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Mars AttacksLa Planète des Singes

Saga Tim Burton

Sleepy Hollow (1999)


SLEEPY HOLLOW 
(SLEEPY HOLLOW)

Résumé :

En 1799, l’inspecteur Ichabod Crane, qui se vante d’être un policier moderne et rationnel, est envoyé par ses supérieurs élucider trois meurtres étranges commis par décapitation dans le bourg isolé de Sleepy Hollow, habité par une communauté hollandaise. Sur place, bien que courtoisement accueilli, l’inspecteur Crane ne s’attire pas la sympathie de la population et se heurte à ce qu’il appelle de la superstition puisque, selon les notables, le coupable de ces meurtres est un cavalier sans tête mort depuis vingt ans !

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Critique :

Chef d’œuvre de Tim Burton, ce film mêle avec bonheur horreur, émotion et humour noir. Le réalisateur voulait rendre hommage à la mythique Hammer, d’où le choix également de Christopher Lee pour un tout petit rôle. Ironiquement, quand le nom de l’acteur apparaît au générique, il a déjà quitté le tournage ! Ce film s’appuie sur une œuvre majeure du folklore américain mais, plus largement, ce sont les contes de fées qui sont mises à l’honneur avec la recréation de cet univers noir. D’ailleurs, le film est largement tourné en nuances de gris piqueté de couleur. Visuellement, c’est très fort et cela fait ressortir la dimension fantastique du film.

Dans un premier niveau de lecture, il y a l’opposition évidente du rationalisme et du fantastique. Le cœur de Burton ne penche visiblement pas du premier côté tant il se plaît à ridiculiser Ichabod Crane ! La scène où Crane/Depp reconstitue l’attaque est une parodie jouissive des méthodes de la police scientifique ! A aucun moment, la science n’aidera le policier. Par contre, la raison l’aidera à reconstituer l’écheveau des machinations d’ici-bas. Cette opposition s’est vue soulignée d’entrée de jeu entre la scène de poursuite en calèche et le travail de Crane à New York. En outre, le côté « policier » est évacué très vite lorsque les notables – une belle brochette réunie par Burton ! Tous acteurs de talent, choisis « parce qu’ils étaient un peu dingues » selon la formule de Michael Gambon – racontent à Crane la légende du cavalier sans tête.

L’histoire ne vise donc pas tant à savoir qui est le coupable (d’autant que Crane n’est guère doué !) que de permettre à Ichabod d’accepter la possibilité de l’inexpliqué ; d’admettre que la raison ne peut pas tout. La plus grande ruse du Diable est de faire croire qu’il n’existe pas disait le pape Benoît XVI mais, ici, c’est pire encore puisque le cavalier se montre ! L’œuvre au noir est en plein déroulement ! Il est intéressant que l’histoire soit située en 1799 car, ainsi que le souligne Crane, elle appartient au XVIIIème siècle et non au XIXème qui s’annonce comme le siècle du progrès scientifique. C’est comme s’il fallait accepter ce passé infréquentable pour l’exorciser et passer à autre chose.

Légende américaine, « La légende du cavalier sans tête » semble dire aux États-Unis qu’il est temps d’abandonner leur passé pour se projeter vers l’avenir. Pour que Ichabod Crane accepte le mystère, il passera par trois rêves (nombre symbolique ainsi que le montrent tous les contes) et, depuis Lovecraft, autre écrivain américain, on sait l’importance du « monde des rêves » ; trois magnifiques séquences mêlant à la fois une poésie onirique donnant l’occasion à Lisa Marie, dans un rôle muet, de se montrer belle et mystérieuse ; et horreur du passé de Crane qu’il revit un peu plus loin à chaque fois. Il ne pourra pas résoudre le mystère avant d’avoir accepté son passé. En ce sens, Sleepy Hollow est un film psychanalytique explorant l’inconscient collectif de l’Amérique et celui particulier de Crane.

L’Histoire a une place particulière. Elle explique en effet la présence du cavalier par les horreurs de la guerre d’indépendance américaine. Ensuite, c’est l’histoire locale qui est en jeu car ce sont les relations établies historiquement entre les personnages qui expliquent le surgissement du cavalier au milieu de la communauté. Une communauté repliée sur elle-même, qui hésite entre faire bloc contre l’étranger (un classique) et exorciser les démons qui la rongent et l’empêche d’avancer. Quelque part, Crane agit à la fois comme un révélateur (il met à jour les tensions) et un psychanalyste (il fait parler les gens). Quand les choses sont dites, elles sont acceptées et peuvent être combattues. Détail croustillant, pour incarner les membres de la communauté flamande, Burton engagea des acteurs britanniques !

Pour aller au fond des choses, Tim Burton a recours aux procédés de l’horreur et c’est une réussite. Les attaques du cavalier sont des merveilles combinant le meilleur de la technique à une musique excellente et une réalisation littéralement inspirée. Une des plus fortes, c’est lorsque le juge veut s’enfuir et que Crane l’interroge. On passe brusquement d’une ambiance sinistre mais « normale » à une ambiance infernale puis, une fois le crime accompli, à une pincée d’humour ! Johnny Depp est absolument génial, au meilleur de sa forme. Il donne corps à Crane en faisant ressortir son ambiguïté, être à la fois dans l’excentricité et dans la fragilité, selon le portrait que trace Burton du personnage.

Anecdotes :

  • Scénario : Andrew Kevin Walker, auteur de Se7en (1995) ; d’après l’œuvre de Washington Irving. Depuis sa parution, « La légende du cavalier sans tête » a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques. En 1896, William K. L. Dickinson en tire un court-métrage (Rip leaing Sleepy Hollow). En 1908 et 1912 sortirent deux Legend of Sleepy Hollow. En 1922, Will Rogers incarne Ichabod Crane dans The Headless Horseman ; rôle repris en 1980 par Jeff Goldblum dans le téléfilm The legend of Sleepy Hollow. En 1958, Clyde Geronimi réalisa un film d’animation, The legend of Sleepy Hollow ; un autre dessin animé fut réalisé en 1999.

  • Le budget était de 80 millions $. Le film a rapporté 265 millions.

  • Faute de site intéressant, le film se tourna à Londres, dans une ancienne usine Rolls Royce. En tournant sous un éclairage argentique, il devenait impossible de discerner le décor de l’extérieur. Le village fût bâti en trois mois. Il fut reconstruit sur les terres du domaine de Hambledon, dans le comté de Buckingham. C’est la seule prise de vue extérieur de tout le film.

  • La forêt a été recrée par Rick Heinrichs qui décrit « l’arbre des morts » comme « la souffrance faite sculpture sur bois ».

  • Au naturel, Christina Ricci est brune et Miranda Richardson rousse. Elles sont ici toutes les deux blondes.

  • « J’ai rencontré Christopher Lee, disait Burton au site cranky critic.com en 1999, et c’est comme si je me retrouvai face à Dracula en personne ! »

  • Les studios proposèrent Mel Gibson, Brad Pitt ou Liam Neeson mais Burton engagea Johnny Depp.

  • En VO, Crane parle « d’elfes » mais la VF préfère « goules » ; sans doute plus terrible !

  • Christopher Walken dut porter des lentilles spéciales pour créer le regard effrayant du cavalier. L’acteur n’aimait pas les chevaux, ce qui rendit parfois compliqué son travail. Pour certaines scènes, l’équipe ressortit un cheval mécanique vieux de 40 ans et le remit en service.

  • L’acteur qui jouait le cavalier devait porter un masque bleu parce que c’est une couleur qui s’efface très facilement sur ordinateur. Cela permettait de donner l’impression qu’il y avait réellement un corps sans tête !

  • Miranda Richardson/Mary Van Tassel : actrice britannique, vue au cinéma dans Empire du Soleil (1987), The Crying Game (1992), Avril enchanté (1992, Golden globe de la meilleure actrice), Kansas City (1996), The Hours (2002), Harry Potter et la coupe de feu (2005), Harry Potter et les reliques de la mort (2010), Churchill (2017). Elle tourne aussi pour la télévision : La Vipère noire (1986-1989, 1999), Absolutely Fabulous (1994, 2004),

  • Michael Gambon/Balthus Van Tassel : acteur irlandais, surtout connu pour avoir incarné Dumbledore dans la saga Harry Potter (2004-2011) après le décès de Richard Harris. Il a débuté au théâtre sous la direction de Laurence Olivier. Il a tourné notamment dans Le mystère de la bête humaine (1974), Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant (1989), Mary Reilly (1996), Gosford Park (2001), Open Range (2003), Raisons d’État (2006), Le Livre d’Eli (2010), Kingsman : le cercle d’or (2017). Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (1989), il fut anobli chevalier en 1997.

  • Casper van Diem/Bron : acteur américain, vu au cinéma dans Straship Troopers (1997), Tarzan et la cité perdue (1998) et à la télévision dans On ne vit qu’une fois (1993-1994), Au-delà du réel, l’aventure continue (1997), Titans (2000-2001), Monk (2008-2009, 3 épisodes).

  • Christina Ricci/Katerina Van Tassel : actrice américaine, révélée par ses participations aux films La Famille Addams (1991) et Les valeurs de la famille Addams (1993), elle joue ensuite dans Las Vegas Parano (1998), Monster (2003), Bel Ami (2012). Elle a aussi tourné pour la télévision : Ally McBeal (2002), Saving Grace (2009), Pan Am (2011-2012).  

  • Richard Griffith/juge Philips : acteur britannique (1947-2013), il joue beaucoup au théâtre et s’est notamment fait connaître en incarnant l’oncle Vernon dans la saga Harry Potter (2001, 2002, 2004, 2007, 2010). Au cinéma, il a également joué dans Superman 2 (1980), Les chariots de feu (1981), Gandhi (1982), Greystoke, la légende de Tarzan (1984), Y a-t-il un flic pour sauver le président ? (1991), Vatel (2000), Hugo Cabret (2011). Il a tourné aussi pour la télévision : Bergerac (1982), Inspecteur Morse (1993), Les contes de Canterbury (1998), Episode (2011).  Anobli officier de l’Ordre de l’Empire britannique en 2008. Il décède de complication à la suite d'une chirurgie cardiaque.

  • [[Ian McDiarmind/le docteur Lancaster : acteur britannique, surtout connu pour avoir joué le chancelier Palpatine dans Star Wars (1983, 1999, 2002, 2005) et être la voix originale de l’Empereur dans Star Wars : rebels (2018). On l’a vu dans La malédiction de la vallée des rois (1980), Le plus escroc des deux (1988),  et The Lost city of Z (2017). Il a également tourné pour la télévision : Les professionnels (1979), Inspecteur Morse (1990), Les aventures du jeune Indiana Jones (1993), MI-5 (2004), Utopia (2014).

  • Première apparition de Christopher Lee (1922-2015), qui joue le bourgmestre, dans l’univers de Tim Burton. L’acteur britannique reviendra dans Charlie et la chocolaterie, Alice au pays des merveilles (voix) et Dark Shadows.

  • Michael Gough et Jeffrey Jones sont des habitués de Burton.

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Sleepy HollowBig Fish

Saga Tim Burton

La planète des singes (2001)


LA PLANÈTE DES SINGES
(PLANET OF THE APES)

Résumé :

En 2029, sur la station spatiale Oberon, des chimpanzés sont entraînés pour les explorations à risque. Lorsque l’un de ces animaux disparaît dans une tempête électromagnétique, Léo Davidson essaie de le retrouver. Mais il perd le contrôle de son module et se retrouve sur une planète étrange où les singes ont pris le pouvoir.

320

Critique :

Deux ans après ce chef-d’œuvre qu’est Sleepy Hollow, Tim Burton réalise son plus mauvais film. Visiblement peu à l’aise avec un blockbuster, il livre là sa réalisation la plus impersonnelle sans grâce ni charme. Lui qui prend beaucoup de plaisir au milieu du fantastique et des monstres se montre emprunté et peu à l’aise avec la science-fiction.

Tout le propos du film se situe au début où les personnages, à diverses occasions (dont un dîner un peu longuet parce que fort didactique) échangent des propos définitifs sur les différentes espèces et leur place respective. Personne n’est vraiment épargné : de Leo avec ses « macaques parlant » aux singes de l’élite où l’on peut remplacer les mots « hommes » et « singes » par « Noirs », « femmes », « homosexuels » etc. pour avoir le discours type du dominant sûr de lui et, par contraste attendu, quelqu’un qui tient le discours inverse, le propos non-conformiste que le spectateur est censé suivre puisque le premier type de discours est tenu par les « méchants » et le second par les « gentils ». Un manichéisme peu subtil plombe tout le propos et la référence aux « groupes des droits de l’homme » (pour qu’ils soient les égaux des singes) donne vraiment un côté bien-pensant au film. Tout cela manque d’ironie et de subtilité ; ce qui aurait sollicité les facultés intellectuels du spectateur au lieu de bassement lui montrer le « bon côté ». Par contre, avec le recul, il y a comme une annonce du discours antispéciste ! Involontaire sans doute mais à écouter.

Une fois que le spectateur a bien intégré les deux camps (personnifiés par le général Thade et Ari pour que l’on ne s’égare pas), le film se réduit à une course poursuite vers un lieu « interdit » forcément (le poncif absolu du récit d’aventure) entre un groupe mixte d’humains en fuite et de singes dissidents et l’armée du vilain général qui a obtenu les pleins pouvoirs d’un Sénat…réduit à un seul singe pour faire court ! Une parodie de Star Wars ! On termine évidemment avec la grande bataille finale qui se réduit très vite à quelques duels individuels ; écueil que Peter Jackson (un temps pressenti pour prendre en charge ce projet) ne saura pas non plus éviter dans La bataille des cinq armées quelques années plus tard. Seul le retournement de situation est surprenant.

Durant l’essentiel du temps, la réalisation de Tim Burton, sans être ratée, manque de magie et se contente d’aligner les scènes. Quelques-unes surnagent cependant. La capture des humains au tout début est la conclusion réussit d’une séquence très dynamique ; le héros fuit avec des inconnus devant un danger qui l’est davantage. La traversée du camp militaire filmée de nuit est également très réussie. Le début de la bataille finale est enfin réussi. Tim Burton maîtrise également ses décors. La cité des singes est très bien faite et les intérieurs distingués et bien différenciés. Si la station spatiale est d’un classicisme achevé, les ruines de Calima sont très impressionnantes, jaillissant au soleil au milieu d’un décor désertique. La patte de Burton pourrait se lire aussi dans le refus de la moindre image de synthèse.

Outre son propos politique mal digéré et son absence de dynamisme durant une bonne partie, ce qui plombe définitivement ce film c’est son casting désastreux. Si Tim Roth donne un physique menaçant et altier au général Thade, ou Michael Clarke Duncan de la noblesse au colonel, le choix de Mark Whalberg pour incarner Leo Davidson est une erreur magistrale. S’il est crédible dans les séquences d’action, celles-ci ne sont pas assez nombreuses pour masquer son manque de charisme général et son absence de profondeur lors de séquences qui devraient être des moments importants. Lorsque Davidson évoque les « macaques parlant », l’acteur est incapable de montrer si son personnage croit ou non ce qu’il dit. Les scènes avec Helena Bonham Carter manquent complètement de chaleur alors que l’actrice avait su, elle, donner de l’épaisseur à Ari, et nous donner de l’émotion.

Quant à Estella Warren, c’est une catastrophe industrielle à elle toute seule. A part son décolleté généreux, elle ne nous montrera jamais rien. Son regard est vide, son visage plus lisse qu’un miroir. Aucune chaleur ne se dégage des scènes qu’elle partage avec Mark Wahlberg. C’est le cliché complet de la « demoiselle en détresse » ! Même chez Edgar Rice Burrough, le créateur de Tarzan, pourtant pas un as de la psychologie, les personnages et Jane notamment ont plus de fond et dégagent plus de vérité. Le problème avec ce manque d’incarnation, c’est que le spectateur ne croit pas au message et se désintéresse du récit.

Anecdotes :

  • Le film est une nouvelle adaptation du roman de Pierre Boulle paru en 1963. Il a donné lieu à une saga cinématographique entre 1968 et 1973 (5 films). Il y a également eu une série télévisée en 1974 (1 saison de 14 épisodes, sans succès).

  • Oliver Stone avait été envisagé comme réalisateur avec Arnold Schwarzenegger comme acteur principal.

  • Le tournage a commencé alors que le scénario n’était pas achevé. La Fox avait fixé une date de sortie  (l’été 2001) avant le début du tournage (qui débuta le 6 décembre 2000 et s’acheva en avril 2001). En 1999, le studio avait abandonné l’idée d’une suite et demanda au scénariste William Broyles Jr de créer quelque chose de nouveau sur une nouvelle planète. Les autres coscénaristes n’ont en réalité procédé qu’à quelques changements (de princesse Ari devient sénatrice).

  • Avec un bénéfice de 362 millions de dollars, le film fut un succès public mais les critiques décevantes conduisirent à l’annulation d’un projet de suite. Dix ans plus tard, la Fox mettra en chantier un reboot (2011, 2014, 2017).

  • Charlton Heston a accepté de faire de la figuration en exigeant d’apparaître sous le déguisement d’un singe. Il joue le père de Thade.

  • Tous les interprètes des singes durent suivre des cours de gestuelle appropriée pour apprendre à se mouvoir comme les grands singes. Les prothèses (conçus par Rick Baker qui avaient déjà confectionné des costumes de singes pour Greystoke et Gorilles dans la brume) devaient être assez souples pour permettre aux acteurs d’exprimer des émotions complexes. Les cours furent dispensés par l’artiste Terry Notary, un ancien du Cirque du Soleil.

  • Entre 2002 et 2004, une série de romans officiels fut publiée par HarperCollins sous les titres Planet of the Apes : Colony, Force, Resistance et The Fall.

  • Tim Roth refusa le rôle de Severus Rogue pour participer à la « folie douce » de Burton.

  • Le site de Derken fut construit à Culver City. Les scènes d’extérieurs se situent à Hawaï et dans l’Utah.

  • Mark Wahlberg/Leo Davidson : acteur américain, à la longue carrière au cinéma surtout dans les films d’action : Fear (1996), Les Rois du désert (1999), Braquage à l’italienne (2003), Les infiltrés (2006), Shooter, tireur d’élite (2007), Max Payne (2008), Very bad cops (2010), No pain, no gain (2013), Traque à Boston (2016)

  • Tim Roth/general Thade : acteur britannique, vu dans The Hit (1984), Reservoir Dogs (1992), Pulp Fiction (1994), Rob Roy (1995), Vatel (2000), L’homme sans âge (2007), Grace of Monaco (2014), Les Huit salopards (2015). Pour la télévision, il  tourné dans Les contes de la crypte (1991), Lie to me (2009-2011), Twin Peaks (2017).

  • Helena Bonham Carter/Ari : actrice britannique, arrière-petite-fille d’un Premier ministre du Royaume-Uni, elle devient après La planète des singes, l’épouse de Tim Burton (2001-2014) et jouera dans tous ses films. Au cinéma, sa carrière est très riche : Chambre avec vue (1986) est son premier film. Suivront notamment Hamlet (1990), Frankenstein (1994), Maudite Aphrodite (1996), Fight Club (1999), Le discours d’un roi (2010, BAFTA de la meilleure actrice dans un second rôle), Les Misérables (2012), Alice de l’autre côté du miroir (2016), Ocean’s 8 (2018). Elle est aussi connue pour avoir incarné Bellatrix Lestrange dans la saga Harry Potter (2007, 2009, 2010, 2011). Élevée Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique en 2012.

  • Michael Clarke Duncan/colonel Attar : acteur américain (1957-2012), il a tourné pour les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Armageddon (1998), La ligne verte (1999), Daredevil (2003), Sin City (2005). A la télévision, il a joué dans Le Rebelle (1995), Les Experts : Manhattan (2005), Mon oncle Charlie (2008-2009), The Finder (2012).

  • Estella Warren/Daena : mannequin et actrice canadienne, c’est pratiquement son premier rôle. On la verra ensuite dans Driven (2001), Transparency (2010) et à la télévision dans Ghost whisperer (2005), Mental (2009). Elle a reçu le Razzie Awards 2001 pour Driven et La Planète des Singes dans la catégorie « Pire Second Rôle Féminin ».

  • Paul Giamatti/Limbo : acteur américain, surtout de seconds rôles. On a pu le voir dans Sabrina (1995), Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Paycheck (2003), La jeune fille de l’eau (2006), Duplicity (2009), Le monde de Barney (2010, Golden Globe du meilleur acteur dans un film comique ou musical), Very bad trip 2 (2011), Twelve years a slave (2013), San Andreas (2015),

  • C’est la dernière participation de Lisa Marie (Nova) à un film de Tim Burton.

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La planète des singesCharlie et la chocolaterie

Saga Tim Burton

Big Fish (2003)


BIG FISH
(BIG FISH)

Résumé :

Will Bloom n’a jamais été proche de son père Edward. Mais, lorsqu’il apprend que ce dernier va bientôt mourir, il tente de se rapprocher de cet homme qui, selon lui, s’est caché toute sa vie derrière les histoires extraordinaires qu’il racontait.

320

Critique :

Après le blockbuster qu’était La planète des singes, Tim Burton voulait retrouver un tournage plus modeste. Cette histoire d’incommunicabilité entre un père et son fils ne pouvait que lui parler, puisque ce fut précisément son cas. Il avait perdu le sien en 2000 et avait également changé de compagne et même de ville puisqu’il avait emménagé à Londres. Pour achever le parallèle, à l’instar de Will dans le film, le réalisateur s’apprêtait également à devenir père pour la première fois. On ne peut donc pas douter de la sincérité et de l’engagement du réalisateur dans cette production qui porte bien sa patte. Néanmoins, le résultat n’est pas totalement satisfaisant.

Ainsi, le film, en visant à donner une impression « légèrement exagérée mais pas onirique » pour citer Ewan McGregor laisse une sensation d’entre-deux. L’irréel aurait sans doute été mieux en assumant un fantastique qu’il tient en lisière. La sorcière du premier récit prend place dans une séquence à la fois classique (la demeure rongée par la végétation ; le défi entre gamins) et décalée puisque le héros finit par s’entendre avec la vieille femme ! Mais de « sorcière » point. C’est en fait une histoire intimiste où le fils veut démêler les fils du mystère pour rechercher l’homme qu’était son père.

Le film est construit sur une sorte de flash-back entrecoupés de séquences dans le présent lorsque Will et sa femme Joséphine sont auprès d’Edward et Sarah. Pour Burton, le film est un puzzle. Certes, mais, du coup, sa lisibilité s’en ressent. Les histoires toutes plus abracadabrantesque d’Ed finissent par lasser malgré l’indéniable bonne volonté d’Ewan McGregor qui fut ravi de jouer « un type bien qui aime sa femme et aide les gens ». Certes, mais les bons sentiments ne font pas souvent de bonnes œuvres. Billy Crudup sauve aussi la mise en faisant parfaitement ressortir à la fois la profonde amertume et l’amour qu’il éprouve également pour son père. Tout le monde aime Ed mais lui ne sait pas qui est son père. Pourtant, quand Ed est sur son lit d’hôpital, c’est lui qui va raconter la fin, s’extirpant pour une fois du prosaïsme qu’il incarne. C’est une séquence très émouvante.

La multitude des histoires comporte le défaut inhérent aux films à sketches, l’inégalité. On retrouve cependant de-ci de-là la touche de Tim Burton. Ainsi, c’est dans un cirque qu’Ed croise Sarah qui deviendra sa femme. Le cirque est un univers privilégié pour Burton car il réunit dans un même lieu des personnages « fantastiques » à tous les sens du terme. On retrouve ce lieu dans son Dumbo (2019) et le parallèle va plus loin puisque, dans les deux cas, c’est Danny DeVito qui est le M. Loyal. Ce passage au cirque est aussi une référence au film Freaks, de Tod Browning. La fête foraine se retrouve aussi dans son Miss Peregrine (2016). Autre séquence type, la traversée de la forêt et, là, selon Ewan McGregor, celle-ci est très « Burton-esque » ! Obscurité, brume, arbres tordus et araignées sauteuses !! On reprend des images qu’on aurait pu voir dans Sleepy Hollow mais sur un mode comique qui ne dépareille pas.

La distribution est riche mais l’essentiel du casting tient à trois acteurs. Ewan McGregor qui dégage une sympathie par l’énergie et la bonne humeur qu’il met dans son jeu. Albert Finney tient là un joli rôle pour sa vieillesse. Jamais il n’en fera trop malgré les énormités que paraît débiter Ed. Quand il est qualifié d « d’imposteur », il donne une allure de dignité outragée à son personnage et répond carrément qu’il n’a jamais cessé d’être lui-même dans toute sa vie. Billy Crudup avait un rôle plus ingrat puisque son personnage n’a jamais compris ce père et qu’il en souffre. L’acteur n’enferme cependant pas Will dans cette négativité puisqu’il le joue également  aimant avec sa femme et attentionné avec sa mère. Avec justesse, Billy Crudup montre cet homme qui aurait voulu partager quelque chose avec un père qui sera un inconnu presque jusqu’au bout.

Anecdotes :

  • Sortie US : 9 janvier 2004 Sortie française : 3 mars 2004

  • Scénario de John August (qui écrira trois autres scenarii pour Burton) d’après Big Fish: A Novel of Mythic Proportions de Daniel Wallace (traduction française, 2004)

  • Dans le New York Times du 9 novembre 2003, Tim Burton définit ainsi son film: « Big Fish traite de ce qui est réel et de ce qui est imaginaire, de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas, de ce qui est en partie vrai et de quelle manière, à la fin, tout devient vrai. »

  • Ewan McGregor a été choisi pour le rôle d’Ed Bloom jeune lorsque les producteurs ont remarqué la similitude frappante entre lui et les photos du jeune Albert Finney, qui joue le rôle d’Ed Bloom âgé.

  • Même si Edward jeune atterrit en Corée, le ventriloque et sa marionnette parlent le tagalog (langue des Philippines), tandis que les jumelles siamoises et Edward parlent le cantonais (un dialecte chinois). Les soldats qui retirent le ventriloque de la scène parlent le chinois mandarin (langue de la Chine continentale et de Taiwan), tandis que les autres soldats parlent le coréen.

  • En tant que grande fan de Tim Burton, Marion Cotillard a dormi avec le scénario du film sous son oreiller pendant un mois, jusqu’à ce qu’elle obtienne le rôle.

  • Le maquillage de la sorcière a pris environ cinq heures à appliquer.

  • Les scènes d’Auburn devaient à l’origine être tournées sur le campus de l’Université Auburn à Auburn, en Alabama, mais les responsables de l’école ont demandé l’approbation du scénario et la production n’a pas eu le temps d’attendre. Ils ont donc filmé les scènes du Huntingdon College à Montgomery, Alabama à la place.

  • Bien que Spectre soit une ville fictive, le code postal indiqué sur l’acte de vente de la maison de Jenny est bien réel. 36104 est l’un des codes postaux de Montgomery, Alabama.

  • Miley Cyrus a un petit rôle en tant que membre du groupe d’amis d’enfance d’Edward.

  • Même si Helena Bonham Carter a joué un personnage dix ans plus jeune qu’Ewan McGregor,  dans la vie réelle, elle a cinq ans de plus que lui.

  • Quand le jeune Will est dans son bureau UPI à Paris, il reçoit une lettre de sa maison adressée au 2, rue Gabriel dans le 8ème arrondissement. C’est en fait l’adresse de l’ambassade américaine.

  • La ville de Spectre fut construite sur l’île Jackson, près de Millbreak en Alabama.

  • Le film rapporta 122 millions de $ et fut un succès public et critique

  • Ewan McGregor/Ed Bloom jeune : acteur écossais, il est remarqué par Danny Boyle dans Petits meurtres entre amis (1994). Le cinéaste le choisi pour Trainspotting (1996) qui le révèle. Il tournera ensuite dans Star Wars I, II et III (1999, 2002, 2005), Miss Potter (2006), Le rêve de Cassandre (2009), The Ghost Writer (2010), Des saumons dans le désert (2012), Jane got a gun (2015), T2 Trainspotting (2017).

  • Albert Finney/Ed Bloom âgé : acteur britannique (1936-2019) qui a, entre autres, tourné dans Tom Jones (1963), Voyage à deux (1967), Scrooge (1970, Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie),  Le crime de l’Orient-Express (1974), Annie (1982), Au-dessous du volcan (1984), Erin Brockovitch, seule contre tous (2000), Ocean’s Twelve (2004), Skyfall (2012).

  • Billy Crudup/Will Bloom : acteur américain, vu au cinéma dans Sleepers (1996), Mission : Impossible 3 (2006), Watchmen-Les Gardiens (2009), Mange, prie, aime (2010), Jackie (2016).

  • Jessica Lange/Sandra Bloom âgée : actrice américaine, ancien mannequin, elle fut découverte et lancée par le producteur Dino De Laurentis avec King Kong (1976). Suivront Tootsie (1982, Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle, Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle), Les moissons de la colère (1984), Les nerfs à vif (1991), Blue Sky (1994, Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique, Oscar de la meilleure actrice), Rob Roy (1995), Broken Flowers (2005). Depuis 2011, elle tourne dans la série American Horror Story qui lui apporte le Golden Globe de la meilleure actrice dans une minisérie ou un téléfilm (2013).

  • Alison Lohman/Sandra Bloom jeune : actrice américaine, vue au cinéma dans Les Associés (2003), La vérité nue (2005), La légende de Beowulf (2007), Ultimate Game (2009), The Duke (2016).

  • Marion Cotillard/Joséphine : actrice française dont c’est la première apparition dans un film américain qui lui permet de changer de registre après sa participation à la saga Taxi (1998, 2000, 2003). Sa carrière décolle ensuite et compte entre autre Un long dimanche de fiançailles (2004, César de la meilleure actrice dans un second rôle), La Môme (2007, César, Golden Globe, BAFTA et Oscar de la meilleure actrice), Public Enemies (2009), Inception (2010), Les petits mouchoirs (2010), The Dark Knight Rises (2012), De rouille et d’os (2012), Juste la fin du monde (2016), Rock’n Roll (2017).

  • Steve Buschemi/Norther Winslow : acteur américain, vu au cinéma dans New York Stories (1989), Reservoir Dogs (1992), Fargo (1996), The Big Lebowski (1998), The Island (2005), La mort de Staline (2017). Il tourne aussi pour la télévision : Deux flics à Miami (1986), Homicide (1995), Les Soprano (2004-2006), Urgences (2008), Boardwalk Empire (2010-2014), Miracle Workers (2019)

  • Helena Bonham Carter (Jenny) et Danny DeVito (Amos Calloway) ont déjà tourné pour Tim Burton.

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Saga Tim Burton

Charlie et la chocolaterie (2005)


CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE
(CHARLIE AND THE CHOCOLATE FACTORY)

Résumé :

Charlie Bucket, un jeune garçon modeste, remporte un des cinq tickets d’or permettant de visiter la chocolaterie de Willy Wonka, un maître chocolatier mystérieux. Accompagné de son grand-père Joe, il va suivre une visite pas comme les autres qui changera sa vie.

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Critique :

Fabuleux Tim Burton ! On jurerait que le roman a été écrit pour lui. Certes, le film prend quelques libertés avec son matériau, mais l’essentiel est conservé et, surtout, l’esprit est conservé. Charlie et la chocolaterie est un conte de fées (la référence est explicite dans le film). Avec un Johnny Depp délirant et inquiétant à souhait, c’est un régal.

Le film est construit en triptyque avec une introduction et une conclusion encadrant la partie centrale qui est la visite elle-même. L’introduction, d’environ une demi-heure, sert à poser le décor, à présenter les enfants (une galerie de portraits effroyables !) et surtout Charlie. D’emblée, Freddie Highmore impose sa mine ouverte, ses yeux grands ouverts sur le monde mais tout près à croire « en l’impossible » donc à la magie. Par contraste avec le grotesque des autres gamins, le spectateur ne peut que s’identifier à Charlie et ressentir de l’empathie pour lui. Bien qu’il soit évident qu’il aura un ticket d’or (et le dernier évidemment), il n’est pas possible de ne pas être déçu lorsque la première tablette ne contient pas de ticket. Quant à la conclusion, elle apporte une touche résolument optimiste, jusque là peu courante chez Tim Burton. En fait, on est face à une fable avec une (double) morale à la fin. Moral certes mais pas moraliste car la patte grinçante du réalisateur est partout !

Que Charlie et la chocolaterie soit un conte de fées se voit à de nombreux indices. Ainsi, la chocolaterie, gigantesque, et, par contraste, la maisonnette de Charlie, sont toutes deux en marge de la ville. Le réalisateur reprend partiellement la situation initiale d’Edward aux mains d’argent. Ensuite, il faut trois tentatives à Charlie pour trouver le ticket d’or. C’est le chiffre symbolique récurrent des contes de fées. Enfin, toute la chocolaterie elle-même n’est absolument pas réaliste et n’est d’ailleurs jamais présenté vraiment comme telle. En effet, les mots « fabuleux » ou bien « mystérieux » sont prononcés à son sujet : ce bâtiment n’est pas de ce monde.

On pourrait ajouter Willy Wonka lui-même. A son sujet, la chronologie paraît pour le moins floue et les éléments de datation manquent de précision. Détail amusant à ce sujet : si Wonka grandit, son père (incarné par Christopher Lee) ne vieillit pas ! Willy Wonka s’apparente davantage à un magicien qu’à un artisan chocolatier. Sa « folie », son côté puéril ; toute son étrangeté proclame qu’il est d’ailleurs. Selon Antoine de Becque, dans son Tim Burton, « Wonka est un homme enfant mais dépressif (…). C’est un homme de spectacle. Il est répugné par les contacts humains ».

La visite de la chocolaterie est l’élément central du film et le spectateur est partagé entre la féérie, l’humour (parfois noir, comme le chocolat) et l’étrange. Dès la première salle, nous savons que nos repères traditionnels ne s’appliquent plus. Le côté féérique justement est tout de suite rendu menaçant par la musique de Danny Elfman. Du coup, ce que Wonka pouvait avoir de ridicule (à commencer par son accoutrement) devient soudain inquiétant. Les éliminations successives des enfants partagent tout autant car, d’un côté, nous sommes secrètement ravis de voir disparaître ces petits monstres ; de l’autre, comment ne pas s’inquiéter de leur sort et ressentir aussi une certaine peur ? Mais, si on pense que Charlie et la chocolaterie est un conte de fée et non un film d’horreur (il en faudrait peu parfois, comme souvent chez Burton), alors, on se rassure en se rappelant que les contes sont des récits d’initiation. De tous ceux qui entrent dans la chocolaterie, Charlie est le seul à avoir et à garder un regard d’enfant. Les questions qu’il pose sont les seules bienveillantes et elles réveillent les souvenirs de Wonka. Quelque part, l’innocence de Charlie ramène Willy Wonka du monde des rêves où il vivait seul à notre monde, où il doit côtoyer les autres.

Le casting est dominé par la prestation halluciné de Johnny Depp tour à tour grotesque, amusant, inquiétant, stupéfait, rêveur. Maître du chocolat, Willy Wonka est aussi un solitaire misanthrope qui ne comprend pas les autres et encore moins les enfants. Il ferait un peu penser à Hergé sur ce coup-là. Débutant, Freddie Highmore s’impose aisément et joue un Charlie qui est un enfant sage et aimant mais nullement guimauve. Il y a du caractère chez le personnage et c’est très bien rendu. On aura un dernier mot pour Deep Roy qui incarne les Oompa-Loompa ! Sans beaucoup de textes, l’acteur est de tous les plans dans la chocolaterie et le nombre de ses déguisements dépasse l’entendement ! Chaque scène où apparaissent les Oompa-Loompa est un concentré délirant, bourré de clins d’œil (par exemple, à une scène culte de 2001, l’Odyssée de l’espace !), de chansons frapadingues (imaginées par Roald Dahl) qui scandent les éliminations des enfants donnant un décalage savoureux et cocasse à des scènes qui auraient pu être très dures. Un délice à savourer.

Anecdotes :

  • Sortie US : 15 juillet 2005 Sortie française : 16 août 2005

  • Scénario : John August, d’après le roman de Roald Dahl

  • Deep Roy fut dupliqué par clonage infographique pour créer les Oompa Loompa.

  • Une précédente adaptation avait été faite en 1970 par Mel Stuart avec Gene Wilder dans le rôle de Willy Wonka.

  • Dans une interview, Tim Burton déclara : « Beaucoup d’enfants oublient ce que c’était d’être un enfant. Pas Roald. » (Daily Telegraph, 23/07/2005)

  • Tim Burton voyait dans le périple de Wonka avec Charlie la cristallisation de sa rédemption.

  • Nicolas Cage, Robin Williams, Dustin Hoffman, Jim Carrey, Michael Keaton voulaient le rôle de Willy Wonka mais Burton ne voyait que Johnny Depp.

  • Les ayants-droits de Roald Dahl avaient le dernier mot sur le choix du réalisateur et de l’interprète. L’auteur avait été atterré par les libertés prises par le film de Mel Stuart et, depuis, en avait jalousement gardé les droits. En 2001, Tim Burton fut considéré comme le choix idéal. Il engagea John August pour le script et devait s’en tenir scrupuleusement à l’ouvrage ; ce qui rassura les successeurs.

  • Le site de la chocolaterie aura été le plus grand plateau de tournage jamais construit à Pinewood.

  • La rivière de chocolat est bien remplie de chocolat.

  • Le directeur artistique, Alex McDowell, devait rendre les décors « le plus succulent possible visuellement » (notes de production Warner)

  • Ce sont 40 véritables écureuils qui furent entraînés à ramasser, secouer les noix et martyriser Veruca Salt. Pour les gros plans, ce sont des images de synthèse.

  • Le film fut tourné à l’été 2004 et coûta 150 millions. Il en rapporta 474.

  • Freddie Highmore/Charlie Bucket : acteur anglais, de son nom complet Alfred Thomas Highmore, il est notamment connu pour avoir joué dans la saga Arthur et les Minimoys (2006, 2009, 2010). A la télévision, il a joué dans Bates Motel (2013-2017) et The Good Doctor (depuis 2018).

  • David Kelly/Grand Papa Joe : acteur irlandais (1929-2012), qui a beaucoup joué au théâtre. Pour le cinéma, il a participé aux films Ulysse (1967), La Taupe (1983), Pirates (1986), Vieilles canailles (1998).

  • Noah Taylor/Nathan Buckett : acteur britannique, vu au cinéma dans Lara Croft (2001, 2003), Le Nouveau Monde (2005), Des hommes sans loi (2012), Skyscraper (2018). Il tourne aussi pour la télévision : Inspecteur Morse (1991), The Borgia (2011), Game of Thrones (2013-2014), Peaky Blinders (2015), Preacher (2017)

  • AnnaSophia Robb/Violet Beauregard : actrice américaine dont c’est le 2ème rôle au cinéma, elle a également joué dans Le secret de Terabithia (2007), Jumper (2008), Blackwood, le pensionnat (2018). Elle tourne également pour la télévision : The Carrie Diaries (2013-2014).

  • Missy Pyle/Scarlett Beauregard : actrice et chanteuse américaine née Andrea Kay Pyle, on l’a vu dans Big Fish (2003), Alex Rider : Stormbreaker (2006), Percy Jackson : la mer des monstres (2013), Jumanji : bienvenu dans la jungle (2017). Pour la télévision, elle a joué dans Friends (1999), Ally McBeal (2001), Boston Justice (2006, 2008), Rizzoli & Isles (2010), New York Unité spéciale (2015), Major Crimes (2016).

  • Julia Winter/Veruca Salt : actrice britannique, vue au cinéma dans Un mariage trop parfait (2001) et L’incroyable histoire de Winter le dauphin 2 (2014).

  • James Fox/Henry Salt : acteur anglais, né William Fox, il a tourné dans Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines (1965), Performance (1970), Greystoke, la légende de Tarzan (1984), Jeux de guerre (1992), La coupe d’or (2000), Sherlock Holmes (2009). A la télévision, il a joué dans Espionage (1963),  Nancy Astor (1982), Les voyages de Gulliver (1996), Les aventuriers du monde perdu (2001), Inspecteur Lewis (2009), Inspecteur Barnaby (2010)

  • Jordan Fry/Mike Teavee : acteur américain vu dans Disparue (2012).

  • Adam Godley/Norman Teavee : acteur britannique vu au cinéma dans Love Actually (2003), X-Files : Régénération (2008), Battleship (2012), Le Bon Gros Géant (2016) ; vu à la télévision dans Terminator : les Chroniques de Sarah Connors (2008), Lie to Me (2010), Suits : avocats sur mesure (2013), The Blacklist (2016)

  • Philip Wiegratz/Augustus Gloop : acteur allemand, vu dans Charlotte et sa bande (2007, 2009), Rouge rubis (2013) et diverses productions allemandes.

  • Deep Roy/ Les Oompa Loompa : acteur kényan d’origine indienne atteint de nanisme. Il tient là son rôle le plus connu mais il a également joué dans L’histoire sans fin (1984), Hurlement VI (1991), Le Grinch (2000), Big Fish (2003), Star Trek (2009, 2013, 2016). Il a tourné aussi pour la télévision : The New Avengers (1976), Docteur Who (1977), X-Files (2001).

  • Helena Bonham Carter incarne la mère de Charlie et Christopher Lee le père de Willy Wonka.

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