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Requiem6-32-02Bizarre

NOËL EN FÉVRIER
(TAKE-OVER)

Steed celebrates Christmas in February – Tara tries to set him straight

Tournage : Terminé le 21 février 1969

Diffusion : ITV, 23 avril 1969 – 2e Chaîne ORTF, 10 octobre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.)

Scénario : Terry Nation

Réalisation : Robert Fuest

Tom Adams (Grenville), Elizabeth Sellars (Laura), Michael Gwynn (Bill), Hilary Pritchard (Circe), Garfield Morgan (Sexton), Keith Buckley (Lomax), John Comer (Groom), Anthony Sagar (Clifford).

Résumé

Des individus pénètrent dans une demeure cossue et en font prisonniers les résidents. Ils ont manifestement mis au point un plan machiavélique. L'arrivée de Steed, qui vient fêter Noël en février chez ses amis comme d'habitude, perturbe les desseins des bandits.

Épilogue

Steed et Tara King jouent au golf invisible dans le salon de l'agent au chapeau melon et Tara brise un carreau avec une balle imaginaire !


CRITIQUES

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Denis Chauvet

Avis : Un épisode qui ne ressemble pas trop à un Avengers classique, mais qui tient très bien la route. Un scénario de Terry Nation (capable pourtant du pire) et une superbe réalisation de Robert Fuest (très bons plans de caméra à la place du serviteur assassiné et du garde se reflétant dans une des jumelles). Grenville est un excellent mastermind, Circe fait penser à Ola, la foldingue du Joker, et Garfield Morgan a un troisième rôle de vilain dans la série, parfait comme les deux autres. Le tag et le golf invisible sont à l'image de la plupart des épilogues de cette saison : nul !

Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : les vilains antipathiques au possible, la scène pré-titre, le titre français, l’arrivée de Steed, la partie de chasse et la ruse de Steed (gant), l’absence de Tara (‘Very careless indeed, Miss King’), une bonne réalisation (les jumelles et Lomax). Les points négatifs : une intrigue pas très Avengeresque, Circe la pétasse et ses nez et découpages, le gimmick du briquet et des opérations stupides qui conditionnent trop l’épisode, la discussion longuette Steed/ Grenville sur le morceau de musique, Tara cède au chantage (suffisait de mettre l’arme sur la tempe de Grenville), la fin vite expédiée, la partie de golf invisible. 2.5 au lieu de 3 initialement.

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Critique à venir !

Estuaire44 23 février 2014

Take-over ne représente pas tant un épisode au scénario divergeant des codes de Chapeau Melon qu’un intéressant retour aux sources. A l’issue d’une sixième saison caractérisée, entre autres, par un retour aux thèmes de l’espionnite, Nation boucle ici la boucle avec un récit logiquement  très similaire à la première période de la série, saisons 1 et 2. L’élément de Science-fiction se voit quasi abandonné au profit d’un thriller de nouveau très dur, dépouillé de tout humour ou fantaisie. La scène de la traque de Steed ou des divers meurtres, sinon l’évocation de l’opération chirurgicale, se montrent d’un premier degré sans fards.

Le combat entre Tara et Circé, dépourvu de chorégraphie et de musique, bref et violent, retrouve là aussi la saveur réaliste de ceux de Cathy Gale (même si l’original ne se voit pas égalé par la copie). Loin des Diabolical Masterminds hors normes et extravertis de l’époque Emma Peel, Greenville constitue un assassin brutal, quoique stylé : une figure souvent présente en saison 2, de même que chez le Saint. L’aspect de théâtre filmé, respectant quasiment la règle des trois unités, rejoint aussi le tournage en quasi direct des années Cathy Gale. Take-over présente ainsi le vif intérêt de nous présenter un récit première mouture des Avengers, mais bénéficiant du progrès technique et de production enregistré au cours des années, pour un résultat réellement convaincant.

L’intrigue de Nation traduit toutefois la permanence de certains automatismes chez cet auteur majeur de Doctor Who, de manière aussi parlante que passionnante. On observe ainsi que, tout comme lors du précédent Haute tension, Tara se voit marginalisée, n’apparaissant qu’en périphérie et pour remplir le cahier des charges du combat final, imposé par la supervision des scénarios. On perçoit bien que Nation n’est pas à l’aise avec cette notion spécifique des Avengers d’un duo instauré presque à égalité, même si de manière moindre que durant l’ère Emma Peel. Si la relation entre le Docteur et ses Compagnons d’aventures occupe une place aussi centrale qu’entre Steed st sa partenaire, elle se définit au contraire comme fondamentalement déséquilibrée, davantage encore durant la série classique. 

De même le Docteur ne saurait évidemment connaître de supérieur, Mother demeure donc absent de  ses scénarios. Le Docteur arrive souvent de manière impromptue et quasi miraculeuse sur les lieux de l’aventure, ainsi en va-t-il ici de Steed, avec cette histoire joliment fantaisiste de Noël en février. On retrouve également un thème constant chez cet auteur souvent politique qu’est Nation, la critique de l’orgueil de classe, voire de caste. Ici les criminels snobs et branchés, dans le vent, écrasent de leur mépris ironique une bourgeoisie provinciale traditionnelle, se croyant fallacieusement supérieurs.

Robert Fuest apporte son talent coutumier à la mise en scène, sachant adapter ses perspectives et angles de vue à la crudité de certains passages, comme la révélation du cadavre ou la traque en extérieurs. Il se montre comme toujours particulièrement inspiré dans l’élaboration et l’exploitation du décor, établissant derechef un lien avec les mises en scène de Peter Hammond durant l’ère Cathy Gale. La distribution se montre à la hauteur, participant pleinement à cette belle galerie de portraits que nous propose l’épisode, alors même que la caractérisation des antagonistes a été un point faible régulier de la saison. On apprécie vivement Circé, moins irritante et plus dans l’action que l’évaporée du Joker. Neville se voit incarné avec présence et stature par Tom Adams, ce qui apporte une saveur particulière aux confrontations avec Steed et un Macnee en grande forme (notamment lors du savoureux jeu de questions/réponses). Même s’il n’est pas assez débonnaire d’apparence pour  constituer un anti Steed à la manière d’un Beresford, il demeure un adversaire de grand intérêt.

EN BREF: L’épisode illustre de manière passionnante ce que donnerait un épisode Cathy Gale bénéficiant du support technique des saisons ultérieures. Un épisode de grande valeur, ouvrant également une fenêtre sur le style et les thèmes chers à Terry Nation.


VIDÉO


La fuite de Steed !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

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Tournage

o Les extérieurs de la demeure sont ceux de la Radlett Prep School à Radlett.

o La scène d'introduction a été tournée à Aldenham Road à Elstree.


Continuité

o Grenville allume une cigarette près de la cheminée en arrivant dans la demeure des Bassett, mais ne l'a plus dans le plan suivant.


Détails

o Lorsque Steed évoque sa captivité qui lui a fait fêter Noël en février, on ne peut s'empêcher de penser que c'est un clin d'œil à Avec vue imprenable de la quatrième saison.

o La musique provient de différents épisodes de circonstance : Le Joker, L'héritage diabolique et Pandora.

o Épisode sans Mère-Grand

Acteurs – Actrices

o Tom Adams (1938) a tourné dans deux autres épisodes de la série dans la saison 1 : Death on the slipway, The far-distant dead. Il a également joué dans les séries UFO, Amicalement Vôtre (l'épisode Un rôle en or où il a un rôle similaire), Madigan – deux épisodes, Dr Who, Remington Steele.

o Garfield Morgan (1931) fait deux autres apparitions très remarquées dans la série : Les marchands de peur, saison 5 et Jeux, saison 6. Il est l'inspecteur Frank Haskins dans la série Regan (1975-78) avec John Thaw dans le rôle titre.

o Hilary Pritchard (1942-1996) a commencé sa carrière en 1964. On a pu la voir dans Département S, Are you being served ? et la parodie de James Bond A touch of the sun (1979) où elle a le rôle de... Miss Funnypenny !

o Keith Buckley (1941) a un rôle similaire dans Le S95 des TNA. Vu également dans Colditz, Poigne de Fer et Séduction, Van der Valk, Regan, Les Professionnels. Au cinéma, dans L'Espion qui m'aimait, Tess, Excalibur.

o Anthony Sagar (1920-1973) est célèbre pour la série Carry On. Il a tourné avec de grands acteurs comme Alec Guinness, Michael Redgrave et Richard Burton.

À noter que…

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé 7 Jours

Télé Poche

Fiche de Noël en février des sites étrangers

En anglais

http://theavengers.tv/forever/king-29.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/tara/629.html
http://deadline.theavengers.tv/King-30-TakeOver.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king31.htm

En italien

http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#158

 

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