Vos 10 séquences cultes Voici le classement des 10 séquences cultes préférées des lecteurs du Monde des Avengers: 10) Le Marginal (1983) : Course-poursuite dans les rues de Paris 9) Flic ou voyou (1979) : Pour chasser le diable ! 8) Le Magnifique (1973) : Je crois qu'elle est tombée dans la piscine 7) Le Casse (1971) : Suivez le bus ! 6) Un singe en hiver (1962) - Nous on ne paie plus, on méprise 5) Le Professionnel (1981) : Course poursuite 4) Le Marginal (1983) : Alors George, mon steak ? 3) Flic ou voyou (1979) : L'usage de l'avertisseur est interdit en ville >2) Joyeuses Pâques (1984) : Bonjour, bonjour 1) Le Casse (1971) : Course poursuite dans les rues d'Athènes >Séquences cultes réalisées par Steed3003 |
Peur sur la ville (1975) Résumé : Une jeune femme reçoit un coup de téléphone en pleine nuit, c'est un détraqué qui n'arrête pas de la harceler. Il lui dit qu'il va venir la voir, terrorisée, elle prévient le gardien de l'immeuble puis la police de quartier. Mais alors qu'un inconnu sonne chez elle, elle fait une crise cardiaque et tombe par la fenêtre du 17e étage. Nora Elmer est la première victime d'un nouveau tueur qui jette la peur sur la ville : Minos. L'affaire est confiée au commissaire Letellier et son bras droit l'inspecteur Moissac. Mais Letellier n'est pas intéressé par Minos, il veut Marcucci un dangereux braqueur à qui il doit d'avoir été éjecté de la brigade anti-gang. Mais le commissaire divisionnaire Sabin charge Letellier de l'affaire. Mais lors d'une visite à un témoin, Letellier laisse échapper Minos pour Marcucci qu'il fini par avoir. Dès lors un duel entre Minos et Letellier commence. Par deux fois, Minos échappe à Letellier et Minos fini par prendre en otage une actrice de films X, Letellier fait alors une intervention radicale et élimine Minos. Critique : Peur Sur la Ville au même titre que Le Casse, rentre pour moi dans le top 5 des meilleurs Belmondo réalisés. C'est Henri Verneuil à nouveau (et qui d'ailleurs avait déjà réalisé Le Casse) qui fait équipe en tant que réalisateur avec Belmondo qui est en pleine maturité dans son art. Il sera aidé pour l'adaptation et les dialogues, par Francis Veber. Que dire de Peur sur la Ville ? Qu'on touche ici un autre monument du film français. Peur Sur la Ville est comme beaucoup trop de films rares qui entrent dans cette catégorie : il possède une ambiance particulière que l'on ne retrouve dans aucun autre film et c'est ce qui fait qu'il se démarque des autres long-métrages, ainsi que des autres films de Belmondo. Et cela commence dès le départ au générique, lorsque l'angoissante musique se met en marche et que nous voyons des vues de Paris la nuit. Le décor est planté ce film sera un film noir. Puis vient la scène avec la magnifique Léa Massari (L'Impossible Objet, Le Souffle au Cœur, Le Silencieux) qui interprète Nora Elmer la première victime de Minos. J'ai toujours trouvé cette actrice magnifique, fabuleusement belle et c'est un vrai plaisir de la voir à l'écran même si ça ne dure que quelques minutes. C'est Charles Denner qui refait duo avec Belmondo, je ne dirai pas grand-chose sur sa prestation : j'ai déjà dit tout le bien que je pensais de cet acteur pour le film L'Héritier, mon opinion n'a pas changée ! Il a toujours ce charisme et cette présence à l'écran, que Belmondo n'arrive pas à écraser : le duo fonctionne à merveille comme dans leur film précédent ensemble, ça marche à l'écran, c'est juste magique. Vient ensuite Jean Martin (Mon Nom est Personne, Cran d'Arrêt, L'Aile ou la Cuisse) qui campe le supérieur de Belmondo, j'aime énormément cet acteur qui est tout simplement fabuleux, il faut le voir dans Mon Nom est Personne et dans l'épisode de la première série de Commissaire Moulin des années 70, qui est intitulé « Intox » c'était un autre grand acteur français. Il n'y a rien à redire sur sa prestation ici, c'est pro, c'est fabuleux. C'est à Adalberto Maria Merli (Le Professeur, Le Gang, Cent Jours à Palerme) de camper le salaud de service : Minos. L'acteur Italien est tout simplement impressionnant, et il m'est encore difficile personnellement à l'heure actuelle de le détacher de son rôle de pourri dans ce film ! Il suffit de voir la scène dans le vestiaire sous-terrain de l'hôpital lorsqu'il tue sa collègue infirmière Hélène Grammont, tandis que la porte du vestiaire fait un va et vient. Le changement physique juste avant et pendant la scène du crime dans le miroir est simplement à couper le souffle. Il fout les chocottes et pas qu'un peu ! C'est la très jolie Catherine Morin (Médecins de Nuit, Commissaire Moulin, Le Sexe Faible) qui joue Hélène, pas grand-chose à dire, son rôle étant très court. Viennent ensuite Giovanni Cianfriglia dans le rôle de Marcucci, Jacques Rispal, Roger Riffard, Rosy Varte, etc. pour les autres seconds rôles, nous avons même Jean-François Balmer dans l'un de ses premiers rôles et qui interprète Julien Dallas. Et si vous regardez bien lors de la scène avec le psychologue qui s'exprime à la radio sur le cas de Minos, vous apercevrez même à côté du présentateur : Pierre Douglas. Mais cela n'est pas le plus important, Verneuil réussit avec Peur sur la Ville de faire un film à l'action musclée mais aussi d'une noirceur et avec une ambiance pesante du début à la fin de son film qui le rendent tout simplement extraordinaire. Dès le début où l'on voit l'invité dans l'œil de chat et qui s'est trompé de porte et qui sans le vouloir a effrayé Nora Elmer, ça rappelle les meilleurs films de frissons. Il suffit de voir par exemple lorsque Letellier poursuit Minos la première fois juste après que ce dernier ai tué Germaine Doizon, la course à travers les toits parisiens, se termine aux Galerie Lafayettes. Et là, Letellier arrive dans un entrepôt rempli de mannequins de cire : il faut bien observer les mannequins, et pendant ce temps la musique pesante se met en marche. La scène est tout simplement géniale tant elle est oppressante ! Tout comme la trouvaille de visualiser l'œil de verre de Minos, non pas par un cache noir, mais par un dessin d'œil à l'écran : ça renforce cette atmosphère très étrange. Veber n'est pas en reste avec ses dialogues, ainsi il faut voir les duels verbaux entre Letellier et Sabin, lorsque par exemple ce dernier dit à Letellier : que Minos l'a « cafté » et qu'il l'a foutu dans la merde. C'est juste jubilatoire, on en redemande. Bien évidemment, les fans de cascades de Belmondo seront comblés, les deux temps forts étant : la scène sur le toit du métro qui est simplement la plus impressionnante des cascades faites par Belmondo, et bien sûr le final avec la descente avec la corde de l'hélicoptère. Néanmoins, la scène de poursuite sur les toits est elle aussi tout à fait spectaculaire, surtout celle où Belmondo glisse plusieurs fois sur le petit toit en aluminium et où il récupère l'œil de verre de Minos. Dans les critiques on pourrait juste dire que Belmondo joue un flic un peu trop nonchalant qui ne colle pas trop à la réalité et à son grade, et que justement lorsqu'il se remémore la scène de l'attaque de la banque par Marcucci, celle-ci aurait pu être mieux réalisée car elle ne fait pas trop réaliste. Mais ce n'est vraiment rien de bien méchant. La musique d'Ennio Morricone est à l'image du film : elle vous donnera des frissons. Avec Peur sur la Ville on prend son pied, on ne voit pas du tout passer ses 2H, et le film tient vraiment toutes ses promesses. De plus, pour les parisiens, ce sont plein de lieux connus et qui finalement aujourd'hui n'ont pas trop changés. C'est du Verneuil, de l'excellent Verneuil. Le public ne s'y d'ailleurs pas trompé, et le film sera le deuxième plus vu de l'année 1975 avec ses plus de 3.9 millions d'entrées. Il fera également 1.1 millions d'entrées en Allemagne et plus de 900 milles entrées en Espagne. Joli carton, et mérité de surcroît. Film atypique, si beaucoup de gens disent qu'il y a eu dans la carrière de Belmondo un avant et un après Stavisky, personnellement, je trouve qu'il y a eu un avant et un après Peur sur la Ville ! Anecdotes :
Séquences cultes : Frapper un policier avec un couteau, est-ce que c'est sérieux ça ? Ne vous en faites pas, vous serez remboursés ! A tout instant, il se passe quelque chose aux Galeries Lafayette Le schizo machin à tendance paranoide Métro Assaut final |
Itinéraire d'un enfant gâté (1988) Résumé : Un petit garçon prénommé Sam et abandonné par sa mère, est élevé dans un cirque. Mais un jour, lors d'une représentation, il fait une chute qui stoppe net sa carrière. Il doit alors se reconvertir, et devient chef d'entreprise en créant une société de nettoyage : Victoria Propreté. Mais, Sam Lion étant un vrai bourreau de travail, au fil des années sa santé est rongée, et son médecin lui conseille de partir un mois complet en mer à bord de son bateau, pour lui éviter une dépression nerveuse. Il quitte alors tout pour faire la traversée de l'océan, mais en plein milieu de sa traversée, il se fait passer pour mort, auprès de ses enfants et sa famille et commence alors à vivre sous sa nouvelle identité. Mais alors qu'il séjourne dans un hôtel en Afrique, il tombe sur Albert Duvivier, un ex-employé de la société de Sam Lion et qui le reconnaît immédiatement. Sam Lion et Albert Duvivier reviennent en France, et Sam commence à former Albert pour qu'il entre dans sa société qui val mal, et qu'il la redresse. La fille de Sam demande alors Albert en mariage et découvre que son père est vivant. Elle épouse Albert, et Sam quelques temps après est en larmes devant sa petite fille qui vient de naître. Il est en Afrique pour la sauvegarde des lions. Critique : Film très émouvant si tant il en est (il suffit de voir l'image du petit garçon abandonné au début du film, l'attitude qu'il a rend l'image saisissante !), mais également assez longuet. Réalisé par Claude Lelouch (Le Voyou, Un Homme et une Femme, Les Misérables), on a l'impression en fait d'assister à un long reportage sur la vie d'un homme plutôt qu'à un film, et ça traîne parfois un peu en longueur. Jean-Paul Belmondo nous revient ici vieilli et ayant pris de la bouteille. Pas de cascade, pas de baston, pas le rôle d'un flic ni d'un voyou : non, un enfant de la balle, qui fut abandonné par sa mère lorsqu'il était petit, et qui fut adopté par des gens du cirque. Cette fois-ci il ne surjoue pas, c'est tout dans la justesse et l'émotion, et Bébel montre encore qu'il est un acteur terrible et il est vraiment par moment très très émouvant. À ses côtés nous trouvons Richard Anconina (La Vérité si je Mens, Six-Pack, Camping 2) qui je crois faisait également son premier film avec Belmondo, et qui nous livre une prestation assez bonne, bien que ce ne soit pas un de ses rôles habituels. Vient ensuite les copains de Belmondo : Michel Beaune en notaire véreux, et Pierre Vernier en Abbé qui est tout simplement exceptionnel, il faut le voir pendant l'oraison funèbre, il est vraiment très impressionnant. Jean-Philippe Chatrier en fils de Sam, Daniel Gélin dans le rôle du père d'Albert, et Philippe Lorin en médecin de Sam. Pour les rôles féminins, nous avons Marie-Sophie L. (La Belle Histoire, XY, Reines d'un Jour) dans le rôle de Victoria, la fille de Belmondo, qui à l'époque était la compagne de Lelouch, et qui livre ici une excellente prestation. Toute en émotion, elle est vraiment très émouvante surtout lors de la scène où elle va au bar-hôtel du père d'Albert, et qu'elle regarde son père de l'extérieur. Vient ensuite Béatrice Agenin qui fait la mère de Victoria, Lio qui fait la première femme de Sam et qui est tout simplement magnifique. Il y a des très bons moments dans ce film, mais il y en a aussi des moins bons ! Tout d'abord, le début est un peu confus, car on voit le passé de Sam, mêlé avec les images d'aujourd'hui et on a un peu de mal à s'y retrouver, d'autant plus lorsqu’Albert rencontre Sam en Afrique, je me suis demandé si nous étions encore en flash-back, ou si nous étions revenus dans le présent. Mais après, le film reprend le cours normal de l'histoire et on finit par bien s'y retrouver. Par contre, je trouve que même si la chanson Qui me dira est agréable à écouter (j'adore Nicole Croisille ! Mention spéciale d'ailleurs pour sa reprise de la chanson Le Blues du Business Man dans le film, même si des couplets ont disparus ! Moi je suis fan !), à la mettre trop souvent, et à mettre trop de chansons pendant tout le film et qui empiètent de surcroît sur l'image, ça en devient lassant voir irritant. On a vite l'impression d'avoir un clip géant un peu barbant, ça m'a personnellement vraiment ennuyé rapidement. Néanmoins, le film a un point fort, comme je l'ai dit on a l'impression d'être dans un documentaire, et il nous livre des images extraordinaires, que ce soit pour les paysages, les animaux, ça vaut vraiment le détour et c'est réussi. Après comme je l'ai dit, je trouve personnellement que le film traîne un peu, et il fait ses 2H de temps. La musique de Francis Lai est surtout peu perceptible à cause des chansons du film, et je trouve cela vraiment dommage. Il n'y a qu'un ou deux moments où on peut l'entendre, c'est vraiment trop peu. Le film marchera pas mal, puisqu'il fera un peu plus de 3.2 millions d'entrées en France, effaçant de ce fait, le bide du film Le Solitaire et qui était sorti juste avant. Bon film donc, un tantinet longuet, je le répète, mais vous pouvez y aller vous passerez un bon moment avec Belmondo. Anecdotes :
Séquences cultes : C'est comme si je te demandais de t'arrêter de fumer Lion Tu vas apprendre à dire bonjour J'ai senti un petit étonnement |
Une chance sur deux (1998) Résumé : Alice sort de prison après une peine pour cambriolage, le directeur lui remet une cassette que lui avait laissé sa mère. Elle découvre dessus que sa mère a aimé deux hommes en même temps, et que l'un d'eux est son père. Elle se rend alors chez le premier Léo Brassac, puis chez le second Julien Vignal, puis elle les réunit, et l'un et l'autre commence à s'occuper d'elle. Pendant ce temps, dans le sud, la police surveille des hommes de la maffia russe. Lors d'une sortie en boîte de nuit, alors qu'elle est attaqué par des voyous, Alice vole un voiture à un homme dans une station essence, et se retrouve mêlée à l'histoire avec la maffia russe. Après pas mal de péripéties, ils arrivent à mettre hors d'état Sharkov et son équipe de tueurs. Et Alice, qui veut garder ses deux pères ne leur dit pas lequel des deux est son vrai père. Critique : Tout d'abord, c'est un vrai plaisir de revoir Belmondo et Delon ensemble sur le grand écran, même si ils ont pris un coup de vieux. Réalisé par Patrice Leconte (Les Bronzés 3 : Amis pour la Vie, Les Spécialistes, L'Homme du Train) il est un peu le spécialiste des duos à l'écran. Nous retrouvons donc Belmondo, qui a pris un sacré coup de vieux dans ce film, et qui je trouve, a un peu plus morflé que Delon qui, lui, a mieux vieilli. L'un et l'autre se partagent la vedette comme pour Borsalino, et on chacun leur temps de présence à l'écran bien réparti. Pour les départager, ce n'est autre que la très jolie Vanessa Paradis (Un Amour de Sorcière, Elisa, Café de Flore) disons, pour parler vulgairement, qu'elle sert la soupe à Belmondo et Delon. Dans les rôles secondaires, nous avons Michel Aumont dans le rôle du divisionnaire de police Ledoyen, acteur que j'aime beaucoup. C'est Eric Defosse qui interprète l'inspecteur Carella et qui met nos amis dans la panade en subtilisant la valise avec les 50 millions de dollars dedans aux Russes. C'est Aleksandr Yakovlev qui joue le rôle du tueur russe increvable, et Valeri Gatayev pour interpréter Anatoli Sharkov. Alors que vaut ce film ? Même si le scénario ne vole pas très très haut, que les situations sont assez convenues, que parfois c'est un peu « gros », rien que pour revoir le duo Belmondo/Delon, ce film mérite le coup d'œil. Ils se vannent à tout va, il y a des petits clins d'œil bien sympas : comme lorsque par exemple, ils vont dans la cache d'armes de Belmondo, que Delon se saisit d'une vieille mitrailleuse comme celle du film Borsalino et que l'on entend le thème du film, que les deux acteurs se regardent et que Delon demande si ils vont encore savoir s'en servir : moi j'adore, je trouve cela excellent. Il y a ensuite la scène du MacDonald, même si, comme je l'ai dit, c'est une scène convenue car on s'attend avec deux vieux que la fille les emmène au McDo, ça vaut le détour. Ou encore à la fin, lorsque pour s'échapper, Delon et Paradis partent en hélicoptère suivi par Belmondo en voiture et que Delon dit de jeter l'échelle de corde à Belmondo, Paradis demande si il va y arriver, et Delon de répondre : « mais oui, c'est son grand truc à lui, ça ! ». Non moi, je suis fan. Le film est un peu confus au départ, car on ne sait pas trop où ça veut en venir, entre Alice qui sort de prison, et l'enquête de Carella dans le sud, puis après tout s'explique. Alors évidemment, Belmondo et Delon ont vieilli, mais les deux petits vieux nous emmènent encore dans une bonne énergie et on ne s’ennuie pas. Après, il ne faut pas s'attendre au film du siècle, mais c'est un bon petit divertissement, et on ne voit pas passer les 1H50. Les extérieurs sont assez sympas, et le trio fonctionne pas mal à l'écran. Bon, bien sûr, il y a des grosses ficelles, comme celle du genre où sous leur apparence de vieillards sympathiques, Delon et Belmondo sont en fait des hommes de terrain, ex-gangster pour Delon, et ex-militaire pour Belmondo. Mais on a envie de surmonter ces petits trucs pas bien méchants, pour se laisser porter par notre trio de choc. On a le droit à de l'humour, de la baston, de la cascade avec des hélicoptères, une course poursuite en voitures, et un final... très explosif. Moi j'ai bien apprécié. La musique de Alexandre Desplat n'est vraiment pas extraordinaire, et on prête plus l'attention aux images, elle n'a rien d'inoubliable. Le film fera le score honorable d'un peu plus de 1.05 millions d'entrées en France, et un peu plus de 1.2 millions d'entrées dans le reste de l'Europe. On est loin des 4 millions d'entrées que faisaient les deux stars 20 ans auparavant, malheureusement, les temps changent et le public aussi. Pas indispensable dans la filmographie de Belmondo, mais je le répète, vous passez un petit moment bien sympa en compagnie du trio Belmondo/Delon/Paradis. Anecdotes :
Séquences cultes : On se connaît ? T'as fini ton tour de manège ? Je voudrais un chose jaune et rouge Vous avez jamais rêvé d'être un oiseau ? Tu crois qu'on va encore savoir ? C'est son grand truc ! |
Le Solitaire (1987) Résumé : Le commissaire Stan, et l'inspecteur Simon prennent leur retraite de la police, pour fêter ça, ils vont dans une boîte de nuit qu'ils connaissent bien. Stan voit un indic qui lui dit que Schneider, un dangereux criminel est là dans la boîte de nuit. Stan et Simon décident de le coincer, mais alors qu'ils interviennent : l'inspecteur Simon est tué par Schneider qui s'enfuit. Deux ans plus tard, Stan est devenu le grand patron de son service l'OCRB, il est resté pour se venger de Schneider. Ce dernier revient sur Paris et refait ses cambriolages, Stan utilise alors tous les moyens à sa disposition pour mettre la main sur Schneider. Mais alors que grâce à René, un de ses indics, il va coincer Schneider, l'intervention prématurée du commissaire Pezzoli fait tout échouer. Peu après, Schneider s'introduit dans l'appartement de Stan, et essaie de le faire exécuter. Stan utilise alors les grands moyens pour stopper Schneider, et il réussit à le localiser. Mais alors qu'il va l'arrêter, Schneider tente de s'enfuir, Stan réussit enfin par l'arrêter. Critique : Ce n'est pas un si mauvais film que ça, mais on ne peut pas dire qu'il soit vraiment extraordinaire. Réalisé par Jacques Deray qui avait déjà réalisé avec Belmondo : Borsalino et Le Marginal, le film est de suite daté des années 80 une fois de plus. Comme je l'avais déjà dit, il y a beaucoup de réalisations qui malheureusement sont ancrées ainsi, et Le Solitaire en fait partie également. Ainsi, les décors choisis, les véhicules, les sonorités et autres musiques et chansons datent immédiatement le film c'est indéniable. Belmondo quant à lui reprend à nouveau le rôle d'un flic déterminé, prêt à tout pour atteindre son but et qui n'a peur de rien. Cela rappelle énormément Le Marginal du même réalisateur, sauf qu'ici, Belmondo veut simplement venger la mort de son collègue et ami. On sent que Bébel a vieilli, et qu'il est totalement à l'aise et décontracté à l'écran, peut-être un peu trop parfois. En tous cas, nous n'aurons plus de cascades comme avant, juste une simple course poursuite de voiture, et un petit tour sur un toit mais pas très élevé. La baston est aussi au minimum, Belmondo n'a plus 20 ans. À ses côtés nous retrouvons les acteurs qu'il affectionne : Michel Creton dans le rôle de son collègue et ami Simon. Creton rempile avec Belmondo après Les Morfalous, et c'est toujours agréable de le voir à l'écran. Malheureusement, je trouve qu'on ne le voit que très peu, et qu'il meurt beaucoup trop vite. Vient ensuite Michel Beaune dans le rôle du commissaire Pezzoli, vieil ami de Belmondo qui le suit depuis un bon moment dans ses films. Lui aussi, c'est toujours agréable de le voir, on sait que sa prestation sera toujours bonne, et qu’on n’aura pas de mauvaise surprise, c'est une nouvelle fois vrai ici. François Dunoyer (La Vengeance du Serpent à Plumes, En Toute Innocence, Flagrant Désir), lui, fait le rôle de l'indic René de Belmondo qui se fait tuer lors de l'intervention de Pezzoli. Là aussi, c'est pas mal du tout. Nous avons également Pierre Vernier, autre vieux complice de Belmondo qui le suit dans pas mal de films depuis des années, sa prestation est toujours étonnante, j'aime beaucoup cet acteur, et une fois encore il ne déçoit pas. Il faut voir la scène où il demande au commissaire Stan s’il va démissionner, et qu'il lui dit « qu'il ne déteste pas ses méthodes ». On colle à nouveau un gamin dans les pattes de Belmondo en la personne de Franck Ayas : alors je le répète, mais je trouve toujours que l'élément 'enfant' dans ce genre de film ne sert à rien et l'alourdit même plus qu'autre chose, de plus, le jeune acteur n'est vraiment pas exceptionnel et ne restera pas dans les annales de la comédie. On est loin de Rachid Ferrache l'enfant de L'As des As qui était quand même bien meilleur. Ici l'enfant apporte malheureusement un gros point faible au film. Néanmoins, le film a un énorme point fort en la personne du méchant Schneider qui est interprété par Jean-Pierre Malo (Tais-Toi !, Qui Perd Gagne, Celle que J'aime) très connu pour ses rôles dans les séries policières française comme Commissaire Moulin ou encore Série Noire. Il a vraiment une sale gueule, et fait un méchant vraiment bien détestable, on a qu'une envie, c'est de le voir se faire coffrer par le commissaire Stan. Pour les présences féminines, nous avons Patricia Malvoisin qui tient la boîte de nuit où l'inspecteur Simon se fait tuer, Valérie Steffen dans le rôle de la maître nageuse, Yolande Gilot dans le rôle de la petite amie de Schneider qui livre une prestation assez remarquable. Et Catherine Rouvel, la tenancière du bordel qui apprend que Schneider fréquente Sandra. Mais ce ne sont malheureusement que des petits rôles pour la plupart. Alors si il y a des points forts, il y a également pas mal de points faibles et ça, au niveau de la réalisation même. Il suffit par exemple de regarder les scènes d'interventions des gendarmes en civile lorsque Pezzoli débarque pour choper Schneider, mais c'est à pleurer de rire. Si c'était des vrais policiers, on aurait beaucoup de soucis à se faire. Entre celui qui prend la pose en s'appuyant sur la voiture pour tirer, ou encore Schneider qui tire n'importe où, c'est du grand n'importe quoi. Et malheureusement les autres scènes de fusillades pendant tout le film souffrent du même défaut, c'est simplement horrible. Même celles avec Belmondo, ce n'est vraiment pas crédible pour deux sous. C'est vraiment dommage. Ensuite, le film a des longueurs, lorsque par exemple Belmondo fait le tour de ses indics ou attend je ne sais combien de temps chez les Carmoni. J'ai vu passé les 1H40. Mais le film n'est pas trop ennuyeux, je veux dire, on voit un peu le temps passer mais on n’est pas lassé c'est déjà ça. La musique de Danny Dieter Schogger et Andy Caine est certes bien rythmée, mais ajoute encore à ancrer le film dans les années 80 avec la sonorité utilisée qui est de cette époque : dommage. Cela dit, elle n'est pas non plus exceptionnelle. Bref, là encore, on a un film sympathique mais vraiment pas indispensable dans la filmographie de Bébel, seule la scène avec le fusil à pompe est à retenir pour moi. Le schéma est répétitif et s'essouffle un peu. Le Solitaire sera le premier vrai « bide » de Belmondo et ne fera même pas 1 million d'entrées en France, il fera à peine plus de 918 milles entrées. En Allemagne, il ne fera qu'un peu plus de 329 milles entrées. Une époque se termine, la carrière de Bébel au cinéma est compromise pour de bon à partir de ce film. Anecdotes :
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