Miss FBI : Divinement armée (2005) Résumé : Devenue l’image du FBI, Gracie Hart est envoyée à Las Vegas où son amie Cheryl, Miss Etats-Unis, et l’animateur Stan Fields ont été enlevé. Loin de faire ce qu’on attend d’elle, Gracie mène sa propre enquête et s’attire pas mal d’ennuis. Critique : C’est bien d’avoir de la suite dans les idées mais, parfois, on n’a pas l’idée de faire une suite. Parfaitement inutile, ce film mêle scènes convenues, gags lourdingues et éculés et brasse beaucoup d’air. S’il ne manque pas de rythme, c’est dû à la prime au mouvement, histoire de masquer la vacuité de l’histoire. Les personnages sont des caricatures de ceux du premier opus ou d’eux-mêmes tout simplement. Sandra Bullock n’a jamais aussi peu convaincu et sa belle énergie sert surtout à nous faire passer le temps. Il n’y a rien à sauver dans ce film. La première demi-heure est une longue présentation qui nous explique que, devenue célèbre, Gracie ne peut plus être agent de terrain. Elle sera donc la nouvelle image du FBI. Il lui faut un styliste. Comme Michael Caine n’est heureusement plus là, c’est un clone qui est choisi. Joel Mayers est une caricature de styliste et du personnage de Caine : Diedrich Bader nous présente une « grande folle » mais la joue avec sympathie. Le voir ultérieurement avec costume et casque à plume fait sourire une seconde et puis pleurer : jamais Michael Caine n’aurait accepté une telle infamie ! On est clairement dans une version alourdie du premier film. Et ce sera comme ça tout du long. L’enlèvement de Cheryl et de Stan sera le prétexte et le fil rouge du film. Gracie part à Vegas avec l’agent Fuller en garde du corps. Regina King essaie d’y mettre de la conviction mais son personnage d’agent nerveux, colérique et pas féminine pour deux sous ressemble furieusement à une reprise de l’agent Hart première version ; la peau noire en plus. Le personnage ne nous surprendra jamais et son évolution est prévisible de bout en bout. Enrique Murciano, qui joue l’agent Foreman, n’a pas plus de chance : il retrouve Sandra Bullock après Speed 2 ! Il y a des gens qui sont marqués par la poisse ! Son personnage est lourd et sans plus de consistance qu’une baudruche. On n’est pas vraiment surpris que sa petite amie le quitte ; pas plus de savoir qui la remplace. Le rôle de Gracie est de faire jolie pendant que le FBI (représenté par l’agent Collins à qui Treat Williams prête une carrure crédible sans parvenir à sortir du cliché du chef un peu borné) fait son boulot. Evidemment qu’elle n’en fera rien ! D’abord, Cheryl est son amie et, puis, sinon il n’y aurait pas d’histoire. Encore moins qu’il n’y en a déjà. Tout aussi évidemment elle fait une bourde monumentale qui est censée nous faire rire. A savoir courser et se jeter sur Dolly Barton sur fond de musique country. Non seulement c’est une poursuite ridicule mais c’est grotesque. Commence alors la comédie de vouloir renvoyer Gracie et Fuller à New York, opération à laquelle elles parviendront à se soustraire non sans gags ou supposés tels. Gracie a compris que la véritable victime était Stan et elle se rend au foyer où vit la mère de ce dernier déguisée en vieille dame. Le déguisement est plus ridicule qu’autre chose mais on arrive à sourire. La clé de l’énigme est là ! Evidemment, c’est le moment de « corser » l’histoire en mettant l’héroïne et son équipe sur la sellette. Foreman, qui devait récupérer des infos, s’est fait griller et, en prime, il comprend que sa copine le trompe. Pas de chance pour lui mais, de toute façon, le couple Enrique Murciano/Elisabeth Röhm n’avait pas une once de crédibilité. Elle incarne Janet, un agent très ambitieux ; ce qui, là non plus, n’est pas original du tout. L’actrice l’incarne avec un professionnalisme froid qui n’attire aucune sympathie. Le spectateur en a un peu plus envers Sandra quand Gracie s’en prend plein la figure mais c’est un passage obligé donc on sait que notre héroïne va trouver un moyen de se remettre en selle. Gracie, Fuller, Joël et Foreman ont une piste qui les mène dans un club de travestis. Si la musique est bonne, la scène est longue et un peu ennuyeuse. Regina King et Sandra y mettent du leur mais c’est de peu d’intérêt. Un indice – quand même – va leur permettre d’aller sauver Cheryl et Stan. Gracie renonce à son rôle d’icône et reprend son rôle d’agent. La dernière scène est peut-être la seule qui est un peu d’émotion vraie. Anecdotes :
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