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Plein soleil (1960)

Saga Alain Delon

Sois belle et tais-toi (1958)


SOIS-BELLE ET TAIS-TOI

Résumé :

Un soir des coups de feu éclatent, un nouveau holdup place Vendôme a lieu dans une bijouterie avec des morts, la police pense qu'il s'agit encore un coup d'un certain « Charlemagne ». Ailleurs, Virginie Dumayet est reprise par la police pour être ramenée à la maison de redressement où elle est, elle y fait la connaissance d'Olga avec qui elle s'échappe à nouveau. Arrêtée une fois de plus, elle fait la connaissance de l'inspecteur Jean Morel dont elle tombe amoureuse et qu'elle épouse. Entre meurtres, mensonges, imbroglios et autres vols, Virginie qui aime sincèrement son nouveau mari, va tenter l'impossible pour se sortir des ennuis et garder Jean. Charlemagne sera finalement mis hors d'état de nuire.

Critique :

Deuxième film d'Alain Delon, il n'en est pas encore la vedette. L'histoire est surtout centrée sur le personnage de Mylène Demongeot (Les Trois Mousquetaires, Fantômas, Camping) alors toute jeune et très très jolie et sur celui de Henri Vidal (Série Noire, Les Sept Péchés Capitaux, Une Manche et la Belle) acteur accompli. Il faut dire qu'à cette époque, Mylène Demongeot est déjà une vedette grâce au film qu'elle a tourné un an plus tôt : Les Sorcières de Salem, c'est le début de sa longue carrière qu'on lui connaît. Il en de même pour Henri Vidal, qui a enchaîné des films qui lui ont apporté le succès à l'écran : La Belle que Voilà en 1950, L'étrange Madame X en 1951 ou encore Les Salauds vont en Enfer en 1955.

On retrouve ici à leurs côtés des vedettes en devenir ou qui le sont déjà : Robert Dalban, Darry Cowl, ou encore René Lefèvre. Nous avons même la présence de Roger Hanin (Le Grand Pardon, Rocco et ses Frères, Train d'Enfer) qui deviendra une vedette l'année suivante grâce au film La Valse du Gorille où il reprend le rôle au pied levé après Lino Ventura.

Sois Belle et Tais Toi est réalisé par Marc Allégret à qui l'on doit notamment Fanny ou bien Entrée des Artistes avec Louis Jouvet. Et dont on dit qu'il était un découvreur de talents : en effet, c'est sous sa direction qu'ont commencé des vedettes comme Fernandel, Michèle Morgan, Joséphine Baker... Et a fait jouer dans ses films Bernard Blier, Gérard Philippe, Brigitte Bardot, Daniel Gélin, etc. qui n'étaient pas encore connus.

Ce n'est donc pas un novice qui réalise et qui de surcroît a également écrit le scénario, mais le film n'est vraiment pas extraordinaire. S'ajoute à cela, une réalisation qui n'est vraiment pas homogène ni exceptionnelle. Il y a quelques plans disgracieux et les acteurs doivent aussi combler certains vides, de plus tourné en noir et blanc l'image avec ce format n'est pas exploitée comme elle devrait l'être de manière optimale : je trouve qu'il y a beaucoup de plans sombres et autres ratés.

Bref, bien que l'on ne s'ennuie pas pendant les 1H50 environ du film, on ne peut pas dire non plus qu'on s'amuse sur toute la durée de celui-ci. C'est agréable à regarder mais sans plus, même si il déclenche quelques petits sourires. Le film m'a fait penser à quelques moments, notamment ceux au commissariat à la série Les 5 Dernières Minutes (la série de 1958), tant l'ambiance y est semblable, sûrement le climat des tournages à ce moment-là de cette époque. Il est amusant de voir Delon et Belmondo réunis ensemble à l'écran pour la première fois et de voir que finalement les deux acteurs auront une brillante carrière de façon similaire et pratiquement à la même époque, mais dans des registres assez différents.

Si Belmondo a déjà les attitudes et la manière de jouer que l'on lui connaît, ce n'est pas la même chose pour Delon que l'on voit ici assez expressif et plutôt chaleureux. L'acteur fera évoluer son jeu au fil des années et de la notoriété qu'il va avoir, et le peaufinera au fil de ses films. Ajoutons, que c'est un second rôle pour ce film, néanmoins il est tout de même assez présent pendant toute la durée de celui-ci.  La musique est assurée par Jean Wiener (Ni Vu Ni Connu, Le Capitan, Touchez pas au Grisbi) et propose surtout des thèmes enjoués pour appuyer les situations de la comédie. Le film marchera bien et fera un peu plus de 1.9 millions d'entrées, Allégret réalisera encore quelques bons scores après ce film. Disponible en DVD, il n'est indispensable pour les fans de Delon, mais c'est toujours amusant et passionnant de voir les débuts d'un acteur que l'on apprécie. Réservé aux fans avant tout.

Anecdotes :

  • L'acteur Henri Vidal malgré son statut de vedette et le fait qu'il a tourné avec les plus belles femmes de l'époque de sa carrière avait de gros problèmes de drogue qui causeront sa mort en 1959 à l'âge de 40 ans. Hospitalisé, l'acteur s'enfuit de l'hôpital où il se trouve pour aller retrouver des amis toxicomanes, avant de revenir et de mourir quelques heures après. Il était marié à l'actrice Michèle Morgan.

  • Mylène Demongeot raconte qu'elle n'aurait jamais dû faire ce film, bien qu'elle y ait retrouvé beaucoup de monde qu'elle aimait et que le tournage se soit très bien passé. En effet, elle trouve que c'est une erreur le fait qu'elle ait joué dedans, à l'origine le film était écrit pour Brigitte Bardot mais qui ne pouvait se libérer pour le tournage de celui-ci. On proposa alors le rôle à Demongeot que l'on comparait souvent à Bardot. Mylène Demongeot dit du film que c'était un film charmant et gentil, une comédie bébête mais qui a bien marché commercialement ce qui lui a amené de nouveaux fans.

  • Mylène Demongeot avait le vertige et ne pouvait se mettre à plus de 50 centimètres du sol, tellement elle avait peur. Ainsi pour la scène des toits, elle est remplacée par une doublure : Nicole Aubuisson. De même pour la scène d'ouverture du film au cirque sur la corde, en fait Allégret a fait creuser un profond trou dans le sol pour y loger la caméra, et de ce fait faire croire que Demongeot est en hauteur, alors qu'elle n'est qu'à peine à quelques centimètres du sol.

  • Pendant le tournage du film, Alain Delon âgé de 23 ans emprunte la 4CV de Pascal Jardin, le dialoguiste du film. Dans le tunnel de Saint-Cloud, il a un accident avec la voiture, cette dernière fait 5 tonneaux. La voiture est bousillée, et Delon s'en sort avec une cicatrice au menton.

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La Veuve Couderc (1971)

Saga Alain Delon

Un flic (1972)


UN FLIC

Résumé :

En Vendée, un gang composé de 4 voleurs dévalise la BNP, mais l'un des malfaiteurs est blessé au cours du Holdup. À Paris, le commissaire Coleman fait son travail quotidien de routine, lorsque grâce à l'un de ses indics, il a un renseignement à propos d'une livraison de drogue fait par un certain Mathieu la valise. Un peu plus tard, les 3 voleurs restants de la BNP monte un nouveau coup : l'attaque de Mathieu la valise et le vol de la drogue qu'il transportera. Simon, l'un des voleurs, ignore que sa femme, Cathy est la maîtresse du commissaire Coleman. Les 3 hommes réalisent leur coup, et Coleman est refait. Néanmoins, il parvient à coincer Louis Costa un des 3 voleurs, et à le faire parler. Un autre des voleurs se suicidera et Simon sera tué par Coleman. L'affaire étant réglée, Coleman reprend alors son métier avec la routine habituelle.

Critique :

Alors disons-le immédiatement, nous sommes à des années lumières d'un film comme Le Casse ou bien Peur sur la Ville avec Belmondo. Là c'est beaucoup plus statique et plus froid également. Réalisé par Jean-Pierre Melville (L'Armée des Ombres, Les Enfants Terribles, L'Aîné des Ferchaux) que Delon retrouve après Le Samouraï et Le Cercle Rouge, on ne peut pas dire que ce soit un film exceptionnel, mais il n'est pas trop mauvais non plus. Il fait partie de ces films qui ont un petit charme, mais sans plus.

Ensuite, il y a pas mal de choses qui pêchent un peu, malgré quelques jolies scènes, comme celle du train, par exemple qui nous rappellent ce qu'étaient les trains de nuit dans les années 70, on se rend compte que cela n'a pas tellement changé, et qui donne un charme particulier au film, nous avons également de superbes extérieurs, par exemple le début du film est juste une merveille. Alain Delon joue le rôle d'un flic et pas d'un voyou cette fois-ci, il est accompagné par Richard Crenna (Hot Shot 2, Leviathan, Le Couloir de la Mort) qui n'était pas encore connu pour son rôle du colonel Trautman dans Rambo. Crenna s'en tire à merveille dans le rôle du bandit, malheureusement pour lui, ça finira mal. Viennent ensuite Michael Conrad (Baby Blue Marine, Deux Farfelus à New-York, Plein la Gueule) qui deviendra célèbre grâce à son rôle du sergent Phil Esterhaus dans la série tv Hill Street Blues.

Nous retrouvons également Riccardo Cucciolla et André Pouce pour les rôles secondaires. C'est Catherine Deneuve (Belle de Jour, Le Dernier Métro, Fort Saganne) qui ici n'est vraiment pas exceptionnelle. Et c'est un des problèmes du film, il y a du casting mais malheureusement qui ne donne pas son plein potentiel, et on a l'impression qu'ils ne sont pas dans leur personnage. C'est embêtant et ça se voit à l'écran. Delon est très placide, presque sans expression, et la scène de fin par exemple est juste une horreur de longueur, je ne comprends pas qu'elle dure aussi longtemps en montrant cela : c'est à dire rien, et ce pendant plusieurs minutes. On se demande comment les acteurs n'en ont pas eu marre devant la caméra.

Dans les autres choses qui piquent les yeux, il y a bien entendu la scène du vol de la drogue dans le train avec l'hélicoptère. Mon dieu, on savait que les français ne sont pas doués pour les effets spéciaux, mais là on se demande comment le réalisateur a pu laisser passer ça. En visionnant la scène, il a quand bien dû se rendre compte que l'on voit clairement que c'est une miniature et pour le train et pour l'hélicoptère et que ça passe vraiment très mal à l'écran. C'est très mauvais, et ça fait mal aux yeux du téléspectateur.

L'histoire en elle-même tient assez la route, et montre bien la routine d'un flic qui est quotidiennement dans son travail, ainsi ce vol pour Coleman n'est qu'une affaire comme une autre, et une fois résolue, il retourne à son train train, et passe à autre chose. La musique de Michel Colombier (L'Héritier, Purple RainUne Trop Belle Cible) est quasi inexistante, je serai incapable de la reconnaître après avoir vu le film, je n'ai que le bruit de l'hélicoptère en maquette dans la tête.

Au final, cela donne un film pas vraiment mauvais, mais ce n'est clairement pas un hit, et il n'est pas incontournable dans la filmographie de Delon. Même le fait qu'il y ai Catherine Deneuve, ça n'apporte pas grand-chose, à voir plus pour la prestation de Crenna. Le film marchera tout de même pas mal avec plus de 1.4 millions d'entrées en France, plus de 700 milles entrées en Espagne et 2.7 millions d'entrées en Italie où Delon cartonne toujours.

Anecdotes :

  • Alain Delon sortait d'un échec avec le film L' Assassinat de Trotsky et voulait revenir avec un réalisateur qui avait cartonné avec lui : Jean-Pierre Melville grâce au Cercle Rouge. Alain Delon sera en colère tout le long du tournage du film en trouvant son personnage monolithique et peu étoffé.

  • Le générique de fin est chanté par Isabelle Aubret. La chanson qu'elle interprète C'est Ainsi que les choses Arrivent, est composée par Charles Aznavour et Michel Colombier.

  • C'est le dernier film de Melville avant sa mort. Celui-ci a placé dans le film deux de ses voitures personnelles : une Pontiac Firebird et une Plymouth Fury. Celles que l'on peut voir dans Le Cercle Rouge également.

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Soleil rouge (1971)Un flic (1972)

Saga Alain Delon

La Veuve Couderc (1971)


LA VEUVE COUDERC

Résumé :

Alors qu'elle rentre chez elle en bus, Mme Couderc, dit la veuve Couderc, voit sur le chemin un inconnu à pieds. Celui-ci la rejoint et lui demande si elle a besoin d'aide pour porter ses bagages. Elle accepte, il s'appelle Jean et cherche du travail. Mme Courc l'engage au départ pour 3 jours, puis voyant qu'elle est en conflit avec sa belle-famille, Jean lui propose de rester un peu plus longtemps. Séduite par Jean, 'Tati', comme il l'appelle, comprend rapidement qu'il est un forçat évadé du bagne. Mais Jean a des vues sur Félicie la jeune et jolie fille de la belle famille de Tati. Il l'a séduit également, ce qui déplaît fortement à la belle famille de Tati. Celle-ci va porter de fausses accusations contre Jean à la police, qui découvre qui il est. Encerclant la maison de Tati, Jean qui malgré tout essaye de fuir, revient vers elle tandis que la police donne l'assaut. Tati et Jean meurent.

Critique :

Très bon film si l'en est, La Veuve Couderc conte un drame psychologique dans le milieu rural. Il est d'ailleurs impressionnant de voir comment celui-ci est parfaitement restitué à l'écran malgré le fait que l'action est censée se dérouler dans les années 30. Après 1934 pour être plus précis, puisque l'un des policiers vers la fin du film, fait référence à l'affaire Prince, qui n'est autre qu'Albert Prince, mort en février 1934 et qui était le chef de la section financière de Paris qui avait enquêté sur Stavisky, dont on fait mention au début du film.

C'est un film réalisé par Pierre Granier-Deferre (Adieu Poulet, Le Toubib, La Horse) qui avait déjà dirigé Simone Signoret dans le film Le Chat quelques mois auparavant. Il choisit Alain Delon pour la mettre en face d'elle. Delon est maintenant une super star depuis quelques années, et c'est donc un duo de choc que nous retrouvons sur grand écran. Simone Signoret (Casque d'Or, L'Armée des Ombres, Police Python 357) n'est pas en reste face à Delon, et c'est un tandem très efficace qui fonctionne bien immédiatement à l'écran. Signoret est une immense actrice, elle l'a déjà prouvé, et Delon a un jeu d'acteur juste et crédible en face d'elle. Il a quelques attitudes et regards envers Signoret qui le rendent moins froid que d'habitude ou que dans ses précédents films.

Après, certains diront que l'objet du film n'est en fait qu'une simple coucherie qui mènera Jean à sa perte, mais les personnages semblent vrais, et ça marche. De là à dire que la femme est toujours la faiblesse et la perte de l'homme, personnellement, je dirai que l'homme fait très bien sa perte de lui-même et ne peut s'en prendre qu'à lui. Pour le décor, comme je l'ai dit un peu plus haut, la campagne, la mentalité 'petit village', les histoires Clochemerle, etc. sont parfaitement retranscrite et tellement bien qu'on en oublie que l'histoire se situe dans les années 30, tellement c'était ainsi également dans les années 70 – 80. Seule la scène du lavage du linge à la main au bord de la rivière nous ramène en arrière.

C'est une fois encore la Côte d'Or qui est à l'honneur, si l'on peut le dire ainsi. Les lieux comme la maison de Tati, l'endroit pour y accéder, tout absolument tout sent réellement l'authenticité et l'image est belle. Techniquement, ça tient bien la route, on pourrait peut-être reprocher juste la mort de Delon un peu trop 'rocambolesque' avec son saut de cabri. Mais rien de bien méchant. Néanmoins, quelques inscriptions par-ci par-là, et quelques personnages nous rappellent la montée du fascisme et ce qui va en découler dans les 5 années qui vont suivre et surtout où cela va nous mener. Maintenant, personnellement, je ne m'arrête pas à la nationalité, mais à l'humain dans sa globalité, je ne m'attarderai donc pas là-dessus, car si on devait faire la liste des défauts de l'être humain, elle serait plus longue que mon bras. Une race qui de toute façon se complaît dans la bêtise depuis sa création, et qui la cultive de façon exponentielle, il n'y a pas grand-chose à attendre de nous. Bref, ceci est un autre débat, et nous avons pour conclure la distribution, la jeune et jolie Ottavia Piccolo (Un Aller Simple, Zorro, La Famille) dans le rôle de Félicie et qui sera la perte de Jean, avec laquelle je trouve qu'il y a une ou deux scènes de sexe un peu dérangeantes.

Par contre il est amusant de voir Jean-Pierre Castaldi dans un petit rôle de policier, et qui se trouve dans le même film que sa belle-mère (déjà à l'époque). La musique composée par Philippe Sarde (César et Rosalie, Deux Hommes dans la Ville, Flic ou Voyou) nous livre un thème principal très mélancolique, et là encore n'étant pas omniprésente pendant tout le film, les rares fois où elle y est, c'est en très bonne adéquation avec ce qui se passe à l'écran.

Un film indispensable dans sa filmothèque de Delon, malgré quelques petites longueurs, vous ne verrez pas passer les 1H30 du film. Il marchera très bien au box-office avec plus de 2 millions d'entrées en France, plus de 490 milles entrées en Espagne et 2.5 millions d'entrées en Italie, mais Delon cartonne toujours là-bas. Le film est disponible en DVD.

Anecdotes :

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Le Cercle Rouge (1970)La Veuve Couderc (1971)

Saga Alain Delon

Soleil rouge (1971)


SOLEIL ROUGE

Résumé :

1871 au Far-West. Une bande de bandits attaquent un train qui allait à Wasinghton. Alors qu'ils dévalisent entièrement le train, dans un wagon privé, ils tombent sur l'ambassadeur du Japon qui se rend avec deux de ses samouraïs à Washington pour voir le président des états-unis. Link le chef des bandits se fait trahir par son bras droit : Gotch. Gotch vole le sabre de l'ambassadeur qui est un cadeau pour le président, et s'en va avec le butin en laissant Link pour mort et après avoir tué l'un des deux samouraïs. L'autre samouraïs restant, Kuroda, est chargé par l'ambassadeur de retrouver le sabre. Soignant Link, Kuroda part avec lui à la recherche de Gotch. Un long trajet commence alors pour les deux hommes qui vont se respecter et s'apprécier de plus en plus. Kuroda n'a que 7 jours pour rapporter le sabre, sinon il devra se tuer. Link et Kuroda enlèvent Christina, la petite amie de Gotch et lui donne rendez-vous dans une ancienne mission, mais alors que Gotch va les posséder une fois de plus, les comanches attaquent. Après une dure bataille, Gotch tue Kuroda, et Link tue Gotch, et ramène le sabre à l'ambassadeur.

Critique :

Nous retrouvons Alain Delon pour un western cette fois-ci. Réalisé par Terence Young (Opération Tonnerre, James Bond 007 Contre Dr. No, Cosa Nostra) surtout connu pour ses James Bond, il nous livre ici un film... correct et vraiment attachant. Disons-le immédiatement, ce n'est pas Delon la vedette principale, mais Charles Bronson que Delon retrouve après Adieu L'Ami quelques années auparavant. Entre temps, Charles Bronson a tourné Il était une fois dans L'Ouest et d'autres films qui l'ont propulsé en star internationale, il est donc dans ce film sur le même pied d'égalité que Delon, si ce n'est plus.

Bronson livre une remarquable prestation du bandit, pas totalement pourri, et qui a encore quelques principes. C'est pour cela qu'il aidera au final son acolyte japonais à accomplir sa mission. Celui-ci est interprété par Toshiro Mifune (La Bataille de Midway, Duel dans le Pacifique, Shogun) acteur japonais connu internationalement lui aussi. Il livre lui aussi une prestation remarquable, sans parler beaucoup, c'est surtout dans ses attitudes que l'acteur réussi à faire passer ses sentiments, et ça fonctionne parfaitement.

Le duo Bronson/Mifune marche bien à l'écran et on est heureux de suivre leur périple à l'écran. Delon est extraordinaire dans son rôle de pourri sanguinaire sans aucun scrupule, il a vraiment une sale gueule dans ce film, et en le voyant on sait immédiatement à qui nous avons à faire. C'est tout simplement du grand art. Pour compléter le casting, nous avons Ursula Andress (L'Arnaqueuse, Le Choc des Titans (1981), Le Crépuscule des Aigles) très connue en France pour son rôle aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans Les Tribulations d'un Chinois en Chine.

Les spectateurs masculins seront ravis avec ce film et pourront contempler une partie de l'anatomie de l'actrice au sommet de sa beauté à cette époque. Visiblement elle est une actrice attitrée du réalisateur, puisqu'elle figurait dans le premier James Bond qu'il a réalisé.  Et enfin, l'actrice Capucine (L'Incorrigible, Mélodie Meurtrière, A La Recherche de la Panthère Rose) que l'on a pu voir dans la série Arabesque par exemple, avec ici un tout petit rôle. Néanmoins, elle s'en sort bien. Tout ceci, nous donne donc un excellent film, très bien réalisé techniquement, il n'y a rien à redire.

On a même de magnifiques décors naturels : comme par exemple le passage dans les montagnes enneigées, ou encore cette scène très étrange en perspective, lorsque Link et Kuroda descendent la falaise pour aller aider Christina qui se trouve aux prises avec les comanches. Ou encore la scène vers la fin dans le champs de bambous, la lumière est splendide et la couleur de l'image très très belle. On s'attache aux personnages, surtout à Kuroda, et Link qui ne laissent pas non plus insensibles. Il y a certes une tentative d'humour pendant tout le film entre les deux personnages mais je ne trouve pas, personnellement, que ce soit réussi. Nous ne voyons pas beaucoup Delon, mais son rôle est somme toute marquant et de plus il finit mal à la fin du film. L

a musique composée par Maurice Jarre (Lawrence d'Arabie, Les Professionnels, L'étau) n'est pas omniprésente pendant tout le film, mais le thème principal est très agréable à écouter. Excellent film donc, vous ne regretterez pas de le visionner. Le film marchera très bien, avec plus de 3.3 millions d'entrées en France, près de 1.7 millions d'entrées en Espagne et près de 7.3 millions d'entrées en Italie. Aux USA, il générera 1.6 millions de dollars de recettes, pas mal du tout

Anecdotes :

  • Le film visait trois pays pour son succès : La France, les USA et le Japon. En effet, pour ce dernier, Delon avait tourné un peu avant une pub là-bas pour un cachet de 100 milles dollars, et était devenu un sex symbol dans ce pays.

  • Les scènes extérieures du film se situent en Espagne, dans la région de Tabernas près d'Alméria.

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