Encore un commentaire intéressant après celui de Cyd Child sur Le retour des cybernautes. On commence par évoquer le générique, conçu par Brian Clemens comme presque tous y compris celui des New Avengers (ndlr : lequel ? ce n’est pas précisé). Il fut sûrement réalisé par James Hill et il présente déjà ce qu’on va voir dans la série : la touche romantique, l’épée dans le parapluie, le karaté…Une idée générale de la série est présente dans le générique. Le village d’Aldbury est pratiquement resté tel quel et la première séquence devait montrer une scène terrible vécue le plus ordinairement possible. John Ronane, Hubert, est évoqué car ‘he's still with us’ (‘il n’est pas décédé’) et Holland ajoute qu’il tourne toujours (ndlr : deux productions pour 2012). Clemens parle ensuite d’Eric Flynn et de sa ressemblance avec son père, Errol, en particulier avec la moustache. Une personne était chargée de trouver des lieux en extérieurs, pas trop loin des studios d’Elstree. C’est Holland qui rappelle que le village avait aussi servi au tournage de La chasse au trésor. La vue d’un pub typiquement britannique était une bonne chose pour l’audience américaine mais Clemens ne se rappelle pas si les scènes dans le pub ont été tournées en studio ou dans le pub. Les tournages en studio étaient préférés à cause des problèmes d’éclairage. Le tournage dans le village s’est effectué pendant les jours de la semaine mais il n’y avait presque personne après les départs au travail matinaux et c’était assez facile de tourner car les gens étaient très coopératifs. Holland demande s’il y avait une compétition avec les autres séries tournées en même temps à Elstree et Le Saint est évoqué. Brian Clemens raconte alors une anecdote incroyable. Mrs Peel devait ouvrir le couvercle d’un cercueil pour découvrir qu’il était vide (ndlr : quel épisode ?). C’était pendant la pause-déjeuner et Roger Moore se glissa dans le cercueil. D’après Clemens, la séquence tournée doit être quelque part ! Clemens précise que le cuir a été abandonné parce qu’il craquait. Et puis le tuba fleuri de l’appartement de Steed et on se demande pourquoi Clemens déclare : ‘We use it at the end, don’t we ?’ Il a dû confondre avec un autre épisode ! En tout, Robert Asher a fait une excellente interprétation de son script. Holland évoque ensuite la suppression des deux lignes en sous-titres et des teasers ‘Mrs Peel, we’re needed’ et soumet la rumeur persistante: les Américains ont demandé la suppression pour pouvoir mettre plus de publicités. Clemens ne peut éclairer son interlocuteur et émet l’hypothèse qu’au contraire les Américains avaient demandé une sorte d’introduction aux épisodes ! Holland parle des deux ‘blocs’ de la saison 5 mais pour Clemens, ces suppressions sont peut-être une envie de passer à autre chose. En tout cas, la Lotus Elan était inconnue aux USA à l’époque et chacun de ses passages équivalait à un spot publicitaire de plusieurs milliers de dollars. D’ailleurs, les Américains la voulaient pour les New Avengers mais les véhicules Leyland furent préférés pour la possibilité de pouvoir y placer des caméras. Brian Clemens est très fier que la série fut diffusée en prime-time aux USA. Il y a un sens de travail en équipe dans la série ; Albert Fennell laissait l’aspect créatif à Brian Clemens. Fennell s’occupait du budget, du montage et de la musique. Clemens ne sait pas ‘lire’ la musique mais la musique d’accompagnement de Laurie Johnson est coupée à la seconde ou à la demi-seconde près alors qu’il y a beaucoup trop de musique dans les séries d’aujourd’hui. Clemens évoque les scénaristes avec lesquels il a eu des ‘problèmes ; Roger Marshall et l’épisode Une petite gare désaffectée signé Brian Sheriff où Marshall critiqua la tournure ridicule que prenait la série ; il quitta la série mais il écrivit de très bonnes histoires dans la période n&b. Richard Harris est aussi nommé et Clemens se dédouane disant qu’il n’est pas ‘a credit thief’ et qu’il a dû réécrire bon nombre d’histoires sans que son nom apparaisse. Il cite en particulier Je vous tuerai à midi tourné chez lui où il dut reprendre le scénario de Terry Nation complètement car il n’avait pas l’esprit Avengers. Nation fut surpris mais Clemens dit que Terry Nation était assez fainéant et il disait même qu’il voulait être producteur pour ne plus travailler ! (ndlr : deux épisodes de deux séries différentes, dont Le Baron, avaient la même histoire). La nomination aux Emmy est ensuite mentionnée et Clemens révèle qu’il a failli travailler sur Mission Impossible. Quinn Martin, que Clemens respecte et admire (il cite Les rues de San Francisco), proposa de faire un remake des Avengers sous le titre Escapade. Clemens appréciait Quinn Martin car il lui rappelait Lew Grade (ndlr : producteur de nombreuses séries britanniques dont L’homme à la valise) mais les personnages n’étaient pas assez Avengers mais il se souvient d’avoir dansé avec Morgan Fairchild. (Ndlr : j’ai mis un extrait pour vous faire une opinion). La production n’a pas subi de censure des Américains sur The Avengers car Clemens et autres dirigeants étaient leur propre censeur. Le tournage pouvait dépasser le temps imparti comme pour L’héritage diabolique (trois semaines) mais cela s’équilibrait car deux équipes principales travaillaient ensuite pendant deux semaines. Hilary Dwyer, la "véritable" employée du téléphone (absente au générique), est muette à cause de l'instrument de torture, et elle fut désespérée de ne pas avoir une ligne de dialogue. Clemens la consola en lui disant qu’on penserait à elle pour un autre épisode. Vers la fin de l’épisode, le départ de Diana Rigg est évoqué et Clemens précise que la série a fait d’elle une vedette même si elle ne le reconnaît pas. Clemens était présent lors du tournage de la scène de supplice et il précise que la référence aux membres de l’équipe, comme lors du coup de téléphone de Mrs Peel à Steed, fut déjà utilisée sans en préciser l’épisode (ndlr : Mort en magasin). La pièce de théâtre est longuement analysée en fin de commentaire avec la participation de Simon Oates. C’était une bonne pièce mais difficilement adaptable pour la série ; d’ailleurs, Clemens cite l’exemple de l’échelle qui descend au lieu de monter et Oates de conclure après la pièce : ‘Revenez demain, on essaiera de faire mieux !’. En conclusion, les possibles Avengers girls sont évoquées-Gabrielle Drake entre autres- et Clemens précise que les gens restaient devant l’écran malgré la publicité pour voir le tag qui avait un lien avec l’épisode proposé. |
Si les commentaires de Peter Wyngarde étaient plutôt quelconques, ceux de Cyd Child sont particulièrement intéressants et évoquent de nombreux points, souvent connus, mais parfois inédits et surprenants. Tellement de choses que je ne les ai pas toutes notées. Je me suis concentré sur les passages qui m’intéressaient. A compléter par un autre amateur ! Cyd Child révèle qu’elle se destinait à la photographie mais, indirectement, un concours de circonstances l’orienta vers la série. Un de ses professeurs était payé pour faire du judo ce qui l’intrigua vu que ce sport était sa passion. Elle contacta un des cascadeurs et envoya son C.V. et oublia tout ça très vite mais Ray Austin lui téléphona car la doublure de Diana Rigg, un homme, s’était blessé. Elle fit plus ou moins l’affaire et Ray Austin l’instruisit semaine après semaine. La ressemblance avec l’actrice était parfois trompeuse lorsqu’elles portaient le même accoutrement et même un chien la regarda avec horreur se rendant compte que ce n’était pas Diana Rigg. Cyd Child réaffirme qu’elle est venue avec la saison couleur (Jaz Wiseman aurait dû le savoir) et Diana Rigg allait être doublée par une femme alors qu’elle l’était par un homme durant la saison n&b, ce qui jurait parfois à l’écran. Au début, elle faisait autre chose entre deux passages pour la série puis elle signa un contrat et elle travailla que sur The Avengers. Elle habitait un petit village et elle se levait à cinq heures et demie pour commencer à sept heures trente. La fin de la journée était fixée vers six heures un quart. Bons baisers de Vénus fut son premier épisode et elle participa, plus ou moins, à tous les épisodes couleur avec Mrs Peel. Cyd Child avait sa propre garde-robe, une copie en fait de celle de Diana Rigg. On apprend que Diana a des jambes plus longues mais que Cyd a une taille plus grande ! Le cuir est évoqué : c’est une matière très difficile à utiliser pour les scènes en mouvements et l’épisode Meurtres à épisodes, le seul à utiliser des vêtements en cuir, est évoqué. Cyd Child fut suivie lors de la fameuse scène de combat près du pont par une couturière avec fil et aiguille. Les membres de l’équipe pouvaient acheter les vêtements après le tournage mais ceux de Cyd Child étaient de toute façon dans un piteux état. Elle raconte l’anecdote du membre de l’équipe qui lui demanda un autographe mais à la signature ‘Cyd Child’, il crut qu’elle se moquait de lui avant de venir s’excuser dix minutes après l’entrée de Diana Rigg sur le plateau. La séquence du Village de la mort est également analysée. Celle où le réalisateur, Robert Asher, a volontairement interrompu le tournage de la scène de torture alors que Cyd Child, dans l’eau sale, avait encore la possibilité de retenir sa respiration plus longtemps. Asher n’aimait pas cette scène qui le mettait mal à l’aise ! Elle a beaucoup aimé le tournage d’Epic sur lequel elle prit part à de nombreuses scènes. Plusieurs autres points connus sont évoqués : le passage du Mort Vivant qui a un peu inquiété les producteurs car on voyait nettement le visage de Cyd mais aucune lettre de protestation de téléspectateurs ne fut reçue. Egalement la scène de Remontons le temps où le réalisateur ne la trouvait jamais assez proche de la moto jusqu’à la répétition où la cascadeuse fut heurtée par la machine. On ne lui a jamais redemandé de tourner une telle scène par la suite. Elle a adoré le tournage de La chasse au trésor avec la seconde équipe par un magnifique été. Un tournage principalement en voiture dans la campagne. Au sujet de Patrick Macnee : il était adorable, aimable et très professionnel. C’est la figure paternaliste de la série. Au sujet de Diana Rigg : j’aimais beaucoup travaillé avec elle, une personne privée, très professionnelle. Je m’entendais très bien avec elle. Au sujet de la série : elle avait vu quelques épisodes avant d’être engagée mais elle était très occupée avec le judo. Elle était deuxième dan. Au sujet de Brian Clemens : il était constamment là, apportant beaucoup d’idées et c’était le principal contact avec l’équipe ‘dirigeante’. Au sujet de Peter Cushing : un bon vilain mais aussi un homme adorable et si gentil. C’était sa première expérience à la télévision mais elle était consciente de la popularité de la série, surtout pendant les tournages en extérieurs. Il fallait presque se cacher pour ne pas être suivi par des gens intéressés par la série. Jaz Wiseman apprend à Cyd qu’il existe des sites bien faits pour connaître la location exacte de ces tournages en extérieur. Pour l’épisode Le retour des cybernautes, Cyd Child évoque la scène où le cybernaute fait incursion dans l’appartement de Steed (il est interprété par un cascadeur Terry Richards) et la séquence finale avec sa chaussure abimée (plus de détails dans les informations complémentaires). Elle raconte une anecdote lorsqu’elle s’est perdue dans Londres, vêtue en Mrs Peel (elle se souvient à la fin de l’épisode que c’était la tenue qu’elle portait). Elle ne connaissait pas la capitale et en route pour les studios d’Elstree, elle s’est égarée et le policier lui fit signe de circuler sans dire un mot. Une scène de combat pouvait prendre quatre jours de tournage pour trente secondes à l’écran car cela nécessitait beaucoup de préparation. Les doublures servaient le plus souvent à couvrir les assurances. D’ailleurs, les scénaristes prenaient en compte la participation des doublures dans leur histoire. Cyd Child eut quelques bleus mais pas de blessures sérieuses à part une cicatrice lors du tournage des New Avengers et une blessure au dos où Diana Rigg dut faire la scène elle-même. Etonnamment, ni Cyd Child, ni Jaz Wiseman ne réussisse à mettre un nom sur l’épisode en question : Interférences. Les cascadeurs étaient des êtres humains et ils essayaient de se protéger du mieux qu’ils pouvaient. Ray Austin faisait la chorégraphie et les scènes de combat étaient tournées, puis les inserts en gros plans avec les stars étaient ajoutés par la suite. Beaucoup de travail de doublages était également effectué pour des scènes anodines, tournées par la seconde équipe alors que la première était passée à l’épisode suivant, ce qui permettait de gagner du temps. Le tournage se faisait en moyenne sur dix jours mais il pouvait arriver de travailler un week-end. Diana Rigg était parfois présente sur le plateau pour participer au début et à la fin des scènes. Evidement, avec la remasterisation des nouveaux DVD, il est assez facile de repérer les doublures. Au fur et à mesure que l’épisode passe, Cyd Child reconnaît les passages où les deux acteurs vedettes sont doublés. Evidement, à l’époque, cela ne se remarquait pratiquement pas car l’écran était petit et les diffusions en Grande-Bretagne étaient en noir et blanc, même pour cette cinquième saison. Jaz Wiseman pose parfois des questions un peu stupides, comme si elle avait dû voir le premier épisode des Cybernautes pour participer au second ! Sinon, le coté vestimentaire est évoqué car les vêtements de Patrick Macnee (conçus par Pierre Cardin) et ceux de Diana Rigg ne sont pas démodés plus de quarante après le tournage. Cyd Child cite dans un passage intéressant l’influence du marché américain car aucune image ne devait montrer une arme pointée vers un visage ou un nombril dénudé ! Lors du générique final, Cyd Child révèle que son nom ne figure pas car on ne devait surtout pas éventer que Diana Rigg avait une doublure. Seul le nom de Ray Austin est cité en tant que coordinateur des cascades. Après les Avengers, Cyd Child a travaillé sur les séries New Avengers, Cosmos 1999 et le James Bond, Rien que pour vos yeux entre autres.
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COMMENTAIRE AUDIO DU VENGEUR VOLANT DE RICHARD HARRIS, SCÉNARISTE AVEC LA PARTICIPATION DE JAZ WISEMAN par Denis Chauvet Richard Harris (1934) est venu commenter sa participation à la série. Son entretien avec Jaz Wiseman contient des moments intéressants, même si on se rend compte rapidement que Harris n’a pas grand-chose à dire. Harris rappelle qu’il avait déjà écrit deux épisodes de la première saison, Square Root of Evil et Hunt the Man Down et c’est John Bryce qui l’avait engagé. Il avait écrit une pièce qui était devenue ‘The play of the month’ et on est venu lui demander d’écrire un épisode, un engagement d’un mois qui lui a fait prendre conscience qu’il était dorénavant un scénariste professionnel. Il rappelle également qu’il avait participé à Police Surgeon, l’ancêtre des Avengers. L’épisode The Winged Avenger est un hommage à la bande dessinée. Harris ne se souvient pas du tout pourquoi le metteur en scène de l’épisode a changé. Il est allé seulement deux ou trois fois sur le plateau mais il ne savait rien de ce qui se passait dans les coulisses. En fait, comme il le dit plusieurs fois dans le commentaire, il écrivait son script et rentrait à la maison (‘I wrote it and I went home’). Le prodigieux travail de Frank Bellamy est ensuite évoqué puis, Harris ne s’explique pas l’intervalle important entre ses différentes collaborations sur la série. Peut-être parce qu’il écrivait des choses plus réalistes. Ensuite, pendant de longues minutes, Richard Harris évoque L’homme à la valise, une série qu’il a créée avec son ami, Dennis Spooner, et c’était un plaisir de travailler avec lui, même parfois sur des choses sans intérêt. On sent immédiatement que le scénariste est beaucoup plus prolixe sur Man in a Suitcase (titre VO). Pour ceux qui s’intéressent aussi à cette série, on y apprend des choses intéressantes. Le héros, McGill, fut appelé ainsi en référence à un joueur de football du club londonien d’Arsenal et le format de la série a été écrit rapidement sur un bout de papier. Lew Grade d’ITC aimait le concept et, à l’époque, cela suffisait pour se lancer. La série fut diffusée dans le monde entier mais Spooner et Harris n’ont pas touché un ‘penny’ sur les droits jusqu’au moment où on lui a demandé l’accord pour les droits vidéos. Wiseman fait revenir Harris sur The Avengers avec un peu de difficulté. Harris souligne la bonne entente qui régnait entre Patrick Macnee et Diana Rigg. Il n’a pas reçu de directive sur les deux personnages et il n’y avait pas de ‘bible’ à respecter. Il est intéressant de constater qu’Harris insiste sur le fait que l’influence de Brian Clemens sur la série était omniprésente (il ne dira pas ‘étouffante’ mais on le devine dans ses propos). ‘He pointed the way. Everything must be done his way’. D’ailleurs, il aborde le schéma connu des épisodes de la saison 5 avec une série de meurtres. Assez facile à écrire vu que le moule était là. Néanmoins, le script de Harris était un peu relâché à ce sujet et Clemens l’a repris. Harris avoue ensuite qu’il n’a pas revu l’épisode depuis les années 60. Il n’avait rien à dire à Wintle, seulement bonjour. Il n’était pas impliqué avec les gens. Il écrivait son script et rentrait à la maison. Wiseman a donc un peu de difficulté à faire dire quelque chose d’intéressant à son invité. The Avengers était une série spéciale qui avait un style particulier et c’était plutôt difficile d’écrire pour elle. En fait, c’était la vision de la série, pas la sienne, qui était retenue. Ce n’est pas comme une pièce de théâtre et Harris considère qu’il n’était seulement qu’un scénariste loué. En évaluant le succès de la série, il regrette de ne pas avoir écrit davantage pour The Avengers mais il dit qu’il était très occupé à l’époque. Il a rencontré Patrick Macnee trois ou quatre fois ; c’était un vrai gentleman. Il n’a jamais sociabilisé avec lui. Rien avec Diana Rigg, ‘Just hello !’. Harris révèle que le personnage Dumayn fut nommé ainsi car c’était le nom de son voisin. A l’époque, il devait écrire avec en tête les trois coupes commerciales mais maintenant, cela va jusqu’à sept et c’est un vrai problème. La série s’est perdue (‘It lost its way’) avec The New Avengers d’après Harris, parce qu’il y a trop de scènes en extérieur car, pour lui, la série est avant tout une série d’intérieur. C’est pour cela qu’il considère la ‘fin de la série’ comme un pastiche. Harris est ensuite surpris des doublures des acteurs particulièrement visibles (une scène de nuit lorsque Mrs Peel sort de sa voiture). Wiseman souligne qu’à l’époque, les épisodes n’étaient pas examinés comme maintenant et que la restauration de l’image permet aussi de repérer plus facilement les ‘défauts’. Harris souligne que l’idée des dessins à la fin de l’épisode était la sienne et que Clemens n’a pas soulevé d’objection. Il n’y eut aucun commentaire des producteurs de Batman et les dessins valent maintenant une fortune. Harris a reçu un chapeau melon et un vieux pardessus de Steed qu’il a donnés à Uncle George ! Pour terminer, il n’a aucun souvenir d’avoir écrit le tag mais Wiseman rappelle que Brian Clemens avait l’habitude d’en écrire beaucoup. |
COMMENTAIRE AUDIO DE CAMÉRA MEURTRE
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TOP 3 Steed3003 1) Caméra meurtre : S'il n'en restait qu'un ! Un monument de délire et d'audace maîtrisé de bout en bout. Une des mises en abyme les plus épatantes et distrayantes jamais réalisées. Le top du top de la série, l'épisode ultime qui rend accro. 2) La chasse au trésor : Un road movie déjanté où l'on ne s'ennuie pas une seconde. Le savoir-faire de la série brille de mille feux dans ce ballet d'automobiles réglé comme une montre suisse. Parfait mélange d'humour et d'action, avec une saveur british inimitable. Enfin, le thème musical reste longtemps dans la tête. 3) Le vengeur volant : Qui a dit que les comic books étaient incompatibles avec une série aussi anglaise que Chapeau Melon ? Certainement pas les auteurs de la série qui, une fois de plus, font preuve d'une créativité folle dans cet épisode magistral. 'Eee-urp'. Denis Chauvet 1) Bons baisers de Vénus : Un des grands moments de la série ; l'humour, l'excentricité et le bizarre sont présents. Cet épisode, première aventure couleur Emma Peel en ordre de diffusion, est une excellente transition car sa qualité ne détonne pas avec la saison référence n&b, ce qui ne sera malheureusement pas le cas de certaines aventures. 2) Le tigre caché : Cet épisode symbolise admirablement l'esprit de la série qui lui a permis de perdurer de génération en génération. L'humour, les clins d'œil et l'excentricité donnent une particularité inégalée aux Avengers et cet épisode résume au mieux toute la richesse de ce programme. 3) Rien ne va plus dans la nursery : Tout ce qui fait la notoriété de la série se retrouve dans cet épisode : une histoire loufoque, un humour 100% British, un excentrique attachant et des acteurs de qualité. La nounou à la mitraillette, l’agent Dobson, le pouce dans la bouche, et Steed, à quatre pattes qui feint de retomber en enfance en imitant le chien, sont de grands moments ! Estuaire44 1) Caméra meurtre : Superbe hommage rendu au génie épique du grand Hollywood. On aura rarement évoqué avec autant d’éloquence le mystère du Septième Art, incarné dans toute sa démesure en Z.Z. von Schnerk, fastueux esprit diabolique. L’épisode joue aussi à merveille d’une mise en perspective de la réalité et d’une dimension documentaire concernant la série elle-même. Un moment unique, totalement hors normes. 2) Le vengeur volant : Fusion débordante de créativité et de talent entre le Monde des Avengers et celui ces Comics de super héros, en particulier le sombre Batman. L’épisode joint une habile intrigue à un langage visuel particulièrement imaginatif. Le combat final reste un moment particulièrement renversant ! 3) Le retour des Cybernautes: L’épisode a la grande idée d’enrichir le concept des Cybernautes en l’interpénétrant à l’humain, aidé par une grande Diana Rigg Peter Cushing excelle dans le rôle d’un anti Steed machiavélique et dévoré par la soif de vengeance. Les autres seconds rôles s’avèrent fort bien croqués. FLOP 3 Steed3003 1) Un petit déjeuner trop lourd : Un bien désagréable retour en arrière pour cet épisode d'un ennui total, bien éloigné de la magie des Avengers. Un remake d'un épisode déjà pas terrible donne au final un épisode encore plus mauvais qui fait tache dans une saison à la qualité par ailleurs inouïe. 2) La dynamo vivante : De la SF considérablement trop sérieuse comparée à la légèreté ambiante de la série. Heureusement, quelques notes d'humour et une réalisation soignée sauvent l'épisode du marasme. 3) Mission très improbable : L'épisode qui prouve que la série n'est jamais aussi inefficace que lorsqu'elle essaie de rivaliser sur le terrain de ses consœurs américaines. Ce déploiement d'effets spéciaux, au demeurant impressionnants, se réalise au détriment de ce que l'on aime vraiment dans la série : son atmosphère unique et son esprit barré. Un mauvais blockbuster avant l'heure. Denis Chauvet 1) L'homme transparent :La supercherie ne prend pas dans le plus mauvais épisode Emma Peel. L'exception de la cinquantaine… Le scénario de Philip Levene ne permet pas de faire illusion, contrairement à ses autres contributions remarquables à la série, et démontre que l'inexplicable peut engendrer la bêtise ! 2) L'oiseau qui en savait trop : Cet épisode n'est pas un sommet de la saison cinq et on ne s'extasie pas à chaque diffusion, mais certains passages sont agréables. L'histoire de ce perroquet introuvable, capable de réciter sa leçon au tintement d'un triangle, est assez simplette. Les épisodes où le rôle vedette est tenu par une bestiole ne m'ont jamais passionné ! 3) Meurtres distingués : Les mimiques extravagantes d’Olga tapent vite sur les nerfs et rappellent l’insupportable Brodny. L’accent russe exagéré de nombreux protagonistes lasse, surtout à la rediffusion. L’épisode est néanmoins correct grâce à une seconde partie bien meilleure. Estuaire44 1) Interférences: L’étiage des années Emma Peel. Les auteurs n’utilisent l’exceptionnelle présence de Lee que pour ressasser son Frankenstein, de manière indigente et exogène à l’esprit Avengers. L’épisode pose une question (cela sert-il à quelque chose de refaire en moins bien ?) et y répond clairement par la négative. 2) le dernier des sept: Les auteurs ont lesté la saison 5 de nombreuses reprises de différentes natures, dont des remakes transparents. Une pratique rarement justifiée par un gain de qualité, mais le Dernier des Sept se singularise par son accumulation de choix malencontreux, dénaturant l’excellent Balles costumées. Un rare gâchis. 3) L'oiseau qui en savait trop : Le récit relève trop de l’espionnage classique, le seul élément supposé étrange le rattachant au Monde des Avengers s’avère plus ridicule qu’autre chose. L’antagoniste du jour reste certainement l’un des plus fades de l’ensemble de la saison. On regrette aussi le manque de scènes saillantes entre nos héros.
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