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Présentation

Saga Batman au Cinéma

Tim Burton

 

 

 


1. BATMAN
(BATMAN)

Gotham City, une mégalopole en proie au crime, à la corruption et à l'injustice, symbolisés par le parrain Carl Grissom et son terrible homme de main : Jack Napier. Les forces de police sont dépassées, et même le nouveau procureur Harvey Dent, n'arrive pas à endiguer la violence des rues. Toutefois, depuis peu, les forces de l'ordre reçoivent une aide inattendue : un justicier masqué, habillé en chauve-souris, et qui terrorise les malfrats : Batman. On ne peut pas le tuer, et il est sans pitié avec les truands.

Alexandre Knox reporter au Gotham Globe mène l'enquête sur ce mystérieux redresseur de torts, et il est rejoint par Vicki Vale. Qui est Batman ? Pourquoi fait-il cela ? Elle veut des réponses, tandis qu'elle fait la connaissance d'un milliardaire assez étrange : Bruce Wayne dont elle tombe amoureuse. Grissom cherche à se débarrasser de Napier, et charge un policier pourri, le lieutenant Eckhardt, de s'en charger lors d'une intervention à l'usine chimique Axis Chemicals sur laquelle Harvey Dent est en train d'enquêter. Batman intervient et précipite Napier dans un bain d'acide, celui-ci réapparaît sous les traits du Joker et sème la terreur à Gotham City après avoir tué Grissom et pris sa place.

Au fil de ses investigations, Vicki Vale découvre que Bruce Wayne est Batman, ses parents ont été assassinés lorsqu'il était petit et traumatisé par ce meurtre il a décidé de faire régner la justice pour que cela ne se reproduise pas. D'affrontement en affrontement, Batman combattra dans un ultime duel, le Joker pour sauver Vicki Vale sur laquelle le Joker a jeté son dévolu. À la fin du combat, Batman triomphe en tuant le Joker qui était également l'assassin de ses parents. Gotham City a un nouveau protecteur qu'elle peut appeler à tout moment grâce à un Batsignal.

Tout d'abord, je ne ferai qu'une critique pur du film, car je ne suis pas un fan assez érudit du comics pour savoir les différences entre celui-ci et le film de Burton. J'ai lu quelques BD en français en étant petit, mais jamais de façon suivie. Je ne connais donc pas la BD à fond, ni les différentes périodes du comics (notamment « Dark Knight » et le reste). Alors en ce qui concerne ce 1er film de Batman de Tim Burton, je vais le dire simplement, pour moi c'est et cela reste encore à l'heure actuelle : une tuerie ! Malgré le passage récent de Nolan avec sa trilogie, près de 25 plus tard, les deux films de Burton restent toujours autant fun. D'abord, il y a la composition de Michael Keaton : on a beau me dire que Jack Nicholson est la vedette de ce premier opus, Keaton s'en sort à merveille face à lui.

Il joue un Bruce Wayne bien sombre et barré, et de ce fait un Batman bien dans cet état d'esprit. C'est surtout ses jeux de regards qui sont impressionnants : lorsqu'il balance Napier dans la cuve par exemple. Ses attitudes en Bruce Wayne et en Batman sont d'une justesse je trouve. Il n'y a qu'à voir lorsqu'il essaye sous l'identité de Bruce Wayne, d'expliquer à Vicki dans l'appartement de celle-ci qu'il est Batman : une scène mythique. J'ai toujours imaginé justement qu'il fallait un homme d'un sang froid à toute épreuve pour incarner Batman, ce que nous offre Keaton ici. Avec par exemple la scène où il se plante au milieu de la rue et que la Batmobile se stoppe juste devant lui.

Mais également la scène avec Vicki Vale dans la Batcave lorsqu'il révèle le plan de Napier, et que Vicki lui demande si tout le monde va mourir... Ensuite il y a Nicholson, qui je trouve fait un Joker assez proche de ce que j'avais lu en étant petit. C'est un cinglé, pas un grand combattant, mais en même temps très impitoyable. Nicholson réuni tout cela et c'est un pur bonheur.

Puis, Burton, avec son 1er film a également constitué des moments d'anthologie : il n'y a qu'à regarder la scène des truands qui sortent du bureau de la société Axis Chemicals, alors que la police arrive, lorsque la petite musique démarre : on pourrait appeler cet instant « la valse des truands » ! Un pur délice. Ou encore la confrontation Bruce Wayne/Joker dans l'appartement de Vicki Vale, mais aussi la scène d'attaque du Joker dans la rue lorsque l'homme de main de Grissom prétend gérer désormais ses affaires en son nom. Ou encore la séance de découpage des photos par le joker : « Tellement de choses, et si peu de temps... ». On peut aussi ajouter la scène de la réunion des truands par le Joker et lorsqu'il « grille » littéralement Rotelli, ou la scène de la critique des photos de Vicky Vale par le Joker au musée ! Épique ! ^^ Et d'autres, et d'autres...

Bref vous l'aurez compris, je trouve que ce premier opus est une réussite totale. Batman nous sort ses principaux gadgets : son pistolet à grappin, la batmobile, le batplane... La Batcave est bien dans l'esprit de la BD (du peu que j'ai lu), ainsi que les changements de Bruce Wayne en Batman. Son costume est réussi, et fait bien armure et costume de combat, et non simple collant comme on aurait pu le craindre.

Kim Basinger qui est l'atout charme du film s'en sort admirablement. Bref, les seules faiblesses qu'on pourrait imputer au film sont quelques scènes à mon sens un peu trop « convenues » mais qui sont propres aux films américains : par exemple la scène ou Batman fonce sur le Joker avec le Batplane et le canarde. Il a tout un arsenal d'équipement avec une visée électronique et il est incapable de descendre le joker : mais cela est propre aux films américains, c'est souvent le type avec un seul pistolet qui est toujours vainqueur face à une horde de bandits qui ont des mitraillettes, etc. mais qui sont incapables d'atteindre leur cible ! C'est bien connu. Et également la scène de combat avec le karatéka dans la ruelle. Cela dit, on passe au-dessus de cela sous trop de difficulté.

Mais Burton nous a aussi offert, ce qui est pour moi la seule et unique : la BATMOBILE. Elle est à tomber, et elle écrase tous les autres modèles que l'on peut voir (de la version des années 60 à celle des films de Schumacher au tank de Nolan!) ! Cette batmobile est tout simplement LA BATMOBILE point barre (elle servira d'ailleurs d'inspiration pour la série animée). Elle est magnifique à souhait et reste indétrônable à ce jour. Et enfin je terminerai par ceci, non seulement le duo Burton/Keaton nous ont offert un héros en chair et en os, ainsi qu'en « live » crédible, mais à moi personnellement ils m'ont aussi offert la représentation que je me faisais du héros Batman et notamment avec la scène de fin.

Lorsque j'ai vu Batman en haut des grattes ciel droit comme un piquet sous le Batsignal : je me suis dit « oui, voilà la vision que j'avais de Batman ! ». Et rien que pour ça, ce film vaut largement ses 4 melons ! Le tout sous la musique bien entraînante et ryhtmée de Danny Eflman. L'autre partie étant entrecoupée par des titres composés par Prince. Dans les petits détails pas très importants on peut signaler le costume par encore bien fini de Batman (il fait très épais au niveau du masque encore), d'ailleurs si vous regardez bien le symbole de la chauve-souris noire sur fond jaune de sa poitrine, vous pourrez vous apercevoir que ce n'est pas encore le logo officiel de la licence !

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Il faudra attendre le second film. Et enfin, le personnage d'Harvey Dent joué par Billy Dee Williams, alors que dans la BD, Harvey Dent est un homme blanc. L'erreur sera d'ailleurs corrigée dans le 3e opus en la personne de Tommy Lee Jones. Comme je l'ai dit, rien de bien grave. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé, le film sera un succès critique et financier : il rapportera plus de 400 millions de dollars au Box-Office.

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Michael Keaton fut un choix difficile à imposer aux Studios de production qui ne voulaient pas de lui : de plus les fans étaient eux aussi sceptique pour cet acteur dans ce rôle. Lors d'une interview, Keaton avait alors dit qu'il avait écouté les critiques des fans et avait fait en sorte de travailler et découvrir l'univers de Batman pour mieux jouer son rôle : pari réussi ! 

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2. BATMAN : LE DÉFI
(BATMAN RETURNS)

Gotham City, dans la maison des « Cobblepot » un enfant vient de naître en terrifiant le médecin qui l'a mis au monde et ses parents. Ceux-ci prennent alors la décision de s'en débarrasser, ils l'emmènent donc dans un parc, et du haut d'un pont jette le landau scellé dans un cour d'eau qui l'emmène dans les égouts, à son arrivée, le landau est accueilli par des pingouins.

33 ans plus tard, les fêtes de noël battent leur plein à Gotham City, alors que Max Shreck puissant industriel de la ville va faire son discours, une attaque d'un gang éclate. Batman est appelé à la rescousse et il a un nouvel ennemi : le gang du triangle rouge. En fait, l'enfant jeté dans les égouts est devenu le Pingouin, et il s'associe avec Max Shreck l'homme d'affaires véreux pour faire son retour parmi la communauté de Gotham City, et ça marche. Shreck découvre alors que Selina Kyle connaît son plan à propos d'une centrale électrique qu'il veut bâtir à Gotham et la tue tout simplement en la défenestrant. Mais elle survit et devient Catwoman : Batman doit alors affronter un  double danger, le Pingouin et Catwoman ayant formé une alliance pour le transformer en meurtrier et homme dangereux.

Batman découvre que le pingouin contrôle le gang du triangle rouge, et aussi que Selina Kyle sa nouvelle conquête n'est autre que Catwoman et qu'elle s'est mise en tête de supprimer Max Shreck l'adversaire de Bruce Wayne dans les affaires. Shreck lui de son côté utilise le pingouin et son gang pour destituer le maire et mettre le pingouin à la place pour pouvoir construire sa centrale électrique qui n'est qu'un accumulateur d'énergie. Mais Batman fait échouer la candidature du pingouin, celui-ci devient fou de rage et met son véritable plan à exécution : enlever les enfants des citoyens riches de Gotham City pour les tuer. Mais Batman une fois de plus intervient et sauve les enfants, le pingouin qui a enlevé Max Shreck frustré de ne pas avoir eu les enfants de Gotham City, envoie une armée de pingouins piégés avec des bombes pour faire sauter la ville. Mais Batman les retourne contre lui et attaque le QG du pingouin qui s'enfuit.

Batman l'intercepte, mais le pingouin fait exploser son armée et meurt. Shreck arrive à se libérer, mais Catwoman l'attrape. Batman arrive et révèle à Selina qu'il est Bruce Wayne, mais Shreck tente de le tuer, Catwoman tue alors Shreck avec elle. Mais les chats ont neuf vies, et Selina n'en avait utilisé que huit. Est-elle encore vivante ? L'avenir le dira... Quant au pingouin, il est emmené par sa famille pingouins. Batman a une fois de plus sauvé Gotham City.

Moi qui pensais qu'avec le premier film, Tim Burton avait fait le film pratiquement parfait. Et bien avec ce 2e volet il fait encore mieux que le premier ! Mettant en scène cette fois-ci deux ennemis récurrents de l'univers de Batman. Il nous gratifie de scènes et de dialogues cultes : du genre lorsque Batman affronte Catwoman pour sauver la princesse qui allume l'arbre de noël, et que la princesse dit à Batman que c'était un gros homme qui puait le poisson qui l'a kidnappée, Catwoman arrive en disant qu'on ne l'a pas nourri, Batman l'envoi au tapis en lui disant : « mordez la poussière, c'est riche en fibres ! », ou encore la scène du pingouin en pleine campagne électorale pour être maire, et qu'une jolie groupie lui demande de lui mettre le badge, en lui disant qu'elle a un look BCBG : « beau cul, belle gueule ! ». Mais aussi la scène du pingouin encore lorsque Catwoman vient le voir pour s'associer avec lui, et qui lui sort à un moment : « eh d'abord, pourquoi je te ferai confiance, si ça se trouve, t'es peut-être une MLF tordue qui en veut à son papa de ne pas lui avoir offert son poney pour ses 16 printemps ! », ou encore lorsque le pingouin a capturé Shrek et fait tournoyer son parapluie hypnotique, et que Shreck demande si il veut l'hypnotiser, le pingouin répond « Non, je veux juste te coller une migraine atroce ! » et d'autres et d'autres.

Un vrai festival. Michelle Pfeiffer est super convaincante lorsqu'elle joue la Selina Kyle bien barrée : ça fiche les jetons, pareil pour le rôle de Catwoman, rien à redire. Danny De Vito cabotine juste ce qu'il faut en pingouin et nous offre un numéro de toute beauté ! Christopher Walken en Max Shreck l'homme d'affaire véreux est comme toujours dans ses rôles : excellentissime ! J'adore cet acteur atypique, et il ne fait pas une seule fausse note. Il suffit de voir le petit numéro entre lui et le pingouin lorsque Shreck veut persuader le pingouin d'être maire : tout simplement extraordinaire.

Keaton continue son travail commencé dans le 1er opus et est Batman plus que jamais. Il nous gratifie encore plus de regards qui en disent long, ou dans certains cas font qu'on se demande si Batman n'est pas un peu taré : ce qui je trouve caractérise bien le personnage ! Il suffit de voir la scène lorsqu'il rejoint le pingouin et colle une bombe au type baraqué : ce regard que fait Keaton avec le petit sourire ! On en redemande.

Les scènes cultes sont légions dans cet opus, aussi je n'en sélectionnerai que quelques-unes : celle de la batmobile avec son propre pied élévateur et qui lui permet de faire un tour à 180° pour cramer le cracheur de feu ! La scène des pingouins armés de roquettes qui arrivent dans Gotham City. La première attaque du cirque du triangle rouge juste après le discours de Shrek. La comédie du pingouin dans le cimetière pour rendre hommage à ses parents. La scène de combat de Batman pour la seconde fois contre le cirque du triangle rouge, lorsqu'il observe et programme la batarang contre ses adversaires, et qu'il y a la femme avec le chien qui le snob car ce dernier a attrapé le batarang en vol ! Ce film est une pure pépite du début à la fin !

Outre le Batarang électronique, Batman nous sort également un Batskiboat dans les égouts pour pouvoir capturer le pingouin, une aile delta pour voler ainsi que la batmobile plus belle que jamais avec en plus une version « rétractable » ! Et son costume est mieux fini : le moulage sur le visage de l'acteur est impressionnant, et la forme du masque de Batman est juste magnifique. Dans un ton noir du plus bel effet. Il a été modifié par rapport au premier et fait encore plus armure de combat. Enfin, il arbore enfin le logo officiel sur la poitrine, et la Batcave s'est étoffé de plusieurs Batcostumes, etc. On peut juste déplorer la disparition pure et simple d'Harvey Dent le procureur de Gotham au profit du maire, et le fait que le commissaire Gordon comme dans le premier opus d'ailleurs, ne soit réellement qu'un simple faire-valoir pour Batman.

D'ailleurs ce 2e film fait très « cartoon » je trouve : en gros, on a un problème, on lance le Batsignal et Batman arrive peu après pour battre les vilains. Mais moi j'adore ! La musique toujours aussi entraînante (il n'y a qu'à voir la scène d'intro avec le berceau!) de Danny Elfman fonctionne toujours autant ! Et sans mauvais jeu de mots, ce film n'aligne aucune fausse note. On peut juste, aller, faire le petit reproche que dans les films contrairement aux BD où le héros fait des pieds et des mains pour toujours cacher son identité, qu'une fois encore Batman se révèle en Bruce Wayne. Il est d'ailleurs à noter un petit détail amusant dans cette scène où Keaton déchire son masque : si vous observez bien la scène avant, ses yeux sont noircis pour renforcer la couleur du masque, mais au moment où il va déchirer le masque, on voit l'acteur sans le noir autour des yeux sous le masque.

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Dans les autres petits reproches, on peut ajouter le fait que le cadavre de Shreck ressemble beaucoup à celui de Rotelli du 1er film, que Selina Kyle est très forte pour se faire un costume entièrement en cuir avec juste un imperméable ! ^^ Et que la fin ressemble aussi un peu au premier en mettant Catwoman en lieu et place de Batman. Mais ce n'est vraiment rien de méchant. Tim Burton a eu la liberté totale de faire son film sur Batman, et c'est encore une plus grande réussite que le premier. Bizarrement, je ne comprends pas pourquoi ce 2e opus a moins bien fonctionné que le précédent, car personnellement je le trouve bien au-dessus du premier volet sur tous les plans. 

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Loin d'être une catastrophe, Batman Le Défi (ou Batman Returns en vo) a rapporté plus de 260 millions de dollars, c'est moins bien que le premier, et les studios ont été déçus, en effet Warner a trouvé le film trop sombre et pensait qu'il aurait pu faire plus d'entrées si il avait été un peu plus « tous publics ». Quoiqu'il en soit, le dernier volet avec Michael Keaton, se termine au sommet : et Bruce Wayne/Batman avait désormais un visage, celui de l'acteur qui l'incarnait à l'écran ! Ce sont ces deux films, qui donnèrent naissance à l'excellent dessin-animé : « Batman la série animée » et dont il s'inspire énormément de ces deux opus au cinéma.

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