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Saison 1Saison 3

L'Incroyable Hulk

Saison 2

1. Mariés (Married)

2. Le Monstre (The Antowuk Horror)

3. Ricky (Ricky)

4. Remède de cheval (Rainbow's End)

5. Un enfant en danger (A Child in Need)

6. Le Retour du maître (Another Path)

7. Delirium (Alice in Disco Land)

8. L'Instinct du crime (Killer Instinct)

9. Hulk à la une (Stop the Presses)

10. Évasion à Los Santos (Escape from Los Santos)

11. Sabotage (Wildfire)

12. Le Solitaire (A Solitary Place)

13. Comme un frère (Like a Brother)

14. Obsession (The Haunted)

15-16. L'Homme mystère (Mystery Man)

17. Le Disciple (The Disciple)

18. L'Évasion (No Escape)

19. La Tombe sacrée (Kindred Spirits)

20. La Confession (The Confession)

21. La Chambre sourde (The Quiet Room)

22. Vendetta (Vendetta Road)

 

 

1. MARIÉS
(MARRIED)



Date de diffusion américaine : 22 septembre 1978

Résumé :

Le Dr David Banner se rend à Hawaï pour y rencontrer le docteur Caroline Fields, hypno -thérapeute susceptible de le libérer de sa malédiction. La jeune femme est malheureusement atteinte d’une maladie dégénérative l’obligeant à quitter son unité de recherche. Les deux scientifiques vont finir par unir leurs compétences pour se venir mutuellement en aide...

Critique :

Réalisé par Kenneth Johnson, « Married » figure parmi les épisodes incontournables de « L’INCROYABLE HULK ». Après une première saison de bonne facture, teintée d’intrigues policières ou de scénarios flirtant avec les films catastrophes, la série revient enfin à ses fondements. Le Docteur Banner est désormais sur le point de contrôler son hôte indésirable.  

À la grande surprise des téléspectateurs de l’époque, le téléfilm adopte une approche très psychologique. Dans ce contexte, David va être plongé dans son subconscient (représenté par un désert) afin de tenter de piéger la créature. Si ce genre de scènes est aujourd’hui courant dans les bandes dessinées dédiées au géant vert, il faut bien admettre que c’était une première à l’époque.

Une étape majeure est d’ores et déjà franchie pour David lorsque le Docteur Fields parvient à l'hypnotiser et à lui faire remémorer les événements de la première métamorphose. Le scientifique a ainsi enfin accès à des souvenirs précis de sa transformation. Il parvient par ailleurs enfin à visualiser la créature… Cette dernière n’était apparue que lors de très brefs flash-back dans l’épisode pilote.

« MARRIED » est donc une histoire très personnelle pour le Dr David Bruce Banner qui renoue avec l’amour. Malheureusement, l’épisode tourne rapidement au drame. Caroline FIELDS est est en effet atteinte de la maladie de Lou Gehrig dont les troubles s’accentuent de jour en jour.  Le couple va malgré tout tenter de contrecarrer le destin en contrôlant les métamorphoses. Cela leur donnerait la possibilité d’utiliser les propriétés génératives de la créature pour soigner Caroline.

Cet épisode, réussi malgré quelques maladresses, démontre aux téléspectateurs toute l’intelligence de la série qui adopte une approche résolument humaine. Le téléfilm donne finalement l’orientation de cette seconde saison qui figurera parmi les meilleures de la série.

Anecdotes :

  • Kenneth JOHNSON a réalisé cet épisode en 17 jours pour un budget d’environ 1,4 million de dollars. Le tournage a débuté le 23 juillet 1978. 

  • Marriett Hartley a obtenu un Emmy Award pour sa prestation dramatique dans « MARRIED »… Une première pour une série fantastique.

  • Toutes les séquences de métamorphoses avec Bill Bixby ont été tournées la même journée afin d’éviter à l’acteur d’être remaquillé plusieurs fois en « demi-Hulk ». Notons que la lueur verte, servant de transition entre les étapes de la métamorphose dans la première saison, a été abandonnée pour laisser place à un fondu enchaîné standard digne des célèbres films de Loup Garou.

  • Durant sa lutte contre le cancer, Bill Bixby expliquera à Johnson qu’il se remémorait la technique adoptée par Caroline pour vaincre son mal.

  • Le téléfilm est sorti dans les salles françaises en 1980 sous le titre « HULK REVIENT » (HULK 2). Sur l’affiche d’exploitation, on pouvait lire « VOUS ETES INVITES AU MARIAGE DU SIECLE ! Tremblements de terre, ouragans… Et le DR BANNER, qui, sous l’effet des rayons gamma, redevient la nuit de ses noces, l’INCROYABLE HULK".

  • Dès 1983, Bill Bixby et Marriett Hartley renoueront leur duo pour la série "Goodnight Beantown". Les deux acteurs y incarnent un duo de présentateurs télé pour la station de BOSTON. 

  • Après sa sortie au cinéma, il fallut attendre 2003 pour redécouvrir cet épisode - édité en DVD chez UNIVERSAL à l'occasion de la sortie du film d'Ang Lee. 

  • Le certificat de mariage de David et Caroline est daté du 22 septembre 1978, soit le jour de la diffusion de l’épisode !

  • La blu ray édité par Elephant Films et sorti en septembre 2018 présente pour la toute première fois le teaser de l’épisode (VF et VOST).

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2. LE MONSTRE
(THE ANTOWUK HORROR)

Date de diffusion américaine : 29 septembre 1978

Résumé :

David Banner travaille dans un commerce de la petite ville touristique en déclin, d'Antowuk dans l'Utah. A la suite d'une apparition remarquée de la créature, le gérant (William Lucking) et son associé (Lance Legault) décident de relancer leur affaire et l'attractivité de la ville en créant leur propre monstre. David Banner tente de mettre fin à la supercherie.

Critique :

Après l'ouverture dramatique de la seconde saison avec "MARRIED", "L'INCROYABLE HULK" revient à une formule plus traditionnelle et légère. Dans cet épisode, le Dr Banner se lie d'amitié à une enfant très débrouillarde et passionnée de science, Samatha Bates (Debbie Lytton). La jeune fille de 10 ans dont la mère est récemment décédée aide son père, Harlan Bates (William Lucking), à gérer son affaire. Elle se retrouvera bien malgré elle impliquée dans cette histoire de faux monstre. Harlan Bates est notamment jaloux de la relation qu'entretien David et Samantha… Ce qui sera à l'origine de quelques tensions.

Le téléspectateur s'amusera surement des nombreux subterfuges utilisés par Harlan Bates et son ami pour donner vie à leur créature et reproduire une force digne de HULK. Il paraît cependant curieux que ces derniers n'aient pas tenté de recréer le look de notre géant vert. La création d'Harlan Bates est plus proche de bigfoot que de HULK.

L'épisode est marqué par la reprise de la chasse à la créature : Jack McGee est de nouveau sur ses traces. Ce dernier a néanmoins une attitude raisonnée. Lorsque l'une de ses anciennes relations, Buck Le Chasseur, se met en tête de tuer la créature, le journaliste fera tout pour l'en dissuader. Les intentions de Mc Gee seront précisées quelques épisodes plus tard dans "L'Homme Mystère".

Un épisode agréable à suivre avec de bons moments d'actions où la créature se déchaîne pour le bonheur des fans…

Anecdotes :

  • William Lucking a notamment joué dans Erin Brockovitch de Steven Soderbergh. Il reviendra jouer un père de famille dans un épisode de l'INCROYABLE HULK :  le sombre "Expérience non concluante".

  • Lance Legault est surtout connu pour ses rôles militaires dans "L'Agence tous risques" et dans "Magnum".

  • Lors de la seconde métamorphose, un gros plan de HULK est emprunté à l'épisode de la première saison "un bébé"... La créature avait alors un look plus "sauvage".

  • Cet épisode a été réalisé par Sigmund Neufeld Jr. Ce dernier réalisa deux autres épisodes : 747 (saison 1) et Délirium (Saison 2). 

  • HULK est habité d'une certaine intelligence en aidant Harlan Bates à sauver l'enfant.

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3. RICKY
(RICKY)

Date de diffusion américaine : 6 octobre 1978

Résumé :

Travaillant comme mécanicien à West Valley, au Nouveau-Mexique, David Banner fait la rencontre de Ricky, un adolescent assistant son frère, Buzz Detter dans de périlleuses courses automobiles.

Critique :

Considéré à juste titre comme un épisode culte de la série, « Ricky » nous offre une histoire particulièrement touchante. La créature se lie ici d’amitié avec un jeune homme en situation de handicap, Ricky. Souffrant d’un léger retard intellectuel, ce dernier se révèle assez incompris par le monde qui l’entoure. Grand adepte du film « Le Loup Garou » de 1941, Ricky sera l’un des rares personnages à ne pas être effrayé par la créature, à sympathiser avec lui. D’ailleurs dans une scène pour le moins amusante, il apprendra à Hulk à ouvrir délicatement la cannette d’un soda.

Derrière la caméra on retrouve Frank Orsatti, qui n’est autre que la doublure de Bill Bixby. Il signera 12 épisodes au total dont les fameux « L’Homme Mystère » ou « Copie Conforme ». Son épisode "Ricky", monté à l’aide de quelques stocks shoots, est notamment agrémenté de belles cascades de voitures et autres explosions pyrotechniques.

Le scénario de Jaron Summers s’inscrit tout à fait dans l’ambiance de cette deuxième saison, à la portée très sociale. Comme le fera Sam Beckett bien des années plus tard dans l’épisode « JIMMY », le Dr David Banner invite ici à la patience, à la tolérance et aide le jeune homme à développer son plein potentiel.  Bref, vous l’aurez compris : un épisode marquant !

Anecdotes :

  • L’interprète de Ricky, Mickey Jones, jouera dans l’épisode « Possesion » de la cinquième saison de la série. Décédé le 7 février 2018, à l’âge de 76 ans, l’acteur s’était illustré dans des séries cultes telles que « V », « L’Agence tous risques » ou « Alf ». Au cinéma, on a notamment pu le voir dans le film original de «Total Recall» ou «Starman».

  • Gerald McRaney (« Simon & Simon », « Jerico ») fait ici sa première réparation dans la série depuis «A death in the family ».

  • Le thème de « Ricky » figure dans le CD de « THE INCREDIBLE HULK : ORIGINAL SOUNDTRACK RECORDING ».

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4. REMÈDE DE CHEVAL
(RAINBOW'S END)

Date de diffusion américaine : 13 octobre 1978 

Résumé :

David Banner se rend à l’hippodrome de San Remos afin de rencontrer Thomas Logan (Ned Romero), un amérindien ayant composé un breuvage à base d’herbes et de vitamines pour calmer les chevaux de courses. Un conflit oppose le gérant de l’hippodrome (Craig Stevens) et un ingénieur, Jimmy Kelley (Gene Evans), concernant l’invention d’un chronomètre révolutionnaire…

Critique :

Le réalisateur Kenneth Gilbert signe un épisode marquant de cette seconde saison, s’inscrivant dans la continuité du téléfilm « Married ». Avec l’aide de Thomas Logan, le Dr Banner s’oriente vers la médecine naturelle pour contrôler son Mister Hyde. Dans une séquence marquante, Banner boit le mystérieux brevage avant de s’endormir. Il rêve de sa seconde femme, Caroline, et de la séquence sous l’ouragan de « Married ». Néanmoins, le douloureux souvenir ne va pas le métamorphoser. Si une transformation aura bien lieu vers la fin de l’épisode, on peut supposer que cette mixture avait eu un effet positif sur la santé du scientifique.

La relation entre le Dr Banner et Thomas Logan s’avère par ailleurs très intéressante. David fait sa connaissance suite à un article écrit par Jack McGee pour le National Register. Durant l’épisode, Logan va assister à la retransformation du scientifique et garder son secret par la suite. De par sa culture, il perçoit la créature plus comme un pouvoir que comme une malédiction. Selon lui ses ancêtres auraient vénéré David comme un dieu. Banner affirme cependant qu’il ne « veut pas de ce genre de pouvoir ». Une amitié va se lier entre les deux hommes durant l’épisode. Parallèlement, « Remède de cheval » s’attarde sur la relation entre deux personnages rencontrés dans l’épisode Jimmy Kelley et sa fille Kim.

Côté mise en scène, notons une séquence assez spectaculaire pour l’époque dans laquelle David vient secourir les chevaux dans une grange en feu. La métamorphose est fantastiquement orchestrée par l’équipe de cascadeurs, Bill Bixby se métamorphosant sans coupe. Le changement de la couleur des yeux est astucieusement réalisé.

Anecdotes :

  • Le cheval Rainbow’end est rebaptisé « Tambour battant » pour la version française

  • La carrière du téléaste Kenneth Gilbert s’étend de 1963 à 1988. Il signa des épisodes des séries « Cannon », « Les rues de San Francisco » ou « Super Jaimie ». « Remède de cheval » est le dernier épisode réalisé par Gilbert. Il metta également en scène plusieurs aventures de HULK pour la première saison « Dernier round », « Les captifs » et le « camion fou ».

  • Le gérant de l’hippodrome est incarné par Craig Stevens, notamment connu pour avoir incarné Walter Carlson, le patron de l’Homme Invisible dans la série avec David McCallum (1975-1976).

  • La séquence de la retransformation est un stock shoot de la première saison de la série. La production avait cessé d’utiliser un effet lumineux sur le visage de Banner dès la deuxième saison.

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5.  UN ENFANT EN DANGER
(A CHILD IN NEED)

Date de diffusion américaine : 13 octobre 1978

Résumé :

Employé à l’école primaire Licoln, en tant que jardinier, David Banner vient en aide à Mark Hollinger (Denis Dimster), un enfant de 10 ans maltraité par son père. Il prévient l’infirmière de l'établissement (Rebecca York) mais cette dernière souhaite rester à l’écart...

Critique :

Après avoir signé l’écriture de « Meurtre au féminin » durant la première saison, J. D. Parriott revient cette fois-ci derrière la caméra dans « Un enfant en danger ». Pour nouvelle thématique sociale de cette saison, « L’Incroyable Hulk » traite cette fois-ci de la maltraitance sur les enfants. Ce sujet sera également abordé bien des années plus tard dans la bande dessinée.

La relation entre Banner et l’enfant est naturellement au centre de l’épisode. David prend le jeune homme sous son aile, l’accueillant même chez lui pour le protéger de son père. Le jeune Mark sera d’ailleurs l’une des seules personnes à connaître la double identité de David Banner. Il admet même dans une scène qu’il aimerait bien partager ce pouvoir : « J’aimerais bien changer moi aussi ».

Le téléspectateur ne peut que s’indigner du manque de réaction de la part de l’infirmière scolaire mais également de la mère de Mark (Sally Kirkland) concernant les violences régulières qu’inflige le père de l’enfant. Lors de sa première apparition, HULK sera même accusé d’avoir maltraité Mark. Lucide, le Dr Banner finira par dire à l’infirmière scolaire « Pour moi, l’horrible monstre c’est son père ».

L’épisode est écrit avec une certaine finesse pour l’époque, avec une approche psychologique. Le caractère violent de Jack Hollinger est en réalité lié à des violences causées par son propre père durant son enfance. HULK va créer un choc psychologique, permettant à l’homme de comprendre son comportement.

Anecdotes :

  • Dennis Dimster, l’interprète de Mark Hollinger, est aujourd’hui metteur en scène. Il réalisa notamment le film "Double Identity" avec Val Kimmer en 2009.

  • L’interprète de Jack Hollinger, Sandy McPeek a notamment joué dans l’épisode de « Code Quantum » intitulé "Au nom du père".  On le retrouve également dans des séries telles que "L'Agence tous risques", "MacGyver" ou "Rick Hunter". 

  • Cet épisode fut à l’origine tourné durant la première saison de la série. Les téléspectateurs pourront notamment reconnaître le look plus néandertalien de la créature. L'épisode se déroule d'ailleurs en juin 1978 alors que le pilote de la saison 2 "Married" prend place au mois de septembre de la même année. 

  • La scène de la retransformation est l’une des meilleures de la série. HULK redevient le Dr Banner en marchant avec Mark dans une allée. Mise en scène par des astucieux jeux de lumière, la scène a nécessité quatre acteurs différents : Lou Ferrigno, le cascadeur Manny Perry, Frank Orsatti et Bill Bixby.

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6. LE RETOUR DU MAÎTRE
(ANOTHER PATH)

Date de diffusion américaine : 27 octobre 1978

Résumé :

Le Dr David Bruce Banner fait la connaissance de Li Sung : un maître d’arts martiaux qui va lui enseigner des techniques de méditation pour contrôler son Mister Hyde. De retour à San Francisco, Li Sung constate avec stupeur que son ancien disciple, Steve Silva, terrorise les commerçants du quartier chinois…

Critique :

Écrit par Nicholas COREA, « Le Retour du Maître » introduit Li Sung. Il s’agit de l’un des seuls personnages récurrents de la série télévisée, David Banner ne revenant que très rarement sur ses pas. Les deux hommes se rencontrent dès le début de l’épisode à bord d’un camion frigorifique ! Li Sung se sent rapidement proche de Banner car il a lui-même été habité par une grande colère lorsque, durant sa jeunesse, il est devenu aveugle. Après avoir assisté à l’incroyable métamorphose du Dr Banner, le vieil homme va proposer son aide à David et lui enseigner des techniques de méditation.

Il est intéressant de noter que c’est l’un des premiers épisodes où Banner ne se dirige pas vers la science ou la médecine pour venir à bout de « son problème ». Contrairement à d’autres épisodes antérieurs, David Banner ne cherche d’ailleurs pas à détruire HULK mais à le contrôler. Cette idée sera même reprise dans le film de Louis LETTERIER en 2008.

L’intrigue autour de Steve Silva n’est pas sans rappeler un épisode de « MANIMAL » ou du « FRELON VERT » (avec Mako d’ailleurs). Mais le grand intérêt de l’épisode réside bien entendu dans l’amitié nouant David et Li Sung. Un épisode incontournable.

Anecdotes :

  •  « Le retour du maître » figurait parmi les 18 meilleurs épisodes édités par UNIVERSAL en 2003 dans le coffret US « THE TELEVISION SERIES ULTIMATE COLLECTION ».

  • San Francisco est la ville natale du regretté Bill Bixby.

  • Mako (1933-2006) est un acteur bien connu des amateurs de cinéma. On a notamment pu le voir dans des films tels que la « Cannonière du Yang-Tse », « Robocop III », « Conan le destructeur », « Highlander III », « Pearl Harbor ». Sa prestation dans la « Cannonière du Yang-Tse » lui a valu une nomination aux Oscars et aux Golden Globes.

  • David Banner évoque sa seconde femme, le Dr Fields, lors d’un échange avec Li Sung au début de l’épisode : « Ma femme Caroline et moi-même avons essayé d’enrayer ma maladie. Mais le sort a voulu qu’à deux doigts de but elle s’éteigne… ».

  • Li Sung reviendra dans un autre épisode de cette seconde saison « Le Disciple ».

  • Un thème alternatif au thème du générique de la série de Joe Harnell est entendu durant le trajet de David Banner dans le camion frigorifique.

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7. DELIRIUM
(ALICE IN DISCO LAND)

Date de diffusion américaine : 3 novembre 1978

Résumé :

Le Dr Banner travaille comme serveur au « Pandemonium », une discothèque très appréciée par les adolescents. David vient en aide à Alice (Donna Wilkies), la fille d’un ami décédé qui souffre d’alcoolisme. L’adolescente et son petit ami sont exploités par le gérant de l’établissement...

Critique :

« DELIRIUM » est probablement l’épisode de « L’Incroyable Hulk » le plus ancré dans son époque. La musique DISCO y est en effet omniprésente ! Le film "La Fièvre du samedi soir", sorti à peine deux ans auparavant, a très vraisemblablement inspiré l'ambiance de cette histoire. Mais c’est avant tout un bel épisode (signé Sigmund Neufeld Jr) traitant de la thématique de l’alcoolisme. L’adolescente Alice, passionnée de dance Disco, souffre d’une grave dépendance à l’alcool, conséquence vraisemblable de la mort de son père et l’absence de sa mère. Le manque d’alcool va jusqu’à lui provoquer de graves hallucinations. Les troubles d'Alice qui se déclare "déboublée" lors de ses crises fait tout de suite penser au cas du Dr Banner. "Ce démon qui me tient, il n'y a que moi qui ait une chance de le détruire" déclara même Alice à David vers la fin de l'épisode. 

Il s’agit d’une histoire dans la même lignée qu’« Un Enfant en Danger ». En le revoyant, on comprend aisément que les téléspectateurs de l’époque se sentaient proches du personnage de HULK. La série était très ancrée dans son époque et évoquait des thématiques sociales auxquels chacun pouvait être confronté. 

L'épisode fait enfin de nombreuses références à "Alice au pays des Merveilles" jusqu'au titre original de l'épisode "Alice in discoland". Étrangement David ne révélera jamais sa véritable identité à la jeune fille. 

Anecdotes :

  • L’épisode comprend un flash-back se déroulant avant l’épisode pilote. Ce dernier nous apprend que David, est le parrain de la jeune fille. David avait l’habitude de lire « Alice aux pays des merveilles durant son enfance. Ces derniers ne sont pas revus depuis la mort de TED, le père d’Alice.

  • L’actrice interprétant Alice a notamment été vu dans « Les dents de la mer : deuxième partie » (1978), elle incarnait la petite amie du fils au Shérif Brody.

  • L’interprète du gérant de la boîte de nuit, Marc Alaimo, est un visage bien connu des séries télévisées (K2000, Code Quantum, L’Homme qui valait trois milliards). Son rôle le plus connu reste probablement celui de Gul Dukat dans « Star Trek : Deep Space nine ». Il participa également à plusieurs épisodes de « Star Trek : la nouvelle Génération ». Il jouera à deux autres reprises dans « L’Incroyable Hulk ».

  • Après « Married », l’épisode est l’occasion d’entendre à nouveau la version disco de « The Lonely Man » de Joe Harnell.

  • L’épisode atteint son apogée lorsque la créature détruit une publicité pour une bouteille de SCOTCH pour sauver Alice.

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8. L'INSTINCT DU CRIME
(KILLER INSTINCT)

Date de diffusion américaine : 10 novembre 1978

Résumé :

Au Coliseum de Los Angeles, le Dr David Bruce Banner devient assistant entraîneur dans une équipe professionnelle de football américain, « Les Cougars ». Il entre en contact avec le médecin de l’équipe, le Dr Stewart (Rudy Solari), un spécialiste en hypnothérapie travaillant sur le contrôle des pulsions des joueurs.

Critique :

Un épisode assez intelligent où le scientifique incarné par Bill Bixby vient en aide à un joueur de football américain, John Tobey, qui ne parvient pas à maîtriser son agressivité. Ses excès de colères sont tels qu’il en arrive à blesser grièvement les joueurs adverses. Un peu comme Alice dans « Délirium » David s’identifie à cet homme, victime de soudains changements de personnalité. À l’aide du Dr Stewart, ils vont parvenir à se plonger dans le subconscient de John Tobey, à remonter jusqu’à son enfance pour comprendre l’origine de ses troubles.

Durant l’épisode, le fan appréciera probablement qu’il est fait allusion aux travaux du Dr Banner. David échange avec le Dr Stewart au début de l’épisode « Ce que vous avez déjà écrit m’a fortement impressionné : ‘Les graines de la violence sont ancrées au plus profond du subconscient. Le comportement agressif est le déportement en actes de nos véritables aspirations sous-jacentes’. « Bonne mémoire » rétorque le Docteur. « D’ailleurs d’autres l’ont dit de diverses manières WALDHEIM, MARSAHLL, BANNER » David répond alors « Certes, mais BANNER parlait de puissance et non pas d’agression… De la possibilité de puiser dans un réservoir de forces occultes dans un moment de crise ». Le Dr Stewart explique « Il a peut-être échappé au Dr Banner que la source de ce réservoir occulte est également commune aux deux ». "Possible" finit par conclure David.

À l’image des deux séquences de métamorphoses, l’épisode est moins sérieux qu’il n’y paraît. Les deux scènes font sourire. La créature finira par se déchaîner au milieu d’un stade au Coliseum sous le regard d’une foule impressionnée. Une des images marquantes de la série.

Anecdotes :

  • Dennis Miller, l’interprète de John Tobey, reviendra dans le rôle d’un homme paraplégique pour l’épisode de la quatrième saison « La Différence ».

  • Ray Danton qui réalisa cet épisode resta célèbre pour son rôle dans La Chute d’un caïd de Budd Boetticher.

  • Dans la version française, c’est Francis Lax, célèbre doubleur de Harrison Ford dans « STAR WARS » ou Lex Luthor dans la saga « SUPERMAN » qui prête sa voix au Dr Stewart.

  • L'entraîneur de l'équipe de football, n'est autre que Rocky (Pepper Martin), le chauffeur routier qui donne une correction à Clark Kent dans "SUPERMAN II".

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9.  HULK À LA UNE
(STOP THE PRESSES)

Date de diffusion américaine : 24 novembre 1978

Résumé :

Travaillant comme plongeur pour le restaurant « Bruno’s », David Banner est pris en photo par un reporter du National Register qui cherche à discréditer l'établissement. De son côté, Jack McGee voit sa rubrique consacrée à Hulk menacée d’être supprimée par son éditeur.

Critique :

Un épisode efficace alternant comédie et action. Pour l’humour, Pat Morita, inoubliable Monsieur Miyagi dans la saga « Karaté Kid », affiche une belle complicité avec Bill Bixby. Le Dr Banner est notamment convoité par les deux gérantes du restaurant, intriguées par son coté mystérieux, ce qui suscite une certaine taquinerie entre les deux hommes.  L’histoire nous donne par ailleurs l’opportunité de découvrir enfin les coulisses du NATIONAL REGISTER, le journal à sensation pour lequel travaille Jack McGee. Les scènes présentant McGee dans cet épisode le mettent à son avantage. Il apparaît comme un journaliste intègre, soumis à la pression de son rédacteur en chef qui menace de supprimer sa rubrique dédiée à HULK, « la chasse à la créature devenant trop coûteuses ». De toute évidence, Jack est un bon journaliste, attaché aux faits, évoluant malgré lui dans le milieu de la presse à scandale. Ces intentions seront livrées plus précisément dans l’épisode « L’Homme Mystère ».

À l’opposé de McGee, certains journalistes du National Register utilisent des méthodes peu orthodoxes pour livrer à leurs lecteurs des articles « alléchants ».  C'est notamment le cas de Joe Arnold, qui utilise de subtiles mises en scènes pour nuire à la réputation des restaurants de la ville.

Le meilleur moment de l’épisode reste probablement la scène où la créature, poursuivit par Jack McGee, se déchaîne dans les locaux du National Register. Le Reporter est plus que jamais décidé à capturer HULK. Pour cela, il se munie de fléchettes au curare, un poison très puissant provoquant une paralysie des muscles. Enfin, dans la lignée, de "LAS VEGAS" McGee va être à deux pas d'assister à la retransformation de HULK... 

Anecdotes :

  • Pat Morita reste l’inoubliable Maître Miyagi de la franchise « Karaté Kid ».

  • Les prénoms des deux gérantes du restaurant, Karen et Jill, sont empruntés aux deux scénaristes de l’épisode Karen Harris et Jill Sherman.

  • Des images de l’épisode « Hulk à la Une » figuraient dans le teaser présentant la série sur M6, lors de sa diffusion le week-end au début des années 1990.

  • Jeffrey Hayden, le réalisateur de l’épisode, mettra en scène deux autres aventures de Hulk : « L’évasion» et « Folie Furieuse ».

  • Des extraits de l'épisode figurent dans "L'HOMME MYSTERE". 

  • Jack McGee répertorie tous les lieux où HULK est apparu sur une carte affichée dans son bureau. 

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10. ÉVASION A LOS SANTOS
(ESCAPE FROM LOS SANTOS)

Date de diffusion américaine : 1er décembre 1978

Résumé :

Victime d’une machination, David Banner est emprisonné à Los Santos. Il est injustement accusé de complicité de meurtre avec Holly Cooper (Shelly Fabares). Grâce à la force de HULK, il parvient à les libérer de prison. Holly explique à David que son mari, Rey, a été assassiné.  Ce dernier était l’assistant du procureur de l’Etat. Il avait découvert que la Police avait abusé de son autorité pour couvrir un trafic important de drogue. Au moment de sa mort, il rassemblait toutes les preuves nécessaires. David et Holly partent à la recherche de ces éléments …

Critique :

« Evasion à Los Santos » est un épisode divertissant, rythmé par de belles courses poursuites en voitures. Bill Bixby et sa partenaire Shelly Fabares passent la majorité de l’épisode à fuir la police sous les ordres d’un Dana Elcar sans scrupule. Rappelons qu'à l’époque de sa première difffusion en 1978, la série « HULK » était diffusée avant « Shérif fais-moi peur » le vendredi soir sur CBS. « Evasion à Los Santos » permetta de constituer une belle soirée thématique, marquée par des cascades de voitures ! Certes, vu l'importance accordée à l'action, l'aspect humain est peut-être un moins présent dans cet épisode. La saison 2 nous avait en effet habitué à des épisodes aux thématiques sociales...

Signé par Chuck Bowman, "Evasion à Los Santos" marquera les esprits des fans pour ses deux métamorphoses assez spectaculaires. La première transformation dans la prison, où Banner se fait vaporiser une bombe lacrymogène dans les yeux, intervient d’ailleurs très tôt dans l’épisode... Un fait suffisamment rare pour être signalé. Pour la seconde transformation, une courte séquence est à l’image de la bande dessinée. Après avoir sauvé Holly d’une mort certaine, Hulk se fait rejeter par cette dernière à coups de pierres, effrayée par l’aspect inhumain du colosse.  Le côté incompris du monstre par les humains est très présent dans les comic books.

Autre fait marquant, David Banner ne repart pas seul sur la route à la fin de l’épisode !

Anecdotes :

  • Le sheriff Harris est interprété par le regretté Dana Elcar, le célèbre interprète de Pete Thorton dans les sept saisons de « MacGyver ».

  • À en croire le bêtisier de la série présent dans le coffret blu ray, Bill Bixby était très heureux de retrouver Shelly Fabares avec qui il joua dans « Clambake » aux côtés d’Elvis Presley.

  • Un petit anachronisme s’est glissé lors de la seconde métamorphose. Dans le plan large, lorsque la créature tient Holly au bord d’une falaise, il ne porte plus sa chemise alors qu’on la retrouve bien sur lui dans quelques plans larges suivants.

  • Des rushes tournés durant cet épisode figurent dans « Vendetta » et « Rodéo ».

  • Les épisodes "La tombe" et “Le Procès de l'Incroyable Hulk" évolueront plus longuement dans une ambiance carcérale. 

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11.  SABOTAGE
(WILDFIRE)

Date de diffusion américaine : 17 janvier 1979

Résumé :

David Banner devient ouvrier sur un forage de pétrole chez la Wildfire. L’exploitant indépendant, Mike Callahan (John Anderson) est menacé par une grosse compagnie, la Wilco, qui souhaite le forcer à vendre ses parts. Pendant ce temps, David Banner entretien une relation avec la fille de Mike, Linda…

Critique :

Un bon épisode, alternant romantisme, manigances à la "Dallas" et séquences riches en action. David Banner fait ici la rencontre de Linda (Christine Belford), la fille du gérant de la compagnie de pétrole.  Dotée d’une Licence en langues, Linda a renoncé à une carrière à New York pour aider son père à gérer l’affaire. Elle noue rapidement une relation sentimentale avec David, même s’ils sont tous deux conscients que cette dernière est temporaire. Mike souhaite que sa fille prenne son envole, cette dernière souffrant d’un complexe d’infériorité.

Sur le plan technique, les séquences où, après sabotage, le forage de pétrole prend feu sont impressionnantes et parfaitement orchestrées par le cascadeur metteur en scène Frank Orsatti. Il est appréciable de constater que la production n’a pas eu recours à des stocks shoots, mais a tout filmé en réel. Pour les séquences avec HULK venant au secours de Mike et George (Bill Green Bush) dans les flammes, la haute définition des blu ray révèle un gel sur la peau de Lou Ferrigno pour le protéger des flammes. Globalement, cette seconde partie de l'épisode, riche en action, est particulièrement réussie. La partition musicale utilisée durant ces impressionnantes scènes seront réutilisées avec succès dans le fameux double épisode « L’Homme Mystère » !

Anecdotes :

  • Christine Belford a habité dans la fameuse maison dans laquelle a eu lieu le drame d’Amityville inspirant le film d’horreur de 1979. Cette dernière rejouera d’ailleurs dans un second épisode de « L’Incroyable Hulk » intitulé « Le Musée de Cire ».

  • Frank Orsatti a signé la mise en scène de cet épisode. Décédé en 2004, Orsatti était également cascadeur professionnel, intervenant durant sa carrière sur plus de 80 productions cinématographiques et télévisuelles. Il collabora notamment avec Bill Bixby sur « Le Magicien ». Il signa également la mise en scène de 12 épisodes de l’Incroyable Hulk dont certains figurent parmi les plus marquants : « Ricky », « L’Homme Mystère », « Le Piège », « Copie Conforme ». Ces aventures ont la particularité d’être riches en cascades.

  • L’acteur John Anderson interprétait le grand père de MacGyver, Harry, dans la série du même nom.

  • L’acteur Billy Green Bush reviendra dans le rôle du Sheriff pour épisode intitulé « Copie Conforme » où David Banner est confronté à la créature de Dell Frye.

  • Ted Cassidy, le narrateur de la série, est décédé la veille de la diffusion de cet épisode. Il assurait également les grognements de la créature. C’est l’acteur Charles Napier, notamment vu dans « Hulk : le retour » (1988) qui assurera sa relève.

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12. LE SOLITAIRE
(A SOLITARY PLACE)

Date de diffusion : 24 janvier 1979

Résumé :

À Baja, au Mexique, David Banner vit isolé du monde. La créature ne s’est pas manifestée depuis plus d’un mois. Il vient en aide au Dr GaIl Collins (Kathryn Leigh Scott), elle-même en fuite, suite à la mort d’un patient.

Critique :

Dans cet épisode assez classique, nous retrouvons le Dr Banner, loin de la civilisation. Il vit de la pêche et tient un journal quotidien. Il s’est volontairement éloigné du monde pour éviter que la créature n’émerge à nouveau.  Mais une jeune femme se réfugie dans sa cabane, le Dr Collins, un neurochirurgien réputé. Cette dernière n’a pu sauver une jeune fille lors d’une opération. Après un procès difficile, où le père de l’enfant la tenait responsable de sa mort, elle a pris la fuite.  À y regarder de près, nos deux protagonistes se ressemblent, tous deux médecins, ils sont devenus fugitifs. David Banner ne lui révèlera cependant pas son identité. Il va d’ailleurs constater que l’isolement n’est pas la meilleure solution pour résoudre son problème. La créature va en effet finalement émerger lors d’une tempête…

Après plusieurs épisodes d’absence, Jack McGee est de retour et il est au Mexique. Ce dernier est toujours sur la traque de HULK. Muni d’un appareil photo, il identifie par hasard le Dr Collins dans un bus. Il se lance à sa recherche avec plusieurs autres personnes dont le père de la jeune fille décédée.

Le point fort de l’épisode réside comme souvent dans cette série dans les relations entre ces différents personnages. À noter enfin une belle séquence, où la créature vient en aide à un lapin prit dans un piège. Des scènes similaires apparaîtront dans d’autres épisodes par la suite. L’idée étant ici de montrer la gentillesse du monstre, malgré sa colère et son aspect effrayant.

Anecdotes :

  • David évoque le fait qu’il a été soigneur dans une équipe de Football lorsqu’il soigne la jambe de Gal.

  • Le doublage français est assez curieux. Au début de l’épisode, David Banner tient un journal intime où il évoque sa deuxième femme, vue dans « Married », le Dr Caroline Fields. Visiblement, pour faire le lien avec l’épisode, elle a été renommée Gail. Les traducteurs se sont visiblement dit qu’étant donné que « Married » n’avait pas été diffusé à la télévision française, le public ne comprendrait pas et donc qu’il fallait faire un lien avec la femme fugitive de l’épisode.

  • Kathryn Leigh Scott a joué plusieurs rôles dans Dark Shadows et a même écrit plusieurs livres sur la série.

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13. COMME UN FRÈRE
(LIKE A BROTHER)

Date de diffusion américaine : 31 janvier 1979

Résumé :

David, qui travaille comme laveur de voiture dans un garage, aide deux jeunes à résister à un dealer du nom de Taylor George. Le plus âge d’entre eux élève seul son frère depuis le décès de leur mère…

Critique :

Écrit par Thomas E. Szolli et Richard Christian Matheson (747), « Comme un frère » est un épisode efficace où David Banner utilise à plusieurs reprises ses habilités de médecin. Il soigne notamment le petit Bobby qui souffre de diabète. Il prend par ailleurs son grand frère, Mike, sous son aile, l’aidant à résister à l’influence du dealer, Taylor George.

L’ambiance globale est très année 1970, pour le plus grand bonheur des amateurs de séries cultes. Concrètement, le ton, la musique, les styles vestimentaires sont autant remarquables qu’un épisode comme « Délirium » par exemple.

L’épisode fait également date pour ses deux séquences de métamorphoses. HULK se déchaîne après s’être fait littéralement écrasé par une voiture dans la première partie ! La scène où il arrache le moteur du véhicule sera revu en Flash-Back dans l’épisode « Cauchemars » centré sur Jack McGee.

Anecdotes :

  • Ernie Hudson (Lee, « Le Plastiqueur ») est bien connu des amateurs de cinéma pour son rôle de Winston ZEEDEMORE dans les deux films de « GHOSTBUSTER ». 

  • Tony Burton (Taylor GEORGE) a interprété le rôle de DUKE, l’entraîneur successif d’Apollo CREED et de Rocky BALBOA dans la saga « Rocky ».  Stuart K. Robinson (Mike) a également joué dans « Rocky II : La Revanche ».

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14. OBSESSION
(THE HAUNTED)

Date de diffusion américaine : 7 février 1979

Résumé :

David devient homme à tout faire. Il est embauché par Renee Stevens (Carole BAXTER), une jeune femme emménageant dans la maison de son enfance. Malheureusement, elle est rapidement victime d’étranges manifestations. Renee est persuadée que sa sœur jumelle, noyée à proximité des lieux à l’âge de huit ans, se manifeste… 

Critique :

« Obsession » est un épisode à l’atmosphère particulièrement sombre. Dans la première partie, la mise en scène de John McPherson donne l’illusion que David Banner se trouve dans une maison hantée. Par la suite, tout donne à croire que le cousin de Renee ou le promoteur tentent de la faire quitter ta maison. Mais il n’en est rien. Il s’agit en réalité d’un épisode très psychologique nous rappelant que l’audience de l’Incroyable Hulk était essentiellement composée d’adultes.

Par cette histoire, reposant sur seulement quelques protagonistes, les scénaristes semblent vouloir surfer sur la vague des films d’horreur des années 1970. Le long métrage « Amityville » sortira d’ailleurs à la même période que cet épisode dans les salles américaines.

« Obsession » montre que la série peut offrir aux téléspectateurs des ambiances très inattendues.  Des épisodes tels que "L'Evasion" et "La chambre sourde" exploreront également une dimension très psychologique en fin de saison. 

Anecdotes :

  • David Banner explique qu’il collectionnait des pièces de monnaie quand il était enfant.  

  • Dans la bande dessinée la créature a la faculté de voir les fantômes.

  • HULK n’a aucun adversaire dans cet épisode !

  • Le réalisateur de l'épisode, John McPherson a signé certains des épisodes les plus sombres de la série tels que "L’Assassin préfère les blondes" ou "Expérience non concluante".  Il a également été Directeur de la photographie de 55 épisodes de l'Incroyable Hulk. 

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15-16. L'HOMME MYSTÈRE
(MYSTERY MAN)

Date de diffusion : 2 et 9 mars 1979

Résumé :

Le visage recouvert de bandages et amnésique après un accident de la route, David embarque dans un petit avion où se trouve également Jack McGee. Le reporter du National Register est persuadé que cet homme a un lien mystérieux avec la créature.

Critique :

Segment en deux parties, « L’Homme Mystère » figure parmi les épisodes incontournables de la série, aux côtés du « Pilote », « Married » ou encore « Prométhée ». Sur le plan de la réalisation, les stock shoots sont assez présents, mais ces derniers sont pardonnables vu l’intensité du récit.

Tout l’intérêt de cette aventure réside, dans la relation entre David Banner et Jack McGee. Notre bon docteur est en effet amnésique, suite à un grave accident de voiture et ignore totalement que Jack McGee est à sa poursuite. Le reporter lui propose son aide pour l’aider à recouvrer la mémoire. Il souhaite l’envoyer chez un spécialiste pour en réalité connaître son lien avec Hulk, puisque Banner a été retrouvé à proximité de l’épave du véhicule où avait été aperçu le monstre.

Malheureusement, leur trajet en avion pour se rendre chez ce spécialiste va être perturbé par un violent orage, provoquant le crash de l'appareil. Le pilote est tué sur le coup. Banner se retrouve alors dans l’obligation de porter secours à Jack McGee grièvement blessé à la jambe. Ils se sont écrasés en pleine montagne en Arizona. L’enjeu pour les deux hommes devient alors de rejoindre la ville la plus proche (à environ 80 Km), d’échapper aux loups sauvages et à s’extraire des feux de forêts.

Les deux protagonistes développent peu à peu une amitié. David rapporte ses rares souvenirs de son passé tandis que Jack McGee lui confie ses frustrations et sa traque de la créature. D'ailleurs, au niveau du montage, "L'Homme Mystère" est régulièrement alimenté de Flash-back des deux premières saisons. Cette aventure permet finalement de bien saisir les enjeux de la série, pour les téléspectateurs qui auraient découverts « L’Incroyable Hulk » en cours de route. C’est également l’opportunité de connaître enfin les véritables motivations de Jack McGee.

L’épisode atteindra son apogée lorsque le reporter assistera à la métamorphose, et comprendra finalement que Hulk est en réalité un homme subissant une métamorphose. Désormais, il traquera John Doe, l’homme qui devient la créature…

Anecdotes :

  •  « L’homme mystère » nous dévoile le passé de Jack McGee. Nous apprenons ainsi qu’il est né dans la ville de Saint Louis, que son père était un honnête commerçant et qu’il était dans l’armée de l’air pendant la Guerre de Corée.

  • L’épisode a été mis en scène par Frank Orsatti. Il comprend ainsi de nombreuses cascades et de nombreuses séquences de feux de forêts et autres séquences spectaculaires, même si le tout est agrémenté de beaucoup de stock shoots.

  • Victoria Caroll, l’interprète de Rose Sanders, la conductrice de la voiture accidentée au début de l’épisode, reviendra dans la saison 4 pour l’épisode « Voie rapide ». Elle prêtera également sa voix pour le personnage She Hulk, dans la série animée des années 1980.

  • Don Marshall, le médecin de cet épisode, a déjà été vu dans « Las Vegas » et reviendra dans le troublant épisode « L’assassin préfère les blondes ».

  • En 2008, l’éditeur L.C.J. sortit ces deux épisodes dans un montage téléfilm d’1h30.

  • L’épisode comprend de nombreux flash-back. Les téléspectateurs reconnaîtront le « pilote », « dernier round », « meurtre au féminin », « Las Vegas », « 747 », « Terreur à Time Square », « Embarquement clandestin », « un bébé », « mariés », « le retour du maître », « l’instinct du crime », « Hulk à la une ».

  • La série fêtait ses 1 an de diffusion sur CBS lors de la diffusion de la seconde partie de « L’Homme Mystère ». 

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17. LE DISCIPLE
(THE DISCIPLE)

Date de diffusion américaine : 16 mars 1979

Résumé :

David Banner revient à San Francisco pour retrouver Li Sung (Mako). Le Maître est malheureusement en mauvaise santé et est à la recherche d’un successeur. Pendant ce temps, un disciple de LiSung, , l’Agent de Police Michael Roark (Rick Springfield) est grièvement blessé par le truand Joe Linche (George Loros).

Critique :

« Le Disciple » marque le retour de Li Sung, célèbre personnage vu dans l’épisode « Le Retour du Maître », un peu plus tôt dans cette saison. Il s’agit d’une aventure très axée sur les arts martiaux où David Banner devient presque un personnage secondaire. Toute l’action est en effet centrée sur Michael Roark, le plus jeune d’une fraterie de policiers. Michael possède des aptitudes extraordinaires héritées des enseignements de Li Sung. La relation tendue entre Michael et son frère est également au cœur de l’épisode.

Le fan de Hulk sera certainement enchanté de retrouver Li Sung à l’écran. Malheureusement, le personnage interprété par Mako est affaibli depuis sa première apparition. Il est en effet victime de multiples malaises. Se sachant mourant, Li Sung souhaite trouver un successeur pour diriger l’école.

Si l’épisode n’est pas aussi réussi que « Le retour du maître, il possède quelques séquences marquantes. Parmi celles-ci, la scène où Hulk se déchaîne dans le quartier chinois de San Francisco. Pour la première fois, nous découvrons que la créature est très sensible à la lumière. Ce point faible sera également exploité dans l’épisode de la saison 3 « Le marchand d’illusions ».

Anecdotes :

  • David Banner utilise le nom HULK pour désigner le monstre. Habituellement, il parle de créature.

  • La production avait envisagé de réaliser une série télévisée basée sur le personnage de Michael Roark (Rick Springfield).  Ce projet ne se concrétisera pas. Après l’Incroyable Hulk, les téléspectateurs le retrouveront dans « Chips », « Le Flic de Shanghaï », « Californication » ou « True Detective ».

  • Curieusement, dans cet épisode, la retransformation de Hulk en David n’est pas progressive. La production a eu recours à un simple fondu enchaîné.

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18. L'ÉVASION
(NO ESCAPE)

Date de diffusion américaine : 6 avril 1979

Résumé :

À Santa Maria, David Banner est arrêté pour cause de vagabondage alors qu’il dormait sur un banc. Enfermé à bord d’un wagon pénitentiaire, il fait la rencontre de Tom Wallace (James Wainwright), un écrivain victime de violentes hallucinations. Evadés du véhicule grâce à la force de HULK, Tom et Banner sont recherchés par les autorités locales.

Critique :

Réalisé par Jeffrey Hayden, « L’Evasion » est un nouvel épisode très sombre.  Le téléspectateur comprend rapidement que l’écrivain Tom Wallace divague littéralement. En effet, dès leur rencontre, il nomme David sous le nom de Rammon et fait référence à la guerre en Espagne. L’homme se prend en réalité pour l’écrivain Ernest Hemingway. Le célèbre auteur souffrait de troubles paranoïaques que Wallace personnifie dans son dédoublement d’identité. Banner découvre rapidement l’origine des délires de Wallace : une tumeur bénigne logée dans son cerveau.

La réalisation de « L’Evasion » propose beaucoup d’alternances entre la réalité et l’imagination de Tom Wallace. Ces « visions » sont étroitement liées à l’histoire Hemingway. La créature vient d’ailleurs progressivement envahir cet imaginaire. Hulk est en effet présent dans son esprit depuis qu’il a assisté à la métamorphose.

Banner craint que ses hallucinations n’aient une issue tragique. « Savez-vous comment Hemingway a fini ? » demande-t-il à Robert (Sherman Hemsley), un des proches de Tom. David rétorque « Il a mis le canon dans sa bouche et il a appuyé sur la détente ».

Enfin, la traque de Hulk reprend. Jack McGee fait enfin sa première apparition depuis « L’Homme Mystère ». Dans « Le Disciple », Banner déclarait pourtant à Li Sung « Je ne crains plus rien maintenant. McGee est parti ». Mais il semble que l’obstination du reporter du National Register » est eu raison de ses employeurs. « L’homme sur le bateau avec Wallace, c’est la créature ! C’est Hulk ! », s’écrira-t-il aux autorités de police.  Il finira par sauver le monstre, révélant encore qu’il n’est pas un véritable ennemi de notre héros en comparaison aux vilains récurrents de la bande dessinée.

Anecdotes :

  • Lorsque David Banner joint par téléphone le médecin de Tom Wallace, il prend l’identité d’un certain Dr Johnson. Il s’agit bien entendu d’une référence au créateur de l’Incroyable Hulk, Kenneth Johnson (« V », « Super Jaimie »).

  • Le son illustrant les délires de Wallace est le même que celui introduisant les métamorphoses.

  • Hulk sait nager ! La cascade a été orchestrée par Manny Perry. Ce dernier doublait souvent Lou Ferrigno.

  • Fait notable de cet épisode, la présence du dessinateur Jack Kirby à la fin de l’épisode. Il joue le rôle d’un dessinateur aidant la police à dresser un portrait-robot de l’Incroyable Hulk. Son associé, Stan Lee, n’appararaîtra pour sa part que dans « Le Procès de l’Incroyable Hulk ». 

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19.  LA TOMBE SACRÉE
(KINDRED SPIRITS)

Date de diffusion américaine : 6 avril 1979

Résumé :

David Banner se joint à une expédition archéologique menée par le Professeur Williams (Whit Bissel). Au sein d’une réserve indienne, il recherche les traces de l’existence d’un ancêtre de la créature ayant vécu il y a 30 000 ans avant Jesus Christ.

Critique :

Un épisode de qualité, pour cette fin de seconde saison, retraçant les origines de la créature. Lou Ferrigno y incarne brièvement un Hulk préhistorique dans une séquence illustrant les propos du Professeur Williams : « Cette créature a effrayé même les plus courageux. J’ignore qui était cet intrus, mais je sais qu’il a existé. Il a vécu il y a 30 000 ans. Un humanoïde pas comme les autres » explique-t-il lors d’une conférence. 

Pour les amateurs de séries, l’épisode est marqué par la présence de Kim Cattrall de « Sex and the city ». Très loin de son rôle sulfureux du célèbre show, l’actrice incarne ici une scientifique d’origine indienne, Gabrielle White (« Nuage rouge »). Pour l’une des premières fois de la série, Banner est démasqué. Miss White a en effet connu le Dr Banner par le passé. « Un célèbre conférencier est venu un jour dans ma classe nous faire un cours sur l’anatomie comparée de l’homme et de l’anthropoïde. Trois semaines plus tard, je m’inscrivais aux cours d’archéologie de l’université. Et me voilà. Plus jamais je ne l’ai revu. Il est mort paraît-il. Mais je n’oublierai jamais son visage. Il s’appelait le Dr David Banner ». Dans ce contexte, David lui dévoile la vérite et explique sa mutation. Le Dr White ne comprend pas en quoi l’expédition pourrait l’aider. Banner s’explique « Si vous souffriez d’un mal inconnu et dont personne au monde n’est jamais atteint et que vous découvriez soudain qu’un être ait souffert de la même infection dans le passé, n’essayeriez-vous pas de tout savoir sur lui et sur son mal ? … Et cela quelle que soit l’époque où cet être ait vécu ». David suppose que la naissance de ce mutant est liée à une supernova ou une exposition solaire qui aurait créé une énorme vague de rayons gamma.

Durant leurs travaux, les scientifiques retrouvent les restes du crane de la chose. Après étude, il semble que celle-ci soit morte en pleine phase de métamorphose. David et Gabrielle cherchent à approfondir leurs recherches.  Les fouilles archéologiques sont néanmoins troublées par une tribue indienne qui refusent que les vestiges, la mémoire de leurs ancêtres soient violées. Le personnage de Gabrielle sert finalement d’intermédiaire avec ces opposants, cette dernière ayant grandi sur le site parmi la tribue.

« Le tombeau sacré » figure parmi les meilleurs épisodes de cette seconde saison. Une histoire intelligente, s’attardant sur les origines de Hulk, la découverte potentiel d’un remède et l’opposition entre la science et les traditions.  

Anecdotes :

  • Whit Bissel est bien connu des amateurs de séries télévisées pour son rôle du Général Kirk dans la série télévisée « Au cœur du temps ». Décédé en 1996, l’acteur a notamment joué au grand écran dans des films emblématiques tels que « La machine à explorer le temps », « Les sept mercenaires » ou « Soleil vert ».  Sur le petit écran, nous le retrouvons également dans « Les Envahisseurs » ou « Star Trek ». Whit Bissel reviendra dans l’Incroyable Hulk dans le double épisode « Prométhée ».

  •  « Le tombeau sacré » figure parmi les épisodes reprenant une brève séquence de « dernier round » (stock shoot) où Hulk court dans une ruelle, pour illustrer la fuite de la créature.

  • La tribu Indienne a constitué une légende autour de l’ancêtre de Hulk, « Le chasseur vert ». Cela fait quelque peu échos avec l’épisode « Remède de cheval » (écrit par les mêmes scénaristes) où l’amérindien Thomas Logan expliquait à David que ses ancêtres auraient vénérés son alter égo comme un Dieu.  

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20. LA CONFESSION
(THE CONFESSION)

Date de diffusion américaine : 4 mai 1979

Résumé :

« Pamela, j’ai passé au moins une semaine avec le gars qui se change en Hulk. Il ne ressemble pas du tout à cela ».  

Harold Milburn, un employé au service informatique du centre médical de la ville, prétend être John Doe, l’Homme qui devient l’Incroyable HULK. Pendant ce temps, au National Register, Jack McGee assure la formation d’une jeune femme, Pamela Morris (Markie Post). Cette dernière s’intéresse plus particulièrement au cas de Milburn.

Critique :

Un épisode amusant, sans prétention. Harold Milburn, un homme ordinaire, assiste à la colère de la créature dans un laboratoire. À partir de là, il monte une histoire qu’il « vend » au National Register. Pour donner une preuve de sa transformation, Harold remet à Pamela une chemise déchirée qu’il a en réalité retrouvé dans le laboratoire en ruines ! Une séquence hilarante pour le téléspectateur. McGee s’exclame « Vous n’allez quand même pas croire le vieux coup de la chemise déchirée ? ». Il comprend rapidement qu’il s’agit d’un homme introverti, timide, refusant l’autorité.

« La Confession » fait partie de ces quelques histoires permettant de mieux connaître Jack McGee. L’interprétation de Jack Colvin lui confère un côté sympathique.  D’ailleurs, nous le voyons pour l’une des premières fois travailler en équipe. Il aurait pu être intéressant d’exploiter le personnage de Pamela Morris sur davantage d’épisodes. Les scénaristes n’iront cependant pas dans ce sens.   

Notons que la fin de l’épisode comprend une scène captivante où McGee essaye de capturer une nouvelle fois le colosse vert après « Hulk à la une ».

Anecdotes :

  • Markie Post est un visage familier des amateurs des séries des années 1970/80. Elle est intervenue en guest stars dans des séries telles que « Chips », « Buck Rogers », ou « Ralph, super-héros ». Mais c’est surtout pour sa prestation dans « L’Homme qui tombe à pic » dans le rôle de Terri Michaels qu’elle se fera remarquée.

  • La séquence où Hulk détruit le laboratoire au début de l’épisode sera reprise pour un épisode signé par Bill Bixby, « Mort ou vif ». 

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21. LA CHAMBRE SOURDE
(THE QUIET ROOM)

Date de diffusion américaine : 11 mai 1979

Résumé :

David Banner travaille au sein d’une maison de repos, le Valley View Sanitarium. Il se rend rapidement compte que le Dr Morrow (Philipp Abott) réalise des expériences sur le contrôle du cerveau.

Critique :

« L’Incroyable Hulk » arrive en fin de saison et le duo de scénaristes Harris & Sherman semble légèrement moins inspiré qu’habituellement. « La chambre sourde » est en effet le troisième épisode des 22 à traiter de psychiatrie. L’histoire a par ailleurs une certaine ressemblance avec « Un bébé » durant lequel Banner se retrouvait drogué.

Globalement, l’intrigue réserve néanmoins son lot de surprises. Le fameux Dr Morrow semble à première vue vertueux. Mais c’est en réalité un apprenti sorcier, peu soucieux de l’impact de ses travaux sur la vie humaine. Il opère les cerveaux de ses patients pour atteindre ses fins. Durant une séquence de discussion avec le Dr Hill (Joanna Mills), il révèle que ses propres assistants ont vus leur cerveau manipulé pour qu’ils répondent à ses ordres.

La séquence où Hulk s’évade de l’établissement avec plusieurs autres patients est amusante et Bill Bixby livre une jolie prestation.

Anecdotes :

  • Tout comme pour l’épisode Ricky, un extrait du film « Le Loup Garou » (1941) apparaît au travers un écran de télévision.

  • Hulk se retransforme sous les yeux de plusieurs patients. Pour l’une des premières fois, nous n’entendons d’ailleurs pas d’effet sonore lors du processus. 

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22. VENDETTA
(VENDETTA ROAD)

Date de diffusion américaine : 25 mai 1979

Résumé :

Ray (Ron Lombard) et Cassie Floyd (Christina Hart) mènent des attentats contre les stations-services de la WEST CO, une puissante compagnie pétrolière. David Banner se retrouve malgré lui intégré dans leur aventure. Ray Floyd est convaincu que la compagnie est responsable de la mort de son père et souhaite donc détruire leur raffinerie. David prend contact avec McGee pour l’aider.

Critique :

Après « Évasion à Los Santos », « Vendetta » est un nouvel épisode visiblement influencé le succès de « Sherif Fais moi peur » diffusé sur la CBS, comme l’Incroyable Hulk. Cet épisode est ainsi ponctué de courses de voitures, cascades et autres explosions. « Dallas » n’est également pas bien loin.

Le couple menant les attentats, forme des Bonnie & Clyde des temps modernes. Ces derniers veillent à ne pas faire de victime dans leurs attentats. David Banner décide de leur venir en aide lorsqu’il se rend compte que Cassie Floyd est enceinte. L’actrice, visiblement peu motivée par le rôle, n’est pas réellement convaincante. Certaines de ces expressions, censées incarnées une femme en détresse, peuvent sembler un peu trop exagérées. L’actrice aura d’ailleurs admis ne pas avoir pris plaisir à jouer dans la série… Et bien, nous devons admettre que cela se voit !

L’intérêt principal de l’épisode réside plutôt dans la présence de Jack McGee. Son personnage a d’ailleurs pris de la consistance durant toute cette seconde saison. On se surprend même à le trouver parfois sympathique. Côté coulisses, Kenneth Johnson avait révélé que Jack Colvin avait parfois l’impression que l’intervention de son personnage se résumait à affirmer qu’il recherchait la créature. Désormais, sa contribution est plus riche. « Hulk à la Une », « L’Homme Mystère », « La Confession » nous ont déjà permis de mieux le connaître, de souligner qu’il est un journaliste professionnel et intègre, travaillant malgré lui pour le REGISTER. Ici nous le voyons enquêter activement sur l’affaire de la WEST CO. Il y a d’ailleurs une scène tout à fait sympatique  où, à la manière de Las Vegas, McGee et Banner échangent directement par téléphone durant un soir d’orage.  Bien entendu le reporter ignore qu’il a John Doe au bout du fil. Banner l’aiguille quelque peu dans son affaire.

Un épisode divertissant, avec beaucoup d’action, offrant à Jack Colvin une belle occasion d’étoffer son rôle. « Vendetta » ne finit bien entendu pas sur un cliffanger, les standards des séries de l’époque étant très différents de ceux des décennies suivantes.

Anecdotes :

  • Après quelques épisodes hésitation, le grognement de Ted Cassidy est désormais remplacé par celui de Charles Napier.

  • L’acteur Howard Morton (John Fielding) s’est illustré dans trois épisodes de « Mon Martien Favori » aux côtés de Bill Bixby. 

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AMARA (OUT OF THE DARKNESS, INTO THE FIRE)

Téléfilms - 1Saison 2

L'Incroyable Hulk

Saison 1

1. Dernier Round (The Final Round)

2. Les Captifs (The Beast Within)

3. Meurtre au féminin (Of Guilt, Models and Murder)

4. Terreur à Times Square (Terror in Times Square)

5. 747 (747)

6. Las Vegas (The Hulk Breaks Las Vegas)

7. Le Camion fou (Never Give a Trucker an Even Break)

8. Un bébé (Life and Death)

9. Séisme (Earthquake's Happen)

10. Embarquement clandestin (The Waterfront Story)

 

1. DERNIER ROUND
(THE FINAL ROUND)



Date de diffusion américaine : 10 mars 1978

Résumé :

Toujours à la recherche d’un remède contre ses incontrôlables métamorphoses, le Dr David Banner arrive dans la ville de Wilmington. Il sympathise avec Henry « Rocky » Welsh (Martin Kove), un boxer tentant un come-back sur le ring malgré les réserves de sa petite amie (Fran Myers). David va rapidement découvrir que le jeune homme est malgré lui associé à une sombre affaire de trafic de cocaïne…

Critique :

Ce premier épisode, signé par le créateur de la série, Kenneth Johnson (« V », « Super Jaimie ») introduit David Banner dans le milieu de la boxe. L’intrigue délaisse quelque peu l’histoire du scientifique pour se focaliser sur le sportif, Henry. Le Dr Banner va être en quelque sorte son ange gardien (à la manière d’un Sam Beckett), l’aidant à résoudre ses problèmes personnels. L’épisode pose ainsi les bases de la série. David Banner, incapable de contrôler le monstre qui sommeille en lui, arrive dans une nouvelle ville pour venir en aide à une personne en difficulté. Hulk fait ici deux apparitions, soit en milieu et en fin d’épisode. Ce schéma narratif sera adopté dans la majorité des épisodes.

Globalement, cette première aventure s’avère relativement classique et moins marquante que les téléfilms. Lou Ferrigno y est néanmoins très convaincant. Lors de sa première apparition (« Hulk out »), dans les rues de Wilmington, le monstre (filmé en contre-plongée) terrifie deux malfrats en pulvérisant un mur. Le sommet de l’épisode est atteint lorsque la créature se déchaîne au milieu d’un ring sous les yeux du journaliste du National Register, Jack Mc Gee (Jack Colvin).

Anecdotes :

  • Ce premier épisode a été réalisé par Kenneth Gilbert (« Super Jaimie », « Les rues de San Francisco »). Il assurera la réalisation de trois autres épisodes : « Les captifs », « Le camion Fou » et « remède de Cheval ».

  • Par un astucieux trucage, le visage du Dr Banner devient phosphorescent lorsqu’il se métamorphose. Cet effet spécial sera conservé jusqu’à la fin de la première saison.

  • Le générique, dont la narration est toujours assurée par Ted Cassidy, est une version raccourcie de celui de « Death in the family » et sera utilisé tout au long de la série.

  • Pour la première fois, Jack Mc Gee se retrouve face à face avec la créature. Il fera référence à cette rencontre dans l’épisode de la seconde saison « L’Homme Mystère".

  • Le boxeur introduit dans l’épisode fait évidemment référence au personnage incarné par Sylverster Stallone.

  • Martin Kove est notamment connu pour le rôle de Sensei John Kreese dans la trilogie « Karate Kid ». 

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2. LES CAPTIFS
(THE BEAST WITHIN)

Date de diffusion américaine : 17 mars 1978

Résumé :

David Banner se fait engager dans un zoo. Il cherche en réalité à s’informer sur les travaux du Dr Claudia Baxter (Caroline McWilliams), une scientifique controversée étudiant l’agressivité animale. Mais un vol de bijou va tout compliquer.

Critique :

Écrit par Karen Harris et Jill Sherman, cet épisode se recentre sur l’histoire du Dr Banner. Le scientifique considère que les recherches sur l’agressivité animale menées par le Dr Claudia Baxter pourraient l’aider à contrôler la créature. Cet épisode est de qualité et comprend quelques séquences mémorables. L’Incroyable Hulk se retrouve notamment face à un gorille en état de rage, le seul être vivant susceptible de pouvoir lui faire face. En effet, rappelons que dans la série télévisée, la créature est représentée comme une version primitive de l’homme, voire comme un de ces ancêtres (voir l’épisode le tombeau sacré » de la seconde saison). À l’opposé de ces scènes de rage, le monstre peut s’avérer très doux, notamment lorsqu’il sympathise avec une petite fille le prenant pour un animal du zoo. Quelques minutes après, le monstre aura un petit tigre sur ses genoux avant de se retransformer. Ce genre de scènes reviendra régulièrement au cours de la série ;

La romance est bien entendu au rendez-vous. David Banner développe peu à peu de l’affection pour Claudia Baxter. La jeune femme a en effet étudié ses travaux sur la force humaine. Il décidera néanmoins de ne pas lui révéler son identité.

Anecdotes :

  • David Banner révèle que son épouse, décédée il y a un an, était scientifique.

  • Dabbs Greer, l’interprète du Dr Malone a notamment joué dans les séries « Les Envahisseurs » et « La petite maison dans la prairie ».

  • Claudia McWilliams (Claudia) a été l’épouse de Michael Keaton, le célèbre interprète de « Batman » dans les films de Tim Burton.

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3. MEURTRE AU FÉMININ
(OF GUILT, MODELS AND MURDER)

Date de diffusion américaine : 24 mars 1978

Résumé :

Le Dr Banner revient d’une transformation sur le lieu du meurtre d’une jeune femme mannequin (Deanna Lund). Craignant que la créature en soit à l’origine, il décide d’enquêter.

Critique :

Écrit comme une histoire policière, cet épisode s’ouvre de manière inhabituelle : David Banner se retransforme, dans un appartement saccagé par Hulk. Il y découvre avec stupeur le corps sans vie de Terri Ann, un mannequin visiblement tué par son alter ego. Banner, dont les souvenirs s’avèrent très flous, reconstituent progressivement les évènements. Recueillant des témoignages très contrastés, David tente de rétablir peu à peu la vérité.

Parmi les guest stars de cet épisode original signé par James D. Parriott, les amateurs de séries télévisées reconnaîtront le regretté Jeremy Brett, célèbre interprète de Sherlock Holmes dans la série des années 1980. Loin de l’interprétation du célèbre détective, il incarne ici un homme d’affaires froid et dénué de tout scrupule. Notons également la présence de Jack McGee, toujours à la poursuite de la créature.

La seconde apparition de Hulk est intéressante dans la mesure où elle dévoile les faiblesses de la créature. Dans l’épisode pilote, nous avions vu que contrairement à la bande dessinée, le géant vert peut être blessé par balles. Dans cette nouvelle aventure, il paraît évident que la force de Hulk n’est pas illimitée : le monstre ne parvient pas à retenir une presse dans une décharge automobile.

Anecdotes :

  • La collègue de David Banner, le Dr Elaina Marks apparaît ici dans un flash-back où elle déclare que "David Banner n'est pas un tueur".

  • Le grognement du monstre est plus humain que d'habitude.

  • La prothèse faciale de Lou Ferrigno est ici moins marquée que dans les précédents épisodes.

  • Le magnétophone utilisé par Jack McGee est le même que celui de son collègue dans l’épisode "Las Vegas".

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4. TERREUR À TIMES SQUARE
(TERROR IN TIMES SQUARE)

Date de diffusion américaine : 31 mars 1978

Résumé :

Travaillant dans l’une des arcades de New-York, le Dr David Banner tente de protéger le responsable et sa fille avec lesquels il a sympathisé, des agissements de l’Oncle Jason, une puissante figure du crime.

Critique :

Cette première saison est marquée par les intrigues policières. David Banner a fait tour à tour face à des trafiquants de drogue, de diamants. « Terreur à Times Square » reste dans cette optique. Si le scénario n’est pas d’une grande originalité, il faut bien admettre qu’il reste redoutablement efficace. L’épisode s’ouvre avec le journaliste d’investigation, Jack McGee. Ce dernier est toujours sur les traces de l’Incroyable Hulk, sans savoir que ce dernier est en réalité un homme se métamorphosant en créature. « C’est un tueur. Il est recherché » déclare-t-il à un collègue sceptique  David Banner, toujours aussi sympathique, répart désormais des flippers dans une salle de jeux à Times Square.

Toute l’intelligence de "Terreur à Times Square" réside dans le fait que le téléspectateur peut s’identifier à la colère de David Banner. À ce propos, une scène est très révélatrice : le Dr Banner perd ici le contrôle à bord d’un taxi, dans une rue embouteillée de Time Square. Par ailleurs, une nouvelle fois, le téléspectateur peut remarquer la vulnérabilité du monstre. Lors de sa première métamorphose, la créature est blessée à la jambe. David Banner finira par boiter pour le restant de l’épisode.

Réalisé par Alan J. Levi, réalisateur du second téléfilm pilote, « Terreur à Times Square » a marqué les esprits des téléspectateurs lors de sa diffusion en 1978. Exceptionnellement la production a été délocalisée à New-York pour filmer une scène majeure où Hulk court dans Times Square. Ces séquences ont été astucieusement mélangées à des plans filmés aux studios Universal en Californie.

Anecdotes :

  • Le tournage des scènes à New York a été exceptionnellement assurées par Kenneth Johnson.

  • Lors du tournage de l'épisode, Lou Ferrigno devait traverser en courant les nuits enneigées de Manhattan, la police New-Yorkaise reçu cet appel peu banal d'une habitante du quartier. "J'ai vu l'Incroyable Hulk dans Manhattan. Il s'est arrêté devant moi et m'a menacé ! J'ai brandi mon sac à main cela a dû le décourager et il est reparti aussitôt !"? On apprendra ensuite que Lou Ferrigno s'était approché de cette vieille dame apeurée pour la rassurer mais n'avait pas osé insister ne voulant pas faire arrêter le tournage.

  • Durant la course de Hulk dans les rues de Times Square, le téléspectateur pourra apercevoir le titre « La fièvre du samedi soir » à l’entrée d’un cinéma

  • New York est le siège de la maison d’édition de Marvel Comics

  • L’actrice Pamela Susan Shoop (Carol Abrams) a notamment jouée une amazone dans la série télévisée Wonder Woman.

  • Le regretté Jack Kruschen (Norman Abrams) interprétait un joueur d’échec dans l’épisode de Columbo « Match dangereux ». Il a également joué aux côtés de Bill Bixby dans sa série « Le Magicien ».

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5.  747
(747)

Date de diffusion américaine : 7 avril 1978

Résumé :

David Banner s’envole à destination de Chicago dans l’espoir de rencontrer le Dr Charles, un neurologiste susceptible de le guérir de ses métamorphoses. À bord de l’appareil transportant des pièces archéologiques d’une valeur inestimable, il doit à la fois contrecarrer des voleurs et faire atterrir l’appareil sans encombre, lequel est privé d’équipage. Une situation pour le moins stressante.

Critique :

Réalisé à partir de stock-shots du film catastrophe du studio Universal « 747 en péril » (1974), cet épisode est l’un des plus abouti de cette première saison. Avant même de le regarder, le téléspectateur est en droit de se demander comment la créature va bien pouvoir évoluer dans cet avion sans le mettre totalement en pièces et menacer la vie de l’équipage.

On retrouve ici tous les bons ingrédients d’un film catastrophe : des passagers attachants, une ambiance stressante et des tensions entre les personnages. Le point fort de cet épisode réside dans l’interprétation de Bill Bixby. Le Dr David Bruce Banner, aidé par la tour de contrôle, est dans l’obligation de piloter l’appareil. Une situation très angoissante qui va l’amener à se métamorphoser. David lutte alors de toute ses forces pour garder le contrôle … Ce qui nous donne le droit à la plus longue métamorphose de toute la série.

Enfin, pour les téléspectateurs américains, «747 » est l’occasion de renouer avec le duo Bill Bixby – Brandon Crutz, partenaires de la série « The Courtship of Eddie’s father », restée inédite en France.

Anecdotes :

  • 747 fut exploité au cinéma en 1979 en France. L’épisode était monté à la suite du pilote.

  • Le coffret intégrale blu ray de la série sorti en septembre 2018 chez Elephant Films présente pour la première fois une version française de l’épisode.  Quelques scènes demeurent toutefois en version originale sous-titrée.

  • Le plateau de 747 aux studios Universal est toujours très utilisé de nos jours. Il figure notamment dans Jurassic Park III et dans de nombreuses productions télévisées.

  • Hulk se retrouvera à nouveau à bord d’un avion dans l’épisode « Le retour » et le téléfilm « La mort de l’incroyable Hulk ».

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6. LAS VEGAS
(THE HULK BREAKS LAS VEGAS)

Date de diffusion américaine : 7 avril 1978

Résumé :

À Las Vegas, le journaliste Edouard Campion (Dean Santoro) enquête sur les activités illégales de Tom Edler (John Crawford), le gérant d’un casino. David Banner se retrouve malgré lui impliqué dans une sombre affaire après avoir apporté assistance au reporter victime d’une tentative de meurtre.

Critique :

Après New York, Hulk se retrouve dans un nouvel environnement à sa hauteur : la ville de Las Vegas. La production n’a cependant cette fois-ci pas fait le déplacement. Le monteur William Martin utilise astucieusement des stocks shoots pour donner l’illusion aux téléspectateurs d’une action au Nevada.

L'épisode, réalisé efficacement par Larry Stewart ("Meurtre au féminin"), a la particularité de ne comporter que des transformations filmées hors champ. L'absence de séquences de maquillage est compensée par des séquences fortes en émotion où la métamorphose est redoutablement suggérée. 

Si « LAS VEGAS » figure parmi les épisodes incontournables du show, c’est probablement parce que Jack McGee s’y retrouve à nouveau nez à nez avec Hulk.

Dans une première scène, très réussie de l'épisode, le Dr Banner, très gêné, se retrouve dans l'obligation de téléphoner à Mc Gee présent dans le même Hôtel pour transmettre un message du journaliste.  Edouard Campion, grièvement blessé. 

Le point culminant de l’épisode est atteint lorsque les deux hommes se retrouvent piégés sur terrain de construction dans un trou. McGee, heureusement inconscient, ne se souviendra pas de Banner, même s'il faillit assister à la retransformation. La créature commence à reprendre l'identité du scientifique sous les yeux du journaliste du National Register : « Il se passe quelque chose… Il se transforme » déclare McGee à la femme de Campion... Juste avant que Tom Edler ne tire sur la créature. Blessé à l'épaule, Hulk déchaîné mettra fin aux agissements de Edler avant de prendre la fuite sous les yeux de Mc Gee. 

« Las Vegas » donne finalement l’opportunité de mieux connaître Jack McGee, voire même de le présenter sur un jour sympathique. Il faudra par la suite attendre la deuxième saison ("L'Homme mystère", "Confession") pour en savoir davantage sur lui.

Anecdotes :

  • Dean Santoro (Ed Campion) a joué dans le pilote de « L’Homme de l’Atlantide ».

  • Julie Gregg (Wanda) interprétait le rôle de l’épouse de Sonny Corleone dans le long métrage « Le Parrain» (1972).

  • Don Marshall reviendra dans plusieurs épisodes de la série.

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7. LE CAMION FOU
(NEVER GIVE A TRUCKER AN EVEN BREAK)

Résumé :

Le Dr Banner se retrouve mêlé malgré lui au plan d'une jeune femme (Jennifer Darling) qui souhaite récupérer le camion de son père à des pirates de la route. Il va rapidement s’apercevoir que le véhicule est chargé d’une importante cargaison de puces électroniques…

Critique :

L’épisode « Le camion fou » est construit comme une grande course poursuite entre une voiture et un camion (Peterbilt 281) sur les routes du désert de Californie… Cela rappelle quelque peu le film réalisé par Steven Spielberg sept années plus tôt : « Duel » !  En effet, Le « Camion fou » emprunte de nombreux plans à l’œuvre du célèbre maître du cinéma. Grâce à un habile montage, le téléspectateur a ainsi l’impression que la voiture de David Banner est poursuivie par le camion rouillé du film de Spielberg et que c’est Hulk en personne qui lui fait quitter la route. Cette pratique n’est pas un cas unique de la télévision américaine, les studios, ici Universal, ont souvent utilisé des plans issus de leur catalogue de films pour enrichir l’aspect visuel de leurs séries télévisées.

Malheureusement, cet épisode écrit par Kenneth Johnson détourne un peu trop la sensibilité de « l’Incroyable Hulk » vers la comédie. Dans une scène bien connue, David Banner se métamorphose dans une cabine téléphonique parce qu’il lui manque de la monnaie pour poursuivre son appel : « Je n’ai pas de pièces de 25 cents ! » s’exclame le Dr David Banner. Si l’ensemble se laisse agréablement regarder, on doit admettre qu’on est très loin de la qualité des épisodes précédents.

Anecdotes :

  • Il s’agit du premier épisode écrit par Kenneth Johnson depuis « Dernier Round ».

  • Jennifer Darling, l’interprète de Joanie dans l’épisode interprétait la secrétaire d’Oscar Goldman dans « L’Homme qui valait trois millards » et « Super Jaimie ».

  • Le fils du scénariste de Duel, Richard Matheson, a participé à l’écriture de plusieurs scénarios de l’Incroyable Hulk.

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8. UN BÉBÉ
(LIFE AND DEATH)

Date de diffusion américaine : 10 novembre 1978

Date de diffusion américaine : 12 mai 1978

Résumé :

David Banner se rend au département génétique de l’hôpital Blanchard en Californie. Le Dr Rhodes (Andrew Robinson) doit réaliser une intervention expérimentale sur son ADN afin de réduire ses troubles d’agressivité. Malheureusement, David va rapidement se rendre compte que ce dernier est impliqué dans une affaire d’enlèvement de nouveaux nés pour une organisation dénommée Matrix.

Critique :

Dans cet épisode, David Banner tente une nouvelle fois de se débarrasser de son hôte indésirable. Un lien direct est d’ailleurs établi avec l’épisode pilote lorsque Rhodes évoque la responsabilité de l’adénine thymine dans les troubles de notre héros. Le téléspectateur le plus averti remarquera que l’équipement du laboratoire du docteur est d’ailleurs le même que celui qu’employait Elaina Marks à l’institut Culver.

Le Docteur Rhodes tentera malheureusement de tuer le Dr Banner en lui injectant une overdose de morphine concentrée. Ainsi pour la première fois de la série, le monstre semble affaibli, chose très rare dans les comics de Hulk. L’injection de drogue a pour résultat de le désorienter totalement. Il ne reprendra finalement ses esprits que grâce à une seconde métamorphose.

Bill Bixby et Lou Ferrigno s’avèrent au final très convaincant dans cette longue phase où ils sont complètement désorientés. Un épisode distrayant.

Anecdotes :

  • David Banner évoque son enfance avec sa sœur. Cette dernière apparaîtra sous les traits de Diana Muldaur dans l’épisode « Le retour ».

  • Dans la version française, le regretté Yves-Marie Maurin prête sa voix au Dr Stan Rhodes. Le comédien était notamment le doubleur officiel de David Hasselhoff.

  • Manny Perry double Lou Ferrigno lorsque la créature désorientée se jette dans le vide, hors d’un ascenseur.

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9.  SÉISME
(EARTHQUAKE'S HAPPEN)

Date de diffusion américaine : 19 mai 1978

Résumé :

Dans un centre de recherche, David Banner se fait passer pour le Docteur Patterson, un inspecteur des installations afin d’accéder à un équipement sophistiqué pouvant inverser les rayons gamma. Mais un violent tremblement de terre contrecarre ses plans.

Critique :

Un épisode réalisé par Harvey Laidman, de qualité moyenne, où David Banner usurpe l’identité d’un scientifique. Le journaliste Jack McGee est cependant toujours sur sa trace. À noter que depuis le second pilote « A death in the family », c’est la première fois que le personnage incarné par Bill Bixby se livre à une expérience scientifique impliquant des radiations. Le thème musical illustrant l’expérience dans l’épisode pilote ("Gamma Ray Treatment") est d’ailleurs réemployé.

L’ambiance de l’épisode et les tensions entre les personnages rappellent les films catastrophe de cette époque ("L'Aventure du Poséidon", "La tour infernale"). Banner trouve ici l’opportunité d’utiliser ses habilités de médecin un peu à la manière d’un Dr Kimble. En transformant le physicien nucléaire des comics en médecin, Kenneth Johnson suscite la sympathie des téléspectateurs pour le personnage. C'est très bien illustré ici. 

La métamorphose de Hulk en Banner est mise en scène de manière originale. Au lieu de ce focaliser sur le visage du monstre, le metteur en scène nous dévoile la main de Hulk. Cette dernière devient phosphorescente, en raison des radiations, avant de reprendre forme humaine. 

Anecdotes :

  • La défunte Dr Elaina Marks apparaît une nouvelle fois dans un flash-back

  • L’épisode comporte de nombreux stocks shoot du film catastrophe « Tremblement de terre » (1974)

  • L’actrice Sherry Jackson, l’interprète du Dr Diane Joseph est bien connu des téléspectateurs de l’époque. Cette dernière a été aperçue dans « Star Trek », « La Quatrième Dimension », « Perdu dans l’espace » et « Batman ».

  • Le réalisateur Harvey Laidman mettra en scène de nombreuses séries télévisées d'Universal dont K2000 et Code Quantum. 

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10. EMBARQUEMENT CLANDESTIN
(THE WATERFRONT STORY)

Date de diffusion américaine : 31 mai 1978

Résumé :

Dans la ville de Gavelston au Texas, le Dr Banner travaille comme barman pour le compte de Josie (Sheila Larken), une jeune femme dont le mari est mort dans d’étranges circonstances. David se retrouve avec sa patronne au cœur d’un conflit entre dockers pour le contrôle de leur syndicat.

Critique :

Réalisé par Reza Badiyi, « Embarquement clandestin » clôture cette courte première saison de manière très satisfaisante. L’épisode a notamment pour qualité de s’ouvrir de façon inhabituelle : Hulk apparaissant dès le début de l’épisode ! Jack McGee est par ailleurs rapidement à sa traque ce qui nous rattache aux premiers pilotes.

Côté casting, l’actrice Sheila Larken, bien connue des amateurs de « The X-Files » (où elle incarnait la mère de Scully) incarne une jeune femme à la fois dynamique et attachante. Sa relation avec David Banner donne l’occasion d’entendre le « Love Theme » composé par Joe Harnell pour le pilote. L’humour est également présent à travers le duo Vic (William Benedict) / Sarah (Helen Page Camp). La rencontre entre cette dernière et le géant vert offre une scène particulièrement amusante.

Enfin, « Embarquement clandestin » comporte de bonnes scènes d’action. La mise en scène de Reza Badiyi dévoile la toute-puissance de Hulk lorsque ce dernier se déchaîne dans un bar puis sur les docks.

Anecdotes :

  • Manny Perry double ici Lou Ferrigno dans plusieurs scènes d’action

  • L’actrice Sheila Larken aura l’occasion de rejouer aux côtés de Bill Bixby dans l’épisode « Les bons voisins » (saison 3).

  • Des extraits de la séquence du saloon figurent dans l’épisode de la seconde saison « L’Homme Mystère ».

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Téléfilms - 2Téléfilms - 1

L'Incroyable Hulk

Présentation 


A PARTAGER! LES GÉNÉRIQUES CULTES DE SÉRIES TV - L'Incroyable Hulk (Saison 1)Fan de L'Incroyable Hulk? Retrouvez notre dossier sur la série par Sébastien Fosse sur Le Monde des Avengers:http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/l-incroyable-hulk-1977-1990Rejoignez la discussion sur L’Incroyable Hulk sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t5885-serie-l-incroyable-hulk

Posted by Le Monde des Avengers on Monday, October 26, 2015

C'est en 1963 que le personnage de l'Incroyable Hulk est présenté dans les Comic Books de la Marvel. Les premières pages de la bande dessinée originale nous présentent le frêle et effacé Docteur Bruce Banner, un scientifique travaillant pour l'armée américaine. Alors qu'une bombe expérimentale Gamma est sur le point d'exploser, Banner pénètre dans un  périmètre interdit pour porter secours à un adolescent égaré : l'explosion le prend de court et se retrouve exposé à une très importante dose de radiations. Par la suite, Bruce Banner connaîtra la transformation que l'on sait : une vive douleur ou une forte émotion le fait se transformer en un colosse - d'abord gris dans cette première aventure avant de devenir vert - aux réactions primitives et destructrices. Le personnage aura par la suite un tel succès qu'il fera l'objet de nombreuses adaptations dont la célèbre série télévisée avec Bill Bixby et Lou Ferrigno.

Cette transposition de l'Incroyable Hulk sur le petit écran est étroitement liée au succès de "L'Homme qui valait trois milliards" et de "Super Jaimie". L'enthousiasme du public pour ces deux shows amena rapidement Universal et CBS à s'intéresser au potentiel commercial des séries fantastiques et plus particulièrement des adaptations de comics. Parmi la légion de personnage à leur disposition, les producteurs jettent leur dévolu sur le personnage de Hulk dans la mesure où sa transposition sur le petit écran s'avère réalisable compte tenu des moyens techniques de l’époque. En effet, inutile de rappeler qu’à la fin des années 1970, l’imagination des scénaristes et des producteurs de la télévision est fortement limitée par l’absence des technologies numériques actuelles. Une contrainte que seul le cinéma peut surmonter, par l’intermédiaire de moyens financiers et humains colossaux ( le « Superman » mis en scène par Richard Donner avait coûté 60 millions de dollars à l'époque!).

C'est Kenneth Johnson, le futur créateur de "V", qui sera chargé transposer le personnage de papier pour la télévision. Le producteur - scénariste - réalisateur impose rapidement ses conditions. Il ne souhaite pas adopter le ton « léger » des adaptations de l’époque (« Batman », « Wonder Woman »). Pour Johnson, il est même hors de question que Hulk affronte des extraterrestres ou autres super-vilains bien connus des amateurs de B.D. Il souhaite plutôt faire de Hulk un « road-movie-show », dans le style de la célèbre série « Le Fugitif » (1963-1967). Le concept de la bande dessinée est ainsi remanié de tel façon à bâtir un programme dramatique, réaliste et humaniste basé sur la fuite d’un individu à deux facettes, sorte de Dr Jekyll et Mister Hyde mâtiné d’une pointe de la créature de Frankenstein, histoire de rendre le monstre plus sympathique.

Dans ce contexte, le Docteur Banner est mis au premier plan de la série télévisée. Le timide physicien nucléaire des comics (rebaptisé David pour la télévision) devient ainsi un médecin – biologiste profondément traumatisé  par le décès de son épouse. Le protagoniste est interprété par le regretté Bill Bixby dont le nom permit à lui seul de monter le show. L’acteur a en effet l’avantage d’être très populaire à télévision américaine (« Mon martien favoris », « The Courtship of Eddie’s father », « Le Magicien ») et d’être aussi bien apprécié par les adultes que par les enfants. En outre, Bill Bixby dotera son personnage d’une sensibilité et d’un humanisme jusqu’alors jamais transposé dans la bande dessinée. A ses côtés figure le culturiste Lou Ferrigno dans le rôle de l'Incroyable Hulk. Ses apparitions spectaculaires seront, selon un schéma narratif bien précis, limitées à deux transformations. Ce choix permet ainsi d'optimiser le budget de la série (le personnage de Hulk détruisant tout sur son passage) tout en trouvant un équilibre entre le jeu de Bill Bixby et les séquences d'actions portées par Lou Ferrigno.

Reprenant la formule d'un road movie, la série télévisée comporte peu de personnages récurrents, hormis celui du journaliste Jack Mc Gee qui poursuit inlassablement la créature. L'intrigue principale durant les 82 épisodes de la série télévisée se concentre donc sur la quête du Docteur Banner, parcourant les Etats-Unis  pour trouver un remède aux métamorphoses incontrôlables dont il est la victime. D'ailleurs, la dimension humaine de la série télévisée va astucieusement illustrer, par le biais de circonstances aussi communes que quotidiennes (une cabine téléphonique défectueuse, une panne de voiture, un embouteillage), la dualité manichéenne de l'homme et du monstre. Ces situations favorisent bien entendu l'identification des téléspectateurs aux situations stressantes vécues par les protagonistes de la série.

Côté scénario, Johnson s'est entouré d'une équipe de scénaristes talentueuse livrant des scénarios solides et adultes. La série s'oriente progressivement vers des intrigues profondément humanistes, surtout à partir de la deuxième saison. Ainsi, David Banner sera amené à aider  une jeune femme alcoolique (« Delirium »), une autre semaine un jeune handicapé mental dont Hulk deviendra l’ami (« Ricky »), la semaine suivante un enfant victime de violence parentales (« Un enfant en danger »). Ces thématiques continueront d’être abordées dans la troisième saison ("Hallucinations", "La surdouée"). A partir de sa quatrième année de diffusion, « L’Incroyable Hulk » se dirige vers un style résolument plus fantastique. Le ton est d’ailleurs donné dès l’épisode d’ouverture « Prométhée » dans lequel le Dr Banner se retrouve prisonnier d’un corps à moitié transformé, puis enfermé dans un complexe militaire, après avoir été exposé aux radiations d’un météore.

L'adaptation de Kenneth Johnson connaîtera un franc succès restant à l'antenne durant cinq saisons sur CBS. La prestation de Bill Bixby et le choix de Lou Ferrigno dans la peau du célèbre géant vert sont évidemment à l'origine de cette réussite. Les séquences de transformations figurant au  milieu et vers la fin de chaque épisode pour insiter les enfants à regarder chaque épisode en entier ont également contribué à populariser le show. Bien que les scénarios de l'Incroyable Hulk soient parfois un peu répétitifs, la série télévisée constitue un excellent divertissement comportant de bons  moments de télévision, comme le téléfilm pilote et plusieurs autres épisodes en deux parties.

Après cinq années de bons et loyaux services, le géant vert reviendra sur NBC pour de nouvelles aventures dans trois téléfilms diffusés entre 1988 et 1990. 

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)

Saison 1Saison 3

L'Incroyable Hulk

Saison 3

1. Hallucinations (Metamorphosis)

2. Folie furieuse (Blind Rage)

3. La Surdouée (Brain Child)

4. La Tombe (The Slam)

5. Le Marchand d'illusion (My Favorite Magician)

6. Rodéo (Jake)

7. Pour sauver Majestic (Behind the Wheel)

8. Le Retour (Homecoming)

9. Le Piège (The Snare)

10. Babalao (Babalao)

11. Captifs dans la nuit (Captive Night)

12. Double face (Broken Image)

13. Cauchemars (Proof Positive)

14. Miroir de l'âme (Sideshow)

15. Les Motards (Long Run Home)

16. Anges déchus (Falling Angels)

17. La Loterie (The Lottery)

18. Prémonition (The Psychic)

19. Chères Amies (A Rock and a Hard Place)

20. L'Assassin préfère les blondes (Deathmask)

21. Équinoxe (Equinox)

22. Les Bons voisins (Nine Hours)

23. La Part du feu (On the Line)

 

 

1. HALLUCINATIONS
(METAMORPHOSIS)



Date de diffusion américaine : 21 septembre 1979

Résumé :

David Banner vient au secours de Lisa Swan (Makenzie Philips), une chanteuse de hard rock, victime d’un accident de voiture. La rescapée, très déstabilisée, explique à David qu’elle se sent responsable de violents débordements lors de son dernier concert. Lisa propose à David de devenir son assistant…

Critique :

Hallucinations » ouvre cette saison de manière inhabituelle. Contrairement aux deux précédentes, il n’est pas signé par le créateur de la série Kenneth Johnson (« Mariés », « Prométhée »).  Dans cette histoire signée Craig Buck, le Dr Banner vient en aide à une rock star dépressive, poussée par sa sœur à interpréter des chansons qui ne lui correspondent pas.

Hallucinations » comprend quelques moments phares. Le plus connu est certainement la scène où David Banner, soumis aux effets d’une drogue, se métamorphose après avoir cru être piétiné par Hulk ! Cette séquence illustre parfaitement l’animosité de Hulk envers son alter égo, très présente dans les comics originaux. Les lecteurs de MARVEL se souviendront probablement des cases de bandes dessinées où le titan de jade déclarait « Hulk déteste Banner ! Banner faible ! ».

Autre scène particulièrement réussie, la seconde métamorphose où notre géant vert se déchaîne sur une scène devant une horde de fans de hard rock. La créature intervient pour empêcher Lisa Swan de se suicider en touchant des pilonnes électriques envoyant une décharge de plus de 50 000 voltes. La créature parviendra même à renvoyer des éclairs en ayant recours à sa force surhumaine.  Merci les effets spéciaux !

Il s’agit d’un épisode de bonne facture, remettant Jack McGee sur la piste de la créature.

Anecdotes :

  • Il s’agit du troisième épisode mis en scène par Alan J. Levi (« Death in the family », « Terreur à Time Square »)

  • Après « Mariés », « Hallucinations » offre aux téléspectateurs, le second face à face de la série entre David Banner et l’Incroyable Hulk.

  • L’actrice Mackenzie Philipps était à l’époque la vedette du sitcom de la CBS, « One day at a time »

  • Des courts extraits de l’épisode « Mariés » sont aperçus lorsque David Banner est soumis aux effets du LSD.

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2. FOLIE FURIEUSE
(BLIND RAGE)

Date de diffusion américaine : 28 septembre 1979

Résumé :

Après avoir été exposé à un gaz expérimental, le Dr Banner perd la vue. Il essaye de déjouer un complot visant à dissimuler une faute militaire.

Critique :

Folie furieuse » est un épisode marquant s’inspirant des comics de l’Incroyable Hulk. La majeure partie de l’intrigue se déroule au sein d’une base militaire.  Notre colosse, après avoir été exposé à un gaz du nom de X202, se retrouve à devoir faire face à des soldats ainsi qu’à un tank. Seul l’épisode d’ouverture de la saison 4, « Prométhée » nous donnera l’opportunité de retrouver ce type d’ambiance. Bill Bixby, est comme à son habitude très convaincant. Il joue avec authenticité un David Banner aveugle. Il livre également une interprétation touchante dans ses échanges avec la famille Banks. Notons enfin une petite place accordée à l’humour, Hulk perturbant un entrainement de militaires. Il sera pris pour une nouvelle recrue.  

Anecdotes :

  • Selon IMDB, la première diffusion de cet épisode date du 2 juillet 1987 (probablement sur M6).

  • Jack Rader (Le Dr Anderson) a joué un officier impérial dans le décrié programme télévisuel « Au Temps de la Guerre des étoiles » (1978). Il est ici doublé par Francis Lax (célèbre voix au cinéma de Han Solo, Lex Luthor ou encore Hutch à la télévision)

  • Joe Harnell nous livre ici une version alternative et militaire d’un thème musical de l’épisode pilote. 

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3. LA SURDOUÉE
(BRAIN CHILD)

Date de diffusion américaine : 5 octobre 1979

Résumé :

David Banner vient en aide à Jolene (Robin Dearden), une adolescente de 16 ans. Très rapidement, notre héros découvre que cette dernière est une surdouée évadée d’une unité de recherche. La jeune fille est en quête de ses origines.

Critiques :

Dans « The brain child », David fait équipe avec une jeune femme surdouée, interprétée par Robin Dearden, (l’épouse de Bryan Cranston - « Breaking Bad »). Cette dernière a été abandonnée à l’âge de 4 ans par sa mère. Elle a ainsi passé toute son enfance et adolescence à travailler sur des recherches scientifiques tout en restant tiraillée par ses origines.  

À bord d’une voiture achetée pour la modique somme de 50 dollars, David et la jeune fille partent en périple vers le Mexique. Le Dr Banner détecte rapidement le potentiel de la jeune fille. « Vous savez jouer aux échecs. Votre maîtrise de ce jeu est même confondante. Et quand vous êtes joyeuse… vous fredonnez du Bach ou du Mozart. Jamais de contemporain ». La jeune fille identifie de son côté rapidement le problème de David. Témoin de la transformation, Jolene est l’un des rares personnages de la série à comprendre le mal du Dr Banner : « J’ai été irradié par des rayons gamma. Quand j’éprouve un sentiment extrême, de la frustration, de la peur, de la colère… Il se produit en moi un changement, une modification cellulaire qui est incontrôlable. Je me trouve à l’état primaire en quelque sorte ». Jolene réplique à David « Je me suis intéressée aux théories sur les rayons gamma… Si j’en apprends plus je vous serai peut-être utile ».

Tout comme pour « Un enfant en danger » ou « Ricky », une grande partie de l’épisode réside bien entendu dans la relation qu’entretien David avec l’adolescente. « La surdouée » est également ponctué par des scènes d’actions efficaces qui font de cet épisode l’un des meilleurs de cette troisième saison.

Enfin, une particularité intéressante. Dans la seconde partie de l’épisode, David Banner se métamorphose suite à une blessure par balle. La transformation, détaillée, intervient alors qu’il est en train de courir après un bus. L’équipe technique a alors dû faire preuve d’ingéniosité pour illustrer la métamorphose à l’écran. Cette transformation figure parmi les plus emblématiques de cette saison. Une cascade également exécutée par Manny Perry, sautant d’un immeuble à l’autre, s’avère assez impressionnante.

Anecdotes :

  • Le personnage de Jolene est supposé avoir 16 ans dans l’épisode. L’actrice Robin Dearden était en réalité âgée de 26 ans. Elle reviendra dans un autre rôle pour l’épisode « Danny ».

  • Joseph Mascolo, l’interprète de Monsieur Arnold, était un spécialiste des soap opera. Il joua dans 476 épisodes d’« Amour, gloire et beauté » et 1 757 épisodes de « Des jours et des vies ». Il sera à nouveau associé au titan vert dans le téléfilm « Le Procès de l’Incroyable Hulk ». Il y interprétait le capitaine Albert Tendelli, le principal allié du super-héros Daredevil.

  • Cet épisode a comme les deux précédents un léger côté « comics ». La jeune Jolene, grâce à ses impressionnantes capacités intellectuelles, a créé une intelligence artificielle du nom de MAX-V-U1. Cet ordinateur est presque aussi avancé que ZIGGY dans « CODE QUANTUM ».

  • Il s’agit du second épisode doublé au Québec. La voix de David Banner est assurée par Mario Desmarais. 

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4. LA TOMBE
(THE SLAM)

Date de diffusion américaine : 19 octobre 1979

Résumé :

David Banner est arrêté pour avoir volé une pomme parce qu’il avait faim et envoyé dans un camp de travail. Un reportage est mené dans le camp par le National Register.

Critique :

David Banner se retrouve pour la première fois confrontée au monde carcérale. Il est envoyé dans un camp de travail où les détenus sont traités de façon inhumaine par le Directeur de la prison.  « Ici c’est un camp de travail 1 124. Le travail doit y être fait. Les ordres exécutés. Tu peux passer ton temps sans histoire… Ou alors, avoir les pires ennuis. La discipline est très stricte. Notre système disciplinaire est bien défini. Précis. Tous les cas sont prévus. Un système qui par nécessité est rigide. Et ne peut s’offrir aucune exception. Aucune » déclare le dirigeant à David. Ce dernier voue une grande admiration pour Napoléon Bonaparte.  Les détenus sont déshumanisés. 

Bill Bixby reviendra dans cet univers carcéral dans le téléfilm « Le procès de l’lncroyable Hulk ».

Anecdotes :

  • Charles Napier, l’interprète de John Blake, est la « voix » officielle de Hulk depuis le décès de Ted Cassidy durant la fin de la seconde saison. Il jouera à deux autres reprises auprès du colosse vert, dans l’épisode « Possession » et le téléfilm « Hulk : le retour ». C’était un ami de Bill Bixby. Il décéda en 2011 à l’âge de 75 ans. Sa carrière comprend des films tels que « Rambo II : la mission », « Le Silence des agneaux » ou « Les blues brothers ».

  • Linda Pawlik, l’actrice jouant la reporter accompagnant Jack McGee dans la prison avait à l’origine été auditionnée pour interpréter un rôle récurant.

  • Marc Alaimo est déjà apparu dans « Delirium ».  C’est un acteur bien connu du monde de la télévision. Son rôle le plus célèbre reste probablement celui de Gul Dukat dans « Star Trek : Deep Space nine ». Il participa également à plusieurs épisodes de « Star Trek : la nouvelle Génération ». Il jouera à deux autres reprises dans « L’Incroyable Hulk ».

  • Robert Davi a connu son heure de gloire dans les années 1980, pendant lesquelles il a joué des rôles de méchants mémorables (« Piège de Cristal », « Les Goonies », « Permis de tuer »). À la télévision, il interprétera l’Agent Malone dans « Profiler » de 1996 à 2000.

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5.  LE MARCHAND D'ILLUSION
(MY FAVORITE MAGICIAN)

Date de diffusion américaine : 26 octobre 1979

Résumé :

Un magicien en plein « Come-Back » (Ray Waltson) entre dans le café où travaille David. Comme il n’a pas d’argent pour payer sa consommation, il est « engagé » pour aider notre héros à la cuisine. Une mauvaise idée qui cause le renvoi des deux hommes ! Mais David devient alors l’assistant du magicien. Jasper tente d’empêcher un mariage entre un homme malhonnête et son ancienne assistante.

Critique :

Un épisode sur le ton de la comédie signé Reza Badiyi. Le Dr Banner fait ici la rencontre de Jasper Dowd, un magicien maladroit et asthmatique. David accepte de l’assister dans ses tours et ira même jusqu’à le remplacer pour l’une de ses grandes illusions : la chambre de torture de Neptune.  Une aventure particulièrement stressante ! David se rendra rapidement compte que Jasper et sa fille entretiennent des relations difficiles. Le vieil homme s’est en réalité évadé d’une maison de santé, pour poursuivre ses spectacles.

My favorite Magician » donne à Bill Bixby l’opportunité de renouer avec l’une de ses grandes passions : la magie. Avant de s’investir pleinement dans « L’Incroyable Hulk », l’acteur tenait en effet le rôle-titre de l’éphémère série « Le Magicien », programme où il exécutait lui-même les principaux tours.

La recherche d’un remède reprend enfin dans cette troisième saison. David s’injecte lui-même un sérum à heure précise, espérant que ce traitement mettra un point final à ses métamorphoses.

Anecdotes :

  • Ray Waltson, l’interprète du grand Jasper, était le partenaire de Bill Bixby dans la série des années 1960 « My Favorite Martian ». Un reunion movie de cette série était d’ailleurs prévu dans les années 1990. Malheureusement, la santé de Bill Bixby à l’époque n’a pas permis de concrétiser ce projet.

  • La faiblesse de Hulk aperçue dans l’épisode « Le Disciple » est ici confirmée : la créature est particulièrement sensible à la lumière.

  • L’actrice Anne Shedeen était l’interprète de la mère de famille, Kate, dans la série télévisée « Alf ». 

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6. RODÉO
(JAKE)

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Date de diffusion américaine : 2 novembre 1979

Résumé :

David est engagé dans un rodéo par un cowboy vieillissant qui risque de mourir s’il continue de se produire dans ce genre d’exercice. De plus, le frère du cowboy est manipulé par des voleurs de bestiaux...

Critique :  

Un épisode dans le style de la seconde saison se déroulant dans l’univers du rodéo, une attraction très ancrée dans la culture américaine. L’épisode traite essentiellement de la relation tendue entre deux frères. Le plus jeune d’entre-eux s’est laissé entraîner dans un vol de bétail pour éponger ses dettes de jeu. Son frère Jake veille à le ramener dans le droit chemin.

Lors de la deuxième transformation, le monstre devra faire face à un taureau.

Anecdotes :

  • L.Q. Jones, un acteur au visage aisément reconnaissable, est apparu dans de nombreuses séries, dont Cimarron Strip et Drôles de Dames. Il est aussi le réalisateur du film « Apocalypse 2024 » avec Don Johnson.

  • L’épisode utilise une musique faisant référence aux film « Les sept mercenaires » dans la scène où Hulk affronte deux cow boys. 

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7. POUR SAUVER MAJESTIC
(BEHIND THE WHEEL)

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Date de diffusion américaine : 9 novembre 1979

Résumé :

Colleen Jensen (Esther Rolle), la patronne d’une compagnie de Taxi, Majestic Co, recrute David Banner. Cette dernière est en réalité menacée par un trafiquant qui souhaite utiliser sa compagnie pour sa filière de drogue.

Critique :

Ce nouvel épisode signé par le cascadeur Frank Orsatti allie efficacement humour et action. Les amateurs de la série se rappellerons certainement que nous avions déjà vu le Dr Banner à bord d’un taxi dans « Terreur à Times  Square » ... Mais il n’était alors qu’un simple client.  L’idée même de faire désormais devenir le Dr Banner chauffeur de taxi offre tout un potentiel de situations stressantes.

Concrètement, « Pour sauver Majestic » comprend deux scènes particulièrement marquantes. Dans la première, David Banner se retrouve dans une station-service, en pleine crise de l’essence, avec une jeune femme enceinte à bord de son taxi. Après une confrontation musclée, HULK se retrouve alors nez à nez avec le gérant de la station pour qu’il lui fasse un plein ! La séquence est ponctuée d’une musique burlesque, renforçant tout le côté humoristique de la scène.

Dans une autre séquence, le Dr Banner va chercher un important client … Il ne s’agit ni plus, ni moins que de Jack McGee ! Le scientifique use alors d’un subterfuge pour dissimuler sa véritable identité.

Anecdotes :

  • L’épisode a notamment été co-écrit par Rick Rosenthal qui n’est autre que le réalisateur du film « Bad Boys » de 1983 avec Sean Penn.

  • La séquence avec McGee sera brièvement reprise en Flash-Back dans l’épisode 13 de la saison 3 intitulé « Cauchemars ». Les monteurs utiliseront alors habilement des plans de caméra non intégrés dans « Pour sauver Majestic ». 

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8. LE RETOUR
(HOMECOMING)

Date de diffusion américaine : 30 novembre 1979

Résumé :

David retourne dans sa ville natale, à Grail Valley, pour Thanksgiving. Il y retrouve son père et sa sœur qui le pensaient mort depuis trois ans. Notre héros va les aider à mener des recherches scientifiques pour vaincre un parasite détruisant les récoltes des fermiers de la petite ville.

Critique :  

Un épisode marquant de cette troisième saison signé par John McPherson (le Directeur de la photographie de la série) ! « Le retour » nous donne l’occasion de découvrir le passé du Dr Banner et de faire connaissance avec sa famille.

À la période de Thanksgiving, pour rompre avec la solitude, David décide de revenir vers sa sœur, Helen, après de longues années d’absence. Cette dernière et son père le croyaient mort lors de l’incendie du laboratoire de l’institut Culver. Notre héros reste assez vague concernant son état : « Je suis atteint d’un mal, une irradiation. Je ne peux rien de te dire de plus, tant que je ne serai pas guérie » explique-t-il à Helen. « Tu t’es fait passer pour mort pendant trois ans et tu réapparais sans prévenir. Comme tu l’as toujours fait. On n’a pas le droit de jouer avec l’affection des siens » rétorque-t-elle.

L’épisode est ponctué par de nombreux flash-back. Nous apprenons notamment que David a grandi dans une ferme. Cette dernière a été exploitée de générations en générations. Sa mère, Elizabeth, est décédée en 1949 alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Cet évènement l’a amené à devenir médecin.

Sa relation avec son père, D.W. Banner, se révèle complexe. Le Dr Banner a quitté le domicile familial à l’âge de 18 ans, refusant de devenir fermier et de perpétuer la tradition familiale. David a par ailleurs longtemps tenu responsable son père du décès de sa mère. La créature permettra finalement aux deux hommes de retrouver la sérénité.

La scène finale est assez poignante. Suite à une récente apparition de Hulk, le reporter McGee se rend chez les Banner le jour de Thanksgiving, obligeant David à prendre précipitamment la fuite. Pour protéger David, Hélène et son père, invitent Monsieur McGee à rester au repas familial, pour partager la dinde traditionnelle.

Anecdotes :

  • John McPherson, le réalisateur de cet épisode, signa certains des meilleurs épisodes de la série dont « Double face », « l’assassin préfère les blondes » ou « Expérience non concluante ». Après l’Incroyable Hulk, il participa à la mise en scène de séries telles que « Alien Nation », « 7 jours pour Agir » ou « Sliders, les mondes parallèles ».

  • L’actrice Diana Muladu, célèbre Dr Pulaski dans « Star Trek : la nouvelle génération » incarne Hélène, la sœur de David Banner. Kenneth Johnson envisageait de faire revenir son personnage durant la cinquième saison.

  • Après un cauchemar, lui remémorant la mort de sa mère, David se métamorphose sous les yeux ébahis de sa sœur. Le plan à demi-transformé du Dr Banner est un stock-shot non utilisé de l’épisode « Les captifs ».

  • La bande originale de la série télévisée sortie au début des années 2000 comporte le thème principal de cet épisode sous le titre « Homecoming : suite ».

  • L’émission «The  Mister Rogers Neighborhood » diffusée à la télévision américaine le 6 février 1980 révèle les coulisses de cet épisode. L’émission est disponible sur internet. 

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9.  LE PIÈGE
(THE SNARE)

Date de diffusion américaine : 7 décembre 1979

Résumé :  

Alors qu’il attend dans un petit aéroport son vol à destination de Miami, David fait la connaissance d’un richissime homme d’affaire, Michael Sutton (Bradford Dillman). Après avoir disputé une partie d’échec, ce dernier l’invite à passer quelques temps sur son île où il vit seul. Au cours d’un dîner, où est servi du serpent à sonnette, le milliardaire drogue notre héros. Et voilà le fugitif Dr Banner, transformé en gibier vivant dans une véritable chasse à l’homme...

Critique :  

Un épisode marquant de cette troisième saison, écrit par Thomas E. Szollosi & Richard Christian Matheson. Presque exclusivement tourné en décor naturel, « Le piège » figure parmi les plus rythmés de la série. Côté mise en scène, Frank Orsatti multiplie les cascades et l’usage de séquences en vue subjective, ce qui distingue véritablement cette histoire des épisodes traditionnels.

Le milliardaire – chasseur explicite sa folie vers le début de l’épisode : « Voyez-vous, je suis las de chasser le gros gibier. C’est pourquoi l’idée m’est venue de chasser l’homme. Votre intelligence fera de vous une proie passionnante ». Dans ce contexte, tous les coups sont permis. La folie de Sutton semblera même décuplée lorsqu’il finira par se rendre compte de la dualité habitant le scientifique. Au final, le téléspectateur assiste à une partie d’échec grandeur nature, où deux hommes très intelligents vont s’affronter. Bien entendu, notre cher Dr Banner n’y mettra pas ses valeurs de côté.

Autre point fort de l’épisode, la puissance de Hulk est déchaînée. Le décor des forêts californiennes à proximité de Magic Mountain offre à la créature une belle opportunité d’y révéler toute sa nature sauvage.

Le dénouement du « Piège » figure enfin parmi les plus abiles de la série toutes saisons confondues.

Anecdotes :

  • Bradford Dillman est un visage connu du 7ème art. Il est apparu dans de nombreux second rôles dans des longs métrages tels que « Le Pont de Remagen » (1969), « Les évadés de la planète des singes » (1971), « Nos Plus Belles années » (1973), « Le Retour de l'Inspecteur Harry » (1983). Il décède en 2018 à l’âge de 87 ans.

  • Frank Orsatti a signé la mise en scène de cet épisode. Il a d’ailleurs contracté la malaria durant le tournage. Décédé en 2004, Orsatti était également cascadeur professionnel, intervenant durant sa carrière sur plus de 80 productions cinématographiques et télévisuelles. Avant de réaliser l’épisode, Frank Orsatti avait élaborer une carte de l’île où il avait localisé chacun des pièges élaborés par Sutton.

  • A y regarder de prêt Sutton a fait au moins quatre victimes sur son île. A côté de celle prévu pour David, figure les pierres tombales d’un dénommé John Casey et Thomas Tayé. 

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10. BABALAO
(BABALAO)

Date de diffusion américaine : 21 décembre 1979

Résumé :

David est à la Nouvelle-Orléans pendant le Mardi Gras. Il essaie d’aider une jeune femme médecin, le Dr Renee DuBois (Louise Sorel), à convaincre ses clients que le vaudou est une superstition et non une méthode scientifique. C’est sans compter le sorcier vaudou qui officie dans les parages et manipule la population...

Critique :

Un faible épisode qui n’est absolument pas révélateur de la qualité générale de la série. Le mysticisme avait été abordé de manière bien plus heureuse au début de la saison 3 avec « La surdouée ». Ici, les scénaristes traitent de l’opposition entre la science et la superstition vaudou.

Malheureusement, la mise en scène est assez faible et l’intrigue peu prenante. Un point positif cependant à signaler, une apparition amusante de Jack McGee vers le milieu de l’épisode.

Anecdotes :

  • Dans une scène se déroulant dans le cabinet médical, David fait un petit tour de magie à un enfant. Le Dr Banner n’a rien perdu de sa collaboration avec le Grand Jasper.

  • Bill Henderson est un chanteur de jazz. 

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11.  CAPTIFS DANS LA NUIT
(CAPTIVE NIGHT)

Date de diffusion américaine : 21 décembre 1979

Résumé :  

À Philadelphie, alors qu’il travaille la nuit dans un grand magasin, David est pris en otage avec le vigile (Parley Baer) et une employée (Anne Lockhart) par des cambrioleurs. Il s’agit de deux frères ayant l’intention d’accéder au coffre-fort ultrasécurisé du magasin.

Critique :  

L’Incroyable Hulk » a été conçu par Kenneth Johnson comme une anthologie. Concrètement, elle donne l’opportunité d’introduire à chaque épisode le Dr Banner et son mister Hyde dans un nouvel environnement. Nous le retrouvons ici comme employé dans un grand magasin.  L’épisode a été presque intégralement tourné dans un bâtiment ArtDeco de Los Angeles : Bullocks Wilshire.

Cela donne lieu à plusieurs scènes intéressantes. Durant sa première transformation, notre géant vert déambule dans l’espace vestimentaire du magasin. Il se retrouve alors sous le charme d’un mannequin féminin de couleur verte. Quelques moments plus tard, il pénètre dans les espaces des jouets. Le réalisateur en profite pour faire un joli clin d’œil à la série animée des années 1960 où le géant vert piétinait un char dans le générique. Notre ami Hulk termine dans une salle refermant une exposition de cristaux… Un endroit peu recommandé pour une créature réputée pour faire systématiquement de la casse.

Vers la fin de l’épisode, David se fait passer pour un voleur pour contrecarrer les plans des deux frères. Une interprétation qui laisse présager le meilleur pour l’épisode suivant : « Double face ».  

Anecdotes :

  • L’acteur Mark Lenard apparaît à la fin de l’épisode. Il demeure inoubliable pour ses prestations de Sarek dans « Star Trek » et Urko dans la série télévisée « La Planète des Singes ».

  • Un plan de Hulk courant dans une ruelle, tourné durant « Dernier Round » figure dans cet épisode… Mais également dans bien d’autres.

  • L’acteur Stanley Gamel incarne le plus jeune des deux cambrioleurs. Décédé en 2008, il est notamment connu pour avoir interprété le psychiatre de MONK dans 44 épisodes de la série tv. 

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12. DOUBLE FACE
(BROKEN IMAGE)

Date de diffusion américaine : 4 janvier 1980

Résumé :  

David est victime des manouvres d’un petit escroc lui ressemblant trait pour trait. Ce dernier souhaite l’utiliser pour échapper à un gang adverse.

Critique :

Réalisé par John McPherson, le Directeur de la photographie de l’Incroyable Hulk, « Double Face » donnait à Bill Bixby la formidable opportunité d’incarner un truand. L’acteur, essentiellement connu du grand public, pour ses incarnations de héros bienveillant prenait un malin plaisir à rompre occasionnellement avec cette image (« Le riche et le pauvre », « L’Ile Fantastique », « J.J Starbuck »). Il faut d’ailleurs rappeler que Bill Bixby s’était vu décerner une nomination aux Emmy Awards pour son travail dans « Les rues de San Francisco » où il incarnait un tueur aux multiples facettes. Comme pour ce rôle, l’acteur aborde une moustache dans la peau de Mike Cassidy.

Broken image » reste dans les mémoires des amateurs de la série pour une seconde raison. Banner s’y retrouve en effet nez à nez avec Jack McGee. Subjugué, le journaliste du National Register s’exclame « Banner, toujours en vie ! » Il ajoute « Je sais pourquoi vous vous cacher. C’est à cause de Hulk ! ». Plaisir coupable, David attrape alors le journaliste par le colbac et se fait passer pour Cassidy pour se sortir de cette histoire.  « Ecoute bien toi » lui dit Banner. « Je ne sais pas ce que tu manigances. Si t’as le malheur de remontrer ta sale gueule, même ta mère ne te reconnaîtra pas ! Message reçu ? ».

Anecdotes :

  • Il s’agit du premier épisode de l’année 1980.

  • L’une des voisines du Dr Banner, demande à Jack McGee « C’est vrai ce qu’on a écrit sur l’homme qui valait trois milliards ? ». Ce dernier lui répond alors « Oh, eh bien… Si nous l’avons dit c’est que c’est vrai ».  Un beau clin d’œil à Steve Austin.

  • L’acteur Jed Mills reviendra dans l’épisode de la quatrième saison « Mort ou vif » sous la direction de Bill Bixby.

  • John McPherson reçu une nomination aux Emmy Awards pour la photographie de cet épisode. 

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13. CAUCHEMARS
(PROOF POSITIVE)

Date de diffusion américaine : 11 janvier 1980

Résumé :  

La quête de Jack McGee pour retrouver la créature devient de plus en plus intenable. La fille du Directeur du National Register, Patricia Steinhauer (Caroline Smith), souhaite le forcer à arrêter les frais. Mais l’obsession du journaliste pour Hulk devient de plus en plus forte.

Critique :  

Il s’agit d’un épisode tout à fait spécial puisqu’il est presque exclusivement consacré au personnage du journaliste Jack McGee. Précédemment, quelques épisodes tels que « Las Vegas » ou « L’Homme mystère » nous avait permis de mieux connaître ce reporter qui poursuit inlassablement la créature. Les scénaristes l’avaient rendu plus humain nous donnant presque de la sympathie pour lui. Désormais il nous est dévoilé une nouvelle facette de l’homme. « Cauchemars » nous montre en effet un McGee fragilisé, tellement obsédé par sa traque du titan vert qu’il en perd systématiquement le sommeil. Sa vie personnelle tend par ailleurs à se dégrader : sa fiancée l’a quitté et il semble se retrouver de plus en plus isolé.

L’épisode porte essentiellement sur la relation entre Patricia Steinhauer et Jack McGee. Ce dernier tente de la convaincre de poursuivre son investigation. Le tout est agrémenté de nombreux flash backs de la série.

Même s’il comporte quelques longueurs, l’épisode est réussi donnant d’avantage de profondeur à McGee et la traque de Hulk.

Anecdotes :

  • Bill Bixby est absent de cet épisode car il était en instance de divorce. C’est une doublure qui l’incarne dans les scènes se déroulant dans la fonderie.

  • Robert Bennett Steinhauer était producteur de la série « L’Incroyable Hulk ». Les scénaristes ont utilisé son nom pour faire référence au Directeur du National Register.

  • Il s’agit du second épisode nous dévoilant les coulisses du National Register. 

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14. MIROIR DE L'ÂME
(SIDESHOW)

Date de diffusion américaine : 19 octobre 1980

Résumé :

David vient en aide à Nancy (Judith Chapman), victime d’une mauvaise chute. La jeune femme travaille dans une fête foraine. David accepte un peu à contrecœur d’en devenir le régisseur. Un homme mystérieux, Monsieur Benedick, harcèle Nancy. Il la croit en effet responsable de la mort de son fils âgé de 18 ans.

Critique :  

L’intérêt principal de cet épisode réside dans la relation entre David et Nancy. Jouant le rôle d’une voyante au sein de la troupe. La jeune femme parvient rapidement par déduction à deviner l’identité de David : « Vous n’êtes pas ce que vous semblez être. Vous aviez une profession libérale, vous étiez… Avocat ou homme d’affaires… Non ! Plutôt médecin. Vous avez eu des ennuis. Un très sérieux problème qui vous a obligé à partir de chez vous… Et vous avez très peur qu’on puisse en découvrir la nature ». David tombe rapidement amoureux de la jeune femme.

Si l’épisode est assez traditionnel sur le fond, il marque les esprits par une fin assez poignante.

Anecdotes :  

  • Judith Chapman (Nancy) est une star du soap opera (« des jours et des vies », « les feux de l’amour »).

  • L’acteur Robert Donner a épousé la scénariste Jill Sherman suite à cet épisode. 

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15. LES MOTARDS
(LONG RUN HOME)

Date de diffusion américaine : 1er février 1980

Résumé :  

Après avoir aidé Carl Rivers (Paul Koslo), un motard blessé, David se retrouve impliqué dans une controverse au sein d’un groupe de motards.

Critique :  

Un épisode divertissant réalisé par Frank Orsatti. David y retrouve un motard, un peu perdu, poursuivi par son ancienne bande de bikers. À première vue, tout oppose les deux personnages. Ils se lient toutefois rapidement d’amitié. David pilotant même la moto de Carl, après que celui-ci se soit fracturé le bras. « Comme toi, je voyage d’un endroit à un autre » explique David au jeune homme. Notre héros qui joue un peu les grands frères se montre sous un jour amusant : il suit des leçons de pilotage, fait des blagues et des imitations. Bref, nous sommes loin du personnage torturé habituel.

Notons que l’altercation, précédent le premier « Hulk out », où David est balancé de l’autre côté d’un bar à des faux airs de l’épisode « Embarquement clandestin » de la première saison. La confrontation avec le géant vert est également amusante. Carl en fait une étonnante description : « D’un seul coup, il y a eu ce gars… Il est sorti de derrière le bar et il a tout mis en l’air ! Un monstre !  Il avait la peau verte … Le gars était plus fort qu’un buffle ! C’était un vrai paquet de muscles. Une montagne en marche ! ».

Un épisode haut en couleur qui devrait plaire aux amateurs de Road Trip.

Anecdotes :

  • La musique entendue régulièrement dans cet épisode est une variante rock de celle de « Delirium ».

  • Mickey Jones, l’interprète du jeune Ricky dans la deuxième saison, revient d’un la peau de l’un des membres du gang des motards. 

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16. ANGES DÉCHUS
(FALLING ANGELS)

hulk 3 16

Date de diffusion américaine : 8 février 1980

Résumé :

David fait d’étranges découvertes lorsqu’il est engagé dans un orphelinat pour filles.

Critique :

Réalisé par Barry Crane (« Mission Impossible », « Mannix »), cet épisode met en scène des personnages sans scrupule utilisant des enfants pour commettre des vols. L’histoire a quelques points communs avec l’épisode « Larcins londoniens » de la série Batman de 1966. Il semble que les scénaristes essaient ici de renouer quelque peu avec l’approche humaniste de la seconde saison.

À noter également une scène plutôt amusante où la créature décroche le téléphone d’une cabine.

Anecdote :

 

  • L’actrice Debbi Morgan est notamment connue pour son rôle de Prophétesse dans la série « Charmed ». 

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17. LA LOTERIE
(THE LOTTERY)

 

Date de diffusion américaine : 15 février 1980

Résumé :

Après un concours de circonstances, David se retrouve avec un billet de loterie gagnant entre les mains. Obligé de se fier à un « ami », il se retrouve embarqué dans des rebondissements inattendus lorsque ce dernier veut utiliser son argent pour en gagner plus encore...

Critique :

Un épisode léger, sans prétention. David y devient, bien malgré lui, le complice d’un petit escroc. L’épisode signé Allan Cole et Chris Bunch est vraiment à prendre au second degré, comme « Le camion fou » par exemple.

À noter cependant une séquence assez spectaculaire vers la fin de l’épisode où notre ami Hulk démontre toute l’étendue de sa force en arrêtant un hélicoptère en phase de décollage. Bien des années plus tard, dans « Hulk : le retour » (1988), il ne parviendra pas à renouveler l’exploit malgré l’assistance de Thor.

Anecdotes :

  • Peter Breck (Hull) a tourné dans le célèbre « Je veux vivre » de Robert Wise.

  • Lorsque David retrouve Harry à l’Hôtel déguisé dans la peau d’un général, ce dernier lui demande « Et notre ami Orsatti ? Il fait toujours des siennes ? ». Cette réplique, paraissant tout à fait anodine, et en fait une référence au coordinateur des cascades Frank Orsatti.

  • Lors de la seconde métamorphose, Hulk apparait en gros plan. De toute évidence, à en juger le look du monstre, il s’agit en réalité d’un plan non utilisé filmé durant la première saison..

 

 

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18. PRÉMONITION
(THE PSYCHIC)

Date de diffusion américaine : 22 février 1980

Résumé :

La double identité de David est découverte par Annie Caplan (Brenda Benet), une jeune femme dotée de pouvoirs psychiques. Parallèlement, la créature est suspectée du meurtre d’un adolescent, Robbie Donner. (David Anthony)

Critique :  

Prémonitions » est clairement l’un des meilleurs épisodes de cette troisième saison de « L’Incroyable Hulk ». Avant toute chose, il a la particularité d’être marqué par trois apparitions de la créature, rompant ainsi avec la structure narrative classique des épisodes. Nous retrouvons ici Annie Caplan, interprétée par l’épouse de Bill Bixby. L’actrice incarne une femme dotée d’un pouvoir psychique. À la manière d’un Johny Smith dans « Dead Zone », cette dernière voit sa vie perturbée par des flashs dès qu’elle a un contact physique avec un individu. Par le passé, elle aidait la police à résoudre des enquêtes. Malheureusement, ses dons ne lui ont pas permis d’éviter la mort d’un petit garçon. Suite à cela, elle a pris la fuite et changé d’identité.

Le duo Bixby / Benet fonctionne très bien à l’écran. Les deux personnages sont animés d’une grande sensibilité et parviennent à s’entre-aider. Annie protège notamment David lors de la venue de McGee.

Parmi les points marquants de l’épisode, on remarquera qu’il met en scène un David Banner très découragé. « Voyez-vous le drame, ce n’est pas la créature que je peux devenir… Mais l’homme que je suis devenu » explique-t-il à la jeune femme.  David est en réalité anéanti par la possibilité que la créature soit responsable de la mort d’un jeune homme, Robbie Donner. Lui et un copain commettaient un vol lorsqu’ils se sont retrouvés face à face avec Hulk.

Vers la fin de l’épisode, Annie est frappée par une ultime vision, seulement rien n’est dévoilé au téléspectateur. Sa réaction pourrait laisser présager qu’elle perçoit alors le dénouement de « La mort de l’Incroyable Hulk » ...

Anecdotes :

  • Brenda Benet était la première épouse de Bill Bixby. La comédienne a eu une carrière éphémère. Elle a joué dans « Le Frelon vert » (1967), « Le Virginien » (1971), « Le Magicien » (1973), « Wonder  Woman » (1978)» avant d’avoir un rôle régulier dans le Soap Opera « Days of our lives » de 1979 à 1982.  Peu après son divorce avec Bill Bixby, leur fils Christopher succombe d’une rare infection. Un an après, Brenda Benet se suicide à l’âge de 36 ans.

  • Dans l’épisode, il est fait référence à John Doe. Il s’agit du nom communiqué par le National Register pour l’homme qui se transforme en Hulk depuis l’épisode « L’Homme Mystère ».

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19.  CHÈRES AMIES
(A ROCK AND A HARD PLACE)

Date de diffusion américaine : 29 février 1980

Résumé :

Le Dr Banner est menacé par un agent du FBI, Preston Dekalb (John McIntire). Ce dernier le menace de révéler aux yeux du monde sa véritable identité s’il n’accepte pas de devenir son informateur au sein d’un gang de la ville. David travaille en effet comme homme à tout faire pour une vielle dame, Lucy Cash (Jeanette Nolan), qui est une criminelle avec deux escrocs...

Critique :

Un épisode plutôt amusant où l’identité de David Banner est découverte par des agents du FBI. Comme quelques autres aventures de cette troisième saison (« Le marchand d’illusions », « La loterie »), « Chères amies » adopte un ton léger : David travaille en effet pour une dame âgée, Lucy, qui est en réalité une criminelle.  Il s’agit de l’ancienne compagne d’un genre de Al Capone tentant de monter un hold up depuis 35 ans. Quant à l’agent du FBI pour lequel David va travailler, il ne s’agit ni plus ni moins que l’un des anciens prétendant de Lucy.

Un épisode distrayant mais qui ne demeure pas parmi les plus mémorables de cette saison.

Anecdotes :

  • Le neveu de Lucy Cash est interprété par Eric Server. L’acteur jouait un agent de police dans l’épisode pilote de la série télévisée.

  • Les guest stars John McIntire et Jeanette Nolan étaient mari et femme dans la vraie vie.

  • Dans une scène amusante, la créature observe le fonctionnement d’un jukebox. Il se retransforme par la suite sous l’effet d’une douce musique. Cette séquence fait beaucoup penser à la bande dessinée Hulk annual 8 de décembre 1979 (Roger Sterne / John Byrne) où la créature rencontrait Sasquatch.

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20. L'ASSASSIN PRÉFÈRE LES BLONDES
(DEATHMASK)

Date de diffusion américaine : 14 mars 1980

Résumé :

Après qu’une étudiante dernière victime d’un tueur en série, ait murmuré son prénom, le Dr Banner devient le principal suspect d’une affaire où le meurtrier pose un masque blanc sur le visage de ses victimes.

Critique :

Une histoire particulièrement sombre où un tueur en série assassine des jeunes femmes aux cheveux blonds. En ce début d’année 1980, la mode est alors au Slasher movie (« Vendredi 13 ») et les téléspectateurs sont à la recherche de séries frissonnantes.  Cet épisode signé John McPherson est efficace et doit beaucoup à la prestation de Gerald McRaney qui interprète un officier de police torturé.

Les séquences d’interrogatoire entre McRaney et Bixby sont parmi les plus prenantes. Il est d’ailleurs intéressant que les scénaristes aient pensé à ce que des faux papiers du Dr Banner soient retrouvé et utilisé comme preuves de sa fausse identité. « Une carte de sécurité sociale au nom d’un certain David Brown. Un permis de conduire du Montana au nom d’un certain David Bowman. Et l’Université, une carte de pointage au nom d’un certain David Brent» déclare l’Agent Rhodes.  Dans ces séquences pesantes entre les deux hommes, peu de musiques sont utilisées pour laisser le téléspectateur interpréter par lui-même leur échange.

Parmi les autres moments forts de l’épisode, une séquence de lynchage ou une scène d’action où Banner se retrouve accroché à la porte d’une voiture en mouvement dans le but de tenter de sauver une adolescente de la mort.

Anecdotes :

  • Melandy Britt est une actrice de télévision qu’on a pu voir dans « Flash Gordon », « Batman » ou « Cheers ».

  • Don Marshall fait sa troisième apparition dans l’Incroyable Hulk après « Las Vegas » et « L’Homme Mystère ». 

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21. ÉQUINOXE
(EQUINOX)

Date de diffusion : 21 mars 1980

Résumé :

Une femme propriétaire d’une île (Christie DeLisle) oblige David à assister à un bal masqué. Ce dernier se retrouve dans la même soirée que le journaliste Jack McGee.

Critique :

L’une des bonnes idées de cet épisode est de débuter par une scène où Hulk est pourchassé par Jack McGee. La chasse à la créature semble ainsi se resserrer.

Dans « Equinoxe », David travaille pour Miss Powell, une femme très possessive qui a l’habitude de malmener les hommes.  Cette dernière semble avoir un penchant pour le Dr Banner, qu’elle retient presque de force sur son île. « Il y a quelque chose en vous qui m’intéresse » admet -elle. « Le cerveau peut être… Les facultés mentales ». Une bonne partie de l’épisode se déroule durant un bal masqué célébrant l’équinoxe de printemps. Dans une des scènes les plus mémorables, le journaliste McGee parvient à identifier John Doe (David Banner) masqué. Les deux protagonistes échangent pour la première fois de manière sincère depuis « L’Homme mystère ».

Vous êtes vaincu, John. Otez votre masque » déclare McGee. Le journaliste explique que depuis trois ans, personne ne veut entendre son histoire et qu’il souhaite neutraliser cette créature responsable du meurtre de David Banner et du Dr Marks. « Elaina a succombé au feu, explique Banner. La créature a tout fait pour la sauver ».

L’épisode comprend également une bonne dose de suspense. Un homme tente de tuer Miss Powell. La mise en scène tente à plusieurs reprises de nous mettre sur de fausses pistes.

Bref, un épisode efficace… Le dernier de cette troisième saison.

Anecdotes :

  • Patrick Boyriven est le réalisateur de cet épisode. Il mettra également en scène « Les confessions de Hulk » pour la quatrième saison. Il fut l’époux de Mariette Hartley (Caroline dans « Mariés ») de 1978 à 1996. 

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22. LES BONS VOISINS 
(NINE HOURS)

Date de diffusion : 4 avril 1980

Résumé :

David, affublé d’un ancien policier alcoolique, tente de venir en aide à un enfant kidnappé, Timmy (David Comfort).

Critique :

Un épisode de qualité moyenne, où David Banner vient en aide à une jeune femme élevant seul son enfant et à un ex-officier de police devenu alcoolique. Comme à son habitude, l’épisode privilégie les relations humaines et la résolution des conflits intérieurs.

À noter une brève scène intéressante, où après avoir tenté d’arrêter en vain la voiture de malfrats, Hulk regarde vers le ciel et se met à hurler. Le cri du monstre se met alors à résonner dans l’ensemble de la ville.

Anecdotes :

  • L’actrice Sheila Larken, bien connue des amateurs de « The X-Files » (où elle incarnait la mère de Scully) a précédemment incarnée Josie dans la première saison de la série.

  • Marc Alaimo, est un visage bien connu des séries télévisées (K2000, Code Quantum, L’Homme qui valait trois milliards). Son rôle le plus connu reste probablement celui de Gul Dukat dans « Star Trek : Deep Space nine ». Il participa également à plusieurs épisodes de « Star Trek : la nouvelle Génération ». Il fait ici sa troisième participation dans « L’Incroyable Hulk ». 

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23. LA PART DU FEU
(ON THE LINE)

hulk 3 23

Date de diffusion : 11 avril 1980

Résumé :

David qui a accepté un travail « en retrait » d’un incendie de forêt, fait la connaissance d’une femme pompière (Kathleen Lloyd) méprisée par ses collègues masculins.

Critique :

La saison 3 se clôture sur un épisode tout à fait classique de l’Incroyable Hulk. La créature y est confrontée à l’une de ses pires menaces : le feu. Certains passages de l’épisode rappellent d’ailleurs « L’homme mystère » ou « Sabotage ». En le revisionnant, avec un œil avisé, on ne peut que se rappeler des risques qu’encouraient les équipes de production à cette époque où les effets spéciaux numériques n’existaient pas encore. Lors de la première transformation, lorsque la créature se dégage d’un arbre en feu, le réalisateur a choisi habilement ses angles de caméras pour ne pas dévoiler le cascadeur remplaçant Lou Ferrigno à ce moment-là. Aujourd’hui, la technologie laisse bien entendu plus de liberté créative.

Un moment intéressant de l’épisode, durant un incendie où se sont déclenchés plusieurs foyers, Jack McGee se mêle parmi les pompiers pour retrouver John Doe. Durant un bref moment les deux hommes se retrouvent nez à nez sans que le journaliste ne s’en rende compte.  

Pour conclure, cette troisième saison alterne des épisodes très réussis (« Le retour », « Le piège », « Prémonitions ») et d’autres beaucoup plus classiques. On ressent également une volonté des producteurs d’adopter un ton plus léger, pour contraster avec les histoires dramatiques de la deuxième saison. La saison suivante prendra une orientation plus fantastique. 

Anecdotes :

  • Kathleen Lloyd est l’assistante du procureur Carol Baldwin dans la série Magnum de Tom Selleck.

  • LQ Jones qui interprétait Jake White dans l’épisode « Rodéo » de la saison 3 a mis en scène cet épisode. 

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AMARA (OUT OF THE DARKNESS, INTO THE FIRE)

PrésentationSaison 1

L'Incroyable Hulk

Téléfilms


1. L'INCROYABLE HULK
(THE INCREDIBLE HULK)




Date de diffusion : 4 novembre 1977 (sorti en salles le 13 juin 1979 en France)

Traumatisé par la mort de sa femme, prisonnière d’une voiture en feu, le Docteur David Bruce Banner (Bill Bixby) se consacre avec son assistante (Susan Sullivan) à la recherche sur l’adrénaline et le potentiel surhumain que chacun possède en lui mais qui ne se révèle que dans des circonstances exceptionnelles. Durant une expérience en radiologie, le scientifique est accidentellement irradié par une forte dose de rayons gamma provoquant une altération de son ADN. Les effets de cet incident sont catastrophiques : dès qu’il éprouve une forte émotion (colère, peur, douleur), il se métamorphose en une créature violente et primitive : l’Incroyable Hulk (Lou Ferrigno).

Ce téléfilm, diffusé en 1977 sur CBS, constitua une agréable surprise, tant pour la critique que les téléspectateurs. En effet, à l’époque, aucune adaptation de super-héros ne bénéficiait encore d’un traitement «sérieux». Les séries télévisées « Batman » et « Wonder Woman » (seule véritable référence du genre dans les années 1960 et 1970) privilégiaient notamment une approche humoristique pour séduire un large public. Avec l’Incroyable Hulk, le réalisateur - scénariste Kenneth Johnson (« L’Homme qui valait trois milliards », « Super Jaimie », « V ») se distingue de ses prédécesseurs en adoptant une tonalité réaliste et dramatique. Ainsi, dès l’ouverture du téléfilm, le ton est donné : « Chacun de nous est habité par une fureur atroce et déchaînée » énonce le narrateur. 

Le film est ainsi essentiellement une aventure humaine, celle du Dr David Banner. Dès les premières minutes, le chercheur est présenté comme un personnage profondément torturé par le décès de son épouse Laura. Ses recherches sur la force physique sont en réalité devenues une obsession visant à identifier les raisons pour lesquelles il n’est pas parvenu à extraire sa femme d’une voiture en feu. L’interprétation de Bill Bixby (« Mon Martien Favori », « Le Magicien ») dans le rôle du Docteur David Banner s’avère d’ailleurs particulièrement émouvante. Elle constitue l’un des principaux atouts de ce téléfilm. Bixby y partage la vedette avec Susan Sullivan qui interprète le Docteur Elaina Marks, une proche collègue du Docteur Banner. La jeune femme l’assistera et le soutiendra durant toute cette première aventure. Ce pilote accorde également une place majeure à un autre personnage inventé pour la télévision : le reporter du National Register Jack McGee (Jack Colvin). L’introduction de ce journaliste d’investigation qui poursuivra Hulk d’épisode en épisode – est un ajout typiquement hollywoodien, un artifice servant de ligne directrice à la série ; ce motif récurrent n’est pas sans rappeler le thème central de la série Le Fugitif, diffusée de 1963 à 1967, où Richard Kimble (David Janssen) était traqué sans relâche par le lieutenant Philip Gerard (Barry Morse).

Dans ce contexte, cette adaptation télévisuelle s’éloigne sensiblement de la bande dessinée originale créée par Stan Lee et Jack Kirby en 1962. Kenneth Johnson s’est en effet véritablement réapproprié l’histoire afin de la rendre la plus humaine et la plus vraisemblable possible. Le personnage de Banner / Hulk, les rayons gamma et la colère source des métamorphoses sont ainsi les seuls éléments figurant dans le comic book original. Aucun « vilain » n’est par ailleurs présent dans le téléfilm. Les trois transformations du scientifique dans le pilote sont le résultat, non pas de confrontations physiques, mais de fortes émotions (douleur, stress et peur) ressenties par le Dr Banner. Ce sont d’ailleurs ces métamorphoses qui feront le succès de la série notamment auprès des plus jeunes : une musique stridente, suivi d’un gros plan sur les yeux devenus blancs de David Banner pour finir sur les déchirements de chemises. Ces séquences seront reprises durant chaque épisode du show et en feront sa marque de fabrique.

Comparé aux comics des années 1970, le culturiste Lou Ferrigno s’avère convainquant dans le rôle de Hulk. Tous les moyens possibles à l’époque ont été utilisés pour donner vie au célèbre géant vert.  Pour ce premier téléfilm, sous la direction du maquilleur Werner Keppler (« V », « Alien Nation ») la créature adopte un look néandertalien (à l’aide d’une prothèse faciale), le monstre étant conçu comme une sorte de version primitive de l’être humain. Il apparaît ici totalement muet (contrairement aux comics) ne parvenant à s’exprimer que par de simples grognements. Le monstre n’est toutefois pas dépourvu de sensibilité (à l’image de David Banner) comme le prouve sa dernière scène dans le téléfilm. Par ailleurs, en termes de mise en scène, Kenneth Johnson filma souvent Lou Ferrigno en contre plongée afin de lui donner davantage de démesure, le culturiste mesurant en réalité moins de deux mètres.

Au final, ce premier téléfilm s’avère de très bonne facture pour les amateurs du genre. L’épisode donne notamment une dimension très humaine à l’histoire de Hulk. La qualité du jeu de Bill Bixby alliée au scénario et à la mise en scène de Kenneth Johnson hisse ce pilote au rang des meilleurs épisodes de cette série télévisée. 

  • Le téléfilm a été tourné en 18 jours en Californie avec un budget de 2 millions de dollars. Plusieurs scènes ont été filmées à l’Institut des Arts de Californie et au Providence Saint Joseph Medical Center.
  • « L’Incroyable Hulk » fut présenté hors compétition au festival d’Avoriaz en 1978. L’année suivante, il bénéficia même d’une exploitation au cinéma en France (l’épisode « 747 » figurait dans la version projetée ).
  • A l’origine c’est Richard Kiel (Requin, l’adversaire de James Bond dans deux films avec Roger Moore) qui interprétait la créature dans l’épisode pilote. Malgré sa grandeur, il fut finalement remplacé par Lou Ferrigno, faute d’une musculature suffisante. Néanmoins, l’acteur apparaît très brièvement (en contre-plongée) dans le rôle de Hulk lorsque le monstre arrache un arbre pour sauver une petite fille tombée dans un lac.
  • Plusieurs séquences dans lesquelles figurent la créature font directement échos au Frankestein (1931) avec Boris Karloff. La plus notable met en scène Hulk et une petite fille au bord d’un lac.
  • Le moulage de l’empreinte du pied de Hulk dévoilé par Jack McGee est en réalité un accessoire de l’épisode d’ouverture de la seconde saison de « Super Jaimie » intitulé «The Return of bigfoot».
  • La femme de David Banner est interprétée par l’actrice Lara Parker. Son nom ne figure pas au générique du téléfilm. 

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2. DEATH IN THE FAMILY
INÉDIT EN FRANCE


Date de diffusion : 28 novembre 1977 (inédit en France)

Parcourant les Etats-Unis pour trouver un remède à ses métamorphoses, le Docteur David Banner (Bill Bixby) fait la rencontre de Juliet Griffith (Laurie Prange), une jeune héritière  dont la belle-mère (Dorothy Tristan) et le médecin (William Daniels) convoitent la fortune. Le journaliste Jack McGee (Jack Colvin) continue les recherches pour capturer la créature.

Diffusé seulement trois semaines après le pilote de « L’Incroyable Hulk », « Death in the Family » avait principalement pour objectif de déterminer si le célèbre géant vert de la Marvel pouvait faire l’objet d’une série télévisée hebdomadaire. Dans ce contexte, ce téléfilm repose sur un schéma narratif simple, celui du « Fugitif ». David Banner parcourt ainsi les Etats-Unis à la recherche d’un remède, tout en fuyant le journaliste du National Register, Jack McGee. Durant sa quête, il vient quotidiennement en aide à des individus dans une ville nouvelle. C’est notamment pour cette raison que le physicien nucléaire de la bande dessinée est désormais médecin à la télévision, cette habilité lui permettant de venir facilement en aide aux personnages secondaires rencontrés. 

Ce deuxième opus, toujours écrit par Kenneth Johnson, s’inscrit dans la continuité du pilote. Quelques flashs backs rappellent notamment aux téléspectateurs les principaux évènements qui ont poussé le Docteur Banner à prendre la fuite. L’histoire en elle-même s’inscrit toujours dans un contexte humaniste et réaliste, même si ce téléfilm est davantage orienté vers l’action afin de dévoiler aux téléspectateurs toute la puissance du géant vert. Hulk prend ainsi la défense d’une jeune fille avec qui David Banner a sympathisé, et la sauve de divers tueurs à gages et autres hélicopters lancés à sa poursuite. Durant son périple le monstre sera même confronté aux forces de la nature puisqu’il sera amené à se battre avec un ours ! C’est d’ailleurs l’un des points faibles de cet épisode dans la mesure où le maquillage de Lou Ferrigno, moins résistant que par la suite, se retrouve étalé sur l’animal. En outre, la séquence où la créature propulse l’ours dans les airs s’avère assez amusante.

Malgré ces quelques faiblesses, le téléfilm est une réussite, parvenant à bien équilibrer l’intrigue principale et la recherche du remède aux métamorphoses. Par ailleurs, Bill Bixby est toujours aussi convainquant dans son rôle de scientifique, même s’il se montre désormais moins torturé que dans le pilote. Sa « malédiction » l’amène désormais à faire preuve de davantage de maîtrise dans son attitude. Autre point fort du téléfilm : le soin accordé aux séquences de métamorphoses. Elles s’avèrent ici souvent détaillées. Bill Bixby apparaît à plusieurs reprises à demi transformé, ce qui est une joie pour les fans !

Après les deux téléfilms – et pour répondre à la réaction favorable des téléspectateurs – une série régulière est annoncée, sous le simple titre  de The Incredible Hulk et sera diffusé à partir du 10 mars 1978 sur CBS.

  • Ce second pilote a été réalisé par Alan J. Levi, proche collaborateur de Kenneth Johnson sur « L’Homme qui valait trois milliards » et « Super Jaimie ».
  • Le générique présente une version longue en comparaison à celle qui sera utilisée dans la série télévisée.
  • L’actrice Laurie Prange jouera quelques années plus tard, sous la direction de Kenneth Johnson, dans l’épisode d’ouverture de la quatrième saison intitulé « Prométhée ».
  • Pour ce second pilote, Hulk (à l’image du comic book) dévoile un nouveau pouvoir en faisant des bonds de plusieurs mètres.
  • En fuite, David Banner prend le pseudonyme de David Benton. Par la suite, durant la série, il conservera toujours son prénom en adoptant un nom de famille commençant toujours par la lettre B. 
  • Gerald McRaney (Dennis Kayle) jouera à quatre reprises dans « L’Incroyable Hulk ». Après « Death in the family », on le retrouvera dans « Ricky », « Le Disciple », « L’assassin préfère les blondes ». L’acteur est bien connu du petit écran, ayant plus d’une centaine de téléfilms et séries à son actif dont « Simon & Simon » ou plus récemment « Jericho ».
  • William Daniels (Dr John Bonifiant dans l’épisode) sera par la suite la célèbre voix de K.I.T.T. dans la série télévisée K2000. 

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