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Frankenweenie (2012)Big Eyes (2014)

Saga Tim Burton

Frankenweenie (2012)


FRANKENWEENIE
(FRANKENWEENIE)

Résumé :

Victor Frankenstein ne se console pas de la perte de son chien Sparky. Il utilise la science pour ramener Sparky à la vie. Il essaye de cacher sa créature mais Sparky s’échappe et tout le monde va en subir les conséquences.

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Critique :

Un film globalement décevant. On a certes de bons moments, quelques bonnes idées (pour redonner de l’énergie à Sparky, Victor le branche sur le secteur !) mais le scénario est très linéaire, très prévisible. Une nette sensation que Burton bégaye ses précédents films domine et les références à d’autres films du même genre manquent de subtilité.

C’est en préparant l’exposition qui lui était consacré par le Musée d’art moderne de Los Angeles en 2008 que Burton tomba sur des croquis datant de 1984. Cette année-là, il avait réalisé un court-métrage de 29’ appelé « Frankenweenie » pour Disney. Jugé trop sombre, il n’était finalement sorti qu’en complément de Batman, le défi (1992).

Tourné à Londres de juillet 2010 à fin 2011, ce film de marionnettes animé grâce au procédé image par image (200 au total) coûta 39 millions de dollars et en rapporta 81. Il veut rendre hommage aux films de genre tant d’horreur que des Kaijus nippons mais le résultat est ambivalent.

En effet, les références sont vraiment trop évidentes et semblent n’avoir qu’un effet « décoratif ». Une tombe dans le cimetière pour animaux (sinistre certes mais peu effrayant) porte le nom de « Shelley », la romancière qui écrivit Frankenstein…dont le prénom est Victor justement. La fillette qui chante à la fête s’appelle Elsa Van Helsing. Le nom complet d’Edgar est Edgar E. Gore (subtil !). Plus amusant est le recyclage des anciens films de Burton qui s’insère plutôt bien dans la narration. La maison des Frankenstein et le quartier sont tirés de Edward aux mains d’argent. Tout le décorum hollandais et surtout l’incendie du moulin sont directement pompés sur Sleepy Hollow. Hommage ou nostalgie ?

Tout cela est amusant certes mais cela ne donne pas un scénario pour autant. Passés la tendre scène d’ouverture, où on perçoit en écho le regret de Tim Burton qui aurait voulu avoir une famille qui accueille favorablement son besoin artistique, et la résurrection de Sparky, le film ne développe plus grand-chose. Le concours de sciences comme moteur de l’action est un prétexte un peu court. De même, le spectateur n’est pas vraiment surpris que tout le monde finisse par connaître l’exigence du prodige (comme dans Edward d’ailleurs), ni même que les expériences des autres enfants tournent mal. C’était inévitable pour créer une perturbation dramatique. Les problèmes sont résolus avec brio par Victor sans trop de difficultés quand même. Il n’y a pas d’antagoniste ; le maire s’avérant moins antipathique qu’envisagé. Sans s’ennuyer, le spectateur ressort de là avec l’impression d’un film sincère certes, mais vite vu, vite oublié.

Anecdotes :

  • Scénario : John August et Tim Burton

  • Casting vocal original : Charlie Tahan (Victor Frankenstein), Martin Short (M. Edward Frankenstein / M. Bergermeister / Nassor), Catherine O’Hara (Mme Susan Frankenstein / la fille étrange / la prof de gym), Martin Landau (M. Rzykruski), Wynona Ryder (Elsa Van Helsing)
  • Amusement : une tombe proclame « Goodbye Kitty ». « Hello Kitty » est un personnage imaginaire japonais au fort merchandising.

  • La chienne d’Elsa s’appelle Perséphone. Dans la mythologie grecque, c’est le nom de l’épouse d’Hadès, maître des Enfers.

  • La première scène du film est un hommage au genre des Kaijū dont sont issus entre autres Gamera et Godzilla. C'est Sparky qui endosse le rôle du monstre géant.

  • Le nom Van Helsing fait référence au chasseur de vampires créé par Bram Stoker dans Dracula.

  • Dans une scène, les parents de Victor sont en train de regarder un film à la télévision, il s'agit du Cauchemar de Dracula (film de Terence Fisher, 1958), dont l'acteur principal est Christopher Lee.

  • L’apparence de Nassor est fortement inspirée de celle de Boris Karloff, interprète de Frankenstein dans le film éponyme de 1931 et ses suites. La scène où Nassor est momifié fait référence au rôle de Boris Karloff dans La Momie (1932).

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