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Les documents

couverture

Martin Winckler nous a gentiment envoyé un texte très rare : l'excellent article qu'il a écrit sur la série pour le livre Les Grandes séries britanniques de Jacques Baudou et Christophe Petit (ed. Huitième Art) paru en 1994 (malheureusement épuisé et difficilement trouvable d'occasion). Un grand merci à M. Winckler de nous avoir permis de publier ce document exceptionnel !

La production

Mode d'emploi


Analyse de la série

Pour de nombreux téléspectateurs, Chapeau Melon et Bottes de Cuir est, plus encore qu'une série mythique, une série familière, dont le titre est connu de tous, que n'importe quel passant abordé dans la rue est capable d'évoquer en citant le nom des principaux personnages. Tant il est vrai que, depuis trente ans, les aventures de John Steed (Patrick Macnee) et de ses ravissantes partenaires font indissolublement partie du paysage télévisuel français (et mondial). Pourtant, peu de séries télévisées ont plus évolué au cours de leur existence. Chapeau Melon et Bottes de Cuir est en effet, quand on y regarde de près, une œuvre polymorphe, dont les acteurs mais aussi l'esprit se modifièrent profondément au cours des années, et dont les Français méconnaissent les trois premières saisons, qui n'ont jamais été diffusées par la télévision de notre pays.

saison 1

À l'origine, il s'agissait en effet d'une sorte de "série noire" à l'anglaise, mettant en scène un médecin, le Dr David Keel. Parti à la poursuite des assassins de sa fiancée, Keel (interprété par Ian Hendry) était secondé par un agent secret, John Steed. Ces deux hommes, les Avengers, combattaient des espions souvent très glauques et hauts en couleurs, mais au cours d'intrigues relativement conventionnelles. Ian Hendry disparut à la fin de la première année d'existence de la série, laissant la première place à Steed. Celui-ci, après avoir hésité entre deux partenaires épisodiques (une blonde un peu fofolle nommée Venus et un autre médecin, le Dr King), finissait par s'associer à une anthropologue douée d'une forte personnalité : Catherine Gale (Honor Blackman). L'association Steed-Cathy Gale fut le déclic qui installa les éléments essentiels de la série. Le premier de ces éléments est le couple/duo aux rôles et à l'aspect typés : Steed symbolisant l'élégance, la classe et le flegme du dandy anglais à parapluie, melon et costume trois-pièces ; Cathy Gale incarnant la fougue, la combativité et le charme des femmes en voie de libération. Pour bien indiquer l'investissement des acteurs dans la définition de leur personnage, il suffit de dire que Patrick Macnee dessina lui-même ses costumes dès le tournage des derniers épisodes de la 1re saison, tandis qu'Honor Blackman, en prévision des scènes d'action, et sur la suggestion de son partenaire, demanda à un des grands couturiers britanniques de l'époque, Michael Whittaker, de lui réaliser une garde-robe tout en cuir. Tournés en direct et jamais diffusés en France, certains de ces épisodes existent à présent en vidéo et nous y découvrons un personnage féminin d'une étonnante énergie, une Cathy très masculine dans sa manière d'appréhender les difficultés (et de mettre ses adversaires hors de combat). Peu à peu, Cathy devient la seule partenaire de Steed, mais les scénarios, toujours construits autour d'histoires d'espionnage, restent conventionnels, d'autant plus que le tournage en studio leur impose des limites incontournables. Alors que la série remporte un considérable succès en Grande-Bretagne, Honor Blackman décide de voler vers d'autres cieux. Elle quitte la série pour devenir Pussy Galore, inoubliable adversaire-partenaire de James Bond dans Goldfinger. (Notons, à ce sujet, que Diana Rigg, dans Au service secret de Sa Majesté et Patrick Macnee dans Dangereusement vôtre, joueront eux aussi, bien plus tard, des rôles de premier plans aux côtés de deux autres 007.) .

C'est alors le début de l'âge d'or. Des moyens plus importants permettent de tourner en 35 mm et en extérieurs, tandis qu'une actrice fraîche et sexy, féminine et gaie, prend la place de Cathy dans le cœur des Anglais et conquiert, avec eux, le reste du monde : Diana Rigg, qui incarne l'inoubliable personnage de Mrs Peel – Mrs Emma Peel...

emma peel

Chapeau Melon et Bottes de Cuir est, comme l'indique si bien son titre français, synonyme de toute une époque, mais aussi de tout un esprit, d'un bain culturel qui imprégna nombre d'entre nous, adolescents et jeunes gens, au cours des années 60. À l'époque, l'Amérique était, en effet, bien moins à la mode que l'Angleterre. Les années 60, c'est l'époque des Beatles et des Rolling Stones, c'est l'époque d'un style vestimentaire, d'un état d'esprit anti-conformiste voire franchement iconoclaste, encore contenu par les conventions et donc obligé de se manifester par des voies détournées, en particulier celles de l'humour et de la dérision. Chapeau Melon et Bottes de Cuir est – du moins pour les saisons les mieux connues en France, celles qui mettent en scène Steed et Emma, puis Steed et Tara King (interprétée par Linda Thorson) – l'émanation de cet état d'esprit, ludique, impertinent, mutin et mordant.

macnee saison 5

Steed, le "chapeau melon" de la série, est un un homme du monde. Il est fin, brillant, beau parleur, courageux et... très anglais. Patrick Macnee le décrit lui-même comme un Beau Brummel des temps modernes (et pendant les deux saisons Diana Rigg, ses costumes seront signés Pierre Cardin...). Il ne se plaint jamais de la nourriture, ouvre les portes devant les dames et respecte toujours les convenances, même s'il lui arrive d'assommer un adversaire d'un coup de son melon (doublé d'acier, il est vrai). Emma Peel est une jeune femme extrêmement séduisante, qui cultive l'appeal (la séduction) cryptée dans son nom au moyen d'une distance toujours respectable et d'un sourire irrésistible. Tous deux sont des Avengers, des redresseurs de tort. Leurs aventures se situent dans le monde d'aujourd'hui, mais dans un monde qui n'est pas tout à fait semblable au nôtre. Car pour être truffée d'espions, de savants fous, de robots menaçants et de personnages aussi maléfiques qu'improbables, Chapeau Melon et Bottes de Cuir n'est pas, à proprement parler, une "série d'espionnage".

Ce qui prime ici, en effet, c'est le bizarre, l'étrange, l'insolite. En un terme comme en cent : le nonsense, cette forme de pensée proprement magique et onirique, d'une logique incontournable et impitoyable, dont l'Alice au pays des merveilles ou De l'autre côté du miroir, de Lewis Carroll, sont les exemples littéraires les plus connus. Il y a quelque chose d'une Alice qui aurait grandi (et appris le close-combat) chez Emma, quelque chose du Chat du Cheshire chez Steed. Agents semi-officiels, enrôlés volontaires pour remplir des missions invraisemblables (l'une de leurs aventures ne s'intitule-t-elle pas Mission très improbable ? ), Steed et Emma affrontent certes des criminels, mais pas n'importe lesquels. Comme dans une série d'espionnage « classique », leurs intentions sont presque toujours d'infiltrer le territoire britannique, d'en déstabiliser l'économie, ou d'en décimer l'élite, mais tout cela n'est que prétexte. Ce qui compte, ce n'est pas la nature du crime, mais la forme que prennent la machination ou le piège, les moyens employés et, tout spécialement, le lieu où tout se déroule.

Bien sûr, Steed et Emma mettront hors d'état de nuire des tombereaux d'agents ennemis (Voyage sans retour, Avec vue imprenable), feront échouer des invasions secrètes (Le village de la mort) ou déjoueront des complots contre de hauts dignitaires étrangers (Du miel pour le prince ). Mais ce qui est le plus caractéristique de Chapeau Melon et Bottes de Cuir, c'est la volonté d'explorer (et de se moquer) de lieux ou de situations typiquement britanniques, qu'il s'agisse d'une base de la RAF (L'heure perdue), d'un château hanté (Castle De'Ath), d'un terrain de golf (Le jeu s'arrête au 13), d'un grand magasin (Mort en magasin), d'une gare de chemin de fer (Une petite gare désaffectée), d'un vénérable collège (L'économe et le sens de l'histoire), ou d'un club dont les membres cultivent la dépravation et la décadence propres au XVIIIe siècle anglais (Le club de l'enfer). La série – et c'est aussi ce qui la rapproche beaucoup des livres de Lewis Carroll – se plaît a teinter les jeux, les comptines ou d'autres situations intimement liées à l'enfance, d'une tonalité proprement fantastique, mêlant l'horreur à l'humour, tant il est vrai que rien ne vaut le rire pour faire face à la peur du noir. Le bestiaire de la série regorge donc des monstres de nos nuits enfantines : tigres invisibles (Le tigre caché), assassins venu de l'espace (Bons baisers de Vénus), plante mangeuse d'hommes (The man-eater of Surrey Green), robots indestructibles (Les cybernautes, que Steed et Emma affronteront en noir et blanc, puis en couleurs dans Le retour des cybernautes).

Quoi de plus drôle, par ailleurs, que de tourner en dérision les tics, les stéréotypes d'une société ? Chapeau Melon et Bottes de Cuir ne s'en prive donc pas, et l'on verra Emma et Steed affronter des nurses transformant de hauts fonctionnaires en enfants d'âge préscolaire (Rien ne va plus dans la nursery), des gentlemen-assassins en chapeau melon (Meurtres distingués), des danseuses-mantes religieuses (La danse macabre), une agence matrimoniale dont les membres décochent des flèches assassines (Cœur à cœur), des majordomes avides d'informations ultra-secrètes (Les espions font le service), des féministes avides de pouvoir (Abus de confiance). Dans le monde de nos héros, les rêves ne sont pas un lieu sans histoire, puisqu'ils sont parfois annonciateurs de catastrophes (La porte de la mort), la pluie – elle aussi tellement britannique – n'est pas sans arrières-pensées (Dans 7 jours le déluge) et il faut même se méfier du Père Noël (Faites de beaux rêves). Les deux enquêteurs du bizarre rencontrent, bien évidemment, des inventeurs démoniaques et leurs stupéfiantes réalisations : androïdes des plus vrais que nature (Interférences), voyage temporel (Remontons le temps), téléphones qui tuent (Meurtre par téléphone), machine à rétrécir (Mission très improbable)...

duo saison 4

On le comprend, nous sommes au royaume de l'incongru, du loufoque, de l'invraisemblable. Mais ce qui n'aurait pu être qu'une suite d'histoires sans queue ni tête prend toute sa saveur en raison de la nature profonde des personnages, et du regard qu'ils portent sur les extravagances dans lesquelles ils sont entraînés. Steed est, par essence, incrédule, ironique, soupçonneux. On ne la lui fait pas, mais il ne perd jamais son sens de l'humour. Il est rare, d'ailleurs, qu'il manifeste la moindre peur. Tout au plus peut-il parfois apparaître un peu plus concentré (quand il doit se tirer d'un mauvais pas) ou légèrement préoccupé (quand c'est Emma qui est en difficulté). Emma, elle, est la femme idéale. Ravissante et pleine d'esprit, courageuse et sentimentale, elle adore les mondanités et la galanterie, mais elle a horreur des brutes et ne se gêne pas pour les envoyer au tapis. Sa méthode d'auto-défense (une sorte de close-combat chorégraphié qui n'appartient qu'à elle) est élégante et aérienne. Aussi à l'aise en combinaison de cuir qu'en mini-jupe à la Courrèges, elle ne passe jamais inaperçue.

Si Steed a quelque chose de monolithique dans sa britannicité, Emma est un personnage complexe, qui acquiert une épaisseur et une richesse rares au fil des cinquante épisodes qui la mettent en scène. Certains des plus beaux sont d'ailleurs presque entièrement construits autour d'elle, en particulier L'héritage diabolique et Le joker qui, tous deux (l'un en noir et blanc, l'autre en couleurs et de manière très différente), décrivent Mrs Peel aux prises avec un ennemi invisible et imprévisible à l'intérieur d'une maison toute en faux-semblants. Ce qui, malgré tout, l'emporte toujours dans les aventures du tandem, c'est l'humour et la dérision. Très caractéristiques de la série sont, en effet, la complicité de Steed et Emma et le goût qu'ont les personnages à se moquer d'eux-mêmes. Au cours de la saison noir et blanc, à la fin de chaque épisode, le couple s'éloigne sur une route de la campagne anglaise, chaque fois dans un véhicule différent, du tandem au kart, en passant par le tilbury et le camion de laitier... Au début des épisodes couleurs, nous retrouvons Emma dans son appartement, où Steed lui fait savoir au moyen d'un message de forme chaque fois différente, qu'on a besoin d'eux : « Mrs Peel, We're needed ». L'appartement des héros, tout particulièrement celui de Steed, est d'ailleurs un lieu important et récurrent de l'action.

Ce qui ne devait être au départ qu'un procédé de mise en scène facile et peu coûteux deviendra, au fil de ces deux saisons et de la suivante, un véritable petit théâtre, où l'intimité que le spectateur cultive avec nos héros sera (à peine) troublée par leurs ennemis, entre deux bons mots de Steed et deux verres de champagne. Cette intimité des héros restera toujours parfaitement elliptique, mais se transformera au fil des saisons... et des couples. Si notre gentleman essayait de temps à autre de séduire Cathy Gale (qui, en bonne féministe, ne l'entendait pas de cette oreille et le rembarrait avec froideur), il existe entre Steed et Mrs Peel – qui comme son nom l'indique, fut mariée – une complicité et un marivaudage d'autant plus délicieux qu'il passe exclusivement par les regards, les jeux de mots et les attitudes, mais jamais par le contact direct. Voyez simplement le générique de la saison couleur : Steed tient une bouteille de champagne, Emma la débouche d'un coup de revolver à dix mètres ; puis il sort une épée du manche de son parapluie, embroche un œillet qu'Emma rattrape au vol puis vient accrocher à la boutonnière du dandy. Nous sommes sans arrêt dans l'allusion, dans le sous-entendu, et les dialogues de ces deux saisons sont un régal d'humour et d'esprit, mêlant aux péripéties et aux acrobaties des personnages des échanges brillants et légers.

winckler duo

Acteurs hors pair, Patrick Macnee et Diana Rigg ne dédaignent pas jouer d'autres rôles que ceux qui leur sont habituellement dévolus : Patrick Macnee sera à la fois Steed et son double vulgaire dans Un Steed de trop, tandis que Qui suis-je ? raconte comment deux agents ennemis échangent leurs corps avec les brillants agents britanniques, ce qui donne lieu à une série fort réjouissante de scènes à contre-emploi.

Après deux années de très belles histoires, riches en parodies (voir par exemple Maille à partir avec les taties, qui tourne en dérision Agents Très Spéciaux, ou Le vengeur volant, splendide « mise en bandes dessinées » de nos héros), Emma s'en va à son tour, pour rejoindre son époux enfin retrouvé. Elle cède la place, au cours d'un épisode mémorable (Ne m'oubliez pas !) à une jeune femme espiègle, drôle et elle aussi pleine de charme, Tara King (Linda Thorson). Au lieu de remplacer Emma, les scénaristes et producteurs de la série ont l'intelligence de renouveler le style de la série, en conservant leur principale caractéristique : son rythme fofollement anglais. Pendant cette sixième saison, Steed sera encadré par la féminité juvénile et mutine de Tara et par leur étrange supérieur, « Mère-Grand » (interprété par Patrick Newell), fonctionnaire obèse se déplaçant uniquement en fauteuil roulant et donnant ses instructions depuis les emplacements les plus surprenants (juché sur un escabeau au milieu d'une piscine, par exemple...).

saison 6

Les scénarios seront encore plus délirants qu'avant et la sixième saison s'achève par l'envol de Steed et Tara (en robe de mariée ? ) dans une fusée interplanétaire... Cette dernière saison, si elle n'eut pas l'heur de plaire suffisamment au public américain et entraîna l'abandon de la série, reste cependant bourrée des qualités de la période précédente. Tara King est un personnage différent d'Emma Peel, et Linda Thorson l'incarne avec beaucoup de présence, un mélange d'innocence et de sensualité cette fois-ci très tactile (il n'est pas rare qu'elle se colle littéralement à Steed lorsqu'il lui explique quelque chose) et parfaitement savoureuse. Même si la qualité de la série est en déclin, ces derniers épisodes n'en sont pas moins un grand bonheur de télévision.

new avengers

En 1976, les producteurs de la série originelle, Albert Fennell et Brian Clemens, eurent l'occasion de faire revivre leur bébé. Steed devait, inévitablement, être de l'aventure, mais Patrick Macnee ayant pris de l'âge, on lui réserva un rôle plus proche de celui de la Mère-Grand de la saison Tara King. Il devint donc la figure tutélaire d'un trio comprenant par ailleurs Purdey, à qui Joanna Lumley prêta sa longiligne silhouette blonde, et Gambit, homme d'action interprété par Gareth Hunt. Placés délibérément dans le souvenir de la série initiale, l'une de leurs premières aventures les verra affronter Le dernier des cybernautes. Malheureusement, ni le traitement visuel, ni le jeu des acteurs, ni la qualité des scénarios ne sont à la mesure des années Diana Rigg. Certains épisodes sont assez réussis et, du fait de la coproduction française, les trois personnages croiseront Raymond Bussières, Pierre Vernier, Sacha Pitoeff, Christine Delaroche et même... Emma Peel (dans Le long sommeil) mais l'esprit originel n'est plus...

Il reste que Chapeau Melon et Bottes de Cuir est une des séries les plus riches que nous ait offertes la télévision britannique, non seulement par la subtilité de ses scénarios, mais aussi par les qualités exceptionnelles de ses principaux acteurs, le brio de la mise en scène, débordante d'invention et de clins d'œil au spectateur, ainsi qu'un sens du décor parfois étonnant (le bureau sur lequel un Steed miniaturisé tente de passer un coup de téléphone dans Mission très improbable, le coin de jeux pour enfants de Rien ne va plus dans la nursery, etc.) et un bon goût constant : pas une goutte de sang, pas de femme parmi les victimes, et jamais de tache sur le revers de Steed. Certains épisodes, comme L'héritage diabolique (4e saison), Le vengeur volant et Caméra Meurtre (5e saison) ou Clowneries (6e saison) sont de purs joyaux, qui brillent de leurs feux longtemps après avoir été vus, et nous rappellent que classe, humour, provocation et intelligence, alliés à une totale absence de sérieux, ont su jadis – et savent encore – ravir les téléspectateurs.

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La production

En 1960, un producteur de la chaîne britannique ABC, Sidney Newman, décide de créer une série d'action pour la télévision. Il recrute pour cela Ian Hendry, déjà interprète d'un rôle de médecin dans Police Surgeon, et Patrick Macnee, acteur vivant au Canada, cousin de David Niven... et qui, après avoir joué dans des séries télévisées américaines comme La Quatrième Dimension ou Alfred Hitchcock présente... envisageait à l'époque de quitter la comédie pour devenir producteur. Croyant dissuader Newman, il demande à être payé très cher... et le producteur accepte. C'est le début des Avengers dont les deux héros masculins combattent les criminels avant tout grâce à la ruse et à l'intelligence. John Steed est alors décrit comme un « loup pour les femmes et un amateur d'ennuis », selon les mots de Macnee lui-même.

À la fin des 26 épisodes de la première saison, à la suite d'un conflit avec le syndicat des acteurs, Ian Hendry quitte la série. À Steed se joint alors Honor Blackman dont le personnage de Cathy Gale est une féministe convaincue, aussi experte en judo qu'en sciences humaines et chevauchant volontiers une énorme motocyclette Triumph. Réécrits pour une femme, les scénarios font alors de Cathy Gale le contre-point indispensable à celui de Steed. Un cocktail de classicisme et de modernité fait pour la première fois son entrée à la télévision. De l'avis de tous ceux qui ont connu cette époque, c'est le personnage d'Honor Blackman qui a le plus influé sur le devenir de la série, celui de Patrick Macnee ne faisant que s'orienter « naturellement » vers une satire de la bourgeoisie britannique, de ses us et de ses tics. Le duo Steed/Cathy Gale évoluera pendant deux saisons de 26 épisodes.

Le départ d'Honor Blackman en 1964 correspondra également à des changements dans l'équipe de production. Julian Wintle, à qui ABC confie les rènes de la série, s'adjoint Albert Fennell et Brian Clemens. Ce dernier, scénariste, a déjà écrit plusieurs des aventures des Avengers. Il va devenir la véritable cheville ouvrière de la série, en apportant son style, son sens... du nonsense et de prodigieuses idées scénariques au couple Steed/Emma. Le rôle de Mrs Peel, riche héritière d'un industriel et jeune veuve d'un pilote d'essai, est d'abord attribué à une très belle et très talentueuse actrice shakespearienne, Elizabeth Shepherd. Mais après avoir visionné les rushes des deux premiers épisodes, les producteurs réalisent (heureusement pour nous) qu'elle n'a ni le charme, ni l'esprit qu'ils veulent insuffler au personnage.

diana rigg en interview

Ils se tournent alors vers une comédienne de théâtre, Diana Rigg qui, bien qu'elle pense ne pas convenir, accepte le rôle... pour s'amuser un peu. C'est le début d'une collaboration d'une exceptionnelle qualité entre les deux acteurs et leur équipe de production. Diana Rigg est alors âgée de 28 ans (Honor Blackman en avait 36 lorsqu'elle enfila les bottes de Cathy Gale), mais le rôle lui va à merveille. Pour... infiltrer le marché américain, les épisodes sont à présent filmés en 35 mm, le côté typically british de la série est décliné à l'extrême grâce au soin apporté aux accessoires, aux costumes, à la musique (confiée à Laurie Johnson) aux décors et aux détails les plus infimes. La garde-robe de Steed et de Cathy avait déjà fait l'objet d'une très grande attention (et de plusieurs défilés de présentation). C'est encore plus vrai pour les saisons Emma Peel, dont les vêtements, mais aussi la montre, seront dessinés par le styliste John Bates lors de la saison noir et blanc, par Alun Hughes au cours de la saison couleurs.

Aux ensembles de cuir que portait déjà Cathy Gale s'ajoutent des vêtements très « dans le vent »... et beaucoup plus sexy !, en particulier les fameurs Emmapeelers de crimplène et de jersey, félines combinaisons créées par Alun Hughes. Grâce à un cascadeur de grand talent, Ray Austin, Emma se voit dotée d'une technique de combat mêlant Kung-Fu et chorégraphie, tandis que Steed se sert plutôt de son parapluie-canne-épée-magnétophone-bombe-lacrymogène ou de son melon blindé. Emma roule en coupé Lotus Elan bleue ; Steed en Vauxhall ou en Bentley, puis carrément en Rolls au cours de certains épisodes de la saison Tara King, laquelle dispose d'une Lotus rouge. Mère-Grand, lui, se déplace en mini-moke, comme les habitants du Village, dans Le Prisonnier. Ce soin du détail se maintiendra tout au long de la série, lui conférant un look inimitable et inoubliable.

À l'issue de la saison 67-68, Diana Rigg quitte à son tour Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Les épisodes en couleurs ont eu un immense succès à l'étranger et, aux États-Unis, Diana Rigg reçoit une nomination pour un Emmy Award – que remportera Barbara Bain, la Cinnamon de Mission : Impossible (quel dilemme pour les votants !). Après avoir tourné dans quelques films, dont un James Bond, Diana Rigg retourne à sa première passion, le théâtre, où elle excelle encore aujourd'hui, au point de recevoir récemment le titre honorifique de "Lady" accordé par la Reine Elizabeth en personne.

promo france

Merci au site Deadline pour cette photo !

Clemens et Fennell, un moment évincés de la production, retrouvent Patrick Macnee en compagnie d'une toute jeune femme de 21 ans, Linda Thorson, engagée en leur absence. Son inexpérience leur paraît bien grande pour qu'elle puisse succéder à Diana Rigg, mais il est trop tard pour reculer : les 33 épisodes à venir ont déjà été vendus à la télévision américaine. Comme Emma, Tara est une jeune femme de son temps et porte souvent mini-jupe ou culottes courtes, mais elle se maquille et aime les bijoux, ce qui n'était pas le cas de Mrs Peel. Les relations de Steed avec Tara sont manifestement plus intimes qu'elles ne l'étaient avec ses partenaires précédentes : il arrive quelquefois à la jeune femme de passer la nuit dans l'appartement... Le personnage de Mère-Grand, qui devait simplement être de passage dans Ne m'oubliez pas (l'épisode où Emma et Tara se croisent dans l'escalier de l'appartement de Steed), est plébiscité par le public américain et Clemens et Fennell en font un supporting character régulier.

Côté production, les scénarios rendent souvent hommage à d'autres personnages ou œuvres de fiction prestigieux : de Sherlock Holmes (Trop d'indices) au Prisonnier (Étrange hôtel). Mais la magie des années Diana Rigg manque aux spectateurs américains, et la série est abandonnée... tandis qu'en France, Linda Thorson comble un public qui lui restera très longtemps fidèle. En 1975, un producteur français, Rudolph Roffi, contacte Brian Clemens pour faire tourner Linda Thorson et Patrick Macnee dans un spot publicitaire pour du champagne. Il finit par convaincre Clemens et Fennell de ressusciter Chapeau Melon et Bottes de Cuir... grâce à des capitaux français et canadiens. Plusieurs épisodes seront tournés au Canada, et certains seront même réalisés par des Français.

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Mode d'emploi

Temps forts et temps faibles de la série

Les saisons Diana Rigg sont de l'avis général les plus belles. Il vaut mieux, bien entendu, les voir en premier, avec une préférence pour la saison couleurs, qui est la plus achevée à tous points de vue. Ensuite, on se doit de voir la saison Linda Thorson, qui doit beaucoup à la précédente et dont l'esprit est très proche. Un certain nombre d'épisodes des saisons Honor Blackman sont aujourd'hui disponibles en vidéo et méritent d'être vus, d'abord pour l'actrice elle-même, ensuite parce qu'ils présentent un intérêt historique et de curiosité.

Il vaut mieux ne pas commencer par les New Avengers, dont l'esprit est très éloigné de l'âge d'or de la série. Il n'y a ni début, ni fin à proprement parler, mais il est bon de voir l'épisode « charnière » Emma/Tara, Ne m'oubliez pas, à sa place entre les saisons 5 et 6.

Épisodes remarquables, à ne pas manquer :(à l'époque je n'avais pas vu les trois premières saisons)

4e saison (Diana Rigg, Noir et Blanc) : Les cybernautes, Voyage sans retour, Castle De'ath, L'heure perdue, Un Steed de trop, Faites de beaux rêves, Le club de l'Enfer, Du miel pour le prince et le sublime Héritage diabolique, épisode toutefois un peu atypique, qu'il ne faut peut-être pas voir en premier.

5e saison (Diana Rigg, couleurs) :Bons Baisers de Vénus, Remontons le temps, L'homme transparent, Le vengeur volant, Le tigre caché, Caméra meurtre, Interférences, Le Joker, Rien ne va plus dans la nursery, Le retour des cybernautes, La porte de la mort, Meurtres à épisodes, Le village de la mort, Mission très improbable

6e saison (Linda Thorson, couleurs) : Ne m'oubliez pas, À vos souhaits, Mais qui est Steed ?, Jeux, Miroirs, Clowneries, Étrange hôtel, Bizarre.

The New Avengers :Le repaire de l'Aigle, Le dernier des cybernautes, Le baiser de Midas et Cible.

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©Martin Winckler

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Lumley Clemens

BRIAN CLEMENS (1931-2015)

Joanna Lumley se souvient de l’homme de l’ombre de Chapeau melon et bottes de cuir dans l'hebdomadaire anglais Radio Times.

Brian faisait tellement partie de ma vie. The New Avengers fut un grand bouleversement dans ma carrière. J’avais 30 ans lorsque je décrochai le rôle. J’avais fait quelques tournages, mais The New Avengers m’a permis de décoller en 1976.

J’étais prête à tout pour être sur la liste des actrices auditionnées au studio de Pinewood. On aurait dit qu’ils passaient tout Londres en revue ! Brian et Albert Fennell, qui est malheureusement décédé il y a de nombreuses années, semblaient vraiment découragés de trouver l’actrice recherchée. Je leur ai dit : « Je ne peux pas l’expliquer mais je suis convaincue que le rôle est pour moi. S’il vous plait, auditionnez-moi ! ». J’ai ainsi fait trois bouts d’essai, dont une scène de combat, et ils m’ont mise avec Gareth Hunt.

L’apparence de Purdey était quelque chose de très important et Brian s’y est énormément impliqué. J’avais des cheveux châtains jusqu’aux épaules à l’époque et je savais que je devais les couper pour incarner la pragmatique Purdey. Ils m’ont courtoisement laissé le soin de m’en occuper, mais ils m’ont dit : « Si ça ne va pas, tu t’achèteras une perruque ! ». 

Lumley Clemens 1

J’ai résisté mais j’ai pourtant perdu sur les vêtements. Je voulais que Purdey soit une dure à cuire, un peu comme une sorte de commando, mais ils voulaient que je porte des bas, des hauts talons et ainsi de suite. Je pense qu’ils s’étaient rendus compte qu’ils n’avaient pas besoin d’un autre personnage costaud avec Patrick Macnee (Steed) et Gareth (Gambit). Nous sommes passés, Gareth et moi, par des cours intensifs de remise en forme pour qu’on soit incroyablement au top physiquement, pour abaisser nos pulsations, nous rendre aussi souples que des chats et améliorer notre endurance. 

Lumley Clemens 1

J’aimais beaucoup Brian et j’admirais tellement son don formidable pour raconter des histoires…pour captiver immédiatement le public avec ses idées merveilleusement recherchées. Vous savez, un rat qui a goûté à des déchets nucléaires et qui vit dans les égouts alors qu’il a pris la taille d’un bus. De fabuleuses histoires avec un petit côté étrange. Les rues étaient toujours désertes et nous ne perdions jamais de temps à aller en voiture chez quelqu’un. Si nous disions : « Je vais voir Mr Philips. », vous nous voyez juste après en train de pousser la porte. Et les Avengers gagnaient toujours, ce qui était aussi vraiment bien ; après une heure, encore une fois, ils avaient sauvé le monde.

Brian continua avec Les professionnels, bien sûr. Martin Shaw et Lewis Collins ont tous les deux eu des petits rôles dans les Avengers quand j’y participais. Ils les testaient pour savoir qui serait Bodie et Doyle, bien que nous ne le sachions pas.  C’était il y a très longtemps maintenant, mais je suis tellement reconnaissante à Brian. The New Avengers était une série très stylée. 

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©Denis Chauvet

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Les documents

THE AVENGERS, LE 50EME ANNIVERSAIRE
CONVENTION A CHICHESTER (ROYAUME-UNI)
25-26 JUIN 2011
par Joris Royer

Ayant appris fin Novembre-Décembre 2010 qu'une convention à l'occasion du 50ème anniversaire de notre série favorite allait se passer à l'Université de Chichester (dans le West Sussex), j'ai immédiatement été intéressé.

Au fil des mois (Janvier, Février, Mars et Avril notamment), j'ai économisé et payé mon hôtel, mes places pour l'événement, mes tickets de train afin de me payer le 'Voyage de mes rêves'. Je peux vous le garantir...Ça valait la peine !

Voici par conséquent un descriptif très détaillé de tout ce voyage que j'ai effectué, seul en plus. Sachez que rien a été épargné.

Bonne lecture !

Jeudi 23 Juin 2011

Vendredi 24 Juin 2011

Samedi 25 Juin 2011

Dimanche 26 Juin 2011

Lundi 27 Juin 2011

Remerciements


Jeudi 23 Juin 2011

5.30 du matin, le réveil sonne. Je dois me lever et ne pas perdre de temps ! M'étant couché aux alentours de 2.30, après avoir revu les épisodes FOG et le commentaire audio sur l'épisode LOVE ALL (pour être bien préparé pour le quiz annoncé par l'équipe de la convention, qui doit se dérouler le lendemain dans un pub de Chichester, 'The Old Cross') autant être bien équipé ! Ayant un peu de mal à me lever, je me lève d'un coup. 'Que la force des Avengers soit avec moi !' pensais-je dans ma tête. Prenant ma douche et mon petit-déjeuner assez rapidement, j'entends alors un klaxon dehors...Mon père est arrivé, il doit me déposer à la gare de Metz (mon train en direction de la gare de l'Est à Paris est supposé partir à 6.45). Durant le petit trajet, mon coeur bat assez rapidement, l'adrénaline Avengers se fait ressentir, plus les minutes passent, plus je deviens stressé à l'idée de voir en vrai LES acteurs et toute l'équipe de ma série favorite (laquelle je voue un amour immodéré depuis l'âge de 6 ans).

J'arrive à la gare, mon père me souhaite un bon voyage. Sans perdre de temps, j'entre dans le grand hall et regarde les panneaux. Mon train sera là dans 30 minutes ! Le temps passe vite. Une fois arrivé sur le quai, j'attends mon train. Une fois arrivé, je monte dedans et c'est alors que mon voyage commence ENFIN ! Je me rapproche au fur et à mesure d'Avengerland, là où Cathy Gale et Tara King sont éternelles!

8.10 dans la matinée, j'arrive à Paris. Sachant déjà la ligne de métro que je dois prendre (ligne 5 en direction de la gare du Nord), je remarque alors un jeune avec une pancarte sur laquelle mon prénom y est écrit ! C'est alors que je réalise que j'avais posté la veille sur le forum officiel français de la série un message dans lequel j'avais suggéré à certains membres de venir me rejoindre afin de faire signer des photos aux acteurs ! Clément, fan amouraché de Linda Thorson (alias la séduisante Ms Tara King dans la série), est venu. Tel un agent secret, il me confie un document ultra confidentiel, à savoir trois photos d'épisodes (avec entre autres Tara dans PANDORA ou encore une photo du tag final de LOOK, STOP ME...).

En route vers la gare du Nord, où mon Eurostar pour Londres est supposé quitter la gare à 12.15 ; nous passons donc la matinée à bavarder sur la série. Je lui confie un message pour toute l'équipe du site à savoir que je leur donne le bonjour et que 'Joris existe bel et bien' (Etant membre sur leur forum depuis 2006, aucun ne m'avait vu jusqu'à présent, il était vraiment temps que je vois un des membres pour montrer que j'étais réel et non pas le fruit de messages de la part d'une personne mal intentionnée ou autre). Nous allons donc boire un café, rire de certains passages de la série et de certaines critiques de la part des fans français qui me font pleurer de rire sur Internet. L'heure du départ pour Londres approche... Néanmoins, je ne peux toujours pas valider mon ticket pour le train de 12.15. On attend. Faisant successivement des allers-retours à l'intérieur et à l'extérieur de la gare, nous avons bien rigolé, surtout avec un coréen qui était litéralement 'plein' (autrement dit soûl) et qui nous a bassiné pendant plusieurs minutes sur sa vie (il avait payé une sorte d'orchestre mariachi à sa femme, dépensé des sommes pour prouver son amour, blablabla...). Un Excentrique qui aurait eu sa place dans la série en fait !

Douteux, j'avais bien fait attention à ne pas me faire voler de l'argent ou autre, les gares de France étant encerclées de quemandeurs. A l'approche du grand départ, nous repartons vers la file d'attente, où nous faisons la connaissance d'un couple britannique et de certains membres de leur famille. C'est avec grand plaisir que je parle alors la langue de Shakespeare (que j'étudie à l'Université de Metz, les Avengers sont à l'origine de ce choix d'études, le culturel étant ce que j'adore). Nous bavardons beaucoup jusqu'à en venir au sujet du métro Londonien. La femme du couple me donne alors gentiment un guide de toutes les lignes et arrêts (bien plus pratique que celle qu'avait mon guide Michelin, un peu trop lourd à trimballer dans les rues).

Vient, quelques minutes plus tard, le moment où nous pouvons valider nos billets et passer les contrôles d'identité et de sécurité. Clément repart alors, je lui dit 'A lundi' en lui confirmant que la mission (à savoir lui donner un autographe de la resplendissante Linda Thorson) sera accomplie. Durant plusieurs minutes, j'ai dû faire la queue, attendre mon tour pour présenter mon passeport, et poser mon sac sur le tapis roulant de sécurité. Une fois la procédure faite, je me dirige vers la salle d'attente et patiente pendant une trentaine de minutes. Une fois l'attente terminée, je me dirige vers le quai et monte dans la voiture indiquée sur mon ticket.

THE AVENGERS, nous voilà ! Durant le trajet Paris-Londres, les génériques de la série défilent dans ma tête (les diffèrentes versions du thème de Johnny Dankworth, Laurie Johnson...) et j'appréhende avec une immense joie ma rencontre avec des actrices de talent telles que Honor Blackman et...Linda Thorson, of course !

Après plus d'une bonne heure dans l'Eurostar, nous approchons de Calais à grande vitesse, puis...du tunnel menant au pays de la Reine ! J'applaudi bêtement lorsque le train arrive près des côtes (à côté de la Manche), je tente de regarder à travers la fenêtre néanmoins, je ne vois pas la mer (cachée par des collines). Le tunnel se fait long et il se fait alors horriblement chaud dans le train. Heureusement, l'air conditionnée est à fond près des fenêtres et je continue de penser à mon arrivée à Chichester. Deux heures de train mais seulement une heure entre l’heure de départ et celle d’arrivée ! Décalage horaire oblige…

13.20 : arrivée à Londres (heure locale), je descends rapidement du quai par les tapis roulants et suit très attentivement les panneaux conduisant au métro. Ma prochaine destination est la gare Victoria, je dois prendre la ligne de métro bleue et m'arrêter au 5ème arrêt 'Victoria'. Arrivé devant la ligne, des sirènes sont aussitôt activées : demandant alors à un individu de la sécurité ce qui se trame, il me répond que la ligne est momentanément fermée et que je dois me diriger à Euston Station, là où une autre ligne de métro conduit à la gare de London-Victoria. Je sors alors de la gare et me dirige avec la foule en direction de Euston.

Arrivé à Euston, je m'engage dans les couloirs conduisant au métro, toujours la ligne 'Victoria'. Le transport arrive alors ! Soulagement ! Mon train pour Chichester part dans 1h30! Je ne perds pas de temps. La gare Victoria une fois atteinte, je cours récupérer mes tickets de train que j'avais commandé sur Internet (livraison des billets à domicile: impossible pour ceux vivant à l'extérieur du Royaume-Uni). Une fois récupéré, je me dirige vers les panneaux et remarque un départ pour Chichester fixé à 15h, alors que mon train est prévu pour 15.30.

Bavardant en vitesse avec des contrôleurs, ils m'annoncent que je peux déjà partir, 30 minutes à l'avance, mes tickets étant 'off peak', ce qui me permet de prendre le train 45 minutes avant celui indiqué sur mon ticket. Le train se séparant, je dois aller dans un des 4 premiers wagons qui eux vont à Chichester. C'est alors que je monte dans une voiture et prend place à côté d'un couple ; nous bavardons durant le reste du trajet. A moins de 20 minutes avant l'arrêt du train à Chichester, j'admire la belle campagne anglaise, cette verdure s'étendant à perte de vue.

Digne de ces grands paysages dans des épisodes tels que Noon Doomsday ou encore le tag final de All Done with Mirrors. Un château impressionnant se dresse au loin, l'Union Jack flottant dignement depuis une tour. Je demande alors au couple si cette demeure se trouve être celle de Lord Montague (ayant été utilisée dans les premiers épisodes de la saison 5 en couleur, avec Diana Rigg, dans les tags finaux). Je pose cette question car la demeure lui ressemble beaucoup. Le couple me répond que 'non', néanmoins la bâtisse à laquelle je fais allusion ne se trouve pas loin en effet de Chichester, à quelques kilomètres de là. Mon coeur vibre !!!

Chichester comme 'prochain arrêt' est annoncé. Je me lève et me dirige près des portes automatiques. J'appuie sur 'Open' et me dirige vers la sortie de la gare. Dehors, le soleil frappe fort. Par chance, je vois un taxi à la sortie et lui fais signe. Je donne alors l'addresse de mon hôtel qui est à l'ouest de la ville (The Woolpack Inn, Fishbourne Road West) et c'est ainsi que tout commence bel et bien ! Hip Hip Hurray !!!

Dans le petit taxi (comme ceux de la série, AVENGERLAND modifiant ma vision comme pas possible), je parle avec enthousiasme de ma passion et surtout de ma venue à Chichester. Le conducteur, fort amusé, me confie par la suite qu'il est lui aussi fan de la série. Il avait découvert très jeune la série avec la sulfureuse Mrs Emma Peel. Dommage comme nous en avons parlé que Diana Rigg renie la série et refuse catégoriquement la moindre interview ou événement à propos de LA série British par excellence.

Nous approchons de mon hôtel (Il convient de dire que la veille j'avais lu les critiques concernant l'établissement et qu'il avait une certaine réputation, notamment à l'approche des visiteurs, étant situé dans un village où tout le monde se connaît). Le taxi arrivant sur place, je remarque alors la propriétaire de l'établissement rentrant vers la réception. Elle lance alors un coup d'oeil inquisiteur au taxi et au petit jeune... moi-même, se trouvant sur la banquette arrière. 'Ca fera £9, s'il vous plait !' me dit le conducteur. Que ne ferais-je pas pour un fan de la série ? Je lui donne alors un billet de £10 et lui dis qu'il peut garder la monnaie : étant fan des Avengers, c'est un honneur. Le conducteur me souhaite alors un excellent week-end et repart.

Descendant du véhicule avec mon sac chargé à bloc (contenant mon costume bien rangé pour la soirée de l'Hellfire Club), je me dirige ensuite à la réception. Alors là, digne d'une arrivée à la John Steed dans The Eagle's Nest (épisode des New Avengers dans lequel le personnage arrivant à l'auberge de l'île se fait voir comme un excentrique), ou encore Murdersville (où tout étranger se fait assassiner par courtoisie), je remarque plusieurs regards en ma direction. La propriétaire se trouvant de l'autre côté du bar, ne me quitte pas de vue, elle a l'air plus ou moins glaciale. Le propriétaire, qui lui était bien plus sympathique, se charge alors de ma réservation. Ils ont dû être surpris en me voyant parler anglais sans la moindre difficulté, sans doute s'attendaient-ils à voir un étranger cherchant ses mots. Or, ils en ont eu le cadeau, cela n'était point mon cas.

Rapidement, le propriétaire me montre la clé de ma chambre et me dirige à l'extérieur là où le bâtiment avec les chambres se trouve. La porte d'entrée a un système électronique. Chacun doit valider le code d'accès pour y entrer (C1973). Il me montre alors ma chambre (qui était au fond du couloir faisant face à la porte). La chambre s'est révèlée être bien, le confort minimal (lit, télévision, salle de bain). Après que le propriétaire soit reparti, j'en ai profité pour me débarrasser de mon lourd fardeau, rangeant mes affaires sur la grande étagère, shampooing etc.

Aux alentours de 18.30, j'avais fini. C'est alors que j'en ai profité pour prendre une bonne douche et passer quelques coups de fil à ma famille ainsi qu'à des proches en France. Allant refermer la fenêtre de ma chambre, je remarque alors que le bar de l'auberge a une cour à l'extérieur, donnant sur un jardin. La propriétaire et des amis à elles semblent regarder vers ma chambre. Paniquant un peu (pas très 'normal' tout ça), je ferme la fenêtre et les rideaux. La paix, enfin ! 19 heures approchent ! J'avais faim.

Cependant, sachant qu'Emmerdale passe deux épisodes les jeudis à 19h et 20h sur ITV1, j'en ai profité pour regarder le premier épisode. Une fois terminé, je suis sorti aller manger au bar dans lequel j'ai pu déguster un bon steak et du riz, le tout avec une succulente sauce au curry. Par le plus grand bonheur, la propriétaire des lieux n'était plus là même si quelques habitués du pub me regardaient de temps en temps (les étrangers sont vraiment mal vus, jesus !).

Peu après, je suis retourné dans ma chambre et ai regardé la télévision jusque tard dans la soirée. Demain, le grand jour !!! J'avais tout plannifié...Je me rendrai à l'université tôt le matin et ferai une visite de la ville durant toute la matinée ! C'est ainsi que je me suis endormi...La tête pleine de melons, parapluies et bottes flottant dans mon esprit !

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Vendredi 24 Juin 2011

6.30, mon portable sonne. Je me lève en vitesse, tout excité d'être à côté de l'Evènement des 50 ans des Avengers. Je vais prendre une douche et me change rapidement. Sans perdre de temps, je vais à la réception pour commander un taxi. 5 minutes plus tard, le taxi passe me prendre. 'L'Université de Chichester, s'il vous plaît!', j'indique au conducteur. Le chauffeur se met en route et c'est alors que LE stress mélangé à la joie pure, le plaisir se ressent. 'J'y suis, j'y suis' je pense fortement dans mon esprit. Moins de 5 minutes plus tard, le taxi quitte la ville de Chichester (superbe de par ses demeures aux murs en briques) pour prendre un petit chemin en pleine verdure (un court de tennis se fait voir à ma gauche, suivi par un terrain sur lequel on peut s'entraîner à tirer à l'arc, très THE MASTERMINDS tout ça!). Le véhicule tourne alors à droite et un grand écriteau indiquant 'University of Chichester' m'annonce que je suis bien arrivé à destination.

Je descends et me promène alors dans le campus, visitant d'abord bien attentivement les lieux. Je me rends alors à la réception et leur indique qui je suis et la raison de ma visite. La secrétaire est contente à l'idée que je viens de France pour assister aux 50 ans de notre série bien-aimée. Les inscriptions ne débutant qu'à 16 heures, elle me dit que je peux passer un coup de fil à l'équipe qui se trouve être déjà sur les lieux, afin de voir si je peux déjà m'inscrire et recevoir mes invitations et pass pour le week-end. Malheureusement, je tombe sur un répondeur. Néanmoins, j'annonce à la secrétaire que je peux attendre et que je vais en profiter pour visiter un peu les lieux. Je sors du bâtiment de la réception et me dirige vers une grande bâtisse (là où le showroom se trouve).

J'entre dans un couloir et voit 'SHOWROOM' écrit en gros sur le mur. J'ouvre les portes et j'entre dans une grande salle avec rideaux noirs, des spots et des affiches Avengers. Tout est éclairé. Le thème de Laurie Johnson (celui de la saison 6 avec Tara) retentit dans la salle. Je suis aux anges ! Soudain, un homme invisible me parle soudainement ! (Argh, un remake de All done with mirrors ?) Il se trouve tout en haut, depuis la salle des commandes (son et éclairage). Je lui explique les raisons de ma présence et lui aussi est heureux d'apprendre qu'un fan français a fait tout ce déplacement pour venir voir les vedettes de cette série mythique. Il m'emmène alors à la recherche du staff, l'équipe principale.

De retour à l'extérieur du bâtiment, j'apperçois un groupe d'étudiants et l'homme m'accompagnant leur expliquer qui je suis. On me dit qu'ils doivent décorer et qu'ils n'ont pas trop le temps de faire plus ample connaissance. Deux étudiants (un garçon et une fille) sont alors chargés de m'accompagner à la caféteria du grand bâtiment pour me faire attendre. Ils sont revenus quelques minutes après que j'y ai pu commander un petit café, les mains chargés de prospectus sur l'université et un map de la ville. Une heure plus tard, après avoir bavardé avec ces étudiants et lu les prospectus, je suis ressorti en direction du centre ville.

Il était déjà 9.30-10h, le soleil tapait en plein sur mon visage. Il faisait bon ! Prenant de nombreuses photos des jardins somptueux, de ces pelouses à pleurer tellement elles semblaient iréelles. Durant ma longue marche, j'en profite pour étudier l'architecture, ces beaux bâtiments, la cathédrale de la ville et je finis par aller reboire un café sur une terrasse. Ensuite, reprenant mon voyage, j'entends alors des mouettes ! Chichester étant au bord de la mer (proche disons), je demande si une plage se trouve à proximité. 'Non' même si les côtes ne sont pas loin, comme une jeune femme me l'a confirmé après avoir pris des photos de la cathédrale de la ville.

Me promenant toujours vers l'inconnu (bien que j'ai vite assimilé où tel ou tel lieu se trouvaient...), j'ai remarqué alors, parmi des marchés de légumes et de fleurs, un homme âgé lire tranquillement et assis sur un banc. 'Mais on dirait Brian Clemens !' j'ai remarqué. Or, je n'en croyais pas mes yeux. Cela ne pouvait pas être LE Brian Clemens de The Avengers, mon esprit venait de me jouer sans doute des tours, j'ai pensé tout haut.

Je suis reparti alors, chercher un hamburger pour manger (midi sonnait déjà) et je suis allé acheter un journal (je ne sais plus lequel). Repartant vers le campus, je suis retourné par la suite à la caféteria reboire encore et toujours un café et lire tranquillement les news. Quelques personnes parlaient. Voulant bavarder un peu (j'aime parler, je l'avoue c'est mon grand pêché!), je fais alors la rencontre du professeur de français de l'université. Lui disant que je viens de Metz, qui n'est pas loin de Strasbourg ou de Nancy, il me dit alors qu'il connaît l'endroit. Il m'a présenté aussi, durant notre échange, un autre professeur qui, elle, était tout aussi sympathique.

L'après-midi arrive très vite, je redescends de la caféteria et me dirige vers la réception pour attendre le début des inscriptions. Or, à un moment, quelqu'un de déjà vu passe : Mr.Adam Locks, qui travaille à l'université et est actuellement sur le projet d'un livre. C'est grâce à cet homme que la convention à Chichester a pu naître ! Je me présente alors à lui et pendant plusieurs minutes, nous parlons et rigolons sur le fait que depuis l'âge de 6 ans, j'ai tout acheté de la série (que ce soit les DVDs et leurs différentes éditions, les romans des années 60 et mon désir d'acheter aux enchères du lendemain!). Cela a été un immense privilège!

Durant l'après-midi, je suis ressorti pour prendre des jolies photos du campus, de ses beaux bâtiments mais surtout... ses décorations Avengers qui ont débuté vers 14h. Des parapluies avaient été installés durant la matinée (avant mon départ, où j'ai pu déclarer 'Nice brollies!' à l'équipe, à qui ça a fait plaisir) mais surtout... d'immenses affiches de chaque agent étaient accrochées, les unes après les autres, sur les colonnes du bâtiment informatique (situé à l'entrée principale du campus). J'avais déjà remarqué la compagnie qui faisait provenir les posters le matin en me baladant en ville et j'ai couru leur demandé si par hasard ils vendaient les affiches. Ils n'en savaient rien ! Heureusement, j'ai pu prendre des photos et le résultat final a été SPECTACULAIRE ! Quelques temps après, d'autres éléments Avengers ont été mis en place : les pancartes en forme de chat (PURRR dans The Hidden Tiger).

Arrive alors une belle voiture noire, brillante de plein feux ! 'Mon dieu, on dirait qu'Honor Blackman s'y trouve à l'intérieur', marchant rapidement mais discrétement (je suis pas un de ces paparazzi), je continue mon chemin dans la même direction que celle qu'a prise la voiture. Elle a tourné dans un coin, à droite. Après, plus rien ! Juste des gardes de sécurité qui m'ont regardé après que j'ai pris quelques photos. Retournant près du bâtiment informatique (à l'entrée principale), je tombe soudainement sur trois femmes d'un certain âge. Je leur demande si elles sont venues pour l'événement et une finit par me dire qu'elle fut la coiffeuse d'Honor et des autres acteurs au tout début de la série, son amie était son manager et son mari s'occupait des décors à l'époque de Ian Hendry !

En demandant un autographe dans mon livre des 50 ans de la série, elles ont rigolé car elles ne pensaient pas que quelqu'un s'intéresserait à elles. Or, je leur ai dit que la série était ce qu'elle était de par ses acteurs mais aussi par toute l'équipe derrière la caméra ! Leur parlant de ma passion, les Cathy Gale que j'avais tous vus à 10 ans, elles ont rigolé. Ces trois personnes attendaient leur taxi et quand le véhicule est arrivé, elles m'ont dit 'A demain!' avec le sourire. J'avais déjà en partie atteint mon rêve ! Je n'en revenais pas! La sensation est vraiment bizarre mais qu'est ce que c'est beau !

Peu de temps après, une des secrétaires à la réception est sortie prendre des photos du bâtiment aux colonnes, pour le site. On a pu rigoler, bavarder sur notre passion. C'était L'EVENEMENT ! 50 ans de missions bien accomplies et de charme, de raffinement... En retournant à la réception, j'ai pu apprendre que le melon original (porté par Mr.Patrick Macnee lui-même) avait été reçu et qu'il serait exposé aux alentours de 16 heures. Malheureusement, j'ai dû attendre jusqu'au lendemain matin pour le voir (exposé dans le Showroom, sous verre, en face du public). On a aussi bavardé sur les archives (pourquoi diable sont-elles à Paris alors qu'elles devraient être à Londres, pays d'origine de la série quand même ! Tout comme moi, la secrétaire ne comprenait pas). Retournant à la cafétéria, j'ai vu à un moment Jaz Wiseman en compagnie des deux autres organisateurs de la célébration, Mr Locks et Mr Holley. Assis derrière eux, ils discutaient des derniers arrangements.

15h, les inscriptions dans une heure et le concert de Laurie Johnson à 18h ! L'heure a passé vite, je suis sorti me reposer au soleil et ai attendu jusqu'à l'heure ultime ! A 15h45, me dirigeant vers le showroom, j'entends des gens parler : les enregistrements avaient déjà débuté !!! Leur expliquant que mes tickets avaient été reçus par ma mère seulement le jour de mon arrivée à Chichester, et que l'équipe (par le réseau social Twitter) m'avait dit de ne pas m'inquiéter, je fus très vite rassuré lorsque je vis mon pass 'weekend', l'invitation à l'évènement et celle de l'Hellfire Club préparés !

Je me suis dirigé ensuite vers la chapelle, dans une cour à l'extérieur du showroom et ai fait la connaissance des jeunes de l'université qui allaient jouer les thèmes de la série (Avengers et New Avengers par Laurie Johnson). Ils ont tous été très sympathiques et on a pu rigoler pendant plusieurs minutes. Curieusement, certains en avaient marre de répéter encore et encore (des passages avaient déjà été filmés pour la BBC, un reportage avait été annoncé pour le soir, sur le réseau local de la chaîne) mais surtout, et c’est un peu 'choquant', ils n'avaient jamais vu la série (pas le moindre épisode !)...Un peu dommage même si le résultat fut superbe!

Vers 17.30, des fans sont arrivés et j'ai pu en rencontrer certains. Un jeune était venu, accompagné de son père qui lui, était fan depuis le début. Ensuite, l'heure approchant, je me suis assis près de la chapelle et ai rencontré des fans français ! Ils étaient en fait membres de Steed&Co et me l'ont aussi dit 'le fan club est mort'. Bien triste nouvelle car je me souviens de la très sympathique responsable Laure Sermini. J'étais persuadé avant de partir que des membres de ce fan-club allaient venir, le fan-club organisait beaucoup de voyages en Angleterre dans le passé. J'ai été surpris lorsque l'une des personnes a dit que Laure avait été mise au courant de cet anniversaire par un post sur le forum du 'Monde des Avengers' ! Or, il s'agit d'un post que j'avais ouvert pour leur dire que je me rendais sur place ! Ca ravive le coeur et montre que même si le fan-club n'existe plus, Laure continue d'être une fan dévouée !

Les portes de la chapelle s'ouvrent alors. Nous prenons tous place. Je me place dans la rangée à droite, au 3ème rang. Belle vue d'ici ! Vient alors le début, le compositeur décide de rendre un hommage non pas à Laurie Johnson mais Johnny Dankworth, qui lui est le premier à avoir travaillé sur les Avengers. Ce fut la première depuis 50ans où le thème a été joué de nouveau et en haute qualité. Je peux vous assurer que les poils se dressent rapidement ! MAGIQUE ! Julie Stevens a assisté à l'évènement, je l'ai reconnue quand elle s'est écriée avec joie 'Yeah!' à la mention du thème par le compositeur.

Durant ce concert, le thème bien connu de Laurie Johnson a été joué (Mon dieu, qu'est ce que c'est beau avec la partie musicale avec les violons, c'est très 'gentleman', ‘raffiné,’ ’ British' tout cela!). J'étais à fond dedans. Le dernier élément Avengers étant traité fut le thème des New Avengers, toujours par Laurie Johnson. Comme dans la bande originale de Laurie Johnson sortie en 2007 au Royaume Uni, le thème des NA fut joué en entier, soit avec des passages musicaux omis dans la série. Le résultat fut une complète réussite, il ne manquait plus que les bouteilles de champagne en guise de célébration ! Des thèmes d'autres séries ont aussi été joués tels que The Professionals et des génériques de films ont même été chantés (Goldfinger chanté par une des étudiantes, avec une voix très puissante).

A la fin du concert, je suis parti à la rencontre de Julie Stevens, qui parlait bien volontiers de la série avec d'autres fans. Lui adressant la parole, elle fut très gentille et a adoré rencontrer des fans français. J'étais aussi en compagnie des anciens membres de Steed&Co. Julie m'a dit durant notre conversation qu'elle vivait aussi en France (elle a une demeure dans le sud, si mes souvenirs sont exacts) et parle très bien le français ! Je lui ai demandé si elle avait des nouvelles de Patrick Macnee et elle m'a répondu qu'il était dans une période difficile actuellement (sa santé). Cela nous a tous attristé, nous aurions tous été ému de le voir en chair et en os. Mais une petite voix au fond de moi me disait qu'il pensait à nous tous dans sa demeure à Palm Springs. Peu après, j'ai pu prendre des photos avec le groupe de Steed&Co, en compagnie de Julie, et elle m'a pris le bras et comme un groupe d'amis, nous avons tous immortalisé ce moment !

Le concert terminé, je suis retourné dans le couloir du showroom où j'ai pu faire la connaissance de Sue (une fan américaine, venant de Chicago) et Barry (un membre du forum international alias 'Di Vicenzo'). Je suis resté avec eux et comme un petit groupe, je les ai amenés au Old Cross (pub que j'avais localisé durant la matinée). En route, nous avons parlé de la série, de Diana Rigg surtout (Sue et Barry avaient déjà été la voir à Chichester, au festival du théâtre et Sue m'a confirmé le dernier jour qu'elle avait attendu l'actrice à la porte des artistes lors d'une performance à Londres en 1998. Patrick Macnee y avait lui aussi assisté, et ressorti en compagnie de l'actrice tel un couple mythique !). Sur notre chemin, nous avons joué à reconnaître des éléments de la série (les maisons et les rues de Chichester évoquant Murdersville ou encore Dead Man's Treasure, des sortes de tombes commémoratives faisant songer au décor funèbre de ZZ Von Schnerk dans Epic).

Il y a eu aussi ce grand moment de délire Avengeresque : A un moment, je m'arrête et dis à Sue et Barry que j'ai cru voir un 'Baby Bouncer' géant, or les décorations vues jusqu'à présent n'étaient que sur le campus. Je me retourne... Il s'agissait en fait d'un buisson parmi tant d'autres, le long de maisons qui étaient collées les unes aux autres et qui se ressemblaient. J'aurais juré avoir vu un ballon géant, aux rayures bleues et jaunes. Nous sommes entré alors dans un délire clownesque, les larmes sortant de bon coeur. Ce délire perdura aussi tout le lendemain, et surtout dans la soirée au pub où j'ai pu rencontrer une autre fan et amie de mon groupe, Elspeth. Non, je n'avais pas bu, j'avais véritablement cru voir un 'Baby Bouncer' ('amuse-bébé) et j'étais sobre...

En arrivant au pub, Sue et Barry se sont étonnés que la marche fut aussi longue. En fait, il y avait bien plus court. Certains avaient mis 20 minutes au lieu de 40 pour venir. On rigola encore de cette marche avec le fameux buisson en forme de 'Baby Bouncer' et c'est à ce moment que j'ai pu rencontrer Elspeth, avec qui on a pu rigoler longuement.

Les autres fans commencent à arriver aussi, moi et mon groupe trouvons place près d'une fenêtre, nous avons un bon angle sur le pub et les environs. Vint alors des invités particuliers...Un homme à lunettes dans un superbe costume... Ray Austin, s'exclame mon amie Sue. Je me suis alors levé et lui ai parlé, il était très content de voir des fans et content d'apprendre que je venais de France exprès pour les Avengers. Je lui ai ensuite parlé de Kim du forum inter, qui m'a demandé de dire à Ray que j'étais membre du forum inter pour qu'il reconnaisse des membres. J'avais imprimé (deux jours auparavant) des sortes d'affiches 'Mr.Austin, you're needed!' avec des oeillets (comme il avait dit d'apparaître). Ca l'a beaucoup amusé.

Le remerciant encore, je suis retourné à ma place et c'est alors que Cyd Child et son époux sont arrivés. Elle est venue jusqu'à notre table et on a bavardé, surtout sur la séquence d'action dans Escape in Time où la moto heurte violemment le genou d'Emma. Elle nous a dit qu'ils avaient pris plusieurs prises et qu'à chaque fois, on demandait à Cyd d'être de plus en plus proche de la moto jusqu'à ce que le plan que nous connaissons tous arriva. Ils n'ont pu rien demander par la suite. J'ai profité de cet instant précieux pour demander à Cyd une dédicace dans l'ouvrage des 50 ans de la série. Or, je n'avais pas de stylo ! Sue en trouva un mais il était rouge. Cyd en avait un sur elle, et je tiens à la remercier car ce fut un véritable privilège de rencontrer celle ayant enduré tant d'épreuves délicates en doublant Emma et Tara. Chapeau Cyd Child ! De plus, elle est magnifique et ressemble plus à Emma Peel que Diana Rigg de nos jours, je trouve.

Brian Clemens est arrivé par la suite. Je suis allé le voir et ai parlé. Il m'a confié avoir été récemment en France et que la série était encore diffusée (sur Arte). Nous avons pu rire un bon moment lorsque je lui ai dit que j'avais découvert la série à l'âge de 6 ans et que vers 16 ans, à mon arrivée sur le forum français, je voulais chercher à entrer en contact avec lui par des services tels que MSN car un membre du forum avait son adresse professionnelle. J'ai aussi parlé de cette vidéo avec des femmes faisant leur gymnastique du matin sur le thème musical de la série (que j'avais vu sur le forum et qui me fait toujours aussi rire). Mr.Clemens a bien ri.

Parlant de la série, je lui ai demandé 'Comme un écrivain qui a accès aux pensées de ses personnages et à tout l'univers de ses histoires, vous avez écrit mon épisode préféré, The Joker, pouvez vous m'expliquer comment le téléphone, dont les fils sont pourtant coupés, continue de sonner?'. Brian Clemens a été amusé et m'a répondu qu'il ne s’en souvenait plus. Dommage mais cela a été véritablement un honneur de rencontrer LE cerveau de la série que nous, fans internationaux, avons toujours connus (bien avant les trois premières saisons).

C'est dans une très bonne ambiance, avec l'équipe de la série juste assise derrière nous et avec un bon verre de bière que nous avons commencé le quiz. Barry avec notre ami d'Irlande a voulu jouer uniquement avec lui tandis que Sue s'est associée avec moi pour le quiz. 40 questions ont été posées, divisées en 4 parties de 10 questions.

Au départ, nous avons dû répondre à des questions basiques comme : 'quelle est l'adresse de Tara King?' bien que cette question fut difficile pour plusieurs personnes, mystérieusement ! '9 Primrose Cresent' j'ai écrit sans perdre de temps. Aussi la question délicate 'Quel est l'épisode favori de Patrick Macnee?' Je me souvenais de Death at Bargain Prices car il en avait déjà parlé et classé parmi ses favoris dans le coffret Best-Of chez A&E avec des introductions spéciales. Il s'agissait en fait de Don't Look Behind You, lui aussi classé dans le coffret A&E 'Best Of' d'où ma confusion car la question n'était pas simple du tout. La troisième partie est celle qui nous a tous amusé : des anagrammes à décomposer (GONN : Guild of Noble Nannies, SMOG : Scientific measurement of ghosts, FOG : friends of ghosts). La difficulté de cette étape, pensez-vous, fut la décomposition de ABORCASHATA dont personne n'a trouvé la définition exacte. Sue rigola quand on trouva seulement la fin 'Tourist Attraction'.

Le quiz touchant à sa fin, je suis sorti fumer un peu avant l'annonce des résultats. En parlant, j'ai réalisé que j'étais le plus jeune des fans et ils disaient 'tu vas gagner' car ils m'avaient vu 'fou de joie' durant le quiz. Avant les résultats, des prix de tombola ont été remis et notre ami Barry a remporté un jouet de Star-Trek de la part de Brian Clemens. Notre équipe (Sue et moi) étions la team 'Emma Peel Fever' et il se trouve qu'on a fini par remporter le premier prix : d'après les dires de Jo, la responsable a annoncé le gagnant en proclamant 'Et maintenant, le grand gagnant avec un score très impressionant et qui a même battu Brian Clemens....EMMA PEEL FEVER !'  Il se trouve que les producteurs jouaient aussi. Sue m'a remercié pour les anagrammes et l'adresse de Tara, les questions sur lesquelles elle ne se souvenait plus. Elle et moi nous nous sommes avancés et les gens applaudissaient et s'étonnaient que le gagnant fût un petit jeune. J'ai eu un petit délire à un moment en pensant 'Mon dieu, un français, parmi des anglais, qui gagne alors que cela devrait être eux !'

 

On nous a remis le tee-shirt officiel de la convention (avant sa mise en vente le lendemain) ainsi que deux mugs (version noire et version blanche) par la fille de Dennis Spooner en personne.

Je lui ai fait la bise et lui ai dit qu'elle ressemblait à Emma Peel avec son maquillage, et qu'elle était ravissante. On a eu tellement de tasses par la suite que Sue et moi les avons offert à notre équipe de départ (c'est à dire Barry et notre ami Irlandais, aussi un cadeau à une fan d'Allemagne qui était très gentille). La soirée s'est terminée peu à peu. Après avoir reçu mon tee-shirt, j'ai couru me changer dans un couloir public, en me précipitant sans que l'on ne m'apperçoive. Je suis ressorti avec le tee-shirt du mauvais côté (cible visant mon coeur!).

Cyd Child, regardant le tee-shirt à sa table me l'a dit et a rigolé en me disant 'N'essaye pas de marcher dans les rues comme ça'. C'était très amusant. J'ai par la suite mis le tee-shirt du bon côté et suis retourné boire ma bière à table. Ce moment fut immortalisé par des photos de mon groupe et moi en train de 'trinquer' avec nos mugs. CHEERS ! Mon taxi est arrivé par la suite (il était déjà minuit !) et je suis rentré à mon auberge, en m'excusant de partir immédiatement à mes amis.

Je suis parti sous le choc, un rêve total et imprévu. Remporter le quiz des 50 ans ne faisait pas parti des choses que j'espérais mais cela s'est bel et bien produit !!! J'ai pu rencontrer Mrs Julie Stevens, Mr.Raymond Austin, Mr.Brian Clemens et Mrs Cyd Child, toutes ces personnes qui ont travaillé dur, donné corps et âme pour cette série à laquelle nous nous sommes TOUS tant amourachés.

Mon taxi me déposant à l'auberge, je suis parti me changer dans ma chambre et ai appelé ma mère (il était plus d'1 heure du matin en France) et j'étais carrément 'fou de joie'.

Je me suis couché tout de suite après, programmant le réveil sur mon téléphone. Demain allait être LE grand jour !!!

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Samedi 25 Juin 2011

6h15, le réveil sonne. N'ayant que mon téléphone portable pour réveil, je n'avais pas oublié la nuit précédente à le programmer à plusieures tranches horaires différentes afin de ne pas arriver en retard à la convention (la première sonnerie était prévue pour 6.15 et les autres à 6.30, 6.35 et 6.45). Même si je m'étais endormi aux alentours de 2heures du matin, j'ai comme par miracle réussi à me lever sans problème. Toujours avec cette énergie débordante (aujourd'hui est LE plus beau jour de ma vie), je cours à la salle de bain afin de prendre ma douche. Après m'être préparé, je sors armé de mon sac contenant mon fidèle ouvrage des 50 ans des Avengers (lequel fut signé par Brian Clemens et Cyd Child durant la soirée du quiz), ainsi que les photos de Clément et d'autres que j'avais apporté (photo avec Patrick et Honor pour promouvoir la série,...). Je sors dehors prendre l'air et je vois alors un léger brouillard. Qu'est ce que ça fais du bien ! Rien de tel qu'une bonne bouffée d'air frais pour commencer ce nouveau jour !

C'est alors que sans plus attendre, je sors la carte que le chauffeur de taxi (le jeudi soir en m'amenant à mon auberge) m'avait donné et contacte la compagnie aussitôt avec mon téléphone. Etrangement, le mobile ne marche pas, du moins pour les appels au Royaume-Uni alors que j'y suis ! Deux jeunes hommes qui se tenaient à quelques pas m'ont alors aidé. Quelques minutes plus tard, j'étais encore en vadrouille ! Décidemment, ils ne me verront jamais à l'auberge ! Heureusement, car vu le comportement de la propriétaire...Bref, toujours dans le taxi, je parle avec extase des Avengers au conducteur. Et là encore...il connaissait ! Il m'a demandé si Patrick Macnee était toujours en vie. Je lui ai répondu qu'il l'était, fort heureusement et que le brave homme avait maintenant 89 ans (Remarquable qu'il soit encore parmi nous, avec à ses côtés toutes les ravissantes ladies qui l'ont accompagné dans la série). Arrivé à l'université, je donne £9 au conducteur, qui repart aussitôt et me dirige vers le bâtiment dans lequel se trouve le showroom.

Le ticket pour la convention incluait le petit-déjeuner durant tout le week-end. J'en ai profité pour aller prendre des forces! Situé en face du showroom, le restaurant était déjà ouvert. Il n'y avait à cette heure que quelques fans. Après avoir croisé un ami de la veille, j'ai fais la rencontre d'un couple américain qui venaient de Caroline du Nord uniquement pour la série. Je leur ai demandé si la série était actuellement diffusée ou si elle l'avait été récemment (vu le nombre de chaines qu'ils ont là-bas sur le câble). Le couple m'a répondu que non, malheureusement. Ils se souviennent des rediffusions de tous les épisodes cependant, avec la première diffusion des épisodes Cathy Gale sur A&E au début des années 90.

Savourant mes pains au chocolat, un café et un jus d'orange (Emma Peel prenant elle-aussi les deux au petit-déjeuner, cf : Death's door) et passant un excellent moment avec ce couple de fans et mon ami Irlandais (qui arriva quelques minutes après), nous avons brutalement été interrompu par ce photographe amateur de New York (ce photographe n'arrêtait pas de me coller, m'ayant vu avoir des autographes dans mon livre des 50 ans et la 'facilité' selon lui que j'avais pour aller parler à l'équipe de la série), il n'a pas arrêté de me dire que j'en avais eu de la chance de réaliser mon rêve, et gagner en même temps le quiz. Je me souviens qu'il m'a dit de ne pas laisser mon livre des 50ans dans mon sac car quelqu'un pourrait me le voler...Oh, bizarre tout ça !). Une fois reparti, j'étais libéré. Il ne me lâchait pas des basquettes à certains moments, littéralement parlant.

Mes amis: Sue, Barry, Elspeth et notre fan d'Allemagne (malheureusement, je ne me souviens plus de son nom) sont peu à peu arrivés. Barry n'a pas arrêté de me parler en français (d'ailleurs, lui qui m'a dit ne point parler notre langue, prononçait 'bonjour' ou quelques expressions idiomatiques sans le moindre accent britannique, ce qui est impressionnant). Avec Elspeth, je lui ai rapidement reparlé du 'baby bouncer', qui encore une fois nous a bien fait mourir de rire. L'introduction de cette première journée débutant à 9h30, nous sommes petit à petit sortis du restaurant pour faire la file d'attente à l'extérieur.

Etant parmi les premiers, Elspeth avait amené les accessoires indispensables de la série, à savoir un melon et un parapluie. Quant à moi, je portais fièrement le tee-shirt officiel des 50ans de la série, avec le pass 'weekend' autour du coup. Quand les portes de la salle se sont ouvertes, nous avons alors pris place au premier rang, soit juste en face du fauteuil des guests. Déjà à ce stade, mon coeur battait son plein. L'idée d'avoir la belle Honor en face me donnait des frissons d'adrénaline (une bonne adrénaline, ça vous détend tout en vous laissant 'perplexe' sur la suite des événements). L'événement a été filmé durant tout le week-end tel une émission de télévision. Le showroom de l'université avait subit des transformations pour l'événement (soit de longs rideaux noirs tout autour de la pièce et des projecteurs installés tout en haut).

Des affiches (similaires à celles ornant le bâtiment principal à l'entrée du campus) étaient derrière le canapé réservé aux guests et à l'hôte. Parmi les autres éléments de décor, le fameux melon (le vrai, l'original porté par Mr Patrick Macnee) était à notre droite, en face du public. Un porte manteau se tenait à notre gauche sur lequel un melon et un parapluie y étaient accrochés. Attendant l'introduction de ce premier jour inoubliable et très festif, nous continuons tous (moi et Sue, Barry et Elspeth...) à bavarder. Je remarque que plusieures caméras se trouvent dans la salle (une au centre, une à gauche, l'autre à droite).

A ma droite, une étudiante de l'université est chargée de filmer, surveiller si tout ce passe bien. J'en profite pour lui donner mes félicitations et que ce travail fourni par tous les étudiants de Chichester est impressionnant (vous saurez qu'au bout du compte plus de 88h de film ont été filmées de ce weekend inoubliable, et ce, en mettant bout à bout chaque vidéo filmée par telle et telle caméra). C'est alors que l'un des dirigeants de l'événement s'avance sur la scène. Pour commencer la matinée, il nous dit que nous avons reçu un message de quelqu'un de bien familier...Après ces quelques mots (il en a déjà trop dit à ce stade), les projecteurs s'éteignent alors et une vidéo est lancée sur le grand écran. Mr Patrick Macnee depuis sa maison à Palm Springs ! Toujours splendide, plein d'humour, il nous remémore alors les grandes époques de la série...Depuis les débuts avec Ian Hendry jusqu'à l'arrivée de la Femme : Cathy ! Ensuite, avec un petit rire, on passe à Diana (les époques 'classiques' vus et revus en boucle par nous tous dans le monde) et enfin, oh...Linda ! La vidéo se termine par Patrick qui nous dit 'Je vous souhaite un week-end merveilleux, en célébrant...' et là, il se met à rire et reprend…'The Avengers!'. Eh oui, qui aurait-pu penser à ces débuts en Décembre 1960 (quand Hot Snow commença à être filmé) que cette série aurait un avenir et qu'elle ferait encore parler d'elle 50 ans après!

La vidéo se terminant par le titre THE AVENGERS 50th, j'applaudis alors fou de joie, les autres faisant de même. Un honneur ! Un véritable bonheur que d'être avec tous ces fans pour célébrer dignement LE 50EME ANNIVERSAIRE de cette série 'made in the UK'.

La première séance commence alors. Voulant assister à l'interview de Leonard White (producteur à l'origine), je reste avec mes amis dans le showroom. Agé de 92 ans, Leonard White se souvient merveilleusement bien de la série et n'a aucun problème à déterrer telle information. Pour résumer ses propos, il nous a reparlé des origines de la série : The Avengers est le fruit du hasard, de la chance. Cela n'était qu'une série créée afin de mettre Ian Hendry en vedette. Police Surgeon la série de départ, dans laquelle Ian Hendry travaillait ne marchait pas. Ainsi, après 13 épisodes, la série s'arrêta brusquement.

Néanmoins, Ian Hendry avait attiré l'oeil des téléspectateurs mais surtout des producteurs ! Ils eurent alors l'idée de créer une autre série, avec le personnage d'un docteur (comme le personnage incarné par Hendry dans Police Surgeon ) mais qui serait plus différente, beaucoup plus 'détective', 'policière'. Aussi, la production (avec Sydney Newman) trouvèrent alors comme idée d'ajouter quelqu'un d'autre. Un personnage épaulant Ian Hendry. Cet homme, évidemment fut Patrick Macnee qui à ce moment était au Canada. Il accepta par la suite de jouer dans cette nouvelle série. The Avengers était alors né. Néanmoins, comme l'a fait remarqué Mr White, Patrick n'était pas la star à cette époque, il n'était que le second et cette série mettait en vedette Hendry (qui, fait mentionné durant la discussion) a eu un terrible avenir. Après son départ de la série, il a vite sombré dans l'alcool, la perte de poids. Une véritable destruction. Cette discussion a rendu hommage d'une certaine manière à Mr Ian Hendry, qui nous manque et nous manquait surtout à ce moment dans la conversation.

Durant l'entretien, des photos défilaient sur l'écran dont une superbe montrant Ian Hendry se faire maquiller (lorsque les conditions de tournage furent abordées) avant que le tournage en ‘live’ ne soit lancé. Sur cette photographie, nous pouvions voir, en face de l'acteur, la pancarte du générique d'ouverture de la série, tenue par des planches en bois solides, sur laquelle la caméra filmait pour montrer le générique à l'écran (les moyens étant très limités à cette ère de la série). Un extrait de The Frighteners fut aussi montré (Steed voulant que Keel emmène DeWilloughby dans son cabinet médical). Abordant alors la grève de mai 1961, suite à laquelle Hendry quitta la série, Mr White nous révèla que la véritable raison du départ de Hendry était un projet Hollywoodien. En profitant de ces semaines de grève, Hendry a eu plusieures possibilités, ainsi il est parti tenter sa chance ailleurs.

La seconde saison arrive alors comme thème. Patrick Macnee resta dans The Avengers et Jon Rollason fut choisi pour filmer quelques épisodes dont les scripts avaient été écrits pour le personnage de Keel. Rien de nouveau. Néanmoins, cette saison devint encore plus populaire de par l'arrivée de LA femme dite 'Fatale'. (A ce moment, les portes du showroom se sont légèrement ouvertes et j'ai pu voir alors la radieuse Honor Blackman, parlant discrètement aux étudiants chargés de la sécurité et des emplois du temps de la journée. Mon dieu, ce qu'elle est belle !!!). Honor Blackman, attendant son tour pour monter en scène, arrive alors, suivi de Julie Stevens. Nous les applaudissons bien fort ! Honor, ravie de revoir son producteur qu'elle n'avait pas vu depuis de nombreuses années, a sauté sur le canapé pour le serrer bien fort dans ses bras ! Ohhh, c'est tout simplement magique ! Honor, comme dans sa période Avengers, n'a rien perdu de son tonique et sa plastique élégante.

 

La discussion pouvant alors commencer, nous sursautons alors. L'alerte incendie s'est déclenchée ! (Nous avions été mis au courant avant la vidéo de Patrick qu'en cas d'incendie, nous n'avions qu'à sortir de la salle par les portes de secours, situées derrière les rideaux noirs de la salle). Très bizarre tout ça. Nous avons mis ce phénomène sur le compte des projecteurs, la chaleur se faisait ressentir au bout d'un moment (surtout dans les rangées du haut, dans lesquelles j'ai assisté pour quelques interviews plus tard dans la journée ainsi que le lendemain matin). Réunis tous ensemble dans la cours, en face de la chapelle, nous attendons alors qu'on nous demande de revenir. Pendant un long moment, nous restons dehors à bavarder ce qu'on venait de voir (message de Patrick Macnee, l'apparition d'Honor). Une peinture (reproduction d'une photo promotionnelle de 1967 avec Patrick Macnee et Linda Thorson) retenue par des planches en bois, se tenait près de la chapelle. Il y avait des trous pour laisser passer notre tête, ils remplaçaient les têtes des deux acteurs.

Sue et moi-même avons inauguré ce moment avec une photo: elle et moi en Tara et Steed (Barry, lui, a voulu être Tara le temps d'un court instant...). L'attente continuant mystérieusement et toujours sans explication, c'est alors qu'un hélicoptère se fait entendre. D'après les échos surgissant de tout autour, il s'agirait de la vedette de télévision britannique Paul O'Grady en compagnie de...Linda Thorson !!! A ce moment, je saute, je saute comme pas possible, sans m'arrêter. Des membres du staff se dirigent alors vers un petit escalier menant aux terrains de l'université, les alentours. Malheureusement, l'accès au public est interdit. Au moins, ils ne sont pas loin ! (20min en hélicoptère suffisent pour se rendre à Chichester, en partant de Londres).

Les gens rentrent alors dans le bâtiment du showroom. Je me dirige avec Sue et les autres au restaurant, attendre qu'on vienne nous prévenir. Quelques minutes plus tard, la convention redémarra sans perdre de temps. L'un des organisateurs nous prévint seulement que le petit incident avait bouleversé tout l'emploi du temps de la journée (soit 30 minutes de retard). Par conséquent, tout fut décalé de 30 minutes (avec entre autre à caser les horaires pour les signings avec les vedettes, les horaires qui n'avaient jusque alors point été donnés).

Les vedettes sont réapparues et l'interview a reprise sans perdre plus de temps. Nous avons pu apprendre que Cathy et Venus, à la fois dans la même saison, a permit aux producteurs d'avoir une femme, mais deux types : la femme normale qui se comporte bien mais qui peut être utile à des enquêtes (Venus Smith) et l'autre qui est plus sauvage, et spécialiste dans le combat (Cathy Gale).

Leonard White a toujours trouvé bizarre le nom 'Venus Smith', faisant trop 'inégal' ('Venus' d'un côté qui renvoit à du beau et Smith qui fait 'banal', vulgaire autrement dit). Julie Stevens nous a aussi chanté une chanson, la fameuse chansonnette qu'elle avait jadis refusé de chanter dans la série, intitulée 'Venus Smith' dont les paroles sont horribles pour l'actrice. L'actrice n'a rien perdu de sa voix, qui est encore puissante et juste. Julie nous a aussi parlé, en s'amusant, des producteurs qui étaient sévères à l'époque. Après avoir filmé The Decapod , la production ne la voulait plus (car si je me rappelle, elle voulait avoir un peu plus d'argent. Pas beaucoup, juste un peu). Or à la fin de la semaine, ils la rappelèrent comme s'ils avaient fait une erreur et Julie, amusée, a demandé à recevoir un peu plus d'argent, ce qui se passa par la suite.

Honor et Julie partagent de bons moments, toutes deux regrettent de ne pas s'être croisée dans un épisode. Julie nous a raconté des éléments intéressants : pendant que certaines scènes avec elle se filmaient, Patrick changeait de plateau pour rejoindre Honor. Le travail (tournage et répétitions) était intensif.

Parlant du succès du personnage de Catherine Gale, Honor a ajouté qu'en se rendant en Australie peu après son départ de The Avengers, elle a été grandement surprise lorsqu'une personne l'a reconnue et a parlé de la série (lorsque l'hôte a bien mentionné que les saisons 2 et 3 avaient été diffusées en dehors du Royaume-Uni, soit au Canada et Australie).

Après ces éléments, la discussion s'est terminée et je suis ressorti. Entre temps, Julie qui sortait elle aussi m'a vu et m'a dit 'bonjour, comment ça va ?' et on a reparlé un peu. A présent, Honor Blackman allait maintenant donner des autographes (aux alentours de 11h15 pour une heure). Il faut en profiter au maximum! 

Me dirigeant vers la salle des signings (à côté du restaurant, en direction de la salle au merchandising), des fans faisaient déjà la queue. Mon amie américaine de Caroline du Nord ressortit quelques minutes après de la salle dans laquelle Honor se trouvait. Elle venait d'avoir eu deux autographes. Attendant avec un peu d'angoisse (j'attendais ce moment depuis des années), j'ai attendu et attendu jusqu'à ce que le moment fatidique arrive. A l'entrée de la salle, je devais attendre que les deux autres personnes (une était en compagnie de l'actrice, l'autre en train de choisir des photos à dédicacer) aient terminé. J'ai aussi été prévenu que chaque autographe coûtait £15. Sortant l'argent, c'est alors qu'on me fit signe. L'actrice fut vite libre et rapidement, le cœur battant à 100 000km/h, je m’approchai et eu Mrs Catherine Gale en face de moi. Lui donnant le livre des 50 ans pour qu'elle signe, je lui dis alors que je suis venu de France et que par chance, j'ai fait la rencontre de la coiffeuse qu'elle avait à l'époque dans la série. 'What ?' me dit Honor.

Elle regarde alors le livre où la signature de la coiffeuse se trouve et comprend. Signant l'ouvrage, j'indique alors que je voudrais prendre une photo. Nous montons alors sur la table. Honor est stupéfiante, elle est encore et véritablement jeune au fond d'elle. Immortalisant ce moment brillant d'étoiles, il est déjà l'heure de repartir. Mon tour est passé. Ne devant pas perdre mon temps, je remets mes affaires dans mon sac. Honor me dit alors avec amusement 'Don't panic!' et me dit 'goodbye' avec un sourire. Je repars en lui souriant en retour. Ce moment aura été spécial, je le confirme. C'était beau, je n'arrivais toujours pas à croire ce qu'il s'était produit. J'étais aussi triste, j'aurais voulu lui en dire plus et lui faire signer des photos mais bon, il y avait tellement de gens qui attendaient et on m'avait envoyé en vitesse dans la salle.

Ce qui m'était arrivé était déjà un privilège et une chance que nombreux auraient saisi. Les moments les plus courts sont les meilleurs, le dicton est tristement vrai. Retournant au restaurant, Sue et Barry déjeunaient. J'en ai ainsi profité pour leur dire ce qu'il m'était arrivé, que mon rêve s'était réalisé (à savoir, rencontrer une Avenger girl).

Quelques minutes se sont écoulées avant qu'il ne soit l'heure d'assister à une autre interview. Cette fois-ci, entre les producteurs (Brian Clemens, Richard Bates, Terrance Dicks...).

En parlant des décors de la période vidéo, un extrait a été montré (le cimetière avec l'église dans Mandrake ). Il a été dit peu après que cela devait être l'un des plus chers à avoir été produit (reproductions de plantes, tombes, l'église etc.). Nous y avons appris que pour réaliser de tels décors, des papiers étaient utilisés pour donner l'illusion qu'il s'agissait d'une vraie végétation.

Le problème dans ces décors étant le tournage, qui ne pouvait pas échouer. La caméra devait arriver à passer entre les tombes, les petits chemins. On nous fit remarquer qu'avec un œil fin, on peut remarquer les traces de l'énorme caméra au sol (des lignes), la caméra étant poussée par quelqu'un.

Durant cet entretien, nos cœurs furent ravivés si j'ose dire. Les producteurs sont bel et bien des 'copains' tels des amis de longue date, toujours plein d'humour, de blagues à s'envoyer à lui et à l'autre. Des photos sur écran furent montrés (Brian Clemens avec Richard Bates dans le décor du hall de l'Adelphi Park, cf : The Undertakers). A la fin surtout, nous avons tant ri comme jamais lorsque l'un des producteurs (je crois me souvenir qu'il s'agissait de Brian) a dit 'bugger' à l'autre. Ils se 'cassaient' entre eux, comme à l'époque. Ce court moment nous a émerveillé, tellement l'ambiance durant le tournage de la série et qui fut décrite comme 'familial' était VRAI. Un réel honneur d'y être présent et de ressentir de telles impressions.

Les derniers entretiens de la journée arrivent. Suite à l'emploi du temps complètement modifié, je n'ai point pu manger de la matinée mais j'ai gardé le rythme de par mon enthousiasme. Paul O'Grady allait maintenant poser des questions à Honor Blackman. En choisissant nos places, nous allons alors un peu en hauteur, histoire d'avoir une belle vue de la scène. Notre amie Elspeth avait demandé à une de ses amies de se joindre à nous (par grande surprise, on a pu apprendre que son amie était une amie de Linda Thorson depuis des années! D'où ma réaction un peu hilarante). Et là, à la surprise générale du public, Linda Thorson arrive normalement dans le public, se dirigeant vers nous !!! Magnifique, l'actrice choisit une place (elle ira finalement s'asseoir plus près, à gauche). L'amie de Linda voyant l'actrice lui adresse alors la parole. Linda lui dit 'Hello!' et c'est alors que j'en profite pour dire 'Hey Linda!'. L'actrice me voit alors et me fait un coucou en me souriant. Oh, mon dieu ! J'avais vu à ce moment Linda Thorson !!! L'actrice après est repartie prendre place ailleurs.

Nous avons tous applaudi Paul à son entrée sur scène, célébrité très connue en Angleterre pour son amour envers la série. Après s'être installé, il nous a demandé de faire un standing ovation à Honor et nous avons applaudi alors. J'ai crié plusieures fois 'Honor, we love you!' ou encore 'Yeahhh!', bref ma passion pour la série se ressentait et cela m'a surpris. Je n'étais pas, et heureusement d'ailleurs, un 'fan hystérique'. Au début de l'interview, Paul a immédiatement commencé par nous faire mourir de rire, les larmes aux yeux. J'adore ce gars ! Il sait indéniablement mettre un public dans l'ambiance. Donc, à peine commencé qu'il se tourne vers deux jeunes qui surveillent la caméra au côté gauche et leur crie 'Oh, avancez cette foutue caméra !' (avec le mot 'F...' en anglais).

Et ensuite, lui et Honor ont parlé de Cathy Gale, son origine, des anecdotes avec Patrick (lui, qui se bâtait avec son parapluie et qui demandait à Honor de faire de même alors qu'elle devait faire le plus dur, le 'combat'). Honor nous a fait rire en nous racontant qu'elle n'osait pas sortir de chez elle à l'époque habillée avec son pantalon de cuir (pour cause de folie de la part de certains fétichistes) et qu'elle a reçu des invitations à des soirées très 'arrosées' (où on lui demandait d'amener un fouet, etc). Paul en a profité pour dire 'Vous auriez fait Dominatrix!' et là encore, les fou-rires sont repartis. Linda Thorson rigolait de bon coeur et on l'a tous entendu à un moment. Paul l'entendant lui a alors demandé 'Oh, qu'est ce que tu as à rire encore?', montrant l'amitié liant les deux personnes. C'était juste délicieux ! Honor nous a aussi dévoilé qu'elle avait une voisine qui semblait 'normale', tout à fait sympathique, or elle avait un fouet chez elle, elle faisait dans le dur...Encore des rires et des larmes. La série a pu engendrer une certaine folie en effet...

Le livre d'auto-défence de l'actrice a aussi été abordé, avec des photos du manuel sur grand écran (photo d'un individu posant sans complexe sa main sur l'épaule d'Honor or celle-ci se baisse légèrement et arrive à faire chuter son adversaire). Honor a dit que cet ouvrage a permis d'aider les femmes à ne pas se laisser faire. Paul O'Grady a fait une surprise à Honor en lui montrant (vidéo sur écran) le prix qu'elle avait reçu avec Patrick en 1963 (vidéo disponible sur Youtube, néanmoins la version qui fut dévoilée était plus longue, on pouvait y voir une foule de gens très enthousiastes à l'attente de leurs idoles). Honor en a été très touchée. Goldfinger  pour finir, a été abordé. Le fait qu'Honor pensait que deux années de travail dans The Avengers était amplement suffisantes. Elle a trouvé très intéressant son personnage de Pussy Galore, une femme lesbienne avant qu'elle ne rencontre et ne tombe amoureuse de 007. A la fin de l'entretien, nous avons une fois encore acclamé l'actrice et voilà qu'il est déjà l'heure du commentaire sur l'épisode The Mauritius Penny.

Un peu problème s'est produit durant le commentaire. L'épisode qui avait été choisi était supposé être The Mauritius Penny , Jaz Wiseman nous a alors dit que l'épisode sélectionné serait Warlock. Or, l'épisode démarrant étant un de la saison 3, soit le début de The Outside-In Man. Finalement, le commentaire se fera sur Mandrake. Ce qui est à retenir de cette discussion fut une discussion sur les décors (probablement un coût élevé à l'époque pour reproduire le cimetière, avec tant de détails), les caméras (à chaque plan, où elles étaient…) notamment durant la scène où Cathy se fait examiner les yeux (la précision de la lourde caméra placée juste au dessus d'elle or on ne voit pas la moindre ombre), les conditions du direct (chaque acteur devait faire comme si telle ou telle scène s'était déroulé la veille alors qu'ils n'avaient qu'une heure pour tout faire et ce, sans erreur. Le fameux combat avec Jacky Pallo nous a fait rire un bon coup (surtout le coup fatal de Mrs Gale envoyé à la figure de son adversaire).

Un petite touche d'humour lorsque Honor parla de Philip Locke 'Il a l'air sinistre!', ce qui a provoqué un rire général. Honor a pu redécouvrir cet épisode après de nombreuses années et c'était assez émouvant.

La dernière discussion mettant un terme à cette première journée (consacrée, je le rappelle, aux trois premières saisons) est un entretien avec des membres de la production. Néanmoins, Linda Thorson et Ray Austin ont pris part à la discussion et cette conversation traita de la série plus dans sa 'globalité'.  Linda Thorson, acclamée comme jamais, fit remarquer que les messieurs ne lui avaient laissé la moindre place pour s'asseoir, sur le canapé, provocant alors un bon fou rire dans le public. Elle s'est alors assise sur une chaise. Ce qui a été dit relevait surtout des tournages de scènes de combat, notamment dans Noon Doomsday où Linda a confirmé avoir bel et bien effectué le saut impressionnant dans la grange où Tara atterrit en faisant une roulade dans le foin. Linda mentionne alors la bonne réalisation de cet épisode par l'australien, Peter Sykes. L'actrice ne se souvenait plus du nom de Peter or j'ai dit haut et fort (olala ! Mon cœur battait, c'était une pression!) 'Peter Sykes!' et Linda s'est tournée vers la droite (là où l'on était assis pour cette dernière interview) et a remercié la personne qui l'avait dit (Mon dieu, mon dieu, mon dieu !!! Ah!).

Le problème avec les américains fut abordé et de nouvelles anecdotes intéressantes sont apparues : Ray filmait une scène (dans la dernière saison de la série, avec Linda Thorson) ayant lieu dans un garage. Un homme se faisait assassiner. Or, la scène avait dû être refilmée car sur certains plans du sang était visible. Il y était question de détails. Les producteurs ont dû alors effectuer les changements, en suivant les conseils des américains. Linda a aussi reparlé de ces cris que le personnage de Tara poussait dans un épisode (cf: The Curious Case of the Countless Clues ), que les américains avaient jugé un peu 'orgasmisques'. Nous avons tous bien rigolé encore une fois.

L'interview se termina alors. Nous aurons pu constater durant cet échange les liens forts entre Raymond Austin et Linda Thorson (qui seront encore prouvés le lendemain). L'actrice ayant trouvé un appui et de l'aide grâce à lui aussi.

Les producteurs et l'actrice repartant dans le salon VIP, j'en profite à leur sortie pour crier 'Linda, we love you!' et l'actrice en entendant et regardant vers nous, lance un sourire.

18.45, il est juste temps de  me changer ! Ce soir, place à la fête ! Le Hellfire Club, édition du 21ème siècle est censé commencer à 19h pour se poursuivre jusqu'à minuit.

Ayant pris le matin à l'auberge mon costume (je n'aurais pas pu rentrer me changer, cela m’aurait déjà pris 5 minutes en voiture pour y aller, je ne devais pas perdre une miette des événements), et l'ayant posé délicatement dans mon sac à dos (pour ne pas le froisser), je cours aux toilettes me changer (en face du showroom). Je n'oublie pas de m'enfermer un moment et sans perdre de temps j'enfile ma chemise violet et cravate noire, suivi de mon pantalon noire à fines rayures grises (j'avais opté pour un look sixties, habillé comme un jeune de l'époque, à la fois 'rétro' et moderne). Une fois prêt et ressorti, quelqu'un entre! Il aurait très bien pu croire que je venais de me laver les mains. 'Mission Accomplie' en d'autres termes. Ressortant du bâtiment pour aller à la maison des étudiants (les lieux de la célébration), je croise Ray Austin qui repart du campus. Nous avons échangé encore quelques propos en rapport avec les ordres des américains, et de la scène du garage qui avait dû être refilmée. Mr Austin m'a dit qu'il y avait aussi d'autres exemples. A la fin de notre conversation, il me remercie pour mon enthousiasme et je lui souhaite une bonne soirée.

Montant des escaliers (la maison des étudiants étant sur une petite colline, donnant une belle vue sur le parking et le bâtiment principal à l'entré du campus), je vois alors deux entrées. Celle de droite est celle donnant accès à la salle de l'Hellfire Club (la première n'étant que le hall, la deuxième semblant faire 'terrasse'). Je vois des gens faire la queue: ils attendent d'être servis. En effet, le repas nous était offert. J'ai pu me régaler en mangeant du cochon rôti dans des tranches de petits pains. Sue, Barry, Elspeth et son amie (l'amie de longue date de Linda) et la fan d'Allemagne sont alors réapparus (ils logeaient sur le campus) et on a pu rire de nos déguisements. Sue avait une superbe veste à paillettes, la fan allemande était en jeune fille des 60s avec de beaux colliers autour du cou. Néanmoins, la surprise fut Elspeth, déguisée en...WINGED AVENGER ! Le seul costume original et basé de la série qu'on ait vu de toute la soirée (un membre était déguisé en Steed durant tout le week-end mais pour moi c'était le costume à ne pas mettre. Le seul pouvant enfiler ces accessoires précieux étant Mr Patrick Macnee lui-même et lui seul!).

Après avoir été servis, nous nous sommes assis sur la terrasse à l'extérieur du bâtiment et nous avons bavardé tout en mangeant.

Les batteries une fois rechargées, je rentre dans le bâtiment. La salle est grande et superbement décorée avec de longues bandes rouges accrochées au plafond et des dessins représentant le feu (C'est chaud, c'est chaud). La salle s'étendant aussi au côté gauche, j'aperçois alors la scène sur laquelle Linda et Paul O'Grady commenceront les enchères (la première à laquelle je vais assister). J'en profite durant ce temps libre à boire les cocktails spécial Avengers et inaugure cette célébration (‘The Hellfire Club’ du 21ème siècle, avec des flammes violettes qui sont allumées : des morceaux de tissus sur laquelle une pression d'air est exercée) par le 'cocktail Tara'. Il avait un bon goût (comme du citron vert, avec du rhum et un ajout de jus de fruits). C'était très rafraichissant.

L'ambiance de la série régnait : l'espace dédié aux VIP était cerclé par des cordes rouges et des membres du staff qui se tenaient debout et d'autres assis sur des petits fauteuils, telles des girls de la série (ça me faisait penser à la photo d'Invitation to a Killing sur laquelle Jennifer Croxton est accompagné de superbes jeunes femmes armés de fusils). Buvant mon cocktail, je vis alors Cyd Child arriver avec son mari, l'actrice Anneke Wills et l'acteur John Carson venir petit à petit. Julie Stevens participa à la soirée aussi (après les enchères, je ne l'ai plus vu). Honor fut la seule à ne pas être présente durant la soirée (sans doute repartie pour Londres). Je voulais parler à Anneke Wills qui était dans le coin des VIP et elle me vit. Elle est alors venue vers moi, malgré le refus de ne pas approcher les vedettes (sur ordre du staff).

Anneke Wills était charmante, elle n'a absolument rien perdu de son charme. On l'a reconnait, avec ses beaux yeux comme ceux des actrices de talents des années soixante. Je lui ai dit que je venais de France et que j'étais fan de la série. Elle avait toujours voulu rencontrer des petits fans français, a t-elle dit. Lui montrant la cravate, j'ai reparlé de son personnage chic de The £50,000 Breakfast et qui m'était (lors l'achat du costume) en tête, surtout pour la cravate (j'avais voulu cette cravate car on voyait de fines rayures, contrairement à une autre cravate noire avec des points blancs, jesus marie !). Anneke était très amusé et je lui ai dit que c'était superbe de la rencontrer. Cette série est formidable pour tous ces beaux personnages qui apportent ce raffinement, cette qualité impossible à retrouver de nos jours. Elle a tout particulièrement aimé ce commentaire de ma part, en disant que The Avengers avait le pouvoir de rassembler des milliers de personnes : peu importe notre nationalité et donc, la langue, le message qui nous est délivré peut être déchiffré par tous. Il est universel.

Durant notre conversation, elle me tenait la main, c'était un privilège de la rencontrer. J'ai aussi parlé de son personnage, la jolie Pussy dans Dressed to Kill et nous avons ri. Lorsque l'échange fut terminé, elle me dit 'A demain!' et je lui dis de même. J'ai pu aussi parler et prendre une photo en compagnie de l'acteur John Carson (ayant joué dans Second Sight, et notamment dans Dial a Deadly Number). Là encore, je lui ai dis les raisons de ma visite (fan français depuis l'âge de 6 ans, a vu les épisodes). Jamais je n'avais pensé rencontrer autant de personnes talentueuses en une journée et ce, liées aux Avengers.

Dégustant alors un autre cocktail, le 'cocktail Cathy' (comme du jus de fruit, très sucré et excellent pour les papilles gustatives), je me dirige vers la scène. Or, nous apprenons que nous ne pouvons aller plus loin (les tables près de la scène étaient à priori réservées, or jamais cette information ne nous avait été fournie (que ce soit sur Internet, ni même au téléphone or on nous a dit qu'il fallait réserver pour avoir accès à une table...). Je vois que les trois membres de Steed&Co sont assis tout prés, ainsi que mes amis de Caroline du Nord. Personnellement, je pense fortement qu'il fallait ne pas perdre de temps et choisir une table en vitesse, seule explication possible. Cela ne m'a pas posé de problème car j'ai vite trouvé place à une table dite 'réservée' en parlant à une dame de l'équipe chargée des événements.

Très sympathique, nous avons discuté des Avenger girls, de Linda qui était particulièrement une 'déesse' en vrai et de ma tristesse envers Diana Rigg qui ne se joignait pas à nous. Après ces échanges, je suis retourné un peu derrière, cependant bien au centre et en face de la scène et en plus, à côté de mes amis, Sue et Barry qui avaient réussi à trouver une table.

Une porte alors s'ouvrit légèrement à gauche de la scène...LINDA THORSON ET PAUL O'GRADY !!! Les deux personnes buvait alors du champagne, coupe à la main dans ce qu'il m'a semblé être une cave (typiquement Avengers, un peu comme la séquence de l'échiquier, Steed et Emma trinquant, en route vers la Victoire!). Sautant de joie un bon moment et faisant des coucous aux deux vedettes, l'un des dirigeants est alors apparu sur scène. Ca allait commencer ! Il m'a demandé (heureusement que personne ne m'a vu) d'arrêter de lever mes bras. Toujours un peu sous le coup des émotions, je vis alors Linda et Paul monter en scène. Juste SUBLISSIME ! Mon dieu !

Prenant alors des photos (mon appareil ne prenant que des photos avec flash, je n'ai pu prendre des photos des interviews de la journée, cela étant interdit, tout comme les caméscopes), nous avons ensuite écouter les premières offres. Parmi les objets étant mis en vente et dont l'argent revenait par la suite à une organisation de charité, le livre des 50ans signé par toute l'équipe (acteurs compris), des boutons d'Emmapeelers et cercles pour la ceinture furent vendus. Le coffret DVD des 50ans (par Optimum Releasing) fut aussi mis aux enchères (signé par tout le monde) tout comme un autographe véritable de Patrick Macnee (photo promotionnelle où Steed pointe son parapluie vers le droite, le personnage étant contre une porte blanche). Paul était littéralement 'excité', fou de joie et le champagne semblait faire effet.

A un moment, lors de la vente du coffret DVD, il a déclaré 'le gagnant aura en plus la chance de passer 15 minutes en compagnie de Linda, il pourra lui faire tout ce qu'il veut!'. Linda pour nous amuser a fait le petit lapin. Le plus drôle fut la mise en vente du coffret DVD (à un prix très cher, ce fameux individu déguisé en John Steed remporta finalement le match) où Linda a passé le coffret sur elle (pour la valeur supplémentaire) et a léché le devant du coffret. Paul, lors de la vente des Emmapeelers s'est demandé que faire de ce prix chez soi, peut être les enfiler. Il sortait de ces blagues qu'à un moment, Linda a enlevé sa ceinture et lui a donné une petite tape sur le derrière. Paul a répondu qu'il aimait ça et encore, moi et la galerie fumes pliés en deux. Paul acheta finalement le livre des 50ans signé par l'équipe, le prix étant trop cher pour le public.

J'avais misé sur le livre (pour £70) mais ayant peur de mettre trompé sur le prix (faut être vigilant), j'avais demandé si on pouvait payer par carte bancaire. Paul avait répondu 'Oui, aussi par vaches, boeufs, moutons…'. J'ai encore été saisi d'un fou rire énorme. Malheureusement, le prix a vite grimpé et atteint une somme que je ne pouvais pas dépenser (sinon pu le moindre argent sur moi pour me payer à manger, ni dépenser pour le CD d'Howard Blake ou encore les autographes du lendemain avec Linda). A la fin, Paul a fini par acheter lui-même l’ouvrage. (Il lui a été remis le lendemain par Ray Austin en personne, comme ‘cadeau de toute l’équipe’).

Une affiche promotionnelle de 1963, bleue avec Steed et Cathy a été mise en vente. L'offre débutant à £20, j'ai vite levé la main et ai crié 'FIFTY!' (j’étais le premier). Linda a adoré, elle a dit qu'elle trouvait cette offre superbe et que je pouvais facilement obtenir cette affiche prestigieuse à prix d'or. C'était une belle offre. Malheureusement, Linda a vite proposé au fur et à mesure pour remettre l'objet en jeu un prix s'élevant jusqu'à £70. Quelqu'un d'autre l'a eu. Le gros choc de la soirée fut la mise en vente de l'autographe de Patrick Macnee. Un membre d'une vingtaine d'année crie alors 'One thousand' tel un fou s'amusant à crier des sommes importantes pour s'amuser. Néanmoins, telle étant la règle des enchères, il remporta le prix (Linda lui donna alors le cadeau ultime...passer un coup de fil à Mr Patrick Macnee en personne, le Cadeau de tout fan). Remisant après jusqu'à £1 100, le jeune homme remporta le prix. Paul O'Grady était fou de rage, on le comprend : c'est un grand fan et criait 'How dare you ?' lorsque le jeune remisait sans cesse le prix, alors qu'il était sûr de le remporter de toute manière!

Les enchères se terminant, Linda et Paul nous ont remercié pour la somme totale récoltée et sont repartis dans la cave. Repartant à l'extérieur du bâtiment, j'eu le plaisir de revoir Mike (l'homme aux commandes du son et de l'éclairage dans le showroom) et en parlant (le temps de fumer une cigarette) de ma tristesse...J'aurais tant voulu rencontrer Linda. Mike, et d'autres individus autour n'étaient pas content non plus. Il s'est alors mis en route dire un mot à l'équipe (il voulait que Linda et Paul reviennent, il trouvait inadmissible qu'on ne les laisse pas venir nous voir, alors que pour certains dont moi, nous avions fait le déplacement de loin). Mike est parti leur dire un mot, en colère. Espérant ne pas assister à une émeute, je termine ma cigarette et vais reparler à mes amis à l'intérieur. La surprise a un moment surgit...Paul O'Grady était à présent à l'intérieur, sans grande foule, néanmoins parlant à un bon groupe d'étudiants de l'université. Je ressors une minute et là...Linda Thorson en train de rencontrer les fans.

Attendant mon tour, c'est alors qu'elle me voit et que je lui dis qui je suis. 'Oh, vous êtes Français!' elle s'est exclamée, elle était enchantée de voir ses fans francophones. Lui ressortant alors mon autographe de l'année dernière (elle m'avait répondu, avec un message qu'elle m'avait écrit), elle m'a soudainement reconnu et c'était véritable! 'Oh, c'était vous! Oh venez!' et Linda s'est approchée de moi, elle m'a serré dans les bras et on s'est fait la bise. Rien qu'en vous dévoilant ça, je revis ce moment absolument exceptionnel : ma rencontre avec la vraie Ms Tara King de The Avengers !

C'était fou, absolument comme dans un rêve. C'est alors qu'elle demande à ce qu'on prenne une photo. Là, comme par le plus grand malheur, le fameux photographe amateur de New York (limite paparazzi, non fan mais 100% à fond dans le business, le 'win win') veut alors la prendre. Or, je réussi à m'imposer et sors mon appareil photo. Deux photos (inestimables, c'était juste LA chance de TOUTE MA VIE) ont été faite. Nous avons bavardé longuement : lui disant qu'avec un groupe de fans on défendait son personnage contre les 'anti-tara' donc ceux en faveur d'Emma Peel. Linda a répondu 'Vous avez raison ! C'est bien !'. Elle m'a  reparlé (et dieu sait que son français est toujours aussi excellent) du prix décerné en 1970 à elle et Patrick en France. Elle en garde un souvenir mémorable. Je lui ai demandé LA question : 'Do you still see Patrick these days ?' et Linda a répondu avec joie 'Moi ? Toujours!'. Ah, Miss King !!!

La remerciant encore (d'autres fans attendaient), je lui ai dit 'à plus tard' et suis retourné à l'intérieur pour voir Paul. Il était encore entouré de jeunes et était en conversation. Mon esprit m'a rappelé en tête alors que j'avais oublié le plus important...L'ANNIVERSAIRE DE LINDA THORSON ! (L'actrice venait d'avoir 64 ans, le 18 juin dernier). Je suis ressorti dehors sur la terrasse (il régnait une ambiance de rêve, il y faisait déjà nuit) et lui souhaita, en lui parlant des messages qu'on lui avait laissé (nous, fans français) sur le forum de 'theavengers.fr'. L'actrice m'a remercié.


Croisant Paul O'Grady, il m'a remercié encore du message que je lui avais envoyé sur son show (BBC 2, les dimanches après-midi). Cela lui faisait très plaisir de me rencontrer et il appelle alors Linda ! Mon cœur repalpite soudainement ! 'Linda, have you met Joris?' Paul lui demande et Linda revient toute souriante, répondant que 'Oui'. Elle dit à Paul que mes messages étaient sincères, qu'on pouvait voir cette dévotion à l'intérieur. Cela a relancé une conversation. Les jeunes de l'université étaient surpris de voir un jeune comme moi fan de la série. Autant donner l'exemple (la série continue d'attirer des téléspectateurs de nos jours, fait indéniable).

Linda telle Tara buvait du bon champagne (du champagne français, d'après mes observations au bar plus tôt dans la soirée). Plus tard, refaisant l'attente pour avoir un autographe, le membre du staff a fini par lui tendre mon livre des 50ans et elle a signé. Linda m'a demandé si je serais là le lendemain et je lui ai confirmé ma présence. On s'est alors dit 'à demain' avec des sourires et je suis reparti, le moral à fond ! Ca vous redonne confiance en vous ou je ne sais quoi, je vous l'assure.

Mon taxi qui m'avait été commandé par le staff (merci à eux pour cette organisation bien préparée, ce travail sérieux) allait bientôt arriver (à minuit précisément). On m'avait prévenu qu'il ne fallait pas arriver en retard et qu'il passerait me prendre à l'entrée du campus. Profitant des derniers instants, j'ai pu danser avec mes amis, rire pendant un long moment. Vint alors l'idée de faire une photo 'mémorable' car Elspeth, déguisée en Winged Avenger était superbe (le costume avait été réalisé par elle seul, d'ailleurs elle nous avait fait rire lorsque je lui avais demandé quel type de plume elle avait utilisé pour le masque).

Après avoir fait une photo-souvenir amusante (moi étant attaqué par le rapace), des gens ont voulu faire de même. Elspeth aurait dû être prise en photo pour le site officiel de la convention car le déguisement était magnifique (avec le symbole WA sur le tee-shirt noir, similaire à celui dans l'épisode au même titre).

Peu après, j'ai remercié mes amis pour m'être amusé comme un enfant et suis sorti attendre mon taxi.

Attendant dehors, il commence à faire froid. L'entrée (hormis le bureau de la sécurité) du campus est sombre. J'entends alors des hommes, qui sonnent carrément ivres, approcher. Il s'agit du 'vainqueur' des enchères. Le jeune est complètement soûl, il marche bizarrement tout comme son père qui le suit. L'adolescent entre dans le bureau de sécurité et demande s'il pourrait avoir un taxi 'Oui, mon père et moi avons gagné cette conn...'. En gros, le jeune s'est exprimé par ses mots sur NOTRE série favorite.

Ayant eu la chance de prendre des photos avec Linda pour sa victoire, il aurait dû se faire pincer car comment il s'est exprimé sur la série me répugne. J'y repense. Le garde dans le bureau lui dit qu'il ne peut rien faire or le jeune reste planté comme une souche un moment, incapable de parler convenablement sans bégayer (une sacré cuite!). C'est alors que lui et son père sortent du campus vers la route, en compagnie d'une troisième personne qui paraît plus raisonnable, sobre. (Il s'agit en fait d'un homme ayant travaillé 10 ans auparavant avec Linda Thorson sur une pièce de théâtre et dont il aurait fourni sa collection pour l'exposer à la convention, il m'avouera que le père du gagnant des enchères était un 'fan normal' de la série mais que le fils aime dépenser l'argent de son père, qui lui gagne beaucoup car il aurait un travail dans l'industrie de l'automobile).

Voulant faire omission de cet incident, mon taxi apparaît alors. Montant un l'intérieur, je remarque que le staff me regarde (vérifiant que je ne loupe pas mon taxi). C'est alors que le véhicule se trouve envahit par le 'vainqueur' des enchères, avec son père (qui s'asseye aussitôt à côté de moi et me fait la conversation comme si je le connaissais depuis toujours). Le chauffeur ayant noté ma destination demande alors aux trois autres personnes où ils doivent aller...Nous perdons un bon moment, le fils et le père parlant dans le vide, rigolant...mon oeil regardant le compteur qui tourne (déjà £3 à payer).

C'est alors que les trois personnes indiquent qu'elles se rendent en ville, célébrer...Durant le trajet, le vainqueur me serre alors la main. Pour m'amuser un peu, je leur dit (au fils et au père) qu'ils ont tous deux été 'admirable' de miser tant d'argent. Le père et le fils gobant tout, je demande alors s'ils avaient les moyens de s'offrir cet autographe avec l'appel privé avec Patrick Macnee. Le père me répond 'We've got a lot of money', l'argent sauvant tout problème d'après lui...Le jeune homme, une fois le taxi arrivant en ville, demande à s'arrêter.

Le véhicule s'arrête et les trois personnes sortent. Voilà maintenant que le père veut m'inviter en boîte ! Je refuse, il est déjà plus de minuit et il faut que je me prépare pour le lendemain (et je n'aurais jamais été avec ces personnes tout d'abord). Il me dit que c'est dommage mais qu'on pourrait très bien aller dans une maison close (j'admire les valeurs de l'éducation que cet homme donne à son fils, bravo...). Sans plus attendre, je referme la porte du taxi fortement et ré-indique ma direction au conducteur. Je me permets de m'excuser auprès du chauffeur et il me dit que je n'y suis pour rien. Il me fera même un cadeau : £3 de moins (à cause du dérangement par le père et le fils).

Arrivé à mon auberge, je sors en remerciant le conducteur. Tout joyeux de cette première journée (rencontres avec Honor, Linda, Anneke), je marche d'un pas un peu trop joyeux...Je remarque alors que plusieures personnes de l'auberge (et plus précisément du bar) sont assises et me regardent. La propriétaire remarque mon tee-shirt Avengers avec mon pass 'Week-end' autour du coup...(The town of no return , comme l'entrée de Steed, Emma et Smallwood chez Piggy Warren, les regards figés sur eux). Je repars alors vers la bâtiment où se trouve ma chambre et une fois à l'intérieur, je me change (préparant à la fois tout pour le lendemain : vêtements, costume bien replié sur l'étagère). Allant au lit, je programme mon téléphone (réveil programmé comme la veille à plusieurs horaires : 6h15, 6h30, 6h35 et 6h45) et je regarde les photos que j'ai pu faire durant cette journée de folie.

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Dimanche 26 Juin 2011

6H30. ‘Et voilà le dernier jour qui se fait ressentir !’ Je me dis en me levant dès la première sonnerie. Cette journée consacrée aux épisodes sur 35mm allait être encore plus passionnante que la veille (C’est à partir de ces épisodes que la série a été diffusée à l’étranger et a connu un véritable succès international). Je vais prendre ma douche, m’habille rapidement tout en repensant au rêve que j’avais vécu la journée précédente (surtout durant la soirée, en rencontrant Linda Thorson !). J’étais aussi excité à l’idée de voir enfin The Journey Back, une interview filmée depuis plusieurs années maintenant mais qui n’a pu sortir en vidéo d’après un problème de droits (plusieurs compagnies le possèdent, d’après ce qu’il me sera confié plus tard dans la journée, d’où 20min de clips uniquement sur 1h30 de matériel filmé !).

Sortant enfin de mon hôtel, surgit alors un gros inconvénient : mon portable ne pouvant appeler un taxi (enfin j’aurais tout de même réussi à contacter ma compagnie mais la compagnie était fermée à cette heure-ci), je dois trouver quelqu’un pouvant passer un coup de fil à une autre compagnie. Malheureusement, personne n’est dehors. De plus, l’entrée de l’auberge est encore fermée. Ayant repéré durant mes précédentes excursions en taxi le trajet conduisant à l’université, je décide alors de m’aventurer à pied. Il fait légèrement froid et mes chaussures deviennent vite mouillées en marchant dans l’herbe fraiche du matin. Après avoir fait 15 minutes de marche sans avancer grandement (alors que j’étais sur le bon chemin mais que ça allait me prendre un bon et long moment), je décidé alors de faire demi-tour et d’attendre l’ouverture de la réception afin que l’on m’appelle un taxi.

De retour à l’auberge, j’aperçois alors un couple qui attend aussi. Venant du Pays-Bas, les deux personnes me rassurent en me disant que l’auberge doit ouvrir dans quelques minutes. Ils ne se sont point trompés. En effet, quelques minutes passèrent puis la porte de la réception s’est ouverte. L’auberge proposant aussi un petit déjeuner gratuit, je préfère contacter immédiatement la compagnie de taxi et de prendre mon encas du matin à l’université, en compagnie de mes amis. Après avoir appelé un taxi, le propriétaire me dit qu’il arrivera incessamment sous peu. Je ressors en souhaitant à lui et au couple une bonne journée.

Attendant dehors, j’aperçois alors un taxi venir. Je monte dedans et durant le trajet, je fais encore la rencontre d’un habitué de la série ! Le conducteur me dit qu’il la regardait étant plus jeune. Je lui parle aussi de ma joie à l’idée de voir Linda, le fait que je l’avais vu la nuit dernière avec Paul O’Grady aussi. Je lui ai dit que c’était L’évènement du  week-end.

Arrivant sur place, il me souhaite une agréable journée. Le remerciant, je me dirige alors avec précipitation à la cafeteria prendre mon petit-déjeuner. Fort heureusement, je n’ai pas perdu de temps, il n’est que 8h et les événements débutent à 9h30.

Prenant mon café matinal ainsi qu’un petit jus d’orange suivi de quatre pains au chocolat, je rejoins alors mes amis de Caroline du Nord et Paul (le fan Irlandais). Chacun raconte ses attentes, ce qu’il retient des épisodes Peel et King. Pendant ce temps, je fais la connaissance d’un autre fan de la série du nom de John Buss, et qui se révèlera par la suite comme étant un gros collectionneur ayant amené un peu de ses trésors pour les exposer à l’université. Il m’a aussi confié avoir travaillé avec Linda Thorson dix ans auparavant, dans une pièce de théâtre. Quand il a revu Linda, elle était très heureuse. C’est durant notre conversation que j’ai pu apprendre l’identité des gagnants des enchères de la veille. Il les accompagnait certes dans le taxi qui m’avait ramené à mon auberge mais il était resté sobre et poli contrairement aux deux autres. Par le plus grand des hasards, il nous fit apprendre que le fils aimait débourser l’argent de son père. Tous deux n’étant pas, sans doute avaient-ils la gueule de bois…


Peu avant l’introduction de cette deuxième journée, Mr Buss m’a montré dehors ce qu’il avait fait venir pour aider l’équipe à décorer le campus (un doubledecker suivi d’un échiquier géant). C’était sublime ! On se serait cru vraiment chez les Avengers, de par l’ambiance et la joie qui régnaient entre les fans.

 

9h20. Nous nous rassemblons à l’extérieur du showroom. Je revois Barry, Sue et Elspeth. Les portes ne tardent pas à s’ouvrir. Là, encore de l’émotion, du rêve…des thèmes d’épisodes se font entendre pour patienter (thèmes de Invasion of the Earthmen, The Joker avec ‘MeinLiebe Mein Rose’). Comme pour l’introduction de la journée précédente, nous sommes installés au premier rang. Sur le grand écran, une photo du CD avec les musiques de Howard Blake (utilisées durant la sixième saison) est projetée, nous informant qu’elle est maintenant disponible. J’aperçois alors Linda arriver, or les membres du staff lui rappelle probablement ce qu’elle doit faire… (Tout étant programmé sans le moindre trou, à la suite autrement dit). J’en profite (et oui, elle était encore une fois somptueuse, arborant en cette journée une jupe avec un haut rose, elle était pleine de vie, pleine d’énergie pour célébrer dignement l’anniversaire de notre série culte). Avant qu’elle ne reparte dans le couloir (à l’extérieur du showroom) et qu’elle eu fini de parler avec des étudiants du staff, j’en profite pour lui faire coucou et Linda me reconnaît alors. Elle me fait coucou en retour. Oui, j’étais tel un petit enfant s’émerveiller en réalisant un de ses rêves les plus chers.

Mr Holley, un des organisateurs principaux arrive sur la scène. Il nous préviendra que les horaires des interviews et autres événements ont encore une fois était modifiés (30min de retard), changeant par conséquent l’emploi du temps originalement prévu.  Peu après, il nous demande d’accueillir Linda et celle-ci reçoit de nombreux applaudissements. L’actrice est vraiment contente d’être conviée à l’évènement et de par ce témoignage d’affection de la part des fans. Elle nous annonce qu’elle sera disponible pour une session d’autographes plus tard dans la matinée (aux alentours de 11 h) et que la somme d’argent récoltée sera remise à l’organisation qu’elle soutient. Elle nous dit ensuite que Patrick a enregistré un message à l’occasion des 50ans de la série et qu’elle ne l’a pas vu.

Le clip vidéo (vu la veille) est diffusé de nouveau (certains membres n’avaient leur pass que pour une seule journée). Ensuite, une vidéo montrant les meilleurs moments des ‘épisodes film’ comprenant des répliques comme l’échange absolument hilarant entre Diana Rigg et Patrick Cargill dans The Murder Market où Mrs Peel effectue la description de ‘‘l’homme’’ qu’elle recherche, sous les regards amusants à voir de Cargill. La salle était plongée dans le fou rire. Aussi, la ‘touche finale’ avec Steed voyant sa partenaire…en ‘Queen of Sin’ ! A deux reprises, cet extrait a été montré et les rires se sont entendus à chaque fois.

Le court film rétrospectif venant à sa fin, c’est l’heure de l’énorme cadeau de la journée… The Journey Back ! Il nous est dit, juste avant sa diffusion sur l’écran, que nous avons l’énorme chance de voir en exclusivité quelques morceaux de cette aventure totalement inédite, présentée tout le long par notre cher agent au chapeau melon. Les lumières s’éteignent et le film est lancé. Un mot à notre intention nous informe que sur les 1h30 du reportage, nous allons voir que 20 minutes seulement et ce, par ‘parties’, non dans l’ordre du matériel original (non pas ‘scène après scène’). Derrière le mot, il y avait une photo montrant les quatre Avenger girls. La première scène révélée dévoile Patrick Macnee sur un échiquier géant, avec une armure derrière lui, un environnement intriguant, plein d’objets les plus curieux les uns que les autres. Nous notons une musique aux tons ‘commémoratifs’, faisant redécouvrir la série à ceux qui la connaissent bien (Un extrait de cette séquence est disponible sur Youtube et avez de bonnes oreilles, vous pourrez entendre un peu la musique).

L’interview est parsemée d’extraits d’épisodes divers (de toutes les périodes), et d’entretiens très riches (Cyd Child). Les noms de chaque membre de la production s’affichent en bas de l’écran. Sue Llyod et Simon Oates y figurent aussi, en rigolant de bon cœur. Ils nous parlent de la série adaptée au théâtre en 1971 et qui fut un désastre. La richesse du documentaire (et de ces quelques minutes) nous ont aussi permis de revoir une autre séquence disponible elle aussi sur Internet (scène où Patrick nous parle des cybernautes, bien que la version en ligne ne dure que 10 secondes). Cette séquence peut bien représenter ce que l’interview elle-même aurait été (et même est, si elle sort en DVD dans les prochaines années) un succès !

Nous y entendons un des thèmes connus de la série (thème de la saison 4 entendu dans plusieurs épisodes, dont la séquence dans The Cybernauts où Steed voit pour la première fois à quel type d’adversaire lui et Mrs Peel ont affaire...Nous voyons aussi la première promotion des vhs en Angleterre, l’envergure du phénomène : des fans faisant la queue dehors à Londres et Patrick et Linda signent des autographes dans un espèce de stand (décoré de photos promotionnelles de la série). Même qu’à ce moment, un des spectateurs derrière nous s’est écrié ‘But it’s me !’ lorsque la file de fans était montrée. Ce documentaire est autant riche car nous y voyons des séquences vidéo de la réunion avec Patrick et toutes les Avenger girls de la première série (dont les photos sont disponibles sur Internet).

Nous avons eu la preuve à ce moment là uniquement : des extraits vidéo ont été filmés en 93 lorsque Honor Blackman, Diana Rigg et Linda Thorson se sont jointes à Patrick pour célébrer la sortie des vidéos et le 30ème anniversaire. Le reportage montre également (suite à cette séquence) Patrick Macnee devant plusieurs photographes, au Planet Hollywood (Londres probablement ou aux USA, vu que ce reportage fut filmé à Londres ainsi qu’à Los Angeles). Les images étaient magnifiques (tels ces beaux reportages ou films encore des 80s et 90s où tout brille autour des acteurs, pour vous donner une idée). Parmi les autres parties de The Journey Back, Patrick Macnee présente dans une diversité de décors tels que dans les couloirs d’un hôpital. La fin de ces minutes de découverte (reportage jamais vu auparavant) et de redécouverte (grâce aux informations que l’on savait déjà, extraits d’épisodes) est vite arrivée. Le documentaire se termine par un plan montrant Patrick Macnee errer sur un échiquier géant, et derrière la musique utilisée pour la séquence sur les Cybernautes, qui se fait entendre tandis que les noms des participants et producteurs de The Journey Back apparaissent en bas de l’écran.

La fin de ce document exceptionnel fit applaudir tout le monde dans la salle. (A savoir, une séance vers 17h était programmée dans la salle de projection, afin de montrer des extraits de The Journey Back. Je n’ai malheureusement pas pu m’y présenter, Linda se faisant interviewer. Je ne sais donc pas s’il s’agissait de la même version de 20min ou pas, puisque la tranche horaire cette fois-ci ne couvrait pas 30minutes mais une heure !).

La séance suivante était un entretien avec Raymond Austin, chargé des combats à partir de la saison 4 jusqu’à réaliser des épisodes durant la saison 6 et contribuer aux New Avengers. Il convient de savoir que Mr Austin est un excellent conteur. Il arrive à vous plonger complètement dans ses souvenirs. Il a commencé par aborder sa première grande expérience dans North by Northwest d’Alfred Hitchcock (1959) où il était la doublure de Cary Grant, jusqu’à Cleopatra avec la légendaire et regrettée Elizabeth Taylor. D’ailleurs, dans une séquence que Ray dirigeait, il y avait divers animaux et Ms Taylor lui aurait demandé en poussant une colère de ‘ramener son popotin immédiatement’, anecdote qui amusa tout le monde, dont Ray lui-même en y repensant.

Concernant la période Avengers, la fameuse scène finale de The Gravediggers (où Steed doit libérer Mrs Peel attachée à des rails) fut montrée et Mr Austin fut amusé une fois encore. Il a de très bons souvenirs à raconter (on aurait juré qu’ils avaient fini la série la veille ou qu’on avait été à leurs côtés à Elstree tant les souvenirs étaient riches, sans la moindre faille ou perte d’information) tels cette scène d’action dans The Bird who knew too much (où Mrs Peel saute du plongeoir)…Ray Austin était chargé des scènes d’action de cet épisode et il devait présenter l’extrait à Brian Clemens et Albert Fennell, qui avaient le dernier mot. Or, Brian (en s’adressant à Ray, depuis le public) nous révéla qu’Albert et lui-même sont ressortis après avoir vu la séquence tournée avec un air triste, déçu. Ray Austin croyait qu’il avait mal fait son travail or le résultat était excellent. Brian et Albert l’avaient bien eu, ce qui fit rire Brian une nouvelle fois.

Mr Ray Austin, c’est aussi un homme ayant eu de nombreuses ‘blessures de guerre’ mais qui a toujours su rebondir. Il nous a confié que lors d’un tournage, il s’était ouvert près de la jambe et qu’il saignait. La blessure fut recousue mais elle fut ouverte de nouveau malencontreusement lors d’une cascade (hors de la série). On a pu ressentir grâce à cet entretien cette énergie que Ray Austin a toujours eue durant sa carrière et qu’être cascadeur engendre de nombreux risques. 

11h. Linda allait donner sa séance de dédicaces. Je sors alors du couloir situé à l’extérieur du showroom et me met à courir dehors, en direction de la porte donnant accès au couloir menant à la salle des signings. J’arrive à temps, plus en avance par rapport à la queue pour Honor Blackman la veille. Préparant tout (argent, £15 chaque autographe), je n’oublie pas de sortir la photo de Clément (je n’en ferai signer qu’une, le prix sinon risquant d’être élevé). Je prends mon temps pour parler avec les autres fans, tout en attendant mon tour avec impatience (adrénaline à son plein). Parmi les personnes à qui j’ai pu m’adresser, une fan avait réalisé un ouvrage (réalisé sur Internet) qu’elle avait elle-même personnalisé, avec de nombreuses photos (une idée géniale!).

Lorsque l’on me fait signe pour entrer, je donne d’abord l’argent et indique ce que je désire acheter comme photos (deux de Steed et Tara, une photo prise durant le tournage du générique de fin orange, l’autre étant une photo promo dévoilant les deux vedettes sur un bateau). J’arrive alors face à Linda. Elle me parle, je lui raconte les petits problèmes que j’ai eu plus tôt dans la matinée pour trouver un taxi. Elle m’a demandé où je logeais et j’ai répondu ‘Fishbourne’ (à quelques minutes en voiture). L’actrice vérifie que j’ai payé pour les deux photos (incluant l’autographe pour Clément) et une photo avec elle et moi. Après les vérifications, je suis un peu monté sur la table avec elle et nous avons immortalisé ce moment. Même là, le fait de revoir Linda c’était toujours ‘unbelievable’, j’avais Ms King à mes côtés. En ressortant de la salle, elle me dit ‘A bientôt’ et je lui ai de même.

Je me dirige peu après au restaurant et j’aperçois Barry et Sue. Eux, qui ont assisté à un entretien avec Brian Clemens (j’aurais tant voulu y assister mais Linda donnait les autographes au même moment !), je leur demande alors ce qu’il s’est passé. Tous deux font une mine triste. Ils me racontent tout : Brian Clemens voulait que Dame Diana Rigg soit présente pour ce 50ème anniversaire (remarquez, ce n’est pas tous les jours qu’une série télévisée fête ses 50ans…) et il lui avait envoyé une demande. L’agent de l’actrice, communiquant ainsi les propos de Diana Rigg, lui a répondu que c’était très gentil de sa part de penser à elle mais que malheureusement elle ne pouvait venir. Brian Clemens lui a alors envoyé une seconde lettre et cette fois disant de ‘lui accorder une faveur’. Diana Rigg a fini par répondre qu’elle ne faisait pas ‘marche arrière’ pour revenir sur son passé et qu’elle va de l’avant. Suite à cette réponse (annoncée par Brian Clemens, qui a lu les réponses en face du public), de nombreux fans seront triste durant la journée. Si je me souviens Barry a même barré au stylo les mots ‘You’re needed’ sur son carte d’invitation pour réécrire ‘You were needed’… Sue était déçue aussi, tout comme moi. Personnellement, et j’ose dire mon opinion excusez-moi, mais je trouve ‘honteux’ qu’une actrice ayant un succès incroyable suite à une série refuse de faire plaisir à ses fans… 

Après la petite pause ‘déjeuner’, je suis retourné au showroom assister à des entretiens dont un avec Jeremy Burnham. Il a parlé du fait qu’il a joué dans la série (son épouse aussi dans Love All) et qu’il a contribué aussi à la réalisation de certains épisodes. Pour confirmer certaines rumeurs (si la version de The Town of no Return avec Elizabeth Shepherd le comportait parmi les acteurs), il a confirmé qu’il avait le même rôle, celui du pasteur. Néanmoins, il n’a aucun souvenir de la première version (travail avec l’actrice,…).


A la fin de l’entretien, une vidéo (qui avait été diffusé aussi la veille, à la même case horaire : aux alentours de 13h) fut montré, consacrant un hommage aux vedettes de la série qui ne sont, malheureusement, plus de ce monde (Ian Hendry, Patrick Newell, Albert Fennell…).

S’est ensuit alors une pause déjeuner durant laquelle j’ai découvert une partie de la collection de Mr John Buss (que j’avais rencontré plus tôt le matin). Ce fan possède tout (et les objets exposés ne représentait qu’une infime partie d’après ce qu’il a dit) : des Emmapeelers, vêtements pour le film, vinyls de pays étrangers (dont certains venant de France), magazines (le fameux Paris Match avec Linda Thorson en couverture), les annuals sortis dans les 60s, plusieurs versions des romans publiés eux aussi durant les années soixante. Jaz Wiseman est venu jeter un œil aussi, tout comme la fille de Dennis Spooner avec qui j’ai bavardé quelques minutes.

Je suis allé ensuite m’acheter le CD des musiques de Howard Blake (réalisées pour la saison 6) avec un beau poster des 50ans (avec Steed, Cathy, Emma et Tara dessus). Là encore, j’ai pu m’entretenir avec des membres de la série : Anneke Wills (alias Pussy dans Dressed to Kill et la vendeuse de cravates dans The £50, 000 Breakfast). Je lui ai demandé comment il fallait procéder à l’époque si l’on souhaitait avoir un rôle dans la série. Elle m’a répondu qu’il fallait un agent. Je lui ai aussi demandé comment c’était de travailler avec Patrick Macnee et l’actrice en garde un très bon souvenir. Nous avons pris des photos ensemble.

Jeremy Burnham est entré lui aussi à un moment dans la salle. J’ai pu avoir un autographe dans l’ouvrage consacré à l’anniversaire. Il fut amusé de me voir parler de son rôle dans The Forget Me Knot où son personnage travaillait dans les services secrets. Il ne s’en souvenait plus. Il est reparti quelques minutes plus tard, il devait se rendre à une autre discussion.

Il était déjà plus de 14h (l’après-midi est vite passée). Robert Fuest, Cyd Child et John Hough faisaient chacun un entretien de trente minutes, l’un après l’autre dans le showroom. Robert Fuest a parlé évidemment de Game (l’un des meilleurs épisodes voire même LE meilleur épisode, toute saison confondue) mais le reste de la discussion a essentiellement été très ‘technique’. Cyd Child a été interrogée sur ses débuts (à partir de la cinquième saison) puis Linda s’est jointe à elle. Les deux femmes étaient contentes de se retrouver, elles entretenaient une bonne amitié sur le plateau. On a pu en savoir plus : les producteurs, après avoir choisi Linda, l’ont teinte en blonde car ils avaient en tête l’image d’une partenaire à la ‘Marylin Monroe’, une blonde pulpeuse (une photo fut projetée : Linda blonde, dans un bain moussant, avec de beaux yeux maquillés et boucles d’oreilles, la jeune femme se faisant servir une coupe de champagne). Linda nous a fait rire de par sa remarque : pourquoi l’ont-ils teinte en blonde alors que parmi les 200 autres actrices ayant faites le casting, il y avait de superbes blondes et des vraies par-dessus tout ? Linda ajoute ‘S’ils m’ont sélectionné, c’est pour la personne que je suis’. La perte des cheveux de Linda a été mentionnée aussi. Il convient de dire que Cyd Child aussi a subi les mêmes dégâts du peroxyde…Les deux jeunes femmes remarquaient des cheveux sur les oreillers. Ils partaient facilement et ce, en grosse masse, rien qu’en touchant avec les mains! Lorsqu’on a demandé à Cyd si elle n’avait pas chez elle des ‘traces’ de son passé Avengers, elle a répondu qu’elle a donné aux enchères de la veille des boutons et ceintures des vêtements qu’elle devait porter et aussi de la cicatrice qu’elle s’était faite durant le tournage de Sleeper ( Première saison des New Avengers, scène où Purdey donne un coup dans le pare-brise, qui a reçu des coups de feu).

On a appris aussi (Ray Austin, assis dans le public, a pris la parole au micro de temps en temps) que Linda aimait beaucoup prendre son repas et préférait passer la plupart du temps avec la seconde équipe de tournage, sur le plateau.

Quant à John Hough, on lui parla des quatre épisodes sur lesquels il a travaillé : notamment The Super Cypher Secret Snatch  et Fog et d’autres projets dans lesquels il s’est engagé par la suite : Dempsey and Makepeace. J’ai particulièrement adoré l’entretien avec Linda et Cyd car c’était superbe de les voir côte à côte sur le canapé et échanger des souvenirs.

Le prochain événement allait être le commentaire de l’épisode All Done with Mirrors. Linda l’a même dit : il s’agît d’un des épisodes qu’elle aime le plus (avec Look, stop me…). Brian Clemens, Ray Austin entre autres ont rejoins l’actrice sur le canapé. Au tout début, Ray nous a amusés, il était véritablement concentré sur l’épisode, plongé dedans. Linda et Brian l’ont regardé et il s’est écrit ‘Oh, pardon je regardais’. Ce qui est à retenir de ce commentaire ce sont les extérieurs qui ont été abordés (Brian Clemens, si je me rappelle, dit que le centre de recherches de Carmadoc, enfin l’extérieur, a été filmé à Elstree). Le combat entre Tara et le colosse fut déclaré comme étant le plus ‘spectaculaire’ parmi les épisodes dans lesquels elle apparaît (la scène sera montrée une nouvelle fois l’heure d’après, durant l’entretien avec Paul O’Grady). Dans les deux cas, le public a applaudi. Un beau spectacle. Ray Austin croît se souvenir que cette séquence n’a été réalisée qu’en un seul jour. Ils ont filmé à des heures différentes, avec un emploi du temps difficile mais la mission a été accomplie. Ray a aussi dit qu’il n’a jamais eu de problèmes à travailler avec Linda car elle était très volontaire pour les scènes d’action. On sentait à chaque fois, je dois dire, une forte amitié entre Linda et Ray, un soutien important, d’où ma réaction lorsque je déclare que nous avions l’impression d’avoir été avec eux sur le plateau ou que la série avait été filmée la veille, tant les souvenirs restent. Mother fut mentionné aussi, avec les différents endroits très originaux (ici : une piscine).

Néanmoins, j’ai eu l’impression qu’il y régnait une certaine distance entre Linda et Brian. Ils ne se parlaient pas directement disons. Linda lui a posé deux questions et il lui répondait sans la regarder, enfin sans doute était-il lui aussi replongé dans l’intrigue, après tant d’années. Le combat final aussi était beau à voir, avec Tara qui se déchaine (le passage avec la dame âgée qui entend le coup de feu, laissant tomber ainsi son plateau avec le thé, a fait mourir de rire tout le monde).

Nous avons eu par la suite une pause (de 30 à 45 minutes). J’en ai profité pour aller à des fans (dont une Canadienne très sympathique avec qui j’ai pu rigoler des événements de la veille, sur la complicité liant Linda et Paul O’Grady : eux en duo, c’est juste délicieux, hilarant à souhait !). Cette fan qui venait du Canada était elle aussi fan de Linda et de son personnage, et de plus sa mère avait été à l’école avec Linda durant sa jeunesse !

J’ai bavardé aussi un moment avec Richard Bates et John Hough qui sont descendus du salon privé quelques minutes après. Avec Mr Bates, je lui en ai demandé davantage sur Don’t Look Behind You et il m’a dit que l’architecture de la demeure utilisée était en fait beaucoup plus récente que le ‘type XVIème’, elle datait du XVII ou XVIIIème. Les intérieurs, quant à eux, ont été crées en studio. Je lui ai montré l’ouvrage de l’anniversaire où il a signé et était très heureux de voir des photos de lui et ses camarades de l’époque (Brian Clemens notamment), prises sur le plateau. Il a été amusé quand je lui ai dit  que je venais de France (aussi anecdote sur les trois dames âgées dont deux avaient contribué à la série durant les premières saisons, le fait qu’à 10 ans, j’avais vu tous les épisodes rares, le fait qu’Honor m’avait dit ‘Don’t panic !’ la veille lorsque le staff m’avait dit de remballer mes affaires rapidement, après avoir eu un autographe et une photo avec l’actrice).

John Hough, lui aussi était très sympathique pour discuter sur la série. Il a accepté de signer aussi le livre des 50ans.

La tristesse se fit ressentir petit à petit. L’heure du dernier entretien est arrivé : Linda et Paul O’Grady, suivi d’un message de Joanna Lumley (qui s’est excusée pour ne pas avoir pu venir à Chichester). Brian Clemens (durant l’interview par Paul O’Grady) avait lui une réunion sur les New Avengers et le casting et ses conditions à l’époque (je n’ai malheureusement pas pu y assister, l’emploi du temps avait été modifié). Concernant l’entretien entre Linda et Paul, le fameux présentateur britannique s’est intéressé plus particulièrement à la vie de l’actrice. Elle vient du Canada mais se sent plus ‘britannique’ car elle a passé énormément de temps au Royaume-Uni (depuis son arrivée dans le pays en 1965). Elle a confié être une véritable anglophile, elle aime beaucoup la culture du pays. Elle nous a parlé aussi de sa famille et du danger concernant sa famille, l’actrice ayant 64 ans a perdu sa sœur récemment (un an auparavant si je me souviens, et elle avait cet âge). Néanmoins, Linda est forte à la fois mentalement et physiquement, elle va de l’avant (parlant toujours de son énergie). Elle nous a fait à savoir un véritable cadeau : à savoir qu’elle serait en train de finir son autobiographie, qui contiendra des photos aussi, cet ouvrage sera disponible très bientôt, nous a-t-elle dit.


Paul et elle entretiennent une belle et longue amitié, Linda s’exclamant alors : ‘Savez-vous comment je l’ai rencontré ?’. Paul était en fait habillé en Mary Poppins, Linda se demandant alors à quel type de personne elle avait en face d’elle.


Elle s’est aussi exprimée sur la série, notamment au tout début, il y avait énormément de pression et c’était épouvantable. Elle est restée dans la série de par le soutien de John Bryce et l’appui qu’elle a reçu au fur et à mesure par Patrick.  En ce qui concerne sa vision des choses sur Tara, elle a eu parfaitement raison, dans le juste à 100% en déclarant : ‘Je voulais que ce soit une ‘Miss’ et non ‘Mrs’ car il y en avait déjà eu deux précédemment’. Elle a dit aussi que c’était mieux pour le personnage, Tara étant plus jeune. Quant aux rapports avec Steed, Linda a eu entièrement raison (et j’ai applaudi à ce moment, avec le public) en ajoutant : ‘comment voulez-vous ne pas tomber être amoureuse d’un gentleman comme lui ? Il fallait qu’elle l’honore, qu’elle le place tout en haut.’


L’actrice pense même que  c’est cette élégance, surtout dans la relation que Steed et Tara entretiennent (encore plus élaborée par rapport à la relation Peel-Steed) qui a intéressé les américains mais surtout l’engouement des français ! En effet, elle a montré après qu’elle parlait notre langue en disant ‘Oui, je parle un petit peu français !’ et des fans dans le public ont été étonnés. Elle nous aussi parlé de ses années en France, où elle animait quotidiennement à la radio, où elle y avait une case horaire. Paul a fini par révéler que son Avenger girl favorite était Tara. Il la trouve pleine de vie, charmante.


L’entretien venant à sa fin, Ray Austin se lève alors vers Paul. Il lui offre le livre officiel des 50ans des Avengers, de la part de toute l’équipe et des acteurs car ils savaient que c’était un grand fan. Tout le public se lève alors pour applaudir, ainsi que pour faire innovation à Linda qui repart dans le couloir à l’extérieur du showroom, non sans avoir reçu un bouquet de fleurs de la part de Mr Adam Locks (à qui nous devons cette célébration extraordinaire).

Vient alors la vidéo de Joanna Lumley (filmée, je crois, dans son appartement aux Etats-Unis, justifiant son absence). Elle est honorée qu’on ait pensé à elle et nous livre ses anecdotes dont l’entrainement intensif qu’elle et Gareth ont dû avoir trois semaines avant le début du tournage. Elle a remercié Patrick Macnee et nous tous les fans pour s’être rassemblés. Elle a aussi fait usage de son magnifique sens de l’humour (en parlant de ‘miracle’, une lumière s’est allumée au dessus d’elle et elle a dit ‘Ah non, ce n’est pas le moment !’) qui a déclenché un fou rire général. Elle a eu le ‘mot de la fin’ en d’autres termes. Quand la vidéo s’est terminée, ça faisait ‘mal’ car le week-end était à présent terminé. Nous avions tous assisté à un évènement unique et exceptionnel.

Pour conclure le week-end, Cyd Child, Linda Thorson, Anneke Wills, Carol Cleveland (ayant jouée dans A Touch of Brimstone mais avec qui je n’ai pas eu le plaisir de connaître), Richard Bates, John Hough et Raymond Austin se sont tous rassemblés sur la scène (avec le thème de Laurie Johnson) et nous ont tiré la révérence. Criant ‘Yeahhh !’ tout en applaudissant, c’était juste digne d’un spectacle grandiose, je me suis vraiment laisser emporter dans des souvenirs incroyables. Saluant le public une dernière fois, ils sont repartis peu après dans Avengerland, notre ‘Wonderland’.

Ressortant dans la cours (en face de la chapelle), nous avons tous échangé nos réactions. Barry devait maintenant repartir pour Londres. Quant à Sue, son avion était programmé au lendemain. J’ai pu revoir Mara (fan d’Italie que j’avais vu la veille, durant une pause) et elle nous a dit qu’une fête était programmée pour la soirée à la maison des étudiants. Sue et moi finirons par la rejoindre et à passer une soirée mettant un terme douloureux à ces événements, tellement nous y avons passé un formidable séjour.

J’aperçois alors Linda qui dit adieu à quelques fans. Je lui dis ‘au revoir’ et elle me fait la bise. C’était tout simplement incroyable, je l’avais vu et elle devait repartir aussitôt pour Londres. Je lui ai demandé de donner le bonjour à Patrick de ma part la prochaine fois qu’elle irait lui rendre visite. Elle m’a répondu qu’elle le ferait. Je lui ai aussi parlé de mon année à venir aux Etats-Unis (comme assistant-professeur à St Louis) et que je voudrais aller rendre visite à l’acteur à Palm Springs. Linda m’a dit que cela lui ferait plaisir. On se dit ‘à la prochaine fois’ et Linda s’en va, repartant en hélicoptère, digne d’une fin d’un épisode Avengers après l’accomplissement d’une mission bien difficile.

Paul est arrivé juste après, il faisait une pause cigarette. J’en profite pour lui demander une photo souvenir et c’est avec plaisir qu’il accepte (je lui avais déjà envoyé un message sur son émission de radio et je lui ai envoyé des photos de la convention quelques jours auparavant qu’il a bien reçu, dont il en a reparlé dans son programme).

J’ai voulu suivre après Paul et Linda (voir où ils allaient) mais l’accès y était refusé, des membres du staff étaient chargés de la sécurité. Néanmoins, on allait voir l’hélicoptère décoller ! J’en profite alors pour monter sur une table. Mara et une dame du staff (que j’avais rencontré à la soirée de l’Hellfire Club) m’avaient rejoins. Nous avons pris une photo de ce moment, après que j’eu fini mes ‘au revoir’ avec mes bras en voyant l’hélicoptère dans le ciel.

J’ai aussi demandé de prendre une photo en compagnie de Mr Adam Locks, qui a été à l’origine de ce rassemblement de fans.

Pour conclure cet événement, Mara, Sue et moi sommes allés à la maison de l’étudiant. Nous y avons passé la soirée en compagnie des organisateurs de l’anniversaire, de tous les étudiants ayant travaillé durement pendant près de 8 à 9 mois pour ces journées de rêve. L’une des étudiantes m’a confié que ça lui faisait bizarre, elle était triste. C’était comme détruire un long travail, élaboré en groupe. Nous avons fait la connaissance d’autres fans, dont Dave (qui vient de Liverpool) et d’un autre fan de Londres. Nous avons aussi dit plus tard au revoir à Anneke Wills, qui est restée avec nous jusque dans la soirée. Je lui ai dit ‘Au revoir’ et elle a répondu de même en français. Elle avait passé un très beau week-end. C’est tous en groupe que nous avons mangé des pizzas et trinquer en l’honneur des Avengers. J’en ai aussi profité pour parler à Joanna (chargée d’informer les fans sur les réseaux sociaux et Internet) pour la féliciter car durant tout le week-end et même cette soirée-là, elle continuait à publier les photos de chaque entretien.


Mike, chargé du son et des éclairages s’est joint à nous pour nous montrer l’envers du décor (il était à présent 22H). Le showroom n’était plus l’endroit magique dans lequel nous avions pénétré. A présent, les rangés de sièges avaient été repliées (par un système automatique) et les tapis retirés du sol, de même que les longs rideaux noirs et projecteurs. Demandant à Mike où se trouve le canapé sur lequel chaque vedette a pris place, je suis alors sorti dans le couloir et a pris place pour immortaliser ces souvenirs.


Nous sommes alors remontés vers la terrace de la maison de l’étudiant et avons bavardé jusqu’à 23h30, là où le taxi (celui de Mara aussi, on allait le prendre ensemble) allait nous récupérer. Sue et une des étudiantes nous ont accompagnés et les adieux ont été durs. Demain allait être un bien triste et dur retour à la réalité. Souhaitant ‘bon retour’ à Sue qui en fit de même, notre taxi sorti alors d’Avengerland.


Durant le trajet, Mara m’a amusé et on a rigolé fortement avec le conducteur. Mara, qui était à ses côtés, lui déclarait qu’elle était avant tout une ‘Purdey Girl !’ et qu’elle avait passé un superbe week-end. Quant à moi, j’étais anxieux quant à mon retour à mon auberge où la propriétaire s’était révélée extrêmement antipathique de par son accueil. Je sentais un coup gros comme une maison arriver, ce qui me fit rire avec Mara de bon cœur. Le taxi déposa Mara en premier et les adieux étaient durs, retour à la solitude à présent. J’avais partagé ma passion avec d’autres fans passionnés et cela avait été génial mais bien trop court.


Le taxi me déposant à mon auberge, rien ne m’arriva finalement. Je pris la lourde tâche de remballer mes affaires une à une (ce qui pris une bonne trentaine de minutes), prendre une douche et programmer mon réveil.

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Lundi 27 Juin 2011

Je me suis réveillé vers 7h 30 et me suis dirigé à la réception. Tout avait été réglé et par bonheur, je n’avais pas à payer pour me faire venir un taxi. J’ai pris le train pour Londres plus tôt que prévu (8h au lieu de 10h30) et il me semble avoir vu un fan français (du groupe de ‘Steed&Co’) qui était juste sur l’autre quai, en face de moi. Dernier élément Avengers de la journée, je pensais jusqu’à mon retour à la gare de St Pancras.


Vers midi, un garde de sécurité m’appelle (pendant que j’attendais de valider mon ticket de retour pour l’Eurostar). Il avait vu mon tee-shirt de la convention ! Eh oui, je l’ai porté durant ces trois jours mémorables et le retour très douloureux. Il s’est présenté comme fan depuis sa jeunesse et m’a demandé ce que j’avais fait les journées précédentes. Nous avons en clair bavarder plusieures minutes et sans problème, je lui ai montré les photos de mes rencontres.


En même temps, être à Londres me faisait chaud au cœur, Linda y était retournée avec Paul. Le garde repartant, je puis ensuite valider mon retour.


Le retour à Paris ne fut pas non plus difficile : j’allais remettre un autographe de Linda à Clément à qui j’avais promis un autographe de son actrice préférée. Ca lui a fait énormément plaisir, c’était l’essentiel. J’ai finalement pris mon TGV vers Metz (dont nous sommes tombés en panne 20min avant son arrivée en gare, nous avons dû attendre une heure sans rien faire). Mon père est passé me chercher et c’est avec une énorme joie que j’ai raconté ma folle aventure à Avengerland à ma mère lorsque je suis retourné chez moi.


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Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement Mr Adam Locks, Mr Michael Holley, Mr Jaz Wiseman, Ms Joanna Eyre, Mr Mike Spice ainsi que tous les étudiants et membres de l’Université de Chichester (Ceux ayant contribué au concert dédié à Laurie Johnson, ceux ayant filmé, ceux s’étant chargés de la sécurité et du bon déroulement des entretiens) pour nous avoir préparé un inoubliable week-end. Ce voyage restera graver dans notre mémoire jusqu’à la fin et cela a été un événement correspondant bien évidemment à nos attentes et même au-delà.

Les ultimes remerciements, bien évidemment, sont dédiés à Mr Patrick Macnee, Mr Rupert Macnee, Mrs Honor Blackman, Mrs Linda Thorson, Mrs Joanna Lumley, Mr Brian Clemens, Mr Raymond Austin, Mrs Cyd Child, Mr Richard Bates, Mr John Hough, Mr Jeremy Burnham, Mrs Anneke Wills, Mrs Carol Cleveland, Mr Robert Fuest, Mr John Carson et beaucoup d’autres, pour nous avoir plongé dans les secrets de la série, à travers des souvenirs d’exception et surtout pour avoir accepté de venir célébrer les 50ans, digne de ce nom, de THE AVENGERS !

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Les documents

BFI 1

50ÈME ANNIVERSAIRE DE EMMA PEEL AU BRITISH FILM INSTITUTE (LONDRES) AVEC DIANA RIGG
25 Octobre 2015 
par Steed3003

Pour célébrer le 50ème anniversaire de Emma Peel, le British Film Institute à Londre avait organisé une journée spéciale Avengers avec la projection de l'épisode L'Héritage Diabolique (Saison 4) en compagnie de Diana Rigg, suivie par une séance de questions/réponses avec Diana Rigg elle-même puis une projection de l'épisode Le Retour des Cybernautes (Saison 5). Quelques bonus rares autour de la série et du personnage de Emma Peel concluaient l'événement.

BFI 2

Entrée de la BFI à Southbank à Londres

BFI 3

Présentation de l'événement dans le programme officiel de la BFI Octobre/Novembre 2015.

Une petite exposition était présentée juste avant l'entrée de l'auditorium. Proposée par Art & Hue, elle reprenait leurs oeuvres pop art autour de la série. Vous pouvez retrouver l'ensemble de leur collection sur leur site web - http://artandhue.com/theavengers/.

BFI 4

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A l'entrée de l'auditorium, un prospectus revenant sur l'histoire de Emma Peel et détaillant le programme a également été distirbué, le voici dans son intégralité:

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L'auditorium 1 de la BFI Southbank où ont eu lieu les deux projections et l'entretien avec Diana Rigg

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Le précieux sésame pour assister à la projection

L'auditorium était plein à craquer et nous avons eu la divine surprise de voir Diana Rigg, accompagnée de sa fille Rachael Stirling, venir assister au premier épisode : L'Héritage Diabolique. L'épisode était proposé dans la version restaurée disponible en Blu-Ray. Moment surréaliste, Diana Rigg se trouvait à quelques sièges de moi et semblait découvrir l'épisode pour la première fois. Après une projection conclue d'applaudissements, Diana Rigg est montée sur scène pour démarrer l'entretien avec Dick Fiddy de la BFI, puis répondre aux questions de l'audience.

NOUVEAU - Retrouvez le compte rendu par Steed3003 du 50ème anniversaire de Emma Peel au British Film Institute à Londres sur Le Monde des Avengers: http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/supplements/les-documents/50eme-anniversaire-de-emma-peel-a-la-bfi-avec-diana-riggNous vous proposons également de découvrir l'arrivée de Diana Rigg et ses premiers mots pour le personnage et cet anniversaire dans ce nouvel extrait.Rejoignez la discussion autour de Diana Rigg sur notre forum:http://avengers.easyforumpro.com/t595p810-biographie-de-diana-rigg

Posted by Le Monde des Avengers on Monday, October 26, 2015

Arrivée de Diana Rigg sur scène

Soit elle est vraiment une excellente actrice, ou soit elle a considérablement changé sur la question, toujours est-il que loin des rumeurs d'une actrice réfractraire à reparler du personnage iconique qui l'a fait connaître dans le monde entier, Diana Rigg avait l'air ravie d'être parmi nous pour célébrer cet anniversaire en bonne et due forme. Elle s'est montrée particulièrement enthousiaste, généreuse et pleine d'esprit pendant plus de 30 minutes. Bref, c'était comme revoir Emma Peel 50 ans plus tard revenant avec un grand plaisir sur ces aventures avec Steed! 

Elle a notamment confié que Patrick Macnee avait été incroyablement sympathique avec elle, et ce dés le départ. Son aide a été essentiel pour qu'elle obtienne le rôle. Elle a aussi dit que le programme où l'avaient repéré les producteurs (Armchair House Theatre) avait été une expérience horrible pour elle et que le réalisateur du programme la détestait, car c'était sa propre femme qui était prévue au départ et qu'elle a du la remplacer au pied levé quand celle-ci tomba malade.

Elle est revenue sur les conditions difficiles de tournage. Chaque jour à 5h30 du matin, une voiture de la production l'attendait pour des journées de travail entre 12 et 14h. Elle ajouta que des épisodes comme L'Héritage Diabolique permettait aux acteurs principaux de prendre des vacances, quand un tenait complètement la vedette de l'épisode. Elle confirma que Patrick Macnee profita bien de L'Héritage Diabolique pour prendre quelques vacances.

Pour les costumes, elle garde un horrible souvenir des tenues de cuir de John Bates de la saison 4: collantes, elles donnaient vite chaud et étaient particulièrement inconfortables. Elle a été ravie du changement de direction avec l'arrivée de Alun Hughes dans la saison 5.  Elle pense aussi que l'importance donnée à la mode dans la série faisait d'elle un programme en avance sur son temps, même si pour sa part, au quotidien, les vêtements avaient beaucoup moins d'importance.

Elle est aussi revenue sur les voitures, toutes très belles mais particulièrement dures à conduire. La relation de travail avec Patrick Macnee était complètement harmonieuse et elle a confirmé qu'ils pimentaient régulièrement leurs dialogues avec leurs propres inventions. Elle a aussi dit que l'acteur l'avait soutenu et ne lui avait fait aucun reproche lors de son départ de la série. 

Elle a confié ne pas s'être rendue compte à l'époque du succès international de la série, comme elle avait la tête sur le guidon et enchaînait les heures de tournages. Même si le passage à la couleur a libéré la série dans sa créativité, elle prèfère pour sa part l'aspect visuel et artistique le N&B, qui donne un meilleur rendu que ce soit en contrastes ou en luminosité.

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Au niveau des réalisateurs de la série, elle regrette ne pas s'être rendu compte á l'époque à quel point les réalisateurs qui travaillaient sur la série étaient parmi les meilleurs de Grande Bretagne, des réalisateurs qui ne pouvaient plus travailler sur une industrie cinématographique déjà en crise et se rabattaient sur la télévision.

Aujourd'hui, elle est reconnaissante sur la longévité de la série et se considère comme particulièrement chanceuse d'avoir pu interpréter ce personnage d'avant-garde qu'était Mrs Peel. Elle a aussi remercié Honor Blackman qui avait ouvert la voie et sans qui rien de tout cela n'aurait été possible. 

Dans les séances de questions réponses qui ont suivi, elle est revenue sur sa journée de tournage pour le passage de flambeau avec Linda Thorson. Elle ne s'est pas permise de lui donner de conseils mais lui a souhaité le plus grand succès pour la 6ème saison.

Elle ne se revoit jamais, donc n'a pas vu les Avengers depuis très longtemps et ne peut se prononcer sur ses épisodes préférés, elle a d'ailleurs confié qu'elle avait découvert L'Héritage Diabolique avec nous. Interrogée sur le film de 1998, elle a confié n'avoir jamais été approchée pour y participer et également ne pas l'avoir vu depuis.

DIANA RIGG À LA BFI À LONDRES - Diana Rigg était aujourd'hui au British Film Institute à Londres à l'occasion des 50 ans d'Emma Peel, Le Monde des Avengers y était. Vous retrouverez bientôt sur le site un compte rendu de cette journée accompagnée de vidéos, dés ce soir, nous souhaitions partager avec vous cet extrait où l'actrice est revenu sur Patrick Macnee et son départ de la série.Retrouvez notre page dédiée à Diana Rigg et l'ensemble de sa carrière à cette adresse:http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/supplements/les-videos/diana-riggRejoignez la discussion autour de Diana Rigg sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t595p810-biographie-de-diana-rigg

Posted by Le Monde des Avengers on Sunday, October 25, 2015

Diana Rigg revient sur sa collaboration avec Patrick Macnee et son départ de la série

Sur d'autres sujets, elle a aussi dit qu'elle serait ravie de participer à un film français et qu'elle aime beaucoup ce pays où elle a une maison de vacances, même si elle n'en maîtrise pas vraiment la langue. Elle est aussi revenue sur le tournage de Dr Who avec sa fille qui avait été un grand moment de franche rigolade pour elle. L'actrice nous a quittés sous les applaudissements de la salle après cette séance et ce fut ensuite au tour de la projection du Retour des Cybernautes.

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Après la projection, le responsable de la BFI Dick Fiddy nous a montré des extraits rares autour de la série et du personnage de Emma Peel. La chanson Dearest Emma, un reportage d'époque que je n'avais jamais vu jusqu'ici et une incroyable curiosité - quelques scènes d'une version colorisée test de l'épisode Le Club de l'Enfer, un résultat peu concluant.

Remerciements particuliers à Dick Fiddy de la BFI sans qui cette journée exceptionnelle n'aurait pas été possible!

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