La Totale ! (1991) par Sébastien Raymond Résumé : François mène une double vie sereine : simple technicien fonctionnaire le jour, espion la nuit. Mais un jour, par hasard, il apprend que sa femme a sans doute un amant. Il décide alors d’en savoir plus et d’enquêter, mettant en péril sa couverture. Critique : Dire que ce film a fait l’objet d’un remake de James Cameron est déjà à la base une surprise, mais le plus étonnant est que le remake s’est avéré meilleur, ce qui en général n’est pratiquement jamais le cas. Voilà un cas contraire qui confirme la règle! La totale fait donc très pâle figure devant son petit frère hollywoodien. Les Américains sont venus chercher dans un piètre film français un scénario et lui ont ajouté quelques effets spectaculaires supplémentaires. Parce que le scénario de La totale est exactement le même que True Lies, sauf ces nombreuses autres scènes en suppléments donc. Quand on a vu True lies, difficile de revoir La totale sans sourire devant la pauvreté des moyens. Allons, essayons tout de même de faire abstraction et prenons La totale de la façon la plus objective possible. L’idée centrale de Claude Zidi, Simon Michael et Didier Kaminka (en fait issue d’un scénario de Lucien Lambert) est très bonne : un agent apprend que sa femme a un amant et met en branle les moyens du contre-espionnage français pour enquêter sur cette relation adultérine, dévoilant sa propre double vie et mettant en danger toute son existence. Les quiproquos, les situations sont gentiment drôles. Rien de bien ébouriffant, ni de désopilant. Pépère mais sympathique. Le binôme Thierry Lhermitte et Miou Miou est excellent, même si j’ai un peu de mal avec le personnage très coincé au départ de Miou Miou qui nous a, il est vrai, peu habitué à interpréter des rôles de petite bourgeoise. Celui d’Eddy Mitchell est un poil ingrat : censé épauler Thierry Lhermitte, il est aussi un peu celui par quelques saillies grivoises amène une pincée d’humour gras. Thierry Lhermitte fait un travail correct. Il tombe des nues d’abord avec son fils qui flirte avec la petite délinquance, puis avec sa femme dont il découvre la vie parallèle. Les démonstrations de force des agents français font un peu sourire par leur modestie. Il y a un côté amateur, artificiel, qui ne nous incite pas à y croire réellement. Le rythme du scénario, de la mise en scène, sans doute du montage surtout ne permet pas d’être happé par l’histoire que l’on suit sagement en attendant de la surprise, de l’élan qui ne viennent pas. Dans le remake, au moins les scènes d’action et la contribution sexy de Jamie Lee Curtis soutiennent l’attention du spectateur. Ici on s’ennuie presque. C’est gentil, ça ne fait pas bobo, mais oui on s’ennuie un peu, le film n’est pas à proprement parler mauvais, mais on peut l’oublier facilement. Anecdotes :
Séquences cultes : T'appuies là ! |
Le Provincial (1990) par Sébastien Raymond Résumé : A l’occasion d’un tournage publicitaire pour un fromage, une jeune parisienne s’éprend d’un guide accompagnateur spécialiste de la montagne pyrénéenne, lequel ne reste pas non plus insensible à la beauté diaphane de la belle. Le fossé culturel que semblent concevoir les uns et les autres paraît démesuré et prendre le dessus sur les sentiments des deux tourtereaux. De plus, le grand patron du groupe publicitaire se prend d’affection pour le petit provincial. A l’inverse, en interne dans l’entreprise, la venue de cet énergumène suscite mépris, puis franche hostilité. Critique : Le provincial, comme pratiquement tous les films de Christian Gion, est construit sur l'obsession du rapport à l'autre, de l'étiquette sociale et son corollaire excluant. Abordant ce thème sous ses différentes spécificités tout le long de sa filmographie, Gion oriente son scénario sur la vision condescendante de Paris sur la province, ou plus généralement de la ville sur la campagne. Pour lui donner plus de poids, Christian Gion, au scénario comme à la mise en scène, s'appuie sur le canevas classique de la comédie romantique. Si par le passé, le cinéaste n’a pas hésité à user d’un comique prononcé, physique avec des gags plus ou moins drôles, ce Provincial fait preuve davantage de retenue, se concentrant sur les enjeux affectifs entre Bernard (Roland Giraud), un célibataire, guide de montagne pyrénéen et Nathalie (Gabrielle Lazure), pubarde parisienne qui se rencontrent à l’occasion de repérages avant le tournage d’une pub en montagne. De même, la relation entre Bernard et Ernest Cazavant joué par un très étonnant et toujours excellent Michel Galabru ne manque pas d’intérêt. Le vieil acteur alterne savamment entre émotion à fleur de peau et grandes gueulantes dont il a le secret. Et au détour d’une scène de restaurant où il se confie à Giraud, il nous prend aux tripes, avec un rien, une voix qui déraille et des yeux qui s’embuent. Chapeau l’artiste ! Le couple Lazure/Giraud fonctionne plutôt bien. Mais je dois avouer que c’est Roland Giraud qui me fait la plus belle impression. Son jeu est sacrément sûr, sobre comme il faut, projetant une belle sensibilité sur son personnage. Face à lui, Gabrielle Lazure a un rôle un brin plus compliqué, celui de la jeune femme altière et guindée, quelque peu froide pour tout dire. Fut un temps où sa blondeur m’émouvait force 6-7 sur l'échelle de Grace Kelly. Et le temps a passé. J’ai l'impression qu'il lui manque un peu de chair, de sensualité, de force de caractère pour créer cette petite étincelle de charme qui nous marque de façon indélébile. Si, encore une fois avec Christian Gion, on peut déplorer une certaine forme de naïveté dans le fond comme dans la forme, il n’en demeure pas moins vrai que sa tendresse évidente pour ses personnages finit toujours par toucher le spectateur, sauf à y être désespérément insensible. Dans ce Provincial peut-être plus que dans ses autres films, cette démonstration d'affection même pour son personnage principal est plus que manifeste. Roland Giraud n’est jamais pris en défaut face à ses adversaires du moment, des monstres de snobisme qui, opposés à de bien plus grandes forces, révèlent le pire : une lâcheté doublée d’inconsistance qui met d'autant en valeur la constance et la pureté du héros principal. En outre, Christian Gion donne à sa thèse un écrin qui, à titre personnel, me touche aisément : le Sud-Ouest, les Pyrénées. Entre palombières, match de rugby, paysages, langue et accent, l’environnement m’est tellement familier, je suis naturellement déjà séduit. Aujourd’hui que j’ai migré vers un sud plus méditerranéen, le parfum gascon et les souvenirs de jeunesse viennent chatouiller ma fibre nostalgique, forcément, et rendent le visionnage plus agréable sans doute. Anecdotes :
Séquences cultes : Il parle pas français, je parle pas anglais, alors on parle patois... On a passé un casting, on a jamais trouvé une tête comme la vôtre... T'as encore du monde à la messe ? |
La Vérité si je mens ! (1997) par Sébastien Raymond
Résumé : Un homme désespéré laisse croire à son patron qu’il est juif. Cette forfaiture lui ouvre les portes de la communauté sépharade autour de la Rue du Sentier à Paris. Peu à peu, il prend de plus en plus d’assurance, jusqu’à tomber amoureux de la fille du patron.
Critique : La vérité si je mens a l’image d’un film caricatural, une comédie franchouillarde qui s’appuie de façon trop grossière et folklorique sur la communauté juive du Sentier. Dans une certaine mesure, il y a du vrai dans cette assertion, cependant il faut de suite trouver la juste nuance : c’est un bon film. Certes, la caricature n’est pas loin, mais le scénario de Michel Munz et Gérard Bitton s’en amuse. Il reste toujours respectueux. Je dirais même que l’on sent de l’amour, de l’affection pour ses personnages, cet univers plus ou moins clos sur lui-même. C’est d’ailleurs toute la question du film : l’est-il réellement ? N’a-t-il pas plutôt cette capacité d’ouverture en dépit d’une culture a priori cloisonnée. Par conséquent, il est injuste de parler de grossièreté pour un film qui cherche à montrer avec le rire combien cette communauté est résolument ouverte malgré le respect de la tradition, de la culture familiale très forte. Le personnage incarné par Richard Anconina malgré sa “goyitude” parvient à s’intégrer. La sincérité des sentiments l’emporte. Certes aussi le comique du film s’appuie d’abord sur le pittoresque des personnages, leur côté outrancier, poussé à l'extrême (définition de la caricature), on ne peut le nier, mais cela est toujours fait avec beaucoup de bienveillance. Cela veut susciter l’empathie. Et ça marche ! Les personnages sont attachants, drôles dans leur exubérance, charmants par leur grande générosité.
Et les comédiens sont excellents. Thomas Gilou avait besoin de ces talents-là, de leur enthousiasme et de leur évidente complicité. Cela se sent, cela se voit. Le film est transporté par la joie des acteurs à jouer ensemble. La vérité si je mens est ainsi un formidable film de troupe. C’est jubilatoire. Même l’habituel taciturne Richard Anconina parvient à se dérider progressivement. Il est tout en équilibre, balançant entre son mensonge et la sincérité de ses sentiments. Délicat dilemme porté avec efficacité par le comédien. Parmi le reste de la distribution, j’ai une grande affection pour Bruno Solo, qui date du temps préhistorique de ses couillonnades potaches avec Yvan Le Bolloc’h sur Canal. Il est depuis devenu un comédien confirmé. Ce film a été l’un des premiers à mettre en avant ses talents. Il est ici sympathique, plein de verve, avec un oeil toujours rieur et communicatif, parfaitement à son aise. Il est très agréable à voir évoluer parce que son jeu se révèle très juste. J’aime beaucoup également José Garcia, lui aussi ayant percé sur Canal aux côtés d’Antoine de Caunes sur Nulle part ailleurs. J’aime José Garcia pour exactement les mêmes raisons que celles de Bruno Solo : entrain, effervescence, mais surtout sûreté du jeu, très fort.
Enfin j’ai une grande admiration pour Gilbert Melki. Il y a chez cet acteur quelque chose de magnétique. Cela doit être ce qu’on appelle le charme. Son débit est posé avec puissance et netteté, qualités vitales pour son personnage. Ah si j’avais à virer ma cuti, j’avoue que ce serait volontiers pour cet animal-là. Il émane de lui une belle complexité, alliant virilité et féminité, sans qu’il y ait la moindre ambiguïté d’ailleurs, en tout cas une richesse sensible qui donne à ses rôles une densité peu commune. Et aussi étrange que cela puisse paraître, j’estime qu’elle sert son personnage dans La vérité si je mens, aussi bien que dans les autres films de sa filmographie. Il est tellement bon qu’il l’est aussi bien dans la comédie que dans le drame. Il me fait penser à ces touches-à-tout, comme Michel Serrault par exemple. Je voudrais également mentionner la courte prestation d’Elie Kakou. Il est une figure du paysage comique français des années 90. Quand j’étais gamin, même si je n’étais pas particulièrement un grand fan, j’appréciais ce physique, cette voix si distinctifs. Le revoir dans ce film est très plaisant. Sa performance aussi bonne soit-elle est surtout très efficace et sert bien le film. Chez les femmes, je suis moins porté à l’applaudissement. Non que les comédiennes soient mauvaises, loin de là, mais c’est vrai, il faut l’avouer, La vérité si je mens est tout de même davantage un film de mecs, un film de groupe, mais très masculin. Les femmes sont bel et bien présentes, ne sont pas non plus accessoires, seulement, elles ont beaucoup moins de matière pour montrer l’étendue de leur talent. Les enjeux de solidarité se révèlent chez les hommes, les femmes navigant dans une autre sphère. Sans doute le meilleur de la série, même si les films suivants ne sont pas mauvais, ce premier film a le net avantage d’être libre et spontané. Sa vivacité, son allégresse exaltent le meilleur de son casting et produisent un spectacle réjouissant : une très bonne comédie française.
Anecdotes :
Séquences cultes : J'adore ce morceau ! Tu prends deux bouchées tu te bouffes les doigts T'as pas dit zip ! |
Pédale douce (1996) par Phil DLM Résumé : Adrien Aymar, un homme d'affaire homosexuel, est sur le point de signer un contrat important avec la Banque de l'Europe. Il est invité à un dîner d'affaires chez Alexandre Agut, le président de la banque, qu'il soupçonne d'homophobie. Il demande donc à son amie Eva, tenancière d'un restaurant gay, de l'accompagner au dîner en se faisant passer pour son épouse. La situation se complique lorsque M. Agut tombe amoureux d'Eva... Critique : Après le succès de Gazon Maudit, c'est au tour de l'homosexualité masculine de servir de thème à une comédie, et le résultat est excellent, meilleur même que celui de Gazon Maudit. Il fait dire que Gabriel Aghion a su bien s'entourer, notamment pour les dialogues, écrits par Pierre Palmade, et bien entendu pour le choix des comédiens. Le film n'a pas vocation à faire l'apologie de l'homosexualité, et dépeint d'ailleurs le milieu gay sans concession. La tonalité générale est agréable, dans la mesure où Aghion a su éviter le piège de tomber dans la caricature, dans le genre « les gentils homos contre les méchants homophobes ». Alexandre Agut est homophobe, mais présenté sous un jour sympathique, alors que les homosexuels sont très divers, avec parmi eux des dépressifs, des sado-masos… Le but du film reste évidemment de mieux faire accepter les homosexuels dans la société, mais sans stigmatiser systématiquement les opposants : en dehors du personnage d'Alexandre Agut, celui de sa belle-sœur est présenté comme réactionnaire, catholique intégriste, anti-IVG, mais pas spécialement homophobe. Le personnage d'Alexandre Agut va d'ailleurs évoluer tout au long du film. C'est un macho et il a des préjugés anti-homosexualité, mais c'est avant tout un grand bourgeois libéral, hostile aux idées conservatrices de sa belle-sœur. Bref, Saint-Nicolas-du-Chardonnet, ce n'est pas sa tasse de thé, et il va rapidement préférer s'encanailler chez Eva ou dans des rave parties, tant et si bien qu'il va devenir plus tolérant. Richard Berry a su se glisser dans la peau de ce personnage irrésistiblement sympathique, qui joue une espèce de jeu du chat et de la souris avec Eva. Fanny Ardant est l'actrice qui m'a le plus surpris. J'avais gardé d'elle une image d'actrice bourgeoise réservée, façonnée par ses débuts de carrière, lorsqu'elle était en couple avec François Truffaut. Bref, j'étais resté sur la Fanny Ardant des Dames de la Côte . Ici, elle prouve qu'elle peut se montrer sous un jour très différent, avec ce rôle de femme libérée, tenancière de boîte gay, un personnage à fort caractère, en apparence frivole mais qui cache un côté sombre. Eva souffre de ne pas vivre en couple, et reste marquée par le viol subi dans son enfance. La description de la famille d'Eva (qui continue à la prénommer Evelyne) est révélatrice de l'état d'esprit des milieux bourgeois conservateurs. Ces gens-là n'hésitent pas à camoufler un viol familial pour sauvegarder les apparences, et sans doute les intérêts et la fortune. Ce n'est qu'une fiction, mais dans la réalité, cette situation fait irrésistiblement penser à la famille d'un célèbre homme politique vendéen très catholique et conservateur, dans laquelle les apparences étaient trompeuses… En somme, Evelyne est une bourgeoise qui a rompu avec son milieu et a adopté, une fois devenue Eva, des idées progressistes typique des bobos. Et Fanny Ardant est parfaite dans ce rôle. Le trio d'acteurs principaux est complété par Patrick Timsit, co-auteur du scénario avec Gabriel Aghion. Adrien Aymar est un homme d'affaires homosexuel qui garde lui aussi des blessures secrètes, malgré sa vie d'apparence facile, entre villa avec piscine et dîners d'affaires où il brasse des millions. Sous des dehors militants, Adrien semble avoir du mal à accepter son homosexualité. Timsit se hisse à la hauteur de Berry et de Fanny Ardant, pour une composition de bobo enjouée et sans reproche. En poursuivant l'étude des personnages, on ne peut que s'étonner que le film ait une tonalité aussi festive alors que tant de ses personnages sont torturés ou dépressifs. Car Michèle Laroque, qui interprète Marie Agut, l'épouse d'Alexandre, n'est pas satisfaite de son sort, qu'elle considère comme une prison dorée. Elle déplore que son mari ne pense qu'à sa banque et ne la sorte plus que pour ses dîners d'affaires. Même André Lemoine, interprété par un Jacques Gamblin excellent en tous points, et qui de prime abord est le type même du gay festif et insouciant, révèle des faiblesses, notamment lorsqu'il fait habilement comprendre à Adrien qu'il est séropositif. Justement, l'ombre du SIDA est toujours présente, entre l'obsession des « capotes », la peur panique d'Adrien lorsqu'il reçoit le résultat de son test HIV, au point de monter une comédie destinée à faire ouvrir l'enveloppe par Eva, et le semi-aveu d'André. Personnages mal dans leur peau, dépressifs ou violents, peur de vieillir, SIDA : parti sur ces bases, comment le film peut-il aboutir à une aussi joyeuse comédie ? Plusieurs réponses se combinent : l'entrain des acteurs, les dialogues succulents de Pierre Palmade, le comique de quiproquo habilement conçu, porté au paroxysme lors du retour d'Alexandre chez lui, après avoir découvert la vérité au sujet d'Eva et de son restaurant. Quel choc pour M. Agut, lui qui prenait Eva pour une assistante sociale et brave mère de famille ! Entre Marie et lui, le quiproquo est total, et le scénario va développer la suite du film à partir de ce malentendu. N'oublions pas la musique, constituée de chansons d'artistes considérés comme des « icônes gay » : Mylène Farmer aux deux génériques, de début et de fin, avec bien entendu Sans contrefaçon, Village People, Boney M, Patrick Juvet, Dalida, Claude François… Le disco domine, ce qui contribue à instaurer cette atmosphère festive. On retrouve parmi les seconds rôles quelques comédiens bien connus, qui apportent leur pierre à l'édifice. Christian Bujeau, que son physique prédestine a jouer les bourgeois branchés, dans le rôle du docteur Séverine, as de la chirurgie esthétique. Dominique Besnehard joue « la Riki », le cuisinier peu doué du restaurant d'Eva. Sacha Briquet, habitué des rôles de « folles », est le restaurateur client de sa congénère Eva. Axelle Abadie une bourgeoise conservatrice et frustrée (Claire, la sœur de Marie). On peut même remarquer un lien avec Gazon maudit avec la belle Katrine Boorman, ici dans le personnage de la Suédoise Ingrid, l'ingénue compagne du docteur Séverine. Par-delà les aspects comiques indéniables, le film dépeint avec justesse l'évolution d'une partie de la bourgeoisie parisienne vers la mouvance libérale et libertaire. Richard Berry, avec son personnage, est le prototype même de cette évolution : Alexandre Agut est issu d'un milieu plutôt conservateur, symbolisé par sa belle-sœur, et il se transforme peu à peu en bobo sans cravate, par amour pour Eva et sous l'influence du milieu qu'il se met à fréquenter.
Nombre d'autres Alexandre Agut existent dans la « vraie vie », à Paris et dans les grandes agglomérations. L'exploit de Gabriel Aghion est d'avoir réussi à faire rire même la France profonde avec un film centré sur les milieux aisés parisiens, généralement haïs en dehors de la capitale. Anecdotes :
Séquences cultes : Éventail Et elle, qui vous dit que c'est la mère ? |