COMPLEXE X41 Tournage : juillet 1977 Diffusion : ITV, 10 novembre 1977 – TF1, 17 août 1979 Scénario : Dennis Spooner Réalisation : Richard Gilbert
Résumé Afin de coincer un agent insaisissable, les New Avengers se rendent à Toronto. Leur contact meurt mystérieusement et Purdey se retrouve enfermée dans le quartier général de sécurité, un bâtiment conçu pour tuer. Pendant ce temps, Steed et Gambit découvrent l'identité de l'agent ennemi qui a une couverture…en béton ! Fin de l'épisode Purdey, trempée, voit arriver Steed et Gambit. Steed déclare que X41 savait tout faire sauf nager. "Except swim !". CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Cet épisode vaut pour la prestation de Joanna Lumley – Purdey : la séquence finale où elle est sous la douche, les vêtements moulants, constituant la meilleure scène de cette aventure très moyenne. On y retrouve des relents de L’héritage diabolique et Meurtre au programme mais l’ensemble est inférieur à ces épisodes. Nos héros sont complètement dépaysés dans ce pays américain où les poursuites en voitures, filmées dans des rues bétonnées, n’ont rien d’avengeresque ! La réalisation très médiocre ainsi que les seconds rôles inconsistants (à l’exception du policier) ne relèvent pas le niveau de ce premier épisode tourné au Canada. L’amorce d’une fin pathétique ! Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Les Avengers débarquent en Amérique : difficilement imaginable pour les aficionados des Old Avengers, et c’est vrai que de voir le trio évoluer au milieu des tours de Toronto surprend ! Après Londres et la verte campagne anglaise, et le passage sympathique par la France, le Canada détonne. Mais voilà, les producteurs français ont faisandé et Brian Clemens ne fut pas tendre avec eux : ‘They are all crooks and vagabonds’, ajoutant que Toronto est le pire endroit pour tourner et qu’il préférait Los Angeles ! Mais le fric était canadien, donc pas le choix ! De dépit, Clemens n’a pas fait le voyage et cela se ressent, mais pas encore dans cet épisode, très bon, et pour lequel je passe de deux à trois melons. Complex est une sorte de mélange futuriste de L’héritage diabolique et Meurtre au programme, un des quelques bons de la sixième saison. Peut-être pour cela que Purdey parle ‘d’un air de déjà vu’. Le clou de l’épisode est, bien entendu, le final où Purdey, prisonnière de l’immeuble, est à croquer dans une tenue sexy et moulante sous la douche. L’intrigue intéressante fait oublier les avenues désertes et le béton des gratte-ciels canadiens ainsi que la pauvreté des seconds rôles, le policier Talbot étant le seul intéressant. A noter les quelques images chocs comme Baker dans l’incinérateur et Greenwood dans l’ascenseur. Steed 3003 Critique à venir ! Estuaire44 7 juillet 2015 Autant la délocalisation parisienne des aventures des New Avengers avait convaincu, autant ce premier épisode canadien s’avère celui des occasions manquées. Le Nouveau Monde permet de renouveler le décorum de la série, avec une ville devenue verticale et imprégnée de la modernité du temps, contrairement aux paysages londoniens ou parisiens. Malheureusement, cette impression d’originalité demeure seulement partielle. En effet Spooner renoue très vite avec ces tics d’écriture que les New Avengers auront développé ad nauseam. C’est notamment le cas de ces énièmes mourants révélant une ultime précieuse information, ou un agent double de plus au sein de services britanniques que la série aura décidément ensevelis sous le ridicule. On greffe des espions russes de manière passablement artificielle, alors que l’occasion était belle de développer de nouveaux types d’adversaires. D’une manière générale, l’écriture a renoncé à toute réelle ambition, avec un scénario se contentant de raccommoder des gloires passées, l’ordinateur homicide de Meurtres au programme et la supercherie d’un agent soviétique invincible de Un Steed de trop. Les différents personnages secondaires se voient dépourvus de toute épaisseur, ils ne sont plus que silhouettes. Par ailleurs Toronto est filmée de manière plate, sans réelle mise en valeur entre rues et décors sans cachet. La mise en scène manque de moyens, comme le démontrent les poursuites automobiles vraiment minimalistes. A la différence des campagnes françaises du Réveil de l’Ours, aucune tentative n’est menée pour transposer la tonalité surréaliste du Monde des Avengers à la sa nouvelle contrée, la série devient quelconque. Les plaisanteries sur 007 sont (un temps) amusantes, mais on se dit que l’épisode rate ici un grand sujet, la rencontre entre les agents secrets des années 60 avec les séries policières urbaines nord américaines dominant les 70’s. Tout une confrontation culturelle aurait pu se mettre en place, il n’en sera rien. On s’amuse de trouver la proverbiale bande magnétique des ordinateurs typiques des séries de l’époque, dont les bioniques. Super Jaimie connaitra d’ailleurs une mésaventure similaire à celle de Purdey, dans Doomsday is Tomorrow. Le récit peut aussi compter sur le pétillement des dialogues entre Gambit et Purdey, l’humour de Steed (excellente scène du musée) et sur une Joanna Lumley sauvant les meubles dans la dernière ligne droite. EN BREF : Le manque général d’ambition de l’épisode augure mal de la suite du périple canadien des New Avengers. EXTRAIT VIDÉO Gambit face à un policier d'élite
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage Les lieux de tournage des épisodes canadiens sont à Toronto et aux alentours. Voici les principaux grâce au site Avengerland. o Toronto Dominion Center et The C.N. Tower sont les lieux filmés dans l’introduction. Le premier plan montre un drapeau à feuille d’érable puis, dans la même pose que le tueur Scorpio sur les toits de San Francisco dans Dirty Harry, Karavitch ne prend finalement qu’une photo !
o L'aéroport est Pearson International Airport, Malton. o Le passage censé se passer dans le Kent a été tourné à South Humber Park. La série n’est plus en Angleterre malheureusement ; un panneau imposant ‘Welcome to Kent, the garden of England’ et un tournage dans l’obscurité sont supposés donner le change ! o Scapina, le bâtiment top secret, est le centre universitaire (393 University Avenue).
![]() o Gambit suit la camionnette du Toronto Star le long de Laird Drive, Bayview Avenue, Eastern Avenue, Cypress Street, Brentcliffe Road, Vanderhoof Avenue, Mount Pleasant, Roxborough, Lawrence Avenue East Bridge et la poursuite s'achève par le télescopage à The Bridle Path, Don Mills. o Le consulat russe est à Rosedale. o Steed passe en voiture devant The Harbour Castle Westin, Queen's Quay West. Continuité o Gambit vole une voiture : la marque d'immatriculation change de MAK 477 à MAK 344 ! Détails o Sur le dossier trouvé par Gambit, on peut lire : Ultra Top Secret – Special computerised automated project in North America (SCAPINA) – Plan No X41. o Avant de partir au Canada, Purdey souligne qu’elle a vu trois fois Rose Marie. C’est une opérette populaire, à la scène et en version cinématographique, partiellement responsable de l'image largement répandue du Canada comme pays de montagnes et de neige où vivent seulement des gendarmes à cheval. o Une référence à James Bond ; Gambit essaie de convaincre Talbot qu’il est un agent britannique et le policier lui répond : ‘ I think I'm beginning to recognize you. You're … no, don't tell me … 008.’ [Je crois que je vous reconnais. Vous êtes...non, ne me dites pas...008 !] Talbot parle ensuite de Licence to Kill puis d’en référer à M. o Lénine et Marx sont encore les références des agents soviétiques en 1977…. o L’assassin tentant d’abattre l’allié de Steed utilise un fourgon du Toronto Star comme couverture. Fondé en 1882, il s’agit du plus grand quotidien du pays, édité à plus de 400 000 exemplaires par jour et présent dans tout l’Ontario. Il est un soutien traditionnel du Parti libéral canadien, un important parti centriste. o Gambit conduit une Triumph TR7 rouge, tout comme Purdey en possédait une jaune en Angleterre. o Purdey conduit une Jaguar XJS jaune. Gambit en possédait une rouge en Angleterre. o Purdey déclare à Gambit qu’elle connaît le Canada car elle a regardé deux fois l’opérette Rose-Marie. Cette opérette (1924) fut un le grand succès du genre que connut le Broadway des années 20. Adaptée au cinéma par trois fois, elle demeure un grand classique en Amérique du nord. Le récit prend place au canada et raconte les mésaventures survenant à la jeune Rose-Marie La Flemme, s’achevant néanmoins par un heureux mariage. o En VO, Purdey fait remarquer à Gambit qu’au Canada, on ne dit pas ‘lift’ mais ‘elevator’ pour ‘ascenseur’. o Les tenues de Purdey vont, comme la série, toucher le fond au Canada. Quelque soit la raison – le manque d’argent ou la fuite d’eau dans le winnebargo qui endommagea la garde-robe – l’habillement d’une Avengers girl a rarement connu une telle pauvreté. Dans Complex, Purdey possède encore quelques fringues en stock, dont quatre nous sont proposées. La première, jaune canari et blanche à bouloches, est plutôt hideuse surtout dans les plans en pied qui nous dévoilent des socquettes blanches. C’est pour les deux scènes en ’Angleterre’, mais dans la seconde, la tenue permet au moins de montrer les jambes de l’actrice. En arrivant au Canada, Purdey est en rose bonbon ; veste rose et blanche et pantalon rose. Une tenue correcte, sans plus, mais loin de valoir le manteau rose de Tara King. Le meilleur est pour la suite avec la robe de soirée rouge, malheureusement que pour une scène, et surtout la célèbre robe blanche à imprimés rouges déjà vue à Paris. Ici, la partie basse est aspirée pour laisser Purdey en short, ce qui donne un meilleur effet sous le jet d’eau. Une des meilleures tenues de Purdey dans la série, et il faut en profiter car les autres épisodes canadiens seront une présentation de fringues dénichées aux puces…
Acteurs o Cec Linder (1921-1992) est Félix Leiter dans Goldfinger. Il a joué dans les séries Le Saint, L’homme de fer, Opération vol, L’aventurier, Thriller, Perry Mason… o Harvey Atkin (1942) est né à Toronto de descendance russe. Il fut le sergent Coleman de la série Cagney et Lacey et le juge Alan Ridenour dans New York, unité spéciale. A noter que... o Gambit appelle Koschev "Dimitri Koschev" bien que les archives de la police de Toronto aient enregistré le nom comme ‘Anatole’. De plus, les détails de Koschev sont en mesures impériales alors que ceux des autres personnages sont métriques. (Source : site, Mrs Peel, we’re needed). o Encore une bonne raison de préférer la VO : C’est Scapina en VO mais…Casperna en VF. o Premier des quatre épisodes filmés au Canada. Les épisodes suivants sont précédés dans la version originale d'un jingle annonçant qu'il s'agit de The New Avengers in Canada. o Scapina fait, bien entendu, penser à Remak, la machine à tuer de Meurtre au programme, saison 6. Cet épisode peut même être considéré comme une sorte de remake ! o The Avengers Dossier considère que cet épisode est le meilleur des quatre tournés au Canada. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.
Fiche de l'épisode Complexe X41 des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/newave-22.htm En flamand En italien
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LE LONG SOMMEIL : LA DANSE DE L'OURS Tournage : juin 1977 Diffusion : ITV, 3 novembre 1977 – TF1, 10 août 1979 Scénario : Brian Clemens Réalisation : Yvon Marie Coulais Pierre Vernier (Colonel Martin), Maurice Marsac (General Gaspard), Charles Millot (Stanislav), Paul Emile Deiber (Toy), Christine Delaroche (Jeanine Leparge), Maxance Mailfort (Turkov), Sacha Pitoeff (Kerov), Alberto Simeno (Minister), Jacques Monnet (Waiter), Frank Oliver (Minsky), Guy Mairesse (Guard), Cyrille Mesnard (Secretary). Deux agents du commando de l'armée rouge, les agents K, ont survécu et l'assassinat d'un général français n'est qu'un leurre pour l'accomplissement de leur mission. Steed et ses partenaires doivent convaincre l'état français qu'un grand danger se prépare. Fin de l'épisode Steed et ses équipiers viennent de recevoir leur décoration et boivent le verre (de champagne) de l'amitié. Purdey sert Gambit et Steed, qui la remercie en français : "Merci, Mademoiselle !" avec l'accent anglais bien sûr. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Moins de pétarades dans ce second volet qui a de très bons moments. Ainsi, la réaction du serveur dans le café parisien est excellente : ’Wife swapping! The world is changing.’ La tentative d’assassinat sur Steed sur le toit et le final dans le cimetière et le clocher de l’église sont également de bons passages. De plus, Purdey est ravissante et éclatante (l’air parisien ?). Par contre, pour qui se prend Gambit dans son face à face avec le tueur ? Nous avons également beaucoup de mal à croire à la relation père-fils de l’agent russe. Retenons surtout que la célèbre série nous a fait l’honneur de passer par la France ! Avec le recul (nouvel avis, août 2012): La seconde partie est nettement meilleure que la première, et je mets deux melons d’écart, trois à cet épisode, au lieu que les deux en aient deux. Moins de pétarades, beaucoup plus d’humour, du suspense et une action parisienne font la différence. Il y a également plus de bons passages dans cette partie, même si certains détails plombent l’ensemble. L’intrigue tient la route, avec l’agent dormant prêt à exécuter le Président pour déclencher une troisième guerre mondiale. Evidement, les dialogues père/fils laissent perplexes un esprit cartésien et la façon de Gambit de jongler avec les balles est ‘the most ridiculous’ comme le dit si bien Purdey. Les personnages sont moyens ; Stanislav a de faux airs de Lee Van Cleef et le ministre est d’une bêtise sans nom, mais après tout c’est peut-être bien personnifié. Heureusement, Pierre Vernier en Colonel Martin remonte le niveau. On se demande comment les caisses de Vodka sont restées intouchées autant d’années ! Les meilleurs passages sont ceux de la Place Dauphine (‘Wife swapping in broad daylight. The world’s changing’), la rencontre Steed/Toy à l’hôtel George V, qui met Paris en valeur, et le final dans un décor intéressant. Purdey et, à un degré moindre, Steed sont les plus prompts à parler quelques mots de français ; d’ailleurs, j’ai passé en VF la rencontre du colonel Martin avec le Ministre, ce qui sonne mieux. On change malheureusement de continent… Steed 3003 Critique à venir ! Estuaire44 7 juillet 2015 La seconde partie du Long sommeil conclue la période française des New Avengers en composant un mix des aventures précédentes. On retrouve principalement un récit d’espionnage urbain situé dans Paris, à l’instar de Le Lion et la Licorne, mais aussi la dimension insolite, relevant de la Science-fiction, mise en place lors de la première partie du double épisode. Ce dernier aspect nous vaut quelques jolies scènes, comme la mort ironique du général, les tueurs (plutôt habillés comme des gangsters italiens !) jaillissant de leurs barriques ou le dialogue surréaliste entre père et fils, une amusante variation sur les conséquences de l’hibernation, voire du voyage dans le temps. Ce mélange des genres très Avengers pimente agréablement les débats. La partie espionnage bénéficie toujours de forts jolis plans de Paris, ville décidément très appréciée par no²s New Avengers (et à l’évidence aussi par leurs interprètes), pour sa beauté et son éclat, comme pour sa douceur de vivre. Avouons que nous ne restons pas insensibles à ce portrait enthousiaste de notre capitale, dressé par des Anglais volontiers francophiles. Pierre Vernier campe un partenaire français idéalement dosé. Par ailleurs, à partir d’une situation somme toute classique, un suspense efficace se met en place, lors de la scène sur le toit de l’hôtel, et plus encore lors du final au cimetière, avec un emploi astucieux du beau décor du clocher. Certaines maladresses viennent néanmoins à contre-courant, comme les Avengers arrivant toujours au bon endroit au bon moment (ou peu s’en faut), le recours au poncif absolu du porte cigarettes protégeant le cœur de Steed, ou la scène surgie du diable vauvert voyant Gambit se muer en Wonder Woman, capable de dévier les balles ! EN BREF : L’opus se montre souvent distrayant, malgré le recours à quelques poncifs. Il conclue dignement un séjour français en définitive réussi. EXTRAIT VIDÉO Duel dans le clocher
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Deux scènes sont tournées Place Dauphine. Steed et Purdey prennent une consommation en terrasse et ils sont rejoints par Gambit et sa nouvelle conquête, Jeanine Leparge. Plus tard, l’agent K Turkov y rencontre également son père, Stanislav, alors qu’il déguste les ‘nouvelles’ liqueurs. Les propriétaires du Caveau du Palais se souviennent encore du tournage (source : The Avengers on Location). C’est à cette place que se termina la visite des lieux de tournage parisiens organisée par Laure Sermini (Steed & Co et participation du Monde des Avengers).
o Le tournage sur la terrasse de la chambre de Steed dans l’hôtel George V permet d’avoir de belles vues sur Paris. Sur quelques plans, la terrasse donne sur l’Avenue George V et l’Avenue Pierre 1er de Serbie.
o Steed, Purdey et Gambit discutent au lever du jour dans les rues de Paris après une soirée dans un night-club. Purdey ne se sent pas appréciée à sa juste valeur : ‘I’m a girl, I’m a girl !’ Scène tournée au Pont Neuf. o Purdey et Gambit attendent les résultats de la réunion importante dans laquelle les dangers exposés par Steed ne sont pas écoutés. La scène est tournée à l’hôtel de Soubise, Rue des Francs-Bourgeois, et c’est le siège du musée des archives nationales. o Le cimetière est celui de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Taverny, dans le Val d'Oise; comme le montre la carte du Colonel Martin à la fin de l'épisode.
o Steed reçoit l’appel radio de Gambit dans la petite ville de Bethemont-la-Forêt. Cette petite ville du nord de l’Île-de-France se situe très près de celles vues dans l’épisode précédent et se situant dans l’Oise. o L’église aperçue à plusieurs reprises est celle de Notre Dame, à Taverny, dans le Val-d’Oise. Elle fut construite de 1200 à 1240, en style gothique, et fut classée en 1946. Continuité Détails o Steed, comme dans Le baiser de Midas, accepte les décorations. Il les refusait au temps de Mrs Peel – Une petite gare désaffectée. o C’est France Soir qui relate l’assassinat du Général Gaspard. Le journal est un quotidien généraliste créé en 1944 et mis en liquidation en 2012. o Purdey a cinq tenues dans cet épisode et les deux principales sont très agréables. La robe blanche avec imprimés de lèvres fut déjà portée brièvement à la ‘frontière’ dans la scène d’introduction des Anges de la mort. La seconde, haut blanc avec écharpe et short rouges, est portée dans la seconde partie, au cimetière entre autres, ce qui étonne le colonel Martin. A cette occasion, le plan en pied montre que les socquettes blanches détonnent un peu. Deux autres sont mineures : la tenue marron de l’épisode précédent est présente dans les deux premiers passages (après la fusillade et devant les corps) et la tenue bleue de soirée sur deux courtes scènes (dont celle du Pont-Neuf). La dernière, par contre, est la plus affriolante ; lors de la remise de la médaille de l’ordre des conducteurs de tracteurs, Purdey porte la robe grise à trous et lacets, vue au début du Lion et de la Licorne. Au moins, deux des cinq tenues sont portées sans soutien-gorge…
o Purdey est désireuse de visiter Beaubourg. Le Centre Pompidou vient en effet d’être inauguré, le premier janvier 1977. o Quand l’ambassadeur s’enfuit de son bureau, on aperçoit le bas d’une affiche collée sur la porte. Il s’agit en fait d’un dessin de propagande datant de 1945 et proclamant Gloire à l’Armée rouge !.
Acteurs o Pierre Vernier (1931) a commencé sa carrière en 1958 dans Les copains du dimanche. Ami de Jean Paul Belmondo depuis le conservatoire, il tourna dans beaucoup de ses films : Week-end à Zuydcoote, Stavisky, Le guignolo, Le professionnel, Le marginal, Le solitaire, Itinéraire d’un enfant gâté, L’inconnu dans la maison, Les misérables, L’aîné des Ferchaux (TV) mais également au théâtre, lors du retour de Belmondo dans Kean, Cyrano de Bergerac, Frédérick ou Le boulevard du crime. Egalement vu dans les séries Les grands détectives, Michel Strogoff, Commissaire Moulin, Julie Lescaut… o Maurice Marsac (1920) a joué dans les trois épisodes français des New Avengers ! Il a débuté en 1943 et il tourna aussi bien dans des films français qu’américains ce qui explique pourquoi on le garda sur le tournage des TNA ! Vu également dans les séries Opération vol, Mission impossible, Mannix, L’homme qui valait trois milliards, Columbo, Cannon, Super Jaimie, La loi de Los Angeles…. o Charles Millot (1921-2003) a débuté sa carrière en 1956. De nombreux rôles au cinéma : L’œil du monocle, Une ravissante idiote, Le train, Les barbouzes, La nuit des généraux, Mayerling, Mourir d’aimer, French Connection 2… ; à la télévision : Arsène Lupin, Les brigades du Tigre (deux épisodes). o Christine Delaroche (1944) est une actrice et chanteuse franco-luxembourgeoise. Elle débute en 1965 dans Belphégor. Plus active au théâtre et à la télévision, on la verra dans le Napoléon de Serge Lama. Elle sort l’album de chansons, J’aime en 1995 et monte son spectacle, Sensualité bien élevée, de 1996 à 2001. A noter que o Pierre Vernier devait passer en revue les corps de vieux soldats mais au mot ‘Action’, les ‘morts’ se relevaient, n’ayant pas compris la consigne ! La scène a dû être tournée plusieurs fois. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Lors du tournage d’une scène à la morgue, un acteur est maquillé, grisâtre avec un impact de balle alors que des parents attendaient l’identification de leur fille à quelques mètres. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Troisième et dernier des épisodes tournés en France ; l’hôtel parisien pendant le tournage (été 77) se trouvait près de la Tour Eiffel. Le tournage en France dura sept semaines. Patrick Macnee parlait français en cas de force majeure ; Gareth Hunt pas un mot. Contrairement à Pinewood, toute l’équipe déjeunait ensemble et chaque membre dont c’était la fête payait sa tournée. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Pierre Vernier s’habillait comme un gentleman anglais et traduisait des comptines à Joanna Lumley. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Les parties 1 et 2 de K is for Kill ont été diffusées le même soir aux Etats-Unis lors de la première diffusion (23 mars 1979). o Le tigre devient un ours en VF et un dragon en allemand. o Sur certains sites anglais, ils prennent le réalisateur, Yvon Marie Coulais, pour une femme ! : 'There is also a pan up Purdey's legs, remarkable for a female director (she is French, though!)'. Egalement, The Avengers on Location commet l’erreur ! o En VO, c’est Patrick Macnee qui fait le résumé de la première partie. o Référence évidente à The Day of the Jackal , roman de Frederick Forsyth publié en 1971. L’OAS contacte un tueur pour assassiner le Général de Gaulle. Fiche de l'épisode Le long sommeil : la danse de l'ours des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/newave-21.htm En flamand En italien
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LE LONG SOMMEIL : LE RÉVEIL DE L'OURS Tournage : juin 1977 Diffusion : ITV, 27 octobre 1977 – TF1, 3 août 1979 Scénario : Brian Clemens Réalisation : Yvon Marie Coulais Pierre Vernier (Colonel Martin), Maurice Marsac (General Gaspard), Charles Millot (Stanislav), Paul Emile Deiber (Toy), Christine Delaroche (Jeanine Leparge), Sacha Pitoeff (Kerov), Eric Desmaretz (Ivan), Sylvain Clement (Vassili), Krishna Clough (Soldier), Kenneth Watson (Salvation Army Major), Tony Then (Monk), Eric Allan (Penrose). Résumé Un problème de satellite au dessus de la France réveille des soldats de l'armée rouge en hibernation. Leurs objectifs datent de trente ans mais les combats font rage autour d'anciens QG alliés pris pour cibles. Steed est averti d'un danger de troisième guerre mondiale par l'ambassadeur russe à Paris… Fin de l'épisode Le commando soviétique semble avoir été supprimé mais quelques résistants provoquent une fusillade devant le château. Fin de la première partie. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Un épisode en deux parties, cas exceptionnel pour la série. Peu d’humour et beaucoup de pétarades ce qui ne ressemblent pas aux Old Avengers. Néanmoins, nous avons le plaisir de revoir Mrs Peel dans deux scènes bien étranges. Elle n’a heureusement pas vieilli ! Purdey est d’ailleurs jalouse comme une puce ! L’intrigue pouvait laisser espérer un meilleur épisode mais le rythme est beaucoup trop lent. Les seconds rôles français ne déméritent pas et la renommé de John Steed a passé les frontières… Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Pour n’importe quelle série, les épisodes en deux parties comportent des longueurs et celui-ci ne fait pas exception. L’idée est originale mais beaucoup de scènes, sans le trio des New Avengers, sont fastidieuses et le rythme est lent. On doit le peu d’humour à l’excentrique de l’épisode, le général Gaspard, tandis que le trio est souvent un duo : Gambit se fait littéralement harponner par la laborantine entre deux exploits à la Rambo dont le coup de pied dans l’arbre ! Les nombreuses fusillades détonnent pour la série et les meilleures scènes sont difficiles à trouver ; citons bien sûr les retrouvailles avec Mrs Peel car les scénaristes ne se sont pas trompés en situant le flash-back en 1965 et non pas 1969 ! Néanmoins, l’accueil est assez froid (‘I’m not Mrs Peel any more’). En cherchant bien, il y a aussi le premier échange entre Steed et le général et le combat de Purdey avec le Russe. Il y a mes deux Avengers girls préférées dans cet épisode mais il ne vaut qu’un melon. C’est paradoxal mais la seconde partie est meilleure. Steed 3003 Critique à venir ! Estuaire44 7 juillet 2015 L’épisode souffre d’évidentes longueurs, le chassé-croisé entre les deux parties adverses devenant rapidement répétitif. De plus le scénario joue trop de l’artifice voyant les New Avengers continuer à ne pas comprendre ce qui se passe, alors que le spectateur l’a compris depuis longtemps. De fait K is for Kill aurait certainement gagné en énergie à se voir ramené au format habituel d’épisode unique, d’autant que le cliffhanger séparant les deux parties n’a rien d’extraordinaire. Et pourtant cet élément ne va minorer que modérément la réussite du Long sommeil, tant celui-ci apparaît avant tout comme un épisode d’atmosphère. En effet Brian Clemens va ici charmer l’amateur des Avengers classiques, en reconstituant le monde décalé et insolite ayant tant apporté à la série, tout en réussissant une transposition de l’Angleterre à la France. Ainsi, après les deux étapes parisiennes de la saison, l’auteur opte pour une action se déroulant à la campagne, comme si souvent dans la série des 60’s. Campagnes et anglaises se confondent avec soin, toutes deux désertes (hormis les militaires déployés) et parsemées de belles demeures. L’Etrange s’y fait jour, avec ce surgissement d d’anciens militaires vieillissant prématurément. Cette idée d’une armée souterraine figurait en bonne place dans l’Angleterres de la série classique (Voyage sans retour, Le Mort Vivant), la voici transposée dans la France des New Avengers. Les localisations résultent également bizarres, avec ce château abandonné ou le musée de guerre du général Gaspard. Ce dernier compose l’inévitable Excentrique, là-aussi francisé, et de quelle manière ! Il rejoint la lignée des militaires pittoresques ayant marqué les Avengers des années 60. D’autres éléments caractéristiques de cette période agrémente encore cette relecture virtuose, comme la présence de l’emblématique Napoléon ou des rafales de mitraillettes proverbialement tirés par des personnes incongrues, ici des soldats surgis du passé. Cet élargissement du Monde des Avengers à la douce France s’opère également par des rencontres approfondies. Dans l’opus précédent les Avengers visitaient Paris, ici ils prennent le temps de sympathiser avec les indigènes rencontrés, avec des dialogues amusant et fleurant bon l’Entente cordiale. On apprécie que la production ait fait appel à cette fin à des comédiens de qualité, dont Pierre Vernier et Christine Delaroche, que l’on retrouve murie et bien plus affirmée, une décennie après Belphégor. Les New Avengers raffolent visiblement du voyage, leurs dialogues crépitent souvent. Dans cette optique, les retrouvailles initiales avec l’ex Mrs Peel se justifient pleinement, il s’agit d’une annonce de ces retrouvailles réussies avec la grande époque, que Clemens aura su pleinement retrouver et placer sous le signe de l’Hexagone, un régal pour l’amateur.
EN BREF : Le Monde des Avengers s’étend désormais à la France, avec cet épisode reconstituant fort plaisamment les fastes du passé, tout en les adaptant à nos campagnes (où mugissent de féroces soldats). EXTRAIT VIDÉO Étonnante autopsie
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Le soldat russe attaque le village de Wentwick. C’est en fait Sarratt dans le Hertfordshire avec un plan de Turville dans le Buckinghamshire lors de l’incrustation : a village in England, July 25th 1965, 12:31pm. L’église est Holy Cross Church.
o Le Café de la Place devant lequel passe la Jeep est en fait situé à Blaincourt lès Précy, dans la rue de la Mairie. o L’église et la place du village également aperçues sur le parcours du véhicule se trouvent à Baillet en France (source : Avengerland). o Le second château attaqué par les Russes, contenant le musée du Général Gespard, est en fait le celui de Mont Royal, situé à La Chapelle-en-Serval. Il fut construit en de 1907 à 1911, pour le compte du compositeur Fernand Halphen, dans un style Louis XVI. Sa décoration exalte la la chasse et de la musique, elle comprend un théâtre reprenant celui de l’Opéra Comique. Il est désormais possession du groupe Concorde, qui y a installé un hôtel de haut standing. o Les trois communes citées sont proches les unes des autres et se situent dans le sud de l’Oise, à proximité de la ligne séparant la Picardie de l’Île-de-France. Continuité o La tuerie est censée se passer dans une petite ville française le 14 août 1977. Steed et ses partenaires prennent connaissance de l'évènement dans le Guardian du …mardi 3 mai ! Contrairement aux journaux The Daily Telegraph et The Daily Express bien ancrés à droite, vus dans Obsession, The Guardian est de centre gauche. Détails o Steed appelle Mrs Peel à deux reprises. La première fois est censée représenter un flash-back et se passer en 1965 et la seconde fois, douze ans plus tard. Elle n’a pas changé et les dialogues sont très atypiques ! Ces passages proviennent en fait d’épisodes de la saison 5 : Le vengeur volant et Le tigre caché. À noter que la voix française d’Emma Peel n’est pas la même que celle des saisons 4 & 5. En ce qui concerne la voix originale, cela reste encore un grand mystère.
o Steed est de dos lors des deux scènes censées se passer en 1965 - découverte du corps et appel téléphonique – afin de ne pas voir le passage du temps sur le personnage. A noter l’apparition sympathique de la Bentley. o Il y a une différence entre la VO et la VF lors de l’arrivée du trio en France. Sur la lettre L, Purdey a en tête un mot français : ‘Des lapins’. o Purdey lit le russe. o Comme souvent dans la série, le personnage historique français est Napoléon. o Pourquoi les scénaristes s’obstinent-ils à placer Purdey sur une moto alors que Joanna Lumley ne savait pas en faire ? Ici, Purdey apparaît brièvement sur une moto de la gendarmerie. o L’épisode fait de la publicité pour Michelin (au mur) et Purdey cite les cartes. Aussi pour Philips, Antar et les relais L. Rosengart dans le garage. Lucien Rosengart, décédé en 1976, était le fondateur de l’entreprise de construction automobile à son nom.
o La tirade de Gambit sur la vieillesse est touchante vu que Gareth Hunt n’a pas eu le plaisir de la connaître. o Lors de la discussion téléphonique avec Toy, Steed fait une réflexion toujours d’actualité : ‘The Arabs are buying Paris too ?’. o Purdey a deux tenues dans cet épisode. La première, une robe rouge, assortie avec le rouge à lèvres, est très sexy et elle est appropriée vu que Steed appelle Mrs Peel ! On sent une pointe de jalousie de Purdey qui craint que Steed appelle son ancienne coéquipière en renfort. Cette robe n’est malheureusement portée qu’une seule scène et elle fait place à une tenue plus de circonstance mais moins affriolante : une chemise à carreaux marron style bucheron avec un pantalon de la même couleur.
o Les inserts tibétains montrent en fait un très important site bouddhiste du Népal, le stūpa Swayambunath. Surnommée le Temple des Singes, elle se situe à proximité de Katmandou, sur une colline surplombant la capitale. Le lieu est également vénéré par les Hindous. Les yeux vus dans l’extrait sont ceux de Bouddha, s’étendant dans les quatre directions, au dessus du dôme représentant le monde. Inscrit au patrimoine de l’humanité, l’édifice a terriblement souffert du séisme survenu le 25 avril 2015. o Toujours amatrice de moto, Purdey pilote cette fois-ci une moto empruntée à la gendarmerie. Il s’agit d’une BMW R60/2. Construite de 1956 à 1969, ce modèle était très performant pour son époque et reste particulièrement apprécié par les collectionneurs. Même si la plaque indiquant « gendarmerie » parait rajoutée, la moto a effectivement équipé cette administration durant les années 60 et 70. On peut ainsi l’apercevoir véhiculant les gendarmes dans Le Gendarme de St-Tropez (1964) ou L’Aventure c’est l’Aventure (1972), entre autres. Acteurs o Pierre Vernier (1931) a commencé sa carrière en 1958 dans Les copains du dimanche. Ami de Jean Paul Belmondo depuis le conservatoire, il tourna dans beaucoup de ses films : Week-end à Zuydcoote, Stavisky, Le guignolo, Le professionnel, le marginal, Le solitaire, Itinéraire d’un enfant gâté, L’inconnu dans la maison, Les misérables, L’aîné des Ferchaux (TV) mais également au théâtre, lors du retour de Belmondo dans Kean, Cyrano de Bergerac, Frédérick ou Le boulevard du crime. Egalement vu dans les séries Les grands détectives, Michel Strogoff, Commissaire Moulin, Julie Lescaut… o Maurice Marsac (1920) a joué dans les trois épisodes français des New Avengers ! Il a débuté en 1943 et il tourna aussi bien dans des films français qu’américains ce qui explique pourquoi on le garda sur le tournage des TNA ! Vu également dans les séries Opération vol, Mission impossible, Mannix, L’homme qui valait trois milliards, Columbo, Cannon, Super Jaimie, La loi de Los Angeles…. o Charles Millot (1921-2003) a débuté sa carrière en 1956. De nombreux rôles au cinéma : L’œil du monocle, Une ravissante idiote, Le train, Les barbouzes, La nuit des généraux, Mayerling, Mourir d’aimer, French Connection 2… ; à la télévision : Arsène Lupin, Les brigades du Tigre (deux épisodes). o Christine Delaroche (1944) est une actrice et chanteuse franco-luxembourgeoise. Elle débute en 1965 dans Belphégor. Plus active au théâtre et à la télévision, on la verra dans le Napoléon de Serge Lama. Elle sort l’album de chansons, J’aime en 1995 et monte son spectacle, Sensualité bien élevée de 1996 à 2001. o Krishna Clough, le soldat russe qui attaque le garage, est devenu un chirurgien spécialiste du cancer du sein très réputé. Il travaille à l'institut Marie Curie à Paris. A noter que... o Pierre Vernier devait passer en revue les corps de vieux soldats mais au mot ‘Action’, les ‘morts’ se relevaient, n’ayant pas compris la consigne ! La scène a du être tournée plusieurs fois. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Lors du tournage d’une scène à la morgue, un acteur est maquillé, grisâtre avec un impact de balle alors que des parents attendaient l’identification de leur fille à quelques mètres. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Deuxième des trois épisodes tournés en France ; l’hôtel parisien pendant le tournage (été 77) se trouvait près de la Tour Eiffel. Le tournage en France dura sept semaines. Patrick Macnee parlait français en cas de force majeure ; Gareth Hunt pas un mot. Contrairement à Pinewood, toute l’équipe déjeunait ensemble et chaque membre dont c’était la fête payait sa tournée. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Pierre Vernier s’habillait comme un gentleman anglais et traduisait des comptines à Joanna Lumley. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o Il s’agit du second et dernier double épisode de la série, le premier étant formé par le pilote Hot Snow et sa suite Brought to book. o Le tigre devient un ours en VF et un dragon en allemand. o L'idée de rafles de mitraillettes tirées par d’insolites personnages, comme ici les soldats surgis du passé, fut employée à plusieurs reprises dans la série classique : une fausse religieuse dans Mort en vol (saison 2), Sœur Johnson dans Les petits miracles (saison 3), un pseudo jeune marié dans Une petite gare désaffectée (saison 5), la raffinée et très féminine Emma Peel dans Le mort vivant (saison 5), un très improbable pseudo Humphrey Bogart (Caméra meurtre, saison 5) et une prétendue vieille dame dans un fauteuil roulant, dans Rien ne va plus dans la nursery (saison 5). Le film de 1998 rendit hommage à ce fil rouge de la série, avec la digne Alice abattant un ennemi alors que Steed et le Docteur Peel se jettent à terre ! Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de l'épisode Le long sommeil : le réveil de l'ours des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/newave-20.htm En flamand http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/newav22.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/gli_infallibili_tre/stagione_2.htm#21
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LE LION ET LA LICORNE Tournage : mai 1977 Diffusion : ITV, 29 septembre 1977 – TF1, 27 juillet 1979 Scénario : John Goldsmith Réalisation : Ray Austin Jean Claudio (Unicorn), Maurice Marsac (Leparge), Raymond Bussieres (Henri), Jacques Maury (Ritter), Raoul Delfosse (Marco), Gerald Sim (Minister), Henri Czarniak (Grima), Jean-Pierre Bernard (First bodyguard), Ludwig Gaum (Second bodyguard). Résumé Les New Avengers capturent à Paris la Licorne, un agent ennemi que Steed traquait depuis de longues années. Un tireur complice l'abat par inadvertance mais Steed, craignant une réaction du gang, décide de gagner du temps et la mort de la Licorne est tenue secrète. Fin de l'épisode Gambit, Steed et Purdey sont dans un taxi et ils s'arrêtent au Moulin-Rouge après un long discours de Gambit et Steed sur la France et sa culture. Purdey déclare qu'il n'y a aucune différence entre eux et les Français. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Cet épisode 'français' alterne le bon mais également le mauvais comme la poursuite dans Paris qui tient du grand guignol ; tout le contraire de la poursuite bondienne de la scène d'introduction. Il est assez agréable de voir évoluer nos héros dans la capitale mais, après un bon début, l'intrigue devient ennuyeuse et les méchants ne sont pas crédibles. En fait, la Licorne meurt trop tôt ! Raymond Bussières en joueur de boules est le meilleur second rôle. Impossible de rater la tenue perroquet de Purdey qui ne passe pas inaperçue même en plein Paris ! Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Ce premier épisode hors UK a vingt très bonnes premières minutes. Ensuite, progressivement, l’intrigue devient quelconque, voire ennuyeuse. Le trio ne sait pas quoi faire après la mort accidentelle de la Licorne et, par conséquent, Steed boit beaucoup et Purdey fait des courses et une omelette ! La longue poursuite dans Paris, truffée de vignettes parisiennes, est guignolesque et le final ne présente aucune originalité. Evidement, dans ces deux séquences, l’accent est mis sur l’humour, malheureusement trop lourdingue, ce qui gâche la bonne impression du début. Si on ajoute à cela des seconds rôles pâlots, l’épisode ne vaut pas plus de deux melons. Les meilleurs passages sont la poursuite le long des côtes de Cornwall, l’arrestation au champagne très ‘Avengeresque’ de la Licorne (avec le coup de pied de Purdey) et la rencontre avec Henri (Raymond Bussières) près de l’Arc de Triomphe. Steed 3003 Critique à venir ! Estuaire44 7 juillet2015
L’épisode confirme que Paris réussit décidément à ses visiteurs en provenance des séries britanniques d’aventures. Dans la meilleure tradition des Sixties, le récit accumule en effet les amusantes imageries d’Epinal à propos de la Ville Lumière (la partie de pétanque sur l’Etoile restant un sommet du genre), tout développant un humour ben enfant et sympathique. Les pieds-nickelés affrontant les New Avengers offrent autant de trognes pittoresques. La présence d’acteurs français, dont l’épatant Raymond Bussières, contribuent à un renouvellement d’atmosphère survenant à point nommé après l’essoufflement manifeste des derniers épisodes anglais. On regrette néanmoins le doublage des dialogues, moins croquignolets ainsi. Aperçue trop rapidement, la Licorne compose néanmoins un adversaire de classe, dans la lignée là aussi des espions des années 60. En fait l’opus fait songer à l’une des escapades parisiennes du Saint, qui serait effectivement tournée sur place, ce que va tenter d’opérer Le Retour du Saint en 1979. La trame des évènements se limite certes à des stéréotypes, mais assure quelques rebondissements efficaces et de joyeuse courses poursuites évoquant parfois Tex Avery, idéalement accompagnées par la tonique musique de Laurie Johnson. L’accumulation des gags peut paraitre par trop euphorique, elle s’insère toutefois dans un monde sans doute plus heureux qu’il ne l’est devenu de nos jours. En 1979, l’épisode parisien de Doctor Who, City of Death, illustrera pareillement une capitale française lumineuse et animée d’une joie de vivre palpable. La mise en scène se montre efficace, alternant caméra mobile et cadrages finement ajustés, Après l’impressionnante poursuite automobile initiale, elle nous propose nombre de forts jolis plans du Paris des années 70, notamment des Champs-Elysées et de la Butte. Steed sait demeurer lui–même, assurant la permanence du ton Avengers, même sur le Continent, notamment avec ce mémorable tir de bouchons de Champagne ! Si, dans la lignée machiste d’Obsession (parce que « C’est une femme »), les tâches ménagères se voient attribuées à Purdey, au moins celle-ci persiffle-t-elle sur le sujet. Surtout l’on retrouve enfin la complicité pétillante existant entre elle et Gambit, mise sous le boisseau lors des derniers opus. EN BREF : Cet épisode léger ne constitue sans doute pas l’un des chefs d’œuvre de la série, mais les péripéties et le ton enjoué permettent à coup sûr de divertir le public. Le dépaysement parisien remplit sa mission. EXTRAIT VIDÉO Arrestation mouvementée
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Le corridor de l’hôtel de la première scène (Heatherden Hall), l’escalier en colimaçon et l’aéroport ont été tournés aux studios Pinewood (Source : The Avengers on Location). o La poursuite de l’introduction fut filmée en Cornwall. Elle débute au village de Trebarwith Strand (en haut, à gauche) pour se terminer dans la carrière de Delabole (en bas, à droite). Sur le chemin, la TR7 jaune de Purdey, conduite par Steed, passe par Crackington Haven (en haut, à droite), Lower Upton, Millbrook Haven (en bas, à gauche), Voter Run et Widemouth Bay. o Steed empêche l'assassinat du ministre devant le centre de conférences. Scène tournée au collège d’Eton dans le Berkshire. o La scène du jeu de boules fut tournée près de l'Arc de Triomphe. o Le piège est tendu à la Licorne au numéro 5 de la Place d'Iéna ; Purdey attend à l'extérieur, près des escaliers menant à la rue du Président Wilson. o Gambit poursuit Grima dans une camionnette d'éboueur et traverse le carrefour de la Rue Simart et de la Rue Eugène Sue, puis emprunte la Rue Marcadet et le Boulevard Rochechouart. Il perturbe un policier qui règle la circulation dans le croisement entre la Rue Tardieu et la Rue Chappe (en haut, à gauche), décapite des baguettes à la Place Emile Goudeau avant de retirer la robe d'une modèle devant le restaurant panoramique près du Sacré-Cœur. Il effraie ensuite un postier à l'angle de la Rue des Saules et de la Rue Norvins devant le restaurant Le consulat (en haut, à droite), manque de peu d'écraser un serveur du restaurant Butte en Vigne dans la Rue Poulbot (en bas, à gauche) et finit par déranger des déménageurs de nouveau à la Place Emile Goudeau. L'arrestation se fait enfin sur les marches de la Rue de la Manutention (en bas, à droite). o L’un des plans de l’épisode montre la Tour Montparnasse. L’inauguration de celle-ci est encore récente, car remontant seulement à 1973. Continuité o Gareth Hunt est doublé lorsque Gambit saute de l’immeuble pour se lancer à la poursuite de Grima. o Un micro est visible brièvement lorsque Marco et Ritter discutent avant d’aller au rendez-vous fixé par Steed. Détails o L’épisode fait un peu de publicité pour Qantas (à l’aéroport) et Yves Saint Laurent (le sac de la photo). o Purdey achète un journal sur les quais de la Seine. Peint sur le muret, on peut lire le graffiti CNT FA, cette dernière lettre étant stylisée pour symboliser l’anarchie. En effet CNT désigne la Confédération Nationale du Travail, un syndicat se réclamant de la Fédération Anarchiste (FA), soit le principal mouvement anarchiste francophone. Fondé en 1946, la CNT demeure encore active aujourd’hui, malgré plusieurs scissions dont l’une vient de subvenir en 1977. Il sera dit que Chapeau Melon aura véhiculé la propagande anarchiste ! o Un jeu de mots intraduisible est à relever lorsque la Licorne et Steed évoquent le passé ; ‘ballet dancer’ et ‘belly dancer’. o La dernière réplique de Purdey lorsque Gambit et Steed descendent du taxi devant le Moulin Rouge : ‘There’s no difference at all’. o La tenue ‘perroquet’ de Purdey est une des plus connues pour soutenir que l’habillement du personnage est hideux comparé aux Avengers girls précédentes. Pourtant, Purdey est le plus souvent dans des tenues avantageuses, comme la robe grise à trous et lacets portée au début de l’épisode ; elle fait penser à la tenue censurée de Mrs Peel et Purdey la portera de nouveau lors de la remise des décorations dans l’épilogue du Long sommeil. Cette fameuse tenue ‘perroquet’ sied très bien à Joanna Lumley/Purdey et elle est même sexy sur les toits de Paris. En tout cas, les créateurs ont réussi leur coup vu qu’elle fait parler d’elle près de quarante ans après le tournage. La longue veste violette du final et la robe de soirée rose de l’épilogue sont, par contre, sans intérêt.
o Mike Gambit a quatre revolvers sur lui ! o Purdey a appris à jouer aux boules à la Sorbonne. o La spectaculaire tenue de Purdey porte au dos l’inscription KANZAI. Il s’agit de la griffe de Kansai Yamamoto (1944). Considéré comme l’un des initiateurs de la mode nippone, ses créations connaissent un grand succès durant les années 70 et 80. En 1973, il crée les spectaculaires kimonos qui vêtissent David Bowie durant ses tournées. Purdey a rassemblement pris le temps de quelques emplettes, car Yamamoto vient d’ouvrir son premier magasin précisément à Paris, en 1975. Ses créations extravagantes font alors fureur. Un peu de placement de produit ne fait jamais de mal ! o Steed et le Licorne se sont jadis affrontés à Tanger, qui fut effectivement un célèbre nid d’espions. Suite à la crise diplomatique aboutissant à la Conférence d’Algésiras, un statut international est conféré de 1923 à 1956 à ce port ouvert sur le monde, entre Atlantique, Méditerranée et Afrique. Cette situation favorisera un grand développement du négoce, mais aussi de la contrebande comme de l’espionnage. Le rattachement au Royaume du Maroc s’accompagnera d’ailleurs de la création d’une zone franche en 1960, avec une grande liberté de commerce maintenue. La culture populaire s’emparera de cet état de fait en l’amplifiant, conférant à Tanger une aura interlope et un statut de carrefour mondial des agents secrets de la Guerre Froide. Ce thème apparaîtra dans un nombre considérable de romans comme de films. C’est ainsi que Red Grant, le tueur blond du film Bons baisers de Russie (1963) y sera recruté par le SPECTRE. De même Brad Whitaker y établira son quartier général dans Tuer n’est pas jouer (1987). Acteurs o Jean Claudio (1927-1992) a débuté en 1938 - Les disparus de Saint-Agil. Une cinquantaine d’apparitions à la télévision et au cinéma. o Raymond Bussières (1907-1982) a commencé sa carrière en 1933 et on a pu le voir dans plus de 150 films ! Son dernier rôle est dans la série Les cinq dernières minutes l’année de son décès. o Maurice Marsac (1920) a joué dans les trois épisodes français des New Avengers ! Il a débuté en 1943 et il tourna aussi bien dans des films français qu’américains ce qui explique pourquoi on le garda sur le tournage des TNA ! Vu également dans les séries Opération vol, Mission impossible, Mannix, L’homme qui valait trois milliards, Columbo, Cannon, Super Jaimie, La loi de Los Angeles…. o Henri Czarniak (1937-1986) a débuté dans Les grandes gueules en 1966. Il a joué des seconds rôles dans divers films et séries françaises dont Les brigades du Tigre. o Jacques Maury (1937-1985) décéda sur le tournage de Pirates aux Seychelles. Il débuta sa carrière en 1969 et il tourna dans de nombreux films et séries connus (Les brigades du Tigre, Châteauvallon…). o Gerald Sim (1925) a tourné dans cinq autres épisodes de la série : The Radioactive Man, saison 1 – Mission à Montréal, saison 2 – Lavage de cerveau, saison 3 – Meurtre par téléphone, saison 4 – Du bois vermoulu, saison 6. A noter que... o On remarque, en lisant sur les lèvres, que les acteurs français ont enregistré en français puis ont été doublés en anglais. C’est visible pour Raymond Buissières et Raoul Delfosse par exemple. o Ray Austin, le réalisateur, était le coordinateur des cascades des saisons Emma Peel ; on le voit dans l'épisode Les fossoyeurs et brièvement dans L'heure perdue (le laitier assassiné), deux épisodes de la saison 4. o Premier des trois épisodes tournés en France; l’hôtel parisien pendant le tournage (été 77) se trouvait près de la Tour Eiffel. Le tournage en France dura sept semaines. Patrick Macnee parlait français en cas de force majeure ; Gareth Hunt pas un mot. Contrairement à Pinewood, toute l’équipe déjeunait ensemble et chaque membre dont c’était la fête payait sa tournée. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). o La scène d'introduction a servi de film promotionnel pour la Rover STD1; la séquence est sur le second coffret TNA Studio Canal. On remarque, sur ce film produit par Ray Austin et Brian Clemens, des doublures de Steed et Purdey. Vous pouvez le visionner (durée de cinq minutes) sur le site de Patrick o British Leyland fut fournisseur des voitures de la série mais il fallut avoir des 'doubles' car les voitures étaient souvent en panne ! Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de l'épisode Le lion et la licorne des sites étrangers : En anglais http://theavengers.tv/forever/newave-17.htm En flamand En italien
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