HAUTE TENSION Steed tackles a high-tension terror – Tara plays her own theme Tournage : Terminé le 21 janvier 1969 Diffusion : ITV, 2 avril 1969 – 1e Chaîne ORTF, 19 octobre 1973 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Terry Nation Réalisation : Leslie Norman Dora Reisser (Inge), Jeremy Lloyd (Teddy), Ian Cuthbertson (Kruger), Willoughby Goddard (Truman), Hugh Manning (Major Star), John Horsley (Dr. Grant), Edward Burham (Brett), Vernon Dobtcheff (Stenson), Russell Waters (Pike), Michael McKevitt (Phillips), Neville Hughes (Williams), John Moore (Greer), Harry Shacklock (Bill). Résumé Quelque chose tue des archéologues effectuant des fouilles sous une église. Les Avengers découvrent que des boîtes noires bourrées d'énergie sont responsables. Elles sont capables de se déplacer et d'assassiner tout ce qui bouge ! Reste plus qu'à les court-circuiter avant que la Grande-Bretagne ne se retrouve dans le noir ! Épilogue Tara fait l'antenne de télévision sur le toit de l'appartement de Steed. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Les petites boîtes tueuses ! Fallait pas s'attendre à quelque chose de terrible de la part de Terry Nation mais là... c'est effarant ! Nous avons quelques rappels d'épisodes tels Le mort vivant, La dynamo vivante ou même Le monstre des égouts, mais le résultat final est affligeant ! Dire que cet épisode est, au même titre que Pandora, l'un des préférés de Linda Thorson ! À se demander si elle a vu les saisons Emma Peel ! Tara King est au placard et on regrette son peu de temps de présence vu la platitude du scénario ! Les points positifs ? Deux. Les extérieurs, dont le fameux pont qui a tant servi à la série, et une devil mind, si rare dans les saisons couleur. C'est l'ignoble professeur Truman, à la cravate trop courte et au nez humide, qui la prononce... "Do you care for a pinch ?" dit-il à Tara. (Jeu de mots avec pincer et priser). Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : les premières images de l’épisode, Tara glace un gâteau (eh, oui, plus besoin de se poser de questions !), le pied de lit qui manque à Steed, le jeu de mots sur ‘pinch’, le combat final. Points négatifs : à la pelle, au hasard, citons une histoire inintéressante et sans attrait, les petites boites tueuses au bruit caoutchouteux, le gros goret qui éternue partout même sur le gâteau de Tara (mais c’est bon pour son régime !), le méchant sosie de Pavarotti, le passage de Tara et la boiboite pas très écolo, Steed et son masque de scaphandrier, le tag…Bref, un demi-melon et dans le domaine électrique La dynamo vivante est bien plus intéressante. Steed3003 25 mai 2009 Jusqu’ici la tenue de cette 6e saison était étonnante. Alors qu’on aurait pu s’attendre à quelques coups de fatigue bien compréhensible en 33 épisodes, les derniers étaient tous très bons, voire même brillants. Et c’est là que nous arrive Haute Tension ! Terry Nation n’a jamais rien compris à la série. C’est d’ailleurs une énigme que Brian Clemens, une fois qu’il avait repris la main sur la série, lui ait laissé écrire autant d’épisodes. Versant trop dans la parodie (Le legs), quand ce n’est pas tout simplement un gentil n’importe quoi (L’homme au sommet), Terry Nation ne nous avait toujours pas convaincus. Et malheureusement, Haute tension nous confirme dans nos certitudes. Cet épisode réussit à la fois à être complètement débile tout en se prenant au sérieux. Le départ est pourtant réussi et l’angoisse prenait bien, jusqu’à ce qu’on apprenne que c’est une petite boîte noire qui est derrière tout ça ! Là, la tension chute brusquement. Globalement, l’intrigue est simpliste et sans surprises. Tout se déroule comme prévu. Par moments, la série vire au nanar : l’apparition du méchant en tenue de cosmonaute et gants de cuisine, Steed avec le masque de protection et le chalumeau… Alors qu’une telle intrigue aurait mérité un sens aigu de l’autodérision et de rentrer dans le délire le plus complet, comme Philip Levene l'avait fait sur la saison 5, Terry Nation essaie vaille que vaille de nous faire peur avec ces boîtes noires. Complètement raté. Dommage, car la seule scène où il joue la carte comique (le duel entre Tara King et la boîte) fonctionne parfaitement. Les autres gags apparaissent lourdauds (l’excentrique qui éternue sur le gâteau de Tara King qui s’effondre). Et quand Terry Nation nous pond un excentrique, il le fait constamment éternuer … et c’est tout. Déplorable. Heureusement, quelques répliques de Steed font mouche. Il y a quelques bonnes idées par ci par là : l’orgue se mettant à jouer tout seul apporte une touche gothique pas désagréable, le savant fou aurait pu constituer un méchant intéressant mais n’est pas assez développé… Ceci dit, les enfants devraient apprécier cet épisode au ton très infantile. Les 12 ans et plus évolueront entre l’atterrement et le fou rire involontaire devant cette débandade. Premier travail sur la série pour Leslie Norman, téléaste rôdé sur Le Saint ou Les Champions. La série aura accueilli beaucoup de nouveaux cette saison (Robert Fuest, Don Chaffey, Ray Austin), souvent pour le meilleur. Ce n'est pas le cas ici. Après un début réussi "à la Hammer", qui n’est pas sans rappeler Le mort vivant, Leslie Norman se perd. Plein d’enthousiasme, il nous fait une mise en scène tape-à-l’œil. La caméra bouge constamment : à gauche, à droite, en bas, en haut, zoom avant, zoom arrière… Quand ce n’est pas tout ça en même temps dans la même scène ! On comprend qu’il ait voulu masquer la platitude du scénario, mais tout cela apparaît vite comme une fuite en avant. Cette bougeotte incessante devient insupportable dans la seconde partie. Et le rythme reste inexistant. On remarquera un joli travail fait sur les lumières à sa décharge. Deux bonnes surprises au niveau de l’interprétation : Willoughby Goddard, le professeur qui éternue tout le temps, et Ian Cuthberson, le savant fou Kruger, donnent à leur personnage une épaisseur humaine qui ne transparaissait pas dans les dialogues. Le reste est excécrable ; Jeremy Lloyd, dans le rôle du vicaire, est insupportable. On se demande bien quel charme Joanna Lumley a pu lui trouver ! Patrick Macnee et Linda Thorson, dynamique et souriante, sont en bonne forme. Steed commence à connaître Tara King par cœur : il finit ses blagues et sait ce qu’elle fait à chaque heure de la journée, même pour une chose aussi incongrue que le glaçage d’un gâteau. Contrairement à Steed, Tara King n’a pas de femme de ménage et passe l’aspirateur elle-même. Il faut dire qu’elle n’a rien d’autre à faire dans cet épisode, où elle est peu mise à contribution. Le pont de Tyler’s Lake refait son apparition. Le chandelier dans l’église avait déjà été vu dans la crypte de Mère-Grand dans Affectueusement vôtre . Les décors sont plutôt convenus et sans imagination, à l’image de l’intrigue. Encore du violet pour Tara King. Elle aura beaucoup porté cette couleur durant toute la saison. On ne s’en plaindra pas : elle lui sied parfaitement. Retour aux costumes bleus pour John Steed, comme dans la saison 5. Laurie Johnson ne s’est pas foulé pour cet épisode. On ne l’en blâmera pas. Que des reprises plus ou moins adaptées selon les scènes. EN BREF : Parfois distrayant et sympathique comme un nanar. Mais sacrément nanar tout de même. Estuaire44 23 février 2014 Haute tension souffre de relever sans partage de la Science-fiction, aussi massivement que naguère Les Cybernautes. Dès la saison 3, l’esprit Avengers réside au contraire dans un alliage fructueux de genres différents. On pourrait considérer qu’il s’agit derechef d’un épisode décalé, mais, la très longue saison 6 ayant déjà été largement servie en la matière, un tel exercice de style doit se justifier par un intérêt et une qualité intrinsèques. Force est de constater qu’ici le compte n’y est pas, à rebours du précédent excellent Pandora. Cette exigence apparaît d’autant plus incontournable qu’Haute Tension présente la difficulté particulière d’être directement importé d’une autre série. En effet Nation, prolifique et déterminant auteur de Docteur Who nous propose ici un plaquage sans subtilité ni audace de cette production. La tonalité de l’histoire préfigure clairement les aventures du Troisième Docteur (1970-1974), exilé sur Terre et sans cesse confronté à des apparitions d’entités hostiles de ce type, avec une prédilection pour les scènes d’action. Les boites correspondant avec limpidité aux Daleks si chers à Nation (la salière à roulettes se voyant remplacée par le grille-pain), tandis que Steed se trouve évidemment une jeune femme comme compagnon d’aventures et use de technologie pour vaincre. Cet aspect condamne de fait l’épisode, puisque Nation ne fournit aucun effort pour que la greffe entre ces deux univers différents fonctionne. Il s’en tient à une stricte Science-fiction dans laquelle Steed peine d’autant plus à trouver ses marques que ses partenaires habituels sont ou périphériques (Tara) ou absents (Mother). Seul en Terre étrangère, Steed subit aussi le contrecoup de sa nature seulement humaine. Quelles que soient ses qualités de héros au long cours, il ne saurait rivaliser avec l’intelligence et les facultés supérieures du Seigneur du Temps. Ce entraine fatalement Nation à diminuer les périls encourus (boites ridicules) et la puissance de l’adversaire, ainsi que la complexité du scénario (les aventures du Docteur s’étendant alors sur un arc parfois complexe de plusieurs épisodes). L’amateur a ainsi l’impression d’assister à une aventure vraiment bas de gamme de Doctor Who, où Steed n’a jamais la moindre chance de pouvoir apporter les mêmes impulsions que le démiurge venu de Gallifrey. Par ailleurs l’épisode cumule les handicaps. Nation, tout à ses concepts de Science-fiction, ne soigne absolument pas les dialogues, souvent très quelconques. Après l’épouvante initiale le récit s’enchâsse dans l’église et le décor médiocre du souterrain, avec des allées et venues rapidement répétitives, guère dynamisées par la très classique mise en scène de Leslie Norman. Les personnages secondaires, trop nombreux et éphémères, ne bénéficient pas d’une caractérisation assez poussée, tandis que la distribution paraît bien inférieure aux habituels standards de qualité de Chapeau Melon. Jeremy Lloyd joue un prêtre trop jeune pour réellement constituer un vieil ami de Steed. Retournant le couteau dans la plaie, par la suite il participera activement au Laugh-In, l’émission dont le succès condamnera l’aventure américaine des Avengers. Dora Reisser compose une charmante jeune femme, mais condamnée aux utilités, Steed n’établissant aucune complicité et la cantonnant à faire les emplettes ! Un contre-emploi étonnant, al relation entre Docteur et Compagnon représentant autant un socle de la série, autant que celle de Steed et sa partenaire. L’auteur sacrifie au cahier des charges en introduisant un Excentrique, mais les éternuements de truman deviennent vite plus crispants qu’humoristiques. Haute tension ne se limite pourtant pas à une morne plaine, quelques atouts relançant périodiquement l’intérêt. Leslie Norman parvient tout de même à placer d’efficaces scènes d’actions : les deux affrontements de Steed et de Kruger et surtout le duel à mort entre Tara et la diabolique machinerie, un passage réellement électrique. La première partie du récit génère une efficace épouvante à la Hammer, notamment durant une scène d’introduction fort réussie. Évidemment les boites à roulettes ne font guère illusion sur ce point. Tranchant sur une distribution peu marquante Ian Cuthbertson insuffle une véritable énergie teintée de folie homicide à Kruger, une prestation valant vraiment le coup d’œil (le Maître pointe à l’horizon !). L’apparition du pont de Tyke's Water Lake fait particulièrement plaisir, alors que la série approche à grands pas de sa conclusion. EN BREF: Nation ne tente rien pour optimiser la jonction des univers du Docteur et des Avengers, se contentant d’un plaquage malhabile qui tourne court. Malgré quelque scènes réussies, ce manque d’ambition déçoit et illustre que cette saison compte trop d’épisodes pour son bien. VIDÉO Tara contre la petite boîte tueuse ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Steed conduit Teddy dans sa Rolls jaune et ils roulent vers Ivinghoe Beacon. o La caravane de Kruger est stationnée sur Aldenham Road à Elstree. o Les poissons sont tous morts dans la rivière. Scène tournée sur le lieu mythique des Avengers : Tykes Water Lake à Elstree. o L'église est celle du village de Ridge. Continuité o À noter que la camionnette bleue que Steed aperçoit en contre bas dans la carrière est visiblement un jouet. o Une télévision (couleurs !) fait son apparition dans le tag final en plein milieu du salon de Steed, comme si elle avait toujours été là. Or, on ne l'a jamais vue auparavant ! Détails o La musique des épisodes Le mort vivant et La dynamo vivante (saison 5) a été réutilisée. o Les "rayons X" de la boîte noire ont déjà été utilisés dans L'homme au sommet. Ce sont ceux de la valise rouge. Acteurs – Actrices o Vernon Dobtcheff (1934, France) a joué dans plus de 250 films ou séries dont deux autres épisodes des Avengers : Avec vue imprenable (saison 4) et Le mort vivant (saison 5). Il est à l'affiche, entre autres, au cinéma dans The assassination bureau (avec Diana Rigg), Le Crime de l'Orient-Express, L'Espion qui m'aimait, Le Nom de la rose. À la télévision, il a participé aux séries Le Saint, Les Champions, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour de Sherlock Holmes, mais aussi à deux épisodes de l'excellente série française Les Brigades du Tigre, ainsi qu'à un épisode de l'exécrable Marie Pervenche ! o Jeremy Lloyd (1932), invité par Sharon Tate, s'est endormi et a échappé de peu au massacre (9 août 1969). Il a aussi joué le rôle de l'agent Carruthers dans la pièce de théâtre The Avengers en 1971 et dans Bons baisers de Vénus de la cinquième saison. o Willoughby Goddard (1926) a également joué dans Destination Danger, Le Baron, Le Saint, Cosmos 1999, Regan ainsi que Passage à tabac de la saison 1. o Hugh Manning (1920-2004) a joué dans deux autres épisodes de la série : Le jeu s'arrête au 13 (saison 4) et Le dernier des sept (saison 5). Il a également participé à la série Amicalement Vôtre. À noter que… o Aka : It. o Un des épisodes favoris de Linda Thorson. o Épisode sans Mère-Grand. o L'orgue jouant tout seul sera repris dans le film. o D’après le script original, Tara devait monter les escaliers et rencontrer une boîte noire ; elle devait ensuite plonger en bas des escaliers, culbuter sur son canapé et rouler pour éviter la boîte. Linda Thorson pensait, au contraire, qu'elle devait simplement ramper en bas des escaliers. Ce fut la version retenue ! C’est un exemple parmi d’autres des désaccords entre Linda Thorson et Cyd Child, doublure sur la série (voir Trop d’indices). (Stay Tuned : The Perils of Cyd, Dave Rogers). o Jeremy Lloyd fut le premier mari de Joanna Lumley (Purdey). o Coupures de presse lors de la 1e diffusion française. Fiche de Haute Tension des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-26.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king28.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#155
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MADEMOISELLE PANDORA Steed searches for a white rabbit – Tara wakes up as someone else Tournage : Terminé le 17 janvier 1969 Diffusion : ITV, 30 avril 1969 – 2e Chaîne ORTF, 5 décembre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Brian Clemens Réalisation : Robert Fuest Julian Glover (Rupert), James Cossins (Henry), Kathleen Byron (Miss Faversham), Patrick Newell (Mother), John Laurie (Juniper), Anthony Roye (Pettigrew), Geoffrey Whitehead (Carter), Peter Madden (Lasindall), Reginald Barratt (Xavier Smith), Raymond Burke (Young Gregory). Résumé Tara est kidnappée pour personnifier Pandora, l'ancien amour d'un vieil homme. Les neveux recréent l'atmosphère de 1915 pour soutirer l'héritage de leur oncle mourant. Épilogue Tara arrive chez Steed qui se plaint de l'achat provenant de l'antiquaire. Il demande à Tara de l'échanger car l'horloge fait un bruit assourdissant. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Un épisode soporifique d'un ennui indescriptible. C'est le préféré de Linda Thorson, sûrement dû à son temps de présence ! Mais la quantité ne fait pas la qualité ! Tara King se fait droguer et chloroformer à souhait. Elle ingurgite tout ce qu'on lui tend docilement et le téléspectateur regarde sa montre toutes les cinq minutes. L'intrigue est complètement cousue de fil blanc. Pour couronner le tout, nous avons droit au tag le plus débile de toute la série. Commentaire de The Young Avenger auquel j'adhère (une fois n'est pas coutume !) : "The Lassindall brothers should have taken her away, so that we could have Jenny Croxton instead". ["Les frères Lassindall auraient dû se débarrasser d'elle afin qu'on ait Jenny Croxton à la place."] (Nb : l'actrice de Meurtre au programme.) Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : très peu ! Le sérieux de l’épisode, le dossier ‘Mrs Emma Peel’ qui évoque de si bons souvenirs, Julian Glover, très bon, et la réplique d’un Fierce Rabbit, complètement saoul lorsque Steed lui demande s’il connaît Tara King : ‘King ? Where is the king ?’. Points négatifs : la lenteur de l’épisode et l’ennui qu’il dégage, la musique poussive, les bavardages, les différentes drogues administrées à Tara – deux fois chloroformées et cinq breuvages bidouillés (avant que je ne m’arrête de compter légèrement assoupi), la coiffure et la tenue mémère de Tara qui ne l’avantage pas, le vieux bougre sénile et pénible, le tag stupide. Toujours 1 melon. Où est l’aspect Avengers dans cet épisode ? Néanmoins, initialement dans le flop de la saison 6 en ce qui me concerne, il n’y est plus car il y a déjà cinq autres épisodes derrière… Steed3003 24 mai 2009 À lire la critique de Denis, Pandora serait-il le pire épisode de la série ? Le meilleur, oui ! Brian Clemens a écrit un épisode noir au ton tragique. Complètement atypique. En résumé, deux frères manipulent Tara King pour extorquer de l’argent à leur père, avant de tenter de s’entretuer ! Vous imaginerez que l'ambiance est donc un peu lourde ! Pandora est un hors série comme l’étaient Le Joker ou L’héritage diabolique. Au lieu de nous resservir un remake de ses épisodes, il s’adapte parfaitement à la psychologie de Tara King. La poussant à bout, entre rébellion et soumission, se questionnant constamment sur son identité, on n'est pas très loin de Sueurs froides. Les engrenages se déploient inextricablement (les lettres, le portrait) et rendent le complot complètement crédible, des plus diaboliques. Les méchants sont parfaitement organisés et plus manipulateurs que jamais, comme l’atteste la scène d’intro, répétition d’une scène qu’ils rejoueront plus tard devant Tara King. À tous les niveaux, Pandora est une réussite totale. Brian Clemens a trouvé un bon équilibre entre l’enquête de Steed et les scènes de captivité de Tara King. L’intrigue est ultra prenante et les scènes avec Tara King ont une atmosphère écrasante. Brian Clemens est le maître de l’angoisse, indubitablement. Les dernières scènes de l’épisode (le faux mariage, la révélation de Lasindall, les deux frères se retournant l’un contre l’autre) atteignent un paroxysme de tension dramatique. Une réussite magistrale de Brian Clemens qui, plus que jamais, excelle à martyriser ses héroïnes. Un hommage clin d’œil leur est même rendu brièvement. Robert Fuest nous offre ici la meilleure réalisation de la série, toutes saisons et toutes périodes confondues. Chaque scène est filmée à la perfection et l'ensemble est dynamique et cohérent. Filmé avec classe, efficacité et énergie, Pandora est d’une incroyable beauté plastique tout en offrant une ambiance oppressante à souhait. La réussite est totale. Brian Clemens n’aurait pu trouver meilleur metteur en scène pour ce scénario si particulier. Linda Thorson, en hallucination pendant tout l’épisode, nous livre sa meilleure performance de la saison. Elle retranscrit parfaitement la psychose vécue par le personnage. On sent qu’elle n’est pas loin de basculer dans la folie par moment. Il faut dire qu’elle est soutenue par un casting en or. On retrouve notamment Julian Glover et John Laurie, qui ont toujours compté parmi les meilleurs seconds rôles de la série. Steed décrit Tara King comme «warm, brown and extremely feminine.» [«chaude, brune et extrêmement féminine.»] en début d’épisode. Alors que Mère-Grand se déplace directement chez lui pour annoncer la mort de Tara King, il ne semble pas y croire une seconde. Nouvelle débauche de moyens après Brouillard : le décor de Juniper et ses innombrables horloges est une réussite, comme la maison de Pandora et sa décoration désuète, travaillée jusque dans les moindres détails. La robe de mariée de Tara King est somptueuse, le plus beau costume de la saison sans aucun doute. Tous les costumes historiques sont soignés. À noter, des couleurs acidulées très pop pour Tara King avant son enlèvement : violet et jaune ! Le thème de Pandora est à ranger à côté de celui du Joker dans les classiques de la série. Le reste de la musique de l’épisode est tout bonnement excellent et participe grandement à son ambiance si particulière. EN BREF : Un épisode complètement atypique. Une réussite totale. Estuaire44 23 février 2014 Il est bien entendu essentiel qu’une série sache développer une identité propre, par l’univers, les thématiques ou les personnages qu’elles déploient. Mais elle doit savoir également savoir de temps à autres prendre des chemins de traverse, afin de parer au piège de l’habitude et de la monotonie. Les épisodes décalés constituent un moyen efficace d’y parvenir, même si nécessitant un vrai savoir faire pour se justifier. Plus que tout toute saison Chapeau melon et bottes de cuir, la sixième a eu largement recours à ce procédé, jusqu’à éventuellement donner le tournis à ceux regrettant la cohérence d’ensemble des périodes précédentes (notamment en saison 4). Le résultat en résulte inégal, mais Pandora en représente le sommet, joignant l’hardiesse du concept à une indéniable finesse narrative. Brian Clemens était sans doute le seul à disposer de l’autorité et de la stature nécessaires pour ainsi envoyer balader les conventions d’une période voyant s’imposer les codes de l’espionite. Espions interchangeables, énumération de meurtres, projets secrets et sources à la courte espérance de vie. Si on peut regretter que le thème de l’altération mentale ait par contre déjà été utilisé cette saison l’originalité du scénario séduit. De plus il ne s’agit pas d’un exercice de style gratuit, Clemens réussit une nouvelle fois à suscitée un récit profondément angoissant, centré sur la collaboratrice de Steed. Pandora se situe ainsi dans la lignée de Ne vous retournez pas, l’héritage diabolique ou encore Caméra meurtre. L’intrigue s’adapte à la stature plus juvénile et faillible que les iconiques Cathy Gale ou Emma Peel, évoquée lors d’un joli clin d’œil et qui auraient été autrement moins malléables. Clemens transmue ainsi la relative faiblesse de Tara en grande force dramatique, un maître coup. L’auteur se voit ici merveilleusement secondé par Linda Thorson. L’actrice décrit à merveille le combat mené par son personnage pour résister avec acharnement au conditionnement mental, par l’esprit et non l’aptitude à l’affrontement physique. Une composition subtile, rendant très émouvante Tara quand elle semble perdre pied, ou quand elle parvient à secouer le joug, à l’instant fatidique. Ses tourments convergent en définitive vers l’Existentialisme de Sartre, notamment dans le similaire enfermement en boudoir de Huis Clos, où les protagonistes voient leur identité conditionnée par le regard d’autrui. On comprend sans peine que cet opus soit le préféré de Linda Thorson, pour l’originalité et l’intérêt de la partition qu’il lui propose. Le reste de la distribution se montre de grande qualité, à la hauteur de rôle parfaitement caractérisés par cet habile conteur qu’est Brian Clemens. Prendre congé d’acteurs nous ayant charmé tout aux long de la série classique aura apporté une saveur douce amère à l’ensemble ce cette ultime saison et la présence conjointe de John Laurie et Julian glover constitue de ce point vue un summum. La chant du cygne de Robert Fuest parachève le succès de Pandora. Toujours particulièrement sensiblement aux décors, le designer offre à la série l’un de ses plus beaux plateaux, raffiné et onéreux, mais aussi très évocateur de l’Angleterre édouardienne, renouvelant ainsi une esthétique victorienne plus pratiquée. Evidemment cet effort assèche les ressources de la production. De fait les apparitions de Mother devront s’insérer au sein des appartements des Avengers, en lieu et place des flamboyants quartiers généraux habituels, mais le jeu en vaut la chandelle. En tant que metteur en scène, Fuest sait tirer le meilleur parti de cet écrin avec des mouvements de caméra et des angles de vue suggérant un onirisme ponctué de scènes chocs d’horreur cauchemardesque. La garde robe d’avant guerre fait également merveille. L’humour noir de la révélation finale conclue joliment le récit, avant un tag aussi pesant que superfétatoire. Dommage que Clemens ne soit pas allé au bout du projet d’épisode décalé, en supprimant cette figure de style imposée. EN BREF: Un épisode hors normes, brillantissime carrefour des talents de Brian Clemens, Robert Fuest et Linda Thorson. Cet parfaite alchimie lui vaut de figurer parmi les plus grands succès de la saison, mais aussi de la série elle-même. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Tournage o L'épisode a été tourné en studio. Continuité Détails o À noter que le champagne, Meudon & Heim, provient sûrement d'une caisse de l'épisode précédent, Affectueusement vôtre. o Clins d'œil à Mrs Cathy Gale : "I know she's indestructible, but it's further back than that. About 1914" et à Mrs Emma Peel lorsque Carter cherche le dossier de "Lapin féroce" dans les archives. Acteurs – Actrices o Julian Glover (1935) a souvent joué des rôles de vilains dans des séries des années 60 et 70. Il tournera dans trois autres épisodes de la série : Un Steed de trop – saison 4, Le mort vivant – saison 5 et Double personnalité – saison 6. Il est très souvent apparu dans des séries britanniques : Le Saint, Les Champions, Paul Temple, Regan, Bergerac, Taggart et Cadfael entre autres. Au cinéma, on a pu le voir dans Star Wars, l'empire contre attaque, Indiana Jones et la dernière croisade et un James Bond, Rien que pour vos yeux. o John Laurie (1897-1980) a joué dans de nombreux films dès les années 30, dont Les 39 marches et Q Planes qui a inspiré le personnage de Steed à Patrick Macnee. Il a participé à trois autres épisodes de la série : Mort d'un grand danois, saison 2, Plaidoirie pour un meurtre saison 3 et Une petite gare désaffectée, saison 5. o Peter Madden (1905-1976) a joué dans deux autres épisodes de la série : One for the mortuary - saison 1 et Avec vue imprenable – saison 4. Il a tourné pour la télévision dans Ivanhoé, Le Saint (deux épisodes) et Les Champions. Il est Hobbs, le supérieur de John Drake dans Destination Danger. Au cinéma, on peut le voir dans La Vie privée de Sherlock Holmes et il est le joueur d'échecs battu par l'agent du Spectre au début du second James Bond, Bons Baisers de Russie. o James Cossins (1933-1997) débuta sa carrière dans les années 60. Il eut souvent des petits rôles remarqués dans Paul Temple, Van der Valk, Regan, Bergerac à la télévision et L'Homme au pistolet d'or, Gandhi au cinéma. o Kathleen Byron (1923) ne perça pas aux États-Unis dans les années 40 et 50 et elle tourna beaucoup pour la télévision. Sa dernière apparition remonte à 2001 dans la série Perfect strangers. À noter que… o Un des épisodes favoris de Linda Thorson avec Clowneries . o Le titre de l'épisode reste le même quelle que soit la langue, sauf en français ! o L'épisode dure 48 minutes sur la version kiosque, légèrement plus court que d'ordinaire. o Une possible référence au roman de Dickens : Great expectations – Les grandes espérances. Un personnage a d'ailleurs pour nom Miss Haversham…pas très loin du Miss Faversham de l'épisode. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Mademoiselle Pandora des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-30.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king32.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#156
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AFFECTUEUSEMENT VÔTRE Steed is framed by Tara – Tara breaks through his defenses Tournage : Terminé le 10 janvier 1969 Diffusion : ITV, 19 mars 1969 – 2e Chaîne ORTF, 31 octobre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Jeremy Burnham Réalisation : Don Chaffey William Marlowe (Fairfax), Ralph Michael (General Hesketh), Alan Browning (Zaroff), Alan MacNaughtan (Gilpin), Patrick Newell (Mother), Alan Wheatley (Dangerfield), Bryan Marshall, Aimee Delamain, Richard Owens, Nita Lorraine, Ralph Ball, Ken Haward, Neville Marten. Résumé Tara est suspectée d'être un agent double. Elle est en fait la clé d'une machination très élaborée. Steed doit faire vite pour empêcher une attaque de missiles sur la Grande-Bretagne ! Épilogue Steed essaie de former une fontaine de champagne. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Un bon épisode agrémenté d'une excellente musique. Qui pourrait croire Tara King capable d'un exploit Jamesbondien ? Un complot bien organisé par un diabolical mastermind version saison 6. Tara est moins gourde que d'habitude et se rapproche de son rôle de Miroirs, bien que, pour cacher des documents sous le tapis... Beaux extérieurs, même sous la pluie et j'adore la cabine téléphonique so British au milieu de la campagne verdoyante. La phrase de l'épisode est pour Steed dans le tag réussi, ce qui est assez inhabituel dans cette saison : "Every great achievement has an element of risk". Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : une bonne intrigue, le parcours du combattant de Tara noircie, le bel effet de la cabine téléphonique rouge dans la campagne verte, Mother, son QG et ses répliques (‘Don’t tell me what I have to do, boy !’), la musique, la mise en scène de Tara pour convaincre Steed, le tag (‘champagne fountain’) ce qui est rare dans cette saison. Points négatifs : le méchant efféminé avec ses pieds ‘élégants’ dans le ring, Tara fait toujours preuve d’amateurisme (l’appareil photo et les ‘atchoum’ (‘not very original, Miss King’) et la cache sous le tapis), Steed en retrait, certaines incohérences (comment Zaroff s’introduit-il chez Tara ?), le sosie de Tara n’est pas ressemblant, le final (et les doublures) sur le ring. Trois melons ce qui risque de ne plus se reproduire souvent… Steed3003 23 mai 2009 Après le désastreux Brouillard , on retrouve une nouvelle fois Jeremy Burnham à l’écriture. Heureusement, le niveau est tout autre. L’idée de départ est intéressante : organiser un complot pour faire croire à la trahison de Tara King. Malgré une certaine lenteur au démarrage, l’intrigue prend bien par la suite. La hiérarchie développée depuis le début de la saison prend tout son sens. Elle donne lieu à une confrontation mémorable entre Tara King et ses supérieurs. On regrettera toutefois l’absence de Grand-Père qui aurait eu toute sa place. Mais le personnage de Mère-Grand, et ses conflits intérieurs par rapport à Tara, est si bien utilisé qu’on ne se rend au final pas compte de cette absence. Le méchant métrosexuel compte parmi les meilleurs de la saison. Même Steed remarque à son encontre à la fin de l’épisode : « What a lovely suit ! » [« Quel superbe costume ! »] ! Une fois qu’il l’a assommé, au lieu de lui demander pour quel gouvernement il travaille, il préfère s’enquérir d’un autre sujet : « More important : the name of his tailor ! » [« Plus important : le nom de son tailleur ! »] ! Notre agent favori a un sens des priorités bien à lui. Malgré une bonne exécution et un ensemble crédible, Affectueusement vôtre comporte malgré tout quelques faiblesses. Pourquoi ne pas avoir fait croire directement à Steed dès le début à cette trahison de Tara ? Faire découvrir tout cela par un autre agent sans saveur est dénué d’intérêt et Steed met un peu trop de temps à rentrer en scène. La ficelle décisive pour faire croire à Steed à la trahison est trop énorme : juste après le meurtre de l’agent, Tara King prend inexplicablement le pistolet tombé à terre et pile à ce moment Steed arrive ! Un enchaînement de circonstances invraisemblable ! Plus globalement, Affectueusement vôtre manque d’originalité et de surprises. Si l’approche plus réaliste des épisodes précédents nous avait séduits, la série commence un peu à trop perdre son charme. Ceci dit, le suspense répond présent et l’histoire est suffisamment bien construite pour nous tenir en haleine pendant 50 minutes. Et le tag final et sa fontaine de champagne est l'un des meilleurs de la saison. On a furieusement envie de rééditer l’exploit de Steed alors que commence à défiler le générique de fin ! Don Chaffey est un obsédé du style : il nous l’avait remarquablement démontré dans Le visage. Alors que son sens du cadre et ses plans toujours ultra recherchés faisaient notre bonheur dans Le visage, tout cela paraît plutôt inadapté à Affectueusement vôtre. Certes, l’épisode a une plastique irréprochable, certains plans sont même exceptionnels (le tag final par exemple), mais il manque terriblement de rythme. Une réalisation plus nerveuse aurait été souhaitable. L’impressionnant combat final ou la séquence d'ouverture avec Tara King, filmés avec brio, nous prouve que Don Chaffey sait, quand il le veut, insuffler du dynamisme à l'image. Patrick Newell excelle dans la colère comique. Il s’y donne à cœur joie pour notre plus grand bonheur. Linda Thorson passe un peu à côté de l’épisode, elle y est relativement décevante en comparaison de ses dernières performances. Elle se rattrapera juste après avec Pandora . Alan McNaughtan est brillant dans le rôle d’un méchant mégalo très jamesbondien. Il s’impose avec Peter Vaughan (Mon rêve le plus fou), Peter Jeffrey (Jeux) et Christopher Lee (Interrogatoires) comme l'un des meilleurs adversaires de la saison. La facilité avec laquelle Tara King réussit l’entraînement du début d’épisode, malgré un échec final, confirme à quel point l’agent a progressé depuis le début de la saison. Elle réussira toute seule à démonter le complot qui a été ourdi contre elle. Utilisant même des caisses de champagne pour appâter Steed ! Alerte au recyclage au niveau des décors : la planque de Mère-Grand est la crypte brièvement aperçue dans L’homme au sommet et la scène d’intro se déroule sur le décor de Brouillard. Le décor du méchant (et le ring de boxe au centre) paraît inadapté à l’esprit raffiné du personnage. Beaucoup d’extérieurs dans cet épisode, tous plutôt ternes et tristes : il a été tourné en janvier. Ceci dit, le plan avec la cabine téléphonique au milieu de la campagne marquera tant les fans que l’idée sera reprise dans le film. Tenue de camouflage et visage barbouillé au charbon (alors que l’opération se déroule en plein jour !) sont de mise pour Tara King au début de l’épisode. On oubliera son hideuse chemise jaune à fleurs. Complet marron puis noir pour Steed, indémodables classiques. Howard Blake nous offre une musique d’ascenseur en 1re partie. Plus d’élan et d’entrain dans la 2de partie. EN BREF : Malgré quelques longueurs, Affectueusement vôtre est un épisode prenant, savamment construit et offrant un méchant mémorable. Estuaire44 16 février 2014 L'idée d'Affectueusement vôtre de contourner des protections en jouant sur la paranoïa les ayant suscité se montre originale. Toutefois son traitement ne s'exempte pas de diverses faiblesses. On regrette ainsi une persistante impression de déjà-vu. Les scènes successives voyant une naïade aux petits soins avec Dangerfield rappellent clairement le pittoresque Arkadi de Du miel pour le prince, le processus est absolument similaire. Surtout l'ensemble du procédé employé apparaît comme une longue redite de celui de Trop d'indices. On reste confondu de constater à quelle points cette accumulation soudaine et monumentale d'indices trop massifs n'éveille aucune méfiance chez des responsables éprouvés du contre espionnage, aucun ne considérant la possibilité d'un coup monté. Leur paranoïa demeure trop unidimensionnelle et simpliste pour devenir réellement savoureuse. No matter how paranoid you are, you're not paranoid enough, indiqueront plus tard les spécialistes chevronnés du Lone Gunman. Le récit résulte également déséquilibré avec une description vite répétitive des si énormes procédés employés, puis une résolution de la crise tout à fait expéditive, entre liseuse sur les lèvres miraculeuse et reconstitution improvisée en un tour de main par Tara. Le scénario néglige la piste narrative plus originale encore que représente l’affrontement entre deux Avengers, via les tentatives d'infiltration de Tara, dont on ne saura jamais si 'elles auraient été couronnées de succès. Malgré cette inégale intrigue, l'épisode parvient néanmoins à agréger plusieurs solides points intérêt. Si la mise en scène de Don Chaffey résulte plus fonctionnelle qu'imaginative, il accomplit quelques notables performances, comme le tonique combat final (même si là encore le ring de catch avait déjà été employé lors du Décapode) ou de jolis extérieurs, londoniens ou campagnards. Il sait également s’appuyer sur des décors élaborés avec goût tels le sanctuaire très Sixties du Field Marshal, la crypte sinistre à souhait de Mother ou le ring luxueux du club de Dangerfield. Surtout Burnham soigne la personnalisation de son antagoniste, un élément trop souvent négligé cette saison. Alan Wheatley insuffle un vif éclat à l'antagoniste du jour. En effet, en dandy sarcastique et suffisant, l'ultra snob Dangerfield apporte une indéniable valeur ajoutée. Outre cet aspect plaisamment auto-satisfait, la démesure de son plan ne visant pas moins que l'annihilation nucléaire de la Grande Bretagne n'est pas sans évoquer les maîtres plans des irrésistibles Masterminds de l'ère Emma Peel. Sans se hisser tout à fait à leur niveau, il renouvelle agréablement les espions passe-partout devenus la référence d'une série convergeant vers l'espionnite classique en tendance lourde. On apprécie de plus la solidité de son homme de main, les deux compères renouant avec la formule si agréable des films de James Bond, le Génie du Mal et son tueur infaillible. La colère d'un Mother au bord de l'apoplexie vaut également le coup d’œil ! Cette prémonition de la future Initiative de défense stratégique lancée par les États Unis en 1983 confirme la faculté d'anticipation de la série. Affectueusement vôtre a également l’excellente idée de rendre un bel hommage à une valeureuse Miss Tara King capable d'astuce et d'initiative .Malgré une garde robe bien peu seyante, Elle démontre qu'elle est décidément capable de devenir le moteur d'un épisode, d’autant que la vitalité et l'expressivité de Linda Thorson la rendent tout à fait crédible dans ce rôle. On lui pardonnera volontiers de se noircir le visage pour infiltrer un bâtiment parfaitement éclairé. Ce qui, au mieux, ne sert à rien, mais qui permet de mesurer le chemin parcouru depuis Ne m'oubliez pas, où elle apparaissait ainsi peinturlurée. Hormis l’affrontement final (et son habituelle évidente doublure), Steed semble par contre en retrait. Si Patrick Macnee demeure irréprochable, Steed pâtit de la non exploitation par l'auteur de son ressenti face à la trahison supposée de Tara. Steed manque bizarrement d'initiative, se bornant à se conformer aux directives de Mother. Outre que cela le cantonne à la périphérie du récit, Il reste décevant de le voir nécessiter la mise en scène ourdie par sa collaboratrice pour voler à sa rescousse ! Vous et moi contre l'univers ne sera pas la phrase du jour. Fort heureusement nos Avengers se retrouvent à l'occasion d'un des plus beaux tags de la saison, Steed se rédimant avec sa sublime et impeccable fontaine de champagne ! EN BREF: Le médiocre développement de sa bonne idée initiale n’empêche pas l'épisode de distraire, par ses à-côtés réussis. Tara se montre au meilleur de sa forme, face à l'un des rares savoureux Masterminds de la saison. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Les extérieurs du QG de Mère-Grand ont été filmés à Ashridge College près de Little Gaddeston. o Tara évite un garde et se faufile dans l'établissement de haute sécurité. Scène tournée à Hadley Green à Barnet. o La scène du garage fut tournée à Bellmoor, Londres. Continuité o Soyez attentifs lorsque Tara prend un carton avant de développer elle-même ses photos : une inscription est masquée par une bande adhésive noire lorsque Tara prend le carton mais elle est visible lorsqu'elle le range : 'Rockware Glass Limited'. o Les séquences où Tara King est filmée à son insu paraissent trop bien cadrées pour avoir été filmées discrètement de loin. o À plusieurs reprises, on voit des couloirs menant à l'appartement de Tara King, laissant supposer un grand immeuble. Pourtant, comme nous l'atteste les multiples extérieurs vus avant et également dans cet épisode, Tara King vit bien dans une maison individuelle. Détails o Question subsidiaire : De combien de flûtes Steed a-t-il besoin pour faire sa fontaine ? o Les premières fontaines à champagne sont réalisées à Paris, vers 1840. Ce "Jeu des pyramides" connait alors une grande vogue, lors des banquets de la haute société. Nommé cascades pour les configurations plus importantes, elles constituent aujourd'hui une populaire festivité des mariages, accompagnant généralement l'arrivée de la pièce montée. La plus importante cascade à champagne répertoriée fut élaborée à Anvers, en 2008. Elle ne rassemblait pas moins de 43.000 coupes, pour un poids total de neuf tonnes et une hauteur de sept mètres! On estime que près de 6 500 litres de champagne furent utilisés, représentant 8 600 bouteilles. o Dans les pays anglo-saxons, Field Marshal est le titre le plus élevé des armées de terre. Il ne peut traditionnellement être délivré qu'en temps de guerre et à vie. Le souverain britannique se voit également accorder ce titre, en tant que chef des armées du Royaume. Le prince Charles est ainsi devenu Field Marshal en 2012, tout comme l'est déjà le Duc d'Edimbourg depuis 1953. Cas absolument rarissime, le grade fut accordé par le Royaume Uni un étranger, Ferdinand Foch, en tant que généralissime des Alliés durant la Grande Guerre. o Les caisses de champagne expédiées par Tara à l'appartement de Steed sont de la marque Meudon & Heim. Le même champagne était bu par Steed et Mrs Peel lors de l'épisode La Chasse au trésor, il sera également aperçu durant Pandora. o La marque de champagne (Meudon&Heim fondée en 1743) est sûrement une pure invention. Acteurs – Actrices o Ralph Michael (1907-1994) a débuté sa carrière en 1937 et il travailla pour la TV dès 1956, Le Comte de Monte-Cristo puis L'Homme invisible et Destination Danger – deux épisodes. Il tourna ensuite vers la fin des années 60 dans L'Homme à la Valise – deux épisodes, puis dans les années 70 dans Colditz et Les Professionnels. À noter également dans les années 80, Bergerac et deux épisodes de Mission Casse-Cou dans le rôle de Lord Winfield. o Alan MacNaughtan (1920-2002) est connu dans l'histoire de la série pour sortir de l'eau dans un sac en plastique au début de Voyage sans retour, saison 4. Il a également tourné dans Le baron, Le Saint – deux épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Les Professionnels, Bergerac. o Ken Haward (1928-1998) s'est fait appeler Ken Barker à partir de 1976 lorsqu'il travailla comme cascadeur ou magicien. Il a tourné dans Le Baron, Destination Danger et son dernier rôle fut dans Mission Casse-Cou. Il est décédé d'un cancer de la prostate. À noter que… o Un des cinq scénarii écrit par Jeremy Burnham pour la sixième saison. Ce scénariste est déjà apparu dans la série en tant qu'acteur : Voyage sans retour – saison 4, Les marchands de peur – saison 5 et Ne m'oubliez pas – saison 6. o La scène du début fut tournée dans les décors de Brouillard. La crypte de Mère-Grand a été vue dans L'homme au sommet. o Dans certains épisodes de la saison 6, de nombreux acteurs apparaissent au générique sans le nom de leur personnage. o La cabine téléphonique rouge au milieu de la campagne fera sa réapparition dans le film lors d'une scène aperçue dans la bande-annonce, mais coupée au montage. o Howard Blake composa la musique de cet épisode. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche d'Affectueusement vôtre des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-24.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king26.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#159
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BROUILLARD Steed becomes a Gaslight Ghoul – Tara sees right through him Tournage : Terminé le 31 décembre 1968 Diffusion : ITV, 12 mars 1969 – 2e Chaîne ORTF, 17 octobre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Jeremy Burnham Réalisation : John Hough Nigel Green (Sir Geoffrey Armstrong), Guy Rolfe (Travers), Patrick Newell (Mother), Terence Brady (Carstairs), Paul Whitsun-Jones (Sanders), David Lodge (Maskell), Norman Chappell (Fowler), David Bird, Patsy Smart, John Garrie, Frederick Peisley, Arnold Diamond, John Barrard, Frank Sieman, Virginia Clay, Bernard Severn, Stan Jay, William Lyon Brown. Résumé Des membres du comité de désarmement sont assassinés dans le brouillard londonien. Les soupçons des Avengers se portent sur les sociétaires du club The Gaslight Goul [Le monstre des réverbères] dont le but est de découvrir la véritable identité de Jack l'éventreur. Epilogue L'appartement de Tara est dans le brouillard et Steed a beaucoup de difficultés à trouver les verres ! La voiture de Mère-Grand pénètre néanmoins dans la pièce ! CRITIQUES Denis Chauvet Avis : La vedette de l'épisode est le fog victorien et je ne comprends pas les critiques anglo-saxonnes qui le démolissent estimant le brouillard omniprésent. Je dirais : heureusement qu'il est là pour cacher la platitude de l'intrigue ! Tout le charme de l'épisode réside en effet dans cette atmosphère du Londres de l'époque victorienne avec l'évocation de Jack l'éventreur. Ceci dit, cela aurait dû être beaucoup mieux ! Trop de longueurs (Le russe et Tara chez Steed et les exaspérants 'Goodbye' 'hello' – le monologue de Mère-Grand...), un tag quelconque et des invraisemblances plombent l'épisode. L'atmosphère, les plans originaux (Steed lorsque Armstrong est assassiné) et un beau duel à l'épée (sans toutefois égaler celui du Club de l'enfer) permettent de sauver deux melons. Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : le brouillard – le fog londonien d’une certaine époque, la réplique de Steed à ce sujet : ‘We still lead the world in that department’, l’ambiance de Jack The Ripper, le manteau rouge de Tara qui ressort bien dans cette ‘purée de pois’, la référence à Sherlock Holmes, le Black Museum, le vilain admirateur d’Edgar Poe, le duel à l’épée. Points négatifs : l’intrigue simpliste, le russe encore plus béta et pénible que Brodny (une spécialité de la série de ridiculiser les agents de l’Est) et son passage puéril avec Tara (‘niémo boom boom..), le monologue de Mother, la musique pénible, les meurtres gentillets (la série ne peut vraiment pas être accusée de violence sur ce coup !), les doublures grossières : ce n’est même pas Macnee qui file Armstrong ou qui drive la voiture d’époque et la doublure est filmée de face. De qui se moque-t-on ? Toujours deux melons. Steed3003 21 mai 2009 Chapeau Melon contre Jack l’éventreur ! Jeremy Burnham nous avait agréablement surpris avec Amour, quand tu nous tiens. Sur le papier, Brouillard avait tout pour plaire. Il mettait en avant un élément folklorique : le fameux brouillard londonien, le fog qui lui donne même son titre. À ce sujet, Steed confie avec humour : « We still lead the world in that department ! » [en VF : « Notre pays a gardé dans ce domaine la suprématie mondiale! »]. Brouillard avait aussi l’originalité d’être complètement anachronique : tout un quartier de Londres semble s’être figé à la fin du 19e siècle. Les cochers sont même de retour ! Et pourtant, Brouillard est une énorme déception. L’intrigue est "formulaïque" au possible : les assassinats de diplomates cela a été vu et revu dans la série, et ailleurs. Jeremy Burnham lui-même nous avait déjà fait le coup avec À vos souhaits et Faux témoins, d’un même classicisme. Même chose pour le témoin qui appelle Tara avec une information essentielle pour se faire tuer la minute suivante. La série n’aura pas arrêté de nous surprendre cette saison, Brouillard fait tache. La lenteur de l’épisode est désespérante. L’intrigue à la whodunnit est ratée dans les grandes largeurs. La pirouette finale est complètement téléphonée, même Steed n’est pas surpris. Quant aux motifs du méchant, ils sont aussi confus que ridicules. La présence de Mère-Grand apparaît complètement inutile. Quelques moments amusants ressortent de cette catastrophe : un échange savoureux entre Tara King et le russe à la recherche de Steedski (« Mon nom est Tara King… »/« Buckingham Palace ! ») et le club d’amateurs cinglés en rappelle un autre. Malheureusement, cela ne suffit pas à sauver un scénario qui s’impose facilement comme le pire de la saison. Ancien acteur pour la série, Jeremy Burnham nous démontre qu’on ne peut s’improviser scénariste, encore moins sur Chapeau Melon. On ne sera pas surpris de la présence au générique de Terry Nation, crédité en tant que Monteur de scénario, également un des pires scénaristes de la saison. Le jeune John Hough nous avait plus que convaincus avec Le document disparu et Le matin d’après. Là, c’est le nirvana. Sa mise en scène s’impose comme la meilleure de la saison, et sûrement de la série. Pas aidé par un scénario catastrophique, John Hough fait un travail stupéfiant. S’appuyant sur des décors fastueux, il nous accroche dès la scène d’intro : quelle image ! quelle ambiance ! quel style ! Chaque plan est d’une beauté stupéfiante. On se pince pour y croire, tellement visuellement l’épisode est d’une richesse inégalée dans la série. Même le tag final, pourtant sans intérêt, est ultra stylisé ! Les superbes scènes de nuit de l’épisode précédent, Le visage, ont fait école : tout l’épisode se déroule de nuit. Les différentes scènes de meurtres sont remarquablement filmées, avec à chaque fois une approche nouvelle. John Hough apporte à l’épisode une atmosphère unique qui fait tout son intérêt. Avec une bonne intrigue, l’épisode aurait atteint des sommets. On ressort de l’épisode vraiment frustré. Le temps de deux répliques, Steed et Tara King se comparent à Sherlock Holmes et au Docteur Watson. Quoi de plus normal dans un épisode à l’ambiance victorienne ! Steed reprend quelques instants moustache et barbe postiches trois ans après Les espions font le service. On avait été surpris par la relative pauvreté des décors des deux précédents épisodes. Maintenant on sait pourquoi : l’équipe était occupée à travailler d’arrache-pied sur cet épisode. C’est la débauche de moyens : reconstitution de rues de Londres ultra détaillée (admirez tout le mobilier urbain), club au caractère baroque rappelant Caméra meurtre, des intérieurs tous plus soignés les uns que les autres… Quel faste ! Parfaitement valorisé par John Hough qui plus est. Dans cet épisode luxueux, tout le monde est sur son 31 : long manteau noir pour Steed, fameux manteau rouge à capuche de Tara King et tweed pour Mère-Grand. À noter le reste des costumes historiques pour la totalité du casting , tous plus superbes les uns que les autres. Laurie Johnson a composé une musique exaspérante de lenteur. Comme si la nullité de l’intrigue ne suffisait pas ! On aurait préféré plus de nerf, on s’assoupit par moments. EN BREF : Frustrant : une débauche de moyens et une mise en scène luxueuse pour une histoire d’une effroyable pauvreté. On sent qu’on est passé à côté d’un grand épisode. Estuaire44 16 février 2014 Entremêler l’Angleterre victorienne et aventures de nos héros apparaissait a priori comme une bonne idée. Savoir varier ses épisodes constitue un gage de succès pour une série au long cours, d’autant que cette époque n’avait pas été abordée lors d’Escape In Time. Surtout les Victoriens exercent encore aujourd’hui une véritable fascination, se traduisant par une importante présence au sein des séries télévisés (Sanctuary, Doctor Who, Penny Dreadful…), ainsi qu’en littérature, avec le succès maqué de la Gaslight Fantasy. L’entreprise se montrait donc prometteuse, mais va rapidement s’avérer un échec. La faute en revient principalement à un scénario fait de bric et de broc. La fusion du Monde des Avengers l’univers de Poe et les claires références à l’Eventreur manque totalement de finesse. Ce plaquage grossier se caractérise ainsi par une resucée des poncifs les plus éculés de la série (Russes caricaturaux, succession de meurtres comme colonne vertébrale narrative, Avengers arrivant inévitablement un instant trop tard, sources condamnées à un brutal trépas, etc.). La liaison avec la dimension victorienne ne s’opère que par le biais d’un antagoniste aux menées réellement tirées par les cheveux, cette artificialité empêchant l’intrigue d’aspirer au succès. De fait le références à la saison 5 effectuées par Jeremy Burnham lors de A vos souhaits suscitaient une plaisante rétrospective mais l’auteur se révèle ici incapable de dépasser ce cadre révérenciel, alors que l’originalité même de cette réunion de deux univers impliquait de l’audace créative pour fonctionner. Le décalage entre but poursuivi et écriture mise en œuvre condamne l’épisode à se cantonner à un exercice de style figé et creux. On touche aux limites de l’apport de Burnham à la série en tant qu’auteur. La mise en scène bénéficie de moyens plus considérables qu’à l’ordinaire. Dans un premier temps les décors soignés envahis spectaculairement par le brouillard créent un indéniable effet, mais la prévisibilité et l’inconsistance du scénario en érodent rapidement l’impact. On finit par s’ennuyer ferme durant ces vas et viens répétitifs et bavards au sein de mêmes ruelles enfumés, d’autant que John Hough ne manifeste guère d’inventivité dans l’animation de ses plateaux. On se situe très loin du film homonyme de Carpenter. Les décors intérieurs se montrent plus variés et le musée des horreurs évoque plaisamment la Hammer. Les seconds rôles cabotinent massivement, d’autant que les personnages s’y prêtent à cela, y compris un adversaire totalement anticipé. Nos Avengers se montrent par contre impeccables, même, si les scènes de complicité ou d’humour n’abondent pas. Stred s’offre un nouveau beau combat à l’épée (et une nouvelle doublure tristement visible) tandis que tara mène elle aussi l’enquête, nantie d’un superbe manteau écarlate. La spectaculaire voiture de Mother apparaît comme une oasis ensoleillée au sein du fog, tant les passages entre lui et ses collaborateurs demeurent les seuls à susciter intérêt et sourire, y compris quand ils révèlent un enthousiasme de conteur, avant Homicides et vieilles dentelles. Le tag final ne compose pas en soi une catastrophe, loin de là, mais il subit de plein fouet la satiété extrême ressentie devant la répétitivité des scènes de fumée. EN BREF: L’alliage entre clichés de l’espionnite et une évocation onéreuse mais guindée de l’Eventreur ne débouche sur rien, faute d’un scénario suffisamment inventif et subtil. Un rendez-vous manqué, malgré les scènes toniques entre Mother et les Avengers. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Épisode tourné exclusivement en studio. Continuité o Les puristes auront remarqué que le russe du début de l’épisode ne parle pas russe du tout, comme Steed d’ailleurs, mais un baragouinage reprenant quelques sons russes. o Comment Mère-Grand réussit-il à monter un faux journal intime de 200 pages pour aider Steed à infiltrer le club en quelques heures seulement ? Détails Acteurs - Actrices o Nigel Green (1924-1972), acteur britannique connu dans les années soixante. Il a joué dans Zoulou – Ipcress, danger immédiat – La lettre du Kremlin entre autres (ainsi que dans Le vengeur volant de la saison 5). Il est décédé d'une overdose de somnifères alors qu'il accédait au rang de star. o Guy Rolfe (1911-2003) fut acteur de théâtre, de cinéma et de télévision. Il fit sa première apparition en 1936. Néanmoins, il se tourna vers la compétition automobile et la boxe avant de venir à la comédie. En 1952, il participa à Ivanhoé avec Robert Taylor. Vu également dans Le Saint, Les Champions, Département S, Cosmos 1999 et la série des Puppet master. o Paul Whitsun-Jones (1923-1974) a tourné dans trois autres épisodes de la série : L'homme aux deux ombres et Lavage de cerveau (saison 3), Avec vue imprenable (saison 4). Ses apparitions dans The Avengers résument parfaitement sa carrière. Il a surtout tourné pour la télévision dans les séries Ivanhoé, Le Saint (quatre épisodes), Département S (deux épisodes) et il joue le rôle d'un inspecteur de police français dans un épisode d'Amicalement Vôtre (La danseuse). Il est décédé suite à une crise d'appendicite. À noter que… o Aka The Gaslight Ghoul. o Un des cinq scénarii écrit par Jeremy Burnham pour la sixième saison. Ce scénariste est déjà apparu dans la série en tant qu'acteur : Voyage sans retour – saison 4, Les marchands de peur – saison 5 et Ne m'oubliez pas – saison 6. o David Lodge, l'expert de l'épée, est au générique de fin mais il a été coupé au montage car il n'apparaît pas dans l'épisode. o Certains fans pensent que la copie A&E a été coupée. Lorsque Armstrong est mourrant, il répond à Steed : '"You forget Steed, I am a doctor. You can get me an undertaker.". Cette réplique semble être manquante. o Le décor a été réutilisé pour la scène d'introduction de Affectueusement Vôtre. o La musique de Visage a été réutilisée. o Dans certains épisodes de la saison 6, de nombreux acteurs apparaissent au générique sans le nom de leur personnage. o |Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Brouillard des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-23.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king25.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#151
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