n’est pas lui que les assaillants voulaient faire sortir de prison, et il le sait.

Après une errance de quelques heures, il trouve une maison et aperçoit une adolescente, Hanni, retirant du linge, elle refuse de le faire entrer chez elle, mais en parle à sa mère, Franziska qui accepte. Elles le recueillent, lui permettent de se laver et lui donnent à manger.

Pendant les quelques jours, où ils vivront tous les trois, ce sera comme une parenthèse de bonheur dans le temps : Pricker n’a pas vraiment le choix que d’accepter le comportement de ses hôtesses, qui trouvent en lui, à la fois un père et un mari de substitution.
Mais hélas, leur bonheur, est interrompu ponctuellement par une voisine un peu trop curieuse. Franziska, qui est une femme de caractère la rabroue violemment, exigeant qu’elle se mêle de ses affaires. Cette voisine excessive, était sans doute pour créer du suspens – car elle pourrait le balancer aux flics, mais elle est plutôt inutile et gâche l’épisode par ses interventions, ce qui est dommage.

Sans doute, ce que montrera l’image finale, déchirante, que Pricker et Franziska commençaient à éprouver des sentiments amoureux l’un pour l’autre.

L’épisode alterne dynamiquement les jolies scènes pleines de vie avec Pricker, Franziska et Hanni et les scènes d’enquête de Derrick qui cherche à le retrouver, car il est le témoin, permettant de coincer les assaillants du fourgon.

La fin est assez prévisible depuis que l’on a aperçu Dirk Galuba en début d’épisode, spécialiste de truands dans la série, où les braqueurs du fourgon réussissent à retrouver Pricker pour le tuer, mais tout comme Franziska et Hanni, nous n’oublierons pas de si tôt ces quelques jours « à part » avec Pricker.

Anecdotes :

  • Klaus Schwarzkopf (1922-1991) qui incarne très bien Pricker, reviendra dans trois épisodes.

  • Ruth Drexel (1930-2009) très touchante et naturelle en Franziska, sera également présente dans l’épisode « Alerte » (saison 8, épisode 5).

  • Ute Willing, ici Hanni, en est à sa quatrième apparition (sur neuf) dans la série.

  • Werner Schnitzer, ici le frère de Pricker, avait joué Hinkmann dans l’épisode « L’ami de Kamilla » (saison 2, épisode 10) et reviendra dans sept épisodes.

  • Quant à Dirk Galuba, ici Hamann, il en est à sa cinquième apparition (sur 22) dans la série.

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12. UN CIERGE POUR L'ASSASSIN
(DEM MÖRDER EINE KERZE)

Date de diffusion originale : 21 novembre 1980.

Résumé :

Un prêtre reçoit la confession d’un jeune homme racontant avoir tué un homme. En bon homme d’église, le prêtre ne devra pas en dire un mot à la police sous peine de trahir le secret de la confession. Le lendemain, un photographe est retrouvé mort.

Critique :

Fort heureusement, cet épisode ne se centre pas sur le prêtre qui refuse d’aider la police pour coincer un meurtrier, mais sur une enquête palpitante qui va très loin dans l’évocation dans la pornographie, rappelant que l’Allemagne est plus ouverte d’esprit de la France, n’hésitant pas à diffuser à la télévision publique des scènes de sexe explicites.

Car la « victime » était Dernberg, un photographe dont la spécialité était de prendre en photo des jeunes gens dénudés – l’équivalent d’un Larry Clark disons.

Derrick et Klein rencontrent assez vite certains de ses modèles, retrouvés grâce à une photo trouvée dans son studio et un mot laissé avant de mourir : « école ».

Ils se rendent donc au lycée et rencontre ces modèles : tout particulièrement Albert, blondinet, qui n’a pas la langue dans sa poche n’hésitant pas à dire que ce qui est arrivé à Dernberg est mérité, car il avait fait quelque chose d’horrible mais refuse de dire quoi.

Les inspecteurs vont rencontrer la seule personne, présente sur la photo des modèles, qu’ils n’ont pas encore interrogés : Vera, une jeune fille traumatisée, paniquant lorsque Derrick s’approche d’elle mais il trouve le moyen de l’apaiser, avant qu’il ne mentionne le nom du photographe où elle fait une crise de panique.

Peu après, il va voir Horst, l’assistant de Dernberg qui lui apprend qu’il faisait des films pornographiques en utilisant de la drogue et de l’alcool pour obtenir des « performances », puis partent avec Albert à une salle de cinéma qui projette des films pornos et Derrick y voit un film avec Vera et Horst. Albert se tire soudainement et va tuer Horst.

Pas de pitié pour les pornographes.

Un final manichéen, certes, mais formidablement bien monté et filmé.

Anecdotes :

  • On peut noter que Klein se montre très énervé voire brutal dans cet épisode, sans qu’il n’y ai de raison particulière.

  • La chanson « Angel of Mine » de Frank Duval qui berce cet épisode est devenu un hit en Allemagne.

  • L’actrice Katja Bienert, qui joue Vera, apparaît dénudée dans cet épisode a jouée réellement dans plusieurs films pornographiques. Elle avait quatorze ans lors du tournage.

  • Sven-Eric Bechtolf, qui interprète avec dynamisme Albert, reviendra dans quatre épisodes.

  • Dans la version française, il est doublé par William Coryn.

  • Sascha Hehn, ici Horst, en est à sa troisième apparition (sur six) dans la série.

  • Kate Jaenicke, Eva Ingeborg Scholz et Rolf Castell, interprétant les parents des étudiants modèles, ont tous joués dans plusieurs épisodes de la série.

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13. L'ACCIDENT
(EINE RECHNUNG GEHT NICHT AUF)

Date de diffusion originale : 12 décembre 1980.

Résumé :

Achim est heureux : il vient de rencontrer une bande de cambrioleurs professionnels avec qui il peut préparer un gros coup. Peu après, sur le trajet en retour chez lui, il grille la priorité à un couple : la femme meurt sur le coup et l’homme est blessé. Il décide, avec son ami de lui venir en aide, mais le chef de la bande rencontré plus tôt, arrive derrière eux et écrase froidement l’homme.

Critique :

Pour finir cette septième saison, un nouveau regard sur la manière de gérer sa culpabilité.

Malgré lui, Achim est témoin d’un meurtre, mais ne doit pas aller voir la police.

Culpabilisant beaucoup, il décide de se renseigner sur la famille des victimes et, ne disant rien sur qui il est réellement, leur vient en aide : faisant leurs courses notamment.

Évidemment, cela ne plaît guère à son entourage.

De son côté, Derrick et Klein ne progressent pas vraiment, c’est alors que Derrick croise Achim qui passe un peu de temps avec madame Riebeck, la tante des enfants des victimes : il le soupçonne immédiatement. Mais n’a aucune preuve.

Plus tard, Achim à rendez-vous avec Schenk qui le menace de le tuer : Derrick et Klein interviennent de justesse et le sauvent.

Puis finissent chez Mauser qui s’emporte en voyant Achim.

Cet épisode est très intelligemment construit : l’introduction semble nous montrer que l’enquête sera centrée sur des cambriolages, avant l’accident (très bien filmé et monté), qui nous oriente finalement sur le portrait d’un jeune homme devant se débattre avec sa culpabilité.

On notera, par ailleurs, que si la plupart des épisodes se déroulent sur à peine quelques jours : il y a plusieurs sauts dans le temps dans celui-ci : à un moment, il est dit qu’Achim vient voir les enfants des victimes depuis huit jours. Et Derrick ne le rencontre qu’au bout des deux tiers de l’épisode ; la scène où Achim et Schenk balançant Mauser ne nous ai pas montré, ce qui fait que la fin donne le sentiment d’être trop vite expédiée.

Côté interprétation, c’est l’adorable Wolfgang Müller qui est au centre de l’épisode. Cet excellent acteur, déjà vu dans trois précédents épisodes, confirme son talent pour incarner des personnages bouillants intérieurement qui ont le malheur de se mettre dans des galères dont ils n’arrivent pas à sortir.

Anecdotes : 

  • Comme à son habitude dans la série, dans la version française, Wolfgang Müller est doublé impeccablement par William Coryn.

  • Les jeunes actrices interprétant Ilse, Inge et Waltraud, les filles des victimes ne sont pas créditées au générique.

  • Lisa Kreuzer, ici Helene, en est déjà à sa cinquième apparition dans la série. Elle avait déjà croisée Tommi Piper, ici Mauser, dans l’épisode « Mort d’un fan » (saison 5, épisode 2), mais dans ce nouvel épisode, ils n’ont aucune scène ensemble.

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