SAISON 2
1. De l'autre côté du miroir (2e partie) (When Push Comes to Shove - Part 2) 2. Toujours la même chanson (The Song Remains The Same) 3. Double Personnalité (Time Out of Mind) 7. Verdict (Judge, Jury & Executioner) 8. Retour de flammes (Too Close to Call) 9. Un peu d'âme sur la toile (Still Life) 12. Une petite voix dans la tête (Doctor's Orders) 13. Instinct maternel (Raising Cain) 15. Raison et Sentiments (Sweet Child O' Mine) 16. Paranoïa (Allison Wonderland) 17. L'amour est aveugle (Lucky In Love) 19. Un flic dans la mafia (Knowing Her) 20. Un regard dans la nuit (The Darkness Is Light Enough) 1. DE L'AUTRE CÔTÉ DU MIROIR - PARTIE 2
Alors que le Capitaine Push se débat entre la vie et la mort, Allison se bat pour déchiffrer des messages confus émanant de l'au-delà, dans l'espoir de stopper le serial killer avant qu'il ne repère sa prochaine victime. Cette seconde partie est bien mieux que la première. Peut-être car nous pénétrons dans cette seconde saison, qui comportera de nombreux chef d'œuvres, et donc la lenteur de la saison 1 aura disparu. Je dois dire que j'ai failli gober la mort du capitaine Push pendant un petit moment. En fait, j'ai appris qu'il était en vie en même temps qu'Allison. Il faut dire que les scénariste sont eu ici une idée de génie. Nous avons ici un vraie scène d'action. En fait, c'est carrément une infiltration comme des agents secrets. Au niveau des autres scènes, elles sont vraiment brillantes : les références bibliques sont encore mieux employées que dans la première partie. Trop préoccupée par sa crise de couple, Allison n'arrive plus à faire de rêves. Ce n'est que grâce à la famille Push (père et fils) qu'elle y arrivera. Joe va tout de même voir un psy, qui n'est pas du tout le cliché du psy américain : point fort. Autre point positif : premier flirt de Scanlon et Lynn. Uns scène très drôle. Mais, point négatif : tout le monde au lit à 20h00 ! Un coup de la famille modèle américaine. Un seul point négatif, c'est peut. A noter le masque que porte le tueur (voir photo). Cet épisode n'est vraiment l'ouverture de la seconde saison. Je le vois plutôt comme la clôture de la saison 1. Entre les deux. C'est tout de même un double épisode à ne pas manquer (dans ''Medium'', double-épisode = qualité). Tous les bruits extérieurs résonnent dans la tête d’Allison au rythme d’une chanson populaire (''I Will Survive'' par Gloria Gaynor) qui se répète inlassablement en boucle. Cette chanson donne des indices à Allison pour localiser une étudiante disparue. Mais Allison n’a que peu de temps pour la retrouver car elle doit assister avec sa petite famille au mariage d’une des sœurs de Joe. Un voyage qui va causer un conflit quand Allison va rêver du crash d’un avion. Un très bon épisode. La période saison 1 est définitivement derrière nous, pour notre plus grand plaisir. Déjà, le rêve d'intro d'Allison se place sans problèmes dans TOP 10 des meilleurs rêves d'Allison. Je n'ai jamais été fan de ''I Will Survive'', mais j'avoue que la façon dont la scène est mise en scène. A hurler de rire. Après, le fait qu'Allison l'entende au long de la journée...oh mon dieu la pauvre. Remarque, on ne nous épargne rien : 6 minutes de cette chanson en boucle. Ca m'a un peu énervé. Au niveau des acteurs secondaires, ils sont tous très bons. Mis à part l'acteur qui joue le prêtre, un peu plat à mon goût. Parlons en de la scène de l'Eglise, un peu trop...précipitée. Une telle scène aurait eu besoin de plus d'attention. A part ce léger défaut, les autres scènes se valent toutes. Et l'intrigue secondaire qui finalement se rapporte à l'intrigue principale es superbement réalisée. Donc, cet épisode rompt définitivement (?) avec la saison 1, mais ce n'est pas tout à fait le chef d'œuvre que sera ''Double personnalité''...l'épisode suivant. Allison se retrouve un matin dans les années 50 : elle n'a plus de mari, plus d'enfant et une autre femme vit dans sa maison. Sa situation professionnelle n'est guère plus brillante : elle n'existe plus pour le bureau du procureur et s'appelle désormais Beverly Waller. Internée dans un institut psychiatrique, elle clame à qui veut l'entendre qu'elle est Allison DuBois. La jeune femme se réveille en sursaut et décide d'enquêter sur ce rêve troublant. Elle retrouve l'institut psychiatrique et demande à consulter leurs archives. En visionnant une bande datant de 1959, elle aperçoit une jeune femme déclarant s'appeler Allison DuBois et vivre en 2005. Dans mes précédentes critiques, j'ai souvent fait mention de cet épisode comme étant un chef d'ouvre. C'est bien le cas : cet épisode ne contient aucune faille. Alors que la première saison n'est fini que depuis 3 épisodes, on a l'impression d'en être à des années lumières. Premièrement, le jeu de Patricia Arquette est une de ses meilleures prestations. Ensuite, les scènes qui débutent dans le réel, puis se finissent dans les années 50 est une excellente trouvaille. Les scènes de l'hôpital psychiatrique sont choquantes, et nous montrent comme le monde à évolué. C'est la première partie qui dure 12 minutes. Les scènes suivantes sont dans un autre registre, mais restent très efficace. En particulier grâce à des seconds rôles qui valent de l'or. Il y a peu d'humour dans cet épisode, ce qui lui donne un aspect assez noir. La scène finale est une réussite totale. Donc, cet épisode est donc le chef d'œuvre de cette seconde saison, où la folie dans les années 50 est superbement bien reconstruite. Allison se retrouve en pleine nuit, au milieu de l'autoroute, à essayer d'arrêter les voitures en criant qu'elle a besoin d'argent. Joe la ramène chez elle, mais ces accès de somnambulisme, où la jeune femme se retrouve dans des situations périlleuses, se répètent chaque nuit. Epuisée, elle doit néanmoins résoudre une affaire d'enlèvement. Après un excellent début, ce quatrième épisode reprend les schémas narratifs de la 1ère saison. De plus, l'intrigue est plate. En fait, une banale affaire d'enlèvement et de rançon sans aucune originalité. Le point positif aurait été le somnambulisme d'Allison, mais cet effet ne fonctionne qu'au début. Première : la séquence d'intro n'est pas un rêve, mais cela n'empêche en rien la scène d'être très...''Medium''. Patricia Arquette est époustouflante. Après, malgré tous ses efforts, elle n'arrive pas à nous éviter l'ennui. En fait, même les acteurs secondaires ne sont pas brillants. Je dirai même mauvais. La réalisation n'est guère plus inspirée. Donc, l'intrigue principale est très ''mauvais épisodes de la saison 1''. C'est tout autre chose pour l'intrigue secondaire, centrée sur Ariel. Très originale et Sofia Vassilieva à un énorme potentiel. Donc, un épisode classique et sans grand intérêt, sauvé par une excellente séquence d'intro et par une intrigue secondaire bien menée. Allison rêve d'une amie de lycée qu'elle n'a pas revu depuis 1987. Celle-ci avait quitté Phoenix pour tenter de percer à Los Angeles. Dans le même temps elle aide le procureur général Devalos sur la disparition d'une jeune femme. Allison a une impression étrange en rencontrant le père de la jeune fille. ''Lyla'' était une bonne idée. L'épisode marchait...sur le papier. La réalisation est trop peu inspirée et les acteurs secondaires pas assez convainquant pour retenir l'attention du spectateur durant 45 minutes. L'épisode démarrait bien pourtant. Une séquence d'intro sur l'adolescence d'Allison. Par la suite : banale intrigue de disparition, scènes qui rament et qui nous endorment, scènes qui ne servent à rien. L'absence d'une intrigue secondaire solide ne joue pas en la faveur de l'épisode. En fait, cet épisode ne tient la route que grâce aux références au passé d'Allison, le reste ne sert strictement à rien. Scène finale bien maitrisée par contre. Donc, cet épisode est donc très médiocre, et on peu le passer sans problème. Il reste néanmoins intéressant grâce à quelques inserts du passé d'Allison. Allison est persuadée que quelqu'un va déclencher une fusillade dans les bureaux de procureur général. C'est d'ailleurs l'effervescence dans les bureaux. Manuel prépare les élections avec un procès qui semble gagné d'avance contre l'avocat Larry Watt. Mais surprise, celui-ci arrive à casser tous les témoins de Devalos grâce à une médium. De son côté Joe fait à nouveau l'apprentissage des dons de médium de Bridget. En clair, tout va mal. Un excellent épisode qui nous permet de revoir Larry Watt. Connor O' Farrell est d'ailleurs bien mieux en forme que lors de sa dernière apparition. Cet épisode contient une très bonne brochette d'excellents acteurs, ainsi que des scènes qui font le bonheur des fans. Pour commencer, le rêve d'introduction d'Allison est juste parfait. Il y a de l'humour (les phares qui s'affichent), de la surprise (la fusillade) et une critique des conséquences de l'abus des jeux vidéo sur le subconscient. Décidemment, ils sont forts ces scénaristes. Les autres scènes de rêves sont aussi exceptionnelles. Une autre très bonne idée que d'utiliser un autre médium pour la partie adverse. ATTENTION : Je préviens que ceux qui voulaient voir une confrontation seront déçus. C'est tout aussi mieux. Intrigue secondaire très riche avec la petite Bridget. Maria Lark est hilarante comme toujours et Joe se montre encore dépassé par les événements. Scène finale encore très bonne avec un renversement de situation...dans le bon sens. Donc, un épisode à ne pas manquer, avec un rêve d'introduction qui mérite de figurer dans un TOP 10. Retour à l'indexJoe a été désigné pour être juré dans une affaire de meurtre. Le prévenu est accusé d'avoir tué sa richissime épouse pour bénéficier de son immense fortune. D'ailleurs les enquêteurs ont très vite conclu à la culpabilité du mari. Alors que Joe est tenu au secret, Allison commence à avoir des visions des circonstances du meurtre et de l'auteur présumé. Elle décide d'en parler au procureur Devalos qui lui ordonne de ne surtout pas travailler sur le dossier parce qu'elle serait au centre d'un conflit d'intérêt. Malgré les mises en garde de son supérieur, Allison, poursuivie pas ses visions, choisit de mener l'enquête sur le crime. Encore un excellent épisode pour poursuivre cette seconde saison. Décidemment, on se rend compte à quel point la série à évolué. Un rêve d'intro choc et incroyablement...étrange. Ce sont les rêves d'Allison après tout, et de plus, celui-ci bénéficie d'une excellente réalisation, et d'un scénario réfléchi. Pour équilibrer avec ce ''rêve choc'', nous avons une réplique hilarante au réveil. Le scénario de cet épisode comporte une excellente idée qui est très bien utilisée. Ainsi, Joe est juré sur une affaire et n'a pas le droit d'en parler à Allison...qui enquête elle-même sur cette affaire. Joe impliqué dans une affaire criminelle, les scénaristes en ont de l'idée. Les rêves d'Allison dans cet épisode sont très spéciaux et on ne comprend la signification qu'à la fin. Il y a, de plus, un aspect critique plaisant. La scène finale est une de ces scènes où on n'a pas la fin que l'on voulait, avec laquelle les scénaristes joueront très souvent par la suite. Donc, un excellent épisode immanquable pour les fans. Le procureur Devalos est en pleine campagne pour se faire réélire à sa fonction. Les sondages le donnent largement favori. Mais Allison a une vision qui pourrait bien mettre en péril sa réélection. Elle ne sait pas comment agir pour ne pas nuire à son patron. De son côté, Joe rencontre par hasard une ancienne petite amie... Voilà un épisode dont je n'avais pas un grand souvenir. Il ne m'avait pas marqué à l'époque. Je viens de le revoir, et il n'est pas si mauvais. Je dirais même, pas du tout mauvais. Premièrement, le rêve d'intro d'Allison qui utilise à nouveau le principe de la voix-off est extrêmement bien réalisé. Ensuite, nous avons une intrigue policière très bien menée. Le fait que la carrière de Devalos soit compromise par une enquête pour meurtre donne un autre coup de suspense à l'épisode. Je dis ça, car l'intrigue est chargée en suspense du début à la fin, les rêves d'Allison dévoilant petit à petit un nouvel indice, comme il le sera fait dans ''Le cercle vicieux''. Au niveau des seconds rôles, il n'y a rien à dire. Ils sont tous de qualités, en particulier Perrey Reeves qui joue le rôle d'une ancienne petite amie de Joe. En parlant de ça, l'intrigue secondaire est parfaitement réussie, et Allison aura sa ''revanche'' dans ''La vie est un rêve'' de la saison 3. Donc, encore un excellent épisode de cette saison 2, et je me demmande si elle ne va pas passer devant la saison 3 dans mon TOP Saison ''Medium''. Allison a décidé de s'octroyer quelques instants de détente. Et pour passer agréablement ce moment, elle se rend dans une galerie d'art où sont exposées les oeuvres plutôt originales d'un artiste populaire. Alors qu'elle se promène dans le lieu d'exposition, Allison est attirée plus particulièrement par une des toiles d'où, soudainement, se mettent à sortir des images en trois dimensions. Ces images, loin d'être innocentes, amènent la médium à penser que le peintre est impliqué dans une affaire criminelle. Quant à Joe, il se voit proposer une alléchante offre de travail par l'un de ses collègues. Un chef d'œuvre incontesté, tant au niveau de l'épisode que de l'art. Utiliser l'art mélangé au crime était vraiment une excellente idée de la part des scénaristes. La séquence d'intro est mémorable et absolument inoubliable, parlant du suicide de Van Gogh (le peintre) et, à la fin, un hommage à ''La quatrième dimension'' avec la musique qui apparaît sans aucune explication. Les autres scènes sont tout aussi réussies, notamment celles avec la main qui sort du tableau (au fait, il faut saluer le talent des réalisateurs pour avoir créé tant de faux tableaux particulièrement réussis). La fin est assez surprenante. Niveau interprétation, encore une fois, il n'y à rien à dire. Patricia Arquette rayonne toujours et les acteurs secondaires nous entraînent encore plus dans l'histoire. Bruce Gray est de retour dans le rôle du fantôme du père de Joe, et apporte des notes d'humour. Il y en à d'ailleurs pas mal dans cet épisode, notamment la scène du petit déjeuner. Tina Dijoseph (Lynn Dinovi, future petite amie de Scanlon) n'a pas encore un rôle très étoffé, attendons la saison 3. Donc, un épisode artistique à ne manquer sous aucun prétexte. Les amateurs d'arts seront servis. 10. ESPRIT VENGEUR
Allison rencontre une jeune femme dans un café qui lui apprend qu'elle vit dans une maison hanté. Le lendemain, cette femme est retrouvée morte : elle s'est suicidée. Allison va alors tenter de découvrir ce qui s'est réellement passé. Parallèlement, Ariel dit la bonne aventure lors d'une soirée-pyjama, mais prend peur quand il lui apparait qu'une de ses amies pourrait mourir. Je dois dire que j'avais un très mauvais souvenir de cet épisode, que je considérais comme une vulgaire copie d’une mauvaise série B des années 50. En fait, cet épisode à énormément de potentiel. Le rêve d'introduction n'en fait, malheureusement, pas partie, ce qui est assez ''grave''. Le rêve d'intro à pour but de nous accrocher, un peu comme une bande-annonce de film. - 1 point. Après, les scènes suivantes sont, en revanche, bien réussies. En particulier celles de la ''maison hanté'', qui ont un énorme potentiel de suspense et inspirent rapidement la frayeur. La scène finale marchait sur le papier, mais Suki Kaiser est totalement à côté de la plaque. Son jeu est en décalé par rapport aux événements, du coup, on s'ennuie. Cet épisode n'est dont pas un must, mais pas un ratage complet non plus. Retour à l'index11. DANS LA PEAU D'UN AUTRE Une nouvelle fois le sommeil d'Allison est perturbé par des visions. Dans son rêve, la médium est confrontée à un terrible meurtrier. Peu à peu, l'odieux psychopathe parvient à s'infiltrer dans l'esprit d'Allison et à prendre l'ascendant sur elle, la transformant en un être fourbe et violent. La métamorphose de la jeune femme est telle que Joe, son mari qui en a déjà vu d'autres, ne la reconnaît plus et s'inquiète de plus en plus pour le bien-être de ses filles. Marie, Ariel et Bridget sont elles encore en sécurité avec leur mère ou ne vaudrait-il mieux pas les éloigner de la résidence familiale ? Un épisode sublime qui suit la route de ''Double personnalité'', mais en prennant un autre chemin. Patricia Arquette est tout simplement géniale. En particulier dans le rêve d'introduction. Elle montre ainsi qu'elle est capable de jouer dans beaucoup (tous ?) les registres. Jake Weber est tout aussi bon. En fait, tous les acteurs secondaires sont bons dans cet épisode. L'intrigue est une des plus géniales que les scénaristes ont imaginé. Ils mêlent encore un peu de connaissance artistique (avec notamment une référence à ''La jeune fille à la perle'' de Vermeer) au crime. Sauf que, cette fois ci, c'est le crime qui est considéré comme de l'art. Il y a peu d'humour dans cet épisode noir, ce qui le rend encore plus captivant. En bref, cet épisode à tout pour être génial...et il l'est. Il ne faut le manquer sous aucun prétexte. Encore une incursion dans le monde de la double personnalité réussi pour ''Medium''. Il y a quelque temps de cela, Allison avait été confrontée à l'esprit maléfique d'un docteur tueur en série qui avait violé et tué plusieurs de ses jeunes patientes avant d'être arrêté et interné. Horrifiée, la médium avait découvert que tous les quinze ans, des médecins étaient hantés par ce même esprit et accomplissaient des rituels identiques. Malheureusement la jeune femme n'avait pu mettre fin aux agissements du criminel. Elle se retrouve, à nouveau, face à cette âme damnée qui a choisi de s'attaquer à sa fille Ariel par l'intermédiaire d'un praticien. Je trouvais que cet épisode était un vrai ratage. En fait, en cherchant bien, on trouve une ou deux bonne scènes. Et puis, il y a toujours la présence du très charismatique et so british Mark Sheppard. La scène d'introduction présente de la boucherie inutile et horrible à regarder. Si on voulait jouer dans le gore, c'est réussi. Pour résumer, le docteur Walker achète des doigts humains à la boucherie du coin, avant de finalement choisir une fille accrochée à un crochet de boucher. Non, non, vous n'êtes pas dans un mauvais remake de ''Saw'' (je crois), tout va bien. La scène du réveil est choc. Après, je ne parlerai pas des autres scènes dans la boucherie, certes cultes, mais dont je ne suis pas fan, ni des scènes ennuyeuses de Walker et Ariel à la bibliothèque. Parlons des bonnes scènes maintenant. Il y à la confrontation directe entre Allison et Walker, excellemment interprétée. Et il y à la fête, ou Allison agresse le médecin. C'est tout : deux bonnes scènes dans un épisode et un humour absent. Cet épisode est juste sauver par de bons acteurs secondaires, car il ne suffit pas de deux bonnes scènes pour faire un bon épisode de ''Medium''. Si encore, ce deuxième épisode sur le Dr. Walker est regardable, le dernier sera un grand désastre. Un enfant de 6 ans a disparu. Allison fait tout son possible pour aider à le retrouver. Lorsque le garçon réapparaît enfin, sa mère, qui est médium elle aussi, avoue qu'elle a de très mauvais pressentiments concernant son avenir. Incrédule, Allison finit néanmoins par avoir une sinistre vision. Face à ce terrible pressentiment, elle ne sait pas vraiment comment agir pour le bien de la mère et de l'enfant. Pour les deux femmes, la situation est extrêmement difficile. Mais elles savent qu'elles doivent intervenir... Je n'avais pas un si bon souvenirs de cette saison 2. Cet épisode est encore un bon épisode et possède des moments vraiment très fort. Le rêve d'introduction en fait partie. Il est en noir & blanc : ce procédé sera réutilisé dans la saison 4. Autre moment fort : la confrontation entre Allison et la mère, servie pas deux actrices parfaites. Mais, il y a peu d'humour dans cet épisode, ce qui lui donne une atmosphère assez lourde à supporter pendant cet épisode. Autre point négatif : il est peu crédible qu'une mère choisisse, pour empêcher les mauvaises actions de son fils plus tard, de le tuer. Sinon, cet épisode est également réussi par la réalisation et les acteurs (principaux et secondaires). La séquence finale est très émouvante, et assez inattendue. Donc, nous avons ici un bon épisode qui contient beaucoup de moments forts.
Suite à une chute dans sa salle de bain, Allison se rend à l'hôpital pour passer une IRM. Elle rencontre alors un homme qui, selon ses visions, aurait tué une prostituée. En allant rendre visite à l'homme en question, la médium apprend que cette fille est tout sauf morte...car elle est sa femme. Encore un très bon épisode. Cette saison 2 est décidemment excellente. L'idée principale de l'épisode est très bien trouvée : les visions d'Allison ne seraient dues qu’à un angiome dans son cerveau. Ce qui expliquerait le fait qu'une fille qu'elle à vu morte dans une vision ne le soit pas. Allison commence alors à sérieusement se remettre en question, et le fan commence à serieusement douter aussi. Mais rapidement, l'explication tombe, et on est tous rassurés. Cela aurait impossible de continuer à regarder la série après. Revenons aux détails de l'épisode : les acteurs secondaires. Ils sont tous de qualité, comme c'est souvent le cas. Comme vous l'aurez compris, cet épisode est donc un nouveau chef d'œuvre, très loin des intrigues somnolentes de la première saison. Après avoir fait un cauchemar sur son enfant mort-né, Allison développe des sentiments maternels envers un adolescent accusé de meurtre. De son côté, Bridget trouve un chien abandonné. Elle le ramène à la maison et souhaite à tout prix le garder. La grande surprise de cet excellent épisode : le premier enfant d'Allison, Brian, est mort à la naissance, il y a 15 ans de cela. C'est un choc ! Un choc que Patricia Arquette nous fait passer avec énormément de talent, car elle livre peut-être ici sa meilleure prestation. Ses regards lors des interrogatoires suffisent : elle n'a pas besoin de parler pour faire passer des émotions. Le scénario est merveilleusement bien ficelé, et on est accroché du début à la fin. De plus, les acteurs secondaires sont géniaux, en particulier Noel Fisher (Brian), mais qui bénéficie malheureusement d'un très mauvais doublage français, une chose qui est tout de même assez rare dans ''Medium''. Comme vous l'aurez compris, l'intrigue est assez (je dirai même très) sombre. L'histoire parallèle avec Bridget et le chien apporte donc un peu d'humour avec tout le génie des scénaristes. Donc, cet épisode est un nouveau chef d'œuvre dans cette (décidément) excellente seconde saison (cette phrase commence à être une habitude). 16. PARANOÏA Allison vient en aide au procureur dans sa recherche du frère d'un ami proche. Mais l'ambiance est lourde. La médium frise la paranoïa durant l'enquête, tant elle se méfie des agents du gouvernement chargés de la lutte antiterroriste. Chez les DuBois, l'éventualité que Bridget puisse communiquer avec un écrivain mort depuis un certain temps déjà, incommode Joe. Un épisode trop étrange pour être agréable à regarder, malgré l'apparition de David Carradine. L'histoire est vraiment très confuse, et, à part Carradine, les acteurs secondaires sont en nage libre. Leur jeu n'est pas du tout posé, et cela en devient vraiment pénible. Donc histoire confuse + acteurs secondaires très moyens. Faites le compte : vraiment très pénible à regarder. Seule l'histoire avec Bridget (et, si on veut, la conversation hilarante entre Joe et Allison en début d'épisode) nous permet ne nous rappeler que nous sommes dans un épisode de ''Medium''. Et encore, ce n'est pas la meilleure intrigue secondaire sur la médiumnité des filles DuBois. Trop peu de points positifs sur trop de points négatifs. Un épisode très moyens et à la limite de l'incompréhensible. 17. L'AMOUR EST AVEUGLE Allison rêve que son frère est impliqué dans un braquage de banque. Ses doutes augmentent quand son frère arrive à l'improviste chez elle, et semble vivre une incroyable histoire d'amour avec une femme qui possède certains secrets... Horreur...La malédiction des épisodes avec Michael. Ryan Hurst est toujours un aussi mauvais acteur et à contaminé tous les rôles secondaires. Que du mauvais, mais comme les personnages manquent énormément d'épaisseur, il n'y à pas trop de décalage...Parlons de l'intrigue : c'est vraiment très moyen, voir mauvais au début. Puis, il y a un rebondissement qui donne un peu d'épaisseur à l'histoire et pouf...ca retombe dans le ridicule à cause de devinez qui ? Michael ! On peut quand même saluer ce rebondissement et qui me fait mettre deux étoiles et non une seule. Une fin ridicule pour conclure ce chef d'œuvre. C'est parfait ! Donc, acteurs secondaires mauvais, personnages et intrigue sans épaisseurs (si ce n'est UN rebondissement dans l'épisode, mais ça ne suffit pas...). A oublier ! Allison enquête sur une série de meurtres aléatoires. Elle va alors se rendre compte que le meurtrier à un point commun avec elle. Après deux épisodes médiocres, on retrouve du ''vrai Médium'' avec cet excellent épisode. Un scénario merveilleusement bien écrit, avec un rêve d'introduction qui mérite de figure sur le podium. Les scènes de promenade ainsi que les scènes avec Bridget sont des moments assez drôles, en contraste avec l'épisode qui est assez sombre (mais moins que sa suite de la saison 3 : ''Cauchemars''). La fin en particulier est assez prenante. Les acteurs secondaires sont peu nombreux, mais cela ne les empêchent pas d'être de qualité. L'intrigue secondaire possède deux scènes fortes et très bien interprétée : Allison expliquant en détail son travail à ses filles, et Bridget faisant un exposé sur le travail de sa mère. Donc, un excellent épisode qui est nécessaire pour comprendre son excellente (voir meilleure) suite dans la saison 3 (''Cauchemars''). Retour à l'index 19. UN FLIC DANS LA MAFIA Allison fait des rêves sur les meurtres de jeunes filles. Elle finit par se rendre compte que l'inspecteur Scanlon est mêlé à tous ces meurtres. Un bon épisode centré sur Scanlon. L'intrigue est un poil tiré par les cheveux, mais la réalisation finit par l'emporter. De plus, les acteurs secondaires sont comme toujours de qualité. Néanmoins, il y à une scène assez ennuyeuse : celle de la réunion des anonymes, un cliché pas possible. Autre point négatif : l'intrigue secondaire avec Ariel. Si elle n'est pas catastrophique, elle est vraiment en dessous d'autres intrigues secondaires de la saison. En revanche, la fin de l'épisode est amusante : un premier pas de la relation Lynn/Lee. Donc, un épisode de qualité qui ne possède que très peu de points négatifs. 20. UN REGARD DANS LA NUIT Allison fait d'étranges rêves sur une femme aveugle dont l'appartement est sans cesse visité par un homme sans visage. Mais elle doit égalemment se consacrer à l'affaire d'un meurtrier qu'elle croit innocent. Parallèlement, Joe à des problèmes au travail. Un excellent épisode qui possède des scènes vraiment très prenantes. Premièrement, nous avons droit à trois rêves d'introductions ce qui est un cas rarissime (voir unique) dans la série. Ces trois rêves sont assez bien réalisés, même si je doute qu'une aveugle puisse...voir (on a compris que c'est pour les besoins de l'intrigue, mais bon). Après, l'intrigue s'égare sur une autre affaire et tout devient assez difficile à suivre, mais tout est vite expliqué. Niveau rôles secondaires : rien à dire (comme souvent). Molly Ringwald est exceptionnelle en aveugle. Les intrigues secondaires commencent à diminuer en qualité, et, même si ce n'est pas catastrophique, il est dommage qu'elles deviennent vite ennuyeuses. Un très bon épisode mais avec une intrigue secondaire trop ennuyeuse. 21. L'ANGE DE LA MORT Allison rêve de son propre enterrement auquel assiste toute famille. A partir de ce moment , elle commence à voir un homme qui prétend être l'ange de la mort. Mais elle doit mettre ses angoisses de côté pour enquêter sur la mort d'un médecin. Un chef d'œuvre, un des sommets de la saison 2 et de la série. Le rêve d'introduction est un vrai moment de suspense. D'ailleurs, même si on sait qu'il ne va rien arriver à Allison, on est sous le choc lors de ''l'accident manqué'' d'Allison. Question scénario, tout est parfait : l'épisode contient une explication de la mort façon ''Médium''. Les acteurs secondaires sont excellents. Kelsey Grammer est parfait en ange de la mort. On a l'impression qu'il ne joue pas un rôle, mais qu'il est le personnage. Pratiquement aucune intrigue secondaire, mais on ne sent aucun vide tant le scénario est sans failles. La fin de l'épisode est juste du vrai ''Medium'' à l'état pur. Un épisode parfait dans aucun défaut. 22. LA CICATRICE DU PASSÉ Le procès d'un meurtre à un curieux effet sur Allison : elle rêve d'une vie sans Joe ni ses filles, où elle est mariée à son amour de jeunesse et où elle à une brillante carrière d'avocat. Pour conclure cette seconde saison, nous avons droit à un chef d'œuvre (mot que j'ai répété je ne sais combien de fois) de plus. Bon, le rêve d'introduction est impossible à comprendre du premier coup, mais cela n'a pas trop d'importance pour la suite. Les scènes où Allison se retrouve ''dans la peau d'une autre'' servent non seulement à démontrer une fois de plus que Patricia Arquette est une excellente actrice, mais elles permettent en plus de comprendre l'intrigue d'une manière moins classique. Il était impossible ici d'introduire une intrigue secondaire, mais, encore une fois après ''L'ange de la mort'', ce n'est pas grave. Pour les acteurs secondaires, on retrouve Conor O' Farrell, toujours parfait dans le rôle de Larry Watt. Cet épisode est digne de conclure cette excellente seconde saison. Crédits photo : CBS. Images capturées par Cetp65. |
SAISON 1
2. L'homme de mes rêves (Suspicions And Certainties) 3. Jusqu'à ce que la mort... (A Couple Of Choices) 4. Le grand méchant loup (Night Of The Wolf) 5. Soupçons (In Sickness And Adultery) 10. Insomnies (The Other Side Of The Tracks) 11. J'ai épousé une télépathe (I Married A Mind Reader) 12. Fantôme (A Priest, A Doctor And A Medium Walk Into An Execution Chamber) 13. Turbulences (Being Mrs. O'Leary's Cow) 14. Affaires classées (In The Rough) 15. Une âme maléfique (Penny For You Thoughts) Allison Dubois fait d'étranges rêves. Son mari est persuadé que ces rêves sont uniquement dûs au stress. Mais il revoit son jugement lorsque l'un de ses rêves correspond à un homicide au Texas. Il est clair que si j'avais découvert la série par le pilote, je n'aurai pas cherché à regarder la suite. Il n'y à presque rien de reconnaissable à Medium dans ce pilote, et, sans les acteurs principaux, on aurait pu croire à une mauvaise parodie. Premièrement, l'épisode commence avec un message au téléspectateur des plus ridicules : ''There really is an Allison... Really''. Certes... Caron voudrait-il faire croire à un documentaire ? Cet épisode contient seulement deux bonnes scènes : le rêve d'intro d'Allison qui la confronte à un témoin du meurtre de sa femme qui devient rapidement un malade psychopathe, et la scène finale qui montre ce rêve devenant réalité. Mais cette scène aurait pu être plus étoffée. De plus que l'acteur est excellent. À part ces deux bonnes scènes, le reste de l'épisode est très mauvais : le don d'Allison est présenté de manière ridicule par des fantômes au pied de son lit, de la violence visuelle pour rien lors de la scène des diapositives (ce n'est pas du tout le genre de Medium, le vol vers le Texas est interminable (à noter qu'une Texas Ranger est interprétée par Tina Dijoseph qui deviendra Lynn Dinovi, adjointe au maire et petite-amie de Lee Scanlon par la suite) et le capitaine Push fera une apparition bien plus remarquée dans De l'autre côté du miroir. Les scènes au Texas sont ennuyeuses à mourir : le petit jeu des scènes de crimes veut être amusant mais on a envie de s'endormir. Au Texas, on a droit à une Allison vulgaire envers Joe... alors qu'il n'a rien fait. Quelle horreur ! La voyante qui deviendra l'amie d'Allison est merveilleusement interprétée, mais elle parle pour ne rien dire : elle réapparaîtra avec beaucoup plus de succès dans Soupçons. La scène avec les esprits de la prison est affligeante : on se croirait dans un mauvais film du genre. Donc, comme vous l'aurez compris, cet épisode n'est pas nécessaire pour la bonne compréhension de la série. Donc, oubliez-le. Et si vous voulez vraiment le regarder, attendez d'avoir vu des chefs-d'œuvre. Le procureur Devalos se décide enfin à faire appel à Allison. La mère de famille attendait avec impatience cette proposition. Son statut de femme au foyer commençait sérieusement à la déprimer. Devalos a besoin de son aide pour sélectionner le jury du procès d'Ivan Kinetko. Ce meurtrier en série, qui violait ses victimes une fois mortes, doit être jugé dans trois semaines. Le procureur veut l'assurance d'obtenir un verdict unanime de peine de mort. Mais Allison doute de ses capacités, elle craint alors d'envoyer la mauvaise personne dans le couloir de la mort. Ici, le niveau est nettement meilleur. Nous avons droit à une scène d'introduction culte. Une des plus choquantes aussi. Pour vous la décrire, la police arrête un homme qui faisait l'amour avec une femme... morte. Les rêves d'Allison sont encore bien ancrés dans le réel. De bonnes scènes par la suite : Allison qui devine la réponse d'un jeu télévisé... sans regarder la télé, ou encore son côté femme d'affaires qui se voit réduit par les pleurs de son bébé. Allison qui doit constituer un juré et qui a une vision d'un membre potentiel : Maxine Harris. Elle serait pour l'euthanasie, donc pour la peine de mort. La vision d'Allison à son sujet est extrêmement bien réalisée, en particulier grâce à la présence de l'actrice. Une scène qui contient pas mal de suspense est celle où Allison ne reconnaît pas en Ivan Kinetko l'homme qu'elle à vu dans ses rêves. Cet épisode contient quand même une mauvaise scène : le restaurant. Si les scènes où Allison confond tout le temps Jennifer et Jessica sont hilarantes, les visions sur le petit garçon sont assez... bizarres et dérangeantes. On ne comprends pas trop ce que le scénariste a voulu dire et ça pose un problème. Je dirais donc que cet épisode remonte le niveau, mais souffre de la lenteur dont fait preuve la saison 1. Depuis la mort brutale de sa sœur et de son beau-frère, officiellement classée par la police comme une affaire de « meurtre-suicide », l'inspecteur Lee Scanlon est convaincu qu'un psychopathe assassine des jeunes couples, à la fin de leur première année de mariage. Il a déjà recensé trois cas similaires à Phoenix. Son ami, le substitut du procureur Devalos, accepte de l'aider dans son enquête. Il demande à Allison de rencontrer le policier. Le détective aura du mal à travailler avec Allison à cause de ses méthodes. Parallèlement, Joe et les filles préparent une fête surprise pour l'anniversaire d'Allison. Jusqu'à ce que la mort... constitue le premier chef-d'œuvre de cette saison 1. Certes, le niveau est inférieur à des épisodes comme Double personnalité (s2-3) ou la trilogie Les Meurtres..., Les traîtres..., ...Et l'assassin (s3-20,21,22) mais c'est un chef-d'œuvre du niveau de la saison 1. De plus, il nous présente le personnage de Lee Scanlon (David Cubitt) qui deviendra un personnage très drôle et important par la suite. Le rêve d'introduction est assez spécial : un psy incite un homme à tuer son épouse, après avoir tenu un discours horrible sur l'égoïsme... tout en gardant le sourire. Une très bonne actrice (voir photo 1 plus bas). Première apparition de Lee Scanlon (David Cubitt) qui fera partie, dès la saison 2, du ''trio'' de la série (Allison, Devalos et donc Scanlon). David Cubitt réussit parfaitement l'entrée de son personnage. De très bons seconds rôles, notamment Silas Weir Mitchell qui interprète ici un homme un peu (beaucoup) dérangé. À noter qu'il jouait le rôle d'un fou dans Prison Break... Cet épisode contient juste un défaut : une fin un peu bâclée où Allison utilise à nouveau son don sur commande. L'histoire familiale repose sur une très bonne idée : comment organiser une fête surprise à une médium ? Cette idée est assez bien exploitée, notamment sur le rebondissement final. Je dirai donc que cet épisode se rapproche un peu plus des saisons ultérieures, mais on est encore loin des ''vrais'' chefs-d'œuvre (cités plus haut). Allison fait un rêve mettant en scène le Petit Chaperon Rouge. Elle tente également de convaincre Devalos qu'un témoin a donné de fausses informations à la police. En même temps elle découvre que sa fille Bridget est mise à l'écart par ses camarades. Elle aurait comme ami imaginaire un garçon mort quelques années auparavant. Cet épisode est moins bien construit que le précédent. L'utilisation d'un conte de fée dans Medium est une bonne idée, mais je n'aurai pas choisi Le Petit Chaperon rouge. Enfin... Cet épisode contient quand même de bonnes scènes. De plus, on a droit à la première référence directe sur la médiumnité d'une des filles d'Allison. Outre une chanson de fond hors-sujet, le rêve d'introduction d'Allison aurait pu bénéficier d'une meilleure réalisation. Ici, on est loin du bon loufoque qui fera notre bonheur plus tard. Sur les personnages principaux, je trouve dommage que ''le trio'' (Devalos, Allison et Scanlon) ne soit pas encore constitué. David Cubitt ne montrera pas le bout de son nez avant l'épisode 9 (Il était une fois). Sur les acteurs secondaires, c'est pas brillant. Si le jeu de la veuve (je n'ai pas réussi à trouver le nom de l'actrice ?) reste juste médiocre, celui de Wayne King JR est très mauvais, notamment par ses effets de haine trop appuyés. On découvre également le dessinateur judiciaire Wayne, personnage assez fade que l'on retrouvera dans l'épisode 15. La fin est bâclée, et on n'a aucune explication sur les motivations du tueur. Pourquoi deux étoiles, et pas une seule dans ce cas-là ? Grâce à l'histoire parallèle : touchante et émouvante. Première référence au fait qu'une des filles d'Allison soit également médium. Maria Lark, malgré son jeune âge, parvient à attendrir le cœur des moins sensibles, de même que le petit acteur talentueux qui interprète Bobby. Sans une parole, il m'a fait pleurer... Nous oublierons le Happy End de cette petite histoire. Je dirai donc que cet épisode est très médiocre, malgré quelques bonnes scènes. La première incursion des contes de fée (ce n'est pas la dernière) et du loufoque dans les rêves d'Allison n'est pas du tout réussie. Heureusement, les scénaristes se rattraperont dans Il était une fois de cette même saison. Allison fait un rêve déconcertant : elle discute dans le cercueil d'un policier qui lui montre le pistolet qui a servi à le tuer. Dans la journée, la consultante assiste à l'ouverture du procès du meurtrier présumé du policier. Elle s'approche du procureur Devalos et lui chuchote qu'elle sait où se trouve l'arme du crime. Celui-ci demande aussitôt une suspension d'audience. Allison le convainc de faire exhumer le corps, sans qu'il révèle son pouvoir. Les choses se compliqueront lorsqu'elle devra expliquer sous serment comment elle savait pour l'arme. Cet épisode est déjà mieux que le précédent (Le grand méchant loup), mais on est encore bien loin du chef-d'œuvre que sera Il était une fois dans cette saison. On découvre pour la première fois Larry Watt (génial Conor O' Farrell), l'avocat qui posera plusieurs fois des soucis à Allison. Première fois que le couple d'Allison est en danger et seconde apparition de la voyante amie d'Allison après le désastreux pilote. Outre un rêve d'intro hilarant, cet épisode est parsemé de scènes très drôles. Il contient aussi la première crise de couple à sens unique : Allison est ici persuadée que Joe a une maîtresse. Cette ''crise'' nous permettra de revoir Margo Martindale (Catherine, l'amie voyante d'Allison) qui refait ici une apparition beaucoup plus remarquée que dans le désastreux pilote. Niveau rôles secondaires : outre Margo Martindale, Connor O' Farrell fait ici sa première apparition dans le rôle de l'avocat sans scrupules (du moins, dans cet épisode) Larry Watt. C'est surtout grâce à son talent (mélangé à celui de Patricia Arquette, c'est explosif !) que la scène finale au tribunal est si bien réalisée. Cet épisode est donc chargé en humour et contient aussi beaucoup de ''1re fois''. Il est donc important à l'intrigue. Il contient néanmoins quelques longueurs scénaristiques, ce qui sera le défaut récurent de cette 1re saison. Allison est en proie à un cauchemar : un homme, qui prétend être le diable, tente de kidnapper sa fille. Le lendemain, dans le bureau du procureur, elle reconnaît l'individu qu'elle a vu en rêve. Devalos lui apprend qu'il s'agit d'un témoin, Jared Swanstrom. En bon citoyen, il a appelé la police pour signaler un cambriolage dans un appartement voisin. Mais Allison qui, à son contact, a des visions de femmes torturées et tuées, tente de convaincre le procureur qu'il faut enquêter sur lui. Cet épisode est encore un ''cas saison 1''. C'est-à-dire que c'est un bon épisode au niveau de la saison 1. Son charme tient surtout du fait des excellents acteurs secondaires, et de son rebondissement final. Si on ne compte pas le désastreux pilote, c'est également la première fois qu'Allison est confrontée directement à un criminel. Le rêve d'intro d'Allison est loin du loufoque. Il est même très ancré dans le réel, mais cela ne l'empêche pas d'être très bien mis en scène. D'ailleurs, ce genre de rêve doit être fait par beaucoup de mères : la crainte que son enfant soit en danger. Allison aurait dû se poser cette question. Autre référence à la médiumnité d'une autre des filles d'Allison : Ariel. Même si, ici, elle est un peu petite. La ''vraie'' référence se fera dans l'excellent épisode Il était une fois. Les rôles secondaires sont juste génialissimes, le number one étant Reed Diamond alias Jared Swanstrom, qui au passage est le cliché du bon citoyen américain. Ce cliché tombera dans l'impressionnante scène finale, où il fera face à une Patricia Arquette au sommet de sa forme. On peut aussi saluer la correcte prestation de Camryn Grimes, qui interprète une Sharona très convaincante. La réalisation est à la hauteur avec des inserts ''dessin-animé'' (avant La vie est un rêve) qui assombrissent l'épisode, mais comme dans presque tous les épisodes de la saison 1, quelques longueurs... Comme dans tout bon épisode de Medium, il y à un ''problème familial''. Ici, il est de taille : Allison attendrait un 4e enfant. Excellente idée des scénaristes, traitée ici avec humour (le dialogue du petit-déjeuner) et émotion (les confidences d'Allison quand elle apprend qu'elle n'est pas enceinte). Je dirai donc que cet épisode est dans la ligné de la saison 1 : agréable sans être un must. On peut saluer une réalisation inspirée, d'excellents acteurs secondaires, et des rebondissements prenants. Mais, comme je le dis souvent, on est loin des grands chefs-d'œuvre. Allison travaille sur un cas de suicide. Il s'agit de la petite amie du fils de Larry Watt, l'avocat qui à tenté de révéler le don d'Allison lors d'un procès. Lorsque le corps de la jeune fille est découvert, les soupçons se dirigent droit vers l'avocat.
Je ne voudrai pas tout le temps critiquer les titres français, mais celui-là est vraiment Hors-Sujet. Enfin, parlons de l'épisode. Alors, cet épisodes est à nouveau un ''cas saison 1''. Mais il nous permet quand même de revoir Larry Watt (toujours interprété par le très talentueux Conor O' Farrell), mais cette fois-ci plus dans le rôle d'une victime que d'un ''méchant''. À méditer. Le rêve d'Allison est intéressant, car c'est la première fois que le procédé ''voix off d'Allison qui narre les événements'' est adopté. Ce procédé sera utilisé pratiquement dans tous les rêves d'intro par la suite. Niveau personnages, vous l'aurez compris, on retrouve ici Larry Watt, de plus en plus horrible, même dans le rôle de la ''victime''. Il est encore excellemment interprété. Les seconds rôles sont globalement de qualité, notamment Brett (Joey Slotnick, que les fans de série auront reconnu. Habitué aux Guests dans Boston Public, Ghost Whisperer, Les Experts, Nip/Tuck, etc). Thomas Ian Nicholas (Gregg Watt) est correct, mais ce n'est pas le cas d'Alexandra Breckenridge (Isabel), dont les effets sont trop appuyés. L'histoire est géniale, surtout pour le rebondissement final. Pas vraiment de crise familiale, juste un petit ''à-côté'', avec le cas Brett, un peu trop prévisible sur les bords. Cet épisode est donc très plaisant à regarder, mais je me répète encore en disant qu'il souffre des trop grands défauts récurrents de la 1re saison. Allison fait un terrible rêve : son frère Michael, engagé dans l'armée, mourrait en Afghanistan. Le lendemain ce dernier rentre sain et sauf. Suite à d'étranges événements, Allison se demmande s'il est également médium. Parallèlement, Devalos lui confie l'affaire d'un étrange incendie. Un épisode médiocre et ennuyeux, mais ennuyeux... Je n'ai jamais été fan des épisodes avec Michael, mais celui-là est pour moi le pire. Rêve d'intro trop long. Et à quoi sert-il ? Une des plus mauvaises introductions de la série entière. De toute façon, il n'y a presque pas de bonne scène dans cet épisode. Certes, les jeux principaux (notamment Patricia Arquette) sont toujours très bons. Après, la scène dans la maison incendiée me donne la désagréable impression d'être dans du Ghost Whisperer. Pareil pour les scènes de l'hôpital. En fait, même les échanges Devalos-Allison sont fades. De toute façon, sans Scanlon (qui, je le rappelle, revient dans l'épisode 9), ça ne vaut presque rien. Les scènes du fantôme qui crie, de l'hôpital, me donnent encore l'impression d'être dans... Ghost Whisperer. Comme on se retrouve ! Le scénario est cousu de fil blanc. Vous l'aurez compris, les rôles secondaires ne sont pas brillants. En particulier Michael (Ryan Hurst), très mauvais. Aucun second rôle ne passe la barre de médiocre. La crise familiale est censée reposer sur Michael, donc pas la peine de dire que c'est raté. La seule bonne réplique de l'épisode est pour Bridget : ''Ma mère, elle est devineuse pour l'État''. À la fin de l'épisode, Allison est triste que son frère reparte déjà. Nous, on est ravi. Malheureusement, il reviendra trop tôt : dans la seconde saison pour un épisode tout aussi médiocre. Donc, cet épisode est à oublier. Au suivant !La fille aînée d'Allison, Ariel, fait un rêve dans lequel elle est présente sous le nom de Sarah. Cette dernière serait retenue prisonnière par un ogre. Joe a du mal à se faire à l'idée que ses filles aient hérité du don de leur mère et voit d'un mauvais œil qu'Ariel parle de son rêve à la police. Retour de l'utilisation d'un conte de fée dans Medium après le très médiocre Le grand méchant loup. Ici, c'est une réussite totale. De plus, Scanlon réapparaît après une longue absence. Le trio n'est pas tout à fait formé. Première : le rêve d'intro est fait cette fois-ci par Ariel. Un conte de fée où elle est l'héroïne. Le côté conte de fée qui se termine en horreur est une excellente idée de la part des scénaristes. De très bonnes scènes par la suite : que ce soit l'hilarant petit-déjeuner où Ariel fait une petite crise d'adolescence avant l'heure, ou son rêve étonnant. Le fait de confronter une petite fille aussi jeune à des choses si horribles (utilisé plus tard pour Bridget) est encore une excellente idée des scénaristes. J'ai eu de la peine pour elle. Les acteurs secondaires sont tous excellents. Vraiment tous. Il n'y a pas de seconds rôles qui n’aillent pas. Retour de Scanlon, mais le vrai trio Allison-Devalos-Scanlon n'est pas encore constitué à 100%. Attendons la fin de la saison. Après, la scène finale est très impressionnante (encore plus en VO). Donc, cet épisode est à voir absolument. Un pur chef-d'œuvre du ''conte de fée'' revisité par Medium. 10. INSOMNIES
Le professeur Cardwell, spécialiste de la communication avec l'au-delà, tente d'analyser l'un des rêves récurrents d'Allison. Elle voit deux jeunes garçons courir le long d'un train ; l'un parvient à passer de l'autre côté de la voie ferrée, l'autre tombe. Au moment où le médecin entend ce récit, il s'aperçoit qu'il s'agit là de sa propre histoire : son petit frère a en effet disparu dans des circonstances similaires. Donner des insomnies à Allison est une assez mauvaise idée. Pourquoi pour ce rêve précisément ? Ce n'est pas le plus horrible ! De toute façon, le scénario de cet épisode est bourré de choses incompréhensibles. Je ne l'ai pas compris la première fois que l'ai vu. Les scènes chez le professeur Cardwell en particulier sont ennuyeuses à en mourir. À cause du jeu endormi de Zach Grenier, entre autres. L'interprète de son frère n'est guère plus éveillé. En fait, on dirait que nous sommes dans un rêve, tellement cet épisode est lent. Les autres seconds rôles ne dépassent pas la barre du médiocre. De plus, on a deux histoires parallèles dans cet épisode, ce que je n'aime pas du tout. En fait, je préférais l'histoire secondaire, surtout pour la fin. Seule bonne scène de l'épisode. Sinon, cet épisode est plat. 11. J'AI ÉPOUSÉ UNE TÉLÉPATHE
Clouée au lit par la grippe, Allison se réconforte en regardant avec délice une sitcom très populaire dans les années 60, « J'ai épousé une télépathe ». Cette série télévisée mettait en scène un couple vedette, Henry et Abigail, mariés à la ville comme à l'écran. Ils avaient brusquement disparus de l'antenne lorsque Henry fut accusé du meurtre de son épouse. La médium s'endort en regardant son poste de télévision. Un rêve la propulse dans les coulisses de l'émission. Elle cherche à trouver qui a vraiment tuer Abigail. Le meilleur épisode de la saison 1. On se retrouve plongé dans les années 60, avec une scène qui ressemble même à Mad Men (série moderne qui reconstitue les années 60). Allison à la grippe, ce qui lui fait faire des rêves bizarres (tiens donc !). L'introduction est superbement réalisée. De très bonnes scènes par la suite, notamment Allison qui retrouve une série d'enfance (J'ai épousé une télépathe) et le : ''Je vais les poursuivre pour plagiat !'' de Joe. Allison, qui se retrouve dans les années 60, est juste exceptionnelle. Le jeu de Patricia Arquette est intemporel. Il n'y a pas qu'elle qui a un excellent jeu dans l'épisode : tous les seconds rôles. En particulier le tandem Frances Fisher/Paul Blackthorne. Avec Patricia Arquette, ils nous offrent la très bonne scène du restaurant. En fait, ils nous offrent énormément de bonnes scènes. Les rêves d'Allison font penser à un polar des années 60. Les scènes où Dorothy (personnage incarné par Allison dans ses rêves) va chez Abigail sont chargées en suspense. La fin se révèle particulièrement inattendue. Cet épisode est donc immanquable pour les fans. On retrouve tout ce que l'on veut dans Medium. De plus, les amateurs des années 60 aimeront la petite référence à James Bond. Sur ordre du procureur, qui souhaite ainsi lui faire prendre conscience des enjeux de son métier, Allison est tenue d'assister à l'exécution d'un détenu, Reynaldo Cerrera, convaincu de meurtre et de viol. Mais à la mort de ce dernier, la jeune femme, à son grand étonnement, ne voit pas l'âme de l'homme s'échapper de son corps... Peu après, la petite amie de Cerrera est assassinée et son amant, témoin de la scène, affirme avoir reconnu le défunt. La première fois que j'ai vu cet épisode, je n'ai rien compris. Il m'a fallu le revoir trois fois. En fait, le scénario est tellement plat, qu'on s'ennuie et qu'on ne retient rien du tout. La scène d'introduction est encore trop ancrée dans le réel. De plus, elle est violente. Trop violente. Tous les rêves d'Allison sont trop violents. Ils ne servent à rien de plus. Franchement, montrer un enfant se faire couper le petit doigt. Hors-Sujet et violence gratuite. Après, je n'aime pas cet épisode à cause des dialogues sur la peine de mort. La réalisation aurait pu se passer de cette barbarie. Enfin. Ne dérapons pas sur un autre sujet. Seconds rôles très médiocres. Une exception : première apparition de Tina Dijoseph dans le rôle de l'adjointe au maire Lynn Dinovi, qui deviendra plus tard la copine de Scanlon. Retour de Connor O' Farrell (Larry Watt) qui n'est même pas au meilleur de sa forme. Intrigue secondaire trop farfelue. Comme par hasard, Ariel, la fille de la medium de service, sort avec le fils de la mère qui à tué un flic qui voulait la violer. Vous suivez ? De plus, Allison fait une vraie boulette. Donc, cet épisode est encore pire que Sixième sens (le pilote), et à égalité avec Cas de conscience. En bref, je vous donne un conseil : sautez-le. Allison se retrouve face un dilemme. Elle rêve d'un crash d'avion qu'un seul pilote pourrait empêcher. Mais le pilote en question se trouve en prison pour avoir tué sa femme. Doit-elle laisser mourir des centaines de personnes ou libérer un meurtrier ? Un bon épisode, typique saison 1. L'intrigue tient bien la route. Le rêve d'intro d'Allison est prenant et extrêmement bien réalisé, bénéficiant d'un mini-scénario sans faille. La scène du réveil est hilarante. Les scènes qui suivent sont globalement bonnes : en particulier la petite Bridget qui ne veut plus quitter son casque de vélo. Elle finit par le faire... pour finalement ne plus vouloir quitter ses nouvelles bottes ! On se rend compte avec plaisir que le trio Devalos-Allison-Scanlon est enfin constitué, pour notre plus grande joie. Les acteurs secondaires sont de qualité. Donc, cet épisode est sans faille, me direz-vous. Non ! Encore des petites longueurs scénaristiques et une fin un peu bâclée, mais un peu moins qu'en début de saison. Les choses vont en s'améliorant. Donc, cet épisode est plaisant à voir, sans être un grand chef-d'œuvre. Devise de la saison 1 ? Une affaire vieille de 10 ans est rejugée. Allison est persuadée que l'homme qui a été reconnu coupable ne l'est pas, mais qu'une personne qu'elle connaît bien pourrait être mêlée à cette affaire. Un bon épisode qui ne vaudrait normalement que deux étoiles. La troisième est pour le passé de Scanlon et le jeu de David Cubitt. Le rêve d'intro est horrible et gênant. Mais à la différence de Fantôme, pas de voyeurisme. J'hésite à classer ce rêve en scène forte ou en mauvaise scène. Le père de Joe fait un tour à la maison à titre posthume. En effet, il est mort. Seule Allison peut le voir. J'avoue que ses apparitions dans la série me font toujours rire. Déjà, pour la très bonne prestation de Bruce Gray, mais aussi pour les scènes merveilleusement bien écrites. Première venue aussi de la mère de Joe, qui fera également d'autres apparitions avec toujours autant de passion dans son jeu. Les autres scènes seraient banales sans le jeu de David Cubitt, d'où ma troisième étoile. On a connu les scénaristes plus inspirés. Cet épisode est donc sans plus. Mais il faudrait le voir pour le jeu de David Cubitt. Alors qu'Ariel est accusée d'avoir triché lors d'un devoir de mathématiques, Allison voit dans l'un de ses songes un médecin, psychopathe, violant et assassinant une adolescente. Ce criminel est interné depuis plusieurs années dans un hôpital psychiatrique pour de nombreux homicides à l'encontre de jeunes filles. La médium découvre qu'elle est face à un nouvel agresseur, en réalité possédé par un esprit maléfique. Elle doit tout faire pour l'empêcher de s'attaquer à sa prochaine victime. Je ne suis pas fan des épisodes avec le Dr. Walker, mais celui-là est le mieux. En fait, rien que le jeu de Mark Sheppard (que les fans de X-Files connaissent pour avoir jouer dans L'incendiaire) parvient à augmenter la note d'une étoile. Il est parfait pour jouer ce personnage : cruel et sadique. La scène d'introduction est une des plus horribles de la série entière. De quoi vous dégoutez à jamais d'aller chez le docteur. De plus, le calme froid de Walker finit de nous plonger dans les pommes. Donc, mis à part Sheppard, les acteurs secondaires sont globalement de qualité. Après, le scénario n'est pas terrible. Avec une idée pareille, on pouvait faire bien mieux que ça. Une absence quasi-totale d'humour finit par nous plonger dans une série noire. En fait, le seul problème parallèle est encore une fois avec Ariel, qui lors d'un test approximatif, a donné une réponse exacte. La scène finale est la meilleure de tout l'épisode : impressionnante avec un jeu parfait de Patricia Arquette. Cet épisode est immanquable à cause de ses ''suites'', mais n'est pas le chef-d'œuvre qu'il devrait être. 16. DE L'AUTRE CÔTÉ DU MIROIR – PARTIE 1 Trop accaparée par son travail, Allison est bien décidée à consacrer désormais plus de temps à sa famille. Hélas, elle hérite d'une affaire criminelle urgente : un serial killer s'attaque aux femmes rousses en laissant un étrange message : ‘‘ISAIAH 14:21’’. Pour la seconde fois de sa carrière, elle doit travailler avec le capitaine Kenneth Push, des Texas Rangers. Il lui est apparu dans une de ses visions macabres. Mais le Capitaine Push doit se mettre en danger pour pouvoir y arriver. Un excellent épisode en deux parties. Mais si la seconde partie est légèrement supérieure, la première n'a pas à rougir de la comparaison. Retour de l'étrange capitaine Push, toujours brillamment interprété par Arliss Howard. Encore un rêve fait par un personnage autre qu'Allison. C'est Joe l'heureux élu. Il n'est pas trop important donc. Les scènes sont toutes magnifiquement écrites : de plus, on a droit à une crise de couple. On peut voir Allison pleurer pour la première fois. Cela va interférer avec ses visions, ce qui fait que des meurtres vont se produire, sans qu'elle puisse les voir dans ses rêves. Le titre français fait référence au miroir : peut-être parce que Push y apparait en tant que vision d'Allison. Parlons-en de Push : il est quand même la vedette invitée de l'épisode. Admis à l'hôpital tout en enquêtant. Pour aider Allison, il va couper les fils des appareils qui le maintiennent en vie, afin de devenir un fantôme et de pouvoir faire rêver Allison. L'épisode se finit donc sur le rythme cardiaque de Push qui tombe à zéro. À suivre... Crédits photo : CBS. Images capturées par Cetp65. |
Saison 4 2. La peur au ventre (But For the Grace of God) 3. I love Paris (To Have and to Hold) 4. Au cœur du silence (Do You Hear What I Hear?) 5. Le sacrifice (Girls Ain't Nothing But Trouble) 7. Le marié, le dentiste et la prostituée (1re partie) (Burn Baby Burn - Part 1) 8. Le marié, le dentiste et la prostituée (2e partie) (Burn Baby Burn - Part 2) 9. Jeu macabre (1re partie) (Wicked Game - Part 1) 13. Tuer ensemble (A Cure For What Ails You)) 14. Le malheur des uns… (Car Trouble)
Allison a été renvoyée. Devalos n’est plus procureur. Joe a perdu son travail. Scanlon a été muté aux relations publiques. Allison rêve de l’enlèvement d’un enfant dans un supermarché. Seule personne heureuse dans ce chaos : Ariel, qui va jouer dans une comédie musicale. Scanlon est particulièrement mis en vedette. Allison, pessimiste, pense que l’enfant kidnappé est mort. Angelica Huston joue le rôle de Cynthia dans l’épisode, femme qui redonne une chance à Allison de travailler. Van Dyke le nouveau procureur est toujours aussi odieux. Il propose à Scanlon de le sortir du placard. Episode noir, pessimiste, avec un pauvre enfant tué. On trouvera de mauvais goût l’allusion à un danseur, qui fait penser à une star morte qui fut accusée de pédophilie. Pour respirer dans cette atmosphère étouffante, il n’y a que la comédie musicale d’Ariel. Scanlon mène l’enquête dans le magasin de jouets. Devalos ne fait qu’une apparition avec son épouse dans un avion. Il envisage de se mettre à son compte comme avocat. Ariel fait connaître à son professeur de chant une camarade à la voix d’or. Un petit sourire et une lueur d’espoir arrivent au terme d’un épisode bien tragique. 2. LA PEUR AU VENTRE
Allison est engagée par Cynthia Keener pour 800 dollars par semaine. Elle rêve que sa fille Ariel a un accident de voiture. Or, Ariel n’aura 18 ans que dans quatre ans. Cynthia demande à Allison de retrouver une jeune fille, Melanie Daniels. Ariel est l’objet de moqueries au collège à cause de la célébrité de sa mère. Cynthia se montre odieuse avec son « employée », refusant de la payer si elle n’a pas de résultats. En substitut de Devalos, Cynthia est une catastrophe. Et la série malheureusement s’en ressent. On se demande ce qui a pris aux scénaristes d’écarter le procureur. Sofia Vassilieva est convaincante en Ariel, volant presque la vedette à Patricia Arquette. Mais l’épisode ne décolle jamais vraiment. Les rêves d’Ariel sont fondés. Notons que la fille censée jouer Allison à 16 ans est Jennifer Lawrence, et non plus par Jessy Schram comme dans « Le garçon d’à côté » (03.15) mais la nouvelle actrice est encore moins ressemblante. Apparition tardive de Scanlon. L’affaire Melanie Daniels va être résolue par Ariel d’une façon quelque peu alambiquée. Un épisode moyen. 3. I LOVE PARIS
Joe a un entretien d’embauche. Allison rêve à un couple en voyage de noces à Paris dont la femme plante un tire-bouchon dans la main ! Le potentiel employeur invite Joe… et sa femme à dîner. Leur fille est la mariée du rêve. Ce pauvre Joe se voit encore une fois opposer le nom de sa femme qui a fait la une des journaux. La saison continue dans l’ambiance pessimiste qui a vu notre médium être flanquée à la porte de la police. Allison refuse d’être une « bête de foire ». Dans cet épisode, l’affaire Paxton est évoquée. Comme il fallait s’y attendre, la fille de l’employeur, nommée Melissa, est la jeune mariée du cauchemar. La très jolie Kathleen Early incarne Melissa. La scène plutôt « gore » où Melissa plante le tire-bouchon est vue et revue installant un malaise chez le téléspectateur. Cette-fois, Allison rêve du passé et non de l’avenir. Les parents de Melissa, Bonnie et Peter sont incarnés par des acteurs assez convaincants : Michael Gross et Kate Burton. Allison mène ici une vraie enquête de détective. Elle retrouve l’ex-mari de Melissa qui a disparu : c’est l’homme du rêve. « J’avais besoin de recul après une rupture assez douloureuse » est à prendre au sens propre et figuré ! L’épisode trouve assez vite son rythme, même si le synopsis évoque ici davantage « Mannix » et « Cannon » plutôt que « Medium ». Notons que notre héroïne en dehors de ses réveils fréquents porte la nuit soit des pyjamas tue l’amour de grand-mère, soit rien du tout. Allison va ici contre les intérêts « professionnels » de son mari. Et cela même si l’ex-mari, que joue Gabriel Ods a la tête d’un suspect de Columbo dont on sait que les dernières images verront son arrestation. Le téléspectateur comprend assez vite où l’on veut le mener et la fin est quelque peu téléphonée, malgré un suspense savamment agencé. Un bon épisode, épaulé par de solides guest stars. 4. AU CŒUR DU SILENCE
Allison devient sourde, comme une jeune femme qu’elle voit en rêve qui est enlevée après avoir regardé « Godzilla » à la télévision. Patricia Arquette est bouleversante en jouant la victime d’une surdité soudaine. Son visage, son expression, trahissent une profonde angoisse. Sa collaboration avec Cynthia Keener risque d’être remise en cause. On peut imaginer si cela nous arrivait l’anxiété qui serait la notre. Le pauvre Joe est obligé d’avoir un PC portable sans arrêt et de taper les conversations dessus pour faire « l’interprète ». Cette-fois, c’est donc la situation personnelle de l’héroïne qui crée le suspense avant même que l’enquête soit abordée. Angelica Huston voit de fait son rang dans la distribution avancer. Allison est confrontée à son handicap au quotidien, avec ses filles, et cela nous vaut des répliques tragi-comiques. Lorsqu’elle veut téléphoner en urgence à Cynthia, Joe dissuade son épouse : « Tu ne peux passer aucun coup de fil, tu n’entendras rien ». Les parents de l’enfant kidnappée n’ont que trois sur les cinq millions de dollars réclamés. Rarement, un épisode de « Medium » nous aura autant plongé dans l’angoisse en si peu de temps. Les parents comme il faut s’y attendre dans ce genre de situation ajoutent à la tension ambiante. Mais la victime est quasiment davantage Allison que la jeune fille enlevée. La scène où elle doute presque de l’amour de son mari devant son infirmité est poignante. Le reste de la distribution est à la hauteur, ce qui fait de cet opus une réussite totale. Malgré sa surdité, Allison parvient à « voir »que les ravisseurs veulent tuer la fille qui connaît le visage de l’un d’eux. Plus une enquête de Cynthia Keener que d’Allison, « Au cœur du silence » ne ménage aucun répit au téléspectateur. On a le sentiment que les relations entre les deux femmes deviennent plus complices avec cette mission difficile. Mention spéciale à la méconnue Nancy Travis qui incarne Mrs Swenson, la mère de l’enfant et dont le physique rappelle un peu Lara Fabian. Steven Culp, le père (le docteur Parker dans « Grey’s anatomy ») joue également très juste, mais un cran au dessous. Son personnage complexe et torturé, plus qu’il n’y parait au départ, est difficile à interpréter. La scène finale avec Patricia Arquette au mieux de sa forme au propre comme au figuré est stupéfiante de vérité et d’émotion. Un épisode qui parle plus des sentiments que d’action policière. 5. LE SACRIFICE
Tout débute par un film muet dans lequel Allison et sa famille sont expropriés. Devalos propose à Allison de retravailler avec elle. Joe pour avoir de l’argent hypothèque la maison. Voir revenir le procureur Devalos est un vrai régal. Dernier des six épisodes avec l’avocat Larry Watt incarné par Conor O’Farrell. Les préoccupations économiques dominent l’épisode, même les sources de l’argent de poche d’Ariel. Allison doit défendre un homme qui plaide non coupable pour le meurtre de sa femme. La fille de l’accusée souffre de déficience intellectuelle. L’accusé a une belle tête de coupable même s’il fait une bonne impression à Allison. Mais dans un rêve, elle voit le meurtre. Aussi, Allison est partagée entre ses sentiments de dégoût envers Edgemont (William Sadler), l’accusé, et le besoin de gagner sa vie. L’épisode se concentre sur la procédure, chose dont les américains raffolent. Les programmes parlant de procès comme « Perry Mason » ont toujours eu plus de succès aux Usa que chez nous. Edgemont a un physique ingrat et fait vieux, tandis que l’épouse était un canon. Les rêves que fait l’héroïne embrouillent l’intrigue. Joe s’inquiète car sa fille ment sur la façon dont elle finance ses hobbies en faisant de la voyance. Edgemont s’accuse, selon Allison, à la place de son enfant attardée mentale. L’épisode peine à nous passionner à cause d’un script un peu vide. Les notions de bien et de mal et de gentils et de méchants sont ici bousculées. Conor O’Farrell joue les avocats pourris avec talent, se rendant odieux à souhait. Allison est préoccupée par les talents de sa fille, qui peuvent mettre en doute ses capacités de devoirs en maths. Elle l’incite à rembourser la copine qui l’a payée pour ses dons de voyante. Allison souligne ici son côté justicière désintéressée. On déplore quelques clichés sur les déficients mentaux. La crédibilité de l’épisode s’en ressent très vite. Notons que le regard accusateur de Patricia Arquette nous désigne tout droit le (la) coupable. L’épisode se termine sur un cliffhanger.
Allison fait un rêve assez gore sur un homme qui dévore sa jambe qui a été « cuisinée » par un cannibale. Celle-ci, surendettée, reçoit des coups de fils harcelants de sa banque. Episode réalisé par Miguel Sandoval. Devalos veut retrouver son poste de procureur. Un sénateur veut aider Devalos à retrouver son poste. Allison retrouve en cadavre l’homme du cauchemar. Le sort professionnel de Devalos dépend de l’aide d’Allison. Mais le sénateur n’est autre que le cannibale du cauchemar. On comprend mal pourquoi les producteurs ont écartés Miguel Sandoval de la série dont l’absence se fait cruellement sentir. Bridgette rêve que l’homme de la banque qui relance les Dubois va se faire cambrioler. Pour aider Devalos, Allison doit se renier, dire qu’elle n’est pas médium mais seulement intuitive. « Intuitif », dit le sénateur, c’est un mot qui met à l’aise, politiquement correct, à la différence de médium. Allison continue d’avoir des visions de cauchemar qui l’entraînent dans la guerre du Vietnam où notre sénateur serait devenir cannibale. « Après l’enfer » n’est pas la suite de « Le sacrifice » ce qui nous surprend car nous avons laissé l’accusé dans une situation impossible. Les clichés sur la guerre du Vietnam justifiant le cannibalisme de Garrity, le sénateur, tombent un peu à plat. Scanlon depuis quelques épisodes est de retour sans son insupportable compagne. Le sénateur a une tête de coupable à cent lieues à la ronde. « Après l’enfer » devient plus intéressant lorsqu’il aborde les problèmes financiers du couple Dubois. Allison et Joe suite à la vision de Bridgette font pression sur Reshmi, l’employé de la société de crédit qui travaille depuis le tiers monde sur une hotline. Certains passages de l’histoire sont digne de « Rambo 2 la mission » avec leur manichéisme sur le conflit nord vietnamien. C’est bien dommage car l’épisode bascule dans le grand guignol et perd une bonne part de son intérêt. Devalos d’ailleurs se refuse à croire aux histoires de cannibalisme. A force de partir dans tous les sens (compassion envers Reshmi, l’employé hotline de la banque, les prisonniers américains cannibales), le téléspectateur est désorienté. En fait, la culpabilité du meurtre n’implique pas le sénateur pour tomber sur un second couteau. Après tous les thèmes abordés dans l’opus, voici maintenant les inégalités sociales. Trop pour un seul épisode. 7. LE MARIÉ, LE DENTISTE ET LA PROSTITUÉE Episode en deux parties Ariel voit en rêve une femme s’immoler. Le fantôme du père de Joe veut l’initier au golf. Joe a emprunté de l’argent à sa mère. Celle-ci s’impose chez le couple après avoir vendu des actions pour aider le couple. Scanlon est à nouveau avec Lynn DiNovi (On ne voyait plus sa compagne). Le détective est appelé sur un incendie volontaire où l’on trouve un cadavre. Première enquête. Cynthia Keener vient relancer Allison pour le travail. Il s’agit de retrouver Sally, une jeune femme fugueuse et prostituée. Seconde enquête. Le cauchemar d’Ariel se concrétise : la victime qui s’immole est la mère d’un camarade, Owen. Comme le souligne Allison, Ariel n’a pas l’âge de gérer la situation. L’épisode insiste sur ce passage progressif de relais mère fille en précisant que la jeune file à quinze ans ne peut encore être le substitut de la mère. Son champ d’action est limité, elle ne peut sauver des adultes. L’arrivée de la mère de Joe est vécue comme une intrusion. On ne peut certes lui refuser le gite et le couvert alors qu’elle vient renflouer les finances. Mais la vraie nature d’Allison révélée au public, et donc à sa belle-mère, continue de poser problème. La prostituée et le dentiste surviennent alors dans le rêve de notre médium, constituant un trait d’union entre les deux investigations. Cynthia apparait comme vénale, cherchant à faire « durer » les enquêtes pour encaisser plus d’argent des clients, et sans le savoir, Devalos se présente au téléphone comme l’antithèse, cherchant une employée « par cher ». Loin d’être confus, l’épisode se présente comme un puzzle dont chaque pièce se met en place. Nous, téléspectateurs, sommes privilégiés puisque nous avons plus d’informations que les héros. Nous connaissons les cauchemars d’Ariel et d’Allison, les soupçons de Scanlon, les enquêtes respectives de Cynthia et Scanlon. Allison est de plus en plus angoissée par la visite de sa belle-mère. Cela influe même sur son don de médium. Ariel fait les visions qui manquent à sa mère. Il n’est pas question de chercher une quelconque quiétude dans l’histoire, Devalos et Scanlon se chargeant d’accroître la tension ambiante. Seul Joe trouve la situation « chouette » : « la fille qui prête main forte à sa mère ». Il est fait référence aussi, de façon implicite, au film d’horreur « Le dentiste » de Brian Yuzna. La partition de Sean Callery, avec des chœurs, est un petit hommage à « La malédiction ». Le combat entre Devalos et son successeur Van Dyke sert de toile de fond à l’épisode. L’intrigue complexe aurait pu virer à un canevas catastrophique, mais ce n’est heureusement pas le cas. 8. LE MARIÉ, LE DENTISTE ET LA PROSTITUÉE (2E PARTIE)
Atteinte d’une maladie très grave, la mère de Joe doit subir une intervention chirurgicale et est venue pour connaître son avenir auprès de sa belle-fille. Allison rêve que le dentiste torture la prostituée. Allison doute de ses dons. Elle ne sait pas si sa belle-mère va s’en sortir, ni l’identité du dentiste kidnappeur. A Devalos, notre héroïne donne l’impression de courir deux lièvres à la fois. Et si les deux affaires étaient mêlées ? Tom Van Dyke continue ses passes d’armes avec Devalos. Van Dyke triomphe en inculpant le mari, Graham Stacey, qui a souscrit une assurance vie. La façon dont le nouveau procureur joue, pour enfoncer Devalos, avec le sort et la vie des gens est détestable. Ariel se voit solliciter par le fils de la défunte, Owen, comme peut l’être habituellement Allison. Pour son âge, Sofia Vassilieva joue de façon étonnante. La mère de Joe se montre envahissante. Ses relations avec Allison deviennent empoisonnées par le secret qu’elle détient sur sa santé et l’incapacité à deviner l’issue du cancer. Scanlon tente de faire un marché avec Devalos pour se mettre en valeur. Les deux crimes se rejoignent lorsqu’Allison comprend que le dentiste était l’amant de Mrs Stacey. Son mobile pourrait être d’hériter puisque, si le mari est coupable, l’argent reviendra à la fondation qu’il dirige. Scanlon et Devalos prennent tellement d’importance dans l’intrigue qu’Allison est parfois un peu en retrait. Grant Shaud est fabuleux en dentiste dr Crane, homme sans épaisseur, individu lambda, dont personne ne se méfierait. C’est le coup de génie de l’intrigue de ne pas nous proposer un monstre visible mais un homme ordinaire. Le fait que la prostituée, Sally, devienne l’alibi de Crane, brouille les cartes et le téléspectateur est aux aguets. Il croit trouver la solution à chaque indice, à chaque nouvelle scène. Le cauchemar d’Allison montrant le dentiste incendier Mrs Stacey est particulièrement percutant. Dans les écheveaux de cette enquête, Scanlon cherche, si l’on peut dire, à tirer les marrons du feu. Nos deux médiums mère et fille confrontent leurs expériences. Et de cette discussion, la lumière jaillit. Chacun des comédiens fait de son mieux et se montre brillant : en Van Dyke, John Prosky est aussi effrayant qu’un assassin, tandis que David Cubitt joue fort juste en Scanlon. Les pièces du puzzle se mettent soudain en place. Et l’on se dit que la clef du mystère était effectivement à portée de main, quasiment sous nos yeux en pensant aux cauchemars. Le fantôme du père de Joe vient renforcer l’aspect surnaturel de la série. Un double épisode passionnant, qui nous en apprend plus sur la famille Dubois. 9. JEU MACABRE (1RE PARTIE)
Allison rêve que la fille de Cynthia Keener est enlevée par le nouvel employé du fast food. Or, celle-ci a été dans la réalité enlevée en 1998. La nouvelle mission d’Allison est précisément de retrouver une adolescente disparue. Le fait que Cynthia n’ait jamais parlé de la tragédie vécue avec sa fille dix ans plus tôt trouble Allison et rend le personnage joué par Angelica Huston plus humaine. D’emblée l’épisode nous plonge dans un univers glauque et sordide. On comprend que la nouvelle kidnappée et la fille de Cynthia sont prisonnières ensemble. Ces visions de cauchemar se superposent au chômage de Joe qui culpabilise. Bridgette a fait appel à son père pour l’aider à faire une ampoule. Ce dernier se met à avoir des visions, ses fréquentations familiales sont contagieuses. Même si nous sommes loin des cauchemars de son épouse puisqu’il voit une pin- up utiliser son installation électrique pour bronzer les nuits. La fêlure de Cynthia jamais cicatrisée avec l’enlèvement de sa fille est au cœur de l’intrigue. Allison va peut être lui apporter les réponses aux questions qu’elle se pose depuis dix ans. Le ton est au drame absolu. L’enquête se porte sur les abris antiatomiques de Phoenix, phénomène typiquement américain depuis la guerre froide. L’émotion est à son comble lorsqu’Allison décrit ses visions. C’est un peu comme si elle détruisait sa patronne Cynthia en lui révélant la vérité. Angelica Huston est bouleversante, tout en conservant un jeu sobre d’autant plus efficace. Allison doit remonter le temps en juin 1998 et mener l’enquête si évidente que personne n’a faite. L’ambiance est étouffante lors des séquences montrant les deux prisonnières. L’étranglement de Joanna Wheeler, qui voulait sauver Suzie Keener, dépasse les limites du supportable. Le dessin animé dans lequel sont incrustés Joe et la pin-up en bikini achève de déstabiliser le téléspectateur. Joe désormais a les mêmes réveils brutaux que son épouse. Mais il positive en pensant être capable de créer un amplificateur solaire. Il lui faudrait 30 000 dollars alors que les époux perçoivent 900 dollars de chômage. La cassure entre Cynthia et Allison est vite consolidée. Comme toujours, la medium a deviné partiellement la vérité. C’est l’émotion (tant le rapprochement avec des drames réels comme l’affaire Marc Dutroux) qui nous submerge et non le suspense. Une réalisation et interprétation magistrales. La dispute entre les époux Dubois, le départ de Joe, alourdissent le pessimisme ambiant. On gardera longtemps en mémoire le fait que l’assassin porte un petit crucifix en or comme la plupart des américains. 10. JEU MACABRE (2E PARTIE)
Cynthia et Allison continuent ensemble l’enquête sur la disparition de Suzie. Joanna serait complice du kidnappeur. Bridgette veut aider son père à financer son invention, car elle a rêvé la situation. Nous n’aimons pas voir un couple uni comme celui des Dubois se fissurer. Le double-jeu de Joanna devient évident. Cette dernière est rattrapée par le passé. La fausse victime sociopathe hante les cauchemars visionnaires d’Allison. Cynthia semble avoir peur de la vérité. Félicitons Angelica Huston et Patricia Arquette pour leur jeu tout en subtilité, qui mélange complicité et affrontement. Lily Rabe en Joanna Wheeler n’est pas en reste niveau interprétation. L’astuce du scénario qui transforme les visions d’Allison en coup de fil anonyme est géniale. L’absence de Devalos et (provisoire) de Scanlon n’est pas gênante, cette saison 4 se révélant excellente. La crise conjugale des Dubois mêlée à l’horreur du drame de Suzy Keener font trembler l’univers et les fondations de la série. Si l’on adhère à la vision chrétienne et très américaine du script, où les chers disparus peuvent venir retrouver les vivants, on quitte le thème de la série à suspense pour plonger dans le drame humain. En une semaine, Allison fait le travail de dix ans de recherches que la police a raté. Joanna l’ex-victime est présentée comme la manipulatrice de deux assassins. Scanlon réapparaît en même temps que le squelette de Suzy. Nous en sommes à la 25e minute de cette seconde partie. Nous découvrons que le vrai monstre n’était pas ceux que l’on croyait. La solidité de la famille Dubois bien que mise à l’épreuve nous dresse un rempart de réconfort face à l’ange blond démoniaque. Lily Rabe rien qu’avec son regard recèle le mal absolu. La série évoque alors les faits divers où l’on découvre des personnes ayant tué cyniquement pour le plaisir. Ce réalisme nous plonge dans une perplexité qui ne saurait s’enfuir de nos pensées en éteignant le poste TV. « Medium » se contente ici d’être le reflet d’une société moderne devenue totalement absente d’humanité. La fin, bouleversante et inattendue, est reçue comme une gifle. On se gardera bien de la révéler pour ne pas gâcher le plaisir du spectateur. Tout au plus peut on dire que l’on aura rarement ressenti une telle amertume, une telle frustration, à la fin d’un épisode de série. Il est fortement recommandé de ne pas regarder ce film un soir de blues.
Une femme cougar assassine ses jeunes amants lors de jeux sado-masochistes. Manuel Devalos tente de retrouver son poste et il lui faut assumer son association avec Allison. Mais un donateur corrompu tente de le mettre en difficulté. Après le choc de l’épisode précédent, nous retrouvons un univers plus paisible, enfin si l’on peut dire. Le personnage de Devalos est de retour afin de retrouver son poste, mais il est indirectement mêlé à l’enquête d’Allison. Cet épisode nous offre des images qui ne sont pas loin d’un érotisme sado-masochisme pur et dur avec maîtresse dominante meurtrière. La mante religieuse est hautement improbable sauf dans certains fantasmes masculins ou dans des jeux consentants moyennant espèce sonnante et trébuchante jadis proposés sur le minitel rose et à présent sur internet dans des sites que la morale réprouve. Il est des pires morts que d’être trucidé après avoir fait l’amour avec une femme ravissante. Mais la perception de cet opus doit certainement offrir une critique différente selon le genre de la personne qui s’y colle. Quel mâle aurait envie de se défendre de Rosanna Arquette ? Que messieurs les menteurs lèvent le doigt ! Dans le rôle de Michelle Todd, Rosanna Arquette (sœur de Patricia) ressemble à la mère de Sarah Michelle Gellar. Elle est vraiment très belle, et paraît même jeune pour une « cougar ». Si l’on pouvait choisir entre les deux sœurs, Rosanna est nettement plus affriolante. Elle dégage une sensualité mêlant innocence et perversité. Scanlon s’entend dire par Allison qu’il n’a rien à craindre : il est beaucoup trop vieux pour la femme cougar. Il doit être bien déçu notre fringuant détective. On est un peu étonné que cette série puritaine aborde un érotisme assez suggestif. Quel contraste entre la vie de famille tranquille des Dubois qui suppose une sexualité bien traditionnelle et la sulfureuse mante religieuse. Tout au plus peut-on remarquer que toute nudité est bannie, et que les étreintes nous soient montrées avec des personnages tout habillés ! Nous avons du mal à prendre au sérieux les soucis de Devalos. Malgré la « dureté » des meurtres, on ne peut comparer cela à l’horreur de « Jeux macabres ». Le donateur ripoux de Devalos pour l’élection, au service de Van Dyke, n’est pas un sujet passionnant. Autre fantasme masculin lorsque Michelle Todd/Rosanna ligote l’homme au lit, et qu’elle se trouve en uniforme. Deux fantasmes SM conjugués. Ceux qui avaient des doutes n’en auront plus. La fin de l’épisode non seulement est toute en légèreté mais n’échappe pas à un certain humour. Peut-être les producteurs ont-ils voulu après le calvaire vécu par le personnage de Cynthia Keener nous permettre de souffler. On dédramatise l’aspect « sanglant » et même les allusions sexuelles au profit du bonheur tranquille des Dubois. Après, on peut concevoir que le public féminin ne perçoive pas cet épisode de cette manière. 12. MEURTRE PAR PROCURATION
Justicier façon Bronson dans « Un justicier dans la ville », l’agent du FBI Edward Cooper est de retour. Allison le voit tuer un homme en rêve. Joe continue de travailler sur son invention. Allison prévient l’agent qu’elle ne le couvrira pas à nouveau s’il tue quelqu’un. Retour de Cooper/Kurtwood Smith après l’épisode 03-06 « Une simple intuition ». Le père intransigeant du jeune qui se suicide dans « Le cercle des poètes disparus ». On se souvient qu’Allison avait laissé l’agent Cooper faire justice lui-même sans le dénoncer. Grand moment d’humour : Bridgette dit qu’avec ses dents de lait et la petite souris qui apporte une récompense, elle devrait faire tomber ses dents, elle a vingt six dollars dans la bouche alors que son père manque d’argent. Cooper vient aider Scanlon et Allison afin d’élucider une série de meurtres. L’alliance entre Van Dyke et Cooper nous montre d’emblée que ce dernier va poser des problèmes à l’équipe de Devalos. Kurtwood Smith a un visage tellement antipathique que lorsque son personnage parle de protéger les citoyens de Phoenix, on frémit. Mais il remet en selle Allison contre l’avis de Van Dyke. Cooper défit le tueur à la télévision. Dès le début, on sent que l’épisode ne va pas être passionnant, impression renforcée après un quart d’heure de film. Lorsque Cooper prend fait et cause pour l’héroïne contre Van Dyke, on ne comprend plus trop où s’en va cet opus. A la 20e minute, Cooper, contre toute attente, est tué, alors qu’on le retrouvera dans la saison 5. Coup de théâtre, Allison le revoit, mais c’est son fantôme ! L’intrigue est décousue. L’action se ralentit ensuite, mais à la différence du dyptique « Jeux macabres », on ne ressent aucune émotion. Le fantôme continue l’enquête, mais le comédien perd toute crédibilité. D’autres fantômes nous bouleversent comme le père de Joe ou la fille de Cynthia Keener, pas Cooper. Allison doit continuer sa route avec Van Dyke qui la chasse. Quant à l’invention de Joe, l’histoire avec Meghan Doyle (Kelly Preston) est assez ennuyeuse. Les interventions intempestives du fantôme de Cooper qui notamment vient réveiller Allison lors d’un rêve qui allait lui révéler des éléments fondamentaux sont gênantes. Malgré sa mort, le fantôme continue à « faire justice » lui-même. Comme à la fin de « Psychose », nous avons droit à de longs bavardages pour nous expliquer l’épisode. On se croirait parfois dans « Code Quantum » avec intervention pour modifier le cours des choses. Bref, un Medium inégal qui arrive tout juste aux deux melons. 13. TUER ENSEMBLE Un voyeur regarde une femme se déshabiller à sa fenêtre. Mais il s’enfuit lorsqu’un homme la bat. Kim Furlong, une amie de Lynn DiNovi meurt en s’empoisonnant avec des médicaments relaxant musculaires, l’adviprin. Joe reçoit son premier salaire mais n’a pas d’assurance maladie pour acheter des lunettes à sa fille Marie. Allison semble jalouse de l’associée de Joe, Meghan. Nous découvrons ici l’un des aspects les plus inhumains de l’Amérique, l’absence de sécurité sociale. Lorsqu’Allison a un malaise, mais ce qui intéresse l’hôtesse d’accueil de l’hôpital sont les cartes de crédit (à défaut d’assurance) de Joe. Scanlon pense que le mari de Kim, Russell (William Ragsale), l’a tuée. Moment comique chez l’ophtalmo : Marie devine les animaux que le médecin lui faire lire car elle pénètre ses pensées. L’ophtalmo ne comprend pas l’insistance de Joe à vouloir lui faire porter des lunettes. Scanlon et Allison ne cessent de se déranger en pleine nuit. Il est décidément impossible de dormir dans « Medium ». Le couple Scanlon-Lynn DiNovi semble moins uni que les Dubois. L’histoire de la standardiste noire licenciée, Marjorie Hastings (Serena Reeder) parce qu’elle quitte son poste est le rêve suivant d’Allison mais le seul point commun avec l’enquête est le médicament relaxant, l’adviprin. L’épisode finit par brouiller par trop les cartes pour le téléspectateur. Notons qu’Allison n’est pas payée depuis l’arrestation de Cynthia Keener et son travail pour Scanlon est donc pour la gloire. La théorie d’Allison est fumeuse, avec une association de tueurs utilisant tous l’adviprin pour couvrir leurs meurtres. Pour cause de scénario trop compliqué, nous ne parvenons pas à entrer dans l’épisode. L’absence de Devalos, la présence néfaste de Van Dyke, mettent en péril Allison. A une minute de la fin, un coup de théâtre inachevé désarçonne le téléspectateur le plus indulgent. Cet épisode ressemble à un paquet mal ficelé qui ne serait pas arrivé à bon port. D’où un sentiment de profonde frustration devant cette fin ouverte qui laisse la voie à toutes les hypothèses. 14. LE MALHEUR DES UNS…
La voiture d’Allison est en panne. Elle a rêvé que celle-ci explosait. Allison rencontre enfin l’associée de Joe. Le brevet de l’invention de Joe aurait déjà été déposé par un hongrois. Le vendeur de la voiture admet que sa femme a été assassinée dedans. Comment Joe fait-il pour supporter les réveils brutaux de sa femme et éviter la crise cardiaque ? Cela restera le grand mystère de la série. En voix of, Allison nous fait des commentaires agaçants qui rappellent celle sur le voyeur au début et à la fin du précédent épisode. Il n’est pas amusant tous les jours de deviner l’avenir. Ainsi Allison ne veut plus faire démarrer une voiture en pensant qu’elle va sauter. Les déboires financiers des Dubois continuent avec la panne qui rend la voiture HS. Bien que son mari n’ait rien à se reprocher, Allison est jalouse de la beauté de Meghan Doyle. La nouvelle voiture que Joe offre à sa femme a des allures de « Christine » de Stephen King. Le scénario se perd en frivolités comme Allison allant en cachette visiter le bureau de Meghan. Plus singulier, après avoir fait l’amour avec Joe, elle se rend dans la voiture au garage en pleine nuit pour découvrir qu’elle est hantée. La sexualité des Dubois est un peu monotone. Chaque fois qu’ils font un câlin, Allison est ensuite nue avec les draps jusqu’au cou. Au bout de vingt minutes, on comprend que l’épisode sera un ratage. Manque de solidité du scénario, accumulation de scènes inutiles, redites de thèmes que l’on a déjà vus dans d’autres épisodes. Allison est toujours persona non grata à la mairie. Devant Meghan, Joe semble assez benêt. Allison voit la jolie associée faire des avances à son mari. Elle tente de relier le meurtre de la voiture hantée à celle dont elle est jalouse. Le vendeur (Joshua Malina, aux faux airs de Jeff Goldblum) qui n’a pas voulu reprendre à Joe la voiture se retrouve mêlé aux investigations de la médium. Encore une fois, l’histoire est tarabiscotée. Quel saint ce Joe ! Certes, Allison est la femme de sa vie, mais quel mâle n’aurait pas joué au docteur avec la belle Meghan ? Les petites entailles dans le contrat, ce n’est pas son genre. La jalousie non fondée d’Allison n’en est que plus stupide. On ne sait plus si c’est un hommage ou un plagiat de Stephen King. Medium aurait pu nous épargner le truc éculé de la voiture de l’héroïne qui tombe en panne au mauvais moment. La fin de l’épisode approche encore alors qu’elle va être « ouverte ». Nous avons droit à nouveau aux commentaires sentencieux en voix of d’Allison. Les fins déconcertantes nuisent à la qualité de la série. 15. …FAIT LE BONHEUR DES AUTRES
Ce n’est pas vraiment la suite de l’épisode précédent comme la production l’indique puisque le meurtrier s’est suicidé. Deux jumeaux que nous voyons dans le passé et le présent représentent l’un le bien et l’autre le mal. Scanlon demande à Allison de façon officieuse de l’aider pour élucider un meurtre. Joe se plaint du harcèlement de son associée mais ne dit rien à son épouse. Série/feuilleton, on reparle des lunettes de Marie (04-13 « Tuer ensemble ») et de la première rencontre Meghan-Joe. Cette-fois, les avances de Meghan ne sont plus des rêves. Mais ce crétin de Joe ne veut plus travailler avec la jolie associée. Il parle de « mains baladeuses » et de harcèlement. Pour autant, il n’échappe pas à la jalousie d’Allison qui conçoit des soupçons, perdant ainsi sur les deux tableaux. La nouvelle enquête policière pâtit de ses histoires de couple. Allison doit retrouver un médecin séducteur et assassin. Un homme qui a un jumeau. Il devient difficile de s’y retrouver entre les rêves et la réalité. Les flash- back viennent encore nous embrouiller avec l’enfance des jumeaux. L’attitude de Meghan devient de plus en plus incompréhensible. Notons que l’épisode est daté par les élections 2004 où l’on voit John Kerry candidat à la présidence une nuit où s’est déroulé un meurtre qu’à vu Allison. Nous revenons en 2008 après des flash back des jumeaux enfants et en 2004. Dans ces conditions, on se perd en route. Allison elle-même en perd les sens puisqu’elle donne à Scanlon l’identité de deux criminels différents. Nous voyons la crise s’insinuer dans le couple Dubois. Parce qu’elle est jalouse de Meghan et piétine dans son enquête où elle aide Scanlon, Allison devient d’une humeur exécrable avec son mari. Mauvaise période que cette fin de saison de « Médium » qui enchaîne plusieurs épisodes peu inspirés. Maintenant, le fantôme d’un des jumeaux, Teddy, vient parler à Allison un soir où Joe s’attarde au bureau ! Comme dans le James Bond « Le monde ne suffit pas », Joey vit avec une balle dans la tête. Son frère est donc mort. Gibbons, le tueur, est-il celui qui fait croire que Teddy est encore vivant ? Le fantôme se propose de « revenir à la vie » et de remplacer son frère Joey en prison. Bon, les deux scénaristes avaient fumé quelque chose avant de se mettre à écrire. En effet, le cahier des charges de la série n'est pas ici respecté. Une scène reste à sauver dans cet épisode, qui montre l’amour indéfectible qui unit Joe à Allison. C’est une de ces séquences émouvantes qui nous prennent aux tripes. Mais elle arrive bien trop tard pour sauver l’épisode du naufrage. 16. LE TOURBILLON DE LA VIE
Joe décide de cesser sa collaboration avec Meghan. Van Dyke demande de l’aide à … Devalos ! Un avocat engage Allison car sa maison est hantée… Joe met les choses au point avec Meghan, et cette-fois, l’associée ayant mis son ménage en péril, on le comprend. La garce lui oppose qu’elle détient 51% des parts de la société. Manuel Devalos va reprendre sa place et sera le seul candidat. Mais les circonstances de la victoire, ou plutôt du destin, ne permettent pas de faire la fête après le triomphe. Très sollicitée, notre Allison doit résoudre le problème de la maison hantée et aider un Van Dyke rongé par le cancer de la prostate en phase terminale. La situation économique des Dubois s’améliore grâce à Allison. Cependant, le cauchemar que fait la médium est particulièrement trash. Elle se doit désormais d’intervenir dans le cas de la maison hantée. Elle se demande si elle n’a pas affaire à une future infanticide. La « victime » a des airs de foldingue dangereuse. Le mari ne semble pas non plus franc du collier. Les coups de théâtre de cet opus semblent un peu téléphonés : le cancer de Van Dyke, la belle Meghan qui devient de créature pulpeuse potentielle maîtresse d’un soir une vieille sorcière, la jalousie d’Allison, permettent de donner à cette fin de saison une nouvelle direction. On ne peut qu’approuver Allison lorsqu’elle dit à Joe : « C’est tellement bizarre la façon dont se font les choses ». On aurait aimé un scénario plus creusé, des surprises. Il y a ici trop de manichéisme. La catastrophe que la médium n’a pu empêcher compromet la bonne humeur ambiante. C’est le moment où le téléspectateur se dit que la saison 4 (qui ne comporte que 16 épisodes) va se terminer de façon surprenante. L’action policière reprend le pas sur le fantastique avec la mort de la cliente d’Allison, Kelly Winters, et son présumé assassin de mari. On ne comprend plus rien à l’attitude de Joe qui se met à complimenter Meghan. Il s’est fait pourtant bel et bien posséder. A 30 minutes de diffusion, le script de l’épisode part dans une autre direction assez improbable, l’enquête d’Allison avançant dans un sens inattendu. C’est assez maladroit pour un opus de fin de saison. D’une manière générale, « Le tourbillon des jours » est mal agencé. On ne ressent guère d’émotion. L’histoire est si compliquée qu’elle va forcément être bâclée. C’est en fait une explication tirée par les cheveux qui nous est offerte et tombe complètement à plat. Visiblement, les producteurs avaient prévu le cas où la série ne serait pas renouvelée, avec cette fin très « Petite maison dans la prairie », son côté moraliste, le bon droit qui reprend le dessus, la rédemption et le pardon, thème typiquement religieux. Il est cependant dommage que tout l’épisode ne soit pas à la hauteur des bouleversants adieux de Van Dyke et Allison car l’émotion jusque là absente surgit (mais un peu trop tard) comme l’éruption d’un volcan. John Prosky et Patricia Arquette, avec un formidable numéro d’acteurs, nous bluffent et préfigurent ce qui sera la dernière scène de la saison 7. « Médium » est vraiment la seule série fantastique, à part quelquefois « Code Quantum », où il est conseillé d’avoir des kleenex à porter de main lors de la première vision. Nous sommes ici très loin du monde réel : le méchant capitaliste qui s’incline devant le pauvre inventeur, le pardon accordé à celui qui de s alaud intégral devient tout à coup l’homme à plaindre. A ce titre, on peut conclure que » Médium » et le réalisme font deux…. Mais qu’on aimerait mieux que le monde soit meilleur comme dans la série. |
Saison 3 1. La vie est un rêve (1re partie) (Four Dreams - Part 1) 2. La vie est un rêve (2e partie) (Four Dreams - Part 2) 3. Le cercle vicieux (Be Kind, Rewind) 4. Démons intérieurs (Blood Relations) 5. La preuve en image (Ghost In the Machine) 6. Une simple intuition (Profiles In Terror) 7. Telles mères, telles filles (Mother's Little Helper) 8. Toute la vérité, rien que la vérité (The Whole Truth) 9. Mort d'un amoureux transi (Better Off Dead) 10. La poupée (Very Merry Maggie) 13. Comme si de rien n'était (Second Opinion) 14. Cauchemar (We Had a Dream) 15. Le garçon d'à côté (The Boy Next Door) 16. Le démon de l'amour (Whatever Possessed You) 17. L'angoisse et l'espoir (Joe Day Afternoon) 18. Association de bienfaiteurs (1-900-Lucky) 19. Pour une poignée de diamants (No One to Watch Over Me)
1. LA VIE EST UN RÊVE (1RE PARTIE) Allison et sa fille Bridgette font chacune le même rêve, mais de façon différente. La fille voit un dessin animé avec des singes tueurs s’en prendre à une mère et à son fils, et l’héroïne des images sanglantes. Il s’agit d’un ancien petit ami de la médium qui a un accident de la route en Indonésie. A Phoenix, une famille est massacrée chez elle, une mère émigrante et son fils tués en simulant un accident d’auto Il est plus séduisant qu’elle et on se demande ce qu’il lui trouve. Miguel Sandoval est impeccable. On passe sans transition de la réalité aux rêves d’Allison. On se demande comment elle peut être fraîche et reposée le jour après ses nuits de cauchemars. Le dernier en date est la mort d’un petit garçon, qui s’avère une réalité lorsqu’elle retrouve Scanlon. La série évoque beaucoup « Profiler » et Allison Samantha Waters. Notamment dans les rapports mère/fille même si Allison en a trois et Sam Waters une. Joe est la voix de la rationalité calme et sereine lorsque son épouse raconte ses rêves. Et qu’il est agréable de revoir un cher disparu, de pouvoir lui dire ce qu’on ne lui a pas dit. L’épisode aborde aussi la maladie de Devalos. Pauvre Allison, même en prenant son bain, elle n’est pas tranquille, le fantôme de son ex vient la reluquer. Moment comique lorsque Allison parle à Clay en présence de son mari ! La partie cartoon est fort bien insérée à l’intrigue. Les rêves animés sont quand même gore pour Brigdget. Excellente première partie du pilote de la saison 3. Allez, au milieu de tous ses cauchemars, une jolie prostituée dénudée en Indonésie permet une image sexy dans ce monde de brutes. Quatre melons. 2. LA VIE EST UN RÊVE (2E PARTIE)
Le procureur Manuel Delavos, malade, devient aveugle. Un nouveau massacre a lieu à Phoenix. Un couple et un bébé ont été assassinés. Ce cauchemar, c’est Bridgette qui l’a fait. Joe est jaloux du fantôme de l’ex de sa femme. Entre les cauchemars prémonitoires et les disputes, on se demande comment le couple Dubois a conçu trois enfants. En plus, Allison qui dort toujours très habillée n’est pas spécialement hot. Joe lui à l’air parfois d’un homme assez passif et résigné plutôt qu’un amant ardent. Le fantôme de Clay Bicks se montre envahissant et pense qu’il n’est pas là par hasard. Quant à Bridgette, elle est trop drôle, acceptant que sa mère vienne dormir avec elle « mais il ne faut pas que ça devienne une habitude ». Devalos est mal en point. Il a un gros problème à la rétine. Le dessin animé des Monkeyheads (les singes) provoque un cauchemar simultané d’Allison et Bridgette. L’humour n’est pas absent. D’abord ce double réveil provoque un fou rire involontaire, ensuite quand Devalos demande à Allison s’ils sont morts et au Paradis, elle espère que non car des vêtements sont chez le teinturier ! Humour encore lorsque Joe propose à ses filles une sortie au restaurant et qu’elles choisissent la cafétéria du centre commercial ! Nous découvrons que notre médium ne peut aider sur commande ses amis par des voyances (ici Devalos et la gravité sa pathologie). Par contre, sans offenser Patricia Arquette, on imagine mal Joe le mari et Clay l’ex devenu fantôme vouloir s’entretuer pour elle. C’est une ménagère américaine moyenne, pas Greta Garbo. L’humour de la série est vraiment percutant, par exemple lorsque Joe fait entrer sa fille aînée Ariel afin de savoir si elle voit Clay ! « T’es sûr que ça va ? ». On ne comprend pas l’amour que porte Scanlon à sa blondasse Lynn, il mérite tellement mieux, mais l’amour est aveugle, n’est-ce pas ? On a proposé à Lynn DiNovi le poste de maire de Phoenix, mais un petit fonctionnaire de police jurerait à ses côtés. Le peu que l'on voit de la fille avec laquelle Scanlon se console montre qu'il a bon goût et a perdu sa "cécité". Lorsqu’Allison ne se réveille par en sursaut suite à un cauchemar, c’est Joe qui le fait car Scanlon a besoin d’elle. L’homme qui est censé avoir tué les trois malfaiteurs a une tête d’assassin. Alan Gardener est joué par Matt Malloy que l’on reverra en personnage récurrent dans la série diffusée sur M6 tard le samedi soir « The unit, commando d’élite ». Quant à Joe, on en vient à le plaindre, sa femme ne fait que des apparitions dans le lit conjugal, entre cauchemars et missions avec Scanlon. Devalos apprend qu’il a du diabète. Quand je disais que l’acteur de « The Unit » avait une face de tueur, je brûlais. Heureusement, le fantôme de Clay intervient. Scénario calibré au millimètre, réalisation parfaite, rien à reprocher. Le lien avec le meurtre d’Olga Bankova (la femme projetée dans une rivière dans son auto avec son fils, qui semblait difficile à raccorder aux massacres à la Charles Manson), est habilement agencé. Très bonne série où l’on côtoie le fantastique façon « Profiler » et « Millennium » avec des enquêtes policières qui n’auraient pas dépareillé chez Columbo et Sherlock Holmes. 3. LE CERCLE VICIEUX
Pauvre Joe. Non seulement sa femme n’arrête pas de le réveiller avec ses cauchemars, mais en plus elle ne veut pas faire l’amour. Une fille dans la classe d’Ariel veut la battre et celle-ci morte de peur ne veut plus aller au collège. En s’y rendant, Allison a un grave accident d’automobile. Ariel se sent coupable. Curieusement, à l’hôpital, le réalisateur se focalise longtemps sur Joe et nous ne voyons pas Allison. Cet aspect de la réalisation est oppressant. On s’attend presque à ce que ce soit un cauchemar et qu’Allison se réveille. Notre médium découvre qu’elle est amputée des deux jambes, et c’est à ce moment là qu’elle se réveille. Très belle astuce de film dans le film. On y a cru. Ce pauvre Joe n’a pas plus de chance qu’auparavant en voulant faire un câlin. Dans la réalité, on revit alors tout ce qu’Allison a vu en cauchemar. On se croirait dans « Un jour sans fin » avec Bill Murray, procédé repris dans « Supernatural ». Le film était déjà pénible et oppressant, et l’épisode en est le reflet. L’homme qui avait provoqué l’accident dans le rêve avait un cadavre dans le coffre de sa voiture. Aussi, Allison contacte Scanlon. Mais l’homme que le policier arrête est un juge confédéral. Très vite, l’épisode devient irritant. La prise d’otage qui suit embrouille complètement l’intrigue. Cela n’était encore qu’un rêve. On se croirait dans « Dallas » quand Bobby est mort et que toute une saison n’était qu’un cauchemar de Pamela. Bref, on prend le téléspectateur pour un pigeon, et l’on n’envie pas Joe qui, du moins pour cet épisode, a affaire à une épouse frigide et hystérique. Devalos et Scanlon auraient raison de prendre Allison pour une folle. Bon, on peut zapper cet épisode. Le téléspectateur peut prédire ce qui va arriver tant tout est téléphoné. Ne surtout pas commencer cette série par cet opus. Vous n’auriez pas envie d’en regarder un deuxième. Notons la présence de Tyrees Allen qui sera Gordon Dean dans « Alias ». Les rêves des rêves deviennent improbables, et Allison ferait mieux de faire l’amour avec son mari. Ce n’est pas le cercle, c’est l’épisode qui est vicieux. On met finalement les paroles d’un personnage dans la bouche de l’autre. Un épisode sans surprises où le téléspectateur devine la fin prévisible et mérite d’être remboursé de sa patience avec le salaire du scénariste. 4. DÉMONS INTÉRIEURS
Après « Affaires classées » (01-14) et « Une petite voix dans la tête » (02-12), c’est le retour du sinistre docteur Walker, joué par Mark A. Sheppard, le Crowley de « Supernatural ». Allison y rêve le dramatique l’accouchement de sa femme Maura, où le médecin sacrifie la mère, évènement qui est à l'origine du parcours sanguinaire du mari. Des jeunes filles sont en danger. Allison a eu une vision du passé de Walker. Elle entend aussi la voix de Walker dans la bouche d’une future victime. Walker vit au 19e siècle en plein far west. Le Walker contemporain, pour lequel on éprouve de la compassion, est arrêté. L’épisode aborde aussi le thème de l’alcoolisme. Le couple Shanna Collins/Mark A Sheppard est peu crédible, vu la différence d’âge et le fait que Sheppard n’est pas un Apollon. Par rapport au désastreux « Cercle vicieux », « Démons intérieurs » est une pépite. Plusieurs thèmes sont abordés : la possession, le serial killer boucher façon Hyde ou Jack l’éventreur, le voyage dans le temps ici de l’âme d’un monstre. On découvre que même dans une position câline, la tête sur son mari, Allison fait ses cauchemars. La dépendance à l’alcool et la possession par l’âme du docteur sont montrées ici comme des maux parallèles. Patricia Arquette se révèle une comédienne prodigieuse. Elle est crédible là où échoue lamentablement Jennifer Hewitt dans « Ghost whisperer ». Le face à face entre Allison et le fantôme est haletant. Mais la facilité scénaristique expliquant la mort d’Amanda déçoit, et empêche l’épisode d’atteindre les quatre melons. La série qui aborde le fantastique pur se démarque nettement de "Profiler" qui elle se situait au niveau policier/horreur. 5. LA PREUVE EN IMAGE
Une automobiliste est victime d’un sniper. Allison est en retard pour le cadeau d’anniversaire de Joe, un caméscope. Joe a peur de ce tireur fou. Ce pourrait être le mari vénal de la riche victime qui voulait divorcer, mais aussi l’encombrant mari d’un couple adultère. La jolie fille qui se dénude est pleine de bleus, ayant reçu des coups. Bon Allison n’a pas besoin de louer ou d’acheter des dvd, elle fait des économies. On a à peu près la même scène de voyeurisme interrompu que dans « Paranormal activity 3 ». Delavos ne peut donner de moyens pour Allison à cause du sniper. Notons une remarque acerbe du procureur sur la différence entre le meurtre d’un riche ou d’un pauvre. Lynn se montre toujours aussi détestable. Scanlon, mon vieux, mais que lui trouves tu ? Quel contraste lorsque Joe filme ses filles avec le caméscope après l’utilisation du voyeur. Le caméscope continue de défiler les images d’une vraie version du « Facteur sonne toujours deux fois ». Comme dans tous les épisodes de Médium, les visions donnent sur des fausses pistes. Mais celles-ci permettent à la police de continuer les enquêtes. Les pièces du puzzle de la médium se mettent enfin en place. Kathleen Robertson, la fille qui est filmée et qui s’appelle Kathy puis Diana est vraiment très jolie. Cela nous console de l’affreuse Lynn. Episode parfait. 6. UNE SIMPLE INTUITION
Allison rêve de Richard Gomez, un serial killer qui découpe ses victimes. « Laisse- moi finir mon cauchemar tranquille » dit –elle à son mari. Dans le rêve se trouvait le profiler Edward Cooper (joué par Kurtwood Smith, le père irascible qui provoque le suicide de son fils dans « Le cercle des poètes disparus »). Allison a vu la dernière victime en rêve. Devalos se méfie de Cooper. On regrettera que Warren, le tueur présumé, ait moins de potentiel que Richard Gomez. Cooper comprend le fardeau que doit être pour Allison d’avoir des visions. Alors que nous ne n’en sommes qu’à 28 minutes de l’épisode, l’assassin est arrêté. Par contre, elle voit Cooper tuer Richard Gomez faisant justice lui-même. On est aussi bouleversé qu’Allison lorsqu’il s’agit de la torture d’un chien. Nous voyons Joe évoluer dans son travail. A dire vrai, Kurtwood Smith/Cooper nous met, comme il le fait pour Devalos, mal à l’aise, on a plus peur de lui que des serial killer. Le physique de l’acteur y est pour beaucoup. Un épisode subtil, qui met Allison face à sa conscience. La fin est cependant un peu bâclée, dommage. 7. TELLES MÈRES, TELLES FILLES Allison rêve que sa fille qu’Ariel joue les Carrie au bal du diable. Ariel a des dons de médium comme sa mère. La jeune fille veut une robe assez chère. La propriétaire de la boutique et sa fille sont assassinées. Scanlon mène l’enquête. Les visions d’horreur qu’elle a n’ont rien à envier à celle de sa mère. La scène de flash back est excellente, et l’épisode est rempli de sous entendus sexuels sur la transformation petite fille/femme. Maité Schwartz, qui incarne Janet, ex future mariée, une cliente de la boutique, traîne avec elle séduction et angoisse. Mention spéciale à la petite victime, une lolita, Claire Chase, que joue Jennifer Lawrence, devenue depuis célèbre. Maité en lingerie fine est particulièrement provocante. Ariel vole la vedette à Allison. « Tu n’aurais pas dû faire d’enfant puisqu’il y avait un risque qu’ils soient comme toi » se prend Allison en pleine figure. L’épisode ne tourne pas autour des meurtres à venir mais de celui qui a eu lieu. Au petit déjeuner, Allison ressort des chemises de nuit de grand-mère, elle est très loin de participer à l’ambiance sexy de l’épisode. Ce qui apparaît en rêve à Ariel vient de Claire, et à Allison de la mère Patty Chase. Mais chacune à son suspect, et ce n’est pas le même. Joe est assez en retrait dans l’intrigue. Nous suivons l’intrigue avec deux écrans simultanés découpés au centre. La scène du double meurtre est assez traumatisante. Un grand cru, ou chacune des médium possède la moitié de la vérité. 8. TOUTE LA VÉRITÉ, RIEN QUE LA VÉRITÉ
Joe a un rhume qui l’empêche de dormir. Allison rêve d'un homme pendu devant une télé montrant un film pornographique. Le couple a une panne d’oreiller le matin. Sous la douche, Allison entend des voix qui l’appellent au secours. Devalos apprend à Allison qu’un député vient de mourir. Il s’est pendu. Le député prenait un médicament destiné aux agresseurs sexuels chroniques. Devalos est dans le déni de réalité et veut éviter que l’on remue la boue, tandis qu’Allison veut toute la vérité. L’épisode évoque aussi « Final cut » avec Robin Williams. Sauf qu’ici la vérité triomphe là où le personnage de Robin Williams se faisait descendre. L’épisode manque de rythme. La conclusion ne surprend personne. Episode assez moyen sur les affaires des rivalités politiques mêlés aux scandales pédophiles. On regrettera la fin bâclée. 9. MORT D'UN AMOUREUX TRANSI
Allison rêve que deux fantômes se rencontrent. C’est un dimanche mais Allison se rend chez Scanlon. Elle retrouve l’un des hommes vus en rêve à la morgue. Dans « Médium », il y a une vie après la mort. Le burlesque ne réussit pas à la série. Dès le début, on comprend que nous avons affaire à un ratage total. Allison ne saisit pas que l’une des victimes refuse que l’on trouve son assassin. Notons que les fantômes peuvent agir sur le cours des rêves d’Allison. Petite consolation : la jolie Analisa Brouet en Cadence Bixby, la criminelle. Malheureusement, la comédienne ne tourne plus depuis 2009. « Médium » est une bonne série mais quand le scénario est mauvais, il n’y a rien à sauver. Signe d’une Amérique très puritaine propre à la série, justice sera faite. « Mort d’un amoureux transis » constitue un petit hommage à « Fenêtre sur cour ». Les dix dernières minutes traînent vraiment en longueur. Les scénaristes auraient été mieux avisé de jouer la carte dramatique et émouvante, comme le laisse entrevoir une courte scène avant de retomber dans la parodie. 10. LA POUPÉE
Allison rêve que toute sa famille et elle-même se sont transformées en poupées. Devalos a des problèmes avec sa femme. Ils ont perdu leur fille il y a six ans et l’épouse entre en contact avec la morte. Allison fait un cauchemar dans lequel un enfant qui dort avec une poupée est battu par son père. Joe a peur d’attraper la varicelle. Devalos se confie à Allison car il sent la présence du fantôme de sa fille suicidée. En fantôme de Lily Devalos, Roxanne Hart est bouleversante. La poupée n’a rien à voir avec Chucky. Elle est ici justicière et au service d’enfants en détresse. Le petit Oliver nous fait penser à Martin Stephens dans « Le village des damnés ». Les poupées au service d’enfants martyrs ne nous effraient pas. On ne peut plaindre une seconde les « accidents tragiques » qui arrivent à des parents criminels. Devalos est athée et matérialiste, il se trouve confronté à l’existence de l’âme de sa fille dans l’au-delà. « Medium » jusque dans l’ultime épisode nous propose une vision paradisiaque « bondieusarde » de ces choses là, mais loin de tomber dans la mièvrerie, les choses sont bien agencées et nous touchent au plus profond là où elles auraient pu sombrer dans le ridicule. Une réussite. Encore une fin sans véritable épilogue où l’on laisse l’imagination du téléspectateur compléter l’histoire. 11. UN VIEIL AMI
Deux ambulanciers tombent dans un traquenard. Ils sont retrouvés morts dans un ravin. Le capitaine texan Push familier d’Allison a des informations sur ces disparitions. Le policier a tout vu en rêve. Et il continue de voir les exactions des tueurs. Sa santé est menacée par son peacemaker qu’il faut changer. La petite boulotte Maria Lark/Bridgette est incroyable d’aplomb et de drôlerie et vole la vedette aux « grands ». Les dialogues avec le capitaine Push sur le mensonge sont des moments savoureux. Le scénario est assez prévisible dès que Push est confronté aux infirmiers pirates d’ambulance et voleurs d’explosifs qu’il a vus en rêve. Les retrouvailles Bridgette/Joe sont un beau moment d’émotion. Quelques longueurs empêchent d’attribuer quatre melons à ce "vieil ami ". Encore une fin à deviner, mais le téléspectateur a les moyens de savoir ce qui va se passer. Une production qui décide de se passer des épilogues. 12. JOYEUSE ST-VALENTIN
Notre médium se réveille nue dans le lit de Joe en se prenant pour une certaine Sandra O ’Bannon. Joe contacte Devalos qui lui envoie Scanlon. Allison/Sandra s’est enfuie. Allison est arrêtée pour s’être introduite chez « elle ». L’humour de Scanlon « Ne vous plaignez pas, elle se prend pas pour Monsieur O’Bannon » est savoureux. Sofia Vassilieva/Ariel est particulièrement convaincante « Je sens qu’y a un truc qui va pas ». Rosanna Arquette est même plus crédible en femme riche et arrogante que la comédienne Jessica Lundy qui joue la vraie Sandra. On ne s’ennuie pas une seconde. Avec un épisode comme celui là, on comprend que Joe est un homme heureux et comblé (lorsqu’il a sa femme dans son état normal). Mélange de romantisme et de suspense fantastico-policier. Une réussite totale. 13. COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT Rêvant du futur, Allison assiste à l'agonie de sa fille victime d'une leucémie. Voulant changer le destin, Allison contre l'avis de Joe veut déménager. Pendant ce temps, Scanlon enquête sur l'overdose d'un étudiant en médecine dont il pense qu'il a été assassiné. Cet épisode nous glace le sang bien davantage que lorsqu’il s’agit de fantômes et d’entités maléfiques, car le crabe est bien réel et personne n’en est à l’abri. Fausse alerte, les analyses de sang démentent les visions cauchemardesques d’Allison. L’attaque d’un chien nous faire froid dans le dos. Joe supporte mal l’attitude de sa femme. L’ambiance a rarement été aussi tendue dans la série. « Quel est l’intérêt de vivre pour attendre quelque chose qui peut ne pas arriver ? » nous dit le mari cartésien. Scanlon n’est pas d’humeur plus gaie : l’un de ses protégés est mort d’une overdose. La vision du futur dans une chambre d’hôpital avec Marie agonisante nous stresse au plus haut point. Le téléspectateur bouleversé hésite entre terreur et émotion. L’histoire du couple Dubois est menée en parallèle avec l’enquête de Scanlon qui réclame une seconde autopsie de son protégé. Patricia Arquette et Jake Weber sont prodigieux de vérité. Rarement, un épisode de « Médium » aura été aussi dérangeant. On préfère les monstres de l’enfer de « Supernatural » à ce cancer qui tuera Marie et provoquera le meurtre du médecin par Allison. Un médecin cancérologue qui est le colocataire du junkie mort sur lequel Scanlon enquête. Dan Lerner, le réalisateur, nous bouleverse avec chaque nouvelle image. Celle où Allison voit des gens en bonne santé en cancéreux est absolument abominable. Le promoteur immobilier prêt à faire construire des maisons sur un terrain où l’eau est cancérigène fait la liaison avec les cauchemars d’Allison. Bon, allez, un très bon épisode mais à ne pas voir le jour où vous n’avez pas le moral ! 14. CAUCHEMAR
A noter : il faut voir l’épisode 2.18 « SOS » avant de voir cet épisode qui en est la suite. Le compte à rebours avec l’accident d’avion a commencé. Si le suspense est à son comble, l’épisode nous fait moins peur que le précédent sur le cancer. Le tueur en série s’évade alors que le petit avion s’est écrasé contre la prison. Allison n’a pu sauver les passagers qu’elle a vu mourir en rêve. Donc en cours de route, on change de macguffin, l’avion n’est plus l’objectif d’Allison mais les futures victimes de Troyer. Les images effrayantes se succèdent (femme coincée dans un ascenseur, femme qui tombe d’un arbre et se blesse en voulant aller chercher son chat). Le tueur et Allison font les mêmes rêves. Cette dernière devient la cible du tueur. Scanlon propose une protection policière. Troyer fait une nouvelle victime en s’arrangeant pour qu’Allison reste éveillée et ne fasse pas le même rêve. Troyer a toujours une longueur d’avance sur Allison cloîtrée chez elle par la protection policière. Retour de Tina DiJoseph en Lynn avec laquelle Scanlon a rompu. Un personnage insupportable. Elle met la vie d’Allison en danger en faisant rappeler les policiers qui la protègent. Mais dans « Medium », les surprises arrivent et si elle aura des sueurs froides, Allison parviendra tout de même, malgré les apparences, à triompher de l’adversaire. Bon accessoirement, on pouvait aussi difficilement la tuer alors qu’il reste quatre saisons à tourner. 15. LE GARÇON D'À CÔTÉ
Lycéenne, Allison rêvait d'un camarade, un voisin, qui deviendrait plus tard un violeur. En 2007, le même homme est soupçonné du viol et du meurtre d'une adolescente. En 2007, Stephen est un violeur qui est le potentiel tueur de l’adolescente. Notons que le téléspectateur n’est pas surpris lorsque la médium apprend chez Devalos que Stephen est un délinquant sexuel. C’est en effet très téléphoné. La jeune Allison (la comédienne ne ressemble guère à Patricia Arquette) devine que dans l’avenir Stephen sera un violeur. Les prédictions de la jeune Allison sont maladroites, on n’y croit pas. A partir de là, l’épisode s’enfonce dans le ratage total. Les allées et venues entre le passé et 2007 cassent le rythme. Le Stephen du futur veut convaincre Allison de son innocence alors qu’elle a découvert adolescente qu’il serait un prédateur sexuel. Ponctué de scènes horrifiques (le chat Pablo égorgé par Stephen), l’intrigue est laborieuse. Nous en apprenons un peu plus sur le passé d’Allison, sa grand-mère également médium, sa mère qui n’y croit pas. Moira Kirland a écrit une histoire sans queue ni tête. Un faux pas dans une bonne série. On a peut être voulu rendre hommage à « Code Quantum », en en reprenant le principe (le passé modifié). Mais dans ce cas, l’hommage est manqué. 16. LE DÉMON DE L'AMOUR
Episode réalisé par Miguel Sandoval. A noter que le prêtre ici est… marié. « Les démons n’existent pas » selon Allison. Nous avons une habile combinaison entre le fait que la victime était un ami de Devalos et que la médium en rêve. Joe passe au détecteur de mensonges chez son employeur. Le scénario de Robert Doherty s’articule bien entre fantastique et enquête policière. Un grand moment d’humour survient lorsqu’Allison dit que son mari va aller sur Mars. Elle ne croit pas si bien dire. Le médecin pense que la tueuse du prêtre, Colleen, n’est pas schizophrène. Dans ce cas est-elle possédée ? Joe perd le projet qu’il convoitait en raison des capacités divinatrices de son épouse. Les moments d’épouvante sont légion, chaque rêve d’Allison constitue un mini film d’horreur. Un épisode dans lequel on voit combien le couple Dubois est uni et amoureux. Allison découvre un machiavélique complot bien matériel derrière les pseudo manifestations diaboliques. Les rationalistes seront contents. On n’en dira pas plus pour réserver le spoiler final. 17. L'ANGOISSE ET L'ESPOIR
Il pleut. Allison a des angoisses. Elle voudrait que Joe reste à la maison à cause de l’orage. Ariel aussi a un pressentiment. L’angoisse de la médium grandit lorsqu’elle apprend que son mari est pris en otage. Aussi abruti que le proviseur du lycée d’Ariel qui l’empêche d’appeler sa mère. Allison voit le fantôme de la victime qu’a froidement abattu Bruce. Nous apprenons que ce dernier est atteint d’un mal incurable et agit pour que son épouse touche sa retraite. Il y a comme dans toutes les prises d’otages un effet oppressant. Tant le proviseur que le patron de Joe méritent d’être giflés. Ils sont obtus et totalement abrutis. Certes, il ne s’agit pas d’excuser Bruce, mais l’homme a été poussé à bout, victime d’un licenciement abusif. Simultanément, Ariel et sa mère cesseront de ressentir l’angoisse lorsque le danger sera écarté. Allison nous explique que l’espoir est ce qu’il y a de plus haut, l’angoisse de plus bas, et que la vie se situe entre les deux. Cet épisode vous prend à la gorge et vous empêche de respirer jusqu’au dénouement brutal. Une grande réussite. 18. ASSOCIATION DE BIENFAITEURS
Episode réalisé par David Arquette, sœur de Patricia. On se souviendra que dans les deux précédents opus où il apparaissait, il faisait plutôt tâche. Bridget est tordante en petite fille obstinée voulant coûte que coûte faire « justice » envers et contre l’administration scolaire. Allison alors que le présumé coupable trouvé par Michael est sous les verrous continue de faire des rêves érotiques de Gregory King avec une fort belle jeune femme. Ryan Hurst est un lourdaud peu convaincant mais pour sa dernière apparition dans la série, il ne plombe pas l’épisode. La maîtresse du mort est une certaine Monica (Dru Moser). Comme Allison pense que son frère s’est trompé de coupable, la dispute et jalousie familiale éclate. Il s’avère que la jolie Monica, maîtresse du père défunt, est la fiancée présente du fils. Un épisode qui ne se prend pas trop au sérieux. Les dialogues entre le défunt et Michael se croisent avec la singulière enquête de Joe envers la prof de maths de sa fille. Le dénouement nous permettra de voir (spoiler) le coupable sous les verrous, et Michael sera en paix avec sa conscience. La confrontation finale entre Joe et la prof de maths est un grand moment d’humour.
19. POUR UNE POIGNÉE DE DIAMANTS
Suite de l’épisode 03-17 « L’angoisse et l’espoir ». Nous avons rarement vu Joe dans cet état. Le titre français de l’épisode en révèle trop au téléspectateur, c’est limite du spoiler. Allison a affaire à des fantômes sournois et … à s’étrangler, mais pas de rire. On n’en dira plus pour ne pas révéler toute l’intrigue. Joe ne travaille pas à son bureau, reste statique et immobile, et doit voir un psychanalyste. La fin de l’histoire avec le braquage des bijouteries est un peu rattachée artificiellement à l’ensemble. L’épilogue nous laisse sur notre faim, après un brillant début. On donnera quand même trois melons pour les superbes scènes oniriques sous la neige, pour les tourments de Joe. L’intrigue policière passe vraiment au second plan. L’épisode est très daté par des informations sur l’éventuelle destitution de Bill Clinton lors d’un flash back. Il est indiqué à la fin « to be continued » alors qu’il n’y a pas de suite !
Episode en trois parties qui clôture la saison. L’épisode est typique des histoires judiciaires qui passionnent les américains, mais les français sont moins réceptifs et l'ensemble relève plus du genre policier que du fantastique de « Médium ». A des lieues de l’ado boutonneux de « Beverly Hills », Jason Priesley est tout à fait crédible en accusé. Neve Campbell est ici une fille un peu toquée, Debra, visiteuse médicale qui vend des médicaments et cherche absolument à entrer en contact avec Allison. Nous sommes mal à l’aise de voir Devalos et surtout Allison trinquer pour souhaiter la peine de mort du meurtrier présumé. L’épisode est toujours une suite du hold up puisque nous retrouvons l’otage enceinte qui a accouché. Notons qu’Allison voit en rêve la victime, sans tête. Une scène impressionnante. Scanlon enquête sur un nouveau meurtre avec décapitation. Ce plaidoyer pour la peine de mort ponctué de scènes horrifiques est vraiment déplaisant. L’avocat Cooper démarche avec cupidité les deux rescapés du hold up pour gagner de l’argent. On ne comprend pas les motivations de Debra/Neve Campbell qu’Allison voit … décapitée ! Un épisode à l'idéologie désolante. 21. LES TRAÎTRES…
Joe discute du hold up avec son père décédé devenu fantôme. Après le hold up, les deux survivants, Melinda et Joe ont des problèmes avec leurs conjoints. Allison décide de se confier à Debra sur ses dons. Devalos est victime d’une campagne de presse contre lui. Le rythme de l’épisode est long. Nous nous perdons dans les détails procéduriers de la compagnie d’assurance du patron de Joe, de l’ultimatum que lui pose son patron ne signer une décharge pour ne pas saisir Cooper. Le nombre des victimes grandit et si l’on ose dire (humour noir) on ne sait plus où donner de la tête. Un certain nombre de structures narratives se mettent en place pour la saison 4. Bien entendu, tout cela relève de spoilers. Nous comprenons que Debra intrigue contre Devalos et Allison. Cette fin de saison n’est pas trépidante. Allison se retrouve au jeu « A prendre ou à laisser » sans Arthur mais avec un grand gaillard présentateur TV chauve. Devalos accuse Allison d’avoir révélé aux journalistes à travers Brenda. 22. …ET L'ASSASSIN
Allison Dubois est traquée par les journalistes comme spirite conversant avec les morts. Tom Van Dyke ami de Devalos est celui que la médium a vu le remplacer dans un rêve. Allison va devoir trouver elle-même le meurtrier. Joe perd son emploi à cause du scandale causé par Allison. Quant au personnage de Neve Campbell, dont la vraie identité est P D Mc Call et non Debra, gardera-t-elle sa tête sur les épaules malgré tous ces bouleversements ? On se demande pourquoi Allison veut tant sauver la journaliste envers et contre tout. Notre couple après le renvoi de Joe doit trouver chaque mois 4500 dollars. La fin est totalement embrouillée avec la pluralité de coupeurs de têtes que l'on y perd son latin et l'on aurait préféré davantage de simplicité. Le nouveau procureur signifie à Scanlon la fin de son brillant avenir. Toutes les prédictions d’Allison se retournent contre elle, ses rêves n’étant pas des preuves. Les admiratrices du héros de Beverly Hills ne vont pas se remettre de la vision de cet épisode et ne regarderont plus ensuite les rediffusions pareilles. La dernière scène est portée sur les épaules par Patricia Arquette. Elle est une brillante et magistrale comédienne, mais les scénaristes se sont torturés les méninges un peu trop et le spectateur en ressort déboussolé. A suivre... |
Saison 5 1. De toute mon âme (Soul Survivor) 2. Marché de dupes (Things to Do In Phoenix When You're Dead) 3. Le génie du mal (A Person of Interest) 4. La main dans le sac (About Last Night) 5. Les liens du sang (A Taste of Her Own Medicine) 6. Apocalypse...Now? (Apocalypse... Now ?) 7. Le mal à la racine (A Necessary Evil) 8. Le jeu de la vérité (Truth Be Told) 9. La femme aux deux visages (All in the Family) 10. L'écrin du temps (Then… And Again) 11. Le diable au corps (1re partie) (The Devil Inside, Part I) 12. Le diable au corps (2e partie) (The Devil Inside, Part II) 13. Le bon… (How to Make a Killing In Big Business, Part I) 14. La brute… (How to Make a Killing In Big Business, Part II) 15. …et l'Innocent (How to Make a Killing In Big Business, Part III) 16. Ma femme cette inconnue (The Man in the Mirror) 17. Dent pour dent (The First Bite is the Deepest) 18. Deux visions valent mieux qu'une (The Talented Ms. Boddicker)
1. DE TOUTE MON ÂME Allison rêve à une vieille émission télévisée. Elle est engagée par Devalos pour trouver l’auteur d’un meurtre qui date de six mois. Elle pense avoir identifié le visage de l’assassin. Mais l’homme en question est mort depuis deux ans. Bridgette dessine son professeur nu ! Après la saison 4 sans Devalos, nous retrouvons le monde de « Medium » tel qu’il était avant. Gabrielle, une amie du procureur, veut savoir qui a tué sa sœur. A l’école, les Dubois se rendent compte que le professeur vent l’envoyer voir un psychologue. L’intrigue évoque les deux maris de Gabrielle, l’un défunt Nathan, l’autre vivant Joël. L’âme du défunt mari aurait trouvé un moyen de se frayer un chemin dans le corps du nouveau. Nathan aurait tué sa belle-sœur Robin car il avait une liaison avec elle. Malgré le fait que la production soit plus dynamique que lors de la précédente saison, l’intrigue est trop complexe pour que nous puissions y adhérer. Miguel Sandoval retrouve avec plaisir le personnage du Devalos triomphant au lieu du looser des précédents épisodes. Cet opus part dans le surnaturel pur au détriment de l’enquête policière. Aussi, revenir ensuite avec des explications cartésiennes n’est pas de la meilleure augure. Bridgette est maintenant capable de déceler chez autrui le cancer de la peau. Il arrive un moment où nous ne savons plus qui est qui, fantôme et vivant, imposteur et revenant. Seule Allison semble à l’aise avec cette situation, tandis que le téléspectateur est frustré. La façon dont le coupable est confondu ne convaincrait aucun jury. Bref, un retour de la série en petite forme. 2. MARCHÉ DE DUPES
Allison rêve d’un homme qui meurt à l’hôpital, puis d’amants en pleine étreinte dont l’homme étrangle la femme. L’homme mort de l’hôpital, du moins son pseudo fantôme, a assisté à toute la scène. Cette-fois, le témoin d’Allison est un… fantôme. Ariel doit participer au collège à une sensibilisation à l’éducation parentale à partir d’un fac similé de vrai bébé. Notre médium ne comprend pas que le revenant ne veuille pas l’aider. Le tueur avec ses griffures au visage est repérable à cent lieues. Il est confronté à une femme maître-chanteur. Cette criminelle a arraché les ongles de la victime. Ariel fait preuve d’une attitude bizarre, refusant l’exercice (elle n’hésite pas à confier l’enfant robot à sa cadette Bridgette en la payant comme baby sitter !). L’épisode n’est pas exempt de traits d’humour comme « Je n’ai plus du tout envie d’être grand-père » de Joe et « Si maintenant on ne peut plus protéger les meurtriers » de Scanlon ou encore la savoureuse lapalissade de Joe « Ou bien on est mort, ou bien on est vivant, mais pas les deux à la fois ! » La victime, Kimberley Wilks, était une prostituée. C’était une étudiante qui le faisait pour se payer ses études. Le titre original convient mieux que le français : « Les choses à faire à Phoenix quand vous êtes mort ». On découvre que le fantôme regarde sa famille. « Le problème, c’est que ce mort est aussi vivant qu’on peut l’être » confie ensuite Allison à Devalos ! Car cette-fois, les rêves de la médium ne sont pas fiables. Ariel semble s’être droguée. A son tour, elle voit un fantôme. Les cartes sont plusieurs fois redistribuées. Le médecin « fantôme » bien vivant est le maître chanteur. Sam Trammell (Un compromis entre Val Kilmer et Christian Bale) incarne avec conviction le « mort vivant », le docteur Brian Seward. Il se tue pour se faire réanimer au bout de trois minutes. Atteint d’une tumeur au cerveau létale à brève échéance, il veut mettre à l’abri du besoin sa famille en faisant chanter l’assassin de Kimberley. Mais il s’est choisi un bien mauvais complice qui veut faire cavalier seul. Joe doit aussi régler une affaire délicate avec Adam, le « père » du bébé factice. Quant au docteur Brian, à force de jouer aux morts, il finit par le devenir vraiment. La fin de l’épisode est déroutante et les esprits cartésiens seront bien perturbés. Avec les deux premiers épisodes de cette saison, on ne ressent pas l’émotion habituelle de la série. C’est bien dommage. 3. LE GÉNIE DU MAL
Episode réalisé par Patricia Arquette Bridgette « sous traite » avec Marie le rangement du linge qu’elle doit faire, à la grande colère d’Ariel. Allison est amenée à enquêter sur un meurtre qui va la conduire 17 ans en arrière. Joe sent que l’ingénieur Brewer, qui travaille avec lui, est mêlé à l’enquête de sa femme. Cette dernière se prend de passion pour les vieux fours à micro-ondes qu’elle a trouvées sur les lieux du crime. A trois heures du matin, au lieu de dormir, de rêver ou de faire des câlins avec son mari, Allison passe son temps dans le garage à démonter des micro-ondes. Elle inquiète Joe. Un certain Arlo Slocombe est lui aussi passionné par les micro-ondes. Avec son père, Arlo a kidnappé un juge. Cela s’est déroulé en… mai 1985, dont le tueur (le père d’Arlo) est la nouvelle victime sur laquelle enquête Scanlon. Notons que l’épisode est agrémenté d’une superbe musique originale très rythmée. Allison se met à avoir des comportements de plus en plus étranges. Elle achète des sacs de fertilisant, passe son temps dans le garage près du micro-onde. Joe se rend compte que sa femme fabrique… des explosifs. La patience de ce pauvre Joe est mise à rude épreuve. L’ingénieur Brewer et son épouse les prennent pour des fous. Allison pense qu’elle a été influencée par le cadavre du père d’Arlo, Mitchell Slocombe, qui a commis des actes de terrorisme. C’était un ancien du Vietnam parti en guerre contre la société. Nous voyons de fréquents flash-back. Côté réalisation, Patricia Arquette s’en sort bien, mais ni moins bien ni que mieux que d’habitude. Allison soupçonne David Brewer d’être Arlo Slocombe. D’ailleurs, cet épisode est dans la moyenne, ni raté ni excellent. Les allers et retours dans le temps ne sont pas désagréables. L’intrigue devient plus claire concernant les agissements bizarres d’Allison et ses rêves. On ne dévoilera pas le spoiler mais l’épisode nous réserve un coup de théâtre à la 37e minute (sur 40). Il est fait allusion à Timothy Mc Veigh et à l’attentat d’Oklahoma City. Une fois de plus dans « Medium », on laisse le téléspectateur imaginer la fin. Un épisode pamphlet contre le terrorisme. 4. LA MAIN DANS LE SAC
Allison disparaît pendant six heures après être sortie d’un supermarché. On lui vole sa voiture. Joe prévient la police. Ariel à quinze ans veut passer son permis de conduire ! Pas de cauchemar pour l’intro de cet épisode, c’est la réalité. Mais plus grave : un homme, Diego Alvarez, a été percuté et écrasé par la voiture d’Allison. Notre héroïne est bien perturbée. Les leçons de conduite d’Ariel tombent un peu comme un cheveu sur la soupe dans la tension ambiante. Voilà maintenant qu’Allison rêve d’avoir écrasé l’homme. Dès le début, cet opus nous entraîne dans une atmosphère étouffante. Avec effroi, Allison se voit sur un écran que lui montre Devalos où elle achète dans un drugstore une scie et des sacs poubelle. L’aspect tension est ensuite équilibré par les scènes de comédie entre Ariel et Joe (les cours de conduite). Amnésique en partie, Allison tente de reconstituer ce qui lui est arrivé. Petit anachronisme : Allison récupère son sac dans une benne à ordures qui l’a attendu depuis tout ce temps pour être vidée. C’est là que la médium trouve une main humaine. Celle d’une certaine Maria Vargas. Une foule d’informations sont livrées au téléspectateur qui ne sait dans quel ordre assembler les indices. Ariel devine que son père n’apprécie pas que sa fille soit plus douée que lui au volant ! En « médium », elle devine d’avance tout ce qu’il va lui conseiller. Avec cet épisode, on renoue avec les histoires les plus noires de la série. Quelqu’un a « possédé » Allison pour qu’elle commette un meurtre. On espère une chose en milieu d’épisode, c’est que l’intrigue ne se termine pas sur une fin ouverte. Nous sommes en plein surnaturel. Maria après sa mort s’est emparée pendant six heures du corps d’Allison. En parallèle, Devalos reconstitue l’enquête policière sur des passeurs d’immigrants illégaux. Nous avons droit à notre lot d’images choc comme le meurtre particulièrement violent de Maria vu en détails. L’histoire policière parfaitement « cartésienne » s’intègre à merveille avec l’aspect fantastique des cauchemars d’Allison. Avec son lot de scènes nocturnes et de suspense soutenu, « La main dans le sac » est le meilleur épisode de « Médium » vu depuis longtemps. On reprochera cependant un peu l’absence d’émotion qui faisait merveille lors du drame de Cynthia Keener. La conclusion ne nous laisse pas sur notre faim comme d’autres opus. Un bon épisode. 5. LES LIENS DU SANG
Le couple Lynn-Scanlon bat de l’aile. Toute la famille Dubois va chez le médecin ayant été privé longtemps d’assurance maladie. Allison doit retrouver la fille d’un ami de Devalos. Devalos vient en aide à un ami conseiller municipal dont la fille, Meredith, a disparu. Joe souffre d’une affection bizarre de manque de sommeil. Bon, ce pauvre Joe n’arrête pas d’être réveillé par sa chère et tendre. Le médecin leur conseille de faire chambre à part ! On est étonné qu’il ait fallu cinq saisons pour que cette constatation apparaisse. Dans cet épisode, une crise s’installe à la fois dans le couple d’Allison et Joe mais aussi dans celui de Lynn et Scanlon. Nous avons droit à notre lot de scènes horrifiques : le cadavre retrouvé dans l’étang après deux ans. La première femme de Burnes, l’époux de Meredith y séjournait. Aussi la police pense que Burnes a tué sa seconde femme, Meredith. Plus question de câlins et de scènes avec Allison nue le drap remonté jusqu’au cou puisque chacun des époux Dubois, à tour de rôle, dort sur le canapé. A chaque réveil, Allison cherche son mari à ses côtés. La première femme de Burnes vue par Allison aurait été empoisonnée par Meredith. Scanlon refuse de s’engager plus avant avec Lynn qui est enceinte. On observe une similitude entre la fêlure simultanée entre les deux couples, même si celle de Lynn et Scanlon est plus grave. Les flash-back accentuent le suspense au lieu de faire baisser la tension comme parfois dans la série. Devant Devalos et Allison, la mère de Meredith confirme les rêves de la médium mais refuse de collaborer. La soirée qu’organise Devalos est au centre de l’intrigue. Meredith passe de victime potentielle à empoisonneuse en fuite. Ce coup de théâtre à 29 minutes du début vient brouiller un peu les cartes. L’émotion arrive alors à toute vitesse. Nous en sommes submergés. La coupable n’a fait qu’éviter un second meurtre, celui d’une petite fille. Allison semble presque comprendre l’assassin mais décide de la « couvrir », chose qui paraît difficile à concevoir dans une série américaine de grande écoute. Le fait qu’elle s’arroge le droit de décider qui doit ou non être puni pour un meurtre nous laisse une sensation de malaise intense. 6. APOCALYPSE...NOW?
Un tremblement de terre survient à Phoenix juste après qu’Allison ait rêvé d’une scène d’apocalypse qu’elle prend très au sérieux. Elle est persuadée que la fin des temps arrive et fait des provisions. Pendant le tremblement de terre, un crime horrible a eu lieu. Ariel est attirée par un garçon qui est nul en géométrie. Ambiance fin du monde dans cet épisode genre « Je suis une légende ». Nous en pleine psychose avec les abris antiatomiques, la panique, tests de radio activités, bunkers. C’est typiquement américain depuis la crise des missiles de Cuba en 1962. On ajoute ici le réchauffement climatique, le 11 septembre 2001. Allison y croit vraiment. En parallèle, Devalos enquête sur un meurtre à la Amityville. Le flirt ébauché entre Ariel et le jeune Gavin est un souffle d’air frais dans cette atmosphère oppressante. Le gérant du magasin et Zoey dans les cauchemars d’Allison sont les seuls survivants, mais cette dernière retrouve Zoey sur la table du médecin légiste. La famille massacrée est retrouvée en petits morceaux. Cela donne un tel dégoût à Allison qu’elle en souhaiterait presque que l’apocalypse survienne ! Elle croyait deviner le futur et a vu le passé. Russell Burgess, le gérant du magasin, a fait croire à la fin du monde à Zoey afin de profiter d’elle et l’a séquestrée dans un bunker pendant dix années. D’une certaine manière, Ariel a été abusée par Gavin comme Zoey par Burgess. Reste que les filles ne sont pas aussi affolées que leur mère : elles s’amusent avec les lampes de survie à se faire peur, et mangent le stock de friandises. Les enfants ici ne sont pas sur la même longueur d’onde de paranoïa que les parents. Simuler un conflit nucléaire pour obtenir les faveurs d’une jeune fille est une ficelle un peu grosse pour le meurtrier. Est-ce dû à un manque de moyens mais on ne croit jamais à l’atmosphère d’apocalypse ? Un épisode assez moyen. 7. LE MAL À LA RACINE Le fantôme de Cooper, agent du FBI, est à nouveau de retour. Il veut se faire pardonner d’Allison. Celle-ci a aussi rêvé d’un massacre dans un restaurant. Joe retrouve son patron pour lui proposer un nouvel employé. Allison découvre avec effroi le but réel de Cooper. Pourquoi les scénaristes ont-ils tués Cooper pour le faire revenir sous forme de fantôme à nouveau ? Scanlon se trouve en pleine nuit dans le restaurant du massacre où le tueur du rêve s’est pendu. Mais Allison rêve que cette pendaison a été faite par un meurtrier. Pendant ce temps, Joe rencontre le « nouveau », Hal Munzell, qu’il déteste d’emblée. Cet homme là fait chanter le patron Terry Cavanaugh qui avait harcelé sa petite amie. Scanlon reproche à Allison ses visions contradictoires au sujet du pendu du restaurant. Cette dernière songe alors à prendre sa « retraite ». Cooper revient parler à la médium d’un violeur de lycéennes. Mais dans ses rêves, elle voit un adolescent provoquer la mort par « suicide » d’une jeune femme après le pendu. Scène insoutenable, une infirmière que le gamin oblige à se piquer d’un produit létal. Cet épisode retrouve une forme que la série n’avait pas encore connue durant la saison. L’aspect odieux des suicides provoqués nous révulse. Les suicides provoquent des drames eux-mêmes au lieu d'empêcher les pseudo-tueries prévues par Cooper. Ariel rêve de Hal Munzell. Joe est de plus en plus mal à l’aise avec cet employé qu’il soupçonne d’être un imposteur. La multitude d’intrigues et d’assassins n’est pas un frein à la compréhension du téléspectateur et à la réussite de l’épisode. A la 22e minute, nous assistons à l’un des plus grands coups de théâtre de la série. Cooper continue à jouer les Charles Bronson justicier solitaire en poussant l’adolescent à obliger les gens à se suicider. Allison à affaire à un véritable monstre revenu des enfers pour semer la mort. La médium est en proie au plus grand défi qui lui ait été donné d’affronter. Pas une seconde de répit : lorsqu’ Allison n’est pas avec Cooper, Joe se retrouve face à Hal Munzell. Avec la justice expéditive d’Adam, le « robot » de Cooper, nous abordons la question « la fin justifie-t-elle les moyens ? ». Ariel a peur de Munzell. Episode extrêmement violent, avec un suicide au pistolet dans la tempe en gros plan, « Le mal à la racine » est totalement dérangeant. Mais il nous sort de la moyenne plutôt juste de cette saison 5. Brandon l’enfant monstre téléguidé par le monstre Cooper décide de tuer Allison sur l’ordre de Cooper. L’émotion est à son comble. L’épisode loin des fins ouvertes se termine en apothéose. Un incontournable de la série ! 8. LE JEU DE LA VÉRITÉ
A chaque fois qu’un mensonge est dit devant Allison, elle entend la sonnette d’un jeu télévisé l’avertissant qu’il s’agit d’un mensonge. Allison enquête sur un meurtre qui ne dépend pas de la juridiction de Devalos. Un ancien collègue de Joe, Rodney Atkins, l’attaque en justice disant qu’il est l’auteur de l’invention qu’il développe pour Terry Cavanaugh. Après l’épisode précédent tragique, un peu d’humour est le bienvenu. Ici, comme dans « Le jeu de la vérité », un buzzer avertit Allison à chaque mensonge qu’on lui dit. Avouez que la vie deviendrait vite insupportable ainsi. Quelques mensonges ne sont pas préjudiciables pour vivre en société. Surtout pour la paix des ménages… Joe ainsi se fait piéger puisque le buzzer n’arrête pas de sonner, sauf lorsqu’il dit « je t’aime » à sa femme. N’est-ce pas au fond le plus important ? Il faut passer ici sur une invraisemblance. Devalos se voit attribuer une enquête parce-que le maire de Phoenix habite non loin du lieu du meurtre, et que le shérif du coin est bien trop content de se débarrasser de l’affaire. On a un peu de mal à se passionner pour l’affaire de plagiat dont Joe est accusé. Le téléspectateur est très vite agacé par les buzz. Le procédé rend la mission d’Allison trop facile. Il faut avouer que lorsque la femme violée, Julie Skahan, abat le complice de son agresseur, on ne verse pas une larme. Quant à l’histoire des deux couples agressés, elle est malheureusement peu plausible et c’est le gros point faible de l’épisode. Les victimes deviennent des assassins pour de l’argent. Les notions de bien et de mal sont brouillées. A 31 minutes, un rêve d’Allison nous dévoile toute l’histoire. Devalos est dépassé par les évènements et peu encleint à croire son employée. Malgré une fin que l’on croit téléphonée, et que les visions d’Allison rendent presque trop facile, nous avons droit encore au goût amer de ces conclusions imparfaites qui sont légion dans la série. C’est un peu le pied de nez des scénaristes aux téléspectateurs. « On vous a bien eu ! ». 9. LA FEMME AUX DEUX VISAGES
Allison rêve que sa propre fille Marie l’abat ainsi que Joe. Ariel veut partir faire du ski avec des garçons de terminale. Devalos reçoit un frère et une sœur enfants d’une amie à elle, la femme est celle qui dans le rêve aide Marie à tuer Allison et son mari. Ce dernier reçoit la visite de sa sœur Sarah. La sœur de Joe a des problèmes de couple, Allison lui renvoie l’ascenseur puisque son frère a fait plusieurs séjours chez les Dubois. A noter que les deux comédiens qui jouent la sœur et le frère de l’amie de Devalos nous sont familiers : James Van Der Beek, qui interprète Dylan, ressemble beaucoup à Robert Walker Jr (« Les envahisseurs » : « Panique »), tandis que Brooke (Morena Bacarin) a de faux airs de Teri Hatcher. Le fantôme du père de Joe intervient pour dire à Allison que Sarah se fait des soucis pour rien. Ariel souhaite récupérer sa chambre donnée à Sarah. Allison pense que Dylan a tué sa mère. Brooke cependant lui donne un alibi. Ariel se montre rebelle en pleine crise d’adolescence. Sarah devient pesante en s’incrustant, regardant des émissions de télé réalité, imposant sa nourriture. Les discussions avec le fantôme du père de Joe, l’enquête sur le meurtre de l’amie de Devalos, deviennent vite lassantes. La sœur et le frère selon un rêve d’Allison seraient amants… mais il ne faut pas se fier aux apparences comme nous l’apprendra la fin. Dans « Medium », les épisodes ratés se détectent vite car la mayonnaise ne prend pas dans le premier quart d’heure. Pas d’émotion, pas de suspense, intrigue bancale. Histoire à dormir debout, épisode à zapper. Une suite y est donnée mais concernant uniquement Ariel. 10. L'ÉCRIN DU TEMPS
Joe va chercher sa fille Ariel au ski sans ménagements. C’est l’anniversaire de Marie et Joe lui demande de ne pas faire la tête. En se rendant chez Devalos, Allison est prise en otage. Le procureur et la médium sont… tués ! Voyage dans le temps, un épisode qui ressemble à « Code Quantum ». Nous sommes en 2004 et Allison est enceinte de Marie. Elle reprend conscience après un accident de voiture. Il n’y a que dans « Medium » que lorsque l’on est tué par un bandit, on se retrouve faire un bond dans le passé. Notre héroïne y voit son « futur assassin ». Pour nous évoquer l’année 2004, on entend une chanson de Dido. Voilà un opus nettement plus ambitieux que le précédent. Nous découvrons un Scanlon rajeuni, un Devalos qui ne connaît pas Allison. Il est important de préciser qu’il n’est pas nécessaire de voir l’épisode « La femme aux deux visages » pour comprendre celui-là. L’effet peut-il précéder la cause ? Ici, Allison doit faire innocenter l’homme qui plus tard la tuera. Nathan Hunsecker, en effet, n’est pas coupable du meurtre de sa femme, c’est son amant qui l’est. Cinq ans plus tard, Nathan, aigri, voudra se venger. Allison considère ici que c’est sa quatrième grossesse dans la mesure où Marie est déjà née. En prédisant l’avenir, Allison passe pour une folle, mais se retrouve dans la peau de Sam Beckett de Code Quantum. Elle sait le sexe de son enfant, le fait qu’elle arrivera en retard, ce que Devalos a l’habitude de manger, etc. L’épisode ravira les amateurs de fantastique en raison des références au voyage temporel. Devalos nous est montré sous son jour le plus antipathique. Préquelle de la série, « L’écrin du temps » est cependant un film vu et revu cent fois ailleurs. L’absence d’émotion est un peu le point faible une bonne partie de l’épisode. La production ne joue que sur l’aspect science-fiction. Retour en 2009. Allison dans le passé recomposé est morte en 2004 en accouchant. Elle est pourtant bien vivante en 2009. Elle fait alors un discours digne de Proust à Ariel sur la recherche du temps perdu ! Mais c’est le retournement de situation final qui empêchera la tragédie. On ne peut en dire plus sans faire de spoiler, mais « l’écrin du temps » rate de peu son classement au panthéon des meilleurs épisodes toutes saisons confondues. Impossible de parler de réussite totale avec un tel déséquilibre entre fin parfaite mais des scènes intermédiaires parfois longuettes. 11. LE DIABLE AU CORPS (1RE PARTIE)
Un inconnu écrit à Allison pour la terroriser. Terry Cavanaugh explique que la crise économique touche la société et qu’il doit faire des économies. Le cadavre d’une jeune black de 17 ans assassinée est amené à la morgue. Cet épisode de 2009 évoque bien sûr la crise économique de 2008. Joe et son patron y sont confrontés. L’intrigue en revanche est plus intemporelle. La voiture d’Allison est en panne, et le dépanneur paraît suspect. Nous tombons très vite dans la paranoïa. La chambre du dépanneur est celle de l’inconnu, un véritable musée sur Allison : un mur rempli de photos d’elle. Bridgette impayable voit le bon côté des choses : « ça m’étonnerait qu’on aille à l’école aujourd’hui ». Le procureur et Scanlon mettent tout en œuvre pour protéger notre héroïne. Le suspense est à son paroxysme. Les ennuis que Joe connaît avec sa société ne font qu’empirer la situation. La piste du tueur passe par l’anesthésie dont a été victime une jeune toxicomane noire avant d’être assassinée. Joe veut utiliser les pouvoirs de sa femme pour trouver une solution à ses problèmes économiques. Dans ses cauchemars, Allison voit une nouvelle victime, une joggeuse. L’avis de recherche concernant le dépanneur, Lucas Harvey (Tony Curran) ne donne rien. Il rappelle le Jack de tous les coups de « Profiler ». Lucas Harvey dit agir au nom de Dieu. Allison nous semble pour une fois bien fragile face au mal, elle qui l’a tant de fois défié. Elle ici assiégée comme dans « Assaut » de John Carpenter, au sens figuré. Au lieu de traquer Harvey, c’est elle qui est immobilisée. Il finit par tenter de la noyer dans sa baignoire (27e minute de la première partie), aussi comprenons-nous que la partie n’est pas terminée. Allison pour protéger sa famille envisage d’arrêter de mettre ses talents au service de la police. Mais il paraît vite évident à la médium que le tueur continue d’agir avec un nouveau visage, croquemitaine aussi inébranlable que Michael Myers dans « Halloween ». La nouvelle piste mène Allison à un dentiste, Jeremy Crane. L’homme a accès aux anesthésies. Malheureusement pour Allison, le dentiste est aux soins intensifs depuis quatre mois suite à une crise cardiaque. Les rêves d’Allison deviennent de plus en plus déments. Le fantôme de Lucas Harvey vient narguer son adversaire. On attend avec impatience la suite. 12. LE DIABLE AU CORPS (2E PARTIE)
Lucas Harvey parvient à pénétrer dans les rêves d’Allison et à les déformer. Il ruine les dons de médium d’Allison. Joe se tourne vers sa fille Marie pour qu’elle l’aide. Comment Allison va-t-elle « tuer le mort ? » Joe doit licencier des membres de sa société à cause des fausses prédictions de sa femme qu’il a communiquées à Terry Cavanaugh. La paranoïa continue. Allison voit des inscriptions en rouge sang dans les bureaux de Devalos. Et sa fille à la place d’un cadavre. Bridgette affronte le fantôme de Lucas Harvey. Marie elle sait quelles actions vont monter ou baisser en bourse. Notons que lorsqu’Allison dit à son mari que les fantômes ne peuvent faire de mal, c’est en contradiction avec l’épisode 05-07 « Le mal à la racine » où le défunt Cooper incitait un ado à tuer la médium. En amenuisant les pouvoirs d’Allison, en la rendant plus vulnérable, les scénaristes contournent la routine et rendent le mal plus dangereux et invincible. Un deuxième tueur, Kevin Flynn (Andrew Rothenberg) a pris le relais de Lucas Harvey. Mais c’est une nouvelle manipulation de ce dernier. L’autre intrigue qui parle de Joe et Terry Cavanaugh s’intercale avec la lutte contre Lucas Harvey. Comme dans « L’assassin habite au 21 », le second tueur, Kevin Flynn, a un complice. Quant au fantôme de Harvey, avec ses faux airs de Benoît Poelvoorde, il est omniprésent. Le patron de Joe se promène toujours avec un verre de Whisky à la main. Joe demandant à Marie de couper son journal puisque c’est ainsi qu’elle lui révèle des astuces financières est trop drôle. La lutte non pas « à mort » mais pour l’éternité entre le fantôme et Allison va constituer l’enjeu de la fin de cet épisode. C’est peut être le combat le plus dur de sa carrière. On ne dira rien de la scène finale digne de figurer dans un film de George Romero et qui donne une dimension de plus en plus horrifique à la série. Les amateurs de sensations fortes ne seront pas déçus, ceux de la série non plus. 13. LE BON… Allison rêve qu’elle vit dans une somptueuse demeure dont une pièce est interdite. Un cadavre s’y trouve. Une femme lui fait une proposition d’affaires, elle veut la recruter et l’invite dans un grand restaurant. On est étonnés qu’après une saison 4 éloignée de Devalos, Allison soit aussi prompte à quitter le procureur pour travailler à nouveau pour un nouvel employeur comme Cynthia Keener. Scanlon enquête sur une série de disparitions de jeunes filles et a bien besoin d’elle. Ce n’est donc pas le moment de lâcher Devalos. Ariel apprend la mort d’une des ses copines de classe, Stacy Ann, dont la voiture est tombée dans une rivière. Une médium, Caitlin Lynch (Tracy Pollan) vient relancer Allison pour qu’elle travaille pour la société Lydecker. Il est surprenant que Joe incite sa femme à quitter la mairie. Scanlon en faisant visiter une maison d’une fille qui a disparu s’étonne car Allison voit la pièce interdite qu’elle vu en rêve. Un tueur en série sévit découpant les cadavres de jeunes femmes auxquelles il arrache les yeux. Ariel voit le fantôme de Stacy Ann , sa copine noyée. On mesure la différence entre la mercantile Caitlin et la dévouée Allison. Caitlin rêve de portables avec chat vidéo ciblant les ados riches. Joe lui ne voit que l’aspect financier de l’affaire. Devalos comprend que l’enjeu des sommes l’oblige à laisser partir Allison, qui part sur une enquête non résolue. Finalement, la personne la plus réticente est Allison elle-même. Elle est habituée à une vie simple. Scanlon marque plus que les autres sa tristesse de voir partir sa partenaire. Quant au tueur au série, il couvre les murs de sang (un peu à la façon du film « Sinister » de Scott Derrickson, 2012). L’inspecteur Brad Auerbach (Shawn Doyle) chargé de l’affaire du tueur en série est le portrait robot qu’Allison a fait du tueur. La direction que prend la série est un peu décevante. Drôle d’idée qu’on les scénaristes d’éloigner Allison Dubois de son terrain habituel. 14. LA BRUTE…
Les Dubois découvrent que leur fille Ariel prend des anxiolytiques pour échapper au fantôme de sa camarade noyée. Le nouveau patron d’Allison la menace de poursuites si elle ne lui réserve pas l’exclusivité de ses rêves. La médium découvre que le tueur est peut-être Justin, le fils de Lydecker. Cet épisode est une critique de la société de marché américaine. Le pouvoir de l’argent passe ici avant la justice. Les téléspectateurs français peu familiarisés avec les procédures judiciaires seront un peu déroutés par cet aspect de l’Amérique où tout le monde fait un procès pour n’importe quel prétexte. Caitlin est la version intéressée et inverse de la facette humaine d’Allison. L’argent ne fait pas le bonheur est la morale de cette deuxième partie de la trilogie Lydecker. Allison était nettement plus heureuse avant. Les rêves d’Allison continuent d’accuser l’inspecteur Auerback, mais désormais, il n’est plus le tueur mais celui qui le protège. Il nettoie les traces compromettantes. Un ripoux ? Le revers de l’univers Lydecker est une sorte d’entreprise monstrueuse à la Orwell. Moralement, Allison décide du sort des employés et a un rôle de délatrice. On comprend donc que notre héroïne ne fera pas long feu loin de Devalos. A la différence de la saison 4, où Scanlon faisait de sporadiques apparitions, l’équipe de Devalos reste ici omniprésente. Auerback sort un peu trop vite de scène à notre goût, il constituait un excellent monstre. Cela permet de retrouver des scènes intimistes entre Allison et Ariel. De plus, une fois le suspense éventé, étirer l’intrigue en trois parties semble un choix discutable. Justin apparaît plus comme un malade ou une victime que comme un assassin. Le père a bien davantage de responsabilité dans le destin de sa progéniture. Maintenant, c’est Ariel qui se réveille en sursaut. On pourrait presque concevoir un spin of avec Sofia Vassilieva. Une partie de cet épisode est consacrée à la première vraie enquête en solitaire d’Ariel. Cette astuce du scénario permet de faire durer l’intrigue. Telle Faust, Allison a vendu son âme au diable Lydecker. La médium découvre qu’elle a mis pied dans l’antre du diable. Les rêves d’Allison sont devenus une « marchandise », une « propriété intellectuelle ». Joe tente de faire la part des choses avec son épouse : « Bienvenue dans le monde des entreprises américaines ». 15. …ET L'INNOCENT
Conscient que son fils est le tueur, Lydecker prétend l’avoir envoyé à l’étranger pour le faire castrer chimiquement. En fait, il veut sauver sa société. Allison conduit Ariel chez un psy. Comprenant qu’il faut vite rebondir sur autre chose, les scénaristes ont l’intelligence d’explorer d’autres pistes. Si Justin est un malade, le père est un criminel de sang froid. L’argent montre à nouveau son importance dans cet opus avec le prix des médicaments pour Ariel. Cette dernière continue sa propre enquête, empêcher le meurtre de la remplaçante de sa prof. Sofia Vassilieva et David Morse (Douglas, le père de Justin) dominent la distribution. Ils font chacun un formidable numéro d’acteurs. Bien sûr, Patricia Arquette joue toujours aussi bien de son côté. Malheureusement, en cours d’épisode David Morse quitte la scène. Sauver la compagnie reste l’objectif, sauver les emplois, avec cynisme. Tracy Pollan en Caitlin en fait des tonnes et surchage son personnage en le caricaturant. L’enquête d’Ariel prend savamment le relais de l’affaire Lydecker. Et heureusement, sans cela cette troisième partie tournerait à vide. Devalos reprend vite sa place qu’il n’aurait jamais dû quitter. C’est la sortie du cauchemar pour Allison. Joe reste en retrait dans l’épisode. La critique du capitalisme n’est pas l’objet de « Medium », série fantastique. Et les rebondissements du script de l’enquête d’Ariel sont salvateurs pour le suspense. Le problème de Caitlin qui chausse la place de PDG est qu’elle risque fort de se faire punir par son propre péché : Justin, qu’elle a laissé assassiner son père. L’enquête de la mère et de la fille finissent par se croiser. Mais alors que le téléspectateur croit que l’intrigue va être téléphonée, le coup de théâtre final (spoiler) vient le saisir, preuve que « Medium » garde encore pour longtemps sa réserve d’astuces cachées. 16. MA FEMME CETTE INCONNUE
L’esprit d’Allison, qui travaille à nouveau pour Devalos, est transféré dans le corps d’un quinquagénaire après qu’elle soit tombée dans le coma! Le terme de la saison 5, qui ne comporte que 19 épisodes, approche, et NBC décide de l’annuler. Heureusement, CBS va la reprendre à la rentrée 2009. Dans cet épisode, Allison, dans le coma, change de personnalité. Un script de facture assez traditionnelle pour une série fantastique. Bien sûr, Allison dans le corps de Todd Emory (Jeffrey Tambor) est la source de bien des scènes humoristiques. C’est à nouveau une situation à la « Code Quantum » lorsque Scott Bakula joue le rôle d’une femme. C’est Jake Weber qui est mis ici à contribution pour nous faire croire à l’incroyable. Allison est dans le coma et Todd Emory la remplace auprès de son mari. L’épisode nous propose un peu de détente. Jeffrey Tambor garde son sérieux et joue à merveille. Ce qui pourrait paraître totalement idiot est tellement bien agencé que la mayonnaise prend. Passé la surprise, « Ma femme, cette inconnue » se savoure comme un petit bijou d’humour. Incursion de la comédie dans l’univers fantastique, le suspense parvient à se construire par le talent de comédiens convaincus : Jeffrey Tambor et Jake Weber. Ce qui donnerait en France une niaiserie du type « Joséphine ange gardien » est ici une réussite. Notons quand même qu’Ariel est prise en défaut puisque ses talents ne lui permettent pas de saisir la « réalité » de la situation. Tambor est un tueur. L’intrigue devient un peu plus piquante que s’il n y avait qu’un changement de personnalité. « Medium » permet d’aller dans le registre comique et dramatique sans perdre sa cohérence. Les scénaristes explorent toutes les pistes que leur procure l’épisode. Il fallait oser faire jouer Allison Dubois par Jeffrey Tambor. L’intrigue policière qui vient se greffer à la quarantième minute surprend le spectateur. Un opus qu’il convient de prendre évidemment au second degré pour en profiter. Un vrai suspense s’installe malgré la situation hubuesque. Patricia Arquette est formidable de son côté en Todd Emory et nous livre un grand numéro de comédie. 17. DENT POUR DENT
Episode réalisé par Patricia Arquette Allison a besoin de voir Cynthia Keener, son ancien employeur, qui purge une peine de prison pour avoir tué la femme qui a tué sa fille. En effet, elle doit reprendre une de ses enquêtes. Terry Kavanaugh a revendu l’entreprise de Joe Dubois. Au presque terme de cette saison 5, des personnages familiers sont de retour : Cynthia Keener, qui devrait être en liberté, et non purger une peine alors qu’elle n’a fait que venger sa fille de l’odieuse criminelle qui la narguait et arrangé son impunité. Ou encore Terry Kavanaugh qui donne à Joe une occasion de racheter sa société avant de la revendre. Notons une anomalie : Allison a pu pénétrer en prison avec un téléphone portable. On espère bien sûr que Cynthia va sortir de la prison où elle croupit. Nous sommes à nouveau dans un épisode dramatique qui implique ici une prostituée, Bethany (Rumer Willis). Pendant ce temps, Joe assiste au déménagement des locaux de son entreprise et se demande à quelle sauce il va être mangé. La série est à deux épisodes de son annulation, et la production tente de finir en beauté. Cet épisode revient aux valeurs de « Medium » : émotion, mystère, suspense, vie de famille. Un temps est laissé au couple pour débattre, échanger. Il n’y a pas ici une accumulation de scènes renversantes comme dans la trilogie Lydecker. Le passé rejoint le présent avec la vieille affaire d’enlèvement sur laquelle a travaillé Cynthia Keener. Le racheteur de l’entreprise de Joe veut qu’il transfère son usine à San Diego en Californie. Joe devra s’absenter trois jours par semaine. Allison se rend chez l’homme dont la femme vient d’être enlevée par le kidnappeur de jadis qui enterre ses proies vivantes. Mais il refuse l’aide qu’elle lui propose. Dans sa prison, Cynthia Keener retrouve un peu d’espoir. Les scènes de cauchemar sont terrifiantes. La mécanique de l’intrigue est bien huilée. Allison en a saisi tous les rouages. C’est la personne que l’on soupçonne le moins qui est à craindre. Cynthia revient ici sur l’exécution de la meurtrière de sa fille. Elle est absolument poignante. « Dent pour dent » est une réflexion sur la vengeance, sur la loi du talion. La scène finale augure de celle où il faudra un bon paquet de kleenex, le bouleversant « Me without you ». 18. DEUX VISIONS VALENT MIEUX QU'UNE
Ms Boddicker, employée de banque, a des dons de médium, et sait qu’un hold up va avoir lieu, mais personne ne veut la croire. C’est le début des absences de Joe à San Diego pour son travail. Allison apprend à vivre seule. Lynn passe une échographie. La médium rencontre Ms Boddicker. Dès les premières scènes, on comprend que cela ne sera pas un grand épisode. Ruth Boddicker fait les mêmes rêves qu’Allison. Mais elle les prolonge là où la femme de Joe s’arrête. Comme dans tous les épisodes de série sans génie, il est expliqué plusieurs fois ce que le téléspectateur sait déjà. Un gimmick chez « Derrick », mais une chose inhabituelle pour « Medium ». Qu’Ariel joue les maîtresses de maison en l’absence de son père fait sourire la première fois mais devient vite rébarbatif. Les scènes entre Scanlon et Lynn servent de « remplissage ». De même que les échanges entre Ms Boddicker et Allison. La séparation ne réussit pas aux époux Dubois. Ruth (Allyce Beasley) ne risque pas voler la vedette à Allison. Les scénaristes semblent être à la peine. Au bout de 24 minutes, l’ennui commence à s’installer. C’est le gros ratage de la saison. On sent l’épisode concocté pour arriver à un nombre suffisant et pas l’intrigue faite avec les recettes de bon cuisinier. Certes, il reste quelques surprises, comme la visite de Scanlon à son père, les révélations sur son passé. Allison n’a rien de passionnant à révéler, et la platitude des propos échangés avec Devalos en est la démonstration. Un épisode dont le scénario est aussi creux que la place de lit laissée par Joe durant ses absences. Une enquête que l’on peut zapper sans regrets. Les séquences geignardes et larmoyantes entre Scanlon et Lynn n’arrangent rien. Quand au spoiler, il est d’un ridicule total.
19. IN EXTRÉMIS
Allison rêve que toute sa famille sera massacrée dans un an. Un cartel du crime mexicain les tuera. Mais elle se voit aussi atteinte d’une tumeur au cerveau ! Dernier épisode diffusé sur NBC. Intéressant car il montre comment la série se serait arrêtée si CBS ne l’avait pas repêchée. Allison se projette dans un futur cauchemardesque. Tout est ici catastrophique mais aussi un peu confus. Il aurait été vraiment dommage de s’arrêter là, et l’on pense avec frustration aux séries annulées prématurément comme « Le Caméléon » et « Profiler ». Nous sommes dans une sorte de futur antérieur. Les évènements qu’Allison imagine ne sont pas réellement arrivés. Allison perd ses dons de voyance après l’ablation d’une tumeur cérébrale. Manuel Devalos propose de lui payer des cours pour devenir avocate, ce qui sera repris plus tard. Puisqu’il y aura un plus tard chez CBS. L’épisode est une série d’allers et retours dans le temps pour empêcher le massacre des Dubois. On reste un peu sceptique devant une série d’évènements qui ne sont jamais arrivés. L’agent Munoz (John Ortiz), un « ripoux », est arrêté par Devalos et Scanlon. Munoz dont toute la famille a pourtant été massacrée par Osvaldo Costillo, tombe dans un piège tendu par l’Allison malade d’une tumeur qui a différé son opération. Si elle ne la diffère pas, elle est sauvée mais sa famille sera massacrée. Si elle la diffère, elle n’est pas sûre de s’en sortir. C’est cette seconde option que choisit notre héroïne. Eu égard à ce que sera vraiment la fin de « Medium », cet épisode est une semi-réussite. Elle laisse Allison dans une situation impossible, un « cliffhanger », qui n’est pas sans rappeler ce qui faillit être la fin, en pareil cas, de la série « Magnum ». La part de l’épisode la plus intéressante est celle où Allison a survécu seule. Nous la voyons fomenter sa vengeance mais vivre l’absence cruelle de ses filles et de Joe. Il était écrit quelque part que « Medium » aurait une fin triste. Celle conçue ici, avec ses deux variantes, est loin de nous submerger d’émotion, faute à un scénario qui demande trop d’efforts au téléspectateur pour vivre les deux avenirs de façon simultanés. Cette saison 5 se conclut donc « en petite forme », mais Allison, heureusement, n’a pas dit son dernier mot. |