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 saison 1 saison 3

MISSION CASSE COU

SAISON 3

 


1. L’ÉTINCELLE – 1re PARTIE
(THE BURNING – PART 1)

Le passé de Dempsey ressurgit. Afin de coincer le flic véreux new-yorkais qui a provoqué sa venue à Londres, Dempsey disparaît et se transforme en Johnny Lupino, moustachu et marginal.

C’est un épisode très particulier car il est en deux parties. Les neuf premières minutes dans la brume des docks de Londres sont magistrales et inquiétantes, dignes des grands films policiers ; le sinistre tireur cagoulé fait froid dans le dos. Malheureusement, la suite est loin de tenir le rythme, alternant le meilleur et le moins bon. Cette première partie est assez lente, avec une (trop) longue infiltration de Dempsey/Lupino et des séquences fastidieuses. Néanmoins, la présence importante de Jill St. John, en fille de mafioso, fait passer un bon moment et certaines zones d’ombre du pilote sont expliquées.

Les plus : la séquence d’ouverture dans les entrepôts désaffectés des docks (une des plus belles entames de la série), les beaux ‘restes’ de Jill St. John – quinze ans après avoir été James Bond girl –, la boîte de nuit (la danse Harriet/Dempsey et Blossom de la ‘police academy’), le récit de Dempsey, ponctué de flashbacks, dans la chambre de Makepeace.

Les moins : Ray Smith, très amaigri (malade ?), Conrad, le méchant transparent, la partie de billards, la moustache de Lupino/Dempsey, Butch, le gros lourdaud, la visite guidée de Londres avec ‘Galactica’ : ‘Show us the sights !’ et le peu d’action de cette première partie.

o Ce double épisode a rassemblé plus de 15 millions de téléspectateurs lors de sa première diffusion au Royaume-Uni, ce qui représente à peu près trois fois ce qu’une série enregistre de nos jours.

o Pas de générique habituel. L’épisode commence comme le téléfilm. À noter que Jill St. John est en special guest star avant Ray Smith (Spikings) au générique.

o Il y a de nombreux flashbacks provenant du pilote et il est préférable d’avoir vu ce pilote avant cet épisode dans un souci de compréhension.

o Le sniper : ‘Dempsey, remember Joey ? This is from Coltrane !’

o Butch met une glace sous le nez de Galactica/Harriet : ‘Wanna lick ?’ [Un coup de langue ?]. Harriet : ‘No thanks’. [Non, merci]

o Dernière image de la première partie. Coltrane, à New York, sachant que Dempsey et Lupino ne font qu’une seule personne : ‘He’s just the man for the job !’ To be continued.

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2. L’ÉTINCELLE – 2de PARTIE
(THE BURNING – PART 2)

Le gang que Dempsey/Lupino a infiltré est prêt à commettre un énorme casse pour financer un arrivage de drogues. L’Américain ne se doute pas que Coltrane l’a démasqué. Tout se complique lorsque Makepeace est faite prisonnière…

L’enlèvement de Makepeace, bottée et en Emmapeeler, donne plus de rythme à ce second volet mais la fin est loin de valoir le début de la première partie et déçoit profondément. La série pourrait s’arrêter là car, comme le souligne Jarvis à Spikings : ‘Nothing to stop him going back to the States now, gov’. [Plus rien ne l’empêche de retourner aux USA maintenant, chef]. Spikings répond en regardant Dempsey s’entretenir avec Harriet : ‘ I wouldn’t bet on that !’ [Je ne parierais pas là-dessus !]. Ouf, on a un (léger) sursis !

Les plus : les tenues sexy de Makepeace (le top jaune ‘révélateur’, l’Emmapeeler bleu marine), la visite d’Harriet chez ‘Lupino’, le coup de bluff de Dempsey (‘She’s a cop, undercover’), l’échange Makepeace/Mara, le vol de lingots, la réaction de Dempsey apprenant le ‘décès’ d’Harriet.

Les moins : le début de l’épisode (répétition de l’attaque, Mara et le trafiquant), Makepeace piégée comme une débutante et reprise à chaque évasion, les lieux glauques de tournage, les longs préparatifs du casse, les perpétuels ‘Gov’ [chef] de Chas, le lèche-bottes, le final avec la réapparition théâtrale de Makepeace et sa réplique stupide : ‘I care about you Dempsey, but if you fire that gun I swear I'll shoot you.’

o Coltrane, l’ennemi récurrent de Dempsey, n’est pas interprété par le même acteur. Dans le pilote, Un homme dangereux, Desmond Cullum-Jones (1924-2002) est Coltrane. Dans cet entame de la saison 3, le rôle est repris par l’acteur canadien Bruce Boa (1930-2004).

o La première minute, pré-distribution, est un résumé de la première partie.

o Lors de l’accrochage, la Ford de Makepeace n’est pas endommagée. On ne voit pas le côté censé être abimé lors de la collision et dans le plan suivant (l’arrivée à l’entrepôt), la voiture est filmée du ‘bon’ coté. Économie oblige !

o Makepeace à Mara après avoir pris une bonne gifle : ‘Hurts, doesn’t it? The truth !’

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3. LE MARIAGE
(JERICHO SCAM)

Dempsey s’emploie à confondre un puissant entrepreneur en bâtiment véreux. Lorsque le principal suspect est retrouvé dans une bétonneuse, l’Américain est piégé et soupçonné du meurtre !

Trop peu de bons points dans cet épisode. Le prologue – Dempsey et Makepeace, endimanchés pour le mariage de Chas, poursuivent en Rolls un malfrat (‘a good cop is never off duty’) – le combat de pelleteuses et le vilain, Jack Watson, loin de ses prestations Avengeresques de La poussière qui tue et Le mort vivant.

Les plus : pas grand-chose – la poursuite sous la pluie en Rolls, séquence pré-générique, Makepeace sifflée, le choc des pelleteuses.

Les moins : l’intrigue dans le bâtiment, aussi fine que du papier à cigarette, l’horripilant inspecteur Lacey, le rythme de l’épisode excessivement lent, l’humour défaillant, les travaux dans les bureaux du SI10, l’attitude mitigée de Makepeace pour aider son collègue (‘My duty to arrest you’), le final bâclé dans le chantier.

o Le générique de la troisième saison (pour la première fois à l’écran) comporte de nombreux extraits de la seconde saison.

o Le lieu de résidence de Simmons se trouve à Fox Hill.

o Le restaurant L’escargot, où Makepeace dinent avec des amis, se trouve à Greek Street dans le quartier de Soho.

o Le jeu de mots sur ‘late’ intraduisible pour ‘retard’ et ‘décédé’ lorsque Dempsey s’entretient avec Harris.

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4. LE BOXEUR À MAINS NUES
(THE PRIZEFIGHTER)

La mort d’un boxeur n’a pas trop d’intérêt pour les enquêteurs jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’il avait en sa possession cinq faux billets de £10. Un blanchiment d’argent est rapidement suspecté…

La série a son Emily ! En plus, le fil rouge est… une voiture (la femme de Spikings signale le vol de sa Metro bleue). Pas grand-chose à noter dans un épisode ennuyeux. Dempsey et Makepeace se font passer pour un couple de riches Américains afin d’infiltrer les combats de boxe clandestins ; Dempsey en profite pour dire à sa collègue : ‘Don’t drop the American accent, it’s sexy !’. De la comédie qui tire vers le ridicule lorsque Dempsey boxe contre ‘le gorille’ : ‘Did I win ?’ ‘You came second !’. À la vue de cette ‘catastrophe’, on comprend pourquoi il n’y a pas eu de quatrième saison. La suite de la troisième, chargée de nuages noirs comme cet épisode, n’aura, en fait, que deux rayons de soleil…

Les plus : y a-t-il quelque chose à sauver ? La scène pré-générique avec le retour de Dempsey et Makepeace d’une soirée au petit matin.

Les moins : tout ce qu’il y a après le générique ! Plus on avance dans l’épisode, plus l’essence de la série est absente. Beaucoup de bavardages (les écoutes lors du premier combat n’en finissent pas), pas d’humour mais des niaiseries et une histoire de voiture volée récurrente, superflue et stupide. Dempsey et Makepeace en couple américain sont ridicules, les seconds rôles sont transparents et le final est nul à pleurer. Même les tenues de nos deux héros laissent à désirer.

o Dempsey fait allusion au boxeur Jack Dempsey (1895-1983) au stand de hot-dogs.

o Dempsey donne à Makepeace le verre dans lequel il a bu (celui de la main droite).

o D.C. Fry (interprété par Kim Wall) reviendra dans l’épisode The Cortez Connection.

o Jetez un coup d’œil sur le calendrier dans le van de la police pendant les écoutes ; ça aide à passer le temps !

o Mountaintop, le boxeur impressionnant du final, est George Lane Cooper vu dans l’épisode Otage des New Avengers.

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5. PRÉJUDICE
(EXTREME PREJUDICE)

Un membre haut placé du ministère organise des vols d’armes dans les dépôts de l’armée afin de les revendre. Il essaie d’orienter l’enquête de Dempsey et Makepeace…

Un épisode rythmé et violent avec une excellente séquence pré-générique où action et humour sont présents ; Dempsey, en laitier, se présente dans une maison où des terroristes sont en planque et une parole malheureuse déclenche les hostilités. Dans la scène forte de l’aventure, Dempsey interroge un terroriste en simulant le jeu de la roulette russe : ‘A vermin has no rights’. Makepeace est plus subtile et entrevoit la vérité bien plus rapidement que son collègue américain. Réalisé par John Hough, pas un inconnu pour les fans des Avengers, cet épisode est un des deux excellents de cette ultime saison. Un méchant cynique et manipulateur, une enquête qui mène des terrains militaires à une boîte de strip et un excellent tempo… Même James Bond est évoqué !

Les plus : un des deux sommets de la saison. L’arrestation des terroristes (séquence pré-générique), l’interrogatoire choc à la roulette russe (‘I wouldn’t hurt a mouse’), l’attaque de l’entrepôt, Big Ben, le géant mentalement retardé et amateur d’armes, la tentative de vol du tank, la boite de strip, Hot Kat club.

Les moins : l’inutile psychiatre, le ‘cerveau de l’opération’ trop vite connu, le petit jeu puéril au micro (‘Tell…, tell…’ ), le final un peu trop convenu.

o L’erreur de Dempsey qui provoque la fusillade de la scène d’ouverture est intraduisible en français. ‘Wrong yoghurt ?’ [Yaourt périmé ?] et Makepeace répond : ‘Wrong word, we don’t go on vacation, we go on holiday !’ [Mauvais mot…]. En fait, un terme différent entre l’anglais et l’américain pour le mot vacances.

o James Gaddas (1960), le terroriste interrogé par Dempsey à la roulette russe, fut candidat conservateur aux élections de mai 2005.

o Roy Boyd (1938), le sergent de l’entrepôt, est Fred Bradshaw dans Cible des New Avengers.

o Linzi Drew, la stripteaseuse du Hot Kat club, a joué souvent des rôles similaires et dans des films beaucoup plus ‘coquins’. Elle est même productrice et metteur en scène dans le genre…

o Edwards fait une allusion à James Bond à Big Ben : ‘You aren’t James Bond. Nobody licensed you to kill.’

o Le videur de la boîte de striptease est Terence Plummer qui a de nombreuses petites apparitions dans The Avengers. Il était cascadeur sur les premiers James Bond.

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6. L’OISEAU DE PROIE
(BIRD OF PREY)

Une fillette de onze ans est enlevée et sa mère, témoin capital dans un procès, risque de se rétracter si Dempsey et Makepeace ne la retrouvent pas dans les deux jours. Un détenu, arrêté par Dempsey, est relâché afin de les mettre sur la piste.

Un épisode très laborieux et sans grand intérêt. La majeure partie de l’aventure est constituée de bavardages entrecoupés de flashbacks. À croire qu’il fallait replacer le personnage Lymon à n’importe quel prix. Un épisode ennuyeux où même le thème musical est exaspérant. Comme Dempsey et Makepeace pour Lymon, on attend une heure (en fait 46 minutes) que quelque chose se passe. En vain.

Les plus : en cherchant bien, on peut citer la scène chez l’ancienne petite amie de Lymon où Dempsey abat en légitime défense la personne recherchée (‘I thought we had a deal’).

Les moins : tout, mais en particulier : l’intrigue plate sans suspense, l’absence de scènes ou de répliques humoristiques, les nombreux flashbacks parfois au ralenti, les discussions lassantes Spikings/la femme témoin, les quelques notes de musique répétitives, sans oublier le grand dadais qui va se chercher ses plumes au zoo et l’affreuse robe à fleurs de mamie de Makepeace au début de l’épisode !

o Les nombreux flashbacks proviennent du dixième épisode de la seconde saison, The Bogeyman. C’est en quelque sorte la première partie de cet épisode. Il est préférable d’avoir vu The Bogeyman avant cet épisode, surtout qu’il est nettement meilleur.

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7. LE TUEUR
(OUT OF DARKNESS)

Un tueur en série nargue la police en lui distillant des indices et désigne Harriet Makepeace comme interlocutrice. Elle devient ainsi sa prochaine cible.

Un épisode très noir et l’entame angoissante fait même penser à un film d’horreur ! Comme toujours, la série a la capacité d’alterner la comédie et le drame, y compris dans le choix de la partition musicale. Tournée en hiver dans un Londres gris et parfois enneigé, cette histoire a une atmosphère glauque et prenante, inhabituelle à la série. Elle fait inévitablement penser à l’épisode référence en la matière de Kojak : Girl in the River, saison 1.

La particularité de Thriller Killer est qu’il vit avec ses victimes, toutes brunes et ressemblant à son ex-femme, avant de les assassiner dans les vingt heures. Il joue au chat et à la souris avec les enquêteurs en leur envoyant des enregistrements et le pub à l’orchestre de jazz permet à Dempsey et Makepeace de localiser l’appartement de la dernière victime, ce qu’avait anticipé le tueur. Dempsey a la certitude que le psychopathe veut se faire attraper – ce qui est confirmé par l’envoi des enregistrements, le délai de survie de sa dernière proie et le dénouement dans St James’s Park.

Les plus : l’atmosphère de l’épisode, l’intrusion du psychopathe chez sa victime (scène pré-générique), Makepeace affectée par le sort des femmes assassinées, les seconds rôles (le tueur et Terry, sa victime), la piste du parc enneigé à la longue séquence dans le vieil entrepôt, le final dans St James’s Park et les onze coups de Big Ben.

Les moins : seulement le manque d’humour, néanmoins très compréhensible pour ce type d’épisode.

o Makepeace regarde dans la baignoire dans l’appartement car c’est là que furent découvertes les deux premières victimes.

o Dans l’appartement de Terry, il y a un livre en allemand sur les chocolats suisses dont le titre est bizarrement orthographié, ‘Feine Schweizer Chocolade’, et un livre de l’écrivain américain Chester Himes (1909-1984), The Crazy Kill écrit en 1959 (sorti en France sous le titre Couché dans le pain).

o Il existe effectivement un pub Carlton Tavern à Londres mais pas à l’adresse High Road, W2 comme précisé par Spikings.

o Le réveil dans l’évier qui sonne à midi est à l’effigie de Roland Rat : The Series (1986), un peu dans le genre du Muppets Show.

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8. UNE MORT ÉTRANGE
(THE CORTEZ CONNECTION)

Cortez, un trafiquant de drogue sud-américain impitoyable, est à Londres. Le SI10 est chargé de le neutraliser. Dempsey est embarrassé par la visite impromptue d’une ancienne conquête new yorkaise.

Un épisode moyen, sans grande saveur, malgré quelques bonnes scènes. Le scénario d’une traque d’un gros bonnet de la drogue à Londres n’est pas assez étoffé pour soutenir la longueur d’un épisode. Une ex-petite amie de Dempsey débarque des États-Unis et ‘bouffe’ beaucoup de temps dans des passages souvent pesants. Le clou de l’épisode est la fusillade finale, la plus longue de la série, sur les docks et au milieu de camions Volvo comme d’habitude...

Les plus : le début de l’épisode - le policier photographe démasqué (scène pré-générique) et la tentative d’interception du camion rouge qui ressemble à une séquence tirée d’un James Bond, l’arrestation de l’homme de main, Cortez trafiquant convaincant et le final ‘western’.

Les moins : l’apparition de Simone sur Tower Bridge hélant un taxi ; scène ‘bouche-trou’ annonciatrice de beaucoup trop d’autres comme le pas de danse dans l’appartement de Dempsey, l’essayage de vêtements avec Makepeace et surtout la longue séquence du trio au bar de pianiste, certains seconds rôles comme Fry (discussion administrative avec Chas) et, par moments, Simone la picolo.

o Quelques échanges en espagnol non sous-titrés mais ne présentant pas un intérêt primordial (scène pré-générique, dans les docks).

o D.C. Fry (interprété par Kim Wall) était déjà dans la distribution de l’épisode The Prizefighter.

o Où a-t-on pêché ce titre français sans aucune… ‘connection’ avec l’histoire ou le titre original ?

o Lorsque Simone appelle Gordon Spikings, elle lui demande : ‘Are you Irish ?’. Réponse de Spikings : ‘Irish? I’m Welsh !’. Ray Smith (1936-1991) est, en effet, né et décédé au Pays de Galles et il fut membre du Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois. Il vécut au Pays de Galles jusqu’à son décès d’une crise cardiaque à l’âge de 55 ans.

o Simone et Dempsey dansent sur Hippy Hippy Shake des Beatles.

o La réplique de Dempsey : ‘There is only one thing worse than waiting for one woman, it’s waiting for two !’ [Il n’y a qu’une seule chose pire que d’attendre une femme, c’est d’en attendre deux !]

o La doublure de Michael Brandon est visible lorsque Dempsey s’accroche au camion.

o Makepeace surprise que Simone ait retrouvé la trace de Dempsey : ‘So eh, how come she could find you when the whole of the New York Police Department don't know where you are ?’. Pourtant, depuis l’épisode en deux parties du début de saison The Burning, la police new yorkaise n’est plus censée être dans le secret de la localisation de Dempsey…

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9. L’HOMME TRAQUÉ
(MANTRAP)

Des pilleurs de bijouterie craignent les investigations de Dempsey et Makepeace et ils décident de les attirer dans un piège en prétextant un nouveau casse.

Après un pré-générique palpitant, l’épisode s’enlise de plus en plus et déçoit beaucoup. Spikings a un rôle plus important que d’ordinaire et fait même preuve d’humour (‘This is Big Daddy speaking’) mais l’intrigue n’est, en fait, qu’une longue attente, deux tiers de l’épisode (comptez le nombre de plans où la Daimler roule !).

Quelques rares bonnes scènes mais l’ensemble est plat et ennuyeux et, surtout, alourdi par les préparatifs d’un mariage juif qui cassent le rythme jusque dans la bagarre finale. La présence de Christopher Benjamin ne sauve rien : il est sous-employé et à des années-lumière de ses prestations dans les Avengers et Sherlock Holmes. La saison se traîne…

Les plus : comme très souvent, la séquence pré-générique, avec Dempsey en joaillier à la barbichette et Dempsey et Makepeace en vendeurs de hot-dogs. That’s all folks !

Les moins : le ‘worst’, le plus mauvais des 30. Le mariage en fil rouge, Christopher Benjamin pas crédible en vilain, les autres seconds rôles pâlots dont les deux mamies pénibles, toutes les scènes de mauvais burlesque des préparatifs du mariage, les discussions stériles dans les bureaux du SI10, la musique, le final mal conçu et puis, l’attente ennuyeuse qui n’en finit pas…

o Encore une fois, le titre français ne se rapporte à rien du tout ! À se demander si les responsables ne les ont pas mis au hasard !

o Deuxième épisode consécutif où Dempsey fait mine de ne pas connaître le quartier Elephant & Castle. ‘What’s the Elephant ?’

o Spikings compare Chas, qui couvre les agissements de Dempsey et Makepeace, à Fletcher Christian ; une référence directe aux Révoltés du Bounty.

o Lorsque Christopher Benjamin parle au téléphone, on aperçoit de longs instants un micro télescopique (33’).

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10. LE GARDIEN
(GUARDIAN ANGEL)

Lors d’une fusillade, Dempsey échappe de peu à la mort et Makepeace décide de quitter la police. Le policier américain va essayer de convaincre sa partenaire de revenir pour l’aider à coincer un membre de la mafia.

Cet épisode clôt malheureusement la série. Pas excellent ni mauvais, il est à l’image de cette ultime saison, mais c’est une meilleure fin que celle des Avengers !

Réalisé par Michael Brandon himself, il alterne les bons moments et les longueurs. La scène pré-générique, dans l’obscurité et au milieu de statues, est angoissante et surprenante. Brandon assassine Dempsey ! En fait, un cauchemar de Makepeace qui la fait se poser des questions et démissionner. L’intrigue passe au second plan mais elle est néanmoins intéressante. Crazy Joe, liquidé dans l’entame, n’est qu’un petit truand qui doit fournir une voiture à un mafieux qui veut doubler l’organisation et couler ses derniers jours au soleil italien.

Les seconds rôles ne sont pas inoubliables, Joyce a l’air même revêche, et l’intérêt de l’épisode réside, bien entendu, dans le fait que Dempsey et Makepeace s’avouent enfin leurs sentiments respectifs. La dernière scène laisse la porte ouverte à une éventuelle quatrième saison qui ne verra jamais le jour : Makepeace répond, après hésitation, à l’appel de Charlie Five.

Une fin de série moyenne ; on aurait pu espérer mieux mais on aurait pu avoir pire…

Les plus : la séquence pré-générique proche du fantastique avec la musique envoutante et les visions cauchemardesques de Makepeace, la discussion Harriet/Dempsey devant la grille du cimetière (‘I saw Crazy Joe shoot you dead’), Dempsey et Spikings au pub (‘I mean really care’), le final avec la Rolls dans la Tamise.

Les moins : les deux longues séquences Dempsey/Dan, le clochard indic, la discussion Harriet/Joyce, l’attitude cavalière d’Harry, la scène ridicule au musée, fermé et désert, où Dempsey implore Makepeace, à genoux et avec l’écho.

o Lorsque la femme flic, Joyce Hargreaves, se fait renverser, il n’y a personne dans la rue. Juste après, un piéton est visible à l’arrière-plan puis invisible l’image suivante.

o Dempsey appelle Spikings par son prénom pour la première fois de la série : ‘Gordon, do you think I’m boring ?’.

o Pour la dernière fois, Dempsey place sa réplique fétiche, de circonstance car devant un cimetière : ‘Life is hard, then you die’.

o Au générique de fin, la production remercie le British Museum pour avoir permis le tournage : Our thanks to British Museum (Natural History). The National History Museum est un des trois grands musées le long de Exhibition Road dans le quartier de Kensington. Ce musée ouvrit en 1881. Sir Richard Owen (1804-1892), imminent biologiste et spécialiste des dinosaures (domaine sur lequel travaille Harriet dans l’épisode), créa ce musée pour le séparer du British Museum. C’est devant sa statue que Dempsey s’agenouille pour convaincre Makepeace de l’aider.

o Dempsey à Dan qui lui dit que sa peinture abstraite représente une femme : ‘I guess you ain't seen one in a while.’ [Je pense que vous n’en avez pas vue une depuis quelques temps.]

o Kate O’Mara (1939-2014), Joyce, a participé comme assistante de Moneypenny au documentaire Welcome to Japan, Mr Bond (1967), film promotionnel pour On ne vit que deux fois. Son premier rôle est dans la série Destination danger (1965) puis Le Saint, Département S, Amicalement vôtre, Dynasty, Doctor Who… Elle a déclaré : "I would like to be where Diana Rigg or Judi Dench is, but I expect it is as good as it is going to get." [J’aurais aimé atteindre le statut de Diana Rigg ou de Judi Dench et j’espère que cela arrivera.]

o Richard Johnson (1927), Daish, aurait été, selon certaines sources, approché pour être James Bond dans Dr No et il aurait refusé, ne voulant pas être lié pour plusieurs films.

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Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo: Universal.