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 saison 1 saison 3

STAR TREK: ENTERPRISE

Saison 2


1. ONDES DE CHOC SECONDE PARTIE
(SHOCKWAVE PART 2)


 

La saison 2 commence là où la une nous laissait en suspens. Archer et Daniels (Matt Winston) se trouvent dans un 31e siècle sur une terre dévastée. Il serait intéressant que le voyage se poursuive jusqu’à cinq milliards d’années après JC, afin de voir ce qui se passe une fois le soleil mort, mais n’en demandons pas trop. Au 31e siècle, Le coup d’œil que nous y jetons ne nous donne guère envie d’y aller.

Revenons en 2152, l’Enterprise est assiégée par les sulibans. Ils interrogent T’Pol dont la race, les vulcains, ne croit pas aux voyages temporels. Silik (John Fleck) va jusqu’à interroger T’Pol de façon musclée.

Au 31e siècle, la fédération n’a jamais existé, ce qui signifie que tout l’univers Star Trek non plus. Les Vulcains, pendant ce temps en 2152, font pression sur les terriens pour que l’on retrouve la trace de T’Pol qu’ils pensent prisonnière de Archer.

A bord de l’Enterprise, malgré le fait que les sulibans les ai enfermés, les membres de l’équipage tentent de résister et de s’évader. Hoshi réussit à se procurer une arme de Phlox.
Petit à petit, l’équipage reprend le dessus. Et Hoshi ses vêtements arrachés en se mouvant dans une conduite, un peu d’humour enfin.

Reed en voulant faire du zêle se fait arrêter et torturer par les sulibans. Mais l’équipage fait fuir les sulibans avec un réacteur d’anti-matière. Archer fait un bon dans le temps plutôt tiré par les cheveux lorsque Silik manipule un appareil temporel que Daniels a laissé sur l’Enterprise.

L’épisode se transforme en bataille spatiale entre sulibans et l’Enterprise. A bord d’une navette, Archer ramène prisonnier Silik.

Les vulcains veulent toujours annuler la mission de l’Enterprise. Archer fait une plaidoirie pour que la mission continue, ce qui permet à Scott Bakula de faire un beau numéro d’acteur.

T’Pol intervient en faveur d’Archer. Son intervention cruciale, évoquant les erreurs passées faites par les vulcains, permet d’obtenir la permission de continuer le voyage d’exploration.. 

En avant toute pour la seconde saison. Scott Bakula a retrouvé tout son humour et T’Pol, qui l’eut cru, devient « gentille ».

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2. PREMIER CONTACT
(CARBON CREEK)


T’Pol, invitée par Archer et Tucker à boire un verre de vin, leur raconte la première rencontre entre les terriens et les vulcains, qui a eu lieu, secrètement, en 1957, lors du lancement du premier satellite Spoutnick. Tucker affirme que c’est en 2062 que cet évènement a eu lieu, mais T’Pol révèle que sa grand-mère (jouée par la même actrice Jolene Blalock) est venue sur Terre à bord d’un équipage de quatre vulcains qui s’est écrasé à l’atterrissage.

L’épisode, très gnan gnan, raconte comment les trois survivants du crash ont pactisé avec les humains de la petite ville de Carbon Creek en Pensylvannie. La grand-mère de T’Pol allant jusqu’à révéler l’invention de la bande auto aggripante « scratch » (Velcro) à New York afin de payer les études d’un jeune homme qui lui faisait la cour et n’avait pas eu de bourse pour faire des études scientifiques. La mère de ce fils de divorcés, Maggie (Ann Cusack) séduit le capitaine Mestral (Jean Paul Boehmer) qui restera sur Terre et se fera passer pour mort lorsqu’une équipe de sauvetage viendra récupérer les naufragés.

L’épisode par sa présentation nous prive de Scott Bakula, la majorité de l’histoire se déroulant en 1957 sur Terre. Il n’intervient qu’au début et à la fin. Les trois vulcains ressemblent aux extra terrestres de « Ne jouez pas avec les martiens » avec Jean Rochefort, film de Henri Lanoé de 1967 ; Ils dissimulent leurs oreilles pointues dans des bonnets. Cela leur donne un look ridicule au possible. Lors d’une catastrophe dans une mine, Mestral veut aider ses camarades au grand dédain de la grand-mère de T’Pol qui lui dit que les humains ne vivent que 60 à 70 ans.

Dans cette petite ville minière de Pensylvannie, on veut nous faire croire que trois aliens passent inaperçus en pleine guerre froide. L’épisode a été tourné avant le pilote de la saison 2 « Ondes de choc, seconde partie ». Il n’a pas dû coûter très cher par rapport à « Ondes de choc » car il brille par l’absence de trucages et d’effets spéciaux, voire de suspense tout court. Il montre ce que serait « Enterprise » sans Scott Bakula, une série sans intérêt. L’Amérique de 1957 est bien reconstituée mais les personnages sont caricaturaux et sans aucune épaisseur.

Genre d’humour dont nous gratifient les scénaristes de l’épisode : la grand-mère de T’Pol met une robe à l’envers. Tout le reste est à la même enseigne. Bref, après un opus excellent nous transportant au 31è siècle, cet épisode pauvre en décors et en densité scénaristique nous fait craindre une baisse de qualité de la saison 2. En avant toutes pour voir la suite !

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3. LE CHOIX D'ARCHER
(MINEFIELD)



Cet épisode évoque la race extraterrestre des Romuliens. Brièvement, dans une bibliothèque au 31e siècle, lorsqu’il était avec le voyageur temporel Daniels, Jonathan Archer avait vu un livre traitant d’eux, mais Daniels l’avait obligé à vite reposer l’ouvrage.

C’est toutefois le premier vrai contact entre les membres de l’Enterprise et les Romuliens. Tout commence par un accident. Le vaisseau en voulant se déposer sur un volcan sur une planète inconnue entre en collusion avec ce dernier. Il y a 17 blessés dont Hoshi. Un vaisseau étranger accoste l’Enterprise, armé de charges explosives au cobalt.

Reed est volontaire pour aller désarmer la charge. Pour cela, il devra sortir effectuer une manœuvre délicate. Dès le début, on comprend que c’est un épisode destiné à mettre en avant le personnage de Reed (Dominic Keating). Dans cette série, le comédien n’a guère de charisme et rivalise avec Turner (Connor Trinneer). Ce fut sans doute une erreur de la part des producteurs de tout capitaliser sur Scott Bakula. Il y a un évident manque de personnages charismatiques dans cette cinquième déclinaison de « Star Trek ». Hoshi (Linda Park) est séduisante mais son personnage reste toujours en retrait. Travis (Anthony Montgomery) est inexistant, et Phlox et T’Pol ne suffisent pas à faire une entité harmonieuse.

Phlox (John Billingsley) semble souvent peu concerné par le danger, comme s’il était là en spectateur. T’Pol (Jolene Blalock) reste la seule à vraiment exister, fusse de façon négative, mais la comédienne, par rapport à Bakula, est beaucoup trop jeune. Tout le show repose donc sur les épaules de Bakula, ce qui n’est pas toujours un service à lui rendre lorsque les scripts sont défaillants.

Ce n’est pas le cas ici. La planète est annexée par l’empire Romulien, et ces derniers veulent que l’Enterprise quitte l’endroit. Or, en voulant ôter les charges explosives, Reed s’est gravement blessé à la jambe. Archer va devoir choisir entre sauver le vaisseau ou la jambe de Reed qui est coincée. Choix que l’humaniste Bakula refuse de faire à travers l’interprétation d’Archer. Il va donc s’employer à nous concocter un happy end. Le début de l’épisode nous a permis de voir un tête à tête entre Archer et son officier. Reed était mal à l’aise, mais Archer veut fraterniser avec ses hommes et ne pas s’imposer comme un capitaine distant.

Lorsque Reed expédie à son supérieur toute une série de reproches sur sa façon de commander, on décèle qu’il n’aurait pas parlé ainsi à Kirk ou à Picard. Bakula impose son humanisme au détriment de son autorité et peut être sa crédibilité d’officier supérieur. Cet épisode où il y a malgré les apparences peu d’action et beaucoup de bavardages aurait pu être un désastre, mais la faconde et le talent de Scott Bakula désamorcent l’ennui que l’on subirait avec le monologue d’un Kirk. Ainsi, dans les moments les plus délicats, Archer parle à Reed de la Royal Navy à laquelle sa famille s’est dédiée, et lui demande ses motivations d’avoir rejoint Starfleet. Nous découvrons que Reed souffre d’aquaphobie. Le dialogue Archer-Reed est passionnant. Scott Bakula joue Archer à la façon de Sam Beckett, et il apporte à cette quincaillerie spatiale une dose d’humour très particulière. Lorsque Reed lui dit qu’il doit aller aux toilettes, Archer lui répond : « En tenue de sortie ? Je ne le dirai à personne ».

Les Romuliens s’avèrent être l’une des plus dangereuses espèces d’aliens que l’Enterprise ait rencontré à ce jour. Archer dans sa façon de braver le danger pour sauver un seul homme rappelle le docteur Tracy dans « Daktari » prêt à tout pour sauver le plus dangereux des fauves. A noter que lorsque Reed tente de se suicider en débranchant son oxygène, Sam, pardons Jonathan, s’exclame dans la VF « Ah Bravo », que l’on pourrait prendre pour un clin d’œil à la série de Bellisario. Face à l’humanisme d’Archer, l’absence de sentiments de T’Pol fait froid dans le dos. On comprend qu’elle aurait sacrifié Reed depuis longtemps.

In extrêmis, Archer parvient à sauver Reed et l’Enterprise. De toute façon, sachant que Reed fait partie de la saison 2, il était peu probable que le personnage soit sacrifié.

Un excellent épisode à l’arrivée.

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4. LA STATION SERVICE
(DEAD STOP)


"Enterprise" est devenu un véritable feuilleton, cet épisode étant la suite directe du précédent. A ce stade de la série, un néophyte ne peut plus rien comprendre en prenant la série en cours.

L'Enterprise endommagé et Reed blessé, l'équipage lance un SOS. Il trouve une station service qui ressemble beaucoup au Jefferson Institute du film "Morts suspectes" de Michael Crichton, à savoir des corps au cerveau perdu mais maintenus en vie et suspendus horizontalement dans le vide. Hommage ou plagiat ?

En fait, la station service spatiale, où il n'y a aucun être vivant pour gérer la maintenance, survit grâce à l'énergie venant des comateux en état de mort cérébrale.

Il faut réparer la coque de l'Enterprise endommagée par les Romuliens, et soigner la jambe de Reed (voir "Le choix d'Archer"). La série commence à ressembler à la saison 1 de Cosmos 1999 avec ces épisodes où une planète inconnue abrite de quoi nous mitonner un petit film d'horreur ("Le domaine du dragon").

Si le scénario est excellent à condition de ne pas avoir vu "Morts suspectes", Scott Bakula semble de plus en plus concerné par le rôle de Archer et perdre son humour pour davantage ressembler au rôle requis et non plus à Sam Beckett. Concrètement, il laisse son humour et ses mimiques au vestiaire et joue de façon plus sérieuse, un peu comme le changement de jeu de Roger Moore entre "Moonraker" drôle et "Rien que pour vos yeux" sérieux.

Nous assistons au premier mort à bord de l'Enterprise, et Phlox va faire l'autopsie. Lorsque Archer se rend à nouveau dans la station spatiale où tout est automatisé, on se croirait dans l'usine du docteur Armstrong dans "Les cybernaiutes".

Le mort est Travis, ce qui nous étonne puisque c'est une des vedettes de la série. Le corps a commencé à se décomposer, pourtant Travis fait partie de la distribution de l'épisode suivant, aussi devrait on l'appeler plutôt Lazare. Ou bien un miracle va se produire dans l'épisode, il faut dire que l'univers Star Trek peut nous réserver toutes les surprises. Phlox découvre que le mort n'est pas Travis mais un duplicata (Tiens, on pense maintenant à "Interférences").

Reed et Travis avaient tenté une exploration officieuse de la station sans l'accord de la hiérarchie. Cette-fois, lorsque Reed discute avec la voix de la station, on se croirait dans un supermarché moderne sans caissière! "Veuillez placer votre rémunération sur la passerelle" ne sait que répéter la voix de la station service. Le paiement est fait avec du plasma.

Une expédition officielle cette fois à travers les conduits de la station évoque l'évolution de Sean Connery dans le tunnel de Dr No; Décidément, les hommages affluent. Maintenant, T'Pol et Archer se retrouvent dans le Jefferson Institute où ils retrouvent le vrai Travis, seul corps qui n'est pas en état de mort cérébrale. La station par contre prend le contrôle de l'Enterprise. T'Pol et Archer libèrent Travis et fuient. Pour libérer les commandes de l'enterprise, Archer fait exploser le plasma. La station service est détruite.

Un épisode qui reconvertit des scènes vues ailleurs mais habilement. On peut considérer que la SF est un éternel recommencement.

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5. MON AMI PORTHOS
(A NIGHT IN SICKBAY)


Les négociations de l'Enterprise avec les crétaciens pour obtenir une pièce indispensable pour l'Enterprise, semblent mal parties. Archer rentre au vaisseau où l'attend une mauvaise nouvelle. Porthos, son fidèle compagnon, serait atteint d'un virus mortel. Par précaution, Phlox a mis le chien en observation. Archer découvre également le motif de la contrariété des crétaciens: le chien aurait uriné contre un arbre centenaire de cette planète.

Archer quitte sa chambre pour venir dormir dans l'infirmerie et être prêt de son chien. Phlox, qui ne comprend pas que l'on puisse s'attacher à un chien, tente de persuader Archer qu'il est frustré sexuellement et secrètement amoureux de T'Pol. Quelle horreur !

Archer rêve que Porthos est mort. Phlox lui répond qu'il espère que le rêve n'est pas prémonitoire. On découvre que Phlox a une véritable passion pour nourrir toute son animalerie. Chacun ses goûts.

On s'ennuierait à mourir dans cette série sans le génial Scott Bakula. Tandis que T'Pol nous ferait définitivement fuir. L'une des scènes cauchemardesques montre T'Pol et Archer faisant l'amour, 

John Billingsley dont le masque semble prêt à tomber à chaque instant (Les producteurs auraient pu faire un effort budgétaire), donne à ce médecin alien un semblant de crédibilité. Phlox est marié avec trois femmes qui chacune ont deux autres maris.

Parlant dans la langue des crétaciens, et avec une coiffure digne d'un déguisement de Sam Beckett en gourou, Archer découpe à la tronçonneuse des parties de l'arbre qui fait l'objet du conflit. Souhaitons que Phlox se trompe et que T'Pol se trouve un mari vulcain. Archer/Scott Bakula mérite mieux que cette pimbêche coiffée comme Mireille Mathieu.

L'épisode nous apprend l'origine du nom du chien du capitaine : l'ex petite amie d'Archer était restée, après leur séparation en bons termes avec lui, et sa chienne a eu une portée de quatre chiens, quatre "mousquetaires".

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6. LES MARAUDEURS
(MARAUDERS)


L'Enterprise arrive sur une planète dont les krétassiens leur ont dit qu'il y avait des réserves de deuterium, nécessaires aux réacteurs du vaisseau.

Archer négocie avec le chef local, Tessic (Larry Cedar) lorsque les klingons arrivent. Archer dit à Travis de mettre l'Enterprise à l'abri.

Les klingons veulent l'exclusivité du stock de deuterium. Ils terrifient les habitants de la colonie kreetassienne. Il y a trois ans, ils ont voulu se révolter et les Klingons ont tué huit hommes. T'Pol veut que l'Enterprise s'en aille. Archer veut donner un coup de main aux 76 colons contre les klingons.

En pleine nuit, Archer va aider les Krétassiens réparer leur pompe à deuterium. Scott Bakula reprend ses mimiques à la Sam Beckett pour persuader les habitants de se défendre : "Nous avons un dicton sur terre, donne un poisson à ton prochain, et il aura à manger. Apprends lui à pêcher, et il aura à manger toute sa vie.
L'humanisme de Archer s'oppose aux raisonnements glaciaux de T'Pol. Les kretassiens sont reçus à bord de l' Enterprise et Archer leur propose de déplacer les pompes, et de laisser les structures vides où elles sont. Un camouflage sera mis sur les pompes déplacées. Les klingons ayant donné un ultimatum de trois jours, le travail doit être fait durant ce temps.

Archer explique que s'il est en misson de paix et d'exploration, il a déjà été attaqué par les sulibans et a bien dû se défendre. Les klingons arrivent et trouvent les lieux silencieux, les pompes ont disparu.

Très vite, les klingons attaquent. Mais l'équipage de l'Enterprise prête main forte aux kretassiens à coups de lasers. On assiste à une bagarre homérique entre T'Pol et un klingon. T'Pol désarmée mais plus agile qu'un singe réussit à mettre KO son adversaire. On dirait Purdey flanquant son pied dans le dernier des cybernautes.

L'un des reproches que l'on peut faire à cette série est que les extra terrestres ont souvent des masques dont on dirait qu'ils vont se décoller au moindre déplacement de tête. Vouloir faire un préquel de Star Trek oblige sans doute la production à reprendre toute une galerie de faciès de races extra terrestres.

Tandis que les klingons partent en expédition punitive, ils tombent dans un piège. De forages au sol montent des flammes qui encerclent les agresseurs et les obligent à se téléporter ailleurs.

Ayant appris aux krétassiens de résister, la mission de l'Enterprise est terminée. Un bon épisode, avec un petit côté moralisateur bellisariesque qui n'est pas déplaisant. Reed est devenu ami avec un petit garçon krétassien à qui il offre un diagramme de l'Enterprise pour explorer les vaisseaux.

Avec Scott Bakula, on a le sentiment que la SF sert toujours de prétexte pour faire passer un message, ici la lâcheté des krétassiens fait place à un courage qui met les klingons en déroute définitivement.

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7. MISSION SECRÈTE
(THE SEVENTH)


T'Pol doit partir en mission secrète et demande à Archer de l'accompagner. L'amiral Forrest accorde une dérogation pour que la vulcaine puisse quitter l'Enterprise. Travis est aussi du voyage. Il s'agit d'une affaire de trois à quatre jours. T'Pol est obligée d'avouer à Archer son passé d'agent secret. Les vulcains lui confient de retrouver un criminel fugitif, mais dans une mission passée, T'Pol a échoué en voulant le capturer. Elle veut prendre sa revanche. Lors de cette mission, elle a tué un innocent, Jossen, sur la planète Riza.

C'est dans un monde arctique que T'Pol nous entraîne. La série loin de se cantonner à l'espace intersidéral nous a déjà permis de découvrir des paysages de désert. C'est Reed qui en l'absence de Archer et T'Pol qui exerce la fonction de capitaine. Il ne semble pas très sûr de lui, d'autant plus qu'il doit cacher aux vulcains que Archer est partie avec la vulcaine.
Il doit affronter le capitaine vulcain Tavek (Stephen Mendillo).

Le vulcain fuyard, Menos (Bruce Davison) est retrouvé. S'il ne semble pas dangereux à Archer, T'Pol éprouve envers lui une haine indiscible. Elle s'enfuit dans une tempête de neige. Archer comprend qu'elle est désemparée. Nous assistons à des flash back de la précédente mission.

Pendant ce temps, Reed est confronté au capitaine vulcain qui le trouve bien jeune pour un capitaine.

Menos rappelle à T'Pol qu'elle a tué un innocent lors de sa précédente mission, ce qui l'ébranle. Elle qui en tant que vulcain n'a pas d'émotion se sent coupable car Jossen (Richard Wharton) a semblé la menacer mais elle n'était pas sûre de ses intentions et dans le doute l'a tué.

Menos décide de s'immoler pour ne pas être ramené chez les vulcains. Archer explique à T'Pol qu'elle doit rendre aux vulcains Menos et non déterminer s'il est innocent. Sur le vaisseau de Menos, Archer, Travis et T'Pol le recherchent mais l'endroit est désert. T'Pol accuse Menos de transporter de la biotoxine, ce que nie le vulcain. Le stock de biotoxine sera finalement découvert alors que Menos prétend que son vaisseau est rempli de boîtes d'injecteurs.

Menos prend T'Pol en otage, mais Archer et Travis réussissent à renverser la situation. Menos est remis aux vulcains à la fin de la mission.

En contradiction avec son absence d'émotions, T'Pol semble avoir des remords d'avoir revécu le drame passé. On peut comprendre que les fans de "Star Trek classic" ne soient pas satisfaits de cette vision d'un officier vulcain éprouvant des émotions, c'est totalement en déphasage avec le "canon" de la saga spatiale. Cet épisode est une réflexion sur le bien et le mal, et pose la question de morale : un officier doit-il obéir aux ordres sans discuter ou réflechir et se laisser influencer par ses impressions lors d'une mission. Curieusement, Archer est plus serein que T'Pol sur cette question. L'épisode évoque aussi les rituels vulcains (Il est fait allusion à l'épisode "Le sanctuaire"). Pour une fois, les rôles sont inversés. Jossen a été gommé de l'esprit de T'Pol au sanctuaire, mais elle s'est rappelé sa bavure lorsqu'on lui a donné cette nouvelle mission. Archer est rempli de certitudes et ne doute pas du bien fondé de l'opération. Il estime aussi que Jossen menaçant T'Pol est un fait justifiant qu'elle l'ait tuée.

Les voyageurs devront passer à la décontamination après avoir approché les injecteurs qui sont en train de tuer Menos.

Un excellent épisode où Scott Bakula et Jolene Blalock échangent leurs rôles habituels.

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8. OBJET CONTAMINANT
(THE CONTAMINATOR)


Reed a oublié sur une planète un communicateur. Il doit le récupérer. Archer l'aide, mais à ce moment là, les deux hommes sont capturés par des ennemis et pris pour des espions. Travis et Tucker doivent les sauver avant qu'ils ne soient exécutés. Pour cela, ils utilisent une technique de camouflage suliban.

Cet épisode est un peu "statique" après la mission précédente pleine de rebondissements. T'Pol dit à Tucker qu'il ne faut pas que le communicateur soit trouvé car il changerait l'évolution locale de la civilisation. L'Enterprise n'est pas autorisée à livrer cette technologie.

Ceux qui ont capturé Archer et Reed essaient leur fameux phaser (qui ressemblent à des sèche-cheveux). Ils en déduisent qu'ils appartiennent à une espèce inconnue et dangereuse. Ils interviennent dans une guerre contre l'alliance. Sans "Bak", on s'ennuierait un peu, mais il apporte toujours à Archer, comme il le faisait à Sam Beckett, ce petit quelque chose en plus que les autres comédiens n'ont pas. Les gardiens des prisonniers pensent que Archer et Reed sont des "mutants" au service de l'alliance.

Le général Gosis (Francis Guinan) annonce l'exécution des membres de l'Enterprise. Travis et Tucker essaient la navette furtive des sulibans pour aller délivrer leurs camarades.

Archer déclare que T'Pol viendra récupérer...leurs corps. L'épisode parle de la "contamination des civilisations". 

Les scènes de prison, trop longues, confinent le téléspectateur à une unité de lieu dommageable pour les beaux décors que nous n'avons qu'entraperçu. Cela nous vaut une image trop sombre.

L'intervention de T'Pol, Tucker et Travis avec une attaque aux phasers est sans surprise. La conclusion de l'épisode est douce amère puisque, même s'ils ont récupéré leur technologie (navettes, phasers, etc), les membres de l'Enterprise ont changé la perception du peuple du général Gosis qui croit à présent que son ennemie, l'Alliance, dispose de mutants, de navettes invisibles et d'armes secrètes. "Vous étiez prêt à sacrifier votre vie" déclare T'Pol à Archer, je ne l'aurais pas cru".

La réalisation plutôt terne alors que le script permettait de nous éblouir visuellement nous gâche un peu le plaisir de cette aventure. On ne peut croire que Paramount économise (déjà - ce sera le cas à la fin de la série) sur les décors et effets spéciaux. Nous avons entr'aperçu la ville de Gosis mais seulement le temps d'un plan aérien. La majeure partie de l'épisode s'est déroulée dans la cellule ou à bord de l'Enterprise. Deux melons seulement par conséquent.

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9. ANARCHIE SUR L'ENTEPRISE
(SINGULARITY)


Tout commence par un message de détresse émanent de l'Enterprise venant de T'Pol. Elle a appelé le vaisseau vulcain le plus proche mais pense qu'il arrivera trop tard.

Après l'entrée dans le système ternaire, il y a deux jours, l'Enterprise s'approche d'un trou noir.

Deux jours avant le récit de T'Pol, les occupants du vaisseau sont devenus malades. Archer commence à discuter avec Porthos son chien en lui racontant son passé. Il est visiblement perturbé. Il a également convoqué Trip Tucker, l'ingénieur, pour se plaindre de son siège de capitaine sur lequel il est mal assis et a peur de tomber.

Travis Meawether est soudain malade et Phlox est affolé. Reed et Tucker se disputent. Bref, la confusion règne à bord.
Hoshi préparant la cuisine s'énerve et perd son self control. Reed pense que T'Pol est un imposteur. Il refuse de la laisser entrer dans l'armurerie.

A ce stade de la série, on peut faire une réflexion : Hoshi Sato est un personnage négligé et sous estimé. Elle a bien plus de sex appeal que T'Pol mais ne fait que des apparitions.

Dominic Keating, lui, dans le rôle de Malcolm Reed, manque de maturité et reste (tant le personnage que l'acteur) quelqu'un d'assez fade et de trop jeune. Le peu de comédiens mis en avant autour de "Bak" (surnom de Scott Bakula) crée un déséquilibre dans la série. Il aurait fallu sans doute concevoir davantage de personnages principaux.

Revenons à l'épisode, T'Pol, perplexe, assiste à une dispute violente virant à la bagarre entre Trip Tucker et Malcolm Reed.
T'Pol décide de se rendre chez le capitaine Archer pour lui demander de se faire examiner par Phlox.

T'Pol se rend compte que Phlox lui aussi a perdu les pédales. Tout cela provient du trou noir. Les radiations générées par le système ternaire ont rendu malade tout l'équipage. T'Pol essaie de "secouer" Archer. Elle met Archer sous la douche pour lui faire reprendre ses esprits et le décontaminer.

T'Pol a trouvé une route qui leur permettrait de fuir les radiations, mais pour cela, il faut passer très près du trou noir, et piloter avec elle l'Enterprise. Des débris sortant du trou noir heurtent la coque.

Archer a l'impression de redevenir un petit garçon. T'Pol réussit à faire passer l'Enterprise à côté du trou noir et de s'éloigner. Tout le monde se réveille et est sur pied. L'épisode n'est pas très passionnant et ne comporte aucune guest star.

Un épisode pas inoubliable et qui atteint tout juste les deux melons.

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10. UNE PEUR INVISIBLE
(VANISHING POINT)


Hoshi et Tucker visitent une planète où la vie a disparu sans explication. Un cyclone arrive et ils sont rappelés à bord de l'Enterprise.

Tucker se téléporte sur l'Enterprise. Suivi de Hoshi dont c'est la première expérience de téléportation. Clin d'oeil à "Star Trek Classic"). Ils évitent ainsi un second cyclone puis puissant que le premier. Archer demande à Hoshi d'aller chercher la navette restée sur la planète au cyclone.

Hoshi ne se sent plus elle même depuis qu'elle a été téléportée. Elle veut enqueêter sur ceux qui se sont téléportés avant elle. Travis Mayweather remplacera Hoshi pour aller chercher la navette et terminer l'exploration des ruines. Dans la préquelle, la téléportation n'est pas aussi banale que dans la série "Classic" où elle fut inventée ... pour faire des économies.

Cyrrhus Ramsey, le premier homme à s'être téléporté, ne s'est pas rematérialisé. Cela épouvante Hoshi. Tucker et Travis sont pris en otage. Hoshi est incapable avec le traducteur de présenter des excuses aux habitants de la planète (miraculeusement revenus) pour avoir prophané leurs ruines.

En prenant sa douche, Hoshi s'aperçoit que ses mains apparaissent et disparaissent. Elle est terrorisée.

Hoshi est remplacée comme traductrice par Berg. Elle ne s'est pas vue dans son miroir. Sa dématérialisation a complètement bouleversé Hoshi.

Hoshi fait part de ses craintes à Trip Tucker : elle pense qu'elle n'a pas été reconstituée normalement après la téléportation. Kirk et Spock ne se posaient pas tant de questions existentielles. Telle un vampire, Hoshi ne se voit plus dans un miroir. A bord de l'Enterprise, personne ne retrouve Hoshi, T'Pol est juste à côté d'elle et elle ne l'entend pas. Hoshi se voit transformée en une sorte de fantôme. Phlox explique à Archer que les molécules de Hoshi ne se sont pas synchronisées.

La panique gagne les membres de l'équipage. Le docteur pense que Hoshi a été détruite, et celle-ci proteste qu'on ne peut plus la voir.

Archer semble affecté par la perte de Hoshi qu'il avait convaincue de participer au voyage.. Un bon scénario et la série repart en avant toute.

Enfin, quelqu'un parvient à exister dans cette série à part Bak, en l'occurrence Linda Park. Loin de rendre la situation risible, nous ressentons les effluves de la tragédie. Mais le suspense reprend le dessus : les créatures de la planète visitée sont en train de poser des bombes à bord de l'Enterprise. Archer annonce au père d'Hoshi (Keone Young) sa mort.

Hoshi réussit à envoyer en morse un SOS à Archer. T'Pol dissuade le capitaine d'y croire. Nous apprenons que le morse n'est plus pratiqué depuis des lustres.

Les masques des aliens et leurs voix qui ressemblent à des râles sont réussis et effrayants. Seule Hoshi peut les voir. Ils utilisent la téléportation. Hoshi se résoud malgré sa peur à l'utiliser aussi pour les suivre.

On nous fait alors le coup du rêve de Pamela Ewing ayant imaginé la mort de Bobby. Sauf que ce qui a duré une saison dans "Dallas" ne constitue ici qu'un seul épisode. Pendant 8 secondes, Hoshi est restée coincée dans la mémoire tampon du téléporteur. Ces 8 secondes se sont transformées en 42 minutes de pur bonheur pour nous, avec toute cette intrigue. Il n'y a pas de vie sur la planète, Tucker et Travis n'ont jamais été pris en otage, les aliens que Hoshi a vus n'existent pas. Dans le monde de "Star Trek", avec les distorsions de l'espace temps, tout devient possible.

Enfin un excellent épisode. Quatre melons mérités.

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11. LA PRINCESSE
(PRECIOUS CARGO)


Cet épisode met Trip Tucker en vedette. Les retelliens demandent de l'aide car un de leurs vaisseaux est en panne. Tucker s'y rend à la demande de Archer. A bord du vaisseau se trouve Kaitaama (Padma Lakshmi) une superbe femme. Apprenant qu'elle est prisonnière, Tucker veut la libérer.

On regrette à nouveau les masques "cheap" des aliens. Comment diable la saga Star Trek se satisfait-elle de ces masques si hideux et sans recherche esthétique ?

La chambre de Stase où est prisonnière la princesse perd son énergie et elle se réveille. Tucker veut la libérer, et le rétellien l'assomme.

Le vaisseau rétellien essaie de s'échapper. L'Enterprise le prend en chasse. Tucker libère Kaitaama.
Tucker découvre qu'il est prisonnier sur le vaisseau retellien qui s'est enfui. Avouons que si le plaisir de retrouver Bak dans une série de SF après "Code Quantum" est immense, la série manque de jolies filles. T'Pol est rébarbative et Hoshi la seule femme agréable à contempler. Voilà donc la princesse de la dynastie de Krios.

Les rételliens ont kidnappé la princesse pour obtenir une rançon. Le rétellien resté à bord de l'Enterprise est interrogé. Mais il prétend ne rien savoir. De son côté, Trip Tuker découvre que la princesse a son petit caractère. "Je ne suis pas un de vos sujets" déclare Tucker.

A bord d'une navette, Tucker et Kaitaama se sauvent. 

Archer apprend au prisonnier, Plinn, qu'il va être jugé. Starfleet a décidé de juger Plinn. Archer explique que l'Enterprise avait 83 membres et qu'il y a eu des exécutions par peine capitale (!) et il ne reste que 76 membres!

Plinn semble condamné d'avance, T'Pol lui demande si dans la race rétellienne il y a des rituels post mortems à respecter. Nous ignorons s'il s'agit de bluff pour faire parler Plinn.

Le ton est plus léger à bord de la navette. Kaitaama dit à Tucker que pour lui avoir parlé sur ce ton, on lui coupera un bras. "On doit se marrer dans vos soirées" ironise l'ingénieur. La coexistence entre le roturier et la princesse n'est pas des plus paisibles. Kaitaama doute que l'Enterprise arrivera à les retrouver. Les deux naufragés de l'espace atterrissent sur une planète inconnue. Tucker décide qu'il est désormais, vu les circonstances, le chef, et que Kaitaama doit lui obéir s'ils veulent survivre. La planète n'est pas des plus hospitalières.

Tucker est blessé, aussi Kaitaama accepte de le soigner. Elle comprend que l'ingénieur terrien est sa seule chance de survie.
Après une sévère dispute, Kaitaama et Tucker font l'amour, ce qui rappelle l'épisode de "Code Quantum" "La mégère et le marin". Auparavant, la princesse avait promis mille tourments et châtiments au roturier qui osait lui parler ainsi.

Le couple est attaqué par un retellien.alors qu'il vient de trouver une balise de détresse. Les deux êtres se battent farouchement, mais c'est la princesse qui met KO le rételien.

L'équipage de l'Enterprise arrive après la bataille. Les kidnappeurs rételliens seront livrés à la justice de la planète Krios. Mais Kaitaama sera bientôt reine et abolira le protocole pour pouvoir revoir Tucker.

Un épisode trépidant avec des décors enfin dignes de la série (à défaut des masques). On peut seulement regretter que ce soit Connor Trinneer qui soit mit en vedette et non Bakula. C'est de l'aventure spatiale sans prétention mais au moins, on se divertit. Et la bonne nouvelle est que la peine de mort n'existe pas à bord de l'Enterprise, tout cela n'était qu'une machination pour faire parler le kidnappeur Plinn.

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12. LES DÉSERTEURS
(THE CATWALK)


Archer découvre une planète inconnue et tout le monde fait des projets de visites mais un autre vaisseau les avertit qu'un orage ionique aux radiations mortelles est imminent.

Nous avons la confirmation qu'il y a bien 83 passagers sur l'Enterprise et que les exécutions mentionnées par Archer dans l'épisode précédent étaient bien une fable pour faire parler un prisonnier.

Travis dont le père est mort dans un orage semblable est inquiet.
Les aliens qui viennent d'arriver sont insensibles aux radiations . Ils se présentent comme des cartographes stellaires.

Le seul endroit où les membres de l'équipage seront à l'abri est l'infirmerie. T'Pol voudrait que Phlox se débarrasse de ses animaux. Finalement, tout le monde est confiné dans un tunnel.

Le choix scénaristique de rester à bord de l'Enterprise nous prive de l'exploration d'une planète inconnue, but même de la mission. Sans doute le tournage ainsi cantonné au vaisseau est moins onéreux que de concevoir des décors insolites comme "le sanctuaire" mais frustrant. On aimerait bien voir Bak se confronter à quelque bestiole de l'espace réfugiée sur une planète, ou découvrir de charmantes créatures car à part Hoshi sur le vaisseau ..

A part les petits bobos des uns et des autres dont s'occupe Phlox, il ne se passe pas grand chose.

Archer se plaint de la prosmicuité avec T'Pol, on le comprend! Ah, s'il savait comme cette remarque peut faire plaisir. Archer en profite pour lui donner l'ordre de fraterniser avec l'équipage, mais T'Pol répond qu'elle n'est pas douée pour cela, ce dont on se serait douté.

Reed se plaint des trois invités aliens. Ils les a surpris en train de faire un barbecue avec du plasma. Ils n'ont besoin que de dormir une fois par semaine. Ils font du bruit et l'empêchent de dormir. Ils sont insensibles aux radiations.

Reed doit aller à l'ordinateur central pour réparer un dysfonctionnement, et il surprend des visiteurs à bord en train de chercher les fugitifs déserteurs. Ils ne sont pas, eux non plus, affectés par l'orage ionique.

L'équipage demande alors des comptes aux hôtes. Nous voilà partis pour de nouveaux bavardages.

Les fuyards pensent que ce sont des officiers de Takred, qui sont corrompus et insensibles aux radiations. Ils ne sont là que pour dérober tout ce qu'ils pourront emmener.

On ne voit pas grand chose à l'image, tout se déroulant dans l'obscurité, à la lumière des seules torches des casques de l'équipage. Archer fait croire aux occupants qu'il est le seul survivant et qu'il est prêt à détruire l'Enterprise. Cette menace semble convaincre le chef des Tankreds. Ils prennent la fuite. Reprenant le contrôle du vaisseau, Travis réussit à sortir de l'orage ionique. Les trois fugitifs repartent avec leur navette. Un épisode sans éclat.

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13. CRÉPUSCULE
(DAWN)


On retrouve dans cet épisode Gregg Henry (Wesley Jordache dans "Le riche et le pauvre", et vedette de "Body double" de Brian de Palma).

Trip Tucker en s'approchant d'une lune avec sa navette est abattu par les arkoniens. T'Pol met en garde Archer contre les arkoniens, race sauvage et brutale. Il a eu le temps d'abattre un arkonien.

Khata'n Zshaar (Brad Greenquist), capitaine arkonien, demande à Archer de déguerpir. Archer propose de faire des recherches communes pour retrouver Tucker et ils s'en iront.

Tucker retrouve le pilote arkonien qui l'a abattu. Zho'Kaan (Gregg Henry - on se demande quel interêt a le comédien de jouer ce rôle où il est masqué et méconnaissable).

Zho'Kaan et Trip pactisent. Ils sont dans la même galère. L'Enterprise est sur le point de les retrouver. Maix la paix est de courte durée et ils se battent en se mettant mutuellement KO.

Trip Tucker propose à son adversaire d'arrêter de se battre et de s'aider. Trip, malgré les circonstances, fait preuve de compassion et de volonté de fraternité, la philosophie trekkienne.

Phlox déclare à Archer que l'arkonien ne supportera pas un voyage. Trip ne veut pas rentrer seul.

Un vaisseau vient chercher Zho'Kaan et parvient à le ramener vivant. Khata'n Zshaar fait une visite à bord de l'Enterprise et T'Pol trouve qu'en une journée, Archer a fait mieux pour l'entente avec les arkoniens que les vulcains en cent ans. L'unité de lieu nuit à un épisode qui aurait pu être plus palpitant. En avant toute.

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14. CONTAMINATION
(STIGMA)


T'Pol est malade et Phlox lui annonce qu'elle pourrait mourir.

La seconde des trois femmes de Phlox arrive à bord de l'Enterprise.

Nous quittons enfin le confinement de l'Enterprise pour nous rendre sur une planète sur laquelle se déroule une conférence médicale.

T'Pol souffre du syndrôme de Pa'an. Les vulcains sont réticents à aider leur compatriote. Les vulcains veulent que T'Pol condamne les vulcains qui font des fusions. Les fusions sont interprétées comme une trahison de l'absence d'émotions.
Les vulcains se retirent.

La fusion des esprits est aussi une forme de télépathie. Cette minorité vulcaine est très mal vue par la race et considérée comme une menace. T'Pol ne veut rien dire à Archer.

Bak cette-fois a perdu son sourire, en raison du script dramatique. Archer doit trouver les remèdes vulcains pour sauver son sub commander. Mais Archer échoue dans sa tentative.

T'Pol a reçu un message d'un médecin vulcain qui veut la rencontrer seule. La vulcaine s'y rend et le médecin, le docteur Yuris ( Jeff Hayenga) lui donne le remède. Il fait partie de la minorité de "télépathes" des vulcains.

La femme de Phlox fait des avances à Tucker qui est très gêné. Pendant ce temps, Phlox continue à étudier le traitement pour T'Pol.

Le sort de T'Pol risque d'être réglé dans cet épisode où les vulcains veulent lui faire quitter l'Enterprise, mais sachant que Jolene Blalock est dans les quatre saisons, tout suspense est impossible. Plhox reçoit les confidences de Tucker pas jaloux pour un sou que sa femme fasse des avances à l'ingénieur.

Yuris est dégradé et destitué de ses fonctions. Il a révélé que T'Pol a été violée par un vulcain télépathe. Le haut commandement vulcain décide de la laisser à bord de l'Enterprise.

L'épisode ne tient pas les promesses de décors SF grandioses pour vite préférer les scènes dans l'obscurité ou à bord du vaisseau. Nous tombons dans l'excès de bavardages et les débats entre vulcains, d'une part, et Archer et T'Pol, au lieu de se dérouler sur la planète sont confinés dans une pièce de l'Enterprise. Même la scène de rencontre entre T'Pol et celui qui s'avérera être le docteur Yuris a lieu dans une ruelle sombre. Le spectateur se sent frustré. On nous fait perdre aussi beaucoup de temps avec l'histoire pas drôle du tout de drague de la part de la seconde femme de Phlox.

De plus, Bakula ne peut placer une once d'humour et a un jeu assez rigide coincé dans un scénario sombre, qui ne lui permet aucun écart, l'enjeu étant la mort de T'Pol. Le budget alloué pour un épisode de "Enterprise" était presque la moitié de celui d'un épisode de "Stargate SG1". Dommage. Une préquelle de "Star Trek classic" méritait une mise en place de moyens plus importante.

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15. LE NÉGOCIATEUR
(CEASE FIRE)


Les andoriens et les vulcains se sont déclarés la guerre pour une planète sur laquelle les andoriens ont installé en 2097 une base avancée militaire représentant une menace pour les vulcains. Les andoriens demandent l'intervention de Jonathan Archer considéré comme impartial pour négocier un cessez le feu. L'ambassadeur vulcain Soval (Gary Graham), qui en veut à Archer depuis son intervention dans "Le sanctuaire" (07-01). Les andoriens ont pris des otages vulcains. Archer rencontre le commander Shran (Jeffrey Combs) qui ne trouve pas suffisant la libération d'un otage vulcain qu'il a obtenu. Soval accepte de se rendre auprès de Shran, mais des rebelles andoriens attaquent la navette qui transportait Archer et Soval.

Un bout de territoire annexé par un peuple faisant l'objet presque deux cent ans après encore d'une guerre évoque la situation au Moyen Orient. Déjà en 1966, "Star Trek classic" abordait par de biais de la SF des situations que la censure n'aurait pas permis d'évoquer de façon plus explicite. Le même phénomène se retrouve dans la littérature soviétique d'anticipation avec l'oeuvre de Arcadi et Boris Strougatski. Ici, les andoriens se séparent entre ceux qui acceptent la négociation et ceux qui prônent les actions terroristes.

Le réalisateur David Straiton n'a pas les moyens nécessaires à son épisode. La planète qu'ont colonisée les andoriens nous est montrée dans l'obscurité, ce qui n'est en rien justifié. Cette obscurité ne change en rien le décor habituel d'une partie du vaisseau "Enteprise". Nous sommes ainsi privés de beaux décors futuristes.

L'ambassadeur Soval est blessé, ce qui permet un parallèle de plus avec le conflit palestino-israelien. La violence plus forte que la diplomatie, la rancoeur du peuple andorien ou d'une partie en marge des gouvernants. L'ambassadeur se retrouve au milieu d'une situation inextricable. Du point de vue scénaristique, l'épisode fait preuve d'une grande intelligence, ce sont les moyens financiers qui ne suivent pas.

La paix reste à négocier, malgré la tentative des extrêmistes andoriens de la destabiliser. Soval, le vulcain, est soigné par les médecins de Shrad l'andorien. Finalement, après l'arrestation de la chef terroriste andorienne Tarah (Suzie Plakson), Soval et Shran s'assoient pour négocier la paix et tous deux trouvent que Archer n'est pas si nul comme ambassadeur.

L'épisode évite une fin trop heureuse et naïve, mais qui rejoint assez un réalisme crédible. La paix n'est pas pour demain, mais elle reste envisageable. L'épisode rappelle aussi "La recherche de la paix" de la série "Les envahisseurs" où après le complot du général Concannon, Ryder laisse la possibilité d'une nouvelle négociation de paix entre aliens et terriens.

La grosse déception que l'on éprouve en voyant cet épisode est l'obscurité qui reflète un manque de moyens. UPN ne semblait pas croire assez à la série pour la financer à la hauteur que méritait cette préquelle. On peut cerner pourquoi, alors que les séries Star Trek duraient sept saisons, "Enterprise fut annulée au bout de quatre.

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16. LE VAISSEAU DU FUTUR
(FUTURE TENSE)


L'Enterprise découvre à une centaine d'années lumière de la Terre une navette à la dérive contenant un corps humain. Archer pense qu'il pourrait s'agir de Cochran, disparu dans l'espace. En explorant le vaisseau, Reed et Tucker découvrent qu'il est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les deux hommes trouvent la boîte noire du vaisseau. C'est alors que les sulibans attaquent pour récupérer le vaisseau détruit.

Une étude de Phlox montre qu'il s'agirait d'un métis terrien vulcain venu du futur.Archer se sert d'un lecteur laissé par Daniels, le voyageur temporel aperçu dans l'épisode final de la saison 1 Il espère en savoir plus avec cet outil. Mais une autre race alien, les Tholiens, vient réclamer l'épave. On se croirait dans l'épisode "Formule à vendre" des Persuaders où toutes les filles prétendent s'appeler Carla Wilks et réclament la formule.

Reed pense que ce vaisseau vient du 31e siècle. Les sulibans reviennent et attaquent l'Enterprise.

L'épisode se transforme alors en une sorte de "Battlestar Galactica" et nous offre une bataille entre l'Enterprise et les sulibans digne des meilleurs effets spéciaux du genre. Les vulcains viennent à la rescousse les sauver des Sulibans. Si cet épisode nous gâte en affrontements dans l'espace évoquant Star Wars, nous resterons frustrés sur le mystère du vaisseau venu du futur qui va disparaître comme par enchantement. Que ce soit la navette, le cadavre que Phlox allait autopsier, tout s'évanouit. Il semble que "du futur", on soit venu récupérer la marchandise.

On nous préserve sans doute pour la suite de la série des voyages au 31e siècle comme celui de "Ondes de choc" (01-26). T'Pol est chargée de faire un rapport sur les évènements et elle confie à Archer que ses semblables croiront davantage à un voyageur du futur qu'à un possible accouplement vulcain terrien.

Cette conclusion inspire une réflexion sur l'intolérance des vulcains, ou par extension, des pays développés sur ceux du tiers monde. On a hâte en tout cas de voir la série nous permettre à nouveau de voir le futur personnifié par Daniels.

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17. PRISONNIER
(CANAMAR)


La navette de Archer et Tucker revient vide avec des traces de sang à l'intérieur. Ils étaient partis en mission d'exploration pour la planète pour rencontrer les Enoliens. En réalité, ils ont été arrêtés et sont à bord d'un vaisseau pénitenciaire qui les emmène sur Canamar, prison aussi inviolable qu'Alcatraz. Ils ont été pris pour des contrebandiers. A bord de ce vaisseau se trouvent des nosikans, aliens très belliqueux. Une mutinerie de nosikans a lieu. Ils ont besoin d'un pilote et se servent de Archer. Il se fait passer pour un contrebandier.

Scott Bakula entre dans la peau du contrebandier pour donner le change. Le chef des mutins est Kuroda Lor-ehn (Mark Rolston). Un Jean Valjean du futur qui est passé du mauvais côté de la force. Les deux personnages devant se donner le change, le jeu des comédiens est parfaitement en phase. Rolston n'est pas affublé d'un masque ridicule et compose un tueur parfaitement réaliste qui aurait sa place dans une série policière. L'acteur a d'ailleurs participé aux "experts", "Les experts Miami", "NCIS" mais aussi à la saga horrifique des "Saw".

Enfin un épisode qui nous donne notre compte de rêve au niveau SF. Une navette de l'Enterprise part accoster le vaisseau pénitencière. Kurodan préfère mourir en tentant de prendre les commandes de ce vaisseau, tandis que les autres sont transférés à bord de l'Enterprise après un voyage en navette.

L'officier énolien (Holmes Osborne) veut un rapport sur ce qui s'est passé. Archer que l'on a rarement vu aussi en colère lui répond que lui et Tucker, innocents, ont failli se retrouver sur Canamar suite à une arrestation arbitraire. Bak a perdu son humour comme le rôle l'exige et compose un capitaine plus dur qu'à l'habitude.

Lorsqu'ils donnent les moyens aux réalisateurs, les producteurs obtiennent de très bons épisodes comme celui là. A noter l'originalité d'un gadget futuriste : des menottes qui à distance peuvent être commandées par les gardiens et envoyer une décharge d'électricité, ce dont Archer fait les frais au début de l'épisode.

On peut toutefois trouver que l'épilogue est bâclé, à la différence d'autres épisodes moins réussis. Aucune baisse d'intensité durant tout l'épisode qui privilégie les scènes avec Bak, Connor Trinneer alias Tucker et Mark Rolston le méchant, par rapport aux scènes à bord de l'Enterprise. C'est dans cette direction que l'on aimerait voir évoluer la série car après une saison et demei, nous connaissons par coeur les moindres recoins de l'Enterprise et souhaitons voir nos héros explorer des planètes et des lieux insolites.

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18. LES ENVAHISSEURS
(THE CROSSING)


Cet épisode commence comme les 007 "On ne vit que deux fois" et "L'espion qui m'aimait". Dans ces James Bond, un engin spatial et un sous marin engloutissaient un autre vaisseau. L'Enterprise rencontre un immense vaisseau dont les portes s'ouvrent et qui l'avale. Partis en exploration dans une navette avec Archer et Reed, Tucker a été attaqué par une sorte de ruban de vapeur qui a totalement modifié son comportement. Il a des hallucinations. Un extra terrestre a pris le corps de Tucker. Puis d'une bonne partie de l'équipage. T'Pol découvre le secret de ces rubans : c'est une forme de vie qui est en extinction ne résiste pas dans l'espace, ils ont besoin d'enveloppes corporelles pour survivre.

Bien évidemment, cet épisode est un hommage à l'oeuvre de Jack Finney "The body snatchers". Mais l'aspect paranoïaque et horrifique est ici gommé au profit d'une duperie des aliens/rubans qui prétendent vouloir provisoirement habiter le corps des humains. Ils échouent avec les autres races auxquelles appartiennent Phlox et T' Pol.

Les effets spéciaux sont bien réalisés, et l'épisode ne manque pas de situations tragi-comiques, comme Reed possédé par un alien qui fait des avances assez poussées à T'Pol, lui demandant de se déshabiller pour s'accoupler. Dans ce type d'histoires où la survie de l'équipage est en jeu, Bak évite ses mimiques et ses traits d'humour. Malgré tout, on se sent un peu frustré par l'unité de lieu qui reste l'Enterprise (ici capturée par un vaisseau géant qui sera détruit à la fin de l'épisode grâce à Phlox). Le happy end n'était cette-fois pas garanti, mais il survient dans des circonstances assez crédibles, les envahisseurs en forme de ruban de fumée ne pouvant infiltrer le nobulien Phlox.

Le thème de la possession des hommes par des ET est un classique de la SF ("The thing"). Ici, il faut davantage saluer la performance des comédiens, en particulier Jolene Blalock et Connor Trinneer, que les effets spéciaux. En évitant de nous proposer un épisode horrifique, il fallait trouver une nouvelle voie pour traiter le sujet. Le scénariste Andre Bormanis a su y parvenir avec une certaine réussite. La fin est sans surprise et nous n'avons même pas droit au commentaire en voix off du capitaine Archer. Un épisode qui aurait pu être davantage réussi avec des moyens financiers plus élevés.

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19. LE PROCÈS
(JUDGMENT)


Archer se retrouve prisonnier des Klingons, accusé d'avoir aidé des rebelles klingons. La justice klingon est assez expéditive, pas de juré, avocat aux ordres de l'accusation. Archer est condamné d'avance.

On pense en voyant "Le procès" aux simulacres de justice dans les dictatures. Les Klingons sont ici montrés comme le mal absolu. Les doutes de l'avocat Klingon qui ne partage pas la conception du tribunal montrent les failles qui peuvent exister dans les dictatures lorsque des gens de bonne volonté protestent. Regrettons la sobriété des décors du tribunal, qui ressemble à un ring de boxe avec une foule de klingons hurlant "ennemi". L'episode utilise les flash back pour illustrer le témoignage de Archer.

L'aide aux rebelles klingons, des colonisés qui en échange d'allégeance à l'empire devaient recevoir de la nourriture et des provisions après avoir pillé leurs réserves, a des répercussions dans notre Terre du XXIe siècle. On peut y voir l'asile aux prisonniers politiques, les injustices dans les pays africains et les révoltes qui s'en suivent. L'épisode fait la part belle à Scott Bakula qui se livre à un plaidoyer humaniste convaincant, un rôle dans lequel il est visiblement à l'aise. Archer se fait une loi de dénoncer la guerre et de vouloir toujours se montrer en ambassadeur de la paix.

Une fois de plus, le complot des sulibans contre les klingons au début de la saison 1 est évoqué. Kolos, l'avocat (J G Hertzler) fait l'autocritique de sa race où tout le monde veut devenir soldat alors qu'il y avait des biologistes et des savants.

Nous apprenons qu'il y a eu une troisième guerre mondiale sur Terre. Archer est condamné aux travaux forcés dans une mine à perpétuité.

La mine de lithium où est exilé Archer nous permet enfin de voir autre chose que l'intérieur du vaisseau Enterprise. T'Pol grâce à ses connaissances chez les Klingons, a pu soudoyer un gardien de la mine. Reed vient chercher Archer.

Un excellent épisode qui, outre les décors inédits, nous permet de voir un Bak mal rasé loin du capitaine en uniforme habituel.

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20. DEUIL
(HORIZON)


Travis apprend de l'Amiral Forrest de Starfleet que le cargo Horizon de son père et sa mère croise à dix heures. Mais le père malade vient de mourir. Il retrouve sa mère et son frère Paul. Mais les mazarites sont sur leurs traces pour les voler. Paul ne veut pas d'affrontement avec les pirates.... Cela révèle que les deux frères se détestent. Travis voudrait rester à bord du cargo et quitter l'Enterprise pour aider sa mère et son frère. Grâce à son expérience, il met en déroute les pirates. Et Paul et Travis feront la paix.

Cet épisode privilégie dans un premier temps les retrouvailles en famille de Travis. Plus généralement, il évoque l'éloignement des astronautes de leur famille restée sur Terre. Cela humanise un peu toute cette quincaillerie spatiale le temps d'une pause.

A épisode tranquille égal numéro de Bak. Il est ici irresistible en invitant T'Pol à sortir avec lui. "Pardon ?" lance la glaciale vulcaine. Scott Bakula chaque fois que la situation le permet met un brin d'humour dans la série.

Le fait de passer sur l'Horizon nous fait découvrir une jolie fille, en l'occurrence Nicole Forrester dans le rôle de Nora. Dommage que cette beauté se consacre depuis à ..."Haines et passions", un soap. Et qu'elle ne soit pas sur l'Enterprise.

Un autre moment très drôle est celui où T'Pol assiste à une projection de "Frankenstein" : elle déteste les films d'horreur

L'un des beaux moments de l'épisode est la découverte par l'Enterprise d'une nouvelle planète, ce qui nous vaut de belles images. Enfin un excellent épisode. Quatre melons bien mérités. "Horizon" ravira autant les amateurs de SF que de Bak.

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21. TOLÉRANCE
(THE BREACH)


Sur la planète des antariens, des dénobluliens (congénères du docteur Phlox) sont explusés et il incombe à l'Enterprise de les récupérer, sinon les antariens les tueront. Reed, Tucker et Travis sont envoyés pour secourir trois géologues dans une grotte... Travis fait une chute et se blesse. Phlox doit soigner des blessés antariens qui lui reprochent les crimes commis par ses ancêtres sur leur race. Tucker, Reed, Travis et les géologues doivent regagner l'Enterprise avant la fin de l'ultimatum donné pour les antariens pour évacuer la planète.

Dans une superbe lumière bleue, nous assistons aux recherches dangereuses des trois membres de l'Enterprise dans les grottes.

L'épisode fourmille de séquences poignantes comme Phlox qui accepte le réconfort (!) de T'Pol. Les géologues dénobuliens qui refusent d'arrêter leurs recherches, le plaidoyer pour la paix de Phlox devant les antariens blessés, le sauvetage dans la grotte. Cette-fois encore, "Enterprise" nous offre du dépaysement, des décors fantastiques et vertigineux, nous faisant oublier des épisodes tournés en huis clos sur l'Enterprise. L'histoire alterne le suspense des naufragés de la grotte essayant de s'en sortir, et la réconciliation des dénobuliens à travers Phlox et des antariens. Une fois plus, comme du temps de Gene Roddenberry, c'est un message de paix universel qui est délivré et qui rappelle les peuples qui s'en veulent depuis des décennies comme turcs arméniens et palestiniens israëliens. La bataille finale entre la navette conduite par Tucker et un vaisseau antarien est spectaculaire.

Un épisode superbe, à la fois par sa photo exceptionnelle et par le message humaniste délivré par Phlox.

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22. LE TROISIÈME SEXE
(CONGENITOR)


L'Enterprise rencontre une race d'aliens, les vissians, qui peuvent approcher une planète d'une température de 1100 degrés. Ils sont accompagnés d'être d'un troisième sexe, appelé "congénitaux". On retrouve dans le rôle du chef, le capitaine Drennik le regretté Andréas Katsulas (Sykes dans "Le fugitif" avec Harrison Ford). On regrettera que les jolies actrices qui figurent dans la distribution soient des vissian avec les visages d'Alien typiques de la série. On apprécie que Drennik connaisse Sophocle et Shakespeare. Tucker s'indigne de la façon dont les vissian traitent les congéniteurs. Il se mêle un peu de ce qui ne le regarde pas. Il veut apprendre à lire à un congéniteur.

Nous voyons des décors solaires avec le vaisseau vissian qui resiste à 18 000 degrés ! Cela nous permet des images qui nous changent de l'obscurité de l'Enterprise. On passe ainsi des tons bleus à l'orange flamboyant. puis bleu ciel et blanc.
La rencontre de deux civilisations est ici le prétexte de nous montrer des décors vertigineux.C'est ensuite dans un ciel rose qu'évolue la navette de Drennik. Les studios d'UPN ont enfin délié leur bourse pour nous donner notre dose d'effets spéciaux.

Aux commandes de la navette (que lui a prêté Drennik), Archer s'en donne à coeur joie et survole de près des cieux de toutes les couleurs.

L'autre partie de l'histoire, en parallèle, c'est à dire Tucker et le co géniteur, lui montrant par exemple le film "Le jour où la terre s'arrêta" avec Michael Rennie, est moins intéressante. Tucker provoque un incident diplomatique.

Bak, en défendant le congéniteur qui demande l'asile politique, nous fait une leçon d'humanisme pas très éloignée de "Code Quantum" ou des "Routes du Paradis". Le co géniteur, de retour de force sur le vaisseau vissian, se suicide. Bakula a suffisamment de talent pour nous laisser dans l'incertitude lorsqu'il sermone Tucker. Le fait-il par devoir de capitaine en l'approuvant en douce sans le lui dire ?

Un épisode éblouissant.

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23. UNE DÉCOUVERTE DANGEREUSE
(REGENERATION)


Enfin, un tournage en extérieurs dans la série. Des scientifiques trouvent dans le cercle arctique des restes de Borgs. En les cotoyant trop, ils les ressuscitent et deviennent borgs. Repartis dans l'espace, les Borgs prennent un vaisseau. L'Enterprise les rencontre et Phlox devient un borg.

L'épisode commence par un hommage à "The thing" de John Carpenter, quant au Borg, il ressemble un peu à tous les robots de "Cyborg" à "Terminator". Visuellement, nous nous régalons, c'est de la bonne SF. La scène du cargo tankarien qui appelle à l'aide l'Enterprise est bien amenée afin de ménager un maximum de suspense et d'effets spéciaux.

Les scènes commentées en voix off par Scott Bakula permettent de suivre le récit en faisant des raccourcis. Il n'est pas mentionné le nom de "borgs". La chasse aux intrus à bord de l'Enterprise se révèle une partie de cache cache mortelle. Tels Jason ou Michael Meyers, les Borgs semblent invincibles et les phasers ne leur font aucun effet. A noter une scène spectaculaire où Archer fait expulser dans l'espace infini les borgs puis repressurise l'endroit et y envoie Reed.

Hoshi veut aider Phlox mais il est contagieux. La dégénerescence de Phlox fait peine à voir, mais son courage est à la mesure de la menace. Il préfère mourir que de devenir une créature cybernétique.

Comme dans "Classic", Archer et ses hommes utilisent la téléportation. Ce qui était une facilité scénaristique et surtout une économie de moyens du temps du capitaine Kirk en 1966 devient ici un choix, voire un clin d'oeil. Sur le vaisseau tankarien, les borgs prolifèrent mais là où la logique se perd, c'est qu'ils sont vulnérables aux phasers maintenant. Sur le vaisseau tankarien, il n'y a plus personne à sauver. Mais les retournements de situation, alors que les borgs sont bien plus forts, restent assez peu crédibles. En s'auto irradiant, Phlox en a réchappé.

L'épisode bien qu'il se déroule en partie dans l'Enterprise a une image très colorée, éclairs verts, rouges, nous sommes loin des ternes séquences sombres de la saison 1. Archer conclue qu'il n'a fait que repousser l'invasion de ceux qu'il ne nomme pas les Borgs...jusqu'au 24e siècle. Les Borg seront donc l'affaire des séries qui suivent cette préquelle.

Bak est plus brillant que jamais, et reste le seul comédien à vraiment exister. On aimerait que le rôle de Linda Park soit plus développé, mais la caméra la néglige au profit de Jolene Blalock. John Billingsley se voit attribuer un rôle trop important, alors qu'il joue surtout ses scènes en marge du groupe, et l'intérêt de la chose n'est pas toujours frappant. Le personnage de Phlox baigne toujours dans une autosatisfaction qui finit par agacer. On aimerait voir revenir le voyageur temporel Daniels (rassurez vous, c'est pour la suite, il y a quatre saisons).

Malgré quelques incohérences du scénario, cet épisode reste l'un des meilleurs que nous ayons vu jusqu'ici, et rivalise avec les autres séries de space opera. En avant toute !

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24. L'ÉTOFFE D'UN HEROS
(FIRST FLIGHT)


Voilà le premier épisode clip de la série. Archer, apprend la mort d'un ancien rival et camarade, le capitaine Robinson. Tout cela n'est que le prétexte à des flash back où Archer raconte ses débuts à Starfleet avec le disparu.

Par essence, ce type d'épisode est d'un intérêt relatif, mais permet de combler une saison de 26 opus. C'est d'autant plus décevant que nous venons de voir trois épisodes remarquables.
Le décor de la situation à l'instant présent est minimaliste (Archer et T'Pol discutent dans le poste de pilotage).

Si seulement ces flash back nous apportaient des scènes fabuleuses. Mais c'est tout le contraire. "L'étoffe d'un héros" est surtout un épisode pour faire des économies de la part d'UPN. Alors notre frustration est doublée. Ce n'est déjà pas un vrai épisode, mais il faut qu'en plus les décors soient minimalistes. Tout au plus voyons nous dans un bar la première rencontre de Archer et Tucker, mais cela présente-t-il un si grand intérêt ? L'histoire est alourdie par une foule de bavardages inutiles. Le long débat entre Tucker et Robinson dans le bar dure plus que de raison. Un tournage en studios désolant au possible.

On revient ensuite au présent déprimant, Archer seul à seul avec T'Pol. Même Scott Bakula pour la première fois est mauvais. Il ne fait même pas preuve de bravoure dans les scènes censées transporter de l'émotion envers le camarade disparu. Le grand scoop est qu'il manque une molaire à Archer suite à une bagarre avec Robinson. Les épisodes clips ne sont que rarement des réussites ("Homicides et vieilles dentelles" pour la saison 6 des Avengers, un épisode de fin de saison de Mc Gyver bricolant une histoire à partir d'extraits d'épisodes sortis de leur contexte et composant un récit en voix off de Richard Dean Anderson).

Lors du flash back, UPN trouve le moyen d'économiser encore sur le décor à minima avec des scènes se déroulant dans le bureau du commandant de Starfleet. Bref, il n'y a absolument rien à sauver dans cet épisode, mais il constitue de plus une occasion de décourager le néophyte qui tomberait par hasard dessus lors d'une projection télé de regarder cette série.

Alors un melon, et c'est encore trop.

Qualité et économie ne vont pas de pair, messieurs les producteurs.

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25. CHASSEUR DE PRIMES
(BOUNTY)


Skalaar (Jordan Lund) kidnappe Archer pour le vendre aux Klingons.

Pour neutraliser l'équipage et le dissuader de le suivre, Skalaar a répandu sur l'Enterprise un microbe. Skalaar veut vendre Archer au capitaine Goroth (Michael Garvey) et demander une rançon. Cet épisode fait suite à l'évasion de Archer du pénitencier klingon.

L'épisode nous décrit bien la panique à bord de l'Enterprise sans leur capitaine.

Une fois de plus, les Klingons nous sont dépeints comme le mal absolu. Il s'agit pour les producteurs de la préquelle de coincider avec la série "suivante" Star Trek Classic.

T'Pol, contaminée s'en prend à Phlox et pour une fois laisse ses émotions surgir, un comble pour une vulcaine.

Ce que n'avait pas prévu Skalaar, c'est que les Klingons ont chargé Kago Darr (Robert O'Reilly) de le "doubler" et de récupérer Archer.

L'espace nous réserve des surprises. T'Pol a envie de faire l'amour avec Phlox et l'assaille. On croit rêver. Le microbe a fait que T'Pol doit s'accoupler avec n'importe quel mâle sous peine de mourir. Phlox se montre goujat au possible en la rejetant.

Cette scène est une première dans la série, car rarement on a vu un vulcain tomber ainsi dans l'excès d'émotion.

Qui voudra de T'Pol ? Phlox lui injecte un sérum pour la calmer mais il ne semble guère agir.

Phlox, terrifié par les avances de T'Pol, est fortement comique. On dirait qu'il a vu le diable. Jolene Blalock n'est peut être pas une boute en train, mais poussé dans ses retranchements, un mâle n'aurait pas réagi comme Phlox. Et curieusement, l'épisode nous en apprend plus sur Phlox que sur T'Pol. Très libre avec sa seconde épouse qu'il poussait dans les bras d'un terrien qui n'en a pas voulu, il se montre prude avec T'Pol.

Bak joue de façon sobre dans l'épisode, évitant ses mimiques. La part belle est faite aux deux contaminés, T'Pol et Phlox, Ce dernier terrifié au plus haut point par T'Pol restera une image mémorable du plus savoureux comique dans la série.

Reed aussi pense que passer un moment intime avec T'Pol est la pire des tortures et lui envoie un coup de phaser.

Avec un peu de trop de facilités dûes à un relâchement scénaristique, Archer réussit à défaire ses menottes et à s'évader. Archer s'enfuit à bord d'une navette.

L'Enterprise (où les hommes semblent avoir fini de fuir T'Pol assommée), se rapproche de la navette de Archer.

Archer sauvé, Phlox fait croire à T'Pol, que le phaser a calmé, et dont la décontamination est terminée, qu'ils ont "consommé". T'Pol morte de honte lui fait jurer de garder le secret. Pince sans rire, Phlox est un bien étrange personnage, affolé devant une femme pleine de désir pour la narguer ensuite lorsque ce qu'il estime être "le danger" est passé. Même si Bak, prisonnier quasiment tout l'épisode n'est guère mis en valeur, Jolene Blalock et John Billingsley nous ont offert ici la première comédie trekkienne. Les deux acteurs ont su ne pas en faire trop pour rester crédible et ne pas courir après l'esprit pour sombrer dans le ridicule. Un bel exercice de style qui dédramatise complètement l'enlèvement du capitaine et la menace des Klingons.

Mais avouons le, nous nageons ici dans l'incroyable car peu d'hommes auraient réagi comme Phlox et Reed !

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26. MENACE SUR LA TERRE
(THE EXPANSE)


Une sonde inconnue attaque la Terre de la Floride au Vénézuela. Cela fait 7 millions de victimes. La petite soeur de Reed est en Floride. Sur l'Enterprise, tout le monde est effondré. Et voilà que les Sulibans arrivent. A bord se trouve le voyageur temporel Silik (John Fleck). Il révèle que les Klingons sont en train de changer l'histoire, en ayant communiqué à un peuple, les Xinedis, que 400 ans dans le futur, ils seront attaqués par les terriens. Les Klingons arrêteront de changer le futur si Archer accepte de se livrer à leur justice et à Duras (Daniel Riordan) qui a juré la perte de Archer. Cet épisode est directement lié au "Procès" (02.19) lorsque Archer a échappé à la peine de mort et a été envoyé pour des travaux forcés à perpétuité dans une colonie minière.

Les vulcains refusent de croire au voyage dans le temps. Si l'épisode est un peu complexe à comprendre pour celui qui n'a pas suivi fidèlement la série, les scènes de destruction de la Terre nous offrent des images SF absolument apocalyptiques.

C'est le premier retour sur Terre de l'Enterprise depuis le début de la série. Avant un nouveau départ où Starfleet et les vulcains vont régler leur compte aux Xinidis. La soeur de Tucker, Elizabeth, a été tuée dans la destruction de la Floride.

L'histoire a été modifiée en raison de la haine des Klingons envers Archer. On peut comprendre que les fans de "Star Trek classic" trouvent que la préquelle va trop loin. Si le scénario se maintient dans cette perspective, les deux séries ne peuvent plus être raccordées l'une à l'autre.

Nous découvrons qu'il existe dans l'espace une sorte de triangle des Bermudes appelé le Delfik. Les vulcains tentent de dissuader Archer de repartir en lui montrant des images dignes de films d'horreur captées lors de la destruction d'un vaisseau Vulcain dans le Delfik.

T'Pol est relevée de ses fonctions et doit retourner sur Vulcain. Mais elle va démissionner pour rester sur l'Enterprise.

A peine arrivé dans l'espace, Duras le klingon attaque l'Enterprise.

Scott Bakula apporte tout son talent à des scènes dramatiques qui mal jouées sombreraient dans le ridicule. Il nous fait croire à l'incroyable et transmet une émotion au téléspectateur qui reste accroché à son siège puisque le sort de l'humanité repose désormais sur les épaules de Archer.

Duras, rongé par la haine, décide de poursuivre Archer dans le triangle des Bermudes Delfik, alors que tous les autres vaisseaux Klingons font demi tour. Mais cette-fois, la chance est du côté de l'Enterprise. Sur l'ordre de Archer, Travis détruit le vaisseau Klingon de Duras.

L'épisode se termine par "En avant toute", la sentence favorite de Archer. L'Enterprise entre dans le Delfik, dont aucun navire spatial n'est jamais revenu. Nous vivons là le "cliffhanger" dans toute sa tradition. Si la série est annulée, toutes les suppositions seront permises. Elle ne l'est pas et les téléspectateurs vont attendre avec impatience le premier épisode de la saison 3. "Enterprise" dépasse le stade de la préquelle, puisque la série réussit à créer tout un univers dont le sort est incertain avant les premières images de "Star Trek classic" restées dans les mémoires.

Evitant les excès de guimauve, cette saison 2 se termine par une Terre en partie détruite, la mort de la soeur de Tucker, la mise au banc de T'Pol par les siens. L'esprit de la série qui était de voyager pour connaître l'espace et ne pas interférer dans les affaires des peuples est mis à mal lorsque Archer a donné l'ordre de liquider Duras. Travis lui a répondu, au nom des principes pacifistes édictés par Gene Roddenberry, espérer ne jamais avoir à obéir à un autre ordre de ce genre.

Rick Bergman et Brannon Barga, les producteurs créateurs, ont dépassé l'objectif que l'on pouvait attendre d'eux. Ils ont fait preuve de création et se ne sont pas limités à rédiger une simple préquelle. Bénériciant d'un Bak au mieux de sa forme, ils ont imposé toute une série d'inconnus comme Jolene Blalock, Connor Trinneer, Dominic Keating qui font désormais partie de la galerie indispensable des personnages de la saga Star Trek.

A suivre...

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Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.