L'As des As (1982) Résumé : Durant la première guerre mondiale, en 1916, un aviateur français et allemand s'affrontent, et se descendent mutuellement. Au sol, ils commencent à se battre, mais devant l'intensité des bombardements respectifs, ils se sauvent la vie. 20 ans plus tard, Jo Cavalier est devenu l'entraîneur de l'équipe de France de Boxe, et se rend à Berlin pour les jeux olympiques. Mais un petit garçon qui lui a demandé son autographe dans le train est abandonné et Jo le prend alors sous son aile ainsi que sa famille qui sont juifs. Jo retrouve son camarade du combat d'avion : Gunter Von Backmann devenu général de la Luftwaffe. Ainsi que Gabrielle, une journaliste dont Jo est tombé amoureux. Après bien des péripéties et des aventures, Jo arrive à sauver le petit Simon et sa famille les Rosenblum, et à les emmener en Autriche pour qu'ils soient libres, en compagnie de Gabrielle. Critique : Ce film n'est certainement pas le meilleur des Belmondo (quoique...) mais je pense qu'il est le plus populaire ! Réalisé par Gérard Oury (Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Folie des Grandeurs) qui est un maître du box-office surtout avec les De Funès, et qui avait déjà réalisé le film au plus haut score au niveau entrées pour Belmondo également : Le Cerveau. Alors on retrouve de suite la patte de Oury par des petits détails dans son film : les déguisements, ou encore par exemple le changement de pancarte qui indique l'Autriche et que de ce fait les protagonistes prennent la mauvaise direction, ou encore certains acteurs choisis... Bref, nous ne sommes pas dépaysés, on sait à quoi nous aurons à faire. Belmondo nous livre ici une performance tout simplement stupéfiante : au moment du film, l'acteur a 49 ans, et le temps ne semble pas avoir de prise sur lui tant il est en pleine forme du début à la fin du film et enchaîne comme dans ses anciens films les cascades sans sourciller ! C'est impressionnant, et rien que pour cela, on dit chapeau à l'acteur. Ici, il tape dans le registre à moitié sérieux, à moitié comique : c'est fluide, pas surjoué, Belmondo passe de l'un à l'autre sans trop de problème, c'est du bon. À ses côtés nous trouvons Jean-Roger Milo (La Clé sur la Porte, Germinal, Les Enragés) dans le rôle de Lucien qui gère l'équipe de boxe avec lui. Nous avons aussi Frank Hoffman (Inspecteur Derrick, Cockpit, Armen et Bullik) l'ami allemand de Jo. Et le jeune Rachid Ferrache (Mille Millards de Dollars, Banzaï, Le Radis Noir) dans le rôle du petit garçon Simon. Pour le rôle féminin, Belmondo retrouve une vieille complice avec qui il a travaillé dans Le Corps de mon Ennemi : Marie-France Pisier, dans le rôle de la journaliste qui se fait humiliée d'abord par Jo, puis dont il tombe amoureux. Dans les seconds rôles, nous retrouvons Benno Sterzenbach qui fait le rôle du commissaire de la Gestapo, et qui faisait déjà le rôle d'un Nazi dans un autre film de Oury : La Grande Vadrouille, en effet, le major Achbach qui veut attraper Bourvil et De Funès, c'est lui. Et nous avons une des premières apparitions à l'écran de Florent Pagny également. Pas de copains de Bébel cette fois-ci dans ce film comme Charles Gérard ou Michel Beaune par exemple, ce qui n'est peut-être pas plus mal. Car cela fait un bien fou de voir des nouvelles têtes autour de Belmondo. Marie-France Pisier est toujours aussi jolie, et son jeu est en adéquation avec son rôle du film, rien de spécial à dire. Alors j'ai un peu hésité avant de lui mettre la note maximale, mais il y a quand même des séquences qui sont extraordinaires : lorsque Belmondo récupère le flambeau pour allumer la flamme, celle de la librairie avec la bagarre avec les allemands, la scène avec le sauvetage de Simon lorsque Jo arrive en avion et saute en parachute, lorsqu'ils dorment à la belle étoile... En fait voilà en quoi est la force du film, et le sentiment que j'avais eu en le voyant la première fois au cinéma lorsque j'étais plus jeune : Belmondo a un rôle de superman, sauveteur de l'enfant et de sa famille, et on adore ça ! Enfin, moi, j'adore ça. Je trouve qu'à ce titre le film est bourré de tendresse du début à la fin : que ce soit ses retrouvailles avec l'enfant, ou son ami Gunter, ou bien alors justement cette amitié qui le lie à Gunter. La séquence avec l'ourson, ou bien Gunter qui par amitié accepte de se sacrifier avec la sœur de Hitler... Et puis le film finit bien : ils retrouvent le petit ourson et ils sont libres, une fin heureuse, ça fait parfois du bien. Pour les cascades donc, vous ne serez pas volés non plus : que ce soit celle avec la voiture (là ce n'est pas des citrouilles sur des motards allemands, ce sont des pneus sur des motards allemands), et celle avec l'avion, Belmondo est encore au top et ça marche. Bref, des bons sentiments, du rire, de la détente, finalement on comprend pourquoi ce film a marché. J'assume entièrement la note maximale, comme je l'ai dit, on n'a pas ici le meilleur Belmondo, mais en sortant de ce film, on a le cœur léger et le sourire aux lèvres, on est de bonne humeur et rien que pour ça il mérite sa note maxi. Autre point important : la bande musicale de Vladimir Cosma qui fait énormément pour le film ! Tous les passages héroïques de Bébel dans le film, vous enlevez le fameux thème principal, ça enlève 80% de l'effet ! Je crois que ça doit être un des thèmes les plus connus des films de Belmondo je pense. Cette musique si entraînante au piano, dès le début du film on a envie prendre la vie du bon côté car elle met de bonne humeur, vraiment une très grande force pour le film et pour laquelle je mets une mention spéciale. Gérard Oury étant le spécialiste du Box-Office, ce film sera le 2e plus gros succès de Belmondo derrière... Le Cerveau de Gérard Oury déjà ! L'As des As fera un peu plus de 5.4 millions d'entrées, c'est moins que Le Cerveau qui avait fait un peu plus de 5.5 millions d'entrées, mais c'est mieux que Le Professionnel et ses 5.2 millions d'entrées. Beau carton du film donc, ce qui arrange bien Belmondo alors coproducteur une fois encore du film, et dont le budget s'élevait à 40 millions de francs. L'As de As fera également un peu plus de 1.4 millions d'entrées en Allemagne et un peu plus de 488 000 entrées en Espagne. Moi je vous le conseille L'As des As, c'est un excellent divertissement. Anecdotes :
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Itinéraire d'un enfant gâté (1988) Résumé : Un petit garçon prénommé Sam et abandonné par sa mère, est élevé dans un cirque. Mais un jour, lors d'une représentation, il fait une chute qui stoppe net sa carrière. Il doit alors se reconvertir, et devient chef d'entreprise en créant une société de nettoyage : Victoria Propreté. Mais, Sam Lion étant un vrai bourreau de travail, au fil des années sa santé est rongée, et son médecin lui conseille de partir un mois complet en mer à bord de son bateau, pour lui éviter une dépression nerveuse. Il quitte alors tout pour faire la traversée de l'océan, mais en plein milieu de sa traversée, il se fait passer pour mort, auprès de ses enfants et sa famille et commence alors à vivre sous sa nouvelle identité. Mais alors qu'il séjourne dans un hôtel en Afrique, il tombe sur Albert Duvivier, un ex-employé de la société de Sam Lion et qui le reconnaît immédiatement. Sam Lion et Albert Duvivier reviennent en France, et Sam commence à former Albert pour qu'il entre dans sa société qui val mal, et qu'il la redresse. La fille de Sam demande alors Albert en mariage et découvre que son père est vivant. Elle épouse Albert, et Sam quelques temps après est en larmes devant sa petite fille qui vient de naître. Il est en Afrique pour la sauvegarde des lions. Critique : Film très émouvant si tant il en est (il suffit de voir l'image du petit garçon abandonné au début du film, l'attitude qu'il a rend l'image saisissante !), mais également assez longuet. Réalisé par Claude Lelouch (Le Voyou, Un Homme et une Femme, Les Misérables), on a l'impression en fait d'assister à un long reportage sur la vie d'un homme plutôt qu'à un film, et ça traîne parfois un peu en longueur. Jean-Paul Belmondo nous revient ici vieilli et ayant pris de la bouteille. Pas de cascade, pas de baston, pas le rôle d'un flic ni d'un voyou : non, un enfant de la balle, qui fut abandonné par sa mère lorsqu'il était petit, et qui fut adopté par des gens du cirque. Cette fois-ci il ne surjoue pas, c'est tout dans la justesse et l'émotion, et Bébel montre encore qu'il est un acteur terrible et il est vraiment par moment très très émouvant. À ses côtés nous trouvons Richard Anconina (La Vérité si je Mens, Six-Pack, Camping 2) qui je crois faisait également son premier film avec Belmondo, et qui nous livre une prestation assez bonne, bien que ce ne soit pas un de ses rôles habituels. Vient ensuite les copains de Belmondo : Michel Beaune en notaire véreux, et Pierre Vernier en Abbé qui est tout simplement exceptionnel, il faut le voir pendant l'oraison funèbre, il est vraiment très impressionnant. Jean-Philippe Chatrier en fils de Sam, Daniel Gélin dans le rôle du père d'Albert, et Philippe Lorin en médecin de Sam. Pour les rôles féminins, nous avons Marie-Sophie L. (La Belle Histoire, XY, Reines d'un Jour) dans le rôle de Victoria, la fille de Belmondo, qui à l'époque était la compagne de Lelouch, et qui livre ici une excellente prestation. Toute en émotion, elle est vraiment très émouvante surtout lors de la scène où elle va au bar-hôtel du père d'Albert, et qu'elle regarde son père de l'extérieur. Vient ensuite Béatrice Agenin qui fait la mère de Victoria, Lio qui fait la première femme de Sam et qui est tout simplement magnifique. Il y a des très bons moments dans ce film, mais il y en a aussi des moins bons ! Tout d'abord, le début est un peu confus, car on voit le passé de Sam, mêlé avec les images d'aujourd'hui et on a un peu de mal à s'y retrouver, d'autant plus lorsqu’Albert rencontre Sam en Afrique, je me suis demandé si nous étions encore en flash-back, ou si nous étions revenus dans le présent. Mais après, le film reprend le cours normal de l'histoire et on finit par bien s'y retrouver. Par contre, je trouve que même si la chanson Qui me dira est agréable à écouter (j'adore Nicole Croisille ! Mention spéciale d'ailleurs pour sa reprise de la chanson Le Blues du Business Man dans le film, même si des couplets ont disparus ! Moi je suis fan !), à la mettre trop souvent, et à mettre trop de chansons pendant tout le film et qui empiètent de surcroît sur l'image, ça en devient lassant voir irritant. On a vite l'impression d'avoir un clip géant un peu barbant, ça m'a personnellement vraiment ennuyé rapidement. Néanmoins, le film a un point fort, comme je l'ai dit on a l'impression d'être dans un documentaire, et il nous livre des images extraordinaires, que ce soit pour les paysages, les animaux, ça vaut vraiment le détour et c'est réussi. Après comme je l'ai dit, je trouve personnellement que le film traîne un peu, et il fait ses 2H de temps. La musique de Francis Lai est surtout peu perceptible à cause des chansons du film, et je trouve cela vraiment dommage. Il n'y a qu'un ou deux moments où on peut l'entendre, c'est vraiment trop peu. Le film marchera pas mal, puisqu'il fera un peu plus de 3.2 millions d'entrées en France, effaçant de ce fait, le bide du film Le Solitaire et qui était sorti juste avant. Bon film donc, un tantinet longuet, je le répète, mais vous pouvez y aller vous passerez un bon moment avec Belmondo. Anecdotes :
Séquences cultes : C'est comme si je te demandais de t'arrêter de fumer Lion Tu vas apprendre à dire bonjour J'ai senti un petit étonnement |
Le Solitaire (1987) Résumé : Le commissaire Stan, et l'inspecteur Simon prennent leur retraite de la police, pour fêter ça, ils vont dans une boîte de nuit qu'ils connaissent bien. Stan voit un indic qui lui dit que Schneider, un dangereux criminel est là dans la boîte de nuit. Stan et Simon décident de le coincer, mais alors qu'ils interviennent : l'inspecteur Simon est tué par Schneider qui s'enfuit. Deux ans plus tard, Stan est devenu le grand patron de son service l'OCRB, il est resté pour se venger de Schneider. Ce dernier revient sur Paris et refait ses cambriolages, Stan utilise alors tous les moyens à sa disposition pour mettre la main sur Schneider. Mais alors que grâce à René, un de ses indics, il va coincer Schneider, l'intervention prématurée du commissaire Pezzoli fait tout échouer. Peu après, Schneider s'introduit dans l'appartement de Stan, et essaie de le faire exécuter. Stan utilise alors les grands moyens pour stopper Schneider, et il réussit à le localiser. Mais alors qu'il va l'arrêter, Schneider tente de s'enfuir, Stan réussit enfin par l'arrêter. Critique : Ce n'est pas un si mauvais film que ça, mais on ne peut pas dire qu'il soit vraiment extraordinaire. Réalisé par Jacques Deray qui avait déjà réalisé avec Belmondo : Borsalino et Le Marginal, le film est de suite daté des années 80 une fois de plus. Comme je l'avais déjà dit, il y a beaucoup de réalisations qui malheureusement sont ancrées ainsi, et Le Solitaire en fait partie également. Ainsi, les décors choisis, les véhicules, les sonorités et autres musiques et chansons datent immédiatement le film c'est indéniable. Belmondo quant à lui reprend à nouveau le rôle d'un flic déterminé, prêt à tout pour atteindre son but et qui n'a peur de rien. Cela rappelle énormément Le Marginal du même réalisateur, sauf qu'ici, Belmondo veut simplement venger la mort de son collègue et ami. On sent que Bébel a vieilli, et qu'il est totalement à l'aise et décontracté à l'écran, peut-être un peu trop parfois. En tous cas, nous n'aurons plus de cascades comme avant, juste une simple course poursuite de voiture, et un petit tour sur un toit mais pas très élevé. La baston est aussi au minimum, Belmondo n'a plus 20 ans. À ses côtés nous retrouvons les acteurs qu'il affectionne : Michel Creton dans le rôle de son collègue et ami Simon. Creton rempile avec Belmondo après Les Morfalous, et c'est toujours agréable de le voir à l'écran. Malheureusement, je trouve qu'on ne le voit que très peu, et qu'il meurt beaucoup trop vite. Vient ensuite Michel Beaune dans le rôle du commissaire Pezzoli, vieil ami de Belmondo qui le suit depuis un bon moment dans ses films. Lui aussi, c'est toujours agréable de le voir, on sait que sa prestation sera toujours bonne, et qu’on n’aura pas de mauvaise surprise, c'est une nouvelle fois vrai ici. François Dunoyer (La Vengeance du Serpent à Plumes, En Toute Innocence, Flagrant Désir), lui, fait le rôle de l'indic René de Belmondo qui se fait tuer lors de l'intervention de Pezzoli. Là aussi, c'est pas mal du tout. Nous avons également Pierre Vernier, autre vieux complice de Belmondo qui le suit dans pas mal de films depuis des années, sa prestation est toujours étonnante, j'aime beaucoup cet acteur, et une fois encore il ne déçoit pas. Il faut voir la scène où il demande au commissaire Stan s’il va démissionner, et qu'il lui dit « qu'il ne déteste pas ses méthodes ». On colle à nouveau un gamin dans les pattes de Belmondo en la personne de Franck Ayas : alors je le répète, mais je trouve toujours que l'élément 'enfant' dans ce genre de film ne sert à rien et l'alourdit même plus qu'autre chose, de plus, le jeune acteur n'est vraiment pas exceptionnel et ne restera pas dans les annales de la comédie. On est loin de Rachid Ferrache l'enfant de L'As des As qui était quand même bien meilleur. Ici l'enfant apporte malheureusement un gros point faible au film. Néanmoins, le film a un énorme point fort en la personne du méchant Schneider qui est interprété par Jean-Pierre Malo (Tais-Toi !, Qui Perd Gagne, Celle que J'aime) très connu pour ses rôles dans les séries policières française comme Commissaire Moulin ou encore Série Noire. Il a vraiment une sale gueule, et fait un méchant vraiment bien détestable, on a qu'une envie, c'est de le voir se faire coffrer par le commissaire Stan. Pour les présences féminines, nous avons Patricia Malvoisin qui tient la boîte de nuit où l'inspecteur Simon se fait tuer, Valérie Steffen dans le rôle de la maître nageuse, Yolande Gilot dans le rôle de la petite amie de Schneider qui livre une prestation assez remarquable. Et Catherine Rouvel, la tenancière du bordel qui apprend que Schneider fréquente Sandra. Mais ce ne sont malheureusement que des petits rôles pour la plupart. Alors si il y a des points forts, il y a également pas mal de points faibles et ça, au niveau de la réalisation même. Il suffit par exemple de regarder les scènes d'interventions des gendarmes en civile lorsque Pezzoli débarque pour choper Schneider, mais c'est à pleurer de rire. Si c'était des vrais policiers, on aurait beaucoup de soucis à se faire. Entre celui qui prend la pose en s'appuyant sur la voiture pour tirer, ou encore Schneider qui tire n'importe où, c'est du grand n'importe quoi. Et malheureusement les autres scènes de fusillades pendant tout le film souffrent du même défaut, c'est simplement horrible. Même celles avec Belmondo, ce n'est vraiment pas crédible pour deux sous. C'est vraiment dommage. Ensuite, le film a des longueurs, lorsque par exemple Belmondo fait le tour de ses indics ou attend je ne sais combien de temps chez les Carmoni. J'ai vu passé les 1H40. Mais le film n'est pas trop ennuyeux, je veux dire, on voit un peu le temps passer mais on n’est pas lassé c'est déjà ça. La musique de Danny Dieter Schogger et Andy Caine est certes bien rythmée, mais ajoute encore à ancrer le film dans les années 80 avec la sonorité utilisée qui est de cette époque : dommage. Cela dit, elle n'est pas non plus exceptionnelle. Bref, là encore, on a un film sympathique mais vraiment pas indispensable dans la filmographie de Bébel, seule la scène avec le fusil à pompe est à retenir pour moi. Le schéma est répétitif et s'essouffle un peu. Le Solitaire sera le premier vrai « bide » de Belmondo et ne fera même pas 1 million d'entrées en France, il fera à peine plus de 918 milles entrées. En Allemagne, il ne fera qu'un peu plus de 329 milles entrées. Une époque se termine, la carrière de Bébel au cinéma est compromise pour de bon à partir de ce film. Anecdotes :
Séquences cultes : Si c'est Bocuse que j'accueille... Tu devrais sourire quand tu braques T'es mieux que celle d'hier... 20 ans, sans remise de peine |
Hold-Up (1985) Résumé : Grimm et son complice Georges sont en train de préparer un cambriolage à la banque intercontinentale du Canada, ils sont à Montréal. Ils entrent dans la banque, font le vol et réussissent à en ressortir sans se faire attraper par le chef de police Labrosse. En fait, en plus de Georges, Grimm avait une autre complice qui se faisait passer pour une femme enceinte : Lise. Mais alors qu'ils vont partir pour l'aéroport, ils se font capturer par Lasky, un autre truand qu'ils ont connu dans une prison au Mexique. Celui-ci veut le butin dérobé par Grimm. Ils arrivent tant bien que mal à semer Lasky et à atteindre l'aéroport. Mais de retour à Paris, Grimm et Georges constatent que Lise est partie à Rome avec leur argent, et elle demande à Grimm de la rejoindre, mais qu'il vienne seul. Grimm va en Italie avec Georges, et alors qu'ils récupèrent leur part du butin, Grimm à l'idée de faire le vol du Credito Italiano. Critique : Film sympathique sans plus, avec la saveur d'une mise en scène d'un film américain sans en être vraiment un. Un peu comme les films de Jean-Claude Van-Damme, l'habillage fait penser à un film US, avec une chanson en anglais et quelques acteurs américains, mais ce n'en est pas vraiment un. C'est la même chose, ici, je trouve. Réalisé par Alexandre Arcady (Le Grand Pardon, Dernier été à Tanger, L'Union Sacrée), si le film n'est pas extraordinaire, il a au moins le mérite de montrer de superbes vues de la ville de Montréal : les extérieurs sont magnifiques. Néanmoins, je trouve que le film a un rythme assez lent, et c'est un peu gênant sur la durée (1H50). Belmondo joue encore un voleur, cette fois-ci, il se déguise en clown pour réaliser un énorme casse de plus de 2 millions de dollars. Bizarrement, il n'en fait pas des tonnes, juste un petit peu par moment, mais ça reste dans la limite du raisonnable et c'est une bonne surprise de découvrir Belmondo dans un tel personnage. À ses côtés nous avons Guy Marchand (Tendre Poulet, Les Sous-Doués en Vacances, Ripoux contre Ripoux) alias le célèbre Nestor Burma. Je n'ai jamais vraiment apprécié l'acteur, mais ici sa prestation est correcte, et le duo avec Belmondo marche bien. Vient ensuite un grand copain de Belmondo : Jean-Pierre Marielle (Coup de Torchon, L'Amour en Douce, Une pour Toutes) impressionnant en flic teigneux et méchant, qui déteste les clowns (je le comprends parfaitement!). Sa composition est magistrale : c'est du grand Marielle que nous avons là. Vient ensuite les seconds rôles comme Jacques Villeret en chauffeur de taxi, Jean-Claude de Goros dans le rôle de l'inspecteur Fox, Tex Konig qui joue le rôle de Lasky ou encore Raymond Aquilon qui joue le gardien de la banque. Pour la présence féminine ce n'est rien de moins que Kim Cattrall (L'Âge de Cristal la série tv, Star-Trek 6 : Terre Inconnue, Mon Fils Jack) très célèbre pour son rôle de Samantha Jones dans la série tv Sex and the City. Mais à l'époque du film elle était encore loin de ce rôle qu'elle allait prendre une dizaine d'années plus tard. Bonne prestation, bien qu'elle soit plus jolie en brune, elle tombe évidemment amoureuse de Belmondo alors que c'est Guy Marchand qui est fou d'elle, le trio formé est pas mal à l'écran surtout au moment des disputes, ça fait un peu d'animation. Pour le reste, vous ne verrez pas beaucoup de cascades de Belmondo à part une ou deux en voiture, pas de baston pour une fois, le but du film étant les péripéties qu'ils traversent pour arriver à l'aéroport et pour qu'ils quittent le Canada. Et c'est là qu'est tout le problème, car d'avoir mis Lasky qui leur pourrit la vie pendant tout le film est je pense un mauvais choix. Disons, que son rôle aurait dû être plus court et faire en sorte que Belmondo s'en débarrasse plus rapidement. Au lieu de ça, il revient pendant de longs moments dans le film et c'est ennuyeux. Le personnage de Lasky devient rapidement énervant, et on est plus agacé de le voir à l'écran qu'autre chose. De ce fait, on assiste à une course poursuite entre eux pendant presque tout le film et malheureusement, je trouve que ça plombe le film. La musique de Serge Franklin (Le Grand Pardon, Le Grand Carnaval, Le Nez au Vent) fait vraiment très années 80, ça on ne peut pas le renier, avec des basses qu'on entend bien. Et une chanson interprétée par Rena Scott. Film français à la saveur US comme je l'ai dit, mais qui n'y arrive pas. La fin rappelle un peu L'Incorrigible, où la femme du trio se sauve avec l'argent et qu'ils se retrouvent comme des idiots. Belmondo vieillit, mais ça passe encore ici. Doté d'un très gros budget de 60 millions de francs, qui permettra des fantaisies comme la scène de l'hélicoptère par exemple, le film fera un assez bon score avec un peu plus de 2.3 millions d'entrées, en Allemagne il ne fera qu'un peu plus de 403 milles entrées, et un peu plus de 162 milles entrées en Espagne. On constate alors que Belmondo à de plus en plus de mal à refaire ses scores d'antan. Personnellement je vous dirai que vous pouvez regarder Hold Up, vous passez un petit moment sympa, néanmoins, il n'est pas indispensable dans la filmographie de Belmondo. Anecdotes :
Séquences cultes : Le voleur, le directeur Tu permets que je t'appelle Papa ? Tu trouves qu'ils sont plus calmes ? Il va faire le con Il a dit tout nu J'ai vu le clown |