Saison 7
1. VENGEANCE Scénario : Jesse Stern Réalisation : Dennis Smith Résumé : Ziva portée disparue, toute l’équipe du NCIS part à sa recherche mais DiNozzo se fait capturer et torturer. Critique : C’est un scénario des plus habile que nous concocte Jesse Stern pour ouvrir cette saison. Une première partie est consacrée à la tentative (ratée) de retrouver une « normalité » dans la vie de l’équipe (une enquête, une procédure de recrutement pour remplacer Ziva) puis une seconde centrée sur la recherche de l’Israélienne disparue et du terroriste qu’elle pourchassait et à cause de qui elle serait morte. L’humour est très présent dans la première partie, moins dans la seconde mais la transition est bien amenée grâce, notamment, à la superbe prestation de Michael Weatherly. L’acteur fait passer DiNozzo par de multiples émotions qu’il nous restitue avec force. DiNozzo reste ainsi DiNozzo même sous éthanol pur, dans un coin paumé de l’Afrique à deux doigts de la mort ! D’entrée, DiNozzo nous a été montré prisonnier et le scénario va dérouler le comment il en est arrivé là mais surtout le pourquoi qui est beaucoup plus important. Le final est très réussi même si pas tout à fait vraisemblable ni tout à fait surprenant mais, au fond, c’est bien ce que le spectateur espérait depuis le début ! Anecdotes :
Scénario : Steven D. Binder Réalisation : Tony Wharmby Résumé : Trois hommes sont retrouvés morts dans une chambre d’hôtel. De son côté, Ziva souhaite revenir au NCIS. Critique : Pour intéressante qu’elle soit, l’enquête policière du jour n’est vraiment pas l’élément le plus important et ça se voit très vite. Certes, Steven D. Binder ne la traite pas à la légère mais il y a tellement plus d’intérêt, d’émotion dans les différentes scènes avec Cote de Pablo que le spectateur cesse assez vite de s’intéresser au crime. L’assassin manque aussi singulièrement de panache et n’a rien d’évident. Le cœur du réacteur, ce sont les retrouvailles de Ziva avec ses anciens collègues. Sympathique avec McGee, amusante et touchante avec Abby (grand numéro de soliloque allumé par Pauley Perrette!), froide avec Léon Vance. Mais, l’intéressant, c’est la double confrontation tant avec Gibbs qu’avec Tony ; manière de montrer quels sont les personnages vraiment importants dans la vie de Ziva. C’est sans doute un des rares épisodes où le « Tiva » des fans trouve vraiment à s’alimenter. Anecdotes :
3. DÉLIT D'INITIÉ Scénario : George Schenck et Frank Cardea Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : La mort d’un blogueur qui calomniait le NCIS oblige l’équipe de Gibbs à rouvrir une enquête tout en collaborant plus ou moins avec la police. Critique : Les collaborations du NCIS avec les services de police sont en général brèves (la juridiction n’est guère contestée) mais avec Sportelli, c’est du long cours et, à chaque fois, avec un mélange de collaboration contrainte, de dents qui grincent, de mots aigres-doux mais de collaboration quand même. L’histoire est bien construite car, si l’honnêteté du NCIS est évidente pour le spectateur, l’erreur reste possible. D’autant que la victime dans l’enquête rouverte, censée être décédée dans un accident de voiture, n’était pas tout à fait blanc comme neige ; ce qui, par contrecoup, rend sa mort suspecte. De bonnes relances, une explication simple du concept de « délit d’initié » et une scène de course-poursuite dans une fourrière entre McGee et Tony (deux fois ensembles sur le terrain ici dans un mélange savoureux de policiers aguerris et de Pieds-Nickelés) rendent l’épisode très agréable à suivre. En fil mineur, il y a la situation de Ziva, contrainte au bureau mais déterminante dans l’enquête et qui prend une décision capitale mais aussi l’angoisse de McGee devant repasser le « test du polygraphe » dans des saynètes très drôles. Anecdotes :
4. LE PRIX DE LA LOYAUTÉ Scénario : Jesse Stern d’après une histoire de David J. North Réalisation : Leslie Libman Résumé : La découverte du corps d’un Marine disparu dans l’Océan Indien relance l’enquête sur ce qui s’est passé à bord du cargo « Damoclès » sur lequel Ziva avait embarqué. Critique : Cet épisode, composé pour partie de retour en arrière, clôt en fait la saison 6 en soldant l’opération à bord du « Damoclès » qui, in fine, a conduit Ziva au camp où le NCIS la délivrât dans l’épisode 1 de cette saison. Le titre français est cette fois meilleur que l’original car c’est bien la notion de loyauté qui est questionnée à travers Ziva. Ainsi qu’elle le dit, « on ne peut pas faire confiance à quelqu’un dont la loyauté à un prix » ; ce à quoi il est rétorqué « On est ce qu’on dit, on est ce qu’on fait ». Le bouddhisme le dit bien : ce sont nos actes qui nous déterminent. Les décors sont des plus appropriés ici et on félicitera l’équipe qui a conçu le « Damoclès » parce que le spectateur n’a aucun mal à trouver l’ambiance lourde, poisseuse et un peu glauque faite de méfiance réciproque et de paranoïa rancie. Bon choix qu’Erik Palladino ; l’acteur est excellent dans des rôles de fourbes. A côté, même la salle d’interrogatoire du NCIS fait plus chaleureuse surtout parce qu’on y traque la vérité et non une version des faits. Le Mossad ne sort pas grandi de cet épisode. Le NCIS, lui, récupère une nouvelle recrue. Anecdotes :
5. LA NUIT DE TOUS LES DANGERS Scénario : Reed Steiner et Christopher J. Waild ; d’après une histoire de Christopher J. Waild Réalisation : Terrence O’Hara Résumé : Un Marine, plus réputé pour son esprit farceur que pour ses faits d’armes, est assassiné la nuit d’Halloween. Critique : Après une longue introduction, voici le premier véritable épisode de cette 7ème saison et il ne déçoit pas. Certes, le thème d’Halloween (4-6) a déjà servi mais l’inventivité des scénaristes en fait à la fois un thème de l’intrigue (le caractère facétieux de la victime – au passage, jolie moquerie des soldats. Bellisario ne se serait jamais permis de rire des Marines – lui aliène beaucoup de monde), le décor le labo d’Abby atteint un sommet dans l’invraisemblable réjouissant) et donne au mode opératoire de l’assassin un côté rafraîchissant. L’épisode joue aussi avec son public. L’instinct de DiNozzo lui « souffle » que c’est l’épouse du défunt (ce qui a été vrai une fois) ; étrangère à la culture américaine, Ziva est désarçonnée par Halloween (mais s’en remet vite). Même Gibbs joue un tour à ses troupes ! Anecdotes :
6. UNE AFFAIRE DE FAMILLE Scénario : Jesse Stern Réalisation : Tony Wharmby Résumé : Deux cadavres sont retrouvés dans le bateau de Gibbs dans le port de San Diego. Ce sont des mercenaires. Critique : Un épisode très bien écrit, très bien réalisé qui monte en puissance, et sait doser ses effets et faire exploser ses munitions au bon moment. La présence de Muse Watson est un gage de qualité en soi puisque sa gouaille amuse tout en dissimulant ses capacités cynégétiques. Quant en plus, on voit arriver Robert Patrick très crédible en homme d’autorité, la tension est à son comble. Le NCIS va être sur les dents tout du long car, entre la scène de crime des plus originales, la déposition de Mike Franks qui ne convainc pas Gibbs, la bonne explication donnée par Bell sur la présence de ses hommes au Mexique, pas grand monde dit la vérité ! Et si les hommes mentent, les femmes, ici, ne sont pas logées à meilleure enseigne. L’entrevue des deux vieux dans le final ne manque pas de sel ! Pour le coup, ici, la vérité est vraiment ailleurs ! En arrière de l’intrigue principal, on apprend que Ziva veut devenir citoyenne américaine ; ce qui l’expose aux sarcasmes de DiNozzo mais aussi aux félicitations de McGee. Anecdotes :
7. LES FRONTIÈRES DE NOTRE DESTIN Scénario : Gary Glasberg Réalisation : James Whitmore Jr Résumé : La mort d’un médecin confronte le NCIS, mais surtout Léon Vance, à la tueuse Lee Wuan Kaï. Critique : Un épisode qui gagne progressivement en complexité et dont le titre français est meilleur que l’original car plus exact, notamment psychologiquement. En effet, c’est la psychologie et pas la science médico-légale qui va aider les agents. L’enquête amène Vance à se confier à Gibbs sur son passé et à expliquer ce que représente Kaï dans sa vie. Le spectateur découvre aussi combien l’épouse de Vance joue un rôle important à ses côtés car il est notoire qu’elle le rassure, le stabilise, l’empêche de partir en vrille. C’est aussi parce qu’il réfléchit que McGee comprend qu’il est manipulé. C’est enfin Ducky qui trace un frappant portrait psychologique de Kaï. La confrontation finale entre Vance et Kaï, bien amenée, permet à Kelly Hu, jusque-là plus ombre au second plan, de donner à voir l’extrême lassitude de son personnage. Ici, pas de haine, pas de combat homérique comme dans de la mauvaise héroïc-fantasy mais deux êtres humains arrivés au terme de leur confrontation. L’actrice est bouleversante par la souffrance et la fatigue qu’elle montre, loin de l’image d’Épinal du tueur à gages. Sans grandes tirades, l’épisode condamne toute souffrance infligée à des enfants. Anecdotes :
Scénario : Steven D. Binder et David J. North Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : Une fusillade dans une ferme de serveurs plonge Washington dans le noir. Le NCIS doit résoudre un crime sans recours à l’informatique. Critique : Un bijou ! Non seulement l’intrigue est solide, sérieuse mais elle est enveloppée dans un beau paquet d’humour et montre aux plus jeunes comment était « le monde d’avant » car, oui, il y a eu une vie avant Internet. Et preuve est fait qu’on peut encore vivre sans même si c’est plus compliqué et la dernière scène, hilarante, est toujours d’actualité ! Le spectateur ne peut que se gausser de voir McGee, Ziva et Tony totalement désarçonnés par l’absence de leurs outils de travail habituels, de râler sur le temps allongé que prend n’importe quelle opération (scène avec le gimmick « Comment faisaient les gens avant... ») ; surtout quand Gibbs, d’une zénitude à faire passer un moine bouddhiste pour une pile électrique, sort de son cabas tout un tas de gadgets dont l’ancienneté ne se compare qu’à leur efficacité ! Un épisode non seulement drôle mais aussi à méditer. Anecdotes :
9. JEU D'ENFANT Scénario : Reed Steiner Réalisation : William Webb Résumé : Le meurtre d’un caporal amène le NCIS à s’intéresser à un institut où des enfants surdoués jouent avec des secrets militaires. Critique : Un épisode plaisant où le jeu est partout mais joué sérieusement. Les enfants de l’institut, et Angela en premier lieu, jouent en testant des programmes militaires. Des codes se dissimulent dans des collages « artistiques ». Quelqu’un se fait de l’argent en transformant ces secrets en jeux de sociétés. DiNozzo s’amuse un peu à l’institut. Néanmoins, si l’humour est présent (notamment via l’intrigue secondaire de Thanksgiving au manoir Mallard), il n’obère pas le sérieux du propos. Angela est une enfant surdouée certes mais une enfant tout de même ainsi que le relève Ducky qui joue un rôle important dans les deux segments de l’intrigue. Mark Harmon se montre une nouvelle fois doué pour jouer avec des enfants. Gibbs est toujours empathique avec eux. Émotion encore avec la mère d’Angela. Même avec peu de scènes, on reste bluffé par Emily Swallow. Par contre, Francis Capra a beau essayer, il reste limité à incarner le gangster et ne développe pas grand-chose. La condescendance de DiNozzo à l’égard d’Eddie est agaçante. Anecdotes :
Scénario : Gary Glasberg Réalisation : Arvin Brown Résumé : Un Marine, fils de pasteur, mais converti à l’Islam, est assassiné. Pour les fêtes de Noël, Gibbs reçoit son père chez lui. Critique : L’épisode de Noël est une tradition anglaise passée en Amérique et c’est parfois très prêchi-prêcha (mais JAG a fait « mieux »). Les références à Dickens sont nombreuses mais strictement cosmétiques comme un salut à la tradition justement et pour bien montrer qu’on la respecte. L’intrigue principale n’est absolument pas passionnante, cousue de fil blanc qu’elle est. On apprécie le discours de tolérance et de modération de l’aumônier musulman mais que pouvait-on en attendre d’autre ? Le « miracle de Noël » de l’année est modeste mais adorable mais le segment vraiment intéressant concerne les relations entre Leroy Jethro Gibbs et Jackson Gibbs auquel Ralph Waite imprime une marque vraiment chaleureuse, touchante. Les retrouvailles empruntées entre le père et le fils, les difficultés à se parler malgré la volonté de le faire ; tout cela sonne juste. Anecdotes :
11. LE RÊVE D'ICARE Scénario : Jesse Stern Réalisation : Dennis Smith Résumé : La découverte du corps d’un pilote de jet-pack propulse McGee chef d’une enquête qui le passionne. Critique : Voler passionnait déjà l’être humain sous Léonard de Vinci. Même après l’invention de l’avion et de l’hélicoptère, cette passion n’est pas retombée. Malgré sa dimension très scientifique, cette enquête garde un côté SF sans doute dû à la part de l’humour et à l’arrivée d’un nouveau personnage récurrent. Côté enquête, la passion de McGee génère un double effet : policier, elle fait avancer l’enquête ; excessive, elle ennuie tous les autres membres et fait sourire le spectateur. La présence d’un couple d’ingénieurs divorcés ne pouvant pas se supporter participe à cet équilibre périlleux mais réussi. Et fait le lien avec l’entrée en scène très réussie d’Allison Hart, jouée par Rena Sofer qui crève l’écran et se montre tout de suite très à l’aise dans le show. Sa brusque survenue puis son omniprésence, ajoutée à sa fine et très complète connaissance de l’équipe de Gibbs, déstabilise ce dernier qui a une brève, mais marquante, scène d’agacement. Avec brio, Jesse Stern assène une révélation finale fracassante qui rend la deuxième partie de la saison déjà intéressante. Anecdotes :
12. LES LIENS DU SANG Scénario : George Schenck et Franck Cardea Réalisation : Arvin Brown Résumé : L’enquête sur la mort d’un chauffeur d’un prince saoudien que le NCIS doit protéger amène Tony à retrouver son père ! Critique : Un épisode signé Schenck et Cardea est comme un millésime ; la possibilité qu’il soit bouchonné est infime et là encore, c’est festival ! Tout l’épisode est un prétexte pour permettre la venue puis la présence continue d’Anthony DiNozzo Sr (ce nom constitue les premières lignes de texte de Michael Weatherly), père de et aussi homme d’affaires donc opportuniste. Avoir choisi Robert Wagner pour incarner ce personnage plein de verve et de charme relève du génie tellement c’est une évidence ! L’acteur se glisse avec aisance dans ce rpole taillé pour lui (jouer un homme d’affaire riche, il l’a déjà fait ! ) mais il en sait en tirer le meilleur. « Senior » est ainsi très réussi tant dans sa dimension solaire déjà mentionné que dans sa dimension lunaire, car l’homme cache, comme son fils, ses failles et sa sensibilité sous son sémillant sourire. En outre, l’alchimie opère entre Robert Wagner et Michael Weatherly. Le second montre sans difficulté combien son personnage est complètement perturbée par cette survenue inattendue et par ce qu’il découvre ultérieurement. La scène à l’hôtel où les deux DiNozzo se parlent pour la première fois est très forte par l’amertume que le fils révèle soudainement de n’avoir jamais reçu de soutien clair du père. Ils ne sont pas très proches mais visiblement ils le regrettent. Ils le regrettent assez pour fendre l’armure de leur fichue fierté familiale dans une belle scène d’au-revoir. Anecdotes :
13. MEURTRE EN PLEIN VOL Scénario : Christopher J. Waild Réalisation : Tony Wharmby Résumé : Tony et Ziva doivent ramener un témoin depuis Paris. A Washington, Gibbs et McGee découvrent qu’un tueur à gages est à bord de leur avion. Critique : Un épisode plaisant, amusant même par certains côté (les adeptes du « Tiva » sont clairement à la fête) mais assez banal cependant. C’est un cliché des séries policières qu’un tueur soit à bord d’un avion. Ici aussi, il y a un crime et ici aussi, les enquêteurs résolvent le résolvent à bord. Le lien avec une affaire au sol n’est pas plus original et l’apparition d’une mère maquerelle est purement anecdotique et deux scènes pour une information (certes importante mais que le scénariste aurait pu délivrer autrement), c’est longuet. Ironie, la ligne de défense de Holly Snow – elle ne fait que le lien mais n’a pas de responsabilité sur ce qui s’échange – est justement celle des réseaux sociaux. « L’argent n’a pas d’odeur » disait l’empereur Vespasien. Deux mille ans plus tard, c’est toujours vrai. Anecdotes :
Scénario : Steven D. Binder Réalisation : James Whitmore Jr Résumé : Après qu’une voiture conduite par un Marine ait explosé, le NCIS découvre qu’elle a servi à transporter des déchets radioactifs. Critique : Un scénario rusé, maîtrisé, avec un point de départ impressionnant et un final bien amené, pas forcément surprenant mais qui sonne éminemment juste. La piste de la « cellule terroriste » (péruvienne aujourd’hui) est un habillage commode où les éléments les plus sérieux (les composants de la « bombe sale ») voisinent avec d’autres nettement plus légers (comme le dentiste parlant des dents avec une sensualité des plus...déplacée). La scène du désamorçage par Gibbs suivie de l’explication d’Abby est une jolie variation sur un cliché des films d’action. Très appréciable et très forte, réalisée avec une certaine gravité, est la scène dans laquelle l’ancienne tueuse du Mossad exalte l’état de droit et l’idéal qui sous-tend les États-Unis. Beaucoup de personnes devraient l’écouter et la méditer. Mais le véritable intérêt de l’épisode est de faire revenir Allison Hart. Maître Allison Hart qui surgit dans les « pattes » (c’est lui qui le dit) de Gibbs comme un taon qui ne lâcherait pas son bovin préféré. D’une superbe élégance, et d’un charme certain, Me Hart, excellemment jouée par Rena Sofer qui s’amuse à rendre sexy presque tout ce que dit son personnage, irrite Gibbs par son omniprésence et son faux détachement mais, quand il parvient à la déstabiliser, là, c’est l’agent fédéral qui jubile. Très bien vue aussi la scène de la renonciation (une scène rare). Le pas de deux entre Mark Harmon et Rena Sofer est absolument jouissif et la relation entre leurs personnages prendrait presque une allure sadomasochiste ! Anecdotes :
15. CONVOI DANGEREUX Scénario : Jesse Sterne Réalisation : Dennis Smith Résumé : L’ancien caporal Damon Werth demande l’aide de Gibbs. Lequel met Fornell à contribution. Critique : Ainsi que le remarque Gibbs lui-même, le prétexte de l’épisode est assez mince et très mal relié au fond de commerce du NCIS. Le FBI sert de « liant » entre l’aspect crapuleux de l’affaire et la Navy et c’est presque tout. Comme de p^lus en plus souvent, ce sont les personnages et leurs relations qui forment la matière première des épisodes. Ici, Gibbs, malgré une grande méfiance initiale envers Werth, prend l’affaire en main et soutient de toutes ses forces l’ancien Marine. L’épisode resserre aussi les liens entre Gibbs et Fornell qui nient avec la plus mauvaise foi du monde être amis mais la première scène entre Mark Harmon et Joe Spano est éminemment cocasse avec une petite musique des plus sympathiques. Leurs chamailleries sont aussi très amusantes. Ziva avait une ancienne proximité avec Werth ; rien d’étrange à ce qu’elle soit son équipière dans leur mission sous couverture. L’essentiel, là aussi, c’est qu’elle l’apaise et lui dise qu’il peut aller de l’avant. Anecdotes :
16. L'AMOUR D'UNE MÈRE Scénario : Gary Glasberg et Reed Steiner Réalisation : Tony Wharmby Résumé : Un capitaine est assassiné et le seul témoin est l’ex belle-mère de Gibbs ! Critique : Avec une telle base de départ, on se doute que le vrai sujet de l’épisode, c’est la relation entre la mère de Shannon et son ex-gendre. La relation ou l’absence de relation d’ailleurs car s’ils ont beaucoup de choses à se dire, c’est qu’ils ont longtemps été silencieux. Néanmoins, le duo de scénaristes réussit à ficeler une intrigue criminelle des plus plausibles avec un cartel mexicain à la clé, celui de Renosa (un nom à retenir) et, surtout, orchestre une progression dramatique des plus habiles. Le clou est l’embauche de Me Allison Hart par Gibbs en personne ! Le final est brillant, très habile. Quelque part, justice a été rendue. Anecdotes :
17. DOUBLE IDENTITÉ Scénario : George Schenck et Frank Cardea Réalisation : Mark Horowitz Résumé : Un homme est abattu dans un parc. Or il se trouve que c’était un Marine disparu depuis six ans ! Critique : Un bon épisode, classique mais sérieux avec une bonne intrigue (le Marine disparu qui menait en fait une autre vie avec une autre femme), une relance astucieuse (l’argent volé) et une palanquée de suspects dont aucun ne s’innocente aisément. La résolution est également astucieuse. L’humour ne manque pas et s’incite grâce à DiNozzo mis en joie par la présence des deux femmes à l’hôpital ou les chamailleries entre le même DiNozzo et McGee. Il n’y a qu’eux pour forcer une voiture en faisant sourire ! La scène du scanner à empreintes où McGee bave littéralement devant ce gadget que le NCIS n’a pas (encore) est également jouissive. Qu’Abby soit « famille d’accueil pour chien guide d’aveugles » est à la fois cocasse et touchant, et bien dans la veine du personnage altruiste et ami des bêtes qu’est Abigaël Sciutto. Anecdotes :
18. CHASSEUR DE TRÉSOR Scénario : Lee David Zlotoff Réalisation : Terrence O’Hara Résumé : La découverte du cadavre d’un plongeur amène le NCIS à collaborer avec les gardes-côtes dans une chasse au trésor. Critique : La chasse au trésor ! Ce classique des films et qui fait un si bon thème pour les séries ! On a ici le contexte historique et une épave disparue. On ajoute un médecin passionné mais financièrement désespéré et un faussaire. L’épisode multiplie les références aux films de pirates, de Douglas Fairbanks à Johnny Depp. L’arrière-plan est donc déjà passionnant mais il s’y ajoute une collaboration avec une nouvelle agence fédérale, le CGIS ; c’est-à-dire les gardes-côtes ! C’est probablement inédit de voir cette agence – qui existe réellement - intervenir quelque part et cette rareté, jointe à une taille réduite, provoque d’abord l’hilarité de DiNozzo puis le dédain de Ziva mais le choix de l’actrice Diane Neal pour incarner l’agent Borin est un coup magistral. La manière dont Borin « mouche » DiNozzo est un régal et, par la suite, elle va parvenir à apprivoiser Gibbs méfiant puisqu’il ne la connaît pas. C’est sans doute un joli tour de force et l’actrice se montre particulièrement convaincante. Assez pour revenir dans les saisons suivantes pour notre plus grand plaisir. Anecdotes :
19. PLAISIRS COUPABLES Scénario : Reed Steiner et Christopher J. Waild Réalisation : James Whitmore Jr Résumé : Un Marine meurt après avoir passé du temps avec une escort-girl. Critique : Un épisode plaisant mais sans action, ni véritable suspense. Il est évident que le NCIS « n’a pas le choix » de remettre l’ex- « Madame », Holly Snow, dans le milieu pour avancer dans son enquête. La fausse piste est toute aussi évidente et le meurtrier, encore plus évident puisqu’il n’a pas d’autre utilité. Ce qui sauve l’épisode, c’est sa « garniture » pour reprendre une expression de DiNozzo. Ce dernier est au coeur de la véritable intrigue ; celle qui le voit osciller entre son amitié pour McCadden, autre féru de cinéma (multiples citations) et celle pour McGee qu’il malmène quelque peu. Ziva joue un peu l’observatrice de ce « duel » et Cote de Pablo, au rôle très restreint autrement, rend bien compte de l’amusement de son personnage à regarder ces grands enfants se disputer. Son sourire en dit plus long sur la dimension « familial » de l’équipe que tout long discours. Pauley Perrette apporte elle aussi sa pierre à cet édifice amusant. Anecdotes : Zivaïsme : « le démo des sept ans » au lieu du « démon ». Taylor Cole/Charlotte Cook : actrice américaine surtout active à la télévision : Summerland (2004-2005), Les Experts (2006), Supernatural (2006, 2013), Les Experts : Miami (2006-2012), Cold Case (2009), The Event (2010-2011), The Glades (2012), Castle (2013), Frankenstein Code (2016), The Originals (2016-2017). Jillian Bach/Emily Moss : actrice américaine née Jillian Rosenbach, elle tourne essentiellement pour la télévision : Felicity (1998), X-Files (1999), Un toit pour trois (1999-2001), Urgences (2004-2006), New York Police Judiciaire (2008), Ghost Whisperer (2010), Mentalist (2011-2012), iZombie (2015). 20. JUSTICE PARALLÈLE Scénario : Steven D. Binder et Jesse Sterne Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : Le NCIS collabore avec le FBI sur une affaire dont le témoin principal est une spécialiste du détecteur de mensonges bien connue de McGee ! Critique : Le bon épisode. Solide, une vraie histoire, avec un fort potentiel d’humour et des relations formidables entre les personnages. Le meurtre du Marine qui lance l’épisode est un pur McGuffin résolu en une phrase par Abby. La seconde victime – qui amène la collaboration avec le FBI (et un Joe Spano au meilleur de sa forme) – était lié au crime organisé et il se trouve que d’autres témoins ont « disparu ». Un point commun, une société spécialisée notamment dans l’usage du détecteur de mensonges. Et qui emploie également Suzanne Grady, qui effectue le même travail au NCIS ! Jackie Geary, qu’on a déjà eu l’occasion de voir, réalise une prestation formidable, profitant à plein du temps de jeu qu’on lui laisse. Elle donne une grande fragilité, une sensibilité à Suzanne, douée dans son domaine mais, paradoxalement, désarmée face aux « vrais gens ». Un peu comme McGee. Suzanne en pince toujours pour lui (ce qui rend Abby verte de jalousie ; Pauley Perrette géniale) et les scènes entre Jackie Geary et Sean Murray sont parfaitement empreintes de maladresse, d’embarras mais aussi d’une certaine proximité et, à ce jeu-là, c’est l’actrice qui marque les points tant elle rend visible que Suzanne a juste besoin que quelqu’un lui dise qu’il l’aime. Une scène également retient l’attention : celle où Gibbs passe au détecteur de mensonges. Commencée sous le signe de l’humour, voire de la franche rigolade (merci à Joe Spano, hilare !), elle se durcit brusquement et aurait même pu créer un malaise. Le point est loin d’être anecdotique et cette scène illustre également l’équilibre atteint par l’épisode. Anecdotes :
21. L'ANNÉE DE L'ESPION Scénario : George Schenck et Frank Cardea Réalisation : Tony Wharmby Résumé : Alors qu’un officier des renseignements meurt dans des circonstances étranges, sa sœur, journaliste, disparaît. Critique : Un bel épisode à la tonalité mélancolique assez inhabituelle dans la série. Michael Weatherly en vedette réussit une prestation toute en sensibilité de son personnage. Il en restitue de façon poignante l’obsession pour la disparue. Le scénario des meilleurs duettistes de la série est habile. Le spectateur est appâté par la mort suspecte d’un officier suite à de « multiples défaillances des organes vitaux ». Voir Ducky avouer son impuissance à déterminer la cause du décès est stupéfiant et intrigant. La réponse viendra plus tard mais ce sera grâce à Palmer qui monte en puissance doucement mais sûrement. L’épisode s’offre le luxe de consacrer quelques passages à la crise de la librairie et à la défense des livres. Le décor de la librairie a quelque chose à la fois de désuet et de rassurant. L’espionnage est le sujet certes et ramener la guerre froide et le KGB, ça marche toujours mais, aussi importants soient ces éléments, ils ne sont pas le plus important. En effet, le plus important, c’est le lien psychique, spirituel ; la connexion qui s’opère entre DiNozzo et Dana Hutton, longtemps Arlésienne de cet épisode et qui n’apparaît que pour asséner une double et fracassante révélation finale. L’essentiel a eu lieu avant, et la caméra posée de Tony Wharmby restitue une atmosphère de « film noir » (la référence vient de Ziva, bien inspirée) dans l’obsession (le titre original est bien meilleur que le très accrocheur titre français). On imagine sans mal que, dans un film, le personnage de DiNozzo pourrait devenir fou à chercher cette image et c’est la force de Michael Weatherly de donner crédit à cette imaginaire. Anecdotes :
22. UNE VIEILLE HISTOIRE Scénario : Steven D. Binder Réalisation : Terrence O’Hara Résumé : Pendant que l’équipe travaille sur la mort d’un Marine qui a eu les pieds tranchés, Abby anime un séminaire au Mexique. Critique : Un épisode au scénario habile, qui varie les tonalités et les tempos avec une certaine aisance. L’humour est bien distillé, voisine avec le gore (la scène d’ouverture est exemplaire et le champ/contre-champ bien appliqué), la tension avec la légèreté. Ainsi, alors qu’Abby donne son cours en pleine air (belle tonalité ocre), surgit Paloma Reynosa, éminente chef du cartel du même nom ! Entrée réussie pour Jacqueline Obrador qui montre une grâce féline qui fait ressortir la dangerosité de son personnage. La réussite du scénariste est d’avoir réussi à aligner deux enquêtes parallèles qui finissent par se rejoindre de manière logique. Le spectateur dispose d’un indice très vite mais, au final, il se fera tout de même surprendre ! Pauley Perrette est l’atout-maître de cet épisode. Ravie de donner ce cours à la demande de la police mexicaine, elle commence pleine d’allant et assoie son autorité d’une manière très holmésienne, avant de douter de plus en plus à mesure que « la vieille affaire » qu’on lui a confié « par hasard » pour illustrer son cours ressemble quelque peu à un traquenard. Catastrophée par ce qu’elle a découvert, Abby ressemble à un navire en perdition. Le final de la saison est lancé de belle manière ! Anecdotes :
23. AU NOM DES MIENS Scénario : Gary Glasberg Réalisation : Dennis Smith Résumé : Le NCIS enquête sur l’assassinat d’un agent spécial bien connu de Gibbs. Lequel se retrouve aussi pris dans les remous de l’enquête mexicaine confiée à Abby. Critique : Dans la foulée de l’épisode précédent, celui-ci place à nouveau Gibbs face à son passé et Abby prise entre sa conscience professionnelle et son amitié personnelle. L’explication entre les deux est un moment fort. « Je te dois ce que je suis » dit-elle avec un calme inhabituel qui n’en donne que plus de poids à ses mots. Le Mexique est d’autant plus au centre de cet épisode que c’est là-bas que s’est rendu le colonel Merton Bell, un ennemi de Gibbs, dont l’avocate, Allison Hart, est sans cesse au NCIS. Autant entre Gibbs et Abby ce fut un moment sobre et fort ; autant la scène entre Hart et Gibbs est une confrontation violente où l’agent spécial perd ses nerfs. Choquée et surprise, Allison Hart est, pour une fois, totalement déstabilisée. Elle aussi éprouve un conflit de loyauté. Pour le sujet de l’épisode même, Gary Glasberg n’a pas choisi la facilité puisqu’il traite d’une affaire de viol. Le refus de coopération de la victime ne surprendra que ceux qui ignore le poids de la honte, de la sidération qu’elle peut éprouver. Traité avec sobriété et sans effet de manche, ce sujet n’en ressort que plus fortement. Anecdotes :
Scénario : Jesse Stern Réalisation : Dennis Smith Résumé : Capturé au Mexique, Gibbs est présenté à Paloma Reynosa qui a des projets pour lui. Critique : Suite directe du précédent, cet épisode se concentre uniquement sur Gibbs et ses liens avec le Mexique et son passé lié au Mexique. D’emblée, Jesse Stern a frappé fort en confrontant Mark Harmon à Jacqueline Obradors. Les deux acteurs exécutent un duel à fleuret non moucheté. La révélation que fait Paloma n’est pas surprenante en soi mais amenée au bon moment. La cruauté réfléchie et le calme olympien de la chef du cartel Reynosa font frpoid dans le dos. Un hiatus judicieusement placé dans le scénario va jeter le trouble chez le spectateur concernant Gibbs. La scène tendue entre Gibbs et Vance ne fait qu’aggraver le malaise. Que se passe-t-il exactement ? Pour le côté plus léger, car l’épisode a très peu d’humour, Ziva a réussi son examen de citoyenneté et prête serment pour devenir américaine. La solennité du moment est fort bien rendu. Ziva semble même savoir utiliser les expressions locales. Est-ce la fin des zivaïsmes ? Anecdotes :
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