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Commando très spécial

8-06-01Le piège

OBSESSION
(OBSESSION)

Tournage : mai 1977

Diffusion : ITV, 6 octobre 1977 – TF1, 13 juillet 1979

Scénario : Brian Clemens

Réalisation : Ernest Day

Martin Shaw (Larry), Mark Kingston (General Canvey), Terence Longdon (Commander East), Lewis Collins (Kilner), Anthony Heaton (Morgan), Tommy Boyle (Wolach), Roy Purcell (Controller).

Résumé

L'ancien petit ami de Purdey a l'intention de se venger de l'Arabe qu'il tient pour responsable de la mort de son père en faisant sauter le Parlement lors d'une visite d'état. Le passé sentimental de Purdey ressurgit…

Fin de l'épisode

Gambit tente de réconforter Purdey de la mort de Larry. Steed l'empêche de la suivre et il lui dit : ' C'est Purdey' ["She's Purdey »] et Gambit conclut : "She's a woman".


CRITIQUES

8-06-02


Denis Chauvet

Avis : Le dernier épisode tourné sur le sol britannique est un brin mélancolique. Joanna Lumley-Purdey est très attendrissante dans cette obsession de vengeance. Le personnage féminin de la série est la vedette de cette aventure très particulière, le pendant pour Steed étant Méfiez-vous des morts ! Une bonne histoire sentimentale soutenue par des seconds rôles de qualité ; les seuls points négatifs étant l’abus d’images de la RAF et la destruction de la Range Rover de Steed ! Un très bon épisode pour les fans qui considèrent, comme moi, que Purdey est la meilleure Avengers girl après Mrs Peel !

Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Toujours trois melons pour cette romance avortée entre Purdey et Larry, un pilote qui ne vit que pour assouvir une vengeance très compréhensible. D’ailleurs, la disproportion des représailles, la destruction de Whitehall, n’est que prétexte pour que l’audience britannique n’y adhère pas ! L’épisode est ‘sérieux’ et dévoile le passé de Purdey, qui a toujours des sentiments pour cet homme qu’elle a failli épouser. La séquence d’ouverture fait partie des meilleurs moments avec une subtile alternance de bonheur (Purdey, avec une coiffure choucroute, évoque le futur avec Larry) et de tragique (le père de Larry est exécuté par des arabes dans un passage tristement d’actualité). Les scènes d’action (le motocycliste, Gambit face à une camionnette) sont réussies, les seconds rôles sont convaincants, la musique romantique est parfaite et le final est aussi poignant que l’introduction. Néanmoins, les nombreuses séquences rapportées (le feu et surtout les avions de la RAF) et le détecteur de métaux qui me casse les oreilles m’empêchent de mettre un quatre melons dans le dernier épisode made in the UK. Une belle histoire émouvante qui rompt avec les Old Avengers. On fait les valises, direction la France et le Canada !

Steed 3003 25 juin 2005

Après celui de John Steed dans Méfiez vous des morts, Brian Clemens fait ressurgir le passé de Purdey dans cet épisode à la même consonance mélancolique .

Il s’agit une nouvelle fois d’une histoire de vengeance ; thème maintes fois traitées par la série. Mais, comme dans Méfiez vous des morts, Brian Clemens sait se renouveler et nous offre un autre point de vue, encore plus nuancé que dans l’épisode précédent. Cette histoire d’amour tristement avortée entre Purdey et Larry est particulièrement bien traitée ; notamment la complexité des sentiments de Purdey pour ce dernier qui hésite entre peur, compréhension et attirance (jusqu’au climax final particulièrement poignant).C’est d’ailleurs bien elle qui se trouve au centre de l’histoire qui nous permet d’ailleurs de découvrir une facette plus vulnérable d’un personnage qu’on pouvait trouver parfois trop léger. Encore une fois, Brian Clemens s’ingénie à épaissir talentueusement le côté humain de la série et par conséquent l’empathie du téléspectateur pour ses personnages, rarement sollicitée dans les old Avengers . Rarement, un épisode s’était aussi montré si nuancé, notamment le devil mind, qui ici ne tire aucune satisfaction de sa vengeance qu’il exécute de manière apathique. C’est avant tout un homme blessé qui ne s’est jamais remis de l’exécution de son père (d’où l’excellente simplicité du titre par ailleurs qui résume à elle seule le personnage). Néanmoins, Brian Clemens a su trouver le bon équilibre entre sentimentalisme et suspense : l’intrigue est rondement menée et les rebondissements se multiplient de manière efficace jusqu’à l’inévitable et douloureuse confrontation finale (trop rapidement écourtée d’ailleurs par l’intervention deus ex machina de Gambit). Il l’a saupoudrée de plus de quelques bonnes idées, comme par exemple saouler un général au whisky pour le faire parler (pas si bête comme moyen de torture quand on y pense !).On notera néanmoins un manque d’humour général (quelques pointes pour détendre une atmosphère sombre n’auraient pas été de trop).L’épisode se referme même pour la seule et unique fois de la série sur une note mélancolique. En bref, un excellent scénario au ton inhabituel qui permet d’approfondir considérablement le personnage de Purdey.

Seconde réalisation de Ernest Day pour la série, faisant directement suite à la précédente Les anges de la mort, qui se montre ici légèrement meilleure. On remarquera une nouvelle fois le joli sens visuel de ce dernier : la photographie est splendide (notamment les scènes du flash-back scintillantes). On retrouvera aussi au détour de quelques courtes scènes, ces scènes de nuit superbement bleutées que nous avions pu voir dans l’épisode précédent. Les scènes clefs de l’épisode sont une nouvelle fois parfaitement filmées, notamment lors de la scène d’intro (avec un joli zoom arrière lorsque Purdey et Larry s’en vont au loin) et l’ultime confrontation. De plus, l’épisode est beaucoup plus rythmé que le précédent, grâce notamment à un montage efficace (qui intègre intelligemment les nombreuses et impressionnantes images d’archives de l’épisode, la plupart des scènes aériennes, bâtiment s’effondrant lors de l’incendie….) et à des scènes d’action tout à fait maîtrisées ( la projection d’un motocycliste, Gambit tirant sur une camionnette fonçant sur lui, Steed conduisant la voiture jusqu’au missile…). La grosse déception c’est finalement l’interprétation de Joanna Lumley, bien en deçà de la qualité du script. Alors que ce dernier lui permettait de nous épater par ses talents de comédienne, sa composition est ici forcée et monocorde, loin de sa spontanéité coutumière. C’est seulement lors de la dernière scène (lorsqu’elle éclate en sanglots dans les bras de Gambit) qu’elle se montre émouvante, une maigre récompense pour spectateur frustré. D’autant plus que Martin Shaw a su lui trouver le ton juste pour son personnage, même si ses scènes avec Joanna Lumley manquent de passion. Patrick Macnee est en bonne forme, Gareth Hunt, très peu présent, assure le service minimum. En bref, une réalisation très réussie gâchée par une composition décevante de Joanna Lumley (dans un registre similaire, elle était convaincante dans Visages).

Après l’avoir vue à l’œuvre dans Jeu à trois mains, on retrouve Purdey en ballerine au début de l’épisode qui s’apprête à jouer un rôle (mineur vu la taille de son nom sur l’affiche !) dans Le lac des cygnes. On apprend aussi qu’elle a failli se marier, mais comme le veut la tradition avengerienne (qui a débuté par l’assassinat de la fiancée du docteur Keel dés le premier épisode de la série), cette histoire d’amour ne vas pas durer. Purdey se montre d’ailleurs d’une froideur inhabituelle durant tout l’épisode (sûrement pour se protéger du resurgissement de son ex fiancé), se montrant plus vulnérable que jamais. Dans un registre plus léger, on apprend aussi qu’elle aime bronzer au naturel (sic) ; c'est-à-dire en tenue d’Eve. Encore une fois Steed montre sa loyauté envers son travail : “We have to play the rules remember. Rules before friendship” (“ Le devoir avant tout n’oubliez pas. Même avant l’amitié”). Néanmoins, il n’hésite pas à couvrir Purdey trente minutes plus tard, après que celle-ci eut tirée dans les pneus de sa voiture pour aller stopper le missile, seule ! Enfin, Steed raconte à Purdey une mission à Berlin est où celui-ci reçut trois balles et s’y cassa une jambe. Néanmoins, cette mésaventure n’empêcha pas notre kamikaze favori d’y retourner une fois soigné pour une nouvelle mission !

Rien de spécifique à noter à propos des intérieurs, à part la loge de Purdey au début de l'épisode et la maison sans saveur de Larry, tous ont été vus lors de précédents épisodes. On notera surtout des extérieurs variés et ensoleillés, ce qui donne une jolie teinte à l'image.

La coupe de Purdey lors du flash back est hideuse : on la croirait sortie de Côte Ouest ! Lorsqu’on la retrouve en Davy Crockett quelques minutes plus tard pour empêcher Larry de tirer, ce n’est pas mieux. Néanmoins, durant la suite de l’épisode, elle est correctement habillée avec des tenues aux couleurs variés (blanche, rose, noire…). Une nouvelle fois après Otage, Steed porte un chapeau melon à la couleur non assortie à celle de son costume, déjà qu’on avait mis quatre épisodes à s’en remettre… On remarquera enfin un superbe costume rayé de Gambit.

Laurie Johnson apporte encore une fois une superbe musique durant tout l'épisode (on saisit d'ailleurs à un passage le début du thème de Mission Impossible), incroyablement rythmée. Il nous offre aussi, pour la première fois dans la série, un thème plus romantique et tragique (quand Purdey apprend la mort du père de Larry) avec toujours autant de talent.

EN BREF : Un épisode inhabituellement triste et mélancolique doté d’une trame narrative intéressante et d’une mise en scène réussie. L’interprétation en demi teinte de Joanna Lumley l’empêche néanmoins d’atteindre les sommets de la série.

Estuaire44 7 juillet 2015

Toujours confrontés à une pénurie en véritables scénarios  de qualité, les auteurs continuent à mener des tentatives de diversion. Après le bataillon de charme des Anges de la Mort, ils jouent ici la carte du mélodrame à gros bouillon, avec un résultat encore moins convaincant. Tous les rouages du sentimentalisme pathétique se voient mis en œuvre, jusqu’à phagocyter le développement d’une intrigue d’espionnage digne de ce nom. Cela produit des résultats ridicules, comme ces documents ultrasecrets dérobés à l’aide d’une bouteille de whisky et d’une corde, en moins de trois minutes à l’écran. De même Purdey  connaît une épiphanie en découvrant la photo de l’émissaire, alors même qu’elle l’avait déjà vue en début d’épisode, sans jamais suspecter Larry par la suite. Au final on renoue avec une énième variation sur les thèmes du traitre et de la vengeance, encore une fois.  

Clemens y va autant à la truelle que Gelman dans l’épisode Un ami d’enfance d’Amicalement vôtre, où l’on ne recule pareillement devant aucune emphase pour essorer pleureurs et pleureuses en leurs chaumières. Tout comme pour Un ami d’enfance, le récit passe à côté de son sujet, narrer comment le protagoniste est devenu ce qu’il est. Cela nécessiterait de conter un parcours, et non de se limiter à accumuler les flashbacks lacrymaux. On  s’en tient aux points de départ et d’arrivée, le voyage intérieur est aux abonnés absents. Qu’a ressenti Purdey en transformant son art en méthode de combat tout en jetés de jambes ? Comment le choix d’une nouvelle vie l’a-t-elle conduit à ce travail particulier ? Autant de passionnantes questions restées sans réponses. 

Dialogues de la collection Harlequin et postures figées de romans photos se voient de plus aggravés par une interprétation déficiente, Joanna Lumley, impavide, étant totalement employée à contre-emploi. Le plus confondant demeure néanmoins le paternalisme condescendant avec lequel ses partenaires masculins considèrent Purdey. Les Avengers renoncent à leur admirable et proverbial féminisme et rentrent dans le rang du gros des séries d’action. En un mot ils se renient. Le refrain « c’est une femme »  (comprendre fragile et émotive) crucifie l’épisode.

Il en va pareillement de la vision de Purdey servant de loufiat durant la réception de Steed, tandis que les hommes boivent et pérorent. Imagine-t-on Emma Peel se prêter à ce rôle, sans même parler de Cathy Gale. Pendant ce temps, la série continue à sacrifier le relation Purdey/Gambit, pourtant un moteur essentiel de la première saison. On avait posé Purdey en groupie de Steed dans Méfiez-vous des morts, la voici montrée incapable de surmonter le passé et de poursuivre sa vie avec un Gambit toujours plus réduit aux postures d’homme d’action. L’écriture des personnages s’enferre.

Quelques à-côtés positifs perdurent, comme de beaux inserts de la RAF,  avec des avions de combat alors à la pointe du progrès, tel le Jaguar de Larry, effectivement dédié au combat au sol. La série se montre une nouvelle fois pionnière avec la vue du fameux décollage horizontal de l’Harrier, appareil qui va particulièrement s’illustrer lors du prochain conflit des Malouines. Tout ceci apporte à l’opus un sympathique cachet à la Chevaliers du Ciel. L’anecdote de la présence des futurs Professionnels reste amusante et permet de constater le beau talent des deux comédiens invités. Mais tout cela demeure secondaire.

Il n’en reste pas moins qu’Obsession confirme l’assèchement de la verve créatrice de Clemens. Tout comme en saison 2, les Avengers  vont cependant voyager en dehors de Mother England, le dépaysement pouvant favoriser un regain créatif. Ce périple potentiellement salvateur va débuter dans notre douce France, terreau fertile pour les héros des séries d’aventures anglaises.

 

EN BREF : Les mélodrames voudraient que l'on soit muet au moment où on aimerait être sourd disait Oscar Wilde. Faisons donc silence sur ce mélodrame emphatique, imbibé de paternalisme machiste, et embarquons pour Paris.


EXTRAIT VIDÉO


Chaleureuses retrouvailles :

 

A PARTAGER! NEW AVENGERS (SAISON 2) - LES SÉQUENCES CULTES - Obsession - Chaleureuses retrouvailles! Consultez la fiche complète de Obsession sur Le Monde des Avengers: http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/saisons/saison8/obsessionParticipez à la discussion autour de l'épisode sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t1862-obsession-id

Posted by Le Monde des Avengers on Sunday, September 20, 2015

Une triste fin!


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

8-06-03


Tournage

o  Le motard est stoppé sur Black Park Road à la jonction avec Rowley Lane. Pas loin de Black Park Lake, très utilisé pour représenter la frontière avec l’Est. (Source: site, Avengerland).

obsession 1

o La maison de Steed a été déplacée à Fulmer près de Gerrard's Cross dans le Buckinghamshire pour cette seconde saison. (Source : The Avengers Dossier).

o Les extérieurs de la maison de Larry Doomer sont à Greyleigh, Saint Hubert's Lane Fulmer Rise, Iver (Source : site, Avengerland).

Greyleigh, Saint Hubert's Lane Fulmer Rise, Iver

o Pas loin de là, Doomer prétexte une panne et stoppe le général à Saint Hubert's Lane, Fulmer. Les New Avengers enquêtent sur place (Source : site, Avengerland).

Saint Hubert's Lane, FulmerSaint Hubert's Lane, Fulmer

 Continuité

o Alors que la date au début de l'épisode nous indique que la scène se déroule le 10 juillet 1970, on peut lire sur le Daily Telegraph que tient Purdey, après avoir découvert la mort du père de Larry, la date du vendredi 10 mai 1967. (6'43").

Obsession New AvengersObsession New Avengers

o Même procédé que pour les Old Avengers : une peinture visible à travers les carreaux ne laisse aucun doute sur le fait que l’intérieur de la maison de Doomer est tourné en studio.

Obsession New Avengers

Détails

o Les images d'archive présentes dans l'épisode proviennent de la Royal Air Force. On peut d’ailleurs y lire un titre l’espace d’un instant : The engineer in the RAF !

o Purdey est ballerine dans Le lac des cygnes au début de l’épisode. Joanna Lumley fut effectivement une danseuse aguerrie.

Joanna Lumley Ballet

o Ce n’est plus le Times mais le Daily Express, fondé en 1900, qui sert de référence au trio. Ce tabloïd a toujours soutenu depuis la guerre, à une exception près, le candidat conservateur dans les élections britanniques.

Obsession New Avengers Daily Express

o L’insert de la télévision, avec Big Ben au fond, date de 1967, comme l’atteste le titre du film Come Spy With Me (à droite), sorti cette année-là.

Obsession New Avengers Daily Express

o Aucun mystère sur la marque de whiskey qu’ingurgite le général : J&B (Justerini & Brooks) est une marque de whisky blend (mélangé) écossais. JB est le troisième whisky le plus vendu dans le monde.

Obsession New Avengers

o Bien que l’épisode soit tourné en mai, le calendrier affiche ‘June 1977’.

Obsession New Avengers

Durant la soirée chez Steed on aperçoit sur le mur la même gravure de William Hogarth vue lors de lors de l’épisode précédent, Les Anges de la Mort. Elle représente une scène des Actes des Apôtres, Paul face à Félix, le procurateur de Judée.

obsession 1

 

Quand la disparition du général est annoncée à Steed et Gambit, on aperçoit une superbe peinture suspendue au mur. Le canal de Brenta à Padoue (1742) est une huile de Canaletto (1697-1768), important peintre de l’école vénitienne dite du Védutisme, réputée pour ses panoramas urbains. L’original est conservé à la National Gallery of Art, à Washington. Le Boardman de Dial A Deadly Number (saison 4) possédait aussi un Canaletto.

obsession 2

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La position de son nom sur l’affiche indique que Purdey est sans doute une membre du corps du ballet et non une soliste. Mais sa carrière s’annonce néanmoins prometteuse car The Royal Ballet est la plus prestigieuse des compagnies de danse angélisés. Fondée en 1931, elle depuis 1946 basée au Royal Opera House, à Covent Garden, tout en réalisant de nombreuses tournées internationales. Le Lac des Cygnes est effectivement l’une des œuvres inscrites le plus régulièrement à son répertoire.

 

Acteurs

o Martin Shaw (1945) est un acteur très populaire en Grande-Bretagne où il est apparu dans plus de 100 rôles à la TV depuis 1967. Sa carrière au théâtre, menée en parallèle, lui valut quelques distinctions. La série Les professionnels le fit connaître. Il ne travaille qu’en Angleterre et il vit dans le Norfolk. Il déteste les interviews et il ne porte pas la presse dans son cœur. Il est le juge John Deed dans la série du même nom depuis 2001.

o Lewis Collins (1946) a connu son heure de gloire avec la série Les professionnels et le rôle de William Bodie dans 57 épisodes de 1977 à 1983. Il a passé le test de sélection de la section d’élite SAS mais il ne fut pas accepté à cause de sa célébrité.

o Tommy Boyle (1948) fut l’inspecteur Maddan dans la série Z Cars (14 épisodes). Il est apparu également dans les séries Les professionnels, Coronation Street et Taggart.

o Terence Longdon (1922) a plus d'un demi-siècle de carrière. Il a débuté dans les années 50 dans des petits rôles au cinéma : Dossier secret d'Orson Welles, Ben-Hur. A la TV, il est apparu dans Destination danger, Le retour de Sherlock Holmes entre autres ainsi qu'un épisode de la saison 6, Les évadés du monastère. Sa dernière apparition date de 2003 dans Hitler : la naissance du mal.

A noter que

o Comme dans l’épisode La grande interrogation, Purdey est doublée dans les scènes de moto (en haut, à gauche). Le cascadeur faisait la plupart des scènes et Wendy Cooper prenait le relais pour les séquences nécessitant l’apparence d’une femme. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). Ainsi, lorsque le trio inspecte la voiture du général kidnappé, Purdey/Lumley quitte le champ de la caméra, puis, quelques secondes plus tard, la doublure de Purdey part en trombe (en bas, à droite). Le procédé d’arrière-plan est plus adapté que lors de la période Peel couleur, mais un film est diffusé derrière Joanna Lumley casquée (en bas, à gauche).  Par contre, Joanna Lumley joue dans les scènes statiques en moto (en haut, à droite).  

Joanna Lumley Moto  Saint Hubert's Lane, Fulmer

Obsession New AvengersSaint Hubert's Lane, Fulmer

o AKA : Missile

o Cet épisode ressemble plus à un épisode des Professionnels qu'à un des Vengeurs, et pour cause : Martin Shaw et Lewis Collins (futures vedettes des Professionnels) y font pour la première fois équipe ensemble. Les professionnels allaient d'ailleurs entamer leur production quelques semaines plus tard… Lewis Collins affirme même à Martin Shaw : «Maybe we should work together again, we're a good team» [Peut être devrions nous retravailler ensemble, on forme une bonne équipe !].

o Cet épisode est quatrième dans le top 5 des meilleurs épisodes de la deuxième saison New Avengers du livre The Avengers Dossier.


Fiche de l'épisode Obsession des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/newave-18.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/newavengers/n18.html
http://deadline.theavengers.tv/NAS2-05-Obsession.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/newav19.htm

En italien
http://www.serietv.net/guide_complete/gli_infallibili_tre/stagione_2.htm#19

En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/tna_obsession.htm

 

Retour à la saison 8

Toujours trois melons pour cette romance avortée entre Purdey et Larry, un pilote qui ne vit que pour assouvir une vengeance très compréhensible. D’ailleurs, la disproportion des représailles, la destruction de Whitehall, n’est que prétexte pour que l’audience britannique n’y adhère pas ! L’épisode est ‘sérieux’ et dévoile le passé de Purdey, qui a toujours des sentiments pour cet homme qu’elle a failli épouser. La séquence d’ouverture fait partie des meilleurs moments avec une subtile alternance de bonheur (Purdey, avec une coiffure choucroute, évoque le futur avec Larry) et de tragique (le père de Larry est exécuté par des arabes dans un passage tristement d’actualité). Les scènes d’action (le motocycliste, Gambit face à une camionnette) sont réussies, les seconds rôles sont convaincants, la musique romantique est parfaite et le final est aussi poignant que l’introduction. Néanmoins, les nombreuses séquences rapportées (le feu et surtout les avions de la RAF) et le détecteur de métaux qui me casse les oreilles m’empêchent de mettre un quatre melons dans le dernier épisode made in the UK. Une belle histoire émouvante qui rompt avec les Old Avengers. On fait les valises, direction la France et le Canada !

Commando très spécial

8-05-01Le piège

LES ANGES DE LA MORT
(ANGELS OF DEATH)

Tournage : avril 1977

Diffusion : ITV, 15 septembre 1977 – TF1, 20 juillet 1979

Scénario : Terence Feely & Brian Clemens

Réalisation : Ernest Day

Terence Alexander (Manderson), Caroline Munro (Tammy), Michael Latimer (Reresby), Richard Gale (Pelbright), Lindsay Duncan (Jane), Pamela Stephenson (Wendy), Dinsdale Landen (Coldstream), Melissa Stribling (Sally Manderson), Anthony Bailey (Simon Carter), Annette Lynton (Pam), Moira Foot (Cindy), Christopher Driscoll (Martin), Hedger Wallace (Colonel Tomson), Jennie Goossens (Mrs Pelbright).

Résumé

Des agents au bout du rouleau sont dirigés habilement vers un centre de villégiature soi-disant régénérateur. Ils sont, en fait, manipulés, stressés et ils décèdent de mort naturelle peu de temps après leur sortie. Quarante-sept cas similaires ont été répertoriés durant les deux dernières années. Steed se fait passer pour un agent surmené et il se rend à ce centre de remise en forme …

Fin de l'épisode

Steed pense connaître le chemin pour sortir du labyrinthe : "Follow me, I know the way out... I think !"


CRITIQUES

8-05-02


Denis Chauvet

Avis : Un des épisodes phares de la seconde saison. Il a la particularité d’avoir un mélange de seconds rôles provenant de la série initiale et une pléiade de jolies filles qui rendrait un James Bond jaloux ! D’ailleurs, la confrontation Purdey – Tammy est savoureuse : ‘Tell me you've got a weight problem!". Joanna Lumley s’exprime en français avec un charmant accent dans la première scène. Steed est affecté par la mort d’un ami mais cela n’empêche pas l’humour d’être omniprésent dans cette aventure. Bien entendu, la scène dans le labyrinthe est un final d’anthologie des TNA et la question reste posée : "Que voulait dire Purdey à Steed ? ".

Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Un grand moment des New Avengers, qui retrouve les vieilles recettes d’antan, à savoir une succession de morts inexpliquées (quarante-sept quant même !). L’épisode a du rythme et bénéficie d’une sacrée brochette de jolies femmes (ah, la délicieuse Caroline Munro) et d’un final inoubliable. Il est normal que ces agents de Sa Majesté se laissent prendre aux charmes de Tammy,  Wendy and Co. Le stress est un thème tellement d’actualité que les agents de France Telecom en ont autant que nos héros…Sûrement moins amusant néanmoins qu’à cette clinique, car j’ai toujours l’impression que les infirmières vont commencer à se dévêtir. Je dois confondre avec un autre film…Une histoire plus réaliste que les Old Avengers car Steed souffre de la perte hebdomadaire de ses amis (‘The show must go on’). Parmi les nombreuses scènes intéressantes, j’ai préféré Purdey et Steed à Paris (première incursion chez nous), la diabolique Tammy dans sa Mini verte, la rencontre Gambit/Jane pleine d’humour et le final dans le labyrinthe qui nous confirme que Purdey a une relation bien plus intime avec Steed qu’avec Gambit.  Un pur divertissement, avec un subtil mélange de suspense et d’humour, comme la réplique de Tammy en voyant Purdey : ‘Tell me you've got a weight problem!". Quatre melons.

Steed 3003 23 juin 2005

Après un début de saison particulièrement médiocre, à un Méfiez-vous des morts près, Brian Clemens se ressaisit et nous offre enfin un épisode digne de ce nom.

En effet, dans ce scénario, qu’il a écrit en collaboration avec Terence Feely (l’auteur du faiblard Pour attraper un rat), on retrouve enfin ce qui faisait le charme de la série originelle : du pur divertissement, jonglant habilement entre humour et suspense ; avec la touche réaliste et parfois amère qui nous avait séduits dans les premiers New Avengers. Le mixe est pour une fois parfaitement réussi. On peut observer d’ailleurs que la série s’inscrit dans une réalité nettement plus concrète et humaine que les old Avengers : ainsi, au détour d’une réplique, Steed nous fait part de sa mélancolie « It’s hideous the work we do » [Le métier que nous faisons est hideux] suite à la mort de son ami Manderson. Une réplique en parfaite cohérence avec l’évolution du personnage (déjà légèrement amorcée dans la 6e saison des old Avengers) pour le rendre plus mature, plus humain, qui avait trouvé son point d’orgue dans Méfiez-vous des morts. La série montre une nouvelle fois qu’elle est parfaitement ancrée dans son époque, notamment à travers la musique, les scènes dans la boîte de nuit (qui sonnent atrocement disco), ou alors la référence, plus implicite qu’autre chose, à une autre série phare des 70’s : Drôles de Dames (dont le titre VO est Charlie’s angels) [Les anges de Charlie] que l’on pourrait retrouver à travers le bataillon féminin, particulièrement sexy d’ailleurs, aux ordres du méchant, qui n’est pas sans rappeler le célèbre trio (montrant aussi une nouvelle fois la certaine américanisation de la série, contrairement à son illustre prédécesseur qui jouait sur son côté 100% british).

Pour ce qui est du scénario en lui-même, s’il reste cantonné dans les intrigues classiques (Steed, Purdey et Gambit enquêtent sur la mort étrange de nombreux agents de leur service), il sait ajouter quelques éléments surprenants (la façon de tuer ces agents est particulièrement ingénieuse ; superbe trouvaille que ce labyrinthe, qui n’est pas sans rappeler d’ailleurs la fantaisie de certains épisodes comme Jeux) qui permettent de joyeusement passer outre les quelques clichés éculés. Au final, l’épisode, notamment dans sa dernière partie, est réellement palpitant et nous offre parmi les meilleurs moments de suspense de la série. D’autant plus que ses multiples rebondissements sont parfaitement agencés. Son côté parfois ouvertement sadique (trouver la sortie du labyrinthe pour avoir un verre d’eau !) ne faisant qu’accroître l’angoisse du spectateur. Deuxième bonne surprise de l’épisode, c’est le retour fracassant de l’humour, de ces petites répliques pleines d’esprit qui font le bonheur des fans des Avengers. Et dans ce cas, on est royalement servi, bizarrement moins par Steed que par ses deux partenaires, surtout Gambit qui enfile les perles et autres commentaires sarcastiques (cf notamment la scène où il se fait pincer par l’assistante de Coldstream) avec un talent insoupçonné. Même si parfois cet humour est un peu facile, par exemple cette réplique, intraduisible dans notre langue, à la fin où il contemple le labyrinthe – maze en VO – et qu’il déclare : amazing [incroyable !], ces répliques font toujours mouche. En bref, voilà un scénario de haute volée, doté de dialogues brillants et sans longueurs, captivant de bout en bout.

Première réalisation de Ernest Day sur la série. Ce dernier à la carrière éclectique (réalisateur de seconde équipe sur L’Espion qui m’aimait et Moonraker, caméraman sur Lawrence d’Arabie, Orange mécanique et Le Docteur Jivago) fait ici un travail plutôt soigné, sans pour autant permettre à l’épisode de devenir le thriller insoutenable qu’il aurait pu être avec un rythme un peu plus présent. Néanmoins, Ernest Day se montre audacieux (les scènes de nuit superbement bleutées, les scènes « scintillantes » dans la discothèque, les flashs–back réussis de Steed…) et met astucieusement en boîte les scènes clés de l’épisode, notamment celles du labyrinthe (alternativement filmées en caméra à l’épaule, ce qui donne une impression d’étouffement, et en plongée, pour les sentiments de détresse). Les scènes mineures, particulièrement les nombreuses scènes de dialogue, sont filmées de manières beaucoup plus paresseuses et les quelques moments de comédie ne sont pas du tout maîtrisés (d’autant plus surprenant que Ernest Day avait travaillé sur la série des Panthère rose). Les scènes de combat sont quant à elles honnêtement filmées. Par ailleurs, la photographie de l’épisode, notamment au début à Paris, est agréablement léchée et chatoyante. Quant à la distribution, elle se montre globalement de bon niveau, surtout Macnee moins cabotin que d’habitude et jouant subtilement les effets de la drogue.

Dans les premières minutes de l’épisode, on pourra se gausser du français effroyablement phonétique de Purdey. Quelques minutes plus tard, on la voit d’ailleurs se déguiser avec Steed en hommes d’église dans un moment beaucoup trop court (il est d’ailleurs dommage que l’artifice des costumes, brillamment exploité dans Visages, n’ait pas plus souvent été utilisé dans la série). Par ailleurs, selon Steed, le menton de cette dernière est parfait. Nous apprenons aussi que Purdey a disparu un mois dans la jungle amazonienne (là d’ailleurs où avait été retrouvé le mari de Mrs Peel, cf Ne m’oubliez pas). Enfin, grande frustration de l’épisode : Purdey, croyant qu’elle va mourir, confie à Steed : « I want to tell you something » [J’ai quelque chose à vous dire]. Gambit les sauvant in extremis du danger, on ne saura finalement pas ce qu’elle voulait lui apprendre. On ne pourra malheureusement que conjecturer sur une déclaration d’amour… qui ferait écho au début de l'épisode quand Purdey enlève les pétales d'une fleur en disant : « He loves me, he loves me not…» [Il m'aime, il ne m'aime pas…].

Nous avons droit au début de l'épisode à quelques superbes extérieurs parisiens (Montmartre, Hôtel Georges V…), qui, même s'ils ont été vus mille fois ailleurs, restent toujours aussi télégéniques. Le reste des décors, si le labyrinthe et la boîte de nuit sont réussis, manquent désespérément d'imagination et de style.

Attention, attention, dans un même épisode nous avons le droit à deux « exubérances » de Steed : on le voit porter, avec grâce d'ailleurs, un œillet à son costume ; puis une paire de lunettes de soleil, qui lui donne un air de papy américain pas du meilleur goût. On remarquera aussi la sympathique veste beige de Gambit et la jolie, oui oui, tenue bleue clair de… Purdey.

Laurie Johnson a fait ici un travail plutôt satisfaisant, même si sa composition manque parfois de nerf.

EN BREF : Équilibre parfait entre humour et suspense, Les anges de la mort vous feront passer un excellent moment.

Estuaire44 7 juillet 2015

A l’ébaudissement général, voici que ressurgissent dans cet épisode la source agonisante et glissant une ultime précieuse information à Steed, ou encore le traitre/agent double de service. Un de plus ! L’extrême répétitivité des figures de style les plus éculées de l’espionnite obère désormais réellement le succès de New Avengers souffrant d’un manifeste épuisement de la créativité de leurs auteurs. Le thème du récit s’apparente d’ailleurs à un remake indirect de Cibles. Le joli et ensoleillé préambule montmartrois suscite toutefois une éclaircie, le dépaysement géographique signifiant au moins un renouvellement partiel des postures, dans un environnement fort bien mis en valeur. Prometteur pour la suite, le moment demeure trop bref.

Evidemment Clemens a trop de métier pour ne pas s’apercevoir qu’il ressasse, aussi va-t-il mener une double entreprise pour corser son scénario, avec des résultats pour le moins divers. Dans un premier temps, tout comme on recoure encore de nos jours de jolies femmes pour vendre voitures,  grille-pains ou jeux vidéo, Clemens déploie un bataillon de charme pour nous vendre son histoire. Evidemment, cela parle à l’œil et il existera toujours une part du public qui se contentera de cela. Toutefois les charmantes actrices, à commencer par l’adorable Caroline Munro brillent davantage par leur beauté et leur fraicheur que par leur finesse de jeu. Le combat entre Purdey et les sombres Amazones s’avère particulièrement décevant et minimaliste, loin de la spectaculaire férocité d’une Emma Peel face à ses adversaires du beau sexe. Surtout, que cette série, qui se montra naguère si originale et ambitieuse et qui aura su si bien exprimer la libération de la femme durant les Sixties, se trouve désormais réduite à ce procédé éculé pour épicer ses histoires, confirme un cruel épuisement narratif. Clemens visait les Drôles de Dames, au final il confirme ce guère drôle de drame.

Fort heureusement l’opus se trouve un argument autrement convaincant avec le Labyrinthe. L’idée renoue avec les dispositifs des Diabolical Masterminds de naguère tout en conservant cet part accrue de réalisme faisant le sel des new Avengers. Le récit baguenaude moins du côté la fantaisie et se montre plus âpre et inquiétant, tout comme lors de méfiez-vous des morts, même si l’intensité en résultant demeure moindre. L’idée du stress revêt également un cachet particulier en notre époque de burn-outs et de management par le stress. La série se montrez également pionnière en annonçant le beau succès de la très intéressante saga  des Cubes. Ces films de Science-fiction reprendront la brillante idée de Clemens d’un labyrinthe amovible déboussolant les captifs, tout en démultipliant le stress du fait d’une déstabilisante troisième dimension et à des pièges plus imaginatifs et pittoresques que le classique rapprochement des cloisons.

On regrettera toutefois le manque d’épaisseur des adversaires et des personnages secondaires, même portés par des acteurs de la série classique, réalisme accru ne devant pas rimer avec fadeur. Ce réalisme est également  à relativiser car la manipulation nécessitant un effacement de la mémoire consciente pour fonctionner (jamais explicité), l’on se dit que cela fait beaucoup en seulement 24 heures. Il n’en reste pas moins que les auteurs développent avec efficacité leur idée initiale on aime que Steed sorte épuisé de l’aventure, cela ajoute au crédit de l’ensemble et évoque l’excellent souvenir de Lavage de cerveau, en saison 3, où il avait été pareillement secouru in extremis par Cathy Gale.

EN BREF : Le thème du labyrinthe et du stress destructeur permet de renouveler un récit d’espionnage par ailleurs classique. Le recours facile aux jolis minois confirme par contre l’affaiblissement de l’inspiration chez Clemens.


EXTRAIT VIDÉO


Conduite accompagnée :

 

A PARTAGER! NEW AVENGERS (SAISON 2) - LES SÉQUENCES CULTES - Les Anges de la mort - Conduite accompagnéeConsultez la fiche complète des Anges de la mort sur Le Monde des Avengers: http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/saisons/saison8/les-anges-de-la-mortParticipez à la discussion autour de l'épisode sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t1852-les-anges-de-la-mort-angels-of-death

Posted by Le Monde des Avengers on Friday, September 18, 2015

Délivrance !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

8-05-03


Tournage

o Les premières scènes de cet épisode ont été tournées à Paris : Montmartre (photos) et les alentours de l'hôtel George V. Purdey et Steed retirent leur déguisement dans la rue Quentin-Bauchart. Purdey parle d'ailleurs en français en VO : «Pouvez-vous me faire ma silhouette ?». Les critiques anglo-saxonnes (médisantes) soulignent que ce passage a été imposé par les Français pourvoyeurs d'argent pour la série !

Purdey Montmartre 1Purdey Montmartre 2

o La seconde partie de l’introduction fut tournée à Black Park Lake dans le Buckinghamshire. Celles de Pour attraper un rat et Méfiez-vous des morts !, censées également représenter la frontière avec l’Est, furent aussi filmées à cet endroit. 

Black Park Lake  1Black Park Lake  2

o La scène où Manderson s'écroule sur le volant avec Steed à ses côtés fut tournée à Southall, Greater London.

Southall, Greater London

Continuité

Détails

o Le passage des ordinateurs fait inévitablement dater l’épisode.

Les Anges de la Mort

o Steed, prisonnier dans le labyrinthe, a un flash–back : images des épisodes Commando très spécial , Le baiser de Midas (à gauche) et Cible (à droite).

Les Anges de la MortLes Anges de la Mort

o Deux épisodes consécutifs où Gambit fait une entrée remarquée par une fenêtre.

o La musique rythmée de conditionnement en boîte de nuit est analogue à celle de la soirée masquée dans Le baiser de Midas.

o Steed compare les cabines à UV avec la Californie : « Like California, in their less good summers ! » [Comme la Californie, dans ses moins bons étés !]. Une réplique d'autant plus savoureuse quand on sait que l'acteur lui-même habite en Californie.

Steed Californie

o Le nom du centre de remise en forme est Briantern Health Farm.

o La rénovation de l’appartement aperçue dans l’épisode précédent, Steed et la voyante, semble terminée.

Appartement Purdey

o Steed récite Alfred Tennyson, célèbre poète anglais de l’époque victorienne, à l’arrivée de Purdey dans le labyrinthe mais on ne saura jamais ce qu’elle a voulu lui dire…

Steed Purdey

Le  camion forçant le passage de la frontière est un Leyland Marathon, un utilitaire développé durant les années 70 et destiné à concurrencer les modèles étrangers, alors massivement importés. On aperçoit d’ailleurs clairement le nom Leyland sur le devant du camion. Il s’agit d’un autre exemple de la collaboration développée entre la série et ce groupe automobile, possesseur de plusieurs marques et ayant prêté la plupart des véhicules utilisés par les New Avengers. 

anges 1

Les ordinateurs utilisés par Purdey et Gambit autorisent un autre placement de produit. Il s’agit en fait de stations de travail ICL 7561. International Computers Limited fut créée en 1969, par la fusion de fabricants informatiques préexistants. Cette importante société britannique, souvent comparée à la française Compagnie Internationale pour l'Informatique (CII), travailla effectivement en relation avec les administrations, dont le Ministère de la Défense. Son déclin entraina son achat par Fujitsu en 1991, avant une cessation d’activité en 2002. La gamme 7500, dont l’ICL 7561 représenta le symbole, fut développée durant les années 70. L’ICL 7561 permettait une connexion performante à de puissants ordinateurs, tout en desservant quatre imprimantes (également aperçues dans l’épisode), un chiffre élevé pour l’époque. 

anges 2

o Les Anges de la Mort opèrent sous le couvert d’une health farm. Prisée en Angleterre, ce type d’établissement situé à la campagne accueille principalement des personnes désirant perdre du poids (régime, exercices…). Afin de tenir le rôle de tara King, Linda Thorson eut brièvement recours à une health farm.

o Evoquant, sans la citer nommément, celle qui occupe la première place de sa liste de personnes au-dessus de tous soupçons, Gambit désigne une photographie de la Reine. Elizabeth est représentée durant la cérémonie du salut aux couleurs, dite Trooping the Color. Egalement désigné comme The Queen's Birthday Parade, l’évènement permet à la garde royale de célébrer depuis 1748 l’anniversaire officiel du souverain britannique, le deuxième samedi de juin sur la Horse Guards Parade, sur Whitehall. Comme montré sur la photographie, Elizabeth présida à la cérémonie à cheval, de 1952 à 1987. Depuis elle a opté pour le landau ou le carrosse. 

anges 3

 

anges 4

o Située à proximité de l’entrée du labyrinthe, une gravure est vue à plusieurs reprises en cours d’épisode. Réalisée en 1748 par le peintre et graveur William Hogarth (1697-1764), elle représente une scène des Actes des Apôtres, Paul de Tarse s’adressant à Félix, procurateur de Judée. L’original est conservé à la Tate Gallery. 

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Durant la conversation entre Steed et ses associés  évoquant la mort de Manderson, on aperçoit derrière Steed une superbe peinture de marine, représentant un affrontement. Le même tableau était apparu ponctuellement la saison précédente, à la gauche de la frise antique de l’appartement de Steed. Œuvre du célèbre peintre de marine George Hyde Chambers (1803-1840), il représente le bombardement d’Alger par la Royal Navy (aidée par la  flotte hollandaise), le 27 août 1816. Les conflits européens de la période impériale permirent à la piraterie barbaresque de se développer en Méditerranée. Le Congrès de Vienne demanda à l’Angleterre d’y mettre fin et de libérer les esclaves chrétiens. Le Bey d’Alger refusa d’obtempérer mais capitula après  que la flotte coalisée eut bombardé et détruit son escadre et ses batteries portuaires. .La tableau fut peint en 1836, à la demande de Lord Exmouth, commandant de l’expédition. Il est désormais exposé au National Maritime Museum, à Londres.

anges 7

 

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Acteurs

o Caroline Munro (1950) est née à Windsor et elle a fréquenté une école catholique (qui l’eut cru ?). Une photographie dans un journal lui a ouvert les portes du succès dans les magazines de mode. Elle fit de brèves apparitions au cinéma (Casino Royale, le pastiche de 67 fut une des premières) dans des rôles parfois sans texte. Sex–symbol en Grande–Bretagne et actrice emblématique du film d'épouvante, elle a tourné dans L'espion qui m'aimait la même année que cet épisode : c'est elle qui fait un clin d'œil à James Bond/Roger Moore dans l'hélicoptère avant d'essayer de le torpiller !

Caroline Munro Caroline Munro

o Terence Alexander (1923) a débuté sa carrière en 1947 et il s'est surtout tourné vers la télévision dès le début des années 60 : Le Baron, L'homme à la valise, Les champions, Paul Temple, Amicalement vôtre, Mission casse-cou, Dr Who, Bergerac où il a un personnage récurrent. Il est l'inoubliable Piggy dans Voyage sans retour, saison 4 (Steed veut lui faire brûler la moustache). Il participa aux saison 5 - Meurtres distingués et saison 6 – Amour quand tu nous tiens…

o Dinsdale Landen (1932-2003) a fait carrière au cinéma, au théâtre et à la télévision. Il a joué dans Jason King, Poigne de fer et séduction, Thriller et un épisode de la saison 6 : Miroirs.

o Lindsay Duncan (1950) est une actrice écossaise très connue dans le monde du théâtre où elle collectionne les récompenses. Le rôle dans cet épisode était son second. On a pu la voir ensuite dans Dick Turpin, Poirot et récemment dans Rome, une saga se déroulant au temps de Jules César.

Lindsay Duncan

o Michael Latimer (1941) a participé à deux autres épisodes de la série : Le club de l'enfer, saison 4, et La dynamo vivante, saison 5. Également vu dans Le Saint, Les professionnels et Regan.

o Pamela Stephenson (1949) a débuté sa carrière en 1972. Elle est apparue dans de nombreuses séries dont Cosmos 1999, Target et Les professionnels. Elle ne tourne plus depuis 1987 et elle a obtenu un doctorat en psychologie.

o Melissa Stribling (1927-1992) a débuté sa carrière en 1952. Dans les années 60 et 70, elle participa aux séries The Avengers (Hunt the Man Down, saison 1, et L’école des traîtres, saison 2), Benny Hill, Amicalement vôtre. Son dernier rôle est dans Paris by Night (1988).

Melissa Stribling

o Pamela Stephenson (1949) est née en Nouvelle-Zélande et elle a commencé sa carrière en 1972. Avant cet épisode, elle tourna dans Cosmos 1999 et elle embraya ensuite sur trois épisodes des Professionnels, autre série de Brian Clemens dans des rôles secondaires (‘Nurse Emma’ et ‘Attractive Blonde’). Elle est maintenant psychologue dont la spécialité est la sexualité humaine ! Reconnue dans ce domaine, elle a fondé le Los Angeles Sexuality Center et elle reçut un doctorat en 2009 pour ses travaux de recherches. Elle a écrit de nombreux livres sur le sujet.

Pamela Stephenson

À noter que...

o Cet épisode est un pastiche de la série Drôles de dames. Le titre original, Charlie’s Angels appuie la référence.

o Des allures de James Bond dans cet épisode truffé de jolies filles (Caroline Munro dans sa Mini verte).

Caroline Munro

o Tout comme Purdey, James Bond est également victime d'une table de traction dans une clinique de remise en forme dans Opération tonnerre et son remake Jamais plus jamais.

o Cet épisode est deuxième du top 5 des meilleurs épisodes de la saison 1977 du livre The Avengers Dossier.

o L'image est partiellement floue lorsque Gambit et Steed rendent visite à Sally Manderson. Regardez par exemple Steed à  droite de l'écran.

Les Anges de la Mort

o Terence Feely et Brian Clemens ont écrit la pièce de théâtre des Avengers.

o Un jeu de mots intraduisible : Gambit s’exclame en voyant le labyrinthe (maze) : ‘Amazing !’ [Incroyable !].

Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.


Fiche de l'épisode Les anges de la mort des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/newave-15.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/newavengers/n15.html
http://deadline.theavengers.tv/NAS2-02-AngelsOfDeath.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/newav16.htm

En italien
http://www.serietv.net/guide_complete/gli_infallibili_tre/stagione_2.htm#18

En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/tna_angels.htm

 

Retour à la saison 8

Méfiez-vous des morts

8-04-02Les anges de la mort

STEED ET LA VOYANTE
(MEDIUM RARE)

Tournage : avril 1977

Diffusion : ITV, 22 septembre 1977 – TF1, 6 juillet 1979

Scénario : Dennis Spooner

Réalisation : Ray Austin

Jon Finch (Wallace), Mervyn Johns (Elderly man), Jeremy Wilkin (Richards), Sue Holderness (Victoria Stanton), Neil Hallett (Roberts), Maurice O'Connell (McBain), Diana Churchill (Dowager lady), Celia Foxe (Model girl), Steve Ubels (Young man at seance), Allen Weston (Mason).

Résumé

Un collègue de Steed est assassiné après avoir découvert un trafic. Les auteurs essaient d'impliquer Steed afin de détourner l'attention des Avengers. C'est compter sans l'intervention d'une voyante…

Fin de l'épisode

Steed, Gambit et Purdey se félicitent de l'arrestation de Wallace ; Purdey demande à Steed ce que Wallace va devenir ; il hésite et se tourne vers Miss Stanton, la voyante, qui répond : 'Comment diable pourrais-je le savoir ?' [Don't look at me, how would I know?]


CRITIQUES

8-04-01


Denis Chauvet

Avis : Avec cet épisode, on commence, malheureusement, à sombrer dans le médiocre. Nous sommes loin de la qualité de la première saison qui ne réapparaîtra que trop rarement. On a néanmoins le plaisir de revoir deux acteurs de la période Emma Peel, seul lien avec cette glorieuse époque ! Peu d’humour dans cet épisode qui n’a d’intérêt que quelques scènes comme l’introduction et les échanges caustiques entre Purdey et la voyante. Le subterfuge ridicule de cette voyante est une trop grosse ficelle, même dans le monde des Avengers !

Avec le recul (nouvel avis, août 2012):Je baisse cet épisode d’un cran ; il ne vaut guère plus d’un melon. Une double histoire ennuyeuse qui ne prend pas ; d’un côté, un traitre essaye, encore une fois, de faire porter le chapeau (melon) à Steed et de l’autre, une arnaqueuse pense véritablement avoir des dons de voyance ; en fait, un immeuble sans insonorisation ! Il faut vraiment être en mal d’imagination pour racler les fonds de tiroir à ce point. Il y a quelques scénettes qui nous réveillent de temps à autre, dont l’excellente séquence d’introduction et le déguisement de Wallace (un feu de paille) et certaines répliques de Purdey : ‘Your umbrella’s talking to me’. C’est mal filmé (le passage de l’autoroute près de la scène du meurtre), assez confus et il n’y a pas de bons seconds rôles, ni de séquences mémorables.

Steed 3003 22 juin 2005

Dennis Spooner s’autorise, après Le monstre des égouts, une nouvelle incursion dans le fantastique, nettement moins probante néanmoins.

En effet, le titre nous faisait penser à une intrigue à la Warlock dans le milieu de la voyance. Ce n’est malheureusement pas du tout le cas dans ce scénario désespérément trop réaliste et classique à la trame éculée, quoique malgré tout peu usitée dans la série : John Steed victime d’un complot visant à l’assassiner, tout cela pour une histoire de sous en plus. La belle tradition des diabolical masterminds de la série se voit ici pleinement bafouée. Néanmoins, les intrigues plutôt classiques ont parfois donné d’excellents épisodes dans la série (Un dangereux marché, Le Joker, Avec vue imprenable… ), ce n’est malheureusement pas le cas ici, tant tout paraît prévisible et linéaire. Le personnage de la voyante, seul élément un peu original de l’histoire, ne renouvelant finalement que très peu une intrigue qui sent fort le déjà vu et qui aurait gagné à être resserrée. En effet, les longueurs sont nombreuses. Quant aux quelques rebondissements, dont un twist final très peu plausible, ils ne réussissent guère à relancer une intrigue poussive. De plus, le manque d’humour ne fait qu’aggraver ce triste constat. En bref, un scénario très médiocre, loin de l’inventivité de Clowneries et de l’efficacité de Cible, du même auteur.

Encore une fois après Le jeu à trois mains et Le piège, Ray Austin hérite d’un scénario boiteux. Ce dernier se montre bizarrement beaucoup moins énergique et nerveux que d’habitude et il fait ici une mise en scène qui dégage une impression de «vite tourné», voire parfois résolument bâclée. Même les combats, d’habitude superbement réglés par cet ex–cascadeur, déçoivent un peu. De plus, les nombreuses scènes de dialogue, parfois (et ça c’est carrément criminel pour la série) mal cadrées, sont filmées platement. Par ailleurs, comme pour masquer la faiblesse de son travail, Ray Austin multiplie les effets inutiles : floutages, zooms… Seul point positif, on reconnaîtra à Ray Austin un sens du hors champ parfaitement aiguisé. Au niveau de l’interprétation, Gareth Hunt joue de manière routinière, Joanna Lumley minaude sans trop y croire, quant à Macnee il cabotine outrageusement (il se met en mode automatique, c’est assez intéressant à observer, il n’est pas du tout connecté avec le reste de la distribution et ressert ses mimiques habituelles sans trop y croire) dans cet épisode qui donnait pourtant la part belle à son personnage. Seule Sue Holderness, dans la grande tradition télévisuelle des voyantes loufoques, se débrouille plutôt bien. En bref, Ray Austin nous livre ici une mise en scène paresseuse qui ne fait qu’enfoncer un piètre scénario.

On apprend dans cet épisode que Steed, aussi raffiné soit–il, déteste les ballets. Ce dernier nous confirme aussi son antipathie pour les armes : « As a matter of fact, I have horror of guns » [En fait, j'ai une sainte horreur des armes]. Cela ne l'empêche pas pour autant de garder chez lui un colt 45 pour des raisons « sentimentales » ! On voit aussi Purdey lire des journaux arabes. Par ailleurs, cet épisode montre la confiance totale (à l'opposé du climat soupçonneux des premières saisons de la série) qu'il existe entre le trio. En effet, malgré les preuves s'accumulant à la charge de Steed, Purdey et Gambit ne croient pas un seul instant en la culpabilité de ce dernier.

Au niveau des décors, tout est, encore une fois malheureusement, particulièrement morne et insipide. Seule la maison de la voyante, particulièrement soignée et regorgeant de petits détails en tout genre, ressort de cet ensemble palot.

Purdey est toujours aussi mal habillée, cette semaine, nous avons droit à deux ensembles particulièrement atroces : ensemble blanc, pas du tout à sa taille, accompagné d'une petite cravate à carreaux, ainsi qu'un T–shirt + jupe aux rayures jaunes/rouges ignobles. En voilà une qui aurait gagné à rencontrer Carrie Bradshaw ! Heureusement, Gambit, plutôt correct, avec une jolie veste verte notamment, et Steed défendent une certaine idée de la mode !

Comme s'il s'était rendu compte que ce qui se passait à l'écran était exécrable, Laurie Johnson a dû se dire « Au moins, les spectateurs pourront écouter de la bonne musique », tant sa composition, souvent complètement décalée avec l'action, se révèle savoureuse. Un vrai bonheur pour les oreilles de bout en bout !

EN BREF : Un épisode à regarder les yeux fermés… Juste pour déguster la superbe musique de Laurie Johnson, seul aspect positif d'un ensemble moribond.

Estuaire44 7 juillet 2015

Une fastidieuse impression de déjà-vu ensevelit l’épisode dès son commencement et va tout du long empêcher qu’un réel intérêt s’installe. Depuis le début des New Avengers on a tout simplement trop vu d’histoires de traîtres ou autres agents doubles, et trop d’argumentaires basiques d’espionnage : agents russes ou sources agonisantes et complots contre Steed. De fait, il arrive à la série la même mésaventure qu’à La Quatrième Dimension, où le trop grand nombre de scénarios écrits par le grand Rod Serling aura fini par relativement assécher la créativité de l’auteur.

Clemens et Spooner auraient dû accueillir davantage de scénaristes à leurs côtés, une pluralité d’ailleurs de mise durant la série classique. Certes l’intrigue contée ne résulte pas désastreuse, mais elle apparaît trop passe-partout et mécanique. L’auteur n’assure qu’un service minimum, cette impression se retrouvant d’ailleurs du côté de la mise en scène, avec un Ray Austin singulièrement atone (rien à voir avec les méritoires efforts de Trap), mais aussi de l’interprétation. Privé de toute scène réellement marquant, les acteurs principaux semblent peu s’impliquer et se contenter de passer les plats. 

Les acteurs invités, là encore sans réelle catastrophe notable, ne relèvent pas non plus les débats. Les deux antagonistes évitent le ridicule létal d’un Soo Choy, mais manquent singulièrement d’envergure. La voyante, que l’on devine censée pimenter l’histoire et apporter un insolite coutumier aux Avengers, voit son apport ruiné d’emblée par la révélation totalement contre productive de son imposture. On ne croit jamais à la possibilité d’un élément paranormal.

Il reste confondant de voir un auteur aussi chevronné et talentueux que Spooner prendre ici le parfait contrepoint de Warlock, le chef d’œuvre fantastique de Chapeau Melon (saison 2). Par ailleurs la sympathique Sue Holderness ne manifeste en rien une présence comparable à celle de Peter Arne. Quelques moments ridicules viennent encore minorer l’opus, comme le méchant en évident travesti ou cette histoire de tuyauterie peu convaincante, avec un Gambit n’entendant jamais rien alors qu’il est à proximité immédiate de la voyante. 

EN BREF : Le manque de cachet de la mise en scène et de l’interprétation s’additionne à une intrigue paresseuse de Spooner. Sans être catastrophique, ce fade épisode manque par trop d’éléments saillants pour réellement intéresser.


EXTRAIT VIDÉO


Une voyante très particulière :

A PARTAGER! NEW AVENGERS (SAISON 2) - LES SÉQUENCES CULTES - Steed et la voyante - Une voyante très particulièreConsultez la fiche complète de Steed et la voyante sur Le Monde des Avengers: http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/saisons/saison8/steed-et-la-voyanteParticipez à la discussion autour de l'épisode sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t1864-steed-et-la-voyante-medium-rare

Posted by Le Monde des Avengers on Thursday, September 17, 2015

Steed en pleine consultation !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

8-04-03


Tournage

o La maison de Steed a été déplacée à Fulmer près de Gerrard's Cross dans le Buckinghamshire pour cette seconde saison. (source : The Avengers Dossier).

o Richards gare la voiture de Steed dans l’enceinte de l’ambassade de Bulgarie. Comme lors de la poursuite d’Otage, la scène est tournée à Heatherden Hall Gates, Pinewood Road, Iver Heath, Buckinghamshire (Source: site, Avengerland).

Heatherden Hall Gates, Pinewood Road, Iver Heath, Buckinghamshire

o Wallace balance Freddy Mason par-dessus Eton Road Bridge, qui se trouve au-dessus d’Eton Wick Road (Source: site, Avengerland).

Continuité

Détails

o Il n’y avait pas d’euro dans les années 70 et le Deutsche Mark était une valeur sûre…

Steed et la voyante

o On peut lire sur la note reçue par Steed : ‘Must see you. Dawn. B Complex. George Cowley’. George Cowley est le nom d’un personnage de la série Les professionnels dont le tournage allait débuter peu de temps après. Il ne faut pas oublier que les participants des New Avengers (Albert Fennell, Brian Clemens, Laurie Johnson, Ray Austin) allaient se retrouver sur Les professionnels.

Steed et la voyante

o On a l’impression que des billets s’échappent des mains de Purdey involontairement, lorsque le corps de Mason est découvert.  

o Purdey ferait mieux de se remettre au Times…à moins que ce journal soit un accessoire de l’épisode Obsession : plusieurs épisodes étaient tournés en même temps et on a déjà vu que les décorateurs n’avaient pas toujours le temps de faire le ménage.  

Steed et la voyante

o Purdey refait son appartement, comme Mrs Peel lors de la cinquième saison. 

Steed et la voyante

o On apprend que Steed apprécie particulièrement l’Ecosse et Purdey lui conseille ironiquement d’y demander l’asile politique. Patrick Macnee est en fait issu d’une famille écossaise.

Curiouser and curiouser ! commente Purdey devant les révélations de la voyante. Il s'agit d'une reprise de Lewis Caroll, Alice s'exclamant ainsi lors de ses premiers pas dans le Pays des Merveilles (début du deuxième chapitre, La mare aux larmes). Steed a recours à la même citation sur la plage de The Town Of No Return, en saison 4.

o Quand Steed descend l’escalier du quartier général, on aperçoit sur les murs deux peintures qui étaient présentes chez lui lors de l’épisode précédent, Méfiez-vous des morts : un portrait de femme et un paysage.

Méfiez-vous des morts :

 

voyante 1

voyante 2

Steed et la voyante :

voyante 3

Acteurs

o Jon Finch (1941) débuta sa carrière au théâtre très jeune avant de s’engager dans l’armée à 18 ans. Il joua ensuite dans de nombreuses pièces puis il tourna pour la télévision en 1967 et la Hammer en 1970. Il dirigea alors sa carrière vers le cinéma où il participa, entre autres, à Frenzy, un des derniers Hitchcock et Mort sur le Nil, adapté d’un roman d’Agatha Christie. Il se consacra ensuite aux pièces de Shakespeare portées au petit écran et il tourna finalement dans de nombreux films d’horreur. À la télévision, on a pu le voir dans les séries Maigret et Sherlock Holmes.

o Neil Hallett (1925-2005) a joué dans de nombreuses séries britanniques autre que The Avengers : Le Saint, Département S, Amicalement vôtre, Les professionnels, Le retour du Saint, Bergerac… Il a quatre autres participations à la série : Dead of Winter (saison 1), Le vengeur volant (saison 5), Les évadés du monastère (saison 6) et Visages (The New Avengers).

o Mervyn Johns (1899-1992) était une star du cinéma britannique pendant la seconde guerre mondiale. Son plus grand rôle d'après guerre est dans le film A Christmas Carol (1951) d'après Dickens. Patrick Macnee y joue le rôle du jeune Jacob Marley ! Il apparaît justement dans un des meilleurs épisodes de la série, Faîtes de beaux rêves, saison 4 où Dickens est évoqué. Steed et la voyante fut l'avant-dernière apparition de cet acteur gallois.

o Diana Churchill (1913-1994) a participé à des comédies dans les années 30. Elle fut principalement une actrice de théâtre durant les années de guerre. Veuve depuis 1965, elle épousa Mervyn Jones en 1976. Medium Rare fut sa dernière apparition à l’écran.

o Sue Holderness (1949), Victoria Stanton, avait participé, peu avant cet épisode, à la série Thriller, également de Brian Clemens.  

Sue Holderness

À noter que...

o Diana Churchill et Mervyn Johns, tous deux veufs, s'étaient mariés l'année précédant le tournage. Cela ajoute du sel à la situation où un couple âgé cherche la bénédiction de l'épouse décédée pour se remarier !

Diana Churchill et Mervyn Johns

o Ray Austin, le réalisateur, était le coordinateur des cascades des saisons Emma Peel ; on le voit dans l'épisode Les fossoyeurs et brièvement dans L'heure perdue (le laitier assassiné), deux épisodes de la saison 4.

o Le jeu de mot du titre : "medium" signifie en anglais voyant mais aussi à point pour la cuisson de la viande, alors que "rare" signifie rare mais aussi saignant !

Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.


Fiche de l'épisode Steed et la voyante des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/newave-16.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/newavengers/n16.html
http://deadline.theavengers.tv/NAS2-03-Medium%20Rare.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/newav17.htm

En italien
http://www.serietv.net/guide_complete/gli_infallibili_tre/stagione_2.htm#17

 

Retour à la saison 8

Le piège

8-03-01Steed et la voyante

MÉFIEZ-VOUS DES MORTS
(DEAD MEN ARE DANGEROUS)

Tournage : mars 1977

Diffusion : ITV, 8 septembre 1977 – TF1, 30 juin 1979

Scénario : Brian Clemens

Réalisation : Sidney Hayers

Clive Revill (Mark), Richard Murdoch (Perry), Gabrielle Drake (Penny),Terry Taplin (Hara), Michael Turner (Dr Culver), Trevor Adams (Sandy), Roger Avon (Headmaster), Gabor Vernon (Russian doctor).

Résumé

Dix années après avoir reçu une balle en franchissant le Mur, un ancien ami et collègue de Steed décide de se venger de celui-ci, se sachant condamné à brève échéance. Toujours battu dans tous les domaines par Steed, il s'acharne à détruire tout ce qui a de la valeur pour l'agent au chapeau melon et il kidnappe finalement Purdey pour attirer son rival.

Fin de l 'épisode

Steed explique à Purdey que Mark avait triché la seule fois où il l'avait battu. Il n'a rien dit car Mark était son ami et qu'il avait un besoin désespéré de gagner : "He was my friend".


CRITIQUES

8-03-02


 Denis Chauvet

Avis : Le sommet de la seconde saison des New Avengers. Le scénario n’est pas typique des Avengers mais cette histoire de vengeance met en avant de très belle façon Steed, parfois relégué au second plan lors de la première saison. Ce dernier scénario de Sidney Hayers balance entre émotion et nostalgie. Mark Crayford est un cynique adversaire très bien interprété. La ravissante Gabrielle Drake fait une apparition remarquée et la musique de Laurie Johnson est superbe. La tenue rouge et blanche sied très bien à Purdey, attentionnée avec son mentor. Profitez de cet excellent épisode, le reste de la saison n’étant pas aussi prometteur !

Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Un des meilleurs épisodes, toutes saisons et époques confondues. Le thème de la vengeance fut maintes fois utilisé dans la série, mais il est ici humainement traité. Steed/Macnee a vieilli et mûri et ce genre de scénario sied parfaitement au personnage et à l’acteur. Cette fois-ci, l’ami de longue date de l’agent au chapeau melon lui veut du mal et il ne termine pas abattu au bout de cinq minutes ! Il n’y a presque pas d’action car l’épisode repose essentiellement sur l’émotion et la nostalgie ; un excellent thème de Laurie Johnson accompagne ces moments comme, par exemple, lorsque Steed découvre ses souvenirs saccagés  ‘They were memories’. Les passages que je préfère sont la scène d’introduction à la frontière, la mise au point de Crayford à Hara : ‘You trash’ et Steed aux prises avec les haut-parleurs autour de sa villa. L’interprétation est excellente et Mark Crayford, interprété par Clive Revill, est un superbe méchant. Les autres seconds rôles ne sont pas en reste ; la prof de maths, (Gabrielle Drake), la petite ‘raclure’ (Terry Taplin), et il y a même un excentrique aux poissons rouges ! Et puis, nous avons la première preuve que Purdey est plus intéressée par Steed que par Gambit…Quatre melons évidement pour cet épisode sombre incontournable. La dernière phrase de Steed est admirable: ‘How could I tell him? He was my friend.’

Steed 3003 27 mars 2005


Après deux scénarios médiocres, Brian Clemens nous offre enfin un épisode de bonne qualité avec Méfiez-vous des morts.

En effet, si le thème de l'épisode (une simple vengeance) a été archi rebattu par la série dans le passé et peut paraître simpliste, l'histoire est si bien menée et construite, que l'on passe facilement outre ce cruel manque d'originalité. D'autant plus que nous avons enfin droit à un méchant digne de ce nom (de toute manière, les meilleurs méchants de la série ont toujours été ceux qui avaient une vengeance personnelle à exercer contre nos héros, cf L’héritage diabolique, Le Joker, Jeux… ) particulièrement intelligent et diabolique, tout en restant profondément humain. Brian Clemens écrit d’ailleurs ici une critique à peine voilée d’une société basée sur la compétition et la réussite, laissant bon nombre de gens à l’écart. De plus, le ton globalement sombre (même si l’humour y reste présent) choisi par Clemens sied parfaitement à ce type d’histoire. À noter, de superbes dialogues, teintés d’émotion, et un final plein de suspense.

C’est ici Sidney Hayers qui a mis en scène l’épisode. Il se montre beaucoup plus inspiré que pour Otage et réussit parfaitement à retranscrire l’ambiance noire du scénario. Quelques longueurs subsistent tout de même. On remarquera des lumières particulièrement soignées et une photographie de toute beauté. Quant à l’interprétation, elle est excellente, notamment Clive Revill, exceptionnel dans le rôle de Mark Crayford et donnant au personnage une incroyable épaisseur humaine.

Une nouvelle fois le passé de Steed refait surface dans cet épisode, où l'on apprend de nombreuses informations à son sujet. Il a, notamment, effectué une scolarité brillante (où il était à l'aise dans tous les domaines) et a, entre autre récompenses, obtenu une Croix Militaire. Ne manquez pas la scène où Purdey drague ostensiblement Steed dans la voiture.

Peu de décors « nouveaux » dans cet épisode, à part un pensionnat plutôt réussi, un très joli jardin anglais et une superbe tour.

On remarquera la magnifique casquette et le manteau beige de Steed dans la séquence d'intro. Le style de Purdey est toujours catastrophique : sa longue toge blanche avec des fleurs nous fait penser à une déesse hippie, tandis que son kimono doré évoque plutôt une tenue de scène qu'elle aurait empruntée à Dalida ! Elle se rattrape vers la fin, avec un joli ensemble rouge et blanc.

Quasiment aucune musique n'accompagne l'épisode.

EN BREF : Un épisode au scénario diabolique et doté d'un inoubliable mastermind magistralement interprété par Mark Crayford.

Estuaire44 7 juillet 2015

On pourrait reprocher à Méfiez-vous des morts de manquer d’originalité. En effet, plusieurs esprits diaboliques animés par la soif de vengeance s’en sont pareillement pris à nos héros, en veillant à les détruire psychologiquement avant que physiquement (Ne vous retournez pas, L’héritage diabolique, Le Joker, Jeux...). D’autres ont été animés par leur folie propre, dont l’inoubliable Z.Z auquel une réplique de Crayford, assez étonnante de la part de ce dernier, fait clairement songer (This is a massive production. Mark Crayford presents… Definetly for one performance only). Nous nous trouvons donc en terrain connu, mais l’opus trouve néanmoins sa spécificité en  renonçant à la formule classique de l’huis-clos. Surtout, Clemens met judicieusement sur la personnalité de Crayford, au lieu de jouer sur le suspense d’une révélation tardive de son identité. Cela permet de capitaliser sur l’extraordinaire performance de Clive Revill (sans conteste l’une des plus mémorables prestations d’un acteur invité de la série), mais aussi de développer son lien à la fois intime et antagoniste avec Steed. De fait le récit constitue l’un des sommets de la figure de style de l’alter ego adversaire, toujours propice à des confrontations particulièrement intenses.

On songe notamment à l’opposition entre le Docteur et le Maître, chacun des deux adversaires partageant une identité très anglaise ainsi qu’une scolarité commune. Outre le complexe d’infériorité du maître,  tous deux s’entourent comme ici de compagnons d’aventures. Les scènes entre Crayford et son padawan exhalent d’ailleurs une tension trouble, similaire à celle existant entre le Seigneur du Temps maléfique et ses rares Compagnons, moins mauvais que leur mentor mais le suivant pareillement sur le chemin du désastre. Tout comme le Renard de Le Monde ne suffit pas, sa dimension de mort en sursis rajoute encore à l’aura méphitique de Crayford et accentue la rare noirceur de l’atmosphère de l’épisode. Clemens, qui a décidément retrouvé ici tout son savoir-faire, joue pleinement cette carte en introduisant peu de scènes d’action qui perturberaient le ton du récit. Cela n’empêche nullement un savant accroissement de l’intensité dramatique. Cela n’entrave pas non plus la présence de scènes électriques, tel le dénouement à la fois spectaculaire et ironique (avec l’idée géniale de la sonnerie fatidique du réveil) ou l’étonnant passage des hauts parleurs, que l’on croirait effectivement tourné par un Z.Z. au sommet de sa forme. L’amateur des années Cathy Gale y trouvera le plaisant écho d’un Steed pareillement pris de panique face à la voix de l’invisible Teddy Bear.

Par ailleurs Méfiez-vous des morts se montre d’un grand intérêt car exprimant la quintessence de la différenciation entre Avengers et New Avengers. Les Diabolical Masterminds de la série classique présentaient souvent deux aspects, l’un extravagant ou excentrique, l’autre létal et sinistre, dont la fusion participait pleinement à la spécificité de Chapeau Melon. Avec Crayford, Clemens renonce totalement à la première facette, mais en revanche met en exergue la seconde, jusqu’à la sublimer. De même, le récit critique en arrière-fond un aspect du modèle social traditionnel de l’Angleterre, ici une scolarité privilégiant la performance à tout crin. Mais là où la série classique, notamment en saison 4, recourrait à un humour fantaisiste, Clemens opte ici pour une mise en perspective sèche et acerbe, d’une intensité se situant parfois à la lisière de l’épouvante psychologique. Porté par un scénario sans failles (contrairement à d’autres opus de la première saison), Méfiez-vous des morts ouvre en définitive une fenêtre sur ce qu’auraient dû toujours constituer la nouvelle série, une approche brillamment renouvelée du Monde des Avengers.

Malheureusement Méfiez-vous des morts connaît aussi un paradoxe. Alors que le trio des New Avengers était venu en renfort de récits autrement plus médiocres, il s’en vient ici grever le succès du présent épisode. En effet Clemens décide clairement de redistribuer les cartes au sein du clan, avec une résultante peu heureuse. Le plus pénible demeure la scène où Purdey, en voiture, se lance dans un flirt aussi transparent que soudain avec Steed. La voici brusquement transformée en groupie, lisant les dossiers de ses devancières comme d’autres lisent des magazines people. Tout ceci manque de finesse et ne cadre aussi peu avec le personnage que Cathy Gale en odalisque dans Mort d’un grand Danois. On apprécie vivement que la saison replace décidément Steed au cœur de l’action mais que cela s’étende potentiellement au sentimental semble excessif, la différence d’âge étant là. Même si, tout comme pour les précédents visages connus de la série classique, on est ravi de retrouver la piquante Gabrielle Drake, jeter concomitamment Gambit dans une liaison résulte bien mécanique et téléphoné. La résultante en est un affaiblissement délibéré du lien Purdey/Gambit, tandis que ce dernier se voit réduit à son seul statut d’homme d’action, tout cela au profit d’une nouvelle direction bien improbable. Ce point demeure heureusement secondaire dans le récit.

EN BREF : Chef d’œuvre de des New Avengers, l’épisode illustre à la perfection ce qu’aurait toujours du représenter cette série. Crayford compose un adversaire inoubliable.


EXTRAIT VIDÉO


Inquiétant message :

 

A PARTAGER! NEW AVENGERS (SAISON 2) - LES SÉQUENCES CULTES - Méfiez-vous des morts ! Inquiétant messageConsultez la fiche complète de Méfiez-vous des morts sur Le Monde des Avengers: http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/saisons/saison8/mefiez-vous-des-mortsParticipez à la discussion autour de l'épisode sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t1744-mefiez-vous-des-morts-dead-men-are-dangerous

Posted by Le Monde des Avengers on Wednesday, September 16, 2015

L'heure de la vengeance a sonné !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

8-03-03


Tournage

o L’introduction a été tournée à Black Park Lake dans le Buckinghamshire. Celle de Pour attraper un rat, censée également représenter la frontière avec l’Est, fut aussi tournée à cet endroit.

Black Park Lake 1Black Park Lake 2

o La maison de Steed a été déplacée à Fulmer près de Gerrard's Cross dans le Buckinghamshire pour cette seconde saison. (source : The Avengers Dossier).

Fulmer près de Gerrard's Cross

o La scène finale fut filmée dans la tour appelée Faringdon Folly Tower dans le Oxfordshire. 

Faringdon Folly Tower

Continuité

o Pourquoi les gardes frontières russes de 1966 ont-ils des uniformes britanniques des années 70 ? (Source, site : Mrs Peel, we’re needed).

Méfiez vous des morts

o Un faux décor, stratagème souvent utilisé lors de la saison couleur Peel, représente le Kremlin.  Une peinture sert d'arrière plan dans le cabinet médical censé se trouver à Moscou.

Méfiez vous des morts

o Alors que Steed se dirige dans les bois au son de la voix de Crayford, on peut apercevoir le reflet des lumières du studio sur la fenêtre de la maison.

Méfiez vous des morts

Détails

o Nous apprenons dans cet épisode que Gambit a quitté l'école à 14 ans pour rejoindre la Marine. Gareth Hunt a laissé tomber l’école pour rejoindre la marine marchande à cet âge.

o Steed a de la porcelaine de Limoges, connue chez nous, mais aussi de Dresde. L'appellation Porcelaine de Saxe recouvre les productions de plusieurs manufactures allemandes de la région de Saxe à partir du début du XVIIIe siècle. Steed conserve aussi son cognac dans une carafe en cristal de Waterford. Waterford Crystal est un des leaders mondiaux dans la fabrication de verres, vases et coupes en cristal. La société fut fondée en 1783.

o Victor Ludorum signifie en latin ‘vainqueur de toutes les compétitions’, ce qu’ignorait Gambit.  

Méfiez vous des morts

o Un grand moment de nostalgie lorsque Purdey passe en revue la vie de Steed dans les archives…Cathy Gale, Emma Peel, Tara King !

Méfiez vous des morts

o Kilroy was not here. Vous vous souvenez du sens? Si la réponse est ‘non’, consultez la fiche de Cible !

Kilroy was not here 1Kilroy was not here 2

o Gambit utilise le mot ‘figures’ avec Penny, la prof de maths, car ce mot a deux sens (en VO) ; chiffre et silhouette. Il reprend l’humour de son mentor car Steed fait le même jeu de mots avec Suzanne, la secrétaire de Yuill ("round figures") dans Meurtre par téléphone de la quatrième saison.  

o L’école a le même décor que le ministère de l’épisode Steed et la voyante.

o Durant la scène pré générique Steed conduite un Mercédès 190 W110 noire. La voiture indique que nous sommes en Allemagne, mais reste un choix étonnant car elle fut le véhicule emblématique des vilains durant les années 60. C’était même devenu une espèce de rituel dans une série comme Le Saint. Ce véhicule de gamme moyenne comportait un grand coffre et consommait peu de carburant, alors que ses dimensions relativement modestes favorisait le stationnement : au total la W110 fut très populaire auprès des chauffeurs de taxi  allemands . 

o As they say, all is fair in love, déclare Steed à Mark dans la scène pré générique. And war ? interroge alors de dernier. Le proverbe anglais All is fair in love and war provient en fait de la romance Euphues: The Anatomy of Wyt, écrite par John Lyly (1578).

o Someone is walking over my grave déclare Steed, saisi d’un pressentiment. Ce dicton indiquant une frayeur inexpliquée provient du folklore anglais médiéval. Sous sa forme définitive, il a été pour la première fois par Jonathan Swift dans on ouvrage A Complete Collection of Genteel and Ingenious Conversation (1738), se moquant de l’inanité des conversations mondaines de son temps.

o La tour dans laquelle est retenue Purdey est en fait la Faringdon Folly Tower dans l’Oxfordshire (source : Avengerland). Elle fut édifiée en 1935, sur le site d’une antique forteresse du haut Moyen Âge, au bénéfice de Lord Benners (1883-1950). Ce riche seigneur, esthète réputé pour son excentricité, fut romancier, peintre et compositeur. Sa folly porta longtemps l’inscription Members of the public committing suicide from this tower do so at their own risk. Le site servi de tour d’observation durant le Blitz et fut classé en 1986.

Purdey porte le même kimono doré que lors du Château de cartes de la saison précédente :

Château de cartes:

mefiez 1

Méfiez-vous des morts:

mefiez 2

Acteurs

o Clive Revill (1930) est né en Nouvelle-Zélande. Un acteur de théâtre, cinéma et télévision très respecté. Il fut nommé deux fois aux Tony Awards de Broadway. Il connut surtout le succès au théâtre mais il est également apparu au cinéma dans The Assassination Bureau (avec Diana Rigg et Telly Savalas), La vie privée de Sherlock Holmes (une scène d’anthologie !), Boulevard du rhum (avec Lino Ventura), Avanti pour lequel il reçut une nomination au Golden Globe. À la télévision, on a pu le voir dans Jason King, Columbo, Dynasty (trois épisodes), Magnum, MacGyver.

o Gabrielle Drake (1944) est Angora dans Le tigre caché, un épisode incontournable de la saison 5. Elle a travaillé comme fille au pair à Paris avant de s'inscrire à la RADA (Royal Academy of Dramatic Art, l'équivalent du Conservatoire français). Elle a été testée pour jouer les rôles d'Emma Peel et de Tara King. Elle avait un rôle majeur dans la série UFO (1970) et a participé aux séries Le Saint, Les champions et Les professionnels (de Brian Clemens). Elle est apparue dans quelques rôles mineurs assez déshabillés au cinéma au début des années 70 et elle est la voix du livre audio The Kama Sutra (1994). Elle vit dans une abbaye médiévale dans les Midlands.

Gabrielle Drake

À noter que...

o Pour l'édition Opening sortie en 2006 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait par Brian Clemens et Gareth Hunt, son transcript figure ici .

o Dans un entretien accordé à Classic Images, Brian Clemens déclare que cet épisode est un des meilleurs de toute la série avec peut-être L’héritage diabolique.

o Référence à James Bond : lorsque Gambit vient de montrer sa carte d'agent à Penny (Gabrielle Drake), elle lui dit : "How well do you mix a Martini ?". Tout fan de James Bond sait que la boisson de 007 est le Martini et qu'il doit être : "Shaken, not stirred".

Gambit Martini

o C’est le troisième épisode produit mais le premier diffusé en Grande-Bretagne.

o Cet épisode est premier dans le top 5 des meilleurs épisodes de la saison 1977 des New Avengers selon le livre The Avengers Dossier.

o Dans les titres de l'épisode (après le générique d'ouverture), le nom du réalisateur n'est pas correctement orthographié. En effet, on lit Sydney Hayers au lieu de Sidney Hayers.

o Image exécrable de 18'10" à 18'15" (début de la discussion entre Gambit et Perry).

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.


Fiche de l'épisode Méfiez-vous des morts des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/newave-14.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/newavengers/n14.html
http://deadline.theavengers.tv/NAS2-01-DeadMenRDangerous.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/newav15.htm

En italien
http://www.serietv.net/guide_complete/gli_infallibili_tre/stagione_2.htm#16

En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/tna_deadmen.htm

 

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