LE DECAPODE
( THE DECAPOD)
Tournage : Août 1962 Diffusion : ITV, 29 novembre 1962 – 13ème RUE 05 février 1998 Scénario : Eric Paice Réalisation : Don Leaver Julie Stevens (Venus Smith), Paul Stassino (Yakob Borb), Philip Madoc (Stepan), Wolfe Morris (Ito), Lynne Furlong (Edna Ramsden), Raymond Adamson (Harry Ramsden), Harvey Ashby (Guards Officer), Pamela Conway (Girl in shower), Douglas Robinson (Bodyguard), Valentine Musetti (Bodyguard), Valerie Stanton (Cigarette girl), The Dave Lee Trio. Résumé Après avoir prise une douche, une femme se fait briser la nuque par un colosse au visage masqué. Steed, accompagné cette fois-ci de la chanteuse de night club Venus Smith, enquête dans l’entourage d’un chef d’Etat en visite. CRITIQUES Estuaire44 10 juin 2007 Un des attraits de cette saison 2 est de nous offrir un panorama évolutif de cette série encore en devenir que sont alors les Avengers. Certains pistes se révèleront prometteuses, tandis que d’autres seront laissées de côté. Parmi celles-ci on retrouve les six épisodes consacrés à Vénus Smith. A mon sens, s’il est exact que l’association de Steed avec Cathy Gale s’avère plus féconde, s’imposant logiquement, il n’en reste pas moins vrai que ces épisodes sont loin d’être dépourvus d’intérêt, comme le prouve celui-ci, introduisant comédie et chansons dans une période sans fantaisie, voire austère. Vénus Smith réalise une superbe entrée en scène, interprétant avec un entrain communicatif le fameux standard You’re getting to be an habit with me Julie Stevens n’a certes pas la voix d’une Diana Krall mais sa belle énergie entraîne tout de même l’adhésion. Dès son dialogue avec Steed, installant rapidement leur relation, on comprend que l’épisode vire à la pure comédie, tant le bobard qui lui est servi est énorme ! La crédulité totale de Vénus vis-à-vis de Steed constituera un effet comique récurrent très efficace durant tout l’épisode, couronné par le gag final où elle téléphone plutôt à sa propriétaire qu’à Steed ! Vraiment Vénus est impayable ! On finit par presque se demander si cette série si souvent en avance sur son temps n’a pas inventé les blagues sur les blondes ! Non seulement Vénus se montre très amusante mais elle se révèle également très attachante, une vraie relation s’installe avec Steed, dont elle se montre aussi éperdument amoureuse qu’à pu l’être Tara King. Chacune des scènes communes aux deux personnages s’avère intense, avec des dialogues crépitants comme la série sait les réussir. Julie Stevens est charmante, elle parvient à faire exister son personnage avec beaucoup de sentiment et d’émotion. Ses mines agacées sont irrésistibles ! Néanmoins cette relation apparaît tout à fait déséquilibrée, tant Steed domine sa partenaire, ce qui, à terme, s’avère moins riche et original que les associations que celui-ci développera avec Cathy Gale puis Emma Peel. Il faut bien reconnaître que Vénus n’apporte pas grand-chose à l’action. Imagine-t-on les autres collaboratrices de Steed, retenues à l’Ambassade, rester à se morfondre à attendre un coup de fil de sa part? De même elle reste totalement inerte durant la bagarre finale ! Vénus Smith parait certes enthousiaste, amusante et parfois émouvante, mais son personnage n’aurait pu soutenir une saison complète à lui tout seul, ni trop se prolonger. La parenthèse de six épisodes lui convient tout à fait, un moment de fantaisie et de comédie presque musicale, très appréciable dans une saison par ailleurs très sombre. Steed lui-même s’avère particulièrement picaresque et égrillard, très différent du personnage raffiné que nous connaîtrons par la suite, ce qui contribue pleinement à l’impact comique très réussi de l’épisode. Totalement en roue libre, nous le voyons mettre une carte de visite dans le corsage de Vénus, avoir un geste très déplacé envers la vendeuse de cigarettes (le sourire indulgent de Vénus en dit long sur ses sentiments à son égard…), se gratter le nez à plusieurs reprise, boire avec bruit, se dégonfler devant une armoire à glace etc. Il fume le porte-cigarettes avec un air canaille assez irrésistible ! Son cynisme de manipulateur envers Vénus pourrait nous le rendre antipathique, mais il désamorce cela par son charme et son humour inaltérables. Le sommet est atteint par un combat de catch sur le ring assez exaltant (je suis surpris à encourager notre héros à vive voix !), où il est très loin de prendre l’avantage sur son adversaire ! Macnee n’a pas besoin ici de doublures, ce qui laisse bien des regrets… A l’unisson avec Vénus, ce Steed alternatif se montre particulièrement divertissant, d’autant que ce grand acteur qu’est Patrick Macnee affiche une superbe verve comique. Il faut ainsi voir son visage quand il promet solennellement à Vénus de ne plus l’embobiner, il est irrésistible ! Toutefois cet humour très direct s’avère moins subtil que la brillante ironie que Steed manifestera par la suite et son personnage tout de même plus limité qu’il ne le deviendra. Encore une fois, le résultat aurait été trop faible sur toute une saison, mais restreint à quelques épisodes ce Steed est hilarant ! Même si l’essentiel de la réussite de l’épisode tient à la humour dégagé par le couple vedette, cet impact se voit néanmoins rehaussé par une réalisation de Don Leaver plus animée que de coutume, la caméra est assez mobile, et offre notamment quelques contre plongées bien senties. Les scènes de catch sont réussies. Une fois de plus, Eric Paice délivre une intrigue redoutablement piégée, et dotée d’un final inattendu (on comprend tout de même plus vite que Vénus !). Les décors de Terry Green sont efficaces, celui du ring sonne très vrai. La musique est bien entendu un point fort de l’épisode. ! Paul Stassino et Philip Madoc composent avec talent deux personnages secondaires réussis, munis de vraies personnalités. La manière dont Borb semble d’abord jovial et insouciant puis se révèle machiavélique et cruel est bien rendue. L’intelligent Stepan, à la fois partenaire et rival de choix pour Steed, est sombre et ardent à souhait, leurs joutes verbales produisent leur effet. Son désespoir final parait convainquant. EN BREF : Porté par un duo dont la rencontre est une vraie réussite, alternant superbes chansons et excellents moments de comédie, ce décapant décapode s’avère très amusant ! VIDÉO You're getting to be an habit with me ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage Continuité o Au début de l’acte 2 (22’02’’) la caméra est mal réglée et l’image devient floue : o Durant la bagarre finale (46’42’’), un membre de l’équipe de tournage apparaît en haut, à gauche de l’image, en train de monter les escaliers ! : o Au moment où Stepan prend la parole lors de la scène finale (48’06’’), le son baisse brusquement et les paroles deviennent presque inaudibles. Détails o Si, comme on l’imagine, l’imaginaire République des Balkans est en fait la Yougoslavie, Yakob Borb serait en fait Josip Broz… Tito ! L’épisode développe d’ailleurs une vision particulièrement cynique des Pays non alignés, dont le mouvement est précisément fondé par Tito, Nasser et Nehru en 1961… Un épisode des Avengers évoquant l’actualité politique du moment, décidemment le Décapode est bien à part ! o You’re getting to be an habit with me : Cette chanson très populaire fut à l’origine composée pour le film 42nd Street (1933) et interprétée par Bebe Daniels, star du Muet reconvertie. Les débuts du cinéma parlant furent marqués par une vague de comédies musicales dont 42nd Street, produit par Darryl Zanuck, fut le plus grand succès. Le triomphe du film, dû notamment à cette chanson, sauva la Warner Bros de la faillite. La chanson fut reprise par de multiples interprètes, entre autres dès 1933 par Bing Crosby puis par Frank Sinatra en 1956 et par Pétula Clark en 1961. Plus récemment, ce standard fut interprété par Diana Krall dans son sublime album Love scenes (1997). A l’origine, la chanson est une déclaration d’amour passionnée d’une femme à un homme, où elle lui déclare ne plus concevoir sa vie sans lui. Ce n’est pas un hasard si Vénus la chante en présence de Steed ! I Got It Bad (And That Ain't Good), composé en 1941 par Duke Ellington et interprété par Ella Fitzgerald, est également un immense succès, repris par de très nombreux artistes. Acteurs - Actrices o Paul Stassino : Natif de Chypre, il étudia à la Royal Academy of Dramatic Art de Londres. Durant les années 60 et jusqu’au milieu des 70 il participera à de très nombreuses séries américaines et anglaises (Interpol, le Baron, Coronation Street, cinq épisodes du Saint…) avant de mettre fin à sa carrière pour ouvrir un casino à Athènes. En 2004, il se retire à Chypre, où il joue et met en scène des pièces de théâtre. Au cinéma, il est surtout connu pour son double rôle dans Opération Tonnerre (1965), où il interprète le pilote de chasse François Derval (frère de Domino) et son « sosie » Angelo Palazzi, qui sera exécuté par le SPECTRE pour s’être montré trop gourmand… o Philip Madoc (1934) est un acteur gallois, ayant étudié à la Royal Academy of Dramatic Art, puis à Vienne. Il a ensuite participé à de très nombreuses séries anglaises des années 60 et70, tout en connaissant une belle carrière au théâtre et à la radio. Il a ainsi joué dans pas moins de cinq épisodes des Avengers : Le décapode, Six mains sur la table (saison 2), Mort d’un ordonnance (saison 3), Meurtres distingués (saison 5) et Mon rêve le plus fou (saison 6). Madoc a également tenu quatre rôles différents dans Doctor Who. Son rôle le plus fameux sut son interprétation de l’ancien Premier Ministre David Lloyd George, dans une série lui étant consacré (1981). Ses lectures dans des livres audio demeurent très populaires Outre-Manche. Il soutient activement le parti nationaliste gallois, le Plaid Cymru. Madoc explique avoir surtout joué des rôles de méchants du fait de son physique ténébreux, ce qu’il ne regrette pas car, selon lui, ce sont les meilleurs ! o Wolfe Morris (1925-1996) est apparu dans deux autres épisodes des Avengers : The yellow needle (saison 1) et Un Steed de trop (saison 4). Sa carrière s’étend des années 50 aux 90, grâce à des participations à de nombreuses séries (Z cars, Le Saint, Doctor Who, The famous five, Bergerac…). o Lynne Furlong n’a pas fait carrière en dehors de rares séries durant les années 60 (Z Cars, Father Brown…). o Raymond Adamson (mort en 2005) a joué dans trois épisodes des Avengers : Le Décapode (saison 2), Cette grandeur qu’était Rome (saison 3) et L’homme au sommet (saison 6). Il a également participé à un grand nombre de séries, jusqu’à la fin des années 90 (Destination danger, Emma, Bergerac…). o Julie Stevens (1936) a suivi des études d’infirmière puis fait du théâtre avant de se lancer à la télévision. Malgré d’autres apparitions dans d’autres séries télévisées (Z Cars, Girls about town…) son rôle le plus important demeure celui de Vénus Smith, une chanteuse de Music-hall collaboratrice occasionnelle, et parfois involontaire, de Steed. Celle-ci apparaîtra dans six épisodes de la saison 2 : Le Décapode, Tueur à gage, La boîte à trucs, L’école des Traîtres, L’homme dans le miroir et Le clan des Grenouilles, où elle interprète à chaque fois au moins un numéro musical. Une grossesse et le succès de Cathy Gale entraîneront son départ. Julie Stevens demeure principalement connue comme animatrice d’émissions de télévision pour la jeunesse. Elle a ainsi animé, au début des années 60, The Sunday breaks (ABC), un programme religieux pour adolescents, puis, durant les années 70, Play school (BBC), destiné à la petite enfance. En 1989, elle crée même de nouvelles chansons pour l’émission enfantine de la BBC Look and Read ! A noter que…… o Notes édition DVD Optimum: Commentaire vidéo: La charmante Julie Stevens ouvre la majorité des épisodes Vénus Smith par un bref commentaire. Elle se souvient avec émotion de son premier épisode dans la série. A l’époque elle n’était pas blonde et dut porter une perruque ainsi que des vêtements qu’elle jugeait vraiment très sexy. Les différentes chansons retenues étaient sentimentales et jazzy (torch songs). Elle était très intimidée car pratiquement novice comme actrice et devait intégrer une série déjà connue, mais Patrick Macnee fut un merveilleux partenaire. Suppléments: On trouve le script habituel, mais pas la galerie de photos. Dommage pour Vénus… Et pour nous ! o A chaque nouvelle collaboratrice Steed aura a affronter un type de colère différent : a côté de l’assaut frontal de l’éruptive Cathy Gale, puis de la petite moue et des grands yeux réprobateurs de la très policée Emma Peel, Vénus Smith inaugure la mini crise de nerf, avec un babil accéléré et des petites poses agacées très significatives… Qui pourrait imaginer Tara King se mettant en colère contre son grand homme ? o Ce digne gentleman britannique qu’est John Steed montre une constance certaine dans ses manies : la main très leste vis-à-vis de la marchande trouve un écho dans le plat d’épée bien ajusté de Voyage sans retour (saison 4) et l’assaut à la hussarde de l’infirmière dans Double personnalité (saison 6) ! o Eric Paice (1926 -1989) sera l’auteur de sept épisodes. : Dead of winter (saison 1), Mort en vol, le décapode, le point de mire, le festin de pierres (saison 2), Le cinq novembre, Les petits miracles et Esprit de corps (saison 3). Il fera parfois preuve d’une belle astuce, notamment dans Mort en vol, le point de mire et les Petits Miracles. o Terry Green, concepteur de décors, interviendra dans sept épisodes de la saison 2 (Mission à Montréal, La trahison, Warlock, le décapode, Mr Teddy Bear , Un traître à Zébra, La naine blanche) et deux de la saison 3 (Ne vous retournez pas, Seconde vue). Ses créations seront toujours de bonne facture, voire excellente. Elles apporteront un attrait supplémentaire à ces épisodes, particulièrement crucial pour la série au moment où celle-ci est tournée quasi exclusivement en décors intérieurs, aux studios de Teddington. o Don Leaver mettra en scène 20 épisodes des Avengers, majoritairement dans les saisons 1 et 2. Ses réalisations se révéleront souvent atones et assez plates, à la considérable exception du fameux L’héritage diabolique (saison 4). Fiche du Décapode des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/gale1-3.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale04.htm
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MONSIEUR NOUNOURS
( Mr. TEDDY BEAR)
Tournage : Août 1962 Diffusion : ITV, 29 Septembre 1962– 13ième Rue, 13 Décembre 1997 Scénario : Martin Woodhouse Réalisation : Richmond Harding Tim Brinton (Interviewer), Kenneth Keeling (Colonel Wayne-Gilley), John Horsley (Dr. Gilmore), Douglas Muir (One-Ten), Michael Robbins (Henry), Bernard Goldman (Mr Teddy Bear), Sarah Maxwell (Cafe Girl), John Ruddock (Dr. James Howell), Michael Collins (Technician). Résumé Lors d'une émission télévisée en direct, le colonel Wayne-Gilley meurt subitement, en s'écroulant lourdement sur le sol. L'autopsie prouve un assassinat, le colonel ayant avalé un comprimé contenant une bombe à retardement miniaturisée! Il s'avère que le meurtrier pourrait bien être un certain Monsieur Nounours, spécialiste de ce genre d'exploit. Steed et Cathy décident alors de monter un traquenard. CRITIQUES Estuaire44 23 août 2007 Mr Nounours tranche singulièrement avec le reste de la saison 2, tant par son intrigue novatrice que par la personnalité flamboyante de l'adversaire du jour. Le scénario parait en effet profondément original, tranchant avec les récits standards d'espionnage formant l'ordinaire de cette saison. Il distille un très fort suspens, présentant la suprême habilité de laisser longtemps Nounours invisible, nimbé dans son inquiétant mystère. Le duel au sommet que représente son duel avec Steed confère un éclat particulier à l'épisode, alors même que la saison souffre régulièrement d'un trop grand contraste entre ce dernier et des adversaires ne se haussant jamais à son niveau. L'intrigue fourmille de scènes originales et décalées (Cathy face à l'automate, le strip-tease de Steed, la rencontre à son domicile avec Nounours…), faisant en sorte que le spectateur aille de surprise en surprise, à l'inverse de la linéarité absolue de nombreux autres épisodes. Le seul regret, mineur, se trouve dans le ballet final, assez superflu et artificiel, autour des cachets. La réalisation de l'épisode se hisse à la hauteur de son sujet, malgré une très médiocre qualité d'image, en bouleversant les usages de la saison. Bien servie par la musique de Johnny Dankworth, elle s'affirme beaucoup plus alerte et dynamique que d'habitude. Un des grands artisans du succès de l'épisode demeure l'auteur des décors, Terry Green. Avec une grande économie, forcée, de moyens il dote chaque appartement de nos héros d'une vraie personnalité, correspondant à celle de son propriétaire (souvenirs exotiques pour Cathy, affiches de spectacles très anglais pour Steed), tout en s'inscrivant dans le style des Sixties. Il parvient également à créer une vraie atmosphère d'étrangeté dans les antres de Nounours, servant de bel écrin au joyau qu'est ce personnage. Nounours, tout en n'apparaissant physiquement qu'à la fin de l'épisode, accomplit l'exploit de s'imposer comme personnage central. Sa mégalomanie délirante, sa cruauté et son génie confinant à la folie comme son humour morbide, le propulsent comme grand précurseur des esprits diaboliques qui participeront activement au succès des saisons ultérieures. Il y parvient encore davantage que Gallion (Warlock) car la série s'orientera bien davantage vers la Science Fiction que le vers le Fantastique. Le physique particulier et la composition incandescente de Bernard Goldman achèvent de donner un éclat particulier à ce personnage complexe. Le personnage d'Henry semble par contre bien falot, sa scène la plus marquante, à l'effroi réussi, demeure en fait la découverte de son cadavre par Steed ! One-Ten tire son épingle du jeu, ses colères au téléphone, et ses mouvements d'humeur rappellent plus que jamais Mère-grand, d'autant que le duo avec Steed fonctionne particulièrement bien. Le magnétisme et la dimension de Nounours paraissent agir également sur Steed qui, de son propre aveu, fait de son duel avec lui une affaire personnelle. On comprend que le Top Agent se sente sous-employé face à ses ternes adversaires habituels, et qu'il soit stimulé par un affrontement enfin à sa hauteur ! Cette obsession confère un intérêt supplémentaire à l'épisode, Steed montrant ici un visage original. De plus, chose très rare, nous le voyons perdre son flegme et sembler au bord de la panique lors du sinistre rendez-vous avec Nounours. Steed demeure par ailleurs aussi machiste et cavalier que de coutume en cette saison, "Baby blue eyes" appellera-t-il ainsi sa partenaire, qu'il n'hésite pas à railler cruellement lors des analyses de la boite de cigarettes… On assiste dès lors à une inversion intéressante, où c'est finalement l'adversaire qui présente de meilleures manières, certes mortelles ! Macnee sait à merveille épouser les différents visages de son personnage, avec énergie et panache. On assiste également avec intérêt à la compétition opposant encore à l'époque le feutre au chapeau melon, alors même que l'évidence de ce dernier apparaît déjà clairement… C'est ainsi que Steed porte le feutre lors de son strip-tease, nous privant ainsi d'une image culte… Autant son partenaire apparaît exalté, et parfois au bord de la surchauffe, autant Cathy Gale, semble parfaitement maîtresse d'elle même, faisant preuve d'in bien meilleur sang-froid lors des électriques confrontations avec Nounours. Encore une fois la série, en avance sur son temps, n'hésite pas à montrer une forte femme, supérieure par moments à son partenaire masculin ! Nounours parait lui même surpris d'être amené à peut-être tuer une femme pour la première fois… Décidemment les temps changent ! Honor Blackman effectue une grande prestation dans cet épisode, exprimant de superbe manière les différents états d'âme de on personnage. C'est à son grand talent d'actrice que l'on doit également de pas voir la fameuse confrontation avec l'ours en peluche sombrer dans le ridicule. La relation entre les deux personnages connaît de grandes évolutions lors de cet épisode marquant. C'est ainsi que Steed tente une dernière fois sa chance auprès de Cathy, d'une manière singulièrement brusque, se concluant par une mise au tapis sans appel. Se drapant dans les lambeaux de sa dignité, il tente de faire bonne figue auprès d'un Cathy glaciale comme jamais, mais après cette scène hilarante, il se montrera beaucoup plus prudent à l'avenir... D'autre part, pour la première fois, les appartements de nos héros font leur apparition comme décors de leurs aventures, ce qui deviendra une caractéristique de la série. Steed semble d'ailleurs déjà très à l'aise chez sa partenaire… Bien entendu tout ceci se déroule sans que cessent les réjouissantes piques habituelles, Cathy répondant du toujours du tac au tac à Steed et lui rendant ainsi la monnaie de sa pièce lors de son échec avec Henry, d'une manière très mordante ! Mr Nounours allie ainsi le meilleur de la saison 2 avec d'intéressantes fenêtres sur les époques ultérieures. EN BREF : Un des sommets de la saison, cet épisode particulièrement brillant constitue une digne entrée en matière du premier Diabolical Mastermind de la série. Steed, au départ très sûr de lui, aura au final rarement été aussi proche de la défaite! Ne vendons pas la peau de l'ours… VIDÉO Cathy Gale face à Mr Nounours ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage Continuité o Censé être tombé raide mort, le Colonel bouge encore les yeux (2'02''). o Patrick Macnee commet une erreur de texte en confondant le Colonel avec son meurtrier (4'30''), il corrige immédiatement sans s'en émouvoir. Emportée par son élan, Honor Blackman (34'35'') fait tomber plusieurs feuilles de son piano, sans se laisser troubler pour autant ! :
Détails o Cathy Gale fume, ce qui n'était pas encore si fréquent pour les femmes de l'époque, car on considérait alors que cela leur donnait mauvais genre… o Même si cela n'est pas encore lors dans le cadre d'un combat, on assiste à la première apparition des fameuses tenues en cuir de Cathy Gale. o Steed semble rudement chanceux d'avoir chez lui l'antidote correspondant parfaitement au poison de Teddy Bear ! o Freckle (« tâche de rousseur ») n'apparaît pas très efficace comme chien de garde, l'apparition d'un inconnu en l'absence de son maître ne semble guère l'émouvoir. Teddy Bear s'offrira même le luxe d'en féliciter Steed ! o En discutant avec Henry, Steed évoque un Teddy bears' picnic. Il s'agit d'un genre de fête très populaire en Grande-Bretagne où chaque enfant apporte son nounours. Il s'agit également d'une chanson traditionnelle, reprise notamment par Bing Crosby. Durant les années 30 elle servait de repère aux techniciens de la BBC pour régler la fréquence de leurs intruments ! o Teddy Bear : L'ours en peluche a été popularisé aux Etats-Unis au début du XXième siècle, le surnom de Teddy Bear provenant d'une anecdote, le Président Théodore « Teddy » Roosevelt, se refusant à abattre un vieil ours blessé au cours d'une chasse, en 1903. Ces jouets furent introduits en France dans les années 20. La déferlante de modernité des années 60 a aussi concerné les ours en peluche, les fabricants y délaissant les imitations réalistes pour des formes et couleurs plus fantaisistes. Ces jouets connaissent alors une popularité particulièrement forte, s'exprimant en Angleterre par les romans de L'Ours Paddington, et en France par les disques de Colargol et l'émission Bonne nuit les petits. Alors qu'en 1957 le King connaît un grand succès avec Teddy Bear, les Beatles triomphent en cette année 1962 avec To know her is to love her, une reprise du groupe… Teddy Bears ! (Phil Spector sera aux manettes des deux versions) Au-delà des simples peluches, des ours automates existent bien, modifiant l'expression du visage ou imitant le battement du cœur pour rassurer les nourrissons. Acteurs - Actrices o Tom Brinton (1929-2009) joue en fait son propre rôle, ayant été un animateur d'émissions et un présentateur de journaux télévisés à la BBC de 1957 à 1959 et à ITN de 1959 à 1962. Tout en poursuivant sa carrière de journaliste à la BBC, il réalisera d'autres apparitions en clin d'œil de ce genre durant les années 60 et 70 (Dixon of Dock Green, Man at the top…) avant de se lancer dans la politique. Il sera élu député conservateur durant toutes les années 80. o Kenneth Keeling est également apparu dans l'épisode The grandeur that was Rome (saison 3). Il a participé à de nombreuses productions télévisuelles des années 60 et 70 (Crossroads, The Troubleshooters…) tout en tournant régulièrement pour Z-Cars (1962-1973). o John Horsley (1920) apparaît à nouveau dans l'épisode Haute tension (saison 6), comme le Dr Grant. Il s'est en effet spécialisé dans les rôles de docteur ou de policiers. Son rôle le plus connu demeure celui du… Dr Morrissey dans le sitcom à succès The fall and rise of Reginald Perrin, de 1976 à 1979. o Michael Robbins (1930-1992) participe aussi aux épisodes Square root of evil, Dragonsfield (saison 1) et L'homme au sommet (saison 6). Sa prolifique carrière l'a fait apparaître dans les plus grandes séries des années 60 et 70 (Le Saint, Le Baron, Z-Cars, Adam Adamant lives ! ...). Son rôle le plus connu demeure celui du sarcastique Arthur Rodge, dans l'extrêmement populaire sitcom On the buses (1969-1973) qui donnera lieu à une trilogie de films à très grand succès. Le premier d'entre eux occupera la première place du box office anglais en 1971, surpassant même Les diamants sont éternels ! Robbins décédera prématurément d'un cancer. o Bernard Goldman (1922-1966). Mr Nounours demeurera le seul grand rôle de cet acteur prématurément disparu. A noter que… o Pour l'édition Optimum sortie en 2009 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait avec Martin Woodhouse, scénariste. o Notes édition DVD Optimum: Comme quasiment tous les épisodes du coffret, le script est proposé, ainsi qu'une belle galerie de photos de tournages. o L'affiche décorant l'entrée de l'appartement de Steed est une annonce de pantomime, un genre longtemps très en vogue en Angleterre. Il s'agit d'un spectacle de Noël ou du Nouvel An, destiné aux enfants, tout en chansons et ballets. Les pantomimes, dans un style très codifié, reprennent les classiques de la littérature enfantine, comme Les Voyages de Gulliver (ici), Cendrillon, Peter Pan etc… La célèbre comptine The house that Jack built (L'héritage diabolique, saison 4) fait ainsi régulièrement l'objet de représentations lors des fêtes de fin d'année Le déclin généralisé du music-hall de la fin des années 50 (évoqué dans Clowneries, saison 6) touchera le pantomime de plein fouet mais le genre connaît à nouveau le succès depuis quelques années. C'est ainsi que Sir Ian McKellen donnera Aladdin avec un très grand succès à l'Old Vic, en 2004. o Cet épisode apparaîtra si remarquable aux producteurs qu'il sera choisi pour inaugurer la diffusion de la saison 2, alors même qu'il est le septième tourné, constituant la quatrième aventure de Steed avec Cathy Gale o Steed fait allusion au holster bien placé de Cathy de Combustible 23, la pistolet miniature que donne Cathy à Nounours est d'ailleurs celui de cet épisode. o L'idée de l'esprit diabolique s'exprimant par un automate sera reprise dans Comment réussir un assassinat ? (saison 4) et dans Clowneries (saison 6), avec cette fois-ci une marionnette. o La robe de style extrême oriental de Cathy ressemble beaucoup à celle que portera la Emma Peel (Uma Thurman) de l'adaptation cinématographique de la série (1998), tandis que le rapprochement entre l'ours mécanique et le déguisement de Sean Connery fait par contre l'objet de controverses…. o Le physique de Macnee peut également être découvert, à la plage, dans l'épisode Tueurs à gage de cette saison. L'acteur ne connaissait pas encore les problèmes de poids qui finiront par alerter les producteurs lors de la saison 6… o Martin Woodhouse a écrit le scénario de sept épisodes : Monsieur Nounours, Le grand penseur, les œufs d'or, un cœur de grenouilles (saison 2), Seconde vue, Lavage de cerveau (saison 3) et L'économe et le sens de l'histoire (saison 4). Il est également connu pour sa participation à la série Supercars, dont il a écrit 22 épisodes (1961). o Richmond Harding (1923) a réalisé en tout 7 épisodes, exclusivement au cours cette saison 2. Mort en vol a du être son coup d'essai, car il de montrera souvent plus inspiré ! (Mr Nounours, Mauritius Penny, Un traître à Zebra, L'argile immortelle, La naine blanche et Six mains sur la table). Même si sa mise en scène restera toujours de facture classique, ces épisodes comptent souvent parmi les meilleurs de la saison ! o Terry Green, concepteur de décors, interviendra dans sept épisodes de la saison 2 (Mission à Montréal, La trahison, Warlock, Le décapode, Mr Nounours , Un traître à Zébra, La naine blanche) et deux de la saison 3 (Ne vous retournez pas, Seconde vue). Ses créations seront toujours de bonne facture, voire excellente. Elles apporteront un attrait supplémentaire à ces épisodes, particulièrement crucial pour la série au moment où celle-ci est tournée quasi exclusivement en décors intérieurs, aux studios de Teddington. Fiche de Monsieur Nounours des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/gale1-1.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale02.htm En espagnol http://losvengadores.theavengers.tv/cathy_teddy.htm
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COMBUSTIBLE 23
(PROPELLANT 23)
Tournage : Juillet 1962 Diffusion : ITV, 6 Octobre 1962– 13ième Rue, 8 Janvier 1998 Scénario : Jon Manchip White Réalisation : Jonathan Alwyn Justine Lord (Jeanette), Catherine Woodville (Laurie), Geoffrey Palmer (Paul Manning), Ralph Nossek (Roland), Barry Wilsher (Pierre), John Crocker (Lieut. “Curly” Leclerc”), Trader Faulkner (Jacques Tissot), John Dearth (Siebel), Frederick Shiller (Jules Meyer), Nicholas Courtney (Captain Legros), Michael Beint (Co-pilot), John Gill (Baker), Graham Ashley (Gendarme), Deanne Shendey (Shop assistant). Résumé A bord d'un avion en direction de Marseille, un homme devient complètement fou en lisant un message! Ce message qui lui a été donné par l'hôtesse de l'air écrit qu'un rendez vous est retardé. C'est alors que, pris de panique, il demande à parler au commandant en affirmant que quelqu'un veut le tuer une fois arrivé à Marseille... Steed et Cathy l’attendent à l’aéroport car il transporte un échantillon d’un nouveau carburant développé par la Chine. CRITIQUES Estuaire44 15 août 2007 Carburant 23 apparaît comme un épisode de facture honnête, mais assez anodin car se limitant à une simple aventure d’espionnage très classique, sans guère d’éléments suscitant réellement l’intérêt autres que son couple vedette. L’intrigue consiste en une simple chasse au trésor entre deux équipes concurrentes, soit un schéma hyper classique. Aucun rebondissement inattendu ne fait surface durant cet épisode, qui se laisse regarder sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus. Tout au plus l’histoire a-t-elle l’habilité de créer deux pistes parallèles, mais cela tourne court assez vite. La réalisation est, à l’image de l’histoire qu’elle met en scène, sans génie excessif. Elle se contente de mettre en place avec une terne efficacité les diverses étapes conduisant à une scène finale prévisible. Par manque de moyens, le spectateur n’a pas un seul instant l’impression de se retrouver au sein d’un vaste aéroport international mais plutôt d’une petite gare de province, avec la buvette traditionnelle. Ce manque d’inventivité pèse lourdement sur un épisode ne décollant jamais vraiment. Alors qu’on espérait beaucoup de la dimension française de l’épisode, on doit vite déchanter. En effet celle-ci se limite aux noms des personnages et à quelques éléments de décor, alors même que nous sommes privés des accents délicieusement caricaturaux et des attitudes gauloises qui feront tout le prix de Tueurs à Gage ! Seule la scène du boulanger présentera un authentique cachet mais elle intervient beaucoup trop tardivement, tout en se voyant écourtée par la peu convaincante pétarade finale. Cette faiblesse de ton de l’épisode se retrouve également dans ses personnages secondaires manquant de piment. Les adversaires sont convenus à l’excès, comme si souvent dans cette saison. Si Manning apparaît plus fin que le brutal Siegel, aucun d’eux ne parvient à nous intéresser ou à susciter une opposition crédible à nos héros. Le divers gendarmes et douaniers sont certes présentés d’une manière finalement assez sympathique, mais avec un humour bon enfant assez mièvre, d’autant que les acteurs ne semblent pas vraiment enthousiasmants. Les personnages féminins se révèlent encore plus faibles, réduits à de simples rouages de l’intrigue et sans aucune réelle personnalité. La jolie Jeannette montre un candeur assez désespérante tandis que si l’on suit Catherine Woodville, c’est plus pour découvrir la future Madame Macnee que pour son personnage réduit à un chapelet de poncifs gentillets. Seul se détache Nicholas Courtney, faisant preuve d‘une autorité tranquille très convaincante, on regrette d‘autant plus qu’il disparaisse après une séquence d’ouverture réussie. Heureusement l’épisode échappe à l’ennui grâce à couple vedette tranchant nettement avec la fadeur de son environnement. Ainsi durant toute l’histoire Steed apparaît comme une vraie boule d’énergie ! Devant faire face à une multitude de défis, c’est un vrai régal que de le voir se débattre sans jamais renoncer face à des ennuis inextricables et à des déceptions à répétitions. Macnee parvient à insuffler à son personnage suffisamment de flamme pour permettre à l’épisode de fonctionner malgré tout. Si le parapluie semble s’être définitivement imposé, la question n’est visiblement pas encore tranchée entre le feutre et le chapeau melon ! Il se voit seconder à merveille par une Catherine Gale sachant parfaitement allier finesse et charme féminins avec une vraie force de caractère. Alors qu’elle dépasse déjà largement son partenaire en connaissances, elle montre d’impressionnants capacités de combat qui s’affirmeront dans la suite de la saison. Son implication humanitaire (contrastant avec le cynisme à peine voilé de son partenaire) constituera également une caractéristique importante de son personnage. Derrière ses attitudes colériques, Cathy fera souvent preuve d’une vraie bonté envers autrui, davantage encore que les autres collaboratrices de Steed. La relation entre les deux héros fait mouche une fois encore. Ainsi les scènes d’attente dans la voiture paraissent clairement les meilleures de l’épisode. Le contraste entre l’enthousiasme débordant de Steed contraste irrésistiblement avec la froideur très marquée de Cathy. Fort contrariée d’être dérangée dans ses projets, elle ne met pas les gants pour bien le faire sentir à son collègue, qui n’en a cure par ailleurs ! Les réparties crépitent agréablement mais le sommet est atteint quand Steed, qui n’a pas encore perdu tout espoir en ce début de saison, suggère lourdement à sa partenaire qu’il reste 10 minutes à attendre… Le regard glacial de Cathy le réduit instantanément au silence, ce qui demeure une performance rare ! Après cette scène hilarante, les confrontations se poursuivent durant l’épisode (excellent passage du magasin de lingerie), lui conférant son véritable intérêt. C’est un authentique plaisir de voir cet explosif duo, superbement introduit par Warlock, continuer à s’affirmer. Ces deux là se quittent tout de même sur un sourire… EN BREF : Un épisode carburant plus au gasoil qu’au kérosène, mais évitant de s’écraser en vol grâce à un couple moteur produisant bien des étincelles ! VIDÉO Steed et Cathy à la boutique de lingerie! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage Continuité o Alors que Meyer est censé être mort, on le voit distinctement fermer et rouvrir la bouche (12’53’’). o Quand Siebel pénètre par effraction dans le bureau des Douanes on se rend compte que les fausses fenêtres n’ont pas de vitres, son chapeau passe d’ailleurs à travers ! (23’02’’) : o La calvitie de Curly est due à un postiche particulièrement évident. La ligne de césure apparaît très clairement :
Détails o En 1962 un paquet de cigarettes coûtait un franc 85 ! Même en tenant compte de l’inflation, cela laissera songeur les consommateurs d’aujourd’hui… o Steed doit présenter son passeport à la Douane, en effet, si l’Union douanière de la CEE est signée le 14 janvier 1962, le Royaume-Uni ne l’intègrera que le premier janvier 1973. o Les attributions et le fonctionnement prêtés à la Douane, comme à Gendarmerie des Transports Aériens, paraissent hautement fantaisistes. Par exemple Steed ne signe pas le procès-verbal de son interrogatoire, ce qui suffirait à annuler toute la procédure ! o Grâce à cet interrogatoire nous apprenons que Steed habite à Londres, au 5, Westminster Mews. Laurie discute gaiement avec Curly à la fin de l’épisode alors que son amie Jeannette vient juste d’être assassinée au rendez-vous où elle l’avait envoyée… o Steed et Carthy utilisent quelques mots de Français avec un excellent accent. o Aéroports : En conversant avec Siegel, Steed nous apprend que Londres a modernisé son aéroport avant New York. Effectivement Heathrow a connu une forte expansion avec l’inauguration du Terminal Océanique, destiné aux longs courriers, le 13 novembre 1961. New York devra attendre 1962 pour l’ouverture de son terminal international. Le début des années 60 connaît une explosion des aéroports, correspondant à un… envol de l’aviation civile, du à l’arrivée d’avions plus performants (en France, la célèbre Caravelle de 1961) et à un développement de la demande, lié à celui des affaires et du tourisme. L’aéroport international d’Orly sera inauguré par le Général de Gaulle le 24 février 1961. Symbole de modernité, il sera en 1963 le monument français le plus visité, loin devant la Tour Eiffel ! L’aéroport de Marseille Provence, où se déroule l’épisode, sera lui-même totalement reconstruit en 1961. Heathrow (premier aéroport européen, troisième mondial), autrefois si performant, se voit aujourd’hui victime de son succès, connaissant de terribles problèmes d’engorgement… Acteurs - Actrices o Justine Lord (1938) est apparue régulièrement dans les séries anglaises des années 60 (The Troubleshouters, Gideon’s way, L’homme à la valise, Le prisonnier…). Elle se retire au début des années 70, après avoir épousé un instituteur. Bien qu’elle ait beaucoup tourné pour Le Saint (sept épisodes), son rôle le plus connu demeure celui de Sonia, que poursuit le N°6, dans La mort en marche, le fameux épisode narratif se déroulant hors du Village. Elle y porte pas moins de neuf costumes différents, tous blancs! o Catherine Woodville (1938) a également participé au tout premier épisode des Avengers, Neige brûlante, où elle interprétait la fiancée assassinée du Dr Keel. Elle a également participé à ce nombreuses séries durant les années 60 et 70 (Z Cars, Destination Danger, Star Trek, Wonder Woman…). Après s’être retirée à la fin des années 70, elle a créé un vaste haras avec succès. Mais elle demeure surtout connue pour avoir été la seconde épouse de Patrick Macnee, de 1965 à 1969. Dans ses mémoires, Macnee raconte son coup de foudre pour cette jeune femme lui rappelant Vivien Leigh, qu’il avait connu avant-guerre (il dira plus loin la même chose de Linda Thorson…). Il lui achète d’ailleurs son premier cheval avec les cachets de la série. Il explique l’échec de leur relation, conclue par un divorce, par la différence d’âge (dix-sept ans) et son accaparement par les Avengers. « Kate » fut également une candidate malheureuse à la succession d’Honor Blackman. o Geoffrey Pälmer (1927) joue dans trois autres épisodes : Dance with death (saison 1), L’homme aux deux ombres (saison 3) et Dans sept jours le déluge (saison 4). Après des débuts au théâtre, il réalise une superbe carrière à la télévision (Police Surgeon, Gideon’s way, Le Baron…). Il est également apparu au cinéma où il fut notamment l’Amiral Roebuck s’opposant en termes peu galants à M, dans Demain ne meurt jamais (1997). Encore actif aujourd’hui, ses rôles lui ont valu d’être élevé à la dignité d’Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique en 2004. o Nicolas Courtney (1929) a également joué dans l’épisode Mission très improbable (saison 5). Formé à la Webber Douglas Academy of Arts (disparue aujourd’hui), comme Patrick Macnee et Gareth Hunt,il est principalement connu pour son rôle du Brigadier Lethbridge-Stewart (1965-1989) dans de multiples épisodes du Dr Who. Il est aujourd’hui le Président honoraire de la principale organisation de fans de cette série, la Doctor Who Appreciation Society, et participe activement à diverses conventions de Science-Fiction. o John Crocker (1925) a également participé aux épisodes Les sorciers (saison 3), et Le Vengeur volant (saison 5). Il a également été aperçu dans de nombreuses séries de l’époque (Le Baron, Adam Admant lives !, Le Saint…). A noter que… Durant cette saison 2 un autre épisode se déroulera dans le sud de la France, Tueurs à gage, mettant cette fois en scène Vénus Smith. L’aspect français y apparaîtra beaucoup plus mis en valeur. o Steed a l’air très stimulé par le magasin de lingerie, il en sera de même dans Mort en magasin (saison 4)… o Le holster bien placé (comme les petits pistolets spéciaux) de Cathy Gale, peu efficaces et assez... gênants, seront vite remplacés pour des tenues de cuir bien plus pratiques pour les scènes de combat spectaculaires qui allaient devenir uns des identifications fortes de la série. o Jon Mancip White (1924), écrivain américain d’origine galloise, est ethnologue de formation, comme Cathy Gale. Il lui a d’ailleurs été proposé le poste de conservateur des antiquités égyptiennes et assyriennes du British Museum ! Il choisit finalement l’écriture et après avoir écrit des scenarii pour le cinéma et la télévision durant les années 50 et 60, il compose une œuvre éclectique : fictions, poésies et essais érudits sur les civilisations antiques et précolombiennes. Il est aujourd’hui encore une figure réputée de l’Université du Tennessee. o Jonathan Alwyn (1940) a dirigé sept épisodes : Missive de Mort, Combustible 23, Festin de Pierre, Inter-Crime, L’école des traîtres (saison 2), Le marchand de secret, Le retour du traître (Saison 3). Sa carrière de réalisateur (Armchair Theatre, The rivals of Sherlock Holmes…) et de producteur (Maigret, The rivals of Sherlock Holmes…) s’est prolongée jusque dans les années 90. Fiche de Combustible 23 des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/gale1-2.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale03.htm
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WARLOCK
(WARLOCK)
Tournage : Janvier 1963 Diffusion : ITV, 27 Janvier 1963 – 13ième RUE, 5 Mars 1998 Scénario : Doreen Montgomery Réalisation : Peter Hammond Peter Arne (Cosmo Gallion), John Hollis (Markel), Pat Spencer (Julia), Douglas Muir (One-Ten), Olive Milbourne (Mrs. Dunning), Alban Blakelock (Peter Neville), Brian Vaughan (Doctor), Gordon Gardner (Pathologist), Philip Mosca (Mogom), Susan Fraklin (Barmaid), Herbert Nelson (Pasco), Christina Ferdinando (Miss Timson). Résumé Steed enquête à propos d’un scientifique, inventeur d’un nouveau carburant, tombé dans le coma avant de mystérieusement disparaître. En compagnie de Cathy Gale, il va devoir affronter l’alliance d’un agent secret ennemi et d’un étrange sorcier. CRITIQUES Estuaire44 11 août 2007 Paradoxalement Warlock apparaît à la fois comme un épisode complètement à part, par sa nature fantastique, et fondateur de la série car établissant les caractéristiques du personnage de Cathy Gale et de sa relation avec Steed. L’intrigue parait, tout au long de l’épisode, aussi habile qu’originale. Ce qui frappe dès le premier abord c’est son immersion dans le Fantastique, domaine quasiment ignoré par les Avengers, qui utiliseront bien davantage les thématiques de la Science-Fiction. Cela confère à cet épisode comme une saveur préfigurant irrésistiblement les X-Files, au sein d’une saison dédiée à l’espionnage le plus classique! On observe d’ailleurs une amusante inversion des rôles, le sceptique étant ici John Steed… L’histoire ne se contente d’ailleurs pas d’explorer de nouveaux territoires, sa structure se montre également astucieuse grâce à l’adjonction d’une nouvelle branche. L’argument original du sacrifice venant supplanter la trame archi-classique d’espionnage s’étant développé jusqu’alors comme si souvent dans cette saison. La réalisation de Peter Hammond vient admirablement soutenir l’histoire, sachant jouer de sa caméra pour évoquer l’étrange. Les angles bizarres se multiplient, de même que les fondus enchaînés suggestifs, tandis qu’une incrustation vidéo, rarissime dans la série, vient appuyer les scènes de possession par Gallion. Cet effet spécial peut certes sembler primitif, mais artistiquement réussie cette étrange spirale parvient à nous troubler. Le plan sur Cathy Gale censée ressentir l’appel de Gallion est aussi magnifique qu’évocateur. Si les danses ne convainquent pas tout à fait, la musique résonne par contre très efficacement, soulignant à merveille l’atmosphère surnaturelle où baignent Gallion et sa secte. On apprécie d’ailleurs également les jolis morceaux de jazz accompagnant les vues extérieures de Steed, où l’on reconnaît tout le savoir-faire de Johnny Dankworth. La qualité de l’image et du son demeure par contre aussi déplorable que dans le reste de la saison, les vues extérieures s’avérant particulièrement pénibles, rappelant parfois le cinéma des années 20 ! Heureusement les décors intérieurs bénéficient du talent coutumier de Green, l’antre de Gallion ou le musée de Cathy parviennent ainsi çà nous captiver. Les bagarres semblent également mieux réalisées que dans le reste de cette saison 2. L’épisode brille également par l’alliance, dérivant habilement en opposition frontale, de deux personnages secondaires parmi les plus impressionnants de la saison, Gallion et Markel. Gallion incarne l’originalité de l’épisode, d’autant que l’auteur a la grande habileté de le faire croire à ses propres artifices. Il tranche totalement avec les adversaires hyper classiques d’espionnage ou de polar qui peuplent cette saison et préfigure avec éclat les Diabolicals Masterminds (au sens propre !) des saisons ultérieures. Surtout le personnage est porté par le talent flamboyant de Peter Arne, acteur génial s’affirmant dès sa première apparition dans la série comme un de ses méchants ses plus inoubliables. Markel apparaît certes beaucoup plus classique et dans le ton de la saison que Gallion, mais le jeu intense et la présence physique de John Hollis lui apportent un éclat inédit, le hissant bien au-dessus du lot de ses confrères des autres épisodes. Surtout le contraste avec Gallion autorise une opposition croissante parfaitement exploitée, donnant lieu à un duel à l’intérieur de l’histoire principale. Sa défaite face à Gallion résonne comme une annonce de la disparition de ces adversaires stéréotypés, au profit des futurs esprits diaboliques, pour le plus grand plaisir du spectateur ! Face à ce duo de personnages passionnants, le reste des personnages secondaires a du mal à exister, sans que cela nuise particulièrement à cet épisode déjà très riche. Alban Blakelock réussit tout de même à bien restituer les tourments de son malheureux personnage. One-Ten, comme souvent, parvient à émerger, avec de l’humour et une sympathie certaine avec Steed. Il préfigure réellement Mère-Grand. Un épisode des Avengers ne saurait toutefois être parfaitement réussi sans un duo vedette en pleine forme, et ici encore nous ne sommes pas déçus ! Steed, tout en dynamisme et incrédulité bien anglaise, apparaît particulièrement alerte dans cet épisode. Nullement impressionné par l’aspect surnaturel de l’affaire, il consacre un temps à jouer les séducteurs, que cela soit auprès de la serveuse ou de sa nouvelle partenaire. Ces scènes sont très drôles, notamment grâce au talent affirmé de Macnee pour la comédie, et montrent un Steed égrillard, bien éloigné du gentleman distingué qu’il deviendra par la suite. Ainsi, son approche de Cathy Gale lors de la scène de la voiture parait singulièrement directe, alors même qu’il est visiblement sous l’emprise de l’alcool… Mais bien qu’il nous divertisse beaucoup dans tout l’épisode (il faut le voir ne rien comprendre à conférence de Gallion), c’est bien sa nouvelle partenaire qui s’impose dans cet épisode. Cathy Gale, après la jolie carte postale de Missive de mort, prend en effet ici toute sa dimension. Elle s’affirme sans complexes face à son partenaire, n’hésitant pas à exprimer un avis différent du sien, sans prendre de gants. Alors même que ses connaissances apparaissent déjà bien supérieures, elle le met également facilement à terre d’une simple prise de judo! Elle n’hésite jamais à le rembarrer ni à lui envoyer des piques bien senties. Elle n’a d’ailleurs aucun besoin de son associé masculin pour se tirer d’affaire dans la scène finale, montrant ainsi que l’on se situe désormais bien loin du poncif de la demoiselle en détresse. Nullement amourachée elle n’hésite pas à remettre ferment Steed en place quand celui-ci tente de lui faire des avances. Ainsi Cathy Gale devient dès cet épisode un symbole de la libération de la femme, à une époque où rien de tel n’apparaissait encore à la télévision, ce qui demeurera une identification constante de la série. Warlock a également le mérite de poser les jalons de la relation naissante entre Cathy et Steed. Amitié et loyauté sont certes indéfectiblement présentes, mais aucun flirt, avoué ou non, ne se met en place. Steed essuie sur échec sur échec (il tente encore sa chance dans la scène finale, à peine plus subtilement !) Après d’autres tentatives avortées, il se contentera d’admirer platoniquement sa partenaire. Cette relation, dépourvue des sous-entendus si plaisants de l’ère Emma Peel, se voit par contre pimentée par des remarques acerbes, voire des coups de gueule, qui font ici leur apparition (contre-attaque directe de Cathy après la plaisanterie de Steed sur Yorick, qui le laisse décontenancé, coup d’oeil glacial lors de la scène de « chiromancie », contre attaque de Steed qui lui rend la monnaie.. de sa pièce, démarrage en trombe sous son nez, multiples échanges acérés…). L’épisode met en place un duo électrique dont les accrochages compteront parmi les meilleurs moments de cette saison ! EN BREF : Sans doute le meilleur épisode de toute la saison 2, Warlock en plante le décor avec brio, tout en mettant superbement en scène une atmosphère fantastique envoûtante et un duo d’adversaires particulièrement réussi! VIDÉO Le Warlock envoûte Catherine Gale! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage Continuité o Se reflétant, dans la vitre de la bibliothèque, entre Steed et Cathy, on aperçoit un membre de l’équipe de tournage en train de lire le script (11’42’’) : o Même les grands acteurs peuvent être maladroits : Macnee s’arrose en voulant ajouter de l’eau gazeuse à son whisky (20’14’’) (Steed ne boit toujours que des alcools forts) et marque sa surprise avant de se resservir, visiblement contrarié. Peter Arne fait bruyamment tomber une tablette (26’27’’), mais, totalement dans son personnage, il continuera, lui, imperturbablement, après s’être excusé auprès d’Honor! : o L’ombre du micro apparaît sur le visage de Steed durant la conférence de Gallion (29’49’’) : o On ne comprend pas l’assertion finale de Steed comme quoi Gallion travaillait pour Mogom, jusqu’ici celui-ci apparaissait comme son homme de main (48’42’’)!
Détails o On peut s’étonner de voir toute une bibliothèque consacrée à l’occultisme dans une salle d’exposition de squelettes de dinosaures. Quel est le rapport ? o « Poor Yorick » déclare Steed voyant Cathy examiner un crâne. Il s’agit d’une référence à un personnage d’Hamlet, un bouffon dont le crâne est exhumé et devant qui Hamlet se lamente : « Alas, poor Yorik ! ». o La réalisation de son horoscope permet d’apprendre que Cathy Gale naquit le 5 octobre 1930, elle a donc trois ans de moins que son interprète Honor Blackman, née le 12 décembre 1927. o L'hypnose : Le fameux pouvoir de Gallion se révèle finalement relever davantage de l'hypnose et de la suggestion que de la magie noire. L'hypnose a d'ailleurs été pour la première fois étudiée par un Anglais, le médecin James Braid, qui réalisa un traité sur le sujet en 1843. Longtemps utilisée en psychiatrie, elle fut combattue par Freud qui lui substituera les fameuses séances de divan. Reprise en considération depuis les années 80, elle est aujourd'hui pratiquée dans de nombreuses thérapies, y compris pour... la perte de poids! Elle conserve néanmoins son mystère, la science échouant toujours à expliquer la nature profonde de cette transe. Hormis au music-hall et chez les charlatans, elle n'a jamais été un contrôle mental mais un état intermédiaire entre la veille et le sommeil. Acteurs - Actrices o Peter Arne (1920-1983) a tourné dans trois autres épisodes de la série : Death on the slipway (saison 1), Les œufs d'or (saison 2) et Avec vue imprenable (saison 4). Il est né en Malaisie de père français et de mère américaine et a servi héroïquement comme pilote dans la RAF pendant la 2nde guerre mondiale. Il a de nombreux rôles de méchants à son actif dans des films de guerre ou d'espionnage. Son accent lui permit aussi de jouer des rôles de chinois, russes ou sud-américains ! Au cinéma, on peut noter son rôle de colonel dans trois films de La Panthère rose. À la TV, on l'a vu dans Destination danger (4 épisodes), Département S (2 épisodes), Le Saint, L'homme à la valise. Il a été retrouvé assassiné dans son appartement londonien en août 1983. Une rixe entre homosexuels a été évoquée mais le meurtre est toujours inexpliqué. Dans ses mémoires (Chapeau Melon, Presses de la Renaissance, p 264), Macnee lui accorde le crédit d’avoir imaginé les tenues de cuir d’Honor Blackman, pour faciliter les scènes de combat. o John Hollis (1931-2005) a fait trois autres apparitions remarquées et remarquables dans la série : Sensai dans Les Cybernautes, saison 4, Kanwitch dans Le dernier des Sept, saison cinq et Zoltan dans Le Legs, saison six. Il a également joué dans les séries Le Saint (2 épisodes) et Dr Who entre autres. Au cinéma, entre autres dans Les douze salopards, Superman, Star Wars L'Empire contre attaque (Lobot, le bras droit de Lando Carlrissian), et le James Bond, Rien que pour vos Yeux dans le rôle de Blofeld. o Pat Spencer, cette apparition dans les Avengers constitue son seul rôle répertorié ! o Douglas Muir (1904-1966) s’est fait connaître dans The Appleyards, considéré comme le premier soap opera anglais. Après une première collaboration avec Patrick Macnee dans Scrooge (1951) il incarne One-Ten, le supérieur de Steed, dans pas moins de 10 épisodes des Avengers : Diamonds cut diamond, The springers, Death on the slipway, The tunnel of fear, The deadly Air (saison 1), Missive de mort, Warlock, Monsieur Nounours, Tueurs à gage et L’argile immortelle (saison 2). Il participera par la suite à quelques autres séries (Z Cars, Le Saint). o Olive Milbourn (1909-1994) est une actrice régulière des séries des années 60 (Le Saint, Dixon of Dock Green, Z Cars…). Son nom est mal orthographié dans le générique de fin : Milbourne). o Alban Blakelock (1897-1966). Sa participation aux Avengers constitue le dernier rôle de cet acteur ayant été une figure des tout débuts de la télévision anglaise. Il apparaît à de multiples reprises dans les premières adaptations théâtrales, en direct, de Theatre Parade (1936-1938) : La Nuit des Rois, Alice in Wonderland, Le médecin malgré lui… En 1937, il y a à peine plus de 2000 téléviseurs dans tout la Grande-Bretagne ! o Herbert Nelson (1913-1990) Cet acteur américain est apparu à trois reprises dans la série : Dragonsfield (saison 1), Warlock et Mort d’un grand Danois (saison 2). Il a joué dans une multitude de seconds rôles au cinéma comme à la télévision (Kung-Fu). A noter que… o John Hollis reprendra un rôle très similaire dans Le dernier des sept (saison 5), un agent secret classique, dont le scepticisme et la répugnance à payer vis-à-vis d’un associé promettant monts et merveilles (et au jeu également superbe, puisqu’il s’agit de Donald Sutherland) conduiront également à la crise et à sa propre perte. o Michael Whittaker, crédité au générique, a réalisé les costumes de Cathy Gale dans sept épisodes de la saison 2: Warlock, Combustible 23, Monsieur Nounours, Le point de mire, Mauritius Penny, Mort d’un grand danois, Festin de pierres. Ancien acteur, il devint dessinateur de costumes, notamment de cinéma : Maria Chapdelaine (1950), The story of Robin Hood (1952)… Les costumes réalisés pour The Black Rose lui valurent d’être nominés aux Oscars de 1951. Ses œuvres les plus connues demeurent tout de même les fameuses combinaisons en cuir de Cathy Gale ! Celles d’Emma Peel seront dessinées par John Bates. o Terry Green, concepteur de décors, interviendra dans sept épisodes de la saison 2 (Mission à Montréal, La trahison, Warlock, le décapode, Mr Teddy Bear, Un traître à Zébra, La naine blanche) et deux de la saison 3 (Ne vous retournez pas, Seconde vue). Ses créations seront toujours de bonne facture, voire excellentes. Elles apporteront un attrait supplémentaire à ces épisodes, particulièrement crucial pour la série au moment où celle-ci est tournée quasi exclusivement en décors intérieurs, aux studios de Teddington. o Doreen Montgomery (1913-1992). Le scénario de Warlock constitue pratiquement son dernier travail d’auteur. Elle a beaucoup écrit durant les années 40 et 50, au cinéma (Shadow of The Eagle, 1950) comme à la télévision (New adventures of Charlie Chan, 1957), développant souvent des mélodrames. o Peter Hammond (1923-2011) est une figure importante de la série car il a réalisé pas moins de 19 épisodes, durant les saisons 1 (neuf épisodes, dont Passage à tabac), 2 (Warlock, Le point de mire, Mort d’un grand Danois, Les œufs d’or, La loi du silence) et 3 (Plaidoirie pour un meurtre, La toison d’or, Ne vous retournez pas, Le piège à rats idéal, Seconde vue). Il a participé à de nombreuses autres séries (Rumpole of The Bailey, Shades of greene…). Plus récemment il a tourné neuf épisodes du Sherlock Holmes de Jeremy Brett. o Initialement Warlock était censé correspondre à la première rencontre entre Steed et Cathy. Finalement l’idée fut rejetée et les dialogues correspondant supprimés. On note tout de même que Cathy lui donne du « Mister Steed », quand elle referme la porte de la bibliothèque. o Cet épisode s’intitule également en français Le Sorcier. Fiche de Warlock des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/gale1-18.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale19.htm En espagnol http://losvengadores.theavengers.tv/cathy_warlock.htm
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