Saison 10
Épisode Mythologique Scénario : Chris Carter Résumé : Désormais séparés, Mulder et Scully sont contactés via Skinner par Tad O'Malley. Cette vedette médiatique indique être persuadée que les autorités dissimulent la présence des extra-sur Terre. Il leur présente la jeune Sveta, enlevée à plusieurs reprises par les Aliens et ayant fait l’objet d’une hybridation génétique. Mulder rencontre ensuite le Pr. Garner, ayant reconstitue un vaisseau extra-terrestre aux mirifiques propriétés, puis un vieil homme temoin du crash de Roswell et de l’exécution du pilote alien par un Homme en noir. Un test réalisé par Scully indique que l’ADN de Sveta ne comporte aucun élément alien. O’Malley dévoile alors que la jeune femme a été trompée. Les autorités exploitent la technologie issue de Roswcll, mais la présence supposée des Aliens n’est qu’un mythe destiné à dissimuler un complot gouvernemental plus vaste, visant à asservir l’humanité. Il décide de révéler tout cela dans sa prochaine émission, mais Sveta déclare alors à la presse qu’O’Malley l’a soudoyée pour obtenir un faux témoignage. Ce dernier disparait inexplicablement, tandis que Garner et Sveta sont exécutés, cette dernière par un vaisseau alien. Un message anonyme incite Mulder et Scully à ne pas renoncer et l’Homme à la cigarette apprend alors la réouverture des X-Files. Critique : Ce pilote d’une nouvelle saison (sinon de toute une nouvelle aventure) séduit d’emblée grâce à sa séquence rétrospective inaugurale. Les superbes photographies s’avèrent particulièrement bien choisies, titillant la curiosité des nouveaux venus et valant tout un feu d’artifice de souvenirs aux X-Philes de toujours. Évidemment le procédé conduit à se limiter aux monstres de la semaine les plus visuellement spectaculaires, excluant quelques mémorables adversaires tels Modell le Pousseur ou le John Lee Roche de Paper Hearts. La narration s’effectue efficacement, synthétisant le fil rouge complexe de la série, même si elle demeure floue sur le fait que le destin de Samantha est désormais connu. Consacrer une photographie aux Bandits Solitaires ne relevait pas de l’impossible. Surtout en dynamisant et esthétisant le procédé bien connu de l’album photo, ce flash-back présente le mérite de déjà annoncer le grand mérite de l’épisode : nous faire pleinement retrouver l’univers paranoïaque des X-Files, tout en l’adaptant intelligemment aux temps nouveaux. En effet le scénario de Chris Carter nous fait replonger d’emblée dans la meilleure tradition de la série : complot gouvernemental, référence centrale à Roswell, enlèvements et technologie extraterrestre, importance de sources elles-mêmes énigmatiques, duo vedette au relationnel fusionnel mais aux conceptions antagonistes, retour de l’Adversaire emblématique... Rien ne manque à la Mythologie des X-Files telle qu’on l’apprécie depuis 1993 et pourtant tout change pour que rien ne change. Carter sait pleinement intégrer l’époque contemporaine à son univers, d’une manière encore plus qu’aboutie que la déjà très réussie saison 9 de 24h Chrono. D’objet encore exotique et hautement fantasmé (notamment certains opus des années 90 relevant encore clairement des Cyberpunks 80’s), l’Internet se révèle ici comme devenu le média central de notre société, le scénario exploitant parfaitement toutes ses dimensions modernes (même si évoquant soigneusement d’évoquer Google et YouTube), désormais pleinement intégrées dans notre quotidien. Mais, au-delà de la dimension technique, la modernité s’étend jusqu’à la Conspiration elle-même, passant de secrète à multi-médiatique et s’étendant à tous les domaines possibles, mais aussi d’un modus operandi encore inspiré de la l’espionite de la Guerre Froide à une stratégie multi-facettes embrassant toutes les failles de notre monde contemporain devenu si complexe et enchevêtré. Alpha et Oméga du Syndicat de jadis (aux fameuses rencontres sises dans des pièces obscures), les secrets technologiques et la présence même des Petits Gris ne constituent plus désormais qu’un domaine de la lutte parmi bien d’autres. Tout nier en bloc n’est certainement plus la seule stratégie et l’introduction du nouveau personnage représenté par O’Malley (l’une des meilleures surprises de l’opus) participe pleinement à ce mouvement, croisé des temps nouveaux luttant avec la même diversité d’armes que ses adversaires et ne dédaignant pas de s’enrichir au passage, là aussi nous nous situons dans le Nouveau Monde. Introduire un jeune idéaliste (une pensée pour Max), à qui Mulder aurait transmis la flamme aurait constitué un poncif absolu, ici Carter opte pour un stimulant contrepied scénaristique en faisant de Mulder le Padawan et de O’Malley le maître en modernité. La violence de la réaction des Conspirateurs s’avère à la hauteur de la menace et que cela soit sur O’Malley et non sur Mulder que tombe la foudre s’avère très parlant. L’un des enjeux du développement prochain de la Mythologie sera d’exposer comment Mulder va savoir s’approprier cet enseignement tout en y agglomérant sa propre expérience. On applaudit au passage la performance de Joel McHale, aussi bluffant de naturel que dans Community, une excellente recrue que l’on espère retrouver bientôt. Mais cet ambitieux virage mythologique, permettant de justifier le retour de la série au-delà du simple plaisir des retrouvailles, butte sur le format court de ce qui demeure une mini série de six épisodes dont plusieurs loners. Chris Carter a toujours excellé dans le temps long, développant savamment les passionnants méandres de sa Conspiration. Ici il doit faire vite, puisque dans les faits la nouvelle Mythologie devrait essentiellement reposer sur ses propres épisodes, et devoir travailler sur ce tempo le conduit à se montrer parfois abrupt. Les retournements de croyance de Mulder donnent le tournis, il faut parfois recourir à certains clichés (la recherche sur ce qui, donc, n’est pas Google, promis, juré, après le film I Want To Believe) ou autres accélérations (la réouverture bien soudaine des X-Files). Carter corse encore la difficulté en ne se contentant pas de créer du nouveau mais aussi en remettant en cause le passé, via la disparition (à vérifier) de l’implication extraterrestre au sein du complot. Cela ajoute une problématique à l’utilité douteuse et contestée par d’innombrables scènes des saisons passées, à commencer par l’histoire de la Colonisation ici passée prestement aux pertes et profits, à travers une obscure référence de Mulder à 2012, c’est assez vertigineux. On ne saisit pas l’intérêt de ce mouvement, d’autant que Mulder était déjà devenu passagèrement sceptique par le passé, donc cette option avait déjà été explorée. Si l’intrigue est moins chargée que traitée au galop du fait du faible temps imparti (parfois jusqu’à l’ellipse), ici elle se disperse inutilement. Si Carter maîtrise moins efficacement le tempo rapide que, par exemple, lors de l’arc Anasazi, la nécessité de maintenir le rythme présente néanmoins comme heureuse conséquence que le récit n’en fasse pas des tonnes sur la la séparation entre Mulder et Scully. On nous aura au moins épargné le mélodrame, le Conspirationnisme était un sujet autrement intéressant à traiter. De plus, tel quel, leur lien demeure fusionnel et représente toujours l’un des grands atouts de la série. La caractérisation des personnages ne résulte toutefois pas sans défaut. S’il manifeste fort heureusement toujours le même humour, le fait que Mulder épouse toutes les révélations (ou prétendues telles) véhiculées par le récit risque fort de le présenter aux nouveaux spectateurs comme un esprit bien crédule. La disparition d’O’Malley doit absolument lui permettre de devenir plus actif et décisionnaire à l’avenir. Il en va pareillement pour Scully, confinée tout au long du récit à un registre larmoyant et impulsant encore moins le récit que son partenaire. Hormis la réunion avec Mulder, notre amie plus si rousse se cantonne à quelques clichés scénaristiques (discussions entre femmes autour des enfants, tests médicaux à refaire, flirt express de couguar…), My Stuggle n’est que marginalement celui de Scully. Il est aussi maladroit de la décrire comme si impliquée dans l’aide à l’enfance malheureuse, pour ensuite prestement tout laisser tomber pour chasser le Dahu avec Mulder, là encore le rythme s’avère terrible. De plus David Duchovny se montre légèrement figé et Gillian Anderson pas tout à fait à son aise dans le lacrymal dépressif, accentuant souvent ses effets. L’actrice avait d’ailleurs indiqué que les retrouvailles avec Scully n’aient pas été immédiates, cela se confirme. Mitch Pileggi et William B. Davis (certes plus fugaces à l’écran) semblent par contre d’emblée à leur affaire. A près les émouvantes retrouvailles avec le générique emblématique qu’il a eu la clairvoyance de conserver, Chris Carter nous convainc également entant que metteur en scène en scène. Là aussi il conjugue habilement la modernité (notamment avec d’impressionnantes images de synthèses lors de la reconstitution réussie de Roswell) avec l’atmosphère identifiant la série, qu’il reconstitue parfaitement. De même que lors du film I Want To Believe, Vancouver et son clair obscur permettent un retour aux sources particulièrement bienvenu pour affirmer la pérennité de l’univers de la série, y compris avec l’intégration d’inflexions positives apportées à la Mythologie. Tout comme lors de l’explosion du building dans Fight the Future, Carter cède parfois à la tentation d’un spectaculaire superfétatoire, dès lors qu’il en a les moyens, comme lors de l’exécution de Sveta, mais il s’agit d’un inconvénient très secondaire. Les inoubliables forêts de la Colombie britannique nous manquent encore, mais le voyage ne fait que recommencer. Au total, My Struggle représente un recours réussi pour une série sachant renouveler son univers et l’adapter aux années 2010, tout en conservant ses fondamentaux et son atmosphère si particulière. Les contraintes inhérentes au format court de la mini saison conduisent toutefois Carter à certaines accélérations dommageables et à laisser Mulder et Scully trop passifs. Priorité est accordée à la mise en place du décor, mais les prochaines enquêtes doivent permettre au duo vedette de retrouver toute sa dynamique. Anecdotes :
2. LES ENFANTS DU CHAOS
Scénario : James Wong Résumé :
Anecdotes :
3. RENCONTRE D'UN DRÔLE DE TYPE
Scénario : Darin Morgan Résumé : Alors que Mulder déprime devant les Affaires non classées s’étant dégonflées d’elles-mêmes en son absence, de mystérieux meurtres se déroulent dans une petite bourgade où un monstre ressemblant à un homme lézard a également été repéré. Une étrange enquête attend Mulder, entre personnalités locales hors normes et un monstre sympathique qu’une morsure transforme périodiquement en être humain. Toutefois il peut compter sur les applications de son téléphone tout neuf pour découvrir le véritable coupable. Mais Scully y arrive avant lui, tout en se trouvant un nouveau chien. Critique : Après le pilote mythologique et le loner, Mulder and Scully Meet The Were-Monster tombe à pic pour compléter le panorama des X-Files, en renouant avec les souvent hilarants épisodes décalés. Grand spécialiste du genre et l’un des meilleurs scénaristes de la série, Darin Morgan crée de nouveau la sensation avec cet opus irrésistible d’humour, d’intelligence et d’audace narrative. Morgan joue ainsi à plein sur la connivence existant avec le public de la série, la seule réserve suscitée par l’opus étant que, contrairement aux deux précédents, il s’adresse avant tout aux amateurs de longue date, les nouveaux venus ne pouvant que malaisément comprendre nombre de clins d’oeil. L’auteur nous régale d’un véritable jeu de pistes, multipliant private jokes et références à ses épisodes précédents, autant de gags éveillant de grands souvenirs de la série (Jose Chung's 'From Outer Space', War of the Coprophages, Clyde Bruckman's Final Repose, Humbug). Ce regard dans le rétroviseur s’effectue en symbiose parfaite avec la mise en scène, entre action nocturne, retrouvailles enfin opérées avec les forêts de Vancouver, hommages à Jack Hardy et Kim Manners, etc. En plus des références à X-Files, Darin Morgan élargit le focus à la série MillenniuM, pour laquelle il n’écrivit que deux épisodes ultra décalés, chacun dans une rupture de ton massive avec une série dont il n’appréciait ni le thème, ni l’ambiance. Les commentaires insérés sur le manque d’intérêt des tueurs en série et sur le fait que « quand on en a vu un, on les a tous vus » s’avèrent très explicites sur le sujet. Cet album de souvenirs, brillant d’un humour geek ultra référencé, mais où l’on ressent une passion commune à celle vécue par les fans, n’empêche toutefois pas le développement d’un authentique scénario d’enquête. L'histoire est plus classiquement ordonnancée que lors de Jose Chung's 'From Outer Space', auquel on songe parfois. On retrouve là aussi pleinement la griffe de Darin Morgan sur le registre de la comédie, avec nombre de gags frisant ouvertement une parodie encore soulignée par la musique délibérément caricaturale de Mark Snow. La singularité bien connue de Darin Morgan se retrouve également dans le thème du jour, grâce à une magistrale réécriture inversée du thème rebattu du Lycanthrope, avec cette fois le monstre devenant humain suite à la morsure fatidique. Outre son originalité d’un absurde aux confins de la poésie d’un Boris Vian, cette inversion des rôles donne lieu à une fable plaisante sur l’incongruité de la vie des Hommes, dès lors qu’elle se considère du point de vue de Sirius. On apprécie que l’auteur prenne le temps de développer cette dimension, au lieu d’empiler du sensationnalisme facile. Le jeu de Rhys Darby, au premier abord emprunté, se révèle du coup parfaitement conforme à cet humain improvisé. Mulder and Scully Meet The Were-Monster permet également de retrouver ces irrésistibles seconds rôles dont Darin Morgan peupla ses récits, autant d’irrésistibles excentriques envers lesquels il éprouva toujours une tendresse pleinement retrouvée ici. Que cela soient les junkies, le transsexuel, l’hôtelier ou Guy Mann lui-même, on rit toujours avec eux, bien davantage qu’à leurs dépens. L’épisode bat sans doute le record de personnages défoncés découverts jusqu’ici dans les X-Files. De ce côté Duchovny est en terrain connu après Californication, mais cela permet surtout à Darin Mogan d’instaurer toute une étrangeté ambiguë autour du monstre, s’ajoutant aux anges biscornus ou aux endroits insolites : chacune des personnes l’ayant vu est soit droguée, soit ivre, soit démente (le serial killer), un effet très réussi. Si Darin Morgan chérit toujours ses perdants magnifiques, il maintient également son ton volontiers caustique envers Mulder. L’espèce de semi-dépression due au dégonflement d’affaires non classée en son absence, mais aussi face au temps qui passe, le conduit à des attitudes puériles hilarantes (le téléphone, l’alcool) loin des interrogations existentielles de Scully dans Never Again. Même s’il résout en définitive l’affaire plus rapidement qu’un Dale Cooper, il reste très amusant, voire iconoclaste d’ainsi égratigner le Héros, tout en jouant habilement d’une inversion du binôme sceptique/croyant, que la nouvelle Mythologie avait relativement marginalisé. La complicité avec Scully demeure touchante, et elle bénéficie elle aussi de scènes fortes, dont l’inoubliable fantasme de Guy Mann, déjà l’un des moments cultes de cette saison 10. L’amusement de Mulder et Scully retrouvant leurs enquêtes aux frontières du réel s’avère particulièrement communicatif et constitue en soi une éloquente évocation de la magie des X-Files. Duchovny et Andeson ont désormais pleinement réintégré leur personnage et jouent le jeu avec gourmandise. Un épisode définitivement hors gabarit, mêlant avec génie l’autodérision et une ode la série et faisant bien plus que tenir ses promesses.
Anecdotes :
4. ESPRIT VENGEUR
Scénario : Glen Morgan Résumé : A Philadelphie, plusieurs agents publics s’en prenant aux sans abris sont tués et démembrés de manière atroce, dans des circonstances inexplicables. Les Affaires non classées débutent leur enquête, quand Scully apprend que sa mère Margaret est mourante, après avoir subi une crise cardiaque. Elle veille sa mère et s’efforce de joindre ses frères, avant d’être rejointe par Mulder venu la soutenir. Le décès de Margaret lui fait également ressentir douloureusement l’absence de William. Scully tente de se changer les idées en rejoignant l’enquête. Elle et Mulder vont découvrir qu’un peintre des rues a involontairement créé une entité vengeresse et mortifère. Critique : L’épisode débute par une séquence pré générique d’anthologie, déjà ultra violente mais dont le ton sinistre s’accompagne d’un authentique mystère avec l’entité s’envelissant lui-même dans la benne, une image forte titillant diaboliquement l'imagination du spectateur. L’enquête embraye sans perdre de temps, posant le décor avec une efficacité très américaine, tout en incorporant déjà cet humour à la fois pétillant et nostalgique qui irriguera régulièrement les dialogues. On trépigne d’enthousiasme devant un duo vedette très en forme, quand survient la sortie de route dont l’épisode va éprouver le plus grand mal à s’en remettre. Toute la séquence hospitalière apparaît comme à part, totalement indépendante de celle de l’enquête en dehors du parallèle guère convaincant établi entre les abandon d'enfant et dépôt d'ordure. Tout se passe comme si, peut-être pour compenser le faible nombre d’épisodes de la mini saison, on tentait d’entasser deux dans le même espace. Il advient dès lors ce qui s’observe souvent dans ce cas de figure : aucun des deux tronçons ne dispose d’assez ampleur pour se développer correctement. Ainsi le temps perdu fera que l’enquête sera bâclée après le retour de Scully, une vertigineuse accélération nous faisant passer en une minute de l’hôpital au repaire du peintre. Les deux histoires n’auront cessé de s’interrompre l’une l’autre. Encore la séquence hospitalière aurait-elle pu dégager un intérêt propre. Mais elle se voit plombée d’entrée par un sentiment de saturation. Dans I Want To Believe, nous avions Scully bouleversée dans un hôpital à propos de l’enfance malheureuse, bis repetitas dans My Struggle avec les gamins naissant sans oreilles, et encore ici, le passage de médecin à celui de parente ne changeant rien à l’affaire. On se croirait presque devant le Jour de la Marmotte. A la différence des épisodes One Breath ou Audrey Pauley, aucune intrigue n’a le temps de se mettre véritablement en place. On se contente d’accumuler du pathos à l’état pur, avec quelques moments forts comme l’affaire outrancière du chariot (Grey’s Anatomy est dans les cordes) ou le poncif absolu de la comateuse reprenant ses esprits juste avant de mourir. On aurait préféré pleinement retrouver Margaret plutôt que de la voir réduite au prétexte du tsunami lacrymal. Tant qu’à faire revenir des personnages aimés, autant qu’ils soient vivants (et cela ne concerne pas que Margaret). L’évocation apparaît également plus mélodramatique et moins créative que lors de Founder’s Mutation, de ce point de vue l'ordre initial des épisodes était sans doute meilleur. Les flashbacks s’enchaînent également sans trop de finesse. Fort heureusement Gillian Anderson, particulièrement à son affaire, déploie tout son formidable talent et finit par réellement nous émouvoir. Elle achève de nous emporter quand Scully est rejointe par Mulder, la relation toujours aussi transcendantale entre les personnages jouant à plein, de même que la dynamique complémentaire des interprètes. Il en va pareillement pour la scène finale, très réussie, mais on espère malgré tout retrouver dès l’opus prochain la Scully femme d’action tonique et à l’esprit acéré, loin du mélo. Si, du fait du temps consacré aux sanglots, le scénario ne peut dissimuler la maigreur de l’enquête, la satire sociale s’avère éloquente. Surtout Morgan se montre formidablement à la hauteur en tant que metteur en scène, établissant une convergence avec Home, tant il a retenu les leçons de Kim Manners. Chacun des meurtres s’avère un parfait alliage de Gore et de suspense, mais aussi d’humour noir (mention spéciale au Downtown de Pétula Clark et au non-dit très parlant de la séquence). On trouve là du X-Files à son meilleur niveau, d’autant que le Monstre de la semaine s’avère particulièrement gratiné en semi Tulpa veillant cette fois sur les Damnés de la Terre et non sur des bourgeois réacs (on songe aussi au Golem de Kaddish). Morgan manifeste un vrai sens de l’image et une vive imagination, comme la caméra comme collée au visage de Scully se rendant à l’hôpital ou les faisceaux des lampes torche se croisant pour former un X ("Scully, back in the day is now"). La confrontation finale se montre aussi très X-Files avec le monstre s’évanouissant de lui-même et sans laisser de trace probante après avoir perpétré son dernier meurtre. Si le public de toujours se trouvera en terrain plaisamment connu, les nouveaux venus des années 2010 se sentiront par contre peut-être frustrés. Anecdotes :
Scénario : Chris Carter Résumé : Après qu’un attentat suicide ait dévasté une galerie d’art du Texas, Mulder et Scully sont approchés par les Agents Einstein et Miller. Ces derniers, qui évoquent fortement le duo vedette en plus jeune, sont à la recherche d’un moyen de communiquer avec l’un des terroristes ayant survécu, mais plongé dans un coma irréversible. Le but est d’obtenir des informations permettant de prévenir une autre attaque. Scully et Miller œuvrent paisiblement sur un dispositif scientifique, mais Mulder agace prodigieusement Einstein, une cartésienne au caractère bien trempé, en évoquant doucettement un champignon hallucinogène aux vertus miraculeuses. D’une manière inexplicable Mulder remporte cependant son pari, malgré qu’Einstein ne lui ait secrètement fourni qu’un placébo. Critique : Avec sa succession échevelée de scènes fortes ou renversantes, mais aussi la multiplicité et la profondeur des sujets abordés, Babylon prend le risque de laisser une impression de trop plein au spectateur peinant à s’adapter au rythme trépidant de l’ensemble. Il s’agit d’ailleurs d’une (relative) faiblesse de cette mini-saison, tendant à remplir à ras-bord chacun de ses opus, hormis celui de Darin Morgan, au parfait équilibre. On peut y voir la conjonction du long hiatus précédent sa survenue, de son faible nombre d’épisodes et de la double casquette systématique entre réalisateur et auteur. Chaque œuvre manifeste l’ambition de composer comme un manifeste de la série, jusqu’au risque de démesure. Et pourtant, au sein de ce qui ressemble de prime abord à un récit épars, Chris Carter impulse avec soin un thème central, celui de l’incommunicabilité, fléau de notre monde contemporain si éclaté. Toujours désireux, après My Struggle, d’y insérer les X-Files, il prend comme thème la Tour de Babel, symbole de l’incompréhension installée entre les peuples, et sise au sein de ce Moyen-Orient plus que jamais déchiré par des conflits enchevêtrés, épicentre de notre chaos. L’évocation du terrorisme islamique y fait pleinement écho, avec un propos plus pessimiste que ne le montre le happy end du récit. On est ainsi sidéré de voir Mulder aborder l’esprit d’un Musulman via une image aussi catholique que celle d’une Pietà : la difficulté à communiquer provient de nos différences culturelles profondes, même si la volonté peut in fine passer outre. Carter évite de pointer du doigt un seul camp, montrant avec force comment on peut s’enfermer dans la confrontation et le ressentiment, à travers l’infirmière et les agents de la sécurité. Privilège du showrunner, Chris Carter personnalise également à l’extrême le récit, en élargissant son thème de l’incommunicabilité à celle installée entre différents plans d’existence. Il en va ainsi du cœur céleste, incompréhensible mais transcendantal, de l’évocation d’un espace spirituel on l’on se tient avant de passer totalement dans l’au-delà et du mystère même de ce qui est réellement advenu à l’Agent Fox Mulder ce jour-là, à l’hôpital de Dallas ou dans la Quatrième Dimension. Le plan final recoupant celui d’Improbable souligne encore cette idée d’une force supérieure œuvrant au-delà de notre perception, que certains appelleront Dieu. Le choix d’une bande son très riche, composée de chansons reconnaissables, distinctes des mélodies de Snow, souligne également un parallèle subtil entre les deux épisodes, à l’instar de Home et Home Again. Ce procédé contribue également à arrimer les X-Files à la modernité, ce type de bande sonore étant plus fréquent parmi les séries contemporaines (Supernatural, Sons of Anarchy…) que durant les 90’s. Le parti-pris spiritualiste de Carter pourra lui aussi dépister une partie du public, il apparaît néanmoins fascinant par son pouvoir d’évocation et inscrit l’opus parmi une tradition féconde des X-Files, exprimée entre autres par Le Message, Les Chemins de la bénédiction / Opération presse-papiers, Le pré où je suis mort, Cœurs de tissu, Amour fou, Délivrance, Audrey Pauley… Sur un ton davantage léger et humoristique, cette difficulté à communiquer se prolonge au sein du relationnel entre les personnages. L’irruption du duo dynamique Einstein / Miller suscite ainsi une résurrection de la farouche opposition entre croyants et sceptiques, et des dialogues de sourds désormais devenus impossibles entre Mulder et Scully. L’effet miroir pourrait résulter artificiel, mais Carter pare fort judicieusement à ce danger en scindant les couples, permettant aussi à Mulder et Scully de retrouver pleinement leur registre de naguère, afin de participer à la fête. Si une communicabilité féconde s’établit au sein du duo Scully / Miller, celui-ci paraît relativement atone vis-à-vis de l’explication de l’hilarante explication de gravures se déroulant à-côté, cotillons et serpentins. Miller a finalement avant tout besoin de quelque chose en croire face à l’horreur, et Scully lui apporte cette présence rassurante. Elle-même est animée par des sentiments quasi maternels, dans le contexte que l’on sait et développé tout au long de la saison autour de William. De plus, face à la mère éplorée, elle est évidement émue de se trouver derechef confrontée au malheur au sein d’un hôpital, décidément un autre fil rouge, pas le meilleur, de la période. On prend les paris pour le season finale, quel suspense. Si l’excellent Robbie Amell apporte une belle sensibilité à Miller, on doit avouer que sa prestation se voit quelque peu éclipsée par l’énorme sensation Lauren Ambrose que véhicule le deuxième duo. Les prises de bec entre Mulder et Einstein à bord du Crazy train se montrent ébouriffantes de drôlerie, tant les répliques vachardes de l’une et ironiquement mielleuses de l’autre tournent au tir de barrage. On rit aux larmes, il s’agit probablement d’une des scènes les plus drôles d’une série en comptant pourtant un nombre plus que conséquent. L’abattage et le chien d’une sublime Lauren Ambrose tout feu tout flammes font merveille (quelle vitalité et quel tempérament !), tandis que Duchovny retrouve avec gourmandise un registre goguenard joyeusement proche des vannes d’Hank Moody. Après Mulder et Scully, Reyes et Doggett, mais aussi Frank et Catherine Black, on s’émerveille de la faculté de Chris Carter à réinventer des couples passionnants. On apprécie également que Lauren Ambrose vienne couronner cette succession de comédiens ayant tenu des rôles réguliers au sein de séries notables, et acceptant d’intervenir en simples guests durant cette saison, parce que ce sont les X-Files. Le relationnel sert aussi judicieusement de caisse de résonnance à l’épiphanie apportée par le voyage spirituel (ou le trip à l’acide, au choix) de Fox Mulder. La sagesse apportée par ce dépassement de l’incommunicabilité permet à Einstein et Miller de franchir une étape. Outre de fort heureusement montrer que Miller n’est pas une carpette face à sa partenaire bulldozer (le duo ne doit pas être déséquilibré non plus), leur ultime scène montre le progrès accompli dans leur complicité. Il reste du chemin à accomplir (le casque remis, le silence) mais qu’importe, ils ne sont qu’au début de leur voyage. De leur côté Mulder et Scully atteignent une plénitude sereine dans leur relation fusionnelle : au-delà de l’amour ils deviennent désormais les âmes sœurs qu’ils n’étaient pas encore dans Le pré où je suis mort, tout en s’insérant dans la musique céleste. Par cette magnifique scène de fin, Chris Carter réaffirme qu’au cœur des X-Files et de leur succès impérissable, on trouve bien la relation entre leurs deux protagonistes. Certes, tout n’est pas parfait dans Babylon. Carter joint les différents fils d’une intrigue, parfois écartelée entre loner et épisode décalé, avec moins de subtilité et de grâce que Darin Morgan dans la merveilleuse fable que représente Mulder et Scully meet the Were-Monster. Efficace derrière la caméra, il cède néanmoins à son péché mignon de placer dès qu’il le peut une spectaculaire explosion dans ses récits. Cela s’avère régulièrement contre-productif, comme lors de l’intervention extraterrestre inutile et pompière de My Struggle, ou encore ici. Outre le souvenir du 11 septembre parmi le public américain, passer de personnes explicitement montrées en train de brûler vives à des scènes humoristiques relève quelque peu du grand écart, à moins d’être devant Supernatural. L’odyssée fongique (un champignon cousin du fongus de Spores ?) s’avère tellement énorme, tellement irrésistible, tellement hors normes au sein de la série, qu’elle menace d’éclipser tout le reste, y compris l’entrée en scène du nouveau duo. On ne boudera toutefois pas son plaisir d’enfin retrouver les Lone Gunmen, ne serait-ce que pour un bien fugace instant. Mention spéciale à Melvin, comme souvent, il reste tellement dommage qu’il ne puisse rencontrer l’Agent Einstein.
Anecdotes :
6. LA VÉRITÉ EST AILLEURS (2/2) Épisode Mythologique Scénario : Chris Carter, d'après une histoire d'Anne Simon, Margaret Fearon & Chris Carter Résumé : Alors que Mulder a disparu, Tad O'Malley révèle que la phase finale de la Grande Conspiration est sur le point d’advenir. Une pandémie va annihiler l’humanité, hormis une poignée d’élus choisis par les comploteurs dirigés par l’Homme à la Cigarette. Le fléau débute et prend rapidement de l’ampleur, sans que rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais Monica Reyes, passée depuis des années au service de l'Homme à la Cigarette, communique une information cruciale à Scully : la composante alien de l’ADN de cette dernière n’est pas un facteur déclenchant, mais au contraire empêche la destruction programmée du système immunitaire ! Dès lors Scully, aidée par l’Agent Einstein, met au point un remède. Mulder est parvenu à remonter jusqu’à l’Homme à la Cigarette mais est terrassé par la maladie durant leur confrontation. L’Agent Miller parvient à l’exfiltrer et Mulder et Scully se retrouvent enfin, au sein d’une foule en panique. Tous font silence quand un vaisseau extraterrestre survole la scène. Critique : A l’occasion de ce final de saison, Chris Carter continue à édifier son décalogue des grandes peurs occidentales contemporaines, un moyen toujours efficace et percutant d’ancrer les X-Files dans la modernité. Après le grand complot devenu global et médiatisé, puis le terrorisme islamique, il aborde ici le réchauffement climatique et la théorie conspirationniste en vogue des Chemtrails, mais davantage encore l’épouvante des pandémies. Sans cesse exacerbé par l’accumulation du SIDA, du H1NI en passant par l’Ebola et autre Zika, ce phénomène éveille une peur profonde. L’écho de la Grande peste noire retentit toujours comme une fin du Monde pour nos sociétés. On peut d’ailleurs regretter que Carter ne saisisse pas l’occasion d’établir une référence à MillenniuM, alors que la conclusion de la saison 2 voyait des éléments du Groupe répandre également une épidémie. Il s’avère toujours porteur de développer des liens entre les différents segments d’un univers narratif, et l’événement aurait pu s’insérer comme une répétition à plus petite échelle du drame ici en cours. C’était la séquence « MillenniuM mérite aussi de revenir». Après une nouvelle ouverture réussie en forme d’album photos, la narration de la pandémie suscite un indéniable impact auprès du spectateur, car le scénario joue pleinement la carte de la sidération, à l’instar de la longue et effroyablement fascinante première partie du Fléau, chef d’œuvre de Stephen King. Cet aspect crucial de l’épisode se révèle particulièrement réussi, entremêlant avec un parfait sens du tempo différentes sources d’informations, afin de brosser un panorama particulièrement évocateur du déroulement de la tragédie. Les événements se succèdent à un rythme le plus souvent soutenu, de quoi faire oublier la passivité de personnages centraux longtemps simples commentateurs horrifiés des événements. De fait, le scénario constitue une variation efficace d’un grand classique, le premier mouvement d’un drame voyant les antagonistes triompher lors de l 'accomplissement de leur maître plan, tandis que les héros sont dans les cordes. De ce point de vue, le récit accorde judicieusement une place importante à l’Homme à la Cigarette, avec la clef de diaboliques dialogues et un grand récital de William B. Davis, dont les années n’ont en rien altéré l’aura. La confrontation avec Mulder demeure sans dote le moment paroxystique de l’opus, d’autant que découvrir Mulder l’arme au poing face à C.G.B. apporte un savoureux clin d’œil de plus au passé au sein de cette saison, ici à One Breath (2.08) et à Talitha Cumi (3.24). Contempler le Génie du Mal exposer sa machination au Héros avec une délectation perverse et narcissique demeure décidément un insubmersible classique, et l’on ne s’en plaint certes pas. L’événement se voit d’ailleurs joliment annoncé par la séquence de Monica Reyes. On apprécie que Monica dispose de véritables dialogues et d’une authentique participation aux événements, contrairement aux infortunés Lone Gunmen et Margaret Scully, voire Skinner lui-même. La positionner en nouvelle source d’informations de Mulder et Scully reste un moyen astucieux et rapide de la faire revenir aux affaires, d’autant que l’endroit de la rencontre entre elle et Scully sonne très juste, on croirait y voir Mulder et Deep Throat y palabrer jadis. Annabeth Gish apporte avec naturel sa coutumière présence, elle réalise une prestation marquante en à peine une poignée de minutes, rendant Monica d’une lumineuse dignité face aux accusations un rien puériles de lâcheté proférées par Scully, brûlante de colère rentrée face au Grand Fumeur. On espère la revoir en saison 11, tout en craignant le destin habituellement connu par les sources du service des Affaires non-classées ! La gestion des autres personnages convainc moins. L’intrigue souffre malgré tout de se voir quasiment privé du moteur formé par le duo Mulder / Scully, mais aussi Miller/Einstein. Dans ce récit aux personnages sans doute trop nombreux, ces derniers avancent en ordre dispersé. Le seul tandem réellement constitué, entre Scully et Einstein, ne produit guère d’étincelles. Il demeure en effet enserré dans des postures finalement assez convenues de crise sanitaire, au-delà du twist astucieux de l’ADN alien protecteur (assez envisageable après l’intervention salvatrice du Bounty Hunter auprès de Teena Mulder, à la fin d’Herrenvolk). Les situations conventionnelles ne siéent guère à la personnalité haute en couleurs de Lauren Ambrose et on a déjà beaucoup vu et revu Scully dans un hôpital ces derniers temps, d’où un sentiment d’enfermement du personnage. Miller joue principalement les utilités, même si cela permet de confirmer la finesse du jeu de Robbie Amell. My Struggle II s’affirme également comme l’un des épisodes où la participation concrète de Mulder à l’action principale résulte la plus ténue, tandis que Tad O'Malley demeure également en marge. Ce final de saison présente également la particularité de porter à son paroxysme ce qui restera sans doute la faiblesse transversale de cette 10ème saison, pourtant si convaincante par tant d’aspects : des épisodes dont le trop plein impulse une schématisation des scénarios, relative mais malgré tout dommageable, afin de pouvoir tenir dans le format. Ici l’intrigue aurait clairement nécessité un double épisode, afin d’éviter ellipses et raccourcis. Les six semaines de disparition d’O'Malley et sa connaissance quasi absolue des rouages de la conspiration ne se voient en rien explicités, de même que l’identité du personnage ayant écrit le message sur la voiture de Scully dans My Struggle. Carter ne va pas nous faire son Moffat non plus, à apporter des réponses à des questions posées trois saisons plus tôt. On ne comprend pas très bien non plus pourquoi Mulder se refuse à communiquer avec Scully ou Skinner. La volte-face accomplie par Monica se justifie de manière expéditive (la situation aurait plus naturellement convenu à Marita), car ce qu’en attendait concrètement C.G.B. reste flou, au-delà des cigarettes ! Bien entendu le silence autour de John Doggett est assourdissant. On nous refait le coup de la première analyse médicale défectueuse, exactement comme dans My Struggle I. La bagarre entre Mulder et l’homme de main résulte aussi inutile à l’intrigue que hors sujet au sein de la série, elle ne fait que souligner à quel point une confrontation avec Alex Krycek aurait été électrique, voire abyssale. La recherche d’un effet visuel autour du faux nez du C.S.M. semble ridicule quand on se souvient que l’homme s’est pris un missile dans la figure. On veut bien fermer les yeux sur l’invraisemblance de sa survie, mais il faut nous aider un minimum en n’en rajoutant pas vainement. Quand le récit se relance en passant de la peinture du fléau à la contre-attaque menée par Scully et Einstein grâce à Monica (ce sont les femmes qui sauvent le monde, dans les X-Files également), on n’évite pas un problème de timing : compte tenu des incontournables délais de production et de diffusion, jamais le remède n’arrivera à temps pour éviter une catastrophe majeure, le suspense en prend un coup. Le thème de William surgit un peu de nulle part en toute fin d’histoire, comme une référence obligée au fil rouge de la saison (des cellules souches à administrer en urgence, sérieusement ?). Autant d’éléments qui auraient été abordés avec davantage de réussite avec une moindre nécessité de presser le pas. Mais ces réserves n’empêchent pas ce final de saison d’apparaître très prenant, parfois enthousiasmant, validant ainsi la richesse de la nouvelle mythologie développée (sans Super Soldats) par Chris Carter. Cette trop brève saison, même si parfois menée à un train d’enfer, aura confirmé le potentiel inaltéré de ces X-Files dont elle constitue une synthèse convaincante des diverses facettes, tout en incorporant de performants nouveaux personnages. On attend déjà la suivante de pied ferme. Le cliffhanger apporte d’ailleurs un joli coup d’audace, pleinement dans la tradition de la série. Anecdotes :
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