Open menu

Saison 4Saison 1

Star Trek : Enterprise

Présentation 


 

NOUVEAU - La présentation de Star Trek: Enterprise par Patrick Sansano est en ligne: http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/star-trek-enterprise/star-trek-enterprise-presentationRejoignez la discussion autour de Star Trek : Enterprise sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t4315-serie-enterprise-avec-scott-bakula

Posted by Le Monde des Avengers on Saturday, May 30, 2015

En 1966, les américains découvrent « Star Trek » avec William Shatner (James T. Kirk) et Leonard Nimoy (Spock), série qui aura bien du mal à trouver une place en France. Elle a inspiré une saga au cinéma et cinq spin off, le dernier en date étant d’abord intitulé « Enterprise » pour devenir « Star Trek Enterprise » en cours de route (saison 3). Cette série a la particularité d’être un préquel, c'est-à-dire qu’elle se situe 90 ans avant les évènements décrits dans la série originale qui se passe de 2266 à 2269. Nous sommes en 2151, alors que James T. Kirk est né en 2233. Le premier film au cinéma sorti en 1980 se situait, pour donner un ordre d’idée, en 2271.

Le héros, Jonathan Archer, interprété par Scott Bakula, voyage à bord du premier vaisseau « Enterprise ». La série ne comporte que quatre saisons, à la différence des autres spin off (elle a en fait subi le couperet de l’annulation là où les autres ont été à terme). La saison 3 adopte la forme d’un feuilleton sur une race d’aliens d’insectoïdes qui veulent détruire la Terre : les Xindis. Elle constitue le moment le plus passionnant de l’ensemble.

Pour les non initiés, « Enterprise » ne facilite pas les choses.  On nous présente les vulcains (avec un personnage, T’Pol, incarné par Jolene Blalock, véritable rabat joie) qui serait censé ne pas éprouver d’émotions (comme Spock dans la série originale), mais en dépit de toute cohérence, vivra une histoire d’amour impossible avec l’un des adjoints de Jonathan Archer,  l’ingénieur Trip Tucker III (Connor Trinneer). Un médecin est à bord du vaisseau, Phlox (John Billingsley, l’archiviste tueur sadique George Marks, de la saison 2 de « Cold Case »). Il appartient à la race de dénobuliens, qui pratiquent la polygamie (les épouses pouvant de leur côté en faire de même).

A la différence des autres génériques de séries « Star Trek », c’est une chanson de Rod Stewart qui introduit chaque épisode. On y voit des images de la conquête spatiale au XXe siècle.

Les autres personnages sont le lieutenant Malcolm Reed (Dominic Keating), l’enseigne Travis Mayweather (Anthony Montgomery) et un second membre féminin, plus en retrait que T’Pol, l’enseigne asiatique Hoshi Sato (Linda Park).

La fédération des Planètes Unies est une sorte d’ONU de l’espace. Y figurent la Terre, Vulcain, Andor, Tellar et Delta IV. La branche paramilitaire de la fédération s’appelle Starfleet. Elle est régie par la « Prime Directive », ensemble de lois de non ingérence dans les affaires politiques et sociales des planètes n’appartenant pas à la Fédération.

Les Klingons sont les ennemis de la Fédération. Ce sont des guerriers sanguinaires et âpres de conquête. Ils ont le même look que dans la série de 1966 et le film de 1980.

Les Romuliens sont des Vulcains qui n’ont pas accepté de renoncer à la violence. Ils se sont donc séparés des vulcains et ont trouvé une planète, Romulus et asservi la planète Rémus, rendant esclaves leurs habitants Les vulcains, eux, suivant l’enseignement d’un philosophe, ont adopté une pensée non violente et cérébrale, basée sur l’absence totale d’émotions.

Au début de la série, l’équipage a surtout fort à faire avec les sulibans, une race d’extra-terrestres belliqueuses.

Cet univers peut dérouter celui qui n’est pas fan de science-fiction et de l’univers « Star Trek », ainsi que les puristes qui estiment que ce préquel développe des évènements qui sont en contradiction avec ce qui a été fait en matière de séries et films de 1966 à 2001. La tâche n’était pas aisée pour les scénaristes qui devaient se rappeler tous les évènements du « futur » répertoriés dans l’œuvre titanesque composée de quatre séries et de multiples films.

En revanche, les fans de « Code Quantum » sont ravis de retrouver le comédien Scott Bakula, au charisme indéniable, qui détourne souvent depuis la série qui l’a rendu célèbre, les rôles qui lui sont proposés pour en faire une sorte de bon samaritain permanent. Il fait toujours un peu le même numéro d’une série à l’autre, dégageant une profonde humanité. Pour beaucoup, il est l’intérêt principal de la série.

Retour à l'index

Toucher le fond… (Broken - Part 1)

 saison 1 saison 3

STAR TREK: ENTERPRISE

SAISON 4


1. RÉSISTANCE - 1RE PARTIE
(STORM FRONT PART 1)


Pour un changement, c'en est un. Au lieu de l'espace, nous sommes à Brooklyn en 1944. Les nazis ont gagné la guerre. Les allemands ont envahi les Etats Unis. Chose assez surprenante : les nazis sont commandés par deux aliens en uniforme SS sans que cela ne choque personne.

Scott Bakula se retrouve ici dans un inespéré nouvel épisode de "Code Quantum" où Sam Beckett serait remonté plus loin que sa date de naissance, l'année 1953. Après avoir été fait prisonnier et rudoyé par les allemands, Jonathan Archer se sauve et se réfugie chez une jolie noire, Alicia Travers (Golden Brooks). Tandis que Daniels, le voyageur temporel du bien se meurt, son alter égo maléfique à tête de momie, Silik s'attaque à Tucker.

Bak, en casquette et vieille veste, semble avoir fait un saut quantique. On découvre qu'en 2154, Archer connaissait Billie Holliday. Le jazz traversera donc les siècles!

On se régale parce-que Scott Bakula a l'opportunité de jouer des scènes que l'on ne s'attendait pas à voir dans "Enterprise".

Fini les xindis, on retrouve les sulibans. Les voyageurs temporels et les nazis ont fait une alliance. Manny Coto le scénariste copie un peu "Sliders" où, dans des mondes parallèles (exemple "Un monde selon Lénine"), toutes les hypothèses de destin de la Terre étaient envisagés. Contraste étonnant entre l'intérieur de l'Enterprise et le monde SS de 1944. Hoshi se jette au coup de Archer. Aurait-elle des sentiments pour lui ? T'Pol et les autres sont abasourdis de revoir vivant leur capitaine.

Daniels, déjà tué dans la saison 1,meurt pour de bon cette-fois. On regrettera ce personnage indispensable qui avait transporté Archer au 31e siècle. Enfin mort, ce n'est pas si sûr que cela! La fin du second segment nous permettra d'en savoir plus.

L'alliance nazie/alien relève de l'absurde. Alicia Travers dit être dépassée et nous le sommes un peu aussi. Toutefois, profitons encore de la qualité de la série car dans les épisodes suivants, la série va baisser dans ce domaine.

Retour à l'index


2. RÉSISTANCE - DEUXIEME PARTIE
(STORM FRONT PART 2)


Malcolm Reed découvre que Lénine a été tué par les voyageurs temporels et que le communisme n'est jamais arrivé en Russie, dont le tsar s'est fait l'allié d'Hitler. Si les membres de l'Enterprise n'y prennent garde, il va falloir changer tous nos manuels d'histoire.

David Stratton remplace le réalisateur du segment 1 Allan Kroeker aux commandes. Même si les sulibans ont été évoqués, ceux qui ont pactisés avec les nazis viennent du ...29e siècle. La race des aliens du futur n'est pas nommée.

Vosk (Jack Gwaltney) est le voyageur temporel qui détraque tout au XXe siècle et veut créer un couloir temporel pour voyager dans le temps.

Le type à la tête de momie, Silik, prisonnier sur l'Enterprise, fait remarquer à Archer qu'il a changé. Il n'est plus le pacifiste de naguère. Tucker, blessé, est télétransporté chez les nazis aliens. Silik, qui est un suliban, est contre eux. Les téléportations sont nombreuses dans cet épisode. On se croirait dans le Star Trek classique.

On retrouve la naiveté du citoyen lambda américain de 1944 qui parle de "martiens". L'originalité de l'épisode pilote de la saison 4 réside dans cette situation inattendue. Avec autant de changements temporels, toutes les hypothèses scénaristiques sont possibles. Le fan se demande comment Archer va rejoindre son époque, mais l'on a un petit regret que les xindis ne soient pas restés. Les insectoïdes et les reptiliens avaient une autre allure que ces monstres venus du 29e siècle.

Les deux parties de la saison 4 reposent sur Bak. Il est de toutes les scènes et réduit considérablement le temps d'antenne de T'Pol. Pas pour longtemps, la saison 4 va nous parler de son mariage, mais n'anticipons pas.

Silik, le voyageur suliban, est tué à son tour. Avec Daniels, c'est la perte (provisoire!)de deux personnages mythiques de la série, et hélas la certitude que nous ne retournerons plus au 31e siècle comme dans "Ondes de choc".

Scott Bakula, aidé par sa dégaine de prolétaire américain, retrouve à nouveau ses mimiques et son humour. Il ne prend pas au sérieux cette histoire et contrebalance l'attitude monolithique de nombreux autres comédiens.

Vosc est mort. Et Daniels est de retour puisqu'il n'a jamais tué été par lui. Mais, un comble, Archer/Scott Bakula lui dit qu'il ne veut plus jamais entendre parler de voyages dans le temps. Tout s'est rétabli comme le passé que nous connaissons. Nous ne changerons pas nos manuels d'histoire.

Retour à l'index


3. RETOUR AU BERCAIL
(HOME)


 


Cet épisode est, toutes saisons confondues, le meilleur de toute la série Enterprise. Tout d'abord, en 42 minutes, nous avons droit à de superbes images de films de SF telles que nous n'en avons jamais vues jusqu'ici. Ensuite, l'épisode raconte le destin de plusieurs des personnages qui ont vécu avec nous jusqu'ici.

Le capitaine Jonathan Archer (Scott Bakula) est plus beau, plus magistral que jamais. Mais on lui attribue une fiancée pas vraiment digne de lui. L'actrice est peu agréable à regarder et l'on aurait espéré pour "Bak" que l'on choisisse une plus jolie fiancée. Il s'agit d'Erika (Ada Maris). UPN n'a sans doute pas pu s'offrir les services de Julia Roberts ou Cameron Diaz, mais franchement, Scott Bakula était mieux gâté dans "Code Quantum". Terri Hatcher, Brooke Shields, Jennifer Aniston.

Tucker n'a plus de famille sur Terre. Il accepte de se rendre sur Vulcain avec T'Pol dont il est amoureux. Mais depuis que T'Pol a commis l'erreur de mener l'Enterprise au sanctuaire (01.07) sa mère a été virée du haut commandement. Si elle se marie avec son fiancé vulcain Koss (Michael Reilly Burke), le père de Koss la réintégrera. T'Pol décide de se sacrifier et d'épouser Koss, mais juste avant, elle dépose un baiser sur la bouche de Tucker. Les histoires d'amour finissent mal en général, commander Tucker. J'avoue avoir du mal à comprendre que l'on tombe raide dingue de T'Pol mais tous les goûts sont dans la nature. On découvre néanmoins que les mariages vulcains sont décidés par les parents, comme en France dans les siècles passés. Quelle horreur ! La mère de T'Pol est une vieille pimbèche. Il s'agit de T'Les (Joanna Cassidy).

Phlox, après l'attaque xindi, découvre le racisme sur Terre. Même les vulcains sont obligés de se réfugier dans une zône protégée. Au départ optimiste, Phlox comprendra que le racisme des humaines est dévastateur. Pour les humains, tous les extra terrestres sont des xindis.

Enfin, le plus intéressant, Archer. Il a un immense conflit avec Soval (Gary Graham) et part faire une escalade en montagne. Il y est suivi par Erika . Il fait des cauchemars où il voit le chef xindi l'attaquer dans les montagnes. Il finira par faire la paix avec Soval (Grand moment de la série, où Soval lui tend la main). Archer met de côté sa rancune et fait la paix. En cela, Scott Bakula est en parfaite osmose avec son personnage, un pacifiste, un humaniste, quelqu'un de profondément bon, qui malgré ses mauvais souvenirs de l'espace, va retrouver son humour et ses mimiques. C'est véritablement le meilleur acteur de série que nous ayons vu depuis des générations. Je crois qu'il faut remonter à Lord Sinclair/Roger Moore pour trouver un tel charisme chez un acteur de télévision.

Finalement, c'est lors du retour sur Terre que nous voyons des images futuristes à tomber, des décors dignes des plus beaux films d'anticipation. Et non pas dans l'espace.

4/4. Un épisode enchanteur.

Retour à l'index


4. LES AMÉLIORÉS
(BORDERLAND)


Cet épisode plagie l'idée des super-soldats initiée dans "The X Files". Un vaisseau klingon est attaqué par des humains, ou plutôt des "améliorés", c'est à dire des soldats génétiquement modifiés par un savant désormais en prison, le docteur Soong (Brent Spinner, de STTNG).

Archer doit éviter la guerre avec les klingons en neutralisant les super-soldats. Une mission dans l'espace est donc décidée.

Très franchement, après une saison 3 entièrement consacrée aux xindis, la série marque un certain essoufflement. 

T'Pol est nommée commandeur. Son personnage largement disqualifié en tant que vulcain par ses tourments amoureux ne méritait pas tant d'honneurs.

Les orions tentent d'intercepter l'Enterprise et l'attaquent. T'Pol et six autres membres de l'équipage sont téléportés et kidnappés pour être vendus comme esclaves par les orions. Soong propose à Archer de retrouver les disparus en échange de sa liberté.

Chez les améliorés, on découvre une belle et farouche jeune femme soldat, Persis (Abby Brammell) qui depuis a été guest star dans la plupart des séries récentes (Mentalist, NCIS, Esprits criminels, Médium). Ce ne sera pas la seule apparition de Persis dans la saison.

Archer et Soong se font passer pour des acheteurs d'esclaves. Pendant ce temps, Persis sème la zizanie chez les super soldats. Deux prétendants veulent se battre à mort pour elle.

Mener deux intrigues en fil rouge dans un épisode, semblant distinctes l'une de l'autre, n'est pas une bonne idée. Le téléspectateur se laisse distraire et finit par sombrer dans une certaine confusion.

Quand on voit "Les améliorés", on comprend que l'annulation de la série en fin de saison ne relevait pas de l'improbable. L'évasion de Soong, par exemple, était prévisible dès le début.

La fin de l'épisode où Soong, repris, évoque le passé du père de Jonathan Archer relève le niveau. Atteint de la maladie de Clark, il a souffert avant de mourir. Soong tente d'expliquer que génétiquement modifié, il n'aurait pas été malade.

Soong est libéré par ses "enfants", les mutants génétiquement améliorés, qui laissent la Terre à la merci d'une guerre avec les klingons. Avouons notre déception, car les soldats sont loin d'être "super" après les ennemis de la saison 3, les xindis.

Retour à l'index


5. LES EMBRYONS
(COLD STATION 12)


Bien que les xindis insectoïdes ne soient plus de la partie, cet épisode qui nous montre le deuxième combat contre les améliorés est l'un des plus violents de la série. Après une introduction faible dans le précédent opus, le scénariste Alan Brennen exploite à fond la situation des super-soldats, avec au passage un hommage appuyé aux "Envahisseurs" puisque les fameux tubes régénérateurs mortels pour les terriens apparaissent ici. Ils sont dans l'épisode un instrument de mort. Certes, la série n'a pas été rediffusée aux USA de 1968 à 1992 mais la similitude avec les tubes de la série avec Roy Thinnes est ici trop évidente pour être le fruit du hasard.

Tel le docteur Frankenstein, Soong est dépassé par ses créatures. Malil (Alec Newman) qui dans l'épisode précédent à tué son frère décide de se révolter contre le père créateur qui n'est selon lui qu'un terrien. Notons que le puritanisme américain nous vaut une scène d'amour entre Malik et la belle Persis tout habillés! Nous découvrons dans cet épisode la présence d'un amélioré raté, Smike (Kay Erik Eriksen) qui ne dispose pas des super-pouvoirs à l'inverse de ses frères et finit par se ranger du côté du capitaine Archer. Malik avant le cliffhanger qui sépare cet épisode du suivant tuera Smike, symbole de la faiblesse selon lui.

Scott Bakula est redevenu aussi flegmatique et drôle que dans "Code Quantum", y compris dans les scènes les plus critiques, par exemple celle où Malik veut l'exécuter. Des répliques d'humour et le retour de ses mimiques "quantumièmes" permettent à Bak de dédramatiser l'épisode à des moments où le show va sombrer dans l'ultra-violence. Ah, si ce comédien avait davantage oeuvré dans la science-fiction, combien de séries où les héros se prennent trop au sérieux auraient été si j'ose dire "améliorées".?

La réalisation de Michael Vejar nous prend aux tripes d'un bout à l'autre. Les améliorés s'en prennent aux dénobuliens, l'espèce extra-terrestre à laquelle appartient le docteur Phlox qui fait un passage manquant lui être fatal dans le tube électrique évoqué plus haut au sujet des invaders. Résumer l'épisode serait fastidieux et inutile tant l'action est riche et les retournements de situation abondants.

Brent Spiner évite de tomber dans le caricatural et personnifie un méchant doté de faiblesses typiquement humaines. Il va ainsi tenter de sauver le premier otage qui sera électrocuté dans le tube, et Phlox lui devra la vie. Ces failles, trahison suprême aux yeux de ses "enfants", ne rendent que plus vraisemblable le docteur Soong, plus crédible, fou et menaçant que s'il gardait un côté devil mastermind unidimensionnel.

Pour une fois, T'Pol et Trip Tucker sont réduits à la portion congrue et ne font que des apparitions, laissant l'affrontement entre Archer et les améliorés prendre place et montrer que l'intelligence d'Archer va sans doute triompher de la force de Malik et de ses congénères.

Un excellent épisode qui permet à la série de rebondir loin des états d'âme de T'Pol et de son mariage forcé.

Retour à l'index


6. POURSUITE
(THE AUGMENTS)



L'opposition entre le docteur Soong et Malik atteint son paroxysme. Ayant pénétré l'espace Klingon, le vaisseau des améliorés se croit à l'abri. Mais l'Enterprise réussit à se dissimuler sous forme de vaisseau klingon. Malik recherche toujours plus de violence et propose d'attaquer les klingons en mettant l'acte sur le compte des terriens. Soong se sent dépassé par ses enfants.

Malheureusement, après le formidable épisode cinq, le six revient aux minauderies entre T'Pol et Tucker. Ce n'est plus du space opera mais du soap opera.

Malik décide de se mutiner contre son père. Soong se retrouve prisonnier des créatures qu'il a engendré. Cette tension est atténuée par un grand numéro comique de Bak qui leurre un vaisseau klingon en faisant croire qu'il transporte secrètement le grand chancelier klingon Clark. Il n'y a que Scott Bakula pour faire passer des énormités pareilles. Percis se met du côté de Soong et le libère. Malik la tuera.

Soong se rend à Archer mais a du mal à le convaincre qu'il veut empêcher la guerre. La suite est une succession d'évènements de la plus haute invraisemblance, si l'on peut parler de vraisemblance ici dans un univers situé en 2154! Archer réussit à duper un second vaisseau klingon et avec l'aide du repenti Soong détruit le vaisseau des améliorés. Malik en réchappe et réussit à se rendre sur l'Enterprise pour tuer son père. C'est Archer qui sauve le savant fou en tuant son fils avant de le ramener à la case prison.

Ce qui par contre est vraiment "too much", c'est la façon dont l'Enterprise empêche le missile lancé sur la face est de la planète Klingon de toucher sa cible. On se croirait dans "Moonraker" avec Bond et Holly Goodheard détruisant les sphères de Drax.

A trop chercher les péripéties, le scénariste Mike Sussman fait fi de toute cohérence. On regrettera la disparition de Percis jouée par la très sexy Abby Brammell. Une fin très moyenne pour l'arc des améliorés.

Retour à l'index


7. LE PÉLERIN DU DÉSERT
(THE FORGE)


Un attentat a lieu à l’ambassade terrienne sur Vulcain dans lequel périt le colonel Forrest (Vaughn Armstrong). Ce sont des dissidents qui ont commis l’attentat, les syrrannites. Soval (Gary Graham) en réchappe.

L’épisode commence par une partie de basket ball sur l’Enterprise dans laquelle Scott Bakula s’en donne à cœur joie. Mais après l’amusement du début, nous voyons Archer se recueillir devant les 37 cercueils d' humains tués. Passant de l’hilarité aux larmes, Scott Bakula donne de la vie à cette série qui sinon sombrerait dans la caricature. La mère de T’Pol s’est enfuie dans un désert nommé « La forge » car elle est syrrannite et marche sur les traces du prophète vulcain Surak.

Nous nous retrouvons en plein désert. Bak recommence à faire de l’humour en comparant Jésus et Surak. Face à lui, le jeu glacé de Jolene Blalock permet un équilibre.

Archer et T’Pol sont poursuivis la nuit par un celate, sorte de sanglier de la planète vulcain particulièrement dangereux. On se croirait dans « Le cycle du guerrier de Mars » de Michael Morlock.

Au milieu du sérieux figé des vulcains, Archer ne rate pas une occasion de faire une vanne, comparant le cri des célates aux opéras vulcains !

Les épisodes dans le désert sont une alternative plaisante au noir spatial. Les paysages ici évoquent le film « La colline a des yeux ». Si le célate a la bonne idée d’apparaître la nuit, ce qui fait faire des économies au département effets spéciaux d’UPN, nous avons droit à une classique tempête de sable au grand jour.

Il est fait allusion à l’épisode de la saison 1 « Sanctuaire ». Il faut vraiment être assidu pour se rappeler toute l’intrigue. Le scénario fait ici clairement allusion au fanatisme religieux et à l’intégrisme. Les syrannittes sont des fanatiques religieux et nous découvrons qu’il y a des croyants et des athées sur Vulcain. Et parmi les croyants intégristes des terroristes. Archer a l’impression d’avoir déjà vu tout cela autre part sur sa planète.

Le périple de T’Pol et Archer devient vite ennuyeux. Après avoir affrontés dans la saison 3 les xindis, on a le sentiment que les héros de la série font un pas en arrière et reviennent à des ennemis plus conventionnels. L’épisode se termine en cliffhanger avec T’Pol et Archer faits prisonniers par les syrrannites dans un sanctuaire.

Retour à l'index


8. LES DISSIDENTS
(AWAKENING)


Plongé entre les intrigues intra-vulcaines, l’ennui s’installe dans cette suite de l’épisode 07. Trop de discours et de grandes déclarations du genre « Nous devons nous faire confiance entre humains et vulcains » donnent un ton moralisateur. La disgrâce de l’ambassadeur Soval, les retrouvailles de T’Pol et de sa mère nous laissent de marbre. Dans une sorte de rêve éveillé, Archer fait un bond dans le temps de 800 ans dans le passé. Il se retrouve avec… Surak. Ce qui nous vaut quelques images oniriques. Ce voyage dans le temps n’a pas l’efficacité de ceux que Bak faisait dans « Code Quantum ». Il est ici question de fusions mentales entre terriens et vulcains.

Le téléspectateur a le sentiment que ces épisodes sont là pour meubler une saison de 22 opus. La philosophie vulcaine que nous inflige T’Pol est vite assommante.

Sans effets spéciaux et avec autant de parlottes, l’histoire tourne en rond. Vulcains et dissidents vulcains nous sont présentés comme aussi peu soucieux d’épargner les vies humaines. Le haut commandement vulcain veut absolument mettre l’attentat sur le dos des syrrannites, tandis que ceux-ci veulent récupérer de gré ou de force chez Archer un quatra qu’il a eu par fusion mentale et ce au risque de sa vie.

Nous assistons alors à un autre voyage dans le temps. Archer retrouve un Surak vieux et mourant.
A part les trekkiens purs et durs, tout cela nous laisse de glace. Notre seule joie est de retrouver Hoshi autrement qu’en élément du décor. Mais cela ne suffit pas à faire un épisode convaincant.

La recherche d’un artifacte, comme dans « Warehouse 13 », est l’élément moteur du scénario, Surak s’étant transféré en Archer. Dans les grottes syrrannites, éclairé d’une torche, Bak a des airs d’Indiana Jones. Portes secrètes, souterrains mirifiques, on a le sentiment de s’être trompé de série. A force de vouloir ressembler à tout, « Enterprise » ne ressemble à rien. La mort larmoyante de la mère de T’Pol parachève l’ennui ambiant.

A suivre…

Retour à l'index


9. KIR'SHARA
(KIR'SHARA)


Fin de cet arc vulcain. Nous retrouvons le chef des andoriens, le commander Shran avec ses antennes, quelle trogne : (Jeffrey Combs). Enterprise donne là dans le comique involontaire. Ce savoureux personnage est arrivé dans la série dès l’apparition des andoriens.

V’Las (Robert Foxworth), le méchant vulcain qui a écarté l’ambassadeur Soval, veut mener une guerre contre les andoriens.
Toutefois, l’andorien Shran ici a oublié d’être ridicule lorsqu’il torture Soval, séquence assez difficile.

T’Pol hors course, c’est Hoshi qui a le beau rôle à bord de l’Enterprise, tout comme Tucker à la place de Archer. qui continue de jouer les Indiana Jones dans les grottes vulcaines.

T’Pol dit qu’elle a de la peine suite à la mort de sa mère, mais elle a intérêt à le dire parce-que ce n’est pas évident.
La chef des rebelles vulcains, T’Pau (Kara Zediker) est un personnage assez inutile, jouée par une actrice qui n’a aucune épaisseur.

Nous assistons à une scène surréaliste, où T’Pol se révolte contre sa race et affronte les vulcains, ne ménageant pas ses coups, tandis qu’Archer doit se défendre lui aussi.

Faite prisonnière par ses congénères, T’Pol n’est guère épargnée.

Shran n’a aucune pitié envers Soval et le torture avec sadisme. On ne le regardera plus du même œil désormais.
Après avoir copieusement envoyé Soval aux frontières de la mort, Shran s’excuse ( !) et propose à Tucker de mettre l’Enterprise du côté des andoriens.

L’Enterprise décide de jouer les « casques bleus » entre les andoriens et les vulcains, mais le comédien Connor Trineer/Tucker n’a pas l’étoffe de Scott Bakula et fait un peu « faible », nous laissant mesurer l’étendue de la frustration que provoque l’absence d’Archer dans ce moment crucial.

Enfin, V’las est démasqué : c’est lui qui a commis l’attentat et non les syrrannites. Une excuse pour éradiquer les syrrannites.et attaquer les andoriens.. En ramenant l’artefact, Archer et T’Pau délivrent au peuple vulcain le message de Surak.

Tucker va enfin avoir T’Pol pour lui tout seul . Le mari de T’Pol, Koss, annule le mariage et lui rend sa liberté.

Nous sommes en dernière saison et à la fin de cet arc, le scénariste Mike Sussman vient compliquer encore les choses avec un chef vulcain mystérieux qui commande V’las.

Retour à l'index


10. LE PUITS NOIR
(DAEDALUS)


Tandis que Tucker se prend un râteau avec une T’Pol qu’il sait désormais libre de son mari, l’Enterprise reçoit le créateur de la téléportation, un ami du père de Jonathan Archer, Emory Erickson (Bill Cobbs) et sa fille Danica (la jolie Leslie Silva)
Emory provoque involontairement la mort d’un membre de l’équipage. D’autre part, il ment lorsqu’il dit être envoyé en mission par Starfleet.

Très vite, Tucker, T’Pol et Archer ont des soupçons. Il est difficile de croire que ce vieux professeur qui se téléporte en fauteuil roulant puisse être un méchant

Quinn, le fils d’Emory, est mort en testant le téléporteur. Emory tente de le ramener du royaume des morts.
Quinn est resté coincé lors d’une téléportation et en recréant ce phénomène, Emory veut le « ramener »
.
Cet épisode relève plus du fantastique que de la science-fiction. Surtout, il repose sur un postulat absurde. Que quelqu’un qui a raté sa téléportation reste vivant quelque part entre deux mondes, un peu comme Sam Beckett perdu dans l’espace temps à la fin de « Code Quantum ». Le vieux professeur réussira à ramener son fils, mais il mourra en se rematérialisant.
Ce scénario de Ken LaZebnik était dès le départ improbable. De ce fait, l’épisode est un semi-échec, dans une quatrième saison décidément mal inspirée. Le retour des discussions entre Tucker et T’Pol, qui bien que libre, ne veut plus de l’ingénieur, vient alourdir encore davantage un script déjà défaillant.

On peut cependant voir « Le puits noir » comme un hommage à « Star Trek » classic, dans la mesure où le réalisateur use et abuse des téléportations, il n’y en a jamais eu dans « Enterprise » autant que dans cet opus.

On sent l’équipage fatigué, et les comédiens moins motivés que lors de l’arc xindi. Il était difficile d’aller plus loin et sans doute aurait-il fallu garder quelque revanche possible des insectoïdes pour finir en beauté « Enterprise » dont la saison 4, on le voit, malgré l’arc des super-soldats et celui des vulcains rebelles n’arrive pas à décoller.

Retour à l'index


11. L'EXPÉRIENCE TÉMOIN
(OBSERVER EFFECT)


Deux aliens prennent l’apparence de Reed et Travis et font une enquête sur l’Enterprise et les humains. Ils s’intéressent notamment au cas de Hoshi et Tucker qui sont tombés malades après avoir visité un dépôt d’ordures Klingon.

Victimes d’un virus qui les condamne à mort, Hoshi et Tucker n’ont que quelques heures devant eux. Les deux aliens espionnent.

Il faut qu’elle soit à l’article de la mort pour que la série face un gros plan sur Hoshi, habituellement si négligée.

Les deux aliens prennent alors possession de T’Pol et Phlox et continuent leur mission. Les klingons victimes du virus ont été tués sans pitié par leurs congénères. Aucune recherche d'anti virus ou de tentative de sauvetage n'a eu lieu.

Il s’agit d’un épisode tourné à l’économie : pas de vedettes invitées, pas de nouveaux décors. La mise en scène est minimaliste.

Les aliens prennent ensuite la carapace de Tucker et Hoshi. L’épisode évoque parfois « L’invasion des profanateurs de sépulture ». Archer et T’Pol à leur tour sont gagnés par les extra-terrestres, et peuvent chaque fois effacer la mémoire de ceux qu’ils habitent.

Finalement, les aliens suggèrent un traitement par radiation à Phlox. Malgré le suspense de l’histoire, l’épisode ne parvient à aucun moment à nous captiver.

Les deux aliens laissent Hoshi mourir. Puis c’est le tour de Tucker. On a le sentiment de vivre un mauvais cauchemar tout en doutant que deux personnages aussi importants du casting disparaissent en milieu de saison 4. On se souviendra de la "mort" de David Vincent dans l'épisode "La rançon", dans la saison 2 des "envahisseurs" : la situation est ici assez similaire.

Les aliens révèlent leur présence : ce sont des organiens qui étudient comment les espèces réagissent. Mais Archer ébranle la compassion d’un des organiens et réussit à obtenir qu’ils ressuscitent les morts.

La ficelle de la fin est un peu grosse, Archer ayant convaincu l’un des deux organiens à avoir de la compassion. Quant à T’Pol, elle est toujours amoureuse de Tucker, l’inquiétude qu’elle manifeste lorsqu’elle n’est pas habitée par un alien ne laisse aucun doute.

Un épisode à l’intrigue assez sommaire quand même.

Retour à l'index


12. RUMEURS DE GUERRE
(BABEL ONE)


Les Tellarites et les andoriens se dispurent et veulent se faire la guerre. La mission d’Archer est de les réconcilier en terrain neutre, sur la planète Babel.

Les tellarites ont la réputation de tout le temps rouspéter, aussi le pré-générique qui voit une "répétition" entre Hoshi et Archer est assez saisissant. Un peu comme le pré générique de "Bons baisers de Russie" où un faux James Bond est tué. Ici, les éclats de voix entre Hoshi et Archer sont factices, mais la surprise nous a gagnés.

Notre andorien préféré, le commander Shran (Jeffrey Combs) survit à une agression des tellarites. Il reprend ses colères et ses antennes tréssaillent.

Archer a de quoi devenir chèvre entre Shran et les tellarites prêts à s’étriper à bord de l’Enterprise.

On aimerait vivre chez les andoriens, car ceux sont les femmes qui sont entreprenantes et draguent les hommes qui n’ont qu’à lever le petit doigt. Un trait d’humour pour apaiser l’atmosphère tendue à bord.

Un vaisseau andorien attaque l’Enterprise. Mais Shran a beau leur parler, les andoriens continuent leur agression. Jeffrey Combs est un comédien à part dans la série. Il incarne un personnage colérique mais qui a quelque chose d’attendrissant par son côté borné et son allure qui prête plus à sourire qu’à effrayer.

T’Pol reçoit un message de Koss lui disant que leur mariage est officiellement annulé. 

A la moitié de l’épisode, la confusion est à son comble : les andoriens accusent les vulcains de mentir et de les avoir via T’Pol attirés dans un piège, la mauvaise foi des tellarites est également phénoménale, eux accusent les terriens d’avoir tendu un piège.

Le vaisseau ennemi est en fait un romulien. Archer pense que le but de ces derniers était d’empêcher une alliance entre tellarites et andoriens.

Reed taquine Tucker au sujet de T’Pol redevenue célibataire. Et tandis qu’ils doivent se sauver du vaisseau romulien qu’ils sont venus explorer, nos compères discourent sur T’Pol. Les terriens, « peaux roses » selon Shran ( !) sont neutralisés par Archer lorsqu’ils sont sur le point de massacrer les tellarites. Les romuliens ont réussi à semer la zizanie générale.
Nous découvrons alors la planète des romuliens. A suivre.

Un épisode revigorant après plusieurs opus faibles.

Retour à l'index


13. PACTE FRAGILE
(UNITED)


Les terriens décident de devenir ceux qui portent le message de paix et d’unité entre terralites et andoriens afin d’affronter les romuliens.

Si Tucker et Reed ont découvert le vaisseau prototype des romuliens, ils sont prisonniers et menacés par des radiations fatales.

La mort de la compagne de Shran tuée à la fin de l’épisode précédent par le chef des terralites Gral (Lee Arenberg) vient tout compromettre. Shran veut un combat à mort entre lui et Gral.

Ce personnage de Shran, joué par Jeffrey Combs, qui nous fait de temps en temps rire, montre ici une autre facette de sa personnalité : l’amour qu’il porte à celle qui vient de mouir.

Shran sait rappeler à Archer l’aide qu’il a apporté dans le combat contre les xindis. C’est Archer qui décide de se battre à la place de Gral. Bien que situé dans de lointains espaces futuristes, la tragédie grecque qui va se dérouler est tout à fait intemporelle.

Archer, boosté par le comédien humaniste Scott Bakula, devient une sorte de héros universel et porteur d’un message de paix. Le règlement andorien prévoit que le combattant doit être marié : Archer ne l’est pas. Et l’on ne peut lui trouver une épouse en quelques heures. La mission d’Archer est de ne pas se faire tuer sans pour autant faire perdre la face à Shran.
Archer gagne et ne tranche pas la tête de Shran, par contre il lui coupe ses antennes.

Fin du conflit andorien/terralite.

Tucker et Reed s’éternisent sur le vaisseau fantôme des romuliens. Ceux-ci, du moins dans cette version de « Star Trek », ne sont pas aussi effrayants et repoussants que les xindis insectoïdes. D’où la faiblesse de cette saison 4 qui ne met pas d’adversaires à la hauteur de l’Enterprise.

L’épisode s’achève sur le message de paix universelle de Gene Roddenberry avec la poignée de main entre Gral et Shran. Toutefois, un mystère demeure car les romuliens nous montrent que le pilote du vaisseau fantôme n’est autre qu’un…andorien.

Retour à l'index


14. LES PACIFISTES
(THE AENAR)


Dans cet épisode, les romuliens décident de se venger des humains et en particulier de l’Enterprise. Après la défaite que constitue pour eux l’alliance entre terralites et andoriens, ils décident de se débarrasser de Archer.

T’Pol propose de brouiller les signaux du drône, le vaisseau fantôme des romuliens.

Sur la piste du « maraudeur » (le vaisseau fantôme romulien), l’enquête mène à un peuple télépathe, les Aenar.

T’Pol et Tucker travaillent ensemble et évoquent leur intimité. A la recherche des pacifistes, Shran et Archer parcourent et arpentent un soutterrain de glaces, jusqu’au moment où le chef andorien est blessé par un morceau de glace qui lui fend la jambe .

Les romuliens passent aussi, entre eux, aux confidences. L’un d’eux, l’amiral Valdore (Brian Thompson) dit avoir jadis parlé au conseil de cesser de faire la conquête de l’univers : il a aussitôt été congédié. Désormais, ce romulien est passé du côté obscur de la force et veut détruire les terriens.

La tension devient de plus en plus vive entre les ex-amants T’Pol et Tucker. C’est l’amour vache. T’Pol empêche Tucker de s’exposer dans une mission dangereuse.

Le peuple des Aenar soigne Shran. Les Aenar évoquent certains des personnages que l’on voit dans l’univers du « Seigneur des agneaux ». Il y a un clin d’œil à Tolkien dans ce palais des glaces souterrain avec ces sortes de fées pacifistes.

De comparse occasionnel, Shran/Jeffrey Combs se trouve désormais promu au rang de compagnon d’aventures du capitaine Archer. On oublie ses antennes ridicules et ses colères. Il parvient à nous émouvoir.

L’une de ces fées révèle qu’un Aenar a disparu depuis un an, et pourrait bien être celui qui sert les romuliens. Il s’agit de Gareb (Scott Binker).

Une scène poignante oppose T’Pol et Tucker, la femme est sur le point de céder et d’avouer son amour, mais blessé dans son amour propre, Tucker la rejette.

Revenus sur l’Enterprise, le vaisseau fantôme est pris en chasse. Jhamel (Alexandra Lydon), la sœur de Gareb, veut entrer en communication avec lui à travers un appareil qui lui permet à la télépathie d’établir un dialogue.

Le maraudeur ‘vaisseau fantôme » est détruit etGareb trouve la mort.

Tucker veut quitter l’Enterprise, déchiré par son chagrin d’amour, et se faire muter sur le « Columbia ».

Episode éblouissant, qui se termine par la démission de Tucker que le capitaine Archer finit par accepter. Le temps de cet épisode, « Enterprise » a retrouvé la splendeur de la saison 3 « Xindi » avec une multitude de morceaux de bravoure. Scott Bakula se fait un peu voler la vedette par Jeffrey Combs, la jeune Alexandra Lydon, Connor Trinneer, la palme du meilleur acteur revenant à Jeffrey Combs qui parvient à exister malgré son déguisement ridicule.

Retour à l'index


15. ÉPIDÉMIE
(AFFLICTION)



Tucker quitte l’Enterprise pour le vaisseau Columbia. La situation est tendue avec son ex, T’Pol. Tucker est amer et ce départ n’est pas une promotion.

Alors qu’il se promène sur Terre avec Hoshi, le docteur Phlox est enlevé.

Le nouveau capitaine de Tucker est une ravissante brune, Erika Hernandez (Ada Maris). De quoi consoler son cœur brisé ?

Pour retrouver la trace de Phlox, Archer demande à T’Pol de faire une fusion mentale avec Hoshi.

Avec le départ de Tucker, quelque chose se brise dans l’unité de la série « Enterprise ». Il était l’un des piliers de la série. Avec Archer et Phlox, c’était le personnage masculin le plus important, laissant depuis toujours Reed (Dominic Keating) et Travis (Anthony Montgomery) dans l’ombre.

Ce sont les klingons qui ont enlevé Phlox. Dans le pré-générique, nous avons vu les klingons à l’œuvre, préparant un condamné à mort à son exécution.

Alors que Jonathan Archer fait grise mine en raison du départ de Tucker, ce dernier dîne en tête à tête avec le capitaine ! Quel idiot, il s’assoupit et rêve de… T’Pol. Il y en a qui ne savent pas profiter de leur chance!

Nous apprenons alors que la peste dévaste l’empire Klingon et que ce sont des « rigéliens » qui ont enlevé Phlox pour enrayer l’épidémie. Ils attaquent aussi l’Enterprise. Pour semer davantage la confusion chez le téléspectateur, Reed trahit. Il rejoint une organisation qu’il connaissait avant de s’engager sur l’Enterprise.

Le nouvel ingénieur en chef, le commandant Kelby (Derek Magyar) est devenu le souffre douleur de Archer qui n’arrête pas de lui dire, « Tucker aurait poussé les machines, Tucker aurait fait ci, aurait fait çà ».

L’atmosphère de l’épisode est malsaine et nos héros perdent leurs repères. Le lieutenant Reed a effacé la base de données des analyses de l’attaque Klingon. Reed est démasqué. Malcolm Reed est démis de ses fonctions, emprisonné et accusé de trahison au profit des klingons. Il va être traduit en cour martiale.

Bak a perdu d’un coup tout son humour. Il joue ici de la façon grave qu’il adoptait dans les épisodes dramatiques de « Code Quantum », ce qui n’est pas son meilleur registre.On le préfère joyeux drille avec ses mimiques et son humanisme.

En un épisode, toute la série est remise en question, l’équipage de l’Enterprise est divisé. L’atmosphère est triste et glacée, empreinte d’une immense torpeur. Archer en difficulté ne veut plus écouter Reed. Hoshi fait un rêve – le même qu’a fait Tucker sur le Columbia – où elle rencontre Tucker dans le même endroit que T’Pol. Elle se confie à cette dernière.

L’Enterprise a été sabotée par un programme klingon, et risque d’exploser à tout moment.

Retour à l'index


16. ÉRADICATION
(DIVERGENCE)


 Le réacteur d’Enterprise va exploser. Tucker accepte d’être téléporté du Columbia pour rejoindre l’Enterprise. Au péril de sa vie, l’ingénieur purge le réacteur.

Phlox se meurt mais un klingon pacifiste lui vient en aide. Il semble que tous les personnages de la série soient mal en point.
On a rarement vu Archer autant en colère comme il l’est envers Reed. Le capitaine a découvert que son ex-lieutenant est sous la coupe d’un ancien de Starfleet, Harris (Eric Pierpoint)

L’amertume règne entre T’Pol et Tucker pour le peu de temps qu’ils sont amenés à se revoir. C’est vraiment la déconfiture totale de l’équipage. A peine a-t-il mis un pied sur son ancien vaisseau que T’Pol se montre venimeuse en laissant entendre que sa présence va bafouer l’autorité du nouvel ingénieur, 

Phlox est contraint par les klingons de créer une race supérieure semblable aux « améliorés » du docteur Soong mais il fait tout pour s’y opposer.

Les klingons continuent d’être ravagés par la peste.

Archer a une explication avec Harris. Ce dernier lui révèle que Reed travaille pour les services secrets. Ceux-ci estiment qu' un empire klingon stable est une sécurité pour Starfleet. Archer demande à son lieutenant de choisir entre lui et ses « employeurs ».

Harris a été dupé par les klingons. Ils décident d’attaquer l’Enterprise et le Columbia.

L’amiral Krell (Wayne Grace), chef des klingons, s’apprête à détruite les vaisseaux. 

L’épisode enchaîne les évènements s à grande vitesse, avec des retournements de situations, ce qui fait beaucoup pour une durée aussi minimale que 42 minutes. Néanmoins, nous assistons à la démission de Reed des services spéciaux de Harris. Comme il accepte de servir de "cobaye humain" à Phlox, Archer permet la mise au point du vaccin qui va éradiquer la peste.

Cette saison 4, dont l'ultime opus selon les spécialistes sera plus un segment de STTNG que d'Enterprise semble se chercher un arc convaincant : les améliorés, la peste des klingons. Les comédiens font ce qu'ils peuvent, John Billingsley en particulier en creusant toutes les facettes du sympathique docteur Phlox, oeuvrant ici à bon escient afin de stopper la peste, mais également les expériences klingons visant à avoir parmi eux des "améliorés".

On constate quand même que le départ de Tucker est une mauvaise idée et que les scénaristes font moult contorsions pour revenir en arrière. Ainsi, Tucker obtient il un "congé" à bord de l'Enterprise qu'il vient de quitter. Cela n'a pas trop de sens. La saison 4, mal maîtrisée à l'inverse de la 3, accumule les faiblesses. C'est bien dommage. Mais l'on voit mal une hypothétique saison 5 redresser la barre et revenir vers la qualité qui a déserté la saga. En voyant des épisodes comme "Divergence", on comprend que le couperet de l'annulation va tomber.

3/4 malgré tout car il n'était pas aisé de terminer cet arc en un épisode, et celui-ci nous réserve encore quelques surprises comme la séquence choc d'Archer en cobaye.

Retour à l'index


17. LE LIEN
(BOUND)


Il s'agit d'un épisode à ne pas manquer, car il contient des scènes et des dialogues qui vont changer la trame de la série.

L'Enterprise rencontre un vaisseau Orion, dirigé par Harrad-Sar (William Lucking), qui fait partie du syndicat d'Orion, lequel a mis à prix la tête du capitaine Archer.

Habile, Harrad-Sar feint de vouloir faire un marché et de livrer aux humains les coordonnées d'une planète où se trouvent des réserves de combustible pour l'Enterprise. Les orions n'ont pas la technologie pour les exploiter, Harrad-Sar demande donc un pourcentage sur ce que les humains pourront extraire de cette planète. Et en guise de bonne volonté, il offre à Archer trois soi-disant "esclaves", des beautés verdâtres qui tiennent plus des zombis de série Z que des jolies filles dénudées.

Ce qu'Archer ignore, c'est que les femmes commandent sur Orion, et que les trois créatures aguichantes ne sont pas des esclaves. Très vite, elles mettent sans dessus dessous l'Enterprise, affolant les hommes, provoquant des maux de tête aux femmes, créant des tensions entre le nouvel ingénieur, Kelby, et Tucker qui s'éternise à faire des réparations pour ne pas rejoindre son nouveau vaisseau, le Columbia.

Seuls T'Pol et Tucker sont insensibles aux trois "esclaves" et parviendront à les neutraliser. Archer/Bak lui n'a nulle envie de les neutraliser et succombe à leur charme. En fait, Archer se montre bien plus humain que Tucker (Encore que des beautés à demi-nues avec un tein verdâtre ressemblent plus à des cadavres en décomposition qu'à des call-girls!).

T'Pol apprend à Tucker que s'il est immunisé, c'est parce qu'il a fait l'amour avec elle et est devenu moitié humain moitié vulcain. Et sans les deux amoureux terribles, l'Enterprise serait détruite car Kelby, après avoir couché avec une esclave, sabote les commandes du vaisseau.

C'est la fin, cependant, qui est poignante. Tucker va faire sortir de sa réserve T'Pol en l'obligeant à lui demander de rester et de reprendre son poste. Tous les goûts sont dans la nature et l'on comprend mal qu'avec la capitaine du Columbia amoureuse de lui, Tucker s'éternise à éprouver des sentiments pour une femme sèche et rébarbative. Tucker s'apprête à repartir sur Columbia car T'Pol, fière et bêcheuse comme elle l'est depuis le premier épisode de la saison 1, n'a pas voulu admettre qu'elle lui demandait de rester parce qu'elle l'aime. et non parce qu'il est un bon ingénieur, et qu'ils forment une bonne équipe.

Pousée dans ses retranchements, T'Pol se jette à son coup et l'embrasse. Bon joueur de poker, Tucker lui révèle qu'il a donné sa démission sur le Columbia et demandé sa réintégration sur l'Enterprise depuis trois jours.

Scott Bakula ne brille pas dans cet épisode, complètement occulté par le couple Jolene Blalock-Connor Trinneer.

Retour à l'index


18. LE CÔTÉ OBSCUR DU MIROIR, PREMIÈRE PARTIE
(IN A MIRROR, DARKLY, PART 1)




Cet épisode chamboule tout l'univers de Enterprise. En fait, comme dans le film avec Roy Thinnes "Danger planète inconnue", nous vivons dans un monde parallèle dans lequel il y a une autre terre.

Il n'était pas indispensable, à quelques épisodes de la fin, de brouiller ainsi l'esprit du téléspectateur.

Sachez que dans cet univers là, le capitaine qui dirige l'Enterprise est Maximilian Forrest (Vaughn Armstrong). L'enseigne Hoshi Sato est sa maîtresse.

Le docteur Phlox et le capitaine Archer (ô sacrilège) sont des vilains. Ils jouissent de voir des prisonniers être torturés dans une sorte de tube qui une fois de plus est un copié collé de celui des envahisseurs.

Tucker a perdu un oeil et se trouve irradié, son visage est défiguré, il a été longtemps l'amant de T'Pol.

T'Pol porte les cheveux longs, comme Jolene Blalock au naturel! Dans ce monde là, les vulcains ont atterri sur Terre en 2063, se sont fait massacrés par les terriens, et T'Pol en tant que vulcaine est une esclave.

Hoshi et T'Pol portent des maillots spatiaux deux pièces, ce qui nous vaut le plaisir d'admirer leur nombril.


Dans ce monde parallèle, la Terre est en guerre contre des aliens qui semblent tout droit sortis de "Au delà du réel" dans la catégorie "Le monstre de la semaine". Phlox en capture l'un d'eux et le regarde avec plaisir se désagréger après l'avoir torturé en compagnie d'Archer. Ces créatures s'appellent les tholiens.

Archer fait une mutinerie et met aux arrêts son capitaine, Forrest,et lui pique sa maîtresse, Hoshi, que l'on a jamais vu aussi dévergondée. Shocking! Après avoir tenté de tuer Archer, elle décide de devenir sa maîtresse. Ce qui nous vaut une scène que l'on aurait pas cru voir dans la série.

Que dire de cet épisode, composé de deux parties ? Toutes les règles mises en place dans Star Trek Enterprise sont d'un coup bouleversées. Bak joue un s alaud intégral, ce qui évidemment ne lui va pas. On ne sait trop où les auteurs veulent en venir.

Au lieu de peaufiner la fin de la saison 2, on part complètement dans l'inconnu, jusqu'au générique qui a changé. C'est désormais une musique de Dennis Mc Carthy qui remplace la chanson de Rod Stewart. On aurait aimer voir l'évolution et la fin de la relation entre T'Pol et Tucker. Notons que Travis Mayweather est lui aussi passé du côté obscur de la force. Ciel, où sont passés nos héros ?

Retour à l'index


19. LE CÔTÉ OBSCUR DU MIROIR, DEUXIÈME PARTIE
(IN A MIRROR, DARKLY, PART 2)


Nous sommes en 2153, dans l'univers parallèle où nous a plongé le précédent épisode, alors que dans "Le lien", nous nous trouvions en 2255. On espère vite retrouver le bon univers, car celui-ci défie toute logique. L'Enterprise, dans cet univers là, a explosé, et Archer et son équipe se sont emparés d'un nouveau vaisseau, le "Défiant".

Manipuler les univers parallèles dans une série de science-fiction, n'est pas aisé. Ici, nous voyons deux Scott Bakula, celui de l'univers parallèle, et un autre qui lui prédit l'avenir.

Nous retrouvons un ambassadeur Soval parallèle. Les vulcains étant une race inférieure aux humains dans cette dimension là, ils veulent se venger. Le faux Archer et la fausse Hoshi jouent des scènes hot, malheureusement en ombre chinoise. La morale sera sauve pour les trekkiens. Le faux Archer décide de se débarrasser de tout le monde, excepté de sa maîtresse Hoshi, laquelle veut devenir sa femme (Il faut dire qu'Archer va devenir "empereur"), et du docteur Phlox sur les recommandations de Hoshi, qui préfère qu'un médecin reste à bord du défiant.

Le fan de base de "Enterprise" a complètement perdu son latin. Le faux Soval et la fausse T'Pol tentent de corrompre le docteur Phlox.

On se demande si le scénariste Manny Coto n'a pas fumé quelque substance douteuse avant d'entrer rédiger son script aux studios Paramount. Toute la série semble remise en cause. Et surtout, Scott Bakula en méchant n'est pas crédible une seconde. L'imaginer interpréter un empereur cruel relève de la stupidité la plus totale. Les uniformes des terriens ont changé pour ressembler à ceux de Star Trek classic.

Bien sûr, Linda Park/Hoshi joue ici les vamps de l'espace et l'on ne peut que regretter que son talent ait été sous employé, souvent au profit de T'Pol, durant quatre saisons.

Le vaisseau Défiant affronte ici le vaisseau "Avenger".

Puritanisme typiquement américain, Linda Park qui vient d'empoisonner le faux Archer avec une coupe de champagne, et l'a trahi pour devenir impératrice, sort du lit avec une combinaison certes sexy mais pas nue alors qu'elle l'était l'instant d'avant.

L'épisode double se termine sans que l'on revienne dans l'univers "normal" et l'on reste dans cet univers parallèle déroutant.

Drôle d'option, il n'y a pas que le scénariste qui ait disjoncté, les producteurs aussi.

Retour à l'index


20. L'ENFANT
(DEMONS)


Retour du générique habituel chanté par Rod Stewart.

T'Pol et Tucker ont eu...une fille, moitié vulcaine, moitié humain. Mais une organisation nommée Terra Prime, xénophobe, décide de rendre la Terre à ses propriétaires légitimes. Paxton (Peter Weller), qui dirige une exploitation minière, a capturé le couple qui les espionnait.

La copine de Travis, une reporter nommée Gannet Brooks (Johanna Watts), qui lorsqu'elle fait l'amour garde ses sous vêtements (!), est confondue par le capitaine Archer comme étant une espionne au service du groupe "Terra Prime".

Quant à Reed, il recommence ses relations dangereuses avec l'agent secret Harris (Eric Pierpoint).

Cet épisode nous surprend car nous avons laissé l'histoire (to be continued...) avec Hoshi devenant l'impératrice Hoshi Sato dans un monde parallèle, à la fin d'un épisode en deux parties.

Or, "L'enfant" reprend l'action là où nous l'avions laissé dans "Le lien". Nous sommes en 2255 et de retour sur Terre. Absolument aucune explication ne nous est donnée au sujet de l'épisode sur l'aventure dans une autre dimension. C'est se moquer du téléspectateur.

Paxton a des airs de Blofeld avec son satellite en diamants dans "Diamonds are forever". En effet, il dispose d'un rayon qui peut atteindre la lune, voire n'importe quel endroit sur Terre ou dans l'espace. Le coup d'état de Paxton rappelle les fanatiques comme Hitler. Et nous voyons une grande partie des personnages de la série, dont de nombreux extra-terrestres, qui attendent dans l'angoisse.

Après la surprise du passage sans crier gare de l'univers parallèle au réel, le retour sur Terre n'est pas synonyme de bonheur et de quiétude. On reparle beaucoup de l'attaque xindi de la fin de la saison 3 qui a marqué les esprits.

Bien entendu, Scott Bakula, humaniste, qui avait déjà combattu le racisme dans "Code Quantum", est à la hauteur de l'enjeu. Paxton et son âme damnée Daniel Greaves (Peter Mensah) sont de dangereux ennemis moins affreux à voir que les xindis, mais tout aussi nuisibles, voire bien plus crédibles hélas.

La série reprend ici les thèmes pacifistes de Gene Roddenderry, mais le téléspectateur est un peu bousculé, passant du space opera à une intrigue un peu trop différente de ce qu'il a vu avant.

Paroles terribles du black humain Daniel Greaves : "Nos enfants vont être traumatisés à force de voir des monstres de foire" parlant des vulcains, néobuliens et autres aliens.

Retour à l'index


21. TERRA PRIME
(TERRA PRIME)


Coup de théâtre : l'enfant est né de prélèvements génétiques faits sur T'Pol (qui ne se souvenait pas avoir été enceinte!) et Tucker.

L'épisode présent ressemble à un James Bond. Quittant le côté hitlérien de l'épisode précédent, Paxton a tout du Hugo Drax de "Moonraker" et Archer prend ici des poses à la Roger Moore. Les extra-terrestres ayant refusé de quitter la Terre, Paxton et son simili Spectre "Terra Prime" menacent Starfleet et veulent détruire son QG. C'est à bord de l'Enterprise et en se rendant sur Mars que notre Bak va sauver le monde du tyran.

Bien entendu, comme il faut s'y attendre, nous avons droit à un suspense sans failles, avec retournements de situation, sauvetages in extrémis et au moment le plus désespéré, la victoire de Archer. "Terra Prime" nous propose du spectacle tel que l'on est en droit d'attendre dans une série de ce genre.

Du coup, nous revenons dans un registre moins sérieux. A l'exception d'Elisabeth, la fille de T'Pol et Tucker qui ne peut survivre, car les gênes humains et vulcains sont incompatibles.

On retrouve, comme dans une réunion de fin d'année, tous les protagonistes de la série, dont l'andorien Shrar avec ses antennes, les xindis pacifiques, etc...

Bak joue alors l'un de ses numéros humanistes avec un discours que Bellisario n'aurait pas désavoué. C'est Sam Beckett qui vient ici prêcher la réconciliation après les ravages provoqués par Paxton, qui n'est pas tué mais emprisonné. Là, les détracteurs de Scott Bakula vont pousser des hauts cris et détester, tandis que les fans se régalent. Archer réussit à attendrir là où la diplomatie de Starfleet a échoué. Il y a un petit côté Michael Landon/"La petite maison dans la prairie" inhérent à Scott Bakula. Les cyniques riront, ceux qui ont gardé leur âme d'enfant applaudiront comme les aliens dans l'épisode. Après quelques épisodes où il a été un peu en retrait, il reprend ici son éclat habituel.

C'est la seconde fois que Tucker perd une Elisabeth : après sa sœur, sa fille. Paxton a cloné l'enfant en faisant une erreur, qui a été fatale à l'enfant. Le couple T'Pol et Tucker nous attendrissent sur la dernière image, où Tucker en larmes parle à T'Pol d'avoir "pour de bon" un enfant. La froide T'Pol s'est enfin humanisée et elle prend la main de son amant. Il aura fallu le temps!

Après le spectacle digne de "Flash Gordon", la plaidoirie de Bak, la fin tend à nous faire sortir nos kleenex.

Retour à l'index


22. LE DERNIER VOYAGE
(THESE ARE THE VOYAGES)


Si la fin de "Médium" m'a tiré des larmes, celle de "Enterprise" me laisse sceptique. Tout d'abord, à quoi bon la sensiblerie de la fin de l'épisode 21 (qui aurait constitué un parfait épisode final) pour apprendre que six ans plus tard, T'Pol n'a pas revu Tucker ?

Et Scott Bakula, si brillant jusque-là, rate sa sortie. En effet, après sa plaidoirie pour la paix dans le précédent opus, il sous-joue ici, puisqu'il montre à peine son émotion lors de l'inutile mort de Tucker.

Il y a un parfum d'échec dans cette conclusion, où l'on amène en renfort deux personnages de "Stark Trek the next generation", à savoir Deanna Troi (Marina Sirtis) et William T Ryjer (Jonathan Frakes) venus comme des voyageurs temporels se rappeler de leur "passé trekkien", à savoir l'aventure de "Enterprise".

Somme toute, "Enterprise" est la seule série Star Trek à n'avoir pas atteint les sept saisons, ce que l'on regrettera pour Scott Bakula qui ne se voit plus offrir des rôles à la hauteur de son talent.

Est-ce pour "booster" l'audience que l'on a fait revenir deux acteurs de STTNG ? C'est là un cruel aveu de défaite de "Enterprise" qui a su former une entité satisfaisante et n'a pas démérité avec l'arc des xindis que l'on n'est pas près d'oublier.

Depuis "Enterprise", aucune série Star Trek n'a vu le jour. Et cet épisode de trop est un peu là pour enfoncer le clou.

Shran, l'andorien, se fait passer pour mort depuis trois ans. Sa fille, qu'il a eu avec feu Jamal, lui a été enlevée. Il a fait de mauvaises affaires avec des associés peu recommandables.

Tucker va se sacrifier en se faisant exploser par ceux qui veulent tuer Shran. Et à sa mort, Archer et son interprète ne montre pas une peine immense. C'est un peu en cela que Bak rate sa sortie.

Quant aux larmes de crocodiles qu'elle ne verse même pas, voulant rencontrer les parents de Tucker, T'Pol aussi rate sa sortie.

Le réalisateur Allan Kroker tente de filmer Jolene Blalock comme si elle éprouvait ENFIN des émotions.

Reste quelques paroles bouleversantes, mais elles dépassent de loin "Enterprise" : "Le temps cicatrice les blessures, mais l'absence emplit le coeur de tristesse". Toutefois, la beauté du discours est en décalage avec les images.

Cette-fois, on n'a plus envie de plaindre T'Pol, de croire qu'elle éprouve des émotions. La scène suivante (flash back ?) qui montre Connor Trinneer et Jonathan Frakes, alors que Tucker est mort, relève aussi de l'inutilité.

Le final ressemble à une grande réunion dans un stade où se crée la fédération. Deanna Troi et Ryker rejoignent leur époque. Scott Bakula rate sa sortie et la scène où il prend dans ses bras T'Pol ne parvient pas à nous émouvoir. On aurait préféré, en guise de fin, les mains qui se rapprochaient tendrement entre T'Pol et Tucker.

Retour à l'index

Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.

 saison 1 saison 3

STAR TREK: ENTERPRISE

Saison 2


1. ONDES DE CHOC SECONDE PARTIE
(SHOCKWAVE PART 2)


 

La saison 2 commence là où la une nous laissait en suspens. Archer et Daniels (Matt Winston) se trouvent dans un 31e siècle sur une terre dévastée. Il serait intéressant que le voyage se poursuive jusqu’à cinq milliards d’années après JC, afin de voir ce qui se passe une fois le soleil mort, mais n’en demandons pas trop. Au 31e siècle, Le coup d’œil que nous y jetons ne nous donne guère envie d’y aller.

Revenons en 2152, l’Enterprise est assiégée par les sulibans. Ils interrogent T’Pol dont la race, les vulcains, ne croit pas aux voyages temporels. Silik (John Fleck) va jusqu’à interroger T’Pol de façon musclée.

Au 31e siècle, la fédération n’a jamais existé, ce qui signifie que tout l’univers Star Trek non plus. Les Vulcains, pendant ce temps en 2152, font pression sur les terriens pour que l’on retrouve la trace de T’Pol qu’ils pensent prisonnière de Archer.

A bord de l’Enterprise, malgré le fait que les sulibans les ai enfermés, les membres de l’équipage tentent de résister et de s’évader. Hoshi réussit à se procurer une arme de Phlox.
Petit à petit, l’équipage reprend le dessus. Et Hoshi ses vêtements arrachés en se mouvant dans une conduite, un peu d’humour enfin.

Reed en voulant faire du zêle se fait arrêter et torturer par les sulibans. Mais l’équipage fait fuir les sulibans avec un réacteur d’anti-matière. Archer fait un bon dans le temps plutôt tiré par les cheveux lorsque Silik manipule un appareil temporel que Daniels a laissé sur l’Enterprise.

L’épisode se transforme en bataille spatiale entre sulibans et l’Enterprise. A bord d’une navette, Archer ramène prisonnier Silik.

Les vulcains veulent toujours annuler la mission de l’Enterprise. Archer fait une plaidoirie pour que la mission continue, ce qui permet à Scott Bakula de faire un beau numéro d’acteur.

T’Pol intervient en faveur d’Archer. Son intervention cruciale, évoquant les erreurs passées faites par les vulcains, permet d’obtenir la permission de continuer le voyage d’exploration.. 

En avant toute pour la seconde saison. Scott Bakula a retrouvé tout son humour et T’Pol, qui l’eut cru, devient « gentille ».

Retour à l'index


2. PREMIER CONTACT
(CARBON CREEK)


T’Pol, invitée par Archer et Tucker à boire un verre de vin, leur raconte la première rencontre entre les terriens et les vulcains, qui a eu lieu, secrètement, en 1957, lors du lancement du premier satellite Spoutnick. Tucker affirme que c’est en 2062 que cet évènement a eu lieu, mais T’Pol révèle que sa grand-mère (jouée par la même actrice Jolene Blalock) est venue sur Terre à bord d’un équipage de quatre vulcains qui s’est écrasé à l’atterrissage.

L’épisode, très gnan gnan, raconte comment les trois survivants du crash ont pactisé avec les humains de la petite ville de Carbon Creek en Pensylvannie. La grand-mère de T’Pol allant jusqu’à révéler l’invention de la bande auto aggripante « scratch » (Velcro) à New York afin de payer les études d’un jeune homme qui lui faisait la cour et n’avait pas eu de bourse pour faire des études scientifiques. La mère de ce fils de divorcés, Maggie (Ann Cusack) séduit le capitaine Mestral (Jean Paul Boehmer) qui restera sur Terre et se fera passer pour mort lorsqu’une équipe de sauvetage viendra récupérer les naufragés.

L’épisode par sa présentation nous prive de Scott Bakula, la majorité de l’histoire se déroulant en 1957 sur Terre. Il n’intervient qu’au début et à la fin. Les trois vulcains ressemblent aux extra terrestres de « Ne jouez pas avec les martiens » avec Jean Rochefort, film de Henri Lanoé de 1967 ; Ils dissimulent leurs oreilles pointues dans des bonnets. Cela leur donne un look ridicule au possible. Lors d’une catastrophe dans une mine, Mestral veut aider ses camarades au grand dédain de la grand-mère de T’Pol qui lui dit que les humains ne vivent que 60 à 70 ans.

Dans cette petite ville minière de Pensylvannie, on veut nous faire croire que trois aliens passent inaperçus en pleine guerre froide. L’épisode a été tourné avant le pilote de la saison 2 « Ondes de choc, seconde partie ». Il n’a pas dû coûter très cher par rapport à « Ondes de choc » car il brille par l’absence de trucages et d’effets spéciaux, voire de suspense tout court. Il montre ce que serait « Enterprise » sans Scott Bakula, une série sans intérêt. L’Amérique de 1957 est bien reconstituée mais les personnages sont caricaturaux et sans aucune épaisseur.

Genre d’humour dont nous gratifient les scénaristes de l’épisode : la grand-mère de T’Pol met une robe à l’envers. Tout le reste est à la même enseigne. Bref, après un opus excellent nous transportant au 31è siècle, cet épisode pauvre en décors et en densité scénaristique nous fait craindre une baisse de qualité de la saison 2. En avant toutes pour voir la suite !

Retour à l'index


3. LE CHOIX D'ARCHER
(MINEFIELD)



Cet épisode évoque la race extraterrestre des Romuliens. Brièvement, dans une bibliothèque au 31e siècle, lorsqu’il était avec le voyageur temporel Daniels, Jonathan Archer avait vu un livre traitant d’eux, mais Daniels l’avait obligé à vite reposer l’ouvrage.

C’est toutefois le premier vrai contact entre les membres de l’Enterprise et les Romuliens. Tout commence par un accident. Le vaisseau en voulant se déposer sur un volcan sur une planète inconnue entre en collusion avec ce dernier. Il y a 17 blessés dont Hoshi. Un vaisseau étranger accoste l’Enterprise, armé de charges explosives au cobalt.

Reed est volontaire pour aller désarmer la charge. Pour cela, il devra sortir effectuer une manœuvre délicate. Dès le début, on comprend que c’est un épisode destiné à mettre en avant le personnage de Reed (Dominic Keating). Dans cette série, le comédien n’a guère de charisme et rivalise avec Turner (Connor Trinneer). Ce fut sans doute une erreur de la part des producteurs de tout capitaliser sur Scott Bakula. Il y a un évident manque de personnages charismatiques dans cette cinquième déclinaison de « Star Trek ». Hoshi (Linda Park) est séduisante mais son personnage reste toujours en retrait. Travis (Anthony Montgomery) est inexistant, et Phlox et T’Pol ne suffisent pas à faire une entité harmonieuse.

Phlox (John Billingsley) semble souvent peu concerné par le danger, comme s’il était là en spectateur. T’Pol (Jolene Blalock) reste la seule à vraiment exister, fusse de façon négative, mais la comédienne, par rapport à Bakula, est beaucoup trop jeune. Tout le show repose donc sur les épaules de Bakula, ce qui n’est pas toujours un service à lui rendre lorsque les scripts sont défaillants.

Ce n’est pas le cas ici. La planète est annexée par l’empire Romulien, et ces derniers veulent que l’Enterprise quitte l’endroit. Or, en voulant ôter les charges explosives, Reed s’est gravement blessé à la jambe. Archer va devoir choisir entre sauver le vaisseau ou la jambe de Reed qui est coincée. Choix que l’humaniste Bakula refuse de faire à travers l’interprétation d’Archer. Il va donc s’employer à nous concocter un happy end. Le début de l’épisode nous a permis de voir un tête à tête entre Archer et son officier. Reed était mal à l’aise, mais Archer veut fraterniser avec ses hommes et ne pas s’imposer comme un capitaine distant.

Lorsque Reed expédie à son supérieur toute une série de reproches sur sa façon de commander, on décèle qu’il n’aurait pas parlé ainsi à Kirk ou à Picard. Bakula impose son humanisme au détriment de son autorité et peut être sa crédibilité d’officier supérieur. Cet épisode où il y a malgré les apparences peu d’action et beaucoup de bavardages aurait pu être un désastre, mais la faconde et le talent de Scott Bakula désamorcent l’ennui que l’on subirait avec le monologue d’un Kirk. Ainsi, dans les moments les plus délicats, Archer parle à Reed de la Royal Navy à laquelle sa famille s’est dédiée, et lui demande ses motivations d’avoir rejoint Starfleet. Nous découvrons que Reed souffre d’aquaphobie. Le dialogue Archer-Reed est passionnant. Scott Bakula joue Archer à la façon de Sam Beckett, et il apporte à cette quincaillerie spatiale une dose d’humour très particulière. Lorsque Reed lui dit qu’il doit aller aux toilettes, Archer lui répond : « En tenue de sortie ? Je ne le dirai à personne ».

Les Romuliens s’avèrent être l’une des plus dangereuses espèces d’aliens que l’Enterprise ait rencontré à ce jour. Archer dans sa façon de braver le danger pour sauver un seul homme rappelle le docteur Tracy dans « Daktari » prêt à tout pour sauver le plus dangereux des fauves. A noter que lorsque Reed tente de se suicider en débranchant son oxygène, Sam, pardons Jonathan, s’exclame dans la VF « Ah Bravo », que l’on pourrait prendre pour un clin d’œil à la série de Bellisario. Face à l’humanisme d’Archer, l’absence de sentiments de T’Pol fait froid dans le dos. On comprend qu’elle aurait sacrifié Reed depuis longtemps.

In extrêmis, Archer parvient à sauver Reed et l’Enterprise. De toute façon, sachant que Reed fait partie de la saison 2, il était peu probable que le personnage soit sacrifié.

Un excellent épisode à l’arrivée.

Retour à l'index


4. LA STATION SERVICE
(DEAD STOP)


"Enterprise" est devenu un véritable feuilleton, cet épisode étant la suite directe du précédent. A ce stade de la série, un néophyte ne peut plus rien comprendre en prenant la série en cours.

L'Enterprise endommagé et Reed blessé, l'équipage lance un SOS. Il trouve une station service qui ressemble beaucoup au Jefferson Institute du film "Morts suspectes" de Michael Crichton, à savoir des corps au cerveau perdu mais maintenus en vie et suspendus horizontalement dans le vide. Hommage ou plagiat ?

En fait, la station service spatiale, où il n'y a aucun être vivant pour gérer la maintenance, survit grâce à l'énergie venant des comateux en état de mort cérébrale.

Il faut réparer la coque de l'Enterprise endommagée par les Romuliens, et soigner la jambe de Reed (voir "Le choix d'Archer"). La série commence à ressembler à la saison 1 de Cosmos 1999 avec ces épisodes où une planète inconnue abrite de quoi nous mitonner un petit film d'horreur ("Le domaine du dragon").

Si le scénario est excellent à condition de ne pas avoir vu "Morts suspectes", Scott Bakula semble de plus en plus concerné par le rôle de Archer et perdre son humour pour davantage ressembler au rôle requis et non plus à Sam Beckett. Concrètement, il laisse son humour et ses mimiques au vestiaire et joue de façon plus sérieuse, un peu comme le changement de jeu de Roger Moore entre "Moonraker" drôle et "Rien que pour vos yeux" sérieux.

Nous assistons au premier mort à bord de l'Enterprise, et Phlox va faire l'autopsie. Lorsque Archer se rend à nouveau dans la station spatiale où tout est automatisé, on se croirait dans l'usine du docteur Armstrong dans "Les cybernaiutes".

Le mort est Travis, ce qui nous étonne puisque c'est une des vedettes de la série. Le corps a commencé à se décomposer, pourtant Travis fait partie de la distribution de l'épisode suivant, aussi devrait on l'appeler plutôt Lazare. Ou bien un miracle va se produire dans l'épisode, il faut dire que l'univers Star Trek peut nous réserver toutes les surprises. Phlox découvre que le mort n'est pas Travis mais un duplicata (Tiens, on pense maintenant à "Interférences").

Reed et Travis avaient tenté une exploration officieuse de la station sans l'accord de la hiérarchie. Cette-fois, lorsque Reed discute avec la voix de la station, on se croirait dans un supermarché moderne sans caissière! "Veuillez placer votre rémunération sur la passerelle" ne sait que répéter la voix de la station service. Le paiement est fait avec du plasma.

Une expédition officielle cette fois à travers les conduits de la station évoque l'évolution de Sean Connery dans le tunnel de Dr No; Décidément, les hommages affluent. Maintenant, T'Pol et Archer se retrouvent dans le Jefferson Institute où ils retrouvent le vrai Travis, seul corps qui n'est pas en état de mort cérébrale. La station par contre prend le contrôle de l'Enterprise. T'Pol et Archer libèrent Travis et fuient. Pour libérer les commandes de l'enterprise, Archer fait exploser le plasma. La station service est détruite.

Un épisode qui reconvertit des scènes vues ailleurs mais habilement. On peut considérer que la SF est un éternel recommencement.

Retour à l'index


5. MON AMI PORTHOS
(A NIGHT IN SICKBAY)


Les négociations de l'Enterprise avec les crétaciens pour obtenir une pièce indispensable pour l'Enterprise, semblent mal parties. Archer rentre au vaisseau où l'attend une mauvaise nouvelle. Porthos, son fidèle compagnon, serait atteint d'un virus mortel. Par précaution, Phlox a mis le chien en observation. Archer découvre également le motif de la contrariété des crétaciens: le chien aurait uriné contre un arbre centenaire de cette planète.

Archer quitte sa chambre pour venir dormir dans l'infirmerie et être prêt de son chien. Phlox, qui ne comprend pas que l'on puisse s'attacher à un chien, tente de persuader Archer qu'il est frustré sexuellement et secrètement amoureux de T'Pol. Quelle horreur !

Archer rêve que Porthos est mort. Phlox lui répond qu'il espère que le rêve n'est pas prémonitoire. On découvre que Phlox a une véritable passion pour nourrir toute son animalerie. Chacun ses goûts.

On s'ennuierait à mourir dans cette série sans le génial Scott Bakula. Tandis que T'Pol nous ferait définitivement fuir. L'une des scènes cauchemardesques montre T'Pol et Archer faisant l'amour, 

John Billingsley dont le masque semble prêt à tomber à chaque instant (Les producteurs auraient pu faire un effort budgétaire), donne à ce médecin alien un semblant de crédibilité. Phlox est marié avec trois femmes qui chacune ont deux autres maris.

Parlant dans la langue des crétaciens, et avec une coiffure digne d'un déguisement de Sam Beckett en gourou, Archer découpe à la tronçonneuse des parties de l'arbre qui fait l'objet du conflit. Souhaitons que Phlox se trompe et que T'Pol se trouve un mari vulcain. Archer/Scott Bakula mérite mieux que cette pimbêche coiffée comme Mireille Mathieu.

L'épisode nous apprend l'origine du nom du chien du capitaine : l'ex petite amie d'Archer était restée, après leur séparation en bons termes avec lui, et sa chienne a eu une portée de quatre chiens, quatre "mousquetaires".

Retour à l'index


6. LES MARAUDEURS
(MARAUDERS)


L'Enterprise arrive sur une planète dont les krétassiens leur ont dit qu'il y avait des réserves de deuterium, nécessaires aux réacteurs du vaisseau.

Archer négocie avec le chef local, Tessic (Larry Cedar) lorsque les klingons arrivent. Archer dit à Travis de mettre l'Enterprise à l'abri.

Les klingons veulent l'exclusivité du stock de deuterium. Ils terrifient les habitants de la colonie kreetassienne. Il y a trois ans, ils ont voulu se révolter et les Klingons ont tué huit hommes. T'Pol veut que l'Enterprise s'en aille. Archer veut donner un coup de main aux 76 colons contre les klingons.

En pleine nuit, Archer va aider les Krétassiens réparer leur pompe à deuterium. Scott Bakula reprend ses mimiques à la Sam Beckett pour persuader les habitants de se défendre : "Nous avons un dicton sur terre, donne un poisson à ton prochain, et il aura à manger. Apprends lui à pêcher, et il aura à manger toute sa vie.
L'humanisme de Archer s'oppose aux raisonnements glaciaux de T'Pol. Les kretassiens sont reçus à bord de l' Enterprise et Archer leur propose de déplacer les pompes, et de laisser les structures vides où elles sont. Un camouflage sera mis sur les pompes déplacées. Les klingons ayant donné un ultimatum de trois jours, le travail doit être fait durant ce temps.

Archer explique que s'il est en misson de paix et d'exploration, il a déjà été attaqué par les sulibans et a bien dû se défendre. Les klingons arrivent et trouvent les lieux silencieux, les pompes ont disparu.

Très vite, les klingons attaquent. Mais l'équipage de l'Enterprise prête main forte aux kretassiens à coups de lasers. On assiste à une bagarre homérique entre T'Pol et un klingon. T'Pol désarmée mais plus agile qu'un singe réussit à mettre KO son adversaire. On dirait Purdey flanquant son pied dans le dernier des cybernautes.

L'un des reproches que l'on peut faire à cette série est que les extra terrestres ont souvent des masques dont on dirait qu'ils vont se décoller au moindre déplacement de tête. Vouloir faire un préquel de Star Trek oblige sans doute la production à reprendre toute une galerie de faciès de races extra terrestres.

Tandis que les klingons partent en expédition punitive, ils tombent dans un piège. De forages au sol montent des flammes qui encerclent les agresseurs et les obligent à se téléporter ailleurs.

Ayant appris aux krétassiens de résister, la mission de l'Enterprise est terminée. Un bon épisode, avec un petit côté moralisateur bellisariesque qui n'est pas déplaisant. Reed est devenu ami avec un petit garçon krétassien à qui il offre un diagramme de l'Enterprise pour explorer les vaisseaux.

Avec Scott Bakula, on a le sentiment que la SF sert toujours de prétexte pour faire passer un message, ici la lâcheté des krétassiens fait place à un courage qui met les klingons en déroute définitivement.

Retour à l'index


7. MISSION SECRÈTE
(THE SEVENTH)


T'Pol doit partir en mission secrète et demande à Archer de l'accompagner. L'amiral Forrest accorde une dérogation pour que la vulcaine puisse quitter l'Enterprise. Travis est aussi du voyage. Il s'agit d'une affaire de trois à quatre jours. T'Pol est obligée d'avouer à Archer son passé d'agent secret. Les vulcains lui confient de retrouver un criminel fugitif, mais dans une mission passée, T'Pol a échoué en voulant le capturer. Elle veut prendre sa revanche. Lors de cette mission, elle a tué un innocent, Jossen, sur la planète Riza.

C'est dans un monde arctique que T'Pol nous entraîne. La série loin de se cantonner à l'espace intersidéral nous a déjà permis de découvrir des paysages de désert. C'est Reed qui en l'absence de Archer et T'Pol qui exerce la fonction de capitaine. Il ne semble pas très sûr de lui, d'autant plus qu'il doit cacher aux vulcains que Archer est partie avec la vulcaine.
Il doit affronter le capitaine vulcain Tavek (Stephen Mendillo).

Le vulcain fuyard, Menos (Bruce Davison) est retrouvé. S'il ne semble pas dangereux à Archer, T'Pol éprouve envers lui une haine indiscible. Elle s'enfuit dans une tempête de neige. Archer comprend qu'elle est désemparée. Nous assistons à des flash back de la précédente mission.

Pendant ce temps, Reed est confronté au capitaine vulcain qui le trouve bien jeune pour un capitaine.

Menos rappelle à T'Pol qu'elle a tué un innocent lors de sa précédente mission, ce qui l'ébranle. Elle qui en tant que vulcain n'a pas d'émotion se sent coupable car Jossen (Richard Wharton) a semblé la menacer mais elle n'était pas sûre de ses intentions et dans le doute l'a tué.

Menos décide de s'immoler pour ne pas être ramené chez les vulcains. Archer explique à T'Pol qu'elle doit rendre aux vulcains Menos et non déterminer s'il est innocent. Sur le vaisseau de Menos, Archer, Travis et T'Pol le recherchent mais l'endroit est désert. T'Pol accuse Menos de transporter de la biotoxine, ce que nie le vulcain. Le stock de biotoxine sera finalement découvert alors que Menos prétend que son vaisseau est rempli de boîtes d'injecteurs.

Menos prend T'Pol en otage, mais Archer et Travis réussissent à renverser la situation. Menos est remis aux vulcains à la fin de la mission.

En contradiction avec son absence d'émotions, T'Pol semble avoir des remords d'avoir revécu le drame passé. On peut comprendre que les fans de "Star Trek classic" ne soient pas satisfaits de cette vision d'un officier vulcain éprouvant des émotions, c'est totalement en déphasage avec le "canon" de la saga spatiale. Cet épisode est une réflexion sur le bien et le mal, et pose la question de morale : un officier doit-il obéir aux ordres sans discuter ou réflechir et se laisser influencer par ses impressions lors d'une mission. Curieusement, Archer est plus serein que T'Pol sur cette question. L'épisode évoque aussi les rituels vulcains (Il est fait allusion à l'épisode "Le sanctuaire"). Pour une fois, les rôles sont inversés. Jossen a été gommé de l'esprit de T'Pol au sanctuaire, mais elle s'est rappelé sa bavure lorsqu'on lui a donné cette nouvelle mission. Archer est rempli de certitudes et ne doute pas du bien fondé de l'opération. Il estime aussi que Jossen menaçant T'Pol est un fait justifiant qu'elle l'ait tuée.

Les voyageurs devront passer à la décontamination après avoir approché les injecteurs qui sont en train de tuer Menos.

Un excellent épisode où Scott Bakula et Jolene Blalock échangent leurs rôles habituels.

Retour à l'index


8. OBJET CONTAMINANT
(THE CONTAMINATOR)


Reed a oublié sur une planète un communicateur. Il doit le récupérer. Archer l'aide, mais à ce moment là, les deux hommes sont capturés par des ennemis et pris pour des espions. Travis et Tucker doivent les sauver avant qu'ils ne soient exécutés. Pour cela, ils utilisent une technique de camouflage suliban.

Cet épisode est un peu "statique" après la mission précédente pleine de rebondissements. T'Pol dit à Tucker qu'il ne faut pas que le communicateur soit trouvé car il changerait l'évolution locale de la civilisation. L'Enterprise n'est pas autorisée à livrer cette technologie.

Ceux qui ont capturé Archer et Reed essaient leur fameux phaser (qui ressemblent à des sèche-cheveux). Ils en déduisent qu'ils appartiennent à une espèce inconnue et dangereuse. Ils interviennent dans une guerre contre l'alliance. Sans "Bak", on s'ennuierait un peu, mais il apporte toujours à Archer, comme il le faisait à Sam Beckett, ce petit quelque chose en plus que les autres comédiens n'ont pas. Les gardiens des prisonniers pensent que Archer et Reed sont des "mutants" au service de l'alliance.

Le général Gosis (Francis Guinan) annonce l'exécution des membres de l'Enterprise. Travis et Tucker essaient la navette furtive des sulibans pour aller délivrer leurs camarades.

Archer déclare que T'Pol viendra récupérer...leurs corps. L'épisode parle de la "contamination des civilisations". 

Les scènes de prison, trop longues, confinent le téléspectateur à une unité de lieu dommageable pour les beaux décors que nous n'avons qu'entraperçu. Cela nous vaut une image trop sombre.

L'intervention de T'Pol, Tucker et Travis avec une attaque aux phasers est sans surprise. La conclusion de l'épisode est douce amère puisque, même s'ils ont récupéré leur technologie (navettes, phasers, etc), les membres de l'Enterprise ont changé la perception du peuple du général Gosis qui croit à présent que son ennemie, l'Alliance, dispose de mutants, de navettes invisibles et d'armes secrètes. "Vous étiez prêt à sacrifier votre vie" déclare T'Pol à Archer, je ne l'aurais pas cru".

La réalisation plutôt terne alors que le script permettait de nous éblouir visuellement nous gâche un peu le plaisir de cette aventure. On ne peut croire que Paramount économise (déjà - ce sera le cas à la fin de la série) sur les décors et effets spéciaux. Nous avons entr'aperçu la ville de Gosis mais seulement le temps d'un plan aérien. La majeure partie de l'épisode s'est déroulée dans la cellule ou à bord de l'Enterprise. Deux melons seulement par conséquent.

Retour à l'index


9. ANARCHIE SUR L'ENTEPRISE
(SINGULARITY)


Tout commence par un message de détresse émanent de l'Enterprise venant de T'Pol. Elle a appelé le vaisseau vulcain le plus proche mais pense qu'il arrivera trop tard.

Après l'entrée dans le système ternaire, il y a deux jours, l'Enterprise s'approche d'un trou noir.

Deux jours avant le récit de T'Pol, les occupants du vaisseau sont devenus malades. Archer commence à discuter avec Porthos son chien en lui racontant son passé. Il est visiblement perturbé. Il a également convoqué Trip Tucker, l'ingénieur, pour se plaindre de son siège de capitaine sur lequel il est mal assis et a peur de tomber.

Travis Meawether est soudain malade et Phlox est affolé. Reed et Tucker se disputent. Bref, la confusion règne à bord.
Hoshi préparant la cuisine s'énerve et perd son self control. Reed pense que T'Pol est un imposteur. Il refuse de la laisser entrer dans l'armurerie.

A ce stade de la série, on peut faire une réflexion : Hoshi Sato est un personnage négligé et sous estimé. Elle a bien plus de sex appeal que T'Pol mais ne fait que des apparitions.

Dominic Keating, lui, dans le rôle de Malcolm Reed, manque de maturité et reste (tant le personnage que l'acteur) quelqu'un d'assez fade et de trop jeune. Le peu de comédiens mis en avant autour de "Bak" (surnom de Scott Bakula) crée un déséquilibre dans la série. Il aurait fallu sans doute concevoir davantage de personnages principaux.

Revenons à l'épisode, T'Pol, perplexe, assiste à une dispute violente virant à la bagarre entre Trip Tucker et Malcolm Reed.
T'Pol décide de se rendre chez le capitaine Archer pour lui demander de se faire examiner par Phlox.

T'Pol se rend compte que Phlox lui aussi a perdu les pédales. Tout cela provient du trou noir. Les radiations générées par le système ternaire ont rendu malade tout l'équipage. T'Pol essaie de "secouer" Archer. Elle met Archer sous la douche pour lui faire reprendre ses esprits et le décontaminer.

T'Pol a trouvé une route qui leur permettrait de fuir les radiations, mais pour cela, il faut passer très près du trou noir, et piloter avec elle l'Enterprise. Des débris sortant du trou noir heurtent la coque.

Archer a l'impression de redevenir un petit garçon. T'Pol réussit à faire passer l'Enterprise à côté du trou noir et de s'éloigner. Tout le monde se réveille et est sur pied. L'épisode n'est pas très passionnant et ne comporte aucune guest star.

Un épisode pas inoubliable et qui atteint tout juste les deux melons.

Retour à l'index


10. UNE PEUR INVISIBLE
(VANISHING POINT)


Hoshi et Tucker visitent une planète où la vie a disparu sans explication. Un cyclone arrive et ils sont rappelés à bord de l'Enterprise.

Tucker se téléporte sur l'Enterprise. Suivi de Hoshi dont c'est la première expérience de téléportation. Clin d'oeil à "Star Trek Classic"). Ils évitent ainsi un second cyclone puis puissant que le premier. Archer demande à Hoshi d'aller chercher la navette restée sur la planète au cyclone.

Hoshi ne se sent plus elle même depuis qu'elle a été téléportée. Elle veut enqueêter sur ceux qui se sont téléportés avant elle. Travis Mayweather remplacera Hoshi pour aller chercher la navette et terminer l'exploration des ruines. Dans la préquelle, la téléportation n'est pas aussi banale que dans la série "Classic" où elle fut inventée ... pour faire des économies.

Cyrrhus Ramsey, le premier homme à s'être téléporté, ne s'est pas rematérialisé. Cela épouvante Hoshi. Tucker et Travis sont pris en otage. Hoshi est incapable avec le traducteur de présenter des excuses aux habitants de la planète (miraculeusement revenus) pour avoir prophané leurs ruines.

En prenant sa douche, Hoshi s'aperçoit que ses mains apparaissent et disparaissent. Elle est terrorisée.

Hoshi est remplacée comme traductrice par Berg. Elle ne s'est pas vue dans son miroir. Sa dématérialisation a complètement bouleversé Hoshi.

Hoshi fait part de ses craintes à Trip Tucker : elle pense qu'elle n'a pas été reconstituée normalement après la téléportation. Kirk et Spock ne se posaient pas tant de questions existentielles. Telle un vampire, Hoshi ne se voit plus dans un miroir. A bord de l'Enterprise, personne ne retrouve Hoshi, T'Pol est juste à côté d'elle et elle ne l'entend pas. Hoshi se voit transformée en une sorte de fantôme. Phlox explique à Archer que les molécules de Hoshi ne se sont pas synchronisées.

La panique gagne les membres de l'équipage. Le docteur pense que Hoshi a été détruite, et celle-ci proteste qu'on ne peut plus la voir.

Archer semble affecté par la perte de Hoshi qu'il avait convaincue de participer au voyage.. Un bon scénario et la série repart en avant toute.

Enfin, quelqu'un parvient à exister dans cette série à part Bak, en l'occurrence Linda Park. Loin de rendre la situation risible, nous ressentons les effluves de la tragédie. Mais le suspense reprend le dessus : les créatures de la planète visitée sont en train de poser des bombes à bord de l'Enterprise. Archer annonce au père d'Hoshi (Keone Young) sa mort.

Hoshi réussit à envoyer en morse un SOS à Archer. T'Pol dissuade le capitaine d'y croire. Nous apprenons que le morse n'est plus pratiqué depuis des lustres.

Les masques des aliens et leurs voix qui ressemblent à des râles sont réussis et effrayants. Seule Hoshi peut les voir. Ils utilisent la téléportation. Hoshi se résoud malgré sa peur à l'utiliser aussi pour les suivre.

On nous fait alors le coup du rêve de Pamela Ewing ayant imaginé la mort de Bobby. Sauf que ce qui a duré une saison dans "Dallas" ne constitue ici qu'un seul épisode. Pendant 8 secondes, Hoshi est restée coincée dans la mémoire tampon du téléporteur. Ces 8 secondes se sont transformées en 42 minutes de pur bonheur pour nous, avec toute cette intrigue. Il n'y a pas de vie sur la planète, Tucker et Travis n'ont jamais été pris en otage, les aliens que Hoshi a vus n'existent pas. Dans le monde de "Star Trek", avec les distorsions de l'espace temps, tout devient possible.

Enfin un excellent épisode. Quatre melons mérités.

Retour à l'index


11. LA PRINCESSE
(PRECIOUS CARGO)


Cet épisode met Trip Tucker en vedette. Les retelliens demandent de l'aide car un de leurs vaisseaux est en panne. Tucker s'y rend à la demande de Archer. A bord du vaisseau se trouve Kaitaama (Padma Lakshmi) une superbe femme. Apprenant qu'elle est prisonnière, Tucker veut la libérer.

On regrette à nouveau les masques "cheap" des aliens. Comment diable la saga Star Trek se satisfait-elle de ces masques si hideux et sans recherche esthétique ?

La chambre de Stase où est prisonnière la princesse perd son énergie et elle se réveille. Tucker veut la libérer, et le rétellien l'assomme.

Le vaisseau rétellien essaie de s'échapper. L'Enterprise le prend en chasse. Tucker libère Kaitaama.
Tucker découvre qu'il est prisonnier sur le vaisseau retellien qui s'est enfui. Avouons que si le plaisir de retrouver Bak dans une série de SF après "Code Quantum" est immense, la série manque de jolies filles. T'Pol est rébarbative et Hoshi la seule femme agréable à contempler. Voilà donc la princesse de la dynastie de Krios.

Les rételliens ont kidnappé la princesse pour obtenir une rançon. Le rétellien resté à bord de l'Enterprise est interrogé. Mais il prétend ne rien savoir. De son côté, Trip Tuker découvre que la princesse a son petit caractère. "Je ne suis pas un de vos sujets" déclare Tucker.

A bord d'une navette, Tucker et Kaitaama se sauvent. 

Archer apprend au prisonnier, Plinn, qu'il va être jugé. Starfleet a décidé de juger Plinn. Archer explique que l'Enterprise avait 83 membres et qu'il y a eu des exécutions par peine capitale (!) et il ne reste que 76 membres!

Plinn semble condamné d'avance, T'Pol lui demande si dans la race rétellienne il y a des rituels post mortems à respecter. Nous ignorons s'il s'agit de bluff pour faire parler Plinn.

Le ton est plus léger à bord de la navette. Kaitaama dit à Tucker que pour lui avoir parlé sur ce ton, on lui coupera un bras. "On doit se marrer dans vos soirées" ironise l'ingénieur. La coexistence entre le roturier et la princesse n'est pas des plus paisibles. Kaitaama doute que l'Enterprise arrivera à les retrouver. Les deux naufragés de l'espace atterrissent sur une planète inconnue. Tucker décide qu'il est désormais, vu les circonstances, le chef, et que Kaitaama doit lui obéir s'ils veulent survivre. La planète n'est pas des plus hospitalières.

Tucker est blessé, aussi Kaitaama accepte de le soigner. Elle comprend que l'ingénieur terrien est sa seule chance de survie.
Après une sévère dispute, Kaitaama et Tucker font l'amour, ce qui rappelle l'épisode de "Code Quantum" "La mégère et le marin". Auparavant, la princesse avait promis mille tourments et châtiments au roturier qui osait lui parler ainsi.

Le couple est attaqué par un retellien.alors qu'il vient de trouver une balise de détresse. Les deux êtres se battent farouchement, mais c'est la princesse qui met KO le rételien.

L'équipage de l'Enterprise arrive après la bataille. Les kidnappeurs rételliens seront livrés à la justice de la planète Krios. Mais Kaitaama sera bientôt reine et abolira le protocole pour pouvoir revoir Tucker.

Un épisode trépidant avec des décors enfin dignes de la série (à défaut des masques). On peut seulement regretter que ce soit Connor Trinneer qui soit mit en vedette et non Bakula. C'est de l'aventure spatiale sans prétention mais au moins, on se divertit. Et la bonne nouvelle est que la peine de mort n'existe pas à bord de l'Enterprise, tout cela n'était qu'une machination pour faire parler le kidnappeur Plinn.

Retour à l'index


12. LES DÉSERTEURS
(THE CATWALK)


Archer découvre une planète inconnue et tout le monde fait des projets de visites mais un autre vaisseau les avertit qu'un orage ionique aux radiations mortelles est imminent.

Nous avons la confirmation qu'il y a bien 83 passagers sur l'Enterprise et que les exécutions mentionnées par Archer dans l'épisode précédent étaient bien une fable pour faire parler un prisonnier.

Travis dont le père est mort dans un orage semblable est inquiet.
Les aliens qui viennent d'arriver sont insensibles aux radiations . Ils se présentent comme des cartographes stellaires.

Le seul endroit où les membres de l'équipage seront à l'abri est l'infirmerie. T'Pol voudrait que Phlox se débarrasse de ses animaux. Finalement, tout le monde est confiné dans un tunnel.

Le choix scénaristique de rester à bord de l'Enterprise nous prive de l'exploration d'une planète inconnue, but même de la mission. Sans doute le tournage ainsi cantonné au vaisseau est moins onéreux que de concevoir des décors insolites comme "le sanctuaire" mais frustrant. On aimerait bien voir Bak se confronter à quelque bestiole de l'espace réfugiée sur une planète, ou découvrir de charmantes créatures car à part Hoshi sur le vaisseau ..

A part les petits bobos des uns et des autres dont s'occupe Phlox, il ne se passe pas grand chose.

Archer se plaint de la prosmicuité avec T'Pol, on le comprend! Ah, s'il savait comme cette remarque peut faire plaisir. Archer en profite pour lui donner l'ordre de fraterniser avec l'équipage, mais T'Pol répond qu'elle n'est pas douée pour cela, ce dont on se serait douté.

Reed se plaint des trois invités aliens. Ils les a surpris en train de faire un barbecue avec du plasma. Ils n'ont besoin que de dormir une fois par semaine. Ils font du bruit et l'empêchent de dormir. Ils sont insensibles aux radiations.

Reed doit aller à l'ordinateur central pour réparer un dysfonctionnement, et il surprend des visiteurs à bord en train de chercher les fugitifs déserteurs. Ils ne sont pas, eux non plus, affectés par l'orage ionique.

L'équipage demande alors des comptes aux hôtes. Nous voilà partis pour de nouveaux bavardages.

Les fuyards pensent que ce sont des officiers de Takred, qui sont corrompus et insensibles aux radiations. Ils ne sont là que pour dérober tout ce qu'ils pourront emmener.

On ne voit pas grand chose à l'image, tout se déroulant dans l'obscurité, à la lumière des seules torches des casques de l'équipage. Archer fait croire aux occupants qu'il est le seul survivant et qu'il est prêt à détruire l'Enterprise. Cette menace semble convaincre le chef des Tankreds. Ils prennent la fuite. Reprenant le contrôle du vaisseau, Travis réussit à sortir de l'orage ionique. Les trois fugitifs repartent avec leur navette. Un épisode sans éclat.

Retour à l'index


13. CRÉPUSCULE
(DAWN)


On retrouve dans cet épisode Gregg Henry (Wesley Jordache dans "Le riche et le pauvre", et vedette de "Body double" de Brian de Palma).

Trip Tucker en s'approchant d'une lune avec sa navette est abattu par les arkoniens. T'Pol met en garde Archer contre les arkoniens, race sauvage et brutale. Il a eu le temps d'abattre un arkonien.

Khata'n Zshaar (Brad Greenquist), capitaine arkonien, demande à Archer de déguerpir. Archer propose de faire des recherches communes pour retrouver Tucker et ils s'en iront.

Tucker retrouve le pilote arkonien qui l'a abattu. Zho'Kaan (Gregg Henry - on se demande quel interêt a le comédien de jouer ce rôle où il est masqué et méconnaissable).

Zho'Kaan et Trip pactisent. Ils sont dans la même galère. L'Enterprise est sur le point de les retrouver. Maix la paix est de courte durée et ils se battent en se mettant mutuellement KO.

Trip Tucker propose à son adversaire d'arrêter de se battre et de s'aider. Trip, malgré les circonstances, fait preuve de compassion et de volonté de fraternité, la philosophie trekkienne.

Phlox déclare à Archer que l'arkonien ne supportera pas un voyage. Trip ne veut pas rentrer seul.

Un vaisseau vient chercher Zho'Kaan et parvient à le ramener vivant. Khata'n Zshaar fait une visite à bord de l'Enterprise et T'Pol trouve qu'en une journée, Archer a fait mieux pour l'entente avec les arkoniens que les vulcains en cent ans. L'unité de lieu nuit à un épisode qui aurait pu être plus palpitant. En avant toute.

Retour à l'index


14. CONTAMINATION
(STIGMA)


T'Pol est malade et Phlox lui annonce qu'elle pourrait mourir.

La seconde des trois femmes de Phlox arrive à bord de l'Enterprise.

Nous quittons enfin le confinement de l'Enterprise pour nous rendre sur une planète sur laquelle se déroule une conférence médicale.

T'Pol souffre du syndrôme de Pa'an. Les vulcains sont réticents à aider leur compatriote. Les vulcains veulent que T'Pol condamne les vulcains qui font des fusions. Les fusions sont interprétées comme une trahison de l'absence d'émotions.
Les vulcains se retirent.

La fusion des esprits est aussi une forme de télépathie. Cette minorité vulcaine est très mal vue par la race et considérée comme une menace. T'Pol ne veut rien dire à Archer.

Bak cette-fois a perdu son sourire, en raison du script dramatique. Archer doit trouver les remèdes vulcains pour sauver son sub commander. Mais Archer échoue dans sa tentative.

T'Pol a reçu un message d'un médecin vulcain qui veut la rencontrer seule. La vulcaine s'y rend et le médecin, le docteur Yuris ( Jeff Hayenga) lui donne le remède. Il fait partie de la minorité de "télépathes" des vulcains.

La femme de Phlox fait des avances à Tucker qui est très gêné. Pendant ce temps, Phlox continue à étudier le traitement pour T'Pol.

Le sort de T'Pol risque d'être réglé dans cet épisode où les vulcains veulent lui faire quitter l'Enterprise, mais sachant que Jolene Blalock est dans les quatre saisons, tout suspense est impossible. Plhox reçoit les confidences de Tucker pas jaloux pour un sou que sa femme fasse des avances à l'ingénieur.

Yuris est dégradé et destitué de ses fonctions. Il a révélé que T'Pol a été violée par un vulcain télépathe. Le haut commandement vulcain décide de la laisser à bord de l'Enterprise.

L'épisode ne tient pas les promesses de décors SF grandioses pour vite préférer les scènes dans l'obscurité ou à bord du vaisseau. Nous tombons dans l'excès de bavardages et les débats entre vulcains, d'une part, et Archer et T'Pol, au lieu de se dérouler sur la planète sont confinés dans une pièce de l'Enterprise. Même la scène de rencontre entre T'Pol et celui qui s'avérera être le docteur Yuris a lieu dans une ruelle sombre. Le spectateur se sent frustré. On nous fait perdre aussi beaucoup de temps avec l'histoire pas drôle du tout de drague de la part de la seconde femme de Phlox.

De plus, Bakula ne peut placer une once d'humour et a un jeu assez rigide coincé dans un scénario sombre, qui ne lui permet aucun écart, l'enjeu étant la mort de T'Pol. Le budget alloué pour un épisode de "Enterprise" était presque la moitié de celui d'un épisode de "Stargate SG1". Dommage. Une préquelle de "Star Trek classic" méritait une mise en place de moyens plus importante.

Retour à l'index


15. LE NÉGOCIATEUR
(CEASE FIRE)


Les andoriens et les vulcains se sont déclarés la guerre pour une planète sur laquelle les andoriens ont installé en 2097 une base avancée militaire représentant une menace pour les vulcains. Les andoriens demandent l'intervention de Jonathan Archer considéré comme impartial pour négocier un cessez le feu. L'ambassadeur vulcain Soval (Gary Graham), qui en veut à Archer depuis son intervention dans "Le sanctuaire" (07-01). Les andoriens ont pris des otages vulcains. Archer rencontre le commander Shran (Jeffrey Combs) qui ne trouve pas suffisant la libération d'un otage vulcain qu'il a obtenu. Soval accepte de se rendre auprès de Shran, mais des rebelles andoriens attaquent la navette qui transportait Archer et Soval.

Un bout de territoire annexé par un peuple faisant l'objet presque deux cent ans après encore d'une guerre évoque la situation au Moyen Orient. Déjà en 1966, "Star Trek classic" abordait par de biais de la SF des situations que la censure n'aurait pas permis d'évoquer de façon plus explicite. Le même phénomène se retrouve dans la littérature soviétique d'anticipation avec l'oeuvre de Arcadi et Boris Strougatski. Ici, les andoriens se séparent entre ceux qui acceptent la négociation et ceux qui prônent les actions terroristes.

Le réalisateur David Straiton n'a pas les moyens nécessaires à son épisode. La planète qu'ont colonisée les andoriens nous est montrée dans l'obscurité, ce qui n'est en rien justifié. Cette obscurité ne change en rien le décor habituel d'une partie du vaisseau "Enteprise". Nous sommes ainsi privés de beaux décors futuristes.

L'ambassadeur Soval est blessé, ce qui permet un parallèle de plus avec le conflit palestino-israelien. La violence plus forte que la diplomatie, la rancoeur du peuple andorien ou d'une partie en marge des gouvernants. L'ambassadeur se retrouve au milieu d'une situation inextricable. Du point de vue scénaristique, l'épisode fait preuve d'une grande intelligence, ce sont les moyens financiers qui ne suivent pas.

La paix reste à négocier, malgré la tentative des extrêmistes andoriens de la destabiliser. Soval, le vulcain, est soigné par les médecins de Shrad l'andorien. Finalement, après l'arrestation de la chef terroriste andorienne Tarah (Suzie Plakson), Soval et Shran s'assoient pour négocier la paix et tous deux trouvent que Archer n'est pas si nul comme ambassadeur.

L'épisode évite une fin trop heureuse et naïve, mais qui rejoint assez un réalisme crédible. La paix n'est pas pour demain, mais elle reste envisageable. L'épisode rappelle aussi "La recherche de la paix" de la série "Les envahisseurs" où après le complot du général Concannon, Ryder laisse la possibilité d'une nouvelle négociation de paix entre aliens et terriens.

La grosse déception que l'on éprouve en voyant cet épisode est l'obscurité qui reflète un manque de moyens. UPN ne semblait pas croire assez à la série pour la financer à la hauteur que méritait cette préquelle. On peut cerner pourquoi, alors que les séries Star Trek duraient sept saisons, "Enterprise fut annulée au bout de quatre.

Retour à l'index


16. LE VAISSEAU DU FUTUR
(FUTURE TENSE)


L'Enterprise découvre à une centaine d'années lumière de la Terre une navette à la dérive contenant un corps humain. Archer pense qu'il pourrait s'agir de Cochran, disparu dans l'espace. En explorant le vaisseau, Reed et Tucker découvrent qu'il est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les deux hommes trouvent la boîte noire du vaisseau. C'est alors que les sulibans attaquent pour récupérer le vaisseau détruit.

Une étude de Phlox montre qu'il s'agirait d'un métis terrien vulcain venu du futur.Archer se sert d'un lecteur laissé par Daniels, le voyageur temporel aperçu dans l'épisode final de la saison 1 Il espère en savoir plus avec cet outil. Mais une autre race alien, les Tholiens, vient réclamer l'épave. On se croirait dans l'épisode "Formule à vendre" des Persuaders où toutes les filles prétendent s'appeler Carla Wilks et réclament la formule.

Reed pense que ce vaisseau vient du 31e siècle. Les sulibans reviennent et attaquent l'Enterprise.

L'épisode se transforme alors en une sorte de "Battlestar Galactica" et nous offre une bataille entre l'Enterprise et les sulibans digne des meilleurs effets spéciaux du genre. Les vulcains viennent à la rescousse les sauver des Sulibans. Si cet épisode nous gâte en affrontements dans l'espace évoquant Star Wars, nous resterons frustrés sur le mystère du vaisseau venu du futur qui va disparaître comme par enchantement. Que ce soit la navette, le cadavre que Phlox allait autopsier, tout s'évanouit. Il semble que "du futur", on soit venu récupérer la marchandise.

On nous préserve sans doute pour la suite de la série des voyages au 31e siècle comme celui de "Ondes de choc" (01-26). T'Pol est chargée de faire un rapport sur les évènements et elle confie à Archer que ses semblables croiront davantage à un voyageur du futur qu'à un possible accouplement vulcain terrien.

Cette conclusion inspire une réflexion sur l'intolérance des vulcains, ou par extension, des pays développés sur ceux du tiers monde. On a hâte en tout cas de voir la série nous permettre à nouveau de voir le futur personnifié par Daniels.

Retour à l'index


17. PRISONNIER
(CANAMAR)


La navette de Archer et Tucker revient vide avec des traces de sang à l'intérieur. Ils étaient partis en mission d'exploration pour la planète pour rencontrer les Enoliens. En réalité, ils ont été arrêtés et sont à bord d'un vaisseau pénitenciaire qui les emmène sur Canamar, prison aussi inviolable qu'Alcatraz. Ils ont été pris pour des contrebandiers. A bord de ce vaisseau se trouvent des nosikans, aliens très belliqueux. Une mutinerie de nosikans a lieu. Ils ont besoin d'un pilote et se servent de Archer. Il se fait passer pour un contrebandier.

Scott Bakula entre dans la peau du contrebandier pour donner le change. Le chef des mutins est Kuroda Lor-ehn (Mark Rolston). Un Jean Valjean du futur qui est passé du mauvais côté de la force. Les deux personnages devant se donner le change, le jeu des comédiens est parfaitement en phase. Rolston n'est pas affublé d'un masque ridicule et compose un tueur parfaitement réaliste qui aurait sa place dans une série policière. L'acteur a d'ailleurs participé aux "experts", "Les experts Miami", "NCIS" mais aussi à la saga horrifique des "Saw".

Enfin un épisode qui nous donne notre compte de rêve au niveau SF. Une navette de l'Enterprise part accoster le vaisseau pénitencière. Kurodan préfère mourir en tentant de prendre les commandes de ce vaisseau, tandis que les autres sont transférés à bord de l'Enterprise après un voyage en navette.

L'officier énolien (Holmes Osborne) veut un rapport sur ce qui s'est passé. Archer que l'on a rarement vu aussi en colère lui répond que lui et Tucker, innocents, ont failli se retrouver sur Canamar suite à une arrestation arbitraire. Bak a perdu son humour comme le rôle l'exige et compose un capitaine plus dur qu'à l'habitude.

Lorsqu'ils donnent les moyens aux réalisateurs, les producteurs obtiennent de très bons épisodes comme celui là. A noter l'originalité d'un gadget futuriste : des menottes qui à distance peuvent être commandées par les gardiens et envoyer une décharge d'électricité, ce dont Archer fait les frais au début de l'épisode.

On peut toutefois trouver que l'épilogue est bâclé, à la différence d'autres épisodes moins réussis. Aucune baisse d'intensité durant tout l'épisode qui privilégie les scènes avec Bak, Connor Trinneer alias Tucker et Mark Rolston le méchant, par rapport aux scènes à bord de l'Enterprise. C'est dans cette direction que l'on aimerait voir évoluer la série car après une saison et demei, nous connaissons par coeur les moindres recoins de l'Enterprise et souhaitons voir nos héros explorer des planètes et des lieux insolites.

Retour à l'index


18. LES ENVAHISSEURS
(THE CROSSING)


Cet épisode commence comme les 007 "On ne vit que deux fois" et "L'espion qui m'aimait". Dans ces James Bond, un engin spatial et un sous marin engloutissaient un autre vaisseau. L'Enterprise rencontre un immense vaisseau dont les portes s'ouvrent et qui l'avale. Partis en exploration dans une navette avec Archer et Reed, Tucker a été attaqué par une sorte de ruban de vapeur qui a totalement modifié son comportement. Il a des hallucinations. Un extra terrestre a pris le corps de Tucker. Puis d'une bonne partie de l'équipage. T'Pol découvre le secret de ces rubans : c'est une forme de vie qui est en extinction ne résiste pas dans l'espace, ils ont besoin d'enveloppes corporelles pour survivre.

Bien évidemment, cet épisode est un hommage à l'oeuvre de Jack Finney "The body snatchers". Mais l'aspect paranoïaque et horrifique est ici gommé au profit d'une duperie des aliens/rubans qui prétendent vouloir provisoirement habiter le corps des humains. Ils échouent avec les autres races auxquelles appartiennent Phlox et T' Pol.

Les effets spéciaux sont bien réalisés, et l'épisode ne manque pas de situations tragi-comiques, comme Reed possédé par un alien qui fait des avances assez poussées à T'Pol, lui demandant de se déshabiller pour s'accoupler. Dans ce type d'histoires où la survie de l'équipage est en jeu, Bak évite ses mimiques et ses traits d'humour. Malgré tout, on se sent un peu frustré par l'unité de lieu qui reste l'Enterprise (ici capturée par un vaisseau géant qui sera détruit à la fin de l'épisode grâce à Phlox). Le happy end n'était cette-fois pas garanti, mais il survient dans des circonstances assez crédibles, les envahisseurs en forme de ruban de fumée ne pouvant infiltrer le nobulien Phlox.

Le thème de la possession des hommes par des ET est un classique de la SF ("The thing"). Ici, il faut davantage saluer la performance des comédiens, en particulier Jolene Blalock et Connor Trinneer, que les effets spéciaux. En évitant de nous proposer un épisode horrifique, il fallait trouver une nouvelle voie pour traiter le sujet. Le scénariste Andre Bormanis a su y parvenir avec une certaine réussite. La fin est sans surprise et nous n'avons même pas droit au commentaire en voix off du capitaine Archer. Un épisode qui aurait pu être davantage réussi avec des moyens financiers plus élevés.

Retour à l'index


19. LE PROCÈS
(JUDGMENT)


Archer se retrouve prisonnier des Klingons, accusé d'avoir aidé des rebelles klingons. La justice klingon est assez expéditive, pas de juré, avocat aux ordres de l'accusation. Archer est condamné d'avance.

On pense en voyant "Le procès" aux simulacres de justice dans les dictatures. Les Klingons sont ici montrés comme le mal absolu. Les doutes de l'avocat Klingon qui ne partage pas la conception du tribunal montrent les failles qui peuvent exister dans les dictatures lorsque des gens de bonne volonté protestent. Regrettons la sobriété des décors du tribunal, qui ressemble à un ring de boxe avec une foule de klingons hurlant "ennemi". L'episode utilise les flash back pour illustrer le témoignage de Archer.

L'aide aux rebelles klingons, des colonisés qui en échange d'allégeance à l'empire devaient recevoir de la nourriture et des provisions après avoir pillé leurs réserves, a des répercussions dans notre Terre du XXIe siècle. On peut y voir l'asile aux prisonniers politiques, les injustices dans les pays africains et les révoltes qui s'en suivent. L'épisode fait la part belle à Scott Bakula qui se livre à un plaidoyer humaniste convaincant, un rôle dans lequel il est visiblement à l'aise. Archer se fait une loi de dénoncer la guerre et de vouloir toujours se montrer en ambassadeur de la paix.

Une fois de plus, le complot des sulibans contre les klingons au début de la saison 1 est évoqué. Kolos, l'avocat (J G Hertzler) fait l'autocritique de sa race où tout le monde veut devenir soldat alors qu'il y avait des biologistes et des savants.

Nous apprenons qu'il y a eu une troisième guerre mondiale sur Terre. Archer est condamné aux travaux forcés dans une mine à perpétuité.

La mine de lithium où est exilé Archer nous permet enfin de voir autre chose que l'intérieur du vaisseau Enterprise. T'Pol grâce à ses connaissances chez les Klingons, a pu soudoyer un gardien de la mine. Reed vient chercher Archer.

Un excellent épisode qui, outre les décors inédits, nous permet de voir un Bak mal rasé loin du capitaine en uniforme habituel.

Retour à l'index


20. DEUIL
(HORIZON)


Travis apprend de l'Amiral Forrest de Starfleet que le cargo Horizon de son père et sa mère croise à dix heures. Mais le père malade vient de mourir. Il retrouve sa mère et son frère Paul. Mais les mazarites sont sur leurs traces pour les voler. Paul ne veut pas d'affrontement avec les pirates.... Cela révèle que les deux frères se détestent. Travis voudrait rester à bord du cargo et quitter l'Enterprise pour aider sa mère et son frère. Grâce à son expérience, il met en déroute les pirates. Et Paul et Travis feront la paix.

Cet épisode privilégie dans un premier temps les retrouvailles en famille de Travis. Plus généralement, il évoque l'éloignement des astronautes de leur famille restée sur Terre. Cela humanise un peu toute cette quincaillerie spatiale le temps d'une pause.

A épisode tranquille égal numéro de Bak. Il est ici irresistible en invitant T'Pol à sortir avec lui. "Pardon ?" lance la glaciale vulcaine. Scott Bakula chaque fois que la situation le permet met un brin d'humour dans la série.

Le fait de passer sur l'Horizon nous fait découvrir une jolie fille, en l'occurrence Nicole Forrester dans le rôle de Nora. Dommage que cette beauté se consacre depuis à ..."Haines et passions", un soap. Et qu'elle ne soit pas sur l'Enterprise.

Un autre moment très drôle est celui où T'Pol assiste à une projection de "Frankenstein" : elle déteste les films d'horreur

L'un des beaux moments de l'épisode est la découverte par l'Enterprise d'une nouvelle planète, ce qui nous vaut de belles images. Enfin un excellent épisode. Quatre melons bien mérités. "Horizon" ravira autant les amateurs de SF que de Bak.

Retour à l'index


21. TOLÉRANCE
(THE BREACH)


Sur la planète des antariens, des dénobluliens (congénères du docteur Phlox) sont explusés et il incombe à l'Enterprise de les récupérer, sinon les antariens les tueront. Reed, Tucker et Travis sont envoyés pour secourir trois géologues dans une grotte... Travis fait une chute et se blesse. Phlox doit soigner des blessés antariens qui lui reprochent les crimes commis par ses ancêtres sur leur race. Tucker, Reed, Travis et les géologues doivent regagner l'Enterprise avant la fin de l'ultimatum donné pour les antariens pour évacuer la planète.

Dans une superbe lumière bleue, nous assistons aux recherches dangereuses des trois membres de l'Enterprise dans les grottes.

L'épisode fourmille de séquences poignantes comme Phlox qui accepte le réconfort (!) de T'Pol. Les géologues dénobuliens qui refusent d'arrêter leurs recherches, le plaidoyer pour la paix de Phlox devant les antariens blessés, le sauvetage dans la grotte. Cette-fois encore, "Enterprise" nous offre du dépaysement, des décors fantastiques et vertigineux, nous faisant oublier des épisodes tournés en huis clos sur l'Enterprise. L'histoire alterne le suspense des naufragés de la grotte essayant de s'en sortir, et la réconciliation des dénobuliens à travers Phlox et des antariens. Une fois plus, comme du temps de Gene Roddenberry, c'est un message de paix universel qui est délivré et qui rappelle les peuples qui s'en veulent depuis des décennies comme turcs arméniens et palestiniens israëliens. La bataille finale entre la navette conduite par Tucker et un vaisseau antarien est spectaculaire.

Un épisode superbe, à la fois par sa photo exceptionnelle et par le message humaniste délivré par Phlox.

Retour à l'index


22. LE TROISIÈME SEXE
(CONGENITOR)


L'Enterprise rencontre une race d'aliens, les vissians, qui peuvent approcher une planète d'une température de 1100 degrés. Ils sont accompagnés d'être d'un troisième sexe, appelé "congénitaux". On retrouve dans le rôle du chef, le capitaine Drennik le regretté Andréas Katsulas (Sykes dans "Le fugitif" avec Harrison Ford). On regrettera que les jolies actrices qui figurent dans la distribution soient des vissian avec les visages d'Alien typiques de la série. On apprécie que Drennik connaisse Sophocle et Shakespeare. Tucker s'indigne de la façon dont les vissian traitent les congéniteurs. Il se mêle un peu de ce qui ne le regarde pas. Il veut apprendre à lire à un congéniteur.

Nous voyons des décors solaires avec le vaisseau vissian qui resiste à 18 000 degrés ! Cela nous permet des images qui nous changent de l'obscurité de l'Enterprise. On passe ainsi des tons bleus à l'orange flamboyant. puis bleu ciel et blanc.
La rencontre de deux civilisations est ici le prétexte de nous montrer des décors vertigineux.C'est ensuite dans un ciel rose qu'évolue la navette de Drennik. Les studios d'UPN ont enfin délié leur bourse pour nous donner notre dose d'effets spéciaux.

Aux commandes de la navette (que lui a prêté Drennik), Archer s'en donne à coeur joie et survole de près des cieux de toutes les couleurs.

L'autre partie de l'histoire, en parallèle, c'est à dire Tucker et le co géniteur, lui montrant par exemple le film "Le jour où la terre s'arrêta" avec Michael Rennie, est moins intéressante. Tucker provoque un incident diplomatique.

Bak, en défendant le congéniteur qui demande l'asile politique, nous fait une leçon d'humanisme pas très éloignée de "Code Quantum" ou des "Routes du Paradis". Le co géniteur, de retour de force sur le vaisseau vissian, se suicide. Bakula a suffisamment de talent pour nous laisser dans l'incertitude lorsqu'il sermone Tucker. Le fait-il par devoir de capitaine en l'approuvant en douce sans le lui dire ?

Un épisode éblouissant.

Retour à l'index


23. UNE DÉCOUVERTE DANGEREUSE
(REGENERATION)


Enfin, un tournage en extérieurs dans la série. Des scientifiques trouvent dans le cercle arctique des restes de Borgs. En les cotoyant trop, ils les ressuscitent et deviennent borgs. Repartis dans l'espace, les Borgs prennent un vaisseau. L'Enterprise les rencontre et Phlox devient un borg.

L'épisode commence par un hommage à "The thing" de John Carpenter, quant au Borg, il ressemble un peu à tous les robots de "Cyborg" à "Terminator". Visuellement, nous nous régalons, c'est de la bonne SF. La scène du cargo tankarien qui appelle à l'aide l'Enterprise est bien amenée afin de ménager un maximum de suspense et d'effets spéciaux.

Les scènes commentées en voix off par Scott Bakula permettent de suivre le récit en faisant des raccourcis. Il n'est pas mentionné le nom de "borgs". La chasse aux intrus à bord de l'Enterprise se révèle une partie de cache cache mortelle. Tels Jason ou Michael Meyers, les Borgs semblent invincibles et les phasers ne leur font aucun effet. A noter une scène spectaculaire où Archer fait expulser dans l'espace infini les borgs puis repressurise l'endroit et y envoie Reed.

Hoshi veut aider Phlox mais il est contagieux. La dégénerescence de Phlox fait peine à voir, mais son courage est à la mesure de la menace. Il préfère mourir que de devenir une créature cybernétique.

Comme dans "Classic", Archer et ses hommes utilisent la téléportation. Ce qui était une facilité scénaristique et surtout une économie de moyens du temps du capitaine Kirk en 1966 devient ici un choix, voire un clin d'oeil. Sur le vaisseau tankarien, les borgs prolifèrent mais là où la logique se perd, c'est qu'ils sont vulnérables aux phasers maintenant. Sur le vaisseau tankarien, il n'y a plus personne à sauver. Mais les retournements de situation, alors que les borgs sont bien plus forts, restent assez peu crédibles. En s'auto irradiant, Phlox en a réchappé.

L'épisode bien qu'il se déroule en partie dans l'Enterprise a une image très colorée, éclairs verts, rouges, nous sommes loin des ternes séquences sombres de la saison 1. Archer conclue qu'il n'a fait que repousser l'invasion de ceux qu'il ne nomme pas les Borgs...jusqu'au 24e siècle. Les Borg seront donc l'affaire des séries qui suivent cette préquelle.

Bak est plus brillant que jamais, et reste le seul comédien à vraiment exister. On aimerait que le rôle de Linda Park soit plus développé, mais la caméra la néglige au profit de Jolene Blalock. John Billingsley se voit attribuer un rôle trop important, alors qu'il joue surtout ses scènes en marge du groupe, et l'intérêt de la chose n'est pas toujours frappant. Le personnage de Phlox baigne toujours dans une autosatisfaction qui finit par agacer. On aimerait voir revenir le voyageur temporel Daniels (rassurez vous, c'est pour la suite, il y a quatre saisons).

Malgré quelques incohérences du scénario, cet épisode reste l'un des meilleurs que nous ayons vu jusqu'ici, et rivalise avec les autres séries de space opera. En avant toute !

Retour à l'index


24. L'ÉTOFFE D'UN HEROS
(FIRST FLIGHT)


Voilà le premier épisode clip de la série. Archer, apprend la mort d'un ancien rival et camarade, le capitaine Robinson. Tout cela n'est que le prétexte à des flash back où Archer raconte ses débuts à Starfleet avec le disparu.

Par essence, ce type d'épisode est d'un intérêt relatif, mais permet de combler une saison de 26 opus. C'est d'autant plus décevant que nous venons de voir trois épisodes remarquables.
Le décor de la situation à l'instant présent est minimaliste (Archer et T'Pol discutent dans le poste de pilotage).

Si seulement ces flash back nous apportaient des scènes fabuleuses. Mais c'est tout le contraire. "L'étoffe d'un héros" est surtout un épisode pour faire des économies de la part d'UPN. Alors notre frustration est doublée. Ce n'est déjà pas un vrai épisode, mais il faut qu'en plus les décors soient minimalistes. Tout au plus voyons nous dans un bar la première rencontre de Archer et Tucker, mais cela présente-t-il un si grand intérêt ? L'histoire est alourdie par une foule de bavardages inutiles. Le long débat entre Tucker et Robinson dans le bar dure plus que de raison. Un tournage en studios désolant au possible.

On revient ensuite au présent déprimant, Archer seul à seul avec T'Pol. Même Scott Bakula pour la première fois est mauvais. Il ne fait même pas preuve de bravoure dans les scènes censées transporter de l'émotion envers le camarade disparu. Le grand scoop est qu'il manque une molaire à Archer suite à une bagarre avec Robinson. Les épisodes clips ne sont que rarement des réussites ("Homicides et vieilles dentelles" pour la saison 6 des Avengers, un épisode de fin de saison de Mc Gyver bricolant une histoire à partir d'extraits d'épisodes sortis de leur contexte et composant un récit en voix off de Richard Dean Anderson).

Lors du flash back, UPN trouve le moyen d'économiser encore sur le décor à minima avec des scènes se déroulant dans le bureau du commandant de Starfleet. Bref, il n'y a absolument rien à sauver dans cet épisode, mais il constitue de plus une occasion de décourager le néophyte qui tomberait par hasard dessus lors d'une projection télé de regarder cette série.

Alors un melon, et c'est encore trop.

Qualité et économie ne vont pas de pair, messieurs les producteurs.

Retour à l'index


25. CHASSEUR DE PRIMES
(BOUNTY)


Skalaar (Jordan Lund) kidnappe Archer pour le vendre aux Klingons.

Pour neutraliser l'équipage et le dissuader de le suivre, Skalaar a répandu sur l'Enterprise un microbe. Skalaar veut vendre Archer au capitaine Goroth (Michael Garvey) et demander une rançon. Cet épisode fait suite à l'évasion de Archer du pénitencier klingon.

L'épisode nous décrit bien la panique à bord de l'Enterprise sans leur capitaine.

Une fois de plus, les Klingons nous sont dépeints comme le mal absolu. Il s'agit pour les producteurs de la préquelle de coincider avec la série "suivante" Star Trek Classic.

T'Pol, contaminée s'en prend à Phlox et pour une fois laisse ses émotions surgir, un comble pour une vulcaine.

Ce que n'avait pas prévu Skalaar, c'est que les Klingons ont chargé Kago Darr (Robert O'Reilly) de le "doubler" et de récupérer Archer.

L'espace nous réserve des surprises. T'Pol a envie de faire l'amour avec Phlox et l'assaille. On croit rêver. Le microbe a fait que T'Pol doit s'accoupler avec n'importe quel mâle sous peine de mourir. Phlox se montre goujat au possible en la rejetant.

Cette scène est une première dans la série, car rarement on a vu un vulcain tomber ainsi dans l'excès d'émotion.

Qui voudra de T'Pol ? Phlox lui injecte un sérum pour la calmer mais il ne semble guère agir.

Phlox, terrifié par les avances de T'Pol, est fortement comique. On dirait qu'il a vu le diable. Jolene Blalock n'est peut être pas une boute en train, mais poussé dans ses retranchements, un mâle n'aurait pas réagi comme Phlox. Et curieusement, l'épisode nous en apprend plus sur Phlox que sur T'Pol. Très libre avec sa seconde épouse qu'il poussait dans les bras d'un terrien qui n'en a pas voulu, il se montre prude avec T'Pol.

Bak joue de façon sobre dans l'épisode, évitant ses mimiques. La part belle est faite aux deux contaminés, T'Pol et Phlox, Ce dernier terrifié au plus haut point par T'Pol restera une image mémorable du plus savoureux comique dans la série.

Reed aussi pense que passer un moment intime avec T'Pol est la pire des tortures et lui envoie un coup de phaser.

Avec un peu de trop de facilités dûes à un relâchement scénaristique, Archer réussit à défaire ses menottes et à s'évader. Archer s'enfuit à bord d'une navette.

L'Enterprise (où les hommes semblent avoir fini de fuir T'Pol assommée), se rapproche de la navette de Archer.

Archer sauvé, Phlox fait croire à T'Pol, que le phaser a calmé, et dont la décontamination est terminée, qu'ils ont "consommé". T'Pol morte de honte lui fait jurer de garder le secret. Pince sans rire, Phlox est un bien étrange personnage, affolé devant une femme pleine de désir pour la narguer ensuite lorsque ce qu'il estime être "le danger" est passé. Même si Bak, prisonnier quasiment tout l'épisode n'est guère mis en valeur, Jolene Blalock et John Billingsley nous ont offert ici la première comédie trekkienne. Les deux acteurs ont su ne pas en faire trop pour rester crédible et ne pas courir après l'esprit pour sombrer dans le ridicule. Un bel exercice de style qui dédramatise complètement l'enlèvement du capitaine et la menace des Klingons.

Mais avouons le, nous nageons ici dans l'incroyable car peu d'hommes auraient réagi comme Phlox et Reed !

Retour à l'index


26. MENACE SUR LA TERRE
(THE EXPANSE)


Une sonde inconnue attaque la Terre de la Floride au Vénézuela. Cela fait 7 millions de victimes. La petite soeur de Reed est en Floride. Sur l'Enterprise, tout le monde est effondré. Et voilà que les Sulibans arrivent. A bord se trouve le voyageur temporel Silik (John Fleck). Il révèle que les Klingons sont en train de changer l'histoire, en ayant communiqué à un peuple, les Xinedis, que 400 ans dans le futur, ils seront attaqués par les terriens. Les Klingons arrêteront de changer le futur si Archer accepte de se livrer à leur justice et à Duras (Daniel Riordan) qui a juré la perte de Archer. Cet épisode est directement lié au "Procès" (02.19) lorsque Archer a échappé à la peine de mort et a été envoyé pour des travaux forcés à perpétuité dans une colonie minière.

Les vulcains refusent de croire au voyage dans le temps. Si l'épisode est un peu complexe à comprendre pour celui qui n'a pas suivi fidèlement la série, les scènes de destruction de la Terre nous offrent des images SF absolument apocalyptiques.

C'est le premier retour sur Terre de l'Enterprise depuis le début de la série. Avant un nouveau départ où Starfleet et les vulcains vont régler leur compte aux Xinidis. La soeur de Tucker, Elizabeth, a été tuée dans la destruction de la Floride.

L'histoire a été modifiée en raison de la haine des Klingons envers Archer. On peut comprendre que les fans de "Star Trek classic" trouvent que la préquelle va trop loin. Si le scénario se maintient dans cette perspective, les deux séries ne peuvent plus être raccordées l'une à l'autre.

Nous découvrons qu'il existe dans l'espace une sorte de triangle des Bermudes appelé le Delfik. Les vulcains tentent de dissuader Archer de repartir en lui montrant des images dignes de films d'horreur captées lors de la destruction d'un vaisseau Vulcain dans le Delfik.

T'Pol est relevée de ses fonctions et doit retourner sur Vulcain. Mais elle va démissionner pour rester sur l'Enterprise.

A peine arrivé dans l'espace, Duras le klingon attaque l'Enterprise.

Scott Bakula apporte tout son talent à des scènes dramatiques qui mal jouées sombreraient dans le ridicule. Il nous fait croire à l'incroyable et transmet une émotion au téléspectateur qui reste accroché à son siège puisque le sort de l'humanité repose désormais sur les épaules de Archer.

Duras, rongé par la haine, décide de poursuivre Archer dans le triangle des Bermudes Delfik, alors que tous les autres vaisseaux Klingons font demi tour. Mais cette-fois, la chance est du côté de l'Enterprise. Sur l'ordre de Archer, Travis détruit le vaisseau Klingon de Duras.

L'épisode se termine par "En avant toute", la sentence favorite de Archer. L'Enterprise entre dans le Delfik, dont aucun navire spatial n'est jamais revenu. Nous vivons là le "cliffhanger" dans toute sa tradition. Si la série est annulée, toutes les suppositions seront permises. Elle ne l'est pas et les téléspectateurs vont attendre avec impatience le premier épisode de la saison 3. "Enterprise" dépasse le stade de la préquelle, puisque la série réussit à créer tout un univers dont le sort est incertain avant les premières images de "Star Trek classic" restées dans les mémoires.

Evitant les excès de guimauve, cette saison 2 se termine par une Terre en partie détruite, la mort de la soeur de Tucker, la mise au banc de T'Pol par les siens. L'esprit de la série qui était de voyager pour connaître l'espace et ne pas interférer dans les affaires des peuples est mis à mal lorsque Archer a donné l'ordre de liquider Duras. Travis lui a répondu, au nom des principes pacifistes édictés par Gene Roddenberry, espérer ne jamais avoir à obéir à un autre ordre de ce genre.

Rick Bergman et Brannon Barga, les producteurs créateurs, ont dépassé l'objectif que l'on pouvait attendre d'eux. Ils ont fait preuve de création et se ne sont pas limités à rédiger une simple préquelle. Bénériciant d'un Bak au mieux de sa forme, ils ont imposé toute une série d'inconnus comme Jolene Blalock, Connor Trinneer, Dominic Keating qui font désormais partie de la galerie indispensable des personnages de la saga Star Trek.

A suivre...

Retour à l'index

Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.

 

 saison 1 saison 3

STAR TREK: ENTERPRISE

SAISON 3


1. A LA RECHERCHE DES XINDIS
(THE XINDI)


Deux changements d'emblée dans cette troisième saison : La série au générique s'appelle "Star Trek Enterprise", et Rod Stewart a réenregistré le générique avec une version plus rythmée. De plus dans cette mission contre les Xindis dans le Delfik, ce n'est pas l'équipage des deux premières saisons qui est à bord. Il y a des officiers militaires terriens n'appartenant pas à Starfleet.
Dans le pré-générique, qui ressemble à un film d'horreur, nous assistons à une réunion d'insectes reptiliens qui communiquent dans un langage incompréhensible (leurs paroles sont sous titrées en anglais)
Tucker n'arrive pas à se consoler de la mort de sa soeur, et il s'imagine qu'il réussit à la sauver en venant la prévenir avant l'attaque Xindi. Plhox pense que T'Pol pourrait le consoler avec une technique vulcaine de relaxation.

Archer apprend qu'un travailleur Xindi se trouve dans une colonie minière. En échange de platine, un priisonnier Klingon lui présente le xindi.
Dans la colonie minière, Archer et Tucker sont retenus. Un prisonnier se propose de les aider à s'évader en passant par les égoûts. Ils sont secourus par une navette de l'Enterprise. Mais le Xindi est tué. Ils a donné à Phlox cependant les coordonnées de la planète Xindi.
Il y a de bons et de moins bons éléments dans cette troisième saison. La qualité se maintient et augmente même. T'Pol est enfin devenue un personnage sympathique, et ce qui ne gâche rien, elle évolue le jour dans une nouvelle combinaison moulante (genre emmapeeler) avec un décolleté profond. Jolene Blalock malgré sa coiffure vulcaine ne peut dissimuler qu'elle est une jolie fille.

Bak semble moins porté sur les sourires et davantage sur l'action, mais il faut considérer que cet épisode suit une agression de la terre où 7 millions de personnes ont été tuées.

Les méchants ont enfin un look digne d'un budget de SF, les Xindis sont terrifiants et ces insectes reptiliens n'ont plus rien à voir avec des ET dont le masque semble d'un moment à l'autre tomber. Les décors deviennent des lieux insensés comme on en a vu dans "Ondes de choc" et que l'on s'attend à voir dans une série de SF.

Quelques points négatifs, j'en ai relevé deux.

La présence de militaires à bord de l'Enterprise modifie beaucoup l'esprit "trekkien" de Gene Roddenberry pacifiste.

Le gros point négatif est que Linda Park est devenue quasi inexistante, les apparitions de Hoshi Sato sont réduites au minimum.
En avant toute.

Retour à l'index


2. LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS
(ANOMALY)


Le début surprend et déçoit un peu, car l'on s'attendait à une suite directe du précédent épisode, et à la poursuite de la recherche des Xindis dans le "triangle des bermudes" Delfik.

Or, il s'agit ici de perturbations à bord de l'Enterprise et de la vitesse de distorsion. L'équipage découvre un vaisseau spatial inconnu sur lequel l'apesanteur ne règne pas et dont tout l'équipage est mort.

Un autre vaisseau approche, ce sont des osaariens belliqueux qui abordent l'Enterprise et attaquent l'équipage.

En trois saisons, c'est la première fois qu'un membre de l'équipage est tué, l'enseigne Fuller. La scène où Bak regarde le drap blanc recouvrant un mort et interroge le docteur est un moment de tension intense, on se demande si Hoshi par exemple n'est pas la victime.

Un ossarien est prisonnier. Archer le menace de torture car ses congénères ont volé toute l'anti matière, et l'Enterprise risque de faire bientôt du sur place.

Nous sommes toutefois rassurés : nous sommes bien dans le Delfik, le triangle des Bermudes spatial. C'est la promesse de dangers inconnus et de retrouvailles avec les insectes reptiliens les Xindis.

L'Enterprise découvre une structure en forme de planète de 19 km de circonférence. Ce sont malheureusement des décors sombres (un défaut de la série dû à un budget réduit) qui nous attendent. Pénétrant avec une navette dans la structure, l'équipage retrouve le butin des ossariens.

Et nous retrouvons la trace des Xindis, Hoshi ayant décrypté des hiéroglyphes sur le vaisseau où tout le monde a été tué.
Pour le première fois, Archer, à l'indignation de Reed, torture et manque tuer un être. Bak, du registre léger et humoristique qu'il traînait avec lui depuis "Code Quantum" et au fil des deux premières saisons de "Enterprise", passe à tout autre chose et nous montre une facette de son talent de comédien inexploitée. Il sait ici se montrer sauvage et convaincant. Fini le bon samaritain et le pacifiste. Il ne fait plus de sentiments. C'est une bonne leçon pour ses détracteurs. Scott Bakula sait jouer sur tous les registres.

Quelque chose a changé dans la série, et pas seulement le titre "Star Trek" accolé à "Enterprise". Fuller est mort. La terre a été attaquée. Les Xindis ne sont pas des ET de pacotille que l'on peut berner ou vaincre en un épisode. Et Scott Bakula se devait de donner une nouvelle impulsion à Jonathan Archer, même si, on s'en doute (vu le reste de sa carrière), il actionne là une corde de son arc rarement touchée.

En effet, même dans un téléfilm comme "Netforce", Bakula ne se départissait pas de son jeu habituel. Dans le second épisode de la troisième saison de "Enterprise", une page est tournée. Il nous est certes désormais peut être moins sympathique, mais il nous révèle qu'il est un grand comédien.

Regrettons encore que Hoshi, alias Linda Park, soit tant négligée (deux scènes à peine dans cet épisode) alors que l'on voit lors de l'exploration de la sphère un nouveau visage féminin autre que T'Pol.

L'autre regret reste le récurrent manque de moyens par rapport à des séries comme "Caprica" ou "Stargate SG1". Mais en troisième saison, et sachant que la quatrième se termine par l'annulation de la série, on perd espoir dans ce domaine.

Retour à l'index


3. MÉTAMORPHOSES
(EXTINCTION)



Tucker s'apprête à recevoir un massage vulcain de T'Pol pour dormir, lorsque celle-ci est convoquée par Archer. Il a retrouvé la trace des xindis.

Cette planète où l'on se déplace avec des lampes torches électriques comme Mulder et Scully dans X Files, nous l'avons vue dans le pré générique lorsque deux humanoïdes ressemblant à des terriens ont passé au lance flammes un alien qu'ils poursuivaient.

Archer et les terriens sont victimes de mutations, de graves malaises , de véritables métamorphoses physiques comme si leurs corps, leurs visages devenaient du caoutchouc. Reed et Hoshi également. Il s'agit d'un virus. Ils sont devenus des monstres. Reed est ramené sur l'Enterprise et mis en quarantaine.

T'Pol, elle, n'est pas affectée. Elle se bat avec eux avec une technique rappelant celle de Purdey (Elle n'a pas imité que sa coiffure).

Les trucages sont excellents. On ne reconnait plus Linda Park, Dominic Frontiere et Scott Bakula.

Episode déconcertant, qui s'attarde sur les métamorphoses, et dont le rythme faiblit vite, cet opus 3 arrive à la moitié du métrage sans que l'histoire ait beaucoup évoluée. C'est alors que tout change par l'apparition d'une ville sur la planète.
Scott Bakula méconnaissable en Archer mutant la découvre. Ce type de paysages manque cruellement à la série, alors ne boudons pas notre plaisir.

Urkuat, la cité de ceux qui ont commencé à habiter le corps des terriens, est-elle imaginaire ou réelle ? Seuls les mutants semblent la voir.

A bord de l'Enterprise, c'est la panique. Une race d'aliens (ceux qui ont passé aux lance-flammes les habitants d'Urkuat) veulent détruire les trois terriens contaminés.

La cité que découvrent T'Pol, Archer et Hoshi est détruite. Les porteurs de lance flammes poursuivent nos héros. Ils sont sauvés par des membres de l'équipage grâce à la téléportation.

A quelques minutes de la fin, Phlox trouve un antidote fabriqué avec des prélèvements faits sur T'Pol.

Cet épisode hors normes est un vrai petit film se science fiction à lui tout seul. On découvre que tout est possible dans le Delfik, dont nous sommes loin d'être sortis, à la recherche des xindis. Loin de tomber dans le ridicule, les métamorphoses ont généré un véritable suspense. Nous avons même eu droit, le temps d'un rêve d'Archer mutant, à de splendides vues d'une cité disparue.

On pourra certes objecter que la fin est bâclée (on pouvait s'attendre à un épisode en deux parties lorsqu'à quelques minutes de la fin, aucune solution ne pointait à l'horizon). La réalisation de LeVar Burton est absolument prodigieuse, normal, il connaît bien l'univers trekkien : il était Geordi La Forge, l'un des principaux personnages de "Star Trek, la nouvelle génération".

Retour à l'index


4. L'ESPION QUI L'AIMAIT
(RAJIIN)


Nous retrouvons nos horribles insectes reptiliens les Xindis en conférence. Ils veulent détruire la Terre.

Cachés quelque part dans le Delfik (On peut écrire aussi l'étendue delphique). ces monstres complotent. Pendant ce temps, sur l'Enterprise, T'Pol continue ses exercices relaxants pour faire dormir Tucker, mais ce dernier est assez gêné de leur promiscuité.

Archer, lui, dort avec son chien Porthos. Le contraste avec le "couple" chaste T'Pol/Tucker est saisissant. On retrouve un peu notre Bak humoristique après des épisodes très tendus. Mais ce n'est qu'un bref pas en arrière, car depuis qu'il a torturé un alien, Archer n'est plus le même, on s'en rend compte par son agressivité lorsqu'il sera contrarié par un marchand lors d'une escale sur une planète. Il n'est littéralement plus le même.

Sur une planète, Archer et ses hommes font leurs courses dans une sorte de marché qui a un aspect un peu médiéval. Ce choc des images et des cultures rappelle un peu les dieux egyptiens de "Stargate SG1", même si l'on se croirait l'espace d'un instant dans une scène du "Roi de fer" lorsque Philippe Le Bel croise ses belles filles. En effet, la lumière vient de torches et les murs ressemblent à l'intérieur d'un château fort.
Archer vient acheter du Trelium D, mais aussi des renseignements sur les Xindis. Sur un marché aux esclaves, Archer achète une femme Xindis. Non pas un insecte reptilien mais une trés jolie fille, Rajiin (Nikita Ager).

En fait, Rajiin n'est pas une xindi mais travaille pour eux. On se demande le pourquoi du titre français bondien alors que "Rajiin" allait très bien.

Rajiin drague Archer. Bak réagit comme le gentilhomme Sam Beckett dans "Code Quantum" à l'inverse du lubrique Al Calavicci/Dean Stockwell. Il est très gêné. En réalité, Rajiin utilise ses pouvoirs hypnotiques.

Elle va les essayer ensuite sur Hoshi et T'Pol ! Elle se retrouve vite en cellule.

Les Xindis attaquent ensuite l'Enterprise. Ils réussissent à monter à bord. Une bataille rangée a lieu. Lex Xindis s'enfuient en libérant Rajiin.

Lex Xindis s'avèrent l'espèce d'aliens la plus dangereuse que les hommes ont jamais affronté depuis le début du vol de l'Enterprise. Les sulibans à côté font figure d'enfants de choeur. Pour fuir, ils utilisent le Vortex, qui leur permet de se propulser à des allures absolument hors de portée de l'Enterprise. Une véritable guerre est déclarée depuis l'épisode "Menace sur la terre" (02.26). La série a perdu la légèreté qu'elle pouvait parfois s'octroyer, et même Scott Bakula a dû changer son jeu de comédien.

Passionnante série de SF, "Enterprise" peut se regarder indépendamment de son statut de préquelle de Star Trek Classique. Nous attendons la suite avec impatience. En avant toute !

Retour à l'index


5. PIÉGÉE
(IMPLUSE)


Un vaisseau vulcain en perdition arrive. Le survivants ont muté et contaminent T'Pol.

L'épisode en pleine recherche des Xindis dans l'étendue delphique commence mal, car on a le sentiment que l'on nous détourne de notre intrigue passionnante. Pas de décors faramineux non plus. On a l'impression que UPN ne donne pas les moyens suffisants à la série de produire des épisodes magnifiques et dignes de la saga.

Les vulcains ont muté en des créatures belliqueuses et dangereuses. Une féroce bataille commence en guise de sauvetage. Un quart de l'épisode est passé et nous en sommes au point mort. Les bébêtes au son guttural avec des têtes d'insectes reptiliens nous manquent.

Notre frustration s'accroît lorsque toute l'histoire se résume à un virus mutant frappant les vulcains. Nous en arrivons à la moitié du métrage et c'est la désolation. Cet épisode ne sera pas réussi, il est bien trop tard. L'intrigue, trop longue à se mettre en place, et divergente de l'arc actuel sur les xindis, déçoit. De plus, tout est filmé dans l'obscurité. Quel gâchis, un épisode mineur qui vient s'intercaler en pleine guerre entre terriens et xindis.

T'Pol touchée par le virus, devient de plus en plus bizarre et paranoïaque. T'Pol se met à menacer Archer à l'intérieur du vaisseau vulcain en perdition.

Si l'épisode était coupé en quatre chapitres comme "Les rues de San Francisco" et "Les envahisseurs", nous en serions au 4. Et il ne s'est toujours rien passé d'exaltant.

L'épisode se termine par le dilemme de Archer entre garder le métal de protection le trellium et T'Pol, puisque le trellium tue les vulcains. Les 140 mutants vulcains sont morts. On a le sentiment que tant Archer que Tucker sont tombés amoureux de T'Pol, alors qu'elle n'est même plus en mission officielle, ayant démissionné pour rester sur l'Enterprise. La question est pourquoi faire une saison de 26 opus si c'est pour y inclure un épisode médiocre comme "Piégée" ? C'est nous qui sommes piégés!

Retour à l'index


6. LA BÊTE ET LA BELLE
(EXILE)



Après le médiocre "Piégée", "La bête et la belle" apparaît comme un épisode nettement plus ambitieux. Hoshi Sato que l'on voit ENFIN après tant d'épisodes où elle fait tapisserie entend des voix d'un alien télépathe, Tarquin (Maury Sterling), qui a des informations sur les xindis.

En avant toute, la bataille contre les insectes reptiliens reprend. Au début, on ne croit pas Hoshi Sato. On la croit surmenée. Même Phlox est sceptique.

Le télépathe persiste et l'épisode commence à virer au film fantastique.

Archer croit Hoshi et lui demande des précisions sur Tarquin. Il accepte de faire un détour pour rencontrer l'alien. Depuis l'attaque des xindis contre la Terre et surtout qu'il a pratiqué la torture, Archer n'est plus le même, entraînant le comédien Scott Bakula loin de son registre décontracté habituel. Archer pense qu'il peut s'agir d'une tentative xindi pour infiltrer l'Enterprise.

Le décor évoque plus un château hanté ou un film de vampires qu'un décor de space opera. Les murs bordés de torches enflammées, le repas aux chandelles. Hoshi accepte de rester seule avec Tarquin, ce qui montre son courage et sa détermination.

Archer avait raison de se méfier : l'Enterprise est perturbée par des secousses dangereuses. Pour protéger le vaisseau, il faut mettre du trellium et éloigner T'Pol.

Après le fiasco de "Piégée", la qualité revient à grands pas dans cet épisode dont la vedette est Hoshi, et où elle peut voir dans une boule de cristal l'attaque sur la terre et les projets des xindis. Les décors se mettent à lorgner du côté de "Stargate SG1" en moins minutieux. Nous sommes en tous cas dans un segment de l'arc terriens vs xindis dont nous avait éloigné l'opus précédent. Linda Park est enfin employée à sa juste valeur.

L'ambiance rappelle "La belle et la bête" de Cocteau, mais aussi les films d'épouvante. Tarquin veut que Hoshi devienne sa compagne. Il y avait bien un piège. Monstrueux, Tarquin peut prendre forme humaine et celle d'un bel homme, mais ce n'est qu'une illusion.

L'histoire tourne au cauchemar quand "la bête" se déguise en Archer pour lui demander de rester avec lui. Procédé grossier car Archer n'est pas télépathe, et il parle de Travis auquel Hoshi pense. Un suspense assez effrayant se met en place. Pour garder Hoshi, Tarquin est prêt à détruire l'Enterprise.

Tarquin, après avoir libéré Hoshi sans donner d'infos sur les xindis, change d'avis et lui apparaît sur l'Enterprise en hologramme : il a apporté les coordonnées de la colonie xindi....

A suivre...

Un épisode éblouissant, d'abord par la beauté de l'actrice Linda Park, mais aussi celle de l'histoire qui reprend point par point la légende de la belle et la bête. Pour éviter qu'Hoshi soit tuée, Tarquin accepte de la perdre en lui donnant le maximum de renseignements pour qu'elle soit en sécurité à bord d'un navire qu'il était prêt à détruire.

L'étendue delphique remplie de cinquante sphères d'énergie aurait mérité qu'UPN ouvre un peu plus sa bourse, car nous ne voyons qu'un dessin là où "Stargate SG1" nous aurait montré un effet spécial. Dommage.

Depuis le début de la série, l'arc des xindis est l'argument le plus passionnant avec le voyage temporel au 31e siècle de "Ondes de choc". Mais l'arc xindis se poursuit sur davantage d'épisodes et nous réserves des histoires de grande qualité.

En avant toute!

Retour à l'index


7. CARGAISON MAUDITE
(THE SHIPMENT)


Nous revoyons dans le pré-générique des séquences de l'épisode précédent "La belle et la bête", et assistons à une réunion des insectes reptiles xindis près à lancer leur arme sur la Terre.

Archer et son équipe s'insèrent à l'intérieur d'une usine sur la colonie xindi où l'on construit l'arme.

Eternel reproche à la série, elle est souvent filmée dans l'obscurité, alors que nous aimerions tant des couleurs et des paysages extérieurs.

Il existe cinq races de xindis, les insectes reptiliens n'en représentent qu'une.

On nous a vraiment changé Bak. Il est perpétuellement sur la défensive, agressif et prêt à se venger. Continuer à jouer les capitaines plein d'humour et un peu dilettantes après l'attaque de la terre n'aurait sans doute pas convenu. Ici, Archer se retrouve face à un xindi humanoïde, Gralik (John Coltrane Jr) qui ignore l'attaque meurtrière de la Terre. Mais Archer a été conçu pour Bakula, et il lui reste au fond du coeur cet humanisme et cet optimisme en lui. Archer demande à Travis que l'on détruise l'usine mais pas les habitations.

Sur le visage de Scott, on sent la déchirure d'un capitaine profondément attaché à une mission de paix et qui ne veut pas que la guerre continue, tout au plus parle-t-il d'auto défense.

Gralik proteste de son innocence, mais Archer n'est pas encore prêt à refaire confiance à autrui. Il a été trompé par l'esclave Rajiin, obligé de torturer un xindi, 

Gralik explique à Archer que les insectoîdes et les reptiliens sont les plus dangereux des peuples xindis. Il y avait six espèces de xindis, il en reste cinq.

Archer décide de ne pas tuer Gralik. Des insectes reptiliens atterrissent.

Gralik propose d'aider les terriens contre sa race. Archer peine à lui faire confiance.

Les humains sont surpris dans la forêt par des caméras volantes envoyées par les xindis. Ils doivent suivre Gralik et se réfugier dans une caverne.

L'épisode est l'histoire d'une confiance retrouvée de Archer. Au point que le capitaine change ses plans. Il va suivre le vaisseau des reptiliens au lieu de faire sauter le dépôt où l'on prépare l'arme.

En avant toute!

Le dernier quart de l'épisode montre le changement progressif qui est en train de se produire pour nous redonner un capitaine Archer un peu plus optimiste et renouant sa confiance en l'humanité. Les insectes disent à Gralik que ce sont les terriens qui attaquent. Gralik et Archer boivent à leur confiance mutuelle. Travis lui se montre plus sceptique et presque agressif avec Archer lui reprochant de placer sa confiance en un xindi. Il se fait illico presto envoyer sur les roses. Archer pénètre à bord du vaisseau xindi pendant que Gralik retient l'attention des insectes. Archer à bord d'un vaisseau xindi rappelle les séquences de David Vincent découvrant l'intérieur de la soucoupe volante dans deux épisodes des "Envahisseurs".

La lutte continue et le danger est toujours là, mais les terriens ont trouvé un allié.

Retour à l'index


8. UNE AUTRE DIMENSION
(TWILIGHT)


Tout commence par un Archer survolté qui est prisonnier sur l'Enterprise. T'Pol est devenu capitaine. C'est alors qu'une immense sphère xindi s'abat sur la Terre.

Tel Patrick Mc Goohan dans l'arrivée, le premier épisode du "Prisonnier", Archer se réveille alors en pyjama dans une chambre. Il est sur la cinquième planète de Alpha, loin de l'étendue delphique et avec T'Pol (comme compagne ?) douze ans plus tard.

T'Pol est ravissante sans sa coiffure vulcain. Elle lui raconte avoir été blessée lors du passage de la sphère. Archer lui a été infecté des parasites qui brouillent ses souvenirs. En sauvant T'Pol, il a été infecté à sa place. Devant son état, Archer a été remplacé par T'Pol. Les Xindis les ont attaqués. La Terre a été détruite, ainsi que Mars, Alpha du Centaure, Véga. Il ne reste que 6000 humains dans l'univers.

Dans ses souvenirs, nous voyons T'Pol en flash back mais elle a quitté sa dernière tenue décolletée et sexy pour revenir à son uniforme d'avant. Une anomalie qui nous montre que quelque chose cloche.

T'Pol a démissionné de son poste de capitaine par amour pour Archer qu'elle a rejoint sur la colonie Alpha. Elle avoue à Archer qu'ils sont devenus amants.

Phlox a trouvé un remède qu'il va tenter sur Archer. Sur l'Enterprise, Tucker est devenu capitaine. Tout ce déroule comme dans un rêve. L'épisode évoque le film de Bertrand Blier "Notre histoire" avec Delon et Nathalie Baye (1984) qui n'est qu'un long rêve.

Au moment où Phlox opère le cerveau de Archer au laser pour lui rendre la mémoire, un vaisseau xindi apparaît. Nous nageons en plein mystère.

En soignant Archer, Phlox fait "remonter le temps". Or l'Enterprise est en train d'être détruite par les xindis. Tucker a privilégié l'attaque mais la dernière chance semble de soigner Archer et en chassant les parasites qui l'habitent pouvoir remonter le temps et changer l'histoire.Phlox est tué par un xindi. Puis c'est au tour de T'Pol de mourir dans les bras de Bak, victime d'un tir de xindi.

Archer est victime d'un tir de l'ennemi mais contre toute attente, il ne meurt pas, il a le temps d'actionner le traitement de Phlox contre les parasites tandis que l'Enterprise explose.

In extrêmis, Archer se soigne et nous faisons un bon dans le temps de douze ans en arrière. Archer et T'Pol n'ont jamais été un couple, T'Pol et Phlox ne sont pas morts, la terre n'a pas été détruite. C'est un scénario hasardeux, c'est dément, mais l'on accroche à ce voyage temporel qui semble sorti tout droit de "Code Quantum".

Le scénariste Mike Sussman n'a pas fait dans la dentelle. Nous sommes plongés dans un récit parallèle, un peu comme avec la série "Sliders". Pourtant, l'incroyable a existé, on en a la confirmation lorsque la mémoire est revenue à Archer et qu'il commence à traiter une T'Pol éberluée comme sa compagne! Après l'émotion et le suspense, c'est un grand sourire que nous avons devant ce récit digne d'un conte d'Andersen. Scott Bakula est redevenu un temps l'homme assez cool et plein d'humour qu'il était avant "La fin justifie les moyens". T'Pol elle a perdu la mémoire. Elle ne comprend pas pourquoi Archer se permet d'être familier et lui demande deux oreillers.

La terre a été détruite, il ne restait que 6000 habitants, et par un coup de baguette magique, nous sommes revenus au point de départ. Les morts ont ressuscité. La science fiction nous entraîne toujours plus loin. Lorsque c'est fait avec talent comme ici, on ne peut que se régaler.

Félicitons aussi les acteurs qui se sont dépassés pour être crédibles. Nous faire avaler une telle histoire aurait pu sombrer dans le ridicule infini. L'exploit est tel qu'il s'agit là d'un des meilleurs épisodes de la série. On est bien content que la Terre ne soit pas détruite, mais l'on regrette presque le couple qu'on formé douze ans durant T'Pol et Archer.

Un effort notable a été fait sur les décors, élément nécessaire pour que le réalisateur Robert Duncan McNeill puisse mettre en image ce scénario délirant.

Les xindis sont toujours là et n'ont pas changé d'avis. Ils veulent détruire la Terre. En avant toute!

Retour à l'index


9. LES HORS LA LOI
(NORTH STAR)


Cet épisode se déroule sur une planète qui vit comme au temps du far west (Pendaison, shérif, chevaux). On hallucine un peu en pleine guerre contre les xindis de voir cet épisode aussi surprenant que celui du Numéro 6 au far west.

Cette planète est habitée par des humains qui étaient traités en esclaves après avoir été enlevés sur Terre et se sont révoltés. A leur tour, ils ont asservi la race alien, les skagariens, qui les dominait. Le pré générique a commencé par une pendaison, fruit d'un lynchage et non d'un procès.

Très vite, Archer s'en mêle. Il se révolte contre cette société où des hommes se conduisent en esclavagistes. Mais une fois de plus, on se demande si les studios UPN ont payé la note d'électricité, car beaucoup de belles scènes en extérieurs sont filmés de nuit, comme sur le vaisseau.

Il est interdit de faire l'école aux skagariens, alors l'institutrice, Bethany (Emily Bergl) les fait de nuit ! Elle sera condamnée à dix ans de prison, tandis que Archer est chassé de la ville. Il fait évader Bethany.

Vu que le scénario semble avoir été écrit sous acide, Bak fait du Scott Bakula, c'est à dire son jeu habituel, humaniste et jamais désorienté.

L'épisode tend à montrer que les humains peuvent se montrer bestiaux et revenir à leurs instincts sauvages. Bethany est tuée par le sadique adjoint du shérif, Bennings (James Parks). mais Archer la téléporte et Phlox la ressuscite.

Archer se pose avec une navette et convainc le shérif Mac Ready (Glen Morshower), mais il est abattu par son ex adjoint, Bennings.

Nous avons droit alors à une bataille entre cowboys avec leurs carabines et membres de l'Enterprise et leurs phasers. Surréaliste comme le "Casino Royale" avec David Niven!

Une chose est sûre: après avoir été un chimpanzé dans "Code Quantum" avec le plus grand sérieux et en réussissant à nous émouvoir sur la condition des cobayes animaux, Scott Bakula transforme l'essai avec l'exploit de ne pas être ridicule dans cette bataille entre cowboys et aliens, c'est l'assurance que Bak ne sera JAMAIS ridicule, tant son jeu est habile. Il passe du registre léger Cary Grant/Roger Moore enchaînant les vannes avec dans la scène suivante les justiciers féroces à la Timothy Dalton dans "Licence to kill".

Il est éblouissant dans cet épisode hors normes en recréant la bataille éternelle entre le bien et le mal lors de sa lutte à mort avec Bennings.

Eblouissante leçon d'humanité, qui rejoint l'esprit de Gene Roddenberry, Archer promet qu'après la victoire contre les xindis, les humains enverront des vaisseaux pour rapatrier les humains sur Terre. L'institutrice revenue à la vie grâce à Phlox fait l'école au grand jour aux petits scagariens et le shérif Mac Ready qui a miraculeusement survécu a abrogé les lois anti scagariennes, ce qui fait penser à Mendela et à l'abolition de l'Apartheid.

Un épisode complètement déjanté mais sensationnel. Quatre melons.

Repartons pour la guerre contre les insectes reptiliens xindis qui veulent nous anéantir. En avant toute.

Retour à l'index


10. LE CLONE
(SIMILITUDE)


L'épisode commence comme le James Bond "On ne vit que deux fois", dans le film, Bond était tué, ici c'est Trip Tucker qui a été tué en faisant une chute lors d'une manoeuvre. Son cercueil est jeté à bord d'un container dans l'espace sidéral.

Tout l'épisode se déroule ensuite en flash back. Nous voyons l'accident qui plonge Tucker dans un coma irreversible, à moins que....

Phlox décide de créér un clone de Tucker qui va grandir à une vitesse démesurée. En huit mois, il rejoint l'âge adulte. Bien qu'éprouvant les même sentiments que Trip, le clone Sims est un être indépendant. Il sait que Phlox veut le sacrifier en opérant Tucker avant qu'il ne meure, et tente de résister pour continuer à vivre. Archer affirme à Sims qu'l est prêt à le tuer.

Bien construit, l'épisode hésite entre mélodrame et suspense. Et en fait, la cérémonie funéraire vue dans la pré-générique sera celle du clone Sims, pour son sacrifice, tandis que Tucker est ressuscité.

Au delà de l'intrigue, réalisé par Levar Burton, acteur de STTNG, l'épisode nous fait croire à ces scènes où un jour, Sims est un bébé, un autre un petit garçon jouant avec son "navire spatial" en maquette radio commandée, puis l'ado et enfin l'homme qui avoue à T'Pol être amoureux d'elle.

Son cadeau d'adieu avant l'opération fatale sera un baiser de T'Pol.

Peu d'action et beaucoup d'émotion ici où tout se passe à bord de l'Enterprise. Cela signifie un épisode tourné à l'économie, sans effets spéciaux, sans gadgets.

On pourra trouver l'épisode larmoyant ou versant dans la sensiblerie. Connor Trinneer réussit le prodige à l'âge adulte d'incarner son clone sans que l'on tombe dans l'incroyable.

Comme souvent, le manque de moyens est flagrant. On ne peut s'étonner qu'ensuite, la série fût annulée en fin de saison 4.

Trois jeunes acteurs interprètent Sims/Tucker aux âges respectifs de 4, 8 et 17 ans. Mention spéciale au petit comédien qui incarne Sims à 8 ans, Adam Taylor Gordon. La relation qu'il instaure avec Archer ressemble à celle de père et fils.

Un excellent épisode.

Retour à l'index


11. VIRUS
(CARPENTER STREET)


Cet épisode nous permet de retrouver le voyageur temporel Daniels de "Ondes de choc" (01.26). Il apparaît sur le vaisseau Enterprise pour dire qu'il y a des xindis sur Terre en 2002 en train de changer la frontière temporelle du 31e siècle et de modifier l'histoire.

"Virus" est un épisode décevant car le voyage temporel de Archer et T'Pol en 2002 nous montre des xindis en train de comploter dans une usine abandonnée (On se croirait dans la série "Les envahisseurs"). Ils paient un certain Loomis, un terrien (Leland Orser) pour qu'ils leur amène un terrien de chaque groupe sanguin pour créer un virus mortel.

En dehors de quelques scènes comme Archer utilisant ses gadgets pour se faire délivrer de l'argent d'un distributeur bancaire et pouvoir faire le plein d'essence, et de Loomis racontant son histoire lorsqu'il est arrêté par la police ("allez chercher les serpents humains, et ceux qui ont des pistolets lasers) et se fait prendre pour un fou, l'épisode se traîne en longueur et ne nous apporte pas grand chose.

On se souviendra aussi de T'Pol allergique aux cigarettes de Loomis et le menaçant d'un phaser, ou refusant la nourriture d'un self service (étant végétarienne).

Mais l'ensemble ne mérite guère plus que deux melons, malgré le suspense final où Archer récupère le flacon de virus de justesse en détruisant le dernier xindi.

Habituellement, les apparitions de Daniels, le voyageur temporel, nous permettent de faire des incursions veritigineuses dans le futur, au 31e siècle par exemple, mais ici, revenir en 2002. discourir de la disparition du pétrole avec T'Pol ne suffit pas, et de loin de nous exalter.

Bref, un épisode très moyen, à peine deux melons.

Retour à l'index


12. LES ENNEMIS DE LA VÉRITÉ
(CHOSEN REALM)


D'emblée, cet épisode sur la rencontre avec un peuple de fanatiques religieux nous agace, car c'est un nouvel intermède dans la guerre contre les xindis. Il y a déjà eu une diversion avec "Les hors la loi", cette fois, il s'agit des triannons. Leur gourou est un certain D'Jamat (Conor O'Farel).

Il s'agit de pélerins. Un nom qui revient souvent dans les romans de SF. Dans "Hypérion" de Dan Simmons, les pélerins du Grinche (sorte de monstre invincible) se rendent à une mort certaine, et ceux veulent sauver Hypérion font aussi un pélérinage. Dans "Le scarabée dans la fourmilière" des frères Strougatksi, les pélerins sont les ennemis des humains. Dans la série "Enterprise", cette foi religieuse fanatique se retrouve chez les triannons.

Par leur seule force psychique, les pélerins réussissent à faire sauter un réacteur. D'Jamat demande à Archer les commandes de l'Enterprise, sinon il fait tout sauter.

Dans l'explosion, il y a eu deux victimes : un membre de l'Enterprise et un triannon.

Il s'agit de pélerins. Un nom qui revient souvent dans les romans de SF. Dans "Hypérion" de Dan Simmons, les pélerins du Grinche (sorte de monstre invincible) se rendent à une mort certaine, et ceux veulent sauver Hypérion font aussi un pélérinage. Dans "Le scarabée dans la fourmilière" des frères Strougatksi, les pélerins sont les ennemis des humains. Dans la série "Enterprise", cette foi religieuse fanatique se retrouve chez les triannons.

Par leur seule force psychique, les pélerins réussissent à faire sauter un réacteur. D'Jamat demande à Archer les commandes de l'Enterprise, sinon il fait tout sauter.

Dans l'explosion, il y a eu deux victimes : un membre de l'Enterprise et un triannon.

Retour à l'index


13. UN ALLIÉ INCERTAIN
(PROVING GROUND)


Nous nous retrouvons dans l'étendue delphique où des anomalies endommagent l'Enterprise. Heureusement, les andoriens sont là et portent secours aux terriens. Nous retrouvons le commandant Shran (Jeffrey Combs).

Les xindis ont un prototype d'arme qu'ils vont essayer sur une cible vide. Archer voudrait la détruire, mais Shran l'en dissuade, et lui dit qu'il vaut mieux espionner les xindis avant qu'ils ne procèdent à une attaque finale.

L'essai n'est pas concluant,et cela grâce à Gralik qui a saboté le composant de l'arme xindi.

Nous assistons à une scène drôle lorsque Shran découvre la nouvelle tenue d'une T'Pol démissionnaire. Il la trouve ravissante.

Les andoriens, en dehors de Shran, ne sont pas des alliés sûrs car leur général (Granville Van Dussen) n'est pas favorable à un traité entre terriens et andoriens et dit à Shran que ce n'est pas à lui de décider.

Il en résulte un conflit entre Shran et le "peau rose" Archer. L'arme xindi décontaminée de ses radiations est capturée par le vaisseau Andorien.

Les andoriens restent omnubilés par leur haine des vulcains. Quand aux xindis, ils sont toujours aussi affreux et redoutables, entre ceux qui parlent et ceux qui émettent un son guttural.

Archer, évacué par une navette, a rejoint l'Enterprise et menace Shran de détruire leur vaisseau car il a peur qu'ils se servent du prototype xindi contre les vulcains.

Très bon épisode, comme à chaque apparition des insectes reptiliens, véritablement affreux et terrifiants. Cela sauve l'épisode dont le scénario était un peu complexe (Andoriens contre vulcains, xindis contre terriens, Shran commandant andorien contre son général).

Bak s'en donne à coeur joie, mettant son poing dans la figure de Shran quand il obéit contraint et forcé au général andorien, et le traite de nom d'oiseaux. On regrettera qu'Hoshi soit limitée à de toutes petites apparitions Théoriquement, Hoshi Sato est un personnage important au point que sa photo figure sur le coffret DVD de la saison 3 (et pas T'Pol), mais par rapport à la première saison, elle est totalement sacrifiée.

On ne peut s'empêcher d'avoir une certaine sympathie pour Shran. Partagé entre sa sympathie pour Archer et les ordres de l'armée de l'empire andorien.

Depuis "Menace sur la terre" (02.26), l'arc xindi constitue le moment le plus passionnant de la série. Nous n'avons pas hâte que cette intrigue prenne fin, car on devine facilement que ce qui suivra ne sera pas à la hauteur. Même si la suite de la série nous ramènera le voyageur temporel Daniels, l'intensité scénaristique ne reviendra pas à un tel niveau. Mais ne dévoilons pas la suite, car à l'ordre du jour, c'est le combat contre les xindis qui figure. Le réalisateur David Livingston se montre aussi doué que LeVar Burton.

En avant toute!

Retour à l'index


14. STIMULATIONS
(STRATAGEM)


Episode déconcertant où Bak nous fait un sacré numéro de comédien : Degra, un xindi non insectoïde (Randy Oglesby), a été capturé par l'Enteprise. Drogué, les terriens lui ont fait perdre la mémoire. Archer est censé lui faire croire que la Terre et la planète Xindi toutes les deux sont détruites.

L'histoire décrite à Degra se situe après trois ans d'emprisonnement sur un pénitencier. La ficelle est grosse mais grâce aux drogues de Phlox, Degra va y croire une bonne partie de l'épisode et mener nos amis au repaire de l'arme secrète, ou sur sa piste proche tout du moins.

Scott Bakula s'est fait le look de l'emploi de quelqu'un qui a galéré trois ans. Il abuse ainsi de Degra qui mord à l'hameçon d'une amnésie supposée. Hélas, il piégera Archer avant d'en révéler trop en demandant le nom de ses enfants et qui est l'aîné.

Episode hors norme mais pierre à l'édifice de la bataille contre les xindis, "Stimulations" comble l'absence d'effets spéciaux contre des informations intéressantes sur les xindis. Le fait que les xindis non insectoïdes et les autres puissent se faire la guerre est plausible, puisque Degra l'accepte. Bak ici nous rappelle ses déguisements de "Code Quantum". Comment faire parler des ennemis sans qu'ils le savant et sans les torturer, c'est la recette de l'épisode.

La fin nous laisse "sur notre faim" car la découverte du pot aux roses xindi est proche. Néanmoins la partie n'est pas encore gagnée. L'épisode rappelle un peu certaines mises en scène de "Mission Impossible " comme "la fiancée" avec James Gregory.
Faire croire à un méchant toute une série d'évènements n'est pas l'apanage des séries de SF.

L'histoire de Terry Matalas est intelligemment agencée par le metteur en scène Michael Vejar, et pourtant, stricto sensu, il ne se passe pas grand chose. Bak arbore un déguisement de quelqu'un qui n'a pas vu un rasoir depuis trois ans. L'épisode ne va trop loin dans l'absurde et reste crédible.

La lutte continue. En avant toute!

Retour à l'index


15. LE COBAYE
(HARBINGER)



Lorsqu'ils sont repartis de Terre, Archer et son équipe ont pris des militaires à bord. le major Hayes (Steven Culp) et sa troupe.

Amanda Cole (Noa Tishby), qui fait partie de l'unité de Hayes, devient très proche de Trip Tucker. Voulant lui montrer les manipulations dans le dos de T'Pol, ils finissent par s'embrasser.

Une anomalie, sorte de planète rouge gluante, apparaît dans l'étendue delphique. T'Pol détecte une présence humanoïde. C'est un alien. Il est sauvé par les terriens qui le sortent de sa navette, mais la créature est mourante.

Hayes propose un entraînement sportif très haletant. Malcolm Reed s'oppose aux méthodes brutales de Hayes. On retrouve ici la cohabitation difficile entre les explorateurs pacifiques de Gene Roddenberry et les militaires.

T'Pol semble jalouse d'Amanda, un comble pour une vulcaine!

L'épisode est un peu complexe à suivre car il développe de façon contemporaine quatre intrigues : la relation de Tucker et Amanda, avec la jalousie de T'Pol, l'affrontement Hayes/Reed pacifiste contre militaire, la découverte de l'alien mourant, et enfin l'inquiétude de Archer et T'Pol devant les anomalies de l'étendue delphique, le tout dans le cadre de l'arc xindi !

On ne voit pratiquement plus Hoshi, personnage complètement sacrifié dans cette saison. Elle est d'ailleurs absente de l'épisode.

Nous assistons à une scène de ménage si l'on peut dire entre T'Pol et Tucker qui finissent par s'avouer leur amour en tombant dans les bras l'un de l'autre. Il est fait référence à l'épisode "Le clone" (03-10) où le jeune Tucker a avoué son amour à la vulcaine. Mais ensuite, elle dira à Tucker (vrai ou faux?) qu'il n'a été qu'un cobaye pour elle!

L'alien malade neutralise Phlox et semble traverser les parois du vaisseau. Il devient un danger (alors que Reed et Hayes sont en train de se flanquer une raclée). Neutralisé par Reed pourtant blessé par Hayes, l'alien s'avère être un xindi. Avant de mourir et de disparaître comme un des envahisseurs de la série avec David Vincent, il crache sa haine à Archer qui voulant le frapper ne trouve que le vide.

L'épisode est extrêmement violent. En se battant, Reed et Hayes ont eu chacun un décollement de la rétine et un passage à l'infirmerie. Bak quitte ici les oripeaux de Sam Beckett pour se livrer à une enguelade mémorable. Et plus la série avance, plus Scott Bakula nous éblouit par la palette de son talent de comédien.

Le fil rouge des xindis reste l'arc le plus scénaristiquement convaincant de "Enterprise" : les sulibans à côté des insectoïdes sont des petits rigolos. L'épisode semble aborder le temps d'une confession de l'alien xindi mourrant le genre "Fantasy" puisqu'il prétend venir d'un royaume lointain.

A vrai dire, on aurait aimé que la piste de cet alien et de son royaume soient sérieuse, mais UPN aurait-elle eu les moyens de mettre en scène un décor qui ne soit pas ridicule?

Les xindis continuent de menacer la Terre et le combat continue. L'Enterprise s'enfonce un peu plus dans le triangle des Bermudes spatial. En avant toute.

Retour à l'index


16. SEUL DANS L'ESPACE
(DOCTOR'S ORDERS)


Dans l'étendue delphique, l'Enterprise doit traverser une zône dangereuse pour l'équipage, et Phlox doit plonger dans un coma artificiel les terriens.

Curieusement, dès le pré-générique, on sait que l'épisode ne sera pas un grand cru. En effet, Phlox jouant avec le chien Porthos et tandis qu'il fait le beau lui lançant une sangsue qu'il dévore comme un sucre, ne prédispose pas à un grand suspense. On comprend que ce ne sera pas un affrontement grandiose avec les xindis.

Phlox a l'air de s'embêter et regarde un film tout en discutant avec ...le chien. Soudain, Phlox entend des bruits bizarres. T'Pol qui résiste aux troubles engendrés par la zône traversée, travaille seule. Mais en rencontrant Phlox, elle ne le trouve pas dans son état normal.

Scott Bakula manque cruellement dans cet épisode à deux personnages, les deux aliens de l'équipage. On ne sait pas trop où le scénariste veut en venir.

Phlox voit un vaisseau extra terrestre sur la coque, comme dans "La quatrième dimension", un homme voyait un monstre rampant sur une aile d'avion. C'est peut être un clin d'oeil hommage à la série de Rod Sterling.

Phlox voit deux xindis à bord de l'Enterprise. T'Pol le prend pour un fou. Croyant voir un insectoïde xindi, Phlox tire sur Porthos. Le ratant heureusement.

Phlox voit Hoshi se consumant, puis un faux Archer soit disant réveillé, et finit par reconnaître qu'il a des hallucinations.

On a le sentiment que le scénariste tire à la ligne pour tenir les 42 minutes syndicales. Le vaisseau ne va pas assez vite et au lieu de 4 jours, il faudrait laisser dix semaines l'équipage dans le coma. Dilemme pour Phlox livré à lui même qui le manuel de l'Enterprise comme le mode d'emploi d'un appareil ménager!

Phlox parle tout seul avec un Tucker imaginaire qu'il voit. L'épisode ne nous arrache aucun sourire, ni ne nous plonge dans le suspense.

On se doutait que la fin serait bâclée. Phlox trouve de façon bien improbable le moyen de passer en distorsion 2. Et il réveille l'équipage. Mais constate que la T'Pol qui l'a accompagnée tout l'épisode était une hallucination. La vraie se réveille du coma avec les terriens. Un épisode mineur et tout à fait dispensable. Deux melons pour la performance de John Billingsley qui a tout de même fait un sacré numéro d'acteur. Mais c'est le genre d'épisode que l'on note dans un coin de sa mémoire pour le zapper lors d'une nouvelle vision de la série.

Retour à l'index


17. MUTINERIE
(HACHERY)


L'Enterprise découvre sur une planète un vaisseau des insectoïdes xindis écrasé, l'équipage entièrement mort. Comme d'habitude, cela se passe dans le noir sidéral, bien commode pour réduire le budget.

Pour la première fois, Archer joué par Scott Bakula aussi humaniste que dans "Code Quantum", se trouve en opposition avec son équipage. On trouve à bord une "nursery" d'oeufs d'insectoïdes, et Archer veut les épargner. Sauver un nid de xindis pendant que leurs grands frères s'acharnent à détruire la terre semble une aberration à Tucker.

Phlox en autopsiant les xindis découvre qu'lls vivent au maximum 12 ans, n'ont pas de sexe et de reproduisent avec des incubateurs.

L'équipage - T'Pol comprise - s'insurge contre la décision de rester pour "couver" les insectoïdes et fait face à une mutinerie.
Le point de vue de Archer est d'épargner les "enfants" en temps de guerre. Mais peut on considérer ces espèces de monstres comme des êtres à respecter. Archer pousse un peu loin le bouchon. Il se réfère à une école lors d'une guerre entre terriens.

Mise aux arrêts, T'Pol complote avec Tucker pour faire vérifier par Phlox l'état mental de Archer.

Archer fait arrêter Reed. Devenu fou, il veut que l'on lance un SOS aux parents des insectoïdes pour qu'ils viennent récupérer leurs charmants bambins.

Phlox prend partie pour la mutinerie et ordonne une expertise psychiatrique du capitaine. Les mutins prennent l'armurerie contre les militaires de Hayes (Steven Culp). Tout le monde va presque s'entretuer sur l'Enterprise lorsque Phlox découvre que le capitaine Archer est victime d'un poison que les oeufs lui ont envoyé. Il se prend pour la "mère" des bébés insectoïdes incubés. Phlox va bien sûr le désintoxiquer.

N'importe quel autre acteur aurait paru absurde dans le rôle, imaginez William Shatner, Martin Landau de "Cosmos 1999", Richard Dean Anderson de "Stargate SG1" ou même Harrison Ford - Han solo de "Star wars" défendre les oeufs des bébêtes les plus dangereuses de la galaxie sans sombrer dans le ridicule. C'est le talent de Bak de faire passer des choses aussi invraisemblables entre deux de ses mimiques. Et de revenir à la fin de l'épisode le capitaine Archer déterminé et combattant.
Auréolé de sa performance de Sam Beckett dans "Code Quantum", Scott Bakula ne surjoue jamais. D'une série à l'autre, il promène sa nonchalance humaniste et pacifiste.

Le capitaine est rétabli. La guerre reprend. En avant toute!

Retour à l'index


18. INTRIGUES
(AZATI PRIME)


L'Enterprise arrive sur la planète où les xindis préparent leur arme qui détruira la terre. Avec la navette que leur ont laissée les insectoïdes morts dans l'épisode précédent, ils s'avancent en territoire xindi. Ils sont refoulés, mais Hoshi parvient à parler à leur place en langue insectoïde. Tucker et Travis se dirigent alors vers un autre endroit de la planète et trouvent... un océan. La navette xindi est submersible et sous l'eau, ils découvrent une sorte d'équivalent du volcan de "On ne vit que deux fois" avec une cité souterraine et l'arme. Mais pour aller détruire celle-ci, il faut un kamikaze. C'est une mission sans retour. Travis Montgomery veut être ce kamikaze, Trip Tucker aussi et il ajoute que c'est un officier qui doit faire cela. Archer les départage, il ira lui!

Mais à ce moment là apparaît Daniels, le voyageur temporel, qui transporte Archer 400 ans dans le futur.

Daniels vient dire à Archer qu'il ne doit pas détruire l'arme xindi, car il va modifier l'histoire. Le saut 400 ans plus tard est décevant par rapport à "Ondes de choc" (01.26) car il se résume à des parlottes sans décor apocalyptique.

Archer refuse d'écouter Daniels qui lui parle de la fédération qui n'existera pas sans les terriens. En gros, il est là pour sauver "Star Trek classic" et ses spin off !

Entre le saut temporel où l'on n'a rien vu et les décors sombres (excepté une scène où la navette conduite par Archer survole l'océan), une certaine déception s'empare du spectateur.

En fait, Archer a été capturé par les insectoïdes. Bak nous fait alors son numéro à la "Code Quantum", comparant les xindis reptiles aux dinosaures. Il parle au chef xindi de "la soupe de tortue" tandis qu'il est torturé.

Degra (Randy Oglesby) que Archer avait rencontré dans l'épisode où le xindi était drogué, accepte de parler de paix. Daniels a donné une preuve à Archer. Un médaillon de 400 ans dans le futur, qui permet de prouver qu'il ne ment pas. Archer sème la zizanie chez les xindis entre insectoïdes et non insectoïdes.

Les insectoïdes finissent par arrêter Degra et les non reptiliens, et par attaquer l'Enterprise qui à la fin de l'épisode est supposé détruit.

Le manque de moyens est flagrant. Et certaines images nous rappellent le premier épisode de "Cosmos 1999" lorsque tout l'équipage de l'Enterprise est balloté d'un endroit à l'autre, tombe, se retient comme il peut pour ne pas tomber. Bak mérite mieux que cet épisode certes bon mais pas parfait.

C'est aussi un audacieux cliffhanger alors que nous ne sommes pas en fin de saison. Véritable série-feuilleton, "Enterprise" devient incompréhensible pour quelqu'un qui prendrait le train (pardon le vaisseau) en marche.

Avec moins de scènes dans l'obscurité et moins de bavardages en huis clos, l'épisode aurait atteint trois voire quatre melons, mais en l'état, il ne dépasse pas les deux.

Retour à l'index


19. LE DEVOIR DU CAPITAINE
(DAMAGE)


Cinq morts et plusieurs blessés à bord du vaisseau Enterprise presque entièrement démoli. Le capitaine Archer, prisonnier des insectoïdes, va être traduit devant le conseil xindi qui lui sera plus favorable.

Archer dans sa prison voit une sorte de monstre aquatique xindi. L'épisode prend un tour "L'île mystérieuse" et Archer des allures de Capitaine Nemo.

Peu après, Archer est libéré sans explications et se retrouve à bord d'une navette avec laquelle il regagne l'Enterprise. Archer pense que sa libération est due à Degra. Peu après, un vaisseau en perdition d'une race alien inconnue demande de l'aide. Ces nouveaux extra-terrestres ont un look "minimal" (On dirait que les masques sont à peine posés sur les acteurs et qu'ils vont tomber) et proposent une entraide avec l'équipage de l'Enterprise. 

Oh joie, Hoshi est de retour, complètement sacrifiée pendant une bonne partie de la saison 3, son personnage revient en première ligne.

Victime de troubles visuels et du comportement, T'Pol va voir le docteur Phlox. Elle rêve qu'elle fait l'amour avec Tucker (Ce qui nous vaut une scène torride). Elle avoue à Phlox qu'elle se drogue au trellium. Elle devient dépendante. Mais Jolene Blalock n'est pas une grande actrice, et confrontée à des scènes de comédie et non d'action pure, son jeu n'est pas à la hauteur des prétentions du scénario.

Bak nous fait un nouveau numéro d'acteur exceptionnel lors d'un dialogue avec Phlox/John Billingsley où il parle d'éthique. Il doit voler une pièce du vaisseau en détresse. D'abord face au docteur, puis à T'Pol, Scott Bakula reprend cet air de chien battu qu'il adoptait parfois dans "Code Quantum". Il fait une symbiose de la force et de l'émotion, révélant une grande vulnérabilité derrière le masque pour une fois peu expressif de son visage. Sans ses mimiques et ses clins d'oeil, il réussit à obtenir le même résultat. Scott Bakula est décidément un acteur prodigieux. Ses ressources de jeu semblent inépuisables.

Les scènes du conseil des xindis non insectoïde reptiliens sont superbes et ressemblent à ce que l'on est en droit d'attendre d'une série de science-fiction.

En multipliant les scènes de téléportation, "Le devoir du capitaine" rend un hommage appuyé à "Star Trek classic". Il n'était pas évident de s'inscrire avec ce préquel dans la ligne de la franchise Star Trek.

Un très bon épisode de "Enterprise" avec en prime le retour de Hoshi, le seul bémol restant la trop grande importance accordée à T'Pol.

Retour à l'index


20. L'ALLIANCE DE L'ESPOIR
(FORGOTTEN)


Avec l'Enterprise à moitié détruit, Archer suit Degra à un rendez-vous pacifiste. Degra (Randy Oglesby) demande des preuves du complot des reptiliens insectoïdes.

Cet épisode nous permet à nouveau de revoir Hoshi, qui semble définitivement revenue au premier plan. Archer montre à deux membres du conseil tout ce qui pourrait les convaincre qu'ils ont été trompés par les inesctoïdes.

Il y a une microfissure sur le vaisseau qui met en péril l'avenir de l'Enterprise. Phlox, sur les indications de T'Pol, relève de ses fonctions pour raisons médicales Tucker pendant quelques heures. Tucker désobeit, sort de sa chambre pour rencontrer le fantôme de la jolie Taylor, morte pendant la dépréssurisation. Le fantôme de la jolie femme ingénieur vient demander que Tucker écrive à ses parents.

Les non insectoïdes sont divisés entre ceux qui croient Archer comme Degra et ceux qui sont sceptiques comme Jannar (Rick Worthy).

"Enterprise" ne relève plus seulement de la seule SF mais aussi du fantastique avec l'apparition de Taylor. La série se maintient à un tel haut niveau que l'on ne peut s'empêcher de craindre une baisse de qualité lorsque le long arc des xindis sera terminé.

Malcolm Reed expose sa vie pour colmater la fissure, alors que Trip Tucker semble plus sûr de lui. Les deux officiers parviennent à sauver l'Enterprise de l'explosion. Tucker lorsqu'il rencontre des xindis même non insectoïdes ne peut s'empêcher de les agresser. Sa soeur fut tuée. Archer a beaucoup de difficultés pour le calmer.

On peut regretter que situation oblige, Bak ait perdu tout son humour. Tucker annonce depuis l'ordinateur la mort de l'ingénieur Jane Taylor à ses parents.

Les reptiliens arrivent subrepticement, sans avoir prévenus Degra et Jannar. Archer tente de retourner les xindis entre eux. Jannar et Degra détruisent le vaisseau reptilien.

Connor Trinneer a énormément de talent en faisant passer sa douleur de la perte de la soeur de Tucker et de Jane Taylor. La série fut lancée en saison 1 avec une vedette (Scott Bakula) et des inconnus, mais petit à petit, certains percent et arrivent à nous émouvoir.

Retour à l'index


21. CONFLIT DE GÉNÉRATIONS
(E2)


Tucker rend visite à T'Pol espérant à nouveau faire l'amour avec elle. Mais celle-ci l'évite désormais. Elle lui rappelle qu'elle n'a voulu faire qu'une expérience.

Archer prend le raccourci subspatial pour se rendre au conseil xindi. Mais un vaisseau de Starfleet met le cap sur l'Enterprise. Ce sont des vulcains. Ils viennent informer Archer que s'il prend ce cap, il va retourner 170 ans dans le passé et n'empêchera pas la destruction de la Terre. Cela s'est déjà passé et les vulcains veulent empêcher le passé de se reproduire.

Les vulcains venus intervenir viennent du futur et sont des métis humains/vulcains. Le "fils" de Tucker lui révèle qu'il va mourir jeune. Le fils avait 14 ans quand son père est mort. L'épisode nous révèle ainsi un spoiler de la saison 4 : la mort de Tucker. Archer est confronté avec une femme très âgée qui n'est autre que T'Pol dans le futur.

L'épisode nous propose donc deux T'Pol à bord de l'Enterprise, celle que nous connaissons, et celle qu'elle sera vers la fin de sa vie.

Il faut avouer que règne une certaine confusion. Mais Scott Bakula semble ne pas se laisser dérouter par un script écrit sous acide.

Lorian (David Andrews), mélange de vulcain et d'homme, entend ne pas laisser Archer mener à bien sa mission. Tucker n'arrête pas de chahuter T'Pol puisque la T'Pol du futur s'est mariée avec ...lui.

Archer comprend qu'il se fait doubler par le fils de Tucker, Lorian. Une bataille se déclenche entre les deux Enterprise du présent et du futur. Archer téléporte à bord de l'Enterprise de 2154 (Celle que nous connaissons) le matériel dont il a besoin.
Et les autres ne peuvent pas tirer sur leurs ascendants faute de disparaître!

L'une des scènes les plus hallucinantes est la rencontre des deux T'Pol, la jeune et la vieille. Loin de sombrer dans le ridicule, la scène est émouvante. La vieille T'Pol lui parle de son mariage avec Trip Tucker.

Avant le couloir, les kovaliens, des aliens ennemis du futur, attaquent l'Enterprise de 2154 qui réussit néanmoins à y entrer. 

L'enterprise du futur a sans doute été détruite. Archer espère qu'il n'en est rien et que les descendants ont survécu. Le rendez vous avec Degra se précise. Ce dernier dit à Archer qu'il est en avance.

Il n'était pas évident de faire un bon épisode avec autant de données comme le paradoxe temporel, la rencontre entre les descendants et leurs aïeux, voire entre la jeune et vieille vulcaine T'Pol. A partir d'un script complexe à l'extrême de Mike Sussman, Roxan Dawson a su assurer une mise en scène correcte et les comédiens se sont dépassés. On trouvera quand même étonnant que la grande surprise de la fin de saison 4, la mort d'un personnage de la franchise "Enterprise", en l'occurrence Tucker, soit annoncée ainsi alors qu'à l'époque, les producteurs pouvaient espérer maintenir à l'antenne la série pour sept saisons comme les autres séries dérivées de Star Trek.

L'épisode, quoi qu'l en soit, est excellent.

Retour à l'index


22. TRAHISON
(THE COUNCIL)


La trahison, titre de la VF, est celle de Degra vis à vis des créateurs des sphères. Nous approchons de la fin de la saison. Archer va se rendre devant le conseil, tandis que le reste de l'équipage va tenter de pénétrer dans une sphère pour en ramener des preuves.

Petit rappel : les xindis sont une race composée de cinq races. Les humanoïdes, les aquatiques, les arboréales, qui sont les "gentils", tandis que les insectoïdes et les reptiliens sont les méchants.

Après avoir beaucoup économisé au niveau des effets spéciaux, UPN nous offre de superbes décors. La planète où se trouve le conseil n'a rien à envier aux meilleures séries de SF. Idem pour l'intérieur des sphères.

Scott Bakula a retrouvé son humour : lorsqu'il va se présenter devant le conseil, il dit se rappeler la fois où il fut convoqué par le directeur pour avoir fait des avances à une fille, chose qu'il raconte à Hoshi, qui traduit les 67 dialectes xindis.

Cet épisode est un feu d'artifice télévisuel. Après l'assassinat de Degra par le commander reptilien Dolim (Scott Mc Donald), l'arme est lancée contre la Terre qu'elle va détruire. Dès lors, des combats à la "Star Wars" prennent le pas sur les discussions. Les moyens étant là, les scènes ne sombrent pas dans le ridicule. David Livingston est-il plus doué que d'autres réalisateurs de la série ou simplement plus chanceux de tourner l'épisode enfin doté d'effets spéciaux qui rendent l'ensemble crédible ?

Quand à ce cher Bak, il a retrouvé sa verve "Beckettienne". Ainsi, il comprend Tucker qui aurait applaudi hier à la mort de Degra et le regrette aujourd'hui. Nous avons droit à une scène "moralisatrice" que n'aurait pas désavoué Donald Bellisario. Malgré le danger de destruction de notre planète, Scott Bakula place ici et là dans le rôle de Archer des éléments qui lui sont propres : l'humour et l'humanisme.

Le téléspectateur comprend que l'arc xindi est sur sa fin. C'est l'avant dernier épisode de la saison 3 (déjà! Nous n'avons pas vu le temps passer). Et les deux épisodes suivant seront cruciaux. Le présent représente un des sommets de la série. Tous les comédiens ont leur morceau de bravoure : Linda Park en traductrice, enfin revenue à un rôle de premier plan, Dominic Keating pourtant habituellement plutôt effacé en Malcolm Reed a aussi droit à "sa" scène. Jolene Blalock - beaucoup trop gâtée dans cette saison au détriment des autres comédiens hormis Bak - reste à un niveau que ni son personnage, ni ses talents d'actrice limités ne justifient.

Le combat final approche. L'Enterprise va-t-elle sauver le monde ? Comme dans les serials des années 30-40, il faut attendre l'épisode suivant.

En avant toute !

Retour à l'index


23. COMPTE Á REBOURS
(COUNTDOWN)


Oh joie, Toshi est en première ligne. Ce qui nous vaut de nombreux plans de Linda Park, au détriment de la vulcaine. Capturée parce qu'elle est capable de traduire le langage des xindis aquatiques que le commander reptilien Dolim (le meurtrier de Degra) n'a jamais su apprendre, elle se montre brave et crée un code secret qui empêche les reptiliens-insectoïdes de posséder le code de lancement.

Scott Bakula discutant avec des sortes de mutants barracudas/dauphins (les xindis aquatiques) sans sombrer dans le ridicule, à travers un hublot, est une des scènes les réussies de la série. La présence du chien Porthos vient amener un peu de calme au milieu de la tempête.

On me permettra de ne pas partager la joie de Jonathan Archer lorsque T'Pol annonce qu'elle quitte définitivement les vulcains pour rejoindre Starfleet. Le plus étonnant est que, sortie de son personnage et de sa coiffure affreuse, Jolene Blalock est une jolie fille à qui l'on ne refuserait pas de faire un brin de causette. Mais cela ne suffit pas pour être comédienne.

Bien que la jacquette du DVD annonce "date stellaire inconnue", nous sommes le 13 février 2154.

T'Pol et Trip s'évertuent à faire sauter la sphère 41 qui commande l'ensemble du réseau de Sphères, ce qui annulerait les anomalies de l'Etendue Delphique et révèlerait leurs mystérieux constructeurs au grand jour. Deux actrices, Mary Mara et Ruth Williamson, interprètent ces dizaines de personnages féminins au masque improbable qui régentent le réseau de sphères : Les gardiens.

Hoshi est sauvée par téléportation (Vive Star Trek classic!) A noter la mort d'un personnage récurrent de la saison 3, le major Hayes (Steven Culp) de Starfleet, fait plutôt rare dans la série.

Dans dix heures, les reptiliens insectoïdes atteindront la Terre avec leur arme de destruction finale.

Attardons nous un instant sur l'enseigne Toshi Sato (Linda Park). Son cerveau aurait dû être irrémédiablement endommagé par les reptiliens, mais elle a su ruser. Toutefois, Archer fait preuve de fermeté, c'est le moins que l'on puisse dire, lorsque Phlox interdit qu'on la transporte à bord du vaisseau de Degra. Phlox l'estime intransportable. Archer ne se laisse pas fléchir. Le vaisseau xindi de Degra est plus rapide que l'Enterprise. Inutile de dire que nous sommes très loin de la vitesse de la lumière d'Enstein !

Le coup de théâtre de l'épisode est la rebellion des insectoïdes (créatures franchement répugnantes) contre Dolim, chef des reptiliens. Les insectes dans le camp des gentils, alors qu'ls sont plus terrifiants à voir que les hommes reptiles paraît une faute de goût des scénaristes André Roumanis et Chris Black. On n'y croit pas une seule seconde. Mais les aliens insectes s'expriment dans un langage ressemblant a à des bruits de serpents à sonnettes, tandis que les reptiliens, comme dans toute série américaine de SF qui se respecte, parlent anglais.

Le suspense n'est pas terminé. La bataille finale contre les xindis et la survie de la Terre, rien moins que cela, sont l'enjeu du dernier épisode de la saison 3.

En avant toute!

Retour à l'index


24. LE DERNIER COMBAT
(ZERO HOUR)



Le titre français rappelle le premier film de Luc Besson. Comment va se terminer l'arc xindi et cette saison 3 ? Souvent, les séries se terminent en queue de poisson.

Dans le pré générique, où les reptiliens mangent des souris vivantes, on pense à la série "V".

Le combat se livre sur deux fronts : T'Pol et Tucker à bord de l'Enterprise veulent détruire la sphère 41, et Archer rattraper à bord du vaisseau de Degra les reptiliens. Hélas, la sphère 41 est protégée par les gardiens, ces femmes étranges qui ont jadis sauvé l'espèce xindi.

Daniels, le voyageur temporel, projette Archer en 2161 lors de la création de la fédération. Daniels explique que le capitaine sera l'un des fondateurs de la fédération. Archer s'en moque et demande à revenir au 14 février 2154. On se régale de ces voyages temporels dans la série, ils interviennent toujours lorsque l'on ne s'y attend pas.

Archer et Hoshi parlent de leurs souvenirs sur Terre au Brésil, ce qui paraît incongru vu la situation. Hoshi Sato doit déchiffrer le code de la bombe. Dolim, le chef reptilien (Scott Mc Donald) accompagne la bombe à sa destination.

Les andoriens, race alien que Archer a plusieurs fois rencontré, viennent à la rescousse pour l'aider.

Le vaisseau reptilien est abordé. Maintenant, Jonathan Archer est en train de désarmorcer la bombe. On se croirait en plein James Bond. Tout explose autour de lui, et Dolim, le chef reptilien, entame un combat à mort avec notre héros. Moins fort physiquement mais plus intelligent, Archer introduit une bombe dans la carapace du reptilien qui explose.

La bombe ayant explosé, le complot xindi désamorcé, il reste à s'inquiéter du sort du héros. Archer est le type même du héros américain qui existait bien avant les séries de SF, l'homme droit et juste de "Le train sifflera trois fois". L'Amérique aime ainsi se montrer la nation des héros triomphants. Notons que la voix authentique de Bak est nettement moins belle que sa voix post synchro française, Guy Chapellier, qui adoucit beaucoup le personnage.

Scène anachronique, Tucker et T'Pol se mettent à flirter et elle lui avoue son âge, 66 ans. C'est la scène des adieux aux xindis qui deviennent, débarrassés des reptiliens, des gentils. Une ficelle un peu grosse! Archer est considéré comme mort.

Le dénouement de l'arc xindi semble intervenu bien trop tôt dans l'épisode et l'on ne comprend pas où le réalisateur Allan Kroker veut en venir. Nous avons droit à des scènes larmoyantes avec T'Pol, Phlox et Travis. Même le chien Porthos est de la partie.

Archer n'est pas mort. Il est grièvement blessé, brûlé, (que l'on se rassure, Bak nous reviendra en saison 4 le teint parfait et la coiffure impeccable dans son uniforme). Il est déjà sur Terre et T'Pol et les autres le croient mort. Sort peu enviable, il est aux mains des ... nazis. Mais la surprise de ce dernier épisode réside dans le fait que les gardiens ont changé le cours du temps. Voilà notre vaisseau Enterprise arrivant sur Terre croyant se trouver en 2154. 

Et nous sommes... en 1944. Les nazis ont gagné à la guerre et dominent le monde. Le drapeau SS flotte à San Francisco!

A suivre...

Retour à l'index

Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.

 saison 1 saison 3

STAR TREK: ENTERPRISE

Saison 1

Présentation

 


PRÉSENTATION

'Star Trek: Enterprise" est la cinquième série dérivée du "Star Trek " classique après "La nouvelle génération", "Deep space nine" et "Voyager", mais l'action ici se situe en 2151

C'est un prequel, puisque James T Kirk est né en 2233, et que la série "Star trek" originale se déroulait de 2266 à 2269. Le film sorti en salles en 1980 lui se passait en 2271.

Petite description de l'univers trekkien :

La fédération des planètes unies est une sorte d'ONU de l'espace. Y figurent la terre, Vulcain, Andor, Tellar et Delta IV

La branche paramilitaire de la fédération s'appelle Starfleet Elle est régie par la "Prime Directive", ensemble de lois de non ingérence dans les affaires politiques et sociales des planètes n'appartenant pas à la fédération.

Les klingons sont les ennemis de la fédération. Ce sont des guerriers sanguinaires et âpres de conquête. A noter qu'ils n'ont pas le même look dans la série de 1966 et dans le film de 1980.

Les Romuliens sont des Vulcains qui n'ont pas accepté d'entrer dans la fédération et ont fondé un nouvel empire, une planète éclairée par deux soleils, Romulus et Rémus.

"Enterprise" se devait donc de respecter, au niveau du scénario, tout ce qui s'est passé après, puisque c'est un préquel. La série est produite par Rick Bergman et Brannon Braga.

Scott Bakula est la seule vedette de "Enterprise", les autres comédiens étant des débutants : mais le trio de tête de la série est, outre Archer/Bakula, il y a le sub-commander T-Pol (Jolene Blalock) et l'ingénieur Tucker (Connor Trinnee).

Dès le pilote, l'équipage de "Enterprise" va être confronté à des extra terrestres polymorphes, appelés les sulibans.

Retour à l'index


1-2. EN AVANT TOUTE
(BROKEN BOW)


Nous sommes en avril 2151. Dans cette anticipation, des modes de vie extra-terrestres ont été découverts et n'étonnent personne. Les vulcains, les klingons et les Sulibans. Ces derniers apparaissent dans cet épisode.

En 2063 (pas si loin de nous!), les extra-terrestres de la race vulcain et les terriens ont établi un premier contact. Depuis, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de l'humanité.

Poursuivi dans un champ par des extra-terrestres polymorphes, un klingon nommé Klaang (Tommy Lister) se trouve face à un fermier de l'Oklahoma nommé Moore. Klaang hurle dans un jargon que le terrien ne comprend pas, assez proche d'un homme préhistorique tant par l'aspect que les cris, et Moore lui expédie une décharge de fusil. Ceux qui poursuivaient Klaang ont brûlé dans l'explosion d'un silo provoqué par Klaang avant d'être abattu.

Le capitaine Jonathan Archer (Scott Bakula) constate que Klaang n'est pas mort, mais les klingons réclament son cadavre en voulant débrancher son système de survie. Archer veut donc ramener Klaang sur sa planète, Kronos. Ce sera le premier voyage spatial du vaisseau "Enterprise".

A cause de l'intervention des Vulcains, les terriens ont peiné à mettre au point un programme spatial, progressant lentement.

Ainsi, le père de Jonathan, Henry, n'aura pas vu de vol spatial en "distorsion de niveau 5". Il était l'assistant du professeur Cochran, le premier terrien à avoir contacté l'univers extra-terrestre.

Jonathan, pour ramener l'animal sauvage sur sa planète, constitue un équipage. Il fait appel à l'ingénieur Tucker (Connor Trinneer), à une enseigne asiatique nommée Hoshi (Linda Park). On lui impose une espèce de pimbèche vulcain, une sub commander T Pol (Jolene Blalock). T Pol obéit à ses supérieurs, et fait tout pour se rendre antipathique. Sa coiffure n'est pas là pour la mettre à son avantage.

Parmi les séquences qui donnent un peu d'humour dans cet univers SF, nous voyons des membres de l'équipage qui dorment en apesanteur. Comme toujours dans les séries de space opera, le téléspectateur est abreuvé d'informations et de langage incompréhensible très vite rébarbatif.
Autre séquence ironique : le repas avec T Pol qui ne touche pas la nourriture avec les doigts. Les vulcains voyant les humains manger de la viande les traitent de carnivores.

Autant le dire d'emblée, sans le sourire, les sarcasmes gentils et l'humanité de Scott Bakula, comédien qui dégage un charisme démontré par la série "Code Quantum", on zapperait vite ce programme, prequel de la longue lignée des séries star trek. Programme contesté par les puristes, qui estiment que la série "Enterprise" ne respecte pas des éléments développés dans "Star Trek" et "Star Trek la nouvelle génération", notamment sur la première rencontre avec ces affreux klingons en contradiction avec les épisodes "la colombe" (Star Trek classic) et "Premier contact" (Star Trek, la nouvelle génération)

Klaang, le klingon, est enlevé par les sulibans. T'Pol suggère de retourner à San Francisco. Archer exprime à T'Pol sa rancoeur contre les klingons et leur mépris des humains.
Après le rapt de Klaang, on retrouve le cadavre d'un suliban mutant possédant quatre poumons.

Dans ce pilote, même si on la déteste très vite, Jolene Blalock en T'Pol est la seule qui parvient à exister face à Scott Bakula. Reed (Dominic Keating) par exemple n'est qu'un beau gosse fade comme on en a vu mille fois dans l'univers télévisuel. Pour respecter les quotas établis aux states, il y a aussi le black de service. Et une espèce de professeur extra-terrestre qui n'a retenu de la terre...que la cuisine chinoise et le potage. Il s'agit de Phlox (John Billingsley).

Lorsque l'on pense trouver un moment de tendresse, on voit Archer embrasser une jolie fille qui se révèle être une suliban. Cette créature révèle que Klaang était porteur d'un message sur une conspiration des suliban.

Une tempête de neige sert de décor lors d'une bataille entre Archer et ses hommes et les suliban. Il s'agit d'un moment où Archer, T'Pol et les autres doivent regagner le vaisseau Enterprise. T'pol prendra le commandement un court moment lorsque Archer aura été blessé.

Des scènes de flash back nous permettent de voir Jonathan jeune (Marty Davis) et son père Henry (Mark Moses). Mais le futur intervient aussi puisque les klingons mènent une guerre venue du futur (Scott Bakula, spécialiste ès- voyage dans le temps, ne doit pas être dépaysé).

Avant de regarder ce pilote, si l'on se documente abondamment sur "Star Trek Classic", on ne retrouve pas grand chose ici de la série de Gene Roddenberry datant de 1966 à 1969 et qui parlait de paix et d'humanité. Excepté une "téléportation", saut dans l'espace justifié par le faible budget en effets spéciaux de "CLassic". Ici, la scène a été reprise pour faire un lien avec "Star Trek" au cas où le titre nous l'aurait fait oublier, puisque la série s'appelle simplement "Enterprise".

Sans Scott Bakula qui fait tout l''intérêt de "Enterprise", on se croirait dans un de ces téléfilms de séries Z avec cet acteur médiocre, Olivier Gruner. Beaucoup d'effets spéciaux mais des intrigues phagocytées par une multiplication de termes scientifiques (ou pseudo-scientifiques) et de nombreux rebondissements peu développés pour empêcher le spectateur de réagir et de réfléchir.

Après avoir récupéré Klaang, Archer, Reed et les autres le remettent aux klingons.
Bon, le pilote n'est pas une réussite, loin de là, mais le fil rouge (les sulibans) donne envie de voir la suite. On peut regarder "Enterprise" sans avoir vu les autres "Star Trek". Ce n'est finalement pas un mal, car la compréhension deviendrait vite insurmontable

Et puis il y a Scott Bakula et son chien, idée piquée à "Columbo". Par contre, l’épisode se termine avec Archer demandant à T’Pol de rester, ce qui n’était pas franchement indispensable.

Retour à l'index


3. MISSION D'EXPLORATION
(FIGHT OR FLIGHT)


 

Nous retrouvons l’équipage au complet : Jonathan Archer (Scott Bakula), la peste vulcain T’Pol (Jolene Blalock), l’extra terrestre de la race des dénolubiens Dr Phlox (John Billingsley), le lieutenant Reed (Dominic Keating), L’enseigne noir Travis (Anthony Mayweather), l’enseigne Hoshi Sato, qui demande à changer de chambre pour mieux dormir (Linda Park), l’ingénieur Charles Trip Tucker (Connor Trinneer). Notons que Phlox a un masque qui lui donne vaguement l’air de Max de « Pour l’amour du risque ».

Tandis qu’Hoshi et Phlox s’inquiètent pour le sort d’une limace qu’ils ont emportée en vol pour expérience et qui dépérit menaçant de mourir, le vaisseau Enterprise en voyage depuis deux semaines lorsqu’i croise un vaisseau statique dans l’espace qui ne donne pas signe de vie. Nous sommes en mai 2151.

On pense aussitôt à « Cosmos 1999 » (Le domaine du dragon) ou même à Alien, ou pour les plus anciens à « Au-delà du réel : l’invisible ennemi ». L’horreur sera-t-elle au rendez vous ?

Comme dans « Code Quantum », nous entendons Sam, pardons Jonathan, penser à voix haute, en présence de son chien. Bakula continue de dominer une distribution quasi inexistante.

L’exploration du vaisseau fantôme commence. Sans les combinaisons d’astronautes, on se croirait dans X Files avec les torches électriques. Le suspense est bien agencé. Quinze cadavres suspendus au plafond semblent avoir été l’objet du vidage de leur substance.

T’Pol, toujours aussi enjouée, fait preuve d’un manque d’émotion qui met en colère Jonathan. Il s’y fera jamais semble-t-il. A noter que les vulcains, par leur manque d’émotion, rappellent les envahisseurs auxquels faisait face David Vinent, à l’exception de Vikki/Suzanne Pleshette. Avouns le : la tirade d'Archer contre elle m'a fait plaisir. Il ne s'agit pas de se focaliser sur l'actrice, mignonne mais sans plus, mais sur le personnage qui est franchement agaçant.

Nous entendons un enregistrement de la voix des morts dans un langage inconnu. Phlox procède à une autopsie du cadavre le moins décomposé. Il pense que l’on a tué ses êtres pour leur extraire une substance… aphrodisiaque. 

Ceux qui ont tué l’équipage sont de retour. Du moins c'est ce que croient les occupants d'Enterprise au début. De 60 000 kilomètres, les aliens inconnus sont en quelques minutes à 8000 km. Ils tirent et visent les moteurs de l’enterprise.

Ce second épisode, après un pilote plutôt pénible, nous déconcerte moins. Peut-être parce que le scénario à des airs de déjà vu. Et que l’intrigue est moins complexe.

Hoshi, qui est spécialiste des traductions, dit que les occupants du vaisseau inconnu les accusent d’avoir tué les quinze aliens. Coincés, les membres de Enterprise demandent à Toshi de tenter ce qu’elle peut pour convaincre les aliens béliqueux, les Axanars, de leur innocence.

Toshi se révèle le personnage féminin le plus intéressant de la série. L’épisode se termine avec la limace du début que Toshi libère sur la planète des axanars. Je ne savais pas que la série me réserverait un petit côté "Daktari".

ette-fois, Rick Bergman et Brannon Braga ont écrit une histoire simple à comprendre sans prise de tête. La réalisation de Allan Kroeker reste assez sobre et ne sombre jamais dans l’horreur. Mais l’épisode bénéficie d’un rythme sans temps mort. Il m’a fait peur, le Scott, avec ce pilote tarabiscoté pas convaincant, toujours autant obscur au bout de deux visions.. A noter qu’il est préférable de voir l’épisode en VF car la voix française de Guy Chappelier et nettement plus agréable que la voix originale. Sans doute l’habitude d'entendre Sam Beckett en VF, mais je ne pensais plus entendre parler de ma vie de cet acteur de feuilleton, Guy Chapellier, qui après les quarante épisodes de la saga estivale de la 2 en 1974 (« Valérie ») a fait une courte carrière de comédien pour se dédier au doublage. Chappelier semble avoir à son palmarès nombre de voix célèbres. Anthony Tyler Quinn dans « Dr House », Jackie Chan dans les Shangai Kid, Jan Michael Vincent dans « Supercopter », Nicholas Lea/Krychek dans X Files. Le monde est petit.

Des rivalités apparaissent entre les membres de Enterprise : l'ingénieur Tucker déplore que l'on aura sans doute davantage besoin de la traductrice Toshi que de lui.

Regrettons quand même que le vaisseau (enfin le studio) ne soit pas mieux éclairé, cela donne des captures très sombres.

En avant toutes pour le troisième épisode. Le voyage continue.

Retour à l'index


4. LE PEUPLE DE LA GROTTE
(STRANGE NEW WORLD)


Le vaisseau Enterprise arrive en vue d'une planète inconnue. Une partie de l'équipage part en exploration tandis que Jonathan Archer, Hoshli et Phlox, après avoir fait une petite promenade "à terre" (si j'ose dire) avec son chien, Archer retourne dans le vaisseau.

C'est alors qu'une tempête survient. L'Enterprise ne peut plus atterrir et aller chercher les membres de l'équipage qui se réfugient dans une grotte. Reed voit T'Pol s'entretenir en vulcain avec une créature couleur roche. C'est en fait une hallucination, mais Reed, intoxiqué par le pollen de le planète veut tuer T'Pol. L'un des membres de l'équipe, Novakovich (Henri Lubatti) est blessé. Toutefois, ils sont en contact avec Archer qui essaie de raisonner Reed. Il fait appel à la confiance qu'il a en lui, lui rappelle un entraînement de Starfleet où il lui sauva la vie.

Au bout de quatre épisodes, on est familiarisé avec l'équipage d'Enterprise. On apprend que les vulcains peuvent survivre plusieurs jours sans boire. On sait également que Archer a dirigé Reed à la Starfleet academy.

La façon dont Archer neutralise Reed en lui racontant des balivernes sur une mission ultra secrète pour l'empêcher de tuer T'Pol rappelle les meilleurs moments de "Code Quantum" lorsque Scott Bakula négociait une situation difficile.

Le titre anglais évoque "Brave new world" d'Aldous Huxley, mais il n'est nullement question ici du meilleur des mondes.

Un bon épisode avec de belles scènes champêtres même si le pollen de la planète est à déconseiller fortement.

Enfin, une femme énigmatique regarde oartir le vaisseau, personne ne l'a vue à part le téléspectateur à divers moments de l'épisode.

Retour à l'index


5. LES XYRILLIENS
(UNEXEPECTED)


Le pré-générique semble sorti de "Code Quantum". Scott Bakula a vampirisé "Star Trek" pour le quantumiser. Il nous fait au moins sourire car la vulcain de service T'Pol est toujours aussi râleuse et rébarbative. Le Plasma d'échappement (!) rayonne autour du vaisseau Enterprise. Archer découvre un auto-stoppeur de l'espace. Les moteurs d'un autre vaisseau furtif étant en panne, ils ont utilisé le plasma d'Enterprise. Envoyé au secours des naufragés de l'espace, les Xyrilliens, Tucker se trouve enfumé par ceux à qui il vient en aide. Tucker semble être tombé dans un sauna de l'espace. Tandis qu'Archer s'occupe de son chien Portos. Puis, il lit un roman. La décontraction de Scott Bakula désamorce le côté trop sérieux de l'intrigue.

En guise d'eau, les Xyrilliens n'ont que des glaçons, et une sorte de nourriture sucrée qui pousse à l'intérieur de tout le vaisseau.

Tucker est chargé d'aider les naufragés à réparer leur vaisseau. La suite tient du rêve (ou du cauchemar). Changements de décors à souhaits, paysages imaginaires de lac à volonté. Tucker s'entend très bien avec un xyrillienne. Avec des écailles sur le visage, ces humanoïdes ne sont pas franchement des plus séduisants.

Tucker parle de ses promenades holographiques, des paysages maritimes qu'il a vu. Mais lorsqu'il parle de la "sensualité" de la xyrilienne, on reste sceptique.

Pour avoir bavardé un peu avec la xyrilienne, Tucker se retrouve "enceinte". Ah'len (Julianne Christie) et Tucker sont supposés avoir eu des rapports sexuels. T'Pol accuse Tucker de ne pas s'être conduit en gentleman. "La première leçon que doit retenir un diplomate, c'est de ne pas fourrer ses mains n'importe où" lance T'Pol, car Tucker et la xyrilienne ont touché ensemble des gravillons qui permettent de deviner les pensées et le passé de l'autre.

Pour sortir Tucker de sa "situation", Archer se lance à la recherche des Xyrilliens, en vain. Tout cela mériterait un peu plus de second degré et d'humour pour nous amuser.

Tucjer devient la risée de tout le vaisseau. L'accouchement de Tucker est la première grossesse inter-espèce impliquant un humain.

Mais T'Pol retrouve les xyrilliens qui se cachent à nouveau en mode furtif. Un vaisseau Klingon arrive. Les méchants Klingons considèrent que les xyrilliens ont commis un acte de guerre. T'Pol intervient pour sauver Archer en rappelant qu'il y a un mois, le capitaine a livré Klaang évitant une guerre entre Klingons.

Découvrant Tucker "enceinte", les klingons se tordent de rire.En échénge de leurs secrets holographiques, les xyrilliens achètent des Klingons leur survie. La xyrillienne réussit à sortir l'embryon du corps de Tucker.

Un épisode complètement absurde. Espérons que la suite ne nous réservera pas d'autres surprises de ce genre

Retour à l'index


6. LA COLONIE PERDUE
(TERRA NOVA)



Nous sommes maintenant familier de cette version préquelle de "Star Trek classic" qui après quelques images fait place au générique chanté par Rod Stewart. Histoire de bien montrer que "Enterprise" n'est pas un spin-of comme les autres. Mais cette préquelle, pour les trekkiens, n'en est pas vraiment une. Image ultra moderne par rapport à l'image vieillotte de "Classic", et éléments qui ne peuvent plus être pris en compte aujourd'hui puisque la terre dans "Classic" subit un cataclysme général en...1996. C'est un peu le problème qu'a connu "Cosmos 1999".

Le plus de "Enterprise", ce sont les décors, sans doute par lassitude d'univers improbables explorés dans Classic et ST TNG, on bénéficie ici de beaucoup de décors extérieurs bien terriens mais supposés se dérouler sur une autre planète. Cela permet des images claires et non les sombres sempiternels décors de vaisseaux spatiaux et de l'espace.

Nos héros arrivent sur la planète Terra Nova. Il faut neuf ans pour s'y rendre depuis notre vieille terre, aussi les relations diplomatiques s'étant rompues, la terre n'a plus jugé utile de maintenir le contact.

Avec son mépris hautain habituel, T'Pol dit que les terriens n'avaient qu'à demander aux vulcains qui se déplacent beaucoup plus vite que nous dans l'espace, leur technologie étant plus avancée.

Sur Terra Nova, l'équipage est attaqué. A noter que les terriens sont affublés de pistolets sèche cheveux design au même titre que les envahisseurs de David Vincent.

Le lieutenant Malcolm Reed, blessé, ne peut regagner Enterprise comme les autres. Sur Terra Nova, ce sont des humains. Ils ont dû se protéger de radiations sur la surface de Terra Nova et réfugiés dans des sous sols.

En guise d'humains, nous voyons des hommes masqués dont la peau les fait presque ressembler à Michael Myers de Halloween. Les noviens ne sont plus des terriens mais des mutants. Ils se disent victimes d'une pluie empoisonnée.

Dans ce futur (2051), un cancer du poumon se guérit en quelques heures.

Pour que la série soit regardable, il faut un zeste d'humour. Or, il faut bien avouer que malgré la présence de Scott Bakula, la série se prend trop au sérieux.

L'hostilité des noviens est vite répétitive. Tout cela est caricatural. Ici, il faut convaincre les noviens de quitter leur planète qui est maintenant empoisonnée et les conduit tous à mourir. En effet, la radioactivité à terre durera une décennie. Les tunnels où ils vivent depuis trois générations sont maintenant toxiques.

Nous assistons à un face à face de plus entre TPol et Archer qui demande au capitaine de l'Enterprise ce qu'il compte faire des noviens. Les ramener à la vie terrestre, les réhabituer à la vie terrienne.

La navette chargée de récupérer Reed tombe dans les tunnels. L'épisode sombre vite dans l'ennui. Les décors fleurent bons les studios d'Hollywood. Rien de très différent ici des autres space opera. Il demeure dans cette série un esprit humaniste puisque l'Enterprise ne s'en ira pas avant d'avoir convaincu les 58 colons noviens survivants de se rendre dans une zône non contaminée.

Retour à l'index


7. SANCTUAIRE
(THE ANDORIAN INCIDENT)


Un monastère vulcain! On aura tout vu. A quelques années lumières de leur route, Archer et son équipe proposent à T'Pol d'aller le visiter ! Nous découvrons donc qu'il existe des moines vulcains.

T'Pol donne les consignes à l'équipage sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire avec les moines.
Scott Bakula garde des attitudes typiques et des mimiques de "Code Quantum", notamment lorsqu'il parle d'un monastère qu'il a visité au Tibet.

Cet endroit a été investi par des extra terrestres à peau bleue et munie d'antennes, les andoriens. Ils pensent que le monastère est un poste d'écoute destiné à les attaquer.

A chaque épisode un nouveau monde, Archer est tabassé par les andoriens. Ils le prennent pour un espion.

Pour la première fois, Archer est dans de salles draps. Les andoriens semblent avoir de la peinture bleue sur le visage prête à se décolorer au moindre troucher. Des maquillages ratés et ridicules qui n'ont pas l'excuse du budget réduit (comme du temps de "Classic") mais ici d'une faute de goût.

Les andoriens veulent décapiter un moine ou deux pour faire parler Archer. Les vulcains (T'Pol discute ici avec un moine) craignent l'odeur humaine. T'Pol dit au moine qu'elle se sert d'un anesthésiant nasal depuis neuf semaines.

Archer apprend que les moines vulcains possèdent un emetteur dans les catacombes. Le look de l'épisode évoque davantage Indiana Jones avec les torches et les souterrains que "Star Trek".

Une fois de plus, T'Pol et Archer sont antagonistes, au point que - interrogé par les andoriens - Archer répond qu'il se demande pourquoi il a choisi un officier vulcain. C'est la première fois que face à l'ennemi, Archer n'est pas solidaire de T'Pol

Dans cet épisode, Scott Bakula nous fait un numéro digne de Sam Beckett, et son humour et son charisme, alors qu'il se trouve face à des extra terrestres belliqueux, sont un contrepoids à l'ennui.

Les membres de Enterprise viennent à la rescousse des prisonniers. Tout cela se termine à coups de pistolet laser. On finit par découvrir les capteurs que soupçonnaient les andoriens.
Ceux-ci finissent par reconnaître avoir une dette envers Archer puisque les vulcains ont violé le traité de non agression envers eux.

Retour à l'index


8. LA COMÈTE
(BREAKING THE ICE)




Au fond, les épisodes de "Enterprise" déçoivent, mais l'on ne peut s'empêcher de se jeter sur le suivant avec envie. Dès qu'il cabotine et joue les Sam Beckett, Scott Bakula fait notre bonheur. C'est le cas dans cet épisode où au nom d'Enterprise, où il répond aux enfants terriens. Ceux-ci ont envoyé des dessins (On suppose logiquement que les dessins étaient dans la navette Enterprise). L'une des questions des jeunes américains est ce que deviennent les déchets des WC, une autre si l'on peut conter fleurette (ou plus exactement faire l'amour) à bord de "Enterprise".

Et nous touchons là un point crucial : la série n'est viable que s'il y a de l'humour, Scott Bakula assurant cet aspect. Si l'on attend après T'Pol pour rire et se détendre, autant aller se pendre tout de suite.

Dans cet épisode, les Vulcains se montrent béliqueux. Ils codent leurs lettres. Malheureusement, l'emploi de comédiens débutants et inconnus face à un Scott Bakula au mieux de sa forme et de son métier fait que ceux-ci sont assez fades et inexistants.

Jolene Blalock en T'Pol fait de son mieux pour se faire détester de l'équipage, et il faut dire qu'elle y réussit assez bien. Mais ce n'est qu'une jeune comédienne visiblement sans grande expérience. D'où le déséquilibre permanent de la série entre un comédien confirmé, Scott Bakula, déjà plus tout jeune en 2001 (Il a aujourd'hui 57 ans) et en pleine maîtrise de son art, et le reste de l'équipage joué sans qu'aucun comédien ne surnage et se fasse remarquer. On peut comprendre alors la déception de certains fans de Star Trek devant "Enterprise", car si Scott Bakula vous horripile, ce doit être l'horreur.

Cette-fois, les vulcains, commandés par le capitaine Vanick, observent les humains qui sont prêt à explorer une comète.

A nouveau, touche d'humour avec la transmission des élèves d'une petite bourgade d'Irlande. Hoshi explique que le traducteur universel permet de parler à tous les ET en anglais. Pour la nourriture, des explications un peu tirées par les cheveux incombent à Archer: on peut manger à bord de l'Enterprise du sandwich au beurre de cacahuètes comme de la Dinde, il existe un jardin potager et un système qui permet de recycler la nourriture.

T'Pol raconte à Tucker qu'elle doit se marier. Chez les vulcains, comme chez les musulmans, les mariages sont arrangés dès l'enfance. Soit elle quitte le vaisseau Enterprise, soit elle rejoint l'homme qu'elle doit épouser.

Le commandant Vulcain Vanick (William Utay) après avoir dit tout le dédain qu'il éprouve pour les humains, aide la navette qui s'est fait piéger sur la comète et n'arrive pas à regagner Enterprise.

Enfin un bon épisode.

Retour à l'index


9. QUESTIONS DE CIVILISATIONS
(CIVILIZATION)


Une fois consolé que Scott Bakula après "Code Quantum" n'ait pas trouvé une autre série de SF/Fantastique telle que "Medium" ou "Supernatural", on s'habitue aux voyages spatiaux finalement éloignés du Star Trek classic. A bien y réfléchir, "Enterprise" ressemble un peu à "Farscape", une série australienne de 4 saisons (comme "Enterprise") et 98 épisodes qui dura de 1999 à 2003.

Chaque épisode correspond à une planète visitée et à un problème, ici une histoire de maladie que les voyageurs vont être accusés de véhiculer.

A 78 années lumière de la terre, la planète visitée est au début vue de nuit, et il faut avouer que l'on ne discerne pas grand chose. En voulant visiter clandestinement une boutique d'antiquités, ils sont surpris par une femme, Riann (Diane DiLascio) qui les accuse de venir depuis des semaines

L'intérêt de la série est qu'elle sert de prétexte à des intrigues à suspense qui existeraient sans le contexte space opera. Des antiquités étranges peuvent être le sujet de n'importe quelle genre (policier, aventures, espionnage).

Garos (Wade Williams), qui possède un réacteur anti matière, est un étranger récemment arrivé sur la planète des Akaali. Le frère de Riann a été la première victime de l'épidémie d'un virus apporté par Garos.

A noter que Archer se fait appeler "John Wayne".. Phlox apprend à T'Pol que le virus est un lubrifiant scientifique très toxique. Pendant ce temps, au lieu de mener sérieusement son enquête, Archer embrasse Riann. Ce détachement que prend constamment Scott Bakula par rapport à l'intrigue, c'est à dire cette distance et cette bonne dose d'humour, font toute l'originalité de "Enterprise". Un engin spatial inconnu s'approche du couple et récupère des caisses.

Regrettons que cet épisode se passe la nuit, ce qui nous prive de belles images. Personne ne s'étonne que tout le monde parle anglais sans traducteur. Moinis passionnant est l'arrivée d'un vaisseau de la race de Garos qui menace de détruire l'Enterprise. Les aliens empoisonnent l'eau de la planète des Aakalis. On apprend que le peuple de Garos s'appele "Les maluriens". Dès que l'on retombe dans les scènes convenues genre "Star Wars" et "Galactica", tout l'intérêt s'émousse. Cette SF et les effets spéciaux n'étonnent plus personne et servent à masquer les lacunes du scénario. Happy end avec la mise hors d'état de nuit du réacteur anti matière et la fuite des maluriens. La courte romance entre Archer et Riann s'achève trop vite. Un épisode dans la bonne moyenne, qui mériterait quatre melons sans les recours aux effets spéciaux "bouche trou".

Retour à l'index


10. PIRATES
(FORTUNATE SON)


En répondant à l'appel de détresse d'un cargo que des pirates Nausicans ont attaqué, Archer découvre que l'équipage du cargo détient un prisonnier. Un prisonnier nausican qu'il torture pour lui soutirer des informations.

Dans cet épisode, Archer est confronté à la vengeance que des terriens veulent exercer, au prix d'une guerre avec une race extra-terrestre. Le rebelle sera rétrogradé à simple "matelot" du navire spatial.

Scott Bakula ne parvient pas à exister et à placer ses mots d'humour dans cet épisode. Une interrogation légitime que le téléspectateur peut se poser est à quoi serve les tirs de pistolets lasers : personne ne meurt jamais. On se tire dessus à l'intérieur de vaisseaux spatiaux sans jamais les endommager.

Ici, les nausicans ressemblent fort à des klingons. La galerie des masques imaginables ne doit pas être extensible à l'infini.

T'Pol renseigne les terriens en leur rendant service contre les terriens mutins du cargo.
Un épisode qui atteint tout juste les deux melons.

Retour à l'index


11. GUERRE TEMPORELLE
(COLD FRONT)


Cet épisode est un clin d'oeil à "Code Quantum" puisque Jonathan Archer est confronté à un voyageur temporel. Ce dernier vient de 900 ans dans le futur. L'histoire est plus compliquée que dans un saut quantique. On ne sait pas si le voyageur temporel est un usurpateur ou un ange gardien authentique. Il s'appelle Daniels.

On perd vite son latin au bout d'un moment, une autre créature apparaît, Silik (John Fleck) et il tue Danilels. Ce serait un suliban.

Episode typiquement américain où au 22e siècle, des peuplades extra-terrestres récitent des prières à leurs dieux. Les américains ne peuvent s'empêcher d'imposer toujours et partout leur idéologie et leurs croyances même au sein d'une série de SF.

La scène du pré-générique qui montre des sulibans en train d'énucléer les yeux de l'un des leurs (le fameux Silik) est heureusement coupée par le générique chanté par Rod Stewart.

Sans être ratés, les épisodes deviennent moyen moyen, et ne permettent pas à Scott Bakula de faire son numéro habituel. Ici, lors de la bagarre avec Silik, il joue les 007 style Pierce Brosnan en se raccrochant in extrémis à une barre de son vaisseau. A noter qu'il doit y avoir de l'oxygène dans l'espace, car Archer n'est nullement incommodé dans le vide intersidéral.
Ce qui aurait pu être un bel hommage à "Code Quantum" s'avère un épisode comme un autre.

Retour à l'index


12. VOYAGEUR INCONNU
(SILENT ENEMY)


Dans cet épisode, Archer voudrait souhaiter son anniversaire à Reed. Il souhaite lui offrir son plat préféré lors d'un repas. Il demande à Hoshi de trouver ce que c'est, car les parents, contactés par Starfleet, ne le savent pas. Le père semble amer que le fils n'ait pas rejoint la Navy comme tous les hommes de la famille. Malcolm Reed n'a pas parlé à ses parents depuis qu'il est parti pour le vol de l'Enterprise.

Un vaisseau inconnu attaque l'Enterprise sans sommation.

Hoshi interroge la soeur et le meilleur ami de Reed qui ignorent son plat préféré. Puis l'officier asiatiquei lui propose de dîner avec lui, mais il pense qu'elle le drague et la rabroue.
Le vaisseau inconnu suit toujours Enterprise. Deux ET façon Spielberg 1982 mais bien plus grands se sont infiltrés à bord, et sont insensibles aux coups de laser de Archer.

Le capitaine veut revenir sur terre pour faire réparer l'Enterprise. Trois membres de l'équipage sont blessés. Phlox ne sait pas s'ils ne garderont pas des séquelles.

Enfin un épisode passionnant. 1er septembre 2151 : les ingénieurs ont réparé l'Enterprise sans qu'il soit besoin de retourner sur terre. Le vaisseau ennemi continue de traquer l'Enterprise.

Les trois blessés sont finalement guéris. Hoshi demande à Phlox qui révèle que le plat préféré de Reed serait les oeufs et le bacon.

Phlox va consulter le dossier médical de Reed pour aider Hoshi. On découvre que Reed a subi des traitements pour supporter les Ananas.

L'épisode alterne l'enquête superficielle de Hoshi avec l'attaque du vaisseau inconnu. C'est le secret d'un épisode réussi, avoir plusieurs sous histoires dans le scénario.

Scott Bakula se révèle bien sévère ici et perd tout humour. Certes, la situation ne s'y prête pas mais c'est ce que l'on préfère chez lui. En tirant avec les canons laser, Enterprise endommage le vaisseau ennemi. De ce fait, il n'est pas question de revenir sur terre. Hoshi est toute fière d'avoir trouvé les ananas. Macolm Reed se régale avec un gâteau aux ananas.

Retour à l'index


13. L'ÉVOLUTION DE L'ESPÈCE
(DEAR DOCTOR)


Le docteur Phlox est un peu la vedette de cet épisode. Le pré-générique nous le montre avec ses petites bestioles qu'il nourrit. Pour la première fois, il évoque en voix off comment il a été associé au projet Enterprise. Il essaie de partager ses repas avec d'autres membres de l'équipage, mais vu leur consistance, ceux-ci se dérobent. Pour le médecin alien, voir le capitaine Archer parler à son chien Porthos qui selon lui ne comprend rien relève de l'énigme. Le cinéma est également pour lui un mystère. Il remarque enfin qu'une femme de l'équipage lui fait des avances.

Commençant avec humour, cet épisode prend un tour un peu plus dramatique lorsque l'Enterrpise rencontre un vaisseau d'extra terrestres malades Sur la planète Valakis, une maladie sévit et a déjà tué une cinquantaine de millions de personnes. L'officier Cutler (Kellie Waymire 1967-2003) et l'affreux Phlox forment un couple absolument improbable. Cette jolie comédienne est morte durant le tournage d'une crise cardiaque à seulement 36 ans.

Phlox demande des conseils à T'Pol qui se fait soigner avec réticence une dent cariée. A noter qu'il n'y a plus de dentiste au 22e siècle, Phlox se contente d'appliquer quelques secondes une sorte de crayon en fer sur la dent. Nous découvrons que T'Pol a peur du dentiste, ce qui ne manque pas de nous surprendre vu son vide émotionnel.

Archer demande à Phlox s'il peut sauver les valakiens, mais la maladie génétique dont ils souffrent n'a pas de remède et en deux siiècles ils auront disparu.

Tout l'épisode se déroule en voix off avec des commentaires de Phlox. On dirait un épisode de fin de saison.

Cutler continue de draguer le docteur. Pendant ce temps, Archer s'intéresse au cas d'un malade.

Il ne s'agit plus ici de SF mais d'une subtile étude sur le comportement des êtres. Les Menks, sorte d'esclaves des valakiens, vont dans des millénaires devenir la race dominante de leur planète. Archer veut que le médecin sauve les valakiens, alors que Phlox estime qu'il faut respecter les lois de la nature, de l'évolution des espèces. Phlox finit par convaincre Archer de laisser les choses se faire sans interférer. Il est dommage que John Billingsley soit affublé d'un masque aussi ridicule.

Aucune action dans cet épisode et pourtant c'est le meilleur de la série à ce point de la saison 1. Tout l'épisode en voix off est le rapport que dicte Phlox à l'un de ses confrères. Il finit par donner un rendez vous galant à Cutler.

L'idée de consacrer un épisode entier à l'étude d'un personnage s'avère géniale. Les auteurs se sont inspirés de la longue série Star Trek TNG qui comportait des épisodes où la reflexion prenait la place sur l'action. Dans les deux cas, préquelle et première séquelle, nous sommes à des lieues de "Starr Trek classic". Simplement le procédé ayant été utilisé pendant sept saisons sur TNG, il ne semble pas qu'il ait aussi bien fonctionné sur Enterprise puisque la série a été annulée au bout de seulement quatre saisons. C'est bien dommage car Scott Bakula vaut largement Patrick Stewart/le capitaine Picard.

Excellent épisode où le SF, comme dans "Code Quantum", devient le prétexte à une étude sur les sentiments humains.

Retour à l'index


14. ENLÈVEMENT
(SHADOW OF P'JEM)


Attention, pour comprendre cet épisode, il faut avoir vu "Sanctuaire" (01.07).

L'épisode débute sur terre avec une superbe vue du Golden Gate mais nous ne sommes pas dans la série "Les rues de San Francisco". Les vulcains se plaignent aux terriens d'un massacre dont ils ont été victimes dans un monastère suite à une visite de T'Pol, et imputent la responsabilité à ... T' Pol qui est renvoyée.

Pourquoi donc cette nouvelle ne nous plonge pas dans les affres du désespoir ? T'Pol n'affiche aucune réaction, alors que Archer semble sincèrement navré.

Peu après, T'Pol et Archer sont attaqués à bord d'une navette par un vaisseau inconnu et faits prisonniers alors qu'ils se rendaient à une réunion d'un chancelier vulcain.

En réalité, les deux officiers ne sont pas enlevés par les vulcains mais par des rebelles vulcains, des sortes de terroristes qui vont demander des armes en échange. Inutile de dire que le haut commandement vulcain n'a rien l'intention de faire pour les otages.

Comme toujours, malgré les situations dramatiques, la vulcain n'éprouve strictement aucune émotion. Spock n'en avait guère dans "Star Trek Classic" à ce que j'ai lu. Mais T'Pol joue son rôle avec une conviction inquiétante.

Les ravisseurs demandent quarante pistolets phasers à Enterprise pour la libération de otages. T'Pol se fait passer pour le capitaine et Archer le cuistot.

Les vulcains arrivent sur Enterprise pour chercher T'Pol. Encore un épisode excellent, nous montrant Scott Bakula et Jolene Blalock en difficulté, Ficelés dos à dos, attachés.

On retrouve les bêtes à cornes à face bleue, les andoriens. Ils font prisonniers Tucker et Reed venus sauver nos héros. A travers ces conflits, les scénaristes de "Enterprise" dépeignent en fait ce qui se passe sur terre en réalité dans les années 2000. Conflits d'intérêts entre nations, prises d'otages, reprenant un vieux concept de "Star trek classic" qui défiait la censure en 1966

Pour se libérer de leur dette envers les humains, les andoriens libèrent Jonathan Archer et T'Pol. Cette dernière est grièvement blessée par les terroristes vulcains en sauvant un chef de sa race.

Soignée par Phlox, on ne sait si T'Pol va survivre. Archer plaide sa cause auprès des vulcains (admettant je cite "qu'elle est parfois casse pied") qui lui en veulent d'avoir fait visiter le "sanctuaire" (cf 01.07).

Sopek (Gregory Itzin) accepte de laisser T'Pol sur l'Enterprise. A peine réveillée et sauvée, la "peste" se met à ronchonner et à être aussi agréable que d'habitude.

Retour à l'index


15. SAUVETAGE
(SLEEPING DOGS)


Attention, dans le coffret DVD de la saison 1, les titres français des épisodes 14 et 15 ont été intervertis. Le 15 est bien "Sauvetage" et non "Enlèvement". 

Lorsqu'il détecte un vaisseau Klingon en difficulté dans l'atmosphère d'une géante gazeuze, Archer lui envoie une équipe pour l'aider. Estimant que l'aide humaine est déshonorante, les Klingons coincent l'équipe de sauvetage sur leur vaisseau, hors d'atteinte de l'Enterprise.

Les chiens dormants, sleeping dogs, sont les Klingons en sommeil. Dans la navette sont prisonniers T'Pol, Reed et Hoshi. C'est la troisième fois que le capitaine Archer est face à face à une Klingon qui lui fait regretter de jouer les bons samaritains. Scott Bakula insuffle à son personnage un aspect candide, celui d'un humain qui en même temps que le téléspectateur parcourt l'univers et découvre les mondes et peuples extra-terrestres inconnus. Il n'a pas cet aspect blasé qu'affiche la vulcain T'Pol/Jolene Blalock.

La réalisation est parfaitement soignée, faisant des prouesses dans le noir pour nous montrer le monde horrifique des Klingons. Ils mangent des vers. et Hoshi a l'impression de se retrouver en plein film d'horreur. L'indifférence vulcain est peu crédible en de telles situations. Hoshi envie l'indifférence de T'Pol. On découvre alors que T'Pol peut lire dans les lignes de la main. Ce n'est pas une bonne idée scénaristique puisque T'Pol est avant tout présentée comme une scientifique.

Les Klingons sont malades et "dorment" depuis qu'ils ont absorbés une boisson après une victoire. Phlox peut les soigner, mais les Klingons pensent que c'est une ruse. Bu'KaH (Michelle Bonilla), prisonnière Klingon sur Enterprise, représente bien cette race qui ne voit que par la haine et la suspicion. Le vaisseau Enterprise aborde le raptor (vaisseau klingon) pour sauver les trois prisonniers. Mais se réveillant, soigné, le capitaine Klingon (Vaughn Armstrong) menace de détruire l'Enterprise. Heureusement, le raptor est sur le bord de la rupture après les attaques de la navette. Et ils baissent les bras.

Moralité : si vous croisez des Klingons blessés, passez votre chemin !

Cette saison 1 du préquel de "Star Trek" ne fait qu'embellir au fil des épisodes. On se doute que le meilleur est à venir.

Retour à l'index


16. COMPAGNONS D'ARMES
(SHUTTLEPOL ONE )


 

Malcolm Reed et Trip Tucker testent des armes, loin de l'Enterprise, à bord d'une navette. Mais en voulant revenir, ils découvrent l'Enterprise écrasé sur une planète. C'est du moins ce qu'ils croient.

En réalité, l'Enterprise est immobilisé au milieu d'un champ d'astéroïdes. Nous assistons à la confrontation de deux personnalités, Tucker et Reed, qui ne se supportent plus prisonniers de leur navette. Reed a des hallucinations et il s'imagine séduire T'Pol. Cette scène presque hilarante survient à un moment où l'ennui nous guettait. Les deux comédiens Dominic Keating et Connor Trinneer n'ont guère de charisme et sans Scott Bakula, ils ne portent pas l'épisode.

Pendant ce temps, T'Pol et Archer recherchent la navette perdue dont ils se doutent que celle-ci, dont la coque est fragilisée, ne pourra revenir. Episode rébarbatif où l'on voit trop les deux éclaireurs et leurs disputes lassantes. Compagnons d'ennui et de querelles serait un titre plus approprié. Tous deux regrettent plus l'Enterprise que leur famille sur Terre, ce qui montre que l'équipage au fil des mois s'est soudé.

S'étant saoulés au bourbon, les deux hommes se mettent à délirer. C'est alors qu'ils entendent un message de Hoshi et comprennent que l'Enterprise n'est pas détruit. Mourants de froid, n'ayant bientôt plus d'oxygène, Reed et Tucker sont gagnés par la peur.. L'épisode devient vite lassant. Nos héros finissent par être sauvés grâce à un tir de la dernière chance qui a permis de les repérer. Il leur restait trois heures d'oxygène et ils étaient en hypthermie.

Au fond, la série ne fonctionne que par l'alchimie entre Scott Bakula et l'équipage. Néanmoins, la scène finale est du plus haut comique : Reed pense que T'Pol va réagir comme dans son hallucination, et elle lui dit sèchement "Bonne nuit".

Retour à l'index


17. L'ESPRIT VULCAIN
(FUSION)



Un vaisseau vulcain arrive et son capitaine demande asile à l’Enterprise. Il s’agit de vulcains qui ont voulu faire surgir leurs émotions ; Dès le départ, T’Pol manifeste de l’hostilité au capitaine Tavin (Robert Pine). Il s’agit de vulcains rebelles, qui ont voulu faire ressurgir leurs émotions à l’intérieur de leur identité vulcain.

Episode intéressant où un vulcain mange du poulet et demande la recette à Phlox. On se rend compte dans cet épisode que des sentiments, à son insu, se sont développés chez Jonathan Archer envers T’Pol et qu’il est capable d’éprouver de la jalousie. Les vulcains vivent dans l’inhibition et ne pratiquent le sexe que pour la procréation tous les sept ans, ce qui peut expliquer la nature glaciale de T’Pol. En revanche, ce ne sont pas les us et coutumes des vulcains rebelles.

Archer, d’une certaine façon, ne s’est pas rendu compte qu’il s’était attaché à T’Pol, mais le promiscuité à l’intérieur de l’Enterprise fait que d’une manière générale, il n’est pas indifférent au sort de ses hommes s’ils risquent être tués, comme récemment Tucker et Reed à bord d’une navette perdue. De la même façon, un sentiment le rattache à T’Pol. Il faut dire que si c’est une peste, elle n’en reste pas moins une jolie fille.

A bord du vaisseau de Tavin, se trouve le fils d’un membre du haut commandement à l’agonie, père et fils se sont fâchés depuis 900 ans et le chef vulcain voudrait le revoir. Le représentant terrien de Starfleet en fait part à Archer qui promet de faire ce qu’il peut.

Koy (John Harrington Bland), le fils du chef vulcain, refuse de revoir son père. Nous découvrons que les vulcains se maintiennent en état d’absence d’émotions en faisant chaque soir une méditation qui fait partie du protocole vulcain, lequel bannit émotions, sexualité et autres sentiments humains.

T’Pol admet qu’elle se sent « revigorée » en présence d’émotions , acceptant par la même le reniement de sa race qui tire sa puissance de l’absence de sentiments.

Tavin explique à T’Pol qu’il existe un procédé de fusion mentale permettant de passer directement de l’état de vulcain à celui de vulcain rebelle. Ainsi, les vulcains peuvent communiquer par télépathie sans même parler et échanger des émotions. L’épisode ébranle la vision que nous nous sommes faits des vulcains depuis le début de la série, T’Pol peut ainsi aimer la musique, par exemple, mas sa nature de vulcaine orthodoxe est la plus forte.

T’Pol se sent en danger sous l’emprise de la fusion, et son premier réflexe est de faire appel à l’infirmerie.Elle a davantage confiance en Phlox qu’en quelqu’un de sa race. Les vulcains qui ne connaissent pas le regret sont infiniment plus invincibles que les humains, toutefois, dépourvus de leur carapace anti-sentiments, ils nous semblent perdre de leur faconde et de leur arrogance.

Une fois de plus, Scott Bakula dans cet univers baroque, excelle et nous fait passer sur l’aspect SF, comme il ne faisait déjà dans « Code Quantum ». Se servant du prétexte SF, il livre un formidable numéro d’acteur. Au-delà des races, Archer fait le constat qu’il est des règles de respect d’autrui que rien ne permet de transgresser. La scène finale montrant Archer et T’Pol nous rend enfin cette dernière sympathique, mais c’est la première fois qu’elle apparaît en victime. T’Pol avoue à Archer qu’elle l’envie de pouvoir rêver.

Le cas de Koy est plus complexe, puisqu’il va finalement prendre des nouvelles de son père, lequel, suite à une opération, aura sa vie prolongée de quelques centaines d’années. Koy semble être heureux de cette nouvelle, pourtant il s’est pas montré aussi rebelle que Tavin qui a tenté de corrompre, si l’on peut dire, T’Pol.

Jolene Blalock au bout de tant d’épisodes nous semble enfin sympathique parce que vulnérable. C’est donc un épisode qui enrichit notre connaissance des vulcains, dont la nature est moins simple que le symbole que reste Monsieur Spock. En tout cas, la série nous conquiert définitivement comme une œuvre originale qui aurait très bien pu éviter d’être un préquel de « Star Trek », mais être une série à part entière. Sans doute, cet affranchissement de la franchise si j’ose dire, explique quelque part que « Enterprise » ait mis fin à la série des spin off (TNG, DSN, Voyager). On regrette déjà qu’il n’y ait que quatre saisons à Enterprise contre sept à TNG ; En avant toute pour la suite.

Retour à l'index


18. LES CHASSEURS
(ROGUE PLANET)


Alors que Jonathan Archer pose pour une photo destinée aux recrues de Starfleet, une planète inconnue est découverte : :Dakala. Des extra terrestres, les Eskars, sur cette planète obscure viennent faire de la chasse aux fantômes. D’emblée, Scott Bakula dédramatise avec son sourire et ses mimiques la situation. L’un des aliens se plaint d’avoir manqué être tué par un membre de l’Enterprise. Réaction de Archer : « Vous pourriez apprécier d’avoir de la compagnie ». Par tout autre acteur, cela serait ridicule, mais Bakula fait passer cette touche d’humour alors que secrets, tensions et mystères jonchent l’atmosphère. Scott joue les Roger Moore au pays de Star Trek.

Archer entend des voix. Il s’agit d’une inconnue, une blonde (Stéphanie Niznik). On comprend que les chasseurs cachent quelque chose, et l’ambiance rappelle « Les chasses du Comte Zaroff ») où le gibier est humain

Tout est visible par infra rouges seulement sur Dakala. On se croirait dans une grotte préhistorique mâtinée de jungle.. On apprend que la chasse n’existe plus chez les humains depuis longtemps.. L’équipage de « Enterprise » accepte de servir d’observateurs. Seule T’Pol garde son self control et se tient à l’écart, analysant froidement les faits. Archer se retrouve face à l’inconnue qui ne semble lui apparaître que pour l’appeler au secours. Archer se rend compte que les chasseurs la poursuivent.

Episode assez fantasque, « Les chasseurs » tranche un peu avec ce que l’on a vu jusqu’ici, où l’horreur et « les monstres de la semaine » façon « Au-delà du réel » sont présents. T’Pol pense que Archer délire et rêve. Archer est confronté au scepticisme des autres, membre de l’Enterprise ou aliens, ce qui le place dans une situation délicate.

Les rai dins, cochons de l’espace, sont l’objet de la chasse, mais beaucoup plus dangereux que des loups ou des ours. L’ambiance lorgne alors vers « The Thing » ou « Predator ». L’apparition parle anglais, connaît Archer et semble tout connaître de lui. L’épisode forme un long point d’interrogation. On comprend que les Eskars mentent sur l’objet de leur chasse. Les Eskars chassent les métamorphes, alias les fantômes. Ils ont tué nombre d’Eskars dans le passé. Des fantômes qui lisent dans les pensées, des chasseurs qui parcourent des milliers d’années lumière pour pratiquer la chasse aux Eskars;

Comme toujours, T'Pol prône le non interventionnisme puisque l'Enterprise n'a qu'une mission d'observation..

Les Eskars deviennent béliqueux envers les humains, les accusant de leur porter malchance dans leur chasse. Jonathan sait désormais l'identité de la femme fantôme mais se fait un plaisir de ne rien nous révéler. Une conclusion en forme de "la vérité est ailleurs" pas déplaisante car elle favorise notre curiosité envers la série décidément bien éloignée d'un simple prequel de Star Trek classic.

Retour à l'index


19. REGLES DE L'ABORDAGE
(ACQUISITION)


Affublés de masques ridicules, les nouveaux aliens de cet épisode ne sont guère crédibles, c’est tout juste si l’on ne voit pas les coutures des masques. Faute de goût assez grave de la part des maquilleurs car on se croirait dans une série française fauchée ,ou pire on croirait voir le gang des postiches. L’épisode commence comme si nous avions loupé un épisode précédent. Aucune explication sur ces intrus à bord du vaisseau Enterprise. Ils semblent être venus piller. Pilleurs de nourriture, de chaussures, de vêtements, de tout ce qu'ils trouvent, pistolets phasers, scanners, etc... L'équipage est endormi, du moins l’espère-t-on. Un seul membre de Enterprise est conscient. Trip Tucker.

Les aliens parlent anglais et réveillent Archer. Ils recherchent le coffre fort du vaisseau, car selon eux, il y en a un (pour eux, c'est un navire marchand). Les Aliens veulent vendre les femmes à bord au marché aux esclaves (T'Pol, Hoshi). Archer fait semblant d’être un capitaine corrompu trnasportant des barres d’or et voulant bien partager avec les pirates. Ayant vu qu’un membre de l’équipage, Tucker, était conscient, Archer joue la montre. Archer habilement essaie de mettre de son côté le plus simplet des quatre aliens. Tucker réveille les membres de l’équipage dont T’Pol.

Il faut bien dire que cet épisode est gâché par des effets spéciaux ratés et notamment ces aliens aux oreilles démesurées. De ce fait, on imagine ce que serait « Enterprise » s’il avait les moyens réduits de séries européennes comme « Les visiteurs » avec José Maria Flotats en 1980 (Le comédien catalan qui jouait le rôle majeur de Philippe Le Long dans "Les rois maudits") ou la série allemande des années soixante « Commando Spatial ».

Les voleurs finissent par douter l’un de l’autre et se disputer. On atteint les sommets du ridicule et l’épisode nous paraît bien fâlot par rapport aux autres de la saison qui ont précédé.

Pour une fois, Scott Bakula n’est pas à la hauteur de l’interprétation, il n’a pas ses mimiques qu’il reprend de séries en téléfilms, en se monrtrant fade. Les ET veulent discuter avec Porthos le chien de Archer. La parodie complète est loin de réussir à « Enterprise », cette autodérision faisant basculer la série dans le ridicule. Le manque d’introduction a déjà désarçonné le téléspectateur.

A la décharge de Bakula, on pourra dire que le script est tellement idiot que même son humour et son talent ne peuvent rien pour sauver l’entreprise (si j’ose dire) du naufrage.
Tucker se fait passer pour le mari de Hoshi, entrant dans le jeu du capitaine pour duper les ET à la recherche de fantômatiques barres d’or dont Archer a révélé l’existence pour mieux les duper.

T’Pol se faisant passer pour prisonnière des humains et demandant à être libérée fait une caresse à un alien qui le laisse KO dès qu'elle lui touche la carotide. Plus que trois aliens avec Tucker à qui revient la râche de duper le gang des postiches. Tucker et T’Pol reprennent le commandement de l’Enterprise.

L’humour absurde et la SF ne font pas bon ménage, à moins d’annoncer la couleur comme le sitcom « Troisième planète après le soleil ». On pourrait presque comparer la médiocrité de cet épisode à « Homicide et vieilles dentelles » pour les Avengers, c’est dire. Pourquoi avoir tourné cet épisode inutile alors que la saison dépasse les 22 opus syndicaux ? Imaginons que quelqu'un débute la série par cet épisode, il fuirait tout de suite. Le délire rappelle "Annie agent très spécial", décalage très déjanté de "Des agents très spéciaux", ce que l'on appelle le style "camp", soit le mauvais goût et l'ironie érigés en esthétique de l'absurde.

Jeffrey Comb est la vedette invitée de cet épisode (il jouait dans "Les 4400') mais dissimulé derrière un masque, on ne le reconnaît évidemment pas. Un épisode ni fait ni à faire à oublier au plus tôt. En avant toute...

Retour à l'index


20. VAISSEAU FANTÔME
(OASIS)


L’Enterprise découvre une épave de vaisseau. Un visiteur Alien, un marchand nommé O’Marr (Tom Bergeron, dont les masque est vraiment mal confectionné, on dirait un fond de teint prêt à se dissiper) leur en a parlé.
Sur le vaisseau, on découvre des réfugiés qui depuis trois ans attendent. D’emblée, le scénario rappelle « Un autre royaume de la mort » de la série « Cosmos 1999 », car il n’est pas établi que les humanoïdes trouvés soient vraiment vivants. 
Le capitaine Kulen (Rudolph Wilrich) accueille l’équipage de l’Enterprise. Nous apprenons qu’il y a 83 membres à bord du vaisseau de Archer.
Liana (Annie Wickering), une jolie fille, sympathise avec Tucker, ce que réprouve à la fois T’Pol mais surtout le capitaine Archer qui a compris qu’il y a eu un accident à bord du vaisseau.
Les naufragés ont menti, cela fait 22 ans qu’ils sont en attente et non trois. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que nous avons affaire à des morts. A bord du vaisseau, Tucker, Phlox et Archer trouvent une sépulture et un cadavre d’une personne que Tucker a vu une heure auparavant sur leur vaisseau.

C’est là que l’épisode rappelle celui de « Cosmos 1999 ». On comprend que, excepté Liana et son père, tous dont la mère de Liana, Maya (Claudette Sutherland) ne sont vivants qu’en apparence grâce à un trucage de Ezral, le père de Liana . L’épisode ne distille pas d’horreur ou de mystère comme « Un autre royaume de la mort », car les morts ici sont de paisibles fantômes, des hologrammes dont la vie n’est qu’apparente.

C’est la grande subtilité de la série de n’avoir pas rebattu un thème éprouvé, mais de l’avoir abordé sous un nouvel angle. Ici, les morts ne sont pas menaçants, mais tout au plus suscitent-ils notre compassion. Ces spectres n’ont d’existence que sur le vaisseau fantôme, voilà pourquoi les naufragés ne tiennent pas à être secourus.

Un orage de plasma a perforé la coque de leur navire spatial, et l’équipage entier est mort, excepté Ezral et sa fille..

Ezral (René Auberjonois, vu dans « Parole d’homme » avec Lee Marvin) raconte qu’il a enterré les corps sur la planète où ils se sont échoués et sauvé seulement sa fille.. Le fait de ramener à la vie des corps ensevelis rappelle le roman de Stephen King « Pet Cemetary ».
En dehors de cette oasis, il n’existe pas de « vie » pour Ezral.

Archer se contente, face à cette situation inédite, d’aider les mort-vivants à réparer leur vaisseau. Tucker aimerait bien rester car il a séduit Liana. T’Pol, toujours aussi diplomatique, rappelle à l’ingénieur que son dernier flirt lui a valu de se retrouver « enceinte », d’où l’aspect série-feuilleton de « Enterprise ». Il faut absolument voir les épisodes dans l’ordre pour saisir toutes les nuances.

Encore un excellent épisode, dans lequel cette-fois Scott Bakula se fait discret, ne monopolisant pas les scènes. C’est essentiellement Tucker/Connor Trinneer qui apparaît à l’image face à l’équipage d’hologrammes.

On peut comprendre la frustration des Trekkies, qui ont donné un faible taux d’écoute à la série,, car nous évoluons dans un univers assez différent de celui de « Star Trek », et ce préquel fait preuve d’originalité dans les lignes créatrices en ne se préoccupant pas de l’univers auquel il est censé appartenir.

Peu à peu, les producteurs semblent faire confiance aux comédiens non expérimentés et leur accordent davantage d’importance et de liberté, en particulier à Jolene Blalock et Connor Trinneer. Cette émancipation permet à Scott Bakula de souffler quelque peu après avoir porté sur ses épaules la série pendant une bonne part de la première saison.

La mission d’exploration continue : en avant toute!

Retour à l'index


21. DÉTENUS
(DETAINED)


Cet épisode marque les retrouvailles des deux héros de code quantum : Scott Bakula et Dean Stockwell. Un grand moment d’émotion pour les leapers. Dean joue le rôle du colonel Grat. Nos héros de l’Enterprise, Travis (dont le personnage était un peu négligé depuis quelques épisodes) et Archer, sont emprisonnés. Et le patron de la prison n’est autre que le colonel Grat. « Je suis navré que nous nous retrouvions dans des conditions pareilles » dit Dean/Grat qui pourrait être un clin d’œil au duo Bakula-Stockwell.

Bien entendu, cette confrontation entre Archer et Grat est un moment inattendu ; . Même si Grat est ici un méchant. Il accuse Archer et Travis d’avoir violé l’espace aérien des Tandariens. Archer et Travis peuvent être condamnés à trente ans de prison. Le reste de la prison est composé de sulibans qui se disent innocents. Avec leurs visages ensablés et leur look de momies sans bandages, on ne peut pas dire que la production se soit ruinée en effets spéciaux.

La voix française de Al, pardon de Grat, est toujours celle que Dean Stockwell avait dans « Code Quantum » :Bernard Soufflet.

Faire de Grat un vilain alors que les suliban grouillent est une grosse erreur de scénario qui gâche un peu les retrouvailles entre Bakula et Stockwell.

Nous comprenons que les gentils sulibans sont contre « la cabale », Grat les a mis à l’abri dans un pénitentier où se trouvent des enfants et des innocents n’ayant pas revu leur conjoint depuis des années. Archer fait une allusion à un camp militaire de prisonniers pendant la seconde guerre mondiale où des innocents étaient retenus. Il est pénible de voir T’Pol plus gentille avec Archer que Grat.

Aléas des tournages et des distributions, mais opposer deux héros mythiques de la télévision ayant tourné si longtemps ensemble s’avère une mauvaise idée. Cela empêche tout humour de la part de Bakula, genre où il excelle. Il faut dire que Stockwell est à des lieues de Al Calavicci en tyran chef de pénitentier. Rendre T’Pol plus sympathique que Grat, une véritable hérésie. Un peu comme si les persuaders Roger Moore et Tony Curtis s’étaient retrouvés dans un James Bond et que Danny Wilde soit le méchant.

L'épisode dans ces conditions est une semi déception. La tendance au feuilleton est évidente ici où Grat passe en revue la plupart des aventures vécues lors des vingt premières aventures de l'Enterprise.

Retour à l'index


22. PASSAGER CLANDESTIN
(VOX SOLA)


L’Enterprise donne asile à des critaciens qui se sentent insultés par la façon dont les terriens mangent. Selon eux, ils mangent comme ils s’accouplent.

Après la grosse déception des retrouvailles de Scott Bakula et Dean Stockwell, nous retrouvons Bakula dans des scènes plus décontractées, notamment en train de regarder du base ball à la télévision avec Tucker. Le comédien retrouve ses mimiques.

Du coup, on regrette que l’épisode précédent n’ait pas été de cette veine et beaucoup trop sérieux. Tucker propose à Archer une cassette de Stanford contre Texas en base ball, ce qui redonne le sourire au capitaine.

Les scènes du mess des officiers, une séance de cinéma du « Salaire de la peur » de Clouzot à laquelle assiste Tucker, donnent une ambiance décontractée à l’épisode. Les américains ont le bon goût de n’avoir pas choisi le remake us de 1977 mis en musique par Tangerine Dream.

Michael Rostock, en visitant le vaisseau, aperçoit un ver blanc et des toiles d’araignée blanches. Il a à peine le temps de donner l’alerte et se retrouve comme Scully congelée dans « X Files Combattre le futur ». Ce passage du rire au suspense est typique dans « Enterprise ».
Tucker et Archer se font prendre à leur tour.

T’Pol et Hoshi s’affrontent car la vulcaine reproche à la seconde de ne pas avoir été à la hauteur pour traduire lors du repas avec les critaciens. Archer et Tucker prisonniers des toiles d’araignée pensent encore au « Salaire de la peur » dont ils sont en train de rater la séance, montrant que tout ceci n’est pas vraiment pris au sérieux et laisse augurer une happy end. Il va s’agir de savoir comment libérer les prisonniers de la toile.

T’Pol continue de se montrer odieuse avec Hoshi. La vulcaine demeure le personnage antipathique de la série, et l’on se demande si dans les trois prochaines saisons, il en sera de même. C’est bien parti pour en tout cas. L’épisode requiert peu d’effets spéciaux et nous impose cette toile d’araignée gluante, passager clandestin de l’Enterprise, dans une unité de lieu.

Phlox garde son calme pendant les évènements. Reed essaie de créer un champ de force pour obliger l’organisme ennemi à libérer les prisonniers. Mais Phlox s’oppose à une solution violente. On retrouve la morale pacifiste de Gene Roddenberry. Les crépâges de chignon entre T’Pol et Hoshi tombent à plat.. L’épisode est un cran au dessus de celui avec Dean Stockwell au niveau scénario et réalisation, mais reste de la SF traditionnelle sans grande imagination.

Les critaciens demandent que les terriens s’excusent d’avoir mis la nourriture à leur bouche pour accepter d’aider l’Enterprise. Les critaciens donnent alors aux terriens le lieu de la planète de la pieuvre toile d’araignée qui s’était accrochée au vaisseau des critaciens avant de devenir le passager clandestin. Scott Bakula passe les trois quarts de l’épisode dans les fils de la toile, ce qui est tout de même frustrant vu qu’il est l’intérêt majeur de cette série.

Il est dommage que la SF américaine de Star Trek dont « Enterprise » est le cinquième spin off ne se départisse jamais des canons d’univers et de situations vus mille fois ailleurs et ne tente pas une percée vers des histoires plus ambitieuses comme celle d’Isaac Asimov, de Van Vogt, de l’Hypérion de Dan Simmons ou de la science fiction soviétique d’Arcadi Strougatski, le peu que j’en ai déjà lu est beaucoup plus original et ambitieux que les space opera us.

Comme il fallait s’y attendre, une fois la communication établie avec la chose et la promesse de la ramener sur sa planète, les prisonniers sont libérés. Bakula plein de glue nous rappelle ses situations rocambolesques dans « Code Quantum », mais à part cela l’originalité n’est pas au rendez vous. Trois melons à peine, et c’est bien payé.

Retour à l'index


23. INCIDENT DIPLOMATIQUE
(FALLEN HERO)


T’Pol suggère que l’équipage aille sur une planète afin de se détendre, et de pouvoir pratiquer des activités sexuelles pour diminuer les tensions. Tucker est fou de joie, mais Archer reçoit un message de Starfleet, il faut accueillir à bord une ambassadrice vulcaine, Vlar (Fionnula Flanagan)

Nouvelle scène de dispute entre Hoshi, qui prête sa cabine à Vlar, et T’Pol.

Vlar est accusée par les mazarites chez qui elle effectuait une mission de trahison. T’Pol semble être déçue par sa congénère ambassadeur.

Malgré son absence d’émotions, T’Pol semble bouleversée. Elle avait de l’admiration pour Vlar et cela a motivé sa vocation de sub commander.

Après un prologue un peu surprenant, « Enterprise » reprend très vite son rythme habituel. L’Enterprise est alors abordé par un vaisseau vulcain qui veut récupérer Vlar et brouille les communications avec Starfleet.

L’épisode, reprenant la routine trekkienne, est assez vite prévisible et un peu ennuyeux. Bakula perd son humour et le jeu qu’il apporte parfois à la série. Les terriens se retrouvent au sein d’un conflit entre vulcains qui ne les concerne pas. Reed et Tucker restent avides d’aller sur la planète évoquée dans le pré générique.

L’actrice Fionnula Flanaghan, que nous retrouvons assez âgée, fut en 1977 l’une des vedettes de la série « Le riche et le pauvre ». Depuis, elle a fait des apparitions dans « Nip Tuck » et « Lost ».

Archer avait décidé de livrer Vlar aux vulcains et de la ramener sur la planète Mazar d’où elle a été récupérée. Pour la première fois dans la série, T’Pol demande une faveur à Archer, qui cède.

Malgré cela, le jeu de Jolene Blalock reste monocorde, chose que son personnage exige peut être. Le reste de l’épisode est une poursuite entre Mazarites et vulcains qui n’est pas de l’intérêt le plus passionnant.

Vlar évoque ici des faits qui seront repris dans « Star Trek classic », un siècle avant, il y a eu une guerre nucléaire sur Terre. C’était sans doute la pensée de 1966, mais aujourd’hui, la SF rejointe par la réalité qui a vu la fin de la guerre froide et deux blocs sur terre met un peu en faillite l’univers de Roddenberry. Ce préquel doit donc à la fois respecter le canon de Star Trek mais aussi rester vraisemblable.

Vlar s’avère non coupable, elle a été déclarée coupable de crimes par les vulcains pour donner le change aux mazarites et dénoncer une corruption de ces derniers.

La fuite de l’Enterprise face aux mazarites ne s’avère pas passionnante. Beaucoup de bavardages à bord du vaisseau, ou du studio si vous préférez. Quelques effets spéciaux d’incendie. Mais ce genre de suspense a été et revu ailleurs.

Pour éviter le massacre de l’équipage, Vlar propose de se rendre aux mazarites. Les mazarites abordent l’Enterprise et veulent tuer Vlar. Mais les vulcains arrivent à la rescousse pour sauver les terriens. Du space opéra sans originalité que même Scott Bakula ne peut sauver. Deux melons tout juste.

Retour à l'index


24. LA TRAVERSÉE DU DESERT
(DESERT CROSSINGS)



Enfin un épisode qui sort du canevas classique du space opera et permet à Scott Bakula de faire un numéro d'acteur comme on aime.

Une fois de plus, Archer doit amener son équipage suite à la suggestion de T'Pol sur la planète du plaisir, Risa, mais peu intéressé par la perspective d'aller faire l'amour, il nous confie en voix off qu'il va aller s'isoler pour lire. Un appel de détresse l'oblige à se rendre sur une planète inconnue à la demande d'un certain Zobral (Clancy Brown). Une fois le vaisseau de Zobral réparé, ce dernier insiste pour que Tucker et Archer participent à des sortes de jeux du cirque Il déclare être susceptible et ne pas accepter un refus. Mais T'Pol sur l'Enterprise reçoit un message alarmant : Zobral est un fou terroriste et elle ne reverra jamais les deux hommes vivants.

Les scènes de désert nous permettent de mieux voir les comédiens que dans le confinement obscur de l'espace. Cela permet un dépaysement appréciable.

T'Pol informe Archer du danger qu'il court, puisqu'il se trouve dans un centre d'entraînement de terroristes. Archer essaie une feinte en disant qu'il doit faire une réparation sur l'Enterprise.

Mais Zobral a perçu la communication entre l'Enterprise et ceux qui ont averti T'Pol.

Pourtant, Zobral explique que les torotiens, qui dirigent sa planète, sont des dictateurs qui les font vivre dans la terreur. Les torotiens étant beaucoup plus nombreux que les hommes de Zobral, ils veulent utiliser l'Enterprise pour libérer leur planète.

Si l'Enterprise a une mission pacifique, on veut ici lui assigner une opération guerrière. Archer et Tucker se rendent compte qu'ils sont tombés dans un piège et se retrouvent quasiment prisonniers.

L'Enterprise est attaquée par les torontiens. T'Pol doit aviser à la place de Archer pour sauver la situation.

L'épisode fait allusion aux sullibans qu'Archer a fait évader dans "Détenus" (01 21) l'épisode de la rencontre ratée avec Dean Stockwell. Véritable feuilleton dont les épisodes se doivent d'être vus dans l'ordre faute de ne rien comprendre, "Enterprise" empêche ainsi, à la différence de "Star Trek classic" de séduire le téléspectateur néophyte avec un épisode pris au hasard.

Nous assistons à la fuite dans le désert de Archer et Tucker, ce qui est pour le moins original dans un space opera et nous vaut des scènes bien éclairées. On pourra reprocher à la série de manquer d'humour, le sérieux des scénarios empêchant des disgressions comme dans "Code Quantum".

Mais les scènes sérieuses sont vite ennuyeuses, aussi souriantes que le visage de T'Pol.

Certes, "Enterprise" nous permet de retrouver 98 fois Scott Bakula en vedette contre 96 dans "Code Quantum" et 13 dans la série d'espionnage de 1996 "Mr and Mrs Smith". Et dans la traversée du désert, Scott Bakula se livre à l'un de ses numéros d'héroïsme familier à Sam Beckett.

L'épisode est excellent mais à chaque passage à bord de l'Enterprise avec T'Pol, la tension retombe car on multiplie les bavardages et le casting n'est pas à la hauteur pour retenir notre attention.

C'est donc davantage dans les scènes d'aventures que de SF que l'on peut se régaler. Une fois de plus, dans les scènes d'action, on retrouve en Bakula un Roger Moore américain de son époque. Il garde une distance face à l'histoire et garde ce petit clin d'oeil et ses mimiques :"Ce n'est qu'un film". C'est pour cela qu'on l'adore, ou qu'on le déteste.

Le happy end obligatoire survient à la fin de l'épisode comme d'habitude.

Retour à l'index


25.VACANCES SUR RISA
(TWO DAYS AND TWO NIGHTS)


Tandis que T’Pol, ascète, reste à bord de l’Enterprise, l’équipage prend du bon temps sur la planète Risa, lieu de rencontre interstellaire.
Jonathan ne part pas tranquille, sachant les dangers qui peuvent survenir en son absence.

Avant dernier épisode de la première saison, il évoque cette fameuse planète du plaisir déjà citée dans plusieurs épisodes. Grâce à son chien Porthos, Archer fait la connaissance d’une jolie Alien, Kayla (Dey Young) qui elle aussi possède un chien.
Chacun va tenter de se distraire. Hoshi rencontre un alien qui veut absolument apprendre toutes les langues, mais ils ont aussi d’autres loisirs plus intimes.
Tucker et Reed traînent dans un bar et font la connaissance de deux entraîneuses qui sont en fait des voleurs. Travis, lui, sans savoir pourquoi, se retrouve à l’hôpital.

Tout cela doit durer deux jours et deux nuits, temps pendant lequel le docteur Phlox doit se plonger dans un profond sommeil pour se régénerer en quelque sorte.

Les décors font assez toc, avec l’inévitable coucher de soleil sur la mer. A noter que l’on reverra cette planète Risa dans « Star Trek, the next generation ». Bien évidemment, tous ces charmants aliens venus des quatre coins de la galaxie parlent anglais et ont des goûts soit américains, soit ceux que les étrangers sont censés avoir selon les américains. Cet aspect là nuit à la série, et peut être que des séries non us comme « Dr Who » échappent à cet ecueil, ou peut être les séries russes (Il existe ou existait une importante littérature de science-fiction soviétique avec notamment l’auteur Arcadi Strougatski, mais si l’on connaît un Sherlock Holmes russe avec la série Livanov, on est moins saturé de séries de SF russes !).

Tandis que Reed et Tucker se font posséder par les entraîneuses à force de se vanter et de faire les fanfarons, les deux jolies femmes se transformant instantanément en deux monstrueux aliens, Archer noue une relation plus sincère avec Kayla dont les parents ont été tués par les sulibans. Sincérité qui va vite tomber à l'eau lorsque Kayla se révèlera être une tandarienne espion à la solde de Grat, que jouait Dean Stockwell dans "Détenus" (01-21)

Seule T’Pol tire son épingle du jeu en se compromettant pas dans des situations embarrassantes puisqu’elle est restée à bord de l’Enterprise.. Loin d’être un épisode licencieux (n’oublions pas le puritanisme américain), l’histoire sur la planète Risa ne fait qu’affleurer, comme un épisode de « La croisière s’amuse », le thème de la sexualité. Presqu’au terme de cette première saison, on peut reprocher à « Enterprise » de ne jamais se départir d’un certain nombre de clichés qui datent de « Star Trek classic » : aliens aux fronts bombés mais toujours bipèdes et humanoïdes.

L’intérêt majeur de la série reste Scott Bakula, même si dans le carcan un peu étroit de l’univers Star Trek, il ne peut pas exprimer autant d’émotions que dans « Code Quantum ». Son humour, son jeu, émergent parfois de l’univers balisé dans lequel il évolue, mais on peut espérer, malgré son âge (57 ans en 2011) qu’il aura l’occasion dans une autre série de nous montrer les facettes de son talent.

Retour à l'index


26. ONDES DE CHOC, PREMIÈRE PARTIE
(SHOCKWAVE PART 1)


Dans ce dernier épisode, cliffhanger de la saison 1, nous allons retrouver des éléments de l’autre série de Scott Bakula « Code Quantum », c'est-à-dire le voyage temporel. Et nous retrouver au 31ème siècle, mieux que Buck Rodgers. La Terre est ici un paysage désolé et anéanti.

Daniels (Matt Winston) que nous avons vu dans l’épisode 01-11 « Guerre temporelle », est donc de retour, bien qu’il ait été tué dans l’épisode cité ! On retrouve également le diabolique suliban Silik (John Fleck). L’Enterprise a occasionné la destruction d’une planète explorée et le haut commandement de Starfleet ordonne la fin de la mission et le retour sur terre.

Comme par hasard, la mission de Enterprise dure depuis un an (2151-2152), comme la première saison. Archer est accablé par les pertes causées sur la planète qu’ils ont détruite.
Archer pense que le voyage spatial recommencera dans vingt ou quarante ans. Mais T’Pol, pour le dernier épisode, se montre sympathique, voulant aider Archer à convaincre les vulcains d’atténuer les choses. « Vous savez, dit Archer, c’est probablement la première fois qu’un Vulcain essaie de remonter le moral d’un terrien ».

T’Pol est-elle en train de vouloir se rendre sympathique ? Il serait temps !

Sam Beckett, pardons Jonathan Archer, se réveille avant la mission Enterprise. Il est remonté dans le temps, mais le voyageur temporel Daniels mort et ramené à la vie, a transporté six mois avant le décollage Archer. On se croirait en plein Code Quantum, sauf qu’ici on modifie non le passé mais le futur.

On perd un peu son latin entre le Archer d’il y a un an et six mois avant, et celui de 2152 ; Daniels a expliqué à Archer qu’ils n’ont pas causé la catastrophe en détruisant la planète. Vous suivez toujours ? Silik a provoqué la catastrophe pour saboter la mission de l’Enterprise.
Le saut quantique est ici abordé, comme dans l’autre série de Bakula, peut être un clin d’œil.
Mais le futur modifié est assez complexe à comprendre. « Enterprise » se confirme être une série pour fans de SF, on l’imagine mal sur TF1 en prime time à la place de « Joséphine ange gardien » ou de « Femmes de loi ».

Sur la planète précédemment détruite et redevenue intacte, Archer, T’Pol et Tucker attaquent à bord d’une navette huit sulibans.

L’épisode reprend donc au début avant la catastrophe. Il est prouvé que les sulibans utilisent des vaisseaux furtifs invisibles pour saboter l’Enterprise. La mission du vaisseau continue d’être menacée par le mystérieux chef de Silik.

Menacé par une multitude de vaisseaux sulibans, Archer doit se rendre à bord d’un de leur vaisseau, et il confie la direction de l’Enterprise à T’Pol. Le héros va-t-il se sacrifier ?

C’est alors que Archer et Daniels se retrouvent coincés sur Terre au 31 siècle, notre planète étant totalement dévastée, et sans possibilité de retour en 2152.

A suivre dans la saison 2.

Retour à l'index

Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.