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Les Brigades du Tigre (1974-1983)

SAISON 5 (1982)

 


25. S.O.S. TOUR EIFFEL

Résumé :

1919 Des héros de la Grande Guerre ont beaucoup de mal à se réinsérer à la vie civile. Pour tromper le quotidien et l’oisiveté, certains n’hésitent pas à rechercher le danger et les émotions fortes dans des actions incroyables sur des lieux symboliques.

Critique :

Après quatre années d’un conflit impitoyable, la paix est enfin revenue. Une nouvelle ère commence, une nouvelle forme de délinquance aussi, plus difficile à contrôler, pour tous ceux à qui la guerre a ouvert les portes de l’aventure et de la violence et qui n’ont pas pu se réadapter à la vie civile. Les Brigades du Tigre sont chargées d'une enquête concernant de curieux délits perpétrés par cette nouvelle catégorie de délinquants : des anciens combattants, qui se prennent pour des chevaliers, adeptes de l’acte gratuit et absurde ! ‘Absurde, c’est le mot !’. Valentin et ses inspecteurs ne prennent pas trop au sérieux ces méfaits, jusqu’au jour où une banque est saccagée et son directeur, Ribaud-Duval, blessé. Peu après, le fils de celui-ci, Maxime, est enlevé et les ravisseurs exigent que ‘le vieux crocodile’ fasse abattre tous ses chevaux de course pour la libération. Pour preuve de leur détermination, ils font parvenir au père une oreille tranchée du kidnappé. C’est un carton d’allumettes sur le corps d’un boiteux, membre de la bande, qui mène la police à une boite de nuit, lieu de retrouvailles de la clique. Les dissensions père/fils et l’identité du complice attisent le doute. Pujol se rend à la boite, file Maxime après sa libération et confirme les soupçons du commissaire. Capturé, il apprend la dernière lubie de la bande : la destruction de la Tour Eiffel !

Le retour des Brigades débute par un épisode solide. Une ambiance lugubre sur des airs de charleston dépeint l’état psychologique des anciens combattants après cette guerre traumatisante, mais l’intrigue présente peu de suspense, même dans le dernier quart d’heure, et une incohérence : les retrouvailles de Pujol avec ses camarades font perdre une botte à l’épisode par son irréalisme ; une photo dans l’appartement de Maxime montrant une église désaffectée, reconnue immédiatement par Valentin ! Pourtant, malgré cette faiblesse de scénario, une des rares de la série, l’histoire est prenante et le dénouement tragique surprend par sa conclusion abrupte et radicale. À noter aussi une agréable scène de comédie avec Valentin et Terrasson qui lancent des fléchettes sur le portrait de leur nouveau chef ; une bouffée d’oxygène dans la noirceur ambiante !

L’interprétation est, comme lors de la première période, la force de la série, même des épisodes plus faibles. Ainsi, le regretté Bruno Devoldère, en jeune aventurier exalté, est superbe ; les autres acteurs, plus discrets, mais déjà vus dans la série, sont aussi convaincants. Les décors et les voitures se sont adaptés à l’époque, mais n’ont rien perdu de leur lustre. Les meilleurs passages sont l’attaque de la banque, Ribaud-Duval père assis sur une chaise, sursautant à chaque exécution d’un de ses chevaux, et Pujol obligé de jouer à la roulette russe dans la grande scène de l’épisode (il aura en définitive deux fois la chance avec lui en comptant le final). Néanmoins, sur le même thème, Les chevaliers de la mort de Chapeau melon et bottes de cuir est plus convaincant.  

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 1er janvier 1982 sur Antenne 2.

o Gabrielli, amateur de thé et gâteaux, est le nouveau commissaire divisionnaire et remplace Faivre: ‘Un p’tit gâteau, messieurs ?’

o Robert Party (1924-2011), Ribaud-Duval, avait un rôle plus important dans Les enfants de la Joconde, en saison 4.

o Marion Game (1942), qui interprète la barmaid dans trois courtes scènes, était Thérèse, l’ancienne petite amie de Valentin, dans Visite incognito, saison 1. Depuis 2009, elle est Huguette dans Scènes de ménages.

o Alain Halle-Halle, l’homme de main Mischka, est Charles Bary dans le premier épisode de la série, Ce siècle avait 7 ans... et Julien, l’ami de Clara Thellier, dans Bandes et contrebandes. 

o Le titre est dorénavant Les Nouvelles Brigades du Tigre.

o La voix-off est celle de Jacques Thébault, comme pour Les Incorruptibles, et remplace celle de Claude Dasset des quatre premières saisons.

o Au générique, l’ordre alphabétique est respecté, sauf pour le nouveau commissaire divisionnaire, Pinkas Braun ; ‘Et Pinkas Braun, dans le rôle de Gabrielli’.

o La salle de gym est toujours là, mais Claude Simonot a disparu.

o Il y a un portrait de Faivre au mur et le trio évoque le ‘bon temps’. Terrasson s’exclame : ‘Formidable, on dirait qu’il va parler’. Et Pujol d’ajouter : ‘Sûrement pour nous engueuler !’. Valentin croit savoir qu’il passe son temps à la pêche.

o On apprend que Valentin fut pilote de chasse pendant la guerre, lors de la discussion avec Maxime : ‘À nos ailes brisées’.

o L’aérodrome de la première scène de l’épisode est celui de Cerny-La Ferté-Alais dans l’Essonne. C’est ‘la gendarmerie de Ris-Orangis’ (même département) qui retrouve le corps du boiteux, tué d’une balle dans la tempe, dans une clairière. 

o Maxime Ribaud-Duval fut lieutenant dans l’escadrille des Cigognes et compagnon de Guynemer. Le groupe de combat n° 12 appelé aussi escadrille des Cigognes est une célèbre unité aéronautique de l'armée française, dont les appareils d'escadrilles étaient ornés d’une cigogne. Elle fut le berceau de grandes figures de l’aviation de chasse française. Georges Guynemer (1894-1917) est l'un des pilotes de guerre français les plus renommés de la Première Guerre mondiale. Capitaine dans l'aviation française, il remporta 54 victoires homologuées, plus une trentaine de victoires probables en combat aérien. Volant sur différents types de Morane-Saulnier, de Nieuport, de SPADVII, SPAD XII canon, et sur SPAD XIII sur lequel il fut abattu (S504), il connut succès et défaites (il fut abattu sept fois), affecté durant toute sa carrière à l'escadrille N.3, dite « escadrille des Cigognes », l'unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises en 1914-1918. Ses avions étaient habituellement peints en jaune et baptisés « Vieux Charles ». Le 11 septembre 1917, Guynemer ne rentre pas d'une mission de combat (Source : wikipedia).

o Maxime Ribaud-Duval lit Les caves du Vatican, un roman d’André Gide paru en 1914. Un des personnages, le jeune Lafcadio, a quelques points communs avec Maxime Ribaud-Duval. Prisonnier de sa mystique de l'acte gratuit, avec la même indifférence, il sauve un jour la vie de deux jeunes enfants et, un autre, tue le pauvre Amédée Fleurissoire, sans mobile réel (Source : wikipedia).

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26. LE TEMPS DES GARÇONNES

Résumé :

1926  Un groupe de ‘garçonnes’, jeunes et jolies femmes émancipées, escroque les hommes fortunés. Tout se complique lorsque des papiers confidentiels sont dérobés. Valentin se fait passer pour un riche planteur colonial, collectionneur de bijoux.

Critique :

L’après-guerre a profondément modifié les mœurs de la société et en particulier le comportement féminin. La jolie Marthe est une ‘garçonne’ : elle est émancipée et passe son temps à berner les hommes aisés pour asseoir son indépendance, mais aussi pour se distraire. Avec trois amies, elle a mis au point un stratagème simple et efficace lui permettant de s'assurer rapidement des revenus confortables et un appartement cossu avec vue sur la Tour Eiffel : pendant que l'une d'elles séduit un homme riche et le sort en ville pour danser le charleston et échapper à la ‘dinette’, une autre en profite pour cambrioler la demeure du ‘pigeon’. Tout se complique lorsqu’un soir, une des voleuses s'empare de documents compromettants dans le coffre d'un diplomate polonais. Suivie par deux individus, Marthe est enlevée et séquestrée.

Cette comédie légère, truffée de bons mots et d’humour, met en valeur la superbe Catherine Alric, actrice très en vue à l’époque. En fait, l’épisode est taillé sur mesure pour la comédienne, qui éclipse complètement tout le reste de la distribution. D’ailleurs, Valentin n’apparaît qu’après une vingtaine de minutes et deux vols savamment exécutés ! L’aventure fait penser à Arsène Lupin et n’a pas grand-chose à voir avec les épisodes sombres de la première période. Valentin cabotine et se prend d’amitié, sinon plus, pour la belle croqueuse de diamants. Il va jusqu’à trouver des excuses aux agissements de la ravissante équipe. Malheureusement, Terrasson est absent (à part une scène d’intérieur sûrement tournée au préalable), ce qui est regrettable dans une aventure où ses railleries auraient fait merveille ; il est remplacé par plusieurs policiers dont un duo particulièrement corniaud.

Les quelques scènes mémorables sont le choix des pendentifs à la bijouterie Place Vendôme, cocasse lorsque le commissaire montre sa carte de police – on le devine  au bijoutier en guise d’adresse de livraison, le jeu du chat et de la souris Marthe/Valentin (‘jaloux au point de me suivre comme un vulgaire policier’), et la rencontre du quatuor en petite tenue pour une séance d’essayage, mais c’est surtout la joyeuse ambiance communicative que l’on retient, car le tournage s’est passé dans la gaité aux dires des acteurs que j’ai contactés. Une exquise comédie pas du tout représentative de la série. Pourtant, le divertissement, sans prétention, est à voir, surtout pour Catherine Alric, malicieuse, charmante et drôle : ‘Merci pour tout, commissaire Valentin’.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 8 janvier 1982 sur Antenne 2.

o Un des trois épisodes co-écrit par Claude Desailly et Loup Durand. Ce dernier se retira judicieusement pour la suite de la saison.

o Catherine Alric (1954), Marthe Villeret, a souvent été comparée à Catherine Deneuve pour son physique, mais sa carrière fut loin d’être aussi remarquée. Après de nombreux films dans les années 70 et 80 (films de de Broca entre autres), elle a peu à peu, malheureusement, sombré dans l’oubli. Elle débuta en 1975 dans L’incorrigible avec Belmondo. Elle est apparue dernièrement dans Sous le soleil et Camping paradis.

o Friedrich von Thun (1942), Joseph, le diplomate polonais, est un acteur autrichien qui a joué, entre autres, dans Le renard, Derrick, et Tatort.

o Henri Poirier (1932-2005), Bourtillot, est Villaut-Delaroche dans Les demoiselles du Vésinet.

o Carina Barone, Virginie, a joué dans trois épisodes de la série allemande Tatort.

o Sébastien Floche, Jérôme, est Lampel dans L’homme à la casquette et le curé dans Le village maudit.

o Wladimir Ivanovsky, le ravisseur, reviendra dans La grande duchesse Tatiana, épisode pour lequel il a composé une chanson.

o Michel Muller, le second inspecteur, est le détective Schutz dans Cordialement vôtre.

o Francis Rousseff, le vendeur de la bijouterie, est le laborantin des Brigades Mobiles dans Le village maudit, et il sera aussi un bijoutier dans Made in USA, où il joue une scène avec son idole de jeunesse, Eddie Constantine.

o La Garçonne est un roman publié en 1922 par Victor Margueritte : Monique, une jeune femme, apprenant que son fiancé la trompe, décide de mener à son tour une vie libre, avec des partenaires multiples, aussi bien masculins que féminins. Le roman fut considéré à l'époque comme choquant, à un point tel que Victor Margueritte se vit retirer sa Légion d'honneur à la suite du scandale causé (Source : wikipedia).

o Gabrielli fait référence à Ubu Roi ou les Polonais, une farce en cinq actes en prose d’Alfred Jarry (1873-1907) écrite en 1896. Le personnage d'Ubu concluant la pièce par la citation : "S'il n'y avait pas de Pologne, il n'y aurait pas de Polonais".

o Gabrielli évoque des papiers pour un complot contre le maréchal Pilsudski. De l'indépendance de la Pologne en novembre 1918 à 1922, Pilsudski fut le chef de l'État polonais. En 1923, face à l'opposition de plus en plus forte des nationaux-démocrates dans le gouvernement, il se retira de la politique. Trois ans plus tard, un coup d'État lui permit de revenir au pouvoir et il devint de facto le dirigeant de la Pologne. Pilsudski avait espéré un putsch sans violences mais le gouvernement refusa de se rendre ; 215 soldats et 164 civils furent tués et plus de 900 autres furent blessés (Source : wikipedia).

À noter que Valentin porte souvent sous sa veste le pullover aux tons gris déjà vu tout du long de l’épisode précédent. Cela est dû à ce que plusieurs épisodes étaient tournés simultanément.

o Pujol commence la filature de Marthe sans casquette, mais il en porte une au plan suivant lorsque la voiture plus puissante de la jeune femme sème ses poursuivants.

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27. LE VAMPIRE DES KARPATES

Résumé :

1928  Le cinéma parlant remplace le muet ; un comédien, forcé au chômage, se suicide et, peu après, ses relations sont assassinées par un individu déguisé en vampire, son rôle de prédilection.

Critique :

En 1928, le cinéma, déjà reconnu comme septième art, aborde une mutation décisive avec le parlant. Chaque jour, le cinéma parlant conquiert du terrain et annonce la fin d’une époque, ce que certains acteurs ne tolèrent pas. En effet, cette révolution entraîne une crise grave pour beaucoup de vedettes du muet qui, incapables de s'adapter au changement, se retrouvent brutalement au chômage, tel Lucien Désormes. Ce dernier a incarné pendant douze ans le personnage du Vampire des Karpates et il préfère le suicide à l'oubli. Pourtant, peu de temps après sa mort, l’entourage du comédien est décimé par un mystérieux criminel, qui accomplit ses méfaits déguisé en vampire.

La série s’aventure dans le fantastique mais l’épisode ne démérite pas, malgré la surprise initiale (je l’ai d’ailleurs réévalué). Le masque en caoutchouc très kitsch, le M sanglant sur le front style M le maudit et les morsures dans le cou sont un peu difficiles à avaler, pourtant l’intrigue finit par séduire. Certes, l’omniprésence de l’énigmatique journaliste Raimbaud est pesante et l’épisode est long à démarrer (le tournage, la loge, le suicide, l’enterrement), mais le mystère s’épaissit au fur et à mesure, et le suspense va crescendo avec l’accumulation de meurtres rituels : le veilleur de nuit, le médecin, l’actrice ‘à la cuisse légère’, le jeune amoureux. Le vampire disparait tel un fantôme à chaque crime et défie le rationnel. Est-ce la doublure de Désormes, qui agirait pour se venger, comme semble le croire le journaliste ?

Une visite de Valentin au cimetière apporte la solution, toute cartésienne… Le plus intéressant reste le franc-parler et la drôlerie de Terrasson (superbe entrevue avec Mariette) et quelques scènes telles que l’entame (au premier visionnage), la reconstitution du meurtre avec la cape et, bien entendu, le combat final impressionnant de vampires opposant le criminel et Valentin. Néanmoins, plusieurs questions restent sans réponse : qui est le jeune assassiné pour le tueur ? Quel est le mobile de la mascarade ? Un épisode original, mais en aucun cas un classique de la série, qui doit à Claude Desailly cette capacité incroyable à varier les genres. 

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 15 janvier 1982 sur Antenne 2.

o Arthur Brauss (1936), Lucien Désormes, est un acteur allemand, qui a joué dans des productions allemandes (Derrick, Tatort, Siska, Le renard), mais également françaises (Navarro) et internationales (L’homme de Vienne).

o Jacqueline Fontaine, Mariette, est la couturière dans Collection 1909 et elle participera au dernier épisode de la série, Lacs et entrelacs.

o Bernard Spiegel, le réalisateur, jouera dans Les princes de la nuit.

o Jean-Guillaume Le Dantec, l’opérateur, jouera dans Rita et le caïd.

o Gérard Couderc, le gardien de nuit, sera le paysan dans Rita et le caïd.

o Cet épisode est un des trois de la cinquième saison à avoir été filmé à La Rochelle. Les scènes ont été tournées dans le centre ville, reconnaissable par ses arcades : lorsque Mariette se rend chez Désormes, à l’assassinat du médecin et lorsque des jeunes ont mis des masques pour faire peur à une passante. Le bureau du journaliste Raimbaud est situé dans les locaux du Muséum d'Histoire Naturelle de La Rochelle au jardin des plantes.

o Le chanteur de jazz (The Jazz Singer) est un film musical américain d'Alan Crosland sorti en 1927. Il est communément considéré comme le premier film parlant, plusieurs scènes chantées et quelques dialogues étant insérés au milieu des scènes muettes, qui restent cependant les plus nombreuses (Source : wikipedia).

o Gabrielli compare le vampire à Jack l’Éventreur, qui sévit à Londres à la fin du XIXe siècle.

o Le Journal est vendu à la place du Gaulois des épisodes de la première période. Le Journal était un quotidien français qui parut entre 1892 et 1944. Il est lancé le 18 septembre 1892 par le journaliste Fernand Xau (1852-1899), ancien imprésario de Buffalo Bill lors de la tournée française du Buffalo Bill's Wild West Show. Son projet est de créer un « journal littéraire d’un sou » destiné aux petits commerçants, aux instituteurs, aux ouvriers et aux employés (Source : wikipedia).

o Valentin porte encore le fameux pull gris vu dans les deux épisodes précédents !

o On reconnait (enfin) un air musical de la première période lors des deux visites de Valentin chez Martemore.

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28. MADE IN U.S.A.

Résumé :

1929  Capone envoie un de ses lieutenants en France pour contrôler l’importation d’alcool français. Les Brigades Mobiles le surveillent dès son arrivée à La Rochelle, puis l’arrêtent ; pourtant, les crimes perdurent.

Critique :

Depuis dix ans, le règne de la prohibition aux États-Unis rend particulièrement lucratif le commerce de l'alcool clandestin. À la tête déjà d’un empire, Al Capone s'intéresse à la production française de spiritueux fins, et le chef de la mafia de Chicago envoie en France Johnny Cosmano, l'un de ses lieutenants. Prévenues par Eliot Ness en personne, les Brigades Mobiles prennent cette affaire très au sérieux mais, après quelques jours d'étroite surveillance, les soupçons de Valentin et de ses inspecteurs se dissipent, car Cosmano ne fait aucune rencontre suspecte et semble n'être venu que pour se distraire. Le gangster est pourtant sur le territoire français afin d'organiser sur place un réseau de commerce frauduleux de champagne et de cognac onéreux à destination des États-Unis. D’ailleurs, beaucoup de productions indépendantes sautent les unes après les autres dans le pays, et l’importation clandestine d’alcool français a triplé vers les USA.

Cet épisode est un hommage appuyé à la série culte américaine, renforcé par la voix de Jacques Thébault, également narrateur des Incorruptibles. Beaucoup moins rythmée que la référence, cette aventure est de facture moyenne. Cosmano mène une vie de fêtard et on suit les événements par les rapports de Valentin à Gabrielli et les filatures de Pujol. Un peu monotone, mais le récit s’anime quelque peu avec le piège de la fausse monnaie à la bijouterie, qui permet d’incarcérer Cosmano. 

J’ai revu cet épisode et, fait rarissime, je constate que mon appréciation était surévaluée, aussi bien pour l’intrigue que pour l’interprétation. La supercherie de la mèche naturelle ou décolorée est… tirée par les cheveux (je ne la révèle pas, jugez par vous-même) et s’apparente plus à du vaudeville qu’à une série policière. L’interprétation d’Eddie Constantine, qui n’était plus au zénith de sa gloire, est quelconque et la jeune Isabelle Mergault  les seins brièvement nus dans une scène – donne un peu de punch à l’ensemble. Les meilleurs passages sont le règlement de comptes sur le pont (première scène), le mitraillage de l’entrepôt (avec la même voiture et le signe de croix), Terrasson en journaliste et Pujol en plombier, et la fusillade finale, qui est néanmoins moins réussie que celles des Untouchables. Les quelques séquences d’action s’associent parfaitement aux pointes d’humour (Pujol et la standardiste), ce que la série US n’avait jamais pu ou su intégrer.

Un cross-over avec Jean-Claude Bouillon et Robert Stack aurait été magnifique ! Surtout que les deux acteurs pouvaient parler aussi bien en anglais qu’en français.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 22 janvier 1982 sur Antenne 2.

o Eddie Constantine (1917-1993), Johnny Cosmano, est connu au cinéma particulièrement pour son rôle d’agent secret Lemmy Caution dans douze films. Il avait obtenu la nationalité française.

o René Morard, la taupe, est Melé-cass, le cafetier, dans Le cas Valentin. Il a joué dans deux autres épisodes des deux dernières saisons : Le complot, Les princes de la nuit.

o Alain Flick (1949), l’avocat, sera le garde-barrière dans Lacs et entrelacs.

o Francis Rousseff, le vendeur de la bijouterie, est le laborantin des Brigades Mobiles dans Le village maudit, et il est aussi un bijoutier dans Le temps des garçonnes. Ici, il joue une scène avec son idole de jeunesse, Eddie Constantine. 

o Yves Gabrielli et Erick Desmarestz, les inspecteurs des USA, reviendront respectivement dans Rita et le caïd et Le réseau Brutus.

o Quelques passages en anglais lorsque Valentin s’entretient au téléphone avec un certain Eliot Ness : ‘I would like to speak with Mr Eliot Ness’.

o Le système de transmissions de photographies est mis en avant, lorsque la police américaine fait parvenir aux Brigades la photographie de Johnny Cosmano.

o La TSF est aussi à l’honneur (Gabrielli : ‘Belle invention que la TSF, n’est-ce pas ?’). Pujol y entend que les remboursements de dettes de guerre de l’Allemagne dureront 59 ans, ce qui mène à… 1988 ! Également présents, les micros (bien volumineux pour dissimuler dans la chambre d’hôtel) et l’enregistrement des conversations téléphoniques sur des bandes de… quatre minutes.

o C’est le môle d'escale du port de La Pallice de La Rochelle qui a été utilisé pour le débarquement d'Eddie Constantine. (Source : site, Le magazine des séries).

o Le Royal Picardy était un grand hôtel de luxe au Touquet-Paris-Plage qui fut construit en 1929 sur les plans des architectes Louis Debrouwer et Pierre Drobecq, et qui fut détruit à la fin des années 1960. Avec ses 500 chambres, 120 salons et boudoirs, ce fut en son temps le plus grand et le plus luxueux hôtel du monde (Source : wikipedia).

o Le combat Thil/Jacovacci eut effectivement lieu le 27 mars 1929. À cette occasion, le français Marcel Thil déposséda le boxeur italien de la ceinture européenne. Le combat permet indirectement aux Brigades de localiser la planque de Cosmano.

o Dans les scènes de bureau avec Gabrielli, Valentin porte son éternel pullover gris – quatrième épisode d’affilée – ce qui souligne le découpage du tournage de la série.

o Dolly (Isabelle Mergault) déclare à Pujol : ‘Mon ami en rentrant va vous faire une grosse tête’. Assez drôle quand on sait que l’actrice est devenue sociétaire des Grosses Têtes de Bouvard !

o La courte scène qui se passe à Carpentras a dû être tournée en même temps que Le réseau Brutus.

o Terrasson/Pierre Maguelon est absent de quelques scènes, mais plus présent que lors de l’épisode précédent.

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29. LE RÉSEAU BRUTUS

Résumé :

1925 Un éminent professeur et sa fille se réfugient en France pour échapper à la répression du Duce et rejoindre le réseau Brutus, constitué d’opposants au régime fasciste.

Critique :

Cela fait plus de deux ans que Benito Mussolini a pris le pouvoir en Italie à la suite de sa marche sur Rome. Une vague de répressions déclenchée par les ‘chemises noires’ déchire les rangs de l’opposition. Beaucoup d’opposants quittent clandestinement la péninsule mais ils sont traqués par les services secrets du Duce dans toute l’Europe. Le professeur Francesco Montovani, une importante personnalité socialiste, parvient à s'échapper vers la France avec sa fille Lisa. Mais, à peine la frontière franchie, le professeur est enlevé par un commando fasciste, juste avant l’arrivée des Brigades chargées de sa protection. Dans sa fuite, Montovani a emporté avec lui d'importants documents destinés à une organisation de lutte clandestine baptisée le réseau Brutus, et Valentin compte sur Lisa pour récupérer ces papiers vitaux. Mais elle fausse compagnie à la surveillance policière et les Brigades se lancent à sa recherche, ainsi que les membres du réseau, pour la retrouver avant les services secrets fascistes. L’enquête du commissaire et de ses inspecteurs piétine, alors que les Italiens clandestins interceptent et cachent la jeune femme. Les partisans de l’organisation meurent les uns après les autres et un numéro d’immatriculation relevé par un agent de la circulation remet les Hommes du Tigre sur la piste…

Une bonne intrigue gâchée par un rythme lent et des bavardages superflus, telle Lisa racontant sa vie à Valentin au bord du lac. Les longues séquences dans le bureau de Gabrielli, envahissant et bien pâlot à côté de Faivre, cassent également le déroulement du récit. Les nombreux passages en italien (non sous-titrés) sont ennuyeux et la musique, si caractéristique lors des quatre premières saisons, est devenue quelconque la plupart du temps. Même la scène d’action de l’enlèvement du professeur, mal jouée, n’est pas à suspense (et la musique complètement inadaptée). Pour les bons points, notons un Valentin bien guilleret sous la douche, les extérieurs magnifiques, l’énigmatique Lisa et la tentative de kidnapping de la jeune femme près de la rivière, mais ce qui sauve surtout l’épisode de la monotonie est la prestation exceptionnelle de la ravissante Marie-Catherine Conti et le fabuleux coup de théâtre final. Néanmoins, cela ne compense pas toutes les critiques d’un bon scénario initial truffé de longueurs.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 29 janvier 1982 sur Antenne 2.

o Marie-Catherine Conti, Lisa Montovani, a joué dans les séries Les cinq dernières minutes, Julie Lescaut, Les Cordier, juge et flic, Nestor Burma, Commissaire Moulin. Elle a retrouvé Jean-Paul Tribout au théâtre.

o Elisabeth Kaza (1924-2004), la gouvernante, est Mme Vignoux dans Bandes et contrebandes.

o Pierre Plessis, le professeur Montovani, est Achille Demellier dans Les demoiselles du Vésinet.

o Sylvain Lévignac (1929-1994), le paysan chez qui demeure Lisa, est le père de Catherine Barré dans Le défi et le fermier rançonné dans Bonnot & Cie. Il était un acteur et un cascadeur français. Il a tourné aussi dans Les fantômes de Noël de la dernière saison.

o Henri Villerouge, le patron de l’auberge, était l’adjoint au maire dans Les demoiselles du Vésinet. Il sera de nouveau le patron de l’auberge dans l’épisode suivant, Le complot, et Albin dans Les fantômes de Noël.

o Erick Desmarestz, un inspecteur, a participé à l’épisode Made in U.S.A.

o Un des trois épisodes co-écrit par Claude Desailly et Loup Durand. Les autres sont Le temps des garçonnes et Le complot. 

o L’épisode fut tourné dans le centre-ville de La Rochelle. Le restaurant, tenu par un Italien, Chez Giuseppe, s’y trouve, et Pujol le surveille depuis les arcades. Lisa Montovani est poursuivie le long d'une petite rivière et elle est récupérée par les antifascistes dont la voiture est sur un pont. La scène fut tournée dans le parc Charruyer à La Rochelle. (Source : site, Le magazine des séries).

o Les scènes hors milieu urbain (enlèvement, ferme) furent tournées dans le Vaucluse, près de Carpentras.

o Il est précisé dans l’épisode que le professeur Francesco Montovani est le successeur de Giacomo Matteotti (1885-1924). Celui-ci était un député socialiste italien. Son assassinat par un groupe fasciste et les événements qui suivirent sont considérés comme l'un des tournants majeurs du régime mussolinien vers une forme plus autoritaire de gouvernement (Source : wikipedia).

o Valentin porte encore le pull gris : va-t-il faire toute la saison ?

o Où est Terrasson, absent également de l’aventure des Garçonnes ? Il n’est pas dans les voitures des Brigades qui arrivent juste après l’enlèvement de Montovani, ni présent lors de la fusillade finale.

o On retrouve un thème musical familier à deux brèves reprises : quand la gouvernante de Rossi se fait agresser dans la maison, puis lorsque le ‘passant’ s’est fait renverser.

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30. LE COMPLOT

Résumé :

1926 Des spéculateurs peu scrupuleux décident de discréditer Raymond Poincaré, le président du conseil à l’origine de la remontée du Franc. Un groupe fasciste profite de l’occasion pour planifier un coup d’état et l’assassinat de Poincaré. 

Critique :

Au début de l’été 1926, la France se trouve au bord de la faillite. Le Franc est au plus bas face aux devises étrangères : écrasé par la livre anglaise, il perd chaque jour de sa valeur. Raymond Poincaré, nouveau président du conseil, provoque un miracle imprévisible et redresse la situation en rétablissant la confiance. Les gros spéculateurs, qui avaient misé sur l’effondrement continu du Franc, ne voient pas ce changement d’un bon œil, car ils risquent la ruine. L’accident fatal de Vergnol à la frontière suisse, alors qu’il passait des livres anglaises dans le pays helvétique, met les feux des projecteurs sur le banquier Metzinger et tous les spéculateurs du même acabit. Ces derniers ont joué contre la France et sont menacés dorénavant de grosses pertes. Poincaré est persuadé qu’ils ne reculeront devant rien et il demande à Gabrielli une enquête prioritaire et confidentielle des Brigades. Il ne se trompe pas, car les financiers ont décidé de ternir l’image du président afin de démonter la confiance que le pays a en lui. Ils chargent Durbeck et ses relations ultranationalistes de fomenter un plan, mais son ami Marc, chef des jeunesses patriotes, y voit l’occasion d’organiser un coup d’État. Metzinger, qui a fourni les fonds, est dépassé par les évènements et embrigadé dans une spirale qu’il n’avait pas prévue. Un tireur d’élite, bolchévique hongrois, est engagé pour assassiner Poincaré afin de faire porter le chapeau aux Rouges et de renverser le régime républicain. Quant aux Brigades, un ruban entourant les billets payés à Terrasson, infiltré dans une bande de mercenaires, les met sur la piste de Metzinger, mais dans cet excellent épisode, elles subissent plus qu’elles agissent.

Cet épisode sauve une saison moyenne car, sans retrouver certains aspects des premiers opus, il est indéniablement le meilleur des six. L’intrigue présente une histoire passionnante, qui mélange adroitement politique, finance et enquête policière. Les personnages, tous intéressants, sont très bien interprétés : le président intègre, le financier véreux, les homosexuels fascistes et le mercenaire taciturne. Certains ont des têtes connues, les acteurs ayant participé à d’autres épisodes. Georges Ser n’a malheureusement qu’un petit rôle en passeur foudroyé par une crise cardiaque (première scène), et il faut saluer la performance de Raoul Curet qui, après avoir été Clemenceau, joue Poincaré à la perfection. Lionel Vitrant, assistant aux cascades, endosse pour l’occasion le costume du tueur avec conviction. J’ai eu le privilège de m’entretenir avec ces trois acteurs sympathiques en 2013. L’interprétation est grandiose, particulièrement pour le duo homosexuel Marc/Durbeck, joué prodigieusement, qui crève l’écran par ses dialogues ciselés ; le repaire cossu continuellement dans la pénombre ajoute une atmosphère qui s’associe parfaitement au dessein funeste. L’opposition d’opinions est frappante, avec la photo de Lénine et le drapeau soviétique dans le local communiste, tandis que le membre des jeunesses patriotes écoute la Chevauchée des Walkyries sous un immense portrait de Mussolini, tout en sirotant du thé.

Il n’y a pas d’action, à part le combat sauvage aux Buttes-Chaumont et le final à l’inauguration du monument aux morts, mais l’atmosphère noire et glauque est particulièrement prenante, et soulignée par une musique inédite et de circonstance. Terrasson, en mercenaire baroudeur infiltré, est cocasse et se retrouve au centre de l’aventure, même si son action ne sert à rien en définitive. Les meilleures séquences sont le passage de Vergnol à la frontière, l’attaque de la permanence du parti communiste, l’entrainement de Terrasson en légionnaire, l’entrevue orageuse de Metzinger avec le duo dans l’appartement, la filature, l’entretuerie aux Buttes-Chaumont – scène forte de l’épisode – et le final, conventionnel, mais efficace. 

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 5 février 1982 sur Antenne 2.

o Un des trois épisodes co-écrit par Claude Desailly et Loup Durand. Les autres sont Le temps des garçonnes et Le réseau Brutus. 

o Patrice Alexsandre (1948-1998), Marc, a été victime d’un chauffard, qui a grillé un feu rouge, en 1998. Il avait 50 ans.

o Ivan Desny (1922-2002) est Metzinger, le banquier véreux. Il était Aimé Bonelli, directeur d’un cabaret, dans De la poudre et des balles, saison 2. Il a joué dans douze épisodes de la série allemande Tatort.

o Jacques Maury (1937-1985), le conspirateur Durbeck, a joué dans Le lion et la licorne des New Avengers. Il décéda d’une hémorragie cérébrale sur le tournage de Pirates aux Seychelles.

o Max Amyl (1921-1982), Flamant, est le docteur Carpentin dans Le défi et le général Lyautey dans Le crime du sultan.

o Raoul Curet (1920-2016), Raymond Poincaré, était Georges Clemenceau dans Collection 1909, saison 2.

o Georges Ser, Vergnol, est Guénaud, le secrétaire du sultan, dans Le crime du sultan.

o Lionel Vitrant (1937), Molnar, le tueur bolchévique, est un des assistants de Daniel Vérité sur les cascades de la cinquième saison. Il a joué dans un grand nombre de comédies en tant que second rôle (Borsalino & Co ...), et a été cascadeur dans de nombreux films, comme On a retrouvé la septième compagnie, La grande vadrouille, Divine enfant de Jean-Pierre Mocky.

o Bernard Cazassus, le gardien-cuisinier, aura un autre petit rôle dans Rita et le caïd.

o Bertrand Tribout, le douanier français du début de l’épisode, a-t-il un lien de parenté avec Jean-Paul Tribout ?

o Gabrielli reproche à Valentin de ne pas avoir le sens de l’anticipation, après avoir laissé partir Mme Vergnol, un personnage secondaire présent dans deux scènes – la première avec Valentin et la seconde avec Metzinger.

o Le Petit Parisien est un ancien journal français qui a existé de 1876 à 1944 et fut l'un des principaux journaux sous la Troisième République. Le Petit Parisien à ses débuts est plutôt de tendance anticléricale et radicale (gauche). Il devient assez rapidement populaire. En 1884, Jean Dupuy en devient le propriétaire. Dès lors, pendant plusieurs décennies, la famille Dupuy jouera à travers Le Petit Parisien un rôle politique important en France. Le journal, sous son impulsion et avec un positionnement politique plus modéré, atteindra une très grande diffusion avec un million d'exemplaires vendus à travers la France dès 1900, puis plus de deux millions à la fin de la Première Guerre mondiale, alors le tirage le plus élevé au monde (Source : wikipedia).

o La résidence de Metzinger est le Château du Marais. Il est situé dans la commune du Val-Saint-Germain, près de Saint-Chéron, dans l'ancienne province de Hurepoix, aujourd'hui département de l'Essonne, à trente-six kilomètres au sud-ouest de Paris. Construit par l'architecte Jean-Benoît-Vincent Barré pour Jean Le Maître de La Martinière, trésorier général de l'Artillerie et du Génie, il est considéré comme l'un des plus remarquables exemples de château de style Louis XVI en région parisienne.

o Lorsque Pujol descend de l'avion, il dit : 'Merci Salis’ au pilote. Le pilote est Jean Salis, collectionneur d'avions anciens, très souvent sollicité pour le cinéma. (Source : site, Le magazine des séries). Le passage a été filmé à l'aérodrome de Cerny-La Ferté-Allais dans l’Essonne. À l’issue de cette scène, Valentin félicite Pujol pour son baptême de l’air. Il y a ainsi une continuité avec l’épisode S.O.S. Tour Eiffel. Dans ce dernier, Pujol révèle à la barmaid, qui lui propose une boisson corsée, qu’il n’a jamais volé.

o Marc annonce à Durbeck que le tueur est un tireur d’élite, ancien garde de Béla Kun. Celui-ci était un homme politique hongrois, principal dirigeant de l'éphémère République des conseils de Hongrie, le premier gouvernement d'inspiration communiste apparu en Europe après celui de la Russie soviétique. Il est mort en URSS, victime des Grandes Purges de Staline.

o La Ligue des jeunesses patriotes ou Jeunesses patriotes  (1924-1936) est une ligue d'extrême droite française de l'Entre-deux-guerres. En décembre 1924, les Jeunesses patriotes sont créées et se présentent comme la « section jeune » de la Ligue des patriotes de Déroulède. Elles sont parrainées par Jean Ybarnégaray et Pierre Taittinger. Son objectif est le renforcement du pouvoir exécutif et la « protection des institutions contre la gauche ». Les Jeunesses patriotes adoptent des rituels inspirés du fascisme italien (défilés militaires et saluts « à la romaine ») mais sont finalement plus fascistes dans leurs rituels que dans leur programme (Source : wikipedia).

o Le fils de Pierre Taittinger, fondateur des Jeunesses patriotes, essaya, en vain, de faire interdire l’épisode, prétextant qu’il nuisait à la mémoire de son père. Il fit une déclaration à l’Assemblée dans cette optique, mais fut débouté (Source : Génération Séries, été 95).

o Valentin porte son pullover ‘fétiche’ lorsque Terrasson revient du camp d’entrainement (scène studio tournée vraisemblablement en début de saison).

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Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo : TF1 Vidéo.