MAIS QUI EST STEED ? Steed is the spy who would not die – Tara has too many of him Tournage : Terminé le 29 août 1968 Diffusion : ITV, 18 décembre 1968 – TF1, 2e chaîne ORTF 11 octobre 1969 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Brian Clemens Réalisation : Robert Fuest Ian Ogilvy (Baron Von Curt), Ray McAnally (Arcos), Norman Jones (Zerson), Bernard Horsfall (Captain Smythe), Patrick Newell (Mother) with William Ellis, Hal Galili, Nicole Shelby, Rosemary Donnelly, Gloria Connell, Michael Corcoran, Ross Hutchinson, Reg Whitehead, Angharad Rees, Anthony Sheppard, George Ghent. Résumé Afin de perturber une conférence sur la paix, un savant a mis au point la chirurgie esthétique instantanée ! Plusieurs Steed sont ainsi créés et Tara elle-même ne sait plus qui est son 'mentor' ! Fort heureusement, l'original a plus d'un tour dans son chapeau melon… Épilogue Steed et Tara sont sur des transats sirotant une boisson sous un parasol comme s'ils étaient à la plage. Ils sont en fait dans le salon de l'appartement de Tara King ! CRITIQUES Denis Chauvet Avis : La copie du Saint fait équipe avec Tara dans cet épisode qui alterne le bon et le mauvais. Un QG de Mother très farfelu, des extérieurs surprenants et beaucoup d'action sont les points positifs. Cependant, je n'ai jamais été fan des épisodes avec des 'doubles' et cette aventure n'est ni meilleure ni plus mauvaise que les autres. L'intrigue, comme toujours avec ce genre de thème, a des trous et elle est parfois difficile à suivre. Trop peu d'humour et… un des épilogues les plus crétins de la saison (c'est pas peu dire !). À noter que Steed se débrouille bien aux échecs ! Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : la carrière, les QG de Mother (barque et base souterraine), Steed et Arcos jouent aux échecs (‘Always win the last battle’), la réplique du baron : ‘The woods are full of them’ (Steeds). Points négatifs : l’histoire de doubles est plus réussie dans Un Steed de trop (encore une conférence !) et Visages, la multitude de Steed (Instant plastic surgery), le baron blond platiné qui est annexé à Tara mise au rencart de l’intrigue, Steed enlevé ‘comme un bleu’, un final décousu et un tag bébête. 1,5 au lieu de 2. Steed3003 14 juin 2005 Après Un Steed de trop et Interférences, la série renoue avec un de ses thèmes récurrents : les doubles. Si le scénario est moins réussi que Un Steed de trop, l'intrigue se suit tout de même avec plaisir. Tout d'abord, à défaut de nous surprendre par son inventivité, Brian Clemens parie sur la surenchère dans cet épisode, qui ne nous offre pas un, mais une dizaine de doubles de Steed qui vont se faire décimer petit à petit (d'où le titre original, très drôle d'ailleurs : "They keep killing Steed", "Ils n'arrêtent pas de tuer Steed"). De surcroît, l'intrigue ne cesse d'évoluer et de rebondir et réserve un final haletant (pas la simple bagarre habituelle qui conclut trop souvent les épisodes). De plus, Brian Clemens a eu d'excellentes idées, comme instaurer une voiture comme porte d'entrée au repaire du méchant, le film y fait d'ailleurs écho en choisissant, lui, une cabine téléphonique. Bonne idée également d'ajouter un nouveau séducteur pour Tara King afin de pimenter l'intrigue (de la même manière que l'avait fait Levene dans Mon rêve le plus fou). Nous avons aussi droit à un vrai méchant (la denrée se faisant rare au vu des derniers épisodes), diabolique mais sophistiqué. Il n'y a pas vraiment de seconds rôles dans cet épisode, hormis le méchant et le jeune premier, qui met surtout l'accent sur la relation entre Steed et Tara King. Nous avons droit d'ailleurs à la meilleure scène de "doute" (quand nos héros ne savent pas s'ils ont en face d'eux leur vrai partenaire ou un sosie) des quatre épisodes traitant du thème des doubles. Le principal bémol de cet épisode est finalement son manque cruel d'humour, à quelques apparitions de Mère-Grand près. D'autant plus dommage que l'humour est souvent une qualité récurrente chez Clemens. En bref, si l'intrigue n'est pas foncièrement originale, elle réserve de nombreux moments de suspense et se suit avec un réel plaisir. Après nous avoir émerveillé avec Mon rêve le plus fou et déçu avec Jeux, Robert Fuest revient pour cet épisode. Sa mise en scène bouleverse une fois de plus la série, mais de manière bien plus judicieuse que Jeux. Tout d'abord, on saluera son refus de la facilité : les scènes de dialogues ne sont pas tournées en sempiternel champ/contre champ, les plans américains, c'est-à-dire cadrer un personnage aux épaules (sur-utilisés d'habitude, notamment dans les saisons quatre et cinq de la série), se comptent ici sur les doigts d'une main… Non, il renouvelle les angles avec talent. On retrouvera aussi d'autres marques de son style habituel : montage serré (notamment à la fin, superbement réalisée), utilisation de la caméra à l'épaule (la scène où les Steed se cherchent dans la conférence), des mouvements de caméras audacieux (voir, par exemple, celui de la scène d'intro, quand le faux Steed cherche à s'échapper)… Irréfutablement, Robert Fuest a le sens du rythme (aucune longueur à déplorer) et du suspense. De plus, il gère le problème des doubles avec intelligence (surtout vu l'ambition du scénario qui fait appel à un moment à 5 Steed dans la même pièce) et réussit à rendre l'épisode crédible. Seules les différentes scènes de combats laissent à désirer (notamment celles où un ou plusieurs "Steeds" sont présents), les doublures sont, encore une fois après Jeux, bien trop visibles à l'écran. Les poursuites en voiture sont, elles, remarquablement mises en scène. La direction d'acteurs est excellente : Macnee se révèle tout à fait convaincant dans sa "sextuple" (!) composition, comme Ian Ogilvy en jeune premier d'ailleurs ; enfin, Ray McAnally, dans le rôle du méchant Arcos, est tout simplement formidable. En bref, Robert Fuest bouleverse une fois de plus les codes de la série sans pour autant la dénaturer ; au contraire, il la transcende. On ne peut que constater le chemin parcouru entre nos deux héros depuis Ne m'oubliez pas ! dans cette aventure. Alors que le béguin de Tara pour son partenaire (déjà bien pressenti dans Mon rêve le plus fou) semble plus vif que jamais, Steed se comporte comme une figure paternelle à son égard, voir cette réplique qu'il lui dit au début de l'épisode : "These holiday romances, they never last !" [Hélas, ces aventures de vacances ne durent jamais !] lorsque le jeune Von Curt tente de la séduire ou alors la manière protectrice qu'il a de la prendre dans les bras à la fin de l'épisode. On constatera d'ailleurs une réplique très touchante de cette dernière sur le flegme légendaire de son partenaire dans la dernière scène de "doute" à la toute fin de l'épisode : "That's Steed, who else would smile in a time like this ?" [C'est Steed, qui d'autre sourirait dans un moment pareil]. Par ailleurs, cette semaine, Mère-grand a installé son QG au fond d'une rivière (pour le silence !). Les décors sont dans l'ensemble de bonne tenue (voir notamment la salle de conférence), mais loin d'être inoubliables. On constatera aussi de nombreux extérieurs (dont une carrière un peu terne) dans cet épisode agréablement aéré. Tara King est très mignonne dans son ensemble rose et bleu. L'assortiment jaune/marron de Steed est beaucoup moins enthousiasmant. Très discrète durant la première moitié, la musique rythme de manière très efficace l'épisode durant sa seconde partie. EN BREF : Une intrigue certes classique, mais solide et rondement menée, servie par une mise en scène de haute volée pour un épisode plein de suspense. Estuaire44 16 février 2014 They keep killing Steed souffre avant toute chose des faiblesses de son scénario. Il s’avère peu original, étant déjà le troisième de la série à mettre en scène des sosies de Steed (en attendant le faces des NewAvengers). Si Two's a Crowd représentait évidemment un cas à part d’histoire de double (puisque précisément de double il n’y a point), le présent opus souffre cruellement de la comparaison avec Man With Two Shadows. Là où cette aventure de l’ère Cathy Gale développait psychologiquement le processus d’assimilation à Steed par le double et établissait un troublant effet miroir entre deux agents guère différents en matière de cynisme manipulateur, le présent opus opte pour une mutation gadget, une multiplication de doubles réduits à de simples silhouettés prestement expédiées et une priorité davantage immature, accordée au seul effet visuel et ludique. De plus l’argument lui même ne convainc guère. Il résulte singulièrement inepte d’observer les mêmes gardes accorder le passage à différents Steed sans rien remarquer de louche. Il ne faut pas confondre la fantaisie du Monde des Avengers avec des impasses scénaristiques que l’auteur fait mine de ne pas voir. De même l’ensemble du final repose sur un doute existant entre deux Steed aux mêmes vêtements, alors même que l’agent adverse caméléon ignorait tout de sa cible. La similitude de vêture résulte donc comme une pure et inexpliquée coïncidence. On se demande également bien pourquoi Steed demande un taxi alors que sa voiture se situe à un jet de pierre ou pourquoi il n’utilise pas la sempiternelle grille d’aération dès sa première tentative, d’évasion, alors qu’il dispose largement du temps nécessaire pour cela. Le navire prend l’eau de toutes parts. L’épisode souffre par ailleurs de la faiblesse déjà observée lors de Legacy Of Death : la réitération trop prolongée d’une unique idée unique – ici les sosies immédiats – en guise de développement d’un récit devenant de ce fait répétitif et ennuyeux. Brian Clemens, qui s’en rend évidemment compte, tente d’abréger le drame en prolongeant la séquence finale. Par conséquent il la dope à l’action, mais ce transparent procédé, avoisinant ici le cache-misère, ne saurait remplacer une véritable intrigue. Pour occuper Tara, l’auteur joue la carte d’instaurer un trio au sein d’une série structurée en duo, un exercice malaisé et de fait modérément convaincant. Lors de The Girl From Auntie, Mrs Peel se montrait autrement moins présente que Steed ici et l’association de ce dernier avec la pimpante Georgie reconstruisait de fait un binôme de protagonistes. Ici la greffe ne prend pas véritablement, le Baron se voyant perpétuellement mis en porte à faux par ce statut restreint et exogène de substitut à un héros très présent. De plus, malgré l’indéniable talent de Ian Ogilvy, son profil de séducteur impénitent doublé d’aventurier manque de substance vis-à-vis d’un Simon Templar à la présence autrement marquée. Le providentiel Mother vient comme si souvent à la rescousse, avec son QG sous-marin st son l’immersion en compagnie de Rhonda constituant une vraie perle d’absurdité. Les interprètes principaux se montrent comme toujours parfaits, mais on peut regretter que Macnee n’ai pas loisir de réellement composer un double négatif de Steed. Ray McAnally excelle lui aussi, mais son personnage manque de panache Retrouver Tykes Water Lake ravira les amateurs, il en ira différemment pour un énième tag consternant. Robert Fuest confirme son talent avec des scènes d’action nerveuse (y compris de poursuite automobile), le décor une nouvelle fois très design 60’s de la salle de conférence ou atmosphère étrange du terrain vague de adversaire, mais il ne s’agit que d’instantanés au sein d’un ensemble bien peu concluant. EN BREF: Robert Fuest ne parvient pas à contrebalancer les multiples failles d’un scénario optant pour la facilité et la surenchère. Ian Ogilvy, certes irréprochable, ne peut imposer un partenaire de Tara en contradiction avec l’essence de la série, dès lors que Steed demeure dans la partie. VIDÉO Mission de reconnaissance pour Tara ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Le pont de Tykes Water Lake à Elstree est une nouvelle fois utilisé pour la série. Steed essaie de convaincre Tara qu'il est bien l'original. o Les poursuites de voitures furent filmées à Burnham Beeches, le lieu de la conférence est à Caldecote Towers à Bushey et le Ye Olde Sun Hotel se trouve à Northaw. o Tara saute du pont à Grove Park, Watford pour se rendre au QG sous-marin de Mère-Grand. o Avant d’accéder à leur quartier général, Mère-Grand et Rhonda apparaissent sur un petit bateau. La scène fut filmée au Tank 2, soit le plus imposant des deux réservoirs d’eau des Studios d’Elstree. Cet imposant décor servit aux scènes nautiques de nombreuses séries des années 60 et 70, ainsi que dans cinq autres épisodes de Chapeau Melon (Dans sept jours le déluge, Les espions font le service, L’oiseau qui en savait trop, Un dangereux marché, et Homicide et vieilles dentelles). Tank 2 fut hélas démoli en 1991, quand les deux tiers du studio furent achetés afin de construire un supermarché… (source : The Avengers on Location) o Bruno livre l'empreinte des masques à deux agents à Drayton Road. Scène tournée à Shenley Road, Borehamwood. Continuité o À 25'32", les vêtements de Tara King (sortie du QG de Mère Grand) sont entièrement mouillés. Le temps de rejoindre la voiture, ses vêtements sont totalement secs (seuls ses cheveux sont encore humides). o Faites un arrêt sur image de 30'44" à 30'45". Vous noterez une légère variation des teintes de couleurs, qui apporte la preuve que ce plan a été tourné en deux fois et non dans la continuité (la bagarre et le tag final de Clowneries utilisaient le même procédé, pour permettre à Macnee, qui n'était pas transformiste, de changer de costume). Détails o L'explosion qui se produit à la fin de l'épisode n'est en fait qu'une image d'archive (c'est celle qui avait été produite pour Un dangereux marché). o Steed et Arcos jouent aux échecs. Steed s'appuie sur ses cavaliers et Arcos sur ses pions ! Acteurs – Actrices o Ray McAnally (1926-1989) acteur irlandais. Il a failli devenir prêtre avant de se tourner vers le théâtre où il fit des débuts triomphants en 1962. Il ne fut véritablement reconnu qu'à la fin de sa vie pour des rôles au cinéma dans Mission, A perfect spy, mini-série d'après le roman de John Le Carré, My justify foot et Nous ne sommes pas des anges qui lui ont valu trois récompenses. À la télévision, il participa à L'Homme à la Valise, Paul Temple et surtout à La dynamo vivante de la saison 5. o Ian Ogilvy (1943) fut proche d'obtenir le rôle de James Bond. La série Le Retour du Saint (1978-1980 ; 24 épisodes) l'a fait connaître. Il apparut également dans cinq épisodes d’Arabesques, et interpréta le Duc de Wellington au cinéma (Waterloo, 1970). Scénariste, il est aussi depuis 2004 l’auteur d’une série d’ouvrages à succès destinés aux enfants : Measle and the Wrathmonk. o Norman Jones (1935) a joué dans Le Saint, Les Champions, Dr Who, Regan, Les Professionnels, Bergerac, Les Aventures de Sherlock Holmes, L'Inspecteur Morse. À noter que… o Commentaire de Patrick Macnee pour cet épisode : "On dit que près de 500km de pellicules ont été utilisés pour la série, ce qui correspond à la distance entre Londres et Aberdeen. La série entière a une durée de 136h et 10min. Assez pour faire trois fois le tour du monde. Les dialogues contiennent 642 millions de mots. Puis-je le croire ?" - (source : bonus DVD) o Les noms des seconds rôles et des acteurs qui les interprètent n'apparaissent pas au générique. o Cet épisode devait être tourné en Espagne. Ray McAnally a dû improviser son texte. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Mais qui est Steed ? des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-12.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king14.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#141
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LE LEGS Steed inherits a large extended family – Tara reveals her foot fetish Tournage : Terminé le 9 août 1968 Diffusion : ITV, 20 novembre 1968 – TF1, 24 mai 1980 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Terry Nation Réalisation : Don Chaffey Stratford Johns (Sidney), Ronald Lacey (Humbert), Ferdy Mayne (Baron Von Orlak), Kynaston Reeves (Dickens), Richard Hurndall (Farrer), John Hollis (Zoltan), Leon Thau (Ho Lung), Tutte Lemkow (Gorky), Peter Swanwick (Oppenheimer), Vic Wise (Slattery), Teddy Kiss (Winkler), Michael Bilton (Winter). Résumé Steed hérite d'une dague convoitée par un grand nombre de personnes. Les corps s'entassent et les Avengers découvrent que le poignard est en fait une clé menant à un trésor. Épilogue Steed répare un modèle réduit, il en perd le contrôle et l'avion miniature passe par la fenêtre. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Encore un pastiche et celui-ci est pire que le précédent, Je vous tuerai à midi. Les deux types pas très propres dans leur imper m'horripilent. Très appréciée un peu partout, je n'accroche pas du tout à cette comédie qui sombre dans le ridicule. Terry Nation confond humour et débilité. À force de parodier, la série perd son identité et tout son charme. Ce genre d'épisode démarque cette saison des précédentes et contribue à transformer une série culte en du grand guignol. À oublier… Suivant ! Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : la Lotus rouge dans la campagne anglaise, la ‘Chinese Water Torture’ (et les deux ‘collines bleues’). Points négatifs : une histoire sans queue ni tête, un délire ridicule plein de personnages excentriques bavards et ennuyeux, les deux détectives graisseux et à l’hygiène douteuse, les tenues (violette/verte de Tara et la chemise de Steed dans l’épilogue), le chloroforme (acte 4)…0,5 au lieu de 1 (les demi-points sont faits pour ce genre d’épisodes !) Steed3003 12 juin 2005 De l'auteur qui en avait commis deux, parmi les pires épisodes de la série (L'invasion des terriens et Je vous tuerai à midi), nous ne pouvions nous attendre qu'à encore mieux (dans le pire bien entendu !) dans cette parodie du Faucon maltais. Néanmoins, ce n'est pas le cas : si le niveau n'atteint pas, bien sûr, les sommets des Avengers, cet épisode est moins désagréable que les deux précédents, sans être pour autant, loin s'en faut, un bon cru. Ce scénario reprend en fait avec plus ou moins de bonheur tous les ingrédients des serials (ces films américains des années 30 qui ont tant inspiré Indiana Jones), notamment un de ses fleurons : Le Faucon maltais. On retrouve ainsi la quête de l'objet rare, la galerie de personnages rocambolesques prêts à tout pour s'en emparer… Le problème est que, ici, Terry Nation verse beaucoup trop dans la parodie (la plupart des personnages sont assez balourds et parmi les plus caricaturaux de la série) et par conséquent son semblant d'intrigue en perd toute crédibilité. De plus, le scénario est trop calqué sur les modèles du genre dans son déroulement pour réussir à surprendre le téléspectateur. Le twist final en est, à cet égard, symptomatique. Ainsi, cette mauvaise farce a beaucoup de mal à prendre, surtout que le début est particulièrement lent. Malgré tout, dans sa seconde partie, l'épisode se révèle plus sympathique, avec notamment quelques bonnes trouvailles (le supplice de la goutte d'eau par exemple, tellement bien filmé d'ailleurs qu'il en devient vite insupportable !). Il est à noter que Terry Nation réutilisera le même choix narratif (un objet mystérieux convoité par de nombreuses personnes) mais dans le sens inverse (durant tout l'épisode on voit Steed tenter de remonter à son propriétaire) dans le bien meilleur L'homme au sommet. Le seul point fort de cet épisode, mais quel point fort, est finalement son humour. Alors qu'il n'était pas vraiment présent dans les épisodes précédemment écrits par Nation, on s'amuse beaucoup dans ce scénario qui multiplie moments loufoques et répliques absurdes, un type d'humour que la série domine avec bonheur. Voilà ce qui départage donc cet épisode des deux exécrables précédents. Ses scénarii suivants seront un peu (Haute tension) ou beaucoup (L'homme au sommet, Noël en février) plus enthousiasmants. Pour sa première réalisation sur la série, Don Chaffey (téléaste confirmé qui avait déjà mis en scène des épisodes du Prisonnier, mais aussi de Destination danger), s'en sort avec tous les honneurs. Travaillant à la manière de Robert Fuest, sur une large échelle de plans, il met en valeur avec talent un scénario pourtant boiteux et poussif. Il multiplie les angles de vue et les mouvements de caméra inattendus (voir par exemple quand un dangereux individu tente de sauter sur Steed et Tara King) et réussit à donner un peu de rythme à l'épisode, en accélérant considérablement l'action. L'épisode est par ailleurs un petit régal visuel, il faut dire que le sujet s'y prêtait. Seules les quelques scènes de combat sont malheureusement un peu confuses. Au niveau de l'interprétation, elle est en général plutôt décevante. Les acteurs ne faisant qu'aggraver l'aspect exubérant de leurs personnages, sans réussir à leur donner un tant soit peu de saveur (Stratford Johns, jouant Sidney Street, en est caractéristique). Seuls nos deux héros, Linda Thorson ne cessant de se bonifier et un Macnee en verve, compensent cette insuffisance. Trois cadavres dans l'appartement de Steed en quelques minutes dans cet épisode : un record ! On voit aussi Steed jouer avec insouciance avec une maquette d'avion. Par ailleurs, Tara King se montre pleine de professionnalisme en réussissant à se tirer de situations particulièrement critiques avec des méthodes pour le moins farfelues (en chatouillant les pieds de ses adversaires !). Les décors sont majoritairement très réussis, avec un manoir de Farrer (qu'on aperçoit au début et à la fin de l'épisode) très stylisé. La cravate rose de Steed et sa chemise à fleurs du tag finale (alors que Tara King y porte une robe rose des plus déshabillées) trahissent un peu le personnage. Quant à sa coéquipière, si elle est gracieuse dans sa tenue de soirée, son duo criard chemise violette/pantalon vert sera loin d'éveiller la libido des téléspectateurs mâles de la série. La musique est terne, un peu déphasée avec le ton débridé de l'épisode. EN BREF : Une parodie "lourdingue" et sans saveur du Faucon maltais, sauvée du désastre par un humour percutant et une mise en scène réussie. Estuaire44 16 février 2014 Legacy Of Death compose un évident diptyque avec le précédent Noon Doomsday, Brian Clemens confiant à Terry Nation le soin d’associer les Avengers à des catégories d’histoires particulièrement identifiables et attractives pour le public américain visé. Ici le film noir succès au Western dans un ensemble un tantinet mécanique (on échappera heureusement au film de pirates et au Péplum). Toutefois on accordera à Nation de se montrer suffisamment ambitieux pour renouveler ses effets en optant pour une franche parodie humoristique au lieu du décalque littéral et sans génie particulier de l’opus précédent. Il commet cependant l’erreur d’une nouvelle fois circonscrire son propos à un film particulier (Le Faucon Maltais, 1941) au lieu d’embrasser le genre dans sa globalité, un choix réducteur. Mais les principales failles de l’épisode résultent du prolongement inabouti de l’idée initiale. En guise de toute intrigue Nation se contente de démultiplier les rencontres explosives entre les Avengers et leurs compétiteurs dans cette course à l’échalote, au rythme effectivement nerveux. Ce rythme cartonnesque excelle chez Tex Avery, où l’action ne dépasse pas une poignée de minutes. Etiré sur près d’une heure le procédé montre ses limites en devenant répétitif et lassant. L’humour dégagé se montre par ailleurs inégal. Nation exploite la même ficelle que plus tard les productions Zucker, Abrahams et Zucker multiplier les gags visuels jusqu’à en saturer l’action, en espérant que, sur le nombre atteint, une proportion raisonnable fasse toujours rire le spectateur. Le problème réside dans une proportion de déchets nettement plus importante que dans Y a-t-il un pilote dans l'avion? (1980). Le cabotinage des comédiens demeure le plus souvent réjouissant mais les personnages sont trop brièvement esquissés pour convaincre. Ils se limitent dans la grande majorité des cas à des silhouettes sans saveur, ou à de pesantes caricatures (l’énième russe idiot de la série, un Chinois déjà joué par un européen bien avant Soo Choy, un Allemand inévitablement sadique, etc.). Les ineffables Sidney Street et Humbert Green s’imposent comme les seuls à réellement tirer leur épingle, tant du fait de comédiens en totale roue libre que d’une exposition davantage développée, assez logiquement car ils supportent pour une bonne part le clin d’œil au Faucon Maltais. Globalement, avoir tant aimé les fabuleux Génies du mal de l’ère Emma Peel, on se passionne modérément pour cette succession de pieds nickelés à l’intellect limité. Par ailleurs, la mise en scène de Don Chaffey soutient le rythme échevelé constituant le moteur unique du récit, mais n’apporte guère d’innovation par ailleurs. Si la photographie résulte maitrisée, les décors, hormis le tombeau plaisamment grandiloquent de Farrer, se résument pour l’essentiel aux décors des Avengers et à quelques créations sans cachet. La musique de Laurie Johnson ressasse souvent un thème parodique en soi bien ajusté. Nation distille toutefois de ci delà des répliques authentiquement drôles, autour de Sydney et Humbert, mais surtout des Avengers, toujours parfaitement interprétés. Tara sert un peu trop manifestement de sparring partner à un Steed particulièrement en verve et centralisant légèrement en surabondance les répliques qui fusent. Il demeure le véritable atout de l’épisode, son flegme à toute épreuve et son humour finement caustique servant d’idéal contrepoint à la dinguerie ambiante. Tara longtemps malmenée et derechef chloroformée (et qui ne se décide pas à fermer à clef sa porte) semble ici relativement en retrait. Steed conserve tout du long son costume de bon ton, tandis que Tara opte rapidement pour un improbable tenue verte et violette, faisant réellement mal à l’œil. Elle se rattrape avec la vêture révélatrice, disons, du tag de fin, à l’humour une nouvelle fois consternant par ailleurs. Mother nous manque déjà. EN BREF: Le flegme à toutes épreuves de Steed et quelques excellentes répliques ne peuvent totalement pallier à un récit réduit à la réitération frénétique d’une unique idée et à des rencontres bien inégales. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o La Lotus de Tara est suivie par les voitures des vilains. Scène tournée à Pound Lane à Shenley. o La résidence de Farrer est, une nouvelle fois, Haberdashers' Aske's School à Elstree. Continuité o Après qu'il ait été tué, on peut voir la main gauche de Gorky bouger plusieurs fois ! Tout cela est particulièrement visible puisque la caméra est à gauche du mort. Fort heureusement, on regarde avant tout Steed au premier plan qui téléphone. Détails o Une référence explicite au Faucon maltais est faite en fin d'épisode par Sidney Street. o Le Baron Orlak est sans doute un clin d’œil au diabolique Comte Orlok, de Nosferatu (1922). o L’avion dont Steed s’efforce en vain de reconstituer le modèle réduit est un Supermarine Spitfire. Il s’agit d’un chasseur monoplace utilisé par la Royal Air Force durant l’ensemble de la Seconde guerre mondiale. Très apprécié par la vitesse élevée que lui autorisaient ses puissantes hélices et ses ailes aérodynamiques, il joua un rôle crucial durant la Bataille d’Angleterre. Construit à partir de 1938, il reste en activité jusqu’en 1961. En 2010, c’est à bord de Spitfires adaptés au vol spatial par le Docteur que les pilotes de la RAF combattent les Daleks durant le Blitz (Victory of the Daleks). Acteurs – Actrices o Stratford Johns (1925-2002) fut célèbre pour son rôle du détective Barlow dans Z Cars de 1962 à 1978. Né en Afrique du Sud, il servit dans l'armée de ce pays pendant la seconde guerre mondiale. Il émigra en Grande-Bretagne où il débuta sa carrière en 1955. Vu à la télévision dans Département S, Le Retour du Saint et l'épisode Passage à tabac de la saison 1. o Ronald Lacey (1935-1991) débuta sa carrière en 1961. Il est célèbre pour son rôle de nazi dans Les Aventuriers de l'arche perdue (1981). Il a également tourné dans Firefox (1982) avec Clint Eastwood. Il a deux autres participations remarquables dans la série : Le joker (saison 5) et le personnage de Hong Kong Harry dans l'épisode des TNA, Le baiser de Midas. Également à la TV dans Département S, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Colditz, Regan, Le Retour de Sherlock Holmes, Bergerac… o Ferdy Mayne (1916-1998) est né à Mayence et a fui son pays à l'arrivée du nazisme. Il a néanmoins joué de nombreux rôles de nazis (Quand les aigles attaquent entre autres avec Richard Burton et Clint Eastwood). De nombreuses apparitions dans des films anglais de série B dans les années 40 et 50. Vu à la télévision dans Destination Danger, Le Saint (4 épisodes), L'Homme à la Valise, Amicalement Vôtre, Tatort, Les Diamants du Président et dans Le piège des TNA ; au cinéma avec de Funès dans Les Grandes Vacances, Jo et beaucoup d'autres apparitions. Il est décédé de la maladie de Parkinson. o John Hollis (1931-2005) a fait trois autres apparitions remarquées et remarquables dans la série : Markel dans Warlock, saison 2, Sensai dans Les Cybernautes, saison 4, Kanwitch dans Le dernier des Sept, saison 5. Il a également joué dans les séries Le Saint (2 épisodes) et Dr Who entre autres. Au cinéma, entre autres dans Les Douze Salopards, Superman, Star Wars, l'empire contre attaque et le James Bond, Rien que pour vos yeux dans le rôle de Blofeld. o Kynaston Reeves (1893-1971) a également tourné dans Les espions font le service, saison 4. Son dernier rôle est dans La Vie privée de Sherlock Holmes. o Richard Hurndall (1910-1984) a commencé sa carrière dans les années 30 au théâtre et en 1948 sur le petit écran. Vu dans Paul Temple, Amicalement Vôtre, Jason King, Van der Valk, Poigne de Fer et Séduction et son rôle dans Bergerac qui fut son dernier. o Peter Swanwick (1922-1968) est très célèbre pour sa participation à la série Le Prisonnier. Il est le Superviseur, chargé d'annoncer les alertes à chaque évasion. Il a joué également dans Destination Danger et L'Homme à la Valise. Il a souvent joué des rôles secondaires d'allemands ! À noter que… o Référence évidente au Faucon maltais de John Huston (1941). Les deux personnages en imper font également un clin d'œil au film comme le dit Brian Clemens (voir plus bas) : Stratford Johns est Sidney (Sydney Greenstreet interprétait le rôle de Kasper Gutman dans le film) et Ronald Lacey personnifie Peter Lorre. o Aka Falcon. o Commentaire de Patrick Macnee pour cet épisode : "À moins qu'on ne lui en tende une ou qu'il la ramasse comme je le fais dans cet épisode, Steed ne porte jamais d'armes (NDLR : c'est un célèbre mensonge, il en portait souvent dans les premières saisons de la série !). J'étais très fier d'avoir créé et joué un héros qui a autre chose à offrir que des armes" - (source : bonus DVD) o Commentaire de Brian Clemens : "J'espère que les fans auront reconnu que c'est un Avengers façon Faucon maltais. Il a vu le jour car Terry Nation, l'auteur, et moi même sommes des fans de films noir et blanc. On a beaucoup ri en faisant cet épisode. Bien sûr, Stratford Johns joue Sidney Greenstreet et Ronny Lacey fait merveilleusement Peter Lorre. Ronny a joué plusieurs fois dans la série. On a passé de merveilleux moments sur Le legs." - (source : bonus DVD) o Erreur de sous titrage : À 35'50", quand Dickens évoque l'adresse de Steed ("3 stable mews, in the county of London"), le sous-titrage traduit littéralement : "3 écuries dans le comté de Londres" ! o DVD kiosque : le son du générique de début est quasiment inaudible. Ce problème audio se résout dès la fin de ce dernier. o Il n'y a pas de scène de torture comme celle décrite dans le synopsis du livre de Dave Rogers : Tara est chatouillée avec des plumes pour révéler ce qu'elle sait. Cette scène est devenue une torture à la goutte d'eau dans la version définitive ! Fiche du Legs des sites étrangers En anglais http://theavengers.alexia.us/ep137.shtml En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king10.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#137
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JE VOUS TUERAI À MIDI Steed and Mother share a handicap – Tara faces Steed's nemesis Tournage : Terminé le 30 juillet 1968 Diffusion : ITV, 27 novembre 1968 – 2e chaîne ORTF, 13 décembre 1969 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Terry Nation Réalisation : Peter Sykes Ray Brooks (Farrington), T.P. McKenna (Grant), Griffith Jones (Baines), Lyndon Brook (Lyall), Peter Bromilow (Kafka), Patrick Newell (Mother), Peter Halliday (Perrier), Anthony Ainley (Sunley), John Glyn-Jones (Dr. Hyde), David Glover (Carson), Lawrence James (Cornwall), Alfred Maron (Taxi driver). Résumé Steed, blessé, est en convalescence dans un lieu en pleine nature hautement sécurisé. Un vieil ennemi a pourtant juré de se venger de lui dès sa sortie de prison. Tara est le dernier rempart dans cette forteresse devenue sans défense. Épilogue En remerciement, Steed offre à Tara de nombreux cadeaux : son plâtre, une bouteille de champagne, une boîte de cigares, un parapluie et un cadran solaire lumineux ! CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Un pastiche western très moyen. Le thème de la vengeance, bien utilisé dans Le retour des cybernautes et Jeux, tombe cette fois-ci à plat. Tara a du mal à sprinter (scène du hangar) et elle a un manque de jugeote évident (scène du puits) sans oublier une musique pénible et un épilogue stupide comme trop souvent dans cette saison. Steed, sans melon ni parapluie, est cloué sur son fauteuil roulant façon 'l'homme de fer' et Mère-Grand passe son temps à picoler. Points positifs : de bonnes scènes d'action et un tournage extérieur. Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : Très peu de choses : la réplique de Mother à Tara : ‘Do I sound like Steed ?’, le docteur Hyde, trop courte apparition, qui finit au fond du puits (connaissance de la saison 4) et le final. Points négatifs : un pastiche western pénible à la revoyure ; il ne s’y passe pas grand-chose, Mother picole, deux tueurs aux dialogues affligeants patientent et Steed, sans melon, trottine. Sinon, la grassouillette Tara court dans tous les sens et descend au fond d’un puits ( !), musique horripilante. Un melon au lieu de deux. Steed3003 21 juin 2004 Contrairement à certaines séries actuelles, comme Buffy Contre les Vampires, X Files ou Urgences pour ne pas les citer, qui réussissent à garder un niveau de qualité standard assez élevé, quand un épisode de Chapeau Melon est mauvais, il ne l'est pas à moitié, il l'est énormément. Je vous tuerai à midi fait partie de cette catégorie, au même titre que La poussière qui tue, La mangeuse d'hommes du Surrey, Ne m'oubliez pas, L'invasion des terriens ou Les évadés du monastère. Un mauvais Chapeau Melon est vraiment désagréable à suivre ; surtout quand l'on apprécie énormément la série par ailleurs. Cet épisode est un de ceux qui vous font douter du choix de votre série culte ! N'exagérons rien cependant... Deux maigres points positifs : des extérieurs assez jolis et des scènes d'action maîtrisées, point final ! Ainsi le scénario, banal au possible et qui fait vraiment tache dans une saison 6 si novatrice, le manque d'humour, une réalisation fonctionnelle au possible et l'insupportable lenteur du récit en font réellement un épisode à éviter. Voilà, vous êtes prévenus ! EN BREF : D'un ennui indescriptible. À fuir ! Estuaire44 16 février 2014 La ficelle résulte d’emblée bien épaisse : dans le but évident de favoriser la pénétration du marché américain, Clemens incorpore à sa production, jadis si exclusivement et intrinsèquement, britannique, d’autres genres relevant du Nouveau Monde. Si Nation s’exécute en bon soldat, le showrunner apparaît à la manœuvre, ouvrant les portes de sa résidence personnelle et faisant succéder le film noir au Western dès l’opus suivant (Legacy Of Death). En soi, cette démarche ne présente pas de caractère absolument répréhensible et d’ailleurs la BBC agira exactement de même quand il s’agira d’assurer le succès de Doctor Who aux Etats-Unis, durant les années Moffat. Le Onzième Docteur connait aussi son épisode Western, en autres rapprochements avec l’ancienne colonie (A Town Called Mercy, 2012). Les Avengers se sont d’ailleurs déjà ouverts aux influences d’Outre-Atlantique, comme lors du savoureux pastiche des séries B de Science-fiction des années 50, que représenta l’épatant La mangeuse d’hommes du Surrey. Mais il s’agissait alors d’une œuvre émanant de l’auteur aussi finement malicieux que féru du sujet qu’était Philip Levene, et non d’un simple ouvrage de commande comme c’est le cas ici pour Nation. La comparaison des deux épisodes souligne d’ailleurs la cause profonde du semi échec de Noon Doomsday. Au lieu d’adapter subtilement un genre américain à la nature demeurant profondément anglaise du récit, on plaque de manière tout à fait littérale et massive des éléments culturels à un univers du coup privé de cette précieuse spécificité initiale. D’où un aspect clairement caricatural et trop appliqué d’un ensemble devenu très mécanique. Cette impression de simple collage se voit renforcée par l’option réductrice retenue par Nation d’assimiler son propos à un film précis (High Noon –Le train sifflera trois fois, 1952), dans le déroulé et le détail des péripéties (survenue à cheval des méchants en quête de vengeance, abandon du héros par les siens, omniprésence des horloges, duel au soleil, départ sans se retourner du couple protagoniste etc.). Levene, lui, avait su embrasser dans sa globalité le style de cinéma visé, d’où un ouvrage plus délié et moins prévisible. La musique se contente également de dupliquer des effets sonores immédiatement identifiables. Principalement une simple accumulation de clichés, Noon Doomsday compte malgré tout quelques réussites à son actif. La résidence campagnarde de Clemens s’avère un superbe cadre pour les évènements, mis en valeur avec efficacité et à-propos par Peter Sykes. La distribution (dont T.P. McKenna) se montre également remarquable. Les amateurs de Doctor Who auront d’ailleurs le plaisir d’y reconnaître Anthony Ainley (Sunley), l’excellent interprète de la deuxième Incarnation du Maître, avant la participation du créateur du rôle Roger Delgado et Kate O’Mara (la Rani) à Stayed Tuned. Tara excelle derechef dans l’action, sans rien abandonner de sa charmante ardeur juvénile, une nouvelle fois exprimée avec naturel par l’exquise Linda Thorson. Steed n’est pas totalement négligé, loin de là, et les fins duettistes Mother & Rhonda se montrent une nouvelle fois désopilants. Nation thésaurise brillamment sur l’addiction régulièrement soulignée du digne gentleman anglais pour l’arc en ciel des liqueurs ! Les dialogues décalés du tueur désirant acheter un cadeau à sa nièce revêtent une saveur à la Sergio Leone pour le coup très gouleyante. EN BREF: Le plaquage de l’univers du Western sur celui des Avengers manque de subtilité pour réellement convaincre. Tara se montre néanmoins vaillante au sein d’un décor idéalement taillé pour l’action. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o L'épisode a été tourné dans la ferme personnelle de Brian Clemens, elle est située à Park Farm, Ampthill dans le Bedfordshire. Il y vit toujours aujourd’hui, il s’agit d’ailleurs du siège de sa société de production, Clemens Enterprises. o Les extérieurs de la gare ferroviaire ont été réalisés à la gare de Stanbridgeford près de Leighton Buzzard, Bucks. Construite en 1848, elle fut fermée en 1967, son trafic déclinant depuis le début des années 60. Alors que sa démolition avait été décidée, des opposants locaux parvinrent à s’y opposer au nom du patrimoine historique. Rénovée, c’est désormais une résidence privée. Continuité Détails o Le nom de la gare désaffectée est Lang's Haly. o Tara parle français dans la VO : "Merci beaucoup for your galanterie !". Acteurs – Actrices o Anthony Ainley (1932-2004) était un acteur britannique très réputé issu d'une famille de comédiens. Il eut sa consécration en tournant le rôle du Master, ennemi récurrent du Dr Who, de 1981 à 1989. Il est également l’un des policiers de Hong-Kong découvrant le corps inanimé de James Bond dans On ne vit que deux fois (1967). Il a pris sa retraite au début des années 90 et joua au cricket jusqu'à son décès. Également vu dans Département S et L'Aventurier. o Peter Bromilow (1933-1994) a partagé sa carrière entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Vu dans Des Agents Très Spéciaux, Département S, Opération Vol, Hawaï Police d'État. o Retour trop bref de l'inoubliable professeur Grindley (John Glyn-Jones) de L'économe et le sens de l'histoire, saison quatre, en docteur Hyde. À noter que… o Pastiche du Train sifflera trois fois (High Noon) tourné en 1952 avec Gary Cooper et Grace Kelly. Une intrigue simple mais qui colle au super classique : revanche, amis qui abandonnent le héros.... o Des références sont faites à la série Département S, incluant une mention à Monty (Berman, le producteur de la série). o C'est durant le tournage de cet épisode que fut mis en boîte le second générique d'ouverture de la saison (avec les armures), celui diffusé en France. o Depuis la remasterisation d'EMI de 1993, il manque une réplique de Steed, à environ 9'20" de l'épisode. Steed fait une proposition et Tara lui répond "Ah, non ! Un régiment n'a jamais rien eu de secret". Et Steed de renchérir sur un "Mmm" avant de passer à la scène suivante. Or, sur les épisodes diffusés en français sur Antenne 2, Steed répliquait "Mmm, quelle puriste !". o Howard Blake composa la musique de cet épisode. o Il a fallu plus de vingt jours pour tourner Noon Doomsday. o La version kiosque a une image épouvantable. o Il y a une bonne référence au mur de Berlin dans la VO mais dans la version allemande, la référence se transforme en...muraille de Chine ! o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Je vous tuerai à midi des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-9.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king11.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#138 En espagnol http://losvengadores.theavengers.tv/tara_noon.htm
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FAUX TÉMOINS Steed isn't double-crossed by a colleague – Tara doesn't find the secret in the milk Tournage : Terminé le 11 juillet 1968 Diffusion : ITV, 6 novembre 1968 – 2e chaîne ORTF, 6 décembre 1969 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Jeremy Burnham Réalisation : Charles Crichton John Bennett (Sykes), Barry Warren (Melville), Tony Steedman (Sir Joseph), Patrick Newell (Mother), William Job (Lord Edgefield), Dan Meaden (Sloman), Michael Lees (Plummer), Simon Lack (Nesbitt), Arthur Pentelow (Dr. Grant), Peter Jesson (Penman), Rio Fanning (Lane), John Atkinson (Brayshaw), Larry Burns (Gould), Jimmy Gardner (Little man), Terry Eliot (Amanda). Résumé Les Avengers sont confrontés à des menteurs invétérés ce qui permet à un maître-chanteur d'œuvrer en toute impunité. Tara piste le laitier et se rend compte que l'abus de lait peut être… dangereux pour la santé ! Épilogue Steed beurre des tartines. Il refuse d'inviter Tara à dîner et ne trouve pas à son goût la nouvelle tenue de sa partenaire ! Est-il sous l'effet de la drogue ? Nous pensons que non… CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Un très bon épisode tourné par Charles Crichton principalement dans les rues londoniennes. Le quartier général de Mère-Grand dans un bus à étage est sublime. Le thème est bien 'Avengeresque' et Jeremy Burnham a parfaitement su adopter les critères de la série. Le combat dans le lait et Tara dans une motte de beurre sont des scènes d'anthologie. Heureusement que Steed boit son café sans crème. À noter qu'il retrouve son aspect des saisons Cathy Gale lorsqu'il frappe son collègue dans les bois. Excellent épisode pour travailler… la forme négative ! Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : un scénario original mais qui a ses limites (voir points négatifs), le QG de Mother très British (un routemaster…au milieu des vaches), le coup d’œil de Steed à Rhonda, le coup de poing de Steed, la filature de la voiture de lait, le combat dans le lait, ‘the butter machine’ (après le sablier, pas des pièges pour Mrs Peel !). Points négatifs : intrigue sans suspense et hasardeuse (et ceux qui prennent du black coffee comme moi ?), dialogues limités (au bureau de Sir Joseph, ‘no/nothing’ de Tara)…et le mensonge de Steed dans le tag : ‘You look ravishing !’. Trois comme sur la fiche. Steed3003 21 février 2005 Après le scénario moyen d' À vos souhaits !, Jeremy Burnham revient pour une nouvelle intrigue… qui en comporte les mêmes qualités mais surtout les mêmes défauts. Après avoir fait mourir les gens par éternuement, Jeremy Burnham les fait mentir avec du lait ! Une nouvelle idée incongrue me direz-vous, mais on en a vu d'autres dans la série… Surtout que la distribution de lait par le milkman est une pratique typiquement anglaise et que, souvent, plus la série s'amuse avec les clichés anglais, plus l'épisode est délectable. Une nouvelle idée qui séduit donc, mais, comme dans À vos souhaits !, plutôt mal exploitée. En effet, l'intrigue est loin d'être passionnante. Beaucoup trop classique dans son déroulement (meurtre, enquête, bagarre finale : la routine habituelle) et contenant peu de suspense, Jeremy Burnham ne convainc toujours pas en scénariste. Surtout que le méchant, un maître-chanteur des plus classiques, n'est vraiment pas inoubliable ; et comme le veut la loi hitchcockienne, meilleur est le méchant, meilleure est la fiction, donc… Néanmoins, comme dans À vos souhaits !, les personnages sauvent la mise : servis par d'excellents dialogues, ils sont sans conteste le point fort de l'épisode. De plus, les dialogues contiennent beaucoup d'humour ; comme par exemple, Steed qui, à la vue de Mère-Grand, lui demande "Trouble in Botswana ?" (Bizarrement, en VF cela donne : "Embarrassé par quelque chose ?" ; alors qu'une traduction plus exacte serait : "Des problèmes au Botswana ?"), ce à quoi Mère-Grand répond du tac au tac : "Trouble in my abdomen. Too many oysters" ["Des problèmes dans mon abdomen. J'ai mangé trop d'huîtres ! "]. Par ailleurs, le rythme de l'épisode s'accélère vers la fin, où Jeremy Burnham a eu la bonne idée de faire dire aux personnages l'inverse de leurs pensées tout en gardant le ton de leurs pensées, ce qui donne un décalage très amusant. Une moins bonne idée est d'avoir voulu faire subir à Tara King le supplice de la machine à beurre ; ce qui donne à l'écran un résultat plus ridicule qu'effrayant. En bref, une intrigue médiocre, tout juste sauvée par ses personnages et son humour. C'est le vieux routard Charles Crichton qui a mis en scène l'épisode. Il nous avait enchantés avec son travail sur Meurtres distingués, on l'est un peu moins ici. Alors que les réalisateurs de la saison 6 avaient, pour la plupart avec succès, bouleversé les codes artistiques de la série, Charles Crichton, au lieu de s'adapter, fait un pas en arrière et revient à la réalisation souvent plan-plan des saisons précédentes. Cependant, force est d'avouer que ce style est toujours aussi efficace, mais il manque tout de même de recherche et tous ces plans ont été vus et archi vus dans le passé. En empêchant la série d'évoluer, Charles Crichton lui donne un aspect figé et on ne peut que le regretter. Néanmoins, soulignons quelques qualités : la direction d'acteurs est excellente, notamment Linda Thorson réellement épatante dans cet épisode tant dans les scènes d'action (regardez quand elle court éperdument derrière la camionnette du livreur de lait) que dans les scènes de comédie. De plus, les scènes d'action sont plutôt maîtrisées dans l'ensemble, avec notamment une "poursuite" en voiture très bien filmée. On reste tout de même très déçus du travail de Charles Crichton qui n'a pas su insuffler à l'épisode une énergie qui aurait pu compenser les faiblesses du scénario. Une fois n'est pas coutume, c'est ici Tara King qui démasque le complot avant Steed. Quant à ce dernier, après avoir battu son record de 32 secondes pour ouvrir des menottes dans Un dangereux marché, il réussit la gageure de pénétrer un coffre fort en une dizaine de secondes. Par ailleurs, on peut constater, après l'excellent Mon rêve le plus fou, l'évolution du personnage vers un côté plus sombre quand il n'hésite pas à s'en prendre violemment à l'un de ses collègues après que celui-ci, sous l'effet du lait, lui ait menti. Mère-Grand a établi son QG dans un bus londonien. La classe ! On peut voir la confiance totale qu'il a en Steed, quand il affirme à Tara : "He usually knows what he's up to" (VF : "En général, il se tire toujours très bien d'affaire"). Ne manquez pas le tag final et ses piles de sandwich : les tags finaux de la saison sont de plus en plus démesurés et ce n'est pas pour nous déplaire ! Steed est particulièrement bien habillé dans cet épisode, surtout dans son costume bleu et son magnifique smoking rouge (une couleur qu'il porte rarement). Tara King, elle, a un style vestimentaire encore plus ancré dans son époque que Mrs Peel : si on est client pour son pantalon rouge et sa veste jaune, son affreuse chemise "hippie" (qui évoque déjà le style Purdey) et son short violet ont tout de même très mal vieilli. Beaucoup de vues d'un Londres qui semble figé, puisqu'on en reconnaît aisément les quartiers. Quant aux intérieurs, à part une fabrique à lait, plutôt réussie (dans la lignée des industries de la série : Dans 7 jours le déluge… ), le reste est plutôt vide et impersonnel. La musique de Laurie Johnson est peu inspirée : répétitive, elle devient vite ennuyeuse. EN BREF : Un Chapeau Melon en toute petite forme. Pas franchement indispensable. Estuaire44 16 février 2014 L’idée première de Faux témoins se montre amusante et autorise quelques dialogues dignes d’un excellent vaudeville. Mais, une nouvelle fois cette saison, son exploitation ne s’avère pas sans défaut. Preuve souvent révélatrice d’un scénario mal maitrisé, la définition de la menace se montre fluctuante au cours du temps. Lors de la scène d’introduction et à diverses reprises au cours de l’action, la substance apparaît engendrer un véritable confinement mental de l’individu. Sans cela les agissements (et non pas seulement les déclarations) de Melville deviendraient inexplicables. Toutefois la drogue n’est décrite par son concepteur que comme un simple anti sérum de vérité et c’est d’ailleurs bien ainsi qu’il agit sur Tara. Jeremy Burnham dose également ses effets sans guère de nuance. La plus grande part de l’intrigue demeure en substance un récit policier très sérieux, témoignant du retour des Avengers sur un terrain davantage balisé, derrière le paravent du gadget mystère. On reste tout de même confondu d’assister à l’arrivée d’un interrogatoire devant un simili juge d’instruction dans un Monde des Avengers tellement étranger à ces contingences durant l’ère Emma Peel. Et pourtant, dans on ultime segment, le scénario passe instannément au burlesque visuel proche derechef du contemporain Batman, avec, notamment le gag énorme de la motte de beurre, dont un effet de patchwork manquant d’identité. L’auteur limite toutefois les dégâts, en renouvelant suffisamment les péripéties pour que l’idée initiale, finalement assez mince, ne finisse pas par lasser. Surtout il parvient à adorner sa narration d’une belle galerie, haute en couleurs ; les deux méchants, interprétés avec un vrai sens du pittoresque élégant, ne composent évidemment pas des Diabolical Masterminds, mais se montrent suffisamment savoureux et cyniques pour soutenir les débats. Même si leur scènes de complicité résultent parasitées par le gimmick de l’anti sérum, nos Avengers apparaissent en grande forme. Ayant renoué avec son élégance vestimentaire de bon ton, Steed se montre tonique à souhait. Burnham se montre cohérent en lui faisant retrouver les intonations brutales de son personnage des premiers temps de la série, puisque le corps de l’histoire retrouve les accents des années Cathy Gale. Patrick Macnee se montre d’ailleurs excellent sur ce registre renouvelé. Tara manifeste de la clairvoyance et de l’initiative durant tout le récit, même si l’on peut regretter une espèce de crise de nerfs quand elle attaque la literie, ainsi que l’improbable sortie de scène dans cette motte de beurre l’ensevelissant dans le ridicule autant que dans la matière grasse (on n’aurait jamais infligé cela à Emma). Mother et Rhonda apportent également une précieuse contribution avec ce bus composant l’un des meilleurs quartiers généraux de la saison tout en instillant une identité anglaise à l’épisode, de même que la figure détournée du laitier. Faux témoins vaut également par la réalisation inspirée de Michael Crichton, déjà fort habile derrière la caméra. Si sa mise en scène apparaît plus traditionnelle que le féru de design Robert Fuest, il rejoint celui-ci parmi les meilleurs praticiens de la période. Son montage et sa maîtrise de la photographie dynamisent le récit et installent une vraie ambiance, notamment lors de la séquence initiale ou des affrontements en parking. Sa volonté de souligner les effets se montre le plus souvent pertinents, même si elle rend peu crédible que Steed puisse échapper à un tireur ayant largement le temps de le viser, durant al fuite hors du bureau de Lord Edgefield. Crichton met également admirablement en exergue les passages en automobile et délivre quelques forts jolis plans de Londres en extérieur. EN BREF: Le savoir faire de Michael Crichton et des comédiens servent admirablement un épisode ne mettant qu’imparfaitement en valeur son astucieuse idée initiale. VIDÉO Tara a du mal à exprimer sa pensée ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Tara arrête sa Lotus près d'une cabine téléphonique. Scène tournée à un croisement de trois rues à Shenley. o La laiterie Dreemykreem Dairies est Home Farm à Elstree. o Steed utilise un arrêt de bus 'portable' pour stopper le bus-quartier général de Mère-Grand. Scène tournée sur Hartforde Road à Borehamwood. Un véritable arrêt de bus a depuis été installé à cet endroit ! o La scène d'introduction a été filmée dans un parking d'Imperial Court à Londres. o Tara suit la voiture de lait dans Wilton Crescent, un des quartiers les plus chics de Londres. Continuité o Dans la première scène du bus londonien, on peut voir que bizarrement il pleut du côté de John Steed (qui est installé au fond du bus), mais pas une seule goutte du côté de Mère-Grand. o L’importante présence du lait entraine plusieurs ruptures de continuité. Ainsi, Tara s’échappe de la laiterie trempée des pieds à la tête. Quand elle téléphone dans la foulée à Steed, elle apparaît totalement normale et correctement peignée. Détails o Steed s'est endurci, témoin son comportement envers Melville. o À ne pas manquer la scène du bus vide (Q.G. de Mère-Grand), auquel un voyageur se voit refuser l'accès sous prétexte que c'est complet ! o Notez encore une fois la manière dont Steed détaille Rhonda au cours de la réunion. o Sykes déclare à Tara que sa drogue permet d’éliminer le Syndrome de Washington. Ceci- fait référence à une anecdote célèbre aux Etats-Unis, montrant l’incapacité profonde de George Washington à mentir. Enfant, il coupa un jeune cerisier auquel son père tenait beaucoup, afin de tester le fil de sa hachette toute neuve. Il avoua son acte à ce dernier, se déclarant incapable de mentir. Touché par son honnêteté, son père lui pardonna. Washington demeure surnommé The Man who could not tell a lie, l’homme qui ne pouvait pas mentir. o En début d’épisodes les Avengers jouent au cribbage. Tara a de quoi être suspicieuse car l’ustensile en bois sert à comptabiliser les points obtenus par un jeu de cartes et non par un lancer de dés. Dans la lignée du Steedopoly, Steed n’hésite à changer les règles à son avantage ! Remontant au XVIIème siècle, ce jeu est populaire dans l’ensemble des pays anglo-saxons. Durant la guerre de 39-45 il figurait dans tous les sous-marins américains, afin de servir de passe-temps à l’équipage. Acteurs – Actrices o John Bennett (1928-2005) a joué dans Destination Danger, Le Baron, Le Saint (4 épisodes), Paul Temple, Dr Who, Le Retour du Saint, Les Professionnels, Bergerac, Hunter, Cadfael et un épisode de la saison 2 : Mission à Montréal. Au cinéma, il est apparu dans Lawrence d’Arabie, Le Cinquième Élément, Minority Report et Le Pianiste. À noter que... o Aka Lies. o Commentaire de Patrick Macnee pour cet épisode : "Un homme merveilleux et chaleureux. J'ai adoré travailler avec le réalisateur Charles Crichton qui a été nominé aux Oscars pour Un Poisson nommé Wanda. Il avait réalisé plusieurs comédies, dont The titfield thunderbolt (1953) et The lavender hill mob (1951). Des classiques !" - (source : bonus DVD). o La bagarre dans l’énorme citerne, qui contenait du véritable lait, était prévue un vendredi. Il faisait très chaud et il n’y avait pas d’air conditionné dans le studio. Cyd Child, doublure sur la série, refusa donc de faire chauffer le lait avant de tourner. La citerne fut remplie mais la scène ne fut pas tournée avant le lundi, journée très fraîche ! Lorsque Cyd Child est sortie de la citerne, elle a dérapé sur le sol glissant dans les lampes du studio. Un monteur électricien essaya de la relever mais il glissa à son tour sur le lait et les lampes dégringolèrent. Ils ont eu de la chance de ne pas être électrocutés. (Stay Tuned : The Perils of Cyd , Dave Rogers) . o Cet épisode est 3e dans le top 5 des meilleurs épisodes de la saison 1968/1969 du guide The Avengers dossier. o Dans la production française, les noms des seconds rôles et des acteurs qui les interprètent n'apparaissent pas, une fois de plus, au générique de fin. o D'habitude dans la saison 1968/1969, les noms du réalisateur et du scénariste apparaissent à la fin de la séquence d'introduction. Ce n'est pas le cas ici. o Le quartier général de Mère-Grand se trouve cette fois-ci dans un bus à étage. Cela a été repris dans le film. o Un des cinq scénarii écrit par Jeremy Burnham pour la sixième saison. Ce scénariste est déjà apparu dans la série en tant qu'acteur : Voyage sans retour – saison 4, Les marchands de peur – saison 5 et Ne m'oubliez pas – saison 6. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Faux témoins des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-6.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king08.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#135 En espagnol http://losvengadores.theavengers.tv/tara_false.htm
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