Hawaï Police d'État (1968-1980) SAISON 8 1. Le Regard meurtrier [1/2] (Murder - Eyes Only [1/2]) 2. Le Regard meurtrier [2/2] (Murder - Eyes Only [2/2]) 3. McGarrett a disparu (McGarrett is missing) 4. Préjudice extrême (Termination with Extreme Prejudice) 5. La Cible de rêve (Target ? The Lady) 7. McGarrett sur la sellette (The Case Against McGarrett) 8. Une sale affaire (The Defector) 9. La Chanson de trop (Sing a Song of Suspense) 10. Une retraite au soleil (Retire in Sunny Hawaii--Forever) 13. La Tombe de l'inconnu (Honor Is an Unmarked Grave) 14. Le Soupçon (A Touch of Guilt) 15. Une mauvaise copie (Wooden Model of a Rat) 16. La Persuasion mortelle (Deadly Persuasion) 17. Terreur légale (Legacy of Terror) 18. Une fin difficile (Loose Ends Get Hit) 19. Anatomie d'une angoisse (Anatomy of a Bribe) 20. Un coup envieux (Turkey Shoot at Makapuu) 21. L'Assassin (A Killer Grows Wings) 22. L'Enlèvement (The Capsule Kidnapping) 23. Tu aimeras ton voisin (Love Thy Neighbor--Take His Wife) 1. LE REGARD MEURTRIER - 1ÈRE PARTIE Après le départ de Finnegan et Sweeney, c'est Jack Lord qui est aux commandes de la série. Deux producteurs sont là pour l'épauler, Philip Leacock devient "superviseur" et Richard Newton est crédité comme co-producteur. Cette équipe changera au fil des saisons qui restent avec Jack Lord maître à bord. L'épisode, d'emblée, rappelle "Drogue en mer" (04-23), non seulement parce qu'il se situe sur un bateau de l'US Navy mais aussi par la présence de David Birney "Serpico" abonné aux rôles de marin et déjà présent dans "Drogue en mer". McGarrett, comme Roger Moore dans une scène de "The spy who loved me", arbore un uniforme. Wo Fat (Khigh Dhiegh) est lui aussi de retour. On a mis les petits plats dans les grands pour donner un maximum de spectacle et redorer la blason de la série. Aux États-Unis, on décide même de faire une saison de 23 épisodes dont le premier dure 100 minutes environ. En France, et en syndication aux USA, "Le regard meurtrier" est un épisode en deux parties. Alors que McGarrett, capitaine de frégate, se trouve à bord d'un navire de combat, une lettre piégée tue un officier. Wo Fat s'en félicite. Donna Mills de "Côte Ouest" joue le rôle de Marcia Bissell, l'ex-maîtresse du Commandant Emile Nordhoff, qui lui a remis la lettre piégée et a été blessée dans l'explosion. Steve l'interroge, ce qui n'est pas de son goût. Comme "Drogue en mer", l'épisode a été tourné avec le concours de la marine américaine. Dans les deux cas, des remerciements apparaissent au générique. La mise en scène est grandiose puisque les moyens donnés à CBS ne peuvent faire "plus vrais". Petite bizarrerie : les sous officiers appellent McGarrett "Commandant" alors qu'il est capitaine. En fait, on saura plus tard qu'il est aussi commandant de la sécurité militaire. Cependant, il est plus probable que ce soit une mauvaise traduction de la VF : le grade de capitaine de corvette se disant "Commander" aux États-Unis. Khigh Dhiegh retrouve visiblement avec plaisir son rôle "à la Blofeld", assis dans un fauteuil, vu le plus souvent de dos. Wo Fat est indéniablement de retour pour un combat prestigieux contre son ennemi de toujours. Pour commencer cette saison huit, l'équipe est réduite à Danny et Chin Ho, qui ne sont pas à bord du navire. Cela met McGarrett et son interprète Jack Lord plus en valeur. Lloyd Bochner, qui jouait l'un des plus grands méchants de la série dans "Meurtre, amour et poésie" (03-12) est de retour. Il joue le rôle du capitaine Newhouse qui a envoyé la lettre qui a tué Nordhoff. Le réalisateur sait qu'il a du temps devant lui et il le prend. Avec presque 100 minutes devant lui, il mène sa caméra de façon paisible. Steve se trouve face à une femme en coma profond, Erica Waldron, qui est le sosie de Marcia Bissell. Avant de mourir, Nordhoff a rendu visite à l'épouse du lieutenant Waldron (David Birney). Birney, pourtant si sympathique dans "Serpico" et "Destins croisés", joue ici un rôle à contre-emploi. Tandis que McGarrett indique à Waldron qu'il est un suspect, Wo Fat examine un microfilm. Fin de la première partie. L'impression est que la série a nettement été revalorisée pour retrouver le niveau qu'elle avait en qualité pendant la saison 6. 2. LE REGARD MEURTRIER, 2E PARTIE Pour IMDB, "Le regard meurtrier" est un seul épisode de 90 minutes, pour "Les grandes séries américaines des origines à 1970", ce sont deux épisodes. McGarrett a des soupçons concernant le père de Marcia, Sam Bissell. Il avait volé une perceuse et quelques outils, et Nordhoff avait accepté de le laisser démissionner pour éviter le scandale. Quant à Waldron, Steve découvre que Wo Fat l'a placé en "narco-hypnose" et qu'il agit de façon téléguidée. Une expérience est tentée par le docteur Bickman sur Danny comme cobaye, et prouve que cela ne relève pas de la science-fiction mais de la science tout court. Wo Fat a cherché à compromettre Sam Bissell en versant sur un compte à son nom une somme importante. La fille qui a fait le dépôt était un sosie de Marcia. Newhouse, sentant le vent venir, téléphone à Wo Fat. Waldron est totalement innocenté comme étant manipulé à distance par Wo Fat. Lloyd Bochner est décidément abonné aux rôles de méchants. On ne peut traiter cette seconde partie comme "différente" de la première, car l'épisode a bien été pensé comme formant un seul ensemble. Pas de baisse de qualité. Bien que la situation ne l'impose pas, Jack Lord continue de porter l'uniforme. L'équipe de Five-O attend que la malade Erica Waldron soit récupérée et transférée dans une clinique militaire pour tenter d'empêcher Wo Fat et les espions chinois de fuir Hawaii. À nouveau, toute l'armada des navires de guerre de la marine est mise à contribution. Un hélicoptère US prend en chasse un hydroglisseur chinois. Enfin, McGarrett pense qu'il va arrêter Wo Fat, l'homme est de dos. Mais c'est un sosie. Encore une bataille perdue pour Steve. Il s'est enfui en se faisant passer pour un chauffeur de taxi. Il faudra attendre le vingtième épisode de la saison 12 pour le rêve de Steve devienne réalité. Encore une fois, le titre français est un contresens. "Murder, eyes only" aurait mieux été servi par une traduction "Meurtre ultra secret". Il n'y a pas de regard, mais ça, les gens de TF1 qui ont doublé en hâte la série en 1989 s'en fichent... 3. MCGARRETT A DISPARU Tant Wikipédia que l'ouvrage de Baudou et Schléret "Les grandes séries américaines des origines à 1970" (8e art) prétendent que "McGarrett is missing" est inédit en France. C'est faux, l'épisode fut diffusé sur TF1 en 1989 et rediffusé sur Série Club. Il est ici question d'un certain Charly Bombay (Charles Cioffi, le chef de "L'homme de Vienne") que l'équipe Five-O a mis trois ans à arrêter et qui s'est évadé. Or, ces évènements qui nous sont relatés en début d'épisode n'ont jamais été filmés. McGarrett l'a retrouvé et le ramenait en avion lorsque celui ci s'écrase. Le pilote meurt, Steve est blessé, tandis que Bombay n'a rien. L'homme qui a fait évader Bombay, le gardien de prison Langer (Robert M. Luck), demande à ses hommes d'être payé : il reçoit sa récompense avec une balle de révolver. Face à un Steve blessé, Bombay tente de justifier la loi du milieu et de la mafia face aux petits voyous. L'orage gronde. Sans avoir retrouvé le panache des quatre premières saisons, la série redevient de bonne qualité. Cela se constate à une foule de petits détails, et un scénario et une mise en scène mieux soignés. Le dépaysement ici est assuré avec une forêt où Bombay et McGarrett vont s'affronter. Steve est montré plus vulnérable, plus humain que d'habitude. Avec une mauvaise fracture à la jambe, et Bombay qui est parvenu à le désarmer, le policier garde une attitude digne. Charles Cioffi alterne entre les bons et les mauvais côtés, et compose un méchant tout à fait crédible puisque non caricatural. Son jeu tout en subtilité nous ravit face à celui de Jack Lord, fauve blessé mais pas vaincu. McGarrett réussit à semer le doute dans l'esprit du malfrat au sujet de son second, Ernie Kwan (Bernard Ching), au point que lorsqu'il réussit à téléphoner à sa petite amie Luana (Donna Ornellas), celle-ci se hâte de le vendre à Kwan. Steve se fait une alliée d'une petite fille qui passait dans la forêt. Elle apporte à McGarrett, attaché à un arbre, le pistolet de son grand-père. Elle libère ainsi le policier. Le réalisateur Bruce Bilson instaure un véritable suspense. Chin Ho et Duke débarquent chez Luana. Bombay retrouve ses complices et se fait descendre. La police arrive pour arrêter Kwan et ses hommes. Un excellent épisode. Quatre melons mérités. 4. EXTRÊME PREJUDICE Des gentlemen britanniques viennent chasser et régler leurs comptes sur les terres de McGarrett, ce que ce dernier n'admet pas. Nous retrouvons le comédien australien Murray Matheson (le chef de l'académie Midlands dans "Les Envahisseurs") dans le rôle d'un lord anglais, Charles Danby, marié à la jolie et altière Sybil (La Juliet Mills américaine, qui est presque l'homonyme de la Juliette Mills française de "Arsène Lupin" et "Les gens de Mogador"), l'irlandais Dan O'Herlihy, dont les fans de Science-fiction n'ont pas oublié le délirant Conal Cochran dans "Halloween 3, le sang du sorcier", interprète ici un agent du MI6, Harry Wells, qui se croit tout permis à Hawaï, et va apprendre à ses dépens la loi de Steve. Les britanniques ne sont guère sympathiques dans l'épisode, ainsi cette scène où Lord Danby fait un mauvais sourire à Duke qui le suit et se sauve dans... un autobus londonien à deux étages. Bien évidemment, nos sujets de sa Majesté fréquentent le quartier anglais d'Honolulu. Tout commence par une promenade : Lord et Lady Danby font du shopping. Dans une vitrine, Danby voit un agent britannique le suivre. Il le tue et s'empresse de disparaître en tentant de faire croire à son suicide. Mais il va prévenir sa femme qu'il est sain et sauf en lui envoyant des roses. Jonathan Kay (Bill Edwards), de la CIA, prévient Steve. Wells est un agent du MI6 venu tuer Lord Danby. Steve et Wells jouent au chat et à la souris, et l'américain esquive les coups de fleurets verbaux méprisants de l'anglais. Anecdote insolite : Jack Lord tout comme Dan O'Herlihy sont d'origine irlandaise. La VO permet de saisir les différences d'accent, même si O'Herlihy et Matheson se sont américanisés depuis des lustres. On notera qu'en 1975, O'Herlihy semble avoir le même âge qu'en 1983, époque de son "Halloween". Un comédien mûr avant l'âge. Danby se précipite chez ses copains chinois communistes, dont Kee (et revoici Kwan Hi Lim, qui a encore déserté son cabinet d'avocat). Mais le supérieur de Kee lui donne l'ordre de lâcher Danby, trop voyant. Kee "vend" Danby au MI6. Cet épisode magnifique, diffusé en 1989 et en 1992, mais que Série Club a zappé, nous permet d'assister à une poursuite en hors-bord entre Steve et Danny et le fuyard Lord Danby. Mais le moment le plus savoureux de l'épisode, c'est celui où Wells qui a impunément tué Lord Danby affronte Steve McGarrett : il exhibe un document "OHMSS" ! Steve lui a plusieurs fois répété que nul n'est au dessus des lois. "Book'Em Danno!" Très franchement, notre coeur de français bat pour l'Amérique. 5. QUI EST LA CIBLE ? Cet épisode est un cas unique dans la série, et heureusement. Pour la première fois, une intrigue se noue devant nos yeux sans que l'équipe Five-O soit présente. Ce qui habituellement prend cinq minutes en prend vingt, et pendant ces vingt minutes, les quinze premières passent sans aucune présence policière. Entre la quinzième et la vingtième minute, nous voyons brièvement McGarrett venir interroger un caïd de la mafia, Charles Brolin (Robert Witthans), qui a envoyé deux tueurs, un certain Hatch (Andrew Prine, le héros de "Grizzly, le monstre de la forêt" au cinéma en 1976) et un comparse polynésien, liquider son associé. Le télespectateur est complètement déconcerté. Nous vivons l'histoire de la jeune et jolie Susan Bradshaw (Susan Dey) qui fréquente un homme beaucoup plus âgé qu'elle, et a surpris une conversation. Elle lui dit avoir été au mauvais endroit et au mauvais moment et veut s'enfuir. Il tente de l'en empêcher. Elle prend un révolver et lui tire dessus. Il s'effondre. Elle ignore qu'il n'est que blessé. Dans le couloir, Hatch et son complice viennent pour commettre un meurtre et Hatch finit le travail de Susan avec un silencieux. Elle l'ignore mais elle n'a tué personne. Toutefois, Hatch l'a vue sur la scène du crime et ordonne à son complice de la filer et de la tuer. Commence alors un périple sans fin. Durant tout ce temps, pas un costume de flic à l'horizon. La jeune fille se rend auprès de son frère, un surfeur, Robert Bradshaw (Brendan Burns), et fait la connaissance du gentil et mignon copain du frère, Jeff Heywood (Marc Singer, le héros de la série originale de science fiction "V"). Et ainsi de suite, l'épisode continue. Le télespectateur US de 1975 a dû se demander s'il ne s'était pas trompé de chaîne. Si Susan Dey est très jolie avec son chemisier hawaien noué à la taille et révélant son nombril, on ne comprend pas pourquoi le scénariste Tim Maschler et le réalisateur Charles S. Dublin ont apparemment décidé de faire le premier épisode de "Hawaii police d'État" sans la police d'État! Andrew Prine prend aussi pas mal de temps d'écran en recherchant Susan. Ce n'est que la moitié d'épisode passée que l'équilibre est rétabli, que Steve, Danny, Chin Ho, Duke et Che Fong entrent véritablement en scène. Les acteurs étaient en grève ou quoi ? Le jeune Robert tombe entre les mains des tueurs et Duke le retrouve. Il a été torturé et son visage n'est plus qu'une plaie sanglante. Une ambulance emmène le jeune homme dont on apprend, vers la fin, qu'il va s'en sortir. Susan Bradshaw décide de s'enfuir en prenant un bus pour l'aéroport, mais son nouveau petit ami l'en dissuade et tente de la convaincre de partir en hors-bord. Nous ne reverrons plus le caïd Brolin, contre lequel McGarrett demandera à Susan de témoigner. Il sauve la jeune fille et son Roméo en pourchassant Hatch et en sautant d'un hélicoptère pour le neutraliser. Les deux tueurs sont arrêtés, ainsi que Susan. Che Fong a pu déterminer que ce n'est pas la balle de la fille qui a tué. Il y a néanmoins eu tentative de meurtre, et McGarrett lui explique qu'elle ne sera tranquille nulle part tant que Brolin ne sera pas sous les verrous. La dernière scène met en confrontation le jeune Marc Singer et Jack Lord. Par sa construction, cet épisode dénature complètement l'esprit de la série. On mettra deux melons pour l'originalité, la beauté et le talent de Susan Dey, mais l'on espère bien que c'est la première et dernière fois que l'équipe de Five-O nous joue un tour pareil et adopte la structure de Columbo où personne ne s'étonne qu'il y ait tout une partie de l'épisode (le début) qui passe avant que le lieutenant entre en scène. Un chinois est renversé par une voiture à l'aéroport. Il se réveille à l'hôpital et ne trouvant pas quelque chose dans sa serviette, il se suicide au cyanure. Cette fois, notre équipe est là dès les premières minutes. La fugue du plateau de toute l'équipe dans l'épisode précédent n'est qu'un mauvais souvenir. McGarrett apprend que l'objet que cherchait l'homme, placé dans le coffre-fort de l'hôpital, est un morceau de missile. Les cartes perforées, les grosses bobines, témoignent que les ordinateurs de 1975 étaient encore de géantes machines par rapport à nos PC. Steve comprend que plusieurs espions vont infiltrer à Honolulu des pièces détachées pour assembler un missile. Il fait tenir secrète la nouvelle de la mort de Chang, le chinois, en le remplaçant par un officier de police d'origine malaise, Blake (George Takei), qui lui ressemble. Il est contacté par une femme (Constance Towers) qui le conduit à son mari Harold (John Colicos, comédien déjà présent dans "L'assassin est gaucher" 02-19). Nous nous retrouvons en terre connue, celle de la série des premières saisons. Si l'intrigue est assez simple, elle n'en est pas moins réussie. Grâce à la surveillance de la police, une jeune et jolie femme, Carmen Hewitt (Darcy Hinton, dont ce fut le dernier rôle) est arrêtée en possession d'un morceau du missile. C'est une révolutionnaire. Hélas, Blake n'est qu'un apprenti espion. Il s'échappe en hélicoptère de la propriété de Harold qui le descend avec un bazooka. Le malheureux a eu le temps de révéler qu'une personnalité va être assassinée à son arrivée. Épisode classique, sans grande inventivité, mais nettement supérieur au niveau que nous proposait le tandem Finnegan/Sweeney dans la saison 7. Jack Lord producteur connaît sa série, il la fignole. Nous l'avons échappé belle. Les terroristes sont neutralisés et le Président de la "Camponésie" que vous ne chercherez pas sur la carte arrive sain et sauf. Aloha, bienvenue à Hawaii. Deux bémols : lorsqu'il est engagé par Steve, Blake mentionne Charlie et les drôles de dames dans la VF, alors que la série a commencé le 22 septembre 1976 et l'épisode est diffusé le 10 octobre 1975. Jack Lord d'autre part ne montre aucune compassion pour la mort de son agent en mission, ce qui est plutôt inhabituel. 7. MC GARRETT SUR LA SELLETTE Voici l'un des rares épisodes culte de l'après saison 6. Au cours de sa carrière, et des douze saisons et 284 enquêtes, Steve Mc Garrett a rencontré le mal sous diverses formes. Mais parmi ces figures du démon, il en est qui surnagent pour avoir été tenaces et violents. On peut citer l'inévitable espion chinois Wo Fat que Steve mettra sous les verrous dans le dernier épisode de la saison 12. Mais parmi les autres, il y a le sadique Lieutenant Ralston (04.24) et la famille Vashon (05-09, 05-10, 05-11). Honoré Vashon est l'unique survivant de la famille Vashon. Steve a tué son fils, Honoré a pris pour 12 ans de prison (et non 10 comme la VF de "Mc Garrett sur la sellette" le dit), et le grand-père s'est suicidé. Pour cet épisode, TF1 nous propose en intro un résumé de l'épisode "Trilogie, le fils" (05-09) que la chaîne a, Dieu sait pour quelles raisons, doublé à nouveau. Chose qui incite à préférer la VO à la VF. Dans l'épisode d'aujourd'hui, on revoit Honoré tenant son fils et dire "Mc Garrett doit mourir" au lieu de "Je te tuerai Mc Garrett". Ensuite, l'épisode commence avec la demande de libération conditionnelle après quatre ans de prison. La commission de libération rappelle qu'il a été condamné en 1972 et que quatre ans se sont écoulés avec un Vashon s'étant racheté une conduite. Steve ruine cette libération en prouvant à la commission que Vashon, depuis sa prison, continue à diriger des opérations criminelles (Prostitution, drogue...). Lorsqu'il triomphe, les yeux de Vashon ressemblent à ceux d'un tigre pressé de dévorer sa proie. Meilleur est le méchant, meilleur est le film disait Hitchcock. Harold Gould personnifie un démoniaque chef de la mafia, qui avant sa demande de libération, n'hésite pas à faire assassiner un prisonnier qui a eu le malheur de parler à un gardien corrompu. Vashon, devenu fou, prend en otage le directeur et une partie du personnel. Il accepte de libérer tout le monde à condition que Mc Garrett se livre. Vashon organise alors le procès de Mc Garrett. Mais les autres prisonniers se rendent compte que Vashon est fou. Au lieu de fuir, il veut juger Mc Garrett pour le meurtre de son fils, Christopher. Et Vashon a, au fond des yeux, la même folie que l'autre diable de la série, le lieutenant Ralston. De chef de la mafia, Vashon devient un hystérique incontrôlable. Vashon vit et revit la nuit du 27 septembre 1971 où son fils est mort. La tension monte jusqu'à ce que Steve répète deux fois : "Vashon, vous êtes fou". Pendant que Vashon joue les juges, les forces de police investissent le bâtiment. Tasai, l'un des prisonniers, se range du côté de Mc Garrett, réalisant que Vashon est fou. C'est le revirement de Tasai qui sauve la vie de Mc Garrett. Les forces spéciales interviennent. Elles lancent des gaz. "Vous savez pourquoi vous avez échoué Vashon ? En voulant savourer votre vengeance, vous avez perdu un temps immense. La vengeance est un piège où l'on s'enfonce. Et vous êtes tombé droit dedans. Vous avez donné aux autres le temps d'intervenir. "Je vous aurai Mc Garrett, on se retrouvera" lance Vashon auquel Steve passe les menottes. "Ca, c'a' m'étonnerait. Bouclez moi ce fou dangereux, Danny". Magistrale conclusion pour ce supplément à la trilogie Vashon de la saison 5. Un très grand moment de télévision. 8. UNE SALE AFFAIRE Après le retour de Vashon, cet épisode mi-figue mi-raisin nous déçoit un peu. L'intrigue est classique : La Chine rouge envoie un faux savant auprès d'un de ses amis savant américain pour lui voler ses secrets. Le véritable ami chinois a été tué et remplacé par un sosie. Problème de casting ici : Soon Taik Ho (Le lieutenant Hip dans "The man with the golden gun") est beaucoup plus jeune que Pat Hingle (Un comédien connu pour ses participations aux séries de Quinn Martin, "Le fugitif", "Les envahisseurs") nettement plus âgé. Cette invraisemblance mise à part, l'épisode est plaisant mais sans plus, ne décollant jamais vraiment. Les joutes verbales entre Mc Garrett et le professeur Omsbee, un râleur (Pat Hingle) sont savoureuses. Le suspense est un peu éventé car très vite, Steve persuade (trop facilement) Omsbee que son ami chinois Chaing est un imposteur. Vu le caractère difficile du scientifique américain, et ses premiers rapports difficiles avec Mc Garrett, il tourne un peu trop vite casaque. Soon Taik Ho ne parvient jamais à entrer dans le duel d'acteurs Jack Lord vs Pat Hingle. Il est très en retrait et lors des négociations pour lui permettre de rester sur le territoire américain, on ne le sent pas du tout convaincant. Le piège grossier que lui tend Omsbee en lui rappelant un souvenir de match de football datant de 1962 est un poisson un peu trop gros. Le chinois se tient dès lors sur le qui vive, avant de se suicider au cyanure au moment où Mc Garrett lance son fameux "Book'Em Danny" à la bande de traitres et d'espions qui sert de renfort à Chaing. On est toutefois loin des désastres de la saison 7, même si l'épisode n'atteint que deux melons. Peut être devient-on difficile après un épisode culte comme "Mc Garrett sur la sellette". Néanmoins, l'impulsion de Jack Lord à la série comme producteur s'est vite fait sentir. Il n'est pas Leonard Freeman et l'on ne reviendra jamais au niveau des saisons 1 à 4 (Curieusement, celles avec le comédien Zulu dans le rôle de Kono, repère qui permet de les situer). Mais la partie n'était pas gagnée après une saison ratée. 9. LA CHANSON DE TROP A nouveau un épisode palpitant, dans le milieu des chanteuses. Une d'elles, Julene Balli (Karen Ericson), accuse son imprésario et amant Koko Apaleka (Tom Atkins) d'être impuissant. Il a une mauvaise colère et d'une gifle, fait basculer la fille par la fenêtre! Mais alors qu'il pourrait la secourir, il la laisse tomber. Le meurtre - un accident devenu en un éclair un meurtre - a un témoin, la chanteuse Chelsea Merriman (Loïs Nettleton). Aussitôt, la vie de celle-ci est menacée car Apaleka passe d'un trait de producteur de disques à caïd de la mafia. Avec Jack Lord, Loïs Nettleton, qui rappelle vaguement Barbara Harris dans "Complot de famille" d'Hitchcock, forme presque un couple. C'est la première fois que l'on voit Steve en survêtement de sport rouge orangé avec un témoin. La fille et la mère de Chelsea sont vite menacées. Nous avons droit au "Bouclez le Danny" gimmick de la série lorsque Steve sauve dans la dernière scène Chelsea. Un timide flirt semble s'ébauchr entre les deux protagonistes mais le générique de fin, au moment d'un dîner en tête à tête, vient tirer un rideau qui voile une possible (et rare) histoire d'amour de Steve. L'épisode réussit à maintenir un suspense constant. Pourtant, Bruce Bilson n'est pas l'un des meilleurs réalisateurs de la série, mais le script sans faille de l'inégal Bill Straton est en béton. Le trio Lord-Atkins-Nettleton ne permet pas aux autres participants d'exister. Mais "La chanson de trop", mieux décrite par le titre original, est un excellent opus. On en redemande. 10. UNE RETRAITE AU SOLEIL Cet épisode nous permet de voir James Mc Arthur avec sa mère, la comédienne Helen Hayes. Elle interprète ici sa tante, une adorable vieille femme ancienne comédienne qui semble tout droit sortie d'un roman d'Agatha Christie. Tante Clara Williams arrive à l'aéroport où son neveu Danny vient l'accueillir. Elle a rencontré un homme séduisant dans l'avion, un certain Miller (Ian Wolfe). Ce dernier est attendu par deux tueurs dans sa luxueuse suite mais il a le temps d'appeler au téléphone Clara. Cette vieille dame devient envahissante pour Danny en plein travail avec Steve et Chin Ho, et pour la rassurer Danny envoie Duke à l'hôtel. Un faux Miller (Charles Peck) répond au policier de ne pas s'inquiéter. Mais Clara se rend sur place et comprend que c'est un unsurpateur. Bonne comédienne et apprentie détective, elle comprend qu'elle est en danger et se fait passer pour une vendeuse de revues pour personnes âgées. Puis elle harcèle Danny pour qu'il agisse. En retrouvant le corps de Miller, Steve présente ses excuses à Clara. Cet épisode nous permet pour la première fois de voir quelqu'un de la famille de Danny. Derrière ce meurtre, se cache un gang qui vole les comptes bancaires de personnes âgées en se servant des résidents d'une maison de retraite. Sur le fond, l'histoire rappelle un peu "Balade en bateau" (01.03) mais aussi "Assurance sur les morts" (01-02). Le chef de la bande est le directeur d'une maison de retraite, Havens (Charles Durning), avec la directrice d'une banque, Ellen Sutherland (Lynne Ellen Hollinger). Steve se sert, pour piéger les tueurs, de Tante Clara. Elle devient la "chèvre" après que Steve ait fait créer un compte dans la banque de 200 000 dollars. Le compte est censé appartenir à une vieille femme infirme. Havens propose à Esther Braken alias Clara de jouer le rôle de la propriétaire du compte. Certes, dès que Steve ne considère plus Tante Clara comme une affabulatrice, l'épisode perd un peu de son humour et le gang se fait trop facilement piéger. Helen Hayes fait preuve d'un talent immense. Les retrouvailles du fils et sa mère sur le plateau d'Hawaii Police d'Etat sont émouvantes. Helen Hayes a commencé à tourner dans les années 10, du temps du cinéma muet. Elle y fait allusion dans l'épisode où elle joue quasiment son propre rôle. Un excellent épisode qui permet à la fois de passer un bon moment de suspense mais reste teinté d'humour. Visiblement, Jack Lord a été ému par la présence de l'actrice et le montre dans son attitude moins figée que d'habitude. Quand au fils James Mc Arthur, en neveu, il est évidemment tout à fait à son aise. 11. COMMENT VOLER UN SOUS-MARIN Encore un épisode après "Drogue en mer" et "Le regard meurtrier" qui commence par des remerciements à la marine, et plus spécialement ici à la douane maritime. Cette fois, il s'agit de trafic de drogue, et plus précisément d'héroïne. Ce ne sont donc pas vraiment des navires militaires mais spécialisés pour la douane que nous voyons. C'est l'un des tous derniers rôles (avec "Columbo - tout n'est qu'illusion) de Jack Cassidy, mort brûlé vif le 12 décembre 1976 dans l'incendie de sa maison. Il est la seule vedette connue dans cet épisode. Le reste est composé de comédiens locaux. Cassidy joue le rôle du chef des trafiquants, Morwood, qui exerce le métier de professeur de gym. Morwood a un protégé, James Scott (Darby Hinton) que Orduno (Nephi Hanneman), son patron pêcheur et membre du gang, veut faire abattre car il est fragile et il a peur qu'il parle à la police. Orduno finit par tuer Scott. Ce dernier avait eu une idée pour récupérer de la marchandise jetée en mer avant un contrôle de Mc Garrett : louer un sous marin de poche qu'il a vu dans le port. L'épisode n'a pas le temps d'approfondir l'étrange relation entre Morwood et Scott dont le professeur s'est substitué aux parents du jeune homme lorsqu'ils sont morts dans un accident. On trouvera invraisemblable que le gringalet et efféminé Scott ait pu séduire une aussi jolie fille que la belle hawaïenne que nous voyons à l'écran. Mais une fois Scott disparu, Morwood (appelé "Norwood" dans la VF) a l'idée de voler le sous marin. La jolie fiancée du mort, Nani (Lydia Lei), tente de se suicider avec de la drogue. Steve et Danny arrivent à temps pour la sauver. Elle les met sur la piste du sous marin. Le scénario de Watler Black rend la tâche trop facile à Steve. L'épisode sans atteindre les sommets se regarde sans ennui. Mais l'intrigue comprend quelques défauts : pourquoi voler et non pas louer le sous marin ? Pourquoi Morwood et Orduno qui ont tué déjà deux personnes, Scott et précédemment un témoin, laissent-ils la vie sauve au propriétaire du sous marin qui aussitôt prévient la police d'état ? Une autre flagrante incohérence est qu'au lieu de passer une soirée avec la très sexy Nani, James Scott préfère aller prévenir Morwood qu'il a vu le sous marin et que c'est un moyen de récupérer la drogue. Les failles de l'histoire sont habilement compensées par la mise en scène de Michael O'Herlihy, un des spécialistes de "Mannix". Les scènes sous marines sont habilement filmées. La marine a une fois de plus prêté des bâtiments à CBS pour la mise en scène, et cela rend l'intrigue plus réaliste. Le bombardement par grenades du sous marin est impressionnat. Morwood est appeuré et voyant l'engin prendre l'eau de toute part, accepte de remonter à la surface et de se rendre. : Lorsque Steve retrouve le pistolet qui a servi a tuer le premier témoin (au début de l'histoire) et la drogue, il assène : Vous allez pouvoir vous reposer longtemps en prison, meurtre plus trafic de drogue ça va chercher loin çà. Bouclez les Danny! 12. LE FRONT DE MER Simon Oakland et l'abonné Tommy Fujiwara sont de retour dans cet épisode. Oakland joue le rôle de José Mendosa, furieux de vols en séries sur les quais ayant occasionné une perte de deux millions de dollars. Mendosa ayant des relations, il intervient auprès du procureur (Richard Denning). On vient déranger Steve en train de s'entraîner sur un ring de boxe où Danny vient de lui céder la place pour que le gouverneur lui confie l'enquête. Quant à Tommy Fujiwara, il passe de l'autre côté de la barrière, habitué aux rôles de truands, il est le détective privé Luis Kimura, ami de Danny. Il sera très vite tué dans l'épisode. Dans le rôle de Harry Opala, l'un des voleurs, le comédien Ric Barlow fait une quatrième apparition après "Vertige" (04.15), "Il n'est pas nécessaire de tuer pour devenir riche mais ça aide" (05.03) et "Quelle famille" (06.04). Il est un tueur froid, aux larges lunettes de soleil et à la silhouette robuste immédiatement reconnaissable. L'un de ses complices, Tommy Lin (Le très oubliable Richard Hatch de retour) est amoureux de la fille de Mendosa, Elena (La très jolie Kathleen Beller vue longuement dans "Dynastie"), ce qui rappelle la liaison de la fille de Chin Ho avec un tueur dans "Dernier avertissement" (05.22). Kathleen est une bien jolie fille et l'on regrette quelle ne tourne plus. Elle a joué dans "Le Parrain 2" et "L'épée sauvage". Très vite, Steve affronte à Mendosa, prétentieux, hautain, qui estime que la police ne fait pas son travail. Or, Mendosa est en fait l'auteur des vols. Il dirige tout le gang depuis sa luxueuse villa pour racheter les sociétés de ses concurrents mises en faillite par les vols On a tellement vu Tommy Fujiwara dans la série que les scènes mélodramatiques le montrant comme "un vieil ami de Danny" que l'on a du mal à croire à l'émoition que tente de montrer James Mc Arthur. Blessé, Tommy agonise dans les bras d'Elena Mendosa. Ric Barlow lui joue les tueurs sans remords ni états d'âme comme ses précédents rôles, notamment "Il n'est pas nécessaire de tuer" avec William Shatner. Son personnage meurt dans l'explosion de sa voiture pourchassée par la police. Steve a compris que Mendosa est le cerveau de l'affaire. Mais il a un atout dans son jeu : il a compris que sa fille et Tommy se sont réfugiés dans un camion bourré de produits chimiques dangereux. Mendosa change alors de camp pour faire passer sa fille avant tout et la sauver. La fin de l'épisode atteint le paroxysme du suspense et Steve sauve du camion Elena et Tommy juste avant l'explosion. Mc Garrett arrête Elena. - Doucement Mc Garrett, c'est moi que vous vouliez, elle, ce n'est qu'une enfant". - "Elle est aussi accusée de complicité de vol et de meurtre. (Se tournant vers Mendosa). "A qui la faute ? Bouclez le Danny! Un excellent épisode servi par de très bons interprètes. 13. LA TOMBE DE L'INCONNU Jack Lord réalise cet épisode sans éclat dont le scénario alambiqué et tortueux de Bud Freeman ne lui a sans doute pas facilité la tâche. Un écrivain à sensation, Marshall (James Olson) qui prétend avoir des pouvoirs de médium, découvre le crâne d'un jeune homme disparu depuis sept ans, Ryan Henderson. Dès lors, c'est une enquête familiale à laquelle va se livrer Steve, tout d'abord auprès du romancier voyant Marshall, puis de Mme Henderson (Eileen Eckart). Les parents de Ryan sont morts dans un accident d'avion quand il avait cinq ans. Thomas Henderson, mort il y a trois ans, était en fait le tueur de Ryan, ce que cherche à cacher sa veuve Agatha. Il venait de violer une jeune fille. Ce secret de famille, Agatha est prête à tout pour le dissimuler et l'enfour à tout jamais. Elle finit par tuer Travis Marshall, l'écrivain médium qui tentait de la faire chanter. L'épisode traîne très vite en longueur, avec un premier assassin déjà mort, et un second facilement identifiable. Cet épisode, avec les secrets enfouis dans le passé et un meurtre non résolu malgré les ans, évoque "Recherche archéologique" (04-01) qui commençait aussi par la découverte d'un squelette. Là s'arrête la comparaison entre le chef d'oeuvre de la saison 4 et le présent épisode. L'ancien serviteur de la famille Koshi (David Hashimoto) est l'informateur de Travis Marshall, mais il ne peut parler pour ne pas couvrir de honte sa fille, Maru (Elisa Dulce Hoopai) qui a eu un fils du viol commis par Ryan. Jack Lord réalisateur s'attarde trop sur des scènes avec les protagonistes de la famille, par exemple Agatha qui traverse sa propriété dans sa voiture est un véritable temps mort qui casse le rythme. Marshall découvre l'inexistence de George Fowler, le pseudo mari de Maru. Koshi meurt de causes naturelles. Maru n'assiste pas aux funérailles de son père. Elle avait quinze ans lors de la disparition de Ryan. La scène de la tentative de chantage du médium envers Agatha Henderson nous fait également perdre beaucoup de temps. Ce manque d'action est peu compatible avec l'esprit de la série. Presque dix minutes y sont consacrées. Les intentions de Jack Lord réalisateur étaient sans doute de nous proposer un drame familial. Mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. A noter une allusion, inhabituelle pour l'époque (1975) sur l'homosexualité de Marshall. Lord filme cependant de façon assez convaincante le meurtre de l'écrivain tout en maintenant le mystère et le suspense. Paul Kanakale (Gerald Waialae), le second (mais en fait premier) mari de Maru, est la "fausse piste" qui permet de rallonger l'épisode. Soupçonné de meurtre à tort, il est arrêté. La fin de l'épisode est un long monologue de Agatha Henderson qui révèle les vérités interdites. Mc Garrett l'arrête presque à regret. Deux melons à peine. 14. LE SOUPÇON Cet épisode est le troisième à aborder le viol : après "Viol" (04.18) et "Le refoulé' (06.21), le thème cette-fois est celui du viol collectif de trois footballeurs de bonne famille contre une chinoise, Lani (Beverly Kushida). Cette dernière, à la fin de l'épisode, tient en joue avec un révolver les trois hommes mais, manque de conviction ou de talent, nous n'y croyons pas. Elle n'a pas le côté dangereux de Dina/Patricia Hindy dans "Un travail de femme" (07.16) qui revêtait presque le rôle d'une dominatrice sado maso. Fin 1975, il est aussi un peu bizarre de voir le père de la victime (Seth Sakai, habituellement un truand dans la série) qui a honte et oblige sa fille à retirer sa plainte. Il réagit comme le mari de Katherine Justice dans "Le refoulé". Ce sont les moeurs d'une autre époque, où certains considéraient que les femmes violées l'avaient bien cherché. Mais pas ceux de Mc Garrett qui dès le début considère que c'est un crime ignoble et va tout faire pour boucler les trois fils de bourgeois qui ont martyrisé une chinoise. Après le viol, Lani réussit à planter un tournevis dans l'abdomen d'un des violeurs et franchement, nous n'avons pas envie de le plaindre! Les deux rescapés racontent à la police qu'ils sont tombés sur un agresseur inconnu et font jouer les relations de leurs papas pour que le gouverneur fasse passer en priorité cette affaire. L'affaire est confiée à Steve. Mais le plus ignoble n'est pas les violeurs mais le sénateur père de l'un d'eux qui craint pour sa carrière de politicien alors qu'il sait parfaitement la vérité. Le pouvoir ou plutôt l'abus de pouvoir reflète ici le manque d'humanité qui peut conduire au pire des atrocités. On peut évoquer l'affaire Chappaquiddick, lorsque le sénateur Ted Kennedy ne signala pas aux autorités la mort de sa petite amie Mary Jo Kopechne. Simenon a aussi traité des abus des riches dans le Maigret "Inspecteur cadavre". Ici, les deux coupables en bonne santé vont payer un hawaiien pour qu'il endosse la responsabilité de l'agression. Lorsque l'argent achète tout et pourrit tout, il ne faut pas croiser la route de Mc Garrett l'incorruptible qui ne cède à aucune pression et applique la justice sans se soucier de sa carrière. Mieux que la loi du talion assennée dans tant de films par Bronson et Chuck Norris, l'exemple de Jack Lord/Mc Garrett, défenseur de la veuve et de l'orphelin, rempart du bien contre le mal, suscite l'adhésion du téléspectateur. Rarement, on aura autant aimé le "Book'Em Danny" final. Fils de sénateur ou fils d'ouvrier, Steve ne fait pas de différence. A noter quand même que l'un des trois violeurs regrette, mais un peu tard, son geste. Rarement, Jack Lord aura si bien joué. Il remplace le père indigne de Lani, mais dépasse son personnage de policier. Là où Yves Rénier/Le commissaire Moulin se plait à stigmatiser et jouer en free lance les justiciers, Mc Garrett nous montre (sans peut être toujours garder son calme, certes) qu'il suffit de l'application de la loi au sens le plus strict du terme. Il évoque beaucoup Robert Stack/Eliot Ness. C'est un incorruptible. Pourtant dans l'épisode, les coupables bénéficient des meilleurs avocats de leurs riches et puissants paternels. Pendant cinquante minutes, on se croit dans un monde plus juste, hélas, Steve Mc Garrett, comme Mannix, Kojak ou Robert Dacier ne sont que des personnages de feuilleton télé. Et en voyant cet épisode, on le regrette. 15. UNE MAUVAISE COPIE Ce sont les scénaristes qui ont rendu une mauvaise copie. Episode invraisemblable. Mc Garrett fait une exposition de statuettes chinoises - ce qui est déjà en soi plus qu'improbable. Mais en plus, il se trouve des objets précieux volés et le procureur John Manicote (Glenn Cannon), ami de Steve et ex-ami à la fin de l'épisode, décide de l'inculper. C'est la seconde fois qu'une tension oppose les deux hommes après "Massacre sur commande" (05.01) où il faisait arrêter Duke. Cette-fois ci, c'est carrément Steve. Dans cet épisode, Mc Garrett est victime d'une machination d'un certain March (Edward Asner, alias "Lou Grant"). C'est lui qui a volé le "rat", l'objet rare que Steve a prétendument volé. L'acteur avocat Kwan Hi Lim incarne son assistant Suzari. On ne comprend pas trop les motivations qui font agir August March. Comme il fait assassiner un chinois sur le point de demander l'asile politique pour rester à Hawaii avec sa maîtresse, on le prend d'abord pour un agent de la Chine rouge façon Wo Fat. Le script d'Alvin Sapinsley est bancal. Pourquoi les trafiquants d'objets rares ne se contentent pas de faire leurs opérations sans provoquer l'arrestation de Mc Garrett ? La réponse ne nous est jamais donnée. Tout au plus, Mc Garrett pense que le meilleur moyen de l'empêcher de mener l'enquête sur le trafic des objets volés depuis quelques mois est de faire arrêter l'enquêteur. La ficelle est un peu grosse. Ajoutons que l'un des membres de la bande de March porte le nom fort bizarre (même en VO!) de...Gustave Lupin. Une histoire de vol avec un Lupin, cela ne peut être un hasard. Lupin (Richard Mc Kenzie) tout comme le dissident chinois Kim Chung Lo (Peter Chun) sont assassinés. Lupin était soi-disant toxicomane et serait mort d'une overdose. Chung Lo se serait suicidé devant la honte du scandale de son retour forcé au pays et l'on trouve une lettre à sa femme "officielle" et à sa famille, alors que, pour rester avec sa maîtresse, il s'apprêtait à trahir et obtenir l'asile politique contre la révélation de secrets. Malgré cela, Manicote, aveugle, décide de poursuivre Steve qui s'en sort in-extrêmis en faisant peur à Suzari qui comprend qu'il est le prochain sur la liste de March. La réalisation de Philip Leacock ne sauve pas l'entreprise du naufrage. L'épisode atteint tout juste les deux melons. Même s'il est mal construit et mal agencé, le complot contre Mc Garrett provoque un suspense, car jusqu'aux dernières images, on ne sait comment il va s'en sortir. C'est d'ailleurs Danny qui commence à prendre la relève de Steve pour l'innocenter au moment du coup de théâtre qui voit Suzari livrer son patron à l'équipe de Five O par peur d'être liquidé. - J'ai une armée d'avocat qui vous écraseront, tout cela légalement bien sûr, proteste March. Ensuite, Steve nargue Manicote au téléphone. Et il a un sourire amer sur lequel se fige l'image de fin. 16. LA PERSUASION MORTELLE Après le faux pas de "Une mauvaise copie", retour à un épisode digne de la qualité de la saison 1. Et second round de la guerre de Steve contre le procureur John Manicote. Danny a fait condamner, avec l'aide d'un indic, Stevens, un policier ripoux qui s'est suicidé. Son fils Brad (Kario Salem) devenu fou, imagine un stratagème pour se venger de Danny en le faisant accuser de meurtre. Et une fois de plus, Manicote est là pour jouer les accusateurs. En deux épisodes, il passe du côté sombre de la force et devient un personnage antipathique. Heureusement, Danny aura moins de mal que Steve dans l'épisode précédent pour se disculper d'une accusation de meurtre. Celui de l'indic, Harry Oakland (George Herman). Brad a monté une stratégie sans failles pour faire accuser Danny, mais Steve n'est pas un idiot comme le procureur Manicote, et il comprend que c'est une machination. L'épisode en rajoute dans le suspense. Brad au début vole un produit dangereux, du gaz nerveux dans une fiole, pour tuer la "famille royale". Quelle famille royale ? Nous les voyons mais ne saurons pas leur pays d'origine. Ce sont des blancs et l'on pense à des anglais ? Tim Mascher, le scénariste, a un peu trop compliqué sa copie, que le réalisateur Allen Reisner réussit à mettre en valeur en en gommant les scories par le rythme et l'action soutenus. Le début de l'épisode, qui montre Brad voler le gaz mortel dans une usine (Un peu trop facilement entre nous) est sinistre à souhait. La musique qui accompagne la séquence sert à merveille ce début plein de mystère. On se doute tout de suite que l'épisode sera palpitant. Danny ensuite fait une conférence dans une université sans remarquer que Brad Stevens l'interroge avec insistance sur les erreurs judiciaires et les condamnations par le biais de "preuves accessoires". Le fou réussit à être présent partout. Il entraîne Danny à l'aéroport d'Honolulu et surveille tout en coulisses après avoir réservé un billet pour le continent américain au nom de... Danny Williams. Il veut faire croire à Duke, Chin Ho et Steve que Danny veut fuir après avoir tué Oakland. Pour cela, il a volé l'arme de Danny et l'a laissé près du cadavre de l'indic. L'épisode se suit avec un immense plaisir car après les désastres de la saison 7, la série est redevenue ce qu'elle était. Jack Lord producteur, avec le tandem Leacock/Newton, a redressé la barre et remis la série sur les rails. La partition musicale excellente de Don B Ray n'a hélas pas été éditée en disque. Un seul 33t est sorti en 1970 comprenant surtout des musiques du pilote "Le cocon" et le célèbre thème de Morton Stevens. Un excellent épisode, mais désormais les apparitions de Manicote vont être aussi inquiétantes que celles de Wo Fat. 17. TERREUR LÉGALE On retrouve dans cet épisode Lew Ayres qui jouait le gouverneur dans le pilote de la série, mais fut remplacé par Richard Denning en raison de son refus de s'installer à Hawaii pendant plusieurs années. Il est ici un commandant à la retraite, Reginald Blackwell, qui a oublié les rancoeurs de Pearl Harbour et dont le meilleur ami est un ancien adversaire japonais, Minoru Tahashi. Ils ont découvert une malle remplie de lingots d'or (Il n'en reste que trois !) et avec ont fait bénéficier des étudiants de bourses, aidé des pauvres, au point que ce trésor a fait le bonheur de nombreux japonais déracinés. Cet épisode est un peu un hymne à la paix à Hawaii, zône sensible à cause de Pearl Harbour. Pour se faire une idée des persécutions des américains contre les japonais vivant aux Etats Unis, on pourra se référer au chef d'œuvre avec Spencer Tracy et Ann Francis, « Un homme est passé ». Devenu vieux et aveugle, Tahashi fait son testament et le confie un avocat en lui donnant les clefs de la banque où il avait laissé une lettre pour son fils Kazuo (joué par un acteur nommé simplement « Mako »). Mais l'avocat enferme le vieil homme dans sa maison et avec une lampe à pétrole, provoque un incendie qui brûle vif son client. Cet épisode nous permet de retrouver des figures familières des séries américaines de l'époque. Don Porter (qui a joué dans quasiment toutes les séries, de « La croisière s'amuse » à « Dallas » en passant par « Super Jaimie », « L'homme qui valait trois milliards » ou « Sam Cade, interprète Alex Kelsey, qui vers la fin de l'épisode fait un (involontaire) sacré plongeon du haut de son immeuble. En tant qu'assassin du vieux Tahashi, on ne va certes pas le plaindre. Lew Ayres aussi, qui a participé à beaucoup de séries comme invité vedette style « Mannix ». La réalisation de Bruce Bilson prend son temps, les scènes d'action ne se chevauchent pas, et le scénario de Larry Forester conte une histoire intéressante avec un parfum de « saison un » qui fait toujours plaisir. Mais l'épisode n'atteint pas les quatre melons en raison de quelques longueurs et d'éléments qui rendent le scénario plus complexe inutilement. Cette huitième saison permet la renaissance d'une série qui aurait sans doute été annulée si le tandem Finnegan/Sweeney n'avait pas quitté le navire. Jack Lord aux commandes redonne ses lettres de noblesse à la série, même si l'effet de nouveauté des premières saisons est émoussé et la lassitude des comédiens apparaît ici et là. On comprend que Kam Fong puis James Mc Arthur ont quitté la série pensant qu'ils en avaient fait le tour. 18. UNE FIN DIFFICILE Billy Madrid (Henry Darrow - Manoleto dans "Le grand Chaparral") passe à table. Devant le procureur, le "sympathique" Manicote toujours prêt à dénigrer Steve et Danny comme on l'a vu dans les épisodes récents, et Steve, il rédige des aveux. En convalescence, Mc Garrett porte une veste rouge qui n'est pas du meilleur goût. Pour la première fois, blessé au bras, Steve ne peut conduire et est assisté d'une femme policier en uniforme, Sandi Wells (Amanda Mc Broom). Il se débrouille cependant bien en envoyant une voiture de truands dans le décor lors d'une poursuite. Steve convainc la petite amie de Madrid de le rejoindre dans sa cachette. Une très jolie Madeline (Lynn Ellen Hollinger). Mais la passion pour cette jeune blonde et le déjà mûr Henry Darrow n'est pas vraiment crédible. Ensuite, c'est un épisode judiciaire comme les aiment les américains (Voir le succès de "Perry Mason"). Le témoin a été sauvé et l'avocat de la défense et le procureur vont le cuisiner. Ce thème a été abordé dans plusieurs épisodes de la série. Rappelons nous "Procès" (05-24), "Le témoin secret" (01.13) ou encore le procès lors de la trilogie Vashon, notamment dans le second volet (05-10 Trilogie, le père). L'avocat de Kim Chun réussit à destabiliser Madrid. C'est ensuite une concertation entre Mc Garrett et Manicote. La co équipière de Mc Garrett, Sandi, a pris des initiatives, choses rares dans la série, et qui sont les prémisses de l'arrivée d'une femme dans l'équipe dans la saison 12. Curieusement, le réalisateur Charles S Dubin nous entraîne sur une fausse piste. Madeleine semble suspecte. Mais en réalité, elle n'est pas complice de Kim Chun. Madrid tente piteusement de contacter Chun pour lui dire qu'il ne témoigne plus, mais le tueur lui raccroche le téléphone au nez. Peu après, et cela rappelera beaucoup ce qui arrive dans "Le témoin secret", Chun a fait placer une bombe dans la voiture du témoin. Mais un policier de la route arrête le couple pour excès de vitesse, les fait descendre pour un PV, et leur sauve la vie. Cette-fois, au tribunal, Madrid ne bafouille pas et affirme avoir vu Kim Chun tuer Harry Kwan, la victime qui a provoqué le procès. La fin de l'épisode est inhabituelle. Steve pique une crise de misogynie parce que Sandi Wells est sortie de son rôle pour jouer les entraîneuses déguisées et mener une enquête officieuse qui aurait pu lui coûter la vie. Il est vrai qu'entre le strict uniforme tailleur et sa tenue de vamp, le choix est vite fait, et le télespectateur se régale des formes de Amanda Mc Broom. Un épisode excellent servi par de très bons comédiens, Amanda Mc Broom, Henry Darrow et Jimmy Borges en tête. Quatre melons bien mérités. 19. ANATOMIE D'UNE ANGOISSE Tout commence par un incendie criminel, derrière lequel se trouvent deux promoteurs qui ont construit un bâtiment sans tenir compte des normes de sécurité pour faire des économies :Martin Rogers dit "Marty"(Robert Hogan) et Vince Maynard (Allan Arbus). Marty reçoit un appel de son compère et fausse compagnie à sa femme, la jolie Darcy Hinton, dont ce fut le dernier rôle. Elle a quitté le métier après cet épisode et nul ne sait ce qu'elle est devenue. On l'avait découverte dans "Johnny Staccato", le polar jazzy avec John Cassavetes. L'épisode évoque immédiatement "Pyromanie" (06-05). Steve interroge Betty Rogers, interprétée par l'actrice mentionnée ci dessus. Maynard entreprend de se débarrasser de Kimura pour lui mettre toutes les fautes dessus. Il l'assomme et déguise sa mort en suicide en le jetant du haut d'un chantier. Maynard fait passer Kimura pour un alcoolique et un gros fumeur, ayant provoqué l'incendie. Mais le doc (Al Eben) à l'autopsie découvre qu'il n'y avait pas d'alcool dans le corps, alors qu'il en a été arrosé. Steve comprend qu'il a été assassiné. Le flair de Steve le met vite sur la piste de Maynard. Comment bâtir un immeuble sans respect des normes ? Cet épisode m'a rappelé un drame national, l'incendie du CES Pailleron en février 1973 où, un élève ayant mis le feu, les bâtiments non aux normes s'étaient embrasés et avaient provoqué un carnage. On pense aussi au dancing de St Laurent du Pont non aux normes, où un tourniquet empêcha un soir de réveillon, alors qu'un incendie se déclarait, les gens de s'enfuir. Ces deux drames des années 70 rendent cet épisode criant de vérité. La surveillance de Mme Rogers va mener Mc Garrett aux deux larrons, le mari et surtout Maynard. Steve a tendu un piège un peu grossier, et guère vraisemblable, à Maynard. Il propose par le biais d'un comparse, de construire un bâtiment pas aux normes en obtenant un faux permis de construire. Dave Harris (John Karlen), un faux architecte complice de Mc Garrett, piège Maynard, qui n'est quand même pas un imbécile. C'est le point faible du scénario de Jérome Coopersmith. Maynard juste après un incendie se lance dans une autre magouille. "Anatomie d'une angoisse" rate là un quatrième melon. Maynard finit par découvrir un micro dans la malette de Dave Harris. Maynard s'empresse d'aller narguer Mc Garrett qui pique là une mémorable colère. On retrouve le procureur Manicote qui ces derniers temps n'a guère été tendre avec Steve. Le froid entre Steve et John Manicote devient incompréhensible pour celui qui regarde les épisodes dans le désordre, comme le pauvre téléspectateur français dont les chaînes ont la plupart diffusé la série comme quantité négligeable façon "Rick Hunter" ou "Hooker". La fin de l'épisode consiste pour l'équipe de Five O à sauver la peau de Rogers, témoin gênant pour Maynard. Ils auront droit tous les deux après une arrestation plus que mouvementée au fameux "Book'Em Danno". L'incorruptible Mc Garrett, qui nous fait penser de plus à plus à Ness, refuse tout accord ou promesse à Rogers qui se propose de se mettre à table. 20. UN COUP ENVIEUX Dès le début, on sait que cet épisode sera passionnant. Il évoque un épisode de "Mannix", "Vue sur le néant", dans lequel d'un hélicoptère, Joe Mannix assistait à un meurtre. Ici, c'est d'un deltaplane que les amis d'une hôtesse de l'air Sheila Romney (Susie Burke) voient la jeune femme confrontée à deux voleurs de voitures, et violeurs et assassins. Ils préviennent la police d'état mais c'est trop tard. En atterrissant avec l'ULM, il n'y a que la voiture sur la route déserte, sans Sheila ni ses tueurs. Episode typique de son époque (1976), il est question d'un radio cassette. La victime en avait acheté un pour que sa copine Anne puisse écouter ses cassettes audio, on disait à l'époque "musicassettes". Et précisément, ici, il s'agit d'un trafic d'auto radios! Les témoins sont le frère et la soeur Taggart, Molly et Draper (Lee Purcell et Lou Richards). Pour des raisons inconnues, dans la VF, Molly devient Anne. Enfin, citons un anachronisme, Duke Lukela (Herman Wedemeyer) ne porte plus de lunettes ni d'uniforme. Pour les lunettes, on peut supposer qu'il a opté pour des lentilles, mais l'uniforme était sa caractéristique, il était le seul de l'équipe Five O à en porter un. Désormais, il revêt le costume cravate comme les autres. Les deux tueurs sont un chevelu barbu qui ressemble à Bruce Springsteen sur la pochette de son deuxième album "The wild, the innocent and the E Street Shuffle", l'autre est obèse. Leur chef, puisque l'on en est aux ressemblances, Oscar Lin (Kenneth O Brien), un ferrailleur a de faux airs de notre François Cluzet national. O sacrilège, la voix française de Chin Ho a changé! Et les doubleurs de l'équipe de TFI en 1989 ont fait du travail à la va vite puisque Anne redevient Molly en cours de route! Danny est chargé de la protection des témoins Taggart. Et de fait, après que Chin Ho ait perquisitionné chez Oscar pour récupérer un auto radio volé (tuer pour un auto radio!), Steve a une petite idée des truands auxquels il a affaire. Mais sous leurs yeux, Drapper Taggart est abattu en faisant du deltaplane. L'épisode nous montre l'affrontement entre Jack Lord/Steve et Lee Purcell/Molly. Molly (ou Anne!) voudrait que justice soit faite sur le champ et exaspère Mc Garrett. Steve fait arrêter Oscar Lin qui fait le malin et se prétend "vendeur de pièces auto", notamment des auto-radios. Mc Garrett le menace avant de le libérer. Il est surveillé par Chin Ho, et les mène aux tueurs Tonker (Chuck-Chuck Akamine, celui qui ressemble au "boss" Springsteen) et Blooey, l'obèse (Donald Roessler) qui se rebellent contre leur chef et veulent le faire taire définitivement. Akamine et Roessler sont des acteurs amateurs recrutés sur place et n'ont fait que cet épisode comme comédiens, mais ils sont bigrement convaincants. Le frère est retrouvé mort. Au lieu de se taire, Molly parle à la presse, ce que Steve voulait éviter. L'enquête est difficile mais l'équipe de Five O identifie le numéro d'immatriculation de la camionnette des tueurs, et Thomas Tonker a un casier judiciaire. Notons au passage que les deux tueurs copient un peu le jeu de Wint et Kidd dans le Bond "Les diamants sont éternels". Sous la protection de Danny, Molly lui échappe pour essayer le prototype de deltaplane de son frère, que le défunt a construit et voulait commercialiser, et ainsi, elle va bêtement servir de cible. On devine la suite, Steve doit empêcher les deux larrons de tirer au pigeon Molly. De plus, Molly va passer en direct à la télé! Il faut trouver l'endroit secret d'où elle doit décoller. En fait, elle veut piéger les tueurs et obliger Steve à les avoir. L'épisode repose sur un trafic d'un objet désuet de nos jours, à l'heure des MP3. J'ai eu le plus grand mal en 2001 à trouver une voiture munie d'un radio cassette. Mais ce qui est sans valeur aujourd'hui devait valoir la peine de commettre des meurtres en 1976. L'héroïne, la prostitution, le trafic d'armes ou l'espionnage à la Wo Fat passent encore, mais tuer pour des radio cassettes semble vraiment hallucinant. C'est avec un immense plaisir que l'on voit Danny abattre le gros et sadique Blooey et que Steve attrape le clone de Bruce Springsteen jeune. Bouclez le Danny! 21. L'ASSASSIN Premier gros ratage de la saison 8, cet épisode semble avoir été conçu juste pour combler les vingt quatre opus habituels. Aucune vedette invitée connue. Le scénario, parlant de parasites pour détruire les champs de canne à sucre, est plagié sur "Douce terreur" (02.07). Le professeur Weatherby (Bruce Wilson) est tué alors qu'il analyse les terres d'une plantation que possède une amie de Mc Garrett, Kate Holbrook (Carol Vogel). Pour vous montrer à quel point le doublage est bâclé, le nom est prononcé "OLBROK" au lieu de "OLBROUK". Chin Ho retrouve sa VF habituelle et Duke ses lunettes. Le scénario de Orville H Hampton est tellement faible que même les prestations des comédiens n'arrivent pas à sauver l'entreprise du naufrage. Pourtant, on y voit un peu Steve sourire (Ce qui est rare) et l'on y parle de sa vie privée (Il est ami de la veuve Halbrook). Les parasites, des vers qui se propagent sur une plantation en trois jours, ont déjà fait un ravage dans d'autres pays. C'est donc à une course contre la montre que doit se livrer la police d'état. On mettra deux melons pour le talent du producteur-réalisateur Philip Leacock qui a su nous présenter de façon convaincante un Jack Lord souriant. L'épisode nous présente une intrigue larmoyante où la veuve Halbrook veut vendre sa propriété et accepte de s'en occuper à la fin, convaincue par Steve. On a connu des meilleures intrigues dans la série. Chadwick, l'assassin du professeur (Paul Shenar) est fort peu convaincant dans son rôle tant le mobile est tiré par les cheveux. Le scénariste a tenté de créer un diabolic mastermind digne de Wo Fat ou de la famille Vashon avec Sam Patton (Richard Kiley) qui dans la VF devient "Sam Pallet ou Palais ou Palé". Il ne ferait pas peur à un enfant de dix ans. Steve découvre que si la terre est infestée, on pourra l'acheter à un quart de sa valeur. Il dirige donc son enquête vers les promotteurs immobiliers qui n'ont pas de scrupules et veulent du terrain à bas prix. Dans "Douce terreur", c'était une tentative cubaine de destabiliser l'ïle, alors que Sam Pallais n'a que de vils buts pécuniers. Devenu un comparse gênant, Chadwick est kidnappé par les hommes de Pallais qui le poussent avec sa voiture dans le vide comme le professeur Ganguin dans l'épisode des Persuaders "L'héritage Ozerov". Une scène assez spectaculaire. La fin de l'épisode avec les champs en feu rappelle l'épilogue de "Kailimoku" (04.13). C'est au milieu des flammes qu'un Steve ressemblant à un ramoneur prononce le fameux "Bouclez le Danny". Un épisode vraiment oubliable. 22. L'ENLÈVEMENT Bruce Boxleitner ("Les deux font la paire") est de retour dans cet épisode. Il s'agit d'un nouvel épisode sur le kidnapping, thème souvent abordé dans la série avec "Le piège" (01-05), "Rapt d'enfants" (05-14), "Rapt" (05-20). Ici, c'est le fils d'un industriel japonais, Tadashi Sunahara (Shawn Sherman) qui est la victime. D'emblée, la situation est grave puisqu'un employé de Sunahara a été tué pendant le rapt. Utilisé avec parcimonie dans la série, le thème n'est que plus fort et poignant. Boxleitner est ici très jeune, avec des cheveux longs. Il est l'un des kidnappeurs (Paul Colburn) avec une fille nommée Asuko (Susie Elene) pour le compte d'un professeur un peu illuminé, Philip Tolvar (Liam Sullivan) qui imagine l'avenir de l'humanité sous l'eau comme Stromberg dans le 007 "L'espion qui m'amait". Le titre original fait allusion à la capsule dans laquelle l'enfant est enfermé et qui contient de l'oxygène pour un maximum de 52 heures. Le but de la rançon (financer l'expérience d'un savant fou) est un peu tiré par les cheveux. En cherchant ceux qui ont acheté des bouteilles d'oxygène, Danny trouve l'adresse de Paul Colburn. Evidemment, l'oiseau a quitté le nid. Colburn, assistant du professeur Tolvar, déclare la logeuse. Tout semble trop facile pour l'équipe Five O. Danny rend visite à Tolvar. L'équipe apprend qu'il a écrit un livre sur la vie sous la mer pour les futures générations. Sunahara (Dan Taba) veut bien payer la rançon tout en collaborant avec Steve. Est-ce la lassitude de fin de saison ? C'est en tout cas le second ratage de celle-ci qui avait compté de bons épisodes. L'intrigue au lieu d'être passionnante devient vite ennuyeuse. Même Jack Lord n'a son punch habituel.Il faut dire que les scénaristes Jack Epps et Andy House changent de cheval de bataille en milieu d'épisode. L'enlèvement n'est qu'un prétexte pour tuer Sunahara par une organisation terroriste japonaise dont fait partie Asuko. Cette dernière abat Colburn dès qu'il ramène la rançon. Les décors d'ailleurs sont assez mal choisis pour faire "paradisiaque". Au lieu de palmiers, nous voyons des usines, un port industriel, et autres endroits assez hideux. Notons que l'épisode fait allusion à l'armée rouge japonaise, groupe terroriste qui avait la charmante habitude d'enterrer vivantes ses victimes. 1976 voit l'apogée du terrorisme dans nombre de pays. Shigemi (Michael Hasegawa) et Asuko étaient prêts à laisser l'enfant suffoquer dans sa capsule. Steve ne dira pas "bouclez les Danny". Tolvar est tué par Shigemi et l'avion qui emporte ce dernier et Asuko avec la rançon explose sous le feu des armes de la police d'état. Episode mal conçu et bancal. 2/4. Espérons que les deux derniers opus de la saison 8 relèveront le niveau. 23. TU AIMERAS TON VOISIN Cet épisode reprend le thème des écologistes hawaiien, abordé dès la première saison avec "Nous serons des étrangers" (01-04) et repris dans le meilleur épisode toutes saisons confondues "Kailimoku" (04.13). Ici, un certain Ben Tanaka (Kimo Kahoano) est manipulé et drogué par des bandits qui lui font porter le chapeau d'un enlèvement, celui de Lisa Wingfield (Alba Francesca). En VF, on reconnaît la voix du regretté Henri Djanik (1926-2008), voix française de Kojak. Il double ici le personnage de Vincent Rhoads (David Huddleston) qui voit d'un mauvais oeil la liaison de sa fille Julie (Janit Baldwin) avec Tanaka. En réalité, dès le début, nous savons que derrière le groupe écologiste se cache Vincent Rhoads, le voisin de Wingfield (James Karen). A qui profite le crime ? A Rhoads qui écartera ainsi sa fille de Tanaka. Mais la jolie professeur Sellers (Jan Shapiro) découvre que la voix qui demande la rançon a un accent... texan. Ce qui persuade Mc Garrett que Tanaka est innocent, malgré les protestatons de Danny qui le croit coupable. Le scénario de James L Henderson est trop prévisible. Le téléspectateur comprend avant Mc Garrett toute l'intrigue. La pauvre Lisa Wingfield comprend qu'elle va être violée par ses ravisseurs et assassinée. Les deux larrons engagés par Rhoads ne sont guère dociles. Comme dans toutes les histoires de kidnapping, le suspense prend le dessus. Cette-fois, l'appel est localisé par Chin Ho. Mais il s'agit d'une cabine téléphonique. Aussi, Che Fong met au point une puce qui permettra de localiser la rançon. Intrigue secondaire, Ben Tanaka est recherché par un Mc Garrett qui le pense, nous l'avons dit, innocent. Erreur de casting : Janit Balwin est beaucoup trop jeune pour le rôle de Julie qui veut se marier avec Ben, on dirait qu'elle a 13 ans! Julie apprend à Steve que son père a de grosses difficultés financières. Au fil de l'épisode, "Tu aimeras ton voisin" se révèle très moyen. Au lieu de terminer la saison en beauté, on a le sentiment que les derniers épisodes sont bâclés. Avec l'aide de Julie, Ben arrête Tanaka pour le mettre hors de cause. Steve comprend après tout le monde (enfin les téléspectateurs) l'identité du kidnappeur. Cette-fois, Danny se rend aux raisons de son chef. Steve utilise un journaliste pour répandre de fausses nouvelles. Molony (Dennis Redfield) va violer l'otage lorsque la nouvelle de l'arrestation de Tanaka survient. Molony et son comparse se retournent contre Rhoads. Julie surprend une conversation entre Molony et son père. Julie prévient Mc Garrett. Le scénario accumule les poncifs et est bien trop téléphoné pour que cela soit une réussite. Et puis, David Huddleston aurait été aisément remplacé par un Simon Oakland. Parce qu'il refuse que l'on tue Mrs Wingfield, Rhoads est tué par Molony. C'est dans l'eau, sur la plage, que Mc Garrett cravate Molony. Bouclez le Danny! Apprenant la mort de Rhoads, Steve jette la malette contenant la rançon "Et il est mort pour çà!" 24. CONDAMNÉ À VOLER Episode diffusé en mai 1976 aux usa à une époque où chaque samedi les Français découvraient sur Antenne 2 des épisodes de la saison 1. A quelques jours près, la France voyait "Le témoin secret " (01.13). Heureusement que les temps ont changé et que nous visionnons plus rapidement les saisons des séries made in Usa. 15 kilos d'or ont été volés. Steve délègue l'enquête à Danny car il a un rendez vous avec le gouverneur. Jack Lord ne nous fait cependant pas le coup de Linda Thorson dans "Meurtre au programme", car la situation l'oblige vite à revenir. La piste mène à un centre de délinquants tenu par un éducateur lui même ex délinquant. Manoa est joué par l'incontournable Tommy Fujiwara qui devait guetter à la porte du studio les rôles potentiels! On retrouve le chanteur Tommy Sands ("Plus de fleurs bleues" (01.10). L'épisode nous présente le centre de délinquants où ceux qui ne respectent pas les règles sont dirigés vers la prison après un vote des autres qui vivent en communauté. Steve connait bien la bienfaitrice mécène à l'origine de ce centre, Elizabeth Rollins (Barbara Baxley) et lui parle en tentant de la convaincre qu'il se passe des choses et que le vol d'or est certainement lié à des pensionnaires. Barbara Baxley était la femme tueuse sans morale de "Quelle famille" (06.04). Visiblement, l'équipe mérite des vacances. Il a fallu deux scénaristes pour pondre ce script fade et sans suspense. Elisabeth face à Steve joue l'angélisme et protège les délinquants repentants parmi lesquels se cache le meurtrier d'un gardien lors du vol d'or. L'équipe Five O introduit un jeune sergent de police dans le centre comme faux délinquant. L'homme derrière le vol est Edward Ross (Tommy Sands, décidément abonné aux rôles de mauvais garçons). Or, Edward est le neveu de la fondatrice mécène Elisabeth Rollins. L'épisode n'est vraiment pas passionnant et traîne en longueur. Des scènes inutiles viennent combler le métrage pour tenir cinquante minutes. Terminer la saison sur un melon est bien triste. Pourquoi CBS commande-t-elle 24 épisodes au risque d'épisodes médiocres comme celui là au lieu de 22 ou moins ? Retour de John Manicote le procureur devenu un "méchant" cette saison pour avoir accusé Steve puis Danny. Ce changement de caractère du personnage verra le comédien quitter la série pendant la saison 9. Le personnage de Duke prend de plus en plus d'importance, ce qui laisse présager qu'il sera présent jusqu'à la saison 12 alors que Chin Ho et Danny n'y seront plus. A la charge du chanteur Tommy Sands, il faut reconnaître qu'il joue fort bien les truands. Bouclez le Danny dit Steve avec rage après que l'homme ait tenté de fuir en se jetant par une fenêtre au rez de chaussée. Crédits photo: Paramount. Images capturées par Patrick Sansano. |
Hawaï Police d'État (1968-1980) SAISON 7 1. Les Jeunes assassins (The Young Assassins) 2. Cauchemar à Hawaii (A Hawaiian Nightmare) 3. Je recommencerai (I'll Kill 'Em Again) 4. Le Versement (Steal Now -- Pay Later) 5. Une bombe bien curieuse (Bomb, Bomb, Who's Got the Bomb?) 6. Erreur de cadavre (Right Grave, Wrong Body) 7. Sentiment de justice (We Hang Our Own) 8.Le Corps à deux têtes (The Two-Faced Corpse) 9. Le Vol d'un chef-d'œuvre (How to Steal a Masterpiece) 10. Une arme pour McGarrett (A Gun for Mcgarrett) 11. La Succursale (Welcome to Our Branch Office) 12. Au centre du complot (Presenting... In the Center Ring... Murder) 13. Meurtre ou suicide ? (Hara-Kiri: Murder) 14. Le Squelette (Bones of Contention) 15. L'Ordinateur fou (Computer Killer) 16. Un travail de femme (A Woman's Work Is with a Gun) 17. Petit témoin, grand crime (Small Witness, Large Crime) 18. Scènes de la vie (Ring of Life) 19. La Rage au corps (A Study in Rage) 20. Le Cheval sur la lune (And the Horse Jumped over the Moon) 21. Mort sur commande (Hit Gun for Sale) 1. LES JEUNES ASSASSINS Cet épisode est à replacer dans le contexte de sa diffusion : 10 septembre 1974. Les générations d'aujourd'hui l'ont peut être oublié – on n'en parle plus et l'histoire contemporaine a été riche depuis en tragiques évènements qui jettent un peu d'ombre sur cette période – mais pendant la décennie soixante-dix, des jeunes furent attirés, au nom d'idéaux souvent fumeux, par la lutte armée. En 1972, année du massacre aux JO de Munich, commence à faire parler d'elles les brigades rouges en Italie, la RFA sera gangrénée par la Roote Armee Fraktion dite "Bande à Baader", et en France, commencera en 1979 l'histoire du groupe "Action Directe". Ici, nous avons affaire à une bande de jeunes américains en révolte et qui sont sous l'emprise d'un certain Army (Scott Marlowe) – dans une séquence, McGarrett l'appelera "Stanley". L'un de ces jeunes tue un touriste innocent sur une plage. C'est rapidement l'escalade. Sur un parking, un incident avec un automobiliste bousculé provoque l'arrestation de deux jeunes. Le professeur Metzger (Wright Esser) a écrit des articles sur cette jeunesse ultraviolente qui émerge aussi aux États-Unis dans la foulée de la guerre du Vietnam qui vient de cesser. Il discute avec Danny Williams, mais tous deux sont pris en otage par le groupe et considérés comme "prisonniers de guerre". L'épisode, loin d'exagérer les faits et bien qu'il soit l'un des plus violents de la série, ne fait que jouer la carte du réalisme. Lors d'une scène, Army dit à ses camarades "Condition Red" (Alerte Rouge), ce qui montre bien qu'il a déclaré la guerre à la société. Les jeunes utilisent d'ailleurs des armes de la seconde guerre mondiale (chose que découvre Che Fong) mais aussi des bunkers. Larry Wilcox, de "Chips", change ici de registre en passant de l'autre côté de la loi, il est un des plus ardents combattants de "Army". Lorsqu'une fille du groupe, voulant prendre la fuite poursuivie par un policier, se tue et brûle vive, Army ne fait pas de quartier : en réponse à cet accident, il abat froidement l'un des otages, le professeur Metzger. L'épisode réussit à maintenir un suspense constant, avec la tentative de localiser le lieu où se trouve les jeunes terroristes, et l'assaut du bunker où ils se sont réfugiés. Steve libère Danny, mais rarement on l'aura vu autant en rage. C'est l'une des rares fois, avec le lieutenant Ralston, où il en fait une affaire personnelle, tabassant le chef terroriste avec une hargne non dissimulée. Un excellent épisode, mais aussi le témoignage d'une époque heureusement révolue. 2. CAUCHEMAR À HAWAII Des ouvriers mettent de la dynamite sur une montagne. Ils sont tout de suite après abattus par leur chef. Ce dernier regagne son domicile et nous apprenons qu'il est professeur, Brown (James Olson). Il trouve son épouse Doris (Sheree North) en compagnie d'un homme dont il comprend vite qu'il est son amant, ce qui nous sera confirmé par un rendez-vous galant en moitié de film. Le gouverneur appelle McGarrett. Quelqu'un menace de faire sauter un volcan si une rançon colossale n'est pas versée. Cette fois, Seth Sakai, habitué aux rôles de caïds, est du bon côté de la barrière : il interprète le vulcanologue Rogers. Après tant d'épisodes où il était un truand, nous sommes un peu surpris de voir le gouverneur et Steve suspendus à ses lèvres pour savoir combien de temps il reste pour éviter une catastrophe. L'Air Force fait des reconnaissances au dessus des volcans. L'équipe de Five-O se réunit avec le géologue Bernie Brown sans se douter qu'ils tiennent l'homme responsable de tout. Cet épisode est carrément mauvais. Nous perdons du temps avec de longues disputes conjugales entre M. et Mme Brown. L'intrigue est totalement surréaliste : Steve trouve trop rapidement que Brown est derrière cette affaire et le dit au gouverneur. Ce qui occasionne aussi beaucoup trop de bavardages. Le gouverneur accepte de payer et la rançon est remise à Brown. Danny d'un hélicoptère surveille tout, mais l'identité du coupable n'est plus un mystère. Le scénariste s'est il demandé comment Brown aller quitter l'île ? À la nage ? Brown se fait tuer par l'amant de sa femme, un moustachu moche comme un pou, ce qui rend bien peu crédible qu'il parte avec la regrettée Sheree North. L'acteur qui joue Brown (James Olson) est bien plus beau, et les deux comédiens auraient aisément dû changer respectivement leurs rôles. Après un premier épisode violent mais bon, "Les jeunes assassins", William Finnegan est en train de tuer la poule aux oeufs d'or. Rarement Jack Lord n'a été si mal à l'aise devant une intrigue qui évoque plus la SF que le policier. Les décors sont affreux, on se croirait dans l'usine de l'épisode "Le baiser de Midas" des New Avengers. Tourner à Hawaii en décors naturels pour nous offrir des images laides, il faut le faire. Avec un Brown mort, comment désamorcer la dynamite ? Eh bien McGarrett avec un bout de papier et un plan griffoné par Brown va trouver les bâtons de dynamite et envoyer des démineurs. Puis se rappeler (Il doit être doué d'un sixième sens !) que la télécommande du garage de Brown sert certainement pour actionner ou arrêter le mécanisme infernal. Steve réussit l'exploit et s'amuse à jeter en l'air et à rattraper la télécommande. Fin de l'épisode. Un épisode vraiment médiocre. 3. JE RECOMMENCERAI À nouveau un tueur sadique, après le lieutenant Ralston, celui de "Meurtre, amour, et poésie", le flic de "Le refoulé", et le dingue de "La bande dessinée". On commence à reprendre les mêmes sujets. Ici, la fille d'un juge est assassinée. Eddie Josephs (Denny Goldman) travaille dans une librairie. De prime abord, c'est un personnage insignifiant, avec des lunettes aux montures antiques. Cet épisode parle des copycat, ceux qui copient les meurtres d'un tueur célèbre. L'affaire Remington évoquée ici n'a jamais fait l'objet d'un épisode lors des six premières saisons. Eddie veut reconstituer les meurtres d'une autre affaire dans laquelle McGarrett et Danny sont intervenus. Eddie tue un clochard, ce meurtre-là est la reconstitution d'un crime au sein de la mafia, l'affaire Fortuna. En fait, pendant 20 semaines, un magazine avait relaté les meilleures affaires menées par l'équipe du Five-O, et Eddie est en possession de cette collection. Une bien mince intrigue.. Tim Maschler, le scénariste, nous tricote une histoire tirée par les cheveux. On note l'absence de Ben Kokua (No comment). Le tueur, un look à mi-chemin entre Buddy Holly et Harry Potter, n'a aucune épaisseur. Ses motivations sont bien minces. Steve, qui reçoit des lettres d'Eddie, demande à un psychiatre des conseils, le docteur Judith Patrick (Linda Ryan). Eddie conduit un tacot pire que celui de Columbo, qui n'a plus de phares ni de calandre, et ne passerait pas au contrôle technique. Eddie abat un policier qui l'a arrêté après avoir franchi un feu rouge. Comme John Bryce au début de la saison 6 des Avengers, William Finnegan et Bob Sweeney n'ont rien compris à l'esprit de la série. Sauf qu'il n'est pas question de faire revenir Leonard Freeman. Eddie finit par tuer son patron libraire, Beecham (Ivor Francis). L'épisode se traîne en longueur, l'adversaire n'est pas à la hauteur de McGarrett, le télespectateur s'ennuie, il a déjà vu mieux dans la même série. C'est la mort de Beecham qui met Steve sur la piste. Ceux qui croient que "Midnight blue" est une chanson de Louise Tucker de 1982 reprise par Michele Torr en français, vont être surpris : en 1974, Eddie joue cet air au piano : C'est la Sonate n°8 en ut mineur "Pathétique" de Beethoven opus 13. Eddie étrangle une prostituée, elle sera sauvée in extrémis par McGarrett. Le jeune homme se suicide en se jetant par une fenêtre. Pas de "Bouclez-le Danny !". Le téléspectateur, lui, s'est endormi. 4. LE VERSEMENT On retrouve dans cet épisode Ray Danton déjà apparu dans la série dans "Le Paradis perdu" (03-10) et "Règlement de comptes" (04-20). Il joue ici Colby, un voleur trafiquant de marchandises. Colby s'offre de proposer aux deux tiers de leur valeur n'importe quelle marchandise : des télévisions couleur, des réfrigérateurs, des maillots de bains de qualité... Un agent du FBI qui s'était infiltré dans l'organisation de Ron Colby est retrouvé mort, assassiné. Plutôt que de trafiquer des bijoux ou choses faciles à transporter, Colby fait dans le commerce de gros. Mais McGarrett retrouve des réfrigérateurs volés. Steve donne l'ordre à ses hommes d'enquêter dans tous les entrepôts. Charles Portman (Jacques Aubuchon) est l'homme qui a commandé des maillots de bain, nouveau client de Colby. Incohérence scénaristique : Danny et Duke rencontrent Colby dans un bar, procèdent à son arrestation, mais l'avocat du truand le fait libérer. Larry Swift (Casey Kasem) est l'homme qui a acheté les réfrigérateurs à Colby, c'est aussi le neveu de Portman. Lui aussi a été convoqué par McGarrett. Le scénario de Jerome Coopersmith est original en ce qu'il explore un thème rarement défriché par les polars : le recel de marchandises encombrantes. Un policier en civil de Five-O qui protégeait l'entrepôt est froidement abattu. Cette fois, Steve en fait une affaire personnelle. Sans le côté freelance de l'inspecteur Harry, le lieutenant McGarrett, en restant dans les limites de la loi, mais avec une pugnacité dépassant ce que l'on est en droit d'attendre d'un lieutenant de police, s'érige en justicier. Portman, pris entre Colby et McGarrett, tente de s'enfuir en voiture (d'une île) et se jette dans le port. Lorsque la voiture tombe dans l'eau sous les yeux de McGarrett, ce dernier ne saute pas pour le sauver comme tout héros de série policière, on en reste un peu pantois ! Peur de mouiller son costume ? Avec Chin Ho et Swift, une commande de magnétophones volés est destinée à piéger Colby. Le vol est réalisé sous les yeux de Danny, Chin Ho pris pour un chauffeur étant contraint de se mettre à terre. On ne peut pas dire que l'épisode soit passionnant, mais il est d'une honnête facture. Deux melons bien mérités. C'est avec les magnétophones volés que Steve et Danny enregistrent les menaces de mort de Colby contre Swift. "Bouclez-le Danny ! Pour vol, recel de marchandises et meurtre". Pour que Steve puisse prononcer le fameux "Book'Em Danno !", même si c'est comme ici Chin Ho qui arrête le tueur, Danny doit toujours être dans le coin et prompt à réagir. 5. UNE BOMBE BIEN CURIEUSE Pourquoi, après la mort de son créateur Leonard Freeman, la série "Hawaï police d'État" a-t-elle baissé en qualité ? Nous en avons un exemple dans cet épisode. Négligences scénaristiques : ici l'un des méchants est appelé Sikki dans la version française mais dans la VO, et le tableau d'écolier sur lequel McGarrett écrit le nom nous le démontre, il s'appelle Seth Sakai, et il est joué par... l'un des comédiens récurrents de la série, Seth Sakai ! Ne même pas donner un nom à un personnage et se servir de celui de l'acteur évoque le fameux "Ryder", chef des Envahisseurs dans "La recherche de la paix", joué par Alfred Ryder. Mais ce qui pouvait apparaître comme un clin d'oeil dans "Les Envahisseurs" relève ici d'un scénario bâclé. Nous retrouvons ici plusieurs comédiens connus, William Windom ("Les Envahisseurs"), Marc Singer, le héros de la série originale "V", ainsi que Linda Ryan, jouant le personnage du psychiatre, le docteur Patrick. Ici, un sénateur qui se sent responsable de la mort de son père, Harlan Henderson (William Windom), est soi-disant l'objet d'une menace de mort. Sa secrétaire, Mlle Evans, en prenant la voiture du sénateur, meurt dans l'explosion du véhicule en actionnant le démarreur, après s'être refait une beauté en utilisant le rétroviseur. Le premier suspect est le gendre, Randolph (Marc Singer), car il travaille sur un chantier et manie des explosifs. Un caïd de la mafia, Sikki (Seth Sakai), pourrait lui en vouloir, et d'ailleurs son chauffeur espionne le sénateur. Mais la police d'État, en poursuivant le chauffeur, provoque la mort de ce dernier, la voiture tombant d'une falaise. Le sénateur se révèle être docteur Jekyll et Mr. Hyde. Le pauvre William Windom est affublé d'une voix ridicule en VF : Henderson veut se tuer lui-même et manigance des attentats contre lui en les oubliant après. C'est de la psychologie à deux sous de supermarché. Ben Kokua fait encore une apparition dans l'épisode, mais la part belle est réservée à Chin Ho et Danny. Pourquoi Henderson est il si perturbé ? Parce que c'est lui qui en s'amusant avec un fusil de son père a tué ce dernier ; il veut se punir, il a sombré dans la folie au point de manigancer des attentats et des menaces téléphoniques contre lui. Son erreur aura été de s'adresser des messages de mort écrits : Che Fong a noté qu'il s'agissait d'un gaucher, comme le sénateur. Le psychiatre, le docteur Patrick, dit qu'il s'agit de la même écriture appartenant à deux hommes différents. La fin spectaculaire montre McGarrett jouant les James Bond ou les Spiderman au détriment de toute crédibilité, venant récupérer la mallette-bombe du sénateur qui est coincé dans un ascenseur avec une femme. Il est prêt à mourir, ce sénateur qui lorsque McGarrett intervient, voit le visage de son père. On se croirait dans un mauvais téléfilm ou dans "Alerte Cobra". Le sénateur donne la mallette que Steve accroche à un filin lancé par un hélicoptère à bord duquel se trouve Danny. L'hélicoptère s'envole vers la mer et juste au bon moment, Danny lache le filin et la bombe explose. C'est médiocre, téléphoné, et c'est une trahison totale des premières saisons. Ce qu'il faudrait faire exploser, ce sont les bobines de cet épisode. Nul ! 6. ERREUR DE CADAVRE Cet épisode à l'intrigue plus mince que du papier cigarette est une véritable catastrophe, et surtout n'augure rien de bon pour la saison 7. On y retrouve Charles Cioffi, le major Caldwell chef de "L'homme de Vienne" Robert Conrad. Il est ici un sergent de police, Lyman, qui il y a cinq ans a tué un homme. Lyman se confie à sa femme, Marge (Josie Over). Le sergent est à la recherche de l'arme qu'a trouvé un sosie de Darry Cowl, Hobart (William Watson). Et l'épisode commence par la découverte du squelette comme dans "Recherche archéologique" (04-01). Sauf que l'épisode cité était un chef d'oeuvre, qui avait nécessité une partition musicale spéciale, alors que "Erreur de cadavre" est du niveau de "Hooker", "Rick Hunter", ou encore "Cannon". L'épisode se traîne lamentablement en longueur, et l'on se demande si une malédiction n'est pas tombée sur cette septième saison dont les épisodes sont de plus en plus médiocres. Dire que deux scénaristes ont planché sur cet épisode ! L'équipe de Five-O est mise sur une fausse piste : avec le squelette trouvé par hasard se trouve une gourmette au nom de Kaneko, un gangster. Une arme restée silencieuse cinq ans vient de servir à commettre deux hold-up meurtriers. Steve fait dresser un portrait robot du tueur, Hobart. Exemple du manque de rythme : avec une femme témoin, Mrs Hoy (Marika Yamato), veuve d'un commerçant tué par Hobart, nous passons dix minutes à dresser le portrait-robot avec un procédé aujourd'hui dépassé. La confession de Lyman à sa femme est aussi longue. Il lui montre le butin de 250 000 dollars qu'il a gardé il y a cinq ans en abattant un gangster qu'il a enterré, mais il a perdu son arme (celle que Hobart vient de retrouver). Hobart continue ses braquages de commerçants avec l'arme du sergent Lyman, qui a un clochard lui servant d'indic. Le clochard repère le fugitif, mais se fait abattre par Hobart. L'enquête parallèle de Lyman le fait progresser, mais Hobart fait un nouveau hold-up, et assomme un commerçant. Un morceau de crosse de l'arme est récupéré, ce qui permet d'identifier le policier ! Steve découvre que Lyman a saboté le portrait-robot. Se voyant cerné et découvert par la police, Lyman se suicide. Hobart est arrêté par les hommes de Steve. Mais une partie de l'intrigue, l'erreur de cadavre, n'est pas expliquée. Un épisode bâclé. 7. SENTIMENT DE JUSTICE Le fils du Colonel Farraday est tué dans une bagarre. Nous voyons des protagonistes très seventies, avec coupe afro-blaxploitation. Notons une très belle partition jamais entendue apparemment et éloignée des thèmes habituels de la série. Leslie Nielsen joue là un de ses rôles "sérieux", avant de devenir plus tard une figure comique, en commençant par "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?". La victime, Cam, qui sort de scène dès les premières images est Bruce Boxleitner ("Les deux font la paire", "Babylon 5"...), son frère survivant Jay est joué par Perry King ("Riptide"). L'accusé est un indigène, Larry Kahela, qui a agi par jalousie, Cam tournant autour de sa femme. Mais il prétend avoir donné une rossée à Cam et ne pas l'avoir tué. Kahela est libéré sous caution. Farraday est une espèce de magnat local réactionnaire prônant une justice expéditive. Farraday fait enlever Kahela. Nous nous trouvons donc avec deux conceptions de la justice, celle de McGarrett et celle du colonel Farraday ; ce dernier règne sur son ranch comme un roi sur son royaume. Le réalisateur Douglas Green nous laisse un doute sur l'éventuelle culpabilité du frère Jay qui va hériter du ranch. C'est la première fois que nous voyons Jack Lord à cheval. L'affrontement Lord/Nielsen promet alors d'être riche et dense. Le scénariste Walter Black nous entraîne loin de l'univers de la série. L'existence d'un tyran avec sa justice personnelle sera un des thèmes récurrents de "L'Agence tous risques". Mais c'est une histoire totalement hors du champ de l'équipe Five-O. Farraday a jugé et condamné à la pendaison Larry Kaleha. Leslie Nielsen première manière jouait souvent des méchants comme dans l'épisode de "L'homme de Vienne" : "La dernière cible". Les recherches de Che Fong qui se transforme en médecin légiste renforcent nos soupçons envers Jay. McGarrett coiffé comme Elvis sur le tard et en pantalon pattes d'éléphant, a un look qui a terriblement vieilli comparé aux premières saisons. Grâce à Che Fong, on trouve la pierre qui a tué Cam Farraday. Au moment où Kahela va être pendu, Steve part en hélicoptère sur les terres de Farraday. Il sait que les empreintes sont celles de Jay Farraday. La montagne accouche d'une souris avec une fin larmoyante et un suspense au dénouement prévisible. Cette septième saison est vraiment maudite. L'épilogue est digne de "La petite maison dans la prairie". Même les "Bouclez-les Danny !" de McGarrett semblent tomber à plat. 8. LE CORPS À DEUX TÊTES Cet épisode nous permet de revoir une très jolie brune qui n'a jamais eu en France la notoriété qu'elle méritait. On l'a vue dans "Mannix" (un des meilleurs épisodes : "Qui est Sylvia ?") et dans "Un frisson dans la nuit" réalisé par et avec Clint Eastwood : Jessica Walter. Tout commence par le meurtre d'un certain Howard Crystal. Sa veuve Carla (Jessica Walter) reçoit McGarrett. Sa réaction est bizarre : elle ne semble pas éplorée. Nous apprenons (scoop !) que Steve ne boit pas car il ne tient pas l'alcool ! Hamilton (Alan Fudge), un agent du FBI, tente de dissuader Steve de s'occuper de l'enquête. Il se fait gentiment envoyer sur les roses... Steve apprend que le défunt trompait sa femme mais ne voulait pas divorcer. Puis il rencontre l'associé, Jack Houston (Sam Elliott), un playboy à la chemise ouverte sur une chaîne comme les chanteurs de charme des seventies. À son tour, le gouverneur (Richard Denning) fait pression sur Steve pour qu'il collabore avec le FBI et mène son enquête de façon discrète. Carla parle d'une photo qui mettait très en colère son mari, montrant une équipe de football. Le docteur (Al Eben) et Che Fong (Harry Endo), en faisant l'autopsie, découvrent que Crystal a eu recours à la chirurgie esthétique pour changer de visage. Sa véritable identité était Julio Beucher, un homme de la mafia. C'est le FBI qui lui a donné cette identité. Mais sa couverture avait été percée, ce qui laisse présager une fuite dans le service secret fédéral. On ne va pas lancer des cris de joie, mais cet épisode renoue avec le style développé dans les six premières saisons. C'est-à-dire l'enquête de l'équipe façon "Police Procedural". En effet, McGarrett n'est pas là pour jouer les hommes volants ou les cowboys. Malgré la présence de Jessica Walter, l'épisode reste une banale enquête. Mais les premières saisons n'ont pas connu que des épisodes cultes comme "Recherche archéologique" ou "V for Vashon". Ben Kokua vit ses derniers grands moments, on le voit souvent dans cet épisode. Il est traité à égalité avec Chin Ho, Danny, et Che Fong. En temps "normal", le tournage n'était pas une partie de plaisir car Jack Lord, perfectionniste, faisait règner une certaine tension. Mais avec un Al Harrington imposé par Feu Leonard Freeman, l'atmosphère ne devait pas être des plus calmes. Cet épisode moyen (deux melons) succédant à plusieurs désastres nous laisse espérer que Finnegan et Sweeney, les successeurs de Freeman, vont revenir à l'identité de la série. Steve fait allusion à une affaire de l'année précédente sur des travellers chèques (sans doute Voyages organisés, 04-04). Ben Kokua découvre que Carla et Houston sont amants. Les amants ont tué le mari, et Steve les a effrayés en parlant de mafia et de FBI. Des policiers se font passer pour des mafiosos et disent qu'ils pensent que Houston est Julio Beucher. Naïvement, ils avouent tout et sur le point d'être arrêtés s'enfuient. Houston réussit à blesser Steve. Pas de "Book'Em Danno!" mais une promesse de déjeuner avec Hamilton du FBI conclut l'épisode, tandis que Steve a été soigné. 9. LE VOL D'UN CHEF D'OEUVRE Après "Pyromanie" (06-04), on retrouve dans le rôle de Jeff Koestler Michael Anderson Jr., le héros de la série western "Les Monroe" dans cet épisode. Deux tableaux, un Toulouse-Lautrec et un Gauguin sont volés. Ce qui nous gêne dans la VF, c'est la voix de Serge Sauvion trop connotée "Columbo" doublant le comédien George Voskovec. C'est un doublage de 1989 pour TF1. Autre chose : le propriétaire des tableaux est joué par Luther Adler, Dominick le patriarche dans la trilogie Vashon. Or la saga des Vashon contre McGarrett n'est pas terminée, puisque le survivant du clan, Honoré Vashon, va encore frapper. Adler a un visage reconnaissable immédiatement, et le faire revenir dans un autre rôle alors que l'arc dans lequel il jouait ne se terminera qu'avec l'épisode "McGarrett sur la sellette" (08-07) est une source de confusion ; en particulier dans notre pays qui diffuse les épisodes dans le désordre. Comme pour l'épisode précédent, on est revenu au canevas original de la série, mais l'épisode prend très vite la route de l'ennui. Les tableaux étaient donnés (contre une remise sur impôt) à un musée, mais du vivant de Hogden, ils restaient à son domicile. Pourquoi voler des tableaux qui ne sont pas négociables vu leur notoriété ? On ne saisit pas trop l'intérêt. Hogden ne les avait pas assurés, leur préférant une garde armée qui ne s'est pas révélée efficace. Voskovec, qui jouait dans "Touche finale" (06-11) nous exaspère très vite, le comédien cabotine. Si Adler opte pour un jeu plus sobre, l'acteur qui interprète Durkin, l'expert en tableaux, en fait des tonnes. Bien qu'il réalise cet épisode, Jack Lord visiblement s'ennuie et a l'air "ailleurs". On note aussi que les policiers sont moins présents que d'habitude. À la place, nous avons des bavardages entre l'expert, le propriétaire, son petit-fils. L'action manque de façon éclatante. S'il arrive que McGarrett soit absent parce qu'il est blessé, par exemple dans "Demain ne naîtra jamais" (01-12), rarement on aura vu un épisode avec si peu de présence policière. Chin Ho et Danny se font tout aussi rares que leur chef. Durkin a l'habitude de dire que les tableaux sont des faux, il l'a déjà fait à deux reprises et remet le couvert ici. Il s'est ainsi fait une réputation après avoir été deux fois attaqué en diffamation. La mort du petit-fils joué par Michael Anderson Jr. dans un accident de voiture suspect nous est présentée "hors caméra". C'est à se demander si CBS ne tourne pas à l'économie. C'est Durkin et son adjoint qui ont tué Jeff car il avait découvert le pot aux roses. Frank (Douglas Mossman) réapparaît, remplaçant Ben Kokua. Steve pense que Durkin a volé les tableaux et les a remplacé par des copies, et qu'il a procédé ainsi deux fois dans le passé. La scène de colère de l'expert est particulièrement outrancière, Voskovec joue vraiment très mal. Hogden se fait avoir en brandissant un tableau immense au visage de Steve, tableau qui recèle le Gauguin. "Bouclez-les Danny !" dit Steve en désignant Hogden et son adjoint Sills Anderson (George Herman). Un épisode vraiment terne et ennuyeux comme la pluie ! 10. UNE ARME POUR MCGARRETT L'épisode commence comme "Demain ne naîtra jamais" (01-12), "Le tigre aveugle" (02-15), et "Une vie pour 90 secondes" (04-16 et 04-17), soit McGarrett entre la vie et la mort. Comme dans "Le tigre aveugle", c'est une bombe qui envoie le chef de la police d'État à deux pas de la tombe. Deux chefs de gang, Sig Meer (Jim Demarest) et Tanaka (Rudolfo Aquino) écoutent l'homme qui a posé la bombe chez Steve, Savage (Ivor Barry). Ce dernier veut les épater en disant qu'il a fait disparaître le chef de Five-O. La télévision annonce la mort de McGarrett, et Tanaka et Meer veulent bien donner 35% de leurs gains à Savage, mais lorsque la télévision revient sur la nouvelle pour dire que Steve n'est que blessé et que c'est un autre policier qui est mort, Sig Meer ne veut plus travailler avec Savage. Peu après, on le retrouve mort dans sa piscine. Une femme antiquaire, Marni Howard – jouée par Carol White (1943-1991) – est victime d'un chantage aux explosifs. Savage a en effet monté une entreprise de racket en embauchant des caïds, Tanaka, Kim le coréen et Wu Choy. Savage estime qu'en tuant McGarrett, son entreprise de chantage pourra perdurer. Marni Howard ne veut pas se plier aux menaces de Savage. Elle est rossée et son magasin détruit. Steve reçoit un appel anonyme de Savage. Meilleur est le méchant, meilleur est le film disait Hitchcock. Ivor Barry dans le rôle de Savage est peut être un peu trop âgé pour être crédible et ne rentrera pas dans la galerie des grands tueurs de la série. Marnie semble tomber amoureuse de Steve, qui nous révèle son vrai prénom : Steven Elliott. Ben Kokua est remplacé par Frank dans l'épisode. Après plusieurs épisodes médiocres, la moyenne se redresse dans celui-ci. Il rappelle l'atmosphère d'avant la saison six, qui marquait déjà une évolution du concept par rapport aux premières. Carol White était une bien belle actrice anglaise, morte à 48 ans d'excès d'alcool et de drogue. Elle a joué dans la saison 1 des Avengers ("Brought to book"). Cet Hawaï police d'État de 1974 fut son dernier rôle. Dans l'épisode, McGarrett a une romance avec Marnie, vite abrégée, vous allez voir pourquoi. Savage est démasqué par Steve grâce aux renseignements d'Interpol. Mais nous découvrons que Marnie est la complice de Savage, ce qui est un peu aberrant au niveau scénaristique puisqu'elle a vraiment été battue par un homme de Savage. Dès lors, de bête traquée, Steve devient chasseur. Mais les invraisemblances parsèment le script. Le tueur est abattu par un autre tueur de Savage car McGarrett a donné de faux renseignements à Marnie sur son emploi du temps. Que l'on tue Marnie alors aurait été compréhensible, mais pas Buck Bensinger (George Herman), tueur à gages qui n'y est pour rien. Steve arrête Marnie. Il a fait mettre des balles à blanc dans son révolver. Avouez que la ficelle est un peu grosse. Après un début prometteur, encore un épisode gâché par le duo Finnegan-Sweeney. Le script d'Alvin Sapinsley a la couleur des premières saisons, mais c'est encore un "saison 7". Sapinsley est pourtant le scénariste de la trilogie "V for Vashon", et il rédigera le quatrième épisode remettant en scène le mafioso Honoré Vashon. Alors, on peut peut-être expliquer que le travail des producteurs est bâclé, ce qui donne une saison au résultat aussi piteux. Deux melons, mais pas plus. L'arrestation reprend la tradition : - Monsieur McGarrett, j'ai essayé à plusieurs reprises de vous supprimer. Vous avez fait passer un pacte avec le diable. 11. LA SUCCURSALE Nous retrouvons dans cet épisode Cameron Mitchell, l'une des vedettes de la série western "Chaparral", qui reviendra pour un autre rôle dans la onzième saison. Il joue ici un certain Jeffrey Bowman. Les bureaux de la police ont été cambriolés de nuit. Le gardien a vu des lueurs et s'est fait enfermer. Un peu plus tard, Bowman, qui a enregistré la voix de McGarrett en se faisant passer au téléphone pour un journaliste, demande à un sosie d'imiter la voix de Steve. Nous voyons aussi un sosie de Danny visiblement joué par James McArthur. La scène où on lui demande de raser ses moustaches rappelle une séquence d'"Amicalement vôtre" : "un rôle en or" où Brett est engagé pour jouer son propre rôle. Le scénario de Jerome Coopersmith est délirant et pas du tout adapté à la série. On se souviendra du sosie parfait de Steve dans "Une vie pour 90 secondes", une exception, mais dès que la série veut rejoindre des séries comme "Agents très spéciaux" ou "The Avengers", nous quittons l'univers de l'oeuvre de Leonard Freeman pour tomber dans la médiocrité. Douglas Mossman apparaît mais l'on ne le cite pas comme Frank. Il est ici Shatner, un propriétaire de boîtes de nuit. C'est n'importe quoi puisque Mossman, d'abord détective George Kealoha pour Five-O dans la saison 1, pour devenir ensuite des personnages invités vedettes souvent de truand, devient membre permanent de l'équipe en tant que Frank Kamana de la saison 7 à 12, et durant son affectation à ce rôle jouer les "bouche-trou" comme dans l'épisode d'aujourd'hui ! Peu après, le procureur Manicote (Glenn Cannon) fait part à Steve de l'accusation d'un certain Walker (John Stalker) qui dit avoir été menacé par Steve et Danny pour qu'ils lui donnent de l'argent. Un vrai suspense "crédible" en ressort, ce qui était loin d'être gagné d'avance. On se rappelle de Duke accusé d'être un ripou dans "Massacre sur commande" (05-01) dont le script était bâti sur le même principe. La réalisation de Charles S. Dubin sauve le scénario délirant du naufrage. Walker conduit la police... à un bureau copie conforme de Five-O. L'équipe est éberluée. Enfin, dans cette saison 7, un bon épisode. Ce qui rend l'histoire réussie est de ne pas avoir été au bout du délire. Seul James McArthur joue un sosie, les autres "doubles" ne ressemblent que vaguement aux originaux. On revient dans les terres du crédible. Bowman se fait avoir en parlant aux vrais hommes de Five-O restant dans l'ombre croyant être en face de ses complices. On notera que pour la scène finale, on prend un peu le téléspectateur pour un gogo car ce n'est plus James McArthur qui incarne son sosie, mais un comédien ne lui ressemblant que vaguement. Trois melons pour avoir installé ce climat de doute, cette accusation, même si Manicote ne croit pas le témoin Walker qu'il fait passer au détecteur de mensonges, lequel détecteur dit que l'homme ne ment pas. Et pour cause, il ne savait pas qu'il avait affaire à des sosies. 12. AU CENTRE DU COMPLOT Un nouveau générique éliminant Al Harrington/Ben Kokua a été élaboré. À la place de Ben sautant une barrière, nous voyons quelqu'un faire une soudure électrique avec un masque. Frank (Douglas Mossman) redevient un membre de Five-O après avoir été propriétaire d'un night-club ! Enfin un excellent épisode digne des premières saisons. Wo Fat (Khigh Dhiegh) est de retour, il veut éliminer le premier ministre chinois, Ling (Norman Tang), qui se rend à Hawaï pour discuter avec le gouvernement américain de "détente", après avoir fait une démarche similaire à Londres et Paris. Wo Fat estime que c'est un traître qui se met à genoux devant les occidentaux. Il ne faut pas chercher une quelconque crédibilité géopolitique dans cet épisode. Les deux funambules cubains du cirque, Juan et Miguel Rinaldo, ont leur famille à Cuba et obéissent suite aux menaces de mort de Wo Fat. Or, Cuba était alors l'allié de l'URSS et pas de la Chine. Wo Fat, chinois, ne peut avoir aucune influence sur Cuba. Le tandem scénariste-réalisateur Jerome Coopersmith/Charles S. Dubin assure le spectacle. Scénario béton, réalisation impeccable, que demander de mieux ? Un premier attentat est déjoué à l'aéroport à l'arrivée de Ling. Wo Fat s'y attendait. Épisode typiquement seventies (On entend au cirque la chanson "Tie a yellow ribbon round the ole oak tree" dont Sacha Distel fit un succès : "Accroche un ruban") et ancré dans son époque. Ling veut aller au cirque avec son petit-fils. Jonathan Kaye de la CIA (Bill Edwards) dit à McGarrett qu'il n'a pas le choix et doit assurer la sécurité de Ling. L'épisode, par sa construction, rappelle "L'escale forcée" (02-01) avec le chargé de la sécurité de mêche avec les tueurs. Bien entendu, tout l'épisode est bâti sur les préparations de la scène finale se déroulant dans un cirque qui rappelle le Bond "Octopussy". La représentation va être interrompue lorsque l'un des frères Rinaldo va tenter de tuer Ling. L'arme s'enraye. Wo Fat crie pour faire diversion et l'un de ses hommes tend un pistolet au chef de la sécurité Soong Chien, qui va tuer le premier ministre. Mais les cubains ayant été sous la menace, ils utilisent leur art de funambule pour désarmer Chien qui se retrouve face au ministre. Tout cela est agencé avec une habileté de mise en scène que l'on n'avait plus vue dans la série depuis longtemps. CBS s'est donnée les moyens pour la mise en scène avec le tournage dans un vrai cirque. Comme une poupée russe, le plan de Wo Fat prévoit plusieurs tentatives pour tuer le ministre, chacune se déclenchant si la précédente échoue. Dans le final s'enchaînent le révolver enrayé des funambules cubains, la tentative de meurtre d'un complice de Wo Fat déguisé en vendeur de pop corn, et enfin le passage à l'acte de Chien sabordé par le funambule cubain. Un épisode impeccable. 13. MEURTRE OU SUICIDE ? Un épisode pas nul mais où il ne se passe pas grand chose. Un japonais se suicide en se faisant hara-kiri, mais Che Fong et le docteur prouvent à Steve McGarrett et son équipe qu'il s'agit d'un meurtre déguisé en suicide. L'associé du mort, Ramon Borelli (Ossie Davis), se présente à la banque pour réclamer les sommes à Shibata (John Fujioka), et lui précise qu'il a fait kidnapper sa femme et la tient en otage. McGarrett a découvert que la banque honore des transferts par câble très importants, ce qui attire son attention sur Shibata, mais il ignore que ce dernier est contraint d'obéir. "Meurtre ou suicide ?" est un semi-remake de "Fausse manœuvre" (02-14), à la différence que la femme otage du banquier est violée et tuée dans le premier opus tandis qu'elle est sauvée dans le remake. McGarrett a compris que Shibata agissait sous la contrainte. Curieusement, Ben Kokua, rayé du générique dans le précédent épisode, est de retour. Pas pour longtemps : il sera licencié en fin de saison. D'ailleurs, depuis l'épisode précédent, un anonyme soudeur le remplace et son nom n'est plus au générique de début. Cet épisode nous apporte une intrigue meilleure que certains saisons 7 mais qui ne dépasse jamais la qualité minimum pour retenir notre attention. Trop de scènes se déroulent en huis clos, dans la banque, et le script manque de punch. Reste tout de même le suspense concernant les otages, les époux Shibata. Deux melons. 14. LE SQUELETTE Nous retrouvons Keane Curtis, vedette de l'épisode "Croisière pour un tueur" (06-23). L'Homme de Pékin, un fossile, doit être vendu 80 000 dollars à un membre du département d'État, le professeur Burke, par un certain Southswoode. Ce dernier est retrouvé assassiné par Burke tandis que le précieux squelette a disparu (c'est donc un fossile de grande valeur vu que dans la réalité, on a jamais retrouvé de squelette entier de l'Homme de Pékin !) . L'intrigue de départ, certes originale, est tout de même tirée par les cheveux. Les soupçons se portent sur un ex-codétenu de Southswoode, Parmel (Vic Tayback), qul a rendez-vous avec Sunyako (Kwan Hi Lim). Pas de Ben Kokua dans cet épisode, où l'on retrouve Frank Kamana (Douglas Mossman). Parmel propose le squelette à Burke pour 25 000 dollars. Malgré les avertissements de Steve, Burke traite avec le tueur. McGarrett poursuit son enquête dans une base militaire où travaillait Parmel. Il est persuadé que ce dernier a caché le squelette là-bas. L'épisode devient vite ennuyeux. Rechercher un squelette, quelle drôle d'enquête ! Steve fait ouvrir la tombe d'un soldat et l'on y trouve celui qui devrait y être. Manicote, le procureur, n'est pas content, car il a dû demander la permission aux anciens combattants. Jonathan Kaye (Bill Edwards), personnage important de la CIA, devient désormais un personnage récurrent de la série. Il veut que Steve libère le criminel Parmel pour rendre le squelette. Avec une sonde, Che Fong recherche une tombe où il n'y a pas de métaux (décorations, dents en or...). À peine l'a-t-on trouvé que Kaye demande que l'on transporte ce cercueil à Washington sans même l'ouvrir. Steve a réussi à ne pas faire libérer Parmel. Il nous apprend que le squelette a 5000 ans (c'est une erreur : 500000 ans serait bien plus proche de la réalité). Il a été pris par les américains durant la guerre en Chine. Un épisode qui arrive tout juste aux deux melons. 15. L'ORDINATEUR FOU Tout commence par un crime passionnel. Un mari qui ne veut pas que sa femme le quitte la tue. Il y a un témoin, un voisin nommé Curtis (Norman Dupont). Manicote, le procureur, pense avoir facilement la tête de Tony Tilles (Alfred Goldman) bien qu'il nie avoir tué sa femme Maureen. Le père de l'accusé, Hugh (Robert F. Simon) est très inquiet. Charles Aarons (Jeff David), un maniaque des ordinateurs, propose de sauver son fils contre une forte somme. Le père, à la tête d'une société d'informatique, ne peut admettre la chute de son fils Tony et accepte le marché. Aussitôt, Aarons tue un certain Palmer qu'il fait disparaître et sur le nom duquel il va faire peser les soupçons. Le témoin à charge, Curtis, est discrédité par un relevé téléphonique... manipulé par l'ordinateur d'Aarons qui a piraté celui de la compagnie des télécommunications. Les ordinateurs en 1975 n'avaient rien des PC que l'on connaît aujourd'hui, de taille impressionnante (mais moins grand que ceux des années soixante). Aarons assassine une autre femme afin de faire croire que c'est un autre tueur en liberté qui est coupable du meurtre de Maureen Tilles. Aarons glane toutes ses informations grâce aux ordinateurs. Steve comprend enfin que tout provient des ordinateurs, et que quelqu'un les manipule en faveur de l'accusé. Avec cet épisode, Hawaï police d'État quitte un peu le registre policier pour flirter avec le suspense SF façon "L'homme qui valait trois milliards". Steve découvre que des retraits de fonds importants ont été faits sur le compte du vieux Tilles en faveur de Aarons. Ce dernier est arrêté et amené au tribunal pour tout raconter, tandis que McGarrett confronte Hugh Tilles aux crimes qu'il a engendré via les ordinateurs de Aarons pour sauver son fils coupable. Bouclez-le Danny ! Cet épisode est une agréable surprise dans la saison 7. D'abord parce que l'intrusion dans les technologies de pointe aurait pu donner un épisode terne et ennuyeux. La grande ressemblance de la construction de cet épisode avec "The six million dollar man" qui est une série de l'époque, n'est sans doute pas un hasard. Alf Kjellin, dont on se rappelle les réalisations futuristes pour "Des agents très spéciaux", met en scène l'épisode en réussissant le miracle de ne pas dénaturer l'univers de McGarrett, comme l'ont fait des épisodes de cette saison ("Une bombe bien curieuse" qui transformait Steve presque en Clark Kent). L'intelligence du scénario de Tim Maschler (assisté de Larry Brody) est de tenir à l'écart des turpitudes informatiques d'Aarons toute l'équipe de Five-O, McGarrett en tête. On réalise le chemin parcouru depuis 1968 et la première saison très connotée années 60. Un épisode comme "Nous serons des étrangers" avec le passage de l'interrogatoire de Milton Selzer et son image joliment surrannée n'a plus rien à voir avec la version 1975. Cette réussite arrive un peu comme un heureux hasard dans une saison 7 calamiteuse. La dernière scène (l'arrestation du vieux Tilles) est l'occasion pour McGarrett de faire un plaidoyer pour l'individu face à la machine : l'ordinateur est sans morale, sans valeurs, la société est composée d'êtres humains et l'on peut espérer d'eux beaucoup plus que le produit du meilleur des ordinateurs. Quelque part, après son incursion futuriste, la série retombe sur ses pattes et rentre dans le cadre établi par Leonard Freeman. Jack Lord sort là de sa réserve pour faire un grand numéro d'acteur. N'oublions pas l'époque : les années 70 où la guerre du Vietnam a ébranlé le rêve américain ; Jack Lord s'érige en défenseur d'un empire qui tremble sur ses bases et va s'effondrer. Dans cet emploi-là, il est brillant. 16. UN TRAVAIL DE FEMME Je me suis immédiatement rappelé de cet épisode dès les premières images : trois femmes deviennent des braqueuses et attaquent à main armée les touristes. Elle convainc ses copines de monter un gang : Margaret Hudson, une femme mariée (Dale Morse) et une femme que son mari a quitté, Fay (Patrecia Wynand), la plus jolie des trois, qui ne peut plus payer le médecin pour son fils gravement malade. L'épisode a un parfum de tragédie d'un bout à l'autre, et n'a pas porté bonheur aux comédiennes (aucune n'a joué plus de dix rôles...) : Patrecia Wynand s'est noyée à 37 ans et ce fut un de ses derniers rôles. Elle a joué dans "Mannix", "L'homme de fer"... Patricia Hindy a joué aussi dans "L'homme de fer" et "Deux cents dollars plus les frais" entre autres ; sa trace sous les sunlights se perd en 1979, et nul ne sait ce qu'elle est devenue. Quant à Dale Morse, ce fut son dernier rôle ! Dans le personnage de Margaret, elle est rapidement abattue par la police et n'a pas l'étoffe des deux autres. N'oublions pas que des comédiens étaient recrutés sur place en tant que simples amateurs, ce que le documentaire "Bienvenue à Hawaii" nous apprend. Et que Kwan Hi Lim qui tourna tant d'épisodes était un avocat dans la vraie vie. L'épisode est assez captivant et original pour la série. Bizarrement, il va reléguer nos policiers Steve, Danny, Duke, Chin Ho, et Frank à des rôles secondaires. Ces femmes avec une arme s'en prennent autant aux femmes qu'aux hommes, mais lorsqu'elles menacent de gros lourdauds avec leurs révolvers, le télespectateur mâle ressent une certaine excitation. La mise en scène rappelle les films de "rape and revenge". Les filles sont assez sexy, typiquement seventies (un look à la Charlie's Angels quelque part – ou plutôt devils que angels – avec des shorts moulants). On regrettera la mort rapide de Margaret qui disloque le trio. C'est une femme au foyer soumise, et les deux survivantes vont chacune s'occuper du mari, Ed (Eugene Roche). Fay va lui proposer de l'argent pour tuer Dina tandis que Dina va le braquer avec son arme. Cette toute-puissance de la femme émancipée face à un macho qui brutalisait sa femme est typique des films 70's sur la libération de la femme. Ed est détroussé et avoue qu'une femme lui a demandé, contre de l'argent, de la tuer. Dina l'assomme. McGarrett et son équipe auront à déplorer la mort d'un policier, mais vont se contenter de rechercher les propriétaires du modéle 1964 de la Mercury "Comet". C'est ainsi qu'ils surgissent au domicile de Fay alors que Dina va la tuer. Steve y va alors de son célèbre "Bouclez-les Danny !" en précisant à l'attention de Dina "Attention à celle-là, c'est une tueuse". Notons que la pauvre Margaret qui a été tuée par la police n'avait qu'un pistolet sans balles servant uniquement à la menace. La femme maltraitée par le mari est celle qui a le plus mauvais destin. Patrecia Wynand, pour se démarquer des vedettes de l'époque, se faisait appeler le plus souvent sous cette orthographe. 17. PETIT TÉMOIN, GRAND CRIME Un tueur à gages attend avec un fusil à lunettes de faire passer dans l'au-delà un homme sur un voilier. Un petit hawïen qui meurt de faim et vient de dérober un sac de beignets à une dame s'est caché tout près, et le tueur et le petit se voient. Le gamin réussit à s'enfuir. C'est un homme d'affaires, Chen Hong, qui a été tué. Mais très vite, l'équipe de Steve McGarrett sait tout. Il suffit de trouver les restes du repas du petit pour que Danny pense qu'il y a eu un témoin, et qu'il s'agit d'un enfant. La ficelle est un peu grosse. Nous voyons les rapports entre Jack Lord et l'enfant, Moki, mais les scènes très vite deviennent lassantes. L'enfant se mure dans le silence. On retrouve en avocate virulente anti-flics France Nuyen qui jouait la fille et le fantôme de sa mère dans le génial "Recherche archéologique" (04-01). L'enfant est le fils d'un repris de justice et sa mère s'est suicidée. Frances Chai (ils auraient pu changer le prénom !) obtient la libération du petit Moki. Nous assistons à un affrontement policier-avocat assez caricatural. Mais Steve est intrigué qu'Arnold Hubbard (Bert Convy) ait donné l'information de l'arrestation de Moki à l'avocate. Frank Kamana a un camarade d'école, Tommy (Tommy Fujiwara) – le scénariste a décidé d'appeler tous ses personnages du prénom des acteurs qui les interprètent ? – qui lui révèle que Chen Hong faisait partie du milieu. Fujiwara, avec Kwan Hi Lim, est un des abonnés de la série : 23 épisodes de la saison 2 à la dernière. McGarrett accuse Hubbard, vieil ami de Steve, d'être complice du crime de Chen Hong. Il n'attend pas la fin de l'épisode : "Chin Ho, bouclez-le, pour meurtre !". Le tueur traque le petit dans une casse de voitures. L'avocate trouve sa trace en demandant à la dame à laquelle il a volé les beignets. Comme un cheveu sur la soupe, Steve et ses hommes débarquent à la casse. Le scénariste multiplie les invraisemblances et l'on n'a guère de plaisir à suivre l'épisode. Du travail mâché pour McGarrett. Steve abat le tueur. Ensuite, sur les lieux du drame, Duke ramène à Moki son père. L'enfant que l'on croyait muet crie "Papa". C'est "La petite maison dans la prairie" version Hawaii Five-O. Un épisode dispensable auquel on attribuera deux melons par comparaison à d'autres vraiment ratés de cette saison. 18. SCÈNES DE LA VIE Cette septième saison devient interminable. William Finnegan et Bob Sweeney Jr n'ayant pas l'étoffe de prendre la succession de Leonard Freeman (on peut supposer qu'ils n'étaient que des exécutants du temps du patron créateur), nous avons droit à un nouvel épisode raté. Don Knight est une fois de plus de retour. Dans le rôle de Colin Nichols, il retrouve un rôle de tueur identique à ses précédentes prestations contre McGarrett. Marsh (Don Lev) est assassiné. Il s'occupait d'art et fournissait un musée. D'emblée, le scénario de Tim Maschler n'est pas palpitant. Danny apprend à Steve que deux marchands d'objets d'art ont été tués juste avant Marsh. L'enquête dans le monde des musées et des objets dérobés à certains pays pour plaire au public américain, ici hawaïen, donne à Steve le sentiment que les objets exposés dans un musée doivent avoir une origine irréprochable. Doublé par TF1 à la va-vite en 1989, l'épisode dispose d'une VF assez lamentable. Knight, qui est dur, a une voix de fausset, et son complice, le voleur et tueur Ben Clark (John Chappell) se voit doter d'une VF ridicule qui le fait passer pour un demeuré. Il ne fait qu'aboyer au lieu de parler. Jack Lord mériterait de passer chez le coiffeur tant sa coupe à la Elvis devient ridicule. Clark et Nichols volent une figurine indienne du Pendjab. Elle fait partie d'une série de cinq figurines formant le cercle de vie du Cachemire. On voit que le titre français a été attribué à la hâte ("Scènes de la vie" au lieu de "cercle"). Le gouvernement indien veut récupérer les figurines. Steve se frotte au directeur du musée, Coleman (William Prince), qui achète des marchandises volées. La fille de l'épisode, Mlle Kramer (Penelope Windust), n'est même pas jolie. Ram Bushan (Harvey Jason) est l'hindou caricatural comme se l'imagine sans doute l'américain moyen. Nous avons droit à une musique idiote censée distiller une atmosphère asiatique voire hindoue. L'une des figurines est un faux, et Nichols en est pour ses frais. Il n'y a pas que la statuette qui soit fausse ; tout dans l'épisode sonne faux, à commencer par le décor hindou de pacotille, l'enquête cousue de fil blanc, et l'intrigue qui ne vaut guère mieux. Le directeur du musée est abattu par Nichols. Bushan devient suspect car il fait des voyages à Honolulu sans en informer le consulat indien. La médiocrité de l'épisode finit par rejaillir sur le bon comédien qu'était Don Knight qui ici ne semble pas dirigé par le metteur en scène John Peyser. Il se livre à une caricature de lui-même, haussant les sourcils, faisant des grimaces censées épouvanter les deux personnes qui ont voulu le rouler, Mlle Kramer et Bushan. Al Harrington alias Ben Kokua n'apparaît plus, mais Frank Kamana/Douglas Mossman, personnage négligé par le scénariste, joue les utilités. Dans la saison 1, en lieutenant George Kealoha, Mossman avait une autre stature. La fin bâclée de l'épisode va jusqu'à sacrifier le fameux "Book'Em Danno!" au profit d'une vanne de McGarrett au sujet de Krishna. 19. LA RAGE AU CORPS Cet épisode relate l'histoire d'un métis mi-hawaïen mi-irlandais, Mike Anapo (Richard Hatch, le successeur de Michael Douglas dans "Les rues de San Francisco"). Ce dernier commet trois meurtres. Il commence par étrangler Victor Martin, un PDG, un père qu'il soupçonne d'être l'obstacle entre lui et sa fille qu'il adore et convoite, Glynis (Gretchen Corbett). Apprenant ce meurtre, un psychiatre, le docteur Spear (John Stalker), tente de prévenir Danny Williams, mais Mike l'étrangle à son tour. Un médecin spécialiste des allergies, le Docteur Chow (joué par Mel Chow – un amateur pour sa première et dernière apparition à l'écran), soignait Mike. Le docteur a découvert que les allergies de son patient étaient psychiques et devaient être soignées par un psy. Mais Chow apprenant l'assassinat du psy soupçonne son patient. Trop tardivement cependant, Mike l'empoisonne alors au club de tennis. Les sentiments de Glynis Martin ne sont pas réciproques. D'ailleurs, la demoiselle va bientôt se marier avec un autre homme. C'est avec des grenades lacrymogènes que Steve et Danny sauveront Glynis. McGarrett ne croit pas en la folie de Mike et lancera un rageur "Bouclez-le Danny !" lorsque l'amoureux éconduit osera demander l'état de santé de Glynis. Karl Malden n'est certainement pour rien dans l'annulation de la série "Les rues de San Francisco", et Richard Hatch pour beaucoup. J'ai rarement vu un comédien jouer aussi mal. Son physique est mal mis en valeur, et il a l'expression aussi vide dans le regard qu'un Chuck Norris. Richard Hatch plombe complètement l'épisode qui aurait pu acquérir une certaine épaisseur avec les toiles peintes par le psy, le docteur Spear, qui fascinent McGarrett. Le meurtre par empoisonnement de Chow relève du meurtre très improbable, n'oublions pas qu'il s'agit d'un médecin qui est tué ! Voilà un élément du scénario de Martin Roth totalement incroyable. Mais, je le répète, c'est l'interprétation catastrophique de Hatch qui fait de cet épisode un des pires de la série sinon le pire tout court. Nous voyons Richard Hatch imaginer une maison avec sa belle dont il a eu un enfant... dans ses rêves. C'est aussi mal filmé que "Les feux de l'amour", mais filmer Hatch ne devait pas inspirer le réalisateur Allen Reisner. Bref, un épisode à fuir. Et pendant que l'on parle du sujet, émettons de sérieuses réserves sur le talent d'acteur de Richard Hatch. 20. LE CHEVAL SUR LA LUNE Ne pas confondre cet épisode avec "Un lion sur la lune", premier épisode de la saison 12. Nous retrouvons dans cet épisode un habitué de la série, Ed Flanders, dont la meilleure prestation reste le savant paumé de "Alerte à Hawaii" (02-23 et 02-24). Il y a aussi la jolie Jo Anne Harris de "Section contre-enquête" avec Robert Stack, et Bruce Boxleitner ("Les deux font la paire", "Babylon 5"...). Un drogué en manque tente de trouver sa pitance. Mais le dealer est sans marchandise à vendre et notre homme en manque. Il décide de téléphoner à McGarrett sans doute pour balancer le réseau et obtenir de la méthadone, mais il se fait abattre. Jo Ann Harris, dans le rôle de Laurie Benedict, est bien plus sexy ici que dans "Most Wanted" où elle jouait une femme policier. C'est elle ici qui a dénoncé le drogué, Mark Traynor (Marc Baxley) à un tueur nommé Hollander (Robert Harker). Ed Flanders est Bernie Ross, un complice de Laurie... et son amant, en cachette de son petit ami Kevin Caulder (Bruce Boxleitner). La romance de Laurie avec Bernie est hautement improbable. Ed Flanders en 1975 était déjà un homme mûr et la beauté n'était pas sa qualité première, face à un Boxleitner. McGarrett identifie Traynor, et Che Fong (Harry Endo) met ses talents habituels pour obtenir le maximum d'indices sur le mort. À mi-chemin entre le médecin légiste (Al Eben) et un personnage genre Q dans les James Bond, Che Fong est un peu le Sherlock Holmes de l'équipe Five-O. Notons que la secrétaire de Jenny (Peggy Ryan) que j'oublie toujours de mentionner est là depuis la saison 1. Le personnage de Frank Kamana est sacrifié en France où sa voix française change d'un épisode à l'autre. C'est dire le peu de cas que TF1 faisait de la série en 1989 lors de la diffusion de près de 200 inédits. Vers la fin de l'épisode, la VF de Jack Lord dit "Passez-moi Frank Kamara" ! Il ne change pas que de voix mais aussi de nom ! Le traducteur de TF1 devait penser que la série ne valait pas grand-chose et qu'il ne servait à rien de fignoler de tels détails ! L'enquête permet de remonter jusqu'à Bernie qui était l'employeur de Traynor. Ainsi, l'équipe Five-O remonte la filière d'un trafic de drogue venant de Hong Kong. Le travail est trop facile pour McGarrett et le scénariste Larry Brody prend des raccourcis au mépris de la vraisemblance. Mais cette saison 7 ne nous étonne plus quant au manque de qualité des scripts. Kevin fait du parachutisme et ses scènes servent à meubler pour tenir les 50 minutes habituelles. Regrettons quand même que le juvénile Bruce Boxleitner malgré un physique avantageux fasse tant de mimiques qui lui donnent un air assez niais. Enfin, on s'étonnera que McGarrett devine tout ce qui se passe comme s'il était à notre place devant le téléviseur ! Rien dans le scénario ne justifie les progrès de son enquête. Il n'y a pas de cheval dans cet épisode où il est question de poudre blanche, "horse" en anglais. On connaît le même problème de titres remplis de contresens dans la série "Mannix", où un épisode intitulé en français "La griffe" parlait de ... la grippe (saison 5 épisode 13). Kevin refuse le plan de Bernie et Laurie qui est de voler l'héroïne à Hollander et de filer. Jaloux de Ross, il file en parachute avec la drogue. On comprend alors le titre, c'est bien la "horse" et non un cheval qui est au-dessus des nuages. McGarrett, Danny, et Chin Ho arrêtent tout le monde. À noter que lorsqu'il s'adresse à Frank, Steve l'appelle cette fois de son vrai nom par radio "McGarrett à Kamana". Nous sommes privés de "Book'Em Danno!" : les traditions se perdent ! Un épisode ni fait ni à faire, sans originalité, où le travail de la police est mâché par les incohérences du scénario. 21. MORT SUR COMMANDE Cet épisode nous permet de retrouver l'acteur Sal Mineo, vedette du film "Exodus" et d'un épisode de "L'immortel" : "le territoire des indiens", dans un de ses tous derniers rôles. Il a été assassiné chez lui par un vagabond le 12 février 1976. Sal Mineo jouait le chanteur Bobby George dans l'épisode 01-05 "Le piège". Notons également la présence de Nehemiah Persoff et du chanteur Tommy Sands, déjà vedette de "Plus de fleurs bleues" (01-10). Dans cette saison, Douglas Mossman après avoir été le policier George dans la saison 1 et un truand dans la saison 6, a intégré l'équipe de Five-O. L'intrigue commence par un tueur à gages mourant à son arrivée dans un vol en provenance de Chicago. L'homme est mort de causes naturelles une fois transporté à l'hôpital. Mais l'équipe de McGarrett est intriguée par ses bagages ! L'homme s'appelait Benson, et Steve apprend que c'était un tueur à gage indépendant. Il est donc difficile de savoir qui l'a engagé. Cordell (Nehemiah Persoff), un caïd, revient à Honolulu après un long séjour à Chicago. Il est accueilli par sa fille Nina (Darcy Cook). Trois hommes l'accompagnent dont Joey (Tommy Sands) et Eddie (Sal Mineo). C'est Eddie qui avait engagé Benson pour liquider son patron Cordell et prendre sa place. Pour cela, il a fait alliance avec un des caïds de la mafia d'Hawaï, Honomura (Seth Sakai). Eddie ignore que la police d'État le surveille et que Frank (Douglas Mossman) l'a suivi dans un cinéma avec des jumelles infrarouges qui lui ont permis d'assister à la rencontre. Eddie dynamite la voiture de Cordell, mais c'est un domestique qui est tué. Aussi fait-il appel à un autre tueur à gages de Chicago, un blond effeminé dont les premières images nous donnent l'impression qu'il porte une perruque. Steve rend visite à Cordell et le prévient de ce qui se trame. Cordell boit un verre (Steve a refusé de boire de l'alcool) en lançant "À la paix". Alors Steve, implacable, tandis que Joey dit à Eddie mourant qu'il n'aurait pas dû se rebeller contre son patron, lance son fameux "Bouclez-les Danny !". Ben Kokua absent, Frank Kamana le remplace, et ses scènes sont plus importantes encore que celles de Danny, Chin Ho, Duke, et Che Fong. Les producteurs sont désormais William Finnegan et Bob Sweeney. Al Harrington (Ben Kokua), imposé à Jack Lord contre sa volonté par feu Leonard Freeman, et que Jack Lord détestait, ne figure dans aucun plan bien que son contrat ait été signé avec Freeman jusqu'à la saison 9 incluse. Les règlements de compte dans les studios ne se font pas à coup de fusil à lunettes, fort heureusement, mais Jack Lord n'est guère plus tendre que Steve McGarrett. Que l'on soit truand ou acteur, il valait mieux ne pas se faire un ennemi du personnage ou de l'acteur. Un autre épisode d'un bon niveau dans cette calamiteuse saison. On retrouve dans cet épisode Dane Clark, comédien dont le visage ressemblait beaucoup à celui de Charles Aznavour, qui a joué un rôle récurrent dans "Mannix" (celui d'un policier), et qui figura aussi dans un téléfilm à suspense sur une prise d'otage terroriste, "Terreur à bord" avec aussi Telly Savalas. Aux côtés de Clark dans cet épisode, la fille qui joue l'otage est Linda Purl, Ashley dans "Happy Days"- "Les jours heureux". Jesse Cooper, ex-sergent de l'armée (Dane Clark), veut absolument voir un de ses amis militaires, le colonel Chadway (Morgan Shaan), mais se voit refuser l'entrée de son appartement. Il fait une esclandre et le concierge appelle la police. Jesse tue l'un des policiers et kidnappe une adolescente, Ruth (Linda Purl). Cet épisode est extrêmement violent. Par exemple, lors de la prise d'otage, un homme tente de grimper le long de la paroi de l'immeuble. Jesse ne fait pas dans le détail, il l'abat dès qu'il le voit (le policier s'en sort). La scène est d'une violence inouïe et choque le téléspectateur. McGarrett (Jack Lord est très en forme) pique deux colères : une contre le capitaine de police qui prétend régenter les évènements, l'autre contre Chadway qui a refusé de recevoir Jesse. Ce dernier est un paumé, qui sans arrêt réclame de l'argent et une présence au colonel. L'épisode est une sorte de semi-remake du "roi de la colline" (01-15). Dans les deux cas, il est question d'un militaire fou qui tient un siège. On mesure l'étendue de notre frustration avec la baisse de qualité de la série depuis la saison 1. Steve, Danny et Chin Ho sont toujours là, mais l'histoire a un goût de déjà-vu, certes en mieux. Dane Clark, qui nous a quittés en 1998 après une longue carrière, possède un charisme indéniable. Linda Purl, en ado effrontée et non apeurée, fait aussi une composition remarquable. Les exigences de Cooper montrent qu'il est fou à lier. Il veut un parachute et 500 dollars. Dane Clark donne une certaine épaisseur à ce personnage de soldat perdu. Plus que dangereux, il nous attendrit. L'unité de lieu avec une prise d'otage a été souvent utilisée dans la série, on se souviendra de "Paniolo" (03-15), "Tireur d'élite" (04-06), "Rapt" (05-20)... pour ne citer que ceux-là. Steve réussit à établir le contact avec le preneur d'otage. Au pris de moult efforts, il réussira à désarmer calmement le tireur. Il se sera heurté aux méthodes brutales du capitaine de police, mais aura fait triompher la loi sans faire couler le sang, malgré la violence des coups de feu. 23. LE JOURNAL DE L'ASSASSIN Dès le début, avec des commentaires en voix off de la voix française de Steve, Roland Ménard, qui sont censés résumer une série d'évènements que nous n'avons pas vu, nous comprenons que l'épisode va être un désastre. McGarrett évoque un trafic de pistolets à Hawaï qui sert à des braquages. Peu après, c'est un touriste qui est abattu par un jeune vaurien que la police arrête. Le pistolet, jeté dans une boîte à lettres, est retrouvé par un postier mari jaloux, Michael Briggs (Ramon Bieri), dont la femme se pomponne pour garder son neveu et demande à sortir. Peu après, Louise Briggs (Lauren Levinson) et son amant sont tués. Briggs n'a pas cherché à fuir, il est complètement abattu par les évènements. Steve essaie de lui parler : il a jeté le pistolet dans la rue pendant le trajet de retour chez lui. Le chef des trafiquants est joué par Tommy Fujiwara, qui devait avoir coincé le parcmètre près des studios de tournage pour être sûr d'avoir un maximum de rôles. McGarrett et Frank Kamana s'efforcent d'arrêter cette hémorragie de pistolets. Au fil des épisodes, Douglas Mossman s'avère réellement mauvais acteur dans le rôle de Frank. On ne fera pas une fixation sur Al Harrington – Ben Kokua que Jack Lord détestait pour Dieu sait quelle raison – mais remplacer un comédien par un autre moins bon est vraiment stupide. Le scénario de Jerome Coopersmith tombe dans l'absurde. Le pistolet de Briggs a été récupéré par un gamin qui se blesse, mais à peine l'accident arrivé, un homme qui faisait le ménage dans le couloir de l'immeuble s'empare de l'arme et s'enfuit. L'arme disparaît comme Michael Myers chaque fois qu'il est tué dans "Halloween". Eddy Larkin, le gardien (Richard Morrison), a volé l'arme. Steve est sur ses traces. Eddy vend l'arme dans un bar, il se fait descendre par un acheteur désargenté. Cet épisode rivalise pour le titre de plus mauvais épisode de la série avec quelques autres de cette saison. On ne reconnaît plus la série. Scénario bâclé, quelques filles aguichantes dont une danseuse rousse à moitié dénudée (Brooks Almy, une débutante à l'époque et qui jouait encore en 2009 dans "The Closer") dans un bar comme cache-misère, réalisation terne de Douglas Green. Le barman fait partie de la bande de trafiquants et les rejoint dans un entrepôt, menant la police à lui. Il ne reste plus qu'à arrêter le couple maudit qui fait des braquages. Ceux-ci se font prendre dans un barrage de police qu'ils défoncent, mais continuent de tirer alors qu'ils sont encerclés. Même Jack Lord a l'air de s'ennuyer, c'est dire ! Danny n'étant pas les parages, nous avons droit à un "Surveillez-là Frank !" lorsque le tueur est abattu et la danseuse rousse arrêtée. 24. LES BILLETS MORTELS Alors qu'il ne figure plus au générique de début, Al Harrington-Ben Kokua vient faire un dernier tour de piste. Avec cet épisode, Finnegan et Sweeney qui ont massacré la série s'en vont au terme de cet épisode. Le tandem était là depuis trois saisons, mais tant que la tutelle de Leonard Freeman les maintenait à de simples producteurs, les dégâts n'étaient pas apparents. Ils laissent la clef de la maison à Jack Lord. Ce dernier détestant Harrington, l'acteur n'avait d'autre choix que de faire ses valises. Au terme de cette saison catastrophique, le défi que Jack Lord devra relever est de sauver la série. CBS d'ailleurs changera l'heure et le jour de diffusion pour la mettre à un créneau moins intéressant. "Les billets mortels" sont de faux billets d'avion. Les larrons ont volé ceux-ci lors d'un hold-up à l'agence Simpson et provoqué la mort d'un garde. Steve se heurte au manque de coopération du directeur de l'agence attaquée. Steve veut soumettre les employés de l'agence de voyage Simpson attaquée au détecteur de mensonge. Le directeur (Bill Edwards) tente de s'y opposer. Kwan Hi Lim délaisse une fois de plus son cabinet d'avocat pour venir faire l'artiste sur les plateaux de la série. On assiste à une véritable compétition entre l'avocat acteur et Tommy Fujiwara pour avoir le titre de comédien le plus souvent apparu dans la série. Fujiwara est d'ailleurs à nouveau présent ! Il est ici Shige (Dean en VF !). Steve soupçonne le garde abattu, Wilson, d'avoir été complice avec les braqueurs. Mais le directeur, Simpson, en passant au détecteur de mensonge, se trahit. Simpson dit à Steve qu'il est victime d'un racket l'obligeant à acheter des billets volés. Cela donne à Jack Lord l'occasion de piquer plusieurs de ses fameuses colères. Il ne joue guère la comédie lorsque l'on sait la tension que l'acteur-réalisateur-producteur faisait régner sur le plateau par son perfectionnisme. Derrière ce trafic de billets, un caïd de la mafia, Win Lo (Kwan Hi Lim). Le comédien se sert sans doute du vécu de ses "clients" dans la vraie vie pour personnifier des tueurs dans la série. Présent dans le documentaire de 1996, il ne semblait pas avoir pâti de cette étrange situation et semblait radieux. Shige prévient Win Lo qu'un directeur d'agence ne veut plus acheter de billets volés. La réponse est immédiate : attentat à l'explosif contre l'agence qui est détruite, avec mort d'homme ! Un touriste, Franklin (Bob Turnbull) qui a acheté des billets volés à Shige se fait pincer à l'aéroport. Steve le boucle pour recel d'objet volé. Comme il fallait s'y attendre hélas, l'épisode est terne, long, et ennuyeux. Harry Rosen (Jack Kosslyn) joue la chèvre en allant trouver le barman qui met en relation les gens avec Shige. Il se dit fauché et cherche un billet à prix réduit. Shige mord à l'hameçon. Rosen fait traîner la conversation pour que l'on localise la communication. Mais Win Lo, conseillé par un de ses hommes, flaire un piège. Il donne rendez-vous à Rosen dans un endroit isolé pour le tuer. Pour la fin de l'épisode (et de la saison), la production décide d'utiliser un des plus beaux décors d'Hawaii, le mont Tantal. Un nouveau policier, Nick (Danny Kamekona), intègre Five-O. Frank Kamana/Douglas Mossman ne fait pas partie de la distribution pour cet épisode final de la saison 7. Pour combler un scénario somme toute assez banal, on nous propose une poursuite en hors-bord qui a un petit goût de "Live and let die". On nous laisse un peu sans nouvelles de Rosen qui a été abattu tandis que Shige est tué. Le "Book'Em Danno!" se transforme en un ordre magistral de McGarrett d'aller arrêter pour trois meurtres Win Lo. Crédits photo: Paramount. Images capturées par Patrick Sansano. |
Hawaï Police d'État (1968-1980) SAISON 6 2. La Bande dessinée (Draw Me a Killer) 3. En route pour la mort (Charter for Death) 4. Quelle famille ! (One Big Happy Family) 5. Pyromanie (The Sunday Torch) 6. Elle court elle court la valise (Murder Is a Taxing Affair) 7. La Guerre des souteneurs (Tricks Are Not Treats) 8. Pourquoi attendre la mort de l'oncle ? (Why Wait Until Uncle Kevin Dies?) 9. Le Reflet du sang (Flash of Color, Flash of Death) 10. La Fille du diable (A Bullet for El Diablo) 13. Mourez à la bonne heure (Try to Die on Time) 14. La Pièce rare (The $100,000 Nickel) 15. À la vie à la mort (The Flip Side Is Death) 16. Les Naufragés de la dernière vague (Banzai Pipeline) 17. Pigeon ne vole pas (One Born Every Minute) 18. L'Arme secrète (Secret Witness) 19. Un aller pour deux (Death with Father) 20. L'Or des mers de Chine (Murder with a Golden Touch) 21. Le Refoulé (Nightmare in Blue) 22. La Vengeance de la police (Mother's Deadly Helper) 23. Croisière pour un tueur (Killer at Sea) 24. L'Homme aux cent visages (30,000 Rooms and I Have a Key)
1. LE CROCHET Ce premier épisode de la saison 6 débute par l'apparition d'un homme aux lunettes noires sans mains, muni à la place de crochets, dans un cimetière. Il manie les crochets avec tellement de dextérité qu'il se sert d'un fusil à lunettes et tire sur un motard qui escorte un corbillard. Le motard est tué et la voiture fait une embardée. À bord du corbillard se trouve une veuve voilée de noir, et le cercueil tombe. Keoki, le motard assassiné, a son nom gravé sur le fusil du tueur qu'il laisse sur place. Keoki avait accepté d'escorter des enterrements. Notre grande surprise, en écoutant la VF, est le changement de tonalité de la voix de McGarrett. C'est normalement la voix de Roland Ménard, mais on la reconnaît à peine. Sans doute est-ce dû au doublage effectué par TF1 en 1989. Né en 1923, Ménard a commencé a doubler Jack Lord en 1973, il est évident que sa voix en 1989 avait changé. Le tueur au crochet découpe des articles de journaux et les colle sur un mur. Très vite, Che Fong se rend compte que le nom "Keoki" a été mal gravé. Nous suivons la vie secrète de l'homme aux crochets qui n'est pas sans nous rappeler un certain docteur Julius No. L'équipe de Five-O donne le siège à un certain McKinney qui est abattu par la police. Duke Lukela (Herman Wedemeyer) prend plus d'importance qu'il n'en avait dans l'équipe. Il est de toutes les scènes de l'épisode dans son uniforme aux côtés de Danny, Chin Ho, et Ben en costume cravate. Un policier est tué mais pas par McKinney, c'est encore notre Hookman. Il a laissé un fusil à lunettes où est gravé le nom du policier, Okala. Steve pense que le sniper écoute les fréquences de la police. Les plaques sont en or, et un bijoutier les a fournis, il alerte l'équipe de Steve. Les plaques ont été vendus il y a six ans. C'est au cours de cette saison, le 20 janvier 1974, que Leonard Freeman va mourir. Ce premier épisode de la saison 6 fut diffusé le 11 septembre 1973. Après sa mort, la série va perdre en qualité. William Finnegan et Robert Sweeney prendront en charge la tâche de Freeman pour terminer la saison 6. Le légiste (Al Eben) examine le témoin mort, mais pense qu'il a été tué à coup de crosse. On retrouve une pince de crochet dans la voiture de Hookman jetée dans le port. Steve comprend qu'il s'agit de Stoner (Jay J. Armes), qui perdit ses mains dix ans plus tôt lors d'un hold-up avec ses propres grenades. Ce sont McGarrett, Keoli, Okala qui ont capturé Stoner lors du hold-up. Steve décide de visiter les bas-fonds. La chance est de son côté, il remarque sur une porte d'entrée une plaque mal gravée comme celles de Stoner. Stoner est réfugié sur un immeuble et cerné par la police d'État. McGarrett feint de fuir et Danny abat Stoner. 2. LA BANDE DESSINÉE Après le crochet, nous restons dans la catégorie des cinglés avec Arthur (Elliott Street). Ce comédien était le jeune mongolien dans le double épisode "Meurtre au stade" qui concluait la saison 3. Ici, il a changé de côté et de victime est devenu un meurtrier qui prend au sérieux une bande dessinée publiée dans le journal, "Judy Moon". Il se rend chez un marchand chinois Ho Toy (Clement Law) ressemblant à un personnage de la BD, lui reproche de persécuter Judy Moon, et l'abat. Dans un snack, il croit reconnaître son héroïne de papier Judy Moon dans une jeune femme. Il se met à la suivre jusqu'à son travail, une compagnie d'assurances. Cette fille est Mary Ellen Farmer (Susan Foster). Ho Toy est la troisième victime d'Arthur. Continuant de lire ses BD débiles, Arthur manigance un quatrième meurtre. De cette sixième saison de 1973-74, Antenne 2 avait acheté pour les diffuser de janvier à juin 1976 cinq épisodes :"Croisière pour un tueur", "Le reflet du sang", "Touche finale", "La pièce rare", 'La fille du diable". Au Palais de justice, Arthur rencontre un avocat barbu ressemblant à celui qui persécute Judy Moon dans la BD. Sur le cadavre de l'avocat qu'Arthur vient de tuer se trouve un journal avec la BD. Chez le coiffeur, en regardant le journal, Steve fait le rapprochement et demande les 25 dernières semaines du journal. Il fait aussi venir une psy pour dresser le profil de l'assassin. Cette psy est le docteur Bishop (Jean Tarrant), personnage qui reviendra dans l'épisode 06-05 "Pyromanie". À la demande de McGarrett, Palmer, le dessinateur, créé un personnage de flic véreux, Danny, copié sur le physique de Danny Williams, qui va servir de "chèvre". Danny portera un gilet pare-balles. Nous entendons des battements de coeur à chaque fois que le jeune tueur voit un personnage de BD dans la réalité de son cerveau malade. Il dit à Mary Ellen (qui le prend pour un dragueur) qu'il a imaginé un plan pour qu'on ne lui fasse aucun mal. En s'attaquant à nouveau à Mary Farmer, Danny le prend en chasse et manque le capturer. Mary permet de dresser un portrait robot d'Arthur. Le mystère trop vite éventé, le suspense faiblit. Steve tire dans la jambe d'Arthur quand il essaie de tuer Danny. 3. EN ROUTE POUR LA MORT McGarrett accoste une goélette à la dérive dont tous les marins sont morts, tués l'un par une arme à feu, l'autre par une masse. Le bateau fourmille de rats. Un autre est mort de la peste bubonique, ce qui rappelle à Steve la guerre de Corée. Nehemiah Persoff, qui venait de jouer dans un épisode de la saison 5 "Qui êtes-vous Monsieur Winkler?" est déjà de retour. Cette-fois, il joue le rôle d'un certain Léo Paoli. McGarrett va être mis en quarantaine car tous les rats étaient atteints de la peste. Mais il ouvre une enquête pour meurtre. Décontaminé, le bateau est inspecté par Danny et Che Fong, les morts étaient français et venaient de Papeete. Trois passagers ont réussi à survivre et gagné la côte d'Hoao, dont une femme Teresa Brown (Jeannine Brown) et son mari Tony. Mais la police recherche le corse Paoli qui a pu gagner Papeete sans passeport et vient récupérer un pactole à Hawaï. Ils ont débarqué sur l'île dans un canot, le "Marie Céline". Le gouverneur et Steve ont peur que les trois personnes qui ont fui sur Hoao aient gagné les États-Unis, ce qui serait une catastrophe. Aussitôt, des centres ambulants de vaccinations sont mis en place. La panique commence à gagner la population. Tony Brown (Bert Convy) négocie son passage avec un certain Tamaki (Nephi Hannemann). Teresa meurt. Nous apprenons que Paoli est le père de Teresa. Peu après, Tony abat Léo qui l'a attaqué avec un couteau. Brown a réussi à prendre la clef du coffre où se trouve le magot de Paoli. Steve mène son enquête depuis sa quarantaine. Danny et l'équipe de Five-O font la chasse à Brown et Tanaki. Ce dernier est arrêté par Danny et Ben Kokua. Apprenant qu'il a été contaminé, Tanaki vend Brown qui va prendre un hélicoptère pour gagner le continent. Il essaie de se maintenir à l'hélico mais fait une chute spectaculaire et mortelle dans l'océan. Depuis sa quarantaine, Steve annonce au gouverneur que l'alerte est levée. Un bon épisode rarement diffusé en France. 4. QUELLE FAMILLE ! Cet épisode rappelle un peu "Escroquerie en famille" (05-13), mais en moins bien. Le jeu des comédiens est exécrable, Slim Plickens n'est pas Andy Griffith. Une famille arrive dans un hôtel à Hawaï, se faisant remarquer par son manque d'éducation, son racisme, son avarice en pourboires. Une famille de minables où le père, Sam, veut s'envoyer la belle-fille, qui le prend pour un gros dégoûtant qui ne s'est même pas lavé les dents. Beurk. Pour survivre, au lieu de menus larcins comme la famille de "Escroquerie en famille", ceux-là tuent pour des sommes minables. Sam, le père, se fait engager comme plongeur dans un restaurant. Steve est appelé dans un restaurant où deux hommes ont été tués par le plongeur pour... 250 dollars. Puis, dans une usine, le fils aîné, Jeb (Bo Hopkins), tue d'un coup de clef à molette un ouvrier dans une station service. Les meurtriers n'ont pas pris la peine de dissimuler leurs empreintes, et ont tué pour des sommes ridicules. Après le père et le beau-fils, c'est la belle-fille, Rosalie (Robyn Millan), qui se fait engager comme coiffeuse. René, le coiffeur, ex-proxénète, propose à Rosalie de se prostituer. Le père et le beau-fils tuent le coiffeur, toujours pour une petite somme d'argent. Cet épisode peine à nous intéresser tant il navigue dans une intrigue improbable. Rosalie séduit un homme âgé, Harry, et lui demande 10 000 dollars pour coucher avec. Jeb vient à la rescousse, il tue Harry et sa femme handicapée et leur dérobe 1000 dollars. Lors d'un contrôle dans un aéroport, les portraits-robots permettent l'arrestation de la famille. Rosalie Ferguson accepte de témoigner contre la famille, qui a tué 163 personnes en tout sur trois ans pour un butin global de 40 000 dollars. Steve leur demande s'ils se rendent compte de ce qu'ils ont fait. - Ils étaient pas de la famille, dit l'épouse de Sam, c'est pas grave, ce sont des étrangers.- Mais vous les avez volés, dit McGarrett interloqué. - Ce n'était pas du vol, dit la mère, on n'a plus besoin d'argent quand on est mort. Steve est tellement abasourdi qu'il en oublie son "Bouclez-les Danny !". Sam (Slim Plickens) est doublé par le regretté Serge Sauvion, la voix française de Columbo. 5. PYROMANIE Tous les dimanches, un pyromane frappe à Hawaï. Des rondes de sécurité sont installées. Danny travaille avec Marty Portobas (l'avocat acteur Kwan Hi Lim). Lim joue pour la première fois dans le "camp du bien", il était jusque là spécialisé dans les rôles de truands (il fut l'avocat de la famille Vashon). C'est la seconde et dernière apparition du docteur Bishop (Jean Tarrant). La comédienne reviendra dans les dernières saisons mais dans des rôles à chaque fois différents. L'épisode multiplie l'utilisation de stockshots, c'est-à-dire de scènes d'incendies filmées. Dans "Daktari", série tournée dans un parc animalier américain, les scènes africaines faisaient l'objet d'un schéma similaire. Mais ici, les incendies sont assez mal intégrés au reste de l'image. Michael Anderson Jr, héros de la série western "Les Monroe" avec Barbara Hershey, est Ray Stokely, le principal suspect. Il a été vu sur les lieux des incendies et même filmé par un inconnu. Or c'est cet inconnu que nous voyons arroser d'essence un entrepôt. Surpris en pleine préparation, il jette une échelle sur le garde et l'assomme. Le gardien, Fred Johnson, sort en flammes et est grièvement brûlé. Abusant des stockshots, l'épisode devient rapidement pénible. Ray Stokely a été licencié pour vol de son entreprise, or c'est l'usine de son patron, Kleeper (Lyle Bettger), qui a été brûlée. Ray est arrêté. Pourtant, nous découvrons qu'il a été victime d'un coup monté : il n'avait rien volé dans l'usine, et son patron, Otis Kleeper, a engagé le pyromane, Anthony Porter (Tom Simcox, qui ressemble à l'acteur Monte Markham). Très vite, McGarrett soupçonne qu'il s'agit d'un coup monté et que Otis Kleeper est mêlé à cette mystification. Kleeper utilisait des médicaments de basse qualité pour ses contrats avec l'armée, provoquant des hépatites. Il allait être contrôlé par l'armée quand l'incendie est arrivé à point. Mlle Rogers, l'assistante sociale qui trouvait du travail à Ray, n'était autre que l'épouse de Kleeper. L'intrigue de cet épisode part du postulat que pour commettre un seul incendie, Kleeper en a fait des dizaines d'autres, comme le meurtrier de "Meurtre, amour et poésie". Ce qui est préparé pour un meurtre devient invraisemblable avec un incendie. En fait, on commence à percevoir le manque d'exigence des scénaristes. Hawaï police d'État en 1973 est une série phare qui a atteint la sixième saison, et elle est la seule à proposer un programme exotique tourné en décors naturels : "Daktari" censé se dérouler au Kenya est filmé dans le parc "Africa and Africa" à Hollywood, "Hawaiien eye" avec Robert Conrad, la série qui a précédé Hawaii police d'État fut tournée à Hollywood. Alors, se reposant sur leurs lauriers, scénaristes et réalisateurs vont petit à petit tuer la poule aux oeufs d'or. Cette sixième saison ne proposera aucun épisode culte, ce qui est pour le moins mauvais signe. 6. ELLE COURT, ELLE COURT LA VALISE Le fisc demande à l'équipe de Five-O de cueillir à l'aéroport d'Honolulu Garrison (Wydell W. Hugues) : il a détourné une somme énorme. Il est retrouvé assassiné dans les toilettes. Jonathan Cavel, du fisc, est chargé de mener l'enquête avec l'équipe de Steve McGarrett. Le tueur, inscrit sous le nom de Marsh, avait de larges lunettes noires et une barbe. Il s'aperçoit que la valise recelant 600 000 dollars a été échangé avec une autre. Notre barbu à lunettes n'est autre que Jonathan Cavel (Don Porter) qui a décidé de tuer le voleur et de faire main basse sur son butin. Il est évident qu'il est furieux et se sent spolié, si l'on ose dire. C'est un couple, les Rowan, qui a trouvé la valise, et en voyant l'argent, le mari souhaite le garder à la grande peur de sa femme. Mais Cavel a envie de faire porter la culpabilité sur les Rowan qu'il prend en otage. L'équipe de Steve McGarrett comprend le manège et le recherche en hélicoptère. Cavel d'après Danny n'a pas voyagé sous son vrai nom ; il est donc l'inconnu et tueur de Garrison, Marsh. Chin Ho et Ben Kokua trouvent le corps d'Alma Sanders. Se voyant découvert, Marsh/Cavel laisse le couple Rowan et se jette du haut d'une falaise. 7. LA GUERRE DES SOUTENEURS Nous sommes dans les bas fonds d'Honolulu où les proxénètes règnent. Mais un truand et usurier, Lolo (Gregory Sierra), les fait chanter et leur demande 35% de leurs recettes. Un des proxénètes, Jean Paul, refuse de payer. Lolo le fait abattre. Mais l'assassin de Jean Paul se retrouve à son tour à la morgue. Aussitôt, les autres macs s'associent pour payer un tueur de Détroit afin de se débarrasser de Lolo. McGarrett se rend chez Lolo et l'oblige soit à quitter Hawaï, soit à rejoindre une de ses cellules. Cet épisode bénéficie d'une intrigue assez linéaire : le tueur payé par les proxénètes est tué par l'associé de Lolo qui demande aux souteneurs 25% au lieu de 35%. Ensuite, il tue Lolo au moment où ce dernier se fait menaçant envers les macs, mais il est abattu par les hommes de McGarrett. Bien entendu, cette intrigue est développée sur cinquante minutes en nous faisant partager la misère de Hawaï, les prostituées, les macs, les racketteurs. Nous découvrons un toute autre Hawaï que celui des touristes et des colliers de fleurs. Le soucis de Steve sont d'éviter que des innocents soient tués par la guerre des gangs. Nous évoluons ici dans une intrigue très réaliste façon "Les incorruptibles" et loin des complots d'espionnage de Wo Fat qui eux touchent à la fiction. Harley (Glynn Turman) représente assez un héros de Blaxploitation en vogue à l'époque (1973), c'est lui qui a déclaré la guerre à Lolo en engageant le tueur. On comprend mal à la fin de l'épisode pourquoi Mc Garrett tente (vainement) de sauver la vie de Lolo. L'épisode se termine par un dialogue entre Harley et Steve : - McGarrett, tu crois vraiment que l'on peut appeler la disparition de cette ordure de Lolo un crime ou un bienfait ? 8. POURQUOI ATTENDRE LA MORT DE L'ONCLE ? Nous sommes en octobre 1973, dans quelques mois le producteur créateur de la série, Leonard Freeman, va mourir. Et la série baisser en qualité par sa prise en mains malheureuse par d'autres producteurs (Comme lorsque Brian Clemens et Albert Fennell furent licenciés par ABC au moment de "L'Invasion des terriens" dans les Avengers). En attendant, ce sont des épisodes de qualité qui sont produits. Celui-ci repose sur un scénario ingénieux. Talbot (Murray Matheson, le chef de la Midlands Academy dans "Les Envahisseurs : le rideau de lierre") et Mualana (Tommy Fujiwara, qui rivalise avec Kwan Hi Lim sur le nombre d'apparitions dans la série) ont monté une bonne combine. Trouver des oncles fortunés et en mauvais termes avec leurs neveux, et proposer aux héritiers de tuer l'aieul récalcitrant et de partager l'héritage. Avec l'accord de John Manicote, le procureur, McGarrett tend un piège à Talbot en fabriquant un faux oncle fortuné et en faisant répandre la nouvelle que son neveu est dans la dèche. Cet épisode nous permet de voir le policier Frank Kamana (Douglas Moosman) qui pendant les douze saisons fit des apparitions comme l'un des membres de Five-O, rarement appelé par son nom. McGarrett découvre la combine par hasard, lors l'une des morts suspectes, à cause du témoignage d'enfants. Talbot décide de transférer sa société en Suisse, McGarrett doit le prendre de vitesse avec son stratagème avant qu'il ne quitte Hawaï. On devine comment Talbot va tomber dans les filets de McGarrett : il ne voudra pas renoncer à un héritage de plus, avec une proie trop tentante, avant le transfert en Suisse. Calvin Cutler (Lawrence Pressman), ami de John Manicote, et procureur en vacances, accepte de jouer la chèvre en incarnant un neveu fauché attendant la mort de son oncle. Malgré une tenue assez marginale, le procureur Cutler mènera sa mission à bout et dupera Talbot. Lorsque le porteur d'une bombe vient tuer l'oncle (dont McGarrett fait la voix), ce dernier est arrêté et passe aux aveux. Il faut dire que Chin Ho menace de laisser sauter l'homme avec sa bombe en l'enfermant dans un couloir de l'immeuble. Un épisode plein de suspense et qui garde la marque des premières saisons. 9. LE REFLET DU SANG Cet épisode a été diffusé par Antenne 2 en 1976, deux ans et demi après sa projection sur CBS. Il nous permet de retrouver Don Knight déjà cité dans d'autres épisodes avec son visage inquiétant et son talent certain. Il est ici un tueur et un voleur d'opales. L'épisode est un peu embrouillé par le fait que Jeffrey Hobbs (Don Knight) se fait voler ses opales et joue les victimes (Mais Steve ne sera pas dupe longtemps). C'est un tueur. Cette quatrième attaque de bijouterie ne ressemble pas aux autres, pourtant ce sont les mêmes balles qui sont retrouvées dans les corps des victimes de ce hold-up et d'autres. Hobbs feint de collaborer avec la police, mais son comportement est très vite suspect à McGarrett qui n'hésite pas à le traiter de menteur. Le titre français de l'épisode s'explique par le fait que Hobbs aime tellement les opales qu'il déclare avoir leur reflet dans les yeux, le reflet du sang. Suivant la piste de ceux qui l'ont détroussé, Hobbs mène sa justice expéditive. Avant de se faire coffret par McGarrett, Hobbs joue souvent sur deux registres : celui du type amusant (avec un mécanicien, un chauffeur de voiture de marque), et celui de la menace (avec la plupart des autres). Le face à face entre Don Knight et Jack Lord est un bon numéro d'acteurs. Ces deux visages familiers des années 70 résument à eux seuls tout une époque. Pour les téléspectateurs français, Knight restera longtemps, à partir de la diffusion de 1972, Fletcher, l'homme qui poursuit un autre homme au sang miraculeux, "L'immortel" Christopher George. Hobbs flingue à tout va, comme dans un film genre "Les tontons flingueurs". Il est véritablement amoureux de ses opales, et en trouvant d'autres, il hurlera "ce ne sont pas les miennes". McGarrett s'étonnera vite que le seul homme que Hobbs ait reconnu dans les fichiers de la police ait trouvé une mort violente juste après. Hobbs fait partie de ces criminels qui sont trop sûrs d'eux et de leur impunité, ce qui causera sa perte. L'actrice E. Lynne Kimoto, qui interprète la secrétaire de la première victime, l'homme que Hobbs voulait rencontrer lors du hold-up, est sans doute une comédienne amateur recrutée sur place car elle n'a joué que dans des épisodes de "Hawaï police d'État" (comme Jean Tarrant) – à l'exception d'un épisode de "The Brian Keith show" – et l'on ignore ce qu'elle est devenue. Après leur rencontre choc, McGarrett fait suivre Hobbs et devine rapidement qu'il est un tueur. Après avoir retrouvé ses opales au prix de quelques cadavres qu'il aura provoqué avec son pistolet silencieux, Hobbs protestera : - Ce sont mes opales, elles sont à moi, j'ai passé la moitié de ma vie à les réunir. 10. LA FILLE DU DIABLE Cet épisode ressemble beaucoup à "L'escale forcée" dont il est une sorte de remake (le sujet est la venue d'un dictateur à Hawaï). Ils furent d'ailleurs diffusés tous deux par Antenne 2 en 1976 à quelques semaines d'intervalle. Nous retrouvons dans la distribution A Martinez (Cruz dans "Santa Barbara", Coop dans "Profiler"...). Il est ici question de sosies. Pour faire venir à Honolulu un dictateur, des opposants kidnappent la fille de Ramos (Richard Angarola) et la remplacent par un parfait sosie. Ramos s'y laisse prendre et se fait abattre. Bien évidemment, Maria Ramos et le sosie, la révolutionnaire Rita, sont jouées par la même actrice, la très jolie et regrettée Edith Diaz (1949-2009). Son père dans l'épisode, le dictateur Ramos surnommé "El Diablo", est l'objet d'une erreur de casting : Le fade Richard Angarola ressemble plus à un bon père de famille qu'à un dictateur. C'était un rôle pour un Ricardo Montalbán ou un Nehemiah Persoff. Mais en chef des ravisseurs, A Martinez compose un révolutionnaire guévariste plus que convaincant. Rita, le sosie, réussira à tuer son "père", mais McGarrett, en comparant l'enregistrement des voix de Maria au téléphone en captivité et celle de son audition après sa libération, comprend qu'il y a deux Maria. Nous quittons ici une intrigue crédible comme "La guerre des souteneurs" pour rejoindre la fiction pure, car il fallait être un grand devin pour savoir qu'il y avait deux sosies dans l'histoire. Une fois que l'on fait fi de la vraisemblance, ce qui est un peu le cas des séries d'aventures policières des années 70, on se régale avec un bon suspense. On s'extasie à voir la malice de McGarrett à qui on ne la fait pas. Après tout, le compromis de l'invraisemblance admise par le téléspectateur est franchi lorsque l'on accepte l'idée que Kojak, Mannix, McGarrett... enchaînant des années dangereuses comme héros de série policière ne sont jamais tués. On sait que Steve ne sera jamais tué, alors qu'il devine l'invraisemblable ne nous étonne plus. McGarrett a un petit côté Sherlock Holmes, sinon il n'aurait pas échappé à la famille Vashon, à Wo Fat, ou au lieutenant Ralston. On reconnaît au passage, pour les fans de Daktari, la voix française de Paula Tracy, si familière aux fans de la série animalière, doublant Maria et Rita. Devinez qui ensuite des hommes de Five-O s'arrange, fusse en prenant un hélicoptère pour être à côté de son chef, brûler la politesse à Chin Ho et Ben Kokua au moment de l'arrestation et entendre tomber la sentence qui conclut chaque épisode ? "Bouclez-les Danny !" 11. TOUCHE FINALE Cet épisode a été diffusé par Antenne 2 en 1976. Il reste trois autres épisodes de cette saison 6 à avoir été programmés en 1976 : "Croisière pour un tueur", "L'homme au cent visages", et "La pièce rare". Le délai entre la diffusion américaine et française devenait de deux ans (1974 sur CBS, 1976 sur Antenne 2). Ensuite, cela ne se produira plus, puisque la France acheta pour ses programmes FR3 en 1979 des épisodes de diverses saisons dont la première, preuve quelque part que la série s'était dégradée en qualité. Ainsi, en 1979, on voyait "Le piège" avec Sal Mineo (01-04) au lieu d'acheter des épisodes des saisons 6 à 10, ce qui était possible à l'époque. George Voskovec est la vedette de cet épisode dans le rôle de Norman Cargill, un ami de McGarrett, mais un faux ami, un traître. Il a fait fabriquer de faux bons du trésor à un imprimeur, Raymond Sakai (Seth Sakai), qu'il va ensuite examiner devant la police d'État comme étant authentiques. Le nom de Sakai est à la fois celui de l'acteur et du personnage. Cargill est vieux et atteint d'une cécité débutante mais inéluctable. Il veut voler les bons du trésor et s'enfuir avec sa maîtresse. Il feint de fêter avec Sakai la touche finale de leur entreprise : il lui offre un whisky de 20 ans d'âge, empoisonné au cyanure, et simule la mort en suicide. Cargill est chargé d'examiner les bons du trésor fabriqués par Sakai. Une banque du centre d'Honolulu appelle la police. Une cliente, Maxine Taylor (Lynn Carlin), a découvert que son bon au porteur de 5000 dollars est un faux. Elle l'avait abîmé avec de la cire de bougie et recollé avec du ruban adhésif. Elle ment, c'est la maîtresse de Cargill. Si le bon présent dans la banque est intact, c'est qu'il est faux. Cargill doit donc trier le vrai du faux, et il va se régaler à authentifier des faux. Ce qui provoquerait une catastrophe économique, comme le souligne le gouverneur (Richard Denning), car s'il faut rembourser les faux et les vrais, l'état sera en banqueroute. Cargill accepte d'examiner tous les bons, vrais ou faux, à la demande du gouverneur. A noter que Cargill appelle McGarrett "Steven" au nom de leur vieille amitié. Comme dans "Columbo", nous savons qui est le criminel, mais l'épisode va nous montrer toutes les phases de l'opération de contrefaçon. Loin d'être fastidieux à regarder, la façon dont Cargill analyse les bons du trésor est un moment passionnant, mais il doit faire des pauses en raison de sa cécité commençante qu'il cache à tout le monde. Cargill, profite qu'il est surveillé de dos par un agent de police pour imiter des signatures. Mais Danny donne l'alarme à Cargill car il rend visite à sa maîtresse Maxine Taylor. Cargill kidnappe la vraie Olivia Hillis (Linda Ryan), experte en bons du trésor de la banque d'Honolulu et la tue. Il substitue sa maîtresse à la malheureuse pour faire croire qu'elle est à l'origine de la fraude. Déguisée en Olivia Hillis, la maîtresse de Cargill prend l'avion pour le continent. Cargill affirme que les bons du trésor de la banque d'Honolulu sont faux. Mais Che Fong découvre que les empreintes de Cargill se trouvent sur les faux. Les contrefaçons ont été faites après que la banque d'Honolulu les lui ai confiés. Manicote est mis au courant. Steve tend un piège à son ex-ami. Il le met sur écoute et découvre qu'il connaît Maxine Taylor. Maxine et Cargill sont arrêtés. - J'attache une grande importance au travail que l'on a fait ensemble. Je voudrais que l'on se sépare en amis. 12. COUP DE TONNERRE ATOMIQUE Cet épisode complètement raté illustre hélas ce que va devenir bientôt l'épisode standard de la série. Le scénariste a imaginé une histoire à la James Bond absolument irréalisable au niveau budgétaire pour la série. Charles Dubin filme donc des décors hideux censés représenter un Hawaï moderne. Nous retrouvons ici Lew Ayres qui jouait le rôle du gouverneur dans le pilote, "Le cocon", mais refusa de s'installer sur l'île et fut remplacé par Richard Denning, omniprésent ici. L'intrigue tient en deux lignes : Une organisation terroriste internationale, Mercury, dirigée par un homme à lunettes noires (interprété par le réalisateur Allen Reisner, son seul rôle en tant qu'acteur), avec l'aide d'un savant idéaliste qui veut désarmer le monde, le docteur Elias Haig (Lew Ayres), fabrique une bombe nucléaire et menace de la faire sauter contre une rançon. Mais Haig est irradié et va mourir. Très vite, on comprend qu'il est le traître. McGarrett réussira à le raisonner et à tout désarmer pendant l'agonie du savant irresponsable. À noter que Mercury, ne reviendra jamais dans la série. Quand on se souvient des premiers épisodes de la série, on a l'impression de voir une série aventures/espionnage des années 80 bâclée. Le côté équipe entre Steve et ses hommes est en grande partie gommé. Le scénariste William Bast a écrit sans tenir compte des contraintes budgétaires de la série. Résultat, beaucoup de bruit pour rien. On attend toujours des scénes extraordinaires qui n'arrivent pas. Tout au plus assiste-t-on à la longue agonie du savant sénile, qui parle de son épouse morte, et a cru bon de laisser un témoignage sur bande magnétique posthume. C'est larmoyant et pénible. On est très loin des premières saisons et de l'ambiance intimiste de McGarrett avec ses hommes, les échanges, l'aspect police procedural, le mystère, les fausses pistes... bref, tout ce qui faisait le succès de la série. C'est vraiment un épisode à zapper et à déconseiller, car il donne une image faussée de la série. L'histoire d'Elias Haig rappelle beaucoup celle du général Beaumont (Andrew Duggan) dans l'épisode des "Envahisseurs" : "À l'aube du dernier jour". Bref, la mayonnaise ne prend pas. C'est de plus très mal filmé. Les derniers instants d'Elias Haig : "Mercury n'est pas un homme, c'est un concept, ils reviendront." Le savant se trompe : il ne sera plus jamais question de cette méga organisation style Spectre dans Hawaï police d'État. Et pour une fois, nous n'entendons pas "Bouclez-les Danny !". 13. MOUREZ À LA BONNE HEURE On retrouve dans cet épisode la jolie Louise Sorel, vue dans "Banacek" : "la croix de Madère" et qui a tourné ensuite beaucoup de soaps comme "On ne vit qu'une fois", "Santa Barbara", "Des jours et des vies"... C'est sa seule et unique apparition dans Hawaï alors que les vedettes invitées tournent en moyenne trois ou quatre épisodes. Elle est ici Diane, la fille d'un certain Harry Foxton. Des paris sont organisés par un homme, Harry Foxton (Jack Carter) – qui va mourir d'un cancer – sur l'heure exacte de sa mort. 24 billets ont été vendus à 10 000 dollars chacun, quelqu'un va donc empêcher 240 000 dollars. Or, le premier des 24 billets a été acheté par Diane. Après sa mort, le légiste (Al Eben) est toutefois incapable de déterminer l'heure de sa mort. Duke prend de plus en plus d'importance dans la série. Lorsque Kam Fong décidera de quitter la série en faisant assassiner le personnage de Chin Ho, et avec le départ prévisible de Al Harrington – Ben Kokua imposé par Leonard Freeman contre l'avis de Jack Lord – Duke sera le second adjoint en importance de McGarrett après Danny Williams. La qualité des scénarios n'est plus celle de 1968. Celui-ci, signé E. Arthur Kean et Jacqueline Lynch, est tiré par les cheveux. Lorsque l'on se souvient de l'enthousiasme qui animait l'équipe, on peut dire qu'ici, la série se repose sur ses lauriers. La réalisation de Charles S. Dubin ne peut faire des miracles à partir d'une histoire aussi peu passionnante. C'est en fait le défunt qui a gagné... puisqu'il avait acheté un billet ! On s'ennuie ferme. Peu à peu, tous les acheteurs de billets sont tués. C'est en définitive l'ex-petit ami de Diane Foxton, McBain (Fred Beir) qui a agi par vengeance pour faire accuser Diane. Nous avons droit à "Bouclez-le Danny !", mais le coeur n'y est pas. 14. LA PIÈCE RARE Épisode diffusé par Antenne 2 en 1976. On y retrouve le regretté Victor Buono (Le comte Manzeppi dans "Les mystères de l'ouest", Schubert dans "L'homme de l'Atlantide"...). Ici il est, pour son unique apparition dans l'univers de McGarrett, un faussaire qui demande à un repris de justice dont il a payé la caution pour le libérer, Arnie Price (Eugene Troobnick), de fabriquer une copie d'une pièce rare. Le réalisateur Allen Reisner a décidé de nous montrer en surimpression toutes les pièces rares d'une exposition tandis qu'en voix off le prix est annoncé. Reisner est plus à l'aise qu'en chef de l'organisation "Mercury" dans "Coup de tonnerre atomique". Sous les yeux de Chin Ho, Arnie échange la pièce avec la copie. Mais le système d'alarme se met en marche et il est contraint de mettre la pièce dans un distributeur de sandwich ! Il s'agit d'un épisode dans la bonne moyenne, dont le scénario est prévisible. Ce n'est ni une intrigue réaliste, ni un opus mémorable comme la trilogie Vashon. En voulant récupérer la pièce auprès de l'homme qui relève les jetons de l'appareil, l'histoire tourne au drame et Arnie blesse grièvement l'homme armé. Avec l'aide d'Interpol, Steve est vite sur la piste de Damien et de son âme damnée le tueur Paul (James Grahlmann). La rencontre entre Buono et Lord nous vaut un beau numéro d'acteurs. "Je suis une mangouste devant un cobra" dit McGarrett. L'ironie est présente entre les deux hommes. "Je vous rappelle que la mangouste l'emporte toujours" conclut Steve. La pièce est retrouvée par un petit garçon. Cela donne à l'épisode le ton un peu comique des épisodes avec Lewis Avery Filer/Hume Cronyn. Excepté qu'Eugene Troobnick est loin d'avoir le talent et les airs rusés de Cronyn. Malgré cela, l'enquête de McGarrett se suit sans déplaisir. C'est l'un des épisodes où le chef de Five-O joue au chat et à la souris avec ses proies, puisque dès le début il sait qui sont les coupables. Même dans les épisodes un peu légers et portés sur la comédie, il y a des moments de suspense : ici la femme d'Arnie prise en otage par Damien. Avec l'aide forcée d'Arnie, McGarrett va prendre au piège le gros poisson. C'est en faisant un numéro de prestidigitateur et avec un sourire félin que Steve, arrêtant Damien, lance le désormais légendaire "Bouclez-le Danny !". 15. À LA VIE, À LA MORT Voilà le genre d'épisode que l'on oublie après chaque diffusion. Dès le début de l'histoire, avec de faux militaires masqués préparant un "coup", on a un sentiment de manque d'originalité, d'intrigue vue déjà dans mille autres séries. Deux comédiens connus au générique : Don Stroud (le traître qui vend Leiter dans "Permis de tuer") et Peter Haskell (Charles Estep, l'ennemi juré de Peter Strauss dans "Le Riche et le pauvre"). Les faux militaires sous prétexte d'une alerte au gaz toxique dérobent une banque. Che Fong (Harry Endo), sorte d'équivalent hawaïen de Q chez Bond, nous fait son numéro, reconstituant la technique des voleurs. Au fil des saisons, son rôle est de plus en plus étoffé. Des épisodes standard comme celui-là, on en trouve dès la première saison. Une légère pincée de "Mission Impossible" pour les artifices, une mise en scène un peu tape-à-l'oeil pour combler un scénario sans grande imagination. Si la série n'avait compté que des épisodes comme celui-là, elle serait oubliée depuis longtemps. On reste perplexe de constater qu'il a fallu deux scénaristes pour pondre ce "À la vie, à la mort", Glen Olson et Rod Baker. La mise en scène de Paul Stanley, qui avait signé un bon opus de "L'homme de Vienne" ("Attaqué par la dame"), ainsi que des épisodes de Kojak, Mission Impossible, Les rues de San Francisco... ne dépasse pas ce que l'on peut attendre d'un téléaste US des années 70 confronté à un script passe-partout. Il est parfois difficile de comprendre que la même série a engendré des chefs d'oeuvre ("Kailimoku", "Le lieutenant Ralston", la trilogie "V for Vashon", "Meurtre, amour, et poésie", "Les clefs de l'énigme"...) et des histoires sans originalité qui mettent le niveau à celui de "Cannon", des mauvaises saisons de "Mission Impossible" et "Mannix", voire du surestimé en France "Starsky et Hutch". L'explication tient sans doute dans le nombre d'épisodes demandés par saison (24). Don Stroud, habitué des rôles de sadiques, liquide ici un à un tous ses complices pour garder le magot pour lui seul. Ce comédien joue dans la catégorie des Bruce Dern, mais avec une carrière moins réussie. C'est l'un des tous derniers épisodes qu'aura produit Leonard Freeman. Dès sa mort, William Finnegan et Robert Sweeney vont continuer l'aventure en gardant le principe (Tournage en extérieurs exotiques, équipe rodée autour de Jack Lord...), mais négliger les scénarios. Ironiquement, c'est au moment où Green (Don Stroud) va se faire descendre par son complice Walker (Peter Haskell) que l'équipe Five-O intervient. Évitant le ratage esthétique de "Coup de tonnerre atomique", l'épisode gagne un second melon. Cette-fois, McGarrett n'est pas dans le secteur pour lancer sa phrase symbolique "Book'em Danno!". Chin Ho et Ben Kokua arrêtent Walker tenu en joue par Danny. 16. LES NAUFRAGÉS DE LA DERNIÈRE VAGUE Cet épisode a été diffusé exactement 19 jours avant la mort de Leonard Freeman. Tel David Vincent apercevant pour la première fois la soucoupe volante dans "Les Envahisseurs", un touriste se cache sur une plage en voyant des truands se rencontrer. Il réussit néanmoins à voler de l'argent dans la voiture de l'un d'eux, mais assiste à un meurtre. Dès le début avec la présence du procureur John Manicote et du gouverneur, on comprend qu'il est question de piéger un gros bonnet : Greggs (Bob Basso) qui est derrière une grosse opération immobilière frauduleuse. Ce genre d'épisodes donne parfois des chefs d'oeuvre (Massacre sur commande, 05-01) mais parfois des épisodes plutôt longuets comme "Tous les chevaux du roi" (02-10). C'est un surfeur qui a volé l'argent. Il travaille avec son frère sur des films de surfeurs. L'équipe localise bien trop facilement le tueur de la plage, un grand dadais du nom de Koa (Rudy Diaz). L'épisode alterne les scènes de films de surf (que même les truands regardent !) et l'enquête de Manicote sur le promoteur. Cet épisode-là tourne vite en rond. Preuves et pistes sont trouvées trop rapidement par l'équipe de Steve. Nous sommes en 1974 et le voleur se sert déjà de carte bancaire. Non sécurisée, sans code, à l'époque. Bien entendu, le surfeur est en danger. Bob Basso est déjà apparu dans plusieurs épisodes de "Hawaï police d'État", notamment "Escroquerie en famille" (05-13) et "Le reflet du sang" (06-09, soit dans cette même sixième saison). Il tournera en tout 8 fois avec McGarrett, souvent des gangsters. L'épisode ne parvient pas à nous passionner. Ce n'est pas un désastre, mais il n'y a aucun véritable suspense. Sur le thème des surfeurs, cette fois assassins, nous verrons "Les grosses vagues" (10-17) bien plus réussi, même si la qualité de la série en dixième saison aura bien baissé par rapport aux premières. La série perd peu à peu son originalité pour devenir une série policière banale façon "Cannon" ou "Brigade criminelle". Les surfeurs se font tirer comme des lapins par les truands, mais tout cela ne suscite guère d'émotion. Les scènes d'hôpitaux rappellent "La mort d'un ami" (05-04). Les surfeurs ne peuvent être sauvés, mais le voleur mort a filmé l'assassin par hasard. Tout cela rend le travail trop facile pour McGarrett. Basso meurt dans l'accident de voiture provoqué par la police, le tueur de la plage en réchappe. "Bouclez-le Danny ! Pour meurtre". Deux melons. 17. PIGEON NE VOLE PAS Cet épisode nous propose des habitués de la série : Ed Flanders ("Le grand voyage", "l'affaire du Guarnerius", "Alerte à Hawaii") et Tommy Fujiwara (23 apparitions au total). Hawaii 5-O est une affaire de famille. Joe Connors (Ed Flanders) tire sur quelqu'un qui veut lui voler son automobile. Cela lui vaut d'être lui-même poursuivi par la police. Un témoin, George Heller, prévient McGarrett : il achetait des diamants au moment où l'incident a eu lieu. Et en fait, la mise en scène des deux hommes qui se tirent dessus est une escroquerie qui leur a permis de s'enfuir. Sunada (Fujiwara) et Connors jouent les complices, Steve espére les attraper sur le fait. Mais les escrocs recommencent avec un certain Maguire (Michael Strong) et deviennent des assassins car leur victime se jette du 15e étage. L'homme, plutôt intéressé par une pin-up, leur complice, a mis longtemps à mordre à l'hameçon mais y a laissé toutes ses économies. En effet, pour attirer les touristes, ils se servent de cette fille, Cindy (Lynette Mettey), jolie, sexy, aguichante et délurée. Cela met des hommes riches (et mariés) dans des situations embarrassantes comme Heller et Maguire. L'épisode devient intéressant à partir du drame du suicide de Maguire. Car jusque-là, nous sommes dans une mauvaise comédie. Notons une grosse erreur des producteurs : l'un des complices de Connors est joué par un acteur qui de temps en temps fait partie de l'équipe de McGarrett (entre 1968 et 1980), Douglas Moosman. À la différence d'Al Harrington qui a joué des petits truands avant de devenir Ben Kokua, Moosman est un flic de l'équipe, Frank Kamana (parfois appelé George dans la VF). Imaginez ce que cela peut donner en France où les épisodes de la série sont souvent diffusés dans le désordre... Moosman joue les utilités quand il n'y a pas Che Fong, Kono, Ben Kokua, Duke, Danny... c'est vraiment lamentable. McGarrett piège Connors en donnant de l'argent à un touriste qui n'en avait pas assez. Aussitôt, il prend sur le fait Connors et sa bande. - Vous m'avez escroqué ! J'ai été escroqué par un imbécile de flic. Pour une fois Jack Lord a le sourire, malgré le suicide du malheureux Maguire. 18. L'ARME SECRÈTE Cet épisode fut diffusé sur CBS le 15 janvier 1974, soit cinq jours avant la mort de Leonard Freeman, le producteur créateur. Lequel n'a certainement pas vu l'épisode puisqu'il est mort des suites d'une complication d'une intervention chirurgicale. Il avait 53 ans. Pas d'invité fameux dans cet épisode. On retrouve Mark Jenkins, le jeune qui voulait venger son frère dans "La vieille dame et l'incendiaire" (03-22) qui est ici Teddy Reynolds, témoin d'un meurtre. Jeune père de famille, sa femme ne veut pas qu'il aille à la police. Mais Teddy a perdu sa carte de bibliothèque et l'autre a son identité. McGarrett cependant n'a pas besoin de Teddy Reynolds : à peine le meurtre commis, il se rend chez le commanditaire du meurtre, Bok (Mark Lenard). Il jure d'avoir sa peau. Le mort était un gangster, Joey Wang. Cindy Williams joue l'épouse affolée de Teddy, Sue. Steve comprend qu'on a tué Wang pour l'exemple car il volait son patron gangster. L'épisode confronte un couple de jeunes gens paisible et fragile avec la mafia d'Honolulu. Un journal a pris la décision d'offrir une récompense de 10 000 dollars mais le directeur respecte l'anonymat et refuse de donner l'identité de Teddy. Il s'agit d'un excellent épisode, plein de tension. Même si dès le départ, les choses sont un peu trop faciles pour McGarrett : il connait l'identité du meurtrier et n'a besoin que d'une preuve pour le coffrer. Teddy recherche sa carte de bibliothèque sur les lieux du crime où il manque croiser Steve. Che Fong, aussi fort que "Q"', peut nous dire la marque et l'année de la machine à écrire dont s'est servi Teddy. McGarrett prend son air colérique pour menacer Bok ; Jack Lord n'a pas besoin de se forcer pour jouer la scène : il n'avait pas bon caractère du tout. Le metteur en scène est un des meilleurs de la série, Michael O'Herlihy. Il a signé 36 épisodes dont "Les clefs de l'énigme", "Kailimoku" (souvent considéré comme le meilleur épisode toutes saisons confondues), ou encore "Le refoulé" (06-21) avec la jolie Katherine Justice. Ted est abattu devant sa femme au moment où l'équipe de Five-O arrive, ayant trouvé l'identité du témoin. La scène se passe devant leur bébé. "Hawaï police d'État" est une série violente, qui pourtant en 1968 n'a pas été frappée par les mesures anti-violences qui ruinèrent "Les mystères de l'Ouest". Ces mesures étaient apparues après les assassinats de Martin Luther King et de Bob Kennedy. La prise d'otage concerne ici un bébé et une jeune mère. Le tueur obtient de monter dans sa voiture que Ben Kokua a saboté sur l'ordre de Steve, provoquant un grave accident qui aurait pu tuer le bébé et la maman. Avant de mourir, le tueur accepte de donner le nom de son patron à McGarrett. Le scénariste fait ici fi de toute vraisemblance. Quant à Teddy, nous ne le revoyons pas mais il n'est "que" grièvement blessé. 19. UN ALLER POUR DEUX Premier des six épisodes réalisés par Jack Lord. On retrouve ici Peter Strauss jeune, bien longtemps avant qu'il soit le sénateur Rudy Jordache dans "Le riche et le pauvre", il joue ici Tom Morgan, fils d'un policier, Cliff (Andrew Duggan). C'est aussi une nouvelle apparition en chef trafiquant de drogue de Kwan Hi Lim, l'avocat acteur. Tom se rebelle contre son père trop dur et qui lui a toujours mené la vie dure. Chimiste, il a commencé à faire du trafic avec Lee Song (Kwan Hi Lim) et Luu Nse Gu (Seth Sakai). Au début, McGarrett convainc Cliff que son fils Tom est embrigadé dans les trafiquants, après d'abord bien des dénégations du père. Mais devant des photos, il est forcé de constater la réalité. Ce n'est pas parce que Jack Lord a réalisé l'épisode qu'il faut l'encenser. L'histoire d'Anthony Lawrence est mélodramatique et peu crédible. L'aveuglement entre père et fils les mènera à la mort. De la réalisation, il n'y a rien à dire. Mais le conflit des générations qui sert de fil rouge à l'épisode est amené sans inventivité ni imagination. La fin brutale, alors que Cliff a voulu sauver son fils et enfreint la loi, mais n'est pas cru par Tom qui ouvre une vanne de gaz et les fait exploser tous deux avec un briquet, est sans nuances. Que ce soit l'assassinat du témoin complice de Tom à l'hôpital ou du suicide de la fiancée du jeune homme, la mayonnaise ne prend pas. Jack Lord filme l'attaque du laboratoire clandestin comme l'aurait fait un Michael O'Herlihy, au début de l'épisode. On lui ferait un mauvais procès en disant qu'il multiplie les plans sur sa propre personne. Il se met en scène correctement. Si l'histoire manque d'originalité, elle raconte la descente aux enfers d'un fils brimé. Lord dirige bien Peter Strauss, Andrew Duggan, Kwan Hi Lim et Luella Costella (Janice, la petite amie). On note quelques erreurs ça et là ; par exemple, le meurtre du témoin à l'hôpital nous laisse d'abord croire qu'il s'agit de Tom : c'est la VF de la voix ainsi que le fait que Ben Kokua voit Janice et Tom à ce moment-là ailleurs qui nous permet de savoir qu'il n'en est rien. Le suicide de Janice est également mal filmé. Mais ce n'est pas le procès de Jack Lord réalisateur ; dans d'autres épisodes, des metteurs en scène n'ont pas particulièrement soigné la série. C'est davantage le script, avec les nombreux mais artificiels retournements de situation et les changements d'attitude de Cliff Morgan, qui plombe l'épisode. Il reste néanmoins un opus moyen. Trop de drames aussi : la mort de Janice dans l'ambulance, le double aller en enfer du père et du fils à la fin, la trop grande facilité avec laquelle Kwan Hi Lim/Lee Song croit à la fidélité de Tom (n'importe quel truand sensé l'aurait liquidé). Un épisode que nous dédierons au créateur Leonard Freeman mort juste avant d'avoir vu Jack Lord réaliser un épisode de sa création. 20. L'OR DES MERS DE CHINE Moth, un détective privé chinois, est tué alors qu'il espionnait des trafiquants d'or. Che Fong ayant trouvé des traces d'or sur le cadavre, McGarrett commence une enquête. Les stocks d'or sont répertoriés à Hawaii dans des lieux précis. Greg Lawrence (Peter Donat), marié à la ravissante Tanisha (Haunani Minn), est l'un des trafiquants. Chin Ho commence des investigations dans la communauté chinoise. Il apprend qu'un américain a acheté de quoi fabriquer des lingots d'or. Steve découvre que Moth travaillait pour le père de Tanisha, Kayata (John Fujioka), lequel soupçonne son gendre de tromper sa fille, étant absent souvent le soir. En réalité, Lawrence fait du trafic d'or. L'associé de Lawrence, Joe Quillian (John Orchard), engage deux jeunes paumés, Fleming et Boyle, qui ont tenté de l'escroquer, pour l'aider à immerger des stocks d'or qui seront censés ensuite avoir été découverts dans un galion lors d'une plongée. Très vite, McGarrett fait le lien entre les deux jeunes, employés par Quillian et Greg Lawrence. Malheureusement, Che Fong ne peut estimer l'ancienneté de l'or puisqu'il ne s'oxyde pas. Les deux jeunes veulent faire chanter Quillian, Lawrence ordonne alors de les tuer, mais involontairement, il alerte sa femme Tanisha. Kayata fait l'inventaire de son or, et découvre qu'il manque l'équivalent de ce qui a été trouvé dans l'épave. Il alerte Steve. Fleming et Boyle sont retrouvés les pieds dans le ciment, au fond de l'océan. Kayata montre à sa fille ce que le privé avait trouvé : son mari a une maîtresse. McGarrett découvre que Quillian et Lawrence - qui ont disparu - ont ouvert un compte au nom d'une société bidon où se trouve le chèque du trésor américain relatif à la vente de l'or. Tanisha, en fouillant son jardin, découvre le pistolet qui a tué Moth, et l'apporte à McGarrett. Lorsque Lawrence et Quillian se présentent à la banque, ils ont affaire à un homme assis sur un fauteuil qui leur tourne le dos. C'est Steve. "Compte à découvert. Bouclez-les Danny ! Pour triple meurtre." La qualité des premières saisons est toujours là. Jack Lord arbore des lunettes de soleil. Ben Kokua une semaine après la mort de son protégé Leonard Freeman n'est plus là. Ne soyons pas mauvaise langue, mais Jack Lord avait décidé d'avoir la peau de l'acteur Al Harrington, il l'aura. Ce dernier se venge aujourd'hui en tournant plusieurs épisodes du remake. L'épisode est passionnant, mais prévisible. On comprend mal cependant comment la jeune et ravissante Tanisha a pu s'amouracher d'un homme d'âge mûr et peu séduisant comme Lawrence. 21. LE REFOULÉ Cet épisode est un des plus violents de la série, c'est un semi-remake de "Viol" (04-18). Cinq jeunes femmes sont violées et étranglées. C'est bientôt le tour d'Andrea Burdick (et non Barone comme l'indique Imdb !), interprétée par la jolie Katherine Justice, vue dans "Les Envahisseurs" et "Mannix" entre autres. Andrea, sixième victime, est la seule qui en réchappe, malgré de grosses blessures au cou. Le viol n'est pas montré, mais le visage tuméfié d'Andrea est bouleversant. Le tueur est un policier en uniforme, Walter Stark (John Beck). Le mari, Joe Burdick (Alan Fudge), veut empêcher Steve de voir sa femme, et refuse que sa femme parle et a honte. Il lui fait la leçon : "les flics se soutiennent entre eux. Ils se couvriront et diront que tu l'as provoqué". Ce genre d'attitude de 1974 ne passerait plus aujourd'hui. Katherine Justice se livre à une grande performance de femme tourmentée. Son mari est loin de la soutenir. McGarrett avant l'attaque d'Andrea a mis en place des pièges avec des femmes flics isolées se tenant près de leurs voitures en panne. Stark s'est approché de Laura (Elissa Dulce Hoopai), une membre de Five-O chinoise qui lui a dit de décamper. Mais son attitude suspecte permet d'identifier les traces de pneus qui sont les mêmes que celles trouvées près des autres victimes. Ben Kokua vit ses dernières enquêtes. Bientôt, le contrat d'Al Harrington conclu jusqu'à la saison 9 sera rompu à la demande de Jack Lord. Pour cet épisode, une musique obsédante a été composée, qui ne sera plus utilisée par la suite. Pas une belle partition comme celle de "Recherche archéologique" (04-01), plutôt un thème dans le genre de celui des "Cybernautes" pour les Avengers. Le mari se montre un imbécile de première, ayant honte de sa femme et l'empêchant de témoigner. Stark est entré chez sa nouvelle victime. Chin Ho découvre l'identité de Stark comme acheteur des pneus, et a donc son adresse. Il ne fait plus partie de la police : il a été évincé. Andrea décide de témoigner contre l'avis de son mari. Mais le coup de fil arrivera trop tard pour empêcher une nouvelle attaque du violeur. Ayant l'adresse de Stark, Danny et Steve entendent des cris chez une voisine de Stark. Ils défonçent la porte et sous les feux croisés des deux policiers, Stark, qui leur tire dessus, est abattu et tombe du haut de l'immeuble. Cet épisode nous entraîne dans une ultra-violence à laquelle "Hawaï police d'État" ne nous avait pas habitué. Néanmoins, on ne sait rien de la vie de Stark, à la différence de celle du lieutenant Ralston (04-24), et nous passons, malgré sa qualité, à côté d'un opus qui aurait pu être bien meilleur. La fin bâclée nous empêche de savoir si la dernière victime, une voisine de Stark dont on a entendu les cris, a été sauvée. On mettra quand même quatre melons pour le suspense haletant de l'épisode et la performance de Katherine Justice. 22. LA VENGEANCE DE LA POLICE Doucement mais sûrement, la sixième saison va se terminant, bouclant 24 opus. Le 22e comprend dans la distribution Anthony Zerbe (Vu dans un mémorable épisode de "Mannix" où il trainait le privé dans le désert, mais aussi dans le Bond "Permis de tuer"). Furika, un mafioso, est libéré par la faute du procureur Manicote (Glenn Cannon) qui n'a pas trouvé un témoin. Il est aussitôt abattu par un tueur à gages qui écrit à McGarrett son admiration. Il lui dit qu'il tuera les truands qui échappent à la justice. C'est en plus brutal le schéma de départ d'"Amicalement vôtre" par le juge Fulton. Mais Fulton utilisait les Persuaders pour suppléer aux injustices et non la violence. Le tueur, Cord McKenzie (Anthony Zerbe) tient une baraque foraine avec des mitraillettes factices. L'homme se fait appeler dans ses lettres "Le petit chaperon rouge". L'épisode ne décolle jamais. Le suspense est éventé par les avertissements de McKenzie. On ne comprend pas trop où veut aller McGarrett en se rendant dans un studio de télévision avec un animateur provocateur, Freddie Dryden (Casey Kasem), agiter le chiffon rouge devant les juges. Dans le même temps, Steve fait surveiller tous les juges. Zerbe, par rapport à ses autres prestations, joue mal. Il est plus un simplet qu'un sadique. Inévitablement va avoir lieu la rencontre entre McGarrett et son "fan". Le seul intérêt de l'histoire est de piéger l'homme. Ben Kokua se déguise en chauffeur de taxi. Les dès sont pipés d'emblée puisque Steve dispose d'un arsenal pour piéger le tueur (Danny écoute et enregistre, toute l'équipe est sur le pont...). Mais McKenzie se méfie et paye un homme pour le remplacer en feignant un canular. Par sa voiture coincée dans un cimetière, McGarrett l'identifie. Le vrai nom de McKenzie est Lester Smith, et il est fiché comme un militant d'extrême droite. Comme dans "La bande dessinée" (06-02), Smith a pris le nom d'un héros de BD. Smith/McKenzie enlève un juge et demande une rançon. Tout cela est mal ficelé. Che Fong (Harry Endo), le spécialiste des techniques modernes, fait écouter les coups de fils du fou en dissociant les sons avec un oscillographe. Steve pense à un bowling. Il identifie la salle de jeu forain. Une enquête vraiment trop facile pour McGarrett et un adversaire pas à sa hauteur. Pas de "Bouclez-le Danny !" mais Steve se voit menacé quand Smith sortira de prison. Mais le personnage ne reviendra pas. 23. CROISIÈRE POUR UN TUEUR Épisode diffusé sur Antenne 2 le samedi après-midi en 1976. Vincent Gordon (Keene Curtis), un comptable très connu, fait des retraits sur le compte de tous ses clients dans la même journée. Keene Curtis est un chauve, à la physionomie de John Hollis ("Le Saint", "The Avengers"...). Cela alerte un banquier qui prévient la police. Il apparaît que Gordon agissait sous la menace ; McGarrett le décide alors de partir en croisière pour, qu'en une unité de lieu et dans un endroit confiné, il puisse attirer le tueur et le confondre. Scénario vraiment tiré par les cheveux, évoquant "La croisière s'amuse", ou l'épisode de "Columbo" : "Eaux troubles". Le scénariste Jerome Coopersmith – auteur de l'épisode avec Douglas Green, qui en est aussi le réalisateur – est d'habitude mieux inspiré. On trouve à bord du paquebot un assemblage hétéroclite de personnages : une journaliste Helena Lewis (Gail Strickland), un célèbre comique de la télévision, Duffy Malone (John Byner) qui dit à McGarrett être menacé en raison de dettes de jeux, un homme politique... À la différence de "Drogue en mer" (04-23), le fait que l'épisode se déroule sur un bateau devient vite ennuyeux. William Devane (héros de "Complot de famille") joue Fallon, un repris de justice, sur lequel les soupçons de Steve se portent. Tous les clichés des croisières sont évoqués, comme l'exercice d'incendie en tenue qu'ont connu le premier jour tous ceux qui ont fait ce type de voyage. Les numéros du comique ne sont pas drôles. Gordon a visualisé de prés tous les passagers et ne reconnaît pas l'homme qui lui a tiré dessus. McGarrett cherche à nous intéresser à son enquête, mais nous sommes en fin de saison et l'équipe doit être fatiguée. Jack Lord ne parvient jamais à nous accrocher à cette enquête en huis clos. De gros plans sur la journaliste, le comique, tendent à en faire des suspects. À l'arrivée à San Francisco, nous avons droit au Golden Gate. Notons qu'à cette époque se tournait "Les rues de San Francisco" ! Mais nous n'aurons pas droit à un cross over avec Mike Stone et Steve Keller. Le comique Duffy est assommé avec une lourde torche électrique, histoire de faire diversion. Le réalisateur ne fait guère d'efforts non plus pour nous passionner. Nous avons droit à un précoce "Bouclez-le Danny !" lorsque Steve arrête Fallon, le repris de justice. Juste ensuite, il arrête Gordon qui avait refusé de reconnaître Fallon : c'était une combine pour dérober ses clients et se prétendre menacé. Un épisode vraiment pas passionnant, deux melons tout juste et c'est bien payé. 24. L'HOMME AUX CENT VISAGES Visiblement, cet épisode qui termine la saison 6 était prévu pour le personnage de Lewis Avery Filer joué par Hume Cronyn. En témoigne le thème musical utilisé dans les deux épisodes avec Filer. Mais soit Cronyn n'était pas disponible, soit la production se heurta à un refus. Il faut avouer qu'Horus, l'homme aux cent visages, est totalement décalqué sur Filer. Mais le comédien qui l'incarne n'a pas le talent et la malice de Cronyn. Un voleur nargue la police, il se déguise en arrivant dans un hôtel et détrousse les touristes. Il se déguise à nouveau en repartant. Ainsi dans une scène, McGarrett s'efface humblement devant un prêtre et peu après se rend compte qu'il a été leurré. Horus va maintenant passer à la vitesse supérieure et lancer un grand défi à Steve : il va prendre des risques en volant un bijoutier qui arrive d'Afrique du Sud avec des diamants. On comprend – à la différence de Filer mais il fallait quand même changer le personnage – qu'Horus est très riche et s'amuse à voler pour le frisson du risque. Le personnage perd en crédibilité. Pourquoi se donner tout ce mal et risquer d'aller en prison si l'on vole alors que l'on est déjà riche ? Cette incohérence scénaristique semble s'expliquer par l'absence de Hume Cronyn. On a repoussé en fin de saison (dans l'attente d'un accord ?) la troisième aventure de Filer. Cronyn n'en est pas et il faut immédiatement changer des éléments pour l'adapter au nouvel acteur. Les déguisements sont là, mais les invraisemblances aussi. Horus laisse une fortune en matériel sur les lieux de ses forfaits ; par exemple, tout un équipement sophistiqué de montagnard. Comme Hume Cronyn, le nouveau comédien, David Wayne, n'arrête pas de se déguiser, mais le téléspectateur est moins naïf que McGarrett et le reconnaît (même principe que les Lupin avec Descrières). D'abord, parce que la musique des épisodes "Le voleur au monopoly" (03-11) et "Mascarade" (04-14) est joué chaque fois que l'on est en présence de l'homme aux cent visages. Ce malfaiteur fait rire Steve en donnant son véritable nom, Bordeaux, lors de son arrestation. McGarrett arrête l'homme en étant lui-même habillé de façon décontractée, en chemise hawaïenne. Il n'a pas une once de sévérité dans le regard, et n'attendez pas un "Bouclez-le Danny !". Les deux comédiens sourient, mais c'est au détriment de l'intrigue. La mayonnaise prenait avec le personnage plus subtil joué par Cronyn. On termine donc cette saison 6 par un épisode à l'intrigue inconsistante. Cela vaut tout juste deux melons. Crédits photo : Paramount. Images capturées par Patrick Sansano.
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Hawaï Police d'État (1968-1980) SAISON 5
1. Massacre sur commande (Death Is a Company Policy) 2. Course contre la mort (Death Wish on Tantalus Mountain) 3. Il n'est pas nécessaire de tuer (You Don't Have to Kill to Get Rich, But It Helps) 4. La Mort d'un ami (Pig in a Blanket) 5. Le Vol du prototype (The Jinn Who Clears the Way) 6. Double Chantage (Fools Die Twice) 7. Évènements en cabine (Chain of Events) 8. Vengeance à froid (Journey Out of Limbo) 9. Trilogie : Le fils [1/3] (« V » for Vashon: the Son [1/3]) 10. Trilogie : Le père [2/3] (« V » for Vashon: the Father [2/3]) 11. Trilogie : Le patriarche [3/3] (« V » for Vashon: the Patriarch [3/3]) 12. Au douzième coup (The Clock Struck Twelve)
13. Escroquerie en famille (I'm a Family Crook - Don't Shoot) 14. Rapt d'enfant (The Child Stealers) 15. Merci pour la lune de miel (Thanks for the Honeymoon) 16. La Paranoïaque (The Listener) 17. Deux maisons et une double vie (Here Today, Gone Tonight) 18. Diabolique entreprise (The Odd Lot Caper) 19. Qui êtes-vous M. Winkler ? (Will the Real Mr Winkler Please Die) 22. Dernier avertissement (Engaged to Be Buried) 23. Le Pendentif (The Diamond That Nobody Stole)
1. MASSACRE SUR COMMANDE Premier épisode de la cinquième saison, "Massacre sur commande" inaugure deux changements : il n'y a plus de pré-générique, la vague commence d'emblée avec la musique trépidante de Morton Stevens, et l'entrée en scène officielle de deux acteurs : Herman Wedemeyer et Al Harrington, ce dernier remplaçant Zulu. Il faut dire qu'Harrington fut imposé par Léonard Freeman, le producteur créateur, contre l'avis de Jack Lord, qui le licencia dès la mort de Freeman. Harrington aujourd'hui ne se prive pas de participer au remake 2010 de Hawaii 5-O. Dès la première saison, il avait joué des petits malfrats, des rôles différents à chaque fois. Zulu ne fut pas renvoyé, mais au bout de quatre saisons il s'était lassé de la série, exit Kono donc. On ne peut s'empêcher de penser que l'ambiance devait être tendue sur le tournage. Jack Lord n'était pas un rigolo, et Harrington tournant avec lui contre son avis et pistonné par Freeman ne devait pas être une position appréciable. Cet épisode dramatique qui confronte pour ses vrais débuts – après deux apparitions dans la saison 4 – Duke Lukela à un coup dur, voit également l'arrivée de son interprète Herman Wedemeyer (1924-1999), qui jouera dans 153 des 284 épisodes. L'équipe de Five-O est désormais constituée de deux nouveaux membres : Ben Kokua (Al Harrington) et Duke Lukela. L'épisode a pour vedette invitée George Chakiris. Ce dernier joue le traître dans l'équipe du procureur Manicote (Glen Cannon) – dont les amateurs de la VF seront déçus de constater qu'il a changé de voix française – à la solde de la mafia. Quant à Miss Simpson, la comptable de Manoa, elle est jouée par Laraine Stephens, que l'on avait vue dans "Meurtre, amour et poésie" (03-12). Elle sera plus tard Claire Kronski, la partenaire de Matt Helm en 1975. La première diffusion eut lieu le dimanche à 19h30 sur FR3 début 1975. Depuis, l'épisode, qui est excellent, a été multi-diffusé par toutes les chaînes. Un truand est abattu, il s'agit de Johnny Resko. Ce dernier a laissé des preuves contre son tueur Manoa (Michael Ansara). Hélas, le traître fait disparaître les preuves, Lahani (Georges Chakiris) en l'occurrence. En faisant effectuer des versements (19000 dollars !) sur le compte bancaire de Duke, Lahani jette en pâture un innocent à sa place comme taupe. Steve découvre qu'une compagnie suisse est derrière l'accusation mensongère de Duke. Ses soupçons se portent sur Chris Lahani qui s'est payé des études à Harvard grâce à la compagnie suisse qui a compromis Duke. Quant à Manicote, il va désormais être pratiquement de tous les épisodes. Il accepte l'opinion de Steve sur Lahani. Nous découvrons que le procureur se prénomme "John". Un détail de plus pour peaufiner l'étoffe scénaristique de la série. Un piège est tendu à Lahani : une prostituée, Angela Caroll, que Manoa a fait abattre, est montrée inopinément à Lahani. Manoa ayant fait descendre la vraie Angela, Lahani s'empresse de lui répéter qu'elle est toujours vivante et gardée comme témoin secret. Tombant dans le piège tête baissée, Lahani/Chakiris va permettre le démentélement de la bande et la réhabilitation de Duke Lukela. Un grand moment pour cet excellent pilote de la cinquième saison s'annonçant sous les meilleures auspices. 2. COURSE CONTRE LA MORT Cet épisode sur le coureur automobile Alex Pareno (Ricardo Montalbán) après une première diffusion début 1976 sur Antenne 2 a tellement été diffusé qu'il est l'un des plus connus de la série. Pareno, aidé de sa compagne Angela (Diana Muldaur, qui revient après avoir été la fiancée de McGarrett dans "Souvenirs au présent" (03-04)) et de son fils Niki (Michael Margotta) veut vaincre la montagne en battant tous les records. Toutefois, des sabotages interviennent : Dimitri le chef mécanicien de Pareno est assassiné, d'où l'intervention de McGarrett. Angela sera accusé et mise en prison sans que Pareno bronche, et elle ne lui pardonnera pas quand on découvrira la vérité : c'est Niki, le propre fils de Pareno, ivre de douleur que son père ait divorcé et voulant venger sa mère délaissée, qui s'acharne à tuer son père. "Alex Pareno vaincra la montagne" sera la sentence de McGarrett lorsque Angela quittera le coureur et que ce dernier retournera s'entraîner. Entretemps a lieu un accident spectaculaire (sabotage) où un pilote meurt. Les décors naturels sont fabuleux et s'accordent très bien avec les nombreuses scènes de rallye. Un épisode sentimentalo-policier de la meilleure facture. Nous vivons l'âge d'or de "Hawaï police d'État". 3. IL N'EST PAS NECESSAIRE DE TUER Encore un épisode diffusé en 1975 le dimanche soir, depuis il est rediffusé sous le titre plus court de "Il n'est pas nécessaire de tuer". Cet épisode parle de chantage : des hommes d'affaires venus à Hawaï, comme un certain Schuster (Bill Edwards) se font piéger par des photos compromettantes avec une blonde. Précédemment, deux touristes se sont suicidés. Dans cette affaire, on retrouve William Shatner de "Star Trek" en détective véreux voulant piéger les racketteurs ; il s'appelle ici Sam Toliver. Schuster fait appel à lui. McGarrett est sur les traces d'une blonde mêlée aux chantages. Toliver lui sert de "chèvre" pour son ami afin de coincer les maîtres-chanteurs. Il est vite abordé par une jolie fille, puis une seconde mais... hawaïennes. La blonde est retrouvée les pieds dans le ciment dans l'océan : Karen Bell. Cette fille se trouvait sur les photos ayant servi pour les chantages. L'épisode est l'un des nombreux qui abordent le thème du chantage. L'intrigue est bien menée, avec vivacité, avec assez de bavardages mais pas trop. McGarrett comprend qu'il a affaire à une très grosse organisation. Toliver est confronté au maître-chanteur, Larry (Tommy Fujiwara, qui avec Kwan Hi Lim l'avocat acteur, est celui qui fait le plus d'apparitions dans la série). De chasseur, Larry devient proie. Toliver a filmé toute la scène de chantage. Speer (Rick Marlow) est le chef de l'organisation de Larry. Steve décide de surveiller toutes les compagnies qui utilisent des télex sur l'île, et il a besoin de l'autorisation de Manicote. Comme on le constate, c'est devenu un personnage récurrent de "Hawaï police d'État". Toliver est un ripou, et il veut s'associer à Speer. La bande de Speer découvre qu'il est détective et kidnappe sa famille sur le continent. L'équipe de Five-O découvre que l'une des sociétés dont le télex est mis sur écoute, Veritex, s'intéresse à tous les riches touristes qui visitent Hawaï. Mis sur écoute, Toliver dit qu'il cherche un tueur. Steve lui envoie Ben Kokua pour le piéger. Al Harrington retrouve là (pour la bonne cause) les petits rôles qu'il tenait dans les saisons 1 à 4. Finalement, on constate que la France, de 1973 à 1977, a acheté les meilleurs épisodes, et que les scories se trouvent surtout dans l'intégrale programmée en 1989 par TF1. On remarque aussi que Kono est remplacé par deux personnes, Ben Kokua et Duke. Toliver et Ben Kokua tombent sur Speer qui a kidnappé la famille du détective. Cernés par McGarrett, Speer prend Ben Kokua en otage pour fuir. Il veut se sauver par la mer avec un bateau. C'est compter sans l'équipe de Five-O et Steve McGarrett qui boucle tout ce petit monde, le capitaine Kirk compris ! - "Je ne suis finalement qu'un petit détective", marmonne Toliver. 4. LA MORT D'UN AMI Cet épisode a été diffusé par FR3 en février 1975 peu après les USA (Octobre 1972 - certains autres ont attendu 21 ans pour être doublés en français). Mais ensuite pour une histoire de droits, il fut invisible jusqu'en 1989. "La mort d'un ami" évoque des épisodes centrés sur Danny comme "Le rat d'hôtel", "La vieille dame et l'incendiaire", "Meurtre, amour et poésie". Son meilleur ami, policier de la route, est tué par un chauffard qui a refusé de se soumettre à un contrôle. Encore une fois, nous voyons un flashback d'un épisode imaginaire où le policier tué aurait sauvé Danny. Il n'existe pas avant la cinquième saison, il n'a jamais été question de Chinough Olena. Après le chagrin de Danny, nous découvrons l'odieux coupable qui n'a aucun remords. Et fremissons que Danny ne fasse une bêtise et mène sa vendetta personnelle. Danny a déjà été arrêté pour meurtre dans "Le rat d'hôtel" (01-07). Il a le sang chaud quand il s'agit de venger ceux qu'il aime, comme sa fiancée dans "Meurtre, amour et poésie" (03-12) ; Danny y verse des larmes, mais pour voir McGarrett pleurer, il faudra attendre l'assassinat de Chin Ho dans "Un deuil dans la famille" (10-24). En 1975, ce genre d'épisode montrait aux français une police irréprochable et idéale, une police faite de héros. Aujourd'hui, ce sont plus souvent leurs travers qui sont décrits, et dans le remake 2010, ils ne portent plus de cravates et ont perdu toute classe. Après avoir cherché la bagarre et avoir dû son salut à Ben Kokua, Danny fait une ronde et assiste à un hold-up. Et ce que nous craignons arrive : il abat un jeune homme qui n'a rien fait, dont il pensait qu'il le menaçait. Nous retombons dans le cauchemar de "Le rat d'hôtel" dont "La mort d'un ami" devient un semi-remake. Danny se retrouve à l'hôpital au chevet de sa victime. Nous souffrons pour lui. De héros, il devient criminel. McGarrett ne va pas lui faire de cadeau. Steve, au lieu d'accabler Danny, se montre réconfortant et incite son adjoint à se remettre au travail. Une bonne partie de l'épisode se déroule à l'hôpital où le jeune homme est opéré. Danny et Steve assistent aux obsèques de Chinough Olena. Les journalistes commencent à s'acharner sur Danny, et ce dernier s'écroule ; il admet devant la presse qu'il plaiderait coupable. Steve affronte la mère de Ricky, le jeune homme abattu. Heureusement, Steve trouve des objets volés chez Ricky. Le regretté James McArthur fait une formidable prestation d'acteur, grâce au scénario et à son talent, car Jack Lord Dieu ait son âme n'aimait guère partager la vedette. En fouillant dans une poubelle sous les insultes de passants ulcérés contre la police, Chin Hodécouvre un révolver. Manicote n'est pas si complaisant avec Danny et l'inculpe de meurtre. Cet épisode recèle beaucoup de tension, les scènes d'hôpitaux alternant avec celles de rue. Jack Lord lui aussi tire son épingle du jeu. "Visage de pierre" comme l'appelaient les journalistes américains donne une épaisseur à Steve McGarrett que son "successeur" de 2010 est loin d'égaler. Le coup de théâtre final à l'höpital montre que si Ricky est innocent, son frère, qui accablait de reproches Danny, est l'auteur du hold-up. Une fois n'est pas coutume, c'est Ben Kokua qui le boucle. 5. LE VOL DU PROTOTYPE Après quatre épisodes magnifiques, le retour de Wo Fat déçoit dans cet épisode plutôt banal et monotone. Soon Taik Ho, le lieutenant Hip du 007 "L'homme au pistolet d'or", joue le rôle de Tom Wong, un maoïste convaincu membre de la famille de Chin Ho, complice de Wo Fat. Il s'agit d'une intrigue d'espionnage, comme à chaque apparition de Wo Fat. L'intrigue est centrée sur un système top secret de guidage de missiles ; Wo Fat veut le voler, chose à laquelle il arrive rapidement. George Wong (Andi Ichiki) est tué sur l'ordre de Wo Fat, écrasé par une voiture ; c'est le frère de Tom. Le tueur, Carl Tu (Danny Kamehona) s'étant fait repérer, il est éliminé par Wo Fat. C'est ensuite le père Wong qui est étouffé avec un oreiller juste après avoir rencontré Chin Ho ; c'est un nationaliste taïwanais opposé à Pekin. L'épisode se centre sur les rapports de Wo Fat avec Tom Wong qui est prêt à accepter n'importe quelle mission pour la Chine Rouge. McGarrett demande à Chin Ho d'arrêter son cousin Tom. Steve apprend à Tom que son père et son frère ont été assassinés. Son idée est de retourner Tom contre Wo Fat. Chin Ho montre à Tom le rapport d'autopsie du père qui a griffé son assassin : on s'est servi de Tom pour qu'il devienne le chef de famille et fasse enterrer dans un cercueil plombé son père à Taïwan selon sa volonté, et non à Hawaï : Wo Fat fera ainsi sortir en contrebande le prototype caché dans le cercueil depuis Hawaï jusqu'à Pékin via Taïwan. Jetant le doute dans l'esprit de Tom et lui précisant que l'assassin est griffé, le jeune homme interroge Wo Fat. Ce dernier ne prend même pas la peine de nier, mais McGarrett est là et l'arrête. Jonathan Kay, de la CIA, libère Wo Fat à la grande colère de Steve. Il est échangé avec un pilote espion américain. De colère, Steve, laissé seul, jette un objet dans son bureau. Un épisode vraiment très moyen. 6. DOUBLE CHANTAGE Cet épisode a été diffusé en mars 1975 sur France 3 le dimanche soir. Steve et Danny suivent donc la piste de Gulley. La paie des soldats (quatre millions de dollars) est volée mais les bandits ne trouvent que des coupures de journaux. C'est un piège tendu par Galley à Kira Johnson (Michael Conrad de "Capitaine Furillo/Hill Street Blues", qui mourut sur le tournage de cette série en 1983). La police d'État donne l'assaut. Johnson sort avec des otages et veut un hélicoptère. Steve et Danny abattent Johnson de plusieurs balles. L'homme semble aussi indestructible que le Michael Myers d'Halloween mais finit par s'écrouler. Malgré huit balles, Johnson est encore vivant. Il est gardé à l'hôpital. Le docteur Frank Clapton (Albert Harris) est gardé prisonnier à bord d'un bateau par Gulley, ex-militaire aigri que sa femme et ses enfants ont quitté. Clapton est le responsable des codes secrets militaires de l'Asie du Sud-Est. L'épisode se suit sans déplaisir mais sans passion. La voix de Gulley appelle à nouveau McGarrett pour réclamer un million de dollars. Gulley veut des diamants en paiement. On retrouve à nouveau le fade Jonathan Kay (Bill Evans), chef des services secrets à Washington. Ce personnage et l'acteur n'apportent rien à la série comme le font par contre le gouverneur et Manicote le procureur, ou encore le médecin légiste Al Eben. Kay est l'homme qui a libéré Wo Fat dans "Le vol du prototype". Une nouvelle fois, Kay et McGarrett s'affrontent. Steve pense que le ravisseur tuera l'otage. Johnson sort du coma ! Mais il refuse de donner "Gulley" à McGarrett. Tandis que le policier négocie avec le diamantaire la remise de la rançon, Kira Johnson s'évade de l'hôpital : la comparaison avec le monstre d'Halloween n'était pas exagérée. L'ex-colonel Gulley prend contact avec Chin Ho car il fait partie du personnel civil de la base militaire. Il commet l'erreur devant le policier de laisser percer son amertume. Kira Johnson recherche Gulley pour le tuer. Il s'attaque à la femme avec laquelle vit Jack Gulley. Lorsqu'il appelle McGarrett, ce dernier l'appelle Gulley. Danny identifie le bruit d'une pompe au bord de mer sur les enregistrements des appels de Gulley. McGarrett doit remettre la rançon à un chien-loup qui attend dans une cage. Gulley avec un sifflet à ultrasons appelle le chien. Danny localise la pompe près d'un voilier dans un port. Une fois la rançon remise, Gulley veut vendre Clapton aux russes pour deux millions, ùais l'épuipe de Five-O cueille Gulley sur son voilier à cause de la pompe trouvée à proximité. Bouclez-le Danny ! 7. ÉVÉNEMENTS EN CHAÎNE Les magazines télé – impayables – ont moult fois appelé cet épisode "Événements en cabine" ! Un certain Jacob Kalima est tué de deux balles, il appartenait au département de la santé. Le vol n'est pas le mobile du crime. Kalima recherchait les porteurs de maladie vénérienne. Steve et Danny enquêtent au département de la santé. Les laboratoires préviennent le département lorsqu'ils trouvent des MST, l'enquête est délicate puisque les porteurs de maladie ne sont pas des criminels et qu'il faut veiller à leur vie privée. Danny et Ben Kokua enquêtent sur le premier malade. Ils suivent la piste de tous ceux qui porteurs de MST ont rencontré Kalima. On recherche finalement un certain Walter, le Dirk Benedict de "L'agence tous risques". On passe de partenaires sexuels infidèles en autres partenaires. Walter donne le nom d'une Linda Rynak : elle est retrouvée morte tuée par balles ; son père (Lou Frizzell) est effondré. Le père de Linda kidnappe Walter pour venger sa fille et le passe à tabac. Mais dans cette affaire, on retrouve en fil rouge un homme politique coureur de jupons et malade de MST, James Trevor Warren (Linden Chiles, vu deux fois dans "Les Envahisseurs"). Linda était sa collaboratrice de campagne. On comprend que Warren est l'assassin de Linda et de Kalima. L'épouse de Warren, Paula, a décidé de le quitter quand elle a appris qu'elle était contaminée par une MST parce que son mari la trompait. En 1972, l'hypocrisie régnant autour des hommes politiques était la même qu'aujourd'hui. Dans le journal de sa fille, Rynak trouve la photo et les aveux d'amour pour Warren. La voiture de l'assassin est retrouvée sur le parking de Warren, la police recherchant des traces de pneus trouvés près des corps de Linda et Kalima. Rynak retrouve Warren pour le tuer. Warren se retrouve donc à cinq jours de son élection, dans de sales draps ; le scandale va éclater. L'équipe de campagne tente de convaincre Paula, l'épouse de Warren, de donner un alibi à son mari. Dans les bénévoles qui travaillent pour Warren, une jeune femme a un comportement plus que suspect : Jean Holland (Mary Frann). Elle semble tout faire pour embrouiller l'enquête et sauvegarder la réputation de Warren. Effaré, Warren découvre que sa secrétaire a tué Kalima et la jeune Linda pour un politicien dont elle voudrait qu'il soit président. Bouclez-la Danny ! 8. VENGEANCE À FROID Danny Williams est retrouvé blessé dans un camion de sable. Pendant ce temps, le gouverneur confie à Steve une mission de sécurité d'un ressortissant chinois, Lin Mai Lu (Philip Ahn, le maître Kan de "Kung-Fu"), qui vient rencontrer un vieil ami, l'homme d'affaires Hummel (Keenan Wynn). Le chauffeur du camion est un repris de justice libéré sur parole. Il proteste de son innocence. Danny est dans le coma. Toute l'équipe, de Che Fong (Harry Endo) au légiste (Al Eben) se mobilise. Danny est devenu amnésique à sa sortie de coma, et a une commotion cérébrale. Danny essaie de retrouver la mémoire. Comme on a retrouvé des poils de cheval sur lui, l'enquête se poursuit dans un centre équestre. Là, Danny croit entendre un coup de feu. Il effraie Ben Kokua qui le trouve perturbé et sur la défensive, car ce n'était qu'un pot d'échappement. La visite officielle de Lin Mai Lu commence, et il rencontre son ami Hummel, en présence de Steve et du gouverneur. Danny commence à retrouver la mémoire et se souvient d'une rose des vents et d'un cheval. Il a été poursuivi par des tireurs sur une jeep alors qu'il était à cheval. L'équipe retrouve le cadavre de la jument. Et au bord d'un précipice, pour échapper aux tueurs, il a sauté dans un camion de sable. Pendant ce temps, dans une chambre, Hummel se souvient de la guerre et regarde le portrait d'un jeune homme en uniforme sur une photo ancienne. On devine qu'il est lié à l'affaire. Danny a surpris des hommes portant des caisses mystérieuses. Des caisses de... dynamite. On trouve un bunker et Duke Lukela des empreintes, celle d'un tueur, Durko (Bob LaVarre) qui vient d'arriver à Hawaï. Il est abattu par Ben Kokua. Nous découvrons que derrière cette affaire se cache Hummel qui veut provoquer une explosion tuant le diplomate chinois en faisant porter le chapeau aux marines. Danny s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, mais la vengeance à froid ne lui était pas destinée. Durko travaillait dans une entreprise d'appareils électroniques de commande à distance. La mémoire revient in extrémis à Danny et va sauver McGarrett. Il se rappelle avoir vu un bateau télécommandé bourré d'explosifs avec des mannequins de bois représentant des marines qui va heurter celui de Lin Mai Lu. Hummel tente de tuer le chinois mais McGarrett l'abat. - "Pourquoi ? Un épisode un peu longuet malgré une bonne intrigue mais qui laisse une question en suspens : si le bateau explosait, non seulement le chinois était tué mais aussi Hummel. Les scénaristes ne pensent pas à tout ! 9. TRILOGIE : LE FILS Nous abordons maintenant un moment majeur de la série "Hawaï police d'État" avec la trilogie imaginée par le scénariste Alvin Sapinsley en 1972. Mais bien après la mort de Leonard Freeman, il apportera une quatrième pierre à l'édifice avec l'épisode "McGarrett sur la sellette" ("The case against McGarrett", 08-07) en 1975, épisode dans lequel nous retrouverons dans le rôle d'Honoré Vashon l'excellent Harold Gould qui nous a quittés en 2010, et tentera de venger son fils et son père depuis la prison où il a été incarcéré à vie. Mais ce sera pour la huitième saison, et nous allons commencer par le début. Il était une fois une famille de caids de la Mafia, genre "Soprano", appelée Vashon. Le grand-père aurait pu combattre Elliot Ness, mais il est devenu un paisible et fortuné retraité après une vie dédiée au crime. Il a légué son empire à son fils Honoré, mais le petit-fils, un enfant gâté, veut lui aussi se faire un nom. Et il va provoquer une véritable guerre entre les Vashon et la police d'État. McGarrett enquête sur des larcins minables dans un hôtel. Un homme est blessé par un V en fer provenant d'une chevalière. Cela rappelle à McGarrett la guerre des gangs et la famille Vashon, mais les Vashon sont rangés depuis quarante ans. Steve comprend très vite que c'est le petit-fils Vashon, Chris (Robert Drivas), qui est le chef d'un gang de minables. Honoré est obligé de couvrir son fils qui ne le respecte pas. Il sort des billets et paie toutes les victimes pour qu'elles changent leur témoignage, quittent le pays, retirent leurs plaintes... Mais rien n'y fait, Chris continue ses bêtises. Honoré finit par aller voir son père, le vieux Dominick Vashon (Luther Adler, qui ressemble un peu au producteur des James Bond, Cubby Broccoli). Chris reçoit une correction et les anciens pensent l'avoir maté, mais Chris recommence et en le poursuivant, McGarrett tue le jeune homme qui rejoint la propriété familiale et meurt dans les bras de son père. - "McGarrett, vous avez tué mon fils ! Le regard meurtrier d'Honoré fusille McGarrett et conclut l'épisode : 10. TRILOGIE : LE PÈRE Fou de douleur, Honoré Vashon va passer sa vie à vouloir tuer McGarrett qui a abattu son fils unique. McGarrett sait qu'il y a un contrat sur sa tête : il a reçu une photo de la tombe de Chris, et sa voiture a été piégée ; il est obligé d'envoyer la brigade de déminage. Malgré le désamorçage, le démineur est tué par une seconde bombe. Honoré comprend qu'il y a des micros chez lui. La peur change de camp. L'artificier d'après Che Fong est un européen. Steve pense qu'Honoré Vashon va "importer" à grand prix un tueur à gages étranger pour le tuer. Et au passage, la famille Vashon liquide l'artificier malchanceux : l'échec est puni de mort dans la famille. Sur l'ordre de Dominick, Honoré se sert d'un sacristain pour engager un tueur : Heyward, un tueur, est engagé. Il est joué par le regretté Don Knight (Fletcher, l'éternel poursuvant de "L'immortel" avec Christopher George). Knight a joué dans "Les voies de l'amour" (01-09) et "Le reflet du sang" (06-09). Mais Heyward va jusqu'à menacer le vieux Vashon s'il n'est pas payé après la mort de McGarrett. Dominick lui propose de lui montrer la tombe du premier homme qui l'a menacé. Le tueur veut agir seul : c'est un jeu du chat et de la souris entre le tueur des Vashon et McGarrett. L'épisode nous ménage un formidable suspense : meilleur est le méchant, meilleur est le film disait Hitchcock, et nous sommes gâtés. Telle l'hydre à sept têtes, les Vashon renaissent toujours pour mieux frapper. Grâce au service de l'immigration, Heyward est identifié. Et le chasseur devient proie : Danny, Ben Kokua, et Chin Ho surveillent le tueur. McGarrett n'a pas peur : il sert de "chèvre" mais sait que ses hommes le sauveront. Aucune seconde de cette trilogie n'est ennuyeuse. Nous nous régalons à chaque scène. Une fausse prostituée (en réalité un agent de Five-O) frappe à la porte du tueur, le temps de remplacer McGarrett par un mannequin. Heyward retourne à son travail et tire. Il est arrêté et négocie son témoignage contre une prison de haute sécurité. Honoré Vashon est arrêté et condamné à dix ans de prison. - Mon tour, dit Dominick Vashon. 11. TRILOGIE : LE PATRIARCHE Cet épisode se terminera par le suicide de Dominick Vashon, nous privant du fameux "Bouclez-le Danny !". Le vieux Vashon a son petit-fils au cimetière, son fils en prison, et McGarrett en liberté. À son tour, il va tenter de tuer le chef de la police d'État. CBS nous propose un résumé depuis la mort de Chris Vashon. La mafia a toujours passionné le public : "Le Parrain", "Les Soprano", "Les incorruptibles"... Ici, les Vashon ne dépareillent pas dans la galerie des grands truands. A la fin du segment 2, on est étonné qu'Honoré prenne dix ans et pas perpète. Nous le retrouvons en prison, il le sera encore dans "McGarrett sur la sellette" dans la huitième saison. Mais revenons en 1972. Dominick fait semblant de prendre sa retraite et de vouloir quitter Hawaï. Il vend sa propriété. Le patriarche essaie de convaincre Freddy Sullivan (Robert M. Luck), un homme qui vient de sortir de prison, que McGarrett veut l'y faire retourner. L'homme tente de tuer McGarrett et... se fait tuer. Mais le piège est la disparition du révolver par Dominick, qui ainsi veut faire accuser McGarrett de meurtre : il a en effet donné à Sullivan un pistolet chargé à blanc. Manicote reçoit dans son bureau Steve. Heureusement, un témoin affirme que l'on a tiré sur McGarrett : le sénateur Harvey Drue. Mais Manicote l'inculpe quand même de meurtre au deuxième degré. On trouvera le procureur plutôt vache avec Steve, en persuadant le témoin Drue qu'il n'a pas entendu plus de deux coups de feu, et qu'il peut s'agir de retours de flammes de pot d'échappement. McGarrett est reconnu coupable de meurtre, une première dans la série, au bout de cinq saisons. Tout semble perdu pour McGarrett. Dominick le menace de mort quand il sera en prison. Manicote finit par accepter de pencher pour la conspiration montée par Vashon. Et les soupçons se portent sur le sénateur Drue qui a changé son témoignage au tribunal, sans doute sous la coupe de Dominick Vashon. McGarrett et ses hommes prouvent que l'on a pu dissimuler le révolver dans l'ascenseur en filant en 8 secondes par la trappe du dessus. D'autre part, une seconde autopsie de Sullivan montre qu'il a été tué par une piqure de curare. Danny découvre qu'un certain Raisbeck (John Beatty) a menacé Drue, le témoin. Ce troisième segment explore une autre piste que le fait d'utiliser un tueur, celle d'envoyer Steve en prison. Coup de théâtre : Drue est un homosexuel et c'est ainsi que Vashon a prise sur lui. Lorsque McGarrett et l'équipe Five-O viennent arrêter Dominick Vashon, il se fait sauter la cervelle devant eux. FIN Mais Honoré Vashon reviendra dans "McGarrett sur la sellette" en 1975, dans la saison 8. 12. AU DOUZIÈME COUP Des indépendantistes hawaïens menacent de détruire le palais du gouverneur et le tribunal si des prévenus qui vont être jugés ne sont pas libérés. McGarrett sait que le palais de justice est une construction ancienne et ne peut être défendu vu le nombre de portes et d'entrées. Le thème de l'indépendantisme hawaïen est rarement abordé. Dans "Nous serons des étrangers" (01-04) et "Kailimoku" (04-13), il s'agissait d'actes isolés d'individus un peu dérangés. Ici, une américaine a été violée et brûlée vive par une bombe par un groupe de terroristes. Elle meurt mais a le temps de désigner les coupables. Cet épisode très violent n'a pas été diffusé avant 1989. Si la série est capable de nous distraire avec Lewis Avery Fuller ou de nous captiver avec la famille Vashon, ici nous abordons une intrigue réaliste et politique. C'est le premier épisode type lutte contre le colonialisme style "Nouvelle Calédonie et kanaks" de la série. Danny et Ben partent en mission. Ils veulent savoir (comme Tara King dans 'Affectueusement vôtre") si le système de sécurité est sûr. Une bombe est découverte dans le palais par Danny et Ben. Duke Lukela et Che Fong tentent d'identifier la provenance de la bombe. L'idée du groupe terroriste indépendantiste était intéressante, mais la piste scénaristique n'est ici qu'effleurée. Le public de Hawaï police d'État attend davantage du "Police procedural" et de l'action plutôt qu'une intrigue politique. Broccoli, le producteur des James Bond, s'était opposé à un scénario de terroristes politiques dans le premier jet du scénario de "L'espion qui m'aimait" où tous les terroristes du monde investissaient le QG du SPECTRE. Ici, la plupart des héros à part Steve et Danny sont des policiers hawaïens, et nous voyons ce peuple parfaitement intégré à la civilisation américaine. Danny passe son temps à désamorcer des bombes. Devenue trop sérieuse, l'histoire nous empêche d'entrer dans l'intrigue, qu'il est difficile de rattacher à "Hawaï police d'État". Curieusement, l'humour reste présent : - Danny : J'ai les mains très fatiguées. Un épisode de la sorte (en fait un arc) existe dans "Les chevaliers du ciel" avec le groupe Pembalas Dendam à Tahiti, et la France colonialiste percevait mieux le contexte. Tandis que les américains échouent ici à nous faire vraiment croire à cette guerre civile. Peu d'action avec la multiplication de scènes de désamorçage de bombes et leur longueur. Abraham Mehela (Manu Tupou) compose un méchant bien trop réaliste et violent pour une série des années 70. McGarrett l'abat depuis un hélicoptère. Nous restons sur cette fin bâclée. Deux melons à peine et c'est bien noté. 13. ESCROQUERIE EN FAMILLE Pour beaucoup de téléspectateurs français comme votre serviteur, cet épisode fut le premier à être vu. En effet, 12 épisodes avaient été diffusés de juillet à septembre 1973 de "Sombre dimanche" à "Naïf comme un savant" sur la 3e chaîne ORTF, mais elle ne couvrait pas tout le territoire. En février 1975, FR3 à la même case horaire, le dimanche à 19h30, programmait 12 autres épisodes et "Escroquerie en famille", épisode avouons-le assez fade, nous permettait de découvrir Steve McGarrett, le générique, la musique trépidante de Morton Stevens... L'histoire raconte celle d'une famille d'escrocs plutôt sympathique venue du continent américain avec femme et enfant détrousser les touristes. Mais lors de leur périple, ils tombent sur un membre de la pègre et l'affaire tourne au vinaigre. Les Lovejoy sont interprétés par Andy Griffith et Joyce Van Patten qui jouent sur un registre comique. On retrouve (encore !) dans la série l'avocat acteur Kwan Hi Lim à peine sorti de la trilogie Vashon. Il aimait décidémment beaucoup jouer dans la série. La malette du truand Frank Butrell (Bryan Da Silva) est dérobée par le couple Lovejoy. Les Lovejoy comprennent que la malette bourrée de billets (100 000 dollars) est dangereuse et qu'ils doivent fuir. Le porteur de la mallette est tué par son chef Charlie Walters (Bob Basso). La petite fille Lovejoy est enlevée par le gang et le couple en sera quitte pour une belle peur. McGarrett les rééxpédira dare dare sur le continent après avoir arrêté la bande de Walters. Cet épisode n'était pas idéal pour débuter "Hawaï police d'État" mais en 1975 le public français avait moins de choix et était moins difficile. La semaine suivante, "Deux maisons et une double vie" (05-17) était de meilleure augure. La drôlerie foldingue des Lovejoy tranche avec la bande de Walters. Steve fait un marché avec les Lovejoy pour abandonner les charges en échange d'un témoignage. Un épisode dont la diffusion précoce en France fait la seule valeur ajoutée. À noter que cet épisode et les 12 autres diffusés en 1975 se terminaient par le générique "gyrophare" de la première saison 1968-1969 mais en reportant la distribution exacte. 14. RAPT D'ENFANTS La diffusion de cet épisode eut lieu comme dernier des douze opus proposés par FR3 en avril 1975. Et il n'a quasiment jamais été rediffusé parce que les chaînes le confondent avec un épisode de cette même cinquième saison, Rapt (05-20) dont le titre original est "Little girl blue". Dans cette histoire de kidnapping, nous retrouvons le fade Richard Hatch, qui succèdera à Michael Douglas dans "Les rues de San Francisco", et qui fut l'un des héros de "Galactica" et un récurrent de son remake "Battlestar Galactica". Un jeune couple a kidnappé le bébé pour le "vendre". Inutile de dire qu'ils se feront coffrer sans ménagement par un McGarrett furieux à la fin de l'épisode. Et l'on ne saurait lui en vouloir. Gary (Richard Hatch) et Nina (Meg Foster) exercent le plus odieux commerce du monde : vendre des bébés volés. Richard Anderson, Oscar Goldman de "L'homme qui valait trois milliards", et qui s'appelle ici Goodman - Goldman dans la VF ! - achète le bébé pour un couple stérile pour 5000 dollars. Il s'agit d'un trafic organisé. L'enfant est le troisième que Gar et Nina vendent à l'avocat Goodman, le premier ayant été... le leur. Les parents du bébé volé, Les Empson (Jack Hogan et Brooks Almy), sont desespérés. Ils font un appel à la télévision. En les voyant, Nina a des remords, pas Gary. Le couple a l'intention de kidnapper un autre enfant. Chez Gary, le cynisme est de mise. Tous les moyens sont bons pour avoir de l'argent. L'équipe Five-O est effondrée : il y a déjà eu un cas similaire, le cas Orringer ; Steve n'a rien pu faire. Danny se souvient d'un autre rapt dont le bébé a été retrouvé car il avait un bras atrophié. Steve comprend que c'est un trafic d'enfants. Après les monstres qui font partie de la légende Hawaii Five-O, Wo Fat, la famille Vashon, Le lieutenant Ralston... nous sommes confrontés, comme pour les terroristes de "Au douzième coup" à des criminels infiniment plus dérangeants car réalistes. Steve et Ben s'envolent pour Los Angeles sur les traces d'un précédent kidnapping. Steve rencontre Goodman, qui comprend qu'il est confondu par McGarrett. L'homme fait le malin, Steve lui frappe le visage avec un mandat du procureur. Lorsque les enfants volés sont récupérés, la douleur des parents adoptifs est atroce. Gary et Nina nous semblent alors plus démoniaques que tous les Wo Fat et Vashon de la série. En compensation, le soulagement du couple Empson donne au téléspectateur une bouffée de détente dans ce climat oppressant. Gary et Nina volent un autre enfant. La scène de l'arrestation dans un aéroport est brutale. Jack Lord vit littéralement la scène, n'ayant pas à se forcer car il n'était pas facile de caractère. L'imprimeur des faux papiers est bien entendu également mis sous les verrous. - Nous l'argent, on s'en fiche, ce qu'on a fait, c'était pour avoir la liberté. 15. MERCI POUR LA LUNE DE MIEL Patty Duke porte sur ses épaules cet épisode. La comédienne au début rend son personnage antipathique, pour l'adoucir à la fin. Toni (Petty Duke) propose de donner Manola, le plus gros gibier après lequel court Steve. Avec le procureur Manicote, McGarrett accepte de se placer sous le programme de protection de témoins. Elle est enceinte et veut l'immunité pour elle et son petit ami Marty. Mais Manola (Lane Bradford) réussira malgré toutes les précautions à faire empoisonner Marty. Le couple était protégé par McGarrett, Manicote et l'équipe Five-O dans un hôtel quatre étoiles pour y vivre leur lune de miel qui va se transformer en cauchemar. Outre qu'il nous propose une invitée vedette de choix avec l'excellente actrice Patty Duke, l'épisode éclaire le téléspectateur français sur le programme de protection de témoins du FBI aux États-Unis. On découvre que malgré les protections policières, les trahisons, la corruption, mille dangers pèsent sur les témoins. Des petits truands retrouvent des libertés conditionnelles (ici 24 heures) pour coffrer un gros poisson. On trouve dans l'épisode une ex de McGarrett, une reporter, Margo (Carol Lawrence), ce qui n'est pas fréquent. Le tueur envoyé par Manola a l'air d'un abruti parfait, nommé Vincent Personne ne s'en méfie et en fait c'est un as. Jamais Steve ne fait preuve de compassion pour Toni, dont il réprouve de devoir marchander pour avoir la tête de Manola. On trouve Jack Lord peu crédible et maladroit dans les scènes romantiques avec Carol. Et plus convaincant dans les scènes où il doit se montrer dur et inflexible. La dernière scène confronte Manola avec le témoin à charge Toni. McGarrett a fait croire que le couple a été empoisonné au cyanure alors que seul le mari est mort. À noter que le grade de McGarrett rarement mentionné l'est ici par un journaliste : lieutenant (en VF, il est capitaine en VO). - Bouclez-le Danny ! Meurtre avec préméditation. 16. LE PARANOÏAQUE Un des joyaux de la série. Imaginez un psychiatre dont le bureau et le domicile sont truffés de micros. Il est victime de chantage. Le médecin a refusé de soigner gratuitement un simple gardien d'immeuble, et il a décidé de se venger. L'homme s'appelle "Cerbère, le gardien de l'enfer" (Greg Mullavey). Il veut faire chanter le docteur Fowler (Robert Foxworth). Cerbère provoque très vite des dégâts irréversibles : suicides de patients, révélations de maladie incurable à un enfant qui a une tumeur au cerveau, La vie de Fowler devient un cauchemar, aussi décide-t-il de se défaire de tous ses patients. L'épisode nous plonge dans un climat oppressant, malgré la présence de l'équipe de Five-O. Puis Cerbère que rien n'arrête s'en prend à la vie privée du toubib. Un détraqué de plus dans la gallerie des Ralston ou du serial killer de "Les clefs de l'énigme" (04-03). Après qu'une patiente se soit jetée d'une fenêtre et tuée, le psy décide de capituler et en fait part à McGarrett, mais ce dernier évidemment n'abandonne pas. En le maintenant longtemps au téléphone, Chin Ho localise Cerbère dans une cabine. Lorsqu'il tombe entre les mains de McGarrett, ce dernier, peu soucieux de violence policière, lui fait sa fête. En 1972, le téléspectateur indigné par les suicides provoqués par le fou applaudit des deux mains. Pas de "Bouclez-le Danny !" puisque le fou est emmené à l'asile. Cet épisode reflète une époque "Inspecteur Harry" où la dureté d'un flic face à une fripouille n'heurtait pas le "politiquement correct". 17. DEUX MAISONS ET UNE DOUBLE VIE Cet épisode fut diffusé en février 1975 deux ans à peine après la diffusion US. Puis, appartenant à FR3, il fallut attendre le rachat des droits par TF1 pour le revoir en 1990. Il raconte l'histoire d'une mystification : pour commettre un meurtre, le bras droit d'un homme d'affaires se dit présent dans deux endroits à la fois, la seconde maison étant démolie après le meurtre. Monte Markham et la regrettée Madlyn Rhue font partie de la distribution. Barry Dean (Monte Markham) a des révélations à faire sur son patron, Fleming. Mais se sentant menacé, il accepte de rencontrer McGarrett à condition de le conduire en hélicoptère les yeux bandés. Le gouverneur refuse et envoie Danny à la place de Steve. On réentend le joli thème musical de "Recherche archéologique" (04-01). Dean feint un malaise, quitte Danny, et s'envole tuer Fleming se créant un alibi puisqu'il est soi-disant dans sa maison. Mais il a deux maisons identiques dont l'une près de chez Fleming. Episode superbe visuellement malgré un scénario compliqué. Qui en effet peut dupliquer un si bel appartement et le faire détruire en une nuit ? Pour l'heure du crime, l'alibi de l'assassin est Danny. McGarrett flaire vite l'embrouille car Dean s'est fait faire un électrocardiogramme indiquant soi-disant un malaise. L'épisode nous vaut de superbes vues d'hélicoptère. McGarrett va chez Dean à Maui. Il ignore que Danny la veille n'était pas là mais dans une réplique à Honolulu. June, la veuve de Fleming (Madlyn Rhue), est la maîtresse et complice de Dean. Steve se demande si Dean n'a pas un sosie qui était avec Danny Williams. Pris de soupçons, Steve fait des recherches avec Che Fong dans une maison détruite le jour même. Et il démontre à Danny qu'il a été joué. Décidément, on n'abuse pas McGarrett même avec la mise en scène la plus ingénieuse. Avec l'aide de l'agent d'assurances Bella Morgan (Sandra Smith), Steve monte une machination. Bella fait chanter June Fleming en lui disant qu'elle est au courant de l'existence des deux maisons. Mais surtout, elle se fait passer pour la maîtresse de Dean. McGarrett est sur place lors de la rencontre entre les deux femmes. Et entend June tout avouer. Puis il arrête Dean. 18. DIABOLIQUE ENTREPRISE Cet épisode, programmé assez tôt en France (printemps 1975) nous permet de retrouver Richard Basehart, l'amiral Nelson héros de "Voyage au fond des mers", qui interprète ici Murdock, un entrepreneur immobilier en fauteuil roulant. Un agent de change, Stan Cooper, est abattu devant la bourse sur l'ordre indirect de Murdock. McGarrett commence son enquête. Peu après, Murdock retrouve un ex détective privé, Laughlin (Ron Hayes), à qui il reproche d'avoir tué Cooper, voulant seulement le mettre de côté de l'affaire qu'il prépare et qui concerne une somme de 40 millions de dollars. On ne sait trop où les scénaristes veulent nous entraîner, l'histoire est assez embrouillée. Lorsqu'à la moitié de l'épisode, le téléspectateur n'a encore rien compris, c'est mauvais signe et en tout cas on sait que l'on ne va regarder un épisode majeur. Cooper et ses complices font un hold-up à la bourse. Ils y brûlent les dossiers de Murdock. On reste un peu pantois devant la taille des ordinateurs de l'époque. Murdock feint auprès de Steve d'être furieux du manque d'efficacité des services de Five-O. D'ailleurs, cet épisode correspond bien à une époque où tout n'était pas informatisé et centralisé. La bande de Cooper se contente de détruire des actions et ordinateurs dont on ne peut retrouver aucune trace. Les actions ont été brûlées, mais elles étaient assurées. Le script ne serait donc plus utilisable aujourd'hui. La piste de McGarrett est le fait que les bandits ont utilisé des lance-flammes portatifs. Chin Ho retrouve la seule entreprise de l'île qui en a vendu quatre récemment. La piste mène à Cooper. Un épisode mineur qui n'apporte pas grand chose à cette saison 5. On mettra deux melons pour l'aspect documentaire de l'époque et le talent de Richard Basehart. Cooper tente de faire chanter Murdock en lui demandant de devenir son associé, mais l'homme en fauteuil roulant a tout prévu et il dénonce le tueur à McGarrett. L'employée de la bourse témoigne que l'action qu'elle a eu entre les mains se trouve bien chez Murdock. Pour une action d'une valeur infime datant de 1912, Murdock est confondu. - Monsieur Murdock, je vous arrête pour association de malfaiteurs, vous n'étiez pas satisfait de mes services, j'espère que vous allez l'être. Bouclez-le Danny ! 19. QUI ÊTES-VOUS MONSIEUR WINKLER ? Cet épisode avec Nehemiah Persoff en espion qui a changé trente-six fois d'identité est un ratage total. Intrigue d'espionnage mal construite, et beaucoup de bavardages. Filmé par hasard lors d'un reportage sur un tunnel, Winkler blesse un journaliste et est arrêté par la police. Bien que le reporter ait retiré sa plainte, la police s'intéresse à Winkler. Il n'a pas d'identité ni de trace d'existence de lui avant 1966. Winkler admet être en réalité Hoffman, un homme qui a témoigné dans le cadre de la protection des témoins et dont Winkler est la nouvelle identité. McGarrett est absent de l'épisode, étant à Washington. À peine la police laisse-t-elle Winkler qu'il est rattrapé par son passé, en l'ocurence Reeves (Malachi Throne), qui tue un homme et le fait accuser du meurtre. Jack Lord est en vacances visiblement, et l'épisode s'en ressent. L'équipe interroge Winkler ; son véritable nom est El Perrin, agent soviétique étant passé à l'Ouest. Fort heureusement, à la moitié de l'épisode, nous retrouvons Jack Lord face à des agents soviétiques. Steve essaie d'en savoir plus auprès des russes. L'ennui se propage tandis que l'histoire manque de mouvement. On ne comprend pas l'acharnement de la police d'État sur El Perrin/Winkler. Ce dernier est mis au secret par Danny dans l'attente de la visite de Rogloff (Mark Lenard). La police d'État se fait aider par le KGB maintenant ? L'épisode s'étire en longueur. Un coup de théâtre arrive lorsque l'assistant de Rogloff (Peter Carew) déclare à McGarrett qu'il n'est pas El Perrin, il s'agit de Otto Steiner, quatrième identité ! Artiste de music hall est-allemand, il a fui à Hawaï. Le télespectateur a depuis longtemps décroché. Sous les yeux de Steve et Chin Ho, Winkler est kidnappé. Par Reeves qui est en réalité El Perrin. Si vous avez suivi, vous avez de la chance. Mais l'équipe de Five-O cerne tout ce beau monde dans une carrière et désarme la bande de Reeves. Embarquez-le Danny ! demande Steve concernant Reeves/El Perrin ; quant à Winkler, il devra changer encore de nom sous l'égide du programme de protection de témoins et de McGarrett Deux paumés kidnappent une petite fille. Le chef est joué par l'assassin de "Qui a tué Mira Bai ?", l'acteur Ron Feinberg qui est ici un certain Luther. Il jouait aussi dans "Incinération" (04-02). Avant de mourir en 2005, ce comédien a joué dans "Transformers" au cinéma. Arrêtés pour un contrôle routier, les deux paumés paniquent et Luther étrangle le policier de la route. L'épisode a un air de déjà-vu puisque les paumés qui se réfugient sur une hauteur et sont cernés, nous en avons vus dans Pianolo (03-15) et surtout le tireur fou de "Tireur d'élite" (04-06). On a l'impression de voir un remake de ce dernier épisode. Ce n'est pas en soi que l'épisode est mauvais, mais le schéma est exactement le même (avec l'arrivée de la grand-mère du tireur ici, au lieu de la mère dans "Tireur d'élite"). Ici, au bas de la montagne, nous voyons la mère et la grand-mère s'affronter. McGarrett accuse la mère d'être complice de l'enlèvement. Luther ne comprend pas que son complice est mort d'une crise cardiaque et retrouve un rôle similaire à celui de "Qui a tué Mira Bai ?", un simplet. On a le sentiment que la série tourne un peu en rond et que le présent épisode est un mélange de cet épisode et de "Tireur d'élite". La petite fille s'enfuit et tombe dans les bras de sa mère. Il reste là-haut Luther qu'il faut déloger. Les prises de vue ressemblent à celle de beaucoup d'autres épisodes (Hélicoptère, McGarrett au mégaphone...). Retour de deux comédiens familiers en guest stars : Milton Selzer et Kwan Hi Lim. Début très violent : un homme est tué à coups de poings américains. Nous retrouvons ensuite un tripot de jeux où Howard (Mitch Mitchell) perd 120 000 dollars. Sam Greene (Milton Selzer), associé de l'homme assassiné, O'Hara, s'est porté caution pour les pertes de Howard. Yoshigo (Kwan Hi Lim) est derrière l'assassinat de O'Hara. On se demande si en le voyant à la télévision, les justiciables hawaïens avaient bien confiance pour prendre comme avocat cet acteur partageant sa vie entre son cabinet d'avocat et les studios CBS. Howard meurt assassiné par ordre de Yoshigo afin de l'empêcher de rembourser Kuang (Seth Sakai) et par là même, éliminer Sam Greene qui s'est porté caution et n'a pas l'argent. Ainsi, Yoshigo éliminera un concurrent (Sam). La connivence entre Sam et l'équipe de Steve est hautement improbable. Kwan Hi Lim (moustachu pour la première fois), habituellement, joue des personnages rusés et mielleux. Ici, il est le caïd impitoyable, il punit son associé Herman Stein (Leonard Stone) en le rétrogadant comme comptable après que Stein l'ait menacé de révéler qu'il avait tué Howard. L'enquête aurait pu se révéler plus passionnante. Mais il y a trop de personnages, trop de noms à retenir, d'associés, de responsables de tripot. Le légiste (Al Eben), en faisant l'autopsie, découvre qu'Howard (tombé du 15e étage) était mort avant la chute et a été torturé. L'histoire s'égare avec une enquête sur Valérie Sinclair, petite amie d'Howard (Carole Kai), vue sur les lieux de la chute de son amant. Pour tenir les cinquante minutes syndicales, le scénariste essaie de noyer un peu le poisson. Des preuves sont trouvées contre Yoshigo suite à l'effraction de son coffre. Les doubleurs de la VF ne sont pas toujours attentifs (Il s'agit pourtant d'un épisode doublé pour FR3 en 1975 et non à la va-vite pour TF1). Or Ben Kokua dit "Ici Ben Tanaka" ! Le couple Sinclair (Valérie, la maîtresse de Howard) et son mari (Douglas Kennedy) deviennent de sérieux suspects du meurtre de Howard alors que Yoshigo avait la position de favori. Mais peu après, Sam Greene est accusé du meurtre par McGarrett. Qui a tué Howard ? Sinclair par jalousie ? Steve pense que Sinclair a payé Sam Greene pour tuer l'amant de sa femme. Steve dépose de preuves (indices trouvés sur les lieux). Steve garde l'argent de Kwang. - Ben, bouclez Sam pour meurtre au premier degré et arrêtez Yoshigo pour le meurtre de O'Hara ! Beaucoup de rebondissements de cet épisode, mais l'arrestation de Sinclair (que sa jeune épouse quitte) n'est même pas mentionnée ! 22. DERNIER AVERTISSEMENT Le propriétaire d'une salle de billard est racketé par deux jeunes voyous, les fils Vadago dont le père est un caïd. Puis, ils font exploser une voiture devant sa salle. Rono Vadago (Erik Estrada, le beau gosse de "Chips") est le petit ami de la fille de Chin Ho, Alia (Irene Tsu). Le père de Rono est joué par Simon Oakland, une nouvelle fois vedette invitée de Hawaï police d'État. Pour la seconde fois après "Hara Kiri" (03-08), Oakland joue un handicapé. Un autre propriétaire de billard, Carlson, porte plainte contre les Vadago, alors que le premier lâche n'a pas voulu donner suite. Chez Carlson travaille Pamela, la meilleure amie de la fille de Chin Ho. Les différents éléments du drame se mettent en place. Le père Vadago est cloué sur un fauteuil roulant et il apprend que son fils fréquente la fille de Chin Ho. Roméo et Juliette au pays de McGarrett, on se doute que cela finira mal. Le curé qui doit marier Rono et Alia connaissant les activités criminelles du père de Rono, Shako Vadago, il met en garde Alia et refuse l'union. Danny fait la morale à Alia, de même que Chin Ho furieux, en montrant des films sur les crimes de Rono Vadago. Carlson est à nouveau attaqué par les Vadago. Pamela (la meilleure amie de la fille de Chin Ho) est grièvement blessée par une explosion qui tue aussi un policier. Pamela meurt. Alia veut rompre avec Rono. Bertie (Donald Roessler), assassin de Pamela et du policier, voudrait faire un marché avec Manicote pour obtenir une réduction de peine s'il dénonce les Vadago. Il est molesté par Chin Ho et Steve menace de le suspendre. Rono et Alia se marient finalement. L'épisode se termine en tragédie : Rono prend sa femme en otage, tue le prêtre, et veut tuer Chin Ho quand McGarrett fait signe à Duke Lukela qui abat Rono avec un fusil à lunettes. Alia pleure son "mari" et se réfugie dans les bras de son père, puis elle dit à McGarrett : - Vous ne saviez pas ce qu'il aurait pu être. 23. LE PENDENTIF Eric Braeden, Victor dans "Les feux de l'amour", revient dans "Hawaï" après "Attentat sur commande" (03-03). Cet épisode devait marquer le retour de la série en janvier 1976 sur Antenne 2 mais il fut déprogrammé ("Voyages organisés" la semaine suivante fut donc le premier a été diffusé dans cette troisième série d'épisodes en France), et "Le pendentif" revint en juin 1976. Pendant une réception dans la villa de Djebara (Eric Braeden) et de son épouse, une princesse, un cambrioleur se sert de mercure pour neutraliser l'alarme du coffre-fort et dérobe un pendentif inestimable. L'équipe de Five-O commence par fouiller chez un joaillier suspect, Willard Allen (Melvin Cobb). Chez le bijoutier, on retrouve le pendentif, qu'il a acheté 8000 dollars alors qu'il en vaut 40 000. Le voleur du pendentif découvre dedans un microfilm top secret recelant des secrets d'espionnage. Djebara n'a pas porté plainte pour le vol. Il reçoit un coup de téléphone du voleur pour le microfilm. Il mène son affaire bien en marge de la police, travaillant à son compte, alors que sa belle-mère pense qu'il l'aide, par ses activités secrètes, à reconquérir son palais d'un pays d'Indochine dont elle a été chassée. Dans un parc, il rencontre un espion étranger à qui il promet de retrouver et de remettre le film dans un délai de trois jours. L'espion en échange doit lui remettre de l'argent. Le receleur joaillier Willard Allen qui a pris le pendentif est torturé et tué, aussi Steve mène une enquête sur le volé, Djebara. Tout d'abord, il s'efforce de nier le vol, alors qu'un bijoutier a dit à un homme de l'équipe Five-O avoir fait le pendentif exprès pour Djebara. Ce dernier demande d'ailleurs à Steve de ne pas parler du vol du pendentif à sa belle-mère pour ne pas l'affoler. Steve apprend qu'entre les années 50 et 60, Djebara était agent du contre espionnage (CIA) en Asie du Sud-Est. Puis, il découvre que le cambrioleur serait Paolo Malana (John Stalker). L'équipe de Five-O recherche aussi Sammy York (Frank Trott), mais on ne retrouve que son cadavre. Il a été assassiné. Sur le corps, McGarrett découvre un microfilm. De victime, Djebara devient suspect. Alors qu'ils le suivent avec beaucoup de mal, puisque Djebara est un "pro", un homme lui porte une valise. À cet instant, un tireur isolé avec un fusil à lunettes abat Djebara. L'équipe de Five-O arrête l'homme à la valise. Cette intrigue d'espionnage est particulièrement embrouillée, et l'épisode mérite à peine deux melons. La belle mère de Djebara, Madame Souvang (Seula Quo), l'a fait abattre. Elle estime que Djebara l'avait trahie et était un mercenaire. Steve l'arrête. - Bouclez-la Danny, pour meurtre et délit d'espionnage ! Avec cet épisode se termine la saison 5. Cet épisode, diffusé en 1975, et longtemps invisible en France, relate l'histoire d'un procès fait par un jury populaire. L'accusé, Lucas (Paul Camen), a mis "dans sa poche" un membre du jury. C'est l'information qu'obtient McGarrett d'un indicateur, Artie Boland (Arthur Malet). En réalité, le juré est menacé car on a enlevé sa fille. Steve ne le sait pas et contacte Manicote (Glenn Cannon) pour l'informer de ce que lui a dit Boland. L'avocat de Lucas, Mills (Edward Binns), informé de la prévarication d'un juré, fait un scandale. C'est un échange très vif qui a lieu entre Mills et John Manicote. McGarrett enquête sur les huit jurés masculins du jury. Mais après un premier écrémage, il ne reste que quatre cas à examiner. Le juge convoque Jenkins, un des jurés qui a reçu 5000 dollars sur son compte en banque. Jenkins à ce moment là a une crise cardiaque. Il veut parler à McGarrett à l'hôpital. Artie Boland, ivre, veut parler à McGarrett. Il joint Danny. Il a semble-t-il un tuyau en or concernant le juré qui va empêcher la condamnation de Lucas. Mais peu après, il est renversé volontairement par une voiture et mortellement blessé. Clifford Sprague (Ray Buktenica) aurait sa fille disparue. Chin Ho se rend chez Helen Sprague (Dale Morse) qui déclare que leur fille est à Los Angeles chez sa grand mère. L'enfant n'y est pas. Steve obtient de Manicote de mettre les Sprague sur écoute. Pendant ce temps, Sprague fait face aux onze jurés et déclare Lucas non coupable. Ben Kokua surprend une conversation téléphonique entre Mme Sprague et le ravisseur. Pour McGarrett, une course contre la montre commence. Le juge a donné un nouveau délai d'un jour au jury pour se mettre d'accord. In extrémis, McGarrett comprend que c'est l'associé de Lucas qui a kidnappé l'enfant. Il réussit à le libérer. McGarrett arrive au tribunal avec la petite fille. Sprague change son vote et Lucas est condamné. Crédits photo: Paramount. Images capturées par Patrick Sansano. |