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Parole de flicAstérix aux Jeux Olympiques

Saga Alain Delon

Ne réveillez pas un flic qui dort (1988)

NE RÉVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT

Résumé :

Des policiers exécutent des bandits sans sommation, sous la houlette du commissaire Scatti. On charge alors le commissaire divisionnaire Grindel de trouver les meurtriers. Alors qu'il mène son enquête et va voir un de ses indics : Le Stéphanois, ce dernier se fait tuer. Grindel qui n'avait fait part de ce rendez-vous qu'à deux personnes, soupçonne Lutz, un de ses deux assistants. Mais, Lutz, se tue en se jetant par la fenêtre. Grindel découvre qu'une organisation au sein de la police nommée « Fidélité de la Police », l'a gangrenée et qu'elle est menée par Scatti, Grindel découvre par la même occasion que son supérieur hiérarchique est aussi dans le coup. Heureusement, à la suite d'un traquenard mortel raté, Grindel a assuré ses arrières, et en fini avec Scatti et le reste de « Fidélité de la Police » est arrêté.

Critique :

Alain Delon nous revient dans le rôle d'un flic, rôle qu'il affectionne depuis un moment dans ses films. Réalisé à nouveau par José Pinheiro, c'est en fait toute l'équipe de Parole de Flic qui est reprise pour ce nouveau long-métrage. Par contre, d'entrée de jeu on sent comme un malaise avec Ne Réveillez pas un Flic qui Dort, en effet, je ne sais pas si c'est dû à la co-production avec TF1, mais plutôt qu'un film, on a l 'impression de se retrouver devant, justement, un mauvais téléfilm de TF1. Ce que je vais dire est une opinion bien personnelle, mais c'est mal joué, très mal joué, du début à la fin du film.

Michel Serrault (La Cage aux Folles, Le Bonheur est dans le Pré, On ne Meurt que 2 fois) qui était extraordinaire par exemple dans Garde à Vue avec Ventura, est ici très mauvais, et ne nous livre vraiment pas une prestation mémorable. Alain Delon se fait vieux dans ce film et ça se voit. À leurs côtés nous trouvons : Xavier Deluc (Sections de Recherches, Commissaire Moulin, Léa Parker) acteur qui était très en vogue dans la fin des années 80 – années 90, mais qui malheureusement ne percera pas et ne deviendra pas un jeune premier. Nous avons également Bernard Farcy (Le Solitaire, Grosse Fatigue, Le Pacte des Loups) le très connu Commissaire Gibert de la saga des Taxi.

Pour les autres seconds rôles, il y a Patrick Catalifo qui incarne Péret, Raymond Gérôme qui joue Cazalières, le supérieur hiérarchique (et traître) de Grindel, vous avez même une petite apparition de Vivien Savage, le chanteur bien connu avec son titre La P'tite Lady, il était meilleur comme chanteur que comme acteur : là aussi, sa prestation ne restera pas dans les annales.

Pour la partie féminine, c'est Roxan Gould qui joue, cette fois-ci, la petite amie de Delon à l'écran, mannequin qui n'aura pas une immense carrière au cinéma et qui s'arrêtera de travailler dans les années 90. On s'ennuie donc rapidement, et on voit passer les 1H35 qu'il dure, malgré qu'il y ai de l'action, et beaucoup de violence, il est dans la lignée des films de cette époque qui était assez sanguinolents et violents. Des scènes chocs comme celle des squelettes qui brûlent lorsque l'estafette des gendarmes se fait détruire au lance-roquettes, ou encore lorsqu'un bandit prend feu et qu'il brûle totalement. Vous avez aussi la scène où le commissaire Latueva se plante une épée dans la gorge pour se tuer... C'est vraiment pas du meilleur effet par moment, je ne suis pas sûr que ça apporte réellement quelque chose au film.

Pour la partie technique, ça peut aller, les extérieurs ne sont vraiment pas mémorables non plus, et comme je le disais plus haut, je trouve que les acteurs jouent de façon très mauvaise. La musique est signée Pino Marchese, et là aussi, elle est à l'image du film, elle ne vous marquera pas plus que ça. Cette époque sonnera la fin de deux monstres sacrés en France : Delon et Belmondo, dont les films ne fonctionnaient plus au cinéma. On peut le comprendre lorsque l'on voit Ne Réveillez pas un Flic qui Dort, la même année, quelques mois auparavant était sorti : Piège de Cristal (Die Hard), or on peut dire ce que l'on veut du cinéma américain, mais Grindel est tout de même loin, très loin, en dessous de John McCLane et surtout de sa mise en scène réussie !

D'ailleurs, le film marchera moyennement en France, un peu plus de 800 milles entrées, à peine plus de 50 milles entrées en Espagne. Il était temps pour Delon de prendre sa retraite, et dont la carrière se terminera pour de bon à la fin des années 90 – début 2000. Une page se tournait, d'autres standards prenaient le relais sur le grand écran.

Anecdotes :

  • Les Inconnus feront une parodie du film, Ne Réveillez pas les couilles d'un Flic qui Dort.

  • Le film est assez fidèle au roman, seul le personnage de Delon fut totalement modifié, en effet dans le roman, Grindel est un policier usé, malade, en fin de carrière et célibataire. À la demande de Delon, il se transformera à l'écran en un super flic, et de surcroît commissaire divisionnaire qui ne lâche rien, en plus dans le film il vit avec une superbe jeune femme qui est mannequin.

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Le BattantNe réveillez pas un flic qui dort

Saga Alain Delon

Parole de flic (1985)

PAROLE DE FLIC

Résumé :

Daniel Pratt est un ancien policier qui vit au Congo. Pendant ce temps, sa fille, participe à un vol de matériel vidéo avec des copains. Mais ceux-ci, alors qu'ils vont s'enfuir avec leur butin, se font tuer par 5 hommes tous habillés de noir. Daniel Pratt revient alors en France pour enterrer sa fille, et se met en tête de la venger. Il recherche et trouve les meurtriers, et Pratt commence à les éliminer un à un. C'est alors qu'il découvre que celui qui commande la bande, n'est autre que son ami le commissaire Reiner.

Critique :

Alain Delon revient dans un nouveau film où il est encore l'acteur, le producteur, en partie le réalisateur et aussi chanteur ! Nous y reviendrons plus tard. Le film est réalisé par José Pinheiro (Family Rock, La Femme Fardée, Les Mots pour le Dire) qui n'a pas une grosse filmographie et qui a alterné avec la télévision. Sur Parole de Flic, il est assisté de Frédéric Blum dont le CV n'est pas plus étoffé. Personnellement, de toutes façons, je n'ai jamais vraiment bien compris le travail d'assistant réalisateur.

Delon livre dans ce film une prestation assez inégale, de mon point de vue, ainsi par exemple la scène du début du film au Congo où il fait sa partie de cartes, puis se bat est vraiment pas géniale, et c'est assez 'too much'. Ou bien encore la scène du garage, lorsque Pratt arrive et se fait cueillir par les gendarmes, c'est assez grotesque également. Tout comme la fin de la course poursuite en voitures qui se termine dans le Rhône avec la musique de l'opéra : ridicule à souhait, de mon avis personnel. À côté de cela, vers la fin du film, vous avez la scène où Delon se déguise en clown et fait le show devant les enfants et cette scène là est tout simplement extraordinaire ! Alors, honnêtement, je ne sais pas si elle a été répétée avant, où si c'est du pris sur le vif, mais rien que pour ça, le film vaut la peine d'être regardé et Delon ne démérite pas. Ensuite pendant le reste du long-métrage, Delon se prend pour Belmondo avec des cascades dignes de Bebel. Je trouve sa prestation vraiment inégale, d'autant qu'il surjoue assez souvent la plupart du temps dans le film.

À ses côtés, on retrouve un acteur que j'affectionne particulièrement : Jacques Perrin (L'Ombre, Section Spéciale, Les Choristes) dans le rôle encore une fois d'un faux ami du personnage de Delon et qui est sans que Pratt le sache au départ, l'homme qu'il devra abattre pour venger sa fille. Jacques Perrin n'a pas un grand temps de présence à l'écran, mais il fait parti de ces acteurs qui retiennent immédiatement l'attention du spectateur, tellement ils ont un charisme inimaginable. Viennent ensuite les seconds rôles, où nous avons Vincent Lindon (La Crise, Paparazzi, Les Salauds) tout jeune dans le rôle d'un flic. Nous avons également Jean-François Stévenin, Stéphane Ferrara... Nous avons même Mouss Diouf, qui n'est pas crédité ! Pour la partie féminine, c'est Fiona Gélin (Le Grand Carnaval, Escalier C, La Dernière Escale) qui a le rôle principal et les spectateurs masculins seront ravis de la voir dans une (courte) scène complètement nue pour admirer son anatomie. Mais celle qui là aussi, j'adore, et qui crève l'écran même si elle n'a qu'un petit rôle également : c'est Eva Darlan (Le Jouet, La Petite Amie, Les Patriotes) dans le rôle de la femme de Reiner, là aussi on ne voit qu'elle à l'écran pendant qu'elle y est présente, c'est juste magique.

Et c'est ce qui est dommage avec ce film, on a un bon casting, des acteurs qui font bien le boulot, mais tout ceci est pourtant gâché par le reste qui n’est réellement pas à niveau, pour la faire courte, ça vole vraiment pas haut. Le film a d'ailleurs, plusieurs ambiances selon la période à laquelle on est en train de le regarder dans sa durée : par exemple au début il fait beaucoup penser à la série anglaise Les Professionnels et notamment un épisode violent avec des fans du Ku Klux Klan et qui avait été jugé trop dur pour être diffusé, on retrouve la même ambiance dans une partie de Parole de Flic. Puis plus loin dans le film, celui-ci à une ambiance totalement différente qui fait penser à certains mauvais films des années 80. C'est dommage, il ne manquait vraiment pas grand-chose pour qu'il soit au top.

Pour la réalisation, ça tient la route, pas de mauvaises surprises, cette fois-ci, ce n'est pas Paris que vous verrez en extérieur, mais Lyon. La musique de Pino Marchese n'est pas exceptionnelle, elle marque l'action au coup par coup, mais ce n'est réellement pas une composition que vous retiendrez. Et pour le reste, vous aurez la chance d'entendre M. Alain Delon chanter, dans le générique de fin ! Je ne ferai pas de commentaire.

Le film fonctionnera plutôt pas mal en France, avec un peu plus de 2.5 millions d'entrées en France, moins bien dans les autres pays avec un peu plus de 96 milles entrées en Espagne et un peu plus de 214 milles entrées en Allemagne. D'une durée d'une heure quarante à peu près, vous ne vous ennuierez pas, mais certaines scènes du film vous paraîtront vraiment passées de date et appartenant à une autre époque. C'est peut-être ça qui le plombe réellement d'ailleurs.

Anecdotes :

  • Avec ses 2.5 millions d'entrées, Parole de Flic se placera devant le James Bond sorti en 1985 au box office : Dangereusement Vôtre avec Roger Moore.

  • Après deux semi-échecs successifs, Delon avec Parole de Flic décide de changer de casting et d'équipe technique pour tenter de se relancer, ce qui sera un pari assez réussi.

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Le ChocParole de flic

Saga Alain Delon

Le Battant (1983)

LE BATTANT

Résumé :

Pierre Mignot va fermer son bar, lorsqu'un homme reste à boire un verre. Il lui demande de partir, mais ce dernier a un pistolet et est rejoint par deux autres comparses. Mignot pense qu'ils en veulent à sa recette du jour, mais en fait ils sont là pour son ancien ami Jacques Darnay qui va bientôt sortir de prison grâce à une remise de peine. Ce dernier réussi à s'échapper et Darnay vient le retrouver. Peu après, Mignot est tué, et un à un les gens de son entourage, à Darnay, sont tués. Il se tourne alors vers Ruggieri, un truand, qui l'aide du mieux qu'il le peut, mais Darnay apprend par Nathalie, une fille que lui envoie Ruggieri, que c'est ce dernier qui veut les diamants et a fait tuer son entourage. Darnay élimine alors à son tour les hommes de Ruggieri et lui tend un piège. Mais Darnay se fait avoir par Ruggieri, mais grâce à Nathalie, il arrive à se libérer. Et fini par tuer Ruggieri.

Critique :

Nous retrouvons Alain Delon dans un nouveau film réalisé par Alain Delon et produit par... Alain Delon ! Comme ça, on a la totale, au passage il dédie ce film à René Clément son maître, comme il le dit. Alors, Delon avait déjà réalisé d'autres films où il jouait dedans, que vaut ce nouveau long-métrage fait par lui ? Pas grand-chose, j'ai envie de dire tellement je n'ai pas accroché.

Déjà, le premier défaut récurrent est la musique qui prend le pas sur l'image, lorsqu'elle est bien intégrée aux images et discrète ou qu'elle met en valeur ce qui est montré à l'écran, c'est bien. Mais ici, elle est omniprésente tout au long du film, et ça fatigue rapidement. Vraiment. Aux côtés de Delon, nous trouvons François Périer (Le Cercle Rouge, Stavisky, Police Python 357) dans le rôle du faux ami de Darnay, et qui en fait monte tout un stratagème pour récupérer les diamants cachés par Darnay.

Pour les autres petits rôles, nous avons Michel Beaune (Adieu Poulet, Le Professionnel, L'Incorrigible) grand ami de Jean-Paul Belmondo, le rival de Delon. Nous avons les débuts de Richard Anconina (Tchao Pantin, Police, Itinéraire d'un Enfant Gâté), Gérard Hérold... Et bien sûr Pierre Mondy (Signé Furax, Vas-y Maman, Impossible... Pas Français) le très célèbre Sergent-Chef Chaudard des films dédiés à La 7e Compagnie. Ici il interprète le rôle du gentil flic qui veut aider Darnay et lui propose même de lui obtenir la prime de 10% de l'assurance en liquide si il lui remet les diamants. Bien évidemment, le film entretient cette question pendant toute sa durée (2H03 que vous verrez un peu passer) : où sont les diamants ?

Pour la partie féminine du film, le mot d'ordre d'Alain Delon semblait être : toutes, toutes nues ! Que ce soit Anne Parillaud que l'on retrouve à nouveau aux côtés de son petit ami Alain Delon de cette époque, ou encore Marie-Christine Descouard (Le Professionnel, Joyeuses Pâques, Mort d'un Pourri) ou pour finir : Andréa Ferréol (Aldo et Junior, Douce France, La Boîte), vous verrez à toute au minimum leur poitrine et plus pour certaines. Je ne suis pas certain que de nos jours avec les revendications féministes on pourrait encore faire ce type de film avec la condition de la femme qui est assez considérée comme un objet ici, autres temps, autres mœurs comme dirait l'autre. Anne Parillaud qui a le rôle principal n'est vraiment pas extraordinaire, et les deux autres actrices ont un petit rôle. Delon cabotine de l'une à l'autre.

Pour la réalisation, Delon reprend la même équipe technique que Pour la Peau d'un Flic, nous avons donc quelque chose qui tient la route, avec des jolis plans de Paris à nouveau à cette époque (Le Pont Bir-Hakeim, Boulevard Saint-Germain, etc.), évidemment à cause des véhicules utilisés dans le film, on le situe immédiatement dans les années 80 : la renault 5, les 604 peugeot, etc.

Avec encore des téléphones à cadran qui tourne, bref, celui-ci aura du mal à se détacher de son époque.  Mais il fait tout même moins ancré que d'autres. Même s’il y a régulièrement de l'action, comme je l'ai déjà dit plus haut, il y a quand même des longueurs pénibles et surtout avec la musique, ce qui fait que c'est vite lassant, et on regarde vite sa montre. Pour la bande originale du film, justement, elle est signée Christian Dorisse qui à part ce film, faisait surtout de la musique dans le circuit « classique » plutôt que des musiques de films. Moi je la trouve trop omniprésente et elle prend trop le pas sur l'image, elle en devient envahissante et irritante. Le film marchera plutôt pas mal avec un peu plus de 1.9 millions d'entrées en France, et un peu plus de 280 milles entrées en Espagne. Vous pourrez passer un bon moment devant ce film, mais il faudra quand même vous accrocher pour tenir les 2h. Il n'est pour moi pas indispensable dans la filmothèque de Delon.

Anecdotes :

  • Tout au long du film vous avez des clins d'œil à d'autres films d'Alain Delon : Le Samouraï, Pour la Peau d'un Flic..., à vous de les retrouver.
  • Delon fait aussi référence dans le film à deux autres policiers très célèbres : Columbo et Maigret, lorsqu'il voit Pierre Mondy avec ses manières.

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Ne réveillez pas un flic qui dortSois belle et tais-toi (1958)

Saga Alain Delon

Astérix aux Jeux Olympiques (2008)

ASTÉRIX AUX JEUX OLYMPIQUES

Résumé :

Alafolix, gaulois du village d'Astérix est fou amoureux de la princesse grecque Irina. Mais celle-ci a été promise au romain Brutus, qu'elle n'aime pas. Alors qu'ils se rencontrent, Alafolix déclare devant Brutus et la princesse Irina qu'il va gagner les jeux olympiques. Irina, profite alors de cette excuse pour lancer ce défi : elle épousera le gagnant des jeux. Astérix et Obélix décident alors d'y participer pour gagner les jeux et permettre à Alafolix d'épouser la princesse. Mais ils se font disqualifier à cause de leur potion magique. Allant perdre, car Brutus ayant truqué les jeux, Astérix provoque César en lui disant qu'il va être la risée du monde entier s’il cautionne ces pratiques. César annule alors les victoires de son fils Brutus, et déclarera vainqueur ceux qui remporteront l'ultime épreuve des chars. Après bien des péripéties, Alafolix fini par gagner les jeux et épouse sa princesse.

Critique :

Alain Delon, revenait après 10 ans d'absence sur le grand écran, et c'est bien indiqué au début et à la fin du film : sa participation à Astérix aux Jeux Olympiques est exceptionnelle. C'est le 3e volet de la saga après Astérix et Obélix contre César en 1999 et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre en 2002. Réalisé par Frédéric Forestier (Paranoïa, Stars 80, Le Boulet) et Thomas Langmann (Maniac, Colt 45, Double Zéro) un duo de réalisateurs qui n'ont pas vraiment fait de cartons au box-office, au contraire même. C'est donc assez étonnant de voir une production aussi importante confiée à ces deux hommes.

Personnellement, je ne suis pas très fan de cette saga, donc mon avis sera forcément partial. Tout d'abord en lieu et place de Christian Clavier, on retrouve Clovis Cornillac (Scorpion, Les Chevaliers du Ciel, Les Brigades du Tigre) dans le rôle d'Astérix. Sa prestation est somme toute bonne, le problème est qu'il y a tellement de personnages et de vedettes dans ce film, que l'on a l'impression qu'Astérix et Obélix ne sont pas les personnages principaux. C'est toujours Gérard Depardieu (Buffet Froid, Les Valseuses, Fort Saganne) pour incarner Obélix, là aussi rien à redire, ça colle dans le jeu du film allons-nous dire. Viennent ensuite une pléthore de personnages secondaire que nous ne citerons pas tous : Benoît Poelvoorde (Podium, Jean-PhilippeLe Grand Soir) qui interprète Brutus le fils de César et qui est pratiquement la vedette du film : tout est centré sur lui en fait, toutes les intrigues pour tuer son père, les coups fourrés pour remporter les épreuves, etc. Bref, Poelvoorde fait son show, malheureusement ce n'est pas amusant les ¾ du temps.

Ensuite nous avons Alexandre Astier dans le rôle de l'un des conseillers de Brutus, José Garcia, Jean-Pierre Castaldi, Stéphane Rousseau (Les Dangereux, Jour J, Paris à tout Prix) qui joue le rôle de Alafolix l'amoureux de la jolie Irina. Bref, je vous laisse le soin de repérer les autres stars, vous aurez aussi droit à de nombreux caméos dans le film (Zinedine Zidane, Tony Parker, Francis Lalanne, Danny Brillant...). Et enfin, donc, celui qui nous intéresse dans notre saga : Alain Delon en Jules César. Alors, comment dire, sa représentation est pas mauvaise, mais en fait les scénaristes ont trop chargé la mule, et ça en devient agaçant.

Ainsi, Delon déblatère pratiquement tous ses titres de films de sa carrière, revient sans arrêt sur ses trophées et fait des allusions par rapport à ses films, sa carrière, et au bout d'un moment, ce n'est plus un clin d'œil, ça devient rapidement lourd. Ce qui est dommage, car si cela n'avait pas autant été appuyé, ça aurait pu être amusant. Pour le reste, il joue un César imbu de lui-même (ce qu'on lui a souvent reproché en tant qu'acteur) et les blagues avec son fils Brutus ne sont pas extraordinaires, mais disons que l'acteur fait le boulot. Pour les vedettes féminines, c'est Vanessa Hessler qui incarne la princesse Irina, elle est jolie, mais après son rôle n'est pas très étoffé. En plus à la base c'est une mannequin, pas une actrice, et elle n'a donc pas une grosse carrière à l'écran. L'autre vedette étant Adriana Karembeu, mais là aussi c'est un petit rôle (la femme de Sim) et une fois encore c'est une mannequin, pas une actrice à l'origine.

Pour le reste du film, je suis assez mitigé, alors je sais nous étions 2008, mais tout le film fait assez faux, à commencer par les images numériques : tous les effets pour les palais en numérique, les bâtisses, etc. font vraiment pas réels du tout, c'est assez dommage. Et tout le film donne cette impression, que les acteurs n'évoluent que sur du fond vert, et que ça se voit en fait. Pour le reste, c'est un enchaînement de gags, de plaisanteries, jeux de mots, situations cocasses et ainsi de suite, honnêtement, personnellement, je n'ai pas accroché à la majorité de celles-ci, et la seule qui m'a vraiment décroché un fou rire, est la scène où Poelvoorde prend l'écharpe d'Irina sur le visage, puis elle s'enroule autour de son cou et il reste coincé sur la roue de son char en frottant avec son casque contre celle-ci. Les autres, hélas, ne m'ont pas décroché vraiment de rires.

Néanmoins, c'est vif, et il y a sans arrêt de l'animation. Mais ne vous attendez pas à quelque chose d'exceptionnel. La musique signée Frédéric Talgorn (RRRrrrr, Heavy Metal 2000, Fortress) est à l'image du film, elle ne laisse pas un souvenir impérissable. Celui-ci marchera très bien en France avec plus de 6.8 millions d'entrées, et pratiquement le même nombre d'entrée dans le reste de l'Europe, soit près de 14 millions d'entrées au total. Il n'est pas indispensable dans la filmothèque de Delon, mais si vous désirez voir sa dernière apparition sur grand écran, il est à voir.

Anecdotes :

  • Le film fera un vrai carton à l'étranger avec plus de 1.7 millions d'entrées en Russie, plus de 1.5 millions d'entrées en Allemagne, et un peu plus de 600 milles entrées en Belgique, Pologne... en tout il totalisera 9.4 millions d'entrées hors de France ce qui lui permettra d'être rentable.

  • Avec son énorme budget de 78 millions d'euros, Astérix aux Jeux Olympiques fut à l'époque le film le plus cher de l'histoire du cinéma français.

  • Alain Delon reçut un cachet de 1.2 millions d'euros, et devait toucher une prime si le film faisait plus de 10 millions d'entrées.

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