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MORT D’UN GRAND DANOIS

(DEATH OF A GREAT DANE)

Tournage : novembre 1962

Diffusion : ITV, 17 novembre 1962 – 13ème Rue, 29 janvier 1998

Scénario : Roger Marshall & Jeremy Scott

Réalisation : Peter Hammond Frederick Jaeger (Getz), Leslie French (Gregory), John Laurie (Sir James), Clare Kelly (Mrs. Miller), Dennis Edwards (1st Assistant), Anthony Baird (2nd Assistant), Billy Milton (Minister), Eric Elliot (Winetaster), Roger Maxwell (Winetaster), Herbert Nelson (Gravedigger), Michael Meyer (Policeman), Frank Peters (George Miller), Kevin Barry (Kennels Man), Junia (Dancer), Heidi (Bellhound).

Résumé

Suite à la découverte, après un accident de la route, de diamants valant plusieurs milliers de livres dans l'estomac d'un certain George Miller, Steed et Cathy enquêtent et découvrent que cette personne servait régulièrement de passeur. Ils remontent la piste jusqu’au mystérieux milliardaire Alex Litoff.


CRITIQUES


Estuaire44 22 septembre 2007

Mort d’un grand danois constitue un exercice de style du plus grand intérêt, car il parvient à synthétiser en un seul épisode l’intégralité des tares de la saison 2, s’offrant au passage le luxe de les accentuer jusqu’au paroxysme.

Comme il est de coutume dans cette saison, le scénario ne comporte aucun élément de fantaisie ou d’humour, se limitant à un polar sans relief. Ce que l’on perd en amusement ne se regagne pas en vraisemblance, car comment imaginer qu’un financier avisé, disposant de tels moyens, puisse recourir à un procédé aussi risqué et gagne-petit que le passage en fraude de diamants ? L’épisode se caractérise par l’accumulation habituelle, mais ici particulièrement flagrante, de dialogues interminables, installant un ennui pesant que ne vient interrompre aucune répartie saillante. On retrouve un autre défaut récurrent de la saison avec une multiplication inutile et tout à fait contreproductive des adversaires, empêchant une opposition réellement stimulante de se mettre en place.

Avec Hammond aux manettes, la mise en scène paraît certes plus vivace que ce que l’on a pu voir durant la saison, mais ne produit tout de même guère d’étincelles. On a connu ce metteur en scène plus inspiré ailleurs, mais son habileté ne pouvait guère trouver matière face à l’avalanche de scènes totalement statiques et confrontée de plus à un criant manque de moyens. En outre un autre fléau de la saison 2 se fait cruellement sentir : l’absence totale de vues extérieures (à part la scène d’introduction et un insert) diffuse une impression d’enfermement réellement pesante. Pour faire bon poids, la qualité de l’image apparaît très médiocre, tandis que le son est, lui, exécrable, avec des dialogues confinant parfois à l’inaudible. Une fois de plus la fin de l’histoire demeure bâclée, avec une bagarre tenant plus de l’agitation fébrile qu’autre chose (Emma Peel sera bien plus convaincante pour le coup !) et une conclusion abrupte.

Cette conjugaison de verbosité statique et de dramatique vacuité n’est pas sans nous rappeler la funeste trilogie du Dr King, d’où un abattement certain pour le spectateur. D’autant que la dynamique de l’épisode ne marque aucun signe d’essoufflement, car non seulement celui-ci cumule les pire défauts de la saison 2, mais il parvient également à en dénaturer les meilleurs aspects : la forte personnalité de Catherine Gale et ses continuelles savoureuse prises de bec avec Steed.

En effet, si Cathy Gale ajoute cette fois la photographie animalière, l’ornithologie et la médecine à ses multiples talents, l’épisode demeure surtout marqué, la concernant, par la scène catastrophique du tourne-disque. Effondrés et abasourdis, nous la voyons en posture d’odalisque et tenue très subjective, se lover sur des coussins tout en souriant béatement à Steed. Honor Blackman est certes superbe, mais toute cette scène demeure hors de propos. Voir Cathy Gale métamorphosée en une espèce de pin-up évaporée lui fait perdre sa singularité et son intérêt véritable. Le contresens est poussé assez loin, car on la voit pratiquement aguicher Steed, ce qui laisse d’ailleurs ce dernier songeur… De plus Cathy voit son importance demeurer périphérique, le cœur du récit consistant dans les infiltrations de Steed chez Litoff. Au total le plus mauvais épisode de la séquence Cathy Gale contient la plus faible prestation de cette dernière, ce qui dénote au moins d’une certaine cohérence.

Steed s’en sort nettement mieux, grâce à son érudition œnologique, sa finesse et son élégance naturelles. La plaisanterie (mais en est-ce vraiment une ?) sur la possible supercherie concernant la mort du passeur, nous vaut la seule petite crispation avec Cathy, toujours plus droite que son partenaire. Mais cela s’avère un feu de paille et le piège de l’épisode finit pas se refermer sur notre héros. Ses interminables dialogues avec Getz sont dépourvus de leur panache et pétillement coutumiers. La personnalité de Steed et tout le talent de Macnee ne peuvent suffire à insuffler de l’intérêt à ce qui n’est que poncifs et échanges téléphonés.

La seule bouffée d’air frais dans le marasme provient des seconds rôles, d’autant que, à l’exact contrario du reste de l’épisode, eux viennent rappeler un des authentiques plaisirs de la saison 2 : retrouver des comédiens déjà vus et admirés dans les saisons ultérieures. Laurie, comme toujours, demeure exceptionnel dans un rôle insufflant enfin un soupçon de fantaisie et où il n’est pas interdit de voir l'un des premiers excentriques de la série. Frederick Jaeger accomplit un travail très convainquant, malheureusement au service d’un adversaire de faible envergure. Sa totale dissemblance avec Benson représente l’une des rares curiosités de l’épisode ! Le plus intéressant demeure tout de même le majordome Gregory (Leslie French, lui aussi méconnaissable), dont les échanges avec Steed introduisent quelques gouttes d’humour dans ce brouet à la fadeur extrême.

EN BREF : Très clairement le plus mauvais opus de toute la séquence Cathy Gale d’une saison 2 cruellement caricaturée, cette histoire apparaît effectivement mortelle d’ennui. Cette soupe figée présente comme seul intérêt de nous faire trouver plus goûteux "Le petit déjeuner trop lourd" de la saison 5 !


VIDÉO


Une dégustation réussie !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


Tournage


Continuité

o Durant la scène d’ouverture les personnages ont sorti le parapluie tandis que le bruitage indique clairement une averse, mais aucune pluie n’est visible !

o Honor Blackman manque de faire tomber l’enveloppe contenant les radios des diamants, mais la rattrape avec un grand naturel (3’47’’).

o Le drapeau du pistolet de farces et attrapes ne parvenant pas à sortir, Clare Kelly doit se résoudre à l’extraire elle-même, ce qui a l’air de bien amuser Macnee (6’13’’).

o Leslie oublie le « pourboire » de Steed dans le chapeau melon, Macnee le lui rappelle avec le sourire. (12’47’’).

o Durant la grande scène de l‘odalisque, Honor Blackman s’interrompt un instant pour bien se caler sur les coussins (26’37’’).

o Les heures indiquées par les horloges paraissent incohérentes, ainsi Madrid, Paris et Rome ne donnent pas un résultat identique, alors qu’ils sont dans le même fuseau horaire (19’35’’).

o L’ombre du micro passe sur le visage de Getz (47’14’’) :

o Un membre de l’équipe de tournage apparaît dans le décor, à gauche en arrière-plan (50’01’’) :

o La caméra ayant servi à filmer les visages à travers l’œil de bœuf est visible dans le plan suivant (50’03’’) :

 


Détails

o Le chapelier de Steed se nomme Bateson (fils !) et est visiblement réputé. Steed est client de la banque Peterson.

o Cathy Gale a eu par le passé une liaison avec un journaliste financier.

o Par la fenêtre du bureau de Getz on aperçoit la cathédrale St-Paul.

o La voiture de médecin que Steed désigne comme une Hirondelle noire 1961, est en fait une Simca 1 000. Présentée au Salon de Paris en 1961, elle connaît un immense succès, y compris effectivement à l’export vers la Grande-Bretagne et les USA. Elle ne disparaît qu’en 1978. L’hirondelle est le symbole de Simca, son modèle précédent s’appelait d’ailleurs l’Aronde, hirondelle en vieux Français :

o Comme de coutume lorsqu’il est question de vin, Steed passe au Français, il prononce ainsi clairement « Château petit village… Superbe».

o Les réfugiés en Suisse auxquels il est fait allusion sont probablement Hongrois, près de 15 000 d’entre eux ayant franchi la frontière lors de la répression soviétique de 1956. Plus de la moitié d’entre eux n’était pas rentrée au pays.

o La lutte contre le cancer était déjà une grande cause en 1962, cela ne suscite guère l’optimisme…

o On trouve à Asnières le gigantesque et superbement orné Cimetière des Chiens. Ouvert en 1899, c’est le plus grand funéraire animal au monde, avec plus de 100 000 « résidents », du singe au poisson, en passant par le fennec ou le maki. De nombreux animaux de personnalités y sont enterrés, à côté de monuments rendant hommage au dévouement du meilleur ami de l’homme. Il a été classé au patrimoine historique en 1987, et restauré en 2001.

o Grand Danois : Il s’agit de l’autre nom du Dogue Allemand, un des plus grands chiens existant car seulement surpassé par le Lévrier Irlandais. Il peut dépasser un mètre de hauteur au garrot et atteindre un poids de 90 kg. Il fut longtemps un chien de guerre ou de chasse au sanglier avant d’être domestiqué. On le décrit généralement comme intelligent, de bon caractère et très affectueux envers ses maîtres. Il est originaire d’Allemagne, où il fut scientifiquement répertorié. Certains spécialistes lui donnent par contre une origine grecque, selon des effigies apparaissant sur d’antiques pièces de monnaie. Il est d’ailleurs surnommé « l’Apollon des chiens » ! Le surnom de Danois viendrait d’immenses chenils créés par les Rois de Danemark. Le dessinateur Iwao Takamoto a pris le Grand Danois en modèle afin de créer Scooby-Doo pour Hanna et Barbera.

Acteurs – Actrices

o Frederick Jaeger (1928-2004) est célèbre dans le monde des Avengers pour son rôle de Benson dans Les cybernautes (saison 4) et Le retour des cybernautes (saison 5). Il apparaît également dans Cibles (Saison 7, TNA). Jaeger est né à Berlin et étudia en France et en Allemagne avant d'émigrer en Angleterre en 1939. Il commença à faire du théâtre en 1949, de la télévision en 1955 et du cinéma en 1956. Il est apparu dans de nombreuses séries (Département S, Paul Temple, Amicalement Vôtre, Poigne de Fer et Séduction, Regan, Le Retour du Saint, Les Professionnels…), intervenant à de multiples reprises dans les diverses versions du Dr Who. Il est décédé en Espagne.

o Leslie French (1904-1999) est également apparu dans Meurtres à épisodes (saison 5). Il a joué dans de nombreuses séries anglaises (Dixon of Dock Green, Z Cars, Dr Who…). Au cinéma, il participa notamment à Tuer n’est pas jouer (1987), où il interprétait un assistant de laboratoire. Il servit de modèle nu pour la fabrication de la statue d’Ariel, l’esprit servant de Prospero, ornant la façade de l’immeuble de la BBC, construit en 1932 !

o John Laurie (1897-1980), a connu une brillante carrière de comédien shakespearien au théâtre. Ami très proche de Laurence Olivier, il apparut ainsi régulièrement à l’Old Vic. Laurie a également joué dans de nombreux films dès les années 30, dont Les 39 marches et Q Planes qui a inspiré le personnage de Steed à Patrick Macnee. Il a participé à trois autres épisodes de la série : Plaidoirie pour un meurtre (saison 3), Une petite gare désaffectée (saison 5) et Pandora (saison 6). Son rôle le plus populaire demeure James Frazer, personnage récurrent dans Dad’s Army (1968-1977).

o Herbert Nelson (1913-1990). Cet acteur américain est apparu à trois reprises dans la série : Dragonsfield (saison 1), Warlock et Mort d’un grand Danois (saison 2). Il a joué dans une multitude de seconds rôles au cinéma comme à la télévision (Kung-Fu).

À noter que…

o Pour l'édition Optimum sortie en 2009 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait avec Roger Marshall, scénariste.

o Notes édition DVD Optimum:

Suppléments : Ceux-ci contiennent le script d’époque ainsi qu’une grande galerie de photos de tournage, comme pour la quasi totalité des épisodes du coffret. On peut constater la complicité existant entre Macnee et Laurie et qu’ils se sont visiblement bien amusés durant la scène de dégustation des vins.

o Le générique de début d’épisode évolue, avec , notamment, une nouvelle représentation de Cathy Gale, le visage orienté vers la gauche et tenant un pistolet.

o Cet épisode fit l’objet d’un remake durant la saison 5, avec l’épisode Un petit-déjeuner trop lourd écrit avec le même très faible résultat !

o La scène des devinettes œnologiques fait évidemment penser à celle de Meurtre par téléphone (saison4).

o Perruque mise à part, la marionnette de Mrs Miller ressemble furieusement à celle de Comment réussir un assassinat ? (saison 4).

o Le Grand Danois apparaissant dans l’épisode est en fait un chien appartenant à Patrick Macnee !

o Peter Hammond (1923) est une figure importante de la série car il a réalisé pas moins de 19 épisodes, durant les saisons 1 (neuf épisodes, dont Passage à tabac), 2 (Warlock, Le point de mire, Mort d’un grand danois, Les œufs d’or, La loi du silence) et 3 (Plaidoirie pour un meurtre, La toison d’or, Ne vous retournez pas, Le piège à rats idéal, Seconde vue). Il a participé à de nombreuses autres séries (Rumpole of The Bailey, Shades of greene…). Plus récemment il a tourné neuf épisodes du Sherlock Holmes de Jeremy Brett.

o Roger Marshall (1934) fut un des auteurs les plus importants des Avengers. Il écrivit pas moins de quinze épisodes, de la saison 2 à la saison 5, donnant naissance à quelques uns des plus beaux moments de la série. Il a ainsi écrit : Tueurs à gage, Mort d’un grand danois, La loi du silence (saison 2), La toison d’or, Mort d’un ordonnance, La cage dorée, La mandragore (saison 3), Meurtres par téléphone, Avec vue imprenable, La poussière qui tue, L’heure perdue, Maille à partir avec les taties, Les chevaliers de la mort (saison 4), Une petite gare désaffectée et Un petit déjeuner trop lourd (saison 5). En 2000, il réalisera également un documentaire sur la série : Avenging the Avengers. Il a participé à l’écriture d’autres séries : Public Eye, Armchair Theatre, Lovejoy

Fiche de Mort d'un grand danois des sites étrangers :

En anglais

http://theavengers.tv/forever/gale1-8.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/season2/208.html
http://deadline.theavengers.tv/GaleS1-08-DeadGreatDane.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale09.htm

 

MAURITIUS PENNY

(THE MAURITIUS PENNY)

Tournage : octobre 1962

Diffusion : ITV, 10 novembre 1962 – 13ème Rue, 29 janvier 1998

Scénario : Malcolm Hulke & Terrance Dicks

Réalisation : Richmond Harding Alfred Burke (Brown), David Langton (Gerald Shelly), Richard Vernon (Lord Matterley), Sylvia Langova (Sheila Gray), Edward Jawesbury (Maitland), Harry Shacklock (Peckham), Alan Rolfe (Goodchild), Philip Guard (Inspector Burke), Grace Arnold (Charlady), Edward Higgins (P.C. Andrews), Delia Corrie (Miss Power), Anthony Blackshaw (Lorry Driver’s mate), Theodore Wilhelm (Foreign Delegate), Anthony Rogers (Boy).

Résumé

Steed et Cathy Gale enquêtent à propos du propriétaire d'une boutique de philatélie, qui sera assassiné. Cela les mène à une vente aux enchères dont le catalogue contiendrait un des timbres les plus rares au monde, le Mauritius Penny. Cette piste les conduit jusqu’à une organisation de fanatiques désirant mettre à bas les démocraties d’Europe.


CRITIQUES


Estuaire44 19 septembre 2007

L’intrigue de Mauritius Penny semble absurde à bien des égards. En effet elle se traduit par une succession d’événements tous plus improbables les uns que les autres, de cette conspiration à l’échelle du continent dont on ne nous explique pas un seul moment comment elle entend procéder, à ce livreur qui joue pas moins de deux fois les sauveurs providentiels (two is a crowd...). Belle facilité ! De plus le complot nous est présenté comme clairement fascisant, alors que la pseuso dentiste apparaît comme un agent de l’Est, ce qui demeure tout de même difficilement conciliable. De même la horde de fanatiques se voit mise hors de combat par deux individus, confiés à la garde d’une seule personne... On se retrouve ainisi devant une conclusion absurdement précipitée, comme trop souvent durant cette saison.

L’épisode ressort clairement constitué de passages, certes parfois brillants, mais assemblés sans guère de cohérence. L’on peut redouter que le duo naissant d’auteurs n’ait guère su se coordonner, chacun écrivant ses propres scènes avec une structuration passant en dernier. Cela se traduit également par une multiplication exagérée des adversaires, chacun construisant les siens. Ceci peut sembler admissible face à un réseau d’espions mais l’épisode souffre tout de même de l’absence d’un adversaire affirmé et correctement développé. Toute la trame de l’épisode montre bien que l’éparpillement a pris le pas sur la profondeur et la cohérence d’écriture. Un péché de jeunesse en quelque sorte !

La réalisation, quoiqu'efficace, ne parvient pas à surmonter ce handicap originel, devant se contenter d’aligner les scènes conçues par l’imagination bouillonnante des auteurs, en réussissant toutefois quelques moments forts, comme la vente aux enchères ou la séance cauchemardesque chez le dentiste. Au moins Harding évite-t-il l’écueil d’une mise en scène trop statique, qui aurait été en totale contradiction avec la nature chaotique du récit, évitant ainsi le naufrage de l’épisode.

Les décors apparaissent également efficaces, l’atmosphère d’une petite boutique de philatélie étant bien rendue, de même que la salle des enchères. La véritable surprise provient cependant de la musique, celle-ci n’hésitant pas à vagabonder au-delà des habituelles mélodies agréablement jazzy de Dankworth pour explorer le classique, voire même les rythmes hispaniques avec un Steed s’improvisant torero ! Le tout est très réussi, ajoutant, cette fois avec bonheur, au caractère de bric et de broc de l’épisode.

L’intérêt principal de l’épisode provient essentiellement de l’interprétation, tant Mauritius Penny apparaît avant tout comme un épisode d’acteurs dont le beau talent, dans son meilleur emploi, parvient partiellement à suppléer aux insuffisances de l’écriture et aux limites de la mise en scène.

Richard Vernon est ainsi tout à son affaire en aristocrate dévoyé, conservant malgré tout sa dignité. Il parvient à conférer un authentique cachet à son personnage, même si celui-ci ne s’affirme que trop tardivement dans les multiples méandres de l’histoire. Sylvia Langova donne une vraie force à son personnage féminin très carré, non exempt de clichés. Elle constitue un négatif de Cathy Gale avec qui la confrontation produit ainsi quelques étincelles ! Burke est également étonnant de justesse. Le meilleur de ces morceaux de bravoure est réalisé par David Langton, dans un rôle lui convenant à merveille. Il crée lui aussi un personnage aux allures de Steed ténébreux, mêlant les manières anglaises les plus raffinées à une personnalité très noire. Malheureusement, le trop grand nombre d’adversaires l’empêche encore une fois d’aller au bout de sa démarche, par manque d’espace.

Ces jolis numéros de talentueux comédiens parviennent à sauver l’épisode de la catastrophe, sans étouffer les personnages principaux.

Ainsi Steed montre un bel entrain à résoudre cette affaire, réalisant une jolie prestation en tant que philatéliste à lunettes. Il est également très goûteux de le voir se préoccuper pour sa précieuse cave ! Steed se montre pétillant et dynamique, mais son personnage conserve quelques stigmates de cette période, comme le recours aux écoutes téléphoniques, ou la perte de son flegme face à Shelly. Macnee parvient comme toujours à insuffler charme et fantaisie à son personnage (joli passage de corrida !), ce qui demeure finalement l’essentiel.

Cette succession de talents se trouve confortée par le superbe jeu d’Honor Blackman, dont le personnage s’avère décidemment un modèle d’efficacité, montrant toujours plus d’aptitude au combat. La nouvelle compétence de la semaine est bien entendu la philatélie, venant se rajouter aux déjà multiples talents de Cathy Gale. Malheureusement celle-ci a temporairement rentré ses griffes, sa relation avec Steed se développant de manière plus malicieuse et complice que de coutume. Ce n’est certes pas sans intérêt, mais le caractère émoussé des piques et crispations coutumières se fait cruellement sentir. Encore une fois c’est avec panache que le talent de l’actrice pallie à ce manque de relief d’écriture de cet épisode.

EN BREF : Une intrigue s’affranchissant de toute vraisemblance vient oblitérer l’intérêt de cet épisode patchwork. D’excellents acteurs, dans leur meilleur profil, en constituent toutefois la planche de salut !


VIDÉO


Enchères philatéliques !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


Tournage


Continuité

o Lors de sa visite à la boutique de philatélie, Steed s’arrête sur des timbres napoléoniens. Goodchild lui indique alors un prix de 85 Livres alors que l’étiquette en indique visiblement 100 ! (6’55’’) :

 


Détails

o Décidemment Steed semble accorder une grande importance aux parcmètres, il y veillait déjà soigneusement dans La trahison !

o La salle de vente s’intitule Grosvenor auction Ltd, ce qui la situe dans les plus beaux quartiers de Londres. On trouve en effet dans le très chic Mayfair (Cité de Westminster), le Grosvenor Square, magnifique place, et l’Hôtel Grosvenor, un des plus prestigieux hôtels de luxe de la capitale anglaise. Grosvenor était le nom de famille des Ducs de Westminster. o Pour célébrer les 50 ans d’ITV, lancée le 22 septembre 1955, la Poste anglaise sortit en mai 2005 plusieurs timbres représentant les programmes les plus populaires de la chaîne. Bien entendu les Avengers sont du nombre, avec ce timbre-ci :

o Mauritus Penny : ce fameux timbre existe bien. À la suite du lancement du timbre poste en Angleterre (1840), il fut émis par la autorités de l’Ile Maurice, colonie de la Couronne, en 1847. Il fut émis en deux versions : Red et Blue, de 500 unités chacune, qui furent majoritairement utilisées pour poster les invitations au bal de la fille du Gouverneur, comme le veut la tradition… :

La raison de sa rareté, et donc de sa valeur, provient d’une erreur : la mention POST OFFICE aurait dû légalement être POST PAID. Après un retour temporaire au paiement en numéraire de l’affranchissement, une nouvelle série sera de nouveau émise en 1853, correctement typographiée. Peckham établit d’ailleurs cette distinction au tout début de l’épisode. En 2006, seuls 26 exemplaires au monde étaient référencés, ce qui en fait un des timbres les plus chers au monde. Devenu une des plus grandes célébrités de l’Ile Maurice, la capitale Port Louis lui a consacré un musée, le Blue Penny Museum, où un exemplaire de chaque type est exposé, achetés pour la modique somme de 600.000 Euros. En 1993, la seule enveloppe au monde affranchie par un Mauritius Penny de chaque espèce, Blue et Red, dite « l’Enveloppe de Bordeaux », a été vendue aux enchères pour plus de 6 millions de Francs suisses ! :

Acteurs – Actrices

o Alfred Burke (1918) est également apparu dans les épisodes Dragonsfield (saison1) et Maille à partir avec les taties (saison 4). Venu du théâtre amateur, il intègre la Royal Academy of Dramatic Art en 1937, avant de mener une brillante carrière sur les planches le conduisant jusqu’à la Royal Shakespeare Company. Parallèlement il se lance à la télévision au milieu des années 60, où sa silhouette et son aptitude à endosser brillamment des rôles très différents lui valent un grand succès (Z Cars, Le Saint, Destination Danger…). Son rôle le plus connu demeure celui de Frank Marker, le miteux détective héros de Private Eye (1965-1975) En 2002 ce comédien reconnu et respecté apparaît encore dans Harry Potter et la Chambre des Secrets, interprétant le portrait d’Armando Dippet, le prédécesseur de Dumbledore.

o David Langton (1912-1994) participe également aux épisodes Le cinq novembre (saison 3) et Un petit déjeuner trop lourd (saison 5). Après une carrière chaotique au théâtre, il finit par connaître le succès dans les séries anglaises des années 60 (The Troubleshooters, Dr Who, Les Champions…) mais son principal titre de gloire demeure le rôle de Richard Bellamy dans Upstairs, Downstairs (1971-1975). Il continue par la suite à alterner les apparitions à l’écran et sur les planches. À sa mort, on découvre qu’il s’est rajeuni de 10 ans durant toute sa carrière !

o Richard Vernon (1925-1997), s’est spécialisé durant sa longue carrière dans les rôles d’aristocrates anglais très dignes. Il tourna beaucoup pour la télévision (Yes, Prime Minister, The Duchess of Duke Stree, Department S…) et au cinéma (A hard day’s night, Allez France !), et fut également très actif dans les dramatiques radiodiffusées de la BBC. Il participa à Goldfinger (1964) où il interpréta le Colonel Smithers, représentant de la Banque d’Angleterre confiant un lingot d’or nazi à 007 pour appâter Goldfinger. Il ne joua donc aucune scène avec Honor Blackman !

o Sylva Langova (1920) a également participé à l’épisode Dragonsfield (saison 1) ainsi qu’à quelques autres séries des années 60 et 70 (Maigret, Dial M for murder…).

o Anthony Blackshaw (1929) apparaît dans trois autres épisodes des Avengers : La trahison (saison 2), Esprit de corps (saison 3) et Le document disparu (saison 6). Il jouera dans de nombreuses autres séries dont Le Saint, Le Baron ou Détective. Il fera une très brève apparition dans Opération Tonnerre (1965) où il joue un des gardes de la base britannique où les bombes sont volées.

À noter que…

o Pour l'édition Optimum sortie en 2009 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait avec Leonard White, producteur.

o Notes édition DVD Optimum:

Suppléments:On retrouve le script la galerie de photos de tournage, on l’on découvre notamment une Honor Blackman visiblement ravie de son costume et sympathisant rapidement avec l’imposant chien.

o Si on ajoute au dentiste de cet épisode le docteur de La boîte à trucs (saison 2), le dentiste de L’heure perdue (saison 4), l’ophtalmologiste de Bons baisers de Vénus (saison 5), le pédicure de Meurtres distingués (saison 5) ou le chirurgien de Double personnalité (saison 6), on pourrait finir par croire que les auteurs des Avengers conservent... une dent contre les médecins ! o Nous reverrons la femme de ménage de Steed dans Le dernier des cybernautes (Saison 7, TNA) o Dans L’heure perdue (saison 4), Hickey, le clochard fidèle à la RAF et à ses poubelles, se montre très véhément envers la philatélie (22’42’’) : « I detest war, violence or stamp collectors. Filthy habit, collecting stamps. All that old saliva. More diseases get spred that way ! » o Le titre de l’épisode se lit pareillement en Anglais et en Français, il en ira de même pour Warlock, Inter-Crime, Concerto, Le joker, Requiem, Bizarre, Obsession et enfin Emily !

o Richmond Harding (1923) a réalisé en tout sept épisodes, exclusivement au cours cette saison 2. Mort en vol a dû être son coup d’essai, car il de montrera souvent plus inspiré ! (Mr Nounours, Mauritius Penny, Un traître à Zebra, L’argile immortelle, La naine blanche et Six mains sur la table). Même si sa mise en scène restera toujours de facture classique, ces épisodes comptent souvent parmi les meilleurs de la saison !

o Malcom Hulke (1924-1970) a participé à l’écriture de neuf épisodes : Mauritius Penny, Inter-Crime, La naine blanche (saison 2), Concerto, Les fossoyeurs, Les sorciers, Le cheval de Troie (saison 3), Les fossoyeurs (saison 4) et Homicide et vieilles dentelles (saison 6). Il a également contribué à d’autres prestigieuses séries : Pathfinders (en collaboration avec Eric Paice), Gideon’s Way, Destination Danger… Il a principalement collaboré à Dr Who (13 épisodes, sept novélisations). Auteur d’un livre référence, Writing for television in The 70’s, il fut également un ami personnel de Terrance Dicks à qui il mit les pieds à l’étrier avec l’écriture conjointe de Mauritius Penny.

o Terrance Dicks (1935) est un auteur important de la télévision britannique. Il commence à écrire pour le petit écran grâce à son ami Malcom Hulke, qui le lança avec l’écriture conjointe de Mauritius Penny. Ils écriront en commun trois autres épisodes : Inter-Crime (saison 2), Concerto (Saison 3) et Homicide et vieilles dentelles (saison 6). Il collabore à d’autres séries comme Crossroads ou Cosmos 99 mais connaît la consécration avec Dr Who, dont il devient auteur et superviseur de l’écriture des scénarii de 1969 à 1980. Depuis 1980, tout en continuant à participer ponctuellement à la série, il produit de nombreuses émissions enfantines pour la BBC, en poursuivant conjointement une brillante carrière d’auteur pour la jeunesse, débutée par la novélisation de 64 épisodes du Dr Who !

Fiche de Mauritius Penny des sites étrangers :

En anglais

http://theavengers.tv/forever/gale1-7.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/season2/207.html
http://deadline.theavengers.tv/GaleS1-07-MauritiusPenny.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale08.htm

 

 

TUEURS A GAGE

(THE REMOVAL MEN)

Tournage : Octobre 1962

Diffusion : ITV, 3 novembre 1962 – 13ème RUE 22 février 1998

Scénario : Roger Marshall & Jeremy Scott

Réalisation : Don Leaver

Edwin Richfield (Bug Siegel), Reed de Rouen (Jack Dragna), Patricia Denys (Cecile Dragna), George Roderick (Binaggio), Douglas Muir (One-Ten), Hira Talfrey (Charlie), Edina Ronay (Nicole Cauvin), Donald Tandy (Godard), Ivor Dean (Harbor Officer), Hugo de Vernier (Jailer), George Little (Waiter), Julie Stevens (Venus Smith), The Dave Lee Trio.

Résumé

Dans le cabaret de la Cote d’Azur où se produit Venus Smith, deux hommes trament un assassinat. Steed, lui entre dans l'appartement de l'un de ces meurtriers afin d’en ouvrir le coffre fort, mais l’endroit n’est pas inoccupé…


CRITIQUES


Estuaire44 21 juin 2007

Ce deuxième volet de la séquence Vénus Smith apparaît nettement moins réussi que le précèdent (Le Décapode).

La responsabilité en revient principalement à un scénario particulièrement faible, se résumant au déroulement très classique d'une infiltration. Dépourvus de la délicieuse excentricité des périodes Emma Peel et Tara King, les épisodes de cette saison 2, cantonnés au polar et à l'espionnage classiques, ont réellement besoin d'une intrigue astucieuse pour parvenir à exister. Or aucun poncif ne nous est ici épargné : le patron crédule, le second méfiant et jaloux, les coups tordus pour s'imposer et, une fois dans la place, le suspens tout relatif de la découverte éventuelle de l'imposture. On se retrouve au total devant un vrai cliché, cousu de fil blanc et dénué de toute surprise ou rebondissement.

Le manque de consistance de l'épisode se voit renforcé par le criant manque de saveur et de crédibilité des adversaires du jour. Pas un seul instant on ne perçoit en quoi le gang est à ce point redoutable. Le chef parait stupéfiant de naïveté et bien limité pour un criminel international, il se fait si aisément manipuler par Steed que cela en devient risible. Pour le reste on se retrouve face à une femme alcoolique et un second couteau pittoresque... Seul le bras droit, auquel Edwin Richfield apporte toute sa menaçante présence, fait preuve de lucidité et d'une redoutable opiniâtreté, mais au point qu'il en devient lui aussi caricatural !

De plus on se perd en conjectures sur l’origine de l'implication du Ministère dans cette affaire. One-Ten explique à Steed que celle-ci revêt une dimension politique, mais celle-ci apparaît néanmoins entièrement française. En effet Aluda est à l'évidence l'Algérie, 1962 marquant le pic de la violence de l'OAS, avant et après les Accords d'Evian. L'intervention anglaise paraissant à ce point improbable, on peut légitimement soupçonner les auteurs d'avoir voulu réaliser un épisode sur la prestigieuse Côte d'Azur, le reste suivant vaille que vaille...

Sans être totalement figée, la mise en scène demeure sans génie particulier, Don Leaver remplit son contrat mais sans brio. Les décors sont réussis, notamment ceux de la boite de nuit. Fait rare durant la saison 2, des scènes sont tournées en décor réel, ce qui nous vaut des vues très intéressantes d'un bâtiment caractéristique de l'époque.

Le duo vedette semble lui aussi en retrait. Vénus Smith n'a qu'une seule véritable scène à défendre, celle où Steed la roule dans la farine une fois de plus. Il est vrai que ce dialogue-ci constitue un brillant moment de comédie, très bien amené. Steed s'y montre particulièrement machiavélique (on pourrait dire diabolique) et c'est avec une certaine cruauté que l'on s'amuse beaucoup aux dépens de l'attendrissante jeune femme! Malheureusement Vénus est cantonnée par la suite au seul rôle du boulet que Steed doit traîner jusqu'à la fin de l'épisode, ce qui rend son personnage passablement ennuyeux car privé de son ressort comique. Elle entonne tout de même An occasional man avec une énergie communicative, tandis que ses musiciens réalisent un instrumental assez éblouissant! Vénus nous quitte tout de même sur un de ces charmants énervements dont elle a le secret et un dialogue très enlevé avec Steed.

Steed apparaît plus mauvais garçon que jamais! Il n'a certes pas à forcer son talent pour intégrer le gang des tueurs... Le personnage qu’il joue n’a aucun cachet, on reste bien loin de ses flamboyantes compositions des saisons ultérieures. Il domine si outrageusement ses adversaires que ses péripéties ne nous intéressent guère. On note avec plaisir qu'une vraie connivence existe avec One-Ten, leur relation ne se contente pas d'être simplement fonctionnelle. Dans ce cadre de polar bas de gamme, Patrick Macnee ne trouve guère d'occasion de mettre en valeur, mais ses tentatives se verraient de toutes manières annihilées par la tenue estivale hideuse qu'il arbore durant une bonne partie de l'épisode! Ce polo blanc et cette veste informe seraient désastreux sur n'importe qui, mais sur lui ils deviennent insoutenables ! Pourquoi pas des charentaises pendant qu’on y est ? Hormis celle d’entrée avec Vénus, Les scènes les plus intéressantes de Steed sont encore celles où il bronze sur le sable en papotant avec One-Ten puis avec Vénus.

Ce qui sauve l'épisode du naufrage, c'est bien entendu l’ambiance française, qui nous vaut une quantité de scènes assez irrésistibles. Voir un épisode des Avengers débuter par la confection d’un pastis passablement corsé n’est ainsi pas banal ! Le son d’un accordéon vient également se faire entendre par la suite. Les accents sont caricaturaux à souhait, produisant un effet vraiment hilarant !

Cette incursion très plaisante dans notre doux pays se voit couronnée par la remarquable apparition de la sculpturale Edina Ronay, dont le personnage fait irrésistiblement penser à Brigitte Bardot. En 1962 le sex-symbol français des années 60 connaît une fulgurante ascension et Nicole Cauvin en donne un portrait aussi caustique qu’irrésistible ! L’austère One-Ten ne peut lui résister : après que dans une première scène très drôle où, en digne Anglais, il se scandalise des dispendieuses mœurs françaises, on le voit monter un bobard monstrueux à Nicole pour rester avec elle quelques jours de plus ! Cette scène nous rappelle également que 1962 est également l’année où triomphe le bikini… Le ton français et l’esprit perpétuellement estival de la Côte d’Azur finissent par donner des couleurs à cet épisode bien pale par ailleurs.

EN BREF : Les Avengers partent en vacance sur la Cote d’Azur, où il ne se passe pas grand-chose entre deux séances de bronzage de Steed. La French Touch nous offre tout de même de bons moments !


VIDÉO


Nicole Cauvin !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


Tournage


Continuité

o S’adressant à Vénus, son pianiste lui déclare All right, Julie (7’16’’), confondant le personnage et son interprète !

o Lors de la rencontre dans la boite de nuit (41’01’’), l’ombre du micro du preneur de son apparaît sur les épaules et la tête de Cécile Dragna :

o Une ombre mouvante apparaît dans le dos de Steed lors du face à face final (41’30’’).


Détails

o Titre originel : The most expensive commodity.

o On remarque une superbe faute d’orthographe, la boite de nuit et la plage s’intitulant Les Centaurs… Si le Français des producteurs n’est donc pas… sans tort, Steed et Vénus s’en sortent très bien, commandant fort distinctement un citron pressé et un cognac !

o Les noms des tueurs à gage font référence à des gangsters bien réels : Bugsy Siegel (1906-1947) fut une grande figure du crime organisé. Il joua un grand rôle dans le développement de Las Vegas durant les années 30, avant d’être abattu par des rivaux. Il eut comme garde du corps le fameux Mickey Cohen, futur roi de la pègre apparaissant dans les livres de James Ellroy. Jack Dragna (1891-1956), issu comme Siegel du Syndicat de Chicago, s’établit à Los Angeles et devint l'un de ses pires ennemis. Il eut la chance de mourir de mort naturelle.

o French Riviera est le terme anglais désignant la Côte d'Azur. Il provient du vieil Occitan Ribiera, signifiant rivière. Les aristocrates et gens fortunés commencèrent à affluer dans cette région à la fin du XIXième siècle, les Anglais étant particulièrement nombreux à effectuer le voyage. Il est à noter que ces riches touristes venaient l'hiver pour profiter de la douceur du climat et de l'air marin, le tourisme estival ne masse ne venant que bien plus tard. Churchill était ainsi un pratiquant assidu de la Côte d'Azur, c'est d'ailleurs là qu'il a rédigé ses mémoires, dans la villa de Coco Chanel. Cette prédilection anglaise pour la Côte d'Azur a laissé sa trace dans certains lieux, comme la fameuse Promenade des Anglais à Nice, elle permet également de mieux comprendre ce que Steed et One-Ten viennent faire dans cette histoire! Il existe également une Italian Riviera, correspondant au Golfe de gênes, le terme français riviera recouvrant la côte des deux côtés de la frontière.

Acteurs - Actrices

o Edwin Richfield (1921-1990) a joué dans cinq autres épisodes de la série : La trapéziste de la saison 1, L'éléphant blanc de la saison 3, Faites de beaux rêves de la saison 4, La chasse au trésor de la saison 5 et Miroirs de la saison 6. Il a également joué à la télévision dans Ivanhoé et Destination danger.

o Reed de Rouen (1921-1986) a mené une double carrière d’acteur et d’auteur. Il a ainsi joué dans l’épisode The far distant dead (saison 1) et écrit le scénario de Six mains sur la table (saison 2). Il est également apparu dans The troubleshooters, Dr Who, Z Cars et L’homme à la valise, tout en écrivant deux épisodes ce cette dernière série. Il a également beaucoup joué au théâtre, créant ainsi en 1955, au très moderne Queen’s Theatre Hornchurch, Un tramway nommé désir, dans le rôle du fameux Stanley, interprété à l’écran par Marlon Brando.

o George Roderick (1976) est apparu dans l’épisode Crescent Moon (saison 1) ainsi que dans de nombreuses autres séries : Man from Interpol, Z Cars, Les champions, Amicalement Votre

o Douglas Muir (1904-1966) s’est fait connaître dans The Appleyards, considéré comme le premier soap opera anglais. Après une première collaboration avec Patrick Macnee dans Scrooge (1951) il incarne One-Ten, le supérieur de Steed, dans pas moins de 10 épisodes des Avengers : Diamonds cut diamond, The springers, Death on the slipway, The tunnel of fear, The deadly Air (saison 1), Missive de mort, Warlock, Monsieur Nounours, Tueurs à gage, et L’argile immortelle (saison 2). Il participera par la suite à quelques autres séries (Z Cars, Le Saint).

o Edina Ronay (1945) apparaît également dans l’épisode Le cocon (saison 3). Elle s’est surtout fait connaître comme mannequin, sa carrière d’actrice se limitant à quelques apparitions durant les années 60 (Les champions, Department S, Prehistoric Women), avant de devenir créatrice à succès de vêtements. Elle est la fille du célèbre critique culinaire d’origine hongroise Egon Ronay, auteur des très populaires Egon Ronay’s guides to British eateries. Dans son propre restaurant, The Marquee (en face d’Harrods), il contribua au renouveau de la cuisine française dans le Londres d’après guerre. Steed fait terriblement penser à lui dans son interprétation de Monsieur Gourmet, dans Avec vue imprenable (saison 4). Edina Ronay est aussi la mère de Shebah Ronay, également modèle et actrice. Edina, qui fut très proches des Beatles et des autres vedettes de l’époque, raconte que durant les années 60, tout ce petit monde ne se nourrissait que de steaks et de salade (la minceur étant une obsession), avant de devenir hippie et végétarien durant les années 70, au grand dégoût de son père !

o Ivor Dean (1917-1974) a joué le rôle de l'inspecteur Claude Eustace Teal dans 23 épisodes de la série Le Saint avec Roger Moore entre 1963 et 1969. Il a joué dans deux autres épisodes de la série : La chasse au trésor, saison 5 et Le document disparu, saison 6. Egalement à l'écran dans Amicalement votre, Jason King.

o Julie Stevens (1936) a suivi des études d’infirmière puis fait du théâtre avant de se lancer à la télévision. Malgré d’autres apparitions dans d’autres séries télévisées (Z Cars, Girls about town…) son rôle le plus important demeure celui de Vénus Smith, une chanteuse de Music-hall collaboratrice occasionnelle, et parfois involontaire de Steed. Celle-ci apparaîtra dans six épisodes de la saison 2 : Le Décapode, Tueur à gage, La boîte à trucs, L’école des Traîtres L’homme dans le miroir et Le clan des Grenouilles, où elle interprète à chaque fois au moins un numéro musical. Une grossesse et le succès de Cathy Gale entraîneront son départ. Julie Stevens demeure principalement connue comme animatrice d’émissions de télévision pour la jeunesse. Elle a ainsi animé, au début des années 60, The Sunday breaks (ABC), un programme religieux pour adolescents, puis, durant les années 70, Play school (BBC), destiné à la petite enfance. En 1989, elle crée même de nouvelles chansons pour l’émission enfantine de la BBC Look and Read !

A noter que…

o Notes édition DVD Optimum:

Commentaire vidéo: Dans sa présentation, Julie Stevens se souvient que le pianiste de l’orchestre était un merveilleux musicien, avec de très grandes mains. Pour le tournage de la scène où Vénus chante en jouant du piano sous la menace des bandits, elle avait répété en sa compagnie durant deux semaines, afin d’apprendre les mouvements. C’est Julie qui avait suggéré l’usage du piano et elle est fière d’avoir pu jouer le morceau sans erreur ni trucage, alors qu’elle avait un trac épouvantable.

Suppléments: Le script et la galerie photo traditionnels sont au rendez-vous, avec notamment un impressionnant panorama d’ensemble du plateau.

o Les Avengers se sont déjà rendus en France, dans l’épisode Carburant 23, (Cathy Gale).

o Roger Marshall (1934) fut un des auteurs les plus importants des Avengers. Il écrivit pas moins de quinze épisodes, de la saison 2 à la saison 5, donnant naissance à quelques uns des plus beaux moments de la série. Il a ainsi écrit : Tueurs à gage, Mort d’un grand danois, La loi du silence (saison 2), La toison d’or, Mort d’un ordonnance, La cage dorée, La mandragore (saison 3), Meurtres par téléphone, Avec vue imprenable, La poussière qui tue, l’heure perdue, Maille à partir avec les taties, Les chevaliers de la mort (saison 4), Une petite gare désaffectée et Un petit déjeuner trop lourd (saison 5).  Il a participé à l’écriture d’autres séries : Public Eye, Armchair Theatre, Lovejoy

o Don Leaver (1929) mettra en scène 20 épisodes des Avengers, majoritairement dans les saisons 1 et 2. Ses réalisations se révéleront souvent atones et assez plates, à la considérable exception du fameux L’héritage diabolique (saison 4).

Fiche de Tueurs à gage des sites étrangers :

En anglais

http://theavengers.tv/forever/gale1-6.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/season2/206.html
http://deadline.theavengers.tv/GaleS1-06-RemovalMen.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale07.htm

 

 
 

LE POINT DE MIRE

( BULLSEYE)

Tournage : Septembre 1962

Diffusion : ITV, 20 Octobre 1962– 13ième Rue, 15 Janvier 1998

Scénario : Eric Paice

Réalisation : Peter Hammond Ronald Radd (Henry Cade), Charles Carson (Brigadier Williamson), Judy Parfitt (Miss Ellis), Felix Deebank (Young), Mitzi Rogers (Jean), Robin Wentworth (Foreman), Fred Harris (Inspector), Bernard Kay (Karl), Laurie Leigh (Dorothy), John Frawley (Reynolds), Graeme Bruce (Shareholder).

Résumé

Des armes anglaises sont exportées en contrebande vers l’Afrique, déstabilisant la région. Dans ce contexte, l’attention de Steed se porte sur le dirigeant d’une importante société d’armement, assassiné au moment où Cade, financier brutal, tente de s’emparer de l’entreprise. Il fait nommer Cathy Gale au conseil d’administration pour tenter d’y voir plus clair…


CRITIQUES


Estuaire44 26 août 2007

Le point de mire se caractérise avant tout par une excellente intrigue, bien dans la manière d’Eric Paice, sachant mêler un suspens rondement mené et une belle description d’un milieu. Cette écriture relevée tranche efficacement avec les déroulements bien trop linéaires et sans surprises, caractérisant nombres d’épisodes de cette saison. Nous nous retrouvons ici face à une énigme dans la grande tradition d’Agatha Christie, résolue par une habile association de malfaiteurs, mais également confrontés à une atmosphère délétère digne d’un roman noir de la plus belle eau. En effet la description de la Anderson's small arms Ltd montre, sous une apparence d’une ancienne et respectable entreprise, un groupe de personnages singulièrement peu reluisants. Cette vue en coupe prend cette fois des allures de Simenon : rivalités sourdes, cupidité, couples sordides…

Cette superbe écriture va de pair avec la mise en scène inventive de Peter Hammond, auteur de nombreux effets de caméra réussis, évitant aussi souvent que possible les sempiternels plans fixes. Bien que la qualité de l’image et du son oit, pour une fois, très correcte, la faiblesse des moyens, apparaît particulièrement criante dans les divers décors de l’épisode, hormis le somptueux (et très nouveau riche) appartement de Cade. Pour y pallier, la mise en scène abuse de la technique éprouvée des gros plans sur les personnages, afin de cacher la misère. Les rencontres de Steed et Cathy à la Bourse deviennent ainsi presque étouffantes avec de plus, des inserts s’avérant assez maladroits. On a l’impression que l’épisode, déjà bien rempli cherche à trop en faire sans en avoir vraiment les ressources matérielles.

La qualité d’écriture du scénario se retrouve chez les personnages secondaires. Les membres de la société, excellemment interprétés, montrent tous une personnalité peu reluisante, la prime en revenant au bouillant Brigadier, dont l’opposition se révèle due à des questions bien plus terre à terre que morales. Malgré ses rodomontades, il finit d’ailleurs par se faire acheter, comme les autres, par Cade. Il en va de même pour toute la hiérarchie, de la simple secrétaire jusqu'aux directeurs. Judy Parfitt incarne avec brio une des trop rares opposantes féminines de cette saison. Avec efficacité et parfaite maîtrise de soi, Miss Ellis constitue un pendant de choix à Cathy Gale, leur duel final concluant l'action avec à-propos.

Mais c'est surtout le flamboyant Cade qui focalise l'attention. Ouvertement cynique mais aussi intelligent et charismatique (superbe composition de Ronald Radd), il semble finalement plus honnête que les tristes sires précédents. Utilisant des outils financiers modernes (OPE, démembrements brutaux d 'entreprises, téléscripteurs...) il tranche avec l'aspect passéiste de la firme d'armement et illustre l'émergence du capitalisme contemporain, essentiellement financier et détaché des réalités industrielles. Les outrances du personnage (il va jusqu'à vouloir fusionner des fabricants de stylos et de biscuits!) annoncent ainsi la verve satirique que développera brillamment la saison 4 de la série.

Pour démêler l'écheveau complexe de cette histoire, il,fallait bien tout le courage, la finesse d'esprit et l'esprit d'initiative d'une Catherine Gale. Au fil des épisodes on s'amuse à voir s'accroître la liste déjà impressionnante de ses compétences, rappelant, de ce point de vue, Emma Peel... On s'aperçoit ici qu'elle maîtrise parfaitement la lecture des bilans comptables ainsi que les rouages de la haute finance, tandis qu'elle se révèle tireuse d'élite... Elle semble de plus éprouver beaucoup d'entrain à mener à bien cette affaire, sans doute notre ethnologue prend-t-elle plaisir à découvrir une population aussi pittoresque! Incarnée avec fougue et tempérament par Honor Blackman, Cathy s'avère une enquêteuse avisée, sachant user aussi bien de ses petites cellules grises que de ses aptitudes au combat, toujours plus affirmées. Ses duels avec Cade ponctuent l'épisode de morceaux de bravoure réjouissants, d'autant qu'elle se découvre plus d'une affinité avec cette homme très direct et caustique...

Toutefois l'on ne peut que regretter qu'elle accomplisse seule cette performance. En effet Steed apparaît singulièrement en retrait, revêtant plus le rôle épisodique d'un One-Ten que d'un véritable partenaire. Ce parti-pris semble étonnant, sas doute se justifie-t-il par les nécessités de l'écriture d'une intrigue déjà très riche, mais cette quasi absence demeure un prix bien lourd à payer... Cette carence se voit du moins partiellement compensée par la qualité et la vivacité des interventions de notre héros, où ne manquent ni son cynisme amusant, ni les crispations toujours piquantes avec Cathy. Steed pénètre enfin directement dans l'histoire lors de la scène finale, où sa petite compétition avec Cade donne lieu à l’un des meilleurs tags de la saison. Décidément, Cathy ne considère pas son partenaire comme unique point de mire!

EN BREF : Un excellent épisode, bénéficiant d'un solide scénario et d'une belle galerie de portraits. Le duo Cade-Cathy Gale s'avère très amusant, de quoi s'inquiéter pour la cote de Steed, très en retrait !


VIDÉO


Un duel au féminin!


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


Tournage


Continuité

o Alors que Jean est censée écouter des messages, on s’aperçoit que le magnétophone ne fonctionne pas (1’07’’) :

o L’ombre du micro défile sur la nuque du policier interrogeant Jean (32’37’’) .

 


Détails

o On peut s’étonner de voir Steed choisir un lieu aussi passant que la Bourse pour montrer un pistolet à Cathy !

o Il est également surprenant qu’une entreprise d’armement, fournissant le Ministère de la Défense puisse être ainsi vendue du jour au lendemain à des étrangers. Même à la City, le secteur stratégique échappe aux règles du libre marché !

o La brochure tenue par un inconnu puis ultérieurement par Cathy indique : The Stock Exchange : a free market through which your money is put to work and employment is created « La Bourse, un libre marché grâce auquel votre argent travaille et des emplois sont créés ». Tout un programme!

o Même chargés à blanc, à une aussi courte distance, l’impact des tirs de Miss Ellis devrait, pour le moins, couper le souffle à Cathy Gale.

o I think it’s better to not get mixed up with types like him. You never know where you'll end up! déclare Steed à Cathy, avec le sourire, à propos de Cade. On appelle cela un culot d’acier...

o Tanger : Il n’est guère étonnant de voir Steed désigner Tanger comme point névralgique du trafic d’armes. En effet, suite à la crise diplomatique aboutissant à la Conférence d’Algésiras, un statut international est conféré à ce port ouvert sur le monde, entre Atlantique, Méditerranée et Afrique, de 1923 à 1956. Cette situation favorisera un grand développement du négoce, mais aussi de la contrebande comme de l’espionnage. Le rattachement au Royaume du Maroc s’accompagnera d’ailleurs de la création d’une zone franche en 1960, avec une grande liberté de commerce maintenue. La culture populaire s’emparera de cet état de fait en l’amplifiant, conférant à Tanger une aura interlope et un statut de carrefour mondial des agents secrets de la Guerre Froide. Ce thème apparaîtra dans un nombre considérable de romans comme de films. C’est ainsi que Red Grant, le tueur blond du film Bons baisers de Russie (1961) y sera recruté par le SPECTRE. De même Brad Whitaker y établira son quartier général dans Tuer n’est pas jouer (1987).

Acteurs - Actrices

o Ronald Radd (1929-1976) a participé à deux autres épisodes de la série : Le retour du traître (saison 3) et Mission très improbable (saison 5). Egalement vu dans Destination danger (2 épisodes), Le Prisonnier (c'est la tour dans Echec et mat), Le Saint (3 épisodes), Les champions, Département S, Jason King, L'aventurier, Thriller, Poigne de fer et séduction. Il est décédé d'une hémorragie cérébrale après une représentation.

o Charles Garson (1885-1977) s’est fait connaître sur scène durant les années comme comédien shakespearien, avant de réaliser une belle carrière au cinéma (The Dreyfus Case, 1931). Il a participé activement durant la guerre aux productions théâtrales ENSA, destinées à soutenir le moral des troupes. A la fin du conflit, il se spécialise dans les rôles de vieil homme distingué, apparaissant dans de nombreuses séries prestigieuses (Z-Cars, Gideon’s way, Dixon of Dock Green…).

o Judy Parfitt (1935) est apparue dans trois autres épisodes : L’éléphant blanc (saison 3), Remontons le temps (saison 5) et George et Fred (saison 6). Comédienne shakespearienne réputée, issue de la Royal Academy of Dramatic Arts, elle connaît de grands succès sur scène durant les années 50. Elle reste une des actrices ayant le plus fréquemment apparue dans les séries des années 60 et 70 (Adam Adamant lives !, Z-Cars, Poigne de fer et séduction, Le Saint…) Elle a également participé à de prestigieuses adaptations littéraires (Hamlet, 1969). Encore active aujourd’hui, elle a tenu un des rôles principaux du magnifique film La jeune fille et la perle (2003).

o Felix Deebank demeure essentiellement connu comme comédien de théâtre, ayant connu de grands succès à Broadway durant les années 50. Sa participation aux Avengers sera son dernier rôle à l’écran.

A noter que…

o Titre original : Dead on target.

o L’épisode Les oeufs d’or de cette même saison verra également Steed demeurer en retrait.

o Pour la première fois Cathy Gale porte le chapeau noir, vaguement espagnol, qu’elle arborera avec superbe à de multiples reprises au cours de la saison.

o Steed semble avoir des relations dans le monde de la finance et être coutumier de la Bourse, cela se vérifiera dans Meurtres à épisodes (saison 5), où il apparaît très proche de millionnaires.

o Eric Paice (1926-1989) sera l’auteur de sept épisodes : Dead of winter (saison 1), Mort en vol, Le décapode, Le point de mire, Le festin de pierres (saison 2), Le cinq novembre, Les petits miracles et Esprit de corps (saison 3). Il fera parfois preuve d’une belle astuce, notamment dans Mort en vol, Le point de mire et Les Petits Miracles.

o Peter Hammond (1923-2011) est une figure importante de la série car il a réalisé pas moins de 19 épisodes, durant les saisons 1 (neuf épisodes, dont Passage à tabac), 2 (Warlock, Le point de mire, Mort d’un grand Danois, Les œufs d’or, La loi du silence) et 3 (Plaidoirie pour un meurtre, La toison d’or, Ne vous retournez pas, Le piège à rats idéal, Seconde vue). Il a participé à de nombreuses autres séries (Rumpole of The Bailey, Shades of greene…). Plus récemment il a tourné neuf épisodes du Sherlock Holmes de Jeremy Brett.

Fiche du Point de Mire des sites étrangers :

En anglais

http://theavengers.tv/forever/gale1-4.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/season2/204.html
http://deadline.theavengers.tv/GaleS1-04-Bullseye.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/gale05.htm

En espagnol

http://losvengadores.theavengers.tv/cathy_bullseye.htm