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Mademoiselle Pandora6-29-03Homicide et vieilles dentelles

HAUTE TENSION
(THINGUMAJIG)

Steed tackles a high-tension terror – Tara plays her own theme

Tournage : Terminé le 21 janvier 1969

Diffusion : ITV, 2 avril 1969 – 1e Chaîne ORTF, 19 octobre 1973 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.)

Scénario : Terry Nation

Réalisation : Leslie Norman

Dora Reisser (Inge), Jeremy Lloyd (Teddy), Ian Cuthbertson (Kruger), Willoughby Goddard (Truman), Hugh Manning (Major Star), John Horsley (Dr. Grant), Edward Burham (Brett), Vernon Dobtcheff (Stenson), Russell Waters (Pike), Michael McKevitt (Phillips), Neville Hughes (Williams), John Moore (Greer), Harry Shacklock (Bill).

Résumé

Quelque chose tue des archéologues effectuant des fouilles sous une église. Les Avengers découvrent que des boîtes noires bourrées d'énergie sont responsables. Elles sont capables de se déplacer et d'assassiner tout ce qui bouge ! Reste plus qu'à les court-circuiter avant que la Grande-Bretagne ne se retrouve dans le noir !

Épilogue

Tara fait l'antenne de télévision sur le toit de l'appartement de Steed.


CRITIQUES

6-29-02


Denis Chauvet

Avis : Les petites boîtes tueuses ! Fallait pas s'attendre à quelque chose de terrible de la part de Terry Nation mais là... c'est effarant ! Nous avons quelques rappels d'épisodes tels Le mort vivant, La dynamo vivante ou même Le monstre des égouts, mais le résultat final est affligeant ! Dire que cet épisode est, au même titre que Pandora, l'un des préférés de Linda Thorson ! À se demander si elle a vu les saisons Emma Peel ! Tara King est au placard et on regrette son peu de temps de présence vu la platitude du scénario ! Les points positifs ? Deux. Les extérieurs, dont le fameux pont qui a tant servi à la série, et une devil mind, si rare dans les saisons couleur. C'est l'ignoble professeur Truman, à la cravate trop courte et au nez humide, qui la prononce... "Do you care for a pinch ?" dit-il à Tara. (Jeu de mots avec pincer et priser).

Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : les premières images de l’épisode, Tara glace un gâteau (eh, oui, plus besoin de se poser de questions !), le pied de lit qui manque à Steed, le jeu de mots sur ‘pinch’, le combat final. Points négatifs : à la pelle, au hasard, citons une histoire inintéressante et sans attrait, les petites boites tueuses au bruit caoutchouteux, le gros goret qui éternue partout même sur le gâteau de Tara (mais c’est bon pour son régime !), le méchant sosie de Pavarotti, le passage de Tara et la boiboite pas très écolo, Steed et son masque de scaphandrier, le tag…Bref, un demi-melon et dans le domaine électrique La dynamo vivante est bien plus intéressante.

Steed3003 25 mai 2009

Jusqu’ici la tenue de cette 6e saison était étonnante. Alors qu’on aurait pu s’attendre à quelques coups de fatigue bien compréhensible en 33 épisodes, les derniers étaient tous très bons, voire même brillants. Et c’est là que nous arrive Haute Tension  ! Terry Nation n’a jamais rien compris à la série. C’est d’ailleurs une énigme que Brian Clemens, une fois qu’il avait repris la main sur la série, lui ait laissé écrire autant d’épisodes. Versant trop dans la parodie (Le legs), quand ce n’est pas tout simplement un gentil n’importe quoi (L’homme au sommet), Terry Nation ne nous avait toujours pas convaincus. Et malheureusement, Haute tension nous confirme dans nos certitudes. Cet épisode réussit à la fois à être complètement débile tout en se prenant au sérieux. Le départ est pourtant réussi et l’angoisse prenait bien, jusqu’à ce qu’on apprenne que c’est une petite boîte noire qui est derrière tout ça ! Là, la tension chute brusquement.

Globalement, l’intrigue est simpliste et sans surprises. Tout se déroule comme prévu. Par moments, la série vire au nanar : l’apparition du méchant en tenue de cosmonaute et gants de cuisine, Steed avec le masque de protection et le chalumeau… Alors qu’une telle intrigue aurait mérité un sens aigu de l’autodérision et de rentrer dans le délire le plus complet, comme Philip Levene l'avait fait sur la saison 5, Terry Nation essaie vaille que vaille de nous faire peur avec ces boîtes noires. Complètement raté. Dommage, car la seule scène où il joue la carte comique (le duel entre Tara King et la boîte) fonctionne parfaitement.  Les autres gags apparaissent lourdauds (l’excentrique qui éternue sur le gâteau de Tara King qui s’effondre).  Et quand Terry Nation nous pond un excentrique, il le fait constamment éternuer … et c’est tout. Déplorable. Heureusement, quelques répliques de Steed font mouche. Il y a quelques bonnes idées par ci par là : l’orgue se mettant à jouer tout seul apporte une touche gothique pas désagréable,  le savant fou aurait pu constituer un méchant intéressant mais n’est pas assez développé… Ceci dit, les enfants devraient apprécier cet épisode au ton très infantile. Les  12 ans et plus évolueront entre l’atterrement et le fou rire involontaire devant cette débandade. Premier travail sur la série pour Leslie Norman, téléaste rôdé sur Le Saint ou Les Champions.  La série aura accueilli beaucoup de nouveaux cette saison (Robert Fuest, Don Chaffey, Ray Austin), souvent pour le meilleur. Ce n'est pas le cas ici. Après un début réussi "à la Hammer", qui n’est pas sans rappeler Le mort vivant, Leslie Norman se perd. Plein d’enthousiasme, il nous fait une mise en scène tape-à-l’œil. La caméra bouge constamment : à gauche, à droite, en bas, en haut, zoom avant, zoom arrière… Quand ce n’est pas tout ça en même temps dans la même scène ! On comprend qu’il ait voulu masquer la platitude du scénario, mais tout cela apparaît vite comme une fuite en avant. Cette bougeotte incessante devient insupportable dans la seconde partie.  Et le rythme reste inexistant. On remarquera un joli travail fait sur les lumières à sa décharge.

Deux bonnes surprises au niveau de l’interprétation : Willoughby Goddard, le professeur qui éternue tout le temps, et Ian Cuthberson, le savant fou Kruger, donnent à leur personnage une épaisseur humaine qui ne transparaissait pas dans les dialogues. Le reste est excécrable ; Jeremy Lloyd, dans le rôle du vicaire, est insupportable. On se demande bien quel charme Joanna Lumley a pu lui trouver ! Patrick Macnee et Linda Thorson, dynamique et souriante, sont en bonne forme. Steed commence à connaître Tara King par cœur : il finit ses blagues et sait ce qu’elle fait à chaque heure de la journée, même pour une chose aussi incongrue que le glaçage d’un gâteau. Contrairement à Steed, Tara King n’a pas de femme de ménage et passe l’aspirateur elle-même. Il faut dire qu’elle n’a rien d’autre à faire dans cet épisode, où elle est peu mise à contribution. Le pont de Tyler’s Lake refait son apparition. Le chandelier dans l’église avait déjà été vu dans la crypte de Mère-Grand dans Affectueusement vôtre . Les décors sont plutôt convenus et sans imagination, à l’image de l’intrigue. Encore du violet pour Tara King. Elle aura beaucoup porté cette couleur durant toute la saison. On ne s’en plaindra pas : elle lui sied parfaitement. Retour aux costumes bleus pour John Steed, comme dans la saison 5. Laurie Johnson ne s’est pas foulé pour cet épisode. On ne l’en blâmera pas. Que des reprises plus ou moins adaptées selon les scènes.

EN BREF : Parfois distrayant et sympathique comme un nanar. Mais sacrément nanar tout de même.

Estuaire44 23 février 2014

Haute tension souffre de relever sans partage de la Science-fiction, aussi massivement que naguère Les Cybernautes. Dès la saison 3, l’esprit Avengers réside au contraire dans un alliage fructueux de genres différents. On pourrait considérer qu’il s’agit derechef d’un épisode décalé, mais, la très longue saison 6 ayant déjà été largement servie en la matière, un tel exercice de style doit se justifier par un intérêt et une qualité intrinsèques. Force est de constater qu’ici le compte n’y est pas, à rebours du précédent excellent Pandora.

Cette exigence apparaît d’autant plus incontournable qu’Haute Tension présente la difficulté particulière d’être directement importé d’une autre série. En effet Nation, prolifique et déterminant auteur de Docteur Who nous propose ici un plaquage sans subtilité ni audace de cette production. La tonalité de l’histoire préfigure clairement les aventures du Troisième Docteur (1970-1974), exilé sur Terre et sans cesse confronté à des apparitions d’entités hostiles de ce type, avec une prédilection pour les scènes d’action. Les boites correspondant avec limpidité aux Daleks si chers à Nation (la salière à roulettes se voyant remplacée par le grille-pain), tandis que Steed se trouve évidemment une jeune femme comme compagnon d’aventures et use de technologie pour vaincre.

Cet aspect condamne de fait l’épisode, puisque Nation ne fournit aucun effort pour que la greffe entre ces deux univers différents fonctionne. Il s’en tient à une stricte Science-fiction dans laquelle Steed peine d’autant plus à trouver ses marques que ses partenaires habituels sont ou périphériques (Tara) ou absents (Mother). Seul en Terre étrangère, Steed subit aussi le contrecoup de sa nature seulement humaine. Quelles que soient ses qualités de héros au long cours, il ne saurait rivaliser avec l’intelligence et les facultés supérieures du Seigneur du Temps. Ce entraine fatalement Nation à diminuer les périls encourus (boites ridicules) et la puissance de l’adversaire, ainsi que la complexité du scénario (les aventures du Docteur s’étendant alors sur un arc parfois complexe de plusieurs épisodes). L’amateur a ainsi l’impression d’assister à une aventure vraiment bas de gamme de Doctor Who, où Steed n’a jamais la moindre chance de pouvoir apporter les mêmes impulsions que le démiurge venu de Gallifrey.

Par ailleurs l’épisode cumule les handicaps. Nation, tout à ses concepts de Science-fiction, ne soigne absolument pas les dialogues, souvent très quelconques. Après l’épouvante initiale le récit s’enchâsse dans l’église et le décor médiocre du souterrain, avec des allées et venues rapidement répétitives, guère dynamisées par la très classique mise en scène de Leslie Norman. Les personnages secondaires, trop nombreux et éphémères, ne bénéficient pas d’une caractérisation assez poussée, tandis que la distribution paraît bien inférieure aux habituels standards de qualité de Chapeau Melon. Jeremy Lloyd joue un prêtre trop jeune pour réellement constituer un vieil ami de Steed. Retournant le couteau dans la plaie,  par la suite il participera activement au Laugh-In, l’émission dont le succès condamnera l’aventure américaine des Avengers. Dora Reisser compose une charmante jeune femme, mais condamnée aux utilités, Steed n’établissant aucune complicité et la cantonnant à faire les emplettes ! Un contre-emploi étonnant, al relation entre Docteur et Compagnon représentant  autant un socle de la série, autant que celle de Steed et sa partenaire. L’auteur sacrifie au cahier des charges en introduisant un Excentrique, mais les éternuements de truman deviennent vite plus crispants qu’humoristiques.

Haute tension ne se limite pourtant pas à une morne plaine, quelques atouts relançant périodiquement l’intérêt. Leslie Norman parvient tout de même à placer d’efficaces scènes d’actions : les deux affrontements de Steed et de Kruger et surtout le duel à mort entre Tara et la diabolique machinerie, un passage réellement électrique. La première partie du récit génère une efficace épouvante à la Hammer, notamment durant une scène d’introduction fort réussie. Évidemment les boites à roulettes ne font guère illusion sur ce point. Tranchant sur une distribution peu marquante Ian Cuthbertson insuffle une véritable énergie teintée de folie homicide à Kruger, une prestation valant vraiment le coup d’œil (le Maître pointe à l’horizon !). L’apparition du pont de Tyke's Water Lake fait particulièrement plaisir, alors que la série approche à grands pas de sa conclusion.

EN BREF: Nation ne tente rien pour optimiser la jonction des univers du Docteur et des Avengers, se contentant d’un plaquage malhabile qui tourne court. Malgré quelque scènes réussies, ce manque d’ambition déçoit et illustre que cette saison compte trop d’épisodes pour son bien. 


VIDÉO


Tara contre la petite boîte tueuse !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

6-29-01


Tournage

o Steed conduit Teddy dans sa Rolls jaune et ils roulent vers Ivinghoe Beacon.

o La caravane de Kruger est stationnée sur Aldenham Road à Elstree.

o Les poissons sont tous morts dans la rivière. Scène tournée sur le lieu mythique des Avengers : Tykes Water Lake à Elstree.

o L'église est celle du village de Ridge.


Continuité

o À noter que la camionnette bleue que Steed aperçoit en contre bas dans la carrière est visiblement un jouet.

o Une télévision (couleurs !) fait son apparition dans le tag final en plein milieu du salon de Steed, comme si elle avait toujours été là. Or, on ne l'a jamais vue auparavant !


Détails

o La musique des épisodes Le mort vivant et La dynamo vivante (saison 5) a été réutilisée.

o Les "rayons X" de la boîte noire ont déjà été utilisés dans L'homme au sommet. Ce sont ceux de la valise rouge.

Acteurs – Actrices

o Vernon Dobtcheff (1934, France) a joué dans plus de 250 films ou séries dont deux autres épisodes des Avengers : Avec vue imprenable (saison 4) et Le mort vivant (saison 5). Il est à l'affiche, entre autres, au cinéma dans The assassination bureau (avec Diana Rigg), Le Crime de l'Orient-Express, L'Espion qui m'aimait, Le Nom de la rose. À la télévision, il a participé aux séries Le Saint, Les Champions, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour de Sherlock Holmes, mais aussi à deux épisodes de l'excellente série française Les Brigades du Tigre, ainsi qu'à un épisode de l'exécrable Marie Pervenche !

o Jeremy Lloyd (1932), invité par Sharon Tate, s'est endormi et a échappé de peu au massacre (9 août 1969). Il a aussi joué le rôle de l'agent Carruthers dans la pièce de théâtre The Avengers en 1971 et dans Bons baisers de Vénus de la cinquième saison.

o Willoughby Goddard (1926) a également joué dans Destination Danger, Le Baron, Le Saint, Cosmos 1999, Regan ainsi que Passage à tabac de la saison 1.

o Hugh Manning (1920-2004) a joué dans deux autres épisodes de la série : Le jeu s'arrête au 13 (saison 4) et Le dernier des sept (saison 5). Il a également participé à la série Amicalement Vôtre.

À noter que…

o Aka : It.

o Un des épisodes favoris de Linda Thorson.

o Épisode sans Mère-Grand.

o L'orgue jouant tout seul sera repris dans le film.

o D’après le script original, Tara devait monter les escaliers et rencontrer une boîte noire ; elle devait ensuite plonger en bas des escaliers, culbuter sur son canapé et rouler pour éviter la boîte. Linda Thorson pensait, au contraire, qu'elle devait simplement ramper en bas des escaliers. Ce fut la version retenue ! C’est un exemple parmi d’autres des désaccords entre Linda Thorson et Cyd Child, doublure sur la série (voir Trop d’indices). (Stay Tuned : The Perils of Cyd, Dave Rogers).

o Jeremy Lloyd fut le premier mari de Joanna Lumley (Purdey).

o Coupures de presse lors de la 1e diffusion française.

Télé 7 Jours

Fiche de Haute Tension des sites étrangers

En anglais

http://theavengers.tv/forever/king-26.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/tara/626.html
http://deadline.theavengers.tv/King-27-Thingumajig.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king28.htm

En italien

http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#155

 

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