Sleepy Hollow (1999) Résumé : En 1799, l’inspecteur Ichabod Crane, qui se vante d’être un policier moderne et rationnel, est envoyé par ses supérieurs élucider trois meurtres étranges commis par décapitation dans le bourg isolé de Sleepy Hollow, habité par une communauté hollandaise. Sur place, bien que courtoisement accueilli, l’inspecteur Crane ne s’attire pas la sympathie de la population et se heurte à ce qu’il appelle de la superstition puisque, selon les notables, le coupable de ces meurtres est un cavalier sans tête mort depuis vingt ans ! Critique : Chef d’œuvre de Tim Burton, ce film mêle avec bonheur horreur, émotion et humour noir. Le réalisateur voulait rendre hommage à la mythique Hammer, d’où le choix également de Christopher Lee pour un tout petit rôle. Ironiquement, quand le nom de l’acteur apparaît au générique, il a déjà quitté le tournage ! Ce film s’appuie sur une œuvre majeure du folklore américain mais, plus largement, ce sont les contes de fées qui sont mises à l’honneur avec la recréation de cet univers noir. D’ailleurs, le film est largement tourné en nuances de gris piqueté de couleur. Visuellement, c’est très fort et cela fait ressortir la dimension fantastique du film. Dans un premier niveau de lecture, il y a l’opposition évidente du rationalisme et du fantastique. Le cœur de Burton ne penche visiblement pas du premier côté tant il se plaît à ridiculiser Ichabod Crane ! La scène où Crane/Depp reconstitue l’attaque est une parodie jouissive des méthodes de la police scientifique ! A aucun moment, la science n’aidera le policier. Par contre, la raison l’aidera à reconstituer l’écheveau des machinations d’ici-bas. Cette opposition s’est vue soulignée d’entrée de jeu entre la scène de poursuite en calèche et le travail de Crane à New York. En outre, le côté « policier » est évacué très vite lorsque les notables – une belle brochette réunie par Burton ! Tous acteurs de talent, choisis « parce qu’ils étaient un peu dingues » selon la formule de Michael Gambon – racontent à Crane la légende du cavalier sans tête. L’histoire ne vise donc pas tant à savoir qui est le coupable (d’autant que Crane n’est guère doué !) que de permettre à Ichabod d’accepter la possibilité de l’inexpliqué ; d’admettre que la raison ne peut pas tout. La plus grande ruse du Diable est de faire croire qu’il n’existe pas disait le pape Benoît XVI mais, ici, c’est pire encore puisque le cavalier se montre ! L’œuvre au noir est en plein déroulement ! Il est intéressant que l’histoire soit située en 1799 car, ainsi que le souligne Crane, elle appartient au XVIIIème siècle et non au XIXème qui s’annonce comme le siècle du progrès scientifique. C’est comme s’il fallait accepter ce passé infréquentable pour l’exorciser et passer à autre chose. Légende américaine, « La légende du cavalier sans tête » semble dire aux États-Unis qu’il est temps d’abandonner leur passé pour se projeter vers l’avenir. Pour que Ichabod Crane accepte le mystère, il passera par trois rêves (nombre symbolique ainsi que le montrent tous les contes) et, depuis Lovecraft, autre écrivain américain, on sait l’importance du « monde des rêves » ; trois magnifiques séquences mêlant à la fois une poésie onirique donnant l’occasion à Lisa Marie, dans un rôle muet, de se montrer belle et mystérieuse ; et horreur du passé de Crane qu’il revit un peu plus loin à chaque fois. Il ne pourra pas résoudre le mystère avant d’avoir accepté son passé. En ce sens, Sleepy Hollow est un film psychanalytique explorant l’inconscient collectif de l’Amérique et celui particulier de Crane. L’Histoire a une place particulière. Elle explique en effet la présence du cavalier par les horreurs de la guerre d’indépendance américaine. Ensuite, c’est l’histoire locale qui est en jeu car ce sont les relations établies historiquement entre les personnages qui expliquent le surgissement du cavalier au milieu de la communauté. Une communauté repliée sur elle-même, qui hésite entre faire bloc contre l’étranger (un classique) et exorciser les démons qui la rongent et l’empêche d’avancer. Quelque part, Crane agit à la fois comme un révélateur (il met à jour les tensions) et un psychanalyste (il fait parler les gens). Quand les choses sont dites, elles sont acceptées et peuvent être combattues. Détail croustillant, pour incarner les membres de la communauté flamande, Burton engagea des acteurs britanniques ! Pour aller au fond des choses, Tim Burton a recours aux procédés de l’horreur et c’est une réussite. Les attaques du cavalier sont des merveilles combinant le meilleur de la technique à une musique excellente et une réalisation littéralement inspirée. Une des plus fortes, c’est lorsque le juge veut s’enfuir et que Crane l’interroge. On passe brusquement d’une ambiance sinistre mais « normale » à une ambiance infernale puis, une fois le crime accompli, à une pincée d’humour ! Johnny Depp est absolument génial, au meilleur de sa forme. Il donne corps à Crane en faisant ressortir son ambiguïté, être à la fois dans l’excentricité et dans la fragilité, selon le portrait que trace Burton du personnage. Anecdotes :
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La planète des singes (2001) Résumé : En 2029, sur la station spatiale Oberon, des chimpanzés sont entraînés pour les explorations à risque. Lorsque l’un de ces animaux disparaît dans une tempête électromagnétique, Léo Davidson essaie de le retrouver. Mais il perd le contrôle de son module et se retrouve sur une planète étrange où les singes ont pris le pouvoir. Critique : Deux ans après ce chef-d’œuvre qu’est Sleepy Hollow, Tim Burton réalise son plus mauvais film. Visiblement peu à l’aise avec un blockbuster, il livre là sa réalisation la plus impersonnelle sans grâce ni charme. Lui qui prend beaucoup de plaisir au milieu du fantastique et des monstres se montre emprunté et peu à l’aise avec la science-fiction. Tout le propos du film se situe au début où les personnages, à diverses occasions (dont un dîner un peu longuet parce que fort didactique) échangent des propos définitifs sur les différentes espèces et leur place respective. Personne n’est vraiment épargné : de Leo avec ses « macaques parlant » aux singes de l’élite où l’on peut remplacer les mots « hommes » et « singes » par « Noirs », « femmes », « homosexuels » etc. pour avoir le discours type du dominant sûr de lui et, par contraste attendu, quelqu’un qui tient le discours inverse, le propos non-conformiste que le spectateur est censé suivre puisque le premier type de discours est tenu par les « méchants » et le second par les « gentils ». Un manichéisme peu subtil plombe tout le propos et la référence aux « groupes des droits de l’homme » (pour qu’ils soient les égaux des singes) donne vraiment un côté bien-pensant au film. Tout cela manque d’ironie et de subtilité ; ce qui aurait sollicité les facultés intellectuels du spectateur au lieu de bassement lui montrer le « bon côté ». Par contre, avec le recul, il y a comme une annonce du discours antispéciste ! Involontaire sans doute mais à écouter. Une fois que le spectateur a bien intégré les deux camps (personnifiés par le général Thade et Ari pour que l’on ne s’égare pas), le film se réduit à une course poursuite vers un lieu « interdit » forcément (le poncif absolu du récit d’aventure) entre un groupe mixte d’humains en fuite et de singes dissidents et l’armée du vilain général qui a obtenu les pleins pouvoirs d’un Sénat…réduit à un seul singe pour faire court ! Une parodie de Star Wars ! On termine évidemment avec la grande bataille finale qui se réduit très vite à quelques duels individuels ; écueil que Peter Jackson (un temps pressenti pour prendre en charge ce projet) ne saura pas non plus éviter dans La bataille des cinq armées quelques années plus tard. Seul le retournement de situation est surprenant. Durant l’essentiel du temps, la réalisation de Tim Burton, sans être ratée, manque de magie et se contente d’aligner les scènes. Quelques-unes surnagent cependant. La capture des humains au tout début est la conclusion réussit d’une séquence très dynamique ; le héros fuit avec des inconnus devant un danger qui l’est davantage. La traversée du camp militaire filmée de nuit est également très réussie. Le début de la bataille finale est enfin réussi. Tim Burton maîtrise également ses décors. La cité des singes est très bien faite et les intérieurs distingués et bien différenciés. Si la station spatiale est d’un classicisme achevé, les ruines de Calima sont très impressionnantes, jaillissant au soleil au milieu d’un décor désertique. La patte de Burton pourrait se lire aussi dans le refus de la moindre image de synthèse. Outre son propos politique mal digéré et son absence de dynamisme durant une bonne partie, ce qui plombe définitivement ce film c’est son casting désastreux. Si Tim Roth donne un physique menaçant et altier au général Thade, ou Michael Clarke Duncan de la noblesse au colonel, le choix de Mark Whalberg pour incarner Leo Davidson est une erreur magistrale. S’il est crédible dans les séquences d’action, celles-ci ne sont pas assez nombreuses pour masquer son manque de charisme général et son absence de profondeur lors de séquences qui devraient être des moments importants. Lorsque Davidson évoque les « macaques parlant », l’acteur est incapable de montrer si son personnage croit ou non ce qu’il dit. Les scènes avec Helena Bonham Carter manquent complètement de chaleur alors que l’actrice avait su, elle, donner de l’épaisseur à Ari, et nous donner de l’émotion. Quant à Estella Warren, c’est une catastrophe industrielle à elle toute seule. A part son décolleté généreux, elle ne nous montrera jamais rien. Son regard est vide, son visage plus lisse qu’un miroir. Aucune chaleur ne se dégage des scènes qu’elle partage avec Mark Wahlberg. C’est le cliché complet de la « demoiselle en détresse » ! Même chez Edgar Rice Burrough, le créateur de Tarzan, pourtant pas un as de la psychologie, les personnages et Jane notamment ont plus de fond et dégagent plus de vérité. Le problème avec ce manque d’incarnation, c’est que le spectateur ne croit pas au message et se désintéresse du récit. Anecdotes :
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Big Fish (2003) Résumé : Will Bloom n’a jamais été proche de son père Edward. Mais, lorsqu’il apprend que ce dernier va bientôt mourir, il tente de se rapprocher de cet homme qui, selon lui, s’est caché toute sa vie derrière les histoires extraordinaires qu’il racontait. Critique : Après le blockbuster qu’était La planète des singes, Tim Burton voulait retrouver un tournage plus modeste. Cette histoire d’incommunicabilité entre un père et son fils ne pouvait que lui parler, puisque ce fut précisément son cas. Il avait perdu le sien en 2000 et avait également changé de compagne et même de ville puisqu’il avait emménagé à Londres. Pour achever le parallèle, à l’instar de Will dans le film, le réalisateur s’apprêtait également à devenir père pour la première fois. On ne peut donc pas douter de la sincérité et de l’engagement du réalisateur dans cette production qui porte bien sa patte. Néanmoins, le résultat n’est pas totalement satisfaisant. Ainsi, le film, en visant à donner une impression « légèrement exagérée mais pas onirique » pour citer Ewan McGregor laisse une sensation d’entre-deux. L’irréel aurait sans doute été mieux en assumant un fantastique qu’il tient en lisière. La sorcière du premier récit prend place dans une séquence à la fois classique (la demeure rongée par la végétation ; le défi entre gamins) et décalée puisque le héros finit par s’entendre avec la vieille femme ! Mais de « sorcière » point. C’est en fait une histoire intimiste où le fils veut démêler les fils du mystère pour rechercher l’homme qu’était son père. Le film est construit sur une sorte de flash-back entrecoupés de séquences dans le présent lorsque Will et sa femme Joséphine sont auprès d’Edward et Sarah. Pour Burton, le film est un puzzle. Certes, mais, du coup, sa lisibilité s’en ressent. Les histoires toutes plus abracadabrantesque d’Ed finissent par lasser malgré l’indéniable bonne volonté d’Ewan McGregor qui fut ravi de jouer « un type bien qui aime sa femme et aide les gens ». Certes, mais les bons sentiments ne font pas souvent de bonnes œuvres. Billy Crudup sauve aussi la mise en faisant parfaitement ressortir à la fois la profonde amertume et l’amour qu’il éprouve également pour son père. Tout le monde aime Ed mais lui ne sait pas qui est son père. Pourtant, quand Ed est sur son lit d’hôpital, c’est lui qui va raconter la fin, s’extirpant pour une fois du prosaïsme qu’il incarne. C’est une séquence très émouvante. La multitude des histoires comporte le défaut inhérent aux films à sketches, l’inégalité. On retrouve cependant de-ci de-là la touche de Tim Burton. Ainsi, c’est dans un cirque qu’Ed croise Sarah qui deviendra sa femme. Le cirque est un univers privilégié pour Burton car il réunit dans un même lieu des personnages « fantastiques » à tous les sens du terme. On retrouve ce lieu dans son Dumbo (2019) et le parallèle va plus loin puisque, dans les deux cas, c’est Danny DeVito qui est le M. Loyal. Ce passage au cirque est aussi une référence au film Freaks, de Tod Browning. La fête foraine se retrouve aussi dans son Miss Peregrine (2016). Autre séquence type, la traversée de la forêt et, là, selon Ewan McGregor, celle-ci est très « Burton-esque » ! Obscurité, brume, arbres tordus et araignées sauteuses !! On reprend des images qu’on aurait pu voir dans Sleepy Hollow mais sur un mode comique qui ne dépareille pas. La distribution est riche mais l’essentiel du casting tient à trois acteurs. Ewan McGregor qui dégage une sympathie par l’énergie et la bonne humeur qu’il met dans son jeu. Albert Finney tient là un joli rôle pour sa vieillesse. Jamais il n’en fera trop malgré les énormités que paraît débiter Ed. Quand il est qualifié d « d’imposteur », il donne une allure de dignité outragée à son personnage et répond carrément qu’il n’a jamais cessé d’être lui-même dans toute sa vie. Billy Crudup avait un rôle plus ingrat puisque son personnage n’a jamais compris ce père et qu’il en souffre. L’acteur n’enferme cependant pas Will dans cette négativité puisqu’il le joue également aimant avec sa femme et attentionné avec sa mère. Avec justesse, Billy Crudup montre cet homme qui aurait voulu partager quelque chose avec un père qui sera un inconnu presque jusqu’au bout. Anecdotes :
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Charlie et la chocolaterie (2005) Résumé : Charlie Bucket, un jeune garçon modeste, remporte un des cinq tickets d’or permettant de visiter la chocolaterie de Willy Wonka, un maître chocolatier mystérieux. Accompagné de son grand-père Joe, il va suivre une visite pas comme les autres qui changera sa vie. Critique : Fabuleux Tim Burton ! On jurerait que le roman a été écrit pour lui. Certes, le film prend quelques libertés avec son matériau, mais l’essentiel est conservé et, surtout, l’esprit est conservé. Charlie et la chocolaterie est un conte de fées (la référence est explicite dans le film). Avec un Johnny Depp délirant et inquiétant à souhait, c’est un régal. Le film est construit en triptyque avec une introduction et une conclusion encadrant la partie centrale qui est la visite elle-même. L’introduction, d’environ une demi-heure, sert à poser le décor, à présenter les enfants (une galerie de portraits effroyables !) et surtout Charlie. D’emblée, Freddie Highmore impose sa mine ouverte, ses yeux grands ouverts sur le monde mais tout près à croire « en l’impossible » donc à la magie. Par contraste avec le grotesque des autres gamins, le spectateur ne peut que s’identifier à Charlie et ressentir de l’empathie pour lui. Bien qu’il soit évident qu’il aura un ticket d’or (et le dernier évidemment), il n’est pas possible de ne pas être déçu lorsque la première tablette ne contient pas de ticket. Quant à la conclusion, elle apporte une touche résolument optimiste, jusque là peu courante chez Tim Burton. En fait, on est face à une fable avec une (double) morale à la fin. Moral certes mais pas moraliste car la patte grinçante du réalisateur est partout ! Que Charlie et la chocolaterie soit un conte de fées se voit à de nombreux indices. Ainsi, la chocolaterie, gigantesque, et, par contraste, la maisonnette de Charlie, sont toutes deux en marge de la ville. Le réalisateur reprend partiellement la situation initiale d’Edward aux mains d’argent. Ensuite, il faut trois tentatives à Charlie pour trouver le ticket d’or. C’est le chiffre symbolique récurrent des contes de fées. Enfin, toute la chocolaterie elle-même n’est absolument pas réaliste et n’est d’ailleurs jamais présenté vraiment comme telle. En effet, les mots « fabuleux » ou bien « mystérieux » sont prononcés à son sujet : ce bâtiment n’est pas de ce monde. On pourrait ajouter Willy Wonka lui-même. A son sujet, la chronologie paraît pour le moins floue et les éléments de datation manquent de précision. Détail amusant à ce sujet : si Wonka grandit, son père (incarné par Christopher Lee) ne vieillit pas ! Willy Wonka s’apparente davantage à un magicien qu’à un artisan chocolatier. Sa « folie », son côté puéril ; toute son étrangeté proclame qu’il est d’ailleurs. Selon Antoine de Becque, dans son Tim Burton, « Wonka est un homme enfant mais dépressif (…). C’est un homme de spectacle. Il est répugné par les contacts humains ». La visite de la chocolaterie est l’élément central du film et le spectateur est partagé entre la féérie, l’humour (parfois noir, comme le chocolat) et l’étrange. Dès la première salle, nous savons que nos repères traditionnels ne s’appliquent plus. Le côté féérique justement est tout de suite rendu menaçant par la musique de Danny Elfman. Du coup, ce que Wonka pouvait avoir de ridicule (à commencer par son accoutrement) devient soudain inquiétant. Les éliminations successives des enfants partagent tout autant car, d’un côté, nous sommes secrètement ravis de voir disparaître ces petits monstres ; de l’autre, comment ne pas s’inquiéter de leur sort et ressentir aussi une certaine peur ? Mais, si on pense que Charlie et la chocolaterie est un conte de fée et non un film d’horreur (il en faudrait peu parfois, comme souvent chez Burton), alors, on se rassure en se rappelant que les contes sont des récits d’initiation. De tous ceux qui entrent dans la chocolaterie, Charlie est le seul à avoir et à garder un regard d’enfant. Les questions qu’il pose sont les seules bienveillantes et elles réveillent les souvenirs de Wonka. Quelque part, l’innocence de Charlie ramène Willy Wonka du monde des rêves où il vivait seul à notre monde, où il doit côtoyer les autres. Le casting est dominé par la prestation halluciné de Johnny Depp tour à tour grotesque, amusant, inquiétant, stupéfait, rêveur. Maître du chocolat, Willy Wonka est aussi un solitaire misanthrope qui ne comprend pas les autres et encore moins les enfants. Il ferait un peu penser à Hergé sur ce coup-là. Débutant, Freddie Highmore s’impose aisément et joue un Charlie qui est un enfant sage et aimant mais nullement guimauve. Il y a du caractère chez le personnage et c’est très bien rendu. On aura un dernier mot pour Deep Roy qui incarne les Oompa-Loompa ! Sans beaucoup de textes, l’acteur est de tous les plans dans la chocolaterie et le nombre de ses déguisements dépasse l’entendement ! Chaque scène où apparaissent les Oompa-Loompa est un concentré délirant, bourré de clins d’œil (par exemple, à une scène culte de 2001, l’Odyssée de l’espace !), de chansons frapadingues (imaginées par Roald Dahl) qui scandent les éliminations des enfants donnant un décalage savoureux et cocasse à des scènes qui auraient pu être très dures. Un délice à savourer. Anecdotes :
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