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TOP 10 : GUEST STARS

Parmi ses seconds rôles, les Avengers peuvent compter sur nombre d’excellents comédiens anglais, souvent issus du théâtre, et qui brillèrent également dans plusieurs autres célèbres séries de cette grande époque.

La série a également enregistré l’apport de grandes vedettes du fait de sa popularité, mais aussi d’un casting astucieux car certaines d’entre elles n’étaient encore qu’à l’orée de leur carrière.

Ces prestations, la plupart du temps liées à des rôles déjà fort piquants, ajoutent un cachet supplémentaire aux épisodes bénéficiaires et comptent parmi les numéros d’acteurs les plus relevés de la série.

Voici les 10 guest stars choisis de la 10e à la 1re place par nos internautes !

À noter que pour la 7e place, trois égalités parfaites ont eu lieu, il n'y a donc ni 8e ni 9e place dans ce classement. Égalité parfaite également pour la 3e place, donc pas de 4e place non plus.

LOIS MAXWELL

Sister Johnson – Les petits miracles (saison 3)

Lois Maxwell est, bien entendu, l’inoubliable interprète de Miss Moneypenny dans les 14 premiers James Bond. Si le souvenir de cette amie et condisciple de Sir Roger Moore à la RADA reste attaché à ce rôle, elle est néanmoins apparue dans des séries comme Le Saint ou Destination Danger, mais aussi des films aussi célèbres que Stairway to heaven ou Lolita. Elle interprète ici Sister Johnson, la (déjà) dévouée secrétaire de l’Évêque (dirigeant d’une mafia internationale singeant les mœurs de l’Église). Elle se révèle en fait encore plus diabolique que ces barons du crime et son tir de mitraillette reste l’une des scènes les plus spectaculaires de la saison 3 !

Estuaire44 : Lois Maxwell accomplit une étonnante performance tout au long de cet épisode audacieux, s'inscrivant dans le contexte d'une saison 3 en mouvement, annonçant les grands succès de la suivante. L'apparence discrète et tout en efficacité de Sœur Johnson dissimule en effet un esprit machiavélique et une âme des plus noires, même à l'échelle d'un syndicat international du crime, et Lois Maxwell sait restituer avec une parfaite conviction toute la dimension du personnage. Sa composition apparaît également comme une savoureuse image inversée de Miss Moneypenny, le rôle qu'elle avait déjà initié et qui devait la conduire à la gloire. Elle crée un adversaire féminin relevé, élément devenu rare dans la série après l'ère Cathy Gale. Sa présence dans le classement constitue un joli exploit compte tenu la faible diffusion de cette période, mais on lui aurait préféré une meilleure position.

Steed3003 : Dans un rôle à contre-emploi, on ne peut plus opposé à celui qui a fait sa renommée internationale, Lois Maxwell est convaincante sans plus. Dommage que l'actrice ne soit pas revenue plus tard dans la série, elle aurait sûrement fait plus d'étincelles en excentrique. Seule véritable guest star des trois premières saisons de la série, Lois Maxwell s'en tire avec une place honorable dans ce classement.

CHRISTOPHER LEE

Colonel Mannering – Interrogatoires (saison 6)

Un an après Interférences, on retrouve Christopher Lee pour ce personnage de colonel à la poigne de fer, entraînant prétendument les agents britanniques à résister à la torture, mais se révélant lui-même un espion !

Estuaire44 : Christopher Lee demeure l'acteur le plus prestigieux de ce peloton groupé à la septième place, mais sa performance n'apparaît pas comme la plus intense de sa carrière. En fait, de par les contraintes liées à l'esprit que fait régner Brian Clemens, les scènes d'interrogatoires ne vont pas assez loin pour résulter suffisamment éprouvantes. L'épisode, qui vaut surtout à mes yeux pour les scènes annexes, se voit ainsi privé de son ressort dramatique principal. Cela rejaillit sur le jeu trop édulcoré et fade de Lee, surtout comparativement à ce qu'il a pu démontrer par ailleurs au cinéma. Des épisodes de la période Cathy Gale (Le cocon, Lavage de cerveau) sont allés beaucoup plus loin en la matière, avec succès. Cette place dans les dernières du classement me semble justifiée, valant uniquement pour la célébrité de la star.

Steed3003 : Désaccord complet avec Estuaire44. Christopher Lee nous avait déçus dans Interférences. Le rôle qu'on lui avait offert n'était pas à la mesure de son talent et l'acteur semblait s'y ennuyer. Les scénaristes ont corrigé le tir et l'acteur nous revient en très grande forme pour Interrogatoires. Sa performance dans cet épisode aurait mérité le trio de tête. Alternant les moments de terreur et de pure comédie avec un incontestable talent, Christopher Lee porte l'épisode sur ses épaules et participe grandement à sa réussite. Il s'impose comme la meilleure guest star de la saison 6. Nos internautes ont de la suite dans les idées puisqu'ils avaient déjà élu le colonel Mannering à la 6e place dans le Top 10 Adversaires.

IAN OGILVY

Baron Von Curt – Mais qui est Steed ? (saison 6)

Ian Ogilvy, qui compose ici un Baron flirtant avec Tara évoquant furieusement Simon Templar, joua également ce personnage très populaire dans Le Retour du Saint en 1978/1979. Il faillit également succéder à Roger Moore, cette fois pour le personnage de 007 quand Sir Roger quitta le rôle au début des années 80. Il participa à de nombreuses autres séries, dont Arabesque (cinq épisodes) mais aussi Babylon 5, tout en réalisant des enregistrements à succès de Ian Fleming. Il connaît également une belle carrière comme auteur de livres pour enfants.

Estuaire44 : La situation apparaît ici exactement l'inverse de la précédente. Ian Ogilvy s'avère bien être un atout majeur de l'épisode, grâce à un rôle pétillant et charmeur, apportant de plus une innovation dans la relation existant entre Tara et Steed. Par son brio et son abattage il rend ce pastiche du Saint particulièrement divertissant, tout en demeurant aussi élégant que son modèle. Malheureusement, l'acteur, même si populaire chez les amateurs de séries anglaises, dispose d'une aura moindre que celle de Christopher Lee. Cela le pénalise alors même qu'il représente idéalement ce que doit apporter un guest : un numéro particulièrement relevé, tranchant sur le quotidien de la série, et non pas une plaisante figuration. Une apparition bien plus élevée dans le classement m'aurait semblée justifiée.

Steed3003 :
En jeune premier, Ian Ogilvy fait une bonne performance dans Mais qui est Steed ?. Mais le classer à une telle place dans les meilleures guest stars de la série me paraît étonnant. Comparé à un Donald Sutherland, étrangement absent de ce classement, sa performance ne fait pas le poids. Sa prestation me rappelle celle de Charlotte Rampling dans Le dernier des sept : sympathique mais on sent que le talent n'est pas encore arrivé à maturité. Peut être que nos internautes ont surtout manifesté leurs regrets pour un acteur qui n'a pas connu durant sa carrière le succès qu'il aurait dû.

ROGER DELGADO

Kreer – Le visage (saison 6)

Pour les innombrables amateurs de Doctor Who, Roger Delgado est bien entendu le créateur du rôle du Master, le Time Lord renégat, ennemi intime du Docteur dont il est l’alter ego maléfique. Le duo antagoniste formé avec son ami Pertwee reste un des moments les plus populaires de la série. Acteur très actif sur les planches comme à l’écran il participa à nombre de séries cultes (Le Saint, Destination Danger, Les Champions etc.) Il réalisa ainsi 16 apparitions comme guest dans les différentes séries d’ITC, un record. Il connut une fin prématurée dans un accident de voiture lors d’un tournage en Turquie. Il interprète ici l’un des plus inquiétants personnages de la conspiration visant à perturber l’entendement de Steed pour atteindre Mother.

Estuaire44 : Quel plaisir de retrouver Roger Delgado, immense acteur de genre, dans ce rôle si classieux et inquiétant ! En effet il composa dans le même esprit l'un des méchants les plus relevés et fascinants de l'univers des séries télé, en la personne du Maître, l'alter ego négatif du Docteur dans ce monument perpétuellement évolutif qu'est Doctor Who. Les amateurs français, de plus en plus nombreux, de la série, après la version du personnage particulièrement délirante et extravertie qu'a récemment offert l'épatant John Simm, ont ainsi l'occasion de se faire une idée des origines de celui qui demeure un formidable Diabolical Mastermind galactique. Un grand numéro, également ponctué par un impressionnant combat l'opposant à Tara King. Ce grand invité de la série aurait sans nul doute mérité les honneurs des plus hautes marches du classement, mais sa présence réjouit déjà particulièrement !

Steed3003 : Je ne connaissais pas Roger Delgado avant Chapeau Melon et sa place dans ce classement me paraît usurpée pour deux raisons. Roger Delgado a été peut-être un solide second rôle télévisuel et un monument pour les fans de Dr Who, mais sa notoriété reste confidentielle. Surtout en France. Donc, parler de star à son égard me paraît exagéré. Ensuite, Le visage est un excellent épisode, cela va sans dire. Mais la véritable star de l'épisode c'est Patrick Macnee, présent dans chacune des scènes. La présence de Delgado est moindre et son personnage peu étoffé. À l'image du reste du casting, il apparaît plutôt fade et transparent. Sa présence et une telle place dans ce classement sont donc pour moi incompréhensibles.

JON PERTWEE

Brigadier Whitehead – Bons baisers de Vénus (saison 5)

Jon Pertwee demeure célèbre pour avoir été l’un des interprètes les plus populaires du Docteur Who. De 1970 à 1974 il en fut la troisième incarnation, au cours de cinq saisons particulièrement épiques qui le virent souvent s’allier avec les militaires de UNIT pour contrer les diaboliques machinations du Maître, son archi ennemi alors créé par son grand ami Roger Delgado. Ancien officier de la Royal Navy, Pertwee, qui connut également une très belle carrière au théâtre, manifeste alors une solide énergie et une grande empathie avec l’univers militaire. C’est également le cas dans les Avengers, où, encore relativement peu connu, il interprète un officier plus vrai que nature enregistrant ses souvenirs de manière très spectaculaire !

Estuaire44 : Nos internautes, aussi malicieux que pertinents, placent John Pertwee à proximité immédiate de son complice (et ami personnel) d'une période particulièrement fastueuse de Docteur Who. Au-delà de ce sympathique clin d'œil, la prestation de Pertwee dans Bons baisers de Vénus s'avère non seulement particulièrement divertissante mais établit un lien très original entre les Avengers et le Docteur. Le brigadier Whitehead représente à la fois un parfait exemple des excentriques des uns mais reste aussi très représentatif de l'atmosphère militaire dans laquelle se meut la troisième Incarnation, grande alliée de UNIT. Ce pont jeté entre deux univers festifs et colorés, dont les différences apparentes ne dissimulent que bien partiellement de grandes convergences, reste un moment hautement jubilatoire pour les fans des deux séries. Une position justifiée dans ce palmarès, d'autant que les suivants se montrent également très relevés.

Steed3003 : Même remarque que pour Roger Delgado : la qualification de star pour Jon Pertwee me paraît excessive. Ceci dit, sa performance dans cet épisode est particulièrement savoureuse. Son personnage cocasse, comme Chapeau Melon savait si bien les faire, apporte à Bons baisers de Vénus ses meilleurs moments. L'acteur aurait mérité tout sa place dans le top 10 des meilleurs excentriques de la série. Nos internautes ont essayé de se rattraper en l'intégrant dans ce classement, et ce n'est finalement pas plus mal.

RAYMOND BUSSIÈRES

Henri – Le lion et la licorne (New Avengers – saison 2)

Quoique toujours abonné à ces seconds rôles si savoureux, Raymond Bussières fut un acteur particulièrement populaire du cinéma français d’après guerre (Casque d’or, Quai des Orfèvres, Belles de Nuit, Allez France !...). Très proche de Jacques Prévert depuis le théâtre engagé des années 30, il participe à la série réalisée par le frère de celui-ci, Pierre : Les Compagnons de Baal. Dans les New Avengers, il interprète l’indicateur très parigot Henri, jouant une mémorable partie de pétanque à l’endroit sans doute le plus malaisé pour cela à Paris : la Place de l’Étoile !

Estuaire44 : Raymond Bussières et sa fameuse partie de pétanque constituent la quintessence du vif intérêt représenté par les épisodes « français » des New Avengers, une rencontre amicale mais non dénuée de causticité entre les deux rivages du Channel. On éprouve un vrai plaisir cocardier (et pourquoi pas ?) à le voir confronté à Patrick Macnee et Joanna Lumley, d'autant qu'il apporte beaucoup de chien à son personnage si délicieusement typé. Retrouver Raymond Bussières, c'est aussi éprouver la saveur du grand cinéma populaire de jadis, effacé par la Nouvelle Vague, mais dont on demeure si nostalgique aujourd'hui encore. Une belle cinquième place entièrement méritée pour le grand guest français de la série.

Steed3003 : Cocorico, un acteur français dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir ! Nos internautes ont boudé Christine Delaroche et lui ont préféré l'immense Raymond Buissières. Les scénaristes lui ont écrit un rôle de franco-français réjouissant. Malgré une apparition mille fois trop courte, Raymond Buissières excelle dans ce rôle purement comique, un genre dans lequel il a toujours fait des étincelles. Visiblement, Patrick Macnee et Joanna Lumley prennent beaucoup de plaisir à lui donner la réplique. Sa présence et sa place dans ce classement sont tout à fait méritées.

MICHAEL GOUGH

Dr Amstrong – Les cybernautes (saison 4)

Apparu dans plus de cent films, Michael Gough est une figure importante du cinéma mais aussi de la télévision britannique. Aux côtés de Christopher Lee ou de Peter Cushing, il fut une figure familière de la Hammer, avant de participer à différents films de Tim Burton (Sleepy Hollow, Les Noces funèbres…), mais son rôle le plus connu demeure le Alfred des Batman du réalisateur Tim Burton, où il rejoint une des figures anglaises récurrentes, celle du majordome, très représentée chez les Avengers ! À la télévision, il participa à nombre de séries cultes (Le Saint, Les Champions…) et composa l’un des adversaires les plus mémorables des premières aventures du Docteur : le Celestial Toymaker. Gough connut également une carrière au long cours au théâtre. Il interprète ici le terrible Dr Amstrong, père des célèbres cybernautes.

Estuaire44 : La très belle prestation de Michael Gough apporte une vraie personnalité au Dr. Amstrong, parant au péril de le voir s'effacer devant ses terrifiantes inventions. Grâce à ce grand comédien, Amstrong s'impose comme un archétype du Diabolical Mastermind, un Génie du Mal certes, mais aussi une personnalité totalement déviante et perverse. Grâce à la dimension shakespearienne mais aussi terriblement humaine qu'il lui confère, la psychologie et les errances de l'âme demeurent au cœur de l'histoire, non écrasées par la variable technologique, ce qui constitue le secret de toute histoire de science-fiction ambitieuse et aboutie.

Steed3003 : Michael Gough a une fâcheuse tendance à truster tous les classements : après avoir été élu à la première place dans le Top 10 Adversaires, nous le retrouvons cette fois à la 3e place du Top 10 Guest stars ! Si je m'étais montré circonspect sur la 1ère place dans le Top 10 Adversaires, je me range cette fois-ci du côté de nos internautes. Michael Gough offre ici une performance remarquable ; si son personnage avait été plus développé, il aurait pu facilement décrocher à nouveau la 1re place de ce classement. Les producteurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. L'acteur reviendra dans la saison 5 de la série dans Meurtres distingués.

JOHN CLEESE

Marcus Rugman – Clowneries (saison 6)

John Cleese fut, bien entendu, l’une des figures marquantes des Monty Python et il fut de tous les méfaits commis par ces voyous sans foi ni loi (Flying circus, Sacré Graal, Life of Brian, Meaning of life…) Après cette belle aventure, il participe à plusieurs grands succès comme Un poisson nommé Wanda ou Harry Potter, avant de réussir l’impensable gageure de succéder à Desmond Llewelyn en tant que « R », inventeur passablement allumé et toujours hilarant. Homme d’affaires avisé, il est aussi connu pour son soutien sans failles à Amnesty International. Il apporte ici sa fantaisie et son sens de l’absurde à Marcus Rugman, irascible collectionneur d’œufs représentant des têtes de clowns !

Estuaire44 : Au sein de ce qui constitue peut-être l'épisode le plus fou de l'ensemble de la série, il fallait bien toute la personnalité hors normes et le talent déjà si prometteur de John Cleese pour faire sortir du lot ce personnage, parmi un aréopage particulièrement relevé de cinglés plus frappés qu'un thé glacé. Au-delà de l'irrépressible éclat de rire que provoque la rencontre de Tara avec cet hurluberlu, il s'avère passionnant de découvrir déjà les contours de ce qui deviendra ultérieurement l'une des pages les plus brillantes de la télévision britannique : le Monty Python Flying Circus. Utilisation optimale des décors, personnages délirants mais totalement sérieux dans leur folie, comédiens en roue libre au jeu volontairement caricatural, dialogues et situations marqués par l'absurde le plus total que l'on puisse imaginer... Tout s'observe déjà en substance dans cette scène pouvant se lire comme un passage de témoin entre le non sens raffiné des Avengers à celui, iconoclaste et féroce, des Monty Python. On avouera une affection particulière pour ce grand comédien, qui aurait pu légitiment prétendre à la première place du classement, si ne s'imposait l'incontestable titulaire.

Steed3003 : Après Michael Gough, nouveau trust : nous avions trouvé John Cleese en 9e place du Top 10 Excentriques, nous le retrouvons à la 3e place dans celui-ci. À raison, nos internautes ont préféré saluer la performance de l'acteur que le rôle, trop court pour être véritablement mémorable. John Cleese, tout à fait à l'aise dans la loufoquerie, fait ici une composition brillante et sans fausses notes.

CHRISTOPHER LEE

Prof. Frank N. Stone – Interférences (saison 5)

On ne présente pas Christopher Lee, immense acteur à la prolifique carrière. Avec plus de 220 films à son actif et de nombreux autres talents (chanteur, photographe), ce condisciple de Patrick Macnee à Eton connaît la gloire avec le Dracula de la Hammer, en compagnie de Peter Cushing. Entre bien d’autres choses (dont plusieurs nanars magnifiques) il fut également le redoutable Scaramanga ou Mycroft Holmes dans La Vie privée de Sherlock Holmes. Après une certaine éclipse, il connaît une fin de carrière époustouflante avec le Seigneur des Anneaux ou Star Wars, films dans lesquels il s’affirme comme un des meilleurs interprètes d’adversaires au monde. Il participe également à différents films de Tim Burton. Dans Interférences, il interprète un chercheur en robotique auquel se substitue la diabolique machine conçue à son image.

Estuaire44 : Christopher Lee convainc bien plus ici que dans le rôle assez limité du colonel Mannering. Il est tout à son affaire dans cette version de la créature de Frankenstein, relevant finalement d'une science-fiction bien plus classique que le Prométhée Moderne novateur et ambitieux de Mary Shelley. Toutefois, si le comédien manifeste sa présence coutumière, le personnage ressort lui rapidement répétitif. De plus, Lee ne fait pas réellement œuvre de création, se contentant de recycler avec art ses classiques de la Hammer. Son talent lui vaut assurément de figurer dans ce classement, mais sans doute à une moindre place du fait du relatif manque de dimension de son personnage d'androïde finalement assez quelconque.

Steed3003 : Inexplicable présence de Christopher Lee à cette place. Il aurait mieux valu y mettre sa performance dans Interrogatoires plutôt que celle-ci. Christopher Lee s'autoparodie dans un rôle monotone, sans grande envergure. Le talent de l'acteur est totalement inexploité dans Interférences.

PETER CUSHING

Paul Beresford – Le retour des cybernautes (saison 5)

Souvent associé à Christopher Lee, l’autre étoile de la Hammer, il est l’une des figures majeures du cinéma fantastique, notamment pour ses rôles récurrents de Van Helsing ou du Baron Frankestein. Il interpréta un mémorable Sherlock Holmes dans Le Chien des Baskerville (mais aussi dans la série de 1968), encore une fois aux confins du fantastique, mais fut aussi le Docteur dans les deux versions grand écran de la série (1965 et 1966). À distance, il croise de nouveau le chemin de Lee en interprétant lui aussi une des grandes figures de Star Wars, le Grand Moff Tarkin, anéanti avec l’Étoile de la Mort. Il interprète ici le suave, raffiné et spirituel Beresford, ressemblant beaucoup à Steed et auquel Mrs Peel ne semble d’ailleurs pas insensible... Mais qui se révèle être le frère du créateur des cybernautes, ourdissant une effroyable vengeance contre nos héros !

Estuaire44 : Peter Cushing remporte haut la main les suffrages de nos internautes, distançant clairement son compagnon d'aventures de la Hammer. On approuve sans réserves ce choix tant Peter Cushing crève l'écran dans le rôle de ce personnage complexe et de bout en bout fascinant que représente Beresford. Celui-ci présente une double face : alter ego spirituel et mondain de Steed, semblant un temps lui disputer les faveurs de Mrs Peel, avant de se révéler un psychopathe à la cruauté empreinte de démence. Chacun de ces aspects se voit sublimé par le talent et le panache de cet acteur si raffiné et ardent à la fois que fut toujours Peter Cushing. Le face-à-face avec Patrick Macnee, comédien si semblable dans l'élégance naturelle et l'identité britannique, s'avère particulièrement enthousiasmant, éclipsant presque les cybernautes eux-mêmes ! Cushing bénéficie de la chance insigne de rencontrer un personnage à la hauteur de son génie, le propulsant comme naturellement à la tête de ce classement, ce qui ne fut malheureusement pas le cas de Christopher Lee.

Steed3003 : Après s'être imposé comme le 3e méchant favori, Peter Cushing décroche la 1re place du classement des guest stars. Je me réjouis de cette 1re place, oh ! combien méritée. Peter Cushing apporte à la série un jeu d'une rare finesse et d'une efficacité redoutable. Philip Levene a écrit un rôle taillé sur mesure pour cet acteur hors-norme. Quel dommage que sa toute aussi excellente performance dans Le repaire de l'aigle ait été boudée par nos internautes...

 

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