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 saison 1 saison 3

MISSION CASSE COU

SAISON 1

 


1. UN HOMME DANGEREUX
(ARMED AND EXTREMELY DANGEROUS)

Dempsey a mis à jour une corruption en haut lieu dans la police new-yorkaise. Pour sa sécurité, il est envoyé à Londres dans une nouvelle unité de la police britannique. Il fait la connaissance de Harriet Makepeace avec laquelle il doit travailler sur des mystérieux vols de caviar. Un policier infiltré est retrouvé assassiné, les poches pleines de cette denrée estimée.

La première partie est excellente – le premier quart d’heure tourné à New York, le baiser à la soirée et la séquence à hôtel, mais surtout la scène culte de la première rencontre des deux policiers. Makepeace en serveuse délurée est superbe : ‘If I remember !’. Sinon, l’intrigue part ensuite en quenouille avec cette histoire de missiles ; d’ailleurs, Barber et Brandon ont avoué n’avoir rien compris au scénario dans une interview quelques années après le tournage de la série ! La fin rocambolesque dans l’immeuble miné n’est pas inoubliable.

Les plus : la première rencontre dans le pub où Makepeace, en couverture, est serveuse. À voir absolument en VO avec l’accent cockney exagéré de Glynis Barber. Elle fait partie des top three des scènes de la série ; l’introduction tendue sur le port new yorkais, les tenues de Makepeace (pub, soirée).

Les moins : l’intrigue abracadabrante (troc missiles/caviar avec les russes !), la poursuite en camion, le final aberrant.

o Cet épisode d’une durée de 104 minutes est le pilote de la série. Il n’a pas le générique habituel.

o Le premier épisode, en deux parties, de la troisième saison intitulé The Burning reprend des éléments du pilote sous forme de flash-back. À noter que le personnage de Coltrane, dans la voiture, sera interprété par un autre acteur.

o Le Cénotaphe et deux bus rouges sur Whitehall sont les premières images de la capitale britannique.

o Spikings est ‘allergique’ aux Américains dans toute la série. « Are you offering me a bloody Yank ? »

o Les différences de langues entre l’anglais et l’américain sont souvent mises en avant dans l’épisode (intraduisibles en français). Pour la prononciation de ‘lieutenant’ (‘Leftenant’ en anglais, ‘Lootenant’ en américain’) ainsi que pour le mot camion (‘lorry’ en anglais, ‘truck’ en américain) et l’argot anglais (quid est une £ par exemple)…

o Le passage à l’hôtel fut réellement tourné à l’hôtel Park Lane. ‘You never know when you might get lucky !’. Harriet : ‘You can have the bed, I have the couch.’

o Il y a une allusion à la guerre des Falkland (1982) et la révolution en Iran (1979).

o L’oncle de Makepeace est interprété par Terence Alexander qui a joué dans les Avengers (Voyage sans retour, Meurtres distingués, Amour quand tu nous tiens) et The New Avengers (Les anges de la mort).

o Ralph Michael (1907-1994) dans le rôle de Lord Winfield, le père d’Harriet, reviendra dans deux autres épisodes.

o Lieux de tournage : Smithfield Market, Fortnum & Mason, Park Lane Hotel…

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2. ENLÈVEMENT
(THE SQUEEZE)

Un fourgon bancaire s’est volatilisé avec un demi-million de livres. Mais a-t-il vraiment quitté Londres ?

Un épisode culte de la série ! Une séquence pré-générique captivante (le type à vélo avec le masque de gorille !), de l’action parsemée de violence (un convoyeur est abattu) mais aussi de l’humour – le discours macho de Dempsey s’en allant dans la salle de bains les fesses à l’air devant Harriet médusée, la visite chez Gloria, la pute indic, et l’échange dans le pub. Dempsey manie le Magnum comme Harry et il a remplacé le légendaire Make my day par : ‘Go ahead, I need the practise !’ Le clou de l’épisode est, évidemment, la scène finale dans la casse (d’où le titre en VO) longuement analysée par Barber et Brandon dans les commentaires audio du DVD.

Les plus : l’enlèvement du fourgon, la visite chez Gloria, ‘the French model’ qui prend la carte American Express, l’attaque de la péniche et la scène culte très réaliste de la casse ou comment exploser une Mini Austin.

Les moins : l’intrigue très mince (récurrent à la série), les séquences pour camoufler la camionnette sur la péniche.

o Une bonne partie de l’épisode est tournée dans les docks, très utilisés pendant les trois saisons. Cela coûtait moins cher. Néanmoins, le quartier où se trouvent St Paul’s et la Banque d’Angleterre est utilisé dans la séquence pré-générique de cet épisode. Lorsque les policiers rendent visite à Gloria, la scène fut tournée au marché aux fruits de Berwick Street.

o Pour plusieurs détails, cet épisode doit être vu en début de saison. Makepeace précise que Dempsey est depuis seulement quelques jours en Angleterre. Dempsey demande à Makepeace si elle est mariée. Celle-ci répond qu’elle est séparée d’un juriste. Spikings veut également confisquer l’arme de Dempsey par deux fois dans l’épisode. ‘You’re the boss !’

o Harriet Makepeace conduit encore une Mini (noire après la rouge du pilote) mais elle va vite la remplacer (il n’en reste plus grand-chose après l’épisode) par une Ford Escort grise puis blanche pour la 3e saison.

o Spikings fait référence à la série américaine Cagney and Lacey.

o Le conseil de Spikings à Makepeace pour supporter les 12 mois de collaboration avec Dempsey : "Lie back and think of England". C’est une expression anglaise, un conseil qu’on donnait à une femme quant à son devoir d’avoir des relations sexuelles avec son mari.

o Dans la scène finale, les deux acteurs étaient réellement dans la voiture et dans une vraie presse hydraulique. Brandon raconte qu'aux États-Unis, dans une même situation, lorsque la presse aurait touché le toit de l'auto, le réalisateur aurait coupé et fait sortir les acteurs de la voiture... Mais pas en Angleterre et le réalisateur a continué de tourner jusqu'à ce que les vitres de la voiture explosent.

o Le jeu de mots au pub. Dempsey demande au barman une bière ( ‘a bottle of beer’ ) et il est étonné qu’on lui précise : ‘from the straight glass ?’. Il se tourne vers Harriet, surpris de ce que veut ce type et s’il est gay. Référence à GLASS – "Gay, Lesbian, and Straight Society".

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3. COUP DE GRÂCE
(LUCKY STREAK)

Dempsey flambe dans un casino alors qu’un membre de la sécurité est dévalisé et assassiné. Y a-t-il un lien avec le type expulsé peu de temps auparavant après un scandale ? Y a-t-il eu complicité de l’intérieur ?

L’intrigue est convenable mais l’épisode est surtout bourré de répliques drôles et à double sens : ‘Just the body’ lorsque Dempsey va réveiller Makepeace et qu’il joue au ‘voyeur’. Moins de tiraillements entre les deux policiers et plus de flirt, Dempsey proposant à Makepeace de prendre une douche chez lui ; réponse de celle-ci : ‘Try to take a cold one, that might help !’. À noter qu’on rencontre une copine de classe de Makepeace ; pas une pute (voir The Hit, S3) mais une libraire chaudasse ! Un bon final où Harriet se bat comme… Emma Peel !

Les plus : le réveil d’Harriet (Dempsey : ‘Wake up Harry ? Any time, Sir !’) avec le jeu de mots sur ‘Just the body’, le passage à la librairie d’Annabel à Chelsea et le final sur les voies de chemin de fer.

Les moins : le trio de malfrats insipide, le Black Jack (séquence pré-générique), la longue scène à la piscine.

o Annabel, la copine d’Harriet, fait référence à la page 3 des tabloïds (photo de fille déshabillée) ce que Dempsey, américain, ne comprend pas. (« Boobs and bums for the popular press. »)

o Dempsey fait référence à des JO lointains, ceux de… 1992 !

o Dans le parc, Makepeace est censée rouler à la hauteur du joggeur-indic mais la Ford va nettement trop vite dans les plans opposés (sans l’indic). On le voit aux arbres qui défilent.

o Makepeace souligne les origines américaines de Dempsey : ‘a refugee from Batman and Robin’ lorsque celui-ci lui reproche son manque d’humour.

o Dempsey prononce pour la première fois de la série sa phrase culte : ‘Life is hard and then you die.’

o Dempsey imite Bela Lugosi, Dracula de 1931. (source : IMDB)

o Lieu de tournage : Porchester Hall and Baths.

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4. ACTES DE VIOLENCE
(GIVEN TO ACTS OF VIOLENCE)

Les protagonistes d’un règlement de compte préparent un gros coup : prendre possession de l’avion qui ramène les livres écossaises (peu appréciées en Angleterre) au pays. Dempsey prend la place du pilote.

Une intrigue mince (mais incroyablement plausible !) pour un épisode moyen. La scène pré-générique et surtout le dénouement, long et ridicule, dans les airs sont ratés. Les points positifs : de belles vues de Londres lors des filatures, quelques échanges entre les héros (sur les fast-foods, le café et le haggis) et la scène de l’épisode à mettre dans le best of : Makepeace, en petite tenue, aguiche le comparse pilote dans une chambre d’hôtel, pensant que Dempsey est dans la salle de bain alors qu’il est dans le placard : « I get a better view from the closet ! ».

Les plus : une des scènes top 3 de la série : Makepeace, en sous-vêtements, tend un piège au pilote d’avion, The Birdman, et Dempsey en profite pour se rincer l’œil comme lors de l’épisode précédent – l’intrigue bien British (le vol de livres écossaises !), la scène du parc (et la poêle à frire pour capter le son), la séquence du passage à niveau et la musique agréable.

Les moins : la scène d’intro, la blague de Dempsey sur les combats de coqs et surtout les douze dernières minutes dans les airs, un quart de l’épisode, qui constituent un final long, peu crédible et complètement absurde !

o Le pub du pré-générique, The Bramcote Arms, sera de nouveau utilisé pour l’épisode Set a Thief (Au voleur), saison 2. L’épisode fut également tourné à Grosvenor House (hôtel de luxe dans Mayfair), Dolphin Square, aux alentours de la Banque d’Angleterre et d’Albert Bridge (pont enjambant la Tamise entre Chelsea et Battersea) et dans le Kent entre autres.

o La “scène” de l’épisode fait partie du générique.

o Spikings au sujet des Écossais : ‘I hate the Scotch ; I hate them even more than the bloody Yanks.’ L’acteur Ian McCulloch, qui interprète l’Écossais McAllister, est réellement né à Glasgow.

o Le quiproquo lorsque Dempsey demande à Harriet dans le parc : ‘What’s haggis ?’. Elle répond :’It’s offal’ [des abas] ce que l’Américain comprend par ‘awful’ [horrible] surement dû à la différence d’accent.

o Lieux de tournage : la scène du passage à niveau fut tournée à la gare de Wittersham Road dans le Kent et l’aérodrome est celui de Duxton.

o La dernière réplique de l’épisode est pour Spikings lorsque Makepeace découvre que les billets sont faux après avoir risqué sa vie : ‘Do you think I take chance with something important ?’

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5. HORS DE COMBAT
(HORS DE COMBAT)

Un truand, qui vient de s’évader de prison, est immédiatement liquidé par un tireur d’élite. C’est le début d’une guerre des gangs orchestrée par les lieutenants des ‘parrains’.

Un bon début et une bonne fin. Entre-temps, on s’ennuie un peu surtout avec l’interminable séquence du désamorçage de la bombe qui a le temps de péter dix fois ! La plus ennuyeuse de toute la série. Après un pré-générique surprenant, la visite de l’exposition Washington est le meilleur moment de l’épisode. ‘Popcorn’ est le mot de passe convenu par Dempsey et Makepeace pour s’éclipser mais voilà que Dempsey fait la connaissance d’une Américaine sexy. Harriet sort la réplique qui fait mouche : ‘We are wanted now !’. Cela ne vous rappelle rien ? Le final et le face-à-face Makepeace/la tueuse sont très biens.

Les plus : le vernissage ‘Popcorn’ de l’exposition Daughters of George Washington, l’évasion surprenante (scène pré-générique), la réception café/gâteau chez le papy gangster, Makepeace jalouse : ‘I hope she made you breakfast’, la réaction de la tueuse professionnelle mortellement touchée.

Les moins : la séquence au casino et le désamorçage de la bombe, plus de six longues minutes ennuyeuses et ridicules qui vous plombent un épisode, Dempsey qui s’emmourache trop facilement de cette femme au galurin rouge et cigarette alors qu’il a mieux sous la main, les pâlots parrains qui n’impressionnent personne.

o Catriona MacColl tient un hôtel dans le sud de la France. Elle a tourné dans de nombreux films d’horreur italiens. Elle est dans la série… Plus belle la vie. « Ils recherchaient des acteurs installés dans la région, et comme je n’habitais pas très loin, ils m’ont appelée. Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas évident à faire. Tout doit être réalisé en un temps très limité. »

o Rocky Taylor, la doublure de Patrick Macnee, joue le rôle d’un gardien de prison.

o Dempsey de nouveau au casino après l’épisode Lucky Streak. Du français en VO pendant plus d’une minute sur le jeu de roulette.

o Comment Dempsey sort-il du coffre tel Zébulon sans une égratignure alors que Makepeace a tiré dessus ?

o Juste après la scène de l’exposition, remarquez comment Dempsey tend la main pensant qu’Harriet lui passe un café !

o Lieu de tournage : Scandrett Street.

o La phrase de Dempsey qui privilégie sa nouvelle rencontre à l’enquête : “Everything is important, Makepeace, it depends on how you look at it !”

o Lorsque la petite fille du gangster va être kidnappée, l’équipe de tournage se reflète dans le van vert (19’29).

o Le générique final est différent ; il défile sur la dernière image de l’épisode.

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6. SANS ISSUE
(NOWHERE TO RUN)

Dempsey et Makepeace recherchent un trafiquant responsable d’un meurtre et du vol d’une camionnette. Le contenu du fourgon va orienter le SI 10 vers un trafic d’armes impliquant également des terroristes arabes.

Une histoire alambiquée sans intérêt. Peu de répliques habituelles entre les deux héros, pas de second rôle intéressant et un manque de rythme. Beaucoup de baratins et de scènes trop longues (Dempsey en photographe, la planque chez la maîtresse du truand…). La meilleure scène de l’épisode est celle qui suit le générique. Dempsey, une banane à la main, déconcentre Harriet sur le pas de tir à l’arc et lui parle de Cupidon ; celle-ci répond : « I get a gorilla from America ! ».

Les plus : la courte scène sur le pas de tir à l’arc, les extérieurs (le port de Douvres, P&O Ferries et les mouettes qui rappellent mes voyages en Angleterre dans les années 80, Covent Garden), la jolie Julie (Tracy Hyde) et c’est tout !

Les moins : l’intrigue inintéressante et ses longueurs, le manque d’humour dans les répliques et situations si caractéristique à la série, les terroristes arabes avec leur accent à couper au couteau, présents à Londres bien avant 2005, le final et la fusillade bâclés.

o Le titre en VO est mal orthographié, No Where en deux mots !

o Lorsque Dempsey retrouve Harriet au tir à l’arc, il fait allusion à la bataille d’Agincourt en 1415 où les archers anglais mirent une déculottée à l’armée française. ‘The crap has hit the fan at Agincourt, and Spikings V hath need of thee and thy funny bow and arrow.’

o Allusion également à Terence Donovan, un photographe de mode des années 60.

o L’organisation terroriste Septembre Noir est mentionnée et il est surprenant que Dempsey ne la connaisse pas et demande si c’est ‘An English weather report’ !

o L’épisode fut tourné à Douvres (pré-générique) et dans le quartier de Covent Garden entre autres.

o Tracy Hyde fut danseuse et mannequin et elle vécut en France dans les années 90. Elle est connue outre-Manche et elle a un site web qui lui est consacré.

o Chief Superintendant Spikings après la séance de tir à l’arc : ‘Ah, Makepeace. Welcome back to the 20th century. No bows and arrows in this one, I’m afraid, just big nasty bullets.’ [‘Ah, Makepeace. Bienvenue au 20e siècle. Pas d’arcs ni de flèches, j'en ai peur, mais de méchantes grosses balles.’]

o Makepeace fait référence à l’acteur Humphrey Bogart lors d’une conversation avec Dempsey.

o Le restaurant Crusting Pipe à Covent Garden, où travaille Julie, existe toujours.

o Allusion aux retards récurrents des trains britanniques lorsque Marshall constate que la camionnette est à l’heure : ‘ I should be running British Rail !’

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7. À BAS LA VIOLENCE
(MAKE PEACE NOT WAR)

L’enquête sur un cambriolage d’entrepôt va mener Dempsey et Makepeace vers un trafic de drogue. Dempsey infiltre l’organisation en se faisant passer pour un dealer américain tandis que Makepeace fait une visite inopinée dans le repaire.

Un excellent épisode mouvementé et violent. On oubliera les t-shirts imprégnés d’héroïne ! Les seconds rôles sont consistants, la Veuve Noire à l’épingle à cheveux et l’homme de main barbu sont de vrais méchants. Deux séquences fortes dans cette aventure : lorsque Dempsey feint d’abattre Makepeace (et lui retire son t-shirt, la laissant en soutien-gorge sur le trottoir) et la scène finale, grand moment de la série, lorsque Dempsey, Magnum en pogne tel Harry, fait feu sur la Rolls en plein milieu du mythique Tower Bridge. La réplique de Spikings à Makepeace, s’inquiétant pour sa ‘couverture’, est la meilleure : « Dempsey won’t let anyone lay a finger on it, doll. »

Les plus : tous les seconds rôles qui, pour une fois, sont particulièrement intéressants, à commencer par Merle, la Veuve Noire, qui rappelle celle d’Opération Tonnerre, et Davros, le chauffeur de la Rolls – l’arrivée de Makepeace à l’entrepôt, l’ ‘exécution’ de Makepeace, le face-à-face sur Tower Bridge et les personnages excentriques (Jimmy-le-Horn, l’indic à Piccadilly Circus, et Lord Winfield) qui renvoient à une série britannique très prestigieuse…

Les moins : quelques bizarreries du scénario un peu passoire, récurrent à la série : les t-shirts imprégnés d’héroïne ; pourquoi Makepeace se pointe-t-elle à l’entrepôt avec un de ces t-shirts qu’on vient de lui offrir ? S’est-elle changée dans sa voiture ? Si on croit ce qu’on entend, Makepeace a escaladé la gouttière pour passer la nuit dans la même pièce que Dempsey…

o Le titre est orthographié de plusieurs façons : Makepeace, Not War aussi. Il fait référence à l’inscription sur le t-shirt. Le titre français est, une nouvelle fois, ridicule. À croire que les personnes responsables n’ont pas regardé les épisodes !

o Pour la scène finale, un cascadeur s’est cassé deux côtes en tombant de Tower Bridge dans la Tamise. Fort heureusement, la première prise de cette scène fut la bonne.

o L’épisode fut également tourné à Heathrow, Piccadilly Circus entre autres.

o La scène où Makepeace s’échappe de l’entrepôt fait partie du générique.

o Makepeace : ‘Police ! On the floor ! Face down ! Spread your arms and legs !’ Dempsey : ‘I love it when you talk to me like that.’

o Deuxième apparition de Lord Winfield, le père d’Harriet, après celle du pilote. Il reviendra une dernière fois et plus longuement dans Pitié pour Harriet.

o Spikings fait allusion à sa femme, qu’on verra dans un des plus mauvais épisodes de la série : The Prizefighter, saison 3.

o L’échange argent/drogue doit avoir lieu un dimanche matin, ce qui fait dire à Merle : ‘Sunday in the City, it’s the quietest grave !’ [Le dimanche à la City est plus calme qu’une tombe.]

o La Veuve Noire a des gestes attendrissants pour Dempsey (caresses sur l’épaule et proposition) ce qui fait dire à Makepeace après avoir découvert que c’est un homme déguisé : ‘If only you haven’t been so tired !’.

o Makepeace habiterait dans Stories Road, Southwark.

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8. LE PIÈGE
(BLIND EYE)

Le petit garçon d’un détenu est enlevé afin d’empêcher ce dernier de révéler le nom de ses complices. Les comploteurs planifient également l’assassinat de Spikings, très gênant… surtout pour le ‘Commander’ !

Un épisode mixant le noir (enlèvement d’un enfant, truand coulé dans le ciment), l’action (poursuite à motos sur les docks) et l’humour lors des nombreux échanges, souvent sexistes, entre Jim Dempsey et Harriet Makepeace. Ainsi, Dempsey envoie sa collègue racoler pour faire diversion : « Come on, Makepeace. You can ooze sex for thirty seconds, can't ya ? ». Par contre, il aurait pu nous épargner son rot de couscous ! Spikings, cible d’un attentat dans le métro – un lieu trop peu utilisé dans la série – est le meilleur moment de l’épisode. Victime d’une mallette piégée, Spikings est, en effet, rarement au cœur de l’action.

Les plus : la bombe dans le ‘tube’, une des scènes les plus prenantes de la série (qui prend toute sa signification de nos jours), Makepeace racoleuse, les propos sexistes et machistes, très ‘politiquement incorrect’, de Dempsey et la poursuite à motos.

Les moins : les incohérences : Spikings a un supérieur inconnu jusqu’ alors mais il a mûri un piège depuis trois ans, Dempsey vulgaire en mécano, l’enfant maltraité, la réaction lente et stupide de Makepeace : ‘regardless of the boy’ et la dernière séquence inutile du chien.

o Spikings lit The Times dans le métro.

o L’instant où Dempsey se rend compte que le numéro de téléphone correspond au boss du SI 10 fait partie du générique.

o Un épisode très sexiste qui pourrait être censuré de nos jours, vu les règles strictes (et absurdes) en vigueur qui suppriment tout humour. Un exemple, lorsque Dempsey demande à Harriet de se baisser dans la scène finale, celle-ci s’écrit : ‘I’m on the floor again. I don’t believe it !’ Réponse de Dempsey : ‘It’s where you belong’. Également lorsque le truand paye Dempsey pour la réparation de la voiture, l’Américain, billets à la main, fait allusion à la scène de la veille lorsque Harriet jouait la racoleuse : ‘Shall we get a room ?’.

o Le titre VO fait référence aux agissements du Commander passés sous silence ces dernières années, tandis que le titre français évoque le piège tendu par Spikings à son supérieur. En règle générale, les titres français de la série sont très mal choisis.

o Les doublures des deux acteurs sont apparentes lors de la poursuite à motos dans les plans éloignés (remarquez la perruque blonde qui a du mal à tenir).

o On aperçoit Tower Bridge en arrière-plan du chantier où le ciment est coulé.

o La scène de la libération de l’enfant a été tournée à Halesworth Road.

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9. PITIÉ POUR HARRIET
(CRY GOD FOR HARRY)

Une collection de jade très estimée a été dérobée dans la demeure du père d’Harriet, Lord Winfield. Makepeace et Dempsey réalisent rapidement que le coupable fait partie des invités du Lord et que les objets d’art sont toujours dans la propriété. Deux meurtres vont précipiter l’enquête.

Après un début plutôt mou, ce whodunit à l’atmosphère particulière est ensuite un épisode rythmé dans un décor somptueux et inhabituel, ce qui fait oublier les incohérences du scénario (champagne drogué, femme assassinée, Magnum dans la cheminée…). Un bon épisode néanmoins qui nous fait respirer l’air pur de la campagne anglaise. Et puis Makepeace a son derringer dans son porte-jarretelles !

Les plus : la campagne anglaise et son château, la musique adaptée, l’atmosphère à la Agatha Christie avec les huit suspects, la réplique de Dempsey sur les Chinois, les combats du final où toutes les armes ancestrales sont utilisées.

Les moins : l’intrigue cousue de fil blanc – Qui a drogué le verre du Lord ? Comment la femme se retrouve-t-elle noyée dans le lac peu après avoir discuté avec Dempsey ? Qui a cloué Naismith, le secrétaire, sur la porte avec l’hallebarde ? Pourquoi l’attaque de Cheng sur Dempsey ?... la liste est longue mais ‘The rest is history’ comme dit Cheng !, la scène de chasse, longue et dérangeante, la balle et son explosion dans la cheminée.

o Winfield Hall est Chilham Castle dans le Kent. C’est le seul épisode de la série qui soit exclusivement tourné hors de Londres. Lord Winfield : « Get away from that metropolitan pollution ! »

o D’après Harriet, son grand-père était excentrique et collectionneur. Il a même voyagé à dos de chameau !

o À l’instar des Avengers, peu de sang visible. Dempsey décroche de la porte la victime transpercée par une hallebarde mais le ‘rouge’ est discret !

o Alf Joint, coordinateur des combats à l’épée dans la série The Avengers, a le même rôle pour cette série (sword master).

o De nombreuses scènes font partie du générique. Celles d’escrime, lorsque Dempsey force une porte et qu'une lame le manque de peu.

o Makepeace : ‘I suppose bed is out of the question’. Dempsey : ‘Makepeace, you choose the wildest times.’

o Ralph Michael (1907-1994) dans le rôle de Lord Winfield, le père d’Harriet, a tenu le même rôle dans le pilote et l’épisode Make Peace Not War mais Harriet le présente pour la première fois à Dempsey. Il est considéré, au début, comme l’ « awful American »!

o Dempsey au sujet des Chinois : ‘Prawn balls give me indigestion.’

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10. LE JUGEMENT
(JUDGEMENT)

Harriet accompagne sa meilleure amie, qui doit se marier, à la gare. Elle est violée et assassinée dans le train. Le portrait-robot d’un suspect est élaboré et le père de la victime, juge de son état, reconnaît l’individu et décide d’exécuter lui-même la sanction, mais il s’avère que ce n’est pas le coupable.

La première saison se termine par un épisode très noir qui laisse néanmoins un peu de place à l’humour (les quatre adjectifs sur le calepin de Dempsey par exemple). C’est une histoire qui a un peu vieilli car on ne parle pas encore d’ADN, l’autopsie étant essentielle pour faire avancer l’enquête, mais il fait découvrir Makepeace sous un autre jour : triste et affectée.

Les plus : la noirceur de l’épisode, les seconds rôles (le juge Hackett, meurtri, et Bates, le déficient mental violent aux faux airs de Mr Bean !), le suspense bien entretenu par le faux suspect (incident devant la gare, perte du portefeuille, portrait-robot), Makepeace affectée par la mort de son amie (‘You stupid bastard’ à Dempsey), le désespoir du juge/justicier, accentué par les flashbacks, et l’arrestation mouvementée du coupable.

Les moins : l’épisode a mal vieilli (vétusté des ordinateurs et du système de recherche des voyageurs du train, absence d’ADN dans les années 80), l’incohérence du scénario : le refus de l’autopsie par le père n’empêche pas un prélèvement suite au viol ; la longue scène de la morgue est, par conséquent, peu crédible. La virginité de la future mariée (la raison pour laquelle elle veut acheter du linge de lit à Harrods ?) est ainsi précisée au début pour disculper le suspect plus tard.

o L’épisode fut tourné à la gare de Marylebone et on reconnaît St Paul’s lors de la discussion des deux policiers après la visite chez le juge (image du générique). Le bureau du juge donne sur la Tamise et on aperçoit aussi St Paul’s à l’arrière-plan.

o La première image du générique (la Ford retournée) fait partie de cet épisode.

o Sarah Hackett, la future mariée, désire faire ses courses à Harrods, célèbre magasin londonien, fournisseur de la reine herself !

o Dempsey demande à Makepeace d’écrire quatre adjectifs qualifiant ‘the ideal vacation’ [les vacances idéales] mais l’Américain précise ensuite : ‘These four adjectives tell how a person really feels about sex !’. Réponse laconique de Makepeace : ‘You’re disgusting !’.

o La police londonienne en prend pour son grade. Le chef de brigade offre du whiskey à Dempsey et Makepeace dans la tasse de thé ‘to keep the cold away’ [pour préserver du froid… en été !]

o Makepeace donne un portrait-robot au juge. La feuille est pliée mais le pli a disparu lorsque Hackett découpe le visage du suspect.

o Jeu de mots : ‘partner’ pour coéquipier et amant. Makepeace : ‘I use the term loosely.’

o Spikings déclare au sujet des recherches informatiques de l’époque : ‘Big Brother is watching you…’.

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Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo: Universal.